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Mercredi, Carême V Jn 8,31-42 « La vérité vous rendra libres » Nous aimons cette parole. Mais un enfant m'a désarçonné en me demandant: «Qu'est-ce que ça veut dire?» Il faut alors casser ces précieux mots coquilles pour atteindre ce qu'ils cachent sous leur apparence lisse: quelle liberté? Quelle vérité? Contre la parole de Jésus la fierté juive se cabre: «Nous n'avons jamais été esclaves de personne!» Ils le disent en pleine occupation romaine! Ils ont raison, car cela ne touche pas leur profonde liberté intérieure: être des croyants. Jésus va pourtant jusqu'à cette profondeur. «Tout homme qui commet le péché est un esclave.» Tant que nous n'avons pas accepté cette lumière crue, les mots de liberté et de libération nous laissent enchaînés, selon le constat pessimiste de Paul: «Je vois ce que je dois faire, et je ne peux pas le faire!» Quelle est donc la liberté qui fait sauter ces chaînes ultimes? Jésus. « La vérité vous rendra libres» veut dire: moi, et moi seul, je peux vous rendre libres. Pourquoi? Il est la plus pure lumière qui nous révèle ce qui est bien pour le monde et pour chacun de nous: «Je suis la lumière. Celui qui me suit ne marche pas dans la nuit.» si vous avez dû marcher dans la nuit, vous savez que la lumière est libératrice. Mais elle ne suffit pas, et c'est là que les libérateurs sont tout petits devant Jésus: une lumière n'est libératrice que si elle est aussi une force. Seul Jésus apporte à la fois la lumière et la force. La liberté évangélique peut dire : je vois ce que je dois faire, et je peux le faire. |
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