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Vendredi, Pâques V

Jn 15, 12-17

« Comme je vous ai aimés »

Deuxième partie du texte qui commence et finit par le commandement de Jésus: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Comme ne veut pas dire: en m'imitant, mais en aimant avec l'amour même qui vient de moi, avec l'amour qui vient du Père.

Ce n'est pas sentimental, il ne s'agit pas de voir si notre coeur bat en pensant à tel ou tel de nos frères. Nous ne choisissons pas des frères à aimer, nous essayons d'aimer les frères que Dieu nous donne.

Bien sûr, le côté affectif compte, mais notre volonté d'aimer doit rééquilibrer constamment nos sympathies ou nos allergies. La vraie question, c'est de voir si nous accomplissons ce que nous demande l'amour effectit que cela se passe dans l'enthousiasme ou dans la simple volonté.

Car il ne s'agit pas d'un effort purement humain. Si nous évaluons en fonction de nos seuls moyens les trois extrêmes de l'amour fraternel selon l'Évangile: 1. Ne refuser l'amour à personne; 2. Aimer tout le temps sans céder à nos humeurs ou à la lassitude; 3. Ne pas haïr quelqu'un qui nous fait du mal, or, nous voyons se dresser les murs de l'impossible.

Et pourtant le commandement du Christ est là, devant nous. Que faire?

La réponse est dans notre texte d'or: « Demandez!», dit Jésus, demandez cet amour qui par moi vient du Père et peut escalader les plus hauts murs.

Demandons-nous assez instamment quand nous avons de durs problèmes pour rester dans l'amour? Nous essayons de nous en tirer tout seuls, alors que ces combats sont des combats pour Dieu, à mener avec des forces données par Dieu.

 

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