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Mercredi, Pâques IV Jn 12,44-50 Les dernières paroles publiques. «Jésus clama.» C'est le mot exact, la traduction liturgique est trop faible. Jésus ne donne plus un enseignement, il crie les trois vérités essentielles qu'il a voulu faire passer dans ses discours. La première, c'est le lien si étroit qui l'unit à son Père: quand vous me voyez, vous le voyez; quand vous m' écoutez, c'est lui que vous écoutez. La note trinitaire est plus forte que jamais. Ce texte si rempli de «Moi, je » commence et finit par une insistance farouche sur sa dépendance absolue à l'égard du Père. Ne pas ressentir très vivement cette ambivalence, c'est rester loin de Jésus. Mais en le regardant toujours avec et dans le Père, on peut croire encore plus en lui, c'est le deuxième point de sa proclamation: «Moi, la lumière, je suis venu dans le monde afin que tout homme qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.» Fantastique assurance. Il y a des nuits, il y en aura toujours, mais nous ne resterons pas dans les ténèbres. À quinze ans, c'est la parole qui m'a le plus attaché à Jésus: «Celui qui me suit ne marche pas dans la nuit. » Nuit des dogmes discutés, de la morale contestée, et surtout de la trop grande souffrance sur nous et autour de nous - comment Dieu peut-il permettre cela? Il faut alors se hisser vers une foi plus grande en Jésus. Lui seul peut nous faire accepter sa troisième grande affirmation, la dernière de sa parole publique: «Je sais que ce que le Père vous demande est pour vous le bonheur éternel. » |
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