Site Le Livre du Ciel

 

Tome 15 audio

 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36

 

Je priais et m'unissais à la très sainte Volonté de Dieu malgré quelques doutes en mon esprit concernant ce que mon doux Jésus me disait sur sa Volonté.

Illuminant mon esprit, Il me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté est la semence, le chemin et la fin de toute vertu.

Sans la semence de ma Volonté, on ne peut même pas parler de vertu. C'est comme pour l'arbre:

il débute par sa semence, qui contient l'arbre tout entier en puissance. De cette semence s'initient ses racines.

 

Au fur et à mesure que celles-ci s'enfoncent dans le sol, ses branches se développent jusqu'à ce qu'elles forment une magnifique couronne

qui fera sa gloire.

En produisant beaucoup de fruits, l'arbre apporte du profit et de la gloire à celui qui l'a semé. Pour croître, il a besoin de temps et certains arbres prennent des siècles avant de porter du fruit. Plus l'arbre est précieux, plus il lui faut du temps.

 

Ainsi en est-il de l'arbre de ma Volonté:

puisqu'il est le plus précieux, le plus noble, le plus divin, le plus élevé, il nécessite plus de temps pour croître et donner des fruits.

 

L'arbre de l'Église, quant à lui, a tiré sa semence de l'arbre de ma Volonté, sans lequel il n'y aurait pas de sainteté.

 

Ensuite, l'arbre de l'Église a vu grandir ses branches, lesquelles demeurent toujours reliées à l'arbre de ma Volonté.

Maintenant, l'Église doit cueillir les fruits, afin d'en jouir et d'en être nourrie. Ces fruits seront ma gloire et ma couronne.

 

Pourquoi donc es-tu étonnée que,

-au lieu de révéler les fruits de ma Volonté au début, j'ai choisi de le faire à travers toi après tant de siècles?

Comme l'arbre de ma Volonté n'avait pas encore grandi, comment aurait-il pu donner des fruits?

 

Tout va comme cela.

On ne couronne pas un roi à moins qu'il ait déjà un royaume, une armée, des ministres et un palais.

C'est alors seulement qu'on procède à son couronnement.

Si on voulait le couronner sans qu'il ait un royaume et une armée, il passerait pour un roi de comédie.

 

Ma Volonté doit être

la couronne de tout et

l'accomplissement de ma gloire chez les créatures.

 

Quand tout sera réalisé selon mon désir dans l'arbre de la Création,

non seulement Je lui ferai donner des fruits,

mais Je le nourrirai et

Je lui permettrai d'atteindre une hauteur insurpassable.

 

Uniquement par ma Volonté, on pourra dire: "Tout est accompli."

 

Voilà pourquoi Je désire tant que soient connus

les fruits et les bénédictions immenses attachés à ma Volonté,

ainsi que le grand bien que l'âme reçoit en vivant en Elle.

 

Si ces vérités ne sont pas connues,

comment pourra-t-on les désirer et s'en nourrir?

 

Si Je ne révélais pas ce que signifie vivre dans ma Volonté et ses mérites, l'œuvre de ma Création

-serait incomplète et

-ne pourrait connaître son couronnement glorieux.

 

Vois-tu maintenant

-combien il est nécessaire

que tout ce que Je t'ai dit au sujet de ma Volonté soit connu

-pourquoi Je te presse tant et t'excuse si souvent auprès des autres?

 

Comprends-tu aussi pourquoi, dans le cas d'autres personnes,

-Je révélais seulement après leur mort les grâces qu'elles avaient reçues,

-alors que pour toi Je le fais pendant que tu es encore vivante?

C'est afin que tout ce que Je t'ai dit concernant ma Volonté soit connu.

 

Ce qui n'est pas connu ne peut être ni estimé ni aimé.

Les connaissances sur ma Volonté agiront comme l'engrais pour un arbre, permettant aux fruits de mûrir.

Il s'ensuivra mon bonheur et le tien.»


 

Je méditais sur la Passion de mon doux Jésus et je commençais à ressentir ses douleurs telles qu'Il les éprouvait.

 

Me regardant, Il me dit:

 

«Ma fille,

J'ai souffert toutes les peines de ma Passion dans ma Volonté.

Pendant que Je les ressentais, plusieurs chemins s'ouvraient dans ma Volonté dans le but de rejoindre chaque créature.

 

Si je n'avais pas souffert dans ma Volonté, laquelle enveloppe tout, mes souffrances

-ne t'auraient pas rejointe et

-n'auraient rejoint aucune autre créature.

Elles seraient demeurées exclusivement dans mon Humanité.

 

Comme J'ai assumé mes Souffrances dans ma Volonté,

-plusieurs chemins se sont ouverts vers les créatures et

-de nombreux chemins se sont aussi ouverts pour permettre aux créatures de toute l'histoire

-de venir à Moi et d'être unies à mes Souffrances.

 

Alors que les coups de fouets pleuvaient sur Moi,

ma Volonté amena chaque créature à me frapper.

 

De telle sorte que ce n'était

-pas seulement les créatures présentes qui me fouettaient,

-mais aussi celles de tous les temps qui,

par leurs offenses personnelles, participaient à ces barbares coups de fouets.

 

La même chose se produisit pour toutes mes autres souffrances.

Ma Volonté amena toutes les créatures à Moi. Aucune ne fut absente.

 

«Oh! Mes souffrances furent beaucoup plus pénibles et grandes que celles qui étaient uniquement visibles!

 

Quant à toi , si tu veux joindre

ta compassion, ta réparation et tes propres petites souffrances aux miennes,

-non seulement pour m'accompagner,

-mais pour ouvrir les mêmes voies que les miennes et

-pour tout faire entrer dans ma Volonté,

alors toutes les générations en recevront les effets.

 

Non uniquement mes Souffrances atteignirent-elles toutes les créatures, mais aussi mes Paroles, parce qu'elles furent prononcées dans ma Volonté.

 

Par exemple, quand Pilate m'a demandé si J'étais roi, Je lui ai répondu:

 

"Mon Royaume n'est pas de ce monde.

S'il était de ce monde, des légions d'anges viendraient à ma défense."

 

Me voyant si pitoyable, humilié et méprisé, Pilate fut frappé d'étonnement et me demanda plus de précisions en disant: "Alors, tu es roi?"

 

«Je lui ai répliqué fermement, à lui ainsi qu'à ses pareils:

 

"Je suis roi. Je suis venu dans ce monde pour enseigner la vérité.

Ce n'est

ni l'autorité supérieure,

ni les royaumes,

ni le droit de commander

qui permettent à un homme de gouverner,

qui l'ennoblissent et l'élèvent au-dessus des autres.

 

Ces choses ne sont qu'esclavage et misère. Elles

-rendent l'homme esclave de viles passions,

-l'amènent à commettre des actions injustes qui l'avilissent et

-éveillent la haine de ses subordonnés.

 

Les richesses sont un esclavage et

le pouvoir est une épée qui blesse ou tue un grand nombre.

 

Le véritable pouvoir est

-vertu,

-renoncement à tout,

-oublie de soi,

-soumission aux autres.

Il unit tout et tous dans l'amour.

Mon Royaume n'aura pas de fin et le tien tire à sa fin."

 

J'ai fait en sorte que ces Paroles, prononcées dans ma Volonté,

-rejoignent les oreilles de tous ceux en position d'autorité,

afin qu'ils puissent connaître le grand danger dans lequel ils se trouvent.

 

Elles furent un avertissement à ceux qui aspirent aux honneurs et au pouvoir.»


 

J'écris par obéissance.

J'offre tout à mon doux Jésus en union avec le sacrifice de sa propre obéissance, afin d'obtenir la grâce et la force de faire comme il veut.

 

ô mon Jésus,

-prête-moi ta sainte main,

-donne-moi la lumière de ton intelligence et écris avec moi.

 

Je pensais au grand miracle

de l'Immaculée Conception de ma Reine et Mère céleste

et, en moi, j'ai entendu:

 

«Ma fille,

l'Immaculée Conception de ma Mère bien-aimée fut si miraculeuse et merveilleuse que le Ciel et la terre en furent étonnés et célébrèrent.

 

Les trois Personnes divines rivalisèrent entre elles:

le Père émit une immense mer de Puissance,

moi, le Fils, une immense mer de Sagesse et

l'Esprit-Saint une immense mer d'Amour éternel.

 

Ces mers se fondirent pour n'en former qu'une.

Et, en son milieu, la Vierge fut conçue, élue parmi les élus. La Divinité veilla à la substance de cette conception.

 

Cette mer

fut non seulement le centre de vie de cette créature unique et merveilleuse, mais elle l'entoura

pour la protéger de tout ce qui aurait pu la ternir, de même que

pour lui donner d'une manière toujours renouvelée

la beauté, les grâces, la puissance, la sagesse, l'amour, les privilèges, etc.

 

Sa petite personne a été conçue au milieu de cette mer et s'est développée sous l'influence des vagues divines.

 

Dès que cette noble et exceptionnelle créature fut conçue, elle a voulu offrir à Dieu

-ses embrassements,

-son amour réciproque,

-ses baisers et

-le charme qui venait de ses sourires candides.

Elle n'a pas voulu attendre, comme il est habituel chez les autres créatures.

 

Aussi, dès sa conception,

-Je lui ai donné l'usage de la raison et

-Je l'ai enrichie du don de toutes les sciences.

 

Je lui ai permis de connaître nos joies de même que nos peines au sujet de la Création.

 

Dès le sein de sa mère, elle venait au Ciel au pied de notre Trône

-nous embrasser,

-nous offrir son amour réciproque et ses tendres baisers.

Se jetant dans nos bras, elle nous souriait avec tant de gratitude et de remerciements qu'elle provoquait nos sourires.

 

Oh! Comme il était beau de voir cette créature innocente et privilégiée,

-si riche de toutes les qualités divines,

venir parmi nous, débordante d'amour et de confiance, sans crainte.

 

Seul le péché

-sépare la créature du Créateur,

-détruit l'amour et l'espérance,

-fait naître la crainte.

 

Elle venait parmi nous en tant que Reine qui, par son amour

-déposé en elle par nous -,

nous faisait répondre à ses désirs, nous ravissait,

nous incitait à célébrer et captivait notre Amour. Et nous lui permettions tout cela.

 

Jouissant de cet amour qui nous enchantait, nous la fîmes Reine du Ciel et de la terre.

 

Le Ciel et la terre exultaient et ils se réjouissaient avec nous du fait qu'ils avaient enfin, après tant de siècles, une Reine.

 

Le soleil souriait dans sa lumière

et il se considérait heureux de servir sa Reine en lui donnant sa lumière.

 

Les cieux, les étoiles et l'univers entier se réjouissaient

et ils célébraient parce qu'ils pouvaient charmer leur Reine

en lui laissant voir leur beauté et l'harmonie dans laquelle ils baignent.

 

Les plantes souriaient parce qu'elles pouvaient nourrir leur Reine.

Même la terre souriait et se sentait ennoblie d'être en mesure d'offrir une demeure à son Impératrice et d'être parcourue par ses pas.

 

Seul l'enfer pleura, se sentant affaibli par l'arrivée de cette Souveraine.

 

Sais-tu quel fut le premier acte de cette créature céleste

lorsqu'elle vint devant notre trône pour la première fois?

 

Elle savait que toutes les méchancetés des hommes venaient de la rupture entre leur volonté et la Volonté de leur Créateur.

 

Elle frémit et, sans perdre de temps et sans hésiter,

elle déposa sa volonté au pied de notre trône.

 

Notre Volonté s'est liée à la sienne et devint le centre de sa vie, à tel point qu'entre elle et nous toutes les relations et les communications furent ouvertes, et il n'y avait aucun secret que nous ne lui avons pas confié.

 

Ce fut précisément l'acte de déposer sa volonté à nos pieds

qui fut le plus beau, le plus grand et le plus héroïque de tous ses actes.

Ravis de cela, nous l'avons fait Reine de tout.

Vois-tu donc ce que signifie être lié à notre Volonté en ignorant la sienne?

 

«Son deuxième acte fut d'offrir par amour pour nous

sa totale disponibilité pour tout sacrifice que nous lui demanderions.

 

Son troisième acte a été de restaurer l'honneur et la gloire de la Création que l'homme avait entachés en faisant sa propre volonté.

 

Dès son premier moment dans le sein de sa mère, elle a pleuré d'amour pour nous et de douleur devant la chute de l'homme.

 

Oh! Comme ses pleurs innocents nous touchèrent et hâtèrent l'accomplissement de la Rédemption si longuement attendue.

Cette Reine nous dirigea, nous lia et nous arracha des grâces infinies.

 

Elle chercha si ardemment à ce que nous nous penchions sur la race humaine que nous ne pouvions résister à ses incessantes supplications.

 

Mais d'où lui venait un tel pouvoir et une telle influence sur la Divinité?

 

Ah! Tu as déjà compris que c'était le pouvoir de notre Volonté agissant en elle. En même temps qu'Elle la gouvernait,

cette Volonté lui donnait un pouvoir sur Dieu lui-même.

 

Comment pouvions-nous résister à une créature si innocente,

-remplie du pouvoir et de la sainteté de notre Volonté? Cela aurait été de résister à nous-mêmes.

 

Nous voyions en elle nos qualités divines.

Les réverbérations des attributs divins l'enveloppaient comme des vagues, les réverbérations de notre Sainteté, de notre Amour, de notre Pouvoir, etc.

 

C'était notre Volonté sise en elle

-qui attirait en elle toutes ces réverbérations de nos divines qualités et

-qui constituait la couronne et la défense de la Divinité demeurant en elle.

 

Si cette Vierge immaculée n'avait pas possédé la Divine Volonté comme centre de sa vie,

toutes les autres prérogatives dont nous l'avions enrichie auraient été sans effet.

 

C'était la Divine Volonté qui la confirmait et préservait ses nombreux privilèges. Et ils augmentaient constamment.

 

Quand nous agissons, nous le faisons avec raison, sagesse et justice.

La raison pour laquelle nous l'avons constituée Reine de toutes les créatures est la suivante:

-elle n'a jamais donné vie à sa volonté humaine.

-Notre Volonté a toujours été entière en elle.

 

Comment aurions-nous pu dire à une créature:

"Tu es la Reine des cieux, du soleil et des étoiles"

si, au lieu d'être dirigée par notre Volonté, elle l'avait été par sa propre volonté? Toutes les choses créées se seraient alors soustraites à son autorité.

 

Dans leur langage muet, elles auraient dit:

"Nous ne la voulons pas.

Nous lui sommes supérieures parce que nous n'avons jamais quitté ton éternelle Volonté. Telles que tu nous a créées, telles nous sommes."

 

C'est ce qu'elles auraient dit:

le soleil avec sa lumière,

les étoiles avec leur scintillement,

la mer avec ses vagues, etc.

 

Toutefois, voyant cette sublime Vierge

-qui n'avait jamais voulu connaître sa propre volonté mais seulement celle de Dieu,

elles ont célébré et, encore plus,

elles se sont trouvées honorées de l'avoir comme Reine.

 

Elles coururent auprès d'elle,

elles lui rendirent hommage en mettant

-la lune sous ses pieds comme marchepied,

-les étoiles comme sa couronne,

-le soleil comme son diadème,

-les anges comme ses serviteurs, et

-les hommes pour l'assister.

 

Absolument tous l'honoraient et lui rendaient hommage.

Il n'y a pas d'honneur ou de gloire qui ne puissent être accordés à notre Volonté, soit qu'elle agisse en nous,

soit qu'elle habite une créature.

 

Sais-tu quelle fut la première action de cette noble Reine quand elle est sortie du sein de sa mère

et a ouvert ses yeux à la lumière de ce bas monde?

 

À sa naissance, les anges lui chantèrent des berceuses. Elle en fut ravie.

 

Sa belle âme quitta son petit corps et, accompagnée par un hôte angélique, elle circula dans le Ciel et sur la terre cueillant tout l'Amour

que Dieu avait répandu sur la Création.

Elle vint au pied de notre trône et nous offrit cet Amour. Ensuite, elle articula son premier merci au nom de tous.

 

Oh! comme nous fûmes heureux d'entendre ce merci de cette Reine enfant. Et nous l'avons comblée de toutes les grâces et de tous les bienfaits,

excédant ceux de toutes les autres créatures ensemble.

 

Puis, se jetant dans nos bras, elle s'est réjouie avec nous . Et, nageant dans une mer de félicité, elle acquit

-une nouvelle beauté, une nouvelle lumière et un nouvel amour.

 

De nouveau, elle intercéda pour la race humaine,

-priant avec larmes pour que le Verbe éternel descende sauver ses frères. Pendant qu'elle faisait cette démarche,

notre Volonté l'informa que le Verbe descendrait sur la terre.

 

Alors, elle quitta immédiatement nos réjouissances. Pour faire quoi? Pour réaliser notre Volonté.

Quel puissant aimant constituait notre Volonté

-vivant sur la terre dans cette Reine nouveau-née!

 

La terre ne nous semblait plus étrangère comme auparavant.

Et nous ne voulions plus la punir en donnant libre cours à notre Justice.

Le pouvoir de notre Volonté dans ce petit bébé innocent retenait le bras de notre Justice. Elle nous souriait depuis la terre et transforma la punition en doux mercis et en sourires.

 

Incapable de résister à l'enchantement, le Verbe éternel devança son intervention. ô merveille de la Divine Volonté: à toi tout est dû, pour toi tout s'accomplit.

 

Il n'y a pas de plus grande merveille

que notre Volonté demeurant dans une créature! »

 

Je réfléchissais à l'acte par lequel le Verbe éternel est descendu du Ciel et a été conçu dans le sein de la Reine Immaculée.

.

De mon intérieur, mon doux Jésus allongea un bras, embrassa mon cou, et Il me dit:

 

«Ma fille bien-aimée,

La conception de ma céleste Mère fut extraordinaire,

puisqu'elle a été conçue dans la mer issue des trois Personnes divines,

 

J'ai été conçu non dans cette mer

mais dans la grande mer qui réside en Nous, en notre Divinité, et qui descendit dans le sein de cette céleste Mère.

 

«Quoiqu'il soit juste de dire que le Verbe a été conçu,

le Père Céleste et le Saint-Esprit demeurent inséparables de Moi.

 

Bien que Je fus l'agent dans cette conception,

les trois Personnes divines y ont simultanément été les "concepteurs".

 

Imagine deux miroirs disposés l'un en face de l'autre et reflétant un objet placé entre les deux.

Alors trois objets apparaissent:

celui du centre assumant le rôle actif et

les deux autres le double rôle de participants et spectateurs.

 

L'objet placé au centre correspond au Verbe incarné,

-l'un des objets reflétés à la Sainte Trinité,

-et l'autre à ma chère Mère.

En vivant toujours dans ma Volonté,

ma chère Mère prépara dans son sein virginal le minuscule "Terrain Divin" où Moi, le Verbe Éternel, Je me suis revêtu de chair humaine.

 

Je ne serais jamais descendu dans un terrain simplement humain.

Avec la Trinité se réfléchissant en ma Mère, mon Humanité a été conçue.

 

Ainsi, pendant que la Trinité demeurait au Ciel,

mon Humanité a été conçue dans le sein de cette noble Reine.

 

Toutes les autres choses,

-si grandes, nobles, sublimes, ou étonnantes qu'elles puissent être, même la conception de la Vierge Reine,

sont au mieux secondaires.

 

Rien ne peut être comparé à ma Conception:

ni l'Amour,

ni la Grandeur,

ni le Pouvoir.

 

Ma conception

-ne fut pas la création d'une nouvelle vie

-mais fut le fait de renfermer dans la chair humaine la Vie qui donne toute vie.

 

Ce ne fut

pas quelque chose qui me faisait plus que ce que J'étais,

mais quelque chose qui me limitait dans le but de donner.

 

Celui qui a tout créé a été enfermé dans une petite humanité créée! Ce sont là des œuvres que seul un Dieu peut accomplir,

-un Dieu qui aime et

-qui, quel qu'en soit le prix, veut lier la créature à son Amour afin qu'elle soit habilitée à aimer.

 

Mais tout cela n'est rien.

Sais-tu où mon Amour, mon Pouvoir et ma Sagesse sont allés?

 

Dès que le Pouvoir divin eût formé mon Humanité

-à peu près de la dimension d'une noisette,

-quoiqu'avec tous ses membres complètement formés) et que le Verbe prit possession de cette Humanité, alors l'immensité de ma Volonté,

contenant toutes les créatures passées, présentes et futures, conçut les vies de toutes ces créatures.

Pendant que ma propre Vie progressait, ces vies croissaient en Moi.

 

Même si Je semblais être seul, à travers le microscope de ma Volonté, la vie de toutes les créatures pouvait être perçue en Moi .

.

C'était comme l'eau observée de deux façons:

à l'œil nu, elle semble claire comme le cristal mais,

vue d'un microscope, elle pullule de microbes.

 

Telle fut ma Conception.

Alors la grande roue de l'éternité tomba en extase à la vue

-des excès incommensurables de mon Amour et

-de toutes ces merveilles.

 

L'immensité de l'univers fut ébranlée

en voyant Celui qui donne toute vie se renfermer, se limiter et se rendre petit.

 

Pour accomplir quoi?

Pour faire apparaître toute vie créée.»

 

J'étais hors de mon corps et très perturbée par l'absence de mon adorable Jésus.

 

En fait, je me sentais torturée.

Mon pauvre cœur se débattait entre la vie et la mort.

Quoiqu'il me semblait que j'allais mourir, une force cachée me renforçait pour me permettre de continuer mon amère agonie.

 

Oh! être sans Jésus, quelle situation pitoyable et cruelle! La mort elle-même n'est rien en comparaison!

Alors que la mort nous conduit à la vie éternelle, la privation de Jésus fait fuir la vie elle-même.

 

Tout cela n'était pourtant rien.

Ma pauvre âme, désirant que je vive,

laissait mon corps espérer retrouver la vie au moins extérieurement.

 

À la place, je me trouvais dans une immensité sans limite.

Dans cet abîme, je regardais dans toutes les directions en me disant:

«Qui sait, je pourrai peut-être le voir, au moins à distance, et me lancer dans ses bras? »

 

Mais tout était inutile. J'avais peur de tomber dans le gouffre.

Sans Jésus, où allais-je aboutir? Qu'adviendrait-t-il de moi?

Je tremblais, je criais, je pleurais, mais personne n'avait pitié de moi.

Je voulais retourner dans mon corps, mais une force inconnue m'en empêchait.

 

C'était un état horrible parce que, en dehors de mon corps,

mon âme se lance normalement vers son Dieu comme vers son centre,

-plus rapidement qu'une pierre

qui, lâchée d'une grande hauteur, tombe en direction du centre de la terre.

 

C'est dans la nature d'une pierre

-de ne pas rester suspendue en l'air

-mais de chercher la terre comme appui et endroit de repos.

 

De même, il est dans la nature de l'âme, lorsqu'elle a laissé son corps, de se lancer vers le centre d'où elle est sortie.

 

Cette situation me causait une crainte et un brisement de cœur

que je pourrais qualifier de souffrances issues directement de l'enfer. Pauvres âmes qui sont sans Dieu, comment font-elles?

Quelle souffrance est pour elles la perte de Dieu! Ah! mon Jésus, ne permets à personne de te perdre!

 

Après un certain temps dans cet état horrible, je retournai dans mon corps.

 

M'y rejoignant, mon doux Jésus plaça ses bras autour de mon cou et me laissa voir qu'il tenait un très petit bébé fille.

 

Le bébé semblait au seuil de la mort.

Jésus souffla un peu sur lui puis le tint contre son cœur.

Le pauvre enfant retourna à son agonie, mais il ne mourut pas ni ne revint à lui.

 

Jésus était très attentif, le surveillant, l'aidant, le soutenant

Le plus petit mouvement de l'enfant en train de mourir ne lui échappait pas.

 

Toutes les souffrances de ce pauvre petit me brisait le cœur. Me regardant, Jésus me dit:

 

«Ma fille, ce petit bébé est ton âme.

Vois-tu comme je t'aime? avec quel souci je veille sur toi? Je te garde en vie avec le souffle de ma Volonté.

 

Ma Volonté te rend petite, te fait mourir et te ramène à la vie. Mais, ne crains pas, je ne t'abandonnerai jamais!

Mes bras te presseront toujours sur ma poitrine.»


 

Je priais et m'abandonnais totalement à la très sainte Volonté de Dieu.

Mon toujours aimable Jésus, venant de mon intérieur et me donnant la main, Il me dit:

 

«Ma fille,

viens avec Moi et regarde le gouffre qui existe entre le Ciel et la terre.

 

Avant que mon Fiat ne soit prononcé, ce grand gouffre était horrible à voir. Tout était désordre.

Il n'y avait aucune séparation entre la terre, les eaux et les montagnes. C'était une agglomération inspirant la peur.

 

Dès que mon Fiat fut prononcé,

tous les éléments se séparèrent les uns des autres, chacun prenant sa place. Toutes les choses

-furent mises en ordre et

-ne pouvaient bouger sans le consentement de mon Fiat.

 

La terre n'était plus terrifiante. De boueuses qu'elles étaient,

les vastes mers et les eaux devinrent claires comme le cristal avec leur doux murmure,

-comme si elles étaient des voix chantant paisiblement la beauté de la terre. Quel ordre et quelle attention ce spectacle éveillait chez les créatures!

Quel déploiement de beauté est la terre avec sa végétation et ses fleurs!

 

Mais cela ne suffisait pas.

Le vide n'était pas suffisamment rempli.

 

Pendant que mon Fiat survolait la terre,

Je séparais tout et imposais l'ordre sur la terre,

il atteignait aussi les hauteurs et augmentait la dimension des cieux,

les embellissant d'étoiles.

Pour remplir le sombre vide, j'ai créé le soleil qui éclaira la terre,

chassant la noirceur et révélant la beauté de la Création.

 

Quelle fut la cause de tant de bienfaits?

Mon Fiat omnipotent.

 

Mais ce Fiat avait besoin du vide

pour créer cette grande machine que constitue l'univers.

Ma fille,

vois-tu ce grand vide à partir duquel J'ai créé tant de choses?

Pourtant le vide de l'âme est encore plus grand.

 

Alors que l'espace inoccupé de l'univers devait servir de demeure pour l'homme,

le vide de l'âme doit servir de demeure pour Dieu.

 

Là, dans le vide de l'âme,

Je n'ai pas à prononcer mon Fiat pendant seulement six jours

-comme lorsque J'ai créé l'univers,

mais à chaque instant où l'âme met de côté sa volonté pour réaliser la mienne.

 

Comme mon Fiat doit créer dans l'âme plus de choses

que lors de la création de l'univers, Il a besoin de plus d'espace. Sais-tu qui me donne la latitude de remplir ce grand vide de l'âme? C'est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Mes Fiats sont prononcés en elle de façon répétitive.

 

Chacune de ses pensées est accompagnée du pouvoir de mon Fiat. Oh! combien d'étoiles embellissent les cieux de cette âme!

 

Ses actions sont accompagnées de mon Fiat et, oh! combien de soleils se lèvent en elle!

Ses paroles, habillées de mon Fiat, sont plus douces que le murmure des eaux de la mer.

 

Et la mer de mes grâces coule pour remplir son grand vide. Mon Fiat se réjouit en formant des vagues

-qui atteignent le Ciel et descendent amplifiées de manière à agrandir la mer de cette âme.

 

Mon Fiat souffle sur son cœur, faisant de ses battements des flammes d'amour. Rien n'échappe à mon Fiat:

Il habille tous ses désirs, affections et inclinations,

-leur permettant de fleurir merveilleusement.

 

Combien de choses mon Fiat met en œuvre dans le grand vide de l'âme qui vit dans ma Volonté!

 

Oh! combien la grande machine de l'univers se trouve loin derrière. Les cieux sont émerveillés et, tremblants,

regardent le Fiat omnipotent à l'œuvre dans la volonté de cette créature.

 

Ils se sentent doublement heureux

chaque fois que ce Fiat agit et renouvelle son pouvoir créateur.

Ils sont attentifs pour voir quand Je prononcerai mon Fiat, afin de recevoir une plus grande gloire et plus de bonheur.

 

Oh! si tous savaient

-la Puissance de mon Fiat et

-tous les Bienfaits qu'Il contient,

ils s'abandonneraient tous à mon omnipotente Volonté!

 

N'est-ce pas assez pour te faire pleurer?

«Combien d'âmes,

-avec ce grand vide en elles,

-sont pires que le vide de l'univers avant que mon Fiat ne fut prononcé!

 

Sans la gouverne de mon Fiat en elles, tout est désordre.

La noirceur est si épaisse qu'elle suscite l'horreur et la crainte.

On y voit une agglomération de choses, mais rien n'est à sa place.

 

En elles, l'œuvre de la Création est sens dessus dessous.

Parce que seul mon Fiat est ordre.La volonté humaine est désordre.

 

Ainsi donc, fille de ma Volonté,

-si tu veux l'ordre en toi,

laisse mon Fiat être en toi la Vie de tout.

 

Tu me donneras la grande satisfaction de voir mon Fiat se déployer,

-révélant les merveilles et les bénédictions qu'Il comporte.»

 

Étant dans mon état habituel, j'ai entendu mon adorable Jésus priant en moi et disant:

 

Mon Père, Je te supplie

-pour que notre Volonté soit une avec la volonté de cette petite fille de notre Volonté.

Que sa volonté soit le lieu de naissance de notre Volonté chez les créatures.

 

Oh! pour l'honneur de notre Volonté éternelle,

que rien ne sorte d'elle qui ne provienne de notre Volonté.

Pour obtenir cela,

Je t'offre tous les actes de mon Humanité,

-tous accomplis dans notre adorable Volonté.»

 

Ensuite, il y eut un profond silence. Je ne sais comment, j'ai senti

-que j'étais à l'intérieur des actes réalisés par Jésus et

-que je circulais en les parcourant l'un après l'autre, accomplissant mes propres actes en union avec les siens.

 

Cela infusa une grande Lumière en moi,

de sorte que Jésus et moi étions immergés dans une mer de Lumière.

 

Sortant de mon intérieur, Il se mit debout, la plante de ses pieds sur mon cœur. Envoyant la main, de laquelle émanait plus de lumière que du soleil,

Il cria fortement:

 

«Venez tous, anges, saints, voyageurs, générations, venez voir le plus grand miracle jamais vu:

ma Volonté à l'œuvre dans une créature ! »

 

À la voix mélodieuse et vibrante de Jésus qui remplissait le Ciel et la terre, les cieux s'ouvrirent et tous accoururent et regardèrent en moi

pour voir comment la Volonté Divine était à l'œuvre.

Tous étaient ravis et remercièrent Jésus pour un tel excès de bonté.

 

J'étais confuse et humiliée et je lui ai dit:

«Mon Amour, que fais-Tu?

Il semble que tu veux me montrer à tous, que je sois un point de mire. Quelle répugnance je ressens! »

 

Alors, Jésus me dit:

«Ah! ma fille, c'est ma Volonté

que Je veux faire connaître à tous et

présenter comme les nouveaux cieux et la voie vers une nouvelle génération. Tu seras comme ensevelie dans ma Volonté.

 

Elle doit être comme l'air que l'on respire: Même si on ne la voit pas, on la sent.

Elle pénètre partout, même les tissus les plus opaques. Elle donne vie à chaque battement de cœur.

Où qu'elle entre, que ce soit

-dans la noirceur,

-dans les grandes profondeurs ou

-dans les endroits les plus secrets, Elle soutient la vie de tout.

Ma Volonté sera en toi plus que l'air.

À partir de toi, elle se fera la vie de tout.

 

Sois donc très attentive et suis la Volonté de ton Jésus.

Par ta vigilance, tu sauras où tu es et ce que tu fais.

Ta vigilance te fera apprécier et estimer davantage le palais divin de ma Volonté.

 

Suppose qu'une personne se trouve dans le palais du roi, sans savoir que l'édifice appartient au roi.

Elle sera distraite et se promènera en parlant et en riant. Elle ne sera pas disposée à recevoir les cadeaux du roi.

 

Cependant, si elle sait qu'il s'agit du palais du roi,

elle examinera attentivement tout ce qui s'y trouve et appréciera tout.

Elle marchera sur la plante des pieds, parlera bas et surveillera attentivement, pour voir de quelle pièce le roi surgira.

Elle sera remplie de l'espoir de recevoir de beaux cadeaux du roi.

 

Tu vois, la vigilance est la voie de la connaissance.

La connaissance change la personne ainsi que sa perception des choses, la disposant à recevoir des cadeaux importants.

 

Puisque tu es dans le palais de ma Volonté,

tu recevras beaucoup afin de pouvoir donner à tous tes frères. »

 

 

Je me sentais tourmentée par l'absence de Jésus et pensais en moi-même:

«Pourquoi ne vient-Il pas?

Qui sait quelle offense j'ai pu lui faire pour qu'il se cache ainsi pour moi.

Je pensais à bien d'autres choses de ce genre qu'il serait inutile de mentionner ici.

 

Mon adorable Jésus bougea en moi. Me tenant fermement contre son cœur,

Il me dit d'une voix tendre et pleine de compassion:

 

«Ma fille, après ce si long délai que J'ai mis pour venir vers toi,

tu devrais être en mesure de comprendre la raison pour laquelle Je me cache de toi. Je me cache à l'intérieur de toi et non pas à l'extérieur.»

 

Puis, soupirant, Il ajouta: «Hélas, les nations préparent la seconde tribulation générale. Je resterai caché en toi afin de surveiller ce qu'elles feront!

J'ai tout fait pour les dissuader: Je leur ai donné lumière et grâces.

 

Au cours des derniers mois, Je t'ai fait souffrir plus que d'habitude

afin que, te rencontrant comme barrière,

ma Justice puisse laisser la lumière et la grâce descendre plus librement dans leur esprit pour les dissuader d'entreprendre cette seconde tribulation.

 

Mais tout a été vain.

«Plus elles forment des alliances,

plus elles allument la discorde, la haine, l'injustice et,

par là, forcent les opprimés à prendre les armes pour se défendre.

 

Quand il s'agit de défendre les opprimés et même la justice naturelle, Je dois être d'accord.

De plus, Je dois dire que les nations conquérantes obtiennent la victoire par des tricheries d'une injustice criante.

 

Elles devraient comprendre cela

et se montrer plus conciliantes envers les opprimées.

 

Au contraire, elles sont encore plus inexorables,

-cherchant non seulement l'humiliation,

-mais la destruction. Quelle tricherie diabolique!

Et elles sont insatisfaites de tout le sang versé. Combien de pauvres gens vont périr! La terre a besoin d'être purgée.

 

Plusieurs villes seront détruites.

Même moi, je prendrai beaucoup de vies par les châtiments que j'enverrai du Ciel. Quand cela surviendra, je resterai caché en toi et j'observerai.»

Il me sembla qu'il se cacha ensuite davantage en moi. Ses paroles me plongèrent dans une mer d'amertume.

Plus tard, je remarquai que j'étais entourée par des personnes qui priaient.

 

Venant en moi, ma Mère céleste prit Jésus par le bras et le tira vers l'extérieur de moi en disant:

«Mon Fils, viens parmi les gens. Ne vois-tu pas cette mer orageuse dans laquelle ils sont sur le point de se plonger, cette mer de sang? »

Mais Jésus ne voulait pas sortir.

 

Se tournant vers moi, elle me dit:

«Prie-le pour que tout se passe d'une façon plus miséricordieuse.»

 

Alors, je commençai à le prier.

Ensuite, Il mit son oreille à l'intérieur de la mienne et

Il me fit entendre les mouvements des peuples et le bruit des armes. Puis il me fit voir des personnes de différentes races unies ensemble:

-celles déjà prêtes à aller à la guerre et

-celles qui se préparaient.

 

Le tenant fermement contre moi, je lui dis:

«Calme-toi, mon Amour, calme-toi.

Ne vois-tu pas la grande confusion chez les peuples, le grand bouleversement! Si telle est la préparation, qu'est-ce que ce sera quand tout commencera? »

 

Jésus dit: «Ah! ma fille, c'est ce qu'elles veulent! La tricherie de l'homme atteint des extrêmes, chacun voulant plonger l'autre dans le gouffre.

Par la suite, cependant, l'union de différentes races servira ma gloire.»

 

J'ai passé les derniers jours dans une mer d'amertume

parce que le bien-aimé Jésus me privait beaucoup de son aimable présence. Quand Il se montrait, Il le faisait en dedans de moi,

immergé dans une mer dont les vagues s'élevaient au-dessus de lui. Pour ne pas être suffoqué, Il repoussait les vagues de sa main.

 

D'un regard piteux, Il me regardait et me demandait de l'aide, disant des choses comme:

 

«Ma fille, vois comment les vagues essaient de me noyer! Elles me noieraient si ce n'était de l'action de mon bras.

Quelle sale époque qui provoque de telles conséquences! »

 

Puis, Il se cachait plus profondément en moi.

Comme il m'était pénible de le voir dans cet état! Mon âme était déchirée. Oh! comme j'aurais voulu subir le martyre si cela avait pu soulager mon doux Jésus!

 

Ce matin, il me sembla qu'Il ne pouvait en endurer davantage.

Utilisant son pouvoir, Il sortit de la mer remplie d'armements prêts à blesser et à tuer, dont la seule vue inspirait la terreur.

Il pencha sa tête sur ma poitrine

Elle était pâle et tourmentée, quoique d'une beauté ravissante.

Il me dit: «Ma bienaimée, Je ne peux continuer.

 

Si la Justice veut suivre son cours,

mon Amour veut se répandre et suivre son propre chemin.

Voilà pourquoi j'ai quitté cette mer terrible

dont les vagues sont formées des péchés des créatures, afin

-de donner libre cours à mon Amour et

-d'accorder du soulagement à mon Cœur

en compagnie de la petite fille de ma Volonté. Tu ne peux, toi non plus, en faire davantage.

J'ai entendu tes gémissements de mort dans l'horrible mer, parce que tu étais privée de Moi.

Alors, ignorant tous les autres, pour ainsi dire, J'ai accouru vers toi

pour me libérer de ce poids et

pour te soulager par notre amour réciproque, te donnant ainsi une nouvelle vie.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me pressa fortement contre lui et m'embrassa, plaçant sa main sur ma gorge,

comme s'Il avait voulu me rassurer au sujet des souffrances qu'Il m'avait données.

 

À cause des jours précédents, ma gorge étaient restée dans un état de quasi- suffocation. Mon Jésus était tout amour et Il voulait que je lui rende les baisers, les caresses et les étreintes qu'Il me donnait.

 

Par la suite, j'ai compris qu'il voulait que j'entre dans l'immense mer de sa Volonté pour être fortifiée contre la mer des péchés des créatures.

 

Le tenant fermement, je lui ai dit:

«Mon Amour, avec toi je veux suivre tous les actes que ton Humanité a réalisés dans la Divine Volonté.

Ce que tu as accompli, Je veux aussi le faire

afin que, dans tous tes actes, tu puisses retrouver les miens.

 

Dans ta suprême Volonté, ton Esprit traverse tous les esprits des créatures

-afin d'offrir d'une façon divine au Père céleste gloire, honneur et réparation pour chaque pensée mauvaise des créatures et

pour sceller chacune avec la lumière et la grâce de ta Volonté,

 

Alors, moi aussi, je veux traverser chaque pensée des créatures, de la première à la dernière, afin de répéter ce que tu as fait.

 

Et je veux en cela m'unir à notre Mère céleste

qui ne reste jamais en arrière et qui me garde avec toi. je veux aussi m'unir à tes saints

 

Ensuite, Jésus me regarda et, plein de tendresse, Il me dit:

 

«Ma fille,

dans mon éternelle Volonté,

tu trouveras comme à l'intérieur d'un manteau tous mes actes et tous ceux de ma Mère,

qui comportaient les actes de toutes les créatures qui ont existé ou existeront.

 

Dans ce manteau, il y a deux parties:

-l'une a été élevée au Ciel et remise à mon Père pour lui rendre tout ce que les créatures lui doivent, tels l'amour, la gloire, la réparation et la satisfaction;

-l'autre est restée pour défendre et aider les créatures.

 

 

Mes saints ont accompli ma Volonté, mais n'y sont pas entrés

pour participer à toutes mes réalisations et prendre avec eux tous les hommes, du premier au dernier, en les rendant acteurs, spectateurs et diviniseurs.

 

Si on ne fait qu'accomplir ma Volonté,

on est inapte à répéter tout ce que fait mon éternelle Volonté. Elle ne descend alors dans la créature que d'une façon limitée, dans la mesure où elle peut la contenir.

 

Par contre, celui qui entre dans ma Volonté

-participe à son éternel essor.

-ses actes rejoignent les miens et ceux de ma Mère.

 

Regarde dans ma Volonté:

y vois-tu ne fût-ce qu'un seul acte réalisé par une créature (autre que ma Mère) qui se soit joint aux miens en couvrant tous les actes accomplis sur la terre?

 

Regarde bien, tu n'en trouveras aucun,

ce qui signifie que personne n'est entré dans ma Volonté.

 

Il a été réservé à ma petite fille

-d'ouvrir les portes de mon éternelle Volonté

-pour unir ses actes aux miens et à ceux de ma Mère

-et ainsi rendre tous nos actes en triple devant la Majesté suprême, pour le bien des créatures.

Les portes étant maintenant ouvertes,

-d'autres créatures peuvent y entrer,

-pourvu qu'elles soient disposées à un si grand bien.»

 

En compagnie de Jésus,

-j'ai continué à voyager dans sa Volonté

-en refaisant tout ce qu'il a fait.

 

Puis, nous avons regardé la terre:

-que de choses abominables nous y avons vues;

-comme nous avons été horrifiés par les préparatifs de guerre! Tremblante, je retournai dans mon corps.

 

Jésus revint un peu plus tard et

Il continua de me parler de sa très sainte Volonté en disant:

 

«Ma fille,

ma Volonté au Ciel est celle du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Elle est une.

Quoique les trois Personnes soient distinctes, leur Volonté est une. Puisque c'est une seule Volonté qui agit en nous,

Elle constitue notre bonheur et notre égalité en amour, pouvoir, beauté, etc.

 

Si, au lieu d'une Volonté divine unique, il y en avait trois,

Nous ne saurions être heureux, encore moins rendre les autres heureux. De plus, nous serions inégaux en pouvoir, sagesse et sainteté, etc.

 

Notre Volonté unique est notre seul bien, duquel coulent des mers de bonheur.

 

Voyant la grande valeur qui résulte de notre unité d'action dans la Divine Volonté,

notre Volonté veut aussi agir en unité

dans trois personnes distinctes sur la terre: la Mère, le Fils, et la Fiancée.

 

De ces trois Personnes, d'autres mers de bonheur couleront, apportant un bien immense à tous les voyageurs.»

Abasourdie, je lui ai dit:

«Mon Amour, qui sont la Mère, le Fils et la Fiancée,

ces trois heureuses personnes qui constituent une Trinité sur la terre et en lesquelles ta Volonté est une? »

 

Il répondit: «N'as-tu donc pas compris?

Deux de ces personnes ont déjà assumé cet honneur: ma Mère et Moi-même,

-Moi qui suis le Verbe éternel, le Fils du Père éternel et le Fils de la Mère céleste.

-en vertu de mon incarnation dans son sein, je suis vraiment son Fils.

-La Fiancée est la petite fille de ma Volonté.

 

Je suis au centre, ma Mère est à ma droite et la Fiancée à ma gauche. Quand ma Volonté agit, elle fait écho vers la droite et vers la gauche, formant une unique Volonté.

 

J'ai déversé beaucoup de grâces en toi. Je t'ai ouvert les portes de ma Volonté,

te révélant les secrets et les merveilles qu'elle comporte et

ouvrant bien des voies vers toi afin que l'écho de ma Volonté t'atteigne.

 

En perdant ta propre volonté, tu dois vivre uniquement dans la mienne. N'es-tu pas heureuse? »

Je répondis:

«Merci, ô Jésus, et permets, je t'en supplie, que je suive toujours ta Volonté.»

 

À cause de l'absence de mon doux Jésus, je me sentais comme morte. S'Il bougeait à l'intérieur de moi,

Il se laissait voir dans cette horrible mer de péchés des créatures. Incapable de subir cela plus longtemps, j'ai gémi fortement et à haute voix. Ébranlé, Jésus sortit de cette mer et, me tenant fermement, Il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas?

 

J’ai entendu tes gémissements.

J'ai tout laissé de côté pour venir à ton aide. Sois patiente.

Toi et Moi nous mourons pour le Bien de l'humanité qui se noie dans la mer des péchés, quoique l'Amour nous soutienne et nous empêche de mourir.»

 

Comme Il disait cela, il sembla que les vagues de cette mer

nous submergeaient tous les deux. Comment décrire cette souffrance!

Comme, dans ces vagues, je pouvais voir des préparatifs de guerre, j'ai dit à Jésus:

 

«Mon Amour, qui sait combien de temps durera cette deuxième guerre? Si la première a duré si longtemps,

qu'en sera-t-il de la seconde qui paraît devoir être encore plus dévastatrice?

 

Angoissé, Jésus me dit:

«Elle sera certainement plus destructrice, mais elle ne sera pas aussi longue parce que J'enverrai des châtiments du Ciel qui abrégeront ceux de la terre.

 

Par conséquent, prions. Quant à toi, ne quitte jamais ma Volonté.»

 

Je me sentais heureuse.

Très tôt, mon doux Jésus se manifesta et Il me dit:

 

«Courage, ma fille!

Sois fidèle et toujours attentive,

parce que la fidélité et l'attention

stabilisent l'âme et

- lui donnent une paix et un contrôle parfaits, de sorte qu'elle parvient à ce qu'elle veut.

 

La personne qui vit dans ma Volonté est comme le soleil

-qui ne change jamais et

-qui reste constant dans sa production de lumière et de chaleur. Il ne fait pas une chose aujourd'hui et une autre demain.

Il est toujours fidèle à sa mission.

 

Bien que son action soit une,

il en résulte une quantité innombrable de bienfaits pour la terre:

 

-s'il trouve une fleur qui n'est pas ouverte, il l'ouvre et lui donne couleur et parfum;

-s'il trouve un fruit qui n'est pas mûr, il le mûrit et l'adoucit;

-s'il trouve des champs verts, il les rend d'or;

-s'il trouve de l'air pollué, il le purifie par les baisers de sa lumière.

 

En somme, le soleil donne à chaque chose ce dont elle a besoin pour son existence,

afin qu'elle puisse produire ce que Dieu a prévu pour elle.

Par sa fidélité et sa constance,

le soleil accomplit la Divine Volonté sur toutes les choses créées.

 

Oh! s'il n'était pas toujours fidèle à envoyer sa lumière, quelle confusion régnerait sur la terre!

L'homme ne saurait pas comment gérer ses champs et ses récoltes.

 

Il dirait: "Si le soleil ne me fournit pas sa lumière et sa chaleur,

je ne saurai pas quand il y aura une récolte ou quand les fruits seront mûrs."

 

Il en va ainsi pour l'âme fidèle et attentive qui vit dans ma Volonté. Son agir est un, mais ses effets sont innombrables.

 

À l'inverse, si l'âme est inconstante et distraite,

ni toi ni moi ne pouvons prédire ce qu'elle produira.»

 

 

Je faisais mon adoration habituelle devant le crucifix, m'abandonnant totalement à l'adorable Volonté de mon cher Jésus. Pendant que je faisais ainsi, je l'ai senti s'avancer en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, vite, dépêche-toi,

entre dans ma Volonté et

refais tout ce que mon Humanité a fait dans la Volonté suprême afin que tu puisses unir tes actes aux miens et à ceux de ma Mère.

 

Il a été décrété que

-si aucune autre créature (autre que Marie) n'entre dans l'éternelle Volonté et ainsi rende nos actes en triple,

-la suprême Volonté ne descendra pas sur la terre

pour y faire son chemin parmi les générations humaines. Elle veut un entourage d'actes triples pour se révéler.

Dès lors, hâte-toi.»

 

Jésus devint silencieux et je me suis sentie comme lancée dans l'éternelle Volonté.

Je ne sais comment décrire ce qui m'est arrivé,

sauf que j'ai rejoint les actes de Jésus et y ai adjoint les miens.

Plus tard, Jésus me dit:

 

«Ma fille, comme elles sont nombreuses

les choses que mon Humanité réalisa dans l'éternelle Volonté!

 

Pour que la Rédemption soit parfaite et complète, mon Humanité devait œuvrer en l'éternelle Volonté.

Si mes actes n'avaient pas été accomplis en Elle, ils auraient été limités et finis. Dans l'éternelle Volonté, toutefois,

ils furent illimités et infinis et

ils ont englobé toute la famille humaine, du premier homme au dernier.

 

J'ai absorbé en Moi toutes les sortes de souffrances. Toutes les créatures constituèrent ma Croix.

 

C'est ainsi qu'Elle devint si grande:

-de la longueur de tous les siècles et

-de la largeur de toutes les générations humaines.

 

Ce ne fut pas seulement la petite Croix du Calvaire où les Hébreux m'ont crucifié. Celle-là n'était qu'une image de la grande Croix

-sur laquelle la suprême Volonté m'a crucifié.

Toutes les créatures formaient ma Croix.

 

Bien qu'Elle m'ait étendu sur cette Croix et m'y ait crucifié, la Divine Volonté n'était pas seule à constituer ma Croix. Mais elle était aidée de tous ceux qui en font partie.

 

Voilà pourquoi J'avais besoin de l'espace de l'Éternité pour cette Croix. La dimension de la terre n'aurait pas été suffisante pour la contenir.

 

Oh! comme les créatures vont m'aimer quand elles apprendront

-ce que, pour elles, mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté

-et ce que J'ai souffert par amour pour elles!

 

Ma Croix n'était pas fabriquée de bois. Non, elle était faite d'âmes.

 

Je les ai senties trembler dans la Croix sur laquelle la Divine Volonté m'avait allongé

Je n'ai refusé personne.

J'ai donné à chacune une place

 

Ce faisant,

J'ai dû être allongé

-d'une manière si terrible et

-avec des douleurs si atroces

que, en comparaison, les peines de ma Passion paraissent infimes.

 

Ainsi donc, dépêche-toi,

afin que ma Volonté puisse révéler

tout ce que l'éternelle Volonté a réalisé dans mon Humanité.

 

Cette connaissance fera naître tellement d'amour chez les créatures qu'elles s'y soumettront et La laisseront régner en elles.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il montra tant de tendresse et d'Amour que, étonnée, je lui ai dit:

 

«Mon Amour, pourquoi montres-tu tant d'Amour quand Tu parles de ta Volonté?  À cause de ce grand Amour, il me semble que tu veuilles créer d'autres toi-même.

 

Quand tu parles d'autres choses, pourquoi ne démontres tu pas cet excès d'Amour? »

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, veux-tu savoir pourquoi?

Lorsque Je parle de ma Volonté pour la révéler à des créatures,

Je désire infuser en elle ma Divinité et ainsi créer d'autres moi-même. Mon Amour se déploie à l’extrême à cette fin.

J'aime les créatures comme Moi-même.

 

Voilà pourquoi,

-quand Je parle de ma Volonté,

-mon Amour semble sortir de ses limites

pour former l'assise de ma Volonté dans le coeur des créatures. Quand Je parle d'autres choses, ce sont mes vertus que J'infuse.

J'aime alors la créature en tant que

son Créateur, son Père, son Rédempteur,

son Maître, son Médecin, etc.

 

Ce n'est pas la même exubérance d'Amour que lorsque Je veux créer d'autres Moi-même.»


 

J'étais très troublée à l'idée que mon état pouvait être une grande illusion.

Cette pensée me dérangeait profondément et me donnait l'impression d'être pire que les personnes les plus perverses et même que les damnés.

 

Une âme plus perverse que la mienne n'avait jamais existé!

Ce qui me peinait le plus, c'était que j'étais incapable de me sortir de cette situation chimérique, même si je confessais mon péché et que j'aurais donné ma vie pour cela.

 

J'invoquais ardemment la bonté et la miséricorde infinies de Jésus à cet effet, moi étant l'âme la plus mauvaise de toutes.

Après que la tempête se fut apaisée, mon cher Jésus m'apparut et je lui dis:

 

«Mon bien-aimé Jésus, quelles mauvaises pensées que celles-là! Oh! ne me permets pas d'être aussi perverse!

Laisse-moi plutôt mourir

que de permettre que je t'offense par le plus vilain des vices, la tromperie.

 

Cela me terrorise, m'écrase, m'annihile,

m'arrache de tes bras très doux et

me place sous les pieds de tous, même des damnés.

 

Mon Jésus, tu me dis que tu m'aimes beaucoup.

Et, pourtant, tu permets que mon âme soit arrachée de toi. Comment ton Coeur peut-il résister à ma peine? »

 

Il me répondit:

«Ma fille, courage, ne désespère pas.

Celui qui doit monter plus haut que tous doit descendre plus bas que tous.

 

Il est dit de ma Mère, la Reine de tous, qu'elle était la plus humble de tous.

 

Avec la connaissance qu'elle avait de Dieu son Créateur et dont elle était une créature,

elle était humble à tel point que,

-dans la mesure de son humilité,

nous l'avons élevée plus haut que toute autre créature.

 

Il doit en être ainsi pour toi:

-pour élever la petite fille de ma Volonté au-dessus de tous

-et pour lui donner la première place dans ma Volonté,

Je dois l'humilier profondément, plus bas que tous.

 

Plus elle sera humble,

plus elle pourra être élevée et prendre sa place dans la Divine Volonté.

 

Oh! comme cela me réjouit quand Je vois une créature,

-qui doit être exaltée au-dessus de toutes,

-être plus basse que toutes!

 

Je cours, Je vole vers toi

-pour te prendre dans mes bras et

-pour élargir tes frontières dans ma Volonté.

 

Aussi, Je dispose tout à ton avantage

pour l'accomplissement de mes espoirs les plus chers pour toi.

 

Toutefois, Je ne veux pas que nous perdions notre temps à penser à cela. Quand Je te prends dans mes bras, mets tout de côté et suis ma Volonté

 

Je me sentais mourir parce que j'étais séparée de mon doux Jésus.

S'il venait, c'était le temps d'un éclair. Comme je fus incapable d'endurer cela plus longtemps, Jésus s'avança à l'intérieur de moi plein de compassion.

 

Dès que je le vis, je lui ai dit:

«Mon Amour, quelle souffrance! Sans toi, je me sens mourir, mais d'une mort dont je ne meurs pas véritablement, ce qui est plus pénible que la mort elle-même.

Je ne sais comment la bonté de ton Cœur peut supporter que je demeure ainsi seule et dans cet état de mort continuelle à cause de toi.»

 

Il me dit:

«Ma fille, ne perds pas courage!

Tu n'es pas seule à souffrir cette peine,

-parce que Je l'ai éprouvée avant toi,

-ainsi que ma chère Mère.

Oh! ma peine était pire que la tienne!

 

Que de fois mon Humanité gémissante se sentit seule

-comme si ma Divinité l'avait abandonnée, même si Elle Lui était inséparable!

La raison de cela était

de créer en mon Humanité une place

-pour l'expiation et

-pour la souffrance,

ce qui n'était pas possible pour ma Divinité.

Oh! comme J'ai senti âprement cette désolation! Néanmoins, cela était nécessaire.

Tu dois savoir que lorsque ma Divinité lança l'œuvre de la Création,

Elle lança aussi

toute la gloire,

les bienfaits et

le bonheur que chaque créature devait posséder,

non seulement en cette vie mais dans la patrie céleste.

 

La part prévue pour les âmes perdues resta en suspens puisqu'il n'y aurait personne à qui la donner.

 

Parce que J'avais à

tout compléter et tout absorber en Moi,

J'ai souffert la désolation que les damnés eux-mêmes éprouvent en enfer.

 

Oh! comme cette souffrance m'a été pénible! C'était une mort impitoyable.

Cependant, tout cela était nécessaire.

 

Puisque Je devais absorber en Moi tout ce qui est sorti de nous lors de la Création (la gloire, les bienfaits, le bonheur, ... )

pour ensuite en disposer à l'avantage de ceux qui en bénéficieraient,

 

il me fallait absorber

toutes les souffrances et

même la privation de ma Divinité.

 

Maintenant que tous les avantages de la Création ont été absorbés en Moi, et et comme Je suis la tête d'où proviennent tous les bienfaits

qui descendent sur toutes les générations,

 

Je cherche des âmes qui me ressemblent

-par leurs souffrances et

-par leurs  œuvres pour les faire participer

-à la grande gloire et

-au bonheur

que porte mon Humanité.

Puisque ce ne sont pas toutes les âmes

-qui veulent profiter de cela et

-qui sont vidées d'elles-mêmes et des choses de la terre, J'en cherche

- avec lesquelles Je puisse devenir intimes et

-chez lesquelles Je puisse créer la souffrance d'être privées de ma Présence.

 

L'âme qui souffrira cette désolation en viendra à acquérir la gloire

-que comporte mon Humanité et

-que rejettent les autres.

 

Si je n'avais pas été presque toujours avec toi, tu ne m'aurais ni connu ni aimé et, par la suite, tu n'aurais pas pu expérimenter la peine de cette désolation.

Puisque cela t'aurait été impossible.

Il t'aurait manqué les fondements pour cette souffrance.

 

Oh! combien d'âmes sont séparées de Moi et même mortes!

Ces âmes sont tristes si elles sont privées d'un petit plaisir ou de quel qu’autre velléité.

 

Toutefois, pour ce qui est de la privation de Moi,

-elles n'en ressentent pas un soupçon de regret et

-elles n'y accordent pas même une pensée.

 

Par conséquent, ta souffrance devrait te consoler parce qu'elle est un signe certain

-que Je suis venu à toi,

-que tu Mme connais et

-que ton Jésus veut t'accorder

la gloire, les bienfaits et le bonheur que les autres rejettent.»

 

 

Je m'abandonnais complètement à la très sainte Volonté de mon doux Jésus. Ressentant un grand brisement de cœur à cause de son absence, je pensai en moi-même:

«Pour quelle raison m'a -t-il tant parlé de son éternelle Volonté si, maintenant, Il m'abandonne?

En effet, ses paroles ont percé mon cœur et l'ont mis en lambeaux.

 

Quoique je suis résignée et que j'ai embrassé ces vives blessures ainsi que la

main qui m'a transpercée, j'ai la sensation très nette que tout est terminé pour moi.» Pendant que j'entretenais ces pensées, mon doux Jésus bougea en moi.

 

Mettant ses bras autour de mon cou, Il me dit:

«Ma fille, ma fille, ne crains pas. Rien n'est fini entre toi et Moi. Ton Jésus est toujours "ton Jésus".

Ce qui attache l'âme le plus fortement à Moi, c'est la perte de sa volonté dans la mienne.

 

Comment pourrais-Je t'abandonner?

En te parlant tant de ma Volonté, J'ai établi beaucoup de liens indissolubles entre toi et moi.

 

Mon éternelle Volonté attache ta petite volonté à la mienne à chaque mot que Je t'adresse.

 

Tu devrais savoir que, en créant l'homme, c'était notre intention

-qu'il vive dans notre Volonté et

-qu'il prenne ainsi ce qui est à nous et vive de nos moyens,

changeant en autant d'actes divins les actes humains qu'il accomplirait.

 

Mais l'homme a voulu vivre dans sa propre volonté, par ses propres moyens et,

dès lors, il s'est exilé lui-même de sa véritable patrie et de tous les bienfaits qu'elle comporte.

 

Ainsi, mes immenses bienfaits sont restés sans héritiers, personne ne s'en étant prévalu.

 

En conséquence, mon Humanité a pris la place de l'homme et a assumé tous ces bienfaits en vivant chaque instant dans l'éternelle Volonté.

 

À sa naissance, pendant sa croissance, lors de ses travaux et à sa mort, mon Humanité est toujours demeurée rattachée

aux éternels baisers de la Volonté suprême.

Ainsi, Il a pris possession de tous les bienfaits que l'homme ingrat avait refusés.

 

Ma fille, mon infinie Sagesse t'a abondamment parlé de ma Volonté,

-pas seulement pour t'informer,

-mais aussi pour te faire vivre en elle et

-pour te faire prendre possession de ses bienfaits.

 

Mon Humanité a tout accompli et pris possession de tout, pas seulement pour elle mais aussi pour tous ses frères.

J'ai attendu bien des siècles, de nombreuses générations ont passé, et J'attendrai encore, mais l'homme doit revenir vers Moi

sur les ailes de ma Volonté d'où il provient.

 

Sois la première arrivée! Mes paroles t'incitent

à prendre possession de ces choses et

à former des chaînes qui te lient indissolublement à ma Volonté.»

 

Je pensais aux souffrances de ma Mère céleste. Se mouvant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

Je suis le Roi des douleurs.

Étant à la fois homme et Dieu, Je devais tout centrer en moi afin d'avoir la primauté sur toute chose, même sur les souffrances.

Les souffrances de ma Mère étaient les réverbérations des miennes . Et, ainsi, elle a participé à toutes mes souffrances.

 

Ses souffrances étaient telles qu'elle se sentait mourir à chaque réverbération, mais l'Amour la soutenait et la gardait en vie.

C'est ainsi qu'elle est la Reine des douleurs.»

 

Pendant qu'Il disait cela, j'ai cru voir ma Mère céleste devant Jésus.

Les souffrances et le Cœur transpercé de Jésus

étaient réfléchis dans le Coeur de la Reine des douleurs. C'était comme des épées qui traversaient son Cœur.

Ces épées étaient scellées par des Fiats de Lumière qui l'inondaient complètement de Lumière.

 

Ces Fiats, d'une lumière resplendissante, la couvraient d'une telle gloire que les mots ne peuvent le décrire.

 

Jésus dit:

«Ce ne furent pas les douleurs qui firent de ma Mère la Reine des douleurs et la firent briller d'une telle gloire, mais mon Fiat omnipotent qui était joint à chacun de ses actes et chacune de ses douleurs.

 

Mon Fiat était la vie de chacune de ses peines et l'acte premier formant les épées et leur donnant l'intensité nécessaire de souffrance.

Il pouvait infuser dans son Cœur transpercé autant de souffrances qu'Il le voulait,

-ajoutant blessure sur blessure, peine sur peine, sans rencontrer la moindre résistance.

Je me suis senti honoré de devenir la vie de chacun de ses battements de cœur. Mon Fiat lui donna une gloire complète et l'établit Reine légitime et véritable.

 

«Quelles sont les âmes en lesquelles Je peux déposer les réverbérations de mes souffrances et de ma vie?

 

Ce sont celles qui sont habitées par mon Fiat.

Elles absorbent en elles mes réverbérations et Je suis généreux en les faisant participer à tout ce que ma Volonté réalise en Moi.

 

J'attends les âmes dans ma Volonté, prêt à leur accorder une gloire complète pour tous leurs actes et toutes leurs peines.

 

En dehors de ma Volonté, cependant,

Je ne reconnais pas les actes ou les souffrances des âmes.

Je pourrais leur dire: " Je n'ai rien à vous donner. Quelle volonté vous animait dans vos actes et vos souffrances? Cherchez là votre récompense."

 

Faire le bien et souffrir sans référence à ma Volonté n'est que misérable esclavage.

Seulement ma Volonté accorde

-une véritable domination,

-une vraie vertu et

-une véritable gloire

pouvant transformer ce qui est humain en divin.»

 

 

Après la communion, mon doux Jésus m'apparut.

Dès que je le vis, je me précipitai à ses pieds pour les embrasser.

 

Il me dit:

Ma fille, viens dans mes bras et même dans mon Cœur.

Je me cache dans l'Eucharistie pour ne pas susciter la crainte.

 

Ce sacrement me plonge dans l'abîme le plus profond de l'humiliation pour élever la créature jusqu'à Moi

-afin qu'elle devienne une avec Moi,

-que mon Sang sacramentel coule dans ses veines,

-que Je devienne la vie de chacun des battements de son cœur, de chacune de ses pensées et de tout son être.

 

Mon Amour me consume et veut que la créature soit consumée dans ses flammes

afin qu'elle renaisse comme un autre Moi-même.

 

J'ai voulu me cacher dans l'Eucharistie

pour entrer dans la créature et pour procéder à cette transformation.

 

Pour que cette transformation s'opère, toutefois,

des dispositions appropriées de l'âme sont nécessaires.

 

Lorsque J'instituai l'Eucharistie, mon Amour, porté aux excès, a prévu

des grâces, des bienfaits,

des faveurs et de la lumière pour rendre l'homme digne de Me recevoir.

 

Je puis dire que mon Amour a prévu pour l'homme des avantages surpassant même les bienfaits de la Création.

 

J'ai voulu accorder à l'homme les grâces nécessaires pour qu'il puisse

-dignement Me recevoir et

-profiter abondamment des fruits de ce sacrement.

 

Mais, pour qu'il puisse recevoir ces grâces,

-il doit se vider de lui-même,

-il doit avoir la haine du péché et le désir de me recevoir.

 

Mes cadeaux ne descendent pas dans la pourriture ou la boue. Si l'âme n'a pas les bonnes dispositions pour me recevoir,

Je ne trouve pas en elle l'espace vide où déverser ma Vie.

 

Tout se passe comme si J'étais mort pour elle et elle pour Moi. Je brûle mais elle ne sent pas mes flammes.

Je suis Lumière mais elle reste aveugle.

Hélas, que de douleurs Je trouve dans ma Vie sacramentelle! Un grand nombre d'âmes, manquant des dispositions requises,

ne tirent aucun bénéfice de ce sacrement et finissent par me donner la nausée.

Si elles persistent à me recevoir de cette façon, il en résulte

-pour Moi une continuation du Calvaire et

-pour elles la damnation éternelle.

 

Si ce n'est pas l'amour qui les incite à me recevoir, c'est

-une insulte de plus qui m'assaille et

-un péché de plus sur leur conscience.

 

Prie et fais réparation pour les nombreux abus et sacrilèges commis dans ce sacrement.»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon cher Jésus se manifesta dans un aspect particulièrement aimable et majestueux.

Il était tout empreint de lumière qui, particulièrement, brillait dans ses yeux et irradiait de sa bouche.

À chacun de ses mouvements, de ses paroles, de ses battements de cœur et de ses pas, son Humanité était inondée de lumière.

 

Comme j'étais captivée par ce que je voyais, Il me regarda et Il me dit:

 

«Ma fille, à ma Résurrection,

mon Humanité fut investie d'une grande lumière et d'une grande gloire. Parce que, au cours de ma vie sur cette terre :

tous mes actes, mes respirations, mes regards et mes paroles étaient imprégnés de la Volonté suprême!

 

Pendant que Je réalisais tout en Elle,

Elle préparait la gloire et la lumière pour ma Résurrection.

 

Puisque Je contiens en Moi la mer immense de la lumière de ma Volonté,

il n'est pas surprenant que si Je regarde, parle ou bouge, une grande lumière irradie de Moi, se communiquant à tous.

 

Je veux

t'enchaîner avec cette lumière, te vaincre et semer en toi autant de graines de résurrection que d'actes que tu accomplis dans ma Volonté.

 

C'est uniquement ma Volonté qui élève à la gloire le corps et l'âme.

Elle y sème

la grâce, la plus haute sainteté, la résurrection et la gloire.

 

Dans la mesure où l'âme réalise ses actes dans ma Volonté, elle acquiert la lumière divine. Car,

-par nature, ma Volonté est Lumière et

-l'âme qui vit en elle acquiert l'habileté de transformer

ses pensées, ses paroles, ses travaux et tout ce qu'elle fait en Lumière.»

 

Par la suite, je dis à mon doux Jésus:

«Laisse-moi prier dans ta Volonté afin que, étant multipliées en Elle, mes paroles infusent dans toutes les paroles des créatures

des accents de prière, de louange, de bénédiction, d'amour et de réparation.

 

Je désire que, en étant élevée entre le Ciel et la terre, ma voix absorbe toutes les voix humaines

-afin de te les présenter en hommage et

-pour ta gloire sous la forme que tu désires pour chacune des paroles de tes créatures.»

 

Pendant que je disais cela, mon cher Jésus mit sa bouche près de la mienne. Par son haleine, absorba ma respiration et ma voix dans la sienne.

Les mettant dans sa Volonté, il s'empara de chaque parole et de chaque voix humaine en les transformant de la façon que j'ai dit.

Puis, Il récita l'office devant Dieu au nom de tous avec toutes les voix humaines.

 

J'étais très étonnée.

Me souvenant que Jésus ne me parlait plus aussi souvent sur sa Volonté,

je lui dis: «Dis-moi, mon Amour, pourquoi ne me parles-tu plus aussi souvent de ta Volonté? Peut-être que je n'ai pas été suffisamment attentive à tes leçons ou fidèle à les mettre en pratique!

 

Il me répondit:

«Ma fille, dans ma Volonté,

il manque les actions humaines accomplies divinement.

Cet espace libre doit être rempli par ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Plus tu t'appliqueras à vivre dans ma Volonté et à la faire connaître aux autres, plus tôt ce vide sera comblé.

 

Alors,

voyant la volonté humaine bouger en elle comme si elle revenait à sa source, ma Volonté sera satisfaite et ses ardents désirs comblés.

Il pourra se trouver peu de ces volontés humaines, mais même si je n'en trouvais qu'une,

ma Volonté, avec sa Puissance, serait capable de tout récupérer.

 

Il faut une volonté humaine

-entrant dans ma Volonté et

-accomplissant tout ce que les autres négligent.

Cela sera si acceptable pour moi que les cieux se déchireront

afin de laisser descendre ma Volonté sur la terre

-pour y révéler ses bienfaits et ses merveilles.

 

Chaque nouvelle acte que tu fais dans ma Volonté me stimule

à t'accorder une connaissance supplémentaire et

à te parler d'autres merveilles.

 

Parce que Je veux

-que tu connaisses le bien que tu fais,

-que tu l'apprécies et

-que tu désires de plus en plus posséder ma Volonté. Quand Je vois que tu l'aimes et que tu reconnais sa valeur, Je t'en donne la possession.

 

La connaissance est l'œil de l'âme.

L'âme sans la connaissance est aveugle concernant ces bienfaits et ces vérités.

 

Dans ma Volonté, il n'y a pas d'âme aveugle.

Plutôt, chaque nouvelle acquisition de connaissance lui apporte une vision plus grande.

 

Entre souvent dans ma Volonté et élargis tes horizons en elle. Par la suite, Je reviendrai pour t'en dire davantage à son sujet.

 

Pendant qu'il disait cela, nous sommes allés tous les deux autour du monde. Mais, oh! que c'était effrayant!

Beaucoup voulaient blesser mon bien-aimé Jésus, certains avec des couteaux et d'autres avec des épées.

 

Parmi ceux-là, se trouvaient des évêques, des prêtres et des religieux qui le blessaient au cœur avec une violence terrifiante.

Oh! comme Il souffrait! Il se lança dans mes bras pour que je le protège!

 

Je le serrai contre moi et le suppliai de me faire participer à ses souffrances.

Il m'a satisfait en perçant mon cœur si violemment que je me suis sentie blessée sévèrement toute la journée. Et il revint à plusieurs reprises me frapper de nouveau.

 

Le matin suivant, j'étais encore très souffrante. Jésus revint et me dit: «Laisse-moi voir ton cœur.» Pendant qu'Il le regardait, Il me demanda:

«Veux-tu que Je te guérisse et te soulage de ta souffrance? »

 

Je lui répondis:

«Mon Amour, pourquoi veux-tu me guérir? Ne suis-je pas digne de souffrir pour toi?

Ton Cœur est complètement blessé et le mien, en comparaison, n'est presque pas touché! À la place, si tu le veux, donne-moi plus de souffrance.»

 

Me pressant contre lui, Il continua de percer mon cœur,

ce qui me causa une plus grande douleur. Ensuite, Il me quitta. Que tout soit pour sa gloire!

 

J'étais complètement immergée dans la Divine Volonté et je dis à mon Jésus:

«Ah! je te supplie de ne jamais me laisser quitter ta très sainte Volonté.

Fais en sorte que toujours je pense, je parle, j'agisse et j'aime dans ta Volonté! »

 

Pendant que je disais cela, je me suis vue entourée d'une lumière très pure Puis j'ai vu mon Amour qui m'a dit:

 

«Ma fille bien-aimée,

j'aime tellement les actes réalisés dans ma Volonté .

 

Aussitôt qu'une âme entre dans ma Volonté pour agir, ma Lumière l'entoure . EtJe cours pour m'assurer que mon Acte et celui de l'âme ne font qu'un.

 

Comme Je suis l'Acte premier de toute la Création,

-sans Moi en tant que moteur premier,

-toute chose créée serait paralysée, inapte à la plus simple action.

 

La vie est mouvement. Sans mouvement, tout est mort.

 

Je suis le moteur premier qui rend possibles tous les autres mouvements. C'est comme une machine :

-quand le premier engrenage commence à bouger, tous les autres bougent.

 

C'est en ce sens qu'il est presque naturel que

-quiconque agit dans ma Volonté

-participe à mon Acte premier et, en conséquence, aux actes de toutes les créatures.

 

Je vois et entends cette créature

-agissant dans mon Acte premier et,

-ainsi, dans les actes de toutes les créatures.

 

Cette créature me donne

-un Acte divin

-pour chaque acte humain coupable que les autres font.

Elle peut faire cela parce qu'elle agit dans mon Acte premier.

 

Ainsi, Je puis dire que quiconque vit dans ma Volonté

-devient mon substitut pour tous,

-me défend contre tous et

-protège mon agir, c'est-à-dire ma Vie elle-même.

 

Agir dans ma Volonté est la merveille des merveilles. Mais, cependant, sans honneur humain.

 

C'est mon triomphe sur toute la Création.

Comme ce triomphe de ma suprême Volonté est entièrement divin,

-aucun mot humain ne peut l'exprimer.»

 

Je pensais à ce qui est dit ci-dessus et mon esprit nageait dans la mer de la Divine Volonté. J'avais l'impression que je me noyais en Elle.

Souvent, les mots me manquent lorsque je veux m'exprimer.

 

Souvent aussi, je ne sais comment organiser les nombreuses choses que je veux écrire et il me semble que je les écris sans suite.

Mais Jésus paraît me tolérer. Il lui suffit que j'écrive.

 

Si je ne le fais pas, il me réprimande en me disant:

«Tu ne dois pas oublier que ces choses ne sont pas pour toi seule, mais aussi pour d'autres.»

 

Je pensais en moi-même:

«Si Jésus tient tant à faire connaître la façon de vivre dans sa Volonté et si une ère nouvelle vient,

dont les bienfaits surpasseront même ceux de la Rédemption.

 

Il devrait alors parler au pape qui,

-en tant que vicaire du Christ, possède l'autorité

pour influencer directement tous les membres de l'Église et, ainsi, pour communiquer ce grand bien à toutes les générations .

Ou, tout au moins, il pourrait avoir recours à d'autres personnes influentes pour qui il serait très facile d'accomplir la besogne.

 

Mais pour une personne comme moi, ignorante et inconnue, comment faire connaître ce si grand bien? »

 

En soupirant et en m'embrassant plus fermement, Jésus me dit:

 

«Ma très chère fille,

ma suprême Volonté produit toujours ses œuvres les plus grandes

-à travers des âmes vierges et ignorées

qui sont non seulement vierges selon la nature,

mais aussi dans leurs affections, leur cœur et leurs pensées.

 

La véritable virginité est l'Ombre divine. C'est uniquement par le moyen de mon Ombre que je puis féconder mes plus grandes œuvres.

 

À l'époque où je suis venu sauver l'homme, il y avait des pontifes et des autorités. Mais je ne suis pas allé vers eux parce que mon Ombre n'était pas en eux.

 

Plutôt, j'ai choisi une vierge ignorée de tous mais bien connue de moi. Si la véritable Virginité est mon Ombre,

le fait d'avoir choisi une vierge ignorée est attribuable à ma jalousie divine.

 

Je la voulais entièrement à Moi .

C'est pourquoi je l'ai gardée inconnue de tous sauf de moi.

Parce que cette céleste Vierge était inconnue, j'étais plus libre de me faire connaître et d'ouvrir la voie pour que tous soient au fait de la Rédemption.

 

Plus grande est l'œuvre que je veux réaliser à travers une personne, plus je la fais paraître ordinaire.

 

Comme les personnes dont tu me parles sont très connues,

la jalousie divine serait incapable de mettre de l'avant ses proclamations. Oh! comme il est difficile de trouver l'Ombre divine dans de telles personnes! De plus, je choisis qui je veux.

 

Il a été décrété que deux vierges devaient venir au secours de l'humanité:

-l'une pour aider à sauver l'homme,

-l'autre pour aider à la venue de mon Règne sur la terre afin

-de donner à l'homme le bonheur sur la terre,

-d'unir la volonté humaine à la Volonté Divine et

-de faire en sorte que l'objectif pour lequel l'homme a été créé atteigne son plein accomplissement.

Laisse-moi choisir ma façon de révéler les choses que je veux faire connaître.

 

Ce qui me tient à cœur, c'est d'avoir une première créature en laquelle je puisse centrer ma Volonté et

en laquelle celle-ci prenne Vie sur la terre comme au Ciel.

 

Tout le reste suivra.

Ainsi, je te le répète, continue ton voyage dans ma Volonté

parce que la volonté humaine comporte des faiblesses, des passions et des misères.

 

Ce sont là des obstacles qui empêchent la Volonté éternelle d'agir.

«Les péchés mortels sont comme des barricades érigées entre la volonté humaine et la Volonté Divine.

 

Il t'est donné à toi d'enlever les obstacles, d'abattre les barricades et de réunir tous les actes humains en un seul dans ma Volonté,

-les plaçant aux pieds de mon Père céleste

-pour qu'ils soient approuvés et scellés par sa propre Volonté.

 

Voyant qu'une créature a revêtu toute la famille humaine de la Divine Volonté,

-attiré et enchanté par cela,

Il fera descendre sa Volonté sur la terre pour qu'elle règne sur la terre comme au Ciel.»

 

Ce matin, mon Jésus toujours aimant m’a amené en dehors de moi-même, à un endroit où l’on pouvait voir des drapeaux agités et des défilés auxquelles toutes les classes de personnes, y compris des prêtres participaient.

 

Jésus semblait offensé par cela.

Et Il voulait prendre les créatures dans sa main pour les écraser.

 

J’ai pris sa main dans la mienne et je L’ai tiré contre moi. Je Lui ai dit :

« Mon Jésus, que fais-Tu ?

Dans l’ensemble, ils ne semblent pas faire de mauvaises choses, mais plutôt de bonnes.

Il semble que l’Église s’unit à vos anciens ennemis.

Et ceux-ci ne montrent plus cette répugnance à traiter avec les gens de l’Église.

Au contraire, ils leur demandent de bénir leurs drapeaux. N’est-ce pas bon signe ?

Et, au lieu d’être heureux avec cela, Tu sembles être offensé. »

 

Au contraire,

certains d’entre eux célèbrent le Sacrifice Divin sans croire en Mon existence.

pour d’autres, s’ils croient déjà, c’est une foi sans œuvres. Et leur vie est une succession d’énormes profanations.

 

Quel bien peuvent-ils donc faire s’ils ne l’ont pas en eux-mêmes ?

 

Comment peuvent-ils appeler les autres au comportement d’un vrai chrétien

en faisant connaître quel grand mal est le péché, si la vie de la grâce manque en eux ?

Avec tous les pactes qu’ils font, ce ne sont plus des hommes qui appliquent les prescriptions. C’est pourquoi ce n’est pas l’association du triomphe de la religion.

C’est le triomphe de leur parti.

Et tandis qu’ils se cachent eux-mêmes derrière cela,

ils essaient de couvrir le mal qu’ils manigancent. Sous ces masques se cache une véritable révolution.

 

Et Je reste toujours le Dieu insulté, tant

par le mal, qu’une lueur de piété fait miroiter pour renforcer le parti et causer des dommages plus graves, et

 par des gens de l’Église qui, avec une fausse piété, ne sont plus bons pour attirer les gens à Me suivre. Au contraire, ce sont eux qui écartent les gens.

 

Peut-il y avoir un temps plus triste que celui-ci ?

L’hypocrisie est le péché le plus laid et blesse le plus mon Cœur. Par conséquent, priez et faites réparation. »

 

Je me sentais comme immergée dans la Lumière sans fin de la Volonté éternelle.

 

Mon doux Jésus m'a dit:

 

«Ma fille, ma Divinité n'a pas besoin de travailler pour réaliser Ses Œuvres Il Lui suffit de les vouloir.

Donc, Je veux et Je fais.

Les plus grandes œuvres, les plus belles, sortent simplement de ma volonté.

Par contre, même si la créature le voulait,

si elle ne travaille pas, si elle ne bouge pas, elle ne fait rien.

 

Maintenant, à celui qui fait sienne ma Volonté et y vit comme dans son propre palais royal, le même Pouvoir qu'à Moi lui est communiqué— autant que cela est possible à une créature.

 

Pendant qu'Il disait cela, je me sentis tirée hors de moi,

et je vis, sous mes pieds, un horrible monstre qui mordait tout avec rage.

 

Jésus, debout près de moi, ajouta:

 

«De même que ma Vierge Mère a écrasé la tête du serpent infernal,

Je veux aussi qu'une autre vierge, qui doit être la première possédant la Volonté Suprême,

presse à nouveau cette tête infernale afin de l'écraser et de l'affaiblir, de manière à la confiner dans l'enfer,

afin

qu'elle en ait la pleine domination, et

qu'elle n'ose pas approcher de ceux qui doivent vivre dans ma Volonté. Par conséquent, place ton pied sur sa tête et écrase-le. »

 

Rendue audacieuse, je l'ai fait, et il mordait plus encore...

Mais pour ne pas sentir mon toucher, il s'enferma dans les abîmes les plus sombres.

 

C'est pourquoi Jésus reprit sa Parole:

«Ma fille, penses-tu que vivre dans ma Volonté n'est rien? Non, non -

c'est plutôt le tout,

c’est l’accomplissement de toute sainteté,

c’est la domination absolue de soi-même, de ses passions et de ses péchés capitaux : orgueil, avarice, luxure, ...

 

Si la créature accepte de laisser Ma Volonté vivre en elle et si elle ne veut plus jamais connaître la sienne, alors c'est le triomphe complet du Créateur sur la créature.

Je n'ai plus rien à recevoir de la créature et elle n'a plus rien à Me donner. Tous mes désirs sont comblés, mes dessins réalisés.

Il ne reste plus qu'à se féliciter, qu'à se réjouir.


 

Je sentais mon esprit perdu dans l'immensité de la Volonté éternelle.

Mon doux Jésus revenait à son enseignement sur la très sainte Volonté de Dieu.

 

Il me dit:

«Ma fille, oh! comme tes actes accomplis dans ma Volonté s'harmonisent bien!

-Ils s'harmonisent avec mes propres Actes et ceux de ma Mère bien-aimée,

-ils disparaissent en eux et formant un seul acte.

C'est comme le Ciel sur la terre et la terre dans le Ciel,

l'écho de l'un est dans les trois et

les trois est dans l'un de la Très Sainte Trinité.

 

Oh!

comme cela est doux à nos oreilles, comme cela nous ravit,

à tel point que notre Volonté descend du Ciel sur la terre!

 

«Quand mon « Fiat Voluntas tua « (« que ta Volonté soit faite ») connaîtra son accomplissement sur la terre comme au Ciel,

 

alors se réalisera complètement la suite du Notre Père:

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.

«Au nom de tous j'ai dit: "Notre Père, Je te prie pour trois genres de pains.

Le premier est le pain de ta Volonté qui est plus que le pain ordinaire.

Car le pain ordinaire est nécessaire seulement deux ou trois fois par jour

 

Alors que le pain de ta Volonté l'est à tout moment et en toute circonstance. Il est cet air embaumé faisant circuler la Vie divine dans la créature.

 

Père, si tu ne donnes pas ce pain de ta Volonté à la créature,

elle ne sera jamais capable de profiter de tous les fruits de ma Vie sacramentelle,

qui est le deuxième genre de pain que Je te demande pour chaque jour.

 

Oh! en quel mauvais état est ma Vie sacramentelle:

-plutôt que de nourrir mes enfants,

-le Pain sacramentel est corrompu par leur volonté propre! Oh! cela me dégoûte!

Bien que j'aille vers eux, je ne peux leur donner les bénédictions et la sainteté

parce que le pain de ta Volonté ne se trouve pas en eux.

Si je leur donne quelque chose, ce n'est qu'une petite portion, selon leurs dispositions, non pas toutes les grâces qui sont en moi.

 

Pour leur accorder tous ses bienfaits, ma Vie sacramentelle attend patiemment qu'ils se nourrissent d'abord du pain de ta Volonté suprême.

 

Le sacrement de l'Eucharistie et tous les autres sacrements que j'ai donnés à mon Église

porteront tous leurs fruits et

seront amenés à maturité

seulement quand ta Volonté sera réalisée sur la terre comme au Ciel."

 

Après cela, J'ai demandé le troisième pain, le pain matériel. Comment aurais-Je pu dire de manière restrictive:

"Donne-nous notre pain matériel de ce jour" puisque l'homme,

-qui aurait dû faire notre Volonté,

-prit pour lui-même ce qui est à nous?

 

Le Père n'aurait pas voulu donner

-le pain de sa Volonté,

-le pain de ma Vie sacramentelle et

-le pain matériel

à des fils illégitimes, à des hommes mauvais et usurpateurs, mais seulement

-à des fils légitimes,

-à des hommes bons s'attachant aux bienfaits du Père.

 

Voilà pourquoi J'ai dit: Donne-nous notre pain.

Quand ils mangeront ce pain béni, tout leur sourira;

le Ciel et la terre vivront dans l'harmonie de leur Créateur.

 

Après, J'ai ajouté:

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

 

Quand ta Volonté sera accomplie sur la terre comme au Ciel, alors la charité sera parfaite.

 

Le pardon aura un caractère héroïque comme lorsque J'étais sur la Croix.

Cela se produira lorsque l'homme mangera le pain de ta Volonté en même temps que le pain de mon Humanité.

 

Alors les vertus seront vécues dans ma Volonté,

recevant la marque d'un véritable héroïsme et un caractère divin. Elles seront comme des petits ruisseaux s'échappant de la grande mer de ma Volonté.

J’ai continué par les mots et ne nous laisse pas succomber à la tentation. Parce que l'homme est toujours l'homme, pourvu du libre arbitre.

Je ne lui enlève jamais ce que je lui ai accordé en le créant.

 

Se craignant lui-même, l'homme doit crier:

"Donne-nous le pain de ta Volonté afin que nous puissions résister à la tentation et, en vertu de ce même pain, délivre-nous du mal. Amen."

 

Observe comment on trouve ici un lien avec le

« faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance » de la Genèse, comment est validé chaque acte posé par l'homme,

comment lui sont restitués ses privilèges perdus, comment lui est redonnée l'assurance

qu'il va récupérer son bonheur terrestre et son bonheur céleste perdus.

 

Vois aussi

-pourquoi le » que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » est ma première préoccupation et

-pourquoi Je n'ai jamais enseigné une autre prière que le Notre Père.

 

L'Église, fidèle exécutrice et dépositaire de mes enseignements, a toujours gardé cette prière sur ses lèvres en toute circonstance.

 

Et tous, savants et ignorants, petits et grands, prêtres et laïcs, rois et sujets, tous demandent que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Ne veux-tu pas que ma Volonté descende sur cette terre?

 

La Rédemption a connu son commencement par une Vierge.

Et Je ne me suis pas incarné individuellement dans chaque être humain pour le racheter, même si quiconque le désire

-peut bénéficier des avantages de la Rédemption et

-peut me recevoir pour lui seul dans mon sacrement d'Amour.

 

Également, le Règne de la Divine Volonté dans les cœurs doit connaître son début et sa croissance par une vierge.

 

Celui qui est bien disposé

pourra bénéficier des biens qui sont offerts à ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Si Je n'avais pas été conçu en ma très chère Maman, la Rédemption ne se serait pas réalisée.

De même, si Je ne laisse pas une âme vivre dans ma Volonté suprême, le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel « ne pourra pas s'accomplir.»


 

J'étais dans mon état habituel lorsque je me suis sentie tirée hors de mon corps. Je n'ai pas vu notre ciel bleu et notre soleil terrestre mais des cieux différents, complètement d'or et parsemés d'étoiles de couleurs variées plus brillantes que le soleil.

 

Je me sentis tirée vers les hauteurs.

Le ciel s'ouvrit devant moi et je me trouvai immergée dans une lumière très pure.

 

J'ai convoqué en mon esprit tous les esprits humains ayant existé ou à exister, à compter du moment où Adam brisa l'union de son esprit avec l'Esprit du Créateur en se retirant de la Divine Volonté jusqu'au dernier homme qui existera sur la terre.

 

Je cherchais à donner à Dieu honneur, gloire, soumission, etc.

-de la part de tous les esprits créés.

 

J'ai fait de même pour les diverses facultés et les divers sens de l'homme,

-convoquant en moi ceux de toutes les créatures.

J'ai accompli cela dans l'aimable Volonté de mon Dieu où tout se trouve et à laquelle rien n'échappe,

même les choses qui n'existent pas actuellement.

 

Pendant que je faisais cela, une voix venant de l'immensité dit:

 

Aussi souvent qu'une âme entre dans la Divine Volonté

pour prier, travailler, aimer

ou pour s'adonner à toute autre chose,

elle ouvre de nombreuses avenues de la créature vers le Créateur.

 

Voyant la créature venir à elle,

la Divinité ouvre elle aussi des avenues pour rencontrer sa créature.

 

Dans cette rencontre, la créature

-imite les vertus de son Créateur,

-absorbe en elle sa Vie et

-entre plus complètement dans les secrets de la Volonté suprême.

 

Tout ce que la créature réalise n'est plus humain mais divin.

Cela fait naître des cieux d'or où la Divinité

s'avance et

se réjouit à la vue des merveilles qu'Elle voit chez la créature.

De cette façon, dans ma Volonté, la créature

-s'approche de ma ressemblance,

-réalise mes desseins, et

-répond à l'objectif de la Création.

 

Après, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

J'étais dans mon état habituel quand, soudainement, j'ai quitté mon corps. Il me sembla marcher sur une très longue route où j'ai rencontré bien des personnes dont la vue était terrible à supporter.

Certaines avaient l'apparence de démons incarnés. Les bonnes personnes étaient rares.

 

La route était si longue qu'elle paraissait sans fin. Fatiguée, j'aurais voulu retourner dans mon corps,

mais la personne près de moi m'en empêchait, me disant:

«Lève-toi et marche.

 

Tu dois atteindre le début et, pour y parvenir, tu dois traverser toutes les générations.

Tu dois les observer toutes pour les amener au Créateur.

Ton commencement est Dieu et tu dois atteindre ce point d'éternité où l'Éternel a créé l'homme

afin de lui rendre gloire et honneur pour l'œuvre de sa Création et rétablir toutes les harmonies entre le Créateur et la créature.»

 

Une force supérieure me fit continuer et,

malheureusement, je fus forcée de voir tous les maux passés, présents et futurs de la terre: un spectacle horrible.

 

Après, j'ai trouvé mon doux Jésus.

Fatiguée, je me suis lancée dans ses bras en lui disant:

«Mon Amour, quel long chemin j'ai dû parcourir!

J'ai l'impression qu'il y a des siècles que je ne t'ai vu, toi mon soutien ! »

 

Plein d'Amour, Jésus me dit:

«Oh oui! ma fille, repose-toi dans mes bras. Reviens à ton commencement.

Je t'attendais anxieusement pour recevoir de toi, dans ma Volonté,

-tout ce que la Création me doit et

-pour te donner, dans ma Volonté,

tout ce que Je dois accorder à la Création.

 

Seule ma Volonté peut garder jalousement et garantir toutes les bonnes choses que Je veux donner aux créatures.

En dehors de ma Volonté, mes bienfaits sont en danger et mal protégés.

 

«Dans ma Volonté, il y a abondance.

Et Je veux accorder à une créature particulière ce que Je veux donner à toutes. Je veux concentrer toute la Création en toi,

te mettre au sommet de la création de l'homme.

 

C'est mon habitude de transiger sur une base d'un à un, c'est-à-dire avec une seule personne.

Ce que je donne à cette seule personne, je veux l'accorder à toutes les autres. À travers elle, toutes les autres obtiennent mes bénédictions.

 

«Ah! ma fille, J'ai créé l'homme comme une fleur qui doit croître, devenir colorée et parfumée dans ma Divinité.

En se retirant de ma Volonté, l'homme est devenu semblable à une fleur coupée de sa tige.

 

Aussi longtemps qu'elle reste sur sa tige,

-la fleur est belle, de couleur éclatante et très parfumée.

Coupée de sa tige, elle s'étiole, perd ses couleurs, devient laide et sent mauvais.

 

Tel a été le sort de l'homme et c'est la cause de ma douleur

parce que je voulais tellement que cette fleur croisse dans ma Divinité pour que je me réjouisse en elle!

 

«Maintenant, par le moyen de mon omnipotence,

je veux faire en sorte que cette fleur coupée croisse de nouveau en la transplantant dans le sein de ma Divinité.

 

Mais Je veux une âme disposée à y vivre. Cette âme, consentante, sera la semence. Le reste sera réalisé par ma Volonté.

 

Alors, Je me réjouirai de nouveau de la Création. Je me divertirai avec cette fleur mystique et

Je retrouverai ce que J'attendais de la Création.»


 

Je vivais de grands tourments, dépossédée presque totalement de mon doux Jésus.

Son absence est un martyre terrible non assorti de la possibilité de prendre le Ciel par la force, comme c'est le cas pour les martyrs - ce qui rend douce leur souffrance.

 

Être séparé de Jésus est un martyre déchirant qui ouvre un abîme entre l'âme et Dieu.

On se sent mourir, bien que la mort ne vienne pas.

 

Oh! mon Dieu! quelle misère!

Pendant que j'étais plongée dans cet abîme de souffrance, je sentis Jésus bouger en moi et je lui dis: «Ah! mon Jésus, tu ne m'aimes donc plus! »

Il ne fit pas attention à moi.

Il me paraissait tourmenté, tenant dans sa main un objet noir qu'il était sur le point de lancer aux créatures.

 

Puis, Il prit mon cœur dans ses mains et le serra fortement, le perçant. J'accueillis cette souffrance comme un soulagement et comme un parfum en comparaison de la souffrance d'être séparée de lui.

Oh! comme je craignais qu'il m'enlève cette souffrance et me plonge de nouveau dans l'abîme de souffrance d'être séparée de lui!

 

Ensuite, Il me dit:

«Ma fille, Je n'accorde aucune attention aux paroles. Je n'en accorde qu'aux réalisations.

 

Crois-tu qu'il est facile de trouver une âme qui veuille vraiment souffrir? Oh! comme c'est difficile!

Elles disent qu'elles veulent souffrir mais,

-dès qu'elles sont affligées d'une peine,

-elles se sauvent.

Comme elles veulent se libérer!

Je reste toujours seul dans mes souffrances!

 

Aussi, lorsque Je trouve une âme

-qui ne fuit pas la souffrance et

-qui veut me tenir compagnie dans mes souffrances,

attendant sans cesse que Je lui apporte le pain de la souffrance, cela me donne le ravissement de l'amour

et me rend d'une générosité extravagante envers elle, au point d'étonner le Ciel et la terre.

Crois-tu que Je reste insensible au fait que,

-pendant que tu étais séparée de Moi,

-tu désirais que Je t'apporte mes souffrances? »

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me fit observer que le Saint Sacrement passait dans la rue.

Il m'embrassa fortement et je lui demandai:

«Mon Jésus, qu'arrive-t-il?

Où t'en vas-tu et qui te porte? »

 

Il répondit tristement:

« Je vais chez une personne malade, porté par un bourreau des âmes.» Apeurée, je lui dis:

«Jésus, que dis-tu? Comment un de tes ministres peut-il être un bourreau des âmes? »

 

Il répondit:

«Il y a de nombreux bourreaux des âmes dans mon Église! Il y a ceux

-qui sont attachés à l'argent et

-qui immolent les âmes par leurs mauvais exemples.

Au lieu d'aider les âmes à se détacher de tout ce qui est de la terre, ils les rendent encore plus attachées.

 

Il y a les indécents qui, au lieu de purifier les âmes, les défigurent.

Il y a les bourreaux qui se vouent

-aux passe-temps, aux plaisirs, aux promenades ou autres.

Ils distraient les âmes plutôt que

de les réunir et de leur inspirer l'amour de la prière et de la solitude.

 

Ce sont là autant de façons d'immoler les âmes.

Comme cela me brise le Cœur de voir que ceux-là mêmes

qui sont supposés les aider à se sanctifier les poussent à la ruine ! »

 

L'absence de mon doux Jésus se prolongeait.

Il vint finalement et je lui dis: «Dis-moi, mon Amour, quelles offenses t'ai-je faites pour que tu restes si loin de moi? Oh!comme cette souffrance me brise le cœur! »

 

Jésus me répondit: «Peut-être t'es-tu retirée de ma Volonté? »

Ce à quoi je répondis immédiatement:

«Non, non. Que le Ciel me protège d'une telle disgrâce! »

 

Jésus reprit:

«Pourquoi donc me demandes-tu comment tu as pu m'offenser?

Il y a péché seulement quand l'âme se retire de ma Volonté.

 

Ah! ma fille, pour prendre pleinement possession de ma Volonté, tu dois prendre en toi tous les états d'esprit de toutes les créatures. C'est ce qui est arrivé à ma Mère et à ma propre Humanité.

 

Combien de souffrances et d'états d'esprit ont été centrés en nous!

À certaines occasions, ma chère Mère demeurait dans un état de foi pure pendant que mon Humanité gémissante était écrasée

sous l'énorme fardeau de tous les péchés et de toutes les souffrances des créatures.

 

Mais, pendant que je souffrais,

J'avais autorité sur tous les biens contraires aux misères des créatures.

 

Ma chère Mère restait Reine de la foi, de l'espérance, de l'amour et de la lumière,

de telle sorte qu'elle pouvait donner

la foi, l'espérance, l'amour et la lumière à tous. Pour pouvoir faire ainsi,

il faut d'abord centrer en soi toutes les misères des créatures

et, avec résignation et amour,

-changer le mal en bien,

-la noirceur en lumière,

-la froideur en feu.

 

Ma Volonté est plénitude.

Quiconque veut vivre en Elle doit prendre autorité sur tous les biens possibles et imaginables

dans la mesure où c'est possible pour une créature.

 

Que de biens Je peux accorder à tous! Ou bien ma Mère.

 

Si nous ne donnons pas, c'est parce que personne ne veut recevoir. Nous donnons parce que nous avons tout souffert.

 

Pendant que nous étions sur la terre,

notre demeure était dans la plénitude de la Divine Volonté.

 

Il te revient

-de suivre la même voie que nous et

-de prendre place où nous avons pris place.

 

Crois-tu que vivre dans notre Volonté

-soit une petite chose ou que

-ce soit comme une quelconque vie, même sainte?

 

Non, non! C'est le tout. Il faut tout englober.

Si quelque chose manque,

alors tu ne peux dire que tu vis dans la plénitude de notre Volonté.

Par conséquent, sois attentive et poursuis ton voyage dans notre éternelle Volonté.

 

 

Je me sentais immergée dans l'éternelle Volonté quand, me tirant vers lui, mon doux Jésus me transporta hors de mon corps et me fit voir les cieux et la terre.

 

En me les montrant, Il me dit:

«Fille bien-aimée, par notre suprême Volonté, nous avons créé la grande machine de l'univers, les cieux, le soleil, les océans, et tout le reste pour en faire cadeau.

Mais à qui? À ceux qui font notre Volonté.

 

Tout leur a été accordé en tant que nos enfants légitimes. Nous avons fait cela par égard pour la dignité de nos œuvres.

Nous ne les donnons pas à des étrangers ou à des enfants illégitimes.

 

Car ils ne comprendraient pas la grande valeur de ces cadeaux, pas plus qu'ils n'apprécieraient la grande sainteté de nos œuvres. Plutôt, ils les mépriseraient et les dilapideraient.

 

En offrant ces cadeaux à nos enfants légitimes, notre Volonté, qui est leur vie véritable, leur fait percevoir toutes les facettes de notre Amour manifestées à travers la Création.

 

Car chaque chose créée exprime une facette particulière de notre Amour.

Ils doivent donc nous payer de retour en nous donnant amour, gloire et honneur pour chacune de ces facettes de notre Amour.

Ainsi les harmonies entre nous, nous rapprochent de plus en plus.

 

Bien que ceux qui ne réalisent pas notre Volonté semblent jouir de ces cadeaux, ils le font en tant qu'usurpateurs et enfants illégitimes.

 

Comme notre Volonté ne demeure pas en eux,

ils saisissent peu ou pas notre Amour pour eux se manifestant à travers la Création,

pas plus que les grands bienfaits que comporte notre Volonté.

 

Un grand nombre ne savent même pas qui a créé toutes ces choses. Ils sont des étrangers qui, bien qu'ils vivent au milieu de tous ces biens, ne veulent pas les reconnaître comme nôtres.

 

Comme à un Fils légitime,

mon Père céleste a confié le grand cadeau de tout l'univers à mon Humanité.

 

Il n'y a rien pour lequel Je ne lui ai pas offert la réciprocité,

cadeau pour Cadeau, amour pour Amour.

 

Puis vint ma Mère céleste qui savait parfaitement entrer en communion avec son Créateur. S'ajoutent maintenant les enfants de ma Volonté.

Toute la Création exulte de joie, célèbre

et, avec Moi, reconnaît en toi une fille légitime de la suprême Volonté.

 

Toutes les créatures accourront vers toi,

-pas seulement pour te souhaiter la bienvenue,

-mais pour t'estimer, te défendre et te considérer comme un cadeau de leur Créateur.

 

Elles rivaliseront

pour t'offrir les diverses facettes de l'amour que comportent les choses créées.

Une créature te donnera le cadeau de la beauté de ton Créateur avec l'amour qui lui est associé.

Une autre t'offrira le cadeau du pouvoir avec l'amour qui lui est associé.

 

Et il en ira ainsi pour les cadeaux

que constituent la sagesse, la bonté, la sainteté, la lumière, la pureté, avec les facettes particulières de l'amour associées à ces divins attributs.

 

Ainsi, seront brisées toutes les barrières entre l'âme et Dieu.

Placée entre le Ciel et la terre, l'âme en viendra à connaître les divers secrets d'amour qui se trouvent dans la Création et deviendra dépositaire de tous les dons de Dieu.»

 

J'accompagnais mon doux Jésus dans ses Souffrances,

en particulier celles qu'il a éprouvées au Jardin de Gethsémani.

Pendant que je sympathisais avec lui, Il remua en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

mon Père céleste a été l'initiateur des souffrances de mon Humanité. Lui seul avait le pouvoir de créer des souffrances et d'en infuser autant qu'il était nécessaire pour acquitter les dettes des créatures.

 

En ce qui concerne les créatures,

-les souffrances qu'elles me donnèrent furent secondaires. Parce qu'elles n'avaient aucun pouvoir sur Moi,

pas plus qu'elles ne pouvaient créer les souffrances à volonté. Le Père céleste agit de manière semblable chez les créatures.

À la création, par exemple,

le premier travail effectué dans l'âme et le corps de l'homme le fut par mon divin Père.

Que d'harmonie et de bonheur il déposa dans la nature humaine!

 

Tout dans l'homme est harmonie et bonheur.

Considère seulement son physique.

Que d'harmonie et de bonheur il comporte!

Ses yeux voient, sa bouche parle, ses pieds marchent.

Ses mains prennent et manipulent les choses que ses pieds lui ont permis d'atteindre.

 

Mais si ses yeux pouvaient voir alors qu'il n'aurait pas de bouche pour s'exprimer, ou s'il avait des pieds pour marcher et pas de mains pour prendre,

ne manquerait-il pas d'harmonie et de bonheur?

 

Considère maintenant l'âme humaine, avec sa volonté, son intellect et sa mémoire.

Que d'harmonie et de bonheur elle comporte!

 

La nature humaine (corps et âme) fait vraiment partie de l'harmonie éternelle. Dieu créa un éden dans l'âme et le corps de l'homme, un éden complètement céleste.

 

Ensuite, Il lui donna l'éden terrestre comme demeure. Tout dans la nature humaine est harmonie et bonheur.

Quoique le péché ait perturbé cette harmonie et ce bonheur,

il n'a pas détruit complètement les bonnes choses que Dieu avait créées dans l 'homme.

 

De même que Dieu créa de ses propres mains l'harmonie et le bonheur des créatures,

Il créa en Moi toutes les souffrances nécessaires

-pour suppléer à l'ingratitude humaine et

-pour compenser pour le bonheur et l'harmonie perdus. Il en va ainsi pour toutes les créatures.

 

Quand J'appelle l'une d'elles à une sainteté spéciale ou à une mission particulière, ce sont mes propres mains qui œuvrent dans son âme,

-lui donnant à un moment des souffrances,

-à un autre de l'amour ou la connaissance de vérités célestes.

 

Si grande est ma jalousie que Je ne permets à personne d'autre de lui toucher. Si Je permets à des créatures de faire quelque chose à cette âme choisie, c'est toujours secondaire. Je garde la préséance et Je la forme selon mon plan.»

 

Je m'inquiétais à cause de l'absence de mon doux Jésus et je me disais:

«Qui sait le mal qui est en moi et duquel Jésus se cache pour éviter le déplaisir?» Bougeant en moi,

 

Il me dit:

«Ma fille, le signe

qu'il n'y a aucun mal dans une âme et

qu'elle est complètement remplie de Dieu,

c'est que tout ce qui lui arrive de l'intérieur ou de l'extérieur ne lui apporte aucun plaisir.

Son seul plaisir est de Moi et en Moi.

 

Cela est vrai non seulement en ce qui a trait

-aux choses profanes,

-mais également aux choses saintes,

-aux personnes pieuses,

-aux cérémonies religieuses,

-à la musique, etc.

 

Pour cette âme,

toutes ces choses sont froides, indifférentes et semblent ne pas lui appartenir. La raison pour cela est très simple:

Si l'âme est complètement remplie de Moi, elle est remplie de mes plaisirs. Les autres plaisirs ne trouvent pas de place pour s'insérer.

Si beaux soient-ils, l'âme n'est pas attirée par eux.

Ils semblent morts pour elle.

 

Par contre, l'âme qui n'est pas à Moi est vide.

Lorsqu'elle vient en contact avec les choses terrestres, elle expérimente

-du plaisir s'il s'agit de choses qu'elle aime et

-du déplaisir s'il s'agit de choses qu'elle n'aime pas.

Ainsi, elle est dans un cycle continuel de plaisirs et de déplaisirs.

 

Comme les plaisirs qui ne proviennent pas de moi

-ne durent pas et

-se transforment souvent en tristesse,

l'âme est heureuse à un moment et triste au moment d'après.

 

A un moment, elle est affable et, au moment d'après, repliée sur elle-même. C'est le vide de l'âme qui cause ces variations et ces changements d'humeurs.

 

Quant à toi, trouves-tu du plaisir dans ce qui existe ici -bas?

Pourquoi donc crains-tu qu'il y ait du mal en toi , à la suite duquel je me cacherais pour éviter du déplaisir? Là où je suis, il ne peut y avoir de déplaisir.»

 

Je répondis:

«Mon Amour, je ne prends plaisir en aucune chose terrestre, aussi bonne qu'elle soit.

Tu sais cela plus que moi.

Comment pourrais-je prendre plaisir en quoi que ce soit si la peine de ton absence

-m'absorbe,

-me rend amère jusqu'au tréfonds de moi et

-me fait tout oublier sauf la souffrance d'être privée de toi? »

 

Jésus reprit:

«Cela te confirme que tu es à Moi et remplie de Moi.

 

Le plaisir a ce pouvoir :

-s'il est mien, il transforme la créature en Moi;

-s'il est naturel, il emporte l'âme dans les choses humaines;

-s'il vient des passions, il conduit l'âme au mal.

 

La sensation du plaisir peut sembler une chose anodine; Pourtant elle ne l'est pas: elle est le premier mouvement

-pour le bien ou

-pour le mal.

Voyons pourquoi il en est ainsi:

 

Pourquoi Adam a -t -il péché?

Parce qu'il se détourna de la jouissance de la Divinité

pour celle du fruit quand Ève lui a présenté le fruit défendu et lui a dit de le manger.

 

À la vue du fruit, il a expérimenté du plaisir.

Et il s'est réjoui des paroles d'Ève lui disant qu'il serait comme Dieu s'il en mangeait.

 

Il a pris plaisir à le manger et cette jouissance fut le premier mouvement de sa chute.

Si, au contraire, il avait éprouvé

-du déplaisir en le regardant,

-du désagrément en entendant les propos d'Ève et

-du dégoût à la pensée de le manger, il n'aurait pas péché.

 

Il aurait plutôt accompli le premier acte héroïque de sa vie

-en résistant à Ève et

-en la corrigeant.

Il aurait conservé sa couronne de fidélité envers Celui

à qui il devait tant et

qui détenait tous les droits sur lui.

 

Oh! comme il est nécessaire de rester attentif aux différents plaisirs qui naissent dans l'âme:

si ce sont des plaisirs divins, ils conduisent à la Vie,

s'ils sont humains ou proviennent de passions, ils conduisent à la mort. Il y a alors danger d'être emporté par le courant du mal.»

 

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je priais pour que mon doux Jésus daigne visiter ma pauvre âme.

 

Toute bonté, Il se manifesta.

De ses saintes mains, Iil me toucha plusieurs fois.

Aux endroits où Il me touchait, Il laissait un signe, une lumière. Par la suite, Il partit.

 

Alors, mon premier confesseur, maintenant décédé, vint et me dit:

«Je veux toucher ces endroits où le Seigneur t'a touchée.»

Ne voulant pas vraiment, mais manquant de force pour m'objecter, je le lui permis. Lorsqu'ille fit, la lumière que Jésus avait laissée en me touchant se communiqua à lui.

À chaque touche additionnelle -aux endroits où Jésus m'avait touchée-, la lumière l'envahissait davantage.

J'étais étonnée et mon confesseur me dit:

«Le Seigneur m'a envoyé pour me récompenser des mérites acquis quand je venais à toi dans la charité.

Maintenant, cela se change pour moi en lumière d'éternelle gloire.»

 

Ensuite, mon deuxième confesseur, décédé lui aussi, vint à son tour. Il me dit: «Dis-moi ce que Jésus t'a dit.

Je veux l' entendre afin que la lumière de ces vérités se joigne à la lumière des nombreuses vérités dont Jésus t'a parlé de mon vivant et dont je fus alors imprégné.

 

Le Seigneur m'a envoyé recevoir une récompense pour les mérites que j'ai acquis en voulant entendre ses vérités de mon vivant.

Si seulement tu savais ce que signifie entendre les vérités divines! Quelle lumière fascinante elles contiennent!

 

Les bienfaits du soleil sont éclipsés par les avantages que retire celui qui parle de ces Vérités ou les écoute.

 

Tu devrais multiplier tes efforts pour les faire connaître à ceux qui veulent les entendre.

Que t'a-t-il donc dit? »

 

Me rappelant ce que Jésus m'avait dit concernant la charité, je le lui ai communiqué.

Ce faisant, mes mots se changèrent en lumière et cette lumière l'entoura. Très heureux, il partit.

Voici maintenant ce que Jésus m'a dit concernant la charité:

 

«Ma fille, la charité sait tout changer en amour.

Considère le feu: il peut convertir les différentes variétés de bois et les autres choses en feu. S'il n'avait pas ce pouvoir de tout changer en feu, il ne serait pas digne de son nom.

 

Il en va de même pour l'âme: si elle ne convertit pas tout en amour,

les choses surnaturelles et les choses naturelles,

les joies et les peines et tout ce qui l'entoure, elle ne peut prétendre posséder la vraie charité.»

 

Pendant qu'il disait cela, de nombreuses flammes

-s'échappèrent de son Coeur,

-remplirent le ciel et la terre

-puis s'unirent en une seule flamme.

 

Il ajouta:

«Des flammes continuelles sortent de mon Coeur. À l'un elles apportent l'amour,

à un autre la peine,  à un autre la lumière,

à un autre la force, etc.

 

Quoiqu'elles aient des fonctions différentes, ces flammes proviennent toutes de la fournaise de mon Amour et leur principal objectif est de communiquer l'Amour aux créatures.

 

Ainsi, elles se fondent en une flamme unique. Il doit en être ainsi pour les créatures:

bien qu'elles fassent des choses différentes, leur but ultime doit être l'Amour.

Ainsi, leurs actions deviennent des petites flammes qui, unies ensemble, forment une grande flamme qui brûle tout et transforme tout en Moi.

Autrement, ces créatures ne possèdent pas la vraie charité.»

 

 

Je venais de recevoir mon bien-aimé Jésus dans la sainte communion. J'étais complètement absorbée dans la très sainte Volonté de Dieu quand Il me rendit présents tous les actes de sa vie terrestre,

comme s'ils étaient en train de s'accomplir.

 

Il me laissa voir

-l'institution du sacrement de l'Eucharistie

-et la communion qu'Il se donna à lui-même.

Quelle merveille, quel excès d'amour fut cette communion à lui-même! Mon esprit était confondu devant un si grand prodige.

Mon doux Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de ma suprême Volonté, ma Volonté contient tout.

Elle convertit chaque pensée divine en acte et ne permet à rien de lui échapper.

 

Quiconque vit dans ma Volonté désire faire connaître ses bienfaits.

Je veux que tu saches la raison pour laquelle j'ai voulu me recevoir moi-même quand j'ai institué mon sacrement d'Amour.

C'est un miracle incompréhensible à l'esprit humain:

que l'homme reçoive l'Être suprême,

que l'Être infini soit enclos dans un être fini et

-que, cependant, il reçoive là l'honneur qui lui revient et y trouve une demeure digne de lui,

cela est un mystère si incompréhensible à l'esprit humain

que même les apôtres, qui pourtant ont cru en l'incarnation et en d'autres mystères,

devinrent mal à l'aise et portés à ne pas croire.

Ils n'acquiescèrent qu'à la suite de mes nombreuses exhortations.

 

En instituant l'Eucharistie, j'ai dû penser à tout. Puisque la créature devait me recevoir,

-l'honneur, la dignité et la demeure appropriée pour la Divinité devaient s'y trouver.

 

Aussi, ma fille, quand J'ai institué ce grand Sacrement, ma Volonté éternelle,

en union avec ma Volonté humaine,

a rendu présentes pour Moi toutes les hosties consacrées qui allaient exister jusqu'à la fin des temps.

Je les ai toutes regardées et consommées l'une après l'autre.

J'ai vu dans chacune ma Vie sacramentelle vibrante et désireuse de se donner aux créatures.

 

Mon Humanité, au nom de la famille humaine tout entière,

assuma l'obligation pour tous de me recevoir et

assuma en ellemême une demeure pour chaque hostie.

 

Ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité, a entouré chaque hostie sacramentelle

-d'honneurs,

-de louanges et

-de bénédictions divines,

de telle sorte que ma Majesté puisse être reçue dans les coeurs avec la dignité voulue.

 

Chaque hostie sacramentelle m'a été confiée et devint la demeure de mon Humanité.

Chacune fut investie du cortège des honneurs dus à ma Divinité. Autrement, comment aurais-Je pu descendre dans la créature?

 

Ce fut seulement en me recevant moi-même de cette manière

-que J'ai sauvegardé ma dignité et les honneurs qui me sont dus et

-que J'ai aménagé une demeure digne de ma personne.

Cela m'a permis de tolérer

-les sacrilèges,

-l'indifférence,

-l'irrévérence et

-l'ingratitude des créatures.

 

Si Je ne m'étais pas ainsi reçu, Je n'aurais pu descendre chez les créatures. Elles n'auraient pas eu la manière ni les moyens de me recevoir.

 

Voilà ma façon de faire pour chacune de mes oeuvres.

Je réalise l'acte une fois en lui donnant vie pour toutes les autres fois où il sera répété.

 

Toutes les répétitions sont unies au premier acte comme s'il s'agissait d'un seul acte.

 

C'est de cette manière que l'omnipotence de ma Volonté m'a fait embrasser tous les siècles.

Elle m'a rendu présents tous les communiants et toutes les hosties sacramentelles.

Je me suis reçu moi-même pour chacune.

 

Qui aurait pu croire à un tel excès d'amour?

Avant de descendre dans le coeur des créatures, Je me suis reçu moi-même afin

-de sauvegarder mes droits divins et

-de pouvoir présenter ma personne aux créatures.

 

Également,

J'ai voulu investir les créatures des mêmes actes que J'ai accomplis en me recevant moi-même,

-leur conférant les dispositions appropriées et presque le droit de me recevoir.» En entendant ces paroles de Jésus, j'étais très étonnée et au bord du doute.

Jésus ajouta:

«Pourquoi doutes-tu?

N'est-ce pas là le travail d'un Dieu?

Cet acte, quoiqu'il fut un acte unique, n'a t-il pas entraîné tous les autres?

 

D'ailleurs, n'en fut-il pas ainsi

-pour mon Incarnation,

-pour ma Vie sur la terre et

-pour ma Passion?

Je me suis incarné une seule fois, J'ai vécu une seule Vie et J'ai souffert une seule Passion. Pourtant, mon Incarnation, ma Vie et ma Passion furent pour tous et pour chacun en particulier.

 

Elles sont encore en action pour chaque créature

comme si, en ce moment, Je m'incarnais et Je souffrais ma Passion.

 

S'il n'en était pas ainsi, Je n'agirais pas comme un Dieu mais comme une créature qui,

ne possédant pas un pouvoir divin,

ne peut ni aller vers tous ni se donner à tous.

 

Maintenant, ma fille, Je veux te parler d'un autre excès de mon Amour.

La créature qui accomplit ma Volonté et vit en elle en vient à embrasser toutes les actions de mon Humanité.

Car je suis très désireux que la créature devienne comme moi.

 

Puisque sa volonté et ma Volonté sont une,

-ma Volonté s'en réjouit et, s'amusant,

-Elle dépose dans la créature tout le bien qui est en moi, y compris les hosties sacramentelles.

 

Ma Volonté, qui est dans la créature, l'entoure d'honneurs divins et de dignité .

Je me confie à elle parce que ma Volonté l'a fait gardienne

de tous mes biens, de toutes mes œuvres et même de ma Vie.»

 

Comme d'habitude, j'adorais mon Amour crucifié, lui disant:

 

«J'entre dans ta Volonté ou, plutôt, donne-moi ta main

et place moi Toi-même dans l'immensité de ta Volonté, de telle sorte que je ne puisse rien faire qui ne soit un effet de ta très sainte Volonté.»

 

Pendant que je disais cela, je pensais en moi-même:

«Si la Divine Volonté est partout et que je suis en elle, pourquoi est-ce que je dis: "J'entre dans ta Volonté"? »

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

il y a une grande différence entre celui qui agit ou prie simplement,

-parce que, par nature, ma Volonté se trouve partout et enveloppe tout. et celui qui, sciemment et par son propre choix,

entre dans le royaume de ma Volonté pour agir et prier.

 

Voyons un exemple.

Quand le soleil irradie la terre, tous les endroits ne reçoivent pas une quantité égale de lumière et de chaleur. À certains endroits, il y a de l'ombre et à d'autres la lumière est directe et plus intense. Quelle est la créature qui reçoit le plus de lumière et de chaleur:

celle qui est à l'ombre ou celle qui est à découvert?

 

Bien qu'on ne puisse dire qu'il n'y a aucune lumière à l'ombre, il reste que la lumière est plus éclatante et la chaleur plus intense aux endroits découverts. En effet, les rayons du soleil inondent ces endroits et les absorbent.

 

Si le soleil était conscient et qu'une créature exposée à ses rayons brûlants lui disait au nom de toutes:

"Je te remercie, ô soleil, pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en irradiant la terre. Au nom de toutes les créatures, je t'offre la reconnaissance pour tout le bien que tu fais,"

quelle gloire, quel honneur et quel plaisir le soleil ne recevrait-il pas de cette créature !

 

Bien qu'il soit vrai que ma Volonté est partout, l'âme demeurant dans l'ombre de sa propre volonté ne peut expérimenter l'intensité de la lumière de ma Volonté, ni sa chaleur, ni tous ses bienfaits.

 

Par contre, l'âme qui entre dans ma Volonté fait disparaître l'ombre de sa propre volonté.

Ainsi, la lumière de ma Volonté brille sur elle, l'enveloppe et la transforme en elle- même.

 

L'âme immergée dans ma Volonté éternelle me dit:

"Merci, ô sainte et suprême Volonté pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en remplissant le Ciel et la terre de ta lumière.

Au nom de tous, je t'offre la reconnaissance pour tous tes bienfaits."

 

Alors, Je ressens tellement d'honneur, de gloire, et de plaisir que rien n'est comparable.

Ma fille, combien de maux viennent à l'âme qui vit à l'ombre de sa volonté propre ! Cette ombre la rend froide et la plonge dans l 'indolence et la torpeur.

C'est le contraire pour l'âme qui vit dans la lumière de ma Volonté.»

Plus tard, je quittai mon corps et je vis qu'une maladie contagieuse venait,

-impliquant la mise en quarantaine de bien des personnes.

La peur régnait et de nombreux maux d'un type nouveau sévissaient. J'espère, toutefois, que Jésus est apaisé par les mérites de son très précieux Sang.

 

 

Je pensais à l'immense Amour de mon doux Jésus.

Il me fit voir toutes les créatures unies en un réseau d'amour et Il me dit:

 

«Ma fille,

en créant l'homme, J'ai déposé beaucoup de semences d'Amour

dans son intellect, ses yeux, sa bouche, son coeur, ses mains et ses pieds. J'ai mis des semences d'Amour en toute sa personne.

 

Comme J'avais à agir de l'extérieur,

Je me suis placé moi-même, ainsi que toutes les choses créées, devant lui, pour faire bourgeonner et pousser ces semences selon mes désirs.

 

Semées par un Dieu éternel, ces semences sont éternelles. Ainsi l'homme a en lui un Amour éternel.

Un Amour éternel est toujours à la recherche d'un retour d'Amour éternel.

 

J'ai voulu être

-à l'intérieur de l'homme comme une semence et

-en dehors de lui en tant qu'ouvrier,

afin de faire pousser en lui l'arbre de mon Amour éternel.

 

Quel bénéfice l'homme retirerait-il d'avoir des yeux pour voir,

s'il ne disposait pas d'une source externe de lumière permettant à ses yeux de voir?

 

Il en est de même pour l'esprit,

s'il n'a pas les mots pour exprimer sa pensée, son intellect est sans fruit. Et ainsi de suite.

 

J’aime tant l'homme que non seulement J'ai déposé en lui la semence de mon Amour éternel, mais Je l'ai soumis aux vagues externes de ce même Amour éternel répandu dans toute la Création.

 

Ainsi, en brillant dans ses yeux, le soleil lui apporte des vagues de mon Amour éternel.

S'il prend de l'eau pour étancher sa soif ou de la nourriture pour satisfaire sa faim, ces denrées lui apportent des vagues de mon Amour éternel.

 

En lui fournissant un appui pour ses pieds, la terre ferme lui apporte des vagues de mon Amour éternel. Il en va de même pour la fleur qui lui donne son parfum ou le feu qui lui donne sa chaleur. Tout lui apporte des vagues de mon Amour éternel.

 

Je travaille à l'intérieur et à l'extérieur de l'âme pour

-tout mettre en ordre,

-tout confirmer et

-tout sceller.

 

Je lui manifeste ainsi mon Amour éternel pour qu'elle puisse m'offrir un retour d'Amour éternel.

 

Toute la Création est capable de m'aimer avec un Amour éternel parce qu'elle en porte la semence.

 

Même si mon Amour éternel est semé en l'homme, il ne l'expérimente pas. Parce que, ayant tué cette semence, il est devenu aveugle.

 

S'il brûle, il ne sent pas la chaleur.

S'il mange et boit, il n'est pas revigoré et n'étanche pas sa soif. Car, là où la semence a été étouffée, il n'y a pas de fécondité.»

 

Je m'unissais à la très sainte Volonté de Dieu

-en visitant l'esprit de chaque créature et

-en offrant amour pour amour à mon Jésus pour chaque pensée des créatures. Pendant que je faisais ainsi, une pensée me vint à l'esprit:

«Quel est l'avantage de prier de cette façon?

Cela semble bien plus être un non-sens qu'une prière.»

 

Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

veux-tu savoir les avantages de cette manière de prier?

 

Quand la créature lance le caillou de sa volonté dans l'immense mer de ma Divinité, alors,

si sa volonté veut aimer,

-les eaux de la mer infinie de mon Amour se rident et

-Je sens les ondes de mon Amour exhaler leur parfum céleste;

J'expérimente les plaisirs et les joies de mon Amour

qui ont été mis en branle par le caillou de la volonté de la créature.

 

Si elle adore ma sainteté, le caillou de la volonté humaine excite la mer de ma sainteté et

Je me sens rafraîchi par les plus pures effluves de ma sainteté.

 

Bref, chaque chose que la volonté humaine accomplit dans ma Volonté

est comme un caillou lancé dans la mer correspondante de mes attributs.

 

Et, à travers les ondes provoquées,

Je sens que mes propres attributs me sont offerts de même que

les honneurs, la gloire et l'amour que,

-d'une manière divine,

la créature me donne ainsi.

 

Cela peut être comparé à un homme très pauvre

qui visite le domaine d'un homme très riche possédant tout, y compris

-une fontaine d'eau froide,

-une fontaine d'eau chaude et

-une fontaine parfumée.

 

L'homme pauvre n'a rien à offrir parce que l'homme riche a déjà tout. Mais il veut quand même lui faire plaisir et l'aimer.

 

Que peut-il faire?

Il prend un caillou et le lance dans la fontaine d'eau froide.

Alors des rides se forment sur l'eau et une fraîcheur délicate s'élève.

 

Le maître de la maison jouit du plaisir que lui donne cette fraîcheur et, par là, apprécie les biens qu'il possède. Pourquoi?

Parce que l'homme pauvre a eu la pensée d'agiter l'eau et que l'eau que l'on agite peut mieux laisser échapper sa fraîcheur, sa chaleur ou son parfum.

 

Voilà ce que signifie entrer dans ma Volonté:

mouvoir mon Être et me dire:

"Je vois comme tu es bon, aimable, saint, immense et puissant. Tu es tout et je veux tout agiter en toi pour t'aimer et te plaire."

 

Est -ce que cela te semble peu de chose? » Sur ces mots, Il se retira en mon intérieur.

Je pensai:

«Comme Jésus est bon!

Il semble qu'il aime vraiment se communiquer à la créature et qu'il prend un grand plaisir à révéler ses vérités.

Quand il révèle l'une d'elles, elle agit comme un stimulant qui l'amène, par une force presqu'irrésistible, à en révéler d'autres. Quelle merveille! Quel amour! »

 

De nouveau, Jésus sortit de moi. Approchant son visage du mien, Il ajouta:

 

«Ma fille,

tu ne sais pas ce que signifie pour moi révéler mes Vérités.

 

Ainsi, tu t'étonnes devant mon plaisir et l'irrésistible force qui m'incite à me révéler à la créature.

Celui qui daigne m'écouter et converser avec Moi est pour moi source de réjouissance.

 

Tu devrais savoir que lorsque je révèle une vérité pour la première fois, mon action constitue une nouvelle création.

J'aime beaucoup révéler les nombreux biens et les secrets qui sont en Moi.

 

Parce que Je suis l'Acte qui ne se répète jamais,

Je suis toujours sur le point de dire quelque chose de nouveau.

Je suis toujours nouveau en amour, en beauté, en bonheur, en harmonie. Ainsi, Je ne fatigue personne.

Je tends sans cesse à donner et à dire de nouvelles choses.

La force irrésistible qui me pousse à me révéler est mon Amour éternel. J'ai mis en branle la Création dans un débordement d'Amour.

Tout ce qui peut être vu dans l'univers était en Moi.

L'Amour a fait sortir de Moi un reflet de ma Lumière et J'ai créé le soleil;

Il a fait sortir de Moi un reflet de mon Immensité et de mon Harmonie

et J'ai déployé les cieux, les harmonisant avec une multitude d'étoiles et de corps célestes.

 

Ces choses et les autres que J'ai créées ne sont rien d'autre que des reflets de mes attributs qui sont sortis de Moi.

Ainsi, mon Amour trouva son écoulement.

Et Je pris grand plaisir à voir tout ce qui était en Moi dispersé en petites particules, planant sur toute la Création.

 

Cependant, quelle n'est pas ma joie quand Je révèle mes vérités qui sont,

-non pas des reflets de mes attributs, mais la substance même des biens

-qui se trouvent en Moi,

-qui parlent de moi avec éloquence, pas silencieusement comme le font les choses créées!

 

Et puisque ma parole est créatrice, quelle n'est pas ma joie

quand Je vois les Vérités que Je révèle former une nouvelle création dans les âmes!

 

Même si, d'un seul Fiat, J'ai créé autant de choses. Ainsi, en révélant mes Vérités,

-ce n'est pas seulement un Fiat que Je prononce

-mais des Vérités que Je fais connaître.

 

Imagine mon plaisir quand Je révèle mes Vérités aux âmes,

-non pas silencieusement,

-mais d'une voix retentissante.

 

En révélant mes Vérités, mon Amour trouve son épanchement et célèbre.

Et J'aime extrêmement ceux qui daignent m'écouter.»

 

J'accompagnais mon doux Jésus dans les Heures de sa Passion, spécialement quand Il fut accusé par les Juifs devant Pilate.

 

Celui-ci,

non satisfait des accusations portées contre Jésus,

l'interrogea afin de trouver des raisons suffisantes pour le condamner ou pour le libérer.

 

Me parlant dans mon intérieur, Jésus dit:

«Ma fille, tout dans ma Vie

-fut un profond mystère et

-un enseignement sublime

sur lequel l'homme doit réfléchir afin de m'imiter.

 

Les Juifs étaient si remplis d'orgueil et si habiles

-à feindre la sainteté et

-à se donner l'allure d'hommes intègres et consciencieux

qu'ils croyaient que le simple fait de me faire comparaître devant Pilate,

en mentionnant qu'ils me trouvaient passible de mort, celui-ci les écouterait et, sans plus, me condamnerait.

 

Ils comptaient en particulier sur le fait que Pilate était un non-Juif ne connaissant

pas Dieu.

 

Mais Dieu en avait décidé autrement afin

-de mettre en garde les autorités et

-de leur apprendre que,

malgré l'intégrité et la sainteté apparentes des accusateurs d'un présumé criminel,

ils ne doivent pas croire trop facilement ces accusateurs

mais ils doivent savoir les questionner beaucoup afin d'être en mesure de juger

si, derrière l'apparence de bonnes intentions,

-il y a la vérité ou

-plutôt la jalousie, la rancœur et la convoitise de quelque avantage ou honneur.

 

Un examen minutieux

-révèle les personnes,

-peut les confondre et

-peut montrer qu'elles ne sont pas dignes de confiance.

 

Se voyant mises en doute, elles peuvent alors abandonner l 'idée de tirer des avantages

à accuser les autres. De quel mal les supérieurs ne peuvent-ils pas se rendre coupables lorsqu'ils accordent du crédit à la bonté feinte plutôt qu'à la vertu éprouvée!

 

Les Juifs furent très humiliés

-de ne pas être crus facilement par Pilate et

-d'avoir à répondre à beaucoup des questions.

 

Ils furent d'autant plus humiliés qu'ils ont pu constater

qu'il y avait plus de rectitude et de conscience chez ce juge non-Juif que chez eux-mêmes. D'ailleurs, si Pilate m'a condamné,

-ce n'est pas parce qu'il les a crus

-mais parce qu'il n'avait pas d'autre choix pour ne pas perdre son poste.

 

On doit savoir scruter les intentions.

Cela amène de l'éclairage propre à calmer les bons et à confondre les malicieux.

 

Désirant en savoir plus, Pilate me dit:

"Tu es donc roi? Où est ton royaume?"

J'ai voulu lui donner une autre leçon sublime en disant: "Oui, je suis roi." Par cette réponse, j'ai voulu lui dire:

"Sais-tu ce qu'est mon Royaume?

Ce sont mes souffrances, mon sang et mes vertus.

Mon Royaume n'est pas en dehors de Moi, mais en Moi. Ce que l'on possède en dehors de soi

ne peut être ni un vrai royaume ni un véritable empire.

 

Parce que ce qui est à l'extérieur de l'homme

peut être perdu ou usurpé et il sera forcé de le laisser.

 

Tandis que ce qui est à l 'intérieur de l'homme ne peut être enlevé. Sa possession est éternelle.

 

Les caractéristiques de mon Royaume sont

les blessures,

la couronne d'épines et

la croix.

 

Je ne me comporte pas comme les autres rois

-qui gardent leurs sujets séparés d'eux,

-sans sécurité et même sans alimentation:

 

J'appelle mes gens

-à vivre dans mes plaies,

-fortifiés par mes souffrances,

-désaltérés par mon Sang et

-nourris de ma chair.

 

C'est cela régner véritablement.

Toutes les autres royautés sont des royautés d'esclavage, de dangers et de mort. Dans mon Royaume, il y a une vie véritable."

 

Que de profonds mystères se cachent dans mes paroles! Dans ses souffrances, ses humiliations et l'abandon de tous, dans sa pratique des vertus véritables, l'âme devrait se dire:

 

"Ceci est mon royaume qui ne périra pas. Personne ne peut me l'enlever ni y toucher.

Il est éternel et divin, semblable à celui de mon doux Jésus. Mes souffrances Le fortifient.

Personne ne peut me combattre à cause de la forteresse dans laquelle je me trouve."

 

Il s'agit là d'un royaume de paix auquel tous mes fils devraient aspirer. »


 

Je priais et m'abandonnais complètement dans les bras de mon doux Jésus quand la pensée suivante me vint: «Je suis la seule à subir le martyre d'importuner les autres et d'être un poids pour mes confesseurs en les fatiguant avec mes affaires et mes relations avec Jésus, tandis que les autres sont libres.

 

Quand ils entrent dans un état de souffrance, ils se libèrent.

Pourtant, combien de fois j'ai prié Jésus pour qu'il me libère, mais en vain.» Pendant que j'entretenais ces pensées et bien d'autres,

mon bien-aimé Jésus vint, toute bonté et tout amour. S'approchant tout près de moi, Il me dit:

«Ma fille,

plus grande est l'œuvre que Je veux accomplir,

plus il est nécessaire que la créature choisie soit traitée exceptionnellement.

 

L'œuvre de la Rédemption a été la plus grande. J'ai choisi comme intermédiaire une créature et

Je l’ai comblé de tous les dons comme jamais auparavant, afin qu'elle puisse être ma Mère et

afin que je puisse déposer en elle toutes les grâces de la Rédemption.

 

À partir du moment de sa Conception, jusqu'à celui de ma propre Conception en elle, Je l'ai tenue cachée dans la Très Sainte Trinité, qui l'a gardée et dirigée en tout.

 

Quand J'ai été conçu dans son sein virginal,

étant le véritable grand prêtre et le premier parmi les prêtres,

J'ai assumé de la protéger et de la diriger en tout, même dans les battements de son cœur.

 

À ma mort, Je n'ai pas voulu la laisser sans l'assistance de l'un de mes prêtres, Jean, une âme privilégiée, remplie de grâces et unique à la fois devant Dieu et devant l'histoire.

 

Est-ce que J'ai fait cela pour d'autres âmes?

Non car, ne possédant pas autant de dons et de grâces,

personne d'autre ne méritait une telle protection et une telle assistance.

 

Et toi, ma fille, tu es également particulière devant Moi et devant l'histoire.  Il n'y a pas eu d'autres créatures avant toi et il n'y en aura pas après toi qui,

par nécessité, aient été pourvues à ce point de l'assistance de mes ministres.

Je t'ai choisie afin de déposer en toi les actes de ma Volonté suprême. Il était approprié, en vertu de la Sainteté de ma Volonté,

que certains de mes ministres t'accompagnent et soient dépositaires

-des grâces que comporte ma Volonté,

pour ensuite les communiquer au reste de l'Église.

 

Il faut bien des précautions de ta part et de la part de ces ministres. En ce qui te concerne, comme une autre mère pour Moi,

tu as à recevoir le grand Don de ma Volonté et

- tu as à en connaître tous les Mérites.

En ce qui concerne mes ministres, ils doivent recevoir ces choses de toi,

afin que le "Fiat Voluntas tua" sur la terre comme au Ciel soit réalisé dans mon Église.

 

Ah! tu ne sais pas tout ce que J'ai dû te donner pour rendre possible le dépôt de ma Volonté en toi. J'ai enlevé de toi le germe de la corruption.

J'ai purifié ton âme et ta nature de manière à ce que

-  tu ne ressentes rien envers eux et  eux envers toi.

Ne pas avoir ce germe est comparable à du bois sans feu.

 

Bien que Je ne t'aie pas exemptée du péché originel comme Je l'ai fait pour ma chère Mère,

J'ai fait en toi un miracle de grâces jamais accordé à aucun autre,

-en enlevant de toi le germe de la corruption.

 

Il n'aurait pas été approprié que ma Volonté trois fois sainte

-descende dans une âme,

-en prenne possession et

-lui communique ses Actes,

si cette âme avait été maculée par la moindre corruption.

 

Tout comme il n'aurait pas été convenable que Moi, le Verbe du Père,

Je fusse conçu dans le sein de la Mère céleste sans qu'elle ait été exemptée de la faute originelle.

 

En conséquence, combien de grâces ne t'ai-Je pas données? Tu crois que ce n'est rien et ainsi tu ne t'y arrêtes aucunement.

Au lieu de me remercier, tu t'inquiètes de la façon dont J'ai disposé de toi et de ceux que J'ai placés autour de toi, alors que tout ce que Je veux, c'est que tu suives ma Volonté.

 

Tu dois savoir que l'accomplissement de ma Volonté est si important qu'il se range parmi les décrets les plus importants de la Divinité.

Je désire que ce décret soit connu pour qu'en connaissant la grandeur et les grâces immenses que comporte l'accomplissement de ma Volonté,

les âmes s'y attachent.

 

Par trois fois, la Divinité a agi "ad extra":

 

la première fois, lors de la Création qui s'est accomplie sans le concours d'une créature, puisqu'aucune n'existait alors.

la seconde, lors de la Rédemption qui a demandé le concours d'une femme, ma Mère céleste, la plus sainte et la plus belle de toutes les créatures.

la troisième a trait à l'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel, afin que la créature vive et agisse dans la sainteté et le pouvoir de notre Volonté.

 

Cet accomplissement est inséparable de la Création et de la Rédemption au même titre que les trois personnes de la Sainte Trinité sont inséparables.

 

On peut dire que l'œuvre de la Création ne sera terminée que lorsque,

-tel que décrété par Nous,

notre Volonté vivra dans la créature avec

la même Liberté,

la même Sainteté et

le même Pouvoir qu'en Nous-mêmes.

 

L'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel sera le parachèvement de la Création et de la Rédemption.

 

Il sera

-leur partie la plus resplendissante,

-leur point culminant et

-le sceau de leur total accomplissement.

 

Pour réaliser ce décret, nous voulons utiliser une autre femme: toi-même.

 

C'est sous l'insistance d'une femme que l'homme est tombé dans ses mésaventures.

Et Nous avons voulu faire appel à une femme

-pour remettre les choses en place,

-pour tirer l'homme de ses déboires,

-pour rétablir sa dignité, son honneur et sa véritable ressemblance avec la Divinité, tel que prévu à la Création.

 

Sois donc attentive et ne prends pas les choses à la légère.

Il ne s'agit pas de n'importe quoi mais

-de décrets divins et

-de l'achèvement des œuvres de la Création et de la Rédemption.

 

Nous avons confié ma Mère à Jean afin qu'elle déverse en lui et, à travers lui, en l'Église, tous mes Enseignements et tous les trésors de grâces qui m'ont été confiés et que J'ai assumés comme prêtre.

 

J'ai déposé en elle, comme dans un sanctuaire,

tous les préceptes et les doctrines dont l'Église allait avoir besoin.

À son tour - fidèle et jalouse de mes Actes et de mes Paroles comme elle l'était -, elle les a déposés dans mon fidèle disciple Jean.

 

Ainsi ma Mère détient la suprématie sur toute l'Église.

 

J'ai procédé de la même manière avec toi:

comme l'Église entière doit participer au "Fiat Voluntas Tua", Je t'ai confiée à l'un de mes ministres, afin que tu puisses déposer en lui

-tout ce que Je t'ai révélé sur ma Volonté,

-les grâces qui y sont attachées,

-la manière d'y entrer et

-le fait que le Père veut ouvrir une nouvelle ère de grâces, partageant ses possessions célestes avec les créatures

pour restaurer leur bonheur perdu. Donc, sois attentive et sois-Moi fidèle.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

mon bon Jésus vint avec un air affligé et semblait incapable de me laisser. Toute bonté, Il me dit:

 

«Ma fille, Je suis venu te faire souffrir.

Te souviens-tu que, lorsque J'ai voulu punir les hommes, tu t'es objectée, disant que tu voulais souffrir à leur place? Pour te satisfaire et par amour pour toi, J'ai consenti à ne donner que cinq punitions au lieu de dix?

 

Actuellement, les nations veulent se battre et celles qui se croient les plus fortes s'arment jusqu'aux dents pour détruire les plus faibles.

Ainsi, Je suis venu te faire souffrir pour t'accorder, tel que promis, la diminution à cinq du nombre des punitions. Avec du feu et de l'eau, ma Justice déploiera le pouvoir de ces éléments afin d'exterminer des cités et des peuples entiers.

Des souffrances de ta part sont nécessaires pour que soient réduits ces châtiments.»

 

Pendant qu’Il disait cela, Il se retira en mon intérieur.

Il semblait tenir plusieurs instruments et, quand Il les remuait,

j'éprouvais de telles souffrances que je ne sais pas comment j'ai pu survivre. Quand Il vit que je gémissais et tremblais à cause de ces souffrances et avec l'air de celui qui a triomphé sur tout, Il me dit:

 

«Tu es ma vie et Je peux disposer de ma Vie comme je l'entends.» Et Il continua de me faire souffrir.

Que tout soit pour la gloire de Dieu, le bien de mon âme et le salut de tous.

 

Par la suite, Il ajouta:

«Ma fille, le monde entier est sens dessus dessous.

Tous espèrent des changements, la paix et de nouvelles choses.

Ils se rassemblent pour discuter et sont surpris de ne pas savoir quoi conclure et de n'arriver à aucune décision sérieuse.

 

Ainsi, aucune vraie paix ne survient et tout se résume à des paroles sans lendemain. Ils espèrent que d'autres conférences pourront apporter des décisions efficaces, mais en vain.

 

Pendant ce temps, tous attendent dans la peur. Certains se préparent pour de nouvelles guerres et d'autres pour de nouvelles conquêtes.

Mais les peuples s'appauvrissent. Au sein de cette période si triste, si sombre et si sanglante, ils attendent et espèrent une ère nouvelle dans laquelle la Volonté de Dieu sera réalisée sur la terre comme au Ciel.

 

Tous, fatigués de la situation actuelle, espèrent cette ère nouvelle, mais sans savoir en quoi elle consistera vraiment.

 

Au même titre que les gens n'étaient pas conscients de ma venue sur la terre lors de ma première venue, cette attente généralisée est un signe certain que l'heure est proche.

 

Mais le signe le plus certain est que Je révèle ce que Je veux faire en me tournant vers une âme, comme Je l'ai fait avec ma Mère à l'époque.

Je communique à cette âme ma Volonté, les grâces et les effets qu'elle contient pour les faire connaître à toute l'humanité.»

 

28 novembre 1922 - La Divine Volonté est la semence, le chemin et la fin de toute vertu. Elle est l'arbre de vie, même si ce n'est que maintenant que Jésus en fait connaître les fruits. Il faut que la Divine Volonté soit connue pour être aimée. 5

1 décembre 1922 - Ma fille, j'ai souffert toutes les peines de ma Passion dans ma Volonté. Ma Volonté amena toutes les créatures à Moi. Aucune ne fut absente.

Tout ce qui est accompli dans la Divine Volonté est universel et rejoint toutes les générations 7

8 décembre 1922 - Le prodige de l'Immaculée Conception de Marie. Ce que la Vierge Marie a accompli dès les premiers instants de son existence 9

16 décembre 1922 - Le prodige de la conception de l'Humanité de Jésus dans le sein de Marie. Toutes les créatures, Marie comprise, ont été conçues lors de l'incarnation du Verbe. 14

21 décembre 1922 - Aucune peine n'est plus amère que la privation de Jésus. Luisa se sent dans un état continu d'agonie et de résurrection. La Divine Volonté la garde en vie. 16

2 janvier 1923 - Le grand vide de la Création et le grand vide de l'âme. La merveilleuse Création produit par le "Fiat" 18

5 janvier 1923 - L’action de la Divine Volonté dans une créature est le plus grand des miracles. Jésus pria le Père pour que la Divine Volonté habite Luisa afin qu'elle puisse ainsi donner la vie à tout. L'attention est la voie vers la connaissance. 20

16 janvier 1923 - Annonce d'une seconde guerre mondiale. Ses raisons 22

24 janvier 1923 - Au Ciel, la Divine Volonté est celle de la Très Sainte Trinité incréée (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Elle a formé sur la terre une autre Trinité également habitée par la Divine Volonté. Elle est constituée du Fils, de la

Mère, et de L’Épouse. À l'exception de la Vierge Marie, aucune créature n'était auparavant entrée dans la Divine Volonté. 24

3 février 1923 - Jésus et Luisa se meurent dans la mer horrible des péchés des créatures. Annonce de la seconde guerre mondiale. 28

13 février 1923 -  Les bienfaits qu'engendrent la fidélité et l'attention. 28

16 février 1923 - Luisa doit agir dans la Divine Volonté en unissant ses actes à ceux de Jésus et de Marie. Jésus a tout réalisé dans la Divine Volonté. La Croix de Jésus. Il désire infuser sa Divinité dans les créatures pour en faire d'autres lui- même. 30

22 février 1923 - Angoisse de Luisa. Celui qui doit monter plus haut doit descendre plus bas 33

12 mars 1923 - La peine mortelle que causait à Luisa la privation de Jésus et le but de cette privation. Cette privation était comparable à celle que vivait Jésus quand il se sentait séparé de la Divinité et abandonné par Elle 34

18 mars 1923 - Perdre sa volonté humaine au profit de la Volonté Divine construit un lien indissoluble avec Dieu. L'homme a tout perdu en faisant sa propre volonté, mais Jésus a pris possession de tous les biens en faveur de tous 36

23 mars 1923 - La céleste Maman est la vraie Reine des douleurs parce qu'elle a vécu toutes les peines de Jésus et que le divin Fiat l'habitait complètement       38

27 mars 1923 - Par le sacrement de l'Eucharistie,  Jésus descend dans la créature pour la transformer en un autre lui-même et l'amener à vivre dans son Cœur. Les grâces préparatoires à la réception du sacrement, les dispositions nécessaires 39

2 avril 1923 - Chaque fois que l'âme agit dans la Divine Volonté, de nouvelles semences de connaissance, de grâce, de sainteté et de gloire y sont déposées: des semences de résurrection. 41

9 avril 1923 - Celui qui agit dans la Divine Volonté participe à l'Acte premier de Dieu. Il agit dans toutes les créatures 44

2 mai 1923 - Quand la Divine Volonté sera accomplie sur la terre comme au Ciel, la deuxième partie du Notre Père sera réalisée. Les trois sortes de pains que Jésus a demandés au Père 50

5 mai 1923 - L’activité de l'âme dans la Divine Volonté. Beaucoup de voies s'y ouvrent de l'âme vers Dieu et de Dieu vers l'âme. Comment l'âme s'approche de la ressemblance avec Dieu 53

8 mai 1923  - Dans la Divine Volonté, l'âme se lie à son Créateur tel que prévu lors de la Création. Afin de recevoir la gloire qui lui est due pour sa Création, Dieu veut une âme qui, au nom de toutes, se laisse transplanter dans la Divinité. 54

18 mai 1923 - Le terrible martyre qu'est la privation de Jésus. Certains prêtres sont des bourreaux pour les âmes 56

23 mai 1923 - Pour vivre pleinement dans la Divine Volonté, il faut savoir tout embrasser, prendre les misères des créatures pour les transformer en bien 57

25 mai 1923 - La Création avait comme objectif d'être un cadeau de l'Amour divin pour tous les enfants légitimes de Dieu 59

29 mai 1923 - L'harmonie et la félicité que Dieu déposa dans l'homme en le créant. Ce que le péché a fait et la raison des souffrances de Jésus. Jésus est toujours le premier à œuvrer dans l'âme. 60

6 juin 1923 - Un signe certain qu'on possède Jésus est qu'on ne trouve son plaisir qu'en Lui. La signification des plaisirs et ce qu'on doit en faire. 62

15 juin 1923 - Parler ou entendre parler des Vérités divines produit des biens incalculables. La véritable charité transforme tout en Amour. 64

18 juin 1923 - Quand il a institué l'Eucharistie, Jésus a voulu se recevoir lui-même sous la forme sacramentelle. La manière d'opérer de Dieu est d'effectuer un acte unique qui englobe toutes ses répétitions subséquentes 66

21 juin 1923 - la différence entre celui qui vit dans la Divine Volonté et celui qui se trouve en elle uniquement parce qu'il est une créature. 69

28 juin 1923 - En créant l'homme, Dieu a déposé en lui la semence de son Amour éternel. Il veut féconder cette semence par son action dans la personne. 71

1 juillet 1923 - Les effets de la prière et de l'agir dans la Divine Volonté. La différence entre l'oeuvre de la Création et la manifestation des vérités à l'âme 72

5 juillet 1923 - Jésus accusé par les Juifs devant Pilate. Ce qu'est son Royaume.

............................................................................................................................  75

11 juillet 1923 - Les trois œuvres de Dieu "ad extra": la Création, la Rédemption et l'accomplissement de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel. La troisième devant être l'apogée et le sceau des deux premières 78

14 juillet 1923 -Préparatifs de guerre et menace de châtiments. Grâce à Luisa, ces châtiments seront diminués de moitié. L'espoir d'une ère nouvelle: un signe très certain de sa venue est que Jésus confie sa Volonté à une âme pour pouvoir l'offrir comme cadeau à toute l'humanité. 81

Table des Matières 83