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Tome 14 audio

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«Mon amour et ma Vie,

sois près de moi et guide mes mains pendant que j'écrirai, de telle manière que tout soit fait par toi et non pas par moi.

 

Inspire-moi les mots afin qu'ils ne reflètent que ta lumière et ta vérité.

Veille à ce que je disparaisse pour que tout soit pour ton honneur et ta gloire. Je fais ceci par obéissance uniquement!

Ne me prive pas de ta grâce.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'apparut tout agité.

Il m'embrassa. Son souffle était de feu.

 

Il me dit:

«Ma fille, Je voudrais calmer les flammes de mon amour en les déversant dans les âmes des créatures.

Mais elles les rejettent.

 

Lorsque J'ai créé l'humanité,

J'ai prévu que mon amour serait le fondement de la vie des créatures. Cet amour devait

-soutenir, fortifier et enrichir les créatures et

-s'harmoniser à tous leurs besoins. Mais l'humanité a rejeté cet amour.

 

Ainsi, depuis la création de l'homme, mon amour vagabonde partout et sans cesse.

S'il est rejeté par une créature, Il va vers une autre. S'il est rejeté de nouveau, Il pleure.

 

Ne trouvant pas de réciprocité, Il verse des larmes d'amour.

«Mon amour pleure quand Il parcourt le monde et qu'Il trouve une créature faible et pauvre:

-faible quant à la vie de l'âme,

-pauvre en grâces.

 

Il dit à cette créature:

"Oh! si seulement tu ne me laissais pas errer partout! Si seulement tu me permettais d'habiter dans ton cœur! Tu serais forte et tu ne manquerais de rien!"

En voyant une créature accablée par la culpabilité, Il pleure et dit à cette créature:

"Oh! Si seulement tu m'avais ouvert les portes de ton cœur, tu ne serais pas tombée!"

 

S'Il rencontre une créature dominée par ses passions et souillée par le péché,

Il lui dit:

"Oh! Si tu acceptais mon Amour,

tes passions n'auraient aucune force en toi,

la boue du péché ne saurait t'atteindre, et

mon Amour serait ton tout!"

 

Ainsi,

-brûlant d'éliminer toutes les misères des hommes, petites et grandes, l'Amour se lamente et erre partout en essayant de se livrer aux hommes.

Quand tous les péchés des hommes sont apparus devant mon Humanité au Jardin de Gethsémani, chacun fut accompagné d'un gémissement d'Amour de ma part.

 

Si l'homme m'avait aimé, aucun tourment ne l'aurait affligé.

C’est le manque d'Amour des hommes

qui a apporté tous ses problèmes et toutes mes souffrances.

Quand J'ai créé l'homme, J'ai agi comme un roi qui,

-désirant inonder son royaume de bonheur,

plaça à la disposition de ses sujets un trésor de plusieurs millions afin que chacun puisse y puiser.

 

Même si ce trésor était accessible à tous,

seulement un petit nombre s'en est prévalu, et cela d'une manière minime.

 

Plus tard,

-soucieux de savoir si ses sujets avaient profité de ses largesses et

-désireux de mettre à leur disposition d'autres millions, le roi vint s'enquérir pour savoir si le trésor était épuisé.

 

La réponse fut: "Votre Majesté, seulement quelques centimes ont été pris."

En apprenant que ses sujets n'avaient pas profité de ses dons, le roi fut très peiné.

 

Se promenant parmi eux, il en vit

-un couvert de guenilles,

-un autre malade,

-un autre affamé,

-un autre tremblant de froid et

-un autre sans toit.

 

Attristé, le roi leur dit:

"Oh! si seulement vous aviez profité de mes trésors, alors,

pour mon plus grand déshonneur, je n'en verrais pas en haillons; au contraire vous seriez tous bien vêtus.

-Je n'en verrais pas de malades mais,

au contraire, vous seriez tous en santé.

je n'en verrais pas d'affamés, tous vous seriez repus.

 

Si vous aviez profité de mes richesses, personne d'entre vous ne serait sans toit.

Tous vous auriez pu vous construire une maison pour vous abriter."

Chaque misère éprouvée dans son royaume est une source de souffrance pour le roi,

qui pleure à cause de l'ingratitude de ses sujets qui rejettent ses biens. Sa bonté est si grande que, même devant cette ingratitude,

il ne retire pas ses millions.

 

Plutôt, il continue de les garder disponibles pour tous,

dans l'espoir que les générations suivantes accepteront les bénéfices

-que ses sujets actuels dédaignent. Ainsi, le roi recevra finalement la gloire

-qui lui revient pour tout le bien qu'il fait dans son royaume.

Je me conduis comme ce roi.

Plutôt que de retirer l'amour que J’ai donné,

Je continue d'errer, en pleurant,

jusqu'à ce que Je trouve des âmes

qui prennent jusqu'au dernier centime de mes trésors d'amour.

 

C'est alors

-que mes pleurs cesseront et

-que Je recevrai la gloire pour le don de mon amour octroyé par ma Divinité pour le bien de tous.

Sais-tu quelles seront ces heureuses âmes qui sécheront mes larmes d'Amour?

-Ce sont les âmes qui vivront dans ma Divine Volonté.

-Celles-ci profiteront de tout l'Amour rejeté par les générations précédentes.

 

Avec le pouvoir de ma Volonté créatrice, elles multiplieront cet Amour

-autant qu'elles le désireront et

-pour toutes les créatures qui l'ont rejeté.

 

Alors mes plaintes et mes pleurs

cesseront et seront remplacés par le bonheur et la joie,

Mon Amour apaisé offrira à ces heureuses âmes

tous les bénéfices dont les autres âmes n'ont pas profité.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je suivais les Heures de la Passion.

 

Pendant que j'accompagnais mon cher Jésus dans le mystère de sa pénible flagellation.

Il m'apparut avec sa chair en lambeaux.

Son corps était dépouillé non seulement de ses vêtements mais aussi de sa chair.

On aurait pu compter ses os un à un.

Son apparence était horrible.

Elle provoquait à la fois la frayeur, la crainte, la révérence et l'amour.

 

J'étais muette devant cette scène déchirante et j'aurais accompli n'importe quoi pour soulager mon doux Jésus.

Mais je ne savais pas quoi faire.

La vue de ses souffrances me rendit comme à l'article de la mort.

Jésus me dit avec bonté:

«Ma chère fille,

regarde-Moi bien pour que tu saches la profondeur de mes souffrances. Mon corps est l'image de l'homme quand il pèche.

Le péché dépouille l'homme des vêtements de ma grâce.

Dans le but de lui redonner la grâce perdue, Je me suis dépouillé de mes vêtements.

Le péché déforme l'homme. Il le transforme,

-de la plus belle des créatures sortie de mes mains

-en la plus laide et la plus horrible chose

qui provoque le dégoût et la répugnance.

 

J'étais l'homme le plus splendide .

Pour redonner à l'homme sa beauté, mon Humanité a pris l'apparence la plus laide.

«Regarde-Moi, vois comme Je suis horrible.

Les fouets m'ont enlevé ma chair et ma peau, et m'ont rendu méconnaissable.

Le péché non seulement enlève à l'homme sa beauté, mais lui inflige des blessures profondes infectées par la gangrène, laquelle corrode sa personnalité profonde et consume son essence vitale.

 

C'est pourquoi, tout ce qui est accompli dans l'état de péché est

sans vie et

d'aspect squelettique.

 

Le péché

-prive l'homme de sa noblesse originale,

-enténèbre sa raison et

-le rend aveugle.

 

Pour atteindre la profondeur de ses blessures, ma chair a été arrachée,

-de telle sorte que tout mon corps n'est devenu qu'une seule plaie. En versant des rivières de Sang,

J'ai fait couler mon essence vitale dans l'âme de l'homme pour lui redonner vie.

Si Je n'avais pas eu avec Moi ma Divinité, qui est la source ultime de la vie, Je serais mort dès le début de ma Passion.

 

À chaque souffrance qui m'était infligée, mon Humanité mourait, mais ma Divinité me soutenait.

 

Mes peines, mon sang répandu, ma peau en lambeaux furent autant de contributions pour redonner vie à l'homme.

 

Mais il rejette mon sang et ainsi il ne reçoit pas la vie.

Il foule aux pieds ma chair et ainsi il reste rempli de blessures.

Oh! Comme Je ressens cruellement le poids de l'ingratitude des hommes!»

Se jetant alors dans mes bras, Jésus fondit en larmes.

Je le serrai sur mon cœur pendant qu'Il suffoquait dans ses larmes! Le voir ainsi pleurer me brisait le cœur!

 

J'aurais été prête à souffrir n'importe quelle peine pour l'empêcher de pleurer.

je lui donnai ma compassion,

j’’embrassai ses blessures et

je séchai ses larmes.

 

Un peu réconforté, Il ajouta:

«Sais-tu de quelle manière Je me comporte?

Je me comporte comme un père qui aime beaucoup son fils, alors que celui-ci est aveugle, difforme, paralysé, etc.

Et que fait le père qui aime son fils à la folie?

 

Il se départit de ses propres yeux et de ses jambes,

il s'arrache la peau et, se donnant tout entier à son fils, il lui dit:

 

"Je suis plus heureux en étant aveugle, déformé et paralysé, si je sais que toi, mon fils, tu peux voir, marcher et être beau."

 

Oh! Comme ce père est heureux de réaliser que son fils

voit maintenant avec ses yeux,

marche avec ses jambes et

est vêtu de sa beauté!

 

Comme sa peine serait grande s'il réalisait que son fils, dans un acte de profonde ingratitude, se défaisait

-des yeux de son père,

-de ses jambes et de sa peau,

préférant redevenir la misérable créature qu'il était?

«Je suis comme ce père.

Je me suis dépouillé de tout pour tout donner à l'homme. J'ai vu à tout. Mais, par son ingratitude, l'humanité m'inflige les peines les plus cruelles.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel,

Jésus se manifesta dans un état de joie indescriptible. Je lui dis: «Que se passe-t-il, Jésus?

Quelle bonne nouvelle m'apportes-tu qui te rende si heureux?»

Jésus répondit:

«Ma fille, sais-tu pourquoi je suis si heureux? Mon bonheur et ma joie, c'est de te voir écrire.

 

À travers les mots que tu écris, je vois émerger

-ma gloire,

-ma vie,

-la lumière de ma Divinité,

-la puissance de ma Volonté,

-la satisfaction de mon amour,

-la connaissance sans cesse grandissante de moi-même par les créatures. Je vois tout cela sur les mots que tu écris.

A chaque mot, je respire l'odeur agréable de mes parfums.

 

Et je vois ces mots courir chez les populations, leur apporter

-de nouvelles connaissances,

-mon amour réconfortant et

-les secrets de ma Divine Volonté.

Oh! Cela me rend tellement heureux!

Je n'arrive pas à penser à une récompense adéquate à te donner quand Je te vois écrire! Lorsque tu écris de nouvelles choses à mon sujet,

 

J'invente de nouvelles faveurs pour te récompenser et Je me prépare à te révéler de nouvelles vérités.

 

Parce

-qu'Ils sont le prolongement de ma Vie d'évangélisateur et

-qu'Ils sont mes porte-parole,

J'ai toujours aimé tout particulièrement ceux qui écrivent à mon sujet.

 

Je réserve ce qui n'est pas contenu dans mes Évangiles pour le leur révéler. Ma vie de prédicateur ne s'est pas terminée avec la mort de mon Humanité. Non, je dois toujours prêcher tant qu'il y aura des nouvelles générations.»

Je lui dis:

«Mon Amour, c'est pour moi un sacrifice d'écrire les vérités que tu me révèles. Et le sacrifice est encore plus grand quand je suis obligée d'écrire au sujet de choses intimes qui se passent entre toi et moi.

Il me manque presque la force de le faire.

Je ferais n'importe quoi pour ne pas avoir à parler de moi quand j'écris.»

Jésus me répliqua:

«Tu es toujours distincte de Moi.

Quand tu écris des choses concernant ce que Je te donne, tu écris :

sur Moi

sur l'Amour que Je te porte et

sur jusqu'où va mon Amour pour les créatures.

 

Cela en amènera d'autres à m'aimer.

Si bien qu'ils pourront recevoir les bénéfices que Je t'accorde.

 

Il est nécessaire que tu te fondes en Moi lorsque tu écris.

Autrement, l'on pourrait dire:

«À qui a-t-il dit cela? Envers qui s'est-il montré si prodigue de ses faveurs, peut- être envers le vent, l'air?» Non!

N'a-t-il pas été dit

-que durant ma vie terrestre J’ai parlé aux apôtres, aux multitudes,

-que J’ai guéri tel et tel malade, et

-que J'ai été généreux et noble envers ma Mère?

 

Tout est nécessaire.

Tu peux être certaine que dans tout ce que tu écris, c'est toujours Moi que tu révèles.»

 

L'absence de Jésus me pesait au point que

Je ne faisais que l'appeler et désirer son retour. Mais c'était en vain. Il se fit ainsi attendre longtemps.

Au moment où je ne pouvais vraiment plus supporter son absence, Il vint. Combien de choses j'aurais voulu lui dire.

Mais Il se tenait à un endroit élevé de telle sorte que je ne pouvais pas lui parler.

 

Je le contemplais et l'aimais. «Jésus, Jésus, viens!» Lui aussi me regardait.

Il projeta une rosée qui me couvrit comme de perles, et ceci le fit se rapprocher de moi. Rendu tout proche, Il me dit:

«Ma fille.

-le désir de me voir,

-l'intensité et la répétition de ce désir percent le voile qui sépare le temps de l'éternité, amenant l'âme à prendre son essor vers Moi.

 

Mon amour devient presque agité

lorsque Je dois tarder à me révéler à une âme qui languit après Moi. Non seulement Je dois me révéler à cette âme pour calmer mon amour, mais Je dois aussi lui donner

-de nouveaux Charismes et

-de nouvelles preuves d'Amour.

«Mon Amour désire constamment offrir des preuves d'Amour aux créatures.

Quand ma Volonté agit pour se donner à une créature, mon Amour devient festif.

Il court, et même Il vole vers cette créature: Il devient son berceau.

 

S'Il constate que l'âme ne reste pas dans le berceau de ma Divine Volonté, alors Il la berce et chante pour la faire reposer et l'endormir.

Et quand l'âme dort, Il lui insuffle une vie d'Amour renouvelée.

Si la respiration irrégulière de l'âme révèle un cœur malheureux,

alors mon Amour forme avec mon propre Cœur un berceau pour cette âme pour la délivrer de son amertume et la remplir de la joie de l'Amour.

 

Oh! Comme mon Amour se réjouit quand l'âme se réveille et que,

-tout heureuse et pleine de vie,

-elle prend conscience de sa nouvelle naissance.

 

Il dit à l'âme:

 

"Vois, Je t'ai bercée dans mon sein

afin que tu te réveilles forte, heureuse et transformée.

 

Maintenant, Je veux bercer tes pas, tes travaux, tes paroles, tout.

Je veux ton amour

afin que la fusion de nos deux amours nous rende mutuellement heureux.

Sois attentive et ne place rien entre nous deux, cela m'attristerait."

C'est mon Amour plus que tout qui me fait me rapprocher de l'homme. Mon Amour est le berceau dans lequel l'homme est né.

Dans ma Divinité, tout est harmonie,

au même titre que les parties du corps sont en parfaite harmonie.

 

L'homme dispose de son intelligence pour l'illuminer. Ce qui le dirige, c'est sa volonté.

Ainsi,

lorsqu’il le veut : L'œil ne voit pas, la main ne travaille pas et les pieds ne marchent pas.

lorsqu’il le veut : l'œil voit, la main travaille et les pieds courent. Tous les membres du corps se complètent mutuellement.

 

Ainsi en est-il de ma Divinité:

ma Volonté dirige tout et

Mes attributs vivent en complète harmonie les uns avec les autres pour accomplir ce que mon Amour désire.

 

Ma Sagesse, mon Pouvoir, ma Connaissance, ma Bonté et tous mes autres attributs s'harmonisent et forment un tout.

 

Tous mes attributs, aussi différents qu'ils soient,

-vivent dans le réservoir de mon Amour et

-réalisent les désirs d'Amour de ma Volonté.

«Ce dont l'homme a le plus besoin, c'est l'Amour.

L'amour est pour l'âme ce qu'est le pain pour la vie corporelle.

L'homme peut se passer de connaissances, de pouvoir ou de sagesse parce que ces attributs sont utiles seulement dans certaines circonstances.

 

Mais que pourrait-on dire si J’avais créé l'homme sans l'aimer?

Pourquoi l'aurais-Je créé si Je n'allais pas l'aimer?

Ce serait un déshonneur pour Moi, un acte indigne de Moi, puisque ma principale fonction est d'aimer.

 

Et que deviendrait L'homme

-s'il n'avait pas en lui le fondement de l'Amour,

-s'il ne pouvait pas aimer?

Il serait une brute et ne mériterait même pas un regard.

 

L'amour doit tout pénétrer.

Il doit imprégner toutes les actions humaines comme l'image d'un roi apparaît sur toutes les pièces de monnaie de son royaume.

Si une pièce ne porte pas l'effigie du roi, elle n'est pas acceptée par les sujets du roi.

 

Pareillement, si une action n'est pas inspirée par l'amour, Je ne peux la reconnaître comme mienne.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours adorable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, mon Amour pour les créatures me fait mourir à chaque instant.

 

La nature du véritable Amour est de faire

mourir et revenir à la vie continuellement pour l'être aimé.

 

En voulant une personne pour soi-même, l'amour fait éprouver la mort. Il produit l'un des martyres les plus longs et des plus pénibles.

 

Mais, plus fort que la mort,

ce même amour donne la vie au même instant qu'il donne la mort.

 

Pourquoi en est-il ainsi?

-Pour que la vie soit donnée à l'être aimé,

-pour qu'une seule vie soit formée entre la personne et l'être aimé.

 

Les flammes de l'amour ont la vertu

-de consumer la vie d'une personne

-pour la fusionner avec une autre vie.

 

C'est exactement ce qui advient avec mon Amour: Il me fait mourir.

De cette immolation, Il forme la semence à planter dans le cœur de la créature,

me permettant de grandir en elle et

de ne former avec elle qu'une seule vie.

 

Toi aussi tu peux mourir par amour pour moi - qui sait combien de fois, peut-être à chaque instant.

 

À chaque fois que tu veux me voir, mais que tu ne le peux pas, ta volonté vit mon absence comme une mort.

Quand tu ne me vois pas, ta volonté meurt

de ne pas pouvoir trouver la vie qu'elle cherche.

 

Mais après que ta volonté a été consumée dans cet acte de mourir, Je nais de nouveau en toi et toi en Moi.

Tu trouves la vie que tu désirais,

-mais pour mourir de nouveau,

-puis encore reprendre vie en Moi.

 

Si tu me désires, ton désir insatisfait expérimente la mort . Quand Je réapparais, il retrouve une nouvelle vie.

 

Ainsi donc, ton amour, ton intelligence et ton cœur peuvent être dans un acte continuel

-de mort et

-de retour à la vie.

 

Si J'ai fait cela pour toi, il convient que tu le fasses pour Moi.»

 

J'étais dans mon état habituel et mon toujours adorable Jésus se montra à moi en train de prendre sa Croix sur sa très sainte Épaule.

 

Il me dit:

«Ma fille, quand J'ai reçu la Croix, Je l'ai observée de haut en bas afin de voir la place que chaque âme occupait sur elle.

 

Et, contemplant chaque âme, J'ai regardé avec plus d'amour et

J'ai accordé une attention toute spéciale à celles qui avaient vécu dans ma

Volonté.

Quand J'ai observé ces âmes,

J'ai vu leur croix aussi longue et large que la mienne

parce que ma Volonté a suppléé à la longueur et à la largeur qui lui manquaient. Oh! Comme ta croix se détachait, longue et large

-à cause de tes nombreuses années passées au lit, endurées uniquement pour accomplir ma Volonté.

 

Alors que ma Croix était là seulement pour satisfaire la Volonté de mon Père céleste,

la tienne était là pour réaliser ma Volonté. Les deux se sont fait mutuellement honneur.

Comme elles avaient les mêmes dimensions, elles ont fusionné.

 

Ma Volonté possède la vertu

-d'adoucir la dureté des croix,

-d'atténuer leur âpreté,

-de les allonger et

-de les élargir pour qu'elles deviennent comme la mienne.

 

Pour cette raison, quand J'ai porté ma Croix,

J'ai senti à la fois la douceur et l'âpreté des croix des âmes

-qui ont souffert dans ma Volonté.

 

Oh! Quel soulagement elles ont apporté à mon Cœur! Mais, en même temps,

-la lourdeur de ces croix a fait ma Croix s'enfoncer dans mon Épaule

-au point qu'elle a causé une blessure profonde.

 

Malgré la douleur aiguë que Je subissais,

J'ai senti en même temps la douceur des âmes qui ont souffert dans ma Volonté.

 

Comme ma Volonté est éternelle,

leurs souffrances,

leurs réparations et

leurs actes ont

habité chaque goutte de mon sang,

pénétré chacune de mes blessures, chacune de mes offenses reçues.

 

Ma Volonté m'a fait voir comme présentes

toutes les offenses des créatures,

à partir de celles du premier homme, jusqu'à celles du dernier.

 

«C'est par égard pour les âmes qui allaient vivre dans ma Volonté que J'ai décrété la Rédemption.

Si d'autres âmes peuvent bénéficier de la Rédemption, c'est à cause de ces âmes qui ont vécu dans ma Volonté.

 

Il n'est aucun bien que J'accorde,

-autant au Ciel que sur la terre,

si ce n'est par égard pour ces âmes.»

 

J'étais à méditer sur le bien immense que le doux Jésus nous a apporté en nous rachetant. Toute bonté, Il me dit:

«Ma fille,

J'ai créé l'homme beau, noble, d'origine éternelle et divine, heureux et digne de moi.

Le péché l'a fait tomber de ces hauteurs dans un profond abîme. Il lui a enlevé sa noblesse.

L'homme est devenu la plus malheureuse des créatures. Le péché

-a entravé sa croissance et

-l'a couvert de blessures qui l'ont rendu horrible à voir Mais ma Rédemption l'a délivré de sa culpabilité.

 

Mon Humanité n'a rien fait d'autre que ce qu'une tendre mère accomplit: Parce que son nouveau-né est incapable de prendre quelque nourriture, elle ouvre son sein et,

-ramenant son enfant vers elle, de son propre sang transformé en lait,

-elle lui prodigue la nourriture dont il a besoin pour vivre.

Surpassant l'amour d'une mère qui nourrit son enfant de son sein,

mon Humanité, sous les coups de fouet,

a ouvert une multitude de canaux desquels des rivières de sang s'écoulent afin que mes enfants puissent

-en recevoir la vie,

-s'en nourrir et parfaire leur croissance.

 

Avec mes blessures, J’ai couvert leurs difformités et les ai rendus plus beaux qu'au début.

 

Quand J'ai créé les hommes, Je les ai faits d'une pureté et d'une noblesse célestes.

 

Par la Rédemption, Je les ai parés des étoiles brillantes de mes blessures

pour

-couvrir leur laideur et

-les rendre plus beaux encore qu'au début.

Dans leurs blessures et leurs difformités,

J'ai placé les pierres précieuses de mes douleurs afin de couvrir toutes leurs misères.

Je les ai habillés avec une telle magnificence

que leur apparence surpasse en beauté leur état originel. C'est pourquoi l'Église s'exclame: «Heureuse faute!»

À la suite du péché, la Rédemption est venue, par laquelle mon Humanité

-a nourri mes enfants de son sang,

-les a revêtus de sa personnalité et de sa beauté.

Et mon sein est toujours rempli pour nourrir mes enfants.

 

Combien sera sévère la condamnation de ceux

-qui me rejettent,

-qui refusent de recevoir la Vie qui les ferait croître et couvrirait leurs difformités!

 

J'étais abattue parce que j'étais privée de la présence de mon doux Jésus. Après m'avoir fait attendre longtemps, Il vint.

 

De ses blessures, Il fit couler son sang autour de mon cou et sur ma poitrine. Dès qu'elles me touchaient, ces gouttes de sang devenaient de brillants rubis qui formaient le plus bel ornement.

 

Me regardant, Jésus me dit:

«Ma fille,

comme il est splendide ce collier de mon sang posé sur toi. Comme il t'embellit!

Vois comme il te fait bien paraître.

Et moi, encore perturbée parce qu'il m'avait fait attendre longtemps, je lui ai dit:

«Mon Amour et ma Vie, comme j'aimerais avoir ton bras autour de mon cou comme collier.

Cela me rendrait vraiment heureuse car je sentirais ta vie.

Et je deviendrais si attachée à toi que je ne te laisserais plus jamais partir.

Il est vrai que tes choses sont belles, mais lorsque je ne te trouve pas toi-même, je ne trouve pas la vie.

Quand j'ai de tes choses sans toi, mon cœur délire. Il s'affole et saigne de la peine de ton absence.

Ah! Si tu savais combien tu me tortures quand tu ne viens pas, tu te garderais de me faire attendre aussi longtemps!.

 

Devenu toute tendresse, Jésus entoura mon cou avec son bras et, tenant ma main dans la sienne, Il ajouta:

 

«Je sais combien tu souffres!

Aussi, Je fais amende honorable en formant avec mon bras un collier autour de ton cou.

Est-ce que cela te rend heureuse?

Sache que J ne peux rien faire de moins que de faire amende honorable à ceux qui vivent dans ma Volonté.

Parce que, par leur respiration même, ils forment un collier

qui non seulement entoure mon Cou, mais mon Être tout entier.

 

Et Je deviens comme enchaîné à ces âmes dans la forteresse de ma Volonté.

Loin de me déplaire, cela me procure un si grand contentement que Je les enchaîne à Moi en retour.

 

Si tu ne peux vivre sans Moi, c'est à cause de ces chaînes qui t'attachent étroitement à Moi

au point qu'un simple moment sans Moi te soumet à un douloureux martyre.

 

Pauvre fille, tu as raison!

Je vais prendre tout ceci en considération et, loin de te laisser,

Je vais m'enfermer moi-même en toi

pour jouir de l'ambiance de ma Volonté que Je retrouve en toi-même.

 

Tes battements de cœur, tes pensées, tes désirs, tes mouvements

sont tous à ma ressemblance. Je trouve le plus délicieux repos sur ton sein.»

 

J'étais dans mon état habituel lorsque mon doux Jésus se présenta. Il était taciturne, très affligé et ne parlait pas.

 

Je lui demandai:

«Qu'est-ce qui te trouble, Jésus, pour que tu ne me parles pas?

Tu es ma Vie, tes Paroles sont ma nourriture et je ne peux jeûner d'elles longtemps.

Je suis très faible

Je sens le besoin d'une nourriture continuelle pour croître et maintenir mes forces.»

Jésus, toute bonté, me dit:

«Ma fille, moi aussi Je sens le besoin de nourriture.

 

Après que tu te sois nourrie de ma Parole, celle-ci,

-une fois assimilée par toi et

-changée en ton sang, devient ma propre nourriture.

 

Si tu ne peux jeûner, Moi non plus Je ne peux jeûner.

Je veux la récompense pour la nourriture que Je te donne. Après, Je reviendrai te nourrir de nouveau.

Actuellement J'ai très faim. Viens vite combler cette faim!»

J'étais confuse et ne savais quoi lui offrir parce que je n'ai jamais rien possédé. Mais Jésus, de ses deux mains, prit

-les battements de mon cœur,

-ma respiration, mes pensées,

-mes affections,

-mes désirs,

tous transformés en petits globes de lumière.

 

Il les consomma en disant:

«Toutes ces choses résultent de mon Action en toi.

Elles m'appartiennent et c'est juste que Je les consomme.

«Ma fille, il est bon que Je travaille à nouveau le sol de ton âme afin d'y planter la semence de ma Parole pour te nourrir.

 

Je fais comme un paysan qui veut ensemencer son champ. Il laboure le sol et, ensuite, il dépose les graines.

Plus tard, il revient pour couvrir les sillons où il a planté les graines afin qu'elles soient protégées.

Il leur accorde du temps pour germer.

Lorsqu'elles se sont multipliées par cent, il fait la récolte.

 

ll prend soin de ne pas couvrir les graines de trop de terre, Car elles pourraient étouffer et mourir.

Il courrait le risque de n'avoir rien à manger.

C'est ainsi que J'agis.

Quand Je laboure le sol de l'âme,

J'ouvre et augmente sa capacité intellectuelle pour pouvoir y semer ma Parole. Ensuite, Je couvre les sillons avec de la terre,

laquelle est constituée de l'humilité et de l'annihilation de l'âme.

J'utilise toutes les misères et les faiblesses de l'âme

Parce qu'elles constituent aussi de la terre.

Mais cette terre doit venir de l'âme parce que Je ne dispose pas de ce genre de

sol.

 

Ainsi, Je couvre toute la semence et J'attends joyeusement la récolte.

 

Mais, veux-tu savoir ce qui arrive quand on place trop de terre sur la semence?

Quand l'âme sent trop fortement ses misères, ses faiblesses, son néant, elle s'inquiète et y consacre tellement de réflexion que l'ennemi profite de la situation

pour la tenter, la décourager et lui faire perdre confiance.

 

Cela constitue une terre non nécessaire ou non désirable sur mes semences. Oh!

-Comme mes semences se sentent alors mourir,

-comme il est difficile pour elles de germer sous tant de terre. Souvent les âmes fatiguent le céleste fermier, et Il se retire.

Oh! Comme elles sont nombreuses ces âmes!»

Je lui dis: «Mon Amour, suis-je l'une de ces âmes?»

Il répondit: «Non, non!

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont incapables d'étouffer ma semence.

 

Au contraire, souvent Je ne trouve dans ces âmes que leur néant, lequel produit si peu de terre

que Je peux à peine couvrir les graines d'une mince couche.

 

Le soleil de ma Volonté les fait germer rapidement .

Après une grosse récolte, Je sème immédiatement d'autres graines. Sois assurée de cela!

Ne vois-tu pas que Je sème continuellement de nouvelles graines dans ton âme?»

Pendant qu'Il me disait cela, il y avait une certaine tristesse sur son Visage. Me prenant par la main,

Il me transporta en dehors de mon corps et

Il me montra des parlementaires et des ministres tout perplexes, comme

-s'ils avaient préparé un grand feu et

-s'étaient retrouvés prisonniers des flammes.

 

On pouvait voir des dirigeants sectaires qui,

-fatigués de lutter contre l'Église, désiraient

-perpétrer des attaques sanglantes contre elle,

-ou être soulagés de leurs responsabilités de direction.

 

Leur position était intenable par manque de fonds et pour d'autres raisons. Ainsi , plutôt que de paraître ridicules, ils cherchaient à abandonner leurs

responsabilités de présider aux destinées de la nation.

Mais qui pourrait tout dire ? Ensuite, attristé, Jésus me dit:

«Terribles, terribles sont leurs plans!

Ils veulent tout faire sans Moi. Mais tout sera source de confusion pour eux!»

 

Je regardais mes écrits et je me disais:

«Est-ce vraiment Jésus qui me parle ou

s'agit-il d'un jeu de l'ennemi ou de mon imagination?»

 

Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, mes Paroles sont pleines de Vérités et de Lumière.

Elles portent en elles-mêmes le pouvoir et la vertu d'infuser dans l'âme

-ces Vérités,

-cette Lumière et

-tout le Bien qu'elles portent.

Ainsi, l'âme connaît non seulement les Vérités

mais sent en elle l'inclination à agir en accord avec elles.

 

Mes Vérités sont pleines de beauté et d'attrait,

de telle sorte que lorsque l'âme les reçoit, elle en est captivée.

«En Moi, tout est Harmonie, Ordre et Beauté.

 

Par exemple, quand J'ai créé les cieux, j'aurais pu m'arrêter après avoir créé le soleil.

Mais J'ai voulu orner la voûte céleste d'étoiles pour que les yeux des hommes puissent retirer une plus grande joie des œuvres de leur Créateur.

Quand J'ai créé la terre, Je l'ai ornée de nombreuses plantes et fleurs. Je n'ai rien créé qui ne soit empreint de beauté.

 

Si cela est vrai dans l'ordre des choses créées, c'est encore plus vrai dans l'ordre de mes Vérités, qui ont leurs racines dans ma Divinité.

 

Quand elles atteignent l'âme, elles sont comme des rayons de soleil qui atteignent et réchauffent la terre sans jamais épuiser le soleil.

L'âme s'éprend à tel point de mes Vérités

qu'il lui devient presque impossible de ne pas les mettre en pratique.

Par ailleurs, lorsque c'est l'ennemi qui agit ou qu'il s'agit de fantaisies qui veulent se faire passer pour des Vérités, ces choses ne comportent

- ni lumière, - ni substance, - ni beauté, - ni attrait.

 

Elles sont vides et sans Vie.

L'âme ne se sent pas inclinée à faire des sacrifices pour les mettre en pratique.

 

Mais les Vérités que tu entends de ton Jésus sont pleines de Vie et d'attraits. Pourquoi doutes-tu?»

 

Étant en dehors de mon corps,

je me suis trouvée dans une vallée remplie de fleurs

où j'ai vu mon confesseur mort quelques jours auparavant (Le 10 mars).

 

Selon son habitude quand il vivait ici-bas, il m'interpella:

«Dis-moi, qu'est-ce que Jésus t'a dit?»

 

Je lui ai répondu: «Il m'a parlé à l'intérieur de moi, mais ne m'a rien dit verbalement; et tu sais que je ne rapporte pas les choses que je perçois de cette manière.»

Il reprit: «Je veux entendre aussi ce qu'il t'a dit intérieurement.» Me voyant ainsi contrainte, je répondis:

«Il m'a dit:

Ma fille, je te porte dans mes bras.

Mes bras seront pour toi comme un petit bateau

-pour te faire naviguer sur la mer sans fin de ma Volonté. En continuant à accomplir tes actes dans ma Volonté,

-tu formeras les voiles, le mât et l'ancre.

 

Ils serviront non seulement à embellir le petit bateau,

mais aussi le feront se mouvoir plus rapidement. J'aime tellement les âmes qui vivent dans ma Volonté que Je les porte dans mes bras sans jamais les quitter.»

Pendant que je parlais ainsi à mon confesseur,

j'ai vu les bras de Jésus prendre la forme d'un petit bateau dans lequel je me trouvais.

 

À la suite de mes paroles, le confesseur me dit:

« Tu dois savoir que lorsque Jésus te parlait et te manifestait ses Vérités, des rayons de lumière descendaient sur toi.

Parce que tu n'as pas son pouvoir, quand tu me retransmettais ces Vérités, tu les révélais goutte à goutte.

Pourtant, mon âme en était toute illuminée. Juste un peu de cette lumière suffisait

à me motiver et

à me faire désirer entendre d'autres de ces Vérités, afin de recevoir encore plus de Lumière.

Car celle-ci était accompagnée d'un parfum céleste et d'une divine sensation.

Puisque le simple fait d'entendre ces Vérités m'attirait ces grâces Qu'est-ce que ce sera pour ceux qui les mettront en pratique?

 

Voilà pourquoi je désirais tant entendre ce que Jésus te disait et que je voulais le faire connaître aux autres.

C'était à cause de la lumière et du parfum.

Si tu savais le grand bien que mon âme tirait de ces Vérités!

 

Cette lumière et ce parfum céleste non seulement me rafraîchissaient moi- même,

mais servaient de Lumière pour les gens autour de moi!

 

Quand tu accomplissais tes actes dans la Divine Volonté,

je sentais la semence de cette très sainte Volonté se déposer en moi.»

 

Je lui dis: «Laisse-moi voir ton âme, laisse-moi voir comment elle émet de la lumière?»

 

Il s'ouvrit du côté de son cœur et j'ai vu son âme toute rayonnante de lumière. Les parcelles de lumière fusionnaient et se séparaient, l'une volant sur l'autre c'était très beau à voir.

 

Il ajouta: «Vois-tu comme il est beau d'entendre ces Vérités!

Ceux qui n'écoutent pas les Vérités sont entourés d'une telle noirceur qu'ils inspirent la terreur.»

 

Étant dans mon état habituel, je pensais: «Je sens que je suis la plus vilaine des créatures. Néanmoins, mon doux Jésus me dit

-que ses projets pour moi sont grands et

-que l'œuvre qu'il édifie en moi est si importante

qu'Il ne veut pas la confier même à ses anges.

 

Il veut lui-même en être le gardien, l'acteur et le spectateur.

Mais qu'est-ce que j'accomplis de si grand? Rien!

Ma vie extérieure est si ordinaire que je fais moins que la plupart.»

Pendant que ces pensées traversaient mon esprit,

mon toujours aimable Jésus en interrompit le cours et Il dit:

«Ma fille,

il est évident que sans ton Jésus

-tu ne peux penser à rien de bon et

-tu ne peux dire que des non-sens.

 

Ma Mère bien-aimée, elle aussi, n'a rien réalisé d'extraordinaire dans sa vie extérieure.

En fait, il semblait qu'elle faisait moins que les autres.

Elle s'est abaissée à accomplir les tâches les plus ordinaires de la vie. Elle a filé, cousu, balayé le plancher, allumé le feu.

Qui aurait pensé qu'elle était la Mère de Dieu?

 

Ses actions extérieures ne révélaient rien de tout cela.

«Mais lorsqu'elle m'a porté dans son sein, moi le Verbe Éternel,

-chacun de ses mouvements,

-chacun de ses actes humains était révéré par toute la création.

 

À travers elle émanaient la vie et le soutien de toutes les créatures.

Le soleil dépendait d'elle et comptait sur elle pour maintenir sa lumière et sa chaleur.

La terre attendait d'elle le développement de la vie de ses plantes. Tout dépendait d'elle.

 

Le Ciel et la terre étaient attentifs au moindre de ses mouvements. Mais qui voyait cela?

Personne!

Toute sa grandeur, son pouvoir et sa sainteté,

les immenses océans de bienfaits qui émanaient de son sein,

chacun des battements de son cœur,

ses respirations, ses pensées, ses paroles, tout s'envolait directement vers son Créateur.

Il y avait partage continuel entre Dieu et elle. Tout ce qui émanait d'elle rejoignait son Créateur. Elle était rejointe par lui en retour.

Ces échanges

augmentaient sa grandeur,

l'élevaient et

lui permettaient de tout dominer.

Pourtant, personne ne remarquait rien d'inhabituel chez elle.

 

Seul moi, son Dieu, son Fils, Je savais tout.

Il y avait un si fort courant entre ma Mère et Moi

que son Cœur et le Mien battaient à l'unisson.

Elle vivait de mes battements de cœur éternels, et moi, de ses battements de cœur maternels.

Nos vies étaient imprégnées d'échanges continuels.

C'est précisément cela qui, à mes Yeux, la distinguait comme étant ma Mère.

 

Les actions extérieures

-ne me satisfont ni ne me plaisent

si elles n'émanent pas d'un intérieur dont Je suis la vie.

Ceci dit, qui a-t-il de si anormal dans le fait que ta vie soit si ordinaire?

 

Je couvre habituellement mes plus grandes oeuvres des choses les plus ordinaires

si bien que personne ne peut les détecter. Cela me donne plus de liberté d'action.

 

Quand J'ai tout complété, alors, dans un effet de surprise,

Je manifeste mon travail aux yeux de tous et suscite l'admiration.

Est-ce un mince exploit

-que les actes des créatures coulent dans le courant de ma Volonté et

-que mes propres actes ne fassent qu'un avec ceux des créatures?

 

Est-ce un mince exploit

que le Désir divin pénètre les actes des créatures comme étant leur cause, que les actes humains soient transformés

en actes divins,

en amour divin,

en réparation divine,

en gloire éternelle et divine?

 

N'est-il pas merveilleux

que la volonté humaine puisse se maintenir dans une échange constant avec la Divine Volonté et que chaque volonté se déverse dans l'autre?

 

Ma fille, Je te demande d'être attentive et de me suivre fidèlement.»

Je répondis: «Mon Amour, tant de choses sont arrivées ces derniers temps que je me suis sentie distraite.»

Il reprit:

«Ainsi donc, sois attentive parce que,

-lorsque tes actions ne s'écoulent pas dans ma Volonté, c'est comme si le soleil arrêtait sa course.

 

Quand tu es distraite, c'est comme

si les nuages couvraient le soleil et la noirceur t'envahissait.

Néanmoins, quand les distractions sont involontaires, un acte fort et décisif de ta volonté suffit

pour te ramener à ma Volonté,

pour que le soleil reprenne sa course et que les nuages se dissipent, permettant ainsi au soleil de ma Volonté de briller

avec plus de magnificence encore.»

 

J'accompagnais Jésus dans les Douleurs de sa Passion.

 

Il s'est manifesté à moi et Il m'a dit:

«Ma fille, le péché enchaîne l'âme et l'empêche de faire le bien. L'esprit

-sent alors les chaînes de la culpabilité et

-est gêné dans sa compréhension du bien. La volonté se sent entravée et paralysée.

 

Au lieu de désirer le bien, elle désire le mal.

Le désir de voler vers Dieu a les ailes coupées.

Comme

Je sens de la compassion quand Je vois les hommes enchaînés par leurs fautes !

 

Voilà pourquoi la première souffrance que J'ai voulu éprouver fut celle d'être enchaîné.

Je l'ai voulue pour libérer les hommes de leurs chaînes.

 

Les chaînes qui m'entravaient

devinrent des liens d'Amour dès qu'elles m'eurent touché.

 

Quand mes chaînes ont touché l'humanité,

-elles ont brûlé et détruit les chaînes qui la ligotaient et

-elles ont lié les hommes à Moi dans l'Amour.

Mon amour est un amour actif, Il ne peut exister sans agir.

Voilà pourquoi J'ai préparé pour chaque personne ce dont elle aura besoin pour

-sa réhabilitation,

-sa guérison et

-la restauration de sa beauté.

 

J'ai tout fait de telle manière que si les hommes le veulent, ils auront tout le nécessaire à leur disposition.

-Mes chaînes sont prêtes à brûler les leurs,

-les morceaux de ma Chair à couvrir leurs blessures et à les embellir,

-mon sang à leur donner la vie. Tout est prêt!

 

J'ai réservé pour chacun ce dont il aura besoin personnellement. Comme mon Amour veut agir et se donner,

Je me sens poussé par un désir intense, une force irrésistible, qui m'empêchent d'être au repos.

Mais sais-tu ce que Je fais quand Je vois que presque personne n'accueille ce que j'offre?

Je concentre mes chaînes, les morceaux de ma Chair et mon Sang

-sur ceux qui me désirent et m'aiment. Je les remplis de Beauté.

Ensuite, Je les attache à Moi avec mes chaînes d'Amour pour multiplier leur vie de grâce au centuple.

Alors seulement mon Amour trouve son accomplissement, sa satisfaction et son repos.»

Comme Il disait ces choses,

j'ai vu ses chaînes, les morceaux de sa Chair et son sang se répandre sur moi. Il était dans une grande joie d'appliquer ainsi tous ses mérites sur moi.

Et Il m'enchaîna à lui totalement. Comme Jésus est bon! Qu'Il soit béni à jamais!

Il revint plus tard et Il ajouta:

 

«Ma fille,

Je sens le besoin que la créature se repose en Moi, et Moi en elle.

 

Mais, sais-tu quand la créature se repose en Moi et Moi en elle?

Quand son intelligence pense à Moi et me comprend.

Elle se repose dans l'Intelligence de son Créateur.

Et l'Intelligence du Créateur se repose dans l'esprit créé.

 

Quand la volonté humaine s'unit à la Divine Volonté,

-les deux s'embrassent et

-les deux se reposent ensemble.

 

Si l'être humain s'élève au-dessus de toutes les choses créées et n'aime que son Dieu,

quel repos agréable pour Dieu et l'âme! Celui qui donne le repos reçoit le repos.

Je mets l'âme au lit dans mes bras et la garde dans le sommeil le plus doux.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la sainte Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus me prit dans ses bras, me pressa contre lui et poussa un long soupir. J'ai senti son souffle pénétrer jusqu'à mon coeur. Il me dit:

«Fille de ma Volonté, mon souffle tout-puissant infuse en toi ma Vie.

Car mon souffle soutient sans cesse les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

En donnant son souffle à une âme, ma Volonté fait fuir tout ce qui ne m'appartient pas.

De telle sorte que ma Volonté devient le seul air qu'elle respire.

 

Quand le corps respire, il aspire de l'air et ensuite il l'expire. Pareillement, l'âme vivant dans ma Volonté est dans l'acte continuel

-de Me recevoir et

-de se donner à Moi.

Ma Volonté se répand dans toute la création.

Il n'y a rien sur lequel elle n'a pas mis son sceau. Quand Elle prononça son Fiat pour créer les choses,

ma Volonté prit possession de tout et en devint le soutien.

 

Elle désire que toutes les choses habitent en Elle.

De telle sorte qu'Elle en reçoive un retour pour ses actes nobles et divins.

Elle veut voir sa brise, ses parfums et sa lumière couler à travers tous les actes humains.

De telle manière que, coulant ensemble,

les actes des créatures et ceux de ma Volonté fusionnent en un seul.

C'était le seul dessein de la Création:

que toutes les volontés soient comme une seule volonté.

 

Voilà ce que Je veux, ce que Je propose, et ce à quoi Je m'attends. C'est la raison pour laquelle Je désire si ardemment que ma Volonté soit connue.

Je veux faire connaître sa valeur et ses effets

afin que les âmes qui vivent en elle

diffusent dans toutes les choses des émanations de leur volonté (imprégnée de la mienne) comme un air parfumé.

 

Je veux que ces âmes imprègnent tous leurs actes de ma Volonté pour que soit atteint l'objectif premier de la Création.

 

Ainsi, par ces âmes, toutes les choses créées auront un double sceau:

-le sceau de mon Fiat ayant provoqué la Création et

-le sceau de l'écho de ce Fiat émanant des créatures vivant dans ma Volonté.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Mon toujours aimable Jésus vint et me Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme accomplit ses actes dans ma Volonté, elle reproduit ma Vie.

Si elle réalise dix actes dans ma Volonté, elle me reproduit dix fois

Si elle en fait vingt, cent, mille, ou même davantage dans ma Volonté, elle me reproduit autant de fois.

 

Cela est semblable à la consécration sacramentelle:

Je suis reproduit en autant d'hosties qu'il y en a de consacrées. Cependant, J'ai besoin d'un prêtre pour consacrer les hosties.

 

Dans le cas de ma Volonté,

J'ai besoin des actes des créatures qui sont

-des hosties vivantes

-non inertes comme les hosties sacramentelles avant leur consécration - afin que ma Volonté puisse s'inclure dans ces actes.

Ainsi, Je suis reproduit dans chaque acte d'une âme quand ils sont réalisés dans ma Volonté.

Pour cette raison, mon Amour trouve

-plein soulagement et

-pleine satisfaction

dans les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

Ce sont elles qui servent de fondement,

-non seulement aux actes d'Amour et d'Adoration que toutes les créatures me

doivent,

-mais aussi de ma Vie sacramentelle elle-même.

 

Combien de fois ma Vie sacramentelle

reste-t-elle prisonnière et enchaînée dans quelques Hosties consacrées! Ils sont peu nombreux ceux qui reçoivent la communion

Souvent, il n'y a aucun prêtre pour me consacrer.

 

Ma vie sacramentelle,

non seulement n'arrive pas à être reproduite comme Je le désire,

mais souvent cesse d'exister.

 

Oh! Comme mon Amour souffre!

Je voudrais reproduire ma Vie chaque jour en autant d'Hosties qu'il y a de créatures

afin que Je puisse me donner à chacune d'elles.

Cependant, J'attends en vain: ma Volonté demeure paralysée.

«Mais ce que J'ai décidé se fera. Voilà pourquoi

-Je prends une voie différente et

-Je me reproduis en chaque acte réalisé par les créatures vivant dans ma Volonté.

 

Je veux que ces actes apportent la reproduction de ma Vie sacramentelle. Oh! Oui! Ces âmes qui vivent dans ma Volonté compensent

-pour toutes les communions que les créatures manquent de recevoir et

-pour les consécrations que les prêtres ne réalisent pas!

 

En elles, Je trouve tout, même la reproduction de ma Vie sacramentelle.

Je te le répète, ta mission est très grande.

Je n'aurais pu t'en donner une plus haute, plus noble, plus sublime, plus divine. Il n'y a rien que Je ne concentrerai pas en toi, même jusqu'à la reproduction de ma Vie.

 

Je vais accomplir de nouveaux prodiges de grâces jamais réalisés auparavant. Par conséquent, sois attentive et fidèle.

Assure-toi que ma Volonté trouve toujours vie en toi.

 

Ainsi, Je vais retrouver en toi l'œuvre de la Création tout entière, avec tous les droits qui Me sont dus et tout ce que Je désire. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis sentie complètement fusionnée avec la sainte Volonté de mon adorable Jésus.

 

Il me dit:

«Fille de ma Volonté,

si tu savais les merveilles qui se produisent quand tu fusionnes avec ma Volonté,

tu serais estomaquée.

Écoute. Tout ce que J'ai fait quand j'étais sur la terre

-traduisait le Don continuel de ma Personne et

-visait au couronnement de la famille humaine.

Mes Pensées forment une couronne autour de l'intelligence des créatures Mes Paroles, mes Travaux et mes Pas

forment des couronnes autour des paroles, des travaux et des pas des créatures, etc.

 

En entrelaçant les actes réalisés par les créatures avec mes propres actes,

Je puis dire à mon Père éternel que les actes des créatures proviennent de Moi.

 

Mais quels sont les actes qui sont ainsi entrelacés avec les miens, avec lesquels Je couronne toute la famille humaine?-

Ce sont les actes de ceux qui vivent dans ma Volonté.

Quand, à travers ma Volonté,

-tu fusionnes tes pensées avec les miennes,

-mes Pensées couronnent les tiennes,

lesquelles deviennent ainsi identifiées aux Miennes et sont multipliées en elles.

 

Alors, Je forme une double couronne autour de l'intelligence humaine Mon Père céleste reçoit non seulement de Moi, mais de toi également, divine gloire de toutes les intelligences créées.

 

La même chose se produit avec tes paroles et tous tes actes. Quand cela survient, mon Père reçoit divine gloire,

-non seulement des humains,

-mais aussi des choses créées,

parce que celles-ci ont été créées pour transmettre un amour continuel aux hommes.

 

Il est donc juste que l'humanité rende Hommage et Amour à son Créateur pour chaque chose créée.

«Et quelles créatures permettent tout cela? - Celles qui vivent dans ma Volonté.

 

L'âme qui vit dans ma Volonté peut dire que l'éternel Fiat

-résonne en elle,

-qu'Il se diffuse, coule et vole pour graver un nouveau Fiat sur chaque chose créée, offrant ainsi au Créateur Hommage et Amour.

C'est ainsi que Je faisais quand J'étais sur la terre.

Il n'y a pas une seule chose pour laquelle Je n'ai pas louanger mon divin Père au nom de toutes les créatures.

Je veux et Je m'attends à ce que ceux qui vivent dans ma Volonté fassent de même.

 

Si tu savais comme il est magnifique de voir

-dans le scintillement des étoiles et

-dans les rayons du soleil

ma Gloire, mon Amour et ma profonde Adoration unis à ton amour et ton adoration!

 

Tout vole sur les ailes du vent, remplissant l'atmosphère! Tout coule dans les eaux des mers!

 

Le Créateur est proclamé par chaque plante et chaque fleur! Tout se multiplie par chaque mouvement des créatures!

Celles-ci forment une voix unanime répétant:

 

«Amour, Gloire et Adoration à notre Créateur!»

Voilà pourquoi la créature qui vit dans ma Volonté

-fait écho à ma Voix,

-reproduit ma Vie et

-chante la Gloire du Créateur.

 

Comment pourrais-Je ne pas aimer une telle créature? Comment pourrais-Je ne pas donner à cette créature out ce que J'avais prévu pour toutes les autres?

Comment pourrais-Je ne pas lui donner suprématie sur toutes les autres? Ah! Mon amour serait anéanti si Je ne faisais pas ainsi!»

 

Mes jours sont pleins d'amères souffrances parce que je ne vois que rarement Jésus.

Même lorsqu'il se manifeste, c'est comme un éclair qui s'évanouit à l'instant.

Quelle souffrance! Quelle peine effroyable!

Mon esprit devient désolé par la pensée que ma Vie, mon Tout, ne reviendra jamais:

«Ah! tout est fini pour moi! Comment le retrouverai-je?

À qui dois-je le demander? Ah! Personne n'a pitié de moi!»

Pendant que j'étais plongée dans ces pensées, mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma pauvre fille, ma pauvre fille, comme tu souffres!

Ton état de souffrance surpasse même celui des âmes du purgatoire. Elles sont privées de ma Présence parce qu'elles se voient salies par leurs péchés.

 

Leurs péchés

-non seulement les empêchent de Me voir mais

-leur interdisent même de s'approcher de Moi

parce que même le plus insignifiant péché ne peut exister en Présence de ma Sainteté infinie.

Même si Je leur permettais de venir en ma Présence, -souillées comme elles sont,

-cela leur causerait des tourments plus grands que ceux de l'enfer même.

 

Il n'y a pas de plus grand tourment auquel Je pourrais soumettre une âme que de l'obliger à être en ma Présence quand elle est encore salie par le péché.

 

Pour cette raison, afin d'alléger ses tortures, Je permets à l'âme

-de se purger d'abord de ses fautes et,

-ensuite, de venir en ma Présence.

Mais en ce qui concerne la Petite Fille de ma Volonté,

ce ne sont pas ses fautes qui m'empêchent de me manifester à elle. C'est ma Justice qui s'interpose entre nous deux.

 

Voilà pourquoi, quand tu ne peux Me voir.

Tes souffrances surpassent toutes tes autres souffrances.

 

Pauvre fille, prends courage, tu es associée à mon propre destin.

Comme elles sont terribles les peines de la Justice!

Je ne peux les faire partager qu'à ceux qui vivent dans ma Volonté parce qu'il faut une force divine pour les supporter.

 

Ne crains pas, Je reviendrai bientôt à notre relation habituelle. Laisse les répercussions de la Justice rejoindre les créatures. Permets à tes souffrances de s'étendre sur les autres créatures. Car tu ne pourrais les porter seule..

Après, Je serai avec toi comme auparavant.

Mais, même présentement, Je ne t'abandonne pas. Moi aussi Je sais que tu ne peux être sans Moi.

Aussi, Je serai au plus profond de ton cœur et là, Nous nous parlerons.»

Après cela, J'ai suivi les Heures de la Passion,

en particulier la partie où Jésus a été vêtu et traité comme un dément.

 

Mon esprit était totalement plongé dans ce mystère quand Jésus me dit:

«Ma fille,

 ce fut la scène la plus humiliante de ma Passion: être habillé et traité comme un fou.

 

Cela fit de Moi un jouet, une diversion pour les Juifs.

Mon infinie Sagesse ne pouvait être soumise à une plus grande humiliation. Mais il était nécessaire que Moi, le Fils de Dieu, Je subisse cette souffrance.

Le péché rend l'homme fou. Il n'y a pas de plus grande insanité. De roi qu'il est, il le transforme en

un esclave et

un jouet des plus vilaines passions

qui le tyrannisent encore plus que s'il était un dément.

 

Ces passions, selon leurs propres caprices et fantaisies,

le lancent dans la fange et le couvrent de ce qu'il y a de plus abject.

 

Oh! Que le péché est affreux!

L'homme ne pourrait jamais être autorisé

-à se présenter devant la Majesté Suprême en état de péché.

 

J'ai voulu subir un tel châtiment pour implorer que l'homme quitte cet état d'insanité.

J'ai offert à mon Père céleste mes souffrances

en échange des punitions que l'homme méritait pour ses insanités.

 

 

Chaque souffrance que J'ai subie était l'écho des souffrances que les créatures méritent.

Cet écho a résonné en Moi et m'a rendu victime

du ridicule,

des moqueries et

de tous les tourments.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus

-me transporta en dehors de mon corps et

-me montra une foule de gens qui pleuraient, sans domicile et dans une grande désolation.

Leurs villes, petites et grandes, étaient détruites et leurs rues désertes. On ne pouvait voir que des décombres.

Pas un seul endroit n'avait été épargné par le fléau. Mon Dieu! Quelle peine de voir de telles choses!

Je regardai mon doux Jésus, mais son regard était détourné de moi. Il pleurait amèrement. D'une voix sanglotante, Il me dit:

«Ma fille,

l'homme est devenu si accaparé par la terre qu'il en a oublié le Ciel. C'est justice

-que la terre lui soit enlevée et

-qu'il erre incapable de trouver un refuge afin qu'il se souvienne que le Ciel existe.

 

Dans le souci excessif de son corps, l'homme a oublié son âme.

Tout est pour le corps: les plaisirs, le confort, les extravagances, le luxe, etc.

Son âme, dépourvue de tout, crie famine.

 

Chez plusieurs, elle est morte.

Mais, oh! Comme l'homme est endurci!

Sa dureté m'incite à le frapper davantage en espérant que les châtiments l'amadoueront.»

Mon coeur était torturé. Jésus poursuivit:

«Tu souffres beaucoup de voir

la terre en train de se rebeller,

l'eau et le feu sortant de leurs limites, se tournant contre l'homme. Retournons à ton lit et prions ensemble pour la destinée de l'homme.

Dans ma Volonté, ton coeur battra sur toute la surface de la terre.

Il battra pour tout et me dira inlassablement: «Amour!»

 

Alors, quand les châtiments tomberont sur les créatures,

tes battements de coeur s'interposeront pour qu'ils soient diminués. Et quand ils toucheront les créatures,

ils apporteront avec eux le baume guérissant de mon Amour et du tien.»

Je restais très affligée.

Tout particulièrement parce que, en se retirant, mon doux Jésus se cacha dans mon intérieur si profondément que je pouvais à peine sentir sa Présence. Quel tourment! Aussi, la pensée des châtiments me terrorisait.

La privation de sa Présence me donnait une peine mortelle.

 

Dans cet état, j'essayai de fusionner avec la sainte Volonté de mon Dieu et je lui dis:

 

«Mon Amour, dans ta Volonté, ce qui est à toi est à Mmoi.

Le soleil est à moi, toutes les choses créées sont miennes. Je te les donne.

Que chaque parcelle de lumière et de chaleur du soleil te dise que

« -je t'aime, -je t'adore, -je te bénis, -je te prie » pour tous.

 

Les étoiles m'appartiennent et, dans chacun de leurs scintillements, je scelle mon

«je t'aime» infini et immense pour tous.

 

Les plantes, les fleurs, l'eau, le feu, l'air sont à moi

Je te les donne pour qu'ils puissent te dire au nom de tous: «je t'aime »

du même amour éternel avec lequel tu nous as créés!»

 

Oh! Si j'essayais d'exprimer tout mon amour pour toi, ce serait beaucoup trop long!»

 

Par la suite, s'avançant en moi, Jésus me dit:

 

Ma fille, comme ils sont beaux les actes et les prières réalisés dans ma Volonté! Combien la créature

-est alors transformée en son Créateur et

-lui donne un retour pour tout ce qu'Il a fait pour les hommes!

 

J'ai tout créé pour l'homme et Je lui ai tout offert.

La créature qui vit dans ma Volonté s'élève vers son Créateur.

Elle le trouve dans l'acte de créer toutes les choses comme autant de cadeaux à l'humanité.

 

Elle est vaincue par la multiplicité de tant de cadeaux.

Elle ne possède pas en elle-même le pouvoir de créer toutes ces choses qu'elle a reçues.

Ainsi elle les offre à Dieu dans un acte de réciprocité d'Amour.

 

« Je t'ai donné le soleil, les étoiles, les fleurs, l'eau et le feu pour t'exprimer mon amour. » Reconnaissant cela, tu les acceptes.

Mettant mon Amour en action, tu Me les retournes en réciprocité.

 

Le soleil, qui t'appartient, tu me le redonnes en réciprocité.

Les étoiles, les fleurs, l'eau, Je te les ai données et tu me les redonnes en réciprocité.

Ainsi, la musique de mon amour résonne de nouveau dans toutes les choses créées.

 

D'une voix unanime, elles me redonnent l'Amour que J'ai versé dans la création. Dans ma Volonté, l'âme s'élève au niveau de son Créateur.

Elle donne et reçoit à travers la Divine Volonté.

 

Oh! Quelle compétition prend ainsi place entre le Créateur et la créature!

 

Si tous pouvaient voir cela, ils seraient stupéfaits de constater

comment, en vertu du Pouvoir de ma Volonté, l'âme devient un petit dieu.»

 

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur la souffrance qu'a éprouvée mon cher Jésus au Jardin de Gethsémani

quand toutes nos fautes sont apparues devant lui. Grandement affligé, Jésus me dit dans mon intérieur:

 

«Ma fille, ma peine était immense et incompréhensible pour un esprit créé.

Elle était particulièrement intense quand j'ai vu l'intelligence humaine toute déformée.

Ma belle image, que J'avais reproduite dans l'esprit créé, était devenue horrible. Nous avions donné à l'homme une volonté, une intelligence et une mémoire. La gloire de mon Père céleste s'irradiait à partir de la volonté humaine.

Il l'avait revêtue de son pouvoir, de sa sainteté et de sa noblesse.

Il avait laissé des avenues ouvertes entre lui-même et la volonté humaine afin que cette dernière puisse s'enrichir à même les trésors de la Divinité. Entre la volonté humaine et la Divine Volonté,

il n'y avait aucun départage entre «mes choses» et «tes choses». Tout était gardé en commun dans un accord mutuel.

La volonté humaine était à l'image de la nôtre,

-semblable à notre Essence,

-un reflet de Nous-mêmes.

Ainsi, notre Vie était destinée à être la vie de l'homme.

Mon Père lui avait donné une volonté libre et indépendante, à l'instar de la Sienne.

Comme cette volonté humaine a été défigurée,

-ayant échangé sa liberté contre l'esclavage des passions les plus viles! Ah! C’est cette volonté dénaturée qui est la cause de toutes les misères humaines actuelles!

 

Elle n'est plus reconnaissable! Comme elle est loin de sa noblesse initiale! Elle donne la nausée!

 

Plus tard, Moi, le Fils de Dieu, J'ai contribué à doter l'homme d'une intelligence,

à laquelle J'ai communiqué ma Sagesse et la Science de toutes les choses, de telle manière qu’en connaissant ces choses

l'homme puisse les apprécier et en bénéficier pleinement.

 

Mais, malheureusement, l'intelligence de l'homme est devenue remplie de vices abominables!

Il a utilisé ses connaissances pour renier son Créateur!

 

Ensuite, le Saint-Esprit a participé en donnant à l'homme une mémoire, de telle sorte que,

-en se souvenant des nombreux bénéfices reçus dans sa relation intime avec son Créateur, -

il soit pénétré de courants continus dAmour.

 

L'Amour était destiné à couronner cette mémoire, à la pénétrer. Mais quelle tristesse pour l'éternel amour!

Cette mémoire sert à se souvenir des plaisirs, des richesses et même des péchés!

«Ainsi, la Très Sainte Trinité a été expulsée des bienfaits mêmes qu'elle a accordés aux créatures!

Ma peine en voyant ainsi déformées ces trois capacités données à l'homme est indescriptible. Nous avions établi notre trône en l'homme et lui, il nous a expulsés.»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon cher Jésus se manifesta à moi tout chagriné.

 

Il semblait sur le point de mettre en marche sa Justice,

forcé qu'il était de le faire par les créatures elles-mêmes. Je l'ai prié d'amoindrir ses châtiments.

Il me dit:

«Ma fille, entre le Créateur et les créatures, il ne devrait circuler que de l'Amour.

Le péché perturbe cette circulation et ouvre la porte à la Justice.

 

Faisant son chemin parmi les créatures,

ma Justice languit de rétablir le règne de mon Amour bafoué.

 

Oh! si l'homme ne péchait pas, ma Justice n'aurait pas à intervenir.

 

Penses-tu que Je désire punir l'homme? Non, non! cela Me cause beaucoup de peine. C'est très dur pour Moi de toucher à l'homme.

Mais c'est l'homme lui-même qui Me force à le châtier. Prie pour que l'humanité se repente, de sorte

-qu'ayant rétabli le Règne de l'Amour, la Justice puisse rapidement se retirer.»

 

Je disais mes prières habituelles lorsque, me surprenant par l'arrière, mon toujours aimable Jésus m'appela par mon nom et Il me dit:

Luisa, fille de ma Volonté, veux-tu vivre toujours dans ma Volonté?»

Je répondis: Oui, ô Jésus.»

Il reprit: Mais veux-tu vraiment vivre dans ma Volonté?»

Je répondis: «Vraiment, mon Amour.

De plus, je ne reconnaîtrai aucune autre volonté; je ne m'y adapterais pas.»

Jésus dit de nouveau: «Mais es-tu certaine de le vouloir?» Me sentant confuse et presque craintive, j'ajoutai:

«Jésus, ma Vie, tu me fais peur avec tes questions. Explique-toi plus clairement.

Je te réponds avec certitude.

Mais je compte toujours sur ta force et sur l'aide de ta Volonté,

laquelle m'enveloppe si bien que je ne peux vivre autrement qu'en Elle.» Il poussa un soupir de soulagement et continua:

«Comme tes trois affirmations me réjouissent!

Ne crains pas, elles ne constituent que des confirmations

afin qu'en toi soit scellée d'un triple sceau la Volonté des trois Personnes Divines.

 

Sache que quiconque vit dans ma Volonté doit s'élever à de telles hauteurs qu'elle en vienne à vivre dans le sein de la Très Sainte Trinité.

Ta vie et la nôtre doivent ne faire qu'un.

Il est nécessaire que tu saches où tu en es et en quelle compagnie tu es.

Tu dois aussi te conformer à tout ce que Nous accomplissons.

 

Ainsi, tu vivras en notre sein totalement

-consciente, consentante,

-sans contrainte et avec amour.

Es-tu familière avec notre Vie divine?

Nous nous amusons à nous révéler en donnant de nous-mêmes toutes sortes d'images.

Nous formons continuellement des images de nous-mêmes,

à tel point que le Ciel et la terre en sont remplis et que leurs reflets se trouvent partout.

 

Le soleil est notre image; sa lumière est le reflet de notre lumière illuminant la terre.

Le firmament est notre image: il s'étend partout comme un reflet de notre immensité.

L'homme est notre image: il porte en lui-même notre Pouvoir, notre Sagesse et notre Amour.

Étant dans notre sein, ceux qui vivent dans notre Volonté doivent

être des copies de Nous-mêmes,

travailler conjointement avec Nous,

laisser émaner d'eux-mêmes des répliques de Nous-mêmes afin de remplir toute la terre et le Ciel.

 

Nous avons créé le premier homme de nos mains et lui avons insufflé la vie. Tous les autres hommes descendent de lui et sont sa réplique.

Coulant à travers toutes les générations, notre Pouvoir crée ces copies.

Comme tu as été constituée la fille première-née de notre Volonté, il est nécessaire que tu vives avec nous

en tant que première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté.

 

En vivant avec nous, tu adoptes notre attitude et tu apprends graduellement notre façon d'agir. Ensuite, quand nous aurons fini de faire de toi la première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté, d'autres copies suivront.

Le chemin de notre Volonté est long. Il englobe l'éternité.

Quoiqu'il puisse te sembler que tu en as parcouru toute la longueur, il t'en reste encore beaucoup à couvrir.

Tu as beaucoup à recevoir de Nous

afin que tu apprennes nos façons de faire et

afin que tu sois une bonne première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté.

 

Il s'agit du travaille plus important que nous devons effectuer en toi. C'est pourquoi nous devons te donner beaucoup .

et il est très nécessaire que nous te disposions à recevoir ce que Nous te donnons.

C'était là le motif de ma triple question. C'était pour

-préparer ta disposition,

-pour t'ouvrir, t'élever au niveau des desseins que nous avons sur toi.

 

Mon désir à ce sujet est si grand que Je mettrai tout le reste de côté pour réaliser mon objectif. Par conséquent, sois attentive et reste-Moi fidèle.»

 

J'étais en dehors de mon corps quand j'ai vu mon doux Jésus, ma Vie et mon Tout.

De lui émanaient d'innombrables soleils qui l'entouraient.

 

Je m'envolai au milieu de cette lumière et, me jetant dans ses bras, je l'ai étreint très fortement en lui disant: «Finalement, je t'ai trouvé; maintenant, je ne te quitterai plus.

 

Tu m'as fait attendre trop longtemps!

Sans toi, je suis sans vie, et je ne peux demeurer sans vie. Alors, je ne te quitterai plus.»

Je l'ai étreint fermement de peur qu'Il fuie.  Comme s'Il se délectait de mes étreintes, Il me dit:

 

«Ma fille, ne crains pas, Je ne te quitterai plus.

De même que tu ne peux te priver de Moi, Je ne puis me passer de toi non plus. Et pour t'assurer que Je ne te quitterai pas,

Je vais t'enchaîner et te lier avec ma propre Lumière.»

Je restai si immergée et envahie par la lumière de Jésus

qu'il me sembla que je ne pourrais trouver aucune voie de sortie.

Comme je me sentais heureuse et combien de choses j’ai comprises au milieu de cette lumière!

 

Je manque de mots pour m'exprimer. Je me souviens qu'Il m'a dit:

 

«Fille de ma Volonté, cette Lumière dans laquelle tu es immergée n'est rien d'autre que notre Volonté.

Elle veut consumer ta volonté pour te donner notre Forme, celle des trois Personnes Divines.

Notre Volonté désire te transformer entièrement en nous-mêmes. Elle veut habiter en toi pour que tu puisses reproduire ce que Nous accomplissons.

 

Oh! Comme le dessein de la Création sera alors complet! Tu seras l'écho de notre Volonté.

Il y aura correspondance réciproque, amour réciproque. Nous serons en complète harmonie.

La créature sera fusionnée avec son Créateur.

 

Rien ne manquera à notre joie et à notre bonheur

relativement à ce que nous avions anticipé au moment de la Création.

 

Le «Faisons l 'homme à notre Image et à notre Ressemblance» prendra tout son sens et trouvera son plein accomplissement.

 

Étant le seul acteur dans la création,

notre Volonté mènera tout à son accomplissement, la Création atteindra son apogée.

Nous la recouvrerons en notre sein comme notre oeuvre, tel que prévu à l'origine.

Si tu ne peux être sans Moi, cela est dû à l'écho de mon amour qui résonne en toi.

Parce que mon amour aussi ne peut être sans toi.

 

Tremblante d'émotion, tu cherches celui qui t'aime à ce point. Et Moi, me voyant désiré,

Je me sens obligé de t'envoyer de nouveaux courants d'amour pour que tu me cherches encore davantage.»

Je lui dis: «Parfois, ô mon Amour, alors que je te cherche intensément, tu ne viens pas!

C'est pourquoi, maintenant que je t'ai trouvé,

je ne te quitterai plus;

je ne retournerai pas à mon lit;

je ne le puis.

Tu m'as fait attendre trop longtemps!

J'ai peur que si je te laisse, tu me prives encore de toi.» Je l'embrassai plus fortement, lui répétant:

Je ne te quitterai plus; je ne te quitterai plus!» Se réjouissant de mon attitude,

 

Jésus me dit:

«Ma fille bien-aimée, tu as raison de ne pouvoir être sans Moi Mais, au sujet de ma Volonté, qu'allons-nous faire?

 

C'est ma Volonté qui veut que tu retournes dans ton lit. Ne crains pas, Je ne te quitterai pas.

Je maintiendrai le courant de la Lumière de ma Volonté entre toi et Moi. Quand tu me voudras, tu n'auras qu'à toucher à ce courant.,

Sur les ailes de ma Volonté, Je viendrai rapidement vers toi.

 

Retourne donc à ton lit pour aucune autre raison que celle de ma Volonté

-qui veut réaliser son dessein sur toi et

-qui veut faire son chemin en toi.

Je vais moi-même t'accompagner pour te donner la force de retourner.»

Oh! La bonté de Jésus!

Il semble que, sans mon consentement, Il ne m'aurait pas fait revenir. Aussitôt que je lui eus dit: «Jésus, fais ce que tu veux»,

je me suis retrouvée de nouveau dans mon corps.

 

Après cela, j'ai été entourée de Lumière toute la journée. Quand je le désirais, je touchais la Lumière et Il venait.

Le jour suivant,Il me sortit de mon corps et me montra toutes sortes de choses créées.

Il se montra, non seulement comme le Créateur et le Contrôleur. Mais de lui venaient la vie et le soutien de tout.

 

Le Pouvoir Créateur était constamment en contact avec toute la Création. Si ce Pouvoir devait manquer, ne serait-ce que pour un instant,

tout se dissoudrait dans le néant.

Mon cher Jésus me dit:

«Je veux donner aux enfants de ma Volonté l'autorité sur tout. Mon Pouvoir et le leur doivent ne faire qu'un.

 

Si Je suis Roi, ils doivent être rois.

Et si Je t'ai communiqué la connaissance de tout,

-ce n'est pas seulement pour que tu saches,

-mais pour que tu gouvernes et

-pour que tu participes à la préservation de toutes les choses créées.

 

Au même titre qu'à partir de Moi ma Volonté s'étend sur toutes les créatures, Je veux aussi qu'elle le fasse à partir de toi.»

Plus tard, Il me montra un endroit d'où s'élevait une fumée noire.

 

Il me dit:

«Regarde, ce sont des hommes d'état qui veulent décider du sort des nations. En conséquence, aucun bien ne sortira d'eux.

Ils vont réussir seulement à s'exaspérer les uns les autres et ainsi à envenimer les choses.

 

Pauvres nations menées par des aveugles remplis d'intérêts égoïstes! Ces hommes passeront à l'histoire comme grotesques,

-capables uniquement de causer la ruine et le désordre. Mais retirons-nous; laissons-les à leurs expédients,

de telle sorte qu'ils voient les conséquences d'agir sans moi.» Ensuite, Jésus disparut et je me retrouvai dans mon corps.

 

Tout ce que j'écris, je le fais par obéissance. Mais je le fais encore plus

-par peur de déplaire à Jésus et

-par peur qu'il me prive de sa Présence.

 

Lui seul sait ce qu'il m'en coûte d'être privée de sa Présence! Quand je passe un jour sans sa Présence, oh! Quelle souffrance!

Je me disais: «Comme il a vite rompu sa promesse de ne pas me quitter!

 

Ô sainte et éternelle Volonté, ramène-moi mon Plus Grand Bien, mon Tout!» La peine que j'éprouvais était telle que j'en étais toute mélancolique.

Dans cet état, j'ai essayé de fusionner avec sa sainte Volonté. Alors Jésus vint.

Il était tout en pleurs et son Coeur était coupé en morceaux. En le voyant pleurer, j'ai mis mes problèmes de côté .

Et, en l'embrassant et séchant ses larmes, je lui ai dit: «Qu'est-ce qui ne va pas Jésus?

Pourquoi pleures-tu ainsi? Qu'est-ce qu'on t'a fait?»

Il répondit:

«Ah! Ma fille, ils veulent me défier.

Ils préparent pour Moi un affreux défi, un défi provenant des dirigeants. Ma douleur est telle que Je sens mon Coeur coupé en morceaux!

Oh! Comme il est équitable que ma Justice se déchaîne contre les créatures! Viens avec moi dans ma Volonté,

-élevons-nous entre le Ciel et la terre et

-adorons ensemble la Majesté Suprême.

-Bénissons-la et rendons-lui hommage pour tout, de telle sorte

-que le Ciel et la terre soient remplis d'actes d'adoration, d'hommage et de bénédiction, et

-que toute chose en reçoive les effets bénéfiques.»

J'ai ainsi passé le matin à prier avec Jésus dans sa Volonté. Mais, oh! Quelle surprise!

 

La Divine Volonté diffusait nos prières sur toutes les choses créées.

Nos prières laissaient leur empreinte sur chacune d'elles. Nos prières atteignaient également le Royaume des Cieux,

où tous les bienheureux recevaient leur empreinte de même qu'une nouvelle félicité.

Ces empreintes descendaient même au Purgatoire.

Et tous recevaient ses effets bénéfiques.

Qui peut dire ce qu'est prier avec Jésus et les effets qui s'ensuivent?

 

Ensuite, après que nous ayons prié ensemble, Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu ce que signifie prier dans ma Volonté?

 

Étant donné qu'il n'y a aucun point où ne soit ma Volonté,

la prière circule sur tous et sur toutes choses.

Elle est Vie.

Elle est l'Actrice et la Spectatrice pour tout.

 

De même, les actes accomplis dans ma Volonté deviennent Vie.

Ils sont les acteurs et les spectateurs pour tout, même pour la joie et la félicité des saints.

Partout ils apportent la lumière, l'air parfumé et céleste irradiant la joie et le bonheur.

 

Par conséquent, ne quitte jamais ma Volonté.

Le Ciel et la terre sont dans l'attente de recevoir de nouvelles joies et de nouvelles splendeurs,

 


 

J'étais dans mon état habituel, complètement immergée dans la Divine Volonté, quand mon doux Jésus me dit:

«Le soleil n'abandonne pas les plantes, mais plutôt

-les caresses de sa lumière et

-les féconde de sa chaleur,

jusqu'à ce qu'elles produisent des fleurs et des fruits.

 

Ensuite, jalousement,

-il fait mûrir ces fruits,

-les protège de sa lumière et

-ne les abandonne que lorsque le cultivateur les cueille pour se nourrir. Il en va ainsi pour les actes réalisés dans ma Volonté.

Mon amour et ma jalousie envers eux sont tels que

ma grâce les caresse,

mon amour les forme, les rend fructueux et les fait mûrir. Je charge des milliers d'anges de les protéger.

Parce que ces actes sont des semences

-pour que se réalise ma Volonté sur la terre comme au Ciel, les anges les protègent jalousement.

 

Je donne à ces actes mon Souffle comme rosée et ma Lumière comme ombre. Et les anges, séduits et respectueux, les adorent

Parce qu'ils voient en eux la Volonté éternelle.

Ils n'abandonnent ces actes que lorsqu'ils voient des âmes désireuses de les prendre

-comme des fruits divins, pour leur propre nourriture. Oh! La fécondité de ces actes!»

Me serrant fortement dans ses bras, Jésus ajouta:

«Ma fille,

ces actes sont si grands que lorsqu'une âme les réalise, il n'y a rien au Ciel et sur la terre qui n'y participe:

par eux, l'âme est mise en communion avec toutes les choses créées.

 

Tout les bienfaits

-du firmament, du soleil, des étoiles,

-de l'eau, du feu et de tout le reste sont

-non seulement en lien continue avec ces âmes,

-mais ils deviennent ses possessions.

 

L'âme est en harmonie avec toute la création.

 

Pourquoi en est-il ainsi?

Parce que les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

-des dépositaires, des préservatrices,

-des appuis et des défenseurs de ma Volonté.

 

Elles anticipent ce que Je veux.

Sans que Je le demande, elles répondent à mes Désirs. Elles comprennent la Grandeur et la Sainteté de ma Volonté. Jalousement, elles la gardent et la défendent.

Comment ne serait-il pas approprié que toutes les créatures soient ravies en contemplant ces âmes qui témoignent de leur Dieu par la vertu de ma Volonté?

 

Qui d'autre que ceux qui vivent dans ma Volonté peut défendre mes Droits? Qui d'autre peut vraiment m'aimer d'un amour désintéressé, semblable à mon Amour?

Je me sens plus fort avec ces âmes, mais fort de ma propre Force.

Je suis comme un roi qui se sent plus fort, plus glorieux, plus en sécurité au milieu de ses ministres fidèles que lorsqu'il est seul.

 

S'il est seul, il déplore l'absence de ses ministres parce qu'il n'a

-personne avec qui s'épancher,

-personne à qui confier ses richesses. Je suis comme ce roi.

Qui peut m'être plus fidèle que ceux qui vivent dans ma Volonté?

 

Je vois ma Volonté reproduite en eux. Partant, Je me sens plus glorieux.

Je me confie à eux et Je mets ma confiance en eux.»

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis mon âme et tout mon intérieur

pensées, affections, battements de coeur, tendances, etc. - transformés en autant de rayons de lumière.

 

Ils s'allongèrent et s'élargirent tellement que,

-émergeant de mon intérieur,

ils s'harmonisaient avec le soleil.

 

Puis, s'élevant encore plus haut, ils touchaient les cieux puis se répandaient sur toute la terre.

 

En examinant tout cela, j'ai remarqué que

mon doux Jésus tenait tous ces rayons de lumière dans sa main et,

avec une maîtrise merveilleuse,

les dirigeait, les allongeait, les élargissait et les multipliait à volonté.

 

Quand elles étaient touchées par ces rayons de lumière, les choses créées s'harmonisaient et célébraient.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu

comment Je m'amuse affectueusement avec les actes réalisés dans ma Volonté et comment Je les dirige?

 

J'en suis si jaloux que

Je ne les confie à personne, pas même à l'âme elle-même.

Je ne permets pas qu'une seule pensée, une seule fibre ne soient privées de la Toute-Puissance de ma Volonté.

Chacun de ces actes est imprégné de Vie divine.

 

Lorsqu'elles sont touchées par ces actes, les choses créées sentent la Vie de leur Créateur;

Elles expérimentent de nouveau le tout-puissant Fiat d'où elles ont tiré leur existence.Et elles célèbrent.

Cette belle harmonie, ces rayons de lumière émanent de ton intérieur.

Si ton coeur ne vivait pas dans ma Volonté, mais dans une autre ou dans ta propre volonté,ton cœur n'aurait pas ces pulsations de Vie divine.

 

 

À leur place, ce serait

-des battements de coeur humains privés de vie divine,

-des affections humaines,

-etc.

Comme l'humain est incapable d'engendrer la Lumière mais seulement la noirceur.

Alors, au lieu de la Lumière, la noirceur prévaudrait.

Ma Volonté serait attristée du fait de ne pouvoir appliquer en toi toute sa Puissance.»

Pendant que Jésus me disait cela, j'ai voulu voir

-si dans mon âme existaient certaines pulsations humaines qui pourraient interférer avec les battements de coeur divins. Malgré toutes mes recherches, je n'en ai pas trouvé.

 

Alors Jésus ajouta:

«Jusqu'à maintenant, il n'y en a aucune.

 

Je te dis cela pour te rendre attentive et te familiariser

avec ce que signifie vivre dans ma Volonté:

vivre dans ma Volonté, c'est vivre

-avec des Battements de Coeur éternels,

-avec mon Souffle tout -puissant.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon bien-aimé Jésus, à la façon d'un furtif rayon de lumière, se révéla à peine.

Tantôt Il manifestait une facette de sa lumière, tantôt sa main, etc. J'en ai ressenti un indescriptible chagrin.

 

Alors, caressant mon visage de sa main, Il me dit:

«Pauvre fille, comme tu souffres!» Puis Il se retira.

Ensuite, je me suis dit: «Jésus m'a dit à maintes reprises qu'il m'aime beaucoup et qu'il souffre de me voir souffrir de son absence.

Qui sait comment Il souffre maintenant de me voir écrasée par la peine de son absence.

 

Pour diminuer sa souffrance, je veux devenir forte.

Je vais essayer d'être plus heureuse, moins triste et plus attentive à maintenir mon envol et mes attitudes dans sa Volonté.

Ainsi, je pourrai lui apporter un consolant baiser, sans chagrin mais avec joie et paix,un baiser qui ne l'attristera pas.»

Pendant que je pensais à cela, tout peiné et le Coeur brisé, Il émergea en mon intérieur. Au centre de son Coeur, l'on pouvait voir une petite flamme.

Il me dit:

«Ma fille, il est vrai que

-plus Je te vois souffrir quand Je te prive de ma Présence,

-plus Je suis peiné.

 

Comme mon absence en est la cause,

-mon chagrin n'est rien d'autre que la conséquence de l'Amour que J'ai pour toi. C'est pourquoi,

-quand tu es triste et accablée,

-les pulsations de ton coeur se répercutent sur le mien et me font éprouver ton affliction.

Oh! Si tu savais toute la peine que Je ressens quand Je te vois souffrir à cause de Moi,

-tu serais toujours circonspecte et délicate;

-tu prendrais toujours garde d'ajouter à ma souffrance. Car les chagrins de ceux qui m'aiment le plus

-coulent d'un courant continu dans mon Coeur.

 

Regarde: la blessure que tu vois au centre de mon Coeur et d'où s'échappe une flamme, - c'est la tienne.

 

Mais ne sois pas inconsolable parce que,

quoiqu'elle m'occasionne une grande peine,

elle me donne aussi beaucoup d'Amour.

 

Sois en paix!

J’entreprendrai la réalisation de ma Justice, mais Je ne te quitterai pas. Je reviendrai souvent, même si ce n'est que comme un Eclair.

Je ne cesserai pas de te faire mes petites visites.»

 

Je me disais:

«Qui pourrait dire quelle offense j'ai faite à mon cher Jésus. Pourquoi ne vient-il pas comme d'habitude?

Comment la bonté de son Très Sacré Cœur,

-qui succombe si rapidement devant ceux qui l'aiment, a-t-elle cru bon de résister à tant de mes appels?»

Pendant que j'entretenais de telles pensées, Il sortit de mon intérieur et

Il me couvrit d'un manteau resplendissant de lumière, si resplendissant que je n'étais que lumière.

Il me dit:

«Ma fille, que crains-tu?

Regarde: afin que tu sois rassurée et que tu te sentes protégée,

Je t'ai couverte de ce manteau de Lumière

pour qu'aucune créature ne puisse te faire de mal.

 

De plus, pourquoi perds-tu ton temps à chercher comment tu aurais pu m'offenser? Le poison de la culpabilité ne doit pas entrer chez ceux qui vivent dans ma Volonté.

Ah, ma fille,

la sainteté dans ma Volonté n'est pas encore connue.

 

Chaque genre de sainteté comporte ses qualités distinctes.

Plusieurs sont surpris d'entendre dire que Je viens te voir régulièrement,

vu qu'il n'est pas habituel que je fasse cela avec les âmes. La sainteté dans ma Volonté est inséparable de Moi.

 

Pour élever une âme au niveau du divin, Je dois la garder,

-soit identifiée à mon Humanité,

-soit dans la Lumière de ma Divinité.

 

Je ne pourrais pas maintenir dans une âme une attitude

d'agir dans ma Volonté si mes actes et les siens ne faisaient pas un.

 

C'est pourquoi l'âme qui vit dans ma Volonté

-assume tous mes attributs et

-se fond dans chacun de mes actes, incluant les actes de ma Justice.

 

Pour ce motif, quand Je veux châtier, Je te cache mon Humanité. En effet mon Humanité est plus accessible à la nature humaine.

 

Alors, quand tu reçois ses émanations,

tu sens l'Amour et la Compassion que J’éprouve pour les âmes Et avec tes attributs humains,

tu arrêtes les fouets avec lesquels Je voudrais les punir.

 

Ainsi, quand les âmes m'acculent au point de les punir,

-Je te cache mon Humanité et

-Je t'élève au niveau de ma Divinité. Là, captivée par ma Divinité,

tu es heureuse et tu ne sens pas les émanations de mon Humanité. Alors Je suis libre de châtier les créatures.

Ou bien Je te manifeste mon Humanité pour te faire participer à mes actes de Miséricorde envers les créatures,

ou bien Je t'absorbe dans ma Divinité

pour te faire participer à mes actes de Justice.

 

Tu es toujours avec Moi, mais lorsque Je t'absorbe dans ma Divinité, Je te donne une plus grande grâce.

 

Pourtant, toi, ne voyant pas mon Humanité, tu te plains d'être privée de Moi

parce que tu ne réalises pas la grande grâce que Je te fais.»

Quand j'ai appris que Je participais à des actes de Justice, j'ai été horrifiée et je Lui ai dit:

 

«Mon Amour, est-ce que cela signifie que

lorsque tu châties les créatures, détruisant leurs foyers, je participe avec toi à ces opérations?

 

Non, non! Que le Ciel me dispense de toucher à mes frères! Quand tu voudras punir,

-je deviendrai petite dans ta Volonté, et

-je ne me diffuserai pas en elle afin de ne pas être impliquée dans ce que tu fais.

 

Je veux participer à tout ce que tu réalises,

mais dans les actes de châtiment des créatures, non, jamais!»

Jésus répliqua:

«Pourquoi es-tu choquée?

Fondue dans ma Volonté,tu ne peux t'exclure de ce que Je fais. Il s'agit d'une partie intrinsèque de la Vie dans ma Volonté.

 

C'est précisément la qualité distinctive de la sainteté dans ma Volonté:

-ne rien accomplir par soi-même,

-mais plutôt faire tout ce que Dieu fait.

 

Ma Justice, ma Sainteté et mon Amour

maintiennent en équilibre les droits de la Divinité.

S'il n'y avait pas la Justice, la Perfection de ma Divinité ne serait pas totale. Si tu veux vivre dans ma Volonté sans participer aux actes de ma Justice, ta sainteté dans ma Volonté ne pourra atteindre son plein épanouissement.

Quand deux cours d'eau sont fusionnés, l'un est forcé de faire ce que fait l'autre.

S'ils sont séparés, chacune suit son chemin particulier.

 

Ma Volonté et la tienne sont ces deux cours d'eau fusionnés. Et ce que l'une réalise, l'autre doit le faire.»

Alors, je m'abandonnai complètement à sa Volonté, tout en éprouvant cependant une grande répulsion par rapport à la Justice.

 

Mon doux Jésus revint et poursuivit:

«Si seulement tu savais

-comme il m'en coûte d'utiliser ma Justice et

-combien J'aime les créatures!

 

La création est pour Moi

-ce que le corps est à l'âme,

-ce que la pelure est au fruit.

 

Je suis lié à l'homme par une action continue. Mais les choses créées me voilent,

tout comme le corps de l'homme voile son âme. Pourtant, sans l'âme, le corps n'aurait aucune vie.

De la même façon, Je m'approche de l'homme à travers toutes les choses créées. Je le touche et Je maintiens sa vie.

 

Je suis caché dans le feu

et Je réconforte l'homme avec sa chaleur.

Si Je n'étais pas en lui, le feu ne donnerait pas de chaleur; Il serait comme un feu dans une peinture, sans vie.

Quand Je m'approche de l'homme par le feu,

il ne me reconnaît pas, pas plus qu'il ne me salue.

 

Je suis dans l'eau

et, par elle, Je m'approche de l'homme en étanchant sa soif. Si Je n'étais pas dans l'eau, elle n'étancherait pas la soif, elle serait de l'eau morte.

Pourtant, quand Je visite ainsi l'homme,

il passe devant Moi sans même incliner la tête.

 

Je suis caché dans la nourriture

et Je visite l'homme en donnant à la nourriture sa substance, sa force et sa saveur.

Si Je n'étais pas présent dans la nourriture, alors,

même s'il mangeait, l'homme aurait toujours faim.

Pourtant, bien qu'il tire sa nourriture de Moi, l'homme me tourne le dos.

Je suis caché dans le soleil et Je visite l'homme avec sa lumière et sa chaleur presque à chaque moment.

Mais l'homme ingrat répond à tout cela par des offenses continuelles.

 

Je visite l'homme par toutes les choses,

-par l'air qu'il respire, par les fleurs parfumées,

-par la brise légère et rafraîchissante, par le tonnerre qui éclate,

-par tout.

 

Mes visites sont innombrables. Vois-tu comme J’aime l'homme?

 

Et toi, étant dans ma Volonté, tu participes avec Moi quand Je visite l'homme pour maintenir sa vie.

Ne sois donc pas choquée si tu es impliquée parfois avec Moi dans mes œuvres de Justice.»

 

Étant dans mon état habituel, j'étais accablée par l'absence prolongée de Jésus. J'étais en prière et j'ai senti quelqu'un derrière moi.

Ne réalisant pas que c'était Jésus, je pris peur et je frissonnai.

 

Alors Il se manifesta, me tendit un bras et, prenant ma main dans la sienne,

Il me dit:

 

«Ne crains pas, Luisa, c'est Moi.»

Troublée comme je l'étais et fatiguée de l'attendre, je lui dis:

«Il est évident, Jésus, que tu ne m'aimes plus comme avant. Tu m'as tout enlevé, même la souffrance.

Tu étais tout ce qu'il me restait.

Mais souvent tu disparais et je ne sais pas quoi faire ni où te trouver. Ah! C’est bien vrai; tu ne m'aimes plus.»

Jésus prit un air sérieux, si plein de dignité qu'il provoquait l'appréhension. Il dit:

«Tu m'offenses lorsque tu dis que Je ne t'aime plus comme avant.

Sois prudente, Car le plus petit doute au sujet de mon amour est l'offense la plus grave à mes Yeux!

Alors, Je ne t'aime pas? Je ne t'aime pas?

Et toutes les grâces que Je t'ai données et que Je prépare pour toi n'ont aucune valeur à tes yeux?»

Je devins confuse et craintive en voyant l'attitude sévère de Jésus.

Au fond de mon coeur, je le suppliais de me pardonner et d'avoir pitié de moi.

 

Avec un air plus doux, Il me dit:

«Promets-moi que tu ne rediras plus jamais cela. Pour te montrer que Je t'aime, Je veux te faire souffrir en partageant avec toi mes peines.»

 

Après qu'Il m'eût fait souffrir quelque peu, Il continua:

«Maintenant, Je veux te montrer comment Je t'aime.»

Il me montra son Coeur ouvert, d'où s'échappaient des mers immenses

-de pouvoir, -de sagesse, -de bonté,

-d'amour, -de beauté et -de sainteté.

 

Au centre de chacune de ces mers était écrit:

«Luisa, fille de mon Immensité, Luisa, fille de mon Pouvoir, Luisa, fille de ma Sagesse;

Luisa, fille de ma Bonté, Luisa, fille de mon Amour; Luisa, fille de ma Beauté, Luisa, fille de ma Sainteté. Plus je voyais ces choses, plus j'étais confuse.

 

Et Jésus continua:

«As-tu vu comme Je t'aime:

-ton nom est écrit non seulement dans mon Coeur

-mais aussi dans chacun de mes attributs?

 

Ton nom écrit dans mon Cœur t'ouvre de nouveaux courants

-de Grâces, de Lumière, d'Amour, etc.

 

Pourtant, en dépit de tout cela, tu dis que Je ne t'aime pas? Comment peux-tu même soupçonner une telle chose?»

Seul Jésus sait à quel point je fus abattue à la pensée de l'avoir offensé, et cela, en sa présence même.

Oh! Mon Dieu, quelle peine! Comme il est horrible d'être coupable!

 

J'étais dans mon état habituel.

Mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi, où Il ouvrit une petite porte.

 

 

Posant ses bras sur la porte,

Il inclina la Tête à l'intérieur pour voir ce que faisaient les créatures. Avec Jésus, je pouvais voir.

Qui pourrait décrire tout le mal qu'on y voyait: l

-les offenses perpétrées contre Jésus et

-les punitions qui allaient s'abattre sur les créatures.

 

Un spectacle épouvantable!

Je vis aussi notre pauvre nation frappée des divins châtiments. Puis, je m'arrêtai au regard de Jésus,

qui était rempli de tendresse, d'amour, et aussi de peine.

 

Me souvenant que quelques jours plus tôt

je n'avais pas réussi à faire changer son attitude envers les créatures, je lui dis:

«Mon Amour et ma Vie.

Vois comme nos chers frères souffrent. N'auras-tu pas pitié?

Comme j'accepterais de bon gré de tout souffrir

pour empêcher qu'ils soient atteints par ces châtiments.

Souviens-toi que cela est un devoir qui m'incombe par mon statut d'âme victime, à ton exemple.

 

N'as-tu pas tout souffert pour nous?

Ne veux-tu pas que je souffre pour que ces châtiments leur soient épargnés; ne veux-tu pas que je t'imite, toi qui as tant souffert?»

Jésus m'interrompit:

«Ah! Ma fille, l'homme a atteint un tel niveau de dépravation que Je ne peux le regarder qu'avec horreur.

 

J'arrive à le regarder uniquement par toi.

Trouvant en toi la tendresse de mon Humanité et mes prières, Je deviens pris de compassion .

Et, par amour pour toi, Je vais épargner des vies.

 

L'homme a besoin de sévères purifications. Autrement, il ne verra pas la réalité,

pas plus qu'il ne corrigera ses erreurs de conduite.

Voilà pourquoi, pour le confondre et renouveler les choses. Je vais tout secouer. Je vais inventer des punitions nouvelles et imprévisibles dont il ne pourra trouver la source.

 

Mais, ne crains pas.

A cause de ton amour, Je vais épargner une partie de la création Car Je sens en toi ce que J'ai dans mon Humanité:

une solidarité avec toutes les créatures

De ce fait, il m'est difficile de résister à tes demandes, de te déplaire.»

Plus tard, je me suis trouvée en dehors de mon corps à un endroit très élevé, où j'ai trouvé ma Mère céleste, notre archevêque décédé, mes parents,

et mon doux Jésus dans les bras de l'évêque.

 

Quand ce dernier m'a vu, il déposa Jésus dans mes bras en disant:

«Prends-le, ma fille, et réjouis-toi en lui.» Une fois dans mes bras.

 

Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de ma Volonté,

Je veux renouveler tes liens avec le grand Don de la Vie dans ma Volonté.

 

Et J'ai voulu des témoins pour cet événement:

ma chère Mère,

l'évêque qui participa à ta direction spirituelle quand il était sur la terre, et tes parents.

 

Ainsi, tu seras confirmée plus fortement dans ma Volonté, tu recevras tous les bienfaits que comporte ma Volonté.

Et ces témoins seront les premiers à recevoir les effets de la gloire associée à ta Vie dans ma Volonté.

Tu n'es qu'un atome dans ma Volonté.

Mais, dans cet atome, Je place toute la substance et la force de ma Volonté. De telle manière que, lorsque tu bougeras, l'immense mer de ma Volonté recevra ton mouvement et ses eaux seront agitées.

 

Par cette agitation, ses eaux exhaleront leur fraîcheur et leurs parfums. Et elles déborderont pour le bien du Ciel et de la terre.

 

Un atome, c'est petit, léger et incapable d'agiter entièrement l'immense mer de ma Volonté. Mais, quand cet atome contient la substance de ma Volonté,

il peut accomplir n'importe quoi.

Et tu me donneras de l'espace pour que J'accomplisse en toi d'autres actes divins inspirés par ma Volonté.

Tu seras comme un caillou jeté dans une fontaine: quand il frappe l'eau, il fait des vagues, l'eau devient agitée et exhale sa fraîcheur et son parfum.

Le caillou ne peut pas faire déborder la fontaine

parce qu'il ne contient pas la substance de ma Volonté.

 

Mais ton atome, parce qu'il contient la substance de ma Volonté,

-non seulement peut remuer et agiter toute ma mer,

-mais aussi inonder le Ciel et la terre.

D'une respiration, tu absorberas ma Volonté et toute la félicité qu'elle contient. Et, de la suivante, tu l'exhaleras.

Chaque fois que tu feras cela, tu multiplieras ma Vie et mes Bienfaits.

Au Ciel, les bienheureux

-jouissent de toute la félicité que comporte ma Volonté et

-vivent comme s'ils étaient en son milieu.

 

Mais ils ne peuvent pas multiplier ma Volonté Car, en eux, les mérites sont fixés.

 

Par conséquent, tu es plus heureuse qu'eux .

Parce que tu peux multiplier

-ma Vie,

-ma Volonté et

-tous les Bienfaits qu'elles contiennent.

 

Heureuse d'habiter en toi, ma Volonté agit. Elle a besoin de tes actes pour me multiplier.

Quand tu agis, Je suis soucieux que ce soit dans ma Volonté afin que Je puisse être multiplié par tes actes.

Comme tu dois être alerte pour ne rien laisser t'échapper!»

 

Je me disais: «Si un acte accompli dans la Volonté de Jésus est si grand, combien de ces actes, hélas, je laisse échapper!»

Mon doux Jésus, s'approchant de moi en mon intérieur, Il me dit:

 

«Ma fille,

il y a dans ma Volonté

-l'acte préalable et

-l'acte actuel.

 

L'acte préalable

se produit lorsque l'âme, au début du jour,

-fixe sa volonté sur la Mienne,

-confirme qu'elle veut vivre et opérer dans ma Volonté uniquement.

Par cet acte, elle anticipe tous ses actes et les dépose dans ma Volonté. Par ce consentement préalable,

-le soleil de ma Volonté se lève et

-ma vie est reproduite dans tous les actes, comme dans un seul acte actuel.

 

Toutefois, l'acte préalable peut être obscurci par certaines dispositions humaines:

-la volonté propre,

-l'estime de soi,

-la négligence, etc.

Toutes ces choses sont comme des nuages

-se plaçant devant le soleil et

-qui rendent sa lumière moins brillante.

L'acte actuel, quant à lui,

n'est pas sujet aux interférences des nuages, mais il a la vertu de disperser tous les nuages.

 

Il fait lever d'autres soleils, dans lesquels ma Vie est reproduite avec une lumière et une chaleur encore plus intenses pour former autant de nouveaux soleils, plus beaux les uns que les autres.

 

Les deux actes sont nécessaires:

 

l'acte préalable donne l'élan, dispose le coeur et est la base de l'acte actuel.

L'acte actuel préserve et prolonge l'acte préalable.»

 

Étant dans mon état habituel,

je méditais sur les Heures de la Passion de mon cher Jésus, particulièrement sur le moment où il fut présenté devant Pilate, qui l'interrogea au sujet de son Royaume.

Jésus me dit:

«Ma fille, c'était la première fois dans ma vie terrestre que j'étais confronté à un dirigeant non juif. Il m'a interrogé concernant mon Royaume et J’ai répondu:

 

«Mon Royaume n'est pas de ce monde.

S'il était de ce monde, des légions d'anges me défendraient.» Par ces mots,

-J'ai ouvert mon Royaume aux gentils et

-Je leur ai communiqué ma doctrine céleste.

 

Cela est si vrai que Pilate me dit: «Tu es donc roi?»

J'ai immédiatement répondu:

«Oui, je suis Roi. Et Je suis venu en ce monde pour révéler la Vérité.»

 

Par ces mots, J'ai voulu ouvrir une voie dans son esprit afin qu'il en vienne à me connaître.

Se sentant remué par ma réplique, il a demandé: «Qu'est-ce que la Vérité?»

 

Mais il n'a pas attendu ma réponse et, en conséquence, Je n'ai pas pu le faire bénéficier de mon explication.

«Je lui aurais dit:

«Je suis la Vérité; tout en Moi est Vérité.

La Vérité est ma patience au milieu de tant d'insultes.

Elle est mon regard gentil devant tant de moqueries, de calomnies et de mépris. Elle est mon attitude affable et attirante au milieu de ces ennemis que J’aime quoiqu'ils me haïssent.

 

Même s'ils veulent me tuer, Je les aime, Je veux les embrasser et leur donner la vie.

Mes Paroles solennelles, pleines de Sagesse céleste, sont vérité Tout en Moi est Vérité.

Cette Vérité est plus qu'un soleil majestueux qui se lève, splendide et lumineux. Elle rend honteux ses ennemis. Elle les fait tomber à ses pieds.»

Pilate m'a interrogé avec sincérité et Je lui ai répondu immédiatement. Hérode, au contraire, M'a interrogé avec malice

Aussi, Je ne lui ai rien répondu.

Je me révèle à ceux qui désirent sincèrement s'instruire des choses saintes Je leur révèle plus qu'ils n'espèrent savoir.

 

D'autre part, Je me cache à ceux qui sont curieux et méchants.

Lorsqu'ils essaient de se moquer de Moi, Je me dissimule et Je les confonds. De telle sorte que c'est Moi qui me moque d'eux.

 

Néanmoins, par le fait que ma personne est habitée par la Vérité, Elle s'est aussi manifestée à Hérode:

-mon silence devant son interrogatoire hostile,

-mes regards modestes,

-mon attitude pleine de gentillesse,

-la dignité et la noblesse de ma Personne

étaient pour lui autant de Vérités, des Vérités en agir.»

 

Je me disais: « Mon bon Jésus a changé par rapport à moi.

Il se réjouissait de me faire souffrir par la participation à ses clous, ses épines et sa Croix. Maintenant tout cela est disparu.

Il ne se réjouit plus de me faire souffrir.

Et s'il m'arrive de souffrir, il n'y porte plus son intérêt comme avant.» Pendant que je pensais à cela, mon doux Jésus, en mon intérieur, soupira. Et Il me dit:

«Ma fille,

quand on a des intérêts plus élevés,

les moins importants perdent leur attrait et leur charme. On les regarde avec indifférence.

La croix lie l'âme à Dieu.

Mais qui la nourrit et la fait croître jusqu'à son zénith? C'est ma Volonté.

 

Seule ma Volonté amène à leur achèvement mes desseins les plus élevés sur une âme.

Si ce n'était pas de ma Volonté, même la croix, bien que pleine de Pouvoir et de Grandeur, pourrait laisser l'âme s'arrêter à mi-chemin.

 

Oh! Comme ils sont nombreux ceux qui souffrent.

Mais comme ils sont nombreux ceux

à qui il manque la nourriture assidue de ma Volonté.

 

Ils n'arrivent pas à vraiment mourir à leur volonté humaine. Étant ainsi entravée, la Divine Volonté ne peut amener l'âme à la cime ultime de la divine Sainteté.

D'autre part, tu dis que les clous, les épines et la croix ont disparu. Mais cela n'est pas vrai ma fille; cela est faux!

En fait, ta croix était petite et incomplète.

Maintenant, à travers ma Volonté, elle a été agrandie.

 

Chaque acte que tu fais dans ma Volonté est un clou enfoncé dans ta propre volonté.

Quand ta volonté vit dans ma Volonté, elle est prolongée au point

-de se diffuser dans toutes les créatures et

-de me redonner, en leur nom, la vie que Je leur avais accordée.

Tu me retournes ainsi l'honneur et la gloire pour lesquels Je les avais créées. Au fur et à mesure que ta volonté -immergée dans la mienne-

prend de l'expansion, il en va de même de ta croix.

Ce n'est plus une croix pour toi seule, mais pour toutes les créatures. Aussi, Je vois ta croix partout,

non comme auparavant, quand Je ne la voyais qu'en toi. Maintenant Je la vois en toutes les créatures.

 

Ta fusion dans ma Volonté, dépourvue de tout intérêt personnel, n'a comme objectif

-que de me donner ce que toutes les créatures me doivent, et

-d'offrir à toutes les créatures tous les bienfaits que contient ma Volonté.

 

Il s'agit exclusivement d'une Vie divine, aucunement humaine.

Et c'est uniquement ma Volonté qui forme la Sainteté divine dans l’âme.

Tes premières croix s'arrimaient à une sainteté humaine. L’homme, si saint qu'il soit, ne peut réaliser de grandes choses, seulement des petites.

Encore moins peut-il

-élever son âme au niveau de la Sainteté de son Créateur,

-participer aux Actions de son Créateur.

L'homme est toujours sujet aux limites intrinsèques des créatures.

 

Mais ma Volonté, démolissant toutes les barrières entre l'humain et le divin, peut lancer l'âme dans l'immensité du divin.

Ainsi, tout devient immense en elle:

la croix, les clous, la sainteté, l'amour, la réparation, etc.

Mon objectif pour toi est plus qu'une sainteté humaine, quoique J'ai dû d'abord accomplir de petites choses en toi. Et Je me réjouissais tellement en le faisant!

Et Je t'ai fait progresser plus loin, jusqu'à vivre dans ma Volonté.

 

Je me réjouis tellement quand Je vois ta petitesse, ton néant embrassant mon immensité, pour me rendre gloire et honneur au nom de tous et de tout.

Cela m'incite à retourner tous les droits aux créatures et

me réjouit à tel point que Je ne prends plaisir en rien d'autre.

Ainsi donc ta croix et tes clous sont ma Volonté qui, en crucifiant ta propre volonté, complète en toi la véritable crucifixion, la rendant comme la Menne.

 

J'ai été conçu crucifié, J'ai vécu crucifié et

Je suis mort crucifié.

 

J'ai continuellement nourri ma Croix

en réalisant exclusivement la Volonté divine.

Ainsi, J'ai été crucifié pour chacune des créatures . Et ma Croix a placé son sceau sur chacune d'elles.»

 

Quand j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus venait fréquemment.

Cette fois, en arrivant, Il posa sa Tête contre la mienne et Il me dit:

 

«Ma fille,

J’ai besoin de repos.

L'Intelligence incréée désire se reposer dans l'intelligence créée.

Mais pour connaître un repos complet dans ton intelligence, Elle doit y trouver toute la gloire et tout le contentement que toutes les autres intelligences me doivent.

Voilà pourquoi Je veux augmenter tes capacités.

Et Je ne serai pas content tant que ma Volonté n'aura pas placé en toi tout ce que les autres devraient me donner.»

Alors, Il souffla sur mon intelligence . Par des traits de Lumière,

elle devint reliée à tous les esprits émergés des mains du Créateur.

 

Chaque trait disait:

«Gloire, Adoration, Honneur, Amour, Reconnaissance à notre Dieu trois fois saint.»

 

Puis Jésus me dit:

«Ah! Oui! Maintenant Je puis trouver le repos dans ton intelligence.

Parce que J'y reçois la reconnaissance et la réciprocité de l'intelligence créée. L'esprit créé fusionne avec l'Esprit incréé.»

Ensuite Il appuya sa Tête sur mon cœur

et Il sembla qu'il n'y trouvait pas un repos complet.

Il poursuivit en plaçant sa Bouche sur mon cœur et en exhalant, à chacune de ses Respirations, mon cœur se dilatait.

 

Il dit:

«Ma fille, Je suis déterminé à trouver le repos.

Et Je veux respirer dans ton cœur

afin de placer en lui tout l'amour que le reste de la création me doit.

Mon repos ne peut être parfait

avant que Je reçoive la réciprocité pour l'Amour que Je donne.

Je veux trouver dans ton cœur l'amour que toutes les créatures me doivent.

 

Ma Volonté va accomplir ce prodige en toi et ton coeur chantera une note au nom de tous. Cette note sera: «Amour».

Il plaça de nouveau sa Tête sur mon coeur et la laissa s'y reposer. Comme il était beau de voir Jésus au repos! Puis Il disparut.

Mais Il revint aussitôt.

 

Cette fois, Il désirait chercher le repos dans mes mains, puis sur mes épaules.

Il semblait qu'Il voulait vérifier

si toute ma personne était consentante et capable de lui accorder le repos.

 

Il dit:

«Ma chérie, comme Je t'aime!

Je concentre en toi tout l'Amour qui était destiné aux autres mais qui a été refusé.

Je perçois en toi l'écho de ma Parole créatrice

«Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance».

Et Je trouve cette Parole accomplie en toi.

Ah! Seule notre Volonté peut ramener l'homme à ses origines.

Notre Volonté placera sur la volonté humaine la marque de tous les attributs divins. Et, après l'avoir fusionnée avec la nôtre, elle la déposera dans les bras du Créateur.

Cette volonté humaine ne sera plus déformée par la culpabilité comme auparavant .

Mais elle sera redevenue pure, belle et à la ressemblance de son Créateur.

 

Je veux que tu reçoives dans ta volonté l'empreinte de ma Volonté

afin que ni le Ciel ni la terre ne puissent percevoir une volonté agissant en toi autre que la Divine Volonté.

Ils se sentiront submergés par cette Divine Volonté en toi. Dispose-toi donc à tout accepter de Moi et reste-Moi fidèle.»

Plus tard, Jésus revint tout triste et Il me dit:

«Je suis peiné quand les créatures pensent

-que Je suis sévère et

-que Je désire exercer la Justice plus que la Miséricorde.

 

Ils s'attendent à être punis par Moi pour la moindre faute. Oh! Comme cela m'attriste.

Puisque cela les portes à se tenir loin de Moi.

Et ceux qui se tiennent à distance de Moi ne peuvent recevoir toute l'infusion de mon Amour.

Ce sont plutôt eux qui ne m'aiment pas. Ils me croient sévère et presque effrayant.

S'ils jetaient seulement un regard sur ma Vie,

ils verraient que Je n'ai exercé qu'un seul acte de Justice Pour défendre la maison de mon Père,

J'ai pris des cordes et J'ai expulsé ceux qui violaient le Temple.

Tout le reste dans ma vie n'a été que Miséricorde. Ma Conception a été Miséricorde,

ma Naissance a été Miséricorde, mes Paroles ont été Miséricorde, mes actes ont été Miséricorde, mes Pas ont été Miséricorde,

le Sang que j'ai versé fut Miséricorde, mes Souffrances furent Miséricorde.

 

J'ai tout accompli dans la Miséricorde de mon Amour. Pourtant, beaucoup Me craignent.

Alors qu'ils devraient se craindre eux-mêmes beaucoup plus que Moi.»

 

Je pensais: «Pourquoi la vie spirituelle comporte-t-elle tant de vicissitudes? Dès que quelqu'un croit être sur la bonne voie, au moment le plus imprévu, il saute de l'autre côté.

Ainsi, nous souffrons d'innombrables déchirures,

-déchirures pénibles au point de faire saigner le coeur. Ces vicissitudes constituent un martyre continuel.»

Alors mon doux Jésus s'avança en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

il est vrai que la vie spirituelle est un martyre continuel.

Elle est comme celle du premier et du plus grand des martyrs: Moi-même.

 

Il est nécessaire de souffrir à travers de nombreux changements pour permettre à la vie spirituelle d'atteindre sa stature propre, pour qu'elle devienne noble, belle et parfaite.

 

Si la vie corporelle, qui est moins importante que la vie spirituelle,

-doit expérimenter d'innombrables changements pour atteindre sa maturité, cela est plus vrai encore pour la vie spirituelle.

La vie spirituelle se calque sur la vie naturelle.

Arrête-toi un instant aux nombreux changements qui caractérisent la vie naturelle.

L'être est conçu dans le sein de la mère.

Et il y reste pendant neuf mois pour former un petit corps. Quand le corps est formé, il est forcé d'émerger.

 

S'il voulait rester à l'intérieur du sein maternel, il mourrait

Faute d'espace pour croître, il suffoquerait,

-en mettant sa vie et celle de la mère en danger.

 

Si la vie naturelle devait être conçue en dehors du sein maternel,

-qui fournirait le sang et la chaleur nécessaires à la formation du petit corps? Et même si cela était possible,

-le contact de l'air détruirait les tendres membres de ce petit corps.

Maintenant, considère quels soins doivent être donnés à un nouveau-né

dans la période qui suit sa naissance.

La chaleur, le froid, ou une insuffisance dans l'allaitement pourrait le conduire à la mort.

Si on donnait au nourrisson un autre aliment que le lait,

il ne saurait le mâcher et cela pourrait mettre sa vie en danger.

 

Puis vient le temps où l'enfant peut manger d'autres aliments, peut se passer des couches, et effectue ses premiers pas.

Tu vois? Nous sommes toujours dans la petite enfance et l'enfant a déjà expérimenté d'innombrables changements.

Que dirait-on si, lorsqu'on met l'enfant sur le plancher pour qu'il fasse ses premiers pas,

il cédait à la peur, faisait des scènes de colère, pleurait, et refusait obstinément?

 

Ce serait lamentable, puisque l'enfant ne pourrait parvenir à la maturité s'il restait toujours dans les bras de sa mère. Il manquerait des exercices requis, ne prendrait pas de forces et ne se développerait pas.

 

Maintenant, considérons la vie spirituelle authentique.

 

Elle est conçue dans mon sein.

Elle est formée par mon Sang, mon Amour et mon Souffle. Ensuite, Je la nourris de mon sein et Je l'entoure de mes grâces.

 

Puis, Je lui apprends à marcher avec l'appui de mes Vérités. Mon objectif n'est pas d'en faire une poupée pour l'amusement,

mais de créer une copie de Moi-même.

 

C'est là que les changements rentrent en ligne de compte. Le seul but est

-d'amener le débutant à la maturité et

-de lui fournir tous les privilèges et les prérogatives de la vie spirituelle authentique.

 

Autrement, il resterait aux couches.

Et, au lieu de me faire honneur et de m'apporter gloire, il me causerait de l'affliction et du déshonneur.

Combien d'âmes restent au niveau du nouveau-né ou, au mieux, progressent jusqu'au stage des couches.

 

Les âmes qui coopèrent avec Moi pour devenir des copies de Moi-même sont extrêmement rares.»

 

Étant dans mon état habituel, je réfléchissais sur la sainte Volonté de Dieu. Pendant que je fusionnais avec elle, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté éternelle a été le point central de ma Vie dans mon Humanité. De ma Conception jusqu'à mon dernier souffle,

elle m'a précédé, m'a accompagné, et a été l'inspiration de chacun de mes actes.

Elle m'a suivi et a enfermé chacun de mes actes dans ses éternelles frontières, d'où ils ne pouvaient trouver aucune issue.

 

Du fait de son Immensité,

il n'y a rien dans lequel ma Volonté éternelle ne coule pas ou de génération qu'elle ne touche pas.

Il était naturel pour ma Volonté de former mes actes et de les multiplier pour tous,

comme s'ils étaient accomplis isolément pour chaque créature en particulier.

Ma Volonté avait le pouvoir de multiplier mes actes autant qu'Elle le désirait. Elle contenait toutes les choses, tout ce qui existait pour les créatures dans leur présent respectif, du début de l'humanité jusqu'à la fin des temps.

 

À l'instant de ma Conception,

ma Volonté a formé autant de conceptions de Moi

qu'il y avait de créatures, passées, présentes et futures. Elle a réalisé des répliques

de mes Paroles, de mes Pensées,

de mes Travaux et de mes Pas,

Elle et les a étendues du premier au dernier homme ayant existé, existant, ou devant exister.

 

Le Pouvoir de l'éternelle Volonté a converti mon Sang et mes Souffrances en d'immenses océans dans lesquels tous peuvent s'abreuver.

 

N'eût été le prodige de la Volonté suprême,

ma Rédemption n'aurait été qu'un simple événement, au bénéfice de quelques créatures.

Ma Volonté n'a pas changé.

Elle est comme elle a été et comme elle sera à jamais. Et il y a plus.

Lorsque je suis venu sur la terre, J'ai uni ma Volonté avec la volonté humaine.

 

Si une âme ne rejette pas ce lien

mais se livre plutôt à la Miséricorde de ma Volonté en lui permettant

-de la précéder,

-de l'accompagner,

-de la suivre,

alors tout ce qui m'arrive à Moi arrive à cette âme.

 

Lorsqu'elle fusionne

-ses pensées, ses paroles, ses actes,

-ses réparations et son modeste amour

avec ma Volonté, Je les étends et Je les multiplie. Ils deviennent un antidote et un remède

-pour chaque pensée, chaque parole et chaque acte des créatures.

 

Ils deviennent

-réparation pour chaque offense, et

-amour en remplacement de tout l'amour qui m'est dû et qui ne m'est pas accordé.

Si cela n'arrive pas, c'est uniquement parce que la volonté humaine fautive

-ne se jette pas totalement dans les bras de la Volonté Divine et, en conséquence, ne prend pas tout ce qui y est disponible.

 

De ce fait, elle ne peut rien donner aux autres.

Elle expérimente les limites humaines qui la rendent misérable, pauvre et fautive dans ses décisions.

 

Voilà pourquoi Je veux tant que tu comprennes

-ce que signifie vivre dans ma Volonté,

dans la mesure où il est possible à une créature de le comprendre.

Si tu vis dans ma Volonté, ta volonté possédera tout, et tu me donneras tout.»

Sur ces mots, Jésus disparut.

Il revint plus tard tout couvert de lacérations,

-chacune formant une petite cellule dans laquelle

Il appelait les âmes à se réfugier pour y trouver leur sécurité.

 

Je lui dis: «Mon Amour, montre-moi rna cellule afin que je puisse m'y enclore pour ne plus en sortir.»

Jésus répliqua:

«Ma fille, il n'y a aucune petite cellule pour toi dans mon Corps. Parce que quiconque vit dans ma Volonté

-ne peut vivre dans une seule partie de Moi,

-mais vit immergé dans les palpitations même de mon Coeur.

 

Les battements de coeur sont le centre et la vie du corps humain. Si le coeur cesse de battre, la vie se termine.

Les battements de cœur font circuler le sang.

-Ils fournissent la chaleur,

-ils soutiennent la respiration et

-ils maintiennent la force et la mobilité de tous les membres du corps.

 

Si les battements de coeur sont irréguliers, toute l'activité humaine en est détraquée.

Même l'intelligence perd sa vivacité, son ingénuité et sa pleine lucidité.

 

En créant l'homme, J’ai placé une tonalité spéciale dans son coeur,

-une tonalité ajustée à l'éternelle harmonie,

de telle sorte que si les battements du coeur sont sains,

-alors tout dans la créature est en harmonie.

 

Ma Volonté est comme les battements de coeur.

Si ma Volonté palpite dans l'âme, elle harmonise la sainteté et les vertus, Elle crée l'harmonie entre le Ciel et la terre,

-une harmonie qui rejoint la très sainte Trinité.

 

Mes battements de coeur s'offrent eux-mêmes à toi comme chambre pour t'y enclore.

Ainsi, si ton cœur palpite à l'unisson avec le mien, tu créeras de l'harmonie dans le Ciel et sur la terre.

Tu t'immisceras dans le passé, dans le présent et dans le futur. Et tu seras partout, totalement en Moi, et Moi en toi.»

 

Étant dans mon état habituel,

j'étais immergée dans la Volonté suprême de mon doux Jésus.

Il me semblait que chacun de mes petits actes, lorsqu'accompli dans la Divine Volonté, provoquait l'émergence de nouvelles joies chez la suprême Majesté.

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

Je possède tant de joie, de bonheur et de béatitude que Je peux donner à tout moment

-de nouvelles joies et de nouvelles faveurs aux créatures.

Chaque fois qu'une âme agit dans ma Volonté, elle ouvre un espace

dans lequel Je peux projeter de nouvelles faveurs et de nouvelles joies.

 

Ma Volonté est immense et pénètre toutes les créatures et toutes les choses. Quand mes faveurs émergent, elles coulent d'abord dans les âmes qui agissent dans ma Volonté parce que ces âmes sont la raison première pour laquelle

Je puis accorder mes faveurs.

 

Par conséquent, chaque fois que tu agis dans ma Volonté,

tu fais émerger de Moi de nouvelles faveurs et de nouvelles joies et

tu me procures le bonheur d'amener les créatures à partager ma félicité.

Parce que ma Volonté veut déployer ce qu'Elle possède, Elle cherche

-ceux qui pourraient lui permettre de le faire,

-ceux qui sont disposés à recevoir ses dons,

-ceux qui préparent dans leur âme un espace, même le plus infime, pour que Je puisse y déposer mes cadeaux.

 

Quand une âme désire faire ma Volonté, elle se départit de sa propre volonté et elle crée un petit espace pour que J'y place ma Volonté et mes bienfaits.

Je recherche anxieusement des âmes agissant dans ma Volonté Éternelle afin de pouvoir leur accorder mes faveurs et, par là,

de leur faire savoir que Je suis le Dieu

-qui n'épuise jamais ses richesses et

-qui a toujours quelque chose à offrir.»

 

Je me disais:

«Jésus parle beaucoup de sa très sainte Volonté.

Pourtant, il semble que ses enseignements ne sont pas compris, pas même par mes propres confesseurs.

J'ai l'impression qu'ils doutent et, qu'en présence d'une lumière si immense, ils ne sont ni illuminés ni portés à aimer cette Volonté si admirable.»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon très aimable Jésus plaça un bras autour de mon épaule et Il me dit:

«Ma fille, ne sois pas surprise de cela.

À moins qu'on ne soit vidé de sa propre volonté, on ne peut avoir même une compréhension partielle de ma Volonté.

La volonté humaine forme des nuages entre elle-même et ma Volonté.

Ces nuages empêchent la volonté humaine de connaître la Valeur et les Effets de ma Volonté. Néanmoins, en dépit de ces nuages, elle ne peut nier

que ma Volonté est Lumière.

D'ailleurs, même les choses de la terre ne sont pas bien comprises par l'homme.

Qui peut dire, par exemple,

-comment J'ai créé le soleil,

-quelle est sa distance de la terre, ou

-quelle est la quantité de lumière et de chaleur qu'il contient?

 

Pourtant, les hommes le voient et jouissent de ses effets.

Sa chaleur et sa lumière les suivent partout. Et si quelqu'un essayait de s'élever jusqu'au soleil pour préciser ses caractéristiques,

sa lumière les aveuglerait et sa chaleur les consumerait.

 

L'homme doit profiter de la lumière du soleil les yeux baissés vers le bas. Incapable de l'explorer, il doit se contenter de dire «c'est le soleil».

S'il en va ainsi pour ce qui est du soleil visible que J’ai créé pour le bien de l'homme,

il en va à bien plus forte raison ainsi pour ce qui est de mes Vérités,

-lesquelles dégagent tellement plus de Lumière et de Chaleur, spécialement mes Vérités concernant ma Volonté,

-dont les effets, les bienfaits et la valeur sont éternels!

Qui pourrait mesurer tout ce que comporte ma Volonté?

Sur cette question, l'homme ne peut que s'incliner!

Il est préférable de baisser la tête et de se contenter de jouir de sa lumière et sa chaleur.

Il vaut mieux aimer mes Vérités et s'approprier la quantité limitée de Lumière que l'intelligence humaine peut en saisir, plutôt que de tout mettre de côté sous prétexte qu'on ne peut tout comprendre.

 

On doit accepter mes Vérités au même titre qu'on accepte le soleil sans le comprendre totalement.

On s'efforce de jouir de sa lumière autant qu'on le peut, on s'en sert pour travailler, pour marcher et pour voir.

Et combien on attend l'aurore afin de l'avoir pour compagnon de ses activités!

Mes vérités sont plus que la lumière du soleil. Pourtant, elles sont ignorées.

Elles ne sont pas aimées, ni désirées. Elles sont considérées comme banales.

Quelle tristesse!

 

Quand Je vois des âmes les mettre de côté, J'ignore ces âmes et Je laisse mes vérités suivre leur cours chez les âmes

-qui les aiment,

-qui les désirent,

-qui s'éclairent de leur lumière pour leur vie et

-qui s'identifient à elles.

 

Crois-tu que Je t'ai tout révélé concernant mes Vérités, leurs effets et leur valeur?

Non, loin de là! Oh! Combien d'autres soleils il me reste à faire lever! Mais ne sois pas abattue si tu ne comprends pas tout.

Sois satisfaite de vivre à la Lumière de ma Vérité. Cela me suffit.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint. Il y avait plusieurs jours que je me sentais ligotée,

au point d'être incapable de bouger.

Jésus prit mes mains dans les siennes et Il me dit:

 

«Ma fille, permets-moi de te libérer.»

Alors, se tenant debout près de moi et plaçant mes bras sur ses Épaules, Il me dit:

«Maintenant tu es libre.

Embrasse-Moi, car Je suis venu te tenir compagnie et recevoir ta compagnie en retour.

 

Vois, Je suis un Dieu isolé des créatures.

Je vis parmi elles, Je suis la vie de chacune. Pourtant, elles me considèrent comme un étranger. Oh! Comme Je pleure sur ma solitude!

Je souffre le même sort que le soleil. Chaque moment de sa vie,

le soleil vit parmi les créatures par sa lumière et sa chaleur. Il n'y a aucune fertilité qui ne vienne de lui.

Par sa chaleur, il purifie la terre de ses impuretés.

Ses bénéfices, qu'il déverse sur tous avec magnanimité, sont incalculables. Pourtant, dans sa hauteur, il vit toujours seul.

 

Et l'homme n'accorde même pas un merci ou un geste de gratitude au Créateur pour ce soleil.

Moi aussi Je suis seul, toujours seul!

 

Pourtant, au milieu des hommes, Je suis

-la Lumière de leurs pensées,

-le Son de leurs paroles,

-le Moteur de leurs actes,

-les Pas de leurs déplacements,

-les Palpitations de leur coeur.

 

L'homme ingrat me laisse seul,

ne m'offrant jamais un «merci» ou un «je t'aime».

Je me sens abandonné par l'intelligence de l'homme parce qu'il utilise pour ses propres fins la lumière que Je lui fournis, parfois même pour m'offenser.

 

Je suis absent des paroles de l'homme qui, souvent, me blasphème.

Je suis absent des actes de l'homme qui, souvent, agit pour me donner la mort. Je suis absent des pas de l'homme.

Je le suis aussi de son cœur, un cœur

tourné vers la désobéissance et

porté à aimer tout ce qui n'est pas de Moi.

Oh! Comme cette solitude me pèse!

Mais mon amour et ma magnanimité sont si grands (beaucoup plus grands que le soleil),

que Je continue ma course, cherchant toujours une âme désireuse de m'accompagner au milieu de ma solitude!

 

Quand Je trouve une telle âme,

Je l'accompagne continuellement et Je la comble de mes grâces. Voilà pourquoi Je suis venu à toi.

J'étais si fatigué de tant de solitude! Ne me laisse jamais seul, ma fille

 

Je méditais sur les Heures de la Passion de Jésus, quand je vis Jésus se rendre vers sa Mère et lui demander sa Bénédiction.

Alors, mon très cher Jésus me dit en mon intérieur:

«Ma fille, avant ma Passion, J'ai désiré bénir ma Mère et être béni par elle.

 

Mais ce ne fut pas seulement ma Mère que J'ai voulu bénir, mais également toutes les créatures animées et inanimées. Je voyais les créatures faibles, couvertes de lacérations.

Elles étaient pauvres et mon Cœur battit de chagrin et de tendre compassion pour elles, comme Je l'ai dit devant ma Mère:

«Pauvre humanité, comme tu es déchue!

Je te bénis afin que tu sortes de ton état actuel.

 

Puisse ma Bénédiction imprimer en toi le triple sceau

-du Pouvoir,

-de la Sagesse et

-de l'Amour

des trois Personnes Divines.

 

Puisse-t-elle

-restaurer ta force,

-te guérir et

-t'enrichir.

 

Et pour t'entourer de protection, Je bénis aussi toutes les choses que J’ai créées afin que tu les reçoives scellées de la Bénédiction de leur Créateur.

 

Je bénis pour toi la lumière, l'air, l'eau, le feu et les aliments, afin que tu sois ainsi enveloppée de mes Bénédictions.

 

Et puisque vous, créatures déchues, ne méritez pas cette Bénédiction, Je passe par ma Mère, pour qu'elle en soit le canal.

 

En conséquence, Je veux des bénédictions réciproques de la part des créatures. Mais, quelle tristesse!

Au lieu de me bénir en retour, elles m'offensent et me maudissent.

 

Pour cette raison, ma fille,

-entre dans ma Volonté et

-prends ton essor sur les ailes de toutes les choses créées,

-scelle les toutes des bénédictions que toutes les créatures me doivent, et

-apporte toutes ces bénédictions à mon Cœur tendre et blessé.»

 

Après que j'eus fait ainsi, Jésus me dit, comme s'Il voulait me récompenser:

 

«Ma chère fille, Je te bénis d'une façon spéciale: Je bénis ton cœur;

Je bénis ton esprit, tes mouvements, tes paroles, ta respiration. Je bénis tout en toi et tout ce qui t'appartient.»

 

 

Je continuais ma méditation sur les Heures de la Passion.

J'en étais à contempler la Dernière Cène, quand mon doux Jésus s'avança en mon intérieur et me toucha du bout d'un doigt.

Puis - toujours en mon intérieur -

Il m'appela d'une voix forte, si forte que je l'entendis de mes oreilles physiques. Et je me suis dit: «Qu'est-ce que Jésus peut bien vouloir pour m'appeler ainsi?»

Il me dit: «Je n'arrivais pas à capter ton attention. J'ai dû hausser le ton pour que tu m'entendes.

 

Écoute, ma fille, quand J'ai institué l'Eucharistie, J'ai vu

toutes les créatures et Je les ai toutes invitées à venir à Moi

toutes les générations, du premier homme jusqu'au dernier- afin que Je puisse offrir à tous ma Vie sacramentelle.

 

Et cela, non seulement une fois,

mais autant de fois qu'ils auront besoin de nourriture.

Je désirais être la nourriture de leur âme.

Mais J'ai été très déçu quand J'ai réalisé que ma vie sacramentelle était reçue

-avec indifférence, négligence, et

-même en me donnant la mort.

J'ai éprouvé l'horreur de ces morts, souvent répétitives.

Par la suite, m'étant ravisé,

-J'ai fait appel au Pouvoir de ma Volonté et

-J'ai appelé autour de Moi les âmes qui allaient vivre dans ma Volonté.

 

Oh! Comme Je me suis alors senti heureux, entouré de ces âmes

-que le Pouvoir de ma Volonté avait absorbées et

-dont le centre de Vie était ma Volonté.

 

J'ai vu en elles mon immensité.

En elles, Je me suis senti protégé contre toutes les créatures ingrates. Et Je leur ai confié ma Vie sacramentelle.

 

Je l'ai fait,

-non seulement pour qu'elles chérissent cette Vie sacramentelle,

-mais aussi pour que, par leur propre vie,

elles m'offrent la réciprocité pour chaque Hostie consacrée.

 

Il est naturel pour elles de le faire

-parce que ma Vie sacramentelle provient de ma Volonté éternelle,

-laquelle est le centre de leur vie.

 

Quand ma Vie sacramentelle les habite, la même Volonté qui agit en Moi agit aussi en elles. Lorsque Je sens leur vie dans ma Vie sacramentelle,

leur vie est multipliée dans chaque Hostie et

Je sens qu'elles me donnent la réciprocité, vie pour Vie.

 

Oh! Comme J'ai exulté en te voyant comme première âme appelée à vivre dans ma Volonté!

J'ai déposé en toi la première de toutes mes Vies sacramentelles. Et Je t'ai octroyé le pouvoir et l'immensité de ma Volonté suprême afin de te rendre apte à recevoir ce dépôt.

 

À partir de ce moment, tu fus présente à Moi

Et j'ai joint à toi toutes les personnes qui allaient vivre dans ma Volonté.

 

Je t'ai donné primauté sur toutes.

Justement parce que ma Volonté est au-dessus de tout, même des apôtres et des prêtres.

 

Il est vrai qu'ils me consacrent .

Mais, souvent, leur vie ne reste pas intimement liée à la mienne. Et qui plus est,

ils m'abandonnent, m'oublient et ne prennent pas soin de ma Présence.

 

Mais les âmes qui vivent dans ma Volonté sont des vies dans ma propre Vie. Par conséquent, elles sont inséparables de Moi.

Voilà pourquoi Je t'aime tant.

C'est ma propre Volonté en toi que J'aime

 

Étant dans mon état habituel, je sentis la présence de mon aimable Jésus en moi, mais d'une façon particulièrement accentuée.

Je sentis aussi qu'Il tenait mon cœur fermement, au point de me faire mal. Puis Il serra mon cou dans ses mains, dans une étreinte suffocante.

Ensuite, Il s'est assis sur mon cœur d'un air imposant et autoritaire. Je me suis sentie annihilée.

 

Puis, à son ordre, je suis revenue à une nouvelle vie.

Qui pourrait dire ce qu'Il provoqua dans mon être intérieur et ce que j’éprouvai!

Par la suite, pendant que je sentais toujours sa présence avec force en moi,

Il me dit:

«Ma fille, monte, monte, encore plus, davantage ... assez pour que tu arrives au sein de la Divinité.

Ta vie doit être au milieu des Personnes divines. Et afin que tu réalises cela, Jai formé ma vie en toi

Et J'ai entouré de mon éternelle Volonté tout ce que tu fais, pour que

ma Volonté coule en toute chose d'une façon surprenante et merveilleuse. Ma Volonté agit en toi dans un acte continuel.

 

Parce

-que J'ai formé ma Vie en toi,

-que ma Volonté agit en toi et dans tes actes,

-que ta volonté a été transmuée en la mienne, ma Volonté a maintenant Vie sur la terre.

Il est nécessaire que tu prennes avec toi ma Vie et ma Volonté afin que ma Volonté sur la terre et ma Volonté au Ciel fusionnent.

 

Tu vas vivre un certain temps dans le sein de la Divinité.

Et ta volonté agira avec la mienne pour qu'elle soit agrandie autant que cela est possible pour une créature.

Puis tu retourneras sur la terre,

apportant avec toi le Pouvoir et les Prodiges de ma Volonté.

 

La présence de ces attributs en toi

-bouleversera les créatures,

-ouvrira leurs yeux.

Beaucoup en viendront à connaître le sens de vivre dans ma Volonté. Ils sauront ce que signifie vivre

«à l'image et à la ressemblance» de leur Créateur. »

«Ce sera le commencement de mon Règne sur la terre comme au Ciel».

 

Crois-tu que c'est une petite chose que de vivre dans ma Volonté? Cela n'a pas d'égal, pas plus qu'il y a de sainteté qui s'en approche.

 

C'est la vraie vie, pas une illusion, pas une invention de l'imagination.

Cette vie est présente, non seulement dans l'âme, mais aussi dans le corps.

 

Sais-tu comment elle se forme?

D'abord, ma Volonté éternelle devient la volonté de l'âme.

Ensuite, mes Palpitations dans son cœur conçoivent ma vie en elle.

 

L'amour, les peines et tous les actes accomplis par l'âme dans ma Volonté forment en elle mon Humanité.

Ces actes me font croître tellement dans l'âme

-que Je ne peux rester caché et

-que l'âme ne peut s'empêcher de sentir ma Présence. Ne sens-tu pas que Je suis vivant en toi?

Voilà pourquoi Je t'ai dit

qu'il n'y a rien qui, même de loin, approche la sainteté dans ma Volonté. Toutes les autres saintetés sont comme des petites lumières.

Mais cette nouvelle sainteté est un grand soleil transfusé dans l'âme par le Créateur.

C'est uniquement par obéissance et avec une énorme répugnance que je dirai ici comment je perçois Jésus en moi.

 

Je le perçois, presque visible, à la place où se trouve mon cœur.

Parfois, je sens qu'Il prie. Et, souvent, je l'entends avec mes oreilles physiques pendant que je prie avec Lui.

Quand Il souffre, je sens sa Respiration laborieuse, je le sens dans ma propre respiration, au point que je suis portée à respirer au même rythme que Lui.

 

Alors, parce que toutes les créatures sont contenues en Lui,

je sens sa Respiration diffusée, de même que sa vie, dans tous les mouvements et les respirations des humains.

Et je m'y diffuse à l'unisson avec Lui.

 

Parfois, je le sens gémir et agoniser.

D'autres fois, je le sens ouvrir ses bras lorsqu'Il les étend dans les miens. En d'autres occasions, Il dort et laisse en moi un silence profond.

 

Mais qui peut tout dire? Jésus seul peut dire ce qu'Il produit en moi. Je n'arrive pas à trouver les mots pour expliquer.

C'est seulement par obéissance que j'ai écrit ce qui précède, avec une grande peine d'âme et par peur de déplaire à Jésus.

II est tolérant quand je ne suis pas sous l'obéissance.

Mais si l'obéissance le requiert, alors ma seule réponse doit être «fiat». Autrement, Il m' annihilerait.

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus me transporta hors de moi-même jusqu'au sein de l'Éternel. Faute de mots pour m'exprimer,

je suis incapable de dire ce que j'ai ressenti et compris en nageant à ce niveau.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de notre Volonté, Je t'ai amenée au sein de notre Divinité afin que

ta volonté puisse être développée davantage au sein de la nôtre et,

qu'ainsi, elle participe à notre façon d'agir.

Notre Divinité tend naturellement vers la création. Elle crée continuellement.

Tout ce que nous créons possède aussi la vertu de créer.

 

Le soleil génère de la lumière pour les yeux humains. Continuellement, il semble se multiplier pour tous, pour les plantes et sur tous les points sur la terre.

 

S'il n'avait pas

-cette vertu,

-cette complicité avec la puissance génératrice de son Créateur, le soleil ne pourrait jamais

-donner la lumière à tous,

-ni être à la disposition de tous.

 

Une fleur génère d'autres fleurs semblables à elle. Une graine engendre d'autres graines.

Les humains engendrent d'autres humains.

Toutes les choses portent en elles la vertu génératrice de leur Créateur.

 

Nous pareillement, les Personnes Divines, tendons très naturellement à générer et à reproduire des êtres semblables à nous-mêmes.

C'est pourquoi Je t'ai amenée dans notre Sein,

pour qu'en vivant avec nous, ta volonté se fonde dans la nôtre et y croisse, pour qu'elle soit capable de générer avec Nous

la Sainteté, la Lumière et l'Amour.

 

De telle sorte que,

-se multipliant avec Nous dans toutes les créatures,

-elle soit apte à générer dans les autres ce qu'elle a reçu de Nous.

 

La seule chose qu'il nous reste à accomplir dans la Création est reliée à notre Volonté: Nous voulons que notre Volonté agisse dans les créatures comme elle agit en Nous.

Notre amour veut projeter notre Volonté de notre Sein vers les créatures.

 

Il est à la recherche d'une créature

-qui soit disposée à la recevoir,

-qui va la reconnaître et la chérir.

 

Tu es cette personne. C'est pourquoi tu as reçu tant de grâces, tant de manifestations concernant notre Volonté.

 

À cause de sa sainteté, notre Volonté requiert que, avant d'être placée dans une âme, celle-ci apprenne

-à la connaître,

-à l'aimer et

-à la vénérer.

 

Par la suite, notre Volonté pourra développer dans cette âme toute sa puissance.L'âme sera courtisée par nos grâces.

Tout ce que nous faisons avec toi, c'est

-de préparer et d'embellir en toi la demeure de notre Volonté. Sois donc attentive!

 

Ici, dans notre Sein, tu apprendras mieux nos Voies. Tu recevras toutes les prérogatives nécessaires aux desseins que nous avons sur toi.»

 

Mon confesseur m'a demandé de transcrire les passages où Jésus m'a demandé d'écrire au sujet des diverses vertus. Cela m'a beaucoup peinée. La pensée que l'on publierait ce que Jésus m'a enseigné était pour moi un martyre.

 

Aussi, quand Jésus vint, je lui dis:

«Mon Amour, ce martyre est seulement pour moi:

celui de devoir faire connaître les choses que Tu m'as manifestées. Pire encore, en révélant ce que tu m'as dit,

je dois apparaître dans certains passages. Ah! mon Jésus, quel martyre!

Et pourtant, bien que j'aie l'âme en peine, je suis obligée d'obéir.

 

Donne-moi la force. Aide-moi. Ce martyre, il est pour moi seule.

Tu as dit tant de choses à d'autres, tu leur as donné tant de grâces, mais personne par la suite n'a su quoi que ce soit.

Si on a fini par le savoir, ce n'est qu'après leur mort.

Tout le reste a été enseveli avec elles. Ah! Je suis seule à subir ce martyre!»

Toute bonté, Jésus me dit:

«Ma fille,

prends courage, ne sois pas accablée. Je serai avec toi aussi dans cela. En présence de ma Volonté, ta volonté doit disparaître.

 

La raison de cela est que

la Sainteté de la Vie dans ma Volonté doit être connue.

Cette sainteté n'a ni chemin, ni clé, ni chambre. Elle pénètre tout.

Elle est comme l'air que l'on respire,

un air que tous peuvent et devraient respirer.

Il suffit qu'une âme

la désire et

qu'elle mette de côté sa volonté humaine au profit de la Volonté Divine, pour que cette dernière se laisse aspirer par cette âme,

lui donnant Vie,

lui accordant tous les bénéfices de la Vie dans ma Volonté.

 

Mais si cette sainteté n'est pas connue,

comment les âmes peuvent-elles désirer une façon de vivre si sainte?

 

Vivre dans ma Volonté

est la plus grande gloire que les créatures puissent m'offrir.

Les autres types de sainteté sont assez connus à travers l'Église Et quiconque le veut peut les vivre.

Voilà pourquoi je ne me sens pas pressé de les faire connaître davantage.

 

Par ailleurs, la sainteté de la vie dans ma Volonté, ses effets, ses mérites, ce dernier coup de pinceau que ma Main créatrice veut donner aux créatures pour les transformer en mon Image, ne sont pas encore connus.

 

C'est la raison de l'urgence que Je ressens de faire connaître tout ce que Je t'ai dit.

 

Si tu ne te pliais pas à cela,

tu restreindrais ma Volonté,

tu me refoulerais dans les flammes qui me dévorent,

tu retarderais le moment où Je dois recevoir la gloire complète qui m'est due par toute la Création.

Mais Je veux que tout soit fait de manière ordonnée.

Un mot manquant ou une virgule, une référence omise, un chapitre incomplet, autant d'omissions qui infirmeraient la connaissance de vivre dans ma Volonté au lieu d'éclairer les créatures.

 

Alors, au lieu de Me donner Gloire et Amour, les créatures resteraient indifférentes.

Par conséquent, sois attentive:

Je veux que ce que Je t'ai révélé soit entièrement connu.»

Je lui dis: «Mais pour faire connaître totalement ta part, je suis obligée de mentionner des choses de ma part.»

Jésus reprit:

«Que veux-tu dire par cela?

Si nous avons suivi cette voie ensemble, pourquoi veux-tu que Je paraisse seul? De plus, qui devrais-Je choisir, qui devrais-Je citer en exemple,

si celle que J'ai entraînée et qui connaît la façon de vivre dans ma Volonté ne veut pas être connue? Ma fille, cela est absurde!»

Je répondis:

«Ah! Jésus, dans quel labyrinthe Tu me places! Je me sens près de mourir, mais j'espère que ton Fiat me donnera de la force.»

Et Jésus ajouta:

«Exactement, mets de côté ta propre volonté et mon Fiat accomplira tout.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me plongea si profondément dans sa Volonté que je me sentais dans l'impossibilité de la quitter.

 

Je me sentais comme une personne qui, volontairement, s'est retirée d'un endroit petit et limité pour un autre illimité

Voyant l'immense distance à parcourir pour sortir de cet endroit,

-incapable de voir où il se termine,

elle se considère néanmoins chanceuse d'être là

et abandonne toute pensée de retour à son endroit précédent.

Pendant que je nageais dans cette mer immense de la Divine Volonté, mon doux Jésus me dit:

 

«Très chère fille de ma Volonté, Je veux faire de toi la réplique de ma Vie.

La Vie dans ma Volonté greffe dans l'âme tout ce que ma Volonté

-a réalisé et m'a fait souffrir dans mon Humanité.

Ma Volonté ne tolère aucune dissemblance.

 

Mon éternelle Volonté a fait mourir mon Humanité

autant de fois qu'il y a de créatures qui ont vu ou qui verront la lumière du jour. Mon Humanité a accepté ces morts avec tellement d'Amour que l'éternelle Volonté a laissé une marque dans mon Humanité pour chacune de ces morts.

 

Veux-tu que J'imprime toutes ces marques sur ta volonté - pour autant que cela est possible - de telle sorte que tu souffriras et imiteras mes nombreuses morts?»

Je répondis: «Fiat» («Que cela soit»).

Alors Jésus utilisa sa Volonté pour marquer mon humanité d'innombrables marques de mort en me disant:

«Sois attentive et forte en souffrant ces morts parce que, d'elles, la vie émergera chez autant de créatures.»

 

En disant cela, Il me toucha de ses mains créatrices, ce qui produisit en moi une souffrance indescriptible. Il déracina mon cœur et le blessa de mille façons,

-par moment avec des dards enflammés,

-puis avec des flèches de glace qui me firent grelotter.

 

Ensuite, Il le serra si fort qu'Il le rendit immobile. Qui pourrait dire tout ce qu'il a fait?

Lui seul. Je me suis sentie écrasée et annihilée.

Et je craignais de ne pas avoir suffisamment de force pour tenir. Comme s'Il cherchait à se reposer des peines qu'Il m'avait infligées,

 

Il me dit:

«Que crains-tu? Aurais-tu peur que ma Volonté soit incapable de te soutenir dans ces douleurs que Je t'impose?

Ou crains-tu de quitter les frontières de ma Volonté?

Cela ne se produira jamais!

Ne vois-tu pas combien de vastes mers ma Volonté a étendues autour de toi? Tu ne peux trouver aucune issue.

 

Toutes les Vérités que Je t'ai manifestées ont été autant de mers qui t'ont entourée.

Et Je vais continuer d'étendre encore plus de mers autour de toi.

«Prends courage, ma fille,

cela est nécessaire pour vivre dans la Sainteté de ma Volonté, une Sainteté qui est axée sur la ressemblance entre l'âme et Moi. C'est ainsi que J'ai fait avec ma Mère.

Je ne l'ai dispensée d'aucune de mes peines, si petites qu'elles furent, ni d'aucun de mes actes ou de mes marques de bonté.

 

Nos Volontés unifiées nous unissaient.

De telle sorte que lorsque Je souffrais des morts, des douleurs, ou que J'agissais,

elle mourait, souffrait et agissait avec Moi.

 

Son être était une copie fidèle de la mienne.

Si bien que lorsque Je la regardais, Je voyais un autre Moi-même.

Maintenant, Je veux faire avec toi ce que J'ai fait avec ma Mère, dans la mesure où tu en es capable.

 

Il est nécessaire que, par l'intermédiaire d'une misérable créature, ma Volonté puisse vivre et agir sur la terre.

Mais comment ma Volonté peut-elle trouver une telle vie opérante dans une créature si elle ne lui donne pas ce que mon Humanité contient et a souffert? Ma Volonté a trouvé une telle vie opérante en Moi et en mon inséparable Mère.

 

Maintenant, Je veux que ma Volonté trouve cette vie opérante dans une autre créature, comme il a été déterminé par ma Volonté. Et cette créature, c'est toi.»

Bien que confuse devant tout cela, j'ai compris ce que Jésus me disait et j'ai senti ma pauvre personne totalement annihilée et détruite.

 

Je me trouvais tellement indigne que j'ai pensé: «Quelle grave erreur Jésus est en train de commettre! Il y a tant de bonnes âmes qu'Il pourrait choisir!»

Pendant que je pensais ainsi, Jésus ajouta:

«Pauvre fille, ta petitesse s'estompe à mes Pieds.

Mais c'est ainsi que J'en ai décidé. J'aurais pu choisir une autre créature. Mais parce que tu es très petite, J'ai pu te faire croître sur mes Genoux.

 

Je t'ai nourrie de mon sein comme un petit bébé.

Ainsi, Je sens en toi ma propre Vie. J'ai fixé mon regard sur toi. Je t'ai examinée sous tous les angles.

 

Étant satisfait de ce que J'ai vu,

J'ai demandé au Père et au Saint-Esprit de t'examiner eux aussi.

 

Nous t'avons choisie à l'unanimité. C'est pourquoi tu n'as pas d'autre choix que

-de m'être fidèle et

-d'embrasser avec amour les souffrances, la vie, les effets et tout le reste que notre Volonté désire pour toi.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus vint avec majesté et dans un Amour enjôleur. Il me montra toutes les générations humaines,

du premier homme jusqu'au dernier, chacun lié à Lui.

 

Les liens étaient si forts que Jésus semblait se reproduire en chacun, au point que chacun semblait avoir Jésus pour lui seul.

 

Jésus a offert sa Vie pour assumer les souffrances de chaque créature afin de pouvoir dire au Père céleste:

«Mon Père, en chaque créature tu trouveras un autre Moi-même. Pour chacune, Je te donnerai ce qui te revient.»

Pendant que je contemplais cela, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille, veux-tu m'imiter en acceptant toi aussi d'être liée avec chaque être?» Je ne sais comment, mais j'ai eu l'impression que le poids de toutes les créatures était déposé sur mes épaules.

J'ai vu mon indignité et ma faiblesse.

Et j'ai éprouvé une telle répugnance que je me sentais annihilée.

 

Éprouvant de la compassion pour moi, Jésus, blessé,

-me prit dans ses bras,

-m'approcha de son Cœur et, plaçant ma bouche sur la blessure causée par la lance,

Il dit:

«Petite, le sang qui sort de cette blessure est pour te donner la force qui te manque.

Prends courage, ne crains pas, Je serai avec toi.

Nous partagerons entre nous le poids, le travail, les peines et les morts.

 

Sois attentive et fidèle, car ma grâce veut être payée de retour. Sans réciprocité, il n'y a aucun besoin qu'elle descende.»

Et Il ajouta:

«Quel effort te faut-il pour ouvrir et fermer tes yeux? Aucun. Concentre-toi sur le grand bienfait

-de pouvoir garder tes yeux ouverts et

-sur le grand inconvénient du contraire.

 

Lorsqu'ils sont ouverts, tes yeux s'emplissent de lumière et de soleil. Cette lumière

-te permet de travailler et

-permet à tes pieds de marcher en sécurité sans tomber;

-elle te permet de distinguer facilement les objets profitables de ceux qui sont nuisibles.

Tu peux mettre les choses en ordre, tu peux lire, écrire.

 

Et que faut-il pour perdre tous ces avantages? Simplement de fermer les yeux! Alors, ta main ne peut plus agir,

tes pieds ne peuvent plus avancer et, s'ils le font, ils courent le risque de te faire trébucher, car tu ne peux plus distinguer les objets devant toi.

Tu es réduite à l'incapacité.

 

C'est ce que Je veux dire par la réciprocité: simplement ouvrir les yeux de l'âme.

 

Quand l'homme les ouvre,

-la lumière pénètre son esprit et

-mon image est projetée dans tout ce qu'il accomplit, ce qui en fait une copie fidèle de Moi.

 

Il ne fait rien d'autre que de recevoir continuellement ma lumière, ce qui transforme tout son être en Lumière.

 

Mais, s'il n'y a pas réciprocité, l'âme plonge dans la noirceur et l'impuissance

 

Je me sentais complètement submergée dans la très sainte Volonté de mon doux Jésus, quand il vint vers moi et Il me dit:

 

Ma fille,

fusionne ton intelligence avec la mienne

de telle sorte

-qu'elle envahisse les intelligences de toutes les créatures et

-qu'elle soit reliée à toutes leurs pensées.

 

Ainsi, ton intelligence sera en mesure de remplacer leurs pensées par un nombre équivalent de pensées dans ma Volonté.

Et Je recevrai la gloire comme si toutes leurs pensées avaient une qualité divine.

 

Fusionne ta volonté avec la mienne.

Rien ne doit s'échapper du filet de ta volonté et de ma Volonté.

Ma Volonté en Moi et ma Volonté en toi doivent fusionner et jouir des mêmes prérogatives.

 

Mais J’ai besoin que tu me remettes ta volonté

pour que Je puisse la dilater dans la mienne,

afin qu'aucune chose créée ne lui échappe.

 

Ainsi, de toutes les choses, J'entendrai l'écho de la Divine Volonté.

 

«Ma fille,

J'ai souffert une double mort pour chaque mort que les créatures ont subi:

-une mort par Amour et une autre par affliction.

 

Quand J'ai créé les créatures, J'ai créé en elles une structure d'amour

de sorte que rien d'autre que l'amour ne devait émaner d'elles.

 

Cela est vrai à tel point que mon amour et leur amour étaient destinés à s'entrelacer dans des courants continus.

L'homme ingrat, non seulement a refusé de m'aimer, mais il m'a offensé.

 

Dès lors, J'ai dû accepter

une mort d'Amour pour chaque créature

afin de suppléer auprès de mon Père pour ce manque d'amour, et

aussi une mort de Peine afin de réparer pour les offenses des créatures.»

Pendant que mon doux Jésus disait cela, Il était tout enflammé d'un Amour

-qui le consumait et

-qui l'amenait à une mort pour chaque créature.

 

De plus, j'ai vu que

-chaque Pensée,

-chaque Mot,

-chaque Mouvement,

-chaque Acte, et

-chaque Pas de Jésus

 

étaient comme autant de flammes

-qui le consumaient et

-qui, en même temps, lui redonnaient vie.

 

Et Jésus ajouta:

«Veux-tu me ressembler?

Veux-tu accepter les morts d'amour comme tu as accueilli les morts d'affliction?»

Je répondis: «Ah! mon Jésus, je ne sais pas ce qui est arrivé.

Je sens toujours une grande répugnance devant les morts d'affliction que j'ai acceptées. Comment pourrais-je accepter les morts d'Amour

qui me paraissent encore pires?

 

Je tremble à cette seule pensée.

Ma pauvre nature doit être davantage annihilée, détruite!

Aide-moi! Donne-moi la force, car je sens que je ne peux poursuivre.»

Toute bonté, Jésus ajouta:

«Ma pauvre fille, c'est déjà décidé. Sois courageuse, ne crains pas,

ne sois même pas perturbée devant la répugnance que tu éprouves. De plus, pour te donner confiance,

Je te dis que même cela fait partie de ma ressemblance.

Sache que mon Humanité, pourtant sainte et consentante à souffrir, a senti cette même répugnance.

 

Mais ce n'était pas ma répugnance à Moi.

C'était la répugnance que toutes les créatures ont éprouvée

-à faire le bien et

-à accepter les souffrances qu'elles méritaient.

 

J'ai dû accepter ces souffrances qui me torturaient

-afin d'inculquer aux créatures une inclination à faire le bien,

-et pour que soient diminuées leurs souffrances.

 

Ma répugnance fut si grande qu'au Jardin des Oliviers J'ai crié au Père:

«Si c'est possible que ce calice s'éloigne de Moi!»

Mais crois-tu que c'est Moi qui criais? Ah! non!

Tu te trompes si tu penses cela.

J'ai aimé la souffrance jusqu'à la folie.

J'ai aimé la mort afin de donner la vie à mes enfants.

C'était le cri de toute la famille humaine qui se répercutait sur mon Humanité.

 

Criant avec les créatures, J'ai répété trois fois:

«Si c'est possible, laisse ce calice s'éloigner de Moi!»

 

J'ai crié cela au nom de toute l'humanité, dans la mesure où elle faisait partie de Moi. Et Je me suis senti oppressé et écrasé.

La répugnance que tu éprouves n'est pas de toi. C'est l'écho de la mienne.

Si elle avait été de toi, Je me serais déjà retiré de toi.

 

Ainsi donc, ma fille, désire créer en toi une autre image de Moi et accepte. Je veux Moi-même accroître ta volonté et la consumer dans la mienne afin d'imprimer en elle ces morts d'Amour.»

En disant cela, de sa sainte main,

Jésus imprima ces morts d'amour en mon âme. Ensuite, Il disparut.

Que tout soit pour la gloire de Dieu!


 

Ils continuaient de faire des copies de mes écrits selon les exigences de mon confesseur, incluant tout ce que Jésus m'avait dit concernant les vertus,

ce que j'aurais bien voulu faire exclure des copies. Jésus vint et me dit d'un ton désapprobateur:

«Ma fille,

pourquoi veux-Tu me garder caché?

Suis-Je indigne de mentions? Si on rapporte un bienfait, une parole, un acte ou une Vérité émanant d'une personne et qu'on ne veut pas nommer la personne, c'est parce qu'on considère la source de ses informations peu crédible.

 

D'un autre côté, si la personne est de bonne réputation, honorable et bien connue,

alors on mentionne d'abord son nom afin de rehausser ce qui sera dit,

Et c'est seulement après qu'on rapporte la parole ou l'acte de cette personne.

«Est-ce que Je ne mérite pas qu'on mentionne mon Nom avant de citer mes Paroles?

Oh! Comme tu Me traites mal!

Je n'aurais jamais pensé que tu puisses Me faire cet affront, après ma conduite si magnanime envers toi.

 

Je t'ai manifesté tant de choses me concernant.

Je t'ai révélé de nombreux détails très intimes, de nouvelles révélations concernant ma Volonté, qui n'avaient été divulgués à personne d'autre auparavant.

Tu aurais dû te montrer plus disposée à me faire connaître. Mais, au contraire, tu es tellement fermée.

D'autres âmes, pleines de zèle pour me faire connaître et aimer auraient voulu proclamer avec fanfare et trompettes

tout ce que Je leur ai révélé afin que Je sois connu et aimé. Toi, tu veux me cacher! Cela ne me plaît pas du tout.»

Confuse et humiliée à l'extrême, je lui dis:

«Mon Jésus, pardonne-moi. Tu as raison. Mais je sens une si grande répugnance.

Avoir à forcer ma volonté pour accepter de quitter ma réserve me torture.

 

Aie pitié de moi! Donne-moi ta force, donne-moi plus de grâce et plus de coeur afin que jamais plus je ne t'afflige.»

Jésus me répondit: «Je te bénis pour que ton coeur reçoive plus de grâces et soit plus disposé à me faire connaître et aimer.»

 

J 'étais dans mon état habituel et me sentais si confuse et séparée de mon doux Jésus que, lorsqu'il vint, je lui dis:

 

«Mon Amour, comme les choses ont changé pour moi.

Auparavant, je me sentais si fusionnée avec toi

que je ne pouvais discerner aucune séparation entre toi et moi.

Même dans mes afflictions, tu étais avec moi. Maintenant, tout est à l'opposé.

 

Quand je souffre, je me sens séparée de toi et, quand je te vois devant moi ou en moi,

tu as l'apparence d'un juge qui condamne à souffrir, à mourir, et tu ne participes plus aux afflictions que toi-même tu me donnes.

 

Au lieu de cela, tu dis: «Élève-toi toujours plus haut». Et pourtant, je continue de descendre.»

 

Jésus m'interrompit et me dit:

«Ma fille, comme tu te trompes!

Cela arrive parce que tu l'as accepté.

J'ai gravé sur toi les morts et les afflictions que J'ai subies pour chaque créature.

 

Mon Humanité s'est trouvée dans des circonstances analogues. Elle était inséparable de ma Divinité.

Mais celle-ci ne pouvait être atteinte par la Douffrance.

Celle-ci était incapable d'expérimenter même l'ombre d'une souffrance.

 

Mon Humanité s'est trouvée seule dans ses souffrances.

Ma Divinité n'était que spectatrice des peines et des morts que je traversais.

 

De plus, ma Divinité était un juge inexorable demandant rétribution pour les fautes des créatures. Oh! Comme mon Humanité tremblait!

Quand Je me suis vu chargé de la culpabilité de tous,

avec les afflictions et les morts que chaque créature méritait, J'étais broyé devant la Majesté Suprême.

 

C'était la plus grande affliction de ma vie:

-tout en étant uni d'une manière indissociable à la Divinité,

J'étais dans mes afflictions seul et comme coupé de la Divinité.

Si Je t'ai appelée à me ressembler,

pourquoi t'étonnes-tu de me sentir en toi sous cet angle?

Tu me vois aussi comme spectateur des afflictions que Moi-même Je t'impose et tu te sens séparée de Moi.

 

Ton affliction n'est rien d'autre que l'écho de ma propre affliction.

De même que mon Humanité n'a, de fait, jamais été séparée de ma Divinité, ainsi tu n'es jamais séparée de Moi.

 

Tu te sens seulement comme s'il y avait séparation. Mais c'est dans ces moments, plus que dans tout autre, que Je forme une seule entité avec toi.

Ainsi donc, prends courage, sois fidèle et ne crains pas.»

 

J'étais immergée dans la sainte Volonté de Dieu lorsque mon doux Jésus vint et

Il me dit:

«Ma fille, toutes les choses sont en équilibre, au Ciel comme sur la terre. Notre Volonté maintient partout un parfait équilibre.

Notre équilibre apporte avec lui l'ordre, l'autorité, la concorde et l'harmonie. Toutes les choses s'harmonisent comme si elles n'en formaient qu'une.

 

L'équilibre amène la ressemblance.

C'est pourquoi il y a tant d'ordre, d'équilibre et de ressemblance chez les trois Personnes Divines.

«Toutes les choses créées sont en harmonie: l'une agit comme soutien, force et vie de l'autre.

 

Si une seule chose créée négligeait de se maintenir dans cette harmonie, alors toutes erreraient et seraient sur la voie de la destruction.

 

Seulement l'homme s'est séparé de l'équilibre de notre Volonté. Oh! comme il a erré.

De sa position élevée, il est tombé dans l'abîme!

Même après ma Rédemption, la famille humaine n'est pas revenue à son état originel.

 

Cela indique que la pire chose qui puisse arriver est de se retirer de l 'équilibre de notre Volonté: Cela équivaut à se jeter soi-même dans le chaos et le désordre,

-dans l'océan de toutes les misères.

«Voilà pourquoi, ma fille,

-Je t'ai appelée d'une façon spéciale à l'équilibre dans ma Volonté,

de telle manière que ta vie dans ma Volonté marque le début de l'époque où tous les actes de l'humanité désordonnée retrouveront leur équilibre.

 

Tu seras en parfaite harmonie avec nous et avec toutes les choses créées. Lorsque toutes les choses seront harmonisées,

Nous sentirons en toi

de même qu'en chaque personne vivant dans notre Volonté - l'harmonie

-des intelligences, des paroles, des actes et des pas des créatures.

 

Dans notre Volonté, nous établirons tes actes comme gouverneurs des actes de tous.

Chaque acte accompli dans notre Volonté sera comme le sceau de l'ordre et de l'équilibre de tous.

 

Tu auras beaucoup à faire dans notre Volonté.

Tu nous apporteras toutes les victoires et toutes les harmonies des créatures.

 

Notre Volonté fournira ce dont les créatures ont besoin pour que soit rétabli l'équilibre dans la volonté humaine

qui a été si abîmée en se retirant de notre Volonté.

 

J'étais remplie de chagrin.

Seul mon cher Jésus sait à quel point, lui qui scrute chaque fibre de mon coeur. Dans sa compassion pour moi, Il vint et, me prenant dans ses bras, Il me dit:

 

«Ma fille, prends courage: Je suis avec toi.

Que crains-tu? Est-ce que Je t'ai déjà laissée tomber?

Si tu détestes même la moindre séparation 'avec ma Volonté, Je déteste encore plus

ne pas être avec toi et

ne pas être la vie de chacun de tes actes et de tes afflictions.

Sache que ma Volonté est comme l'or le plus pur.

Pour que ta volonté humaine puisse fusionner avec ma Divine Volonté

de manière à ce que les deux volontés ne puissent être distinguées l'un de l'autre,

ta volonté doit être transformée en or pur.

 

Cela ne peut être accompli que par la souffrance, -qui convertira ta volonté en or divin.

Ainsi, ta volonté fusionnera avec ma Volonté dans la grande roue de l'éternité. Elle atteindra toutes les places et sera rencontrée partout.

Mais si ta volonté est de fer, elle ne pourra fusionner avec la mienne, qui est d'or pur.

 

Si on prend deux objets en or, chacun avec sa forme particulière, et qu'on les fond ensemble,on obtient un objet unique

dans lequel il est impossible de distinguer l'or de l'un de l'or de l'autre.

Mais si un des objets est d'or et l'autre de fer, les deux ne peuvent fusionner.

Seule la souffrance peut changer la volonté humaine en or pur.

 

La souffrance est comme un feu brûlant qui mélange et consume.

Elle est sacrée et a le pouvoir de faire pénétrer la Volonté Divine dans la volonté humaine. -Elle est une grâce qui, de ses coups de brosse,

-imprime sur la volonté humaine les traits divins et les formes divines.

 

C'est la raison pour laquelle tes afflictions augmentent.

Elles sont les derniers coups de brosse nécessaires pour apprêter ta volonté afin qu'elle puisse fusionner avec la Mienne.»

 

Je lui dis:

«Oh! Mon Jésus, toutes mes afflictions, qui semblent m'annihiler, ne me brisent pas, aussi pénibles qu'elles soient.

 

Si tu le veux, multiplie-les.

Mais tu sais très bien quelle affliction me lacère vraiment. Je demande ta compassion pour cette seule affliction.

Car il semble que je ne puisse la tolérer plus longtemps. Ah! par pitié, aide-moi à me libérer de celle-là, s'il te plaît!»

Jésus répondit:

«Ma fille, Je serai aussi avec toi dans cette affliction.

Je serai ton appui et Je te donnerai ma force afin que tu puisses la tolérer. Je pourrais te faire plaisir en l'enlevant, mais ce ne serait pas approprié.

 

Ce serait une note discordante

-dans cette œuvre si grande,

-dans cette mission si sublime qu'est ta vie dans ma Volonté.

 

De plus, Je te mets dans cet état

-par ma Volonté et par le moyen de ton obéissance à l'un de mes ministres.

 

Mais s'il ne veut pas poursuivre, alors il pourra te délier de manière que, par obéissance, tu t'entendes avec Moi.

Mais si tu agis de ton propre chef, par ta propre volonté,

alors nous serons non seulement en désaccord, mais aussi dans le déshonneur.

Ils devraient savoir que le monde est assis sur un baril de poudre.

S'ils veulent que le feu se déclare et que tout explose, laissons-les faire ce qu'ils veulent.»

 

J’étais pétrifiée et encore plus angoissée qu'auparavant, mais j'étais disposée à réaliser la très sainte Volonté de mon doux Jésus et non la mienne.

 

Je m'abandonnais dans la très sainte Volonté de Dieu quand mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, non seulement

les actes de mon Humanité furent-ils accomplis dans ma Volonté

actes par lesquels J'ai enlacé toutes les créatures -

mais il en fut ainsi de tout ce que ma chère Mère a accompli.

Sa Volonté était fondue avec la mienne et ses actes s'identifiaient aux miens.

 

Dès que Je fus conçu dans son sein,

ma Mère commença à identifier ses actes avec les miens.

Mon Humanité n'avait pour vie, nourriture et objectif que la Volonté de mon Père.

 

Et il en était ainsi pour ma Mère.

La Volonté du Père

coulait à travers toutes mes Actions et m'amenait, au nom de toutes les créatures, à rétablir les droits de mon Père en tant que Créateur.

Pareillement aussi, ma Mère rétablissait

au nom de toutes les créatures les droits de mon Père en tant que Créateur.

Au Ciel, ma Mère reçoit sa gloire de chaque créature.

Ma Volonté lui donne tant de gloire au nom des créatures qu'il n'y a aucune gloire qu'elle ne possède pas.

pas plus qu'il n'y a de gloire qui ne passe par elle.

 

Parce qu'elle a tissé ses actes, son amour et ses peines avec les miens, dans ma Volonté, ils ajoutent à sa gloire resplendissante.

 

C'est pourquoi elle embrasse tout et coule à travers tout. C'est cela que signifie vivre dans ma Volonté.

Ma Mère bien-aimée n'aurait jamais été capable de recevoir autant de gloire

si tous ses actes n'avaient pas coulé dans ma Volonté.

Ses actes dans ma Volonté la rendent Reine de tout.

Je te veux dans ma Volonté

de telle sorte que l'entrelacement ne soit pas entre deux, mais entre trois.

 

Ma Volonté veut t'agrandir afin qu'en une seule créature elle puisse trouver toutes les créatures.

 

Vois-tu

le grand bien qui viendra à toi,

combien de gloire tu me donneras et

tout le bien que tu apporteras à toutes les créatures?»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus me fit souffrir certaines des peines et des morts qu'il a vécues pour les créatures.

 

Jugeant d'après les douleurs causées par mes petites souffrances, j'imaginais combien atroces ont été les siennes.

 

Il me dit: «Ma fille, mes souffrances sont incompréhensibles pour les humains.

Les souffrances physiques de ma Passion

n'étaient que l'ombre de mes souffrances intérieures.

Mes souffrances intérieures m'ont été infligées par un Dieu omnipotent: pas la plus petite fibre de mon Être ne pouvait y échapper.

 

Les souffrances de ma Passion m'ont été infligées par les hommes qui, dépourvus d'omnipotence et d'omniscience, étaient incapables de faire ce qu'ils voulaient.

Ils ne pouvaient pénétrer toutes mes fibres internes.

C'est comme si mes souffrances intérieures s'étaient incarnées.

Ainsi, mon Humanité a été atteinte

-d'épines, de clous, de coups de fouet, de blessures et de cruels martyres

-causant en moi une mort continuelle.

Ces souffrances étaient inséparables de Moi. Elles constituèrent ma vraie Vie.

Les douleurs physiques de ma Passion étaient extérieures à Moi. Il s'agissait d'épines et de clous

-qui pouvaient être plantés,

-mais qui auraient aussi pu être enlevés.

La seule pensée qu'une source de douleur puisse être levée apporte soulagement.

Mais concernant mes souffrances intérieures,

il n'y avait aucun espoir qu'elles puissent être enlevées. Elles étaient si grandes que je puis dire

-que les Souffrances physiques de ma Passion étaient une source de soulagement, des baisers donnés à mes souffrances intérieures

qui constituaient le témoignage suprême de mon amour,

-Amour qui débordait pour le salut des âmes.

Mes souffrances externes étaient comme des voix invitant les âmes à entrer dans l'océan de mes souffrances intérieures

pour ainsi comprendre à quel prix J'ai payé leur salut.

 

Par mes souffrances internes que Je t'ai communiquées,

eut-être comprendras-tu d'une façon mitigée l'intensité des miennes. Prends courage.C'est l'amour qui m'incite à faire cela.»

 

Je me sentais angoissée.

J'avais l'impression que mon corps souffrait continuellement de nouvelles annihilations. J'ai demandé à Jésus de me donner la force.

 

Il vint, me prit dans ses bras et m'infusa une nouvelle vie.

Mais cette vie me donna l'occasion de subir une nouvelle mort et, par la suite, de recommencer encore une nouvelle vie.

 

Il me dit: «Ma fille, ma Volonté

englobe tout,

assume toutes les peines, tous les martyres et toutes les misères à travers les siècles.

 

Voilà pourquoi mon Humanité embrasse

toutes les peines et tous les martyres des créatures,

parce que ma vie n'a été rien d'autre que celle de la Divine Volonté.

 

Cela était nécessaire,

-non seulement pour compléter l'œuvre de la Rédemption,

-mais pour me constituer Roi de toutes les souffrances et, également, pour que Je sois l'aide et la force de tous les martyrs.

 

Si les martyres, les peines et les souffrances n'avaient pas été en Moi, comment aurais-Je pu être la source

-de l'aide, de l'assistance, de la force et des grâces requises dans les épreuves des créatures?

Pour donner, il faut avoir! Voilà pourquoi Je t'ai souvent dit que la mission de vivre dans ma Volonté

est la plus grande, la plus élevée et la plus sublime. I

 

Il n'y a aucun autre appel qui, même de loin, lui soit comparable. L'immensité de ma Volonté amènera à leur achèvement

-tous les martyres et toutes les souffrances. Ma Volonté est la force divine qui les soutient.

Les âmes qui vivent dans ma Volonté constituent

-le réservoir des martyres et des souffrances. Elles sont leurs reines.

 

Vois-tu ce que signifie vivre dans ma Volonté? Cela ne veut pas dire souffrir

un seul martyre mais tous les martyres,

pas seulement une affliction, mais toutes les afflictions. Voilà pourquoi ma Volonté doit être la Vie de ces âmes.

Autrement, qui leur donnerait la force dans tant de souffrances?

Je vois que d'entendre de telles choses te fait peur. Ne crains pas. Ces martyres et ces souffrances seront accompagnés d'innombrables joies et grâces

dont ma Volonté est un réservoir inépuisable.

Cela est juste.

Si Je suis le réservoir des peines pour l'âme qui vit dans ma Volonté , afin d'aider toute la famille humaine ,

il est juste que Je sois pour elles

le réservoir du bonheur, des joies et des grâces.

 

Mais il y a une différence:

la souffrance aura une fin parce que les choses d'ici-bas se terminent. Aussi grande que soit la souffrance, elle est limitée dans sa durée.

 

Mais, étant d'en haut et divin, le bonheur est sans fin.

Pour cette raison, prends courage afin de continuer de marcher dans ma Volonté.»

 

Je pensais encore à mes écrits qui, par obéissance, devaient être publiés. Cette pensée me vint:

«À quoi bon tous ces sacrifices? Quel bien en sortira-t-il?»

Pendant que je pensais ainsi, mon bon Jésus prit ma main entre les siennes et, la tenant fermement, Il me dit:

«Ma fille, de même que les fleurs laissent échapper leur parfum avec plus d'intensité quand on les touche, ainsi en est-il de mes Vérités.

 

Plus on les considère, on les lit, on les écrit, on en parle, on les transmet, plus elles émettent de Lumière et de parfum,rejoignant ainsi la terre et le Ciel.

 

Je me sens contraint de faire connaître de nouvelles Vérités quand Je vois que celles qui ont déjà été manifestées répandent leur lumière et leur parfum.

 

Si mes Vérités ne sont pas exposées,

leur Lumière et leur parfum demeurent comme réprimés,

le Bien qu'elles contiennent reste sans effet.

Je me sens alors lésé quant à l'objectif que Je poursuis en les révélant. Ainsi, quand ce ne serait que

pour me contenter et expérimenter la lumière et le parfum de mes Paroles,

tu devrais être heureuse de faire le sacrifice qui t'est demandé.»

 

Étant dans mon état habituel, je pensais à tout ce que mon cher Jésus a réalisé et souffert pour sauver les âmes. Il vint et me dit:

Ma chère fille, tout ce que mon Humanité a accompli,

-mes Prières, mes Paroles, mes Travaux, mes Pas et mes Peines était pour l'homme.

Mais qui se greffe sur ces actes? Qui accueille mes bienfaits?

 

Celui qui s'approche de Moi et prie en s'unissant à Moi

-se greffe sur mes Prières et sur leurs fruits.

Celui qui parle et enseigne en étant uni à Moi

-se greffe sur les fruits de mes Paroles.

Celui qui souffre en union avec Moi

-se greffe sur les bienfaits de mes Travaux et de mes Peines.

 

Et si les créatures ne profitent pas des bienfaits que J'ai acquis pour elles, ces bienfaits restent comme suspendus.

La créature qui n'est pas greffée sur Moi n'est pas nourrie des bienfaits de mon Humanité, lesquels Je lui offre avec tant d'Amour.

S'il n'y a pas d'union entre deux êtres, les bienfaits de l'un sont comme morts pour l'autre.

Imagine une roue:

le centre est mon Humanité;

les rayons sont tout ce que J'ai réalisé et souffert.

La jante à laquelle les rayons se joignent

est la famille humaine qui tourne autour du centre. Si la jante ne reçoit pas l'appui des rayons,

la roue ne peut profiter du bien qu'offre le centre.

 

Oh! comme Je souffre

de voir tous mes bienfaits suspendus et

de voir que l'ingrate famille humaine,

non seulement ne les reçoit pas, mais les méprise et les piétine!

Voilà pourquoi Je recherche avec un tel empressement des âmes

qui voudront vivre dans ma Volonté, afin que Je les rattache aux rayons de ma roue.

 

Ma Volonté leur donnera la grâce de former la jante de cette roue.

Ces âmes recevront les bienfaits qui ont été rejetés et méprisés par les autres.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'apparut peiné et accablé. Ce qui l'étouffait le plus, c'était les flammes de son Amour qui débordaient de son Coeur.

Mais elles étaient forcées de se replier à cause de l'ingratitude humaine. Oh! Comme son Sacré Coeur suffoquait et s'étouffait dans ses propres flammes. Il me demanda de le réconforter et Il me dit:

«Ma fille, soulage-Moi parce que Je n'en peux plus. Mes propres flammes me dévorent.

Laisse-Moi dilater ton cœur pour que J'y place mon Amour et la peine de mon Amour rejeté. Ah! La souffrance de mon Amour excède toutes mes autres souffrances ensemble.»

Pendant qu'Il me disait cela,Il mit sa Bouche sur mon cœur et Il souffla vigoureusement, de telle sorte que j'ai senti mon coeur se dilater.

Après, Il le toucha de ses mains comme s'Il voulait l'agrandir encore plus

 

Et Il souffla de nouveau.

J'ai senti que mon coeur allait exploser, mais Jésus continuait de souffler.

Il le remplit complètement et le ferma de ses mains comme s'il le scellait de telle manière qu'il n'y avait aucun espoir que je sois soulagée.

Il me dit:

«Fille de mon Cœur, J'ai voulu sceller en toi mon amour et mes peines afin que tu puisses expérimenter combien est terrible la peine

de l'Amour refoulé, de l'Amour rejeté.

 

Ma fille, sois patiente, tu vas souffrir davantage. C'est la souffrance la plus pénible.

Mais c'est ton Jésus, ta Vie, qui veut ce soulagement de toi.»

Seul Jésus sait ce que j'ai alors souffert.

Après que, pendant toute la journée, je m'étais sentie comme si j'allais mourir, mon doux Jésus revint et voulut continuer de souffler dans mon coeur.

 

Je lui ai dit: «Jésus, je ne peux plus l'endurer, je ne peux plus garder ce que j'ai. Pourquoi veux-tu m'en donner encore?»

Et lui, me prenant dans ses bras pour me donner de la force, Il me dit:

«Ma fille, prends courage, laisse-Moi continuer. C’est nécessaire.

Si ce n'était pas nécessaire, Je ne t'imposerais pas cette souffrance.

Le mal est devenu si prononcé qu'il est nécessaire que tu souffres mes âpres afflictions comme si Je vivais de nouveau sur la terre.

La terre est sur le point de lancer des flammes pour châtier les créatures.

 

En effet, mon Amour accourt pour les couvrir de grâces, mais, étant rejeté, Il est transformé en feu pour les châtier.

 

En conséquence, l'humanité se trouve entre deux feux:

-le feu du Ciel et

-le feu de la terre.

 

Le mal est si répandu que ces deux feux sont prêts de s'unir

Et la peine que Je t'ai fait éprouver se place entre ces deux feux pour les empêcher de s'unir.

Si ce n'était pas de cela, la pauvre humanité tout entière connaîtrait sa fin. C'est pourquoi, laisse-Moi continuer; Je serai avec toi pour te donner la force.»

En disant cela, Il continua de souffler.

Et moi, incapable d'en endurer davantage,

je lui ai demandé de me soutenir de ses mains et de me donner sa force.

 

Alors Jésus me toucha. Prenant mon coeur dans ses mains,

Il l'étira si fortement que lui seul sait quelle souffrance Il me causa.

Non satisfait de cela, il serra ma gorge de ses mains de telle sorte que je sentais mes os et mes nerfs. Je me sentais asphyxiée.

Ensuite, après m'avoir laissée dans cette position un certain temps, Il me dit

avec une totale tendresse:

«Prends courage, la génération actuelle est dans cet état.

Les passions et les vices qui la dominent sont si nombreux et si variés qu'elle en est étouffée. La putréfaction et la fange atteignent un tel niveau qu'elle est sur le point d'être submergée.

 

Voilà pourquoi Je t'ai fait souffrir les peines de l'asphyxie dans ta gorge, parce que cette souffrance est celle du moment final.

Je t'ai demandé cette réparation parce que Je ne peux supporter plus longtemps que l'humanité s'étouffe dans sa malice.

Mais sache que J'ai Moi aussi enduré cette souffrance. Lorsqu'ils m'ont crucifié, ils m'ont étiré si durement sur la Croix que J'ai senti mes nerfs se tordre et être déchiquetés.

 

Mais ma Gorge subit une plus grande souffrance et un étirement plus violent, à tel point que Je me suis senti asphyxié.

C'était le cri de toute l'humanité submergée par ses passions qui me serrait la Gorge et m'étouffait. Cette souffrance était terrifiante.

 

L'étirement des muscles de mon Cou fut si grand qu'ils semblaient être détruits, incluant ceux de ma Tête, de ma Bouche et de mes Yeux.

 

Le degré de la tension était tel que le moindre mouvement me donnait une douleur mortelle.

Par moments, Je restais immobile..

A d'autres, mon Corps était tellement contorsionné que Je tremblais comme une feuille,

au point que mes propres ennemis en étaient terrifiés.

Prends donc courage. C'est ma Volonté qui te donnera la force en tout.»

 

J'étais dans mon état habituel et je m'abandonnais complètement dans la sainte Volonté de mon doux Jésus.

En sentant le besoin de repos, je me disais:

«Pendant que je dormirai, je ne veux rien d'autre que de prendre un vrai repos dans les bras de la Volonté de mon doux Jésus.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

étends ton repos à toutes les créatures comme un manteau pour les couvrir parce qu'on trouve le vrai repos seulement dans notre Volonté.

Et comme cette Volonté couvre tout, en te reposant en Elle,

tu rejoins toutes les créatures et tu leur transmets un vrai repos.

 

Comme il est beau de voir l'une de nos créatures se reposer dans les bras de notre Volonté!

 

Mais, pour connaître un vrai repos, il est nécessaire que l'on commence

par placer tous ses actes, ses paroles, son amour, ses désirs, etc. dans notre Volonté.

Un travail procure le repos à son auteur quand il est terminé.

S’il n'est pas complété, il nourrit la pensée de ce qui n'a pas encore été accompli, ce qui trouble le repos.

Le Fiat de la Création prévoyait que l'homme accomplirait notre Volonté en toute chose.

Notre Volonté devait être la vie, la nourriture et la couronne de la créature.

Et comme cela ne s'est pas réalisé, l'oeuvre de la Création n'est pas achevée. Et nous ne pouvons-Nous reposer en elle et pas davantage elle en Nous.

 

Elle nous garde toujours quelque chose à faire.

Et nous aspirons à son accomplissement et à notre repos.

C'est pourquoi Je désire tellement que la manière de vivre dans notre Volonté soit connue.

Nous ne pourrons jamais dire

-que l'œuvre de la Création et celle de la Rédemption sont achevées si Nous ne voyons pas tous les actes des créatures

être le prolongement de notre Volonté, pour ainsi Nous donner le repos.

 

En voyant les créatures revenir dans notre Volonté,

quel merveilleux repos nous ne manquerons pas de leur offrir, parachevant ainsi la Création! Notre Sein sera leur lit.

Je n'ai rien fait qui n'avait pas comme principal objectif

que l'homme prenne possession de notre Volonté et Nous de la sienne.

C'était ma principale préoccupation dans la Création et dans la Rédemption.

 

Les Sacrements que J'ai institués, les nombreuses grâces données à mes saints

ont été autant de semences et de moyens

-pour qu'ils arrivent à la possession de notre Volonté.

N'omets rien de ce que Je désire concernant notre Volonté,

que ce soit par tes écrits, verbalement, ou autrement.

 

Par les nombreux préparatifs qui ont précédé le Règne de notre Volonté, tu peux comprendre que vivre dans la Divine Volonté est

-la chose la plus grande et la plus importante, et

-qu'elle est ce qui Nous intéresse le plus.

Veux-tu savoir dans quel sol cette semence a été jetée? Dans mon Humanité. Là, dans mes Plaies, dans mon Sang,

-cette semence est née, a germé, a poussé, et veut se transplanter dans les créatures

pour que celles-ci prennent possession de notre Volonté, et Nous de la leur.

 

De cette manière, l'œuvre de la Création reviendra à son point de départ,

-non seulement à travers mon Humanité,

mais aussi à travers les créatures elles-mêmes.

Elles seront peu nombreuses. .. même s’ il n'y en aurait qu'une! N'est-ce pas une seule qui, se coupant de notre Volonté,

-a brisé et gâté nos plans, a contrecarré le but de la Création?

 

De même, une seule créature peut l'embellir et réaliser son objectif.

Mais nos oeuvres ne restent jamais isolées.

 

Ainsi, une armée d'âmes va vivre dans notre Volonté. En elles, la Création sera restaurée, toute belle et attirante comme lorsqu'elle est sortie de nos mains.

 

Autrement, nous n'aurions pas autant d'intérêt à faire connaître cette Science de la Divine Volonté.»

 

En transcrivant ce que Jésus m'avait dit concernant les vertus, je sentais une telle répugnance que je pensais que j'allais mourir.

Et je me disais: «C'est après leur mort qu'on parle des événements qui ont marqué la vie des personnes, et je suis la seule à avoir la malchance que cela m'arrive de mon vivant. ô Seigneur, donne-moi la force d'accepter ce sacrifice.»

 

Plus tard, le confesseur m'expliqua comment les Ecrits allaient être diffusés.

ô Dieu, quelle souffrance! Je me sentais affligée jusque dans le tréfonds de mon être. Me voyant à ce point troublée, mon bon Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas? Pourquoi es-tu si affligée?

C'est pour ma gloire et mon honneur que les Ecrits doivent être connus Tu devrais être contente de cela.

 

Crois-tu que ce sont les créatures qui veulent cela?

Non, non! C'est Moi, et moi seul qui prépare tout, qui invite et qui illumine les esprits. Souvent, les créatures ne m'entendent pas.

Si elles m'écoutaient, elles s'empresseraient et prendraient plus d'intérêt à mes désirs. Tu voudrais que cela soit publié seulement après ta mort.

Mais ma Volonté ne veut pas attendre.

 

De plus, il ne s'agit pas de toi, mais de Moi.

Il s'agit de faire connaître les effets, les richesses et la valeur de la vie dans ma Volonté. Si tu ne veux pas montrer d'intérêt,

-toi qui sais à quel point Je désire que les effets de la Vie dans ma Volonté soient connus, d'où viendra la Gloire complète

que doit me procurer le parachèvement de la Création et de la Rédemption?

«Oh! Combien de bienfaits concernant la Création et la Rédemption sont retenus parce que ma Volonté n'est pas connue et ne règne pas véritablement chez les créatures.

 

En conséquence, les créatures restent en esclavage.

Penses-tu qu'elles seront plus intéressées à ces Connaissances après ta mort?

Oh! Combien de choses révélées à certaines âmes ont passé à l'oubli parce que quelqu'un refusait de montrer de l'intérêt à mes oeuvres.

 

Si J'ai toléré cela dans d'autres cas, Je ne puis l'accepter en ce qui concerne ma Volonté. Elle donnera de telles grâces à ceux qui feront le travail qu'ils ne pourront me résister.

Et ce qui est particulier et essentiel, c'est que Je le veux par toi.»

 

Je disais à mon aimable Jésus:

«Ah! mon amour, fais en sorte qu'il ne sorte de mon être qu'amour, louange, réparation et bénédiction envers toi.»

 

Pendant que je disais cela, mon doux Jésus vint. Je devins complètement couverte d' yeux.

Aucune partie de moi n'était sans yeux.

Et de chaque oeil sortait un rayon de lumière qui blessait Notre-Seigneur.

 

Il me dit:

«Ma fille, il convient pour toi et Moi

que rien ne sorte de toi que l'amour, la sainteté, la gloire; tout cela dirigé vers Moi.

Il serait dégradant de faire vivre une âme dans ma Volonté

si elle n'était pas un reflet véritable de la surabondante source de bienfaits qu'est ma Volonté.

 

Une âme qui ne serait pas bien disposée pour tout ce qui est bon serait incapable de recevoir les bienfaits de ma Volonté.

 

S'il se présentait une âme possédant une semence qui ne soit pas bonne,

elle serait une intruse dans ma Volonté,

sans noblesse ni pureté.

Elle serait elle-même embarrassée et quitterait.

 

Elle ne recevrait aucune satisfaction, aucun bonheur, parce qu'elle posséderait quelque chose de non conforme à ma Volonté.

J'ai muni d'yeux de Lumière

-les gouttes de ton sang,

-tes os et

-les battements de ton coeur

afin qu'absolument rien ne sorte de toi qui ne soit pas saint et orienté vers Moi.»

Plus tard, Il me transporta hors de mon corps et Il me fit voir le chaos: tous ces plans de guerre et de révolution.

ll fit tous ses efforts pour dissuader ceux qui complotaient. Mais, voyant leur obstination, Il les laissa.

 

Mon Dieu, quelle triste époque! Je n'aurais jamais pensé que l'homme puisse atteindre

un tel degré de corruption, en marche vers la destruction de son propre être.

J'avais peur que mon doux Jésus ne revienne pas

parce que je sentais que mes souffrances avaient diminué.

Je me sentais comme engourdie. Et, à cause de cela, je me disais:

 

«Si ce que j'ai vu est réel, alors, peut-être que, contrairement à d'autres fois, il ne viendra pas ni ne permettra que je participe à ses souffrances.

Me voyant accablée, Il revint et Il me dit:

«Ma fille, ne crains pas. Ne te rappelles-tu pas que tu as deux rôles:

l'un de victime et

l'autre, beaucoup plus grand, de vivre dans ma Volonté, afin de me redonner la Gloire complète de toute la création?

 

Si tu n'es pas avec Moi dans l'un des rôles, tu le seras dans l'autre.

Il pourrait y avoir une pause dans la souffrance, en ce qui concerne ton rôle de victime.

Sois sans peur et reste calme.»


 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel, mon cher Jésus se fit voir presque nu et tremblant de froid.

Il me dit:

«Ma fille,

couvre- Moi et réchauffe-Moi, car J’ai froid.

 

Regarde comment les créatures, à cause du péché, se sont départies de tous leurs biens.

J'aurais voulu les vêtir splendidement,

-tissant leurs vêtements avec l'étoffe de mes Souffrances,

-les colorant avec mon Sang et

-les décorant de mes Blessures.

 

Comme elle est grande ma douleur de voir qu'elles rejettent ce vêtement si beau!

Elles se contentent de vivre nues. Je me sens nu parmi elles. Devant leur indifférence, J'ai besoin que tu m'habilles.»

Je lui dis: «Comment puis-je t'habiller? Je ne dispose pas de vêtements!»

 

Il répondit:

«Oui, tu es capable. Tu as ma Volonté entière à ta disposition. Absorbe-La en toi et laisse-la sortir de toi.

Et tu me feras le plus beau vêtement, totalement divin ct céleste.

 

Oh! comme Je serai au chaud!

Et Je t'habillerai avec le vêtement de ma Volonté

de telle sorte que nous serons habillés de la même manière.

Si tu m'habilles, il est juste que Je t'habille pour te retourner ce que tu auras fait pour Moi. Tout le mal chez l'homme vient de ce qu'il a perdu la semence de ma Volonté.

 

En conséquence, il n'accomplit rien d'autre que de se couvrir des plus grands crimes, lesquels le dégradent et l'obligent à fonctionner comme un dément.

Quelle autre folie lui reste-t-il à commettre? Ses souffrances sont justes.

Et cela vient de ce que les créatures prennent leur ego comme Dieu.»

 

Je me sentais profondément angoissée à cause de l'absence de mon doux Jésus.

Ma souffrance était si grande que je commençai à tenir des propos ridicules,

-jusqu'à dire que Jésus ne m'aimait pas et que je l'aimais plus qu'il ne m'aimait, quoiqu'il est certain que mon amour est infime, à peine une ombre, une petite goutte, une monnaie sans valeur.

 

Mais aussi insignifiant et limité que soit mon amour, il convient que je L'aime. Combien de telles pensées ridicules me sont venues!

 

C'était son absence qui causait ma fièvre, me rendait délirante et me portait à parler ainsi. Après que je l'eus attendu longtemps, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, Je veux voir s'il est vrai que tu m'aimes plus que Je t'aime.» Pendant qu'Il disait cela,

sa Personne se multiplia de telle façon que Je l'ai vu

-à ma droite, à ma gauche et dans mon cœur.

Il n'y avait aucune partie de moi ou aucun endroit où je ne le voyais pas.

Et toutes ces répliques de Jésus répétaient ensemble: «Je t'aime, Je t'aime

 

Mais cela n'était rien: toute la création répétait à l'unisson: «Je t'aime!»

Le Ciel et la terre, les passants et les âmes bienheureuses, tous formaient un choeur qui répétait: «Je t'aime avec l'amour que Jésus a pour toi

Je restai confuse devant la manifestation de tant d'Amour. Puis Jésus ajouta:

«Allons voir! Dis-Moi, répète-Moi que tu m'aimes plus que Moi Je t'aime. Multiplie-toi toi-même pour m'offrir autant d'amour que Je te donne.»

Je répondis:

«Mon Jésus, pardonne-moi, je ne sais pas comment me multiplier vu que je ne possède pas ton pouvoir créateur.Je n'ai rien en mon pouvoir.

Comment puis-je te donner autant d'amour que toi tu m'en accordes?

 

Je sais aussi que mon amour n'est rien du tout comparé au tien.

Mais la peine de ton absence me fait délirer et dire des folies. Ne me laisse plus jamais seule si tu ne veux pas que je tienne des propos aussi absurdes.»

 

Jésus ajouta:

«Ah! ma fille, tu ne sais pas dans quel dilemme Je me trouve:

-mon Amour me plonge dans l'angoisse pour que Je vienne à toi,

-mais ma Justice m'interdit presque de venir

parce que l'homme est sur le point de toucher le comble de la malice et ne mérite pas la Miséricorde qui coule sur lui quand Je viens.

Et Je t'ai, toi, pour partager les souffrances qu'il m'inflige.

Sache que ceux qui gouvernent les nations

- s'allient pour détruire les peuples et planifient la disgrâce de mon Église.

Pour réussir leurs projets, ils sollicitent l'aide de puissances étrangères. Le monde traverse une période terrible! Prie, et sois patiente.»

 

J'étais dans mon état habituel et me sentais accablée parce que le bon Jésus permettait que je vive ses souffrances en présence de mon confesseur.

Je me plaignis à Jésus et lui dis:

«Mon amour, je te supplie de ne pas permettre que je souffre en présence de qui que ce soit.

Fais en sorte que Tu sois le seul à connaître ce qui se passe entre toi et Moi, en particulier pour ce qui est de mes souffrances.

 

Ah! Jésus, rends-moi heureuse; donne-moi ta promesse que tu ne le feras plus. Tu peux même me faire souffrir doublement.

Je serais contente si tout demeurait caché entre toi et moi.»

Jésus me dit:

«Ma fille, ne sois pas triste.

Quand c'est ma Volonté qui le veut, tu devrais concéder.

 

De plus, ce n'est là rien d'autre qu'une facette de ma propre Vie.

Ma vie cachée, mes souffrances intérieures

et tout ce que J'ai fait a toujours eu au moins un ou deux témoins.

Cela était raisonnable et nécessaire pour que soit atteinte la finalité de ma souffrance.

 

Le premier spectateur était mon Père céleste, auquel rien n'échappe et qui était celui-là même qui m'infligeait mes souffrances. Il était à la fois acteur et spectateur.

 

Si mon Père n'avait rien vu ni connu, comment aurais-Je pu lui rendre satisfaction et gloire? Et comment aurais-Je pu Je disposer à avoir pitié de l'humanité sans qu'Il me voit souffrir? L'objectif de mes souffrances n'aurait pas été atteint.

Ma Mère aussi fut spectatrice de toutes mes Souffrances intérieures.

Et cela aussi était nécessaire.

En effet, vu que J'étais venu du Ciel sur la terre afin de souffrir,

- pas pour Moi, mais pour l'humanité,

il devait y avoir au moins une créature qui m'appuie dans mes souffrances. Ces souffrances incitaient ma Mère à remercier, louanger, aimer et bénir.

Elles la remplissaient d'admiration devant l'excès de ma Bonté.

Cela s'est produit à un degré tel que, émue et transportée à la vue de mes peines, elle a supplié de pouvoir partager mes souffrances pour ainsi m'imiter parfaitement.

Si ma Mère n'avait rien vu,

-elle n'aurait pas été ma première imitatrice et

-Je n'aurais pas reçu ses remerciements et ses louanges.

 

Si personne n'avait connu mes souffrances, Je n'aurais pas obtenu d'appui dès le début.

En conséquence, le grand bien que la créature a reçu de cela aurait été perdu. Ne vois-tu pas maintenant comment il était nécessaire qu'au moins une créature soit complètement consciente de mes souffrances?

 

S'il en fut ainsi pour Moi, Je veux que ce soit la même chose pour toi.

 

De plus, je veux ton confesseur auprès de Moi en tant que

-spectateur et dépositaire des souffrances que Je te donne.

En l'ayant tout près, Je peux stimuler davantage sa foi et

lui infuser la Lumière et l'Amour pour qu'il comprenne les Vérités que Je te manifeste.»

En entendant cela, j'étais plus accablée que jamais: alors que j'espérais la Miséricorde, je recevais la Justice et un Jésus sans compromis. ô Dieu! quelle souffrance!

 

Me voyant si affligée, Jésus ajouta:

Ma fille, est-ce de cette façon que tu m'aimes?

Les temps sont si tristes. Le mal qui viendra fera trembler les gens. Et puisque tu ne peux pas empêcher le cours de ma Justice,

toi et Moi nous pourrons agir ensemble, et toi tu me demanderas de te faire souffrir.

 

Par conséquent, sois résignée et patiente. Ton Jésus le veut ainsi, et cela suffit.»

 

 

 

Pendant que je priais, mon toujours aimable Jésus vint. Il plaça son bras sur mon épaule et Il me dit:

 

«Ma fille, prions ensemble.

Entrons dans l'immense mer de notre Volonté Trinitaire

afin que rien ne te quitte sans avoir été immergé dans cette Volonté:

pensées, paroles, pas, travaux et battements de coeur.

 

Tout doit avoir sa place dans notre Volonté. Tout ce que tu réaliseras en Elle te donnera de nouvelles possessions et de nouveaux droits.

C'était dans le plan de la Création que tous les actes humains

-aient leur source dans notre Volonté et

-soient marqués d'un sceau divin de noblesse, de sainteté et de suprême sagesse.

 

Ce n'était pas dans notre Volonté que l'homme se sépare de nous,

mais plutôt qu'il vive avec nous, croissant vers notre ressemblance et travaillant comme nous.

Nous voulions que tous les actes humains soient accomplis dans notre Volonté afin qu'ils aient leur place dans notre immense mer.

 

Nous avons fait comme un père qui, possédant de vastes terres, dit à son fils:

« Je te place au centre de mes propriétés pour que tu ne quittes jamais mon domaine et que tu progresses selon mes richesses, avec la même noblesse et la même grandeur que moi. De cette manière, tous sauront que tu es mon fils.»

 

Que dirait-on de ce fils s'il refusait un don si généreux et laissait les vastes terres mises à sa disposition, se dégradant au point de vivre

en esclave sous un cruel ennemi? C'est ce que l'homme a fait!

Je veux ce petit ruisseau de toi dans notre Volonté.

Que chacune de tes pensées coule en notre Volonté

afin que le reflet de notre Intelligence, qui est la source de toute pensée,

se pose sur toute intelligence humaine et nous apporte d'une manière divine l'hommage de chaque pensée des créatures.

Laisse tes paroles et tes travaux couler dans notre Volonté

afin qu'ils deviennent des reflets de notre Fiat.

 

C'est ce Fiat

-qui a créé et soutient toute chose,

-qui est la source de toute vie, de tout mouvement et de toute parole des créatures.

 

Que chaque acte des créatures

-s'unisse à notre Fiat et ait la même sainteté que nos oeuvres pour nous rendre Gloire.

Ma fille, si tout ce qui est humain - ne fût-ce qu'une seule pensée - n'est pas réalisé dans notre Volonté,

l'homme ne peut prendre la place qui lui revient.

Le courant ne passe pas

Et notre Volonté ne peut descendre sur la terre pour être connue et régner.»

En entendant cela, je lui dis:

Jésus, mon Amour, est-ce possible qu'après tant de siècles de vie de l'Église, les nombreux saints, qui ont étonné le Ciel et la terre par leurs vertus et leurs merveilles, n'aient rien accompli dans ta Divine Volonté de la manière dont tu parles?

 

Il me semble incroyable que tu espères cela de moi qui suis la pire, la plus ignorante et la plus incapable.»

Jésus répliqua:

«Écoute, ma fille, ma Sagesse a des moyens et des chemins

-que l'homme ignore et

-qui l'obligent à s'incliner et à adorer en silence.

 

Et il n'appartient pas à l'homme

-de me prescrire des lois ou

-de me dire qui Je devrais choisir ou quel serait le meilleur temps.

 

J'ai dû d'abord former des saints pour copier mon Humanité

de la manière la plus parfaite qui leur était possible. Cela a été accompli.

Maintenant ma Bonté veut aller encore plus loin, atteindre les plus grands excès d'Amour.

Je veux que mes enfants

entrent dans mon Humanité et copient ce qu'elle a fait dans la Divine Volonté.

 

Si, dans les siècles où ils ont vécu,

-les premiers ont coopéré avec ma Rédemption pour le salut des âmes, enseignant la loi et combattant le péché,

-ceux qui viennent en second pourront aller plus loin,

copiant ce que mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté.

 

En faisant cela, ils embrasseront tous les âges et tous les peuples. S'élevant au-dessus de toutes les créatures. ils vont restaurer

-mes Droits relatifs à la Création

-de même que les droits des créatures.

Ils vont replacer toutes les choses de la Création

en conformité avec le but pour lequel elles ont été créées.

Tout trouve son ordre en Moi.

Si la Création est sortie de Moi dans l'ordre, elle doit revenir vers Moi dans ce même ordre. J'ai déjà transformé à un premier niveau les actes humains en actes divins dans ma Volonté.

 

Mais la créature n'a rien su de cela, à l'exception de ma chère et inséparable

Mère.

Et c'était nécessaire ainsi.

Mais puisque l'homme ne connaissait pas la voie, la porte et les chambres de mon Humanité, comment pouvait-il entrer dans ma Volonté et agir comme Je l'ai fait?

Maintenant le temps est venu pour les créatures humaines d'adhérer à la Vie dans ma Volonté.

Je t'ai appelée à être la première.

Malgré tout mon Amour pour elles, Je n'ai jusqu'à ce jour enseigné à aucune autre créature

comment vivre dans ma Volonté,

les effets de cette vie,

ses merveilles et ses bienfaits.

 

Cherche dans la vie de tous les saints ou dans tous les livres de doctrine et tu ne trouveras pas les prodiges

-de ma Volonté opérant dans la créature et

-de la créature opérant dans ma Volonté.

Tout au plus tu trouveras

-la résignation, l'abandon et l'union des volontés,

-mais pas ma Divine Volonté opérant dans la créature et

-la créature, en retour, opérant dans la Divine Volonté.

 

Cela signifie que le temps n'était pas arrivé

dans lequel ma Bonté devait appeler la créature à vivre dans cet état sublime. Même la manière dont Je te fais prier ne se voit chez aucune autre créature antérieure.

 

Par conséquent, sois attentive.

Et puisque ma Justice me presse et que mon Amour le cherche ardemment, ma Sagesse dispose toute chose pour en arriver à cela.

 

Ce que nous voulons de toi est

nos droits et la gloire provenant de la Création

 

J'étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus vint plein de tendresse. Me pressant fermement sur lui, il m'embrassa et me répéta:

«Fille de ma Volonté, comme Je t'aime!

Regarde: dans la mesure où ta volonté entre dans ma Volonté,

celle-ci te vide de toi-même et t'immerge pour que tu agisses en Elle.

Et, en agissant dans ma Volonté, ta volonté est investie du pouvoir Créateur.

Parce que tout pour Moi est comme un seul point, Je contiens tout, J'embrasse tout et Je fais tout.

 

Je vois ta volonté agissant dans la mienne,

-investie de mon pouvoir Créateur et

-qui désire tout me donner et compenser pour chacun.

Avec la plus grande satisfaction,

Je te vois en ma Présence depuis le premier instant de la Création. Laissant tous les autres derrière toi,

-tu es placée à la tête

-comme étant la première créature dont la volonté n'est pas en rupture avec la mienne.

 

Tu m'accordes l'Honneur, la Gloire et l'Amour comme si la Création n'avait pas quitté ma Volonté.

J'aurais voulu qu'il en fût ainsi pour le premier homme.

Quel plaisir, quelle satisfaction J'éprouve! Tu ne peux comprendre cela.

L'ordre de la Création me revient restauré.

 

Les harmonies et les joies me viennent sans interruption. Je vois ta volonté humaine agissant par la mienne

-dans la lumière du soleil,

-dans les vagues de la mer,

-dans le scintillement des étoiles,

-en tout.

 

Et tu rends gloire à mon nom pour toutes les choses créées. Quel bonheur!

Chaque chose me reflète, mais avec une différence:

Je suis en un seul point et

toi, peu à peu, par ton travail, tes pensées, tes paroles et ton amour dans ma Volonté,

tu occupes de plus en plus d'espace et tu formes des endroits divins.»

 

Mon abandon dans les bras de Jésus continuait. Je me sentais immergée dans sa très sainte Volonté, dans son centre même. Il me dit:

Fille de ma Volonté, mon Humanité a vécu

comme si elle était au centre du soleil de ma Volonté.

De là s'irradiaient des rayons portant mon Immensité et atteignant toutes les créatures.

 

Mes Travaux y étaient en action pour chaque acte des hommes, mes Paroles étaient en action pour chaque parole des hommes, mes Pensées étaient en action pour chaque pensée des hommes, et de même pour tout le reste.

 

Après s'être déployés sur la terre,

mes actes sont revenus, amenant avec eux tous les actes humains afin d'être refaits et alignés avec la Volonté de mon Père.

C'est seulement parce que mon Humanité vivait dans le centre de la Divine Volonté

que J’ai pu tout englober. Ainsi, J'ai été en mesure d'accomplir l'oeuvre de la Rédemption d'une manière qui me convenait.

S'il en avait été autrement, cette oeuvre aurait été incomplète et indigne de Moi.

 

La rupture entre la volonté humaine et la Divine Volonté ayant été la cause de la misère de l'homme,

l'union de ma Volonté humaine avec la Divine Volonté était destinée à être la source de la réhabilitation de l'homme.

Cette union était en Moi comme une partie essentielle et naturelle de mon Être.

Regarde le soleil:

il est un globe de lumière irradiant sans discrimination vers la droite, vers la gauche, en avant, en arrière, en haut, en bas, partout.

Vieux de tant de siècles, il est toujours le même. Rien n'a changé, ni sa lumière, ni sa chaleur.

Ainsi, il restera jusqu'à la fin des temps.

 

Si le soleil était un être raisonnable et

si, en tant que tel, il possédait ma Divine Volonté,

-il connaîtrait tous les actes humains et, ce qui est plus,

-il les posséderait comme siens

puisqu'il aurait été la cause et la vie de chacun, comme si cela avait fait partie de sa nature.

De la même façon, l'âme qui vit dans ma Volonté embrasse chacun. Rien ne lui échappe. Elle agit au nom de tous et n'omet rien.

 

Avec Moi, elle se diffuse à droite et à gauche, en avant et en arrière, avec la plus grande simplicité, comme si cela faisait partie de sa nature.

Quand cette âme agit dans ma Volonté,

-elle voyage à travers tous les siècles et

-elle élève chaque acte humain d'une manière divine, en vertu de ma Volonté.

Écoute, ô ma fille, ce que Je veux faire de toi,

toi qui as déjà été régénérée dans ma Divine Volonté.

 

En toi, je veux réaliser

une réplique de ce que mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté.

Je veux que ta volonté soit unie à la mienne de telle manière qu'elle répète ce que j'ai accompli et que je continue d'accomplir.

 

Dans ma Volonté,

tu trouveras tous les actes réalisés par mon Humanité, tant intérieurs qu'extérieurs.

 

Mes actes extérieurs sont assez bien connus et les créatures qui le désirent peuvent, avec leur volonté humaine, participer au bien que J'ai fait.

Cela me plaît parce que je vois mes bontés multipliées chez les créatures en vertu de leur union avec Moi.

C'est comme si mes actes étaient placés dans une banque et que j'en retirais des intérêts.

Mais les actes intérieurs de mon Humanité dans la Divine Volonté sont peu connus. Ne connaissant pas

-le pouvoir de ces actes dans la Divine Volonté,

-la manière que j’ai utilisée pour agir dans cette Volonté et

-ce que j'ai fait,

les créatures ne peuvent pas s'unir à moi pour profiter de tous ces biens. Plus on connaît une chose, plus onpeut en profiter.

 

Si deux personnes vendent des objets identiques, celle qui connaît bien l'objet peut le vendre à un meilleur prix et retirer plus de profit

celle qui connaît mal l'objet le vend à un prix plus bas et réalise un moindre profit. Que d'avantages on peut tirer de la connaissance!

 

Certains deviennent riches

parce qu'ils prennent la précaution de connaître ce qu'ils vendent. D'autres, dans des circonstances semblables, restent pauvres, parce qu'ils connaissent mal ce qu'ils vendent.

 

Puisque Je veux t'unir à Moi dans mes actes intérieurs accomplis dans mon Humanité, il est juste que Je t'instruise

quant à leur valeur et leur pouvoir, et sur la façon que ma Volonté agit.

 

En te manifestant ces choses,

Je t'ouvre en même temps la possibilité de participer à ce que Je te révèle. Autrement, pourquoi te les révéler?

Est-ce seulement pour annoncer des nouvelles? Non! Non! Quand Je révèle quelque chose, c'est parce que Je veux offrir!

 

Ainsi,

plus tu connaîtras la valeur de la Divine Volonté et ses effets, plus tu recevras de Moi.

 

Par conséquent, considère attentivement le grand bien que Je veux donner, pas seulement à toi, mais aussi à d'autres.

 

Dans la mesure où la connaissance de la vie dans ma Volonté sera répandue, elle sera aimée.

Je ne suis pas un Dieu qui s'isole.

Non, Je veux que les créatures s'unissent à Moi.

L 'écho de ma Volonté doit résonner dans leur volonté et

l'écho de leur volonté dans la mienne pour que ces volontés ne fassent qu'un.

 

J'ai attendu tant de siècles pour manifester les bienfaits de ma Volonté œuvrant dans la volonté des créatures et les bienfaits de la volonté des créatures oeuvrant dans ma Volonté parce que, par cela, J'élèverai les créatures presque à mon niveau.

 

Aussi, je devais préparer les créatures et les disposer à progresser d'une connaissance limitée à une connaissance plus grande. J'ai agi comme un professeur qui doit d'abord enseigner l'alphabet avant d'en venir à l'écriture puis à la composition. C'est ainsi que je dévoile la vie dans ma Volonté!

 

Quant à toi, je veux ta première composition. Si tu es attentive, tu la développeras bien. Tu me feras l'honneur d'écrire sur le sujet que ton Jésus t'a suggéré, le plus noble de tous, celui de la Volonté éternelle.

 

Cela me donnera la plus grande gloire, car cela fera la soudure entre les créatures et moi-même, et leur révélera de nouveaux horizons, de nouveaux cieux, de nouveaux excès de mon Amour.

Dans ma suprême Volonté résident

tous les actes intérieurs réalisés par mon Humanité.

 

Ils attendent pour prendre la route en tant que messagers.

Ces actes ont été accomplis pour les créatures et veulent se faire connaître et se livrer. Parce qu'ils ne peuvent se livrer par eux-mêmes,

-ils se sentent emprisonnés et ils supplient ma Volonté de les faire connaître pour pouvoir accorder leurs fruits.

 

Je suis comme une mère qui a porté son enfant longtemps dans son sein.

Si elle ne peut pas mettre l'enfant au monde lorsque le moment est venu, elle fera n'importe quoi, même au prix de sa vie, pour y parvenir.

Tout délai d'heures ou de jours pour l'accouchement lui semble

comme des années ou des siècles parce qu'elle s'inquiète pour son enfant.

Elle l'a déjà nourri en elle et elle a fait tout le nécessaire en vue du moment de la naissance.

 

Il ne manque que l'accouchement proprement dit. Telle est ma condition actuelle. Elle est pire que celle d'une mère, car j'ai porté cet enfant en moi pendant des siècles.

Elle est plus que la naissance d'un enfant parce qu'il s'agit de la délivrance aux créatures

de tous mes actes humains accomplis dans la sainteté de la Volonté éternelle.

 

Lorsque délivrés, mes actes transformeront les actes des créatures en actes divins.

Ils accorderont aux créatures la beauté la plus éclatante, aux multiples facettes.

«Voilà pourquoi, plus qu'une mère,

Je souffre les spasmes et les douleurs d'un accouchement imminent. Je brûle du désir de délivrer ma Volonté!

Le temps est venu et je cherche une âme prête à recevoir la première naissance afin qu'après je puisse continuer à livrer ma Volonté à d'autres créatures!

 

C'est pourquoi Je te dis: «Sois attentive!»

En tant que première créature dans laquelle je dépose ma Volonté,

ouvre ta volonté pour qu'elle puisse absorber toutes les valeurs que comporte ma Volonté.

 

Quelle joie tu me donneras! Tu seras l'aube de mon bonheur sur la terre!

La volonté humaine, si l'on peut dire, a rendu pénible mon séjour au milieu des créatures. Mais ma Volonté agissant dans les créatures me redonnera mon bonheur.»

 

Mon toujours aimable Jésus est parfois comme un Maître qui,

-donnant l'impression d'avoir épuisé tous les sujets qu'Il voulait enseigner à son disciple, n'est en fait qu'à un temps de repos.

 

Il reprend ensuite avec des leçons encore plus sublimes qui ravissent le disciple et font naître en lui plus d'amour et plus de vénération.

Jésus vint et me dit:

Ma fille, combien de prodiges opère ma suprême Volonté dans la créature qui se livre à elle!

 

Quand une âme appelle ma Volonté et qu'en retour elle se livre à elle,

un courant s'établit entre ma Volonté agissant dans les trois Personnes Divines et ma Volonté agissant dans cette âme.

 

Ainsi, ma Volonté, toujours une, semble dédoublée:

elle est à la fois dans la Divinité et à la fois dans cette âme. Alors, si ma Divinité désire révéler sa beauté, ses vérités,

son pouvoir, ses grâces infinies, etc. elle trouve en cette âme un réceptacle.

 

Elle n'est plus fraudée de quoi que ce soit. Elle est en parfaite harmonie en agissant

-sur la terre à travers cette âme et,

-au Ciel, dans les trois Personnes Divines.

 

Combien plus je révèle au sujet de mon Être

quand je trouve sur la terre un réceptacle où déposer mes vérités.

Alors mon amour emprisonné est soulagé et

le courant circule continuellement entre le Ciel et la terre.»

 

Je réfléchissais sur ce que j'avais écrit de la part de Jésus dans les derniers jours et je me disais:

«Comment est-il possible que mon doux Jésus ait attendu si longtemps pour révéler ce que son Humanité a accompli dans la Divine Volonté par amour pour nous?»

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon toujours aimable Jésus se manifesta avec son coeur visible et me dit:

Fille de ma Volonté, pourquoi es-tu si pensive?

La même chose est arrivée concernant la Création Pendant longtemps je l'ai formée dans ma pensée.

C'est seulement quand cela m'a plu que je l'ai actualisée.

 

Il en fut de même pour la Rédemption.

Mais combien plus longtemps encore n'a-t-elle pas existé dans ma pensée? On peut dire qu'elle a résidé en moi de toute éternité.

Pendant longtemps j'ai voulu descendre du Ciel pour l'amener à son accomplissement. C'est ma façon de faire:

J'engendre d'abord dans ma pensée et, au moment propice, J'actualise.

Sache d'autre part que mon Humanité porta deux générations:

les enfants de la noirceur et

les enfants de la lumière.

 

Je suis venu délivrer les premiers et, pour cela, j'ai versé mon sang. Mon Humanité était sainte.

Elle n'avait hérité d'aucune des misères du premier homme.

 

Quoiqu'il est vrai que mon Humanité

a possédé des particularités et des traits naturels comme tous les hommes, il est non moins vrai qu'elle a été parfaite,

dépourvue de toute défaillance qui aurait pu obscurcir ma sainteté.

J'étais immergé dans la Volonté de mon Père céleste, dans laquelle se sont développés tous mes actes humains pour former la génération des enfants de la lumière.

 

Je ne me suis épargné aucune fatigue, aucune souffrance, aucune action, aucune prière pour réaliser cette œuvre.

 

En fait, cette génération de la lumière a été la suprême motivation pour tout ce que j'ai fait et souffert.

C'était ces enfants de la lumière que le Père céleste m'avait confiés avec tant d'amour. Ils furent mon héritage chéri qui me fut accordé par la suprême Volonté.

Après avoir

appliqué les bienfaits de la Rédemption et

fourni à tous les moyens nécessaires pour être sauvés,

Je vais maintenant plus loin

en annonçant qu'il y a une autre génération dans ma pensée:

la génération de mes enfants destinés à vivre dans la Divine Volonté.

 

Pour eux, j'ai préparé toutes les grâces,

accompli tous mes actes intérieurs dans la Volonté éternelle.

Si mon Humanité n'avait pas eu à donner la Divine Volonté,

qui est le motif premier de mon amour et la source d'où viennent tous mes bienfaits, alors ma venue sur la terre aurait été incomplète.

 

Non seulement Je ne pourrais pas dire que J'ai tout donné, mais, au contraire, J'aurais omis ce qui est le plus grand, le plus noble et le plus divin.

Vois-tu pourquoi il est si nécessaire

que ma Volonté soit connue sous tous ses aspects, que soient connus ses prodiges, ses effets, sa valeur?

Vois-tu aussi pourquoi il est si nécessaire de faire connaître tout ce que j'ai réalisé pour les créatures et

ce que les créatures doivent elles-mêmes réaliser?

 

La connaissance de ces choses sera un aimant puissant

-pour les attirer,

-pour les inciter à recevoir l'héritage de ma Volonté et

-pour faire poindre cette génération des enfants de la lumière.

 

Sois attentive, ma fille: tu seras le porte-parole et la trompette pour convoquer cette nouvelle génération

-que Je chéris tant et que Je désire si ardemment.»

Après s'être retiré pour un moment, il revint. Mais il était si égaré qu'il faisait pitié.

Il se lança dans mes bras comme pour trouver un soulagement.

À cette vue, je lui ai dit: «Qu'est-ce qui ne va pas, Jésus, tu es si affligé?»

Il répondit: «Ah! ma fille, tu ne sais rien de ce qu'ils veulent faire. Ils veulent jouer Rome.

Non seulement des étrangers, mais également des Italiens veulent la soumettre à un pari.

Leurs projets sont si malicieux et nombreux

-que ce serait un moindre mal pour la terre

-que de cracher du feu pour les incinérer.

 

Regarde! Des gens viennent de partout pour donner l'assaut. Ce qui est pire,

-c'est qu'ils viennent déguisés en agneaux,

alors qu'ils sont des loups voraces prêts à dévorer leur proie.

Quels plans diaboliques ils concoctent pour réunir leurs forces pour l'assaut.

 

Prie, prie! C'est le dernier précipice dans lequel les créatures désirent se lancer en ces temps.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable jésus vint et, me faisant pénétrer dans l'immense lumière de sa très sainte Volonté, me dit:

Ma fille, regarde les prodiges qu’accomplissent les créatures lorsqu'elles agissent dans ma Volonté.

Dans la mesure où une créature entre dans ma Volonté, pense en elle, prie en elle et agit en elle, dans la même mesure elle s'élève jusqu'à Moi et je la sens dans ma Voix, dans mes actes et dans mes Pas.

«Mais ma Voix est sans paroles; de cette façon, elle peut rejoindre tous les coeurs selon leurs besoins, dans autant de langues et autant de manières qu'il en existe chez les créatures, de telle sorte que tous soient capables de me comprendre.

 

Parce que J'agis sans mains, Je m'immisce dans les actes de toutes les créatures.

 

Et parce que Je marche sans pieds, J'arrive partout et J'agis partout. Quand une âme agit dans ma Volonté, elle aussi devient

-une voix sans paroles,

-une action sans mains,

-des pas sans pieds.

 

Comme Je sens l'âme toujours unie à Moi, Je ne me sens pas seul. J'aime d'autant plus la compagnie des créatures que par mon amour Je

-les divinise,

-les enrichis et

-leur accorde des grâces au point d'étonner le Ciel et la terre.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se manifesta en tenant plusieurs petits agneaux sur lui.

Quelques-uns reposaient sur sa Poitrine, d'autres sur ses Épaules,

d'autres autour de son Cou,

certains dans ses bras, à droite et à gauche,

certains montraient leur petite tête en dehors de son Coeur.

 

Cependant, les pieds de tous les agneaux reposaient sur le Cœur de Jésus, et il les nourrissait de son souffle.

Ils avaient tous la bouche ouverte vers la Bouche de mon doux Jésus pour recevoir leur nourriture.

 

Comme il était beau de voir Jésus se délecter et se réjouir en eux, totalement attentif à les nourrir.

 

Ces agneaux ressemblaient à des enfants nouvellement nés de son Très Saint Coeur. Jésus me dit:

«Ma fille, ces agneaux reposant sur Moi sont

-les enfants de ma Volonté,

-les descendants légitimes de ma Volonté suprême.

Ils émergent de mon Cœur, mais leurs pieds restent appuyés sur le centre de mon Cœur afin qu'ils ne puissent prendre quoi que ce soit de la terre,

ne se souciant de rien d'autre que de Moi.

 

Vois comme ils sont beaux, propres, bien nourris, et nourris seulement de mes aliments. Ils seront la gloire et la couronne de la Création.»

 

Plus tard, Il ajouta:

Ma Volonté cristallise l'âme.

De même que le cristal reflète tout ce qui est placé devant lui,

ainsi les âmes cristallisées par ma Volonté reflètent tout ce que ma Volonté accomplit. Ma suprême Volonté se trouve partout, au Ciel et sur la terre.

Les âmes

-en lesquelles ma Volonté réside et

-qui la possèdent comme si elle était la leur, absorbent mes actes et les reflètent.

 

Quand J'agis, Je me place devant elles pour les voir répéter mes actions et, réciproquement, ma Volonté reproduit tout ce que ces âmes font,

dans la mesure

-où il n'y a pas de chose créée

-ni d'endroit où ces âmes ne se trouvent

chez les créatures, dans la mer, dans le soleil, dans les étoiles et même au Ciel.

 

Ma Volonté reçoit ainsi, d'une façon divine,

la réciprocité pour mes actes parmi les créatures.

Voilà pourquoi Je désire tellement que la vie dans ma Volonté soit connue. Je veux multiplier ces miroirs de ma Volonté afin qu'ils répètent mes actes.

Ainsi, Je ne serai plus seul, J’aurai des créatures pour m'accompagner. Dans les profondeurs de ma Volonté, ces créatures seront en étroite union avec Moi.

 

Elles seront presque inséparables de Moi, comme au moment de la Création, avant qu'elles n'aient pris une orientation contraire à ma Volonté.

Comme Je serai heureux!»

En entendant cela, je lui dis:

Mon Amour et ma Vie, je ne peux encore me convaincre.

Comment est-il possible qu'il n'y ait pas eu de saints

qui aient vécu dans ta Volonté de la manière que tu décris?»

Jésus répondit:

Ah! ma fille, tu ne veux pas encore accepter

-que l'on ne puisse recevoir de lumière, de grâces et de vérités

-que dans la mesure où l'on connaît et comprend!

Il est vrai qu'il y a eu des saints qui ont toujours fait ma Volonté,

mais ils ont puisé dans ma Volonté seulement dans la mesure où ils l'ont comprise. Ils savaient que faire ma Volonté était le plus grand des actes,

celui qui me rendait le plus grand honneur et qui leur apportait la sanctification.

Il est aussi vrai

-qu'il n'y a pas de sainteté en dehors de ma Volonté et

-qu'aucun bien,

-ni aucune sainteté, grande ou petite,

ne peut exister en dehors de ma Volonté.

 

Ma Volonté n'a jamais changé. Mais je peux révéler différemment ses effets, sa valeur et la variété de ses couleurs.

 

Jusqu'ici, elle ne s'était tout simplement pas manifestée elle-même. S'il n'en était pas ainsi,

pourquoi est-ce que Je ferais connaître ces choses seulement maintenant?

Ma Volonté s'est comportée comme un grand Seigneur

qui présente l'un de ses palais les plus vastes et les plus somptueux.

 

À un premier groupe de personnes, il indique la voie pour se rendre au palais. À un second groupe, il montre le portail pour y entrer.

À un troisième groupe, il montre l'escalier qui mène aux chambres. À un quatrième groupe, il montre quelques chambres.

Au dernier groupe, il ouvre toutes les chambres et

il fait de ces personnes les propriétaires du palais et de tout ce qu'il contient.

Le premier groupe ne peut prendre possession

que de ce qui se trouve sur la voie menant au palais.

Le deuxième groupe peut prendre ce qui se trouve près du portail, cela étant supérieur à ce que l'on peut obtenir sur la voie.

Le troisième groupe peut prendre possession de ce qui se trouve près de l'escalier.

Le quatrième peut prendre ce qu'il trouve dans les premières chambres, là où il y a plus de meubles et de sécurité.

Mais le dernier groupe seulement peut prendre possession du palais au complet et de tout ce qu'il contient.

Ma Volonté s'est conduite de façon analogue. D'abord, elle a indiqué la voie, ensuite le portail, ensuite l'escalier et quelques chambres.

Finalement elle permet aux créatures d'entrer dans son immensité.

 

Là, elle leur révèle les choses magnifiques qu'elle contient et elle leur montre que, en agissant en Elle,

les âmes peuvent posséder

-toute la variété des couleurs de ma Volonté,

-son immensité, sa sainteté,

-son pouvoir et tous ses actes.

 

Lorsque Je révèle des choses à une âme, Je donne en même temps! J'imprime dans l'âme les choses divines que je révèle!

Si seulement tu savais l'ampleur des vagues de grâces qui t'inondent lorsque Je t'informe des effets de ma Volonté, tu en serais estomaquée.

 

Comme le ferait un peintre sur une toile, Je peins sur ton âme

-les vives couleurs de ma Volonté,

-ses effets et les immenses valeurs que Je suis en train de te révéler.

 

Mais comme j'ai de la compassion pour ta faiblesse, je te supporte^. Et, en te supportant, j'imprime davantage en toi ce que je te dis parce que, si je parle, je passe en même temps à l'action.

Sois donc attentive et fidèle!»

 

L'absence prolongée de mon doux Jésus rend mes jours amers.

Les quelques fois qu'Il s'est montré ces derniers temps, Il a semblé si taciturne et abusé qu'aucun effort de ma part ne semblait lui apporter quelque consolation. Et cela me laissait plus amère qu'auparavant.

Ce matin, quand il vint, Il me dit:

Ma fille,

Je ne peux supporter plus longtemps les peines et les offenses qui me sont infligées par les créatures.

Les nations s'unissent pour lancer de nouvelles guerres. Ne t'ai-Je pas dit

que la guerre passée n'était pas la dernière,

que cette paix est une fausse paix?

 

La paix est impossible sans Dieu.

Cette paix n'est pas fondée sur la Justice. C'est pourquoi elle ne peut durer.

 

Ah! les dirigeants de ces temps sont de véritables démons incarnés

qui s'arrangent pour faire le mal et amener

le désordre, le chaos et la guerre à des populations entières.»

Pendant que Jésus disait cela, l'on pouvait entendre

-des mères pleurer, des bruits de canons et

-le rugissement des sirènes d'alerte dans tous les pays.

Mais je continue d'espérer que Jésus sera apaisé et que la paix l'emportera.

 

Mon toujours aimable Jésus vint dans une lumière immense, et, pressant ma main fermement sur lui, Il me dit:

Petite fille de ma Volonté, cette immense lumière que tu vois représente ma Volonté Suprême à laquelle rien n'échappe.

 

Sache que, en créant les cieux, le soleil, les étoiles, etc., J’ai fixé une limite à chaque chose, J'ai accordé à chacune sa place et J'ai déterminé les quantités des choses.

Rien ne peut réduire ces limites ni les excéder. Je tiens tout dans ma main.

En créant l'homme, J'ai créé l'intelligence humaine, ses pensées, ses paroles, ses travaux, ses pas

et tout ce qui est propre à la nature humaine.

J'ai ainsi fait pour chacun des hommes, du premier jusqu'au dernier.

 

C'était le propre de mon Être d'agir ainsi.

Et, ce qui plus est, j'étais moi-même à la fois acteur et spectateur dans tout cela. Tous les actes des créatures nagent dans ma Volonté comme les poissons dans l'océan.

Je n'ai pas créé l'homme pour qu'il soit esclave, mais libre.

Et ainsi, Je l'ai pourvu d'une volonté libre. Il n'aurait pas été convenable ni digne de Moi de créer l'homme dépourvu de liberté. Et Je n'aurais pas pu dire «faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance» si Je ne l'avais pas créé libre.

 

De même que Je suis libre, ainsi l'homme doit être libre. Car rien ne blesse davantage qu'un Amour qui contraint.

Il cause la méfiance, les doutes, les peurs et la nausée chez celui qui le reçoit.

Tu vois quelle est l'origine des actes des créatures, même de leurs pensées: ils sont engendrés dans ma Volonté.

 

Mais, étant libre, l'homme peut faire en sorte que

ses pensées, ses paroles, etc. soient pour le bien ou pour le mal. Il peut les rendre saints ou pervers.

Ma Volonté a éprouvé de l'angoisse en voyant que

les actes de nombreuses créatures se sont transformés en actes pernicieux.

 

C'est pourquoi J'ai désiré

que ma Volonté agisse doublement dans chaque acte des créatures, afin que soit adjoint à chacun un autre acte, un acte divin.

Ces actes divins me donneront toute la gloire que ma Volonté mérite.

Mais quelqu'un devait rendre tout cela possible. D'où le besoin de mon Humanité.

Sainte, libre, et ne désirant aucune autre vie que celle de la Divine Volonté, mon Humanité nagea dans l'immense mer de la Divine Volonté, couvrant d'actes divins

toutes les pensées, toutes les paroles et tous les travaux des créatures.

 

Cela donna satisfaction et gloire au Père céleste, lui permettant de contempler de nouveau l'homme et de lui ouvrir les portes du Ciel. Voyant la réaction de mon Père,

J'ai lié encore plus fermement la volonté humaine à sa Volonté,

dont la séparation avait précipité l'humanité dans toutes ses misères.

 

J'ai ainsi gagné pour l'humanité la possibilité

de reposer dans la Volonté du divin Père et

de rejeter toute séparation future d'avec cette Divine Volonté.

Toutefois, cela n'était pas suffisant pour me satisfaire.

J'ai voulu que ma sainte Mère

-Me suive dans l'immense mer de la Volonté Suprême et

-reproduise tous les actes humains avec Moi.

 

Cela allait donner aux actes des hommes un deuxième sceau en plus du sceau que Je leur ai accordé

à travers mes actes humains accomplis dans la Divine Volonté.

 

Comme elle était douce la compagnie dans ma Volonté de mon inséparable Mère!

La camaraderie dans le travail génère

-le bonheur, la satisfaction, un amour tendre,

-une émulation amoureuse, l'harmonie et l'héroïsme.

L'isolement, d'un autre côté, produit les effets opposés.

Quand ma Mère et Moi avons travaillé ensemble,

nous avons tous les deux émis des mers de bonheur, de satisfaction et d'amour qui nous plongeaient l'un dans l'autre, produisant un héroïsme élevé.

Ces mers n'ont pas surgi seulement pour Nous. Elles étaient pour tous ceux qui devaient nous accompagner dans la Divine Volonté.

 

Et ces mers ont fait naître une multitude de voix

appelant l'homme à vivre dans notre Volonté

afin qu'il puisse retrouver son bonheur et ses possessions comme à l'origine, choses qu'il avait perdues lorsqu'il s'est retiré de notre Volonté.

Maintenant, Je viens à toi.

Après avoir appelé ma Mère Céleste, Je t'appelle, toi, afin que tous les actes humains aient trois sceaux:

-le premier donné par Moi,

-le deuxième donné par ma Mère et

-le troisième donné par une créature ordinaire.

 

Mon amour éternel ne sera pas satisfait

tant qu'il n'aura pas élevé une créature ordinaire

pour qu'elle ouvre les portes de ma Volonté à tous ceux qui voudront y vivre.

 

Voilà

pourquoi, tu as reçu de Moi autant de manifestations,

pourquoi Je t'ai révélé de si nombreux effets de ma Volonté.

 

Ce sont là de puissants aimants

pour t'attirer à vivre dans ma Volonté et, après toi,

pour en attirer d'autres.

 

Mais

pour entrer dans ma Volonté et

pour suivre le sublime envol de mes actes et de ceux de mon inséparable Mère, toi, de la race commune,

-tu n'aurais pu y arriver

si tu n'avais pas été ramenée à au moins la position qu'avait l'homme lorsqu'il est sorti de nos mains, avant qu'il ne se retire de notre Volonté.

Voilà pourquoi Je t'ai donné tant de grâces.

Je veux polir ta nature et ton âme jusqu'à cet état originel. Graduellement, au fur et à mesure que Je t'accorde mes grâces, J'enlève de toi les semences, les tendances et les passions d'une nature rebelle, tout cela sans limiter ton libre arbitre.

 

Ma Dignité et ma Sainteté exigent que Je t'amène à cet état de félicité avant

-de t'appeler au centre de ma Volonté et

-de te faire répéter tous les actes accomplis par Moi, actes que les créatures ne connaissent pas encore.

 

Autrement, tu n'aurais pas été capable

-de voyager avec Moi à travers les actes innombrables de ma Volonté,

-ni de vivre avec Moi la familiarité dont nous avons besoin pour travailler en équipe.

 

Les passions et les germes des mauvaises tendances se seraient élevés comme des barrières entre toi et Moi.

Au mieux,

tu aurais été soumise à mes ordres comme tant de mes fidèles,

mais tu aurais été loin d'accomplir ce que Je réalise, et ni toi ni Moi n'aurions été heureux.

 

Vivre dans ma Volonté est précisément

-vivre en parfait bonheur sur la terre,

-puis vivre dans un bonheur encore plus grand dans le Ciel.

 

Voilà pourquoi Je t'appelle une authentique fille de ma Volonté, l'heureuse première-née de ma Volonté.

Sois attentive et fidèle. ²²Viens dans mon éternelle Volonté.

Mes actes et ceux de ma Mère t'attendent là

pour que tu leur adjoignes le sceau de tes propres actes. Tout le Ciel t'attend

Les bienheureux veulent voir tous leurs actes glorifiés dans ma Volonté par une créature de la même origine qu'eux.

 

Les générations actuelles et futures t'attendent

afin que leur bonheur premier perdu leur soit restauré.

 

Ah! Non! Non! Les générations ne passeront pas avant que l'homme ne revienne en mon Sein

dans l'état de beauté et de souveraineté qu'il avait lorsqu'il est sorti de mes mains au moment de la Création!

 

Je ne suis pas satisfait de la seule Rédemption de l'homme. Même si je dois attendre, je serai patient.

Par la vertu de ma Volonté, l'homme doit revenir à Moi dans le même état dans lequel Je l'ai créé originellement.

«Quand il a suivi sa propre volonté,

l'homme est tombé dans l'abîme et a été transformé en une bête.

En réalisant ma Volonté, il remontera à l'état que J'avais choisi pour lui.

 

Alors, Je pourrai dire: J'ai tout complété.

Toute la Création a été restaurée en Moi. Et Je me reposerai en elle.»

 

J'étais dans mon état habituel. Mon toujours aimable Jésus vint et m'immergea complètement dans sa très sainte Volonté. J'avais l'impression de voir l'œuvre de la Création se dérouler devant mes yeux

et je suivais tout ce que mon cher Jésus avait réalisé pour les créatures. Après que nous eûmes contemplé tout cela ensemble, Il me dit:

«Ma fille, ma Volonté agit de différentes façons. En premier lieu elle réalise. Par la suite, elle affirme et protège ce qu'Elle a réalisé.

 

Dans la Création, J'ai tout fait et tout ordonné. Maintenant ma Volonté protège tout.

 

Depuis le moment de la Création,

Je n'ai rien accompli de nouveau dans l'ordre de la création.

Ma Volonté s'est exprimée de nouveau

quand Je suis descendu du Ciel pour sauver l'humanité.

Mais cette action ne s'est pas faite en peu de temps comme la Création.

 

Il m'a fallu trente-trois ans.

Et Je préserve encore tout ce que J'ai accompli alors.

 

De même que le soleil existe pour le bien de tous en vertu de ma Volonté préservatrice, ainsi les bénéfices de la Rédemption demeurent en action pour chacune des créatures.

Actuellement, ma Volonté veut se remettre au travail. Sais-tu ce qu'elle compte entreprendre?

 

Elle désire produire dans les créatures ce qu'elle a accompli dans mon Humanité.

Ce sera une œuvre extrêmement imposante, plus grande que la Rédemption.

De même que, dans la Rédemption,

Je me suis formé une Mère pour concevoir mon Humanité.

Ainsi, maintenant, Je t'ai choisie pour faire en toi ce que ma Volonté a réalisé dans mon Humanité.

 

Tu vois, il s'agit de travaux, ceux de ma Volonté Suprême.

Comme, lors de la Création, le vide de l'espace s'offrait

pour que j'y place le soleil, les étoiles, la lune, l'atmosphère et toutes les belles choses qui se trouvent sous la voûte des cieux.

 

Ainsi tu vas t'offrir toi-même pour recevoir toutes ces choses que ma Volonté a réalisées dans mon Humanité.

 

Tu seras comme mon Humanité

qui ne s'est jamais opposée à tout ce que ma Volonté voulait accomplir.

Je vais déposer en toi tout ce que la Volonté suprême a fait en Moi afin que tu puisses tout reproduire.

Plus tard, en recevant l'absolution de mon confesseur, je me disais:

«Mon Jésus, je veux recevoir l'absolution dans ta Volonté.»

 

Avant que j'aie pu dire un seul mot de plus, Jésus me dit:

«Je t'absous dans ma Volonté

Et, en t'absolvant, ma Volonté place les mots de l'absolution en action

-pour absoudre quiconque veut être absout et

-pour pardonner à quiconque veut être pardonné.

 

Ma Volonté englobe non pas une seule, mais toutes les créatures. Néanmoins, celui qui est mieux disposé reçoit plus que les autres.»

 

Je contemplais les nombreuses douleurs éprouvées par mon doux Jésus au Jardin de Gethsémani, douleurs non infligées directement par les hommes.

Car Jésus était à ce moment seul, abandonné de tous.

 

Ces souffrances lui étaient plutôt imposées par son Père éternel.

Des courants d'Amour portant toutes les créatures coulaient entre lui et le Père céleste. Ces courants portaient l'amour que Dieu a pour toutes les créatures de même que l'amour que chaque créature doit à Dieu.

 

Comme ce dernier amour manquait,

Jésus a souffert une angoisse qui excédait toutes ses autres peines, une angoisse si pénible qu'il transpira du sang.

 

Alors, mon doux Jésus, cherchant consolation, me pressa sur son Cœur et Il me dit:

«Ma fille, les peines d'Amour sont les plus déchirantes.

Regarde, dans les courants d'Amour entre Moi et mon Père est contenu tout l'Amour que les créatures me doivent.

 

Ainsi, ces courants contiennent

-l'Amour trahi, Amour rejeté,

-l'Amour non reconnu, l’Amour abusé.

Oh! comme ces courants percent mon Cœur, au point que Je me sens près de mourir!

Quand J’ai créé l'homme,

J'ai établi d'innombrables courants d'amour entre lui et Moi.

 

Il ne me suffisait pas de l'avoir créé.

Non, J'avais besoin d'établir entre lui et Moi tant de courants,

et ceux-ci d'une telle magnitude, qu'il n'y avait aucune partie de l'homme à travers laquelle ces courants ne circulaient pas.

 

Dans l'intelligence de l'homme circulait un courant d'Amour pour ma sagesse. Dans ses yeux, un courant d'amour pour ma Lumière.

Dans sa bouche, un courant d'amour pour mes Paroles. Dans ses mains, un courant d'amour pour mes Œuvres. Dans sa volonté, un courant d'amour pour ma Volonté. Et ainsi pour tout le reste.

 

L'homme a été créé pour être en communication constante avec son Créateur par des courants d'Amour.

Le péché a détruit tous ces courants et séparé l'homme de Moi. Sais-tu comment cela est arrivé?

Regarde le soleil:

sa lumière touche la surface de la terre et exerce sur elle une grande influence.

La terre absorbe la chaleur du soleil avec tant d'efficacité

que cette chaleur la féconde et donne vie à tout ce qu'elle produit. On peut vraiment dire que le soleil et la terre sont en communication l'un avec l'autre.

 

Oh! combien plus intimes sont les communications entre l'homme et Moi, Moi qui suis le Soleil véritable et éternel!

 

Si une créature interrompait le courant de lumière entre le soleil et la terre, la terre sombrerait dans la plus complète noirceur.

Elle perdrait sa fertilité et deviendrait sans vie.

Quelle punition mériterait la créature qui interromprait ainsi la lumière du soleil!

Pourtant, c'est ce que l'homme a fait au moment de la Création.

J'ai dû descendre du Ciel pour rétablir tous ces courants d'Amour.

Et à quel prix pour Moi! Cependant, même actuellement, l'ingratitude de l'homme persiste à détruire les courants d'Amour que J'ai rétablis.»

 

Je pensais à mon doux Jésus au moment où Il fut amené devant Hérode, et je me disais: «Comment est-il possible que Jésus. qui est si bon, n'ait pas daigné dire un mot à Hérode ou même le regarder?

 

Peut-être que ce coeur perfide aurait pu être converti par le pouvoir du Regard de Jésus.» Se manifestant, Jésus me dit:

 

Ma fille,

la perversité et la dureté de coeur d'Hérode étaient telles qu'il ne méritait pas que Je le regarde ou que Je lui dise un seul mot.

Au contraire, si Je l'avais fait, il aurait été encore plus coupable

parce que chacune de mes Paroles établit

-un lien additionnel, une union plus grande,

-un rapprochement plus grand entre Moi et la créature.

Quand une âme sent mon Regard, la grâce commence à agir.

 

Si mon Regard ou ma Parole sont doux et bénéfiques, alors l'âme se dit: Comme Il est beau, pénétrant, tendre, mélodieux!

Comment ne pas l'aimer?»

Si mon Regard ou ma Parole sont empreints de majesté, resplendissants de lumière, l'âme dit: «Quelle majesté, quelle grandeur, quelle lumière pénétrante.

Comme je me sens petite, misérable et dans la noirceur comparée à cette lumière resplendissante!»

Si Je voulais te décrire la puissance, les grâces et le bien que portent mes Paroles, qui sait combien de livres tu aurais à écrire!

 

Vois tout le bien que Je t'ai fait

-en te regardant tant de fois,

-en poursuivant avec toi de si intimes conversations.

 

Je ne me suis pas contenté de quelques paroles avec toi. Non, Je t'ai servi des exposés complets.

Il s'ensuit que les liens entre toi et moi sont innombrables.

Je t'ai traitée comme un maître traite ses disciples.

Quand quelqu'un d'autre qu'un disciple lui demande des conseils, l'enseignant se contente de quelques mots.

Mais, souhaitant faire de ses disciples des enseignants comme lui,

il leur consacre des jours entiers, leur parle longuement et les guide toujours.

 

Parfois il développe une argumentation ou donne des exemples

pour les aider à comprendre. Il ne les laisse jamais seuls de peur que des distractions puissent, comme le vent, disséminer ses enseignements.

 

Si nécessaire, il se prive de repos pour s'occuper d'eux, pour les instruire. Il ne néglige rien, ni la fatigue, ni les difficultés, ni ses sueurs,

pour atteindre son but de transformer ses élèves en enseignants comme lui.

C'est ce que J'ai fait avec toi. Je ne t'ai rien caché. Pour les autres, Je n'ai eu que quelques mots.

Mais, pour toi, J'ai servi des entretiens, de longues leçons, des comparaisons, durant la nuit, durant le jour, à toute heure.

 

Que de grâces ne t'ai-Je pas données!

Que d'amour ne t'ai-Je pas témoigné, même au point de ne pouvoir être sans toi! J'ai de grands projets pour toi. Voilà pourquoi Je t'ai tant donné.

 

Et toi, tu voudrais me remercier en laissant cachés

-tout ce que J'ai dit et tout ce que J'ai accompli en toi,

me privant ainsi de la gloire que Je recevrai quand tout cela sera connu?

Que dirais-tu d'un disciple qu'un maître, après bien du travail, a réussi à transformer en un maître comme lui,

si ce disciple voulait garder pour lui-même toute la connaissance que le maître lui a livrée, refusant de la partager avec d'autres?

 

Ne serait-il pas un ingrat et une source de peines pour le maître?

 

Que dirais-tu du soleil, si après avoir reçu tant de lumière et de chaleur de moi, il refusait d'irradier cette lumière et cette chaleur sur la terre?

 

Ne lui dirais-tu pas:

«Il est vrai que tu es beau.

Mais tu agis mal en gardant ta lumière et ta chaleur pour toi-même.

La terre, les plantes et les générations d'humains attendent ta lumière et ta chaleur. Elles en ont besoin pour recevoir la vie et être fertiles.

 

Pourquoi nous prives-tu de tant de bienfaits?

Ce qui rend ton comportement encore plus répréhensible,

c'est que, lorsque tu nous donnes de la lumière et de la chaleur, tu ne perds rien. Au contraire, tu acquiers plus de gloire et tous te bénissent!»

N'es-tu pas comme ce soleil?

J'ai placé en toi tellement de lumière concernant ma Volonté

que c'est beaucoup plus que le soleil qui illumine tous les hommes. L'humanité en tirera un grand bien.

Moi-même et les générations d'hommes attendons que cette lumière s'irradie à partir de toi. Et toi tu penses à la façon de la cacher.

 

Et tu t'inquiètes de ce que les personnes en autorité prennent les mesures nécessaires

pour qu'elle brille à l'avantage de tous. Non, non, ce n'est pas correct!»

 

J'ai pensé mourir quand Jésus parlait.Je me sentais coupable parce que, récemment, j'avais été soulagée de voir que ceux qui en détenaient l'autorisation avaient été incapables de publier l'un de mes écrits.

 

Oh! comme je me sentais mal d'être réprimandée si sévèrement! Du fond de mon coeur, je demandais à Jésus de me pardonner.

 

Puis Il me calma en disant:

«Je te pardonne et Je te bénis.

Mais sois plus prudente à l'avenir afin de ne pas recommencer.»


Prière de Luisa 5

4 février 1922 - Les gémissements d'un Amour rejeté. 5

9 février 1922 - Pendant sa flagellation, Jésus s'est dépouillé de tout pour tout donner à l'humanité. 8

14 février 1922 - Le plaisir de Jésus lorsqu'on écrit à son sujet 10

17 février 1922 - L'Amour est le berceau de l'humanité. 12

21 février 1922 - L'Amour fait continuellement mourir et renaître. 14

24 février 1922 - Quand nous portons notre croix dans la Divine Volonté, elle devient aussi grande que celle de Jésus 15

26 février 1922 - Par sa Rédemption, Jésus nous a couverts de beauté. 17

1er mars 1922 - Jésus est enchaîné par égard pour les âmes qui vivent dans sa Volonté, et celles-ci sont enchaînées par égard pour Jésus. 18

3 mars 1922  -  L'Agriculteur céleste cultive sa Parole dans l'âme. 19

7 mars 1922  -  La Vérité fascine l'âme. 22

13 mars 1922 - Entendre les Vérités procure un grand bien à l'âme. 23

16 mars 1922 - La Vie dans la Divine Volonté ne produit aucune évidence extérieure extraordinaire. Tout se passe entre l'âme et Dieu. Exemple : La Mère de Dieu 24

18 mars 1922 - Je sens de la compassion quand Je vois les hommes enchaînés par leurs fautes ! Je l'ai voulue pour libérer les hommes de leurs chaînes 27

21 mars 1922 - Le double sceau du Fiat sur les choses créées 29

24 mars 1922 - Chaque acte réalisé dans la Divine Volonté reproduit la Vie sacramentelle de Jésus 30

28 mars 1922 - Chaque acte de l'âme vivant dans la Divine Volonté rejoint les actes de Jésus lui-même. 32

1 avril 1922 -  La peine causée par la privation de Jésus peut être plus grande que celle du Purgatoire. La laideur du Péché. 33

6 avril 1922 - Conséquences merveilleuses des actes réalisés dans la Divine Volonté.

..................................................................................................................................36

8 avril 1922 - La peine éprouvée par Jésus à la vue de la volonté, de l'intelligence et de la mémoire des humains déformées 38

12 Avril 1922 - Le péché brise le cours de la Grâce et ouvre celui de la Justice. 39

13 Avril 1922 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté vit dans le sein de la Trinité. 40

17 avril 1922 - La Divine Volonté rend l'âme reine de tout 42

21 avril 1922 - Effets de la prière faite dans la Divine Volonté. 45

25 avril 1922 - Des milliers d'anges gardent et protègent les actes réalisés dans la Divine Volonté. 47

29 avril 1922 - Ceux qui vivent dans la Divine Volonté vivent avec les battements de Coeur de Dieu. 48

8 mai 1922  - Jésus ressent les chagrins de ceux qui l'aiment 50

12 mai 1922 - Ceux qui vivent dans la Divine Volonté participent à tout ce que Dieu réalise. 51

15 mai 1922 - Jésus se dit offensé des doléances et des pleurs de Luisa; il l'apaise. 55

19 mai 1922 - Au Ciel, la Divine Volonté donne la félicité aux élus. Sur la terre, elle agit et multiplie ses bienfaits à travers les actes des Créatures 57

27 mai 1922 - L'acte préalable et l'acte actuel dans la Divine Volonté. 59

1 juin 1922  - Qu'est -ce que la Vérité? 60

6 juin 1922 - La croix et la sainteté des âmes qui vivent dans la Divine Volonté ressemblent à la Croix et à la Sainteté de Jésus. 62

9 juin 1922 -  Jésus veut trouver son repos dans l'âme. 64

11 juin 1922 - La vie spirituelle se calque sur la vie naturelle 66

15 juin 1922 - La divine volonté harmonise tout chez la créature. Les battements de Coeur divins forment la chambre de l'âme 68

19 juin 1922 - Chaque fois qu'une âme agit dans la Divine Volonté, elle fait émerger de Dieu un nouveau bonheur et de nouvelles joies. 70

23 juin 1922 - Personne ne peut comprendre la Divine Volonté s'il ne se s'est pas vidé de sa volonté humaine. 71

26 juin 1922 - La solitude de Jésus au milieu des créatures. 73

6 juillet 1922 - Les Adieux de Jésus à sa sainte Mère 74

6 juillet 1922 - Celui qui vit dans la Divine Volonté est dépositaire de la Vie sacramentelle de Jésus 75

10 juillet 1922 - Le début du règne de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel. Comment Luisa perçoit Jésus. 77

14 juillet 1922 - Luisa engendre le Règne de la Divine Volonté dans les autres 79

16 juillet 1922 - Avant de pouvoir s'établir, la sainteté de la vie dans la Divine Volonté doit être connue 81

20 juillet 1922 - La vie dans la Divine Volonté greffe sur l'âme tout ce que la Divine Volonté a accompli dans l'Humanité de Jésus. 83

24 juillet 1922 - L’âme liée à toutes les créatures. 85

28 juillet 1922 - L'âme reproduit Jésus, non seulement par ses morts causées par la souffrance, mais aussi par celles causées par l'amour 87

30 juillet 1922  - Luisa résiste à l'idée que ses écrits soient publiés. Jésus lui fait part de l'affliction qu'elle lui cause. 90

2 août 1922 - La ressemblance avec Jésus dans sa plus grande affliction: l'aliénation de sa Divinité. 91

6 août 1922  - La Divine Volonté est équilibre, ordre et harmonie 92

12 août 1922 - La valeur et les effets de la Souffrance 93

15 août 1922 - Les actes de Jésus et ceux de sa très sainte Mère dans la Divine Volonté. 95

19 août 1922 - Les souffrances infligées à Jésus par la Divinité. 96

23 août 1922 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté assume toutes les peines et toutes les joies. 97

26 août 1922 - Comme les fleurs, les Vérités laissent échapper leur parfum quand on les touche. 98

29 août 1922 - En vivant dans la Divine Volonté, l'âme reçoit tout le bien que Jésus a accompli sur la terre. 99

1 septembre 1922 - Souffrances de l'Amour rejeté. 100

11 septembre 1922  - Lors de la Création et de la Rédemption, le désir premier de Dieu était que l'homme vive dans la Divine Volonté. 102

15 septembre 1922 - Jésus ressent l'urgence de fairè connaître l'action de la Divine Volonté dans les créatures. 104

20 septembre 1922 - Pour vivre dans la Divine Volonté, la créature doit être bien disposée. Le double rôle de Luisa. 105

24 septembre 1922  - La Divine Volonté est le vêtement de l'âme. 107

27 septembre 1922 - Doléances de Jésus. Manifestation de son Amour 107

3 octobre 1922 - La Très Sainte Vierge Marie était consciente des souffrances intérieures de Jésus 109

6 octobre 1922  - Luisa: la première à vivre dans la Divine Volonté. 110

9 octobre 1922  - La volonté humaine œuvrant dans la Divine Volonté. 113

19 octobre 1922 - La longue attente de Jésus à travers les siècles avant de révéler sa Divine Volonté. Les créatures reçoivent cette Volonté dans la mesure où elles en découvrent les mérites 114

24 octobre 1922 - La Divine Volonté établit le courant entre le Ciel et la terre, et fait de l'âme un réceptacle pour les bienfaits célestes. 118

27 octobre 1922 - Les deux générations. 119

30 octobre 1922 - Les prodiges accomplis par les créatures qui agissent dans la Divine Volonté. 121

6 novembre 1922 -La Divine Volonté cristallise l'âme. La découverte graduelle du palais de la Divine Volonté. 122

8 novembre 1922 - Présages de nouvelles guerres. 125

11 novembre 1922 - Quand, dans sa Divine Volonté, Jésus donna vie aux actes de toutes les créatures, il mobilisa sa Mère pour l'accompagner dans cette oeuvre. Il appelle maintenant les âmes à offrir une réplique de son oeuvre. 126

16 novembre 1922 - La Divine Volonté veut agir de nouveau comme Elle l'a fait dans la Création et dans la Rédemption. 130

20 novembre 1922 - Courants d'Amour entre Dieu et les hommes. 131

24 novembre 1922 - Les effets d'une Parole ou d'un Regard de Jésus. Jésus réprimande Luisa qui aimerait que ses vérités demeurent cachées 133

Table des Matières 136