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Lundi saint

Jn 12,1-11

L'onction de Béthanie.

Il y a réception chez Lazare le ressuscité, et donc une ambiance de joie, mais assombrie par des pensées de mort. Dans cinq jours, Jésus va mourir.

Poussée par le pressentiment de ceux qui aiment, Marie de Béthanie fait un geste qui surprend tout le monde. Elle verse sur les pieds de Jésus un parfum d'un si grand prix que Judas proteste, à juste titre semble-t-il: on aurait pu vendre ce parfum et donner l'argent aux pauvres.

La réaction de Jésus peut être mal interprétée: «Elle a fait ce geste en pensant à ma mort. Vous aurez toujours des pauvres à aider, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »

Jésus ne pense ni à la fatalité de la pauvreté, ni à la priorité du culte sur l'entraide. C'est purement une question de circonstance: il faut toujours s'occuper des pauvres, mais, en ce moment, Marie a raison de s'occuper de moi, car je vais mourir.

L'amour dicte des gestes fous. L'onction de Béthanie symbolise le prix si précieux de Jésus et de sa mort.

Le lundi saint, cette onction de vénération et d'amour nous prépare aux jours qui viennent. Notre amour est l'onction par laquelle nous vénérerons ce corps qui fut tant meurtri pour nous.

 

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