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Vendredi, Pâques IV

Jn 14, 1-6

«Là où je suis, vous serez»

«Ne soyez pas si bouleversés ! », dit Jésus à ses apôtres.

C'est pour eux le moment des adieux angoissants. Comment va finir l'aventure qu'ils vivent depuis trois ans avec lui? Les certitudes qu'il leur donne sont deux grandes lumières. Il évoque la fin de la route et il leur dit que pour aller vers cette fin heureuse il est le chemin.

Le verset 14, 3 est la description la plus courte et la plus pleine du bonheur éternel: «Là où je suis, vous serez. »

Étonnant présent: «Là où je suis », et merveilleux futur: «Vous serez. »

Le présent nous redit le mystère de Jésus: il va «passer de ce monde à son Père » mais il est «toujours avec son Père». Et c'est cette communauté de vie avec le Père qu'il nous offre! «Là où je suis, vous serez. »

On a essayé de décrire ce ciel de la vie commune et éternelle avec Dieu. La liturgie en fait une louange permanente. «Votre fils chante maintenant le Sanctus dans le ciel», disait un curé corse à une maman dont le fils venait de se tuer en moto. Elle lui a répondu: «C'est pas une occupation pour un garçon de vingt ans! »

La Bible cherche plutôt du côté des fêtes, les noces, les grands banquets, la joie! Et la joie même de Dieu! On ne pense pas assez à cette joie de Dieu, puissance de vie et de création, richesses d'une vie où il n'y a que de l'amour.

Quand Jésus parle de ce bonheur, il est aussi très bref: «Entre dans la joie de ton maître ! », dit-il au serviteur béatifié. Penser au ciel, c'est penser au Christ: «Là où je suis, vous serez.»

 

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