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Lundi, Pâques VI Jn 15,26-16,4  Faire l'expérience de l'Esprit.  Pourquoi Jésus ne parle-t-il de l'Esprit qu'au moment des adieux? Parce que tout ce qui concerne l'Esprit est du domaine de l'expérience. Après le départ de Jésus, la jeune communauté devra faire une double expérience: vivre autrement avec Jésus et vivre dangereusement. Jésus entrouvre le mystère trinitaire: «Je vous enverrai l'Esprit qui procède du Père», puis il passe immédiatement au rôle de l'Esprit: «Il me rendra témoignage. » Indescriptible et insaisissable, l'Esprit ne se laisse percevoir que dans ses effets. C'est lui qui va donner à Jésus une présence intérieure dans les coeurs et une présence universelle dans son action sur le monde. Partout désormais où des hommes vivront l'Évangile, c'est que l'Esprit sera là. Ce sera son témoignage «expérientiel » sur Jésus. Et les disciples, sous l'action de l'Esprit, rendront le même témoignage: quand des hommes partagent et s'aident, Jésus est là. Mais les forces mauvaises aussi sont là. Enseigner l'amour fraternel et le faire vivre au nom de Jésus, par l'action de l'Esprit, va coûter très cher. «On vous exclura des synagogues » ne nous impressionne peut-être pas, mais en fait cela équivalait à une mort sociale, parfois accompagnée de mort véritable: «Quiconque vous tuera croira rendre honneur à Dieu. » Comment ne pas penser à la rage meurtrière de Saul de Tarse? Et à l'effrayant constat que la nouvelle présence de Jésus a provoqué tant de violences!

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