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Edmund Chia, FSC Nouvelle maniere d'etre Église en Asie
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LÉVANGELISATION EN ASIE
Moissonner en Asie
Un article récent de Michaël Jaffarian, qui a travaillé a la seconde édition de lEncyclopédie Mondiale du Christianisme, est tout a la fois révélateur et instructif. Commentant une recherche extensive et compréhensive couvrant les 283 pays du monde, Jaffarian met en avant que, en lan 2000, la majorité des chrétiens, 58%, se trouvaient dans le Tiers Monde (Asie, Afrique, Amérique Latine). Il poursuit en disant, « En pourcentage de la population globale, les chrétiens ont décliné durant le 20° siecle, de 34,5% du monde en 1900 a 33% en 2000 ». Ce déclin, cependant, est du plus « au déclin léger en Amérique du Nord, plus léger encore en Amérique Latine, mais plus sérieux en Europe ». Dun autre côté, lAfrique et lAsie ont vu une croissance surprenante pendant la meme période. Par exemple « lAsie sest accrue de 2,3% de chrétiens en 1900 a 8,5% en 2000 », tandis que « lEurope a commencé le 20° siecle avec 94,5% de chrétiens et la fini avec 76,8% ».
Ces statistiques sont instructives car elles aident a comprendre pourquoi il y a un effort concerté par tous les acteurs pour accroître leffort missionnaire et dévangélisation dans le Tiers Monde, particulierement en Asie. Évangélisation 2000, projet de la branche charismatique de lÉglise catholique, qui a recherché la conversion de lAsie au christianisme comme le plus grand cadeau a faire au Christ pour son anniversaire, a été une telle aventure. A Rome, La hiérarchie de lÉglise catholique, elle aussi, a ses yeux tournés vers lAsie. Par exemple, quand le Pape Jean Paul II vint a New Delhi en novembre 1999 pour proclamer lexhortation apostolique post synodale Ecclesia in Asia, il fit un commentaire souhaitant et espérant que le troisieme millénaire verrait une grande moisson de foi amassée dans le vaste continent dAsie.
Le commentaire, évidemment, a mis en colere non seulement beaucoup dhindous locaux et de personnes dautres religions, mais aussi bien des catholiques. Les premiers ont ressenit que lÉglise les considere comme rien de plus que des objets de conversion, tandis que les derniers sentirent que Rome ne comprenait pas ce que veut dire etre chrétien dans une société multireligieuse. Pour sur, de telles proclamations par le Chef de lÉglise peuvent entraîner des conséquences tragiques qui sont supportées pour lessentiel par la communauté chrétienne locale. Par exemple, peu apres la visite du Pape, un journaliste et politicien tres en vue, Arun Shourie, soulignait que la déclaration du Pape est prouve que le but ultime de lÉglise catholique est la conversion de lAsie au christianisme. Parce que lÉglise cherche a détruire la religion hindoue et les autres religions, elle doit etre arretée sinon annihilée totalement. Dou, la violence contre des missionnaires chrétiens et contre des églises est subtilement justifiée comme la simple défense de sa religion. Shourie a meme publié un livre intitulé Moissonnant nos âmes dans lequel il met a nu certaines stratégies missionnaires imprudentes employées par lEglise.
LÉglise en Asie
Ironiquement, lévénement qui a résulté dans la publication du document Ecclesia in Asia, a savoir le Synode dAsie, était comme une expérience démergence pour lÉglise en Asie. Car, cest cet événement qui a vu, pour la premiere fois, les éveques dAsie entrer en discussions profondes avec la Curie romaine sur ce que cest quetre lÉglise en Asie. Spécifiquement, le synode asiatique a vu les éveques dAsie et ceux du Vatican dialoguer et débattre dune façon explicite et ouverte sur des sujets critiques comme le dialogue interreligieux, la mission et lévangélisation. Dune certaine maniere, ce fut le synode asiatique qui a ouvert a la discussion les différentes manieres dans lesquelles lÉglise dAsie se perçoit dans sa relation avec les autres religions aussi bien que les façons de comprendre la mission de lÉglise en Asie.
Appelé dune façon plus appropriée « Assemblée spéciale du Synode des Éveques pour lAsie », le synode asiatique qui eut lieu entre le 18 avril et le 14 mai 1998, a été convoqué par le Pape Jean Paul II pour que lÉglise accueille le troisieme millénaire du christianisme. En préparation au synode, un lineamenta, qui est une sorte de « croquis » sur le theme du synode, fut écrit et envoyé a toutes les conférences épiscopales dAsie avec linstruction de létudier et dy répondre. Ce fut précisément ces réponses aux lineamenta qui virent le commencement du débat, du dialogue et de la tension entre lÉglise dAsie et les officiels de la Curie romaine. En particulier les officiels de la Curie, responsables de lagenda du synode, insistaient pour que lÉglise sembarque dans une nouvelle campagne dévangélisation en Asie. Évangélisation, de leur point de vue, signifiait simplement la proclamation de Jésus comme unique et seul sauveur pour quil soit accepté par les asiatiques, résultant dans leur conversion au christianisme et au bapteme dans lÉglise. Les éveques asiatiques, cependant, avaient une autre vision de ce que « évangéliser » signifie en Asie. Spécifiquement, ils insistent pour que lévangélisation se fasse a travers le témoignage de la vie et les oeuvres au service de lhumanité. Dune façon plus importante, les autres religions sont regardées comme des partenaires dans cette mission dévangélisation plutôt que comme des compétiteurs ou des ennemis a conquérir. En particulier, les éveques dAsie suggerent que les méthodes dévangélisation utilisées auparavant sont considérées aujourdhui non seulement comme irrelevantes mais aussi comme oppressives. Dou, ils prônent que le dialogue soit le principal moyen de la nouvelle évangélisation que lÉglise en Asie commence a entreprendre. Au vu de la signification de cette vision, le reste de cette contribution va considérer comment elle a été énoncée ouvertement pour la premiere fois par le magistere pastoral asiatique dans son dialogue avec le magistere pastoral romain. En particulier, cette contribution va considérer lexpression de cette vision par les conférences épiscopales dans leurs réponses au lineamenta et aussi lexpression des éveques individuellement durant le Synode asiatique lui-meme.
LES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES PARLENT
En répondant au lineamenta, particulierement par rapport a la maniere dont ce document décrit lévangélisation et la mission de lÉglise, les nombreuses conférences épiscopales ont décidé quil serait important de considérer le sens fondamental meme detre Église en Asie dans le contexte de son histoire coloniale. Ceci, continuent-elles, doit aussi comporter un changement de compréhension par rapport a la maniere de conduire la réflexion théologique dans le contexte dune Asie multiculturelle et multireligieuse. Un regard sur ce sujet est a propos maintenant.
Sur lÉglise en Asie
Un despoints principaux soulevés par les éveques dAsie est que toute discussion sur lhistoire de lévangélisation en Asie doit prendre en compte non seulement les « accomplissements » des missionnaires occidentaux, mais aussi les aspects négatifs de la mission. Les éveques indiens ont insisté pour quon rappelle au synode que « parmi les handicaps, il y a le lien du christianisme avec les oppresseurs coloniaux [En ceci que] parallelement a la propagation du christianisme par tant de missionnaires clercs, religieux, religieuses, laics inévitablement survinrent aussi des conduites contraires aux droits de base et aux sensibilités religieuses. En résultat, encore aujourdhui, limage projetée par certains chrétiens semble définitiveement étrangeres a la fois a lenseignement évangélique et a la culture indienne Nous, chrétiens des Indes, rappelons particulierement la période coloniale, quand certains de ceux qui professaient etre disciples de Jésus se montraient intolérants et injustes envers les adeptes dautres religions traditionnelles. Il y avait aussi certainement une apologétique dure, une propagande offensive, et un dédain pour les valeurs culturelles et les croyances des adeptes dautres religions a côté du chritianisme ».
Les éveques de Taiwan partagent des sentiments similaires car, dans leur réponse, ils disent : « lÉglise en Asie, particulierement en Chine, a donné dans le passé limpression que ses activités portaient des traits colonialistes et étaient trop occidentalisées ». Dans la meme ligne, les éveques des Philippines suggéraient que meme si lÉglise en Asie est déja « dé-colonisée », elle continue a etre tout-a-fait « étrangere dans la relation avec les autres religions en Asie ». Pour sur, « lÉglise na pas "théologisé" par elle-meme et est généralement occidentalisée, particulierement "romanisée", dans sa réflexion théologique ».
Les éveques du Vietnam, cependant, bien quappréciant les activités missionnaires chrétiennes des quatre derniers siecles, rappellent aussi que « bien avant cette date, depuis des temps immémoriaux, trois grandes religions le bouddhisme, le confucianisme et le taoisme ont fleuri dans ce pays en meme temps que bien des croyances populaires profondément enracinées dans lâme du peuple vietnamien ». Parce que les « usages et coutumes, la civilisation et lhumanité ont été formées et affermies par tout ce qui était lié a ces croyances [ ] la proclamation de la Bonne Nouvelle au peuple vietnamien provoque inévitablement des blessures meme jusquau point de lincompatibilité entre le traditionnel et le nouveau, entre ce qui était considéré comme lessence meme de lâme vienamienne et ce qui passait pour une simple apport étranger ».
Dou les éveques asiatiques insitent pour que toute réflexion sur lévangélisation dans lAsie post coloniale prenne en compte ces réalités asiatiques et historiques.
A propos de lévangélisation en Asie
Au vu de telles réalités, on peut sattendre donc a ce que, dans la discussion sur lévangélisation et la mission en Asie, les éveques dAsie aient une approche tout a fait différente de celle de la Curie romaine. Alors que, pour le Vatican, lévangélisation commence par la proclamation de Jésus comme le seul et unique sauveur, insistant sur son caractere unique, et culmine dans lappel a la conversion et a létablissment dÉglises, pour les éveques asiatiques, lévangélisation commence avec létablissement de relation et le témoignage de la vie ; ils insistent sur lattitude de serviteur du Christ, et sur la construction du Royaume de Dieu. Par rapport a ceci, les éveques indiens disent :
« Des le début, nous voulons insister sur ce que la mission du Christ signifie pour nous. Essentiellement, elle consiste a nourrir la vie jusqua sa plénitude et a proclamer cette vie en Christ toujours nouvelle par des paroles et des actes de service plein damour Pour nous, la proclamation commence par une présence évangélisatrice. Elle consiste essentiellement a etre qui nous sommes en Christ, individuellement et comme communauté, qui existe non pour elle-meme mais pour les autres. Nous sommes une communauté qui ne cherche pas a conquérir mais a servir. En suivant lexemple de Notre Seigneur dans sa propre approche des asiatiques de son temps, nous croyons que la premiere exigence de la mission est dentrer dans la vie des gens et de devenir lun dentre eux. Nous croyons que lEsprit Saint nous rappelle cette vérité la plus fondamentale de lévangélisation et de la proclamation : la mission commence et se développe selon le schéma de lincarnation du Christ. Elle a sens et pertinence quand elle adresse les réalités concretes de la vie dans un esprit de foi. Elle saccomplit par un processus de dépouillement de soi (Lc 9, 23-26).
Les éveques japonais soulignaient que dans les lineamenta, le mot « proclamation » est accentué et utilisé encore et encore, alors que « pas assez dattention n'a été donnée a la nécessité du dialogue ». Ils rappellent alors que « dans le contexte de lévangélisation en Asie, "la compassion avec ceux qui souffrent" a été identifiée (temps apres temps) aux assemblées générales de la FABC comme lélément le plus important. [Dou] dans le travail missionnnaire parmi les personnes dautres religions, ce qui est plus important que des paroles convaincantes est lattitude qui consiste a etre au côté du faible et du sans pouvoir, et de leur manifester notre compassion ». Dans la meme ligne, les éveques de Thailande suggéraient que « les asiatiques sont satisfaits de leur propre religion, et ressentent quils peuvent mener leur vie personnelle et sociale dune façon appropriée et pacifique. Ils considerent les autres religions comme étrangeres. [Aussi], si nous voulons toucher les cours asiatiques, voici la voie a suivre : lévangélisation doit etre un témoignage montrant clairement que lenseignement du Christ apporte bien-etre et paix aux personnes, a un degré quelles ne peuvent imaginer. Lévangélisation doit établir de bonnes relations avec les autres religions a travers le respect et lacceptation des valeurs de lautre. Lévangélisation doit participer au développement humain et social pour atteindre et enseigner la bonté de la vie surnaturelle, aussi bien que la vie naturelle ».
A cet égard, les éveques vietnamiens suggerent que « lEglise du Vietnam croit quelle doit repenser sa maniere dévangéliser en Asie » parce que « ce continent nest pas vierge ou un sol en jachere sur lequel on peut semer nimporte quelle sorte de semence. [Pour sur], cest une terre de relgions et de civilisations tres anciennes en comparaison avec lEurope ».
La nouvelle maniere detre Église en Asie
Suivant leurs conceptions de lévangélisation, les éveques asiatiques se réferent a la méthodologie établie par la FABC pour conduire cette évangélisation. Spécifiquement, beaucoup font référence a la position de la FACB qui affirme que « lévangélisation est liée a un triple dialogue : dialogue avec les pauvres, dialogue avec les religions, dialogue avec les cultures ». Le dialogue avec les cultures prend place dans le processus dinculturation en vue détablir des Églises locales ; le dialogue avec les religions est appelé souvent dialogue interreligieux, et le dialogue avec les pauvres vise a faciliter la libération intégrale pour tous et particulierement les pauvres et les marginalisés. Ces trois ministeres sont des composants de la mission dévangélisation de lÉglise qui sappellent mutuellement et constituent ce a quoi on se réfere comme « Nouvelle Maniere dEtre Église » en Asie.
A ce propos, les éveques dIndonésie suggerent que lévangélisation « doit prendre plein acompte de tout le bon et le vrai trouvé dans les autres religions, et procéder selon les principes chrétiens dune inculturation authentique. De plus un dialogue chrétien sincere apprécie les valeurs du Royaume partout ou on le trouve, et fait place aux chrétiens indigenes pour quils utilisent leurs traditions religieuses afin dexprimer ces valeurs de façons familieres pour eux ». Les éveques du Laos décrivent ainsi ce dialogue : « Les chrétiens vivent dans un environnement bouddhiste, se rassemblant pour des cérémonies, des rites, des enterrements, des mariages, des fetes villageoises. Ils partagent les memes préoccupations dans les grands moments de la vie, suivent le meme programme pour les grandes fetes, se joignent aux bouddhistes pour construire les sanctuaires de ces derniers ». Un tel partage pourrait offrir aussi des occasions pour apprendre, comme les éveques de Taiwan le suggerent en disant : « LÉglise catholique peut aussi apprendre des autres relgions leur hospitalité, leur ouverture et leur attitude douce et humble dans les dialogues ». Ces sentiments sont confirmés par les éveques de Malaisie, de Singapour et de Bornéo, qui affirment : « LÉglise peut, comme les religions asiatiques, apprendre a etre ouverte, réceptive, sensitive, tolérante et capable de pardon au milieu de la pluralité des religions ». Les éveques coréens sont aussi daccord avec ceci mais ajoutent en plus qua côté de lopportunité de gagner et dapprendre des autres religions, toute nouvelle compréhension des autres religions peut assister lÉglise dans le processus dinculturation : « Nous avons a étudier et a ré-évaluer le sens et le rôle des grandes religions traditionnelles en Corée. Elles jouent aussi une part dans l économie salvifique de Dieu. Cette compréhension est indispensable pour linculturation de lÉvangile. Lignorance de ces religions et de leur culture, et un sens de supériorité et dexclusivisme en religion doivent etre arrachés ».
En concentrant leur attention sur le theme du dialogue et de la libération intégrale, les éveques des Philippines remarquaient : « Les Chrétiens doivent devenir comme le Christ, accomplir la mission dans le dialogue et non pas avec quelque sens de supériorité et de triomphalisme que ce soit, incarnant vraiment Jésus Christ dans les cultures dAsie, dans un enrichissement mutuel, une promotion humaine, une lutte pour la justice et la paix, et la promotion du Royaume de Dieu ». A ceci, les éveques indiens ajoutent : « LÉglise a reçu la tâche spéciale de continuer la mission de Dieu comme elle a été révélée en Jésus Christ. LÉglise ne peut faire cela que en collaboration avec toutes les personnes de bonne volonté. LÉglise a besoin de coopérer avec ces autres croyants et non croyants dans la tâche du Royaume : établir le regne de Dieu en promouvant la liberté, la fraternité et la justice dans le monde ». Par dessus tout cela, les éveques continuent, la « communauté chrétienne indienne est appelée maintenant a une conversion : etre une Église pour les Pauvres . Et a prendre une attitude plus forte et plus prophétique au nom des centaines de millions de pauvres de lInde, quelques soient leurs religions ».
A propos de la théologie contextuelle asiatique
Pour permettre a cette Nouvelle Façon dEtre Église de prendre racines, les éveques asiatiques ont réalisé quil doit y avoir des transformations importantes dans notre compréhension théologique traditionelle, de type occidentale, de façon a la « remplacer par ce qui est vraiment asiatique, alors que les théologiens asiatiques apprennent plus a propos de leurs cultures, de leurs modes de pensée et de leurs visions du monde ». A ce sujet, les éveques japonais commentaient que « la théologie formant la base des lineamenta est celle de lOccident chrétien, et apparaît aux yeux des non-chrétiens comme excessivement contente de soi et introvertie ». Les éveques du Vietnam clarifiaient ceci en suggérant que « la théologie occidentale, et particulierement la scolastique, nest pas adaptée aux religions de lAsie, parce quelle est trop rationnelle , [alors que] pour les asiatiques, on ne peut pas analyser la vérité ni expliquer le mystere. [Au contraire], il y a une préférence pour le silence avant les paroles ». A ceci, les éveques du Japon ajoutent : « dans le lineamenta on soccupe beaucoup, comme dans la théologie scolastique traditionnelle, des "distinctions" et des "différences". Cependant, dans la tradition de lextreme Orient, il est caractéristique de rechercher une harmonie créative plutôt que les distinctions ». Les éveques vietnamiens suggeraient alors que « lÉglise daujourdhui devrait accepter le pluralisme en matiere de théologie. Sil y a une façon théologique de penser et de parler propre a lOccident, il devrait aussi y en avoir une propre a lAsie, au moins dirigée vers lAsie, et seuls les chrétiens asiatiques savent comment lélaborer ».
Ainsi, « une théologie asiatique est basée non sur un Christ que nous saisirions seulement par lesprit, mais sur un Christ qui nous parle dans nos cours a travers sa présnce vivante et son acitivité », remarquent les éveques du Japon. En dautres termes, si « Jésus Christ est le Chemin, la Vérité, et la Vie en Asie, avant de mettre laccent sur la VÉRITÉ, nous devons chercher beaucoup plus profondément comment il est le CHEMIN et la VIE ». Dans cette ligne, les éveques indiens ajoutaient : « Une déficience de notre christologie actuelle est que quelque fois elle utilise un langage exclusif, qui ne prend en compte quune partie du grand mystere du Christ, comme si cela était valide pour tous les temps et tous les lieux. Par exemple, nous considérons ici la phrase des lineamenta, "Jésus Christ le seul et unique sauveur". En union avec le Pere et lEsprit, Jésus est en effet la source et la cause du salut pour tous les peuples ; mais ce fait nexclut pas la possibilité pour Dieu d'employer mystérieusement dautres moyens de coopération ». Les éveques de lInde postulent alors ce quils croient etre une approche contextuelle indienne et peut-etre meme asiatique pour comprendre Jésus :
« Lapproche christologique indienne cherche a éviter les expressions négatives et exclusives. Christ est un Sacrement, un Symbole précis, du salut de Dieu pour toute lhumanité. Cest ce que le caractere salvifique unique et universel du Christ signifie dans le contexte indien. Ceci, cependant, ne signifie pas quil ne puisse exister dautres symboles, valides a leurs propres manieres, que les chrétiens perçoivent comme reliés au symbole définitif, Jésus Christ. Limplication de tout ceci est que, pour des centaines de millions detres humains, le salut est perçu comme les touchant non pas malgré, mais a travers et dans leurs traditions socio-culturelles et religieuses. Alors, nous ne pouvons pas nier a priori un rôle salvifique a ces religions non-chrétiennes. En résumé, notre language sefforce detre inclusif et holistique autant que possible ».
Les éveques parlent
A côté des réponses des Conférences épiscopales présentées ci-dessus au nom de tous les éveques, des éveques ont eu aussi lopportunité dexprimer individuellement leur vision durant le synode asiatique lui-meme. Les sections suivantes vont considérer certaines de ces déclarations, spécialement a propos de la compréhension par les éveques asiatiques de la notion du « triple dialogue » dans le contexte de la Nouvelle Façon dEtre Église en Asie.
Dialogue avec les cultures dAsie
Le premier délégué a parler au synode asiatique fut larcheveque Leo Jun Ikenaga dOsaka, au Japon. Parlant de lévangélisation en Asie, il dit dune façon nette : « La foi na jamais fleuri, les baptemes sont peu nombreux et le message de lÉvangile na pas réellement pénétré la société dAsie. Pourquoi ceci ? Que pouvons-nous faire a ce propos ? » Ikenaga alors a suggéré que, a la différence du bouddhisme, qui était aussi une religion étrangere introduite au Japon et cependant a réussi a fleurir en 50 ans, le christianisme ny a pas réussi a cause de la structure desprit culturelle différente entre lEurope et lAsie orientale. Ces commentaires furent confirmés par son compatriote léveque Berard Oshikawa de Naha, au Japon. En particulier, Oshikawa soulignait que la norme de la vie chrétienne jusqua aujourdhui continue a etre celle de lÉglise dOccident. Alors que ceci est bon pour les Églises dOccident, cela a été contraire au processus dévangélisation pour les Églises dOrient. Alors il a insisté pour que le « principe de gradualité » soit mise en ouvre dans la relation entre la curie romaine et les Églises dAsie. Par ceci, Oshikawa suggere que le Saint Siege donne espace et liberté aux Églises locales pour évangéliser dune telle maniere que les peuples dAsie grandissent en Christ graduellement, prenant en compte leur contexte religieux qui met laccent sur le CHEMIN plutôt que sur la VÉRITÉ. Un autre éveque japonais, Augustinis Jun-ichi Nomura, de Nagoya, a soutenu que peut-etre la réponse se trouve dans une meilleure intégration de la foi et de la vie, de façon a faciliter une harmonie plus fructueuse de lâme, du cour et du corps. Ceci, disait-il, sappuie sur le fait que en Asie, les « yeux » ont un rôle a jouer plus central que les « oreilles ». En dautres termes, pour lévangélisation, cest le témoignage de la vie qui est plus important que la prédication des doctrines. LÉvangile, sil est vécu par les chrétiens, a plus de crédibilité et de pouvoir quun « Évangile qui a été enveloppé dans des mots, des enseignements et des injonctions splendides ».
Le cardinal Peter Shirayanagi, aussi du Japon, alors, suggérait que le « dialogue » est la seule réponse pro active a ce blocage. Il a continué a développer ceci en se référant a un passage de la préface de Félix Wilfred a la collection des documents de la FABC :
« Le caractere étranger est une chose qui marque toutes les Eglises dAsie. La raison principale pour laquelle le christianisme a été perçu comme étranger est que les Eglises locales dasn les pays dAsie, dans lensemble, sont restées a lécart du courant principal de la vie des gens, de leur histoire, de leur lutte et de leurs reves. Elles ont échoué a sidentifier avec les peuples. Cest sur cet arriere-plan que nous devrions comprendre et apprécier lorientation de la fédération des Conférences des Eveques Asiatiques (FABC). Si nous devions résumer lorientation de la FABC en un mot, cest DIALOGUE ».
A ceci, larcheveque Leonardo Legaspi de Caceres, aux Philippines, ajoutait que ce dialogue, dans un effort pour inculturer la foi, appelle « le courage et la crétivité de Saint Paul », parce quil pourrait conduire les Églises en Asie a explorer des secteurs dormants de la vie ecclésiale. Ces initiatives, affirmait Legaspi, devrait non seulement etre permises mais meme promues activement. Larcheveque suggérait que lEsprit pouvait etre en train de conduire lEglise vers un nouveau pluralisme des théologies, de la pratique ecclésiale et des lois un pluralisme qui voudrait renforcer lesprit de communion et amener un dialogue plus riche sur les intuitions pastorales plutôt que sur les impératifs légalistes.
Dialogue avec les religions dAsie
Ce nouveau pluralisme ne pourrait pas etre plus ressenti que dans le dialogue avec les religions. Inhérent a ce dialogue est la reconnaissance, comme lexprime larcheveque Daniel Acharuparambi de Varapoly, en Inde, que les nombreuses religions dAsie le christianisme étant lune dentre elles- sont toutes des contributions de lAsie a lhumanité. Ainsi, le dialogue entre les différentes expériences religieuses des peuples vivant en Asie peut uniquement servir a révéler la plénitude de laction de Dieu dans le monde. Léveque Anicetus Sinaga de Sibolga, en Indonésie, voyait ce dialogue non seulement comme un essai de cheminer en toute fraternité avec les personnes dautres religions, mais aussi comme une occasion de « libérer » les Églises en Asie de leur « empreinte coloniale », de façon a faciliter « le retour harmonieux du christianisme en Asie » ;
Léveque Patrick DSouza de Varasani, en Inde, conseillait vivement que ce soit les chrétiens dAsie qui s'engagent dans le dialogue puisqu'ils sont les témoins privilégiés de la « profonde piété religieuse » de leurs freres et sours des autres fois. Lévangélisation, donc, doit « bâtir sur cet héritage » des autres religions comme il est une tres grande part de léthos religieux et culturel des peuples dAsie. Tout en reconnaissant que certains officiels de lÉglise peuvent etre soucieux du danger déclectisme dans le dialogue, DSouza sexclame : « Mais le contraire est pire ». Les chrétiens ne doivent jamais oublier leur propre héritage reçu de personnes dautres religions dont ils sont les descendants, ce qui est un don de Dieu dans lhistoire. Partageant a partir de sa propre expérience de travail avec des amis bouddhistes, léveque Bunluen Mansap dUbon Ratchathani, en Thailande, affirmait qua certains moments ce sont nos amis bouddhistes qui « nous évangélisent » a travers leurs simplicité de vie, leur ouverture, leurs relations humaines et leurs manieres sans prétention de traiter les autres. En retour, disait Mansap, ses amis bouddhistes aussi admirent lÉglise pour son engagement envers la société et spécialement « la spiritualité dans laction social » de lÉglise. Mais, au meme moment, ils sont « scandalisés par notre attitude triomphaliste, notre absolutisme et notre arrogance ».Beaucoup dentre eux perçoivent les chrétiens comme agissant comme sils « possédaient la vérité toute entiere », partageait Mansap, avec regret.
Ce dernier point était aussi réaffirmé par léveque Vianney Fernando de Kandy, au Sri Lanka, qui partageait que meme si lÉglise est admirée pour ses actions dans les domaines de la santé et de léducation, elle continue a etre regardée avec suspiscion. Ceci en partie parce que nos Églises et nos institutions projettent une image qui souvent « reflete le triomphalisme » ausssi bien que « la prospérité et le pouvoir ». Larcheveque Ignatius Suharyo de Semarang, en Indonésie, alors soulignait quen Asie, les gens croient en ce quils voient. En autres termes, limage de lÉglise est autant un contenu de prédication que linstruction catéchétique. Construire des relations, donc, est de loin une meilleure forme dévangélisation que la prédiaction. Suharayo ainsi a appelé pour quune plus grande attention soit portée au « dialogue de la vie », par lequel nous découvrons ce que lEsprit de Dieu a fait parmi les gens dautres religions.
Dialogue avec les pauvres dAsie
Ces derniers commentaires sur limage de lÉglise soulignent limportance du dialogue avec les pauvres. Léveque Mansap, par exemple, souligne aussi que, a cause des institutions généreuses de lÉglise, elle est souvent perçue comme du côté des riches, cherchant a préserver le status quo. Alors le défi adressé a lÉglise est de prendre un tournant, un mouvement explicite vers le service « des plus pauvres parmi les pauvres », insistait Mansap. Dans ce sens, un nombre déveques reconnaissaient que le témoignage de Mere Térésa de Calcutta dépassait tous les autres efforts dévangélisation en Asie. Larcheveque Henry DSouza, de Calcutta, en Inde, fut le premier a en parler et a rappelé que cest dans « loption préferentielle pour les pauvres », les actions pour la justice et la paix, et la solidarité avec ceux dont la dignité humaine de base est perdue, que la mission dévangélisation de lÉglise est le plus appréciée. Ces commentaires ont été confirmés par léveque Ignatius Pinto de Shimoga, en Inde, qui propose lidée que, en Mere Térésa, la compassion et lamour de Jésus pour les pauvres sont communiqués. Elle-meme, ses sours et leurs associés « expriment lÉvangile plus par le témoignage et leurs actions que par de simples paroles ».
Larcheveque de Changanacherry, en Inde, Mar Joseph Powathil, a poussé ces commentaires un peu plus loin et rappelé que la majorité des pauvres du monde résident en Asie. Aussi, lÉglise ne peut pas rester « sourde et muette » au milieu de cette réalité asiatique. En effet, elle doit faire sienne les malheurs et les soucis des pauvres et des affligés comme ses propres malheurs et soucis. Powathil rappelait alors que la mission fondamentale de lÉglise est exprimée en Lc 4, 18-19, ou elle a reçu lonction pour precher la bonne nouvelle aux pauvres, pour libérer les captifs et redonner la vue aux aveugles. Parmi tant de pauvres, priorité devrait etre donnée aux cent millions dindigenes et de membres des tribus, dit larcheveque Telesphore Toppo de Ranchi, en Inde. Ceux-ci sont souvent les personnes les plus marginalisées, désavantagées et laissées pour compte, et sont aussi souvent exploitées ou abusées. Lui-meme issu dune communauté tribale, Toppo invite instamment lÉglise a reconnaître la présence de cette communauté, a apprécier leurs cultures et leur héritage aussi bien que a parler en défense de leurs droits basiques et de leur dignité. Larcheveque Pascal Topno de Bhopal, en Inde, exprimait des sentiments similaires et mettait au défi lÉglise de faire entendre sa voix et de se mettre au côté de ces membres des tribus qui sont souvent les pires victimes du développement national, en particulier de ces programme de développement « qui ne donne pas la primauté aux etres humains, spécialement les pauvres et les sans pouvoirs ».
Regardant ces questions dans une perspective plus large, léveque Carlos Belo du Timor oriental, - qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 1996 en commun, pour son rôle dans la défense de son peuple au milieu du carnage amené par lincursion des militaires indonésiens- invitait instamment lÉglise a faire sa mission de la protection des droits humains dans toutes les spheres ou ils sont bafoués. Mais, Belo qualifiait rapidement cela en disant que, si elle doit etre un champion effectif des droits humains, lÉglise doit porter un « regard sérieux sur la maniere et sur le degré dans lequel les droits fondamentaux sont observés et appliqués au sein de sa propre organisation ». En essence, Lappel de Belo était, dune part, pour lÉglise detre au premier rang de la promotion humaine, et de lautre, que lÉglise soit vue comme un témoin de cette promotion humaine. Cest par rapport a ce témoignage et a cette action que le succes ou léchec de la mission dévangélisation de lÉglise doit etre considérée.
Conclusion
Les discussions précédentes révelent sans aucun doute quil y a une approche différente entre lÉglise Mere a Rome et lÉglise locale en Asie quant au sens et a lessence de lévangélisation. Ces différences inévitablement pesent sur les priorités de lÉglise et spécialement sur sa compréhension du rôle que les autres religions jouent dans la mission dévangélisation. Ainsi, le dialogue en cours et la tension entre Rome et lAsie, mis en évidence au synode asiatique, porte aussi sur la question comment etre Église en Asie. Tandis que Rome est plus concernée avec la doctrine, la préoccupation de lAsie est plus pastorale. Ainsi, tandis que le Vatican parle de « nouvelle évangélisation » en terme de proclamation de Jésus et de la conversion de lAsie au christianisme, les éveques dAsie sont catégoriques pour dire que lévangélisation doit progresser a travers le triple dialogue qui est la Nouvelle Voie dEtre Église en Asie.
En essence, cette tension nest pas tant a propos du « qui » ou du « quoi » de la mission mais a propos du « comment » ou du « quand » cela doit prendre place. Pour sur, les éveques asiatiques sont en agrément total sur le fait que Jésus doit etre proclamé, mais ils croient que cette proclamation doit se faire a travers les actions et le témoignage de vie plutôt qua travers les mots et les formulations doctrinales. Dou, leur souci nest pas tant a propos de lorthodoxie que de lorthopraxis. Dune certaine façon, la lutte ou la tension entre le magistere pastoral de lÉglise dAsie et le magistere universel des officiels de la Curie pourrait aussi etre regardée comme une tension entre la tradition et lexpérience. Le Vatican met laccent sur ladhésion a la tradition de lÉglise, tandis que les éveques dAsie accentuent une adaptation a leur expérience vécue du pluralisme religieux asiatique.
Tout en restant fidele a la tradition de lÉglise, lÉglise en Asie a opté pour placer la priorité sur le triple dialogue dans sa mission dévangélisation. Car, cest seulement a travers un tel dialogue que lÉglise découvrira ce que signifie etre vraiment chrétien en meme temps que etre vraiment asiatique. Dune certaine façon, ce dialogue permettra a lÉglise detre baptisée dans le Jourdain de la religiosité de lAsie aussi bien que de passer a travers le Calvaire des pauvres dAsie. Alors seulement lÉglise sera vraiment inculturée et, ainsi, capable de marcher sur la route dEmmaus de la matrice culturelle de lAsie comme lune de ces propres routes. Telle est la tâche de la nouvelle évangélisation pour lÉglise en Asie.
Notes
1 Michael Jaffarian, "The Statistical State of the Missionary Enterprise", Missiology XXX:1 (January 2002, pp. 15-32).
2 David Barrett, George Kurian, and Todd Johnson, World Christian Encyclopedia : A Comparative Survey of Churches and Religions in the Modern World. Second Edition. New York: Oxford University Press.
3 Michel Jaffarian, p. 19.
4Ibid, p. 20.
5 "Post-Synodal Apostolic Exhortation Ecclesia in Asia of the Holy Father John Paul II to the Bishops, Priests and Deacons, Men and Women in the Consecrated Life and all the Faithful on Jesus Christ the Savior and His Mission of Love and Service in Asia" (6 November 1999, New Delhi)
[http://www.vatican.va/roman_curia/synod/documents/rc_synod-doc-01081996_asialineam_en.html].
6 Arun Shourie, Harvesting Our Souls: Missionaries, Their Design, Their Claims (New Delhi: AS Publications, 2000).
7 Available at [http://www.vatican.va/roman_curia/synod/documents/rc_synod-doc-01081996_asialineam_en.html].
8 "India: Indian Church Response to the Lineamenta for the Synod", Union of Catholic Asian News UCA (14 January 1998), [http://www.ucanews.com/html/search-intro.html].
9"Taiwan: Taiwan Bishops Respond to Lineamenta of Asian Synod", UCAN (24 December 1997).
10 "Philippines: Bishops Synthesize Nationwide Responses to Lineamenta", UCAN (6November 1997).
11 "Vietnam: Bishops Propose New Way of Evangelization for Asia", UCAN (16 February 1998).
12"Indias Response".
13 "Japan: Asian Realities Must Set Agenda for the Synod for Asia", UCAN (30 July 1997).
14FABC stands for the federation of Asian Bishops Conferences, a structure that encompasses the more than 20 Episcopal Conferences from all across Asia. Founded in 1972, it has been instrumental for providing directions and orientations to the bishops of Asia on what it means to be Church in Asia.
15 "Thailand: Thai Church Stresses "Witness" as Evangelizing Means", UCAN 19 August 1997).
16 "Vietnams Response".
17 "Indonesia: Lineamenta Response Questions Key Concepts" UCAN (15 December 1997).
18 Ibid.
19 "Laos: Bishops of Laos Stress Lay Responsibility in Evangelization" UCAN (17 March 1998).
20 "Taiwans Response".
21 "Malaysia: Malaysia-Singapore-Brunei Response to Lineamenta" UCAN (17 December 1997).
22 "Korea: Korean Bishops Respond to Synod Lineamanta", UCAN (13 August 1997).
23 "Philippines Response".
24 "Indias Response".
25 "Philippines Response".
26 "Japans Response".
27 "Vietnams Response".
28 "Japans Response".
29 "Vietnams Response".
30 "Japans Response".
31 "Indias Response".
32 Ibid.
33 Les discourse des éveques dans la Salle du Synode Durant le Synode pour lAsie nont jamais été publiés. Une version résumée de ces discours, cependant, ont été donnée a la presse en bulletins journaliers et publiés sur le web site du bureau de presse du Saint Siege. Ces bulletins nont jamais été publiés en livre. Une traduction en Indonésien Bahasa de quelques uns des discours essentiels est, cependant, disponible. Voir George Kirchberger and John Prior (eds) Yesus Kristus Penyelamamt : Misi Cinta dan Pelyanan-Nya di Asia (Maumere : LPBAJ, 1999).
34 Larcheveque Leo Jun Ikenaga, Synodus Episroporum Bulletin SEB (Bureau de presse du Saint Siege, 21.04.1998).
35 Léveque Berard Oshikawa, SEB (21.04.1998).
36 Léveque Augustinus Jun-ichi Nomura, SEB (21.04.1998).
37 Cardinal Peter Shirayanagi, SEB (21.04.1998).
38Felix Wilfred, "The Federation of Asian Bishops Conferences (FABC): Orientations, challenges and Impact," in G. Rosales & C.G. Arévalo (eds) For All the Peoples of Asia: federation of Asian Bishops Conferences Documents from 1970 to 1991 (Quezon City: Claretian, 1997) p. XXIV.
39 Larcheveque Leonardo Legaspi, SEB (22.04.1998).
40 Larcheveque Daniel Acharuparambil, SEB (21.04.1998).
41 Léveque Anicetus Sinaga, SEB (21.04.1998).
42 Léveque Patrick DSouza, SEB (22.04.1998).
43 Léveque Bunluen Mansap, SEB (22.04.1998).
44 Léveque Vianney Fernando, SEB (24.04.1998).
45 Larcheveque Ignatius Suharyo, SEB (24.04.1998).
46 Larcheveque Henry DSouza, SEB (21.04.1998).
47 Léveque Ignatius Pinto, SEB (23.04.1998).
48 Larcheveque Mar Joseph Powathil, SEB (23.04.1998). nouvelle évangélisation-retour 49 Larcheveque Telesphore Toppo, SEB (22.04.1998).
50 Larcheveque Pascal Topno, SEB (22.04.1998).
51 Léveque Carlos Belo, SEB (22.04.1998).
52 Voir Aloysius Pieris, An Asian Theology of Liberation, (Quezon City: Claretian, 1989).
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