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Mercredi, Pâques VI Jn 16, 12-15 L'école de l'Esprit «J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas le porter maintenant. » Cette parole nous protège contre les intégrismes qui refusent toute évolution avec leur refrain simpliste: on nous change la religion. Des changements sont inévitables et bénéfiques, tout simplement parce que le monde change. On voit autrement les questions, et des problèmes nouveaux surgissent. La mission de l'Esprit est double: approfondir tout le mystère du Christ que le monde peut porter maintenant. Mais aussi annoncer les choses à venir, c'est-à-dire apprendre à bien réagir face à des réalités nouvelles et des événements imprévus. Vatican Il, par exemple, a été un grand travail de l'Esprit (c'était parfois très visible), pour adapter les chrétiens à un monde nouveau. Sommes-nous assez conscients de cette action de l'Esprit? Il anime la recherche continuelle de vérité chez les théologiens et les exégètes. Il ne suffit pas de transmettre un texte, il faut voir comment il peut être accueilli par tel milieu ou telle génération. Les prédicateurs devraient toujours demander à l'Esprit de les éclairer sur leur auditoire. L'Esprit anime aussi la quête actuelle de communion. Le succès des sectes révèle que notre époque a besoin d'une chaleur et d'une amitié qui manquent à nos célébrations trop froides. « On se donne le baiser de paix, me disait une nouvelle paroissienne très déçue, mais à la sortie on replonge dans l'indifférence. » Dernière action de l'Esprit sur laquelle Jésus insiste beaucoup, c'est lui qui fait de nous des témoins, avec la compétence et parfois le courage que cela exige.

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