Site Le Livre du Ciel

 Tome 16 audio

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Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu.

 

 

 

Comme à l'accoutumée, je m'abandonnais complètement en la Divine Volonté, et mon doux Jésus se fit voir en avançant vers moi afin de me recevoir dans sa Très Sainte Volonté.

Il me dit: «Ma fille, ma Volonté se tient continuellement en relation avec la volonté de la créature. Et, à travers cette relation, la volonté humaine reçoit la lumière, la sainteté et la force que contient ma Volonté.

 

Ma Volonté agit ainsi dans le but

de donner par avance à la créature la vie du Ciel. Si elle m'accepte, elle adhère à cette vie céleste.

 

Mais si, dans ses actions, elle n'accueille pas cette Suprême Volonté dont l'intention est de la rendre heureuse, forte, sainte, divine

et transformée par la lumière divine,

elle reste seule avec sa volonté humaine

qui la rend faible, misérable, boueuse et remplie de viles passions.

 

Ne vois-tu pas combien d'âmes s'enlisent à cause de leurs faiblesses, incapables de se décider à faire le bien?

Certaines sont incapables de se dominer.

D'autres sont inconstantes comme des roseaux agités par le vent, ou incapables de prier sans d'innombrables distractions.

D'autres sont toujours mécontentes.

D’autres semblent nées pour ne faire que le mal.

Toutes ces âmes se privent de s'unir à ma Volonté dans leurs actions.

 

Ma Volonté est à la disposition de toutes.

Mais, parce qu'elles la fuient, elles ne reçoivent pas ses biens, ce qui est une juste peine pour celles

-qui veulent vivre de leur propre volonté avec toutes ses misères.

 

Cependant, ma Volonté à laquelle ces âmes n'auront pas voulu s'unir pendant leur vie et qui aurait pu leur donner une multitude de biens,

elles la rencontreront à leur mort en éprouvant de grandes souffrances,

-dans la mesure où elles l'auront fuie durant leur vie.

Parce que, en la fuyant,

-elles se seront rendues coupables,

-elles se seront couvertes de boue.

 

Aussi, il sera juste qu'elles souffrent

proportionnellement à leur refus de s'unir à ma Volonté sur la terre. Ces souffrances seront

-sans mérites,

-sans gains nouveaux, contrairement à ce qu'il en aurait été

si elles s'étaient unies à ma Volonté durant leur vie terrestre.

 

Oh! combien de gémissements montent du purgatoire et combien de cris de désespoir s'échappent de l'enfer

parce que ma Volonté a été refusée par ces âmes sur la terre.

 

Par conséquent, ma fille,

que ton premier souci soit de vivre dans ma Volonté,

que ta première pensée et tes premiers battements de cœur soient pour t'unir aux battements de cœur éternels de ma Volonté,

afin de pouvoir recevoir tout mon Amour.

 

Efforce toi d'unir continuellement ta volonté à la mienne afin d'être transformée dans ma Volonté

Ainsi, à ta dernière heure, tu seras prête à la rencontre finale avec ma Volonté sans que cela soit pénible.»

 

Je me sentais très oppressée à cause de la privation de mon toujours aimable Jésus. Je me disais en moi-même: «Tout est fini pour moi, plus je le cherche, moins Il vient. Quelle torture, quel martyre!»

 

Pendant que je pensais ainsi, mon adorable Jésus se montra crucifié et Il s'étendit sur ma pauvre personne.

Une lumière provenant de son adorable front me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté contient tout mon Être.

Toute âme qui La possède me possède plus que si elle avait ma Présence continuelle.

En fait, ma Volonté pénètre la créature dans ses fibres les plus intimes. Elle compte ses battements de cœur et ses pensées.

Elle est la vie de sa partie la plus belle,

Elle est son intérieur, d'où ses travaux extérieurs montent comme d'une source et la rendent inséparable de Moi.

 

Par contre, si Je ne trouve pas ma Volonté dans l'âme,

-Je ne puis être la vie de son intérieur et et elle demeure comme séparée de Moi.

 

Combien d'âmes qui, après avoir joui de mes faveurs et de ma Présence, se sont séparées de Moi.

 

Parce que

-la plénitude de ma Volonté,

-sa Lumière,

-sa Sainteté

n'étaient plus en elles,

elles se sont englouties dans le péché et le plaisir.

 

Elles se sont séparées de Moi.

Parce que la Divine Volonté, qui protège totalement l'âme du péché, même du plus petit, n'était pas en elles.

 

Les travaux les plus purs, les plus saints et les plus grands

se forment en ceux qui possèdent la plénitude de ma Volonté.

 

Comme pour Dieu, la volonté a la suprématie chez la créature. Si elle applique sa volonté au bien, il y a vie.

Mais, dans le cas contraire,

-elle est comme un arbre qui, tout en ayant un tronc,

-des branches et des feuilles, ne porte pas de fruits.

 

Chez la créature, la volonté n'est pas la pensée. Mais elle donne vie à l'esprit. Elle n'est pas l'œil, mais elle donne vie à la vue.

S'il y a volonté, l'œil veut voir.

Autrement, c'est comme si l'œil n'avait pas de vie.

 

La volonté n'est pas la parole, mais donne vie à chaque mot. Elle n'est pas les mains, mais elle donne vie à l'action.

Elle n'est pas les jambes, mais elle donne vie aux pas.

Elle n'est pas l'amour, les désirs, l'affection, mais elle donne vie à l'amour, aux désirs, à l'affection.

Bien que la volonté soit la vie de toutes les actions humaines, l a créature est dépouillée de celles-ci après les avoir faites.

Tout comme un arbre chargé de fruits est dépouillé par les mains de celui qui vient les cueillir.

 

Cependant,

-les regards que la créature a posés,

-les pensées qu'elle a formées,

-les mots qu'elle a dits,

-les actions qu'elle a faites

sont comme scellés dans sa volonté.

 

Les mains de la créature agissent,

mais ses actions ne restent pas dans ses mains. Elles vont au-delà, et qui peut dire où.

Cependant, les choses de la volonté demeurent sur place.

 

Par conséquent, tout est formé, scellé dans la volonté.

Il en est ainsi pour la volonté humaine parce que J'ai semé en elle la semence pour qu'elle soit semblable à ma propre Volonté.

 

Pense

-à ce que ma Volonté peut être à l'intérieur de Moi, et

-à ce qu'elle peut être pour la créature si elle se laisse posséder par Elle.»

 

 

Ce matin, mon doux Jésus se fit voir d'une façon merveilleuse.

Il se tenait sur mon cœur où il avait placé deux barres et, au-dessus, une arche.

 

Au milieu de l'arche se trouvait une petite roue munie d'une corde. Un petit seau était attaché à la corde. Jésus faisait descendre en hâte le petit seau dans mon cœur puis le retirait plein d'eau qu'il répandait sur le monde.

Il continua à puiser et à déverser jusqu'à ce que la terre soit inondée.

 

C'était ravissant de voir Jésus tout affairé et dégouttant de sueur à cause de l'effort nécessaire pour tirer autant d'eau.

 

Je me suis dit:

«Comment est-il possible que tant d'eau puisse être retirée de mon cœur qui est si petit, et quand y a-t-il placé cette eau?»

Jésus béni me fit comprendre que tout cela résultait de sa Volonté qui, avec tant de bonté, avait opéré en moi.

L'eau qu'Il puisait correspondait aux Paroles et aux Enseignements sur son adorable Volonté qu'Il avait placés dans mon cœur comme en dépôt,

d'où Il puisait pour arroser l'Église afin qu'elle en soit remplie.

 

Il me dit:

«Ma fille,

J'ai fait ainsi lors de mon Incarnation.

Premièrement, J'ai déposé en ma chère Maman tous les biens nécessaires pour que Je puisse descendre du Ciel sur la terre.

Ensuite, Je me suis incarné, déposant en elle ma propre Vie.

 

De ma Maman, ce dépôt se répandit comme la vie de tous. La même chose se passera concernant ma Volonté.

Je dois commencer par déposer les biens, les effets, les prodiges et les connaissances contenus à ma Volonté.

Après avoir déposé ces choses en toi,

elles feront leur chemin et se donneront elles-mêmes aux autres créatures.

 

Tout est prêt, le dépôt est presque complet. Il ne reste plus qu'à faire circuler ces choses afin qu'elles ne soient pas sans fruits.»

 

Je m'immergeais dans la sainte Divine Volonté. Mon doux Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, chaque fois que l'âme entre dans ma Volonté pour prier, agir ou autre, elle reçoit en abondance ses divines couleurs, les unes plus belle que les autres.

 

Ne vois tu pas toutes les couleurs et les beautés qui se trouvent dans la nature?

Ce sont des ombres de celles qui se trouvent dans ma Divinité.

Mais, d'où les plantes et les fleurs tirent-elles une telle variété de couleurs?

 

À qui ai-je donné le mandat de les peindre? Au soleil:

sa lumière et sa chaleur contiennent la fécondité et la variété de couleurs aptes à embellir la terre tout entière.

Il suffit simplement que les plantes s'exposent

-aux baisers de sa lumière,

-aux étreintes de sa chaleur pour que leurs fleurs s'ouvrent .

Et, comme si elles lui retournaient ses baisers et ses étreintes, il reçoit d'elles toutes les couleurs formant sa belle complexion.

 

L'âme qui entre dans ma Volonté

est comme la fleur qui s'expose aux baisers et aux étreintes du soleil.

 

Afin de recevoir les diverses couleurs du Soleil Éternel, l'âme s'expose à ses rayons.

 

Elle devient ainsi une fleur céleste

-que le Soleil Éternel a coloré par le souffle de sa lumière, au point

-de parfumer et d'embellir le Ciel et la terre et

-de faire les délices de toute la cour céleste et de la Divinité elle-même.

 

Les rayons de ma Volonté

vident l'âme de ce qui est humain et

la remplissent de ce qui est divin.

 

Ainsi, on peut voir en elle le splendide arc-en-ciel de mes attributs.

 

Par conséquent, ma fille, entre souvent dans ma Volonté afin de ressembler de plus en plus à ton Créateur.»

 

Je me sentais très affligée parce que, aujourd'hui, mon Soleil Jésus ne s'était pas levé sur ma pauvre âme. Ô Dieu! quelle souffrance c'est de passer une journée sans mon soleil, continuellement dans la nuit!

Pendant que j'étais ainsi transpercée dans mon âme, je me suis consolée en regardant le ciel étoilé et je me disais:

 

«Comment se fait-il que mon doux Jésus ne se rappelle plus de rien?

Je ne sais pas comment la bonté de son Cœur peut supporter de ne pas laisser le soleil de son aimable Présence se lever en moi, après m'avoir dit qu'il serait incapable de ne pas venir vers sa petite fille.

Puisque les petites ne peuvent pas être très longtemps sans leur père.

Leurs besoins sont si nombreux que le père est forcé d'être avec elles, de les garder et de les nourrir.

Ah! ne se souvient-il pas de m'avoir emmenée hors de mon corps, là-haut, au-delà même de la voûte des cieux, au milieu des sphères célestes, où nous nous baladions ensemble alors que j'imprimais mes « je t'aime » dans chaque étoile, dans chaque sphère?

 

Ah! il me semble voir dans chaque étoile mes « je t'aime » et entendre leurs auréoles scintillantes résonner de mes « Jésus, je t'aime ».

 

Mais Il ne les écoute pas, Il ne vient pas

Il ne laisse pas son soleil se lever qui, éclipsant toutes les étoiles munies de mes

« je t'aime », les absorberait pour qu'elles ne fassent qu'un avec Lui.

 

Ainsi, me levant de nouveau au milieu des sphères célestes, je pourrais y imprimer de nouveaux « Jésus, je t'aime ».

 

Ô étoiles, s'il vous plaît, criez mes « je t'aime » de telle sorte que, touché, Jésus revienne vers sa petite fille, sa petite exilée.

 

Ô Jésus, viens, donne-moi la main, fais-moi entrer dans ta Divine Volonté pour que je puisse emplir l'atmosphère, l'azur des cieux, la lumière du soleil, l'air, la mer et toutes les choses de mes « je t'aime » et de mes baisers.

De telle sorte que, où que tu sois,

-si tu regardes, tu puisses voir mes « je t'aime » et ressentir mes baisers;

-si tu écoutes, tu puisses entendre mes « je t'aime » et le bruit de mes baisers;

-si tu respires, tu puisses respirer mes baisers angoissés;

-si tu travailles, tu sentes couler mes « je t'aime » dans tes mains;

-si tu marches, tu puisses poser les pieds sur mes « je t'aime » et entendre le bruit de mes baisers.

Que mes « je t'aime » soient une chaîne qui me lie à toi et

que mes baisers soient l'aimant puissant qui, que tu le veuilles ou non, te forcent à venir vers celle qui ne peut pas vivre sans toi.»

 

Qui pourrait dire tous les non-sens que j'ai ainsi dits?

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon adorable Jésus vint

 

 

Il me montra son Cœur ouvert et, plein de bonté, Il me dit:

«Ma fille, place ta tête sur mon Cœur et repose-toi, car tu es très fatiguée. Après, nous ferons une promenade afin que Je te montre mes « Je t'aime » inscrits pour toi dans toute la création.»

 

J'ai donc embrassé Jésus et, ensuite, j'ai placé ma tête sur son Cœur pour me reposer comme j'en sentais l'extrême besoin.

Après, pendant que je continuais à être hors de mon corps et rivée à son Cœur,

Il ajouta:

 

«Ma fille, toi qui es la fille première-née de ma Suprême Volonté, Je veux te faire connaître

-comment, sur ses ailes, toute la création apporte mes « Je t'aime » aux créatures

-comment, sur ces mêmes ailes, les créatures devraient me donner la réplique par leurs propres « je t'aime ».

 

Vois le ciel azuré:

il n'y a pas un seul point de ce ciel où mes « Je t'aime » pour les créatures ne sont pas imprimés.

Chaque étoile avec sa couronne scintillante arbore un « Je t'aime ». Chaque rayon de soleil apportant la lumière sur la terre,

chaque parcelle de cette lumière porte un « Je t'aime ».

 

Pendant que la lumière du soleil couvre la terre

et que l'homme regarde cette terre et marche dessus,

mes « Je t'aime » atteignent ses yeux, sa bouche, ses mains et s'étendent sous ses pieds.

 

Les vagues de l'océan murmurent à l'homme « Je t'aime », « Je t'aime »,

« Je t'aime ».

Toutes les gouttes d'eau sont autant de notes qui, -murmurant de concert, forment les plus belles harmonies de mon « je t'aime » infini.

 

Les plantes, les feuilles, les fleurs, les fruits

ont mes « Je t'aime » imprimés en eux.

 

Ainsi, la création tout entière

apporte à l'homme mes « Je t'aime » sans cesse répétés.

 

Et l'homme lui-même,

combien de mes « Je t'aime » ne porte-t-il pas dans tout son être?

 

Ses pensées sont scellées par mes « Je t'aime ».

Son cœur, qui palpite dans sa poitrine avec ce mystérieux "tic, tic, tic ... ", lui répète sans cesse: «Je t'aime, Je t'aime, Je t'aime».

Ses mots sont accompagnés de mes « Je t'aime »

Ses mouvements, ses pas et tout le reste

sont marqués des « Je t'aime » de leur Créateur.

 

Cependant, au milieu d'un tel débordement de mes « Je t'aime », l'homme est incapable de sortir de lui-même pour répondre à mon Amour. Quelle ingratitude et combien mon Amour en est blessé!

En conséquence, ma fille, Je t'ai choisie comme la fille de ma Volonté afin que tu puisses fidèlement défendre les droits de ton Père.

Mon amour veut absolument un retour d'amour de la part des créatures.

 

Dans ma Volonté, tu retrouveras tous mes « Je t'aime ».

Tu imprimeras les tiens dans chacun des miens, pour toi-même et pour tous.

 

Oh! comme Je serai content de voir l'amour des créatures se fusionner avec le mien.

 

Je mets ma Volonté à ta disposition afin qu'au moins une créature,

-défendant les droits de mon amour,

me paie de retour pour cet Amour que J’ai disposé dans toute la création.»

 

Je me fusionnais totalement dans la sainte Volonté de Dieu. Me couvrant d'une lumière suprême, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, si ma Divine Volonté n'avait pas laissé ma volonté humaine entrer en elle, mon Humanité, si sainte et pure qu'elle fût, n'aurait pas pu effectuer la Rédemption complètement.

 

Ma volonté humaine n'aurait pas eu la vision universelle de Dieu. Par conséquent, elle aurait été incapable de voir tous les êtres.

Elle n'aurait pas eu l'immensité de Dieu et aurait été incapable de tout embrasser. Elle n'aurait pas eu l'omnipotence de Dieu et aurait été incapable de sauver toutes les créatures.

Elle aurait été privée de l'éternité divine et aurait été incapable de tout réunir en un seul point et de remédier à tout.

 

Ainsi, le premier rôle dans la Rédemption revint à ma Divine Volonté et le second à mon Humanité.

 

Pour réaliser la Rédemption,

j'ai dû ouvrir les portes de ma Divine Volonté à mon Humanité, portes que le premier homme avait fermées.

 

Et laissant le champ libre à mon Humanité, Je l 'ai laissée effectuer la Rédemption

au sein même de ma Divine Volonté.

Depuis ce temps, personne d'autre n'était entré dans ma Divine Volonté pour pouvoir opérer comme le propriétaire,

-dans une entière liberté,

-en disposant de toute la puissance et de tous les biens qu'elle contient.

 

Ma Volonté est pour Moi ce que l'âme est pour le corps.

 

Si accomplir ma Volonté a été une grande grâce pour les saints alors qu'elle entrait en eux comme par réflexion,

qu'est-ce que ça aurait été si non seulement ils avaient reçu sa réflexion, mais s'ils étaient entrés en elle et avaient joui de toute sa plénitude?

 

Si, pour effectuer la Rédemption, il fut nécessaire

que mon Humanité et ma volonté humaine aient accès à ma Divine Volonté. Il en va de même présentement pour la réalisation du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Il faut

-que J'ouvre à nouveau les portes de ma Divine Volonté,

-que Je laisse une autre créature y entrer et

-que, en lui laissant le champ libre, Je lui permette,

dans toutes ses actions, de la plus grande à la plus petite,

d'agir dans la vision universelle, l'immensité et la puissance de ma Volonté.

 

Si tu entres en elle et y places

tes pensées, tes mots, tes travaux,

tes pas, tes réparations, tes peines,

ton amour et tes actions de grâce, la Volonté Suprême va

-monnayer tous ces actes et

-les marquer de l'image divine.

 

Elle va leur conférer la valeur des actes divins qui, étant infinis, peuvent

agir pour tous,

atteindre tous, et

avoir une telle incidence sur la Divinité

pour que la Divine Volonté descende sur la terre avec tous ses biens.

 

Cela va se passer comme pour les pièces de métal (or, argent ou autre):

tant que l'image du roi n'est pas estampillée dessus, elles n'ont pas de valeur monétaire,

mais, dès qu'elles sont marquées à l'effigie du roi,

elles acquièrent une valeur monétaire et peuvent circuler dans tout le royaume.

 

Il n'y a aucune ville, aucun village ni aucune place importance qui ne jouissent de leur prestige de monnaie.

Aucune créature ne peut vivre sans elles.

Que leur métal soit précieux ou vil, cela n'a pas d'importance, pourvu que l'image du roi soit imprimée dessus.

Elles circulent dans tout le royaume,

ont suprématie sur tout et sont aimées et respectées par tous.

 

De la même façon, tous les actes que fait l'âme dans ma Volonté, puisqu'ils sont marqués de l'image divine,

-circulent dans le Ciel et sur la terre,

-ont la suprématie sur tout,

-se donnent à toute personne qui les veut, et i

-il n'est aucun endroit qui ne jouisse de leurs effets bénéfiques.»

 

Pendant que Jésus disait cela,

nous avons prié ensemble et il fit entrer mon intelligence dans sa Divine Volonté.

Ensemble, nous avons offert à la Suprême Majesté les hommages, la gloire, la soumission

et l'adoration de toutes les intelligences créées.

 

Au contact de la Divine Volonté,

une divine image fut imprimée sur ces hommages et ces actes d'adoration qui se diffusèrent sur toutes les intelligences créées

comme autant de messagères de la Divine Volonté dans la Création.

 

Mon doux Jésus ajouta:

«Ma fille, as-tu vu?

C'est seulement dans ma Volonté que tout cela a pu se produire. Par conséquent, continue de faire entrer en elle

-tous tes regards, tes travaux,

-ton cœur et tout le reste, et

tu verras des choses surprenantes.»

 

Après avoir passé ainsi plus de trois heures dans la Divine Volonté en faisant ce que Jésus me demandait,

je suis revenue dans mon corps.

 

Mais qui pourrait tout dire?

Ma pauvre intelligence en est incapable.

Si Jésus le veut, je continuerai plus tard à parler de ces choses. Pour l'instant, je m'arrête.

 

Je m'immergeais dans la sainte Divine Volonté. M'étreignant, mon doux Jésus pria avec moi.

 

Ensuite, Il me dit:

«La volonté humaine a couvert l'atmosphère de nuages

de telle sorte qu'une épaisse noirceur sévit sur toutes les créatures. Ainsi, presque toutes marchent à tâtons.

 

Chaque action humaine faite hors de la Divine Volonté augmente cette noirceur et rend l'homme plus aveugle. Car. pour la volonté humaine, le soleil est la Divine Volonté. Sans elle, il n'y a pas de lumière pour la créature.

 

«Par contre, quiconque agit dans ma Volonté s'élève au-dessus de cette noirceur.

Il envoie des rayons de lumière sur la terre.

Il secoue ainsi ceux qui vivent au bas niveau de leur propre volonté et les prépare à recevoir le Soleil de la Divine Volonté.

 

C'est pourquoi je désire tant

-que tu vives dans ma Volonté,

-que tu prépares un ciel de lumière

qui, enverra continuellement des rayons de lumière sur la terre, arrivera à disperser ce ciel de noirceur formé par la volonté humaine.

Alors , en possédant la Lumière de ma Volonté, les hommes l'aimeront . Et la volonté Divine pourra régner sur la terre.»

 

 

(1)Je me sentais oppressée par la privation de mon doux Jésus et je le priais de ne plus retarder son retour en ma pauvre âme parce que je n'en pouvais plus.

 

À ma grande surprise, je le vis à mon cou, m'entourant de ses bras, sa face touchant la mienne, avec une lumière qu'il voulait infuser dans mon esprit.

J'étais attirée vers lui et le baisais, mais je repoussais cette lumière en me disant:

«Je me fous d'apprendre des choses.

Tout ce que je veux, c'est de sauver mon âme et Jésus seul peut me sauver; tout le reste n'est rien.»

 

Mais, quand Jésus toucha mon front, je n'ai pas pu résister davantage, et la lumière entra en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, celui qui a été appelé à remplir une fonction doit en connaître les secrets, l'importance, les devoirs, les fondements et tout ce qui la concerne.

Une simple créature brisa la relation qui existait entre la Divine Volonté et les créatures. Cette coupure contrecarra le plan de Dieu sur l'homme.

 

Cependant, une autre simple créature, la Vierge Marie, Reine de tous, gratifiée de beaucoup de grâces et de privilèges -mais quand même une créature- eut la mission de se mettre en relation avec la Volonté de son Créateur dans le but de réparer la rupture perpétrée par la première créature.

 

La première était une femme et la seconde fut également une femme..

Elle fut celle qui, liant sa volonté à la nôtre, nous redonna l'honneur, la soumission et le respect des droits du Créateur.

 

Une seule créature avait introduit le mal sur la terre et semé la ruine de toutes les générations.

Une autre seule créature ramena le bien sur la terre.

Et se mettant en relation avec la Volonté de son Créateur,

Elle forma la semence du Fiat éternel qui allait apporter le salut, la sainteté et le bien-être pour tous.

 

Pendant que cette céleste créature grandissait, il en allait ainsi de la semence du Fiat en elle et, quand cette semence fut devenue un arbre,

le Verbe Éternel fut conçu dans son sein virginal où l'Éternelle Volonté régnait en roi souverain.

 

Vois-tu comment

tous les biens proviennent de la Divine Volonté et

tous les maux se manifestèrent quand la créature se retira de cette Divine Volonté?

 

Si je n'avais pas trouvé une créature

-dont la vie fut ma Volonté et

-qui se soit unie à moi,

je n'aurais ni voulu ni pu descendre du Ciel

pour revêtir la chair humaine dans le but de sauver l'homme.

«Ainsi, ma Maman fut la semence du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». Comme une créature avait détruit le Règne de la Volonté de Dieu sur la terre, il était juste qu'une autre créature le rétablisse.

 

À partir de la semence de ma Volonté qui se trouvait dans ma divine Mère, mon Humanité - qui ne s'est jamais séparée de ma Divinité-

forma le grand projet de la volonté humaine dans la Divine Volonté.

 

Par ma volonté humaine unie à ma Divine Volonté,

tous mes actes humains furent mis en relation avec la Divine Volonté.

 

Par la Divine Volonté, J’étais au fait de tous les actes de toutes les générations . Avec ma volonté humaine, Je les réparais et les rattachais à l'Éternelle Volonté.

 

Aucun acte ne pouvait m'échapper.

Tous furent mis en ordre par moi dans la très pure lumière de la Volonté Suprême.

 

«Je peux dire que la Rédemption me coûta relativement peu:

-ma vie extérieure,

-les souffrances de ma Passion,

Mes exemples et mes mots auraient suffi et tout aurait pu se faire rapidement.

 

Mais,

-pour réaliser le grand projet de la volonté humaine fondue dans la Volonté Divine

-pour réparer toutes les mailles brisées par la volonté humaine,

 

Je devais faire intervenir

tout mon intérieur,

toute ma vie cachée,

toutes mes souffrances intimes.

lesquelles furent de loin plus nombreuses et intenses que mes souffrances extérieures et ne sont pas encore connues.

 

Je n'ai pas fait qu'implorer pour

-la rémission des péchés,

-le salut et la protection de la vie humaine. Comme Je l'ai fait par ma Passion.

 

Mais il s'agissait du renouvellement de tout l'intérieur de l'homme. Je devais faire se lever le Soleil de l'Éternelle Volonté qui,

-rejoignant avec Puissance tout l'intérieur de l'homme, même ses fibres les plus intimes,

-allait le conduire dans le sein de mon Père Céleste,

-allait le faire renaître dans son Éternelle Volonté.

 

Oh! combien il fut plus facile pour moi d'implorer pour le salut de l'homme que de refaire son intérieur dans ma Divine Volonté!

 

Et si je n'avais pas fait cela, la Rédemption

-n'aurait pas été complète,

-n'aurait pas été un travail digne d'un Dieu.

 

Je n'aurais

-ni renouvelé toutes les parties de l'homme,

-ni restauré en lui la sainteté qu'il avait perdue en brisant ses relations avec la Divine Volonté.

 

Le projet est déjà réalisé.

Mais avant de le faire connaître,

il est d'abord nécessaire que l'homme sache que,

par ma Vie et ma Passion, il peut obtenir le pardon et le salut.

 

Cela le dispose à apprendre par la suite

comment j'ai imploré pour lui la chose la plus grande et la plus importante: le retour de sa volonté dans la mienne

afin que

-sa noblesse soit retrouvée,

-que les ponts entre sa volonté et la mienne soient refaits et

-qu'il retrouve ainsi son état original.

 

«Ma fille,

ma Sagesse éternelle avait décrété qu'une céleste créature, la plus sainte de toutes,

allait être à l'origine de la nouvelle élévation de l'homme dans ma Divine Volonté.

 

Maintenant, par le moyen d'une autre créature,

laquelle je veux faire entrer dans les éternelles demeures de ma Volonté

en liant sa volonté à la mienne,

en l'unissant à tous mes actes,

en ramenant son intérieur dans le Soleil de mon Éternelle Volonté, Je veux ouvrir le champ de ce projet aux générations,

de telle sorte que quiconque le voudra puisse y accéder.

 

Et si, jusqu'à présent, les créatures ont pu profiter des biens de la Rédemption, elles pourront dorénavant aller plus loin et profiter des fruits du que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel, retrouver ce bonheur perdu,

cette noblesse et cette paix toute céleste que, en faisant sa volonté, l'homme a fait disparaître de la surface de la terre.

 

C'est la plus grande grâce que je puisse donner à l'homme. Car, en le ramenant dans ma Volonté,

Je lui redonne tous les biens dont Je l'avais fourni en le créant.

Sois donc attentive, car il s'agit d'ouvrir un grand domaine de Biens pour tous tes frères.»

 

Je me disais: «Pourquoi Jésus béni aime-t-il tant que sa Volonté soit faite? Quelle gloire peut-il retirer d'une créature pauvre et misérable qui abandonne sa volonté en la Volonté si haute, sainte et adorable de Jésus?»

Pendant que j'entretenais de telles pensées, mon aimable Jésus me dit avec beaucoup de tendresse:

 

«Ma fille, veux-tu savoir?

 

Mon amour et ma bonté sont si grands que,

-chaque fois qu'une créature agit selon ma Volonté, Je lui donne beaucoup.

 

Et, afin que Je puisse toujours lui donner beaucoup, J'aime qu'elle fasse ma Volonté.

 

Par conséquent, la vraie raison pour laquelle je désire que la créature accomplisse ma Volonté est qu'elle me fournisse ainsi le moyen de lui donner sans cesse.

 

Mon amour ne veut jamais être au repos.

Il veut toujours courir, voler vers la créature. Et pour faire quoi? Pour donner.

 

Quand la créature fait ma Volonté, elle s'approche de Moi et Moi d'elle:

-Je donne et elle prend.

Par contre, si elle n'accomplit pas ma Volonté,

elle se tient à distance de Moi et devient comme étrangère à Moi. Ainsi, elle ne peut pas s'emparer de ce que Je voudrais lui donner.

 

Si Je lui donnais quand même, cela serait nocif et indigeste pour elle, parce que son palais non raffiné et contaminé par sa volonté humaine

ne lui permettrait pas de profiter et d'apprécier les cadeaux divins. Mon désir est de lui donner sans cesse.

 

Les créatures qui accomplissent ma Volonté augmentent ma gloire.

C'est une gloire qui descend du Ciel et retourne directement au pied de mon trône multipliée par la Divine Volonté se trouvant dans la créature.

 

D'autre part, la gloire s'il en est- que ceux qui n'accomplissent pas ma Volonté pourraient me donner serait une gloire étrangère à Moi, une gloire pouvant atteindre le point de me dégoûter.

 

Lorsque la créature s'exerce à accomplir ma Volonté, Je lui donne la Mienne, ce qui confère à ses travaux

-ma Sainteté, ma Puissance, ma Sagesse, la Beauté de mes oeuvres, une valeur incalculable.

 

Je peux dire que ce sont là

-des fruits de mon domaine,

-des oeuvres de mon céleste Royaume,

-la gloire de mes enfants légitimes.

 

Comment la créature qui met toute son énergie à accomplir ma Volonté

ne me plairait-elle pas? Comment ne ressentirais-je pas le pouvoir ravissant de ma Suprême Volonté dans ses travaux?

Oh! si les créatures connaissaient le bien de tout cela,

elles ne se laisseraient plus décevoir par leur propre volonté.»

 

Je me disais:

«Mon bon Jésus dit des choses admirables concernant sa Volonté, par exemple qu'il n'y a rien de plus grand, de plus haut, de plus saint que de vivre dans sa Volonté.

S'il en est ainsi, combien de choses admirables et sensationnelles je devrais accomplir, même extérieurement! Cependant, je ne vois en moi rien de gracieux ou de frappant.

 

Au contraire, je me sens la personne la plus abjecte, qui ne sait rien faire de bon comparativement aux saints qui firent tant de bien, de choses sensationnelles, de miracles.

Et Il dit que la vie dans sa Volonté laisse tous les saints derrière! »

Pendant que ces pensées traversaient mon esprit, mon Jésus bougea en moi et, dans sa lumière habituelle, Il me dit:

Ma fille,

quand une sainteté est individuelle, pour une époque et un endroit déterminés, elle manifeste extérieurement plus de prodiges, de manière à amener les gens de l'époque et de l'endroit à mieux profiter des grâces et des biens émanant de cette sainteté.

 

Par contre,

la Sainteté de la Vie dans ma Volonté n'est pas une sainteté individuelle,

dédiée à faire le bien

à un certain endroit,

à un certain peuple et

à une certaine époque.

Elle est plutôt une Sainteté devant faire du bien

-à tous les gens de tous les endroits et de toutes les époques.

 

Elle est une Sainteté plongée dans l'éternel Soleil de ma Volonté qui, englobant tout, est

lumière sans paroles,

-feu sans bois,

une sainteté sans clameurs, sans fumée.

 

En dépit de cela, cette sainteté continue d'être

-la plus majestueuse, la plus belle et la plus féconde. Sa lumière est plus pure, sa chaleur plus intense.

 

La meilleure image de cette Sainteté est le soleil qui éclaire notre horizon: il illumine tout, mais sans clameur.

Il est lumière, mais ne parle pas. Il ne dit rien à personne

-du bien qu'il accomplit,

-de la semence qu'il féconde,

-de la vie qu'il donne à toutes les plantes, ainsi que

-de sa manière de purifier l'air pollué en détruisant tout ce qui peut être dangereux pour l'homme.

 

Il est si silencieux

que même si les gens l'ont avec eux, ils ne lui accordent aucune attention.

Cependant, il ne cesse d'être beau et majestueux et de continuer à faire du bien à tous.

 

De plus, s'il n'était pas là, tous en seraient consternés parce que le grand miracle de la fécondité et de la préservation de la nature ferait défaut.

La Sainteté de la vie dans ma Volonté est plus que le soleil.

 

L'âme juste et totalement ordonnée dans ma Volonté est plus qu'une armée en rang de bataille.

Son intelligence est ordonnée et rattachée à l'Intelligence éternelle.

Ses battements de cœur, ses affections, ses désirs sont marqués par des liens éternels.

Ses pensées, sa volonté et tout son intérieur forment une armée de messagers remplissant le Ciel et la terre et sont des voix éloquentes et des armes prenant la défense de toutes les créatures et, en tout premier, de leur Dieu.

 

Elles font du bien à tous et forment une véritable milice céleste et divine

sans cesse à la disposition de la Majesté Suprême et toujours en état d'obéir à ses ordres.

 

Considère ma Maman: elle est le parfait exemple de la vie dans ma Volonté.

Son intérieur était totalement plongé dans le Soleil éternel de la Suprême Volonté.

 

Devant être

la Reine de la sainteté des saints et la Mère de toutes les créatures

en faveur de qui elle devait porter ma vie et, par conséquent, tous les biens,

elle était comme dissimulée à l'intérieur de tous,

leur apportant mes biens sans se faire reconnaître.

 

Plus que le silencieux soleil,

elle apportait la lumière sans paroles, le feu sans clameurs, le bien sans s'afficher.

 

Aucun bien n'est venu sans elle.

Aucun miracle ne s'est accompli sans passer par elle. En vivant dans ma Volonté, elle y demeurait cachée. Elle était et est toujours à l'origine des biens de tous.

Elle était si ravie en Dieu, si fixée en la Divine Volonté que tout son intérieur nageait dans la mer de cette éternelle Volonté.

Elle connaissait l'intérieur de toutes les créatures et y plaçait son propre intérieur dans le but de tout y réordonner en Dieu.

 

C'était précisément l'intérieur de l'homme, plus que son extérieur, qui avait besoin d'être refait et réordonné.

Ainsi, la majeure partie de son travail devant s'accomplir dans l'intérieur de l'homme, il semble qu'elle aurait pu ne pas se préoccuper de la partie extérieure.

Cependant, elle se préoccupa

tout autant des biens extérieurs que des biens intérieurs.

II semblait extérieurement qu'elle n'accomplissait rien de grand et de sensationnel.

 

Plus que le soleil, elle passait inaperçue et cachée dans les nuages de la Lumière de la Divine Volonté.

Ainsi, les saints firent apparemment des choses plus sensationnelles que ma propre Maman.

Cependant, que sont les plus grands saints comparativement à elle? Ils ne sont que des petites étoiles comparées au grand soleil.

S'ils sont lumineux, c'est à cause du soleil.

 

Même si elle ne faisait pas des choses sensationnelles à première vue, elle ne cessait d'être belle et majestueuse.

Elle planait au-dessus de la terre, toute tendue vers l'Éternelle Volonté que,

-avec amour et intensité,

elle ravissait, de manière à la faire descendre du Ciel vers la terre,

cette Volonté que la famille humaine avait si brutalement exilée hors de la terre.

 

Son intérieur était totalement ordonné dans la Divine Volonté.

Tout ce qu'elle faisait, ses pensées, ses battements de coeur, ses respirations, étaient des liens charmants attirant le Verbe Éternel sur la terre.

Et elle gagna son pari en faisant le plus grand des miracles que personne d'autre ne pouvait accomplir.

 

C'est ce que tu dois faire, ma fille:

-me charmer pour en arriver à m'attacher si fermement à ton intérieur tout réordonné dans la Divine Volonté

que cette Volonté descende du Ciel vers la terre

-afin d'y être connue et d'y régner comme elle règne au Ciel. Ne te préoccupe de rien d'autre.

Celui qui doit faire la part majeure n'a pas besoin de faire la mineure.

La porte est ouverte aux autres pour qu'ils accomplissent la part mineure, de manière à ce que tout soit accompli.

 

Je sais ce qui est nécessaire, quels sont le temps et l'endroit pour faire connaître mes grandes oeuvres, parfois avec des prodiges extérieurs.

 

Quant à toi, poursuis toujours ton vol dans ma Volonté,

-emplissant le Ciel et la terre,

-me charmant tellement que Je ne puisse pas résister à accomplir le plus grand des miracles, celui du Règne de ma Volonté chez les créatures.»


 

J'étais très affligée à cause de la privation de mon doux Jésus.

Même si je l'appelais de toutes mes forces, Il ne daignait pas venir vers sa pauvre petite exilée. Oh! comme est lourd mon exil!

 

Mon pauvre cœur se mourait de peine parce que celui qui est sa vie ne venait pas. Pendant que je languissais ainsi, mon confesseur vint et, à ce moment même, Jésus remua dans mon intérieur. Pressant fortement mon coeur, Il se fit voir.

Je lui dis: «Mon Jésus, n'aurais-tu pas pu venir plus tôt?

 

Maintenant, je suis obligée d'obéir.

S'il te plaît, reviens quand je te recevrai dans la sainte communion. Alors nous serons seuls et libres d'être ensemble.»

 

En prenant une attitude digne et dégagée, Il me dit:

«Ma fille, veux-tu que Je rompe l'ordre de ma sagesse et que J'enlève à mon Église l'autorité que Je lui ai conférée?»

 

En disant cela, Il me fit partager ses souffrances. Un peu plus tard, je lui dis:

«Dis-moi, mon Amour, pourquoi ne viens-tu pas et me fais-tu attendre au point que je perde espoir que tu reviennes et que mon âme se débatte entre la vie et la mort?»

 

Plein de bonté, Jésus me répondit:

«Ma fille,

t'ayant fait la propriétaire de ma Volonté, Je veux que non seulement tu la possèdes,

mais que tu saches la cultiver et la multiplier.

Ainsi, tes souffrances, ta vigilance, ta patience, et même ta privation de Moi, serviront à protéger et à élargir ses frontières dans ton âme.

Il ne suffit pas de posséder, il faut aussi savoir comment le faire.

 

À quoi servirait à un homme de posséder un champ

s'il ne se donnait pas la peine de l'ensemencer et de le cultiver, pour ensuite cueillir les fruits de son travail?

Même s'il est le possesseur de son champ,

s'il ne le travaille pas, il n'aura rien pour se nourrir.

 

Ainsi, ce n'est pas posséder qui rend l'homme riche et heureux, mais savoir bien cultiver ce qu'il possède.

C'est la même chose concernant mes grâces, mes dons, et plus particulièrement ma Volonté, laquelle J'ai placée en toi comme une reine.

Elle exige que tu la nourrisses par tes souffrances et tes actions. Elle demande que,

-entièrement soumise à Elle,

tu lui accordes en toute chose les honneurs qui Lui sont dus en tant que reine.

 

À travers tout ce que tu fais et souffres,

Elle te procure ce qu'il te faut pour nourrir ton âme. Ainsi, toi d'un côté et Moi de l'autre,

nous agrandissons en toi les frontières de ma Suprême Volonté.»

 

 

Je vivais une grande amertume à cause de la privation de mon adorable Jésus. Pire encore, Il se laissait voir brièvement comme l'éclair, m'entraînait hors de mon

 

corps et disparaissait aussitôt, m'obligeant à voir des choses tragiques et des rumeurs de guerre.

C'était comme si on avait voulu impliquer l'Italie.

Des chefs d'État en contactaient d'autres et leur offraient des sommes d'argent pour qu'ils s'engagent dans la guerre.

 

Un jour où je souffrais tout particulièrement, Jésus me dit que, depuis le mois de janvier,

Il me faisait souffrir pour que soient éclairées les nations qui,

voulant entrer en guerre,

voulaient en entraîner d'autres avec elles,

-leur offrant des sommes d'argent pour les attirer.

 

Quelle souffrance c'était pour moi

-d'avoir à quitter mon corps pour voir les gens souffrir et une nouvelle guerre s'organiser, et

-de ne pas avoir mon Jésus auprès de moi pour lui parler et implorer sa miséricorde pour l'humanité infortunée, même au prix de souffrances.

 

Je passai plusieurs jours dans cet état et mon coeur n'en pouvait plus.

Je ne ressentais pas seulement la peine d'être presque tout le temps privée de Jésus, mais je vivais une autre souffrance, une souffrance si grande que je me sens incapable de la décrire.

Alors Il se fit voir brièvement et, n'en pouvant plus, Il se serra sur mon coeur pour y chercher refuge et repos. Je l'étreignis sur moi et lui dis:

«Ma Vie, Jésus, dis-moi: "

En quoi t'ai-je offensé pour que tu ne viennes pas?

Et qu'est-ce que cette souffrance qui s'ajoute à celle de la privation de toi et qui me lacère si terriblement?"»

 

D'un ton affligé, Il me répondit:

«Ma fille, as-tu vraiment voulu m'offenser afin que Je m'éloigne de toi?» Je repris: «Non, mon Jésus, je préférerais mourir plutôt que de t'offenser.»

 

Il poursuivit:

«Bien. Une fille qui a toujours été avec son père doit être attentive à connaître ses secrets et ses manière d'agir.

Je suis avec toi depuis si longtemps et tu ne comprends pas encore les raisons qui me forcent à m'éloigner de toi?

Tu les as pourtant perçues quand Je venais vers toi le temps d'un éclair, que Je te sortais de ton corps et que Je te laissais seule à errer sur la terre.

Combien de choses tragiques n'as-tu pas vues, au sommet desquelles se placent les guerres que les nations sont en train de préparer.

 

L'année dernière,

-en se dressant contre l'Allemagne, la France sonna une première cloche. L'Italie, en se dressant contre la Grèce, sonna une deuxième cloche.

Une autre nation sonnera une troisième cloche en organisant la guerre. Quelle perfidie, quelle obstination!

Ainsi, incapable de supporter une telle obstination, ma Justice me force à m'éloigner de toi afin d'être libre d'agir.

 

Quant à la souffrance que tu ressens dans ton coeur

-et qui s'ajoute à celle d'être privée de Moi, elle n'est rien d'autre que la souffrance q

ue me cause l'humanité par sa séparation de Moi.

 

Ce que tu vis, c'est l'horrible souffrance que subit mon Cœur à cause de cette séparation.

 

À cause des liens que tu as avec Moi,

-tu demeures liée à toute la famille humaine et

-tu es forcée de ressentir cette souffrance que me causent les générations humaines en se tenant séparées de Moi par leurs horribles péchés.

 

Courage, ne perds pas coeur, laisse-Moi donner cours à ma Justice.

Après, je serai avec toi de nouveau et nous prierons et pleurerons ensemble sur le

sort de la pauvre humanité.

Nous cesserons d'errer sur la terre et reviendrons vers Dieu.»

 

 

J'étais pétrifiée de douleur à cause de la privation de mon doux Jésus.

 

Il me semblait même que ses apparitions,-éclairs ou semblables à des ombres, allaient en diminuant, manifestations

-qui étaient mon seul support dans mon tourment et

-qui, comme de petites gouttes de rosée,

soutenaient la pauvre petite plante de mon âme desséchée par son absence, Lui donnant un filon de vie qui l'empêchait de mourir.

 

J'étais cependant résignée à sa Volonté

J'essayais de mon mieux de continuer mes actes intérieurs,

comme au temps où je m'envolais en sa compagnie dans sa Très Sainte Volonté.

 

Mais, oh! comme je le faisais difficilement, sans arriver à rejoindre tout le monde pour présenter des offrandes à mon Dieu au nom de tous.

 

Je lui disais:

«Mon Jésus, dans ta Volonté, j'unis mes pensées aux tiennes Comme tes pensées circulent dans toutes les intelligences créées,

je veux que chaque pensée des créatures tire de tes pensées l'amour se trouvant dans ton intelligence,

de manière à placer chaque pensée des créatures dans l'envol de l'amour.

 

Que cet envol

-atteigne le Ciel jusqu'au trône de la Majesté Suprême .

-se mêlant à l'Amour éternel,

fasse descendre l'amour de la Très Sainte Trinité sur la terre, sur toutes les créatures.»

 

Pendant que je faisais cette prière et d'autres semblables, mon adorable Jésus bougea en moi et Il me dit en soupirant:

 

Ma fille,

tu ne peux être sans Moi .Et, encore moins, puis-Je être sans toi.

Tout ce que tu ressens dans ton cœur, c'est Moi. Tes ardents désirs, tes soupirs,

-le martyre que tu vis à cause de la privation de Moi, tout cela c'est Moi.

Ce sont mes Battements de Cœur

-qui se réverbèrent en toi,

-qui te font partager ma souffrance et

-qui me font disparaître à tes yeux.

Cependant, lorsque mon Amour n'en peut plus, surpassant ma Justice, Iil me force à me manifester de nouveau à toi.»

En disant cela, Il se fit voir. Oh! comme je me suis sentie renaître!

 

Il ajouta:

«Ma fille,

tu m'as donné une demeure sur terre en dedans de toi.

En même temps, Je te garde dans le Ciel, dans mon Coeur.

La Divinité fait ses délices avec la petite fille de la Volonté Suprême, l'ayant avec elle au Ciel.

 

Comme nous avons notre petite fille au Ciel et sur la terre, il ne nous est plus nécessaire de détruire la terre

-comme la Justice le voudrait et

-comme les créatures le méritent.

 

Tout au plus,

-des villes disparaîtront,

-la terre s'ouvrira en plusieurs endroits en faisant disparaître des places et des personnes,

-des guerres décimeront les créatures.

 

Mais, par égard pour notre petite fille,

-à qui nous avons donné la mission de faire vivre notre Volonté sur la terre, nous ne détruirons pas cette terre.

 

Arme-toi donc de courage et ne désespère pas trop pendant mon absence.

Sache que Je ne peux pas être très longtemps avant de te revenir.

 

Et toi, ne cesse jamais de m'aimer,

d'abord pour toi-même et

aussi pour tous nos chers frères.

 

En fait, veux-tu savoir pourquoi Adam a péché?

C'est parce qu'il a oublié que Je l'aimais et qu'il a oublié de m'aimer.

 

Ce fut là la cause première de sa chute.

S'il avait pensé que je l'aimais beaucoup et qu'il avait le devoir de m'aimer, il n'aurait jamais décidé de me désobéir.

L'amour a cessé en premier, puis le péché est venu.

Comme Adam a cessé d'aimer son Dieu, l'amour vrai envers lui-même a aussi cessé.

 

Ses membres et ses puissances se rebellèrent contre lui. Il perdit sa domination, l'ordre disparut et il prit peur.

L'amour vrai envers les autres créatures cessa aussi. Alors que Je l'avais pourtant créé avec le même amour

-que celui qui règne entre les Personnes divines,

-l'amour par lequel l'un est l'image de l'autre, son bonheur, sa joie et sa vie.

 

C'est pourquoi,

quand Je suis venu sur la terre, la chose sur laquelle J'ai placé le plus d'importance était

-qu'ils s'aiment les uns les autres

-comme ils étaient aimés de Moi,

de manière à laisser l'amour de la Très Sainte Trinité planer sur la terre.

 

Dans toutes tes souffrances et privations,

-n'oublie jamais que Je t'aime beaucoup,

-de manière à ne jamais oublier de M'aimer.

 

De plus, en tant que fille de notre Volonté, tu as la tâche de m'aimer pour tous. Ainsi, tu demeureras dans l'ordre et n'auras peur de rien.»

 

Je ressentais des craintes

-que ce n'était peut-être pas mon adorable Jésus qui me parlait en me manifestant tant de sublimes vérités, spécialement sur la Divine Volonté,

-mais que c'était plutôt le démon qui cherchait à me tromper en m'amenant très haut pour ensuite me précipiter dans l'abîme.

 

Je disais: «Mon Jésus, libère-moi des mains de l'Ennemi Je ne veux rien savoir d'autre que de sauver mon âme.»

 

Bougeant en moi, Jésus béni me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur?

Ne sais-tu pas que la chose que l'infernal serpent connaît le moins à mon sujet, c'est ma Volonté?

En fait, il n'a pas voulu l'accomplir et, de ce fait, il ne l'a ni connue ni aimée.

 

Encore moins, pénétra-t-il ses secrets pour en connaître tous les effets et la valeur. Et comme il ne la connaît pas, comment peut-il en parler?

Ce qu'il abhorre le plus est que la créature fasse ma Volonté.

 

Peu lui importe que l'âme

prie,

aille à confesse,

reçoive la communion,

fasse pénitence ou fasse des miracles.

Par sa rébellion contre ma Volonté, l'enfer fut créé en lui, d'où son état malheureux et la rage qui le consume.

 

Ainsi, ma Volonté est pour lui l'enfer

 

Et, chaque fois qu'il voit une âme

-soumise à ma Volonté,

-en connaître les qualités, la valeur et la sainteté,

il sent son enfer redoubler.

Car il voit le paradis, le bonheur et la paix qu'il a perdus se créer dans cette âme.

 

Plus ma Volonté est connue, plus il devient tourmenté et furieux.

Aussi, comment peut-il te parler de ma Volonté, Elle qui forme son enfer? S'il te parle d'Elle, ses mots veulent former l'enfer en toi.

Car il ne connaît ma Volonté que pour la détester et non pour l'aimer.

 

Ce qui est détesté ne peut apporter ni le bonheur, ni la paix.

Sa parole étant dépourvue de grâces, comment pourrait-il communiquer la grâce de faire ma Volonté?»

 

Je réfléchissais sur la manière dont tout gravite autour du soleil: la terre, nous-mêmes, la mer, les plantes, tout.

Et parce que nous gravitons autour du soleil,

nous sommes illuminés par lui et recevons sa chaleur.

 

Ainsi, le soleil irradie ses rayons brûlants sur nous et nous, avec toute la création,

en gravitant autour du soleil, nous jouissons de sa lumière et recevons une partie de ses bienfaits.

Combien d'êtres ne gravitent pas autour du Soleil divin?

Tous le font: tous les anges, les saints, les hommes, toutes les choses créées, y compris la Reine Maman qui y tient le premier rang en absorbant au maximum les rayons du Soleil éternel.

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon divin Jésus bougea en moi . Et, me serrant contre lui, Il me dit:

 

«Ma fille, cela était le but précis pour lequel J'ai créé l'homme:

-qu'il gravite toujours autour de Moi et

-que Moi, son Soleil, placé au centre de ses révolutions, Je l'irradie

-de ma Lumière,

-de mon Amour,

-de ma Ressemblance et

-de mon Bonheur.

 

À chacune de ses révolutions autour de Moi, Je voulais lui donner

-des contentements toujours nouveaux,

-des beautés toujours nouvelles et

-des flèches toujours plus brûlantes.

 

Avant que l'homme pèche,

la Divinité ne lui était pas cachée. Parce que, en gravitant autour de Moi,

-il était mon reflet et, ainsi,

-il était une petite lumière.

 

Il était naturel que, alors que J’étais le grand Soleil, sa petite lumière soit alimentée par ma Lumière.

 

Cependant, dès qu'il pécha, il cessa de graviter autour de Moi. Et, conséquemment,

sa petite lumière s'obscurcit,

il devint aveugle et perdit sa capacité de voir ma Divinité dans sa chair mortelle - pour autant que cela est possible pour une créature.

 

Par la suite, en venant racheter l'homme,

J'ai épousé sa chair mortelle dans le but de Me laisser voir par lui,

-pas seulement parce qu'il avait péché dans sa chair et que, dans cette chair, j'allais expier,

-mais aussi parce qu'il ne pouvait plus voir ma Divinité dans sa chair.

 

Cela est si vrai que ma Divinité, qui habitait mon Humanité,

ne pouvait libérer pour lui que quelques rayons de ma Divinité.

 

On voit ainsi quel grand mal est le péché:

Il a amené l'homme

-à cesser de graviter autour de son Créateur,

-à contrecarrer le but de sa création et

-à changer la lumière en obscurité et la beauté en laideur.

 

Le péché est un si grand mal que, malgré ma Rédemption, je n'ai pas pu redonner à l'homme la capacité de voir la Divinité dans sa chair mortelle.

Cela ne sera possible que lorsque,

-défait et pulvérisé par la mort, il arrivera au jour du jugement.

 

Qu'est-ce qui arriverait si la Création cessait de graviter autour du soleil? Tout serait sens dessus dessous,

tout perdrait sa lumière, son harmonie et sa beauté. Les uns heurteraient les autres.

Et même si le soleil demeurait présent, il serait comme mort pour la création parce qu'elle ne graviterait plus autour de lui.

 

À cause de la faute originelle,

l'homme cessa de graviter autour de son Créateur et, conséquemment, il perdit

l'ordre dans lequel il vivait,

sa domination sur lui-même,

sa lumière.

 

Chaque fois qu'il pèche,

non seulement il ne gravite pas autour de son Dieu,

mais il cesse de graviter autour des biens de la Rédemption qui, comme un nouveau soleil, sont là pour lui accorder le pardon et le salut.

 

Sais-tu quel est celui qui ne s'arrête jamais de graviter autour de Moi?

 

Celui qui accomplit ma Volonté et vit en Elle. Il court toujours,

il ne s'arrête jamais et

il reçoit tout le rayonnement de mon Humanité ainsi que certaines lueurs de ma Divinité.»

 

J'étais remplie d'amertume à cause de la privation de mon doux Jésus.

Tout semblait terminé pour moi, je n'avais presque plus aucun espoir qu'il revienne vers sa pauvre petite exilée.

 

Mon cœur s'effondrait de douleur à la pensée que je ne reverrais jamais plus celui qui, ayant partagé sa vie avec moi, était ma véritable Vie.

Maintenant, ma Vie s'était séparée de moi : «Mon Jésus, avec quelle brutalité tu m'as tuée. Sans toi, je ressens les souffrances de l'enfer: pendant que je meurs, je suis forcée de vivre.»

 

Pendant que je me trouvais dans cet état si terrible, mon toujours aimable Jésus bougea en moi et, sortant un bras, me serra pour me redonner vie.

 

Il me dit:

«Ma fille, ma Volonté voulait clarifier les choses avec toi en tenant compte de ce que tous mes attributs sont mis à contribution dans mes oeuvres.

 

Quand les générations futures verront tout ce que j'ai déversé en toi et que, éblouies, elles diront: "Comment pouvait-elle ne pas faire tout cela après tout ce qu'elle a reçu?",

ma Justice leur montrera ce qu'elle te fit subir et leur dira:

 "Je l'ai fait passer à travers le feu de ma Justice et je l'ai trouvée fidèle.

Ceci a permis à mon Amour de continuer sa course."

 

Ce qui a contribué en tout premier lieu à te justifier est mon Amour. Combien de tests ne t'a-t-il pas fait subir dans le but d'être sûr de ton amour?

 

En second lieu, ce fut la Croix qui t'éprouva sévèrement, au point que ma Volonté, guidée par mon Amour et par la Croix, descendit en toi et te fit vivre en Elle.

 

Ma Volonté, jalouse, ne voulait pas être en reste avec mon Amour et la Croix. Ainsi, Elle se retira pour voir si tu allais continuer à voler dans ma Volonté sans Moi.»

 

En entendant cela, je Lui dis: «Ah! comment aurais-je pu continuer sans Toi? Je manquais de Lumière. Et même si j'avais commencé, je ne pouvais finir.

Parce que Celui qui, rendant toute chose présente en moi et voulant que je fasse tout pour tous en me faisant embrasser tous les liens entre le Créateur et la création, n'était pas avec moi.

Mon esprit nageait dans le vide sans voir qui que ce soit. Comment donc aurais-je pu arriver au but?»

 

Jésus reprit:

«Tu avais commencé et ta peine d'être incapable de finir faisait le reste:

cela prend du courage et de la fidélité.

Avec un peu d'épreuves on est de plus en plus assuré.

Même ma Maman Reine ne fut pas épargnée: aurais-tu donc voulu être épargnée?»

 

Un peu plus tard, Il revint

-en se faisant voir en moi au milieu d'un cercle et

-en invitant les âmes à marcher sur ce cercle.

Je me joignis aux autres dans le but de toujours poursuivre sur ce cercle.

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

ce cercle représente ma Volonté Éternelle qui embrasse la grande roue de l'éternité.

Tout ce qui se trouve en son intérieur

-n'est rien d'autre que ce que fit mon Humanité dans la Divine Volonté

dans le but d'intercéder pour que ma Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Tout est préparé, il ne reste plus rien à faire si ce n'est

-d'ouvrir les portes et

-de faire connaître ma Volonté

afin que les âmes en prennent possession.

 

Quand Je suis venu sur la terre pour racheter l'homme,

on a dit de Moi que J'allais être le salut et la ruine de beaucoup.

 

La même chose peut être dite maintenant:

ma Volonté sera

ou bien la source d'une grande sainteté - parce ma Volonté est d'une Sainteté absolue

ou la ruine de beaucoup.

 

Pendant que l'âme avance sur ce cercle,

-il est nécessaire qu'elle regarde toujours vers son intérieur, jamais vers son extérieur.

Parce que dans son intérieur il y a la Lumière, la Connaissance, ma Force, mes Actes, de même que l'Aide, l'Attirance et la Vie,

de telle manière que l'âme puisse accueillir la Vie de ma Volonté en elle.

À l'extérieur, il n'y a rien de tout cela.

L'âme y trouve la noirceur et tombe dans l'abîme.

 

Par conséquent, sois attentive,

-garde ton regard toujours fixé sur ma Volonté

et tu y trouveras la plénitude de la grâce de vivre en Elle.»

 

Je me sentais anéantie par la souffrance de la privation de Jésus et j'avais la triste pensée qu'Il ne reviendrait plus.

Oh! comme il m'était pénible de penser que je ne reverrais jamais plus celui qui est toute ma vie, ma joie et mon bien.

 

Pendant que j'entretenais ces pénibles pensées, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille,

comment pourrais-Je te laisser

puisque ma Volonté est emprisonnée dans ton âme,

-où elle donne vie à tous tes actes et

-où elle place sa vie comme dans son centre?

 

C'est ainsi que sa Vie se trouve à un endroit sur la terre.

Ah! si ma vie n'était pas là sur la terre, ma Justice se déverserait avec tant de furie qu'elle l'annihilerait.»

 

En entendant ces mots, je lui dis:

«Mon Jésus, ta Volonté est partout et tu dis qu'elle est emprisonnée en moi?»

 

Il reprit:

«Elle est en effet partout

-par son immensité,

-par son omniprésence,

-par sa puissance. Comme une Reine,

elle se soumet tout, ne laissant personne échapper à son empire.

 

Mais, en tant que Vie dans laquelle les créatures immergent leur vie pour ainsi former la vie de la Divine Volonté sur la terre, cela n'existe pas.

Pour ceux qui n'accomplissent pas ma Volonté, c'est comme si ma Volonté n'existait pas.

 

C'est comme si

-une personne avait de l'eau dans sa chambre mais ne voulait pas en boire,

-ou qu'elle avait une source de chaleur mais ne voulait pas s'en approcher pour se réchauffer,

-ou qu'elle avait du pain à sa disposition mais ne voulait pas en manger.

 

Ne se servant pas de ces éléments à sa disposition pour entretenir sa vie, elle pourrait mourir de soif, de froid et de faim.

 

Si elle ne s'en servait que rarement, elle serait faible et malade. Si elle s'en servait tous les jours, elle serait en santé et robuste.

 

Quand on possède un bien, il faut savoir s'en servir et s'en servir de la bonne manière; c'est ainsi qu'on peut en tirer profit.

 

Il en va ainsi en ce qui concerne ma Volonté:

pour qu'Elle devienne la vie d'une âme, celle-ci doit faire disparaître sa propre volonté en l'immergeant dans la mienne.

Sa volonté ne doit plus exister.

 

Ma Volonté. comme acte premier, doit prendre possession de tous ses actes et se donner à elle,

-soit en tant qu'eau pour étancher sa soif avec son eau céleste et divine,

-soit en tant que feu, pas seulement pour la réchauffer, mais pour détruire ce qui est humain en elle et le remplacer par la vie de ma Volonté,

-soit en tant que nourriture, pour la nourrir et la rendre robuste et en parfaite santé.

 

Oh! comme il est difficile de trouver une créature qui soit prête à renoncer à tous ses droits pour n'accorder qu'à ma Volonté le droit de régner en elle!

 

Presque toutes veulent garder quelque chose de leur propre volonté.

Parce que ma Volonté ne règne pas complètement en elles, Elle ne peut former sa Vie en elles.»

 

La douleur de la privation de mon Jésus s'accentuait dans mon pauvre cœur. Comme étaient longues mes nuits sans lui: elles me paraissaient comme des nuits éternelles sans étoiles et sans soleil.

La seule chose qu'il me restait était son aimable Volonté dans laquelle je m'abandonnais et où je trouvais mon repos.

 

«Ah! Jésus, Jésus, viens dans mon cœur tourmenté, car je ne puis vivre sans toi! »

 

Pendant que je nageais dans la mer de souffrances que me causait la privation de mon Jésus, Il bougea en moi et, prenant mes mains dans les siennes, Il les pressa fermement sur son Cœur en me disant:

 

«Ma fille, pour que ma Volonté puisse descendre sur la terre, il est nécessaire que ta volonté s'élève vers le Ciel.

Et pour qu'elle puisse s'élever vers le Ciel et vivre dans la céleste Patrie, il est nécessaire qu'elle soit vidée

-de tout ce qui est humain,

-de tout ce qui n'est pas saint, pur et intègre.

Aucune âme n'entre dans le Ciel pour y vivre en communion avec Nous si elle n'est pas divinisée et complètement transformée en Nous.

 

De son côté, ma Divine Volonté ne peut descendre sur la terre et y apporter sa vie comme dans son propre centre

si elle n'y trouve pas une volonté humaine vidée de tout,

-pour pouvoir l'emplir avec tous ses biens.

 

Cette volonté humaine n'est alors rien d'autre qu'un voile très mince

-servant à me dissimuler,

-comme une Hostie consacrée dans laquelle Je dépose ma vie;

Je fais en elle tout le bien que Je veux: Je prie, Je souffre, Je me délecte.

 

Et l'Hostie ne s'oppose pas, elle me laisse libre.

 

Son rôle est d'être à ma disposition

pour me tenir caché et

pour, en silence, préserver ma Vie sacramentelle.

 

C'est le point où Nous en sommes toi et Moi:

ta volonté venant au Ciel et la mienne descendant sur la terre.

Ta volonté ne doit plus avoir sa propre vie. ne plus avoir de raison d'exister.

Il en fut ainsi pour mon Humanité:

Bien que J'avais une volonté humaine. elle était toute silencieuse et toute vouée à donner vie à ma Divine Volonté.

Elle ne décidait rien par elle-même, même pas pour ma respiration: celle-ci était, elle aussi, prise en charge par ma Divine Volonté.

 

C'est pourquoi

-l'Éternelle Volonté régna sur mon Humanité terrestre comme elle le fait au Ciel;

-Elle vivait sa vie terrestre en elle.

 

Et ma volonté humaine, totalement sacrifiée à la Divine Volonté,

implorait pour que, au temps voulu, la Divine Volonté descende sur la terre pour y vivre au milieu des créatures exactement comme elle le fait dans le Ciel.

 

Ne veux-tu pas que ma Volonté ait la première place sur la terre?»

 

Pendant qu'Il parlait, j'ai eu l'impression de me trouver au Ciel et là, comme d'un seul point, je pouvais voir toutes les générations.

 

Je me prosternais devant la Majesté Suprême,

je prenais l'Amour partagé par les Personnes divines ainsi que la Sainteté de leur Volonté et je les Leur offrais au nom de toutes les créatures

comme un retour d'amour et de soumission qu'elles doivent donner à leur Créateur.

 

Je voulais unir le Ciel à la terre, le Créateur à la créature,

afin qu'ils puissent échanger le baiser de l'union de leurs volontés.

 

Mon Jésus ajouta:

«C'est ta besogne:

vivre en Nous,

t'approprier tout ce qui Nous appartient et

nous le donner au nom de tes frères,

de sorte que, attirés par ce qui est nôtre, nous puissions

être liés aux générations humaines et

leur donner de nouveau le baiser suprême

de l'union de leurs volontés avec la nôtre, comme il en était lors de la Création.»

 

Je me sentais tout annihilée intérieurement.

Ma privation de Lui me plongeait dans la plus profonde humiliation.

Sans Jésus, je sentais l'intérieur de mon âme dévasté.

 

Tout le bien en moi semblait décliner et mourir.

«Mon Jésus, mon Jésus, comme il m'est pénible d'être privée de toi! Oh! comme mon cœur saigne de voir que tout se meurt en moi parce que celui qui est la Vie et qui est le seul à pouvoir donner la vie n'est pas avec moi ».

 

Pendant que je me sentais dans cet état, mon très doux Jésus sortit de mon intérieur et, plaçant ses mains sur mon cœur et le pressant fermement, Il me dit:

 

«Ma fille,

pourquoi t'affliges-tu tant?

Abandonne-toi en Moi et laisse-Moi faire.

 

Quand il te semblera que tout en toi décline et se meurt, ton Jésus fera tout revivre, mais en plus beau et en plus fécond. L

 

L'âme est le champ dans lequel Je travaille, sème et récolte.

Et mon champ favori est l'âme qui vit dans ma Volonté.

Dans ce champ, mon travail est très plaisant.

Je ne deviens pas tout couvert de boue quand Je sème.

 

Car ma Volonté a transformé ce champ en un champ de Lumière. Sa terre est vierge, pure et céleste.

Et Je m'amuse beaucoup en y semant de petites lumières, un peu comme une rosée que forme le soleil de ma Volonté.

 

Oh! comme il est beau de voir ce champ tout couvert de gouttes de Lumière, lesquelles, en grandissant graduellement, formeront plusieurs soleils.

Le spectacle de cela est enchanteur. Tout le Ciel en est charmé.

Tous sont attentifs à regarder le céleste Fermier cultiver ce champ

-avec tant d'expertise,

-avec une semence si noble qu'elle se convertira en soleils.

 

Ma fille, ce champ est à Moi et J'en fais ce que je veux.

Quand les soleils sont formés, Je les cueille et les apporte au Ciel comme les plus belles conquêtes de ma Volonté.

 

Ensuite, Je me remets au travail dans ce champ, y mettant tout sens dessus dessous.

Alors la petite fille de ma Volonté

sent que tout se termine, que tout se meurt en elle.

À la place des soleils si resplendissants de lumière, elle ne voit que les gouttes de lumière que je suis en train de semer et elle pense que tout est en train de périr.

 

Comme elle fait erreur: c'est la nouvelle récolte qui se prépare. Et comme Je veux la faire encore plus belle que la précédente,

Je sème plus abondamment de manière à pouvoir doubler ma récolte.

 

À première vue, le travail semble plus difficile et l'âme souffre davantage.

Mais ces souffrances proviennent des coups de bêche par lesquels la semence s'enfoncera plus profondément dans la terre et germera plus en sécurité pour plus de fécondité et de beauté.

 

Ne comprends-tu pas qu'après avoir subi la récolte, un champ paraît dévasté et pauvre? Cependant, après avoir été ensemencé de nouveau, il devient plus fleuri qu'auparavant.

 

Par conséquent, laisse-Moi faire.

En vivant dans ma Volonté, tu seras toujours au travail avec Moi. Nous sèmerons les petites gouttes de lumière ensemble.

Nous serons en compétition pour voir qui de nous sème le plus.

 

Ainsi, nous nous amuserons,

tantôt en semant, tantôt en nous reposant, mais toujours ensemble. Je sais, Je sais quelle est ta plus grande crainte: que Je te quitte.

Non, non, Je ne te quitte pas!

Celui qui vit dans ma Volonté est inséparable de Moi.»

 

Je lui dis: «Mon Jésus, dans le passé, tu avais coutume de me dire que lorsque tu ne venais pas, c'était que tu voulais châtier le peuple.

Mais, maintenant, ce n'est pas pour cette raison que tu ne viens pas, mais pour d'autres raisons.»

Jésus reprit en soupirant: «Ils vont venir les châtiments, il vont venir! Ah! si tu savais! » Ayant dit cela, Il disparut.

 

 

Je vis toujours aigrie, le cœur pétrifié de douleur par la privation de mon doux Jésus.

Je me sens sans vie parce que celui qui est la vraie Vie n'est pas avec moi.

Je dis souvent: «Dis-moi, ô mon Dieu très haut et unique, où donc as-tu dirigé tes

pas afin que, en les suivant, je puisse te trouver?

Ah! à distance, je baise tes mains qui, avec tant d'amour, m'étreignaient et me pressaient sur ton Cœur; j'adore et baise cette face qui, avec tant de grâce et de beauté, se montrait à moi, bien que, maintenant, elle se cache loin de moi.

 

Dis-moi, où es-tu? Quel chemin dois-je emprunter pour te trouver?

Que dois-je faire? En quoi t'ai-je offensé pour que tu te sois enfui loin de moi? Tu m'as dit que tu ne me quitterais jamais, mais tu m'as quand même quitté.

 

Ah! Jésus, Jésus, reviens à celle qui ne peut vivre sans toi, à ta petite fille, à la petite exilée!»

 

Qui pourrait dire toutes les lamentations et les sottises que j'ai ainsi dites? Me sentant sur le point de m'évanouir,

j'ai vu une colombe tout en feu et très souffrante et, auprès d'elle, quelqu'un qui,

de son haleine brûlante,

-la nourrissait de ses flammes et

-l'empêchait de prendre toute autre nourriture.

 

Il la tenait fermement et se tenait si près de sa bouche qu'elle ne pouvait rien faire d'autre que de respirer et avaler ses flammes.

La pauvre colombe souffrait le martyre.

Elle était transformée en ces flammes dont elle était nourrie.

 

J'étais surprise de voir ce spectacle. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, pourquoi as-tu peur que Je te quitte?

Pour te quitter, je devrais me quitter Moi-même, ce qui est impossible.

Même avec toute ma Puissance, il m'est impossible de me quitter Moi-même. Il en va ainsi pour quiconque vit dans ma Volonté:

il devient inséparable de Moi et Je n'ai pas le pouvoir de me détacher de lui.

 

Plus que cela, Je le nourris sans cesse de mes flammes. N'as-tu pas vu cette colombe tout en feu?

Elle était l'image de ton âme. et celui qui la nourrissait de son haleine brûlante, c'était Moi.

Je me délecte tellement quand, par mon haleine, Je nourris de flammes qui s'échappent de mon Coeur ceux qui vivent dans ma Volonté!

 

Ne sais-tu pas que

celui qui vit dans ma Volonté doit être filtré par sa très pure Lumière?

Cela est plus qu'être placé sous une presse.

Car, même si la presse met tout en miettes, il reste toujours quelque chose d'embrouillé.

 

Ce qui est filtré par la lumière très dense de ma Volonté n'a plus rien d'embrouillé; tout y est clair à l'instar de la lumière qui l'a filtré.

Dans l'âme qui vit dans ma Volonté,

qu'elle pense, parle ou aime,

tout est purifié par la lumière très pure de ma Volonté.

 

Et c'est là un grand honneur pour elle.

Il ne doit y avoir aucune différence entre ce qu'elle fait et ce que Nnous faisons. Tout doit se donner la main, tout doit être similaire.»

 

Pendant que Jésus s'exprimait ainsi, je me suis retrouvée hors de mon corps dans un jardin où, fatiguée, je me suis assise sous un arbre pour me reposer.

Mais les rayons du soleil me dardaient à tel point que j'avais l'impression de brûler.

 

Je voulais aller sous un arbre plus feuillu, produisant plus d'ombre, afin de ne pas être incommodée par le soleil.

Mais une voix qui me paraissait être celle de Jésus - me prévint de ne pas le faire.

 

Elle me dit:

«Quiconque vit dans ma Volonté est exposé aux rayons du Soleil brûlant et éternel

-pour vivre de Lumière,

-pour ne voir que de la Lumière et

-pour ne toucher qu'à de la Lumière. Cela amène son âme à la divinisation.

 

C'est seulement quand l'âme est divinisée qu'on peut dire qu'elle vit dans ma Volonté. Enlève-toi plutôt de sous cet arbre et viens te balader dans le jardin céleste de ma Volonté.

 

Ainsi,en te pénétrant profondément, le Soleil pourra

-te transformer en Lumière et

-te donner la touche de la Divinisation.»

 

Je commençai donc à me balader.

Mais, pendant que je le faisais, l'obéissance m'obligea à réintégrer mon corps.

 

Je me sentais oppressée à cause de la privation de mon doux Jésus et aussi parce que mon confesseur m'avait refusé l'absolution,

 

étant donné que je n'avais pas été assez confiante pour m'ouvrir à lui et que j'étais "cattiva" [mauvaise].

 

Aussi, après avoir reçu la sainte communion, je m'abandonnai dans les bras de mon doux Jésus en lui disant:

«Mon Amour, aide-moi, ne m'abandonne pas.

Tu sais dans quel état je suis à cause de ma privation de toi et aussi parce que, plutôt que de m'aider, les créatures me causent peine après peine.

 

Je n'ai personne d'autre que toi à qui crier ma peine de t'avoir perdu.

Cela devrait te pousser encore plus à ne pas me laisser, à tenir compagnie à la pauvre abandonnée qui vit la mort dans son dur exil.

Toi qui est le Prêtre par excellence, donne-moi l' absolution, dis-moi que tu oublies les péchés qui sont dans mon âme, fais-moi entendre ta très douce voix me donnant vie et pardon.»

 

Pendant que je déversais ainsi ma peine en Jésus, Il se fit voir en mon intérieur et le voile sacramentel forma comme un miroir dans lequel Il se trouvait vivant et bien réel.

 

Il me dit:

«Ma fille,

ce miroir est formé des accidents du pain qui me gardent emprisonné dans l'hostie. Je forme ma vie dans l'Hostie, mais l'Hostie ne me donne rien,

aucune affection, aucun battement de cœur, pas le plus petit « je t'aime ». C'est comme la mort pour Moi.

Je demeure seul, sans l'ombre d'une compensation

 

Conséquemment, mon Amour est impatient

-de sortir,

-de briser ce miroir,

-de descendre dans les cœurs

afin d'y trouver ce retour d'amour que l'hostie ne sait et ne peut me donner.

 

Mais, sais-tu où Je trouve un véritable retour d'Amour?

Dans l'âme qui vit dans ma Volonté.

Quand Je descends en elle, à l'instant même, Je brise les accidents de l'hostie

parce que Je sais

que des accidents plus nobles, qui me sont plus chers, sont prêts

à m'emprisonner et

à ne pas me laisser quitter cette âme qui me donne vie pour vie.

 

Je ne m'y trouve pas seul, mais plutôt avec ma compagne la plus fidèle. Nous sommes deux cœurs à palpiter ensemble:

Nous aimons à l'unisson, nos désirs ne font qu'un.

 

Aussi, Je demeure en cette âme et J'y forme ma vie bien réelle, tout comme Je le fais dans le Très Saint Sacrement.

 

Mais sais-tu ce que sont ces accidents que Je trouve dans l'âme qui vit dans ma Volonté?

Ce sont ses actes faits dans ma Volonté qui, plus que des accidents, m'entourent et m'emprisonnent,

et cela, dans une prison noble et divine, non une prison sombre.

 

Car ces actes faits dans ma Volonté

illuminent et réchauffent l'âme plus que le soleil.

 

Oh! combien je me sens heureux de former ma vraie vie dans cette âme! Je m'y sens comme dans mon céleste Palais royal.

 

Regarde-Moi dans ton cœur,

-cornbien J'y suis heureux,

-combien J'y goûte et y ressens les joies les plus pures! »

 

Je lui dis:

«Mon Jésus bien-aimé, n'es-tu pas en train de me dire quelque chose de nouveau en me disant qu'en celui qui vit dans ta Volonté, tu formes ta véritable Vie?

Ne s'agit-il pas plutôt de la vie mystique,

celle que tu vis dans l'âme en état de grâce?»

 

Il reprit: «

Non, non! ce n'est pas une vie mystique comme chez ceux qui sont en état de grâce mais n'accomplissent pas leurs actes dans ma Volonté.

Ceux-là n'ont pas la matière suffisante pour former les accidents capables de m'emprisonner.

 

C'est comme si le prêtre ne tenait pas d'hostie et voulait prononcer les paroles de

la consécration. Il pourrait bien les dire, mais il les dirait dans le vide: ma vie sacramentelle ne surgirait certainement pas à la suite de ces mots.

 

C'est ainsi que Je suis dans les cœurs qui,

-bien qu'ils possèdent ma grâce,

ne vivent pas totalement dans ma Volonté.

Je suis en eux par grâce, mais pas réellement.»

 

Je repris: «Mon Amour, comment est-ce possible que tu vives réellement dans l'âme qui vit dans ta Volonté?»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, est-ce que je ne vis pas réellement dans l'hostie sacramentelle, avec mon Corps, mon Sang, mon Âme et ma Divinité?

Et pourquoi est-ce ainsi?

Parce qu'il ne s'y trouve pas une volonté qui s'oppose à la mienne. Si je trouvais dans l'hostie une volonté opposée à la mienne,

j'y vivrais une vie ni réelle ni permanente.

 

C'est d'ailleurs là la raison pour laquelle les accidents sacramentels sont consumés quand la créature me reçoit.

Parce

-que Je ne trouve pas en elle une volonté humaine unie à la mienne,

 

-qu'elle n'est pas prête à perdre sa volonté pour acquérir la mienne. Mais que Je trouve en elle une volonté qui veut agir par elle-même. Aussi, Je fais ma petite visite et je quitte.

Par contre, pour une personne qui vit dans ma Volonté, Je ne fais qu'un avec elle. Ce que Je fais dans l'hostie, combien plus puis-Je le faire en cette personne!

Je trouve en elle

-des battements de cœur,

-de l'affection,

-des retours d'amour et

-mon intérêt,

ce que Je ne trouve pas dans l'hostie.

 

Pour l'âme qui vit dans ma Volonté, ma Vie réelle en elle est inhérente. Sinon, comment pourrait-elle vivre dans ma Volonté?

 

Ah! tu ne sembles pas vouloir comprendre que la Sainteté dans ma Volonté est complètement différente des autres saintetés.

Sauf pour

-les croix,

-les mortifications et

-les actes nécessaires de la vie

(lesquels embellissent l'âme davantage quand ils sont faits dans ma Volonté),

la vie dans ma Volonté n'est rien d'autre que la vie des bienheureux dans le Ciel.

 

Parce qu'ils vivent dans ma Volonté, Et en vertu même de cette Volonté,

ils m'ont en chacun d'eux comme si Je n'existais que pour eux, et cela réellement et non pas mystiquement.

 

Leur vie ne pourrait pas être appelée la vie du Ciel

-s'ils ne m'avaient pas en eux comme leur propre vie. Leur bonheur ne serait ni complet ni parfait

-si ne fût-ce qu'une parcelle de ma Vie manquait en eux.

 

Il en va ainsi pour celui qui vit dans ma Volonté: ma Volonté ne serait ni complète ni parfaite en lui si ma vie réelle, qui soutient cette Volonté, était manquante.

 

Tout cela est un prodige de mon amour.

C'est le prodige des prodiges que ma Volonté avait gardé en réserve jusqu'à ce jour et qu'elle veut maintenant faire connaître afin que soit atteint le but premier de la création de l'homme.

C'est ma première Vie réelle dans une créature que Je veux former en toi.»

 

En entendant cela, j'ai dit:

«Ah! mon Amour, Jésus, cette fois encore je me sens si mauvaise à cause de tous ces contrastes en moi, et tu les connais.

C'est vrai qu'ils m'amènent à m'abandonner encore plus dans tes bras et à te demander ce qui me manque.

Mais, malgré cela, je sens en moi des perturbations qui me troublent. Tu me dis

que tu veux former ta Vie réelle en moi? Oh! comme je suis loin de cela!»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, ne t'inquiète pas à ce sujet. Ce que Je veux, c'est

-que tu ne fasses rien qui te soit propre et

-que tu obéisses autant que tu le peux.

 

Il est bien connu que toutes les autres saintetés - c'est-à-dire celles de l'obéissance et des autres vertus - ne sont pas exemptes

de mesquineries, de perturbations,

de conflits et de pertes de temps,

ce qui empêche la formation d'un beau soleil.

Au mieux, ces saintetés forment une petite étoile.

 

Seulement la sainteté dans ma Volonté est exempte de ces misères. D'autre part, ma Volonté comporte tous les sacrements et leurs effets.

Par conséquent, abandonne-toi totalement dans ma Volonté. Fais-en la tienne !

Et tu recevras les effets de l'absolution ou toute autre chose qu'on pourrait te refuser.

 

Donc, Je te recommande de ne pas perdre de temps. Parce qu'en perdant du temps,

tu gênes ma vie réelle que Je suis en train de former en toi.»

 

Ma privation de Jésus se poursuit.

Au mieux, il vient comme un coup de vent et, bien qu'il semble vouloir faire de la lumière en moi, je reviens à la noirceur plus qu'auparavant.

 

Pendant que je nageais dans l'amertume de sa privation, Il se fit voir en moi affairé à écrire, non pas avec une plume, mais avec son doigt.

Ceci produisait des rayons de lumière qui lui servaient de plume pour écrire dans les profondeurs de mon âme.

Je voulus lui parler, lui qui connaît tant de choses au sujet de ma pauvre âme mais, plaçant son doigt sur ses lèvres, Il me fit comprendre que je devais garder le silence parce qu’Il ne voulait pas être distrait.

 

Ensuite, Il me dit:

«Fille de ma Suprême Volonté,

J'écris dans ton âme la loi de ma Volonté et sur le bien qu'elle procure. Je veux d'abord écrire dans ton âme puis, petit à petit, te donner des explications.»

Je lui dis: «Mon Jésus, je voudrais te parler de l'état de mon âme. Oh! comme je me sens mal! Dis moi pourquoi tu m'as laissée?

Que dois-je faire pour ne pas te perdre?»

Il me répondit:

«Ne t'afflige pas, ma fille.

Tu dois savoir que lorsque Je suis venu sur la terre,

Je suis venu abolir les lois anciennes ou les perfectionner.

 

Cependant, même si J'abolissais ces lois,

-Je ne m'abstenais pas de les observer;

-Je les observais même plus parfaitement que les autres personnes.

 

Ayant à concilier en Moi l'ancien et le nouveau, Je voulus tout observer de manière

à donner aux anciennes lois leur achèvement

en plaçant sur elles le sceau de leur remplacement

- à présenter la nouvelle loi que J'étais venu instaurer sur la terre, une loi de Grâce et d'Amour, par laquelle,

J'allais enfermer en Moi tous les sacrifices,

-étant donné que J'allais être le seul et unique sacrifié.

 

En conséquence, tous les autres sacrifices n'étaient plus nécessaires Car, étant homme et Dieu,

le mien était amplement suffisant pour satisfaire pour tous.

 

Maintenant, fille bien-aimée,

Je veux faire de toi une image plus parfaite de Moi .

 

Je veux donner naissance à une nouvelle Sainteté,

-toute noble et divine, et

-correspondant au « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel »

 

Ainsi Je veux concentrer en toi tous les états intérieurs ayant existé jusqu'à maintenant sur les chemins de la sainteté.

 

Et parce que tu les vis dans ma Volonté, Je

-les complète,

-les couronne,

-les embellis et

-les scelle.

Tout doit aboutir dans ma Volonté.

 

Là où les anciennes saintetés s'arrêtent, la sainteté dans ma Volonté débute,

faisant de toutes les autres saintetés son marchepied.

«Donc,

-laisse-Moi faire,

-laisse-Moi répéter en toi

ma Vie et tout ce que Je fis avec tant d'Amour dans la Rédemption.

Avec plus d'Amour encore, Je veux répéter tout cela en toi

pour amorcer les débuts de la Connaissance de ma Volonté et de ses lois. Je veux que ta volonté soit unie à la Mienne et dissoute en Elle.»

 

J'étais totalement abandonnée dans les bras de mon doux Jésus.

Pendant que je le priais, je vis mon âme comme très petite, d'une petitesse extrême.

J'ai pensé: «Comme je suis petite!

Jésus avait raison de me dire que j'étais la plus petite de toutes. J'aimerais vraiment savoir si je suis la plus petite de toutes.»

 

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me montra qu'Il prenait cette petite dans ses bras et la pressait sur son Coeur pendant qu'elle le laissait faire tout ce qu'Il voulait d'elle.

 

Il me dit:

«Ma chère petite, Je t'ai choisie petite parce que les petits permettent qu'on fasse d'eux ce qu'on veut. Il ne marchent pas par eux-mêmes mais se laissent guider.

Plus encore, ils ont peur de poser leurs pieds par terre par eux-mêmes.

 

S'ils reçoivent des cadeaux, se sentant incapables de les tenir, ils les placent sur les genoux de leur maman. Les petits sont dépouillés de tout et ne se préoccupent pas de savoir s'ils sont riches ou pauvres; ils ne se préoccupent de rien.

 

Oh! comme il est beau l'âge tendre, tout rempli de grâce, de beauté et de fraîcheur!

Plus Je veux faire de grandes choses dans une âme, plus Je la choisis petite. J'aime beaucoup la fraîcheur et la beauté des enfants.

J'aime tellement les âmes petites que Je les conserve dans la petitesse et le néant d'où elles viennent.

Je ne laisse entrer en elles rien d'elles- mêmes afin qu'elles ne perdent pas leur petitesse et,

qu'ainsi, leur fraîcheur et leur beauté initiales soient préservées.»

J'ai dit à Jésus:

«Jésus, mon Amour, il m'apparaît que je suis très cattiva [mauvaise] et que c'est à cause de cela que je suis si petite.

Cependant tu me dis que tu m'aimes beaucoup parce que je suis petite. Comment cela est-il possible?»

 

Jésus reprit:

«Ma petite,

le mauvais ne peut pas entrer dans les vrais petits.

Sais-tu quand le mal de la croissance débute? Quand la volonté propre commence à entrer.

Alors la créature commence à se sentir elle-même, à vivre par elle-même.

 

Et le Tout quitte la petitesse de sa créature. Il semble à cette créature que sa petitesse devient plus grande, d'une grandeur à faire pleurer.

 

Comme Dieu ne vit pas complètement en elle, elle s'éloigne de ses origines et les déshonore.

Elle perd la lumière, la beauté, la sainteté et la fraîcheur de son Créateur.

 

Elle semble grandir devant elle-même et peut-être devant les hommes mais, devant Moi, oh! comme elle décroît!

Elle peut devenir grande, mais elle ne sera jamais ma petite bien-aimée, celle que, par amour, Je remplissais de Moi-même en espérant qu'elle demeure comme Je l'avais créée pour faire d'elle la plus grande, telle que personne ne puisse l'égaler.

 

Il en fut ainsi pour ma céleste Maman.

Parmi toutes les générations, elle est la plus petite parce que sa volonté n'a jamais agi en elle: uniquement ma Volonté Éternelle.

Et cela ne l'a pas seulement gardée petite, belle et fraîche comme quand elle est sortie de Nous, mais cela a fait d'elle la plus grande de toutes.

 

Oh! comme elle était belle!

Elle était petite par elle-même, mais grande et supérieure à tous à cause de Nous.

À cause de sa petitesse,

elle fut élevée à la hauteur de Mère de Celui qui l'a formée.

 

Comme tu peux le voir,

-tout le bien en l'homme vient de l'accomplissement de ma Volonté en lui, et

-le mal vient de l'accomplissement de la sienne.

 

Pour venir racheter l'homme, j'ai choisi ma Mère parce qu'elle était petite.

Je me suis servi d'elle comme d'un canal

pour faire descendre sur l'humanité tous les fruits de la Rédemption.

D'autre part, afin que ma Volonté soit connue et que le Ciel s'ouvre pour la laisser descendre sur la terre afin qu'elle puisse y régner comme elle le fait au Ciel,

J'ai eu à choisir une autre petite parmi toutes les générations.

 

Puisqu'il s'agit de la plus grande œuvre que je veux accomplir

restaurer l'homme dans ses origines et lui ramener la Divine Volonté qu'il a rejetée,

lui ouvrir mes bras et le recevoir de nouveau au sein de ma Volonté , mon infinie Sagesse appelle la plus petite, sortie de rien.

 

Il était juste qu'elle fut petite:

si J'ai placé une petite à la tête de la Rédemption,

Je devais placer une autre petite à la tête du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Avec deux petites, Je devais réaliser

-l'objectif de la création de l'homme,

-mes desseins sur lui.

 

À travers l'une,

Je devais racheter l'homme,

le laver de sa laideur avec mon Sang et

lui accorder le pardon.

 

A travers l'autre, je devais ramener l'homme

à ses origines,

à sa noblesse perdue,

aux frontières de ma Volonté qu'il avait franchies,

l'admettre de nouveau devant le sourire de mon Éternelle Volonté,

afin que Nous puissions Nous embrasser l'un l'autre et vivre l'un dans l'autre.

 

Le but de la création de l'homme n'était rien d'autre que cela.

Ce que J'ai décidé, personne ne peut s'y opposer.

 

Les siècles peuvent s'écouler mais,

-tout comme la Rédemption a été réalisée,

-l'homme va revenir dans mes bras tel que prévu lors de sa création.

 

Pour ce faire, J'ai dû

d'abord choisir celle qui serait la première à vivre dans ma Volonté Éternelle,

-la lier à toute la création, et

-vivre avec elle sans séparation de nos volontés, sa volonté et la nôtre ne faisant qu'un.

D'où la nécessité

qu'elle fut la plus petite, issue de la création de manière à ce que,

-en se voyant si petite, elle veuille fuir sa volonté

en la liant étroitement à la nôtre au point de ne jamais faire la sienne , et que, bien que petite, elle puisse vivre avec Nous

à partir du souffle par lequel nous avions créé l'homme. Notre Volonté l'a gardée fraîche et belle

Elle est notre sourire, notre amusement.

Et nous faisons d'elle ce que nous voulons. Oh! comme elle est heureuse!

Jouissant de sa petitesse et de son heureuse destinée,

-elle a supplié pour ses frères et

-elle n'a rien fait d'autre que de compenser pour eux auprès de Nous pour tout le mal qu'ils nous font en demeurant détachés de notre Volonté.

 

Les larmes de celui qui vit dans notre Volonté sont puissantes, puisqu'il ne veut que ce que nous voulons.

 

Après la première étape que fut la Rédemption, nous allons ouvrir la deuxième, celle du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.»

 

Après ces paroles, j'ai dit:

«Mon Amour et mon Tout, dis-moi, qui sera cette heureuse petite? Oh! comme j'aimerais la connaître.»

 

Il répondit vivement:

«Quoi? tu n'a pas compris qui elle est? C'est toi-même, ma petite!

Je t'ai dit bien des fois que tu es notre petite et que c'est pour cela que Je t'aime!»

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis sentie comme transportée hors de mon corps dans une lumière très pure

-dans laquelle on pouvait voir toutes les générations comme formant deux ailes,

-l'une à droite du trône de Dieu et

-l'autre à gauche.

 

À la tête de l'une de ces ailes se trouvait l'auguste Reine Maman, de laquelle descendait tous les biens de la Rédemption.

Oh! comme sa petitesse était belle!

ô merveilleuse et prodigieuse petitesse:

-petite et Puissante,

-petite et Grandiose,

-petite et Reine,

-petite avec tout le monde accroché à sa petitesse pendant qu'elle

disposait de tout,

régnait sur tous.

 

Elle enveloppait le Verbe de sa petitesse,

-en Le faisait descendre du Ciel sur la terre

afin de Le laisser mourir par amour pour les hommes.

 

À la tête de l'autre aile, on pouvait voir une autre petite

-je dis cela en tremblant et par obéissance -.

c'était celle que Jésus appelle sa Petite Fille de la Divine Volonté.

 

Mon doux Jésus, placé

-entre ces deux ailes, et

-donc entre les deux petites qui étaient à leur tête,

prit d'une main la mienne et de l'autre la main de la Reine Maman. Il les joignit en disant:

«Mes petites filles, donnez-vous la main devant notre trône et embrassez l'Éternelle Divine Majesté de vos petits bras.

 

À vous seules, à cause de votre petitesse, il est donné

-d'embrasser l'Éternel, l'Infini, et

-d'entrer en Lui.

 

Si la première petite obtint de l'Amour éternel la Rédemption,

-que la seconde, sa main tenue par la première, soit aidée par elle pour obtenir de l'Amour Éternelle

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.»

 

Qui pourrait dire ce qui arriva par la suite? Je n'ai pas de mots pour le décrire.

Je peux seulement dire que j'ai été plus humiliée et confuse que jamais.

 

Un peu comme une petite fille capricieuse,

je voulais parler à mon Jésus pour lui faire part de mes peurs et de mes doutes.

 

Je le priai d'éloigner de moi toutes ces choses, car je craignais que leur simple pensée fassent monter en moi un orgueil subtil

Je lui ai dit que je ne désirais qu'une chose: la grâce de l'aimer vraiment et d'accomplir sa Très Sainte Volonté en tout.

Revenant, mon toujours aimable Jésus se fit voir en moi. Et ma personne semblait le couvrir.

Sans me laisser le temps de parler, Il me dit:

 

«Ma pauvre petite, de quoi as-tu peur?

Courage, Je suis celui qui fera tout en ma petite fille.

Tu n'auras rien à faire si ce n'est de Me suivre fidèlement. Ne le feras-tu pas?

Tu as raison de dire que tu es trop petite et que tu ne peux rien faire,

mais Je ferai tout en toi. Ne vois-tu pas comment Je suis à l'intérieur de toi où tu n'es rien, sinon l'ombre qui me couvre?

 

«e suis celui qui tracera en toi les frontières éternelles et infinies de ma Volonté. J'embrasserai toutes les générations dans le but de les amener,

-accompagnées de ton ombre, aux pieds de l'Éternel.

 

De manière à ce que la volonté humaine et la Volonté Divine puissent

-s'embrasser, se sourire,

-ne plus se regarder comme des étrangères,

-mais se fondre l'une dans l'autre et ne faire qu'un.

 

C'est la Puissance de ton Jésus qui doit faire cela. Tu n'auras rien à faire si ce n'est d'adhérer.

Je sais, je sais que tu n'es rien, que tu ne peux rien faire et que c'est cela qui t'afflige. Mais c'est la force de mon bras qui peut et veut agir.

J'aime opérer de grandes choses chez les plus petits.

 

La vie de ma Volonté s'est déjà trouvée sur la terre.

Cela n'est pas complètement nouveau, bien que ce fut comme en passant.

Elle habitait mon inséparable et chère Maman.

 

Si la vie de ma Volonté n'avait pas été en elle, Moi, le Verbe Éternel,

Je n'aurais pas pu descendre du Ciel,

Je n'aurais pas eu de chemin par où passer, de chambre où entrer, d'humanité pour couvrir ma Divinité, de nourriture pour me nourrir.

J'aurais manqué de tout,

parce que toute autre chose n'aurait pas été convenable pour Moi.

 

Mais, en trouvant ma Volonté dans ma Maman bien-aimée, J'y trouvai mon propre Ciel, mes joies, mes contentements.

 

Tout au plus, J'ai eu à changer de demeure du Ciel vers la terre. Mais, pour le reste, rien ne changeait.

Ce que j'avais dans le Ciel, Je le trouvai sur la terre en vertu de ma Volonté qui se trouvait en ma Mère.

Par conséquent, rempli d'amour,

Je descendis en elle pour revêtir la chair humaine.

 

C'est ainsi que ma Volonté eut sa vie sur la terre, dans mon Humanité, par laquelle j'ai accompli la Rédemption.

 

Pas seulement cela, mais, en vertu de ma Volonté,

Je me suis posé sur tous les travaux humains en les scellant de mes actes divins. Et, de plus, J'ai supplié mon Père pour que

l'homme soit non seulement racheté,

mais aussi, qu'en temps opportun, il jouisse de la faveur de notre Volonté comme au moment où il fut créé,

-pour pouvoir ainsi vivre selon le dessein que Nous avions en le créant, c'est-à-dire « que la Volonté du Ciel et celle sur la terre ne fassent qu'un ».

 

Par conséquent, tout fut mis en place par Moi:

-le plan de la Rédemption et

-celui du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

 

Cela n'aurait pas été un travail digne de Moi si je n'avais pas réhabilité l'homme totalement comme il était quand il fut créé.

C’aurait été un travail à moitié fait et ton Jésus ne sait pas faire les choses à moitié.

 

Au plus, J'ai attendu des siècles pour compléter la livraison de tous les biens préparés par Moi.

Ne veux-tu donc pas être avec Moi pour compléter le travail entrepris lors de ma venue sur la terre?

Donc, sois attentive et fidèle, et n'aie pas peur, Je vais toujours te garder petite de manière à pouvoir mieux réaliser mes desseins sur toi.»

 

Je me sentais totalement immergée dans la Divine Volonté et il me semblait que, en dedans de moi, mon doux Jésus s'amusait beaucoup à m'envoyer de la

lumière. Je me sentais comme éclipsée par cette lumière.

 

Je sentais mon esprit tellement rempli que je ne pouvais plus le contenir. J'ai dit à Jésus: «Jésus, mon Coeur, ne sais-tu pas que je suis petite?

Je ne peux pas contenir ce que tu veux mettre dans mon intelligence.»

 

Il me répondit:

«Ma petite fille, n'aie pas peur, ton Jésus te fera boire cette lumière à petites gorgées, de telle sorte que tu pourras la recevoir et la comprendre.

Sais-tu ce qu'est cette lumière?

C'est la Lumière de ma Divine Volonté.

Cette Volonté qui est rejetée par les autres créatures et qui, voulant venir régner sur la terre, veut trouver quelqu'un qui la recevra, la comprendra et l'aimera.

 

Pour pouvoir venir régner, elle veut trouver une petite âme qui saura s'offrir pour recevoir tous les actes que la Divine Volonté avait destinés aux créatures pour les rendre heureuses et saintes.

 

Mais ce bonheur, cette sainteté et ces biens que l'Éternelle Volonté avait aménagés pour les créatures, au même titre qu'elle avait aménagé toute la création, sont en suspens.

 

Et si elle ne trouve pas quelqu'un qui les recevra de manière à donner à la Divine Volonté tous les hommages et les honneurs que les autres créatures ne lui ont pas donnés, elle ne pourra pas venir régner sur la terre.

 

Ainsi, ta tâche est d'embrasser toutes les générations afin de recevoir pour elles tous les actes de la Suprême Volonté qu'elles ont rejetés.

Si tu ne le fais pas, mon Éternelle Volonté ne pourra pas se mettre en fête pour venir régner. Elle continuera de verser des larmes comme par le passé, à cause de la grande ingratitude avec laquelle Elle fut rejetée.

 

Quiconque pleure ne règne pas. Par conséquent, Elle veut

-qu'il y ait réparation pour le rejet par les créatures des actes de sa Volonté, et

-quelqu'un qui, avec amour, reçoive son bonheur et ses biens.»

 

Je lui dis:

«Jésus, mon Amour, comment puis-je faire cela?

Je suis trop petite et, aussi, je suis cattivella [mauvaise petite]. et tu le sais bien. Je crains même d'être incapable de faire cela pour moi-même.

Comment donc puis-je le faire pour les autres.»

 

Jésus reprit:

«C'est précisément pour cela que je t'ai choisie et gardée petite, de manière à ce que tu ne puisses rien faire seule, mais toujours et uniquement avec Moi.

 

Autant que toi, Je sais que, petite comme tu es,

-tu n'es bonne à rien,

-tout au plus à me faire sourire de tes futilités.

Ton Jésus s' occupera de tout.

 

Cela est nécessaire, tout comme il fut nécessaire

qu'une petite fille à nous, ma Maman, considéra comme sa tâche

de recevoir en elle tous les actes de notre Volonté rejetés par les créatures.

Elle les fit siens,

les reçut avec reconnaissance et dignité,

les aima,

nous paya de retour, au point de les embrasser totalement, pour autant que cela soit possible pour une créature.

 

Aussi, quand la Divinité vit sa Volonté intégrer la création par cette petite,

-non seulement pour elle-même, mais pour tous les autres,

Elle se sentit si attirée que, à la suite de tous ses actes de la Création,

 

Elle émit le plus grand acte, le plus prodigieux,

-celui d'élever cette petite à la dignité unique et exclusive d'être la Mère de son propre Créateur.

 

Moi, le Verbe Éternel, Je n'aurais jamais pu descendre du Ciel si Je n'avais pas trouvé ma Volonté en elle,

ce que nous voulions d'ailleurs pour toutes les créatures.

 

Quelle fut la cause de ma descente sur la terre?

 

Ma Volonté existant dans une petite créature.

Me suis-Je préoccupé de sa petitesse?

Tout ce dont Je me suis préoccupé était que ma Volonté soit en sécurité en elle, - sans entraves de la part de sa volonté humaine.

 

Une fois notre Volonté en sécurité, nos droits étaient restaurés: la créature se mettait en ordre par rapport à son Créateur.

Et le Créateur se trouvait en ordre par rapport à la créature.

 

Le but de la Création pouvait être atteint

Et, par conséquent, nous en sommes venus aux actes, c'est-à-dire que le Verbe se fit chair,

-d'abord pour racheter l'homme et,

-ensuite, pour que « notre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel

 

Ah oui! ce fut ma Maman qui, prenant en elle la totalité de notre Volonté, envoya des flèches à la Divinité.

De telle sorte que, blessé par nos propres flèches, le Verbe fut attiré dans son sein comme par un puissant aimant.

 

Nous ne pouvons rien refuser à celui qui possède notre Volonté.

Vois donc la nécessité pour Moi de trouver une autre créature

qui s'offre pour recevoir en elle tous les actes de notre Volonté reliés à la Création, de manière à donner son achèvement au Fiat

-qui m'a fait descendre sur la terre

-et qui fut désiré et compris seulement par ma Maman.

 

La Divinité veut être blessée de nouveau par ses propres flèches

afin de donner aux générations ce grand bien: que ma Volonté règne en eux.

 

Comme c'est la plus grande chose que Je veux donner

celle voulue pour l'homme dès son origine -,

une volonté humaine ne suffit pas pour implorer cela, et encore moins pour blesser la Divinité.

 

Ca prend la Divine Volonté dans une âme avec laquelle cette âme puisse blesser son Créateur de divines flèches,

de telle manière qu'Il ouvre les Cieux et laisse sa Volonté descendre sur la terre.

 

Puisqu'Il y trouvera son noble cortège

(tous les actes de sa Volonté accumulés dans cette créature qui les lui a arrachés), Il viendra régner sur la terre dans un triomphe total.»

 

Sur ces paroles, je lui ai dit:

«Mon bien-aimé Bien,

tes propos me plongent dans la confusion, ils m'annihilent même.

Au point que je me sens comme une petite nouvelle-née dont les membres ne sont pas encore bien formés et qui, par conséquent, doivent être emmaillotés.

 

Cependant, bien que des langes me soient nécessaires pour que je sois formée, tu veux m'enlever ces langes et, pour quoi faire?

pour me faire tendre mes petites mains de bébé afin d'embrasser ton Éternelle Volonté?

Mon Jésus, ne vois-tu pas que je ne puis le faire,

que je ne puis saisir ta Volonté, que je suis vraiment trop petite.

Et si tu veux tant que ta Volonté règne sur la terre, pourquoi as-tu attendu si longtemps?

Pourquoi, quand tu es venu sur la terre, n'as-tu pas fait les deux en même temps, -

-c'est -à dire la Rédemption

-et le que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel?

 

Tu as des bras forts et longs, aptes à embrasser ta Volonté infinie.

Vois, ô Jésus, les miens sont faibles et courts; comment puis-je faire cela?»

 

Il me répondit:

«Pauvre petite enfant, tu as raison.

Mes propos te plongent dans la confusion.

La lumière de ma Volonté t'aveugle et fait véritablement de toi une nouvelle-née de la Volonté Suprême.

 

Viens dans mes bras, je vais t'emmailloter avec les langes de ma Volonté afin qu'elle affermisse tes membres avec sa force.

Ainsi, il te sera facile de saisir avec tes bras la Volonté Éternelle qui, avec tant d'amour, veut venir régner en toi.»

Je me précipitai donc dans ses bras pour le laisser faire de moi tout ce qu'Il voulait.

 

Il ajouta:

«J'aurais très bien pu faire les deux choses Moi-même quand Je suis venu sur la terre.

Mais la créature est incapable

de recevoir les travaux de son Créateur d'un seul coup.

De plus, Je me délecte en donnant toujours de nouvelles surprises d'amour.

 

La créature a profané son goût en usant de sa propre volonté. L'haleine de son âme sent mauvais par tant de choses laides, au point de me dégoûter.

 

Elle a atteint le point

-d'aimer les choses les plus dégoûtantes,

-de laisser un fluide putréfié couler sur les trois facultés de son âme, de sorte que sa noblesse ne pouvait plus être reconnue.

 

J'ai donc dû, en premier, prendre soin de tout cela par ma Rédemption,

-en donnant à la créature tous les remèdes et

-en donnant à ses maux le bain de mon Sang pour les laver.

 

Même si J'avais voulu faire les deux choses, la créature n'aurait pas eu

les yeux de l'intelligence pour comprendre ma Volonté,

ni les oreilles pour l'écouter,

ni le cœur pour la recevoir,

vu que, par sa volonté humaine, elle était tellement sale, aveugle et sourde.

 

N'étant pas entendue et ne trouvant aucun endroit où demeurer, ma Volonté serait retournée au Ciel.

 

Par conséquent, il était nécessaire que l'homme

-comprenne les biens de la Rédemption en premier,

-pour être ensuite capable de comprendre les biens du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

 

La même chose te serait arrivée si, au début, quand J'ai commencé à te parler, Je t'avais tout de suite parlé de ma Volonté: tu n'aurais pas compris.

 

Je serais devenu comme un professeur qui, au lieu d'enseigner les premières lettres de l'alphabet à son élève, lui enseigne tout de suite les sciences et les langues étrangères. Pauvre enfant, il serait dérouté et n'apprendrait rien.

 

À la place, J'ai voulu te parler de la souffrance et des vertus, choses

-qui sont plus accessibles et plus tangibles pour la nature humaine et

-qui peuvent être appelées l'alphabet de la vie chrétienne.

Il s'agit du langage de l'exil et de ceux qui aspirent à la Patrie céleste. Par contre, ma Volonté fait partie du langage du Ciel et

Elle commence là où toutes les autres sciences et vertus finissent.

 

Elle est une Reine qui domine toute chose et couronne tous les êtres.

Devant la sainteté de ma Volonté,

toutes les autres vertus se rétrécissent et tremblent.

 

J'ai donc voulu agir comme ton professeur de l'alphabet en premier, afin de disposer ton intelligence.

Par la suite, Je suis devenu ton Professeur céleste et divin qui ne connaît que

le langage de la Patrie céleste et

la haute science que contient ma Volonté.

 

Je devais en premier t'enlever le goût pour n'importe quoi. Parce que la volonté humaine distille ce poison.

Elle fait perdre le goût pour la Divine Volonté.

 

Dans toutes les choses créées, puisqu'elles sont venues de Moi, J'ai placé un goût de divin .

Mais, en faisant sa volonté, l'âme ne repère pas ce goût, même dans les choses saintes.

 

Aussi, afin de t'amener à n'avoir que le goût de ma Volonté, Je veille à ne te laisser goûter rien d'autre pour que tu sois mieux disposée à recevoir mes sublimes leçons sur Elle.

Ce qui a été nécessaire pour toi, ce le fut encore plus pour l'Église à laquelle J'ai dû d'abord faire connaître les choses mineures.

La plus grande de toutes vient ensuite: la connaissance de ma Volonté.»

 

J'étais effrayée par ce que j'écrivais et je me disais:

«Quelle sera ma confusion au jour du Jugement si, au lieu de Jésus, c'est ma fantaisie ou l'infernal Ennemi qui me parle?

 

Mon Jésus, je me sens mourir à la simple pensée de cela. Et tu sais la grande répugnance que j'éprouve à écrire. Si ce n'était de la sainte obéissance, je n'écrirais pas un seul mot.»

Ma confusion était telle que, si je l'avais pu, j'aurais tout mis au feu.

 

Pendant que j'étais dans cet état, mon toujours adorable Jésus se montra en moi comme un petit enfant et, plaçant sa petite tête sur mon épaule, Il la colla contre ma face et Il me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur?

Tu ne dois pas t'arrêter aux sentiments, mais aux faits. N'est-il pas vrai que, embrassant ma Volonté,

ta volonté veut rejoindre tout le monde

-pour les attacher à ma Volonté,

-pour rétablir tous les liens brisés entre la volonté humaine et la Volonté Divine, et cela en t'efforçant

-de défendre et

-d'excuser les créatures et

-de faire réparation pour elles auprès du Créateur? Cela est un fait, n'est-ce pas?

 

En prononçant ton » ou »i, n'as-tu pas juré que tu voulais vivre dans ma Volonté? Ah! Ce « oui » est une chaîne qui te garde attachée à ma Volonté.

Alors que tu trouves en elle tes délices, elle te fait abhorrer l'ombre même de ta propre volonté. Cela est aussi un fait, de même que beaucoup d'autres choses que

tu connais bien.

 

Si tu avais écrit sans que la vie - les faits que tu écrivais- t'ait habitée,

-tu aurais eu raison d'avoir peur et

Je ne t'aurais donné ni force, ni lumière, ni assistance.

Tu serais devenue abrutie et tu ne serais pas allée bien loin.

 

Par conséquent, calme-toi et continue à vivre

comme si tu étais pétrie dans ma Volonté,

de manière à agrandir les frontières de ta volonté humaine dans la mienne.

 

Mon Humanité était petite, elle aussi.

Elle a grandi comme si elle était pétrie dans la Divine Volonté.

De sorte que, pendant que Je grandissais, ma volonté humaine grandissait en même temps, toute immergée dans la Divine Volonté.

Elle étendait sans cesse ses frontières dans la Volonté de l'Éternel tout en préparant

-la Rédemption et

-le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

Quant à toi, ne veux-tu pas imiter ma croissance dans ma Volonté?

 

Ma Volonté n'est pas seulement Vie. Elle est l'Air de l'âme.

 

Si l'air manque :

-la nature décline, -la respiration est entravée,

-le cœur est gêné dans ses pulsations,

-la circulation du sang devient irrégulière,

-l'intelligence s'engourdit,

-les yeux deviennent presque sans vie,

-la voix suffoque, -les forces déclinent.

 

Qu'est-ce qui amène un tel chaos? Le manque d'air.

Tout cela est causé par la volonté propre qui, comme l'air déficient,

produit chaos, irrégularité, faiblesse, en somme le déclin de tout ce qui est bon dans l'âme.

 

Si la vie humaine n'est pas aidée par l'air céleste de ma Volonté qui fait tout renaître, qui fortifie, ordonne et sanctifie tout,

elle est une vie à moitié éteinte, désordonnée et sur la pente du mal. »


 

Je faisais l'heure de la Passion dans laquelle la Mère attristée reçut son Fils mort dans ses bras et le déposa dans le sépulcre.

 

Je disais à Marie:

«Douce Maman, aux côtés de Jésus, je dépose dans tes bras toutes les âmes afin que

-tu les reconnaisses toutes comme tes enfants,

-tu les inscrives un à un dans ton Cœur et

-tu les places dans les plaies de Jésus.

Ils sont les enfants de ton immense douleur et cela est assez pour que tu les reconnaisses et les aimes.

Je veux placer toutes les générations dans la Suprême Volonté de telle sorte que personne ne manque et, au nom de toutes, je te réconforte et compatis avec toi.»

 

À ce moment, mon doux Jésus bougea en moi en me disant:

«Ma fille,

si tu savais avec quelle nourriture ma Mère attristée nourrissait tous ses enfants! »

 

Je lui répondis: «Qu'était cette nourriture, ô mon Jésus?»

Il poursuivit:

 

«Puisque tu es ma petite choisie par Moi pour la mission de ma Volonté, et puisque tu es dans le Fiat par lequel tu as été créée,

Je veux te faire connaître

l'histoire de mon Éternelle Volonté,

ses joies, ses souffrances, ses effets,

son immense valeur,

ce que Je fis, ce que Je reçus,

et la personne qui avait à cœur de la défendre.

 

Les petits me prêtent plus d'attention

parce que leur esprit n'est pas rempli par autre chose Ils sont comme vides de tout.

Et si quelqu'un veut leur donner une autre nourriture, ils en sont dégoûtés.

Parce que, étant petits, ils ont l'habitude de ne prendre que le lait de ma Volonté, cette Volonté qui, plus que dans le cas d'une mère aimante, les garde attachés à

sa divine poitrine pour les nourrir abondamment.

 

Et ils gardent leur petite bouche ouverte dans l'attente du lait de mes Enseignements, ce qui m'amuse beaucoup.

Oh! comme ils sont beaux à voir, tantôt souriants, tantôt jubilants, tantôt en pleurs, pendant que Je leur raconte l'histoire de ma Volonté.

 

L'origine de ma Volonté est éternelle.

 

Aucune affliction n'est jamais entrée en Elle.

Entre les Personnes divines, cette Volonté est parfaitement harmonieuse. En fait, elle est une.

Pour chacun de ses actes, soit intérieurs, soit extérieurs, Elle nous donne

-des joies infinies,

-de nouveaux contentements et

-un immense bonheur.

 

Quand nous avons lancé la machine de la Création,

que de gloire, d'harmonies et d'honneurs nous en avons tirés!

 

Dès que le Fiat fut prononcé,

 

Il diffusa notre beauté, notre lumière, notre puissance, notre ordre, notre harmonie, notre amour, notre sainteté, etc..

 

Et nous avons été glorifiés par nos propres vertus en voyant, à travers notre Fiat, la floraison de notre Divinité dissimulée dans tout l'univers.

 

Notre Volonté ne s'est pas arrêtée là. Gonflée d'amour, Elle créa l'homme.

Tu sais son histoire et, par conséquent, je ne m'y arrête pas. Ah! ce fut l'homme qui causa à notre Volonté sa première peine. Il attrista Celui qui l'aimait tant et le voulait si heureux.

 

Ma Volonté pleura plus qu'une tendre mère qui pleure sur son fils devenu infirme et aveugle après s'être écarté d'elle.

 

Ma Volonté voulait être le premier acteur en l'homme pour aucune autre raison que de lui donner sans cesse de nouvelles surprises

d'amour, de joie, de bonheur, de lumière, de richesse. Elle voulait lui donner sans cesse.

Mais l'homme voulut faire sa volonté et se coupa de la Divine Volonté. Oh! comme nous aurions aimé qu'il n'ait jamais fait cela!

Ma Volonté se retira et il tomba dans l'abîme de tous les maux.

Pour que les deux volontés puissent être ressoudées, il fallait un humain possédant en lui la Divine Volonté.

Comme Moi, le Verbe Éternel, J'aimais l'homme d'un amour éternel,

Nous, les divines Personnes, avons décrété que J'allais revêtir la chair humaine dans le but de venir sauver l'homme et de ressouder les deux volontés.

Mais où descendre?

Qui serait la créature qui prêterait sa chair à son Créateur?

 

C'est ainsi que nous avons choisi une créature.

Et, en vertu des mérites à venir du futur Rédempteur, elle fut exemptée du péché originel.

Sa volonté et la nôtre ne faisaient qu'un.

Cette céleste créature devait connaître l'histoire de notre Volonté.

 

Nous lui avons tout raconté comme à une toute petite:

-la douleur de notre Volonté et

-comment, en coupant sa volonté de la nôtre, l'homme ingrat contraignit notre Volonté à se retirer dans son cercle divin,

contrariée dans ses desseins et

empêchée de communiquer ses biens à l'homme et d'atteindre le but pour lequel Elle l'avait créé.

 

Pour nous, donner, c'est nous rendre heureux

au même titre que celui qui reçoit de nous - , c'est enrichir l'autre sans nous appauvrir,

c'est donner ce que nous sommes par nature et que la créature reçoit par grâce, c'est sortir de nous pour donner ce que nous possédons.

 

Quand nous donnons, notre amour se déverse et notre Volonté est en fête. Si nous n'avions pas voulu donner, pourquoi aurions-nous fait la Création?

 

Ainsi, le simple fait d'être incapables de donner

-à nos enfants,

-à nos chères images,

était comme un deuil pour notre Suprême Volonté.

 

Juste

à voir l'homme fonctionner, parler et marcher sans être connecté à notre Volonté - le contact ayant été brisé par lui -

et à constater que les fleuves de grâces, de lumière, de sainteté, de science, etc. qui auraient pu couler vers lui mais ne le pouvaient pas,

notre Volonté était dans la peine.

 

À chaque action que faisait la créature, il y avait pour nous une souffrance.

Parce que nous voyions cette action

privée de valeur divine,

sans beauté ni sainteté,

complètement dissemblable de nos propres actes.

 

Oh! comme la céleste petite comprenait cette grande peine que nous avions et le grand tort que s'était causé l'homme en se coupant de notre Volonté!

 

Oh! que de larmes elle a versées à cause de notre peine et de la grande misère de l'homme! Apeurée, elle ne voulait concéder aucune parcelle de vie à sa volonté.

Et c'est pourquoi elle demeura petite.

Comme sa volonté n'avait aucune vie en elle, comment aurait-elle pu grandir?

 

Cependant, ce qu'elle ne faisait pas, notre Volonté le faisait. Elle la rendit toute belle, sainte et divine.

Elle l'enrichit tellement qu'elle fit d'elle la plus grande de toutes.

Elle fut un prodige de notre Volonté, un prodige de grâce, de beauté, de sainteté.

 

Mais elle demeura toujours petite, à tel point qu'elle n'a jamais quitté nos bras. Prenant à cœur notre défense, elle réparait tous les actes pénibles vécus par notre Volonté Suprême.

Non seulement était-elle en parfait ordre avec notre Volonté, mais elle fit siennes tous les actes des créatures.

Absorbant en elle notre Volonté rejetée par les hommes, elle faisait réparation et l'aimait en leur nom. Considérant notre Volonté comme déposée dans son cœur virginal, elle préparait la nourriture de notre Volonté pour toutes les créatures.

 

«Vois-tu donc avec quelle nourriture cette Mère très aimante nourrit ses enfants?

Cette nourriture lui coûta durant toute sa vie des souffrances inouïes, même la vie de son Fils.

 

Elle forma ainsi en elle un dépôt abondant de cette nourriture de ma Volonté pour la garder disponible pour tous ses enfants en tant que Mère tendre et aimante.

 

Elle ne pouvait aimer ses enfants plus que cela.

En leur donnant cette nourriture, son amour a atteint le degré ultime.

Par conséquent, parmi tous ses titres, le plus beau qui pouvait lui être donné fut celui de Mère et Reine de la Divine Volonté.

 

Si ma Maman fit cela concernant l'œuvre de la Rédemption,

tu dois faire ainsi concernant le « que ta Volonté soit faite ».

 

Ta volonté ne doit avoir aucune vie en toi.

Faisant tiens tous les actes de ma Volonté pour toutes les créatures,

tu les placeras en toi.

Et, en faisant réparation auprès de ma Volonté au nom de tous,

tu formeras en toi toute la nourriture nécessaire pour nourrir toutes les générations de la nourriture de ma Volonté.

 

Chaque parole et chaque connaissance additionnelles à son sujet sera une saveur additionnelle qu'ils trouveront dans cette nourriture, de telle manière qu'ils s'en nourriront avec avidité.

Tout ce que je t'ai dit au sujet de ma Volonté servira à aiguiser leur appétit de telle manière qu'ils ne voudront aucune autre nourriture. au prix même de n'importe quel sacrifice.

 

S'il était reconnu qu'une nourriture est bonne, refait les forces, guérit les malades, a tous les goûts et, plus encore, qu'elle donne la vie, embellit la personne et la rend heureuse, qui ne serait pas prêt à tous les sacrifices pour se procurer cette nourriture?

Il en est ainsi de la nourriture de ma Volonté.

 

Pour que ma Volonté soit aimée et désirée, il faut qu'elle soit connue. Par conséquent, sois attentive et reçois-la en toi de sorte que, comme une deuxième mère, tu puisses préparer la nourriture de nos enfants.

 

En faisant cela, tu imiteras ma Maman; en fait, cela va te coûter beaucoup mais, en face de ma Volonté, n'importe quel sacrifice ne te semblera rien. Fais-le comme une petite: ne quitte jamais mes bras, et je continuerai à te raconter l'histoire de ma Volonté.

 

Je me sentais tout immergée dans la Divine Volonté de mon Jésus.

 

Ma petite âme m'apparaissait comme une nouvelle-née

que mon Jésus béni tenait dans ses bras par le souffle de sa Volonté, avec une telle jalousie qu'Il voulait qu'elle-

-ne regarde rien, n'entende rien et ne touche à rien.

 

Afin que rien ne la distraie,

Il la captivait par le doux enchantement de ses enseignements sur sa Très Sainte Volonté.

 

La petite nouvelle-née était nourrie et grandissait par le souffle de la Volonté de

son Jésus. De plus, Il la couvrait avec beaucoup de petites croix de lumière: on pouvait voir une croix de lumière imprimée en chaque partie de son être.

 

Jésus s'amusait,

tantôt en multipliant ces croix,

tantôt en voulant que la nouvelle-née garde son regard fixé sur lui pour compter ses mots, lesquels lui servaient

-de nourriture et

-de moyen de grandir.

 

Par la suite, mon Jésus me dit:

«Ma petite fille, ma nouvelle-née de la Divine Volonté, ma Volonté

t'a conçue,

t'a fait naître et

maintenant elle te fait croître inondée d'amour.

 

Ne vois-tu pas avec quel amour Je te tiens dans mes bras et ne te permets de prendre aucune nourriture si ce n'est le souffle de ma Volonté?

La nouvelle-née de ma Volonté est la plus belle, la plus chère, la plus précieuse chose qui soit sortie de la création jusqu'à maintenant.

Et Je vais la garder avec une telle jalousie que Je ne laisserai personne la toucher. Ma Volonté sera tout pour toi:

-vie,

-nourriture,

-vêtement et

-croix.

 

Car, étant la chose la plus grande. il serait inconvenant pour ton Jésus de la mêler à quoi que ce soit qui ne provienne pas de notre Volonté. Oublie tout, de telle manière qu'aucune eau ne t'entoure,

au-dedans comme au-dehors,

si ce n'est celle de l'immense mer de mon Éternelle Volonté.

 

Je veux trouver en toi

-l'honneur,

-la noblesse et

-le décorum

de la véritable nouvelle-née de ma Volonté.»

 

En entendant cela, au lieu de me réjouir, je me suis sentie mourir de confusion. Je n'ai eu que le courage de dire:

«Jésus, mon Amour, je suis petite, cela est vrai, je le constate par moi-même. Mais je suis aussi une petite cattivella [mauvaise] et, quand même, tu me dis tout cela?

Comment cela est-il possible? Peut-être veux-tu te moquer de moi?

Je sais que beaucoup te font pleurer et, cependant, tu veux que je me réjouisse de tes pleurs. Veux-tu donc te moquer de moi avec ces farces? Cependant, même si je suis plongée dans la confusion, va de l'avant avec les farces de ta Volonté. »

 

Me pressant plus fortement sur lui, Il poursuivit:

«Non, non, ton Jésus ne se moque pas de toi.

Je m'amuse, il est vrai, mais un signe sûr que ce que Je te dis est vrai,

ce sont les croix de lumière avec lesquelles ma Volonté t'a marquée.

 

Sache, ma fille, que la croix la plus longue et la plus large pour mon Humanité, une croix qui ne m'a jamais quittée,

était celle provenant de la Divine Volonté.

 

Plus encore,

-chaque acte de la volonté humaine opposé à la Divine Volonté était une croix particulière que la Volonté Suprême imprimait profondément dans mon Humanité.

 

En fait, quand

la volonté humaine quitte la terre dans le but d'agir dans la Divine Volonté,

-celle-ci quitte le Ciel pour la rencontrer et pour ne faire qu'un avec elle, afin de faire couler des torrents

-de grâces,

-de lumière et

-de sainteté dans cet acte.

 

Mais, en refusant de rencontrer la Divine Volonté, la volonté humaine

-se met comme en guerre contre son Créateur et

-repousse vers les régions célestes le bien, la lumière et la sainteté qu'Il voulait répandre sur elle.

 

Ainsi offensée, la Volonté Suprême voulut recevoir réparation par Moi

Pour chaque acte de la volonté humaine, elle m'infligea une croix.

 

Avec ces croix, Je reçus tous les biens rejetés par les humains,

-dans le but de les garder en dépôt

-pour le temps où la créature sera disposée à rencontrer la Divine Volonté dans ses actes,

Mais en dépit de cela, Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir la peine intense causée par tant de croix.

 

Regarde en Moi combien de millions de croix contient mon Humanité. Ainsi,

-les croix reçues de ma Volonté furent incalculables,

-ma souffrance était infinie,

-Je gémissais sous le poids d'une souffrance infinie.

 

Cette souffrance infinie avait un tel pouvoir qu'elle me donnait la mort à tous les instants en Me donnant une croix

pour chaque acte de la volonté humaine opposée à la Volonté Divine.

 

La croix provenant par ma Volonté n'est pas faite de bois,

-laquelle ne nous fait ressentir que son poids et sa souffrance.

 

Elle est plutôt une croix de lumière et de feu, qui brûle, consume et s'implante de telle manière à ne former qu'un avec celui qui la reçoit.

 

Pour te parler des croix que me donna ma Divine Volonté, Je devrais

-tresser tous les actes des créatures,

-te les rendre présents et

-te laisser palper avec tes propres mains comment, réclamant une véritable satisfaction,

ma Volonté m'infligea croix après croix.

 

Ce fut une volonté humaine qui offensa la Divine Volonté et rompit avec elle, n'est-ce pas?

Aussi, ce fut la Divine Volonté qui crucifia et fit souffrir ma nature et ma volonté humaines.

 

Chez l'homme, la source, la racine, la substance du mal ou du bien est au tréfonds de sa volonté, tout le reste pouvant être considéré comme superficiel.

 

Seule la Divine Volonté pouvait Me faire expier le mal de tant de volontés humaines.

 

Quant à toi, Je te veux totalement dans ma Volonté pour faire connaître

-ce que la Divine Volonté a fait,

-ce qu'Elle M'a fait souffrir,

-ce qu'Elle veut faire.

 

C'est pourquoi tu es marquée de beaucoup de croix de lumière.

Ta croix t'est venue de ma Volonté.

 

Celle-ci a tout changé en lumière dans le but de te disposer à être la nouvelle-née

-à laquelle Elle veut confier ses secrets, ses joies et ses peines comme à une fille fidèle qui,

s'unissant à ses actes, peut ouvrir les Cieux pour

-faire descendre ma Volonté sur la terre et

-pour la faire connaître, accepter et aimer.»

 

 

Je réfléchissais sur ce que j'étais en train d'écrire sur la Très Sainte Volonté de mon doux Jésus. Le fait que Jésus béni veut dire beaucoup de choses sublimes concernant sa Volonté est normal.

 

Car, quelle que soit la chose que l'on dise sur elle :sa hauteur, sa grandeur, ses prodiges, etc. tout cela est bien.

De toute façon, tout est peu à côté de ce qui pourrait être dit.

 

Mais cette continuelle mention de moi à travers ces enseignements de Jésus ne devrait pas être. Sa Volonté est ce qu'Il doit faire connaître, pas moi.

Ma pauvre personne ne devrait pas exister. Toute l'affaire est la sienne, pas la mienne.

Pour moi, tout ce qui est mien, c'est la confusion provenant de ce qu'il dit de moi. Quoi qu'il en soit, l'obéissance m'oblige à écrire, pas seulement sur la Divine Volonté, mais aussi sur le lien que Jésus fait entre moi et sa Volonté.

 

Pendant que je réfléchissais à tout cela, mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, me serrant sur lui, Il me dit:

 

«Ma fille, tu es toujours la nouvelle-née de ma Volonté. Cependant, tu as tort de penser comme tu le fais.

Tu veux que Je parle de ma Volonté, que Je la fasse connaître, mais la personne qui doit en être le canal, le porte-parole, l'instrument ne devrait pas exister?

 

Si tout devait rester entre toi et Moi, ça pourrait peut-être aller.

Mais Je veux que ma Volonté ait son Royaume et un royaume n'est pas formé d'une seule personne, mais de beaucoup de gens, et de gens de différentes conditions.

 

Ainsi, il est nécessaire que,

pas seulement ma Volonté,

mais les biens qu'Elle comporte,

la noblesse de ceux qui veulent vivre dans ce Royaume,

le bien, le bonheur, l'ordre, l'harmonie que chacun y possédera, soient connus.

 

Il est aussi nécessaire que soit connue la personne que ma bonté a choisie pour être impliquée dans les débuts d'un si grand bien.

 

T'impliquer dans mes enseignements sur ma Volonté, t'élever au-dessus de toutes les choses de la création,

ne signifie rien d'autre que de donner plus d'importance à ma Volonté,

-de l'élever plus haut, de lui donner plus de poids.

 

Plus un roi est bon, saint, riche et généreux, plus il aime ses sujets

au point de sacrifier sa vie plutôt que de permettre que quelqu'un de son royaume soit touché -,

Plus son royaume est estimé et plus monte chez tous le désir d'y vivre. Les gens font la compétition même pour avoir cette chance.

De plus,

le bon fonctionnement du royaume et son importance découlent de la connaissance du roi.

 

En disant que tu ne veux pas être impliquée dans mes enseignements sur ma Volonté,

c'est comme si tu voulais

-un royaume sans roi,

-la science sans maître,

-la possession sans propriétaire.

Qu'est-ce qui arriverait à ce royaume, à cette science, à cette possession? Que de désordres et de ruines s'ensuivrait!

Quant à moi, je ne sais pas faire des choses désordonnées. Au contraire, l'ordre est inhérent à ma Divinité.

 

Cela se serait produit pour la Rédemption

si ma chère Maman n'avait pas voulu que l'on sache

qu'elle était ma Mère,

qu'elle m'avait conçu dans son sein virginal,

qu'elle m'avait nourri de son lait.

 

Ma venue sur la terre et la Rédemption auraient été non crédibles et personne n'aurait été porté à croire et à profiter des biens de la Rédemption.

 

D'un autre côté,

parce que ma Mère a fait connaître

-qui elle était

-qu'elle était exempte de toute tache, y compris de la tache originelle (un prodige de grâce),

-qu'elle aimait toutes les créatures comme de tendres enfants et

-que, par amour pour eux, elle sacrifia la vie de celui qui était son Fils et son Dieu,

 

la Rédemption

-reçut plus d'importance,

-devint plus accessible à l'esprit humain et

-forma le Royaume de la Rédemption avec ses effets inestimables.

 

Aussi, impliquant ma Mère dans l'œuvre de la Rédemption n'était rien d'autre que de donner plus d'importance au grand bien

que J'étais venu apporter sur la terre.

 

Devant être visible pour tous et revêtir la chair humaine,

Je devais utiliser une créature de la race humaine que Je devais élever au-dessus de tout

dans le but de mettre en œuvre mes grands desseins.

 

Cela a dû se produire pour former le Royaume de ma Rédemption sur la terre. Ainsi, ayant à former le Royaume de ma Volonté, il est nécessaire

-qu'une autre créature soit connue, en qui le règne de ma Volonté ait son origine,

-qu'on sache qui elle est, combien Je l'ai aimée, comment Je l'ai sacrifiée pour tous et chacun.

bref, qu'on sache tout ce que ma Volonté a déversé en elle.

 

Cependant, même si tu est mêlée à tout cela, c'est toujours ma Volonté qui s'affiche.

 

Ce sont

-des chemins et des moyens pour la faire connaître qui sont mis de l'avant,

-de même que des attractions, des aiguillons, des lumières, des aimants pour attirer tout le monde

à venir vivre dans le Royaume du bonheur, de la grâce, de la paix et de l'amour.

 

Par conséquent, laisse ton Jésus agir,

-lui qui t'aime beaucoup,

-qui ne veut pas t'affliger et

-qui se préoccupe même de la manière avec laquelle il te mêle à tout cela.

 

Ne pense qu'à continuer ton vol dans les espaces éternels de la Suprême Volonté.»

 

Je priais, et mon doux Jésus se fit voir en mon intérieur, le regard fixé sur moi. Quant à moi, attirée par son regard, je regardais profondément en son intérieur qui semblait être comme un cristal dans lequel on pouvait voir tout ce qu'Il faisait.

 

En m'unissant à lui, j'essayais de faire ce qu'Il faisait.

 

À un autre moment, il me sembla que Jésus prenait mon âme dans ses mains et lui donnait impulsion dans l'immensité de sa Volonté en me disant: «La nouvelle- née de ma Volonté, tu es née dans ma Volonté. En Elle Je veux que tu vives.

 

Vole dans l'Éternelle Volonté, remplis ta mission.

Vois ce qui est nécessaire d'être fait entre la Divinité et les créatures, voyage parmi les générations, mais toujours dans ma Volonté Autrement, tu ne les trouveras pas toutes.

 

Et, en aimant, en agissant, en réparant et en adorant pour tous, tu t'amèneras devant la Suprême Majesté pour lui donner tout l'amour et les hommages de tous et de chacun, en tant que la véritable fille première-née de notre Volonté.»

 

Je pris mon envol et Jésus me suivait du regard. Mais qui pourrait dire tout ce que je fis?

Dans sa Volonté, je cueillis tout l'amour que sa Volonté voulait donner aux créatures.

N'étant pas pris, cet amour restait en suspens dans l'attente d'être pris. Je m'en emparai et, investissant toutes les intelligences créées,

je fis pour chacune des actes d'amour et d'adoration et tout ce que chaque intelligence doit rendre à Dieu.

 

En accumulant tout à l'intérieur de moi et en plaçant toutes les créatures sur mes genoux, je m'acheminai vers le Ciel pour tout déposer sur les genoux du Père Céleste en lui disant:

 

«Père Saint, je me présente devant ton trône pour déposer sur tes genoux tes chères images créées par toi, afin que tu puisses les lier à nouveau à ta Volonté qu'elles ont rejetée.

C'est la petite fille de ta Volonté qui te demande cela; je suis petite, c'est vrai, mais je prends sur moi l'engagement de te satisfaire pour tous.

Je ne quitterai pas ton trône si tu ne lies pas la volonté humaine à la Volonté Divine de telle manière que le Royaume de ta Volonté puisse s'instaurer sur la terre. Rien n'est refusé aux petits parce que ce qu'ils demandent n'est rien d'autre que l'écho de ta propre Volonté, de ce que tu veux toi-même.»

 

Ensuite, je me rendis vers Jésus qui m'attendait dans ma petite chambre et qui me reçut dans ses bras. Me couvrant de baisers et de caresses,

Il me dit:

«Ma petite, pour que la Volonté du Ciel descende sur la terre, il est nécessaire que tous les actes humains soient scellés par des actes de la Divine Volonté,

de telle manière que, attirée par le puissant aimant de sa propre Volonté, la Volonté Suprême puisse descendre sur la terre et y régner.

Voilà la tâche qui t'est donnée en tant que fille première-née de notre Volonté. Sache que, pour faire descendre le Verbe du Ciel,

ma Maman réalisa le mandat suivant:

 

Elle alla vers toutes les générations

Faisant siens tous les actes de la volonté humaine, elle y plaça la Divine Volonté, puisqu'elle possédait abondamment en elle les biens de la Divine Volonté au point de surpasser tout ce que toutes les créatures ensemble pourraient posséder.

 

Et, à chaque ronde qu'elle faisait, elle multipliait ces biens.

 

En voyant que l'une de nos créatures les plus fidèles avait bonifié

avec tant de grâce et d'amour tous les actes humains dans la Divine Volonté

-en prenant à cœur tout ce qui était nécessaire pour ce faire, et en voyant que notre Volonté était présente dans le monde, Moi, le Verbe Éternel, Je descendis du Ciel sur la terre.

 

Un second mandat fut rempli: ce fut la réalisation de la Rédemption

Et c'est à Moi que cela incomba.

Combien J'ai eu à visiter tous les actes humains

-en les prenant tous dans mes mains,

-en les couvrant et

-en les scellant avec ma Divine Volonté,

dans le but d'attirer mon Père Céleste à examiner tous les actes humains revêtus de cette Divine Volonté que l'homme avait repoussée dans les régions célestes.

 

Ainsi, mon Divin Père ouvrit les portes du Ciel qui avaient été fermées par la volonté humaine. Aucun bien ne descend si ce n'est par le canal de ma Volonté.

Un troisième mandat doit être rempli et c'est à toi qu'il incombe.

 

En tant que première-née de notre Volonté, il te revient d'ajouter le troisième sceau de notre Volonté sur tous les actes humains,

-à la suite du premier et du deuxième,

dans le but d'attirer le Royaume de ma Volonté à venir sur la terre.

 

Par conséquent,

-promène-toi, ma fille, parmi les actes humains des créatures,

-pénètre dans les cœurs et

-apporte à chaque battement de cœur le battement de ma Volonté,

-à chaque pensée le baiser et la connaissance de ma Volonté.

 

Imprime dans chaque mot le Fiat omnipotent.

Envahis tout et inonde tout de ce Fiat

afin que mon Royaume puisse venir sur la terre.

 

Ton Jésus ne te laissera pas seule dans ces tournées. Il t'assistera et te guidera en tout.»

 

Pendant qu'Il disait cela,

je continuai mes envolées, visitant toutes choses et chaque personne. Mais qui pourrait dire tout ce que je fis?

Seulement Jésus peut le dire, lui qui me fit faire tout cela.

 

Ainsi, je passai toute une nuit avec Jésus et, pendant que je me déplaçais, je Lui apportais

-tantôt toutes les pensées,

-tantôt tous les mots,

-tantôt tous les travaux, tous les pas, tous les battements de cœur, couverts de sa Volonté

Et Jésus recevait tout avec amour et en festoyant.

 

Alors Il me dit:

«Vois-tu quelle grande différence il y a entre

la sainteté dans ma Volonté et la sainteté des autres vertus?

 

La première amène la créature

-à recevoir à chaque instant des courants de grâces, de lumière et d'amour, et

-à être en ordre avec son Créateur dans chacun de ses actes. C'est la sainteté la plus proche du Créateur.

 

La seconde, celle des autres vertus, est ajustée aux temps et aux occasions:

-tantôt on aura l'occasion de pratiquer la patience,

-tantôt l'obéissance,

-tantôt la charité ou d'autres vertus du genre.

Et si les occasions ne se présentent pas, les vertus sont sans croissance et ne peuvent engendrer le bien qu'elles pourraient donner si elles étaient en action.

 

D'un autre côté, dans la sainteté dans ma Volonté, il n'y a pas d'arrêt ou d'interruption.

 

Ma Volonté est toujours occupée à envahir la créature, laquelle peut la recevoir à tout instant.

Que la créature respire, pense, parle, palpite, ou qu'elle prenne de la nourriture ou dorme, tout entre dans ma Volonté.

 

Et, à tout instant, la créature peut être remplie de ma Volonté avec tous les biens qu'elle contient.»

 

 

Je pensais à la Conception Immaculée de ma Reine Maman

Après la communion, mon toujours aimable Jésus se montra en mon intérieur comme dans une chambre remplie de lumière.

Dans cette lumière apparaissait tout ce qu'Il fit au cours de sa Vie.

 

On pouvait voir, disposés en ordre,

tous ses mérites, ses travaux, ses souffrances,

ses blessures,

son Sang

en somme tout ce que sa Vie d'homme et de Dieu comportait

comme dans l'acte de préserver du moindre mal une âme qui Lui était très chère. J'étais étonnée de voir autant d'attention de la part de Jésus.

 

Il me dit:

«À ma petite nouvelle-née, Je veux faire connaître

la Conception Immaculée de la Vierge conçue sans péché.

 

Tu dois d'abord savoir que ma Divinité consiste en un acte unique: tous les actes concentrés en un seul.

C'est ce que signifie être Dieu.

Le plus grand prodige de notre Essence divine est de ne pas être sujet à une succession d'actes.

Et si, pour la créature, il semble que nous faisons quelque chose à un moment et autre chose à un autre, c'est qu'elle est incapable de tout connaître d'un seul coup et qu'elle doit apprendre petit à petit.

 

Tout ce que Moi, le Verbe Éternel, Je devais faire dans mon Humanité, Je le fis en un seul acte, conformément à l'acte unique qu'est ma Divinité.

 

En conséquence, lorsque ma Mère, la noble Vierge Marie, fut conçue, tout ce que le Verbe Éternel devait faire sur la terre existait déjà.

 

Ainsi, dans l'acte par lequel elle fut conçue, tous mes mérites, mes douleurs, mon Sang tout ce que comporte la Vie d'un Dieu fait homme - entoura cette Conception: Elle fut conçue dans l'abîme infini de mes mérites, de mon divin Sang ainsi que dans l'immense mer de mes souffrances.

 

En vertu de cela, elle demeura immaculée, belle et pure

Et mes incalculables mérites bloquèrent le chemin à l'Ennemi qui ne put lui faire aucun tort.

 

Il était juste que celle qui devait concevoir le Fils de Dieu fut la plus grande dans les œuvres de Dieu, afin de posséder la vertu de concevoir le Verbe devant racheter l'humanité.

 

Ainsi, elle fut d'abord conçue en Moi et, ensuite, Je fus conçu en elle. Il ne restait plus qu'à faire connaître cette merveille aux créatures en temps opportun. Cependant, dans la Divinité, c'était déjà fait.

 

Ainsi, la personne qui recueillit le plus de fruits de la Rédemption

en fait, elle reçut ses fruits au complet - fut cette sublime créature.

 

Ayant été conçue en Moi, elle aimait, appréciait et gardait comme lui étant propre tout ce que le Fils de Dieu fit sur la terre.

Oh! la Beauté de cette tendre petite!

Elle fut une merveille de grâces, un prodige de notre Divinité. Elle grandit comme étant notre fille

Elle était notre joie, notre honneur et notre gloire.»

 

Pendant que mon doux Jésus me parlait ainsi, je me disais:

 

«C'est vrai que la Reine Mère fut conçue par les mérites infinis de mon Jésus. Mais son sang, son corps, furent conçus dans le sein de sainte Anne qui n'était

pas exempte du péché originel.

Alors, comment se peut-il que Marie n'ait rien hérité des nombreux maux dont nous avons tous hérité à la suite du péché de notre premier père Adam?»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, tu n'as pas encore compris que tout mal se trouve dans la volonté.

Ce fut la volonté de l'homme qui écrasa sa nature et non sa nature qui écrasa sa volonté. Sa nature, telle que créée par Moi, resta inchangée.

 

Ce fut sa volonté qui changea

Elle se dressa contre rien de moins que la Divine Volonté.

Sa volonté rebelle écrasa sa nature, la débilita, la contamina et la rendit esclave des plus viles passions.

 

Ce fut comme pour un récipient rempli de parfum ou d'objets précieux.

S'il est vidé de son contenu et ensuite rempli de pourriture ou d'objets vils, est-ce que le récipient change?

Ce qui est placé à l'intérieur change, mais le récipient est toujours le même. Tout au plus, il devient plus ou moins estimable, dépendamment de ce qu'il contient. Il en fut ainsi pour l'homme.

 

D'avoir été conçue dans une créature faisant partie de la race humaine ne fit aucun tort à ma Maman, car son âme était immunisée contre tout péché

Il n'y avait aucune opposition entre sa volonté et celle de son Dieu.

 

Les courants divins ne rencontrèrent aucun obstacle en se déversant en elle A chaque instant, elle recevait des torrents de nouvelles grâces.

Alors, avec une telle volonté et une telle âme, toutes saintes, toutes pures, toutes belles, le récipient qu'était le corps qu'elle reçut de sa mère resta

-parfumé, en ordre, divinisé,

de façon à être exempté de toute maladie naturelle dont la nature humaine peut être affligée.

 

Ah! en elle se réalisa pleinement le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel, qui l'ennoblit et restaura en elle la nature humaine telle qu'elle était à l'origine, avant la faute originelle.

 

Elle devint même encore plus belle par le flux continu de ce Fiat qui reproduisait en elle des images parfaitement semblables à celui qui l'avait créée.

 

 

Par la vertu de la Divine Volonté qui agissait en elle, on peut dire que ce que Dieu est par nature, elle l'est devenue par grâce.

Notre Volonté peut tout faire et tout atteindre quand l'âme nous donne la liberté

d'agir et n'interrompt pas notre travail par sa volonté personnelle.»

 

 

Ayant traversé des jours très amers à cause de la privation de mon doux Jésus, je me sentais comme un misérable chiffon que Jésus mettait de côté

tant Il en était dégoûté.

 

Alors, j'entendis en mon intérieur: «Dans ma Volonté, il n'y a pas de chiffon. Tout y est vie, et Vie divine.

Un chiffon devient déchiré et sale parce qu'il ne possède pas la vie.

Dans ma Volonté, qui possède la Vie et la donne à toute chose, il n'y a pas de danger que l'âme soit déchirée et, encore moins, qu'elle devienne sale.»

 

Quant à moi, sans prêter attention à ce que j'entendais, je me disais:

«Quelles belles vacances de Noël Jésus me fait passer! Cela montre bien combien il rn' aime!»

 

Bougeant en moi, Il me dit:

«Ma fille, pour celui qui fait ma Volonté, c'est toujours Noël.

 

Lorsque son âme entre dans ma Volonté, Je suis conçu en elle. Quand elle poursuit dans ma Volonté, Je lui apporte ma vie.

Quand elle complète son acte, une plus grande chose se produit:

cette âme est elle-même conçue en Moi, apportant sa vie dans la mienne et participant à mes propres actes.

 

Celui qui participe à la fête de Noël une fois par année vit quelque chose de nouveau en lui

Mais, pour celui qui vit dans ma Volonté, c'est toujours Noël: Je renais à travers chacun de ses actes.

 

Veux-tu donc que Je naisse en toi une fois par année seulement? Non, non!

 

Pour celui qui fait ma Volonté, ma naissance, ma vie, ma mort et ma résurrection forment un acte continu, jamais interrompu

Sinon, quelle serait la différence, l'incommensurable différence, par rapport aux autres saintetés?»

 

En entendant ces mots, je me sentis encore plus aigrie et je me dis:

«Que de fantaisies!

Ce que j'entends n'est rien d'autre qu'un très subtil orgueil de ma part.

Seulement mon orgueil peut me suggérer de telles choses et atteindre le point de me faire écrire tant de choses concernant la Volonté de Dieu.

Les autres sont bons et humbles.

Et c'est pourquoi personne d'autre n'a jamais osé écrire quelque chose.»

 

Pendant que je pensais ainsi, je ressentais une telle douleur que je sentais mon cœur se briser. J'essayai de me distraire pour ne rien ressentir.

Quelle terrible lutte, au point de me sentir mourir!

 

Mon bien-aimé Jésus se fit voir comme s'il voulait m'en dire plus concernant sa Très Sainte Volonté.

 

Je lui dis:

«Mon Jésus, aide-moi; ne vois-tu pas combien d'orgueil il y a en moi? Aie pitié de moi, libère-moi de ce subtil orgueil.

Je ne veux rien savoir si ce n'est de t'aimer!»

 

Il me dit:

«Ma fille,

les croix et les douleurs sont comme un pressoir pour l'âme.

 

Tout comme le pressoir sert à écraser et à peler les raisins de telle façon que le jus pour le vin aille d'un côté et les pelures de l'autre.

ainsi les croix et les douleurs, comme un pressoir, pèlent l'âme

-de l'orgueil,

-de l'amour de soi,

-des passions et

-de tout ce qui est humain.

ne laissant que le pur vin des vertus. Ainsi, mes vertus

-se répandent dans l'âme comme sur un canevas blanc

-et s'y inscrivent avec des caractères indélébiles.

 

Comment peux-tu donc craindre si, à chaque fois que Je te manifeste mes vérités au sujet de ma Volonté, cela est précédé de croix et de douleurs?

 

Plus les vérités sont élevées. plus intenses sont les douleurs.

 

Ce n'est rien d'autre que la pression du pressoir que J'exerce sur toi pour que tout ce qui est humain en toi soit enlevé.

Il est de mon intérêt plus que du tien que ces vérités ne soient pas mêlées avec les pelures des passions humaines.»

 

Je repris:

«Mon Jésus, pardonne-moi si je te dis ceci, mais tu es toi-même la cause de mes peurs.

Si tu ne te cachais pas et ne me privais pas de toi, il n'y aurait en moi aucune place pour que ces peurs s'élèvent.

 

Ah! Jésus, tu me fais mourir, et cela d'une mort cruelle et double, puisque je ne meurs pas. Ah! si seulement je pouvais mourir vraiment, comme ce serait doux pour moi! Ah! Jésus, je t'assure, je ne peux en supporter plus: soit que tu me prennes avec toi ou que tu restes avec moi.»

 

Pendant que je disais cela, mon  aimable  Jésus  me  serra  dans  ses  bras. C'était comme s'Il pressait quelque chose avec ses mains et je me sentais comme sous un pressoir. Je suis incapable de dire la souffrance que je ressentis; lui seul sait ce qu'Il m'a fait souffrir.

 

Après, Il m'a dit:

«Bien-aimée fille de ma Volonté,

regarde à l'intérieur de Moi comment la Volonté Suprême ne concéda même pas un souffle de vie à ma volonté humaine, aussi sainte qu'elle fut.

 

Je devais rester sous la pression de la Divine Volonté plus que sous un pressoir. Elle constituait la Vie

-de tous mes battements de cœur,

-de toutes mes paroles,

-de tous mes actes.

 

Et ma petite volonté humaine mourait dans chacun

-de mes battements de cœur,

-de mes respirations,

-de mes actes,

-de mes paroles, etc.

 

En réalité, cette volonté n'a jamais eu la vie.

Je ne l'avais que pour la faire mourir continuellement. Et, bien que cela fut

-un grand honneur pour mon Humanité et

-le plus grand des prodiges,

chaque mort de ma volonté humaine se transformait en une Vie de la Divine Volonté.

Ces morts continuelles furent le plus grand et le plus amer martyre de mon Humanité.

 

Oh! comme les douleurs mêmes de ma Passion furent petites devant ces morts continuelles en Moi.

 

Par cela, Je donnais une gloire parfaite à mon Père Céleste que j'aimais d'un amour surpassant tout l'amour de toutes les créatures.

«Mourir, souffrir, faire quelque chose de grand quelques fois, par intervalles, cela n'est pas aussi grand.

 

Les saints et les autres bonnes créatures ont fait ainsi mais, comme ce n'était pas continuel, ça ne constituait

-pas une gloire parfaite pour le Père,

-ni une rédemption pouvant s'étendre à tous.

 

Donc, ma fille nouvelle-née dans ma Volonté Éternelle, vois où ton Jésus te veut: sous le pressoir de ma Divine Volonté,

-de sorte que ta volonté puisse recevoir des morts continuelles, tout comme ce fut le cas pour ma volonté humaine.

 

Sinon, je ne pourrai pas faire se lever l'ère nouvelle dans laquelle ma Volonté pourra régner sur la terre.

 

Cela prend

-des actes,

-des souffrances et

-des morts continuelles

pour que le Fiat Voluntas Tua descende du Ciel sur la terre.

 

«Prends garde, ma fille, ne regarde pas les autres, pas même les saints, concernant la façon dont Je me suis conduit avec eux:

Ca pourrait t'amener à être surprise de ma façon d'agir avec toi.

 

Avec eux, Je voulais faire une chose; avec toi c'est quelque chose de complètement différent.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il prit la forme du crucifié en appuyant son front contre le mien et en couvrant toute ma personne.

Je me sentis sous sa pression, en proie à sa Volonté.


 

J'étais en prière lorsque je me trouvai hors de mon corps dans un endroit où il y avait un crucifix jeté par terre.

Je m'approchai pour adorer et embrasser les très saintes plaies de Jésus mais, à ce moment, le crucifix devint vivant: Jésus décloua ses mains de la croix et s'accrocha à mon cou, me tenant très serrée.

Craignant que ce ne soit pas Jésus, j'essayai de me libérer de cet embrassement.

Jésus me dit:

 

«Ma fille, pourquoi veux-tu t'enfuir de Moi? Comment est-ce possible que tu veuilles Me laisser?

Ne sais-tu pas qu'entre toi et Moi il existe un lien éternel tel que ni toi ni Moi ne puissions le briser? En fait, ce qui est éternel entre en Moi et ne peut me quitter.

 

Tous les actes que nous avons faits ensemble dans ma Volonté sont des actes éternels, tout comme ma Volonté est éternelle.

Ainsi, il y a quelque chose de toi en Moi et quelque chose de Moi en toi. Il coule en toi un courant éternel qui nous rend inséparables.

Plus tu multiplies tes actes dans ma Volonté, plus tu prends part à ce qui est éternel.

 

Où veux-tu donc aller?

Je t'attendais pour que tu viennes me soulager et me libérer de cet endroit

-dans lequel la perfidie humaine m'a jeté,

-où, avec des péchés cachés et des maux secrets, elle m'a cruellement crucifié.

C'est pourquoi Je me suis accroché à toi

pour que tu me libères et me prennes avec toi.»

 

Je Le serrai contre moi, l'embrassai, et me retrouvai avec lui dans ma petite chambre. Et j'ai pu voir combien mon intérieur était centré en Lui et le Sien en moi.

 

Plus tard, je reçus la sainte communion.

Comme à l'accoutumée, j'appelai toutes les choses créées, les plaçant autour de Jésus pour qu'elles lui donnent un retour d'amour et lui rendent les hommages dus à leur Créateur.

Elles accoururent toutes à mon appel et je pus voir clairement tout l'amour de mon Jésus pour moi manifesté à travers elles.

 

Au-dedans de mon cœur, Jésus recevait avec une très grande tendresse tout cet amour.

En planant au-dessus de toutes les choses et en les embrassant, je m'approchai des pieds de Jésus et lui dis:

«Mon amour, mon Jésus, tu as créé toutes les choses pour moi et tu me les as données en cadeau. Alors, toutes ces choses étant à moi, je te les donne afin de te manifester mon amour.

 

Je te dis

-« je t'aime » dans chaque goutte de lumière du soleil,

je t'aime » dans le scintillement des étoiles,

je t'aime » dans chaque goutte d'eau.

 

Ta Volonté me fait voir tes « Je t'aime » pour moi, même dans les profondeurs de l'océan.

Et j'imprime mes « je t'aime » pour toi dans chaque poisson qui gambade dans la mer.

 

Je veux imprimer

mes « je t'aime » sur chaque vol d'oiseau,

mes « je t'aime » partout, mon Amour.

 

Je veux imprimer mes « je t'aime »

sur les ailes du vent,

dans le mouvement des feuilles,

dans chaque étincelle du feu,

mes « je t'aime » pour moi-même et pour tous.»

 

La Création tout entière disait « je t'aime » avec moi.

Mais lorsque je voulus réunir toutes les générations humaines dans la Divine Volonté, pour qu'elles se prosternent devant Jésus et lui disent « je t'aime » par chacune de leurs actions, de leurs paroles et de leurs pensées,

elles m'échappèrent et je ne savais pas comment faire. J'ai signalé cela à Jésus et Il m'a dit:

«Sache, ma fille, que vivre dans ma Volonté consiste précisément

à amener toutes les créatures devant moi et, et au nom de toutes,

à me donner leurs hommages.

 

Personne ne doit t'échapper,

sinon ma Volonté trouverait des vides dans la Création et ne serait pas satisfaite.

 

Mais sais-tu pourquoi tu ne trouves pas toutes les créatures et que plusieurs

t'échappent? C'est la force de la libre volonté.

 

Cependant, Je veux t'enseigner le secret de les trouver toutes:

entre dans mon Humanité.

En Elle, tu trouveras toutes leurs actions comme en dépôt,

ces créatures pour lesquelles J'ai pris l'engagement de satisfaire, en leur nom, à mon Père Céleste.

 

Toi, continue à suivre tous mes actes qui étaient les actes de tous. De cette façon, tu trouveras toutes choses .

Et tu me retourneras l'Amour pour tout et pour tous.

 

Tout est en Moi.

Ayant agi pour tous, en Moi est le dépôt de toutes choses.

Et Je rends au Père Divin le devoir d'Amour pour tous.

Quiconque le veut peut M'utiliser comme chemin pour accéder au Ciel.»

 

Alors j'entrai en Jésus.

Et, avec facilité, je trouvai toutes choses et toutes personnes . En suivant les travaux de Jésus,

je dis: «je t'aime »

-en chaque pensée des créatures,

-sur l'envol de chaque regard,

-dans chaque son de mots,

-dans chaque battement de cœur,

-dans chaque respiration et affection.

« je t'aime » dans chaque goutte de sang, dans chaque action et chaque pas.

 

Mais qui peut dire tout ce que j'ai fait et dit? Beaucoup de choses ne peuvent être dites.

Plus encore, tout ce qu'on pourrait dire serait dit très pauvrement comparé à la manière de dire quand on est avec Jésus.

 

Ensuite, en disant « je t'aime », je me retrouvai dans mon corps.

 

 

Je pensais à Jésus au Jardin quand Il a dit:

«Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi; toutefois, que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite.»

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit: «Ma fille, crois-tu que ce fut par rapport à la coupe de ma Passion que J'ai dit au Père:

"Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de Moi"?

 

Pas du tout. Il s'agissait de la coupe de la volonté humaine.

Elle présentait à mes yeux une telle amertume et une telle abondance de vices que c'est par rapport à elle que ma Volonté humaine unie à ma Volonté Divine s'écria: "Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de Moi."

 

Comme est laide la volonté humaine sans la Volonté Divine, laquelle, comme dans une coupe, se trouve dans chaque créature!

Il n'y a aucun mal parmi les générations

dont la volonté humaine n'est pas le principe.

 

Voyant la sainteté de ma Volonté couverte de tous les maux produits par la volonté humaine, Je me sentis mourir.

En fait, Je serais mort si la Divinité ne m'avait pas soutenu. Et sais-tu pourquoi J'ai dit jusqu'à trois fois:

"Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite"?

 

Je portais en Moi

-les volontés de toutes les créatures,

-tous leurs péchés.

Et, au nom de toutes, j'ai crié vers mon Père:

"Que la volonté humaine ne se fasse plus sur la terre, mais la Volonté Divine. Que la volonté humaine soit bannie et que la tienne règne."

 

J'ai fait cette prière au tout début de ma Passion.

Car le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » était la chose la plus importante à mes yeux.

 

C'est au nom de tous que J'ai dit:

"Que non pas ma Volonté, mais la tienne soit faite."

À ce moment, J'ai constitué l'ère du Fiat Voluntas Tua sur la terre.

 

Cette prière, Je l'ai répétée trois fois:

la première fois, J'ai obtenu la faveur demandée;

la seconde fois, Je l'ai fait descendre sur la terre et,

la troisième fois, Je l'ai constituée Souveraine.

 

Par cette prière, Je voulais

-vider les créatures de leur volonté humaine et

-les remplir de la Divine Volonté.

Avant de mourir, puisque Je ne disposais plus que de quelques heures,

Je voulais négocier avec mon Père Céleste le but principal pour lequel J'étais venu sur la terre:

que la Divine Volonté ait la première place chez la créature.

 

La première offense de l'homme à l'endroit de la Volonté Suprême fut de se retirer d'Elle.

Toutes ses autres fautes sont d'ordre secondaire par rapport à celle-là.

 

Par conséquent,

Je devais d'abord

-accomplir le « Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel »,

-pour ensuite accomplir la Rédemption par mes souffrances.

 

En fait, la Rédemption elle-même est d'ordre secondaire. C'est toujours ma Volonté qui a la primauté sur tout.

 

Les fruits de la Rédemption sont apparus en premier,

Mais c'est en vertu de ce contrat que J'ai fait avec mon Divin Père

« que sa Volonté règne sur la terre »,

-but véritable de la Création et

-but principal pour lequel Je suis venu sur la terre

que l'homme a pu recevoir les fruits de la Rédemption. Sinon, ma Sagesse aurait manqué d'ordre.

Le début du mal chez l'homme fut dans sa volonté.

C'est cette volonté que Je devais ordonner et restaurer

-en refaisant l'union entre la Volonté Divine et la volonté humaine.

 

Ma Volonté est comme un roi qui,

même s'il a la primauté sur tout, arrive en dernier,

-étant précédé, pour son honneur et le décorum,

par ses gens, son armée, ses ministres, ses princes et toute la cour royale.

 

Ainsi, les fruits de la Rédemption devaient se manifester en premier afin que la Majesté de ma Volonté puisse rejoindre

sa cour royale, ses gens, ses armées, ses ministres.

 

Et sais-tu qui a été la première à s'écrier avec Moi:

"Que non pas ma volonté mais la tienne soit faite"?

 

Ce fut ma petite nouvelle-née de ma Volonté, ma petite fille,

qui a ressenti tant de répugnance et de crainte envers sa volonté et

qui, tremblante, s'est accrochée à Moi en criant avec Moi:

"Père, s'il est possible, que cette coupe de ma volonté passe loin de Moi."

 

Et, pleurant, tu ajoutais avec Moi:

"Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite."

 

Oh oui! tu étais avec Moi dans ce premier contrat avec mon Père Céleste.

Parce qu'au moins une créature devait être participante afin de valider le contrat. Sinon, à qui aurions-nous pu confier cette tâche?

 

Et, afin de rendre la garde de ce contrat plus sûre,

Je te donnai tous les fruits de ma Passion comme cadeau,

-les alignant autour de toi comme une formidable armée qui, pendant que se formait le cortège royal de ma Volonté,

-faisait une féroce guerre contre ta volonté.

 

Donc, courage dans l'état où tu te trouves.

Écarte la pensée que Je puisse te laisser: ce serait préjudiciable à ma Volonté puisque Je dois veiller au contrat de ma Volonté déposé en toi.

 

Alors, demeure en paix.

C'est ma Volonté qui te met à l'épreuve, voulant

-non seulement te purifier,

-mais aussi détruire même l'ombre de ta volonté.

 

En toute tranquillité,

-continue ton envolée dans ma Volonté et

-ne te tracasse de rien.

 

Ton Jésus fera en sorte que

tout ce qui pourra arriver à l'intérieur et à l'extérieur de toi ait pour effet

-que ma Volonté ressorte encore plus et

-que s'agrandissent les frontières de ma Volonté dans ta volonté humaine.

 

Je veillerai à ce que la paix demeure en toi

afin que Je puisse diriger tout en toi en accord avec ma Volonté.

 

Sur la terre, Je ne m'occupais que de faire la Volonté de mon Père. Puisque toutes choses s'y trouvent, Je ne me préoccupais de rien d'autre.

 

Si Je me mettais en prière, c'était pour une seule chose:

« que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme elle l'est au Ciel », cela incluant toute chose.

Je ne faisais rien si ce n'était suivant la Volonté Suprême:

-mes paroles, mes douleurs, mes œuvres et mes battements de cœur étaient remplis de la Volonté Céleste.

 

Et c'est ce que Je veux pour toi.

Tu dois tout axer sur ma Volonté en te laissant brûler par son Souffle

jusqu'à perdre toute autre connaissance que celle de ma Volonté pour toujours.»

 

Je méditais sur le mystère de la flagellation en compatissant avec mon doux Jésus qui, au milieu d'ennemis, fut brutalisé, dévêtu et roué de coups.

Sortant de mon intérieur dans l'état où il se trouvait pendant la flagellation, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

veux-tu savoir pourquoi J'étais dévêtu lorsqu'on me flagella? Dans chaque mystère de ma Passion, Je m'occupais

d'abord de réparer la séparation entre la volonté humaine et la Volonté Divine et,

ensuite, de réparer les offenses découlant de cette séparation.

 

Lorsque, au jardin d'Éden, l'homme brisa les liens qui unissaient sa volonté à la Volonté Suprême,

il se dévêtit du vêtement royal de ma Volonté

pour se vêtir des misérables haillons de sa volonté:

faible, inconstante et impropre à accomplir quelque chose de bon.

 

Ma Volonté était un doux enchantement pour lui.

Elle le gardait absorbé dans une très douce lumière lui faisant connaître uniquement son Dieu de qui il provenait et qui lui donnait d'innombrables bienfaits.

 

Il était tellement absorbé par tant de générosité de la part de son Dieu qu'il n'avait aucune pensée pour lui-même.

 

Oh! comme il était heureux et comme la Divinité se délectait

en lui octroyant des particules de son Être autant qu'une créature pouvait recevoir- afin qu'il devienne semblable à Lui.

 

Aussi, dès que l'homme brisa l'union de notre Volonté avec la sienne, il perdit

-son vêtement royal

-de même que l'enchantement, la lumière et le bonheur.

 

Se regardant sans la lumière de ma Volonté, sans l'enchantement qui l'absorbait, il en arriva à se connaître lui-même

Et il se sentit gêné et craintif devant son Dieu

Sa nature ressentit le froid de sa nudité et le besoin vital de se couvrir.

 

Alors que notre Volonté le gardait dans le havre de l'immense bonheur, sa volonté le plaça dans celui des misères.

 

Avant sa chute, notre Volonté était tout pour lui:

en Elle, il trouvait tout.

Il était juste que, étant sorti de notre Volonté et vivant en Elle comme notre tendre enfant, notre Volonté satisfasse tous ses besoins.

Par contre, en voulant vivre dans sa propre volonté, il eut besoin de tout.

Car la volonté humaine n'avait pas la capacité de pourvoir à tous ses besoins. Elle ne contient pas en elle la Fontaine du Bien.

 

Ainsi, il fut forcé de se procurer les choses nécessaires à sa vie à travers des tribulations. Vois-tu ce que signifie ne pas être uni à notre Volonté?

 

Oh! si tous savaient cela, ils n'auraient qu'un désir: que notre Volonté vienne régner sur la terre.

 

Si Adam ne s'était pas retiré de la Divine Volonté,

-sa nature n'aurait aucunement eu besoin de se vêtir,

-il ne se serait pas senti gêné de sa nudité,

-il n'aurait pas non plus été sujet à souffrir du froid, de la chaleur, de la faim et de la faiblesse. Cependant, ces désagréments naturels ne sont presque rien en comparaison des grands biens que son âme avait perdus.

 

Donc, ma fille, avant d'être attaché au pilier pour être flagellé,

Je voulus être dévêtu afin de souffrir et de réparer pour la nudité de l'homme privé du vêtement royal de ma Volonté.

 

Je ressentis une grande confusion et une grande douleur en me voyant dévêtu devant des ennemis qui se moquaient de Moi.

Je pleurai sur la nudité de l'homme et offris ma nudité au Père Céleste pour que l'homme puisse être vêtu de nouveau avec le vêtement royal de ma Volonté.

 

Et comme rançon, afin que cela ne me soit pas refusé,

-J'offris mon Sang, ma Chair déchirée en lambeaux.

-et Je me laissai déshabiller non seulement de mes vêtements,

mais aussi de ma peau.

 

Je versai tellement de sang dans ce mystère - dans aucun autre J'en ai versé autant assez pour couvrir l'homme d'un second vêtement, un vêtement de sang,

-pour le réchauffer

-pour le nettoyer et

-pour le disposer à recevoir le vêtement royal de ma Volonté.»

 

En entendant cela, surprise, j'ai dit à Jésus:

«Mon aimable Jésus, comment se fait-il qu'après s'être retiré de ta Volonté, l'homme devint gêné et effrayé, et ressentit le besoin de se vêtir?

 

Pourtant, toi qui as toujours fait la Volonté du Père Céleste, ne faisant qu'un avec lui, et ta Maman qui n'a jamais connu sa propre volonté, vous avez tous les deux eu besoin de vêtements et de nourriture et avez ressenti le froid et la chaleur.»

 

Il me répondit:

«C'était vraiment comme cela, ma fille.

Si l'homme se sentit gêné de sa nudité et fut sujet à toutes sortes de misères naturelles,

c'est parce qu'il avait perdu l'enchantement de ma Volonté.

 

Même si ce fut son âme qui fit le mal et non pas son corps, ce dernier fut indirectement complice de sa volonté malade et resta comme profané par elle. Les deux, son âme et son corps, subirent la douleur du mal commis.

Quant à Moi, bien sûr, J'ai toujours accompli la Volonté Suprême. Mais comme

Je ne suis pas venu

-chez des hommes innocents comme avant la faute,

-mais chez des hommes pécheurs avec toutes sortes de misères, J'ai voulu m'associer à eux

-en prenant sur Moi toutes leurs misères et

-en M'assujettissant à toutes les nécessités de leur vie, comme si J'étais l'un d'eux.

 

Si Je l'avais voulu, Je n'aurais eu besoin

-de rien, ni de vêtements, ni de nourriture, de rien d'autre.

Mais Je n'ai pas voulu user de cela par amour pour les hommes. J'ai voulu me sacrifier en tout,

-même dans les choses les plus innocentes créées par Moi afin de prouver aux hommes mon ardent Amour.

Cela me servit à implorer de mon Divin Père que,

-par égard pour Moi et ma Volonté complètement sacrifiée pour Lui,

Il veuille redonner à l'homme le noble vêtement royal de notre Volonté.»

 

À cause de l'absence habituelle de mon aimable Bien,

-je me sentais submergée dans l'amertume,

privée que j'étais de Celui qui, seul, peut être le soleil, la chaleur, le sourire et le bonheur de ma pauvre âme.

Sans lui, c'est la nuit, je reste paralysée par le froid, je suis malheureuse.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, courage, ne te laisse pas envahir par l'accablement.

 

Si tu savais combien Je souffre en te voyant souffrir!

Je souffre tellement que, pour ne pas te voir souffrir, Je te plonge dans le sommeil. Cependant, Je demeure près de toi, Je ne te quitte pas.

 

Pendant que tu dors, Je fais pour toi ce que nous ferions ensemble si tu étais éveillée, vu que ce n'est pas toi qui veut dormir, mais moi-même qui te plonge dans le sommeil.

 

Vois-tu combien Je t'aime?

Si tu savais combien Je souffre quand Je te vois te réveiller tout agitée parce que tu n'as pas perçu que J'étais tout près de toi, t'ayant Moi-même endormie pendant que tu étais tourmentée par mon absence!

 

C'est vrai que tu souffres mais, Moi aussi, Je souffre.

Pendant ce temps, ma Volonté coule en toi et, te serrant davantage, elle rend notre union encore plus stable.

 

Courage, et souviens-toi

-que tu es mon petit bateau dans ma Volonté et

-que la Divine Volonté n'est pas une mer d'eau avec des ports et des rivages où les bateaux et les passagers font escale pour se reposer et s'amuser et d'où plusieurs ne reviennent même plus reprendre la mer.

 

La mer de ma Volonté est une mer de lumière et de feu, sans port ni rivage. Par conséquent, il n'y a pas d'escale pour mon petit bateau.

Tu dois naviguer sans cesse et à une telle vitesse que tu puisses embrasser l'Eternité en chacun de tes battements de cœur et de tes actes,

afin qu'ils soient reliés aux battements de cœur et aux actes de chacun.

 

Tu feras la tournée de l'Eternité en chacun de tes battements de cœur. Tu prendras tout et nous rapporteras tout ce qui provient de la Divinité

-pour qu'Elle puisse recevoir en même temps qu'Elle donne.

Mon petit bateau a la tâche de naviguer dans l'immense mer de ma Volonté afin de Nous payer de retour pour tout ce qui vient de Nous.

 

Cependant, si tu te laisses envahir par l'accablement, tu perds l'attention voulue pour tes tournées.

 

Ne se sentant pas rejointe par les tournées rapides de mon petit bateau,

-la mer de ma Volonté te consume davantage

-et tu t'agites plus à cause de mon absence.

 

Mais si tu continues à naviguer, tu es comme une douce brise qui,

-pendant qu'elle apporte un rafraîchissement à notre feu,

te sert à adoucir le tourment dont tu souffres à cause de mon absence.»

 

Je m'abandonnais totalement en la Sainte Volonté de Dieu en me disant:

 

«Par son Fiat Créateur, la Divinité forma tout l'univers par lequel Elle manifeste,

-à travers chaque chose créée, son amour envers les hommes.

 

Par son second Fiat, le Fiat de la Rédemption,

Dieu nous a visités en donnant Vie à chacun des actes du Verbe Éternel.

 

Le Fiat de la Création et celui de la Rédemption sont liés,

-chacun étant comme l'écho de l'autre.

 

D'autre part, mon adorable Jésus m'a dit plusieurs fois que le troisième Fiat est nécessaire

pour que les œuvres de la Création et de la Rédemption soient complétées. Je me demandais comment cela se fera.»

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus, bougeant en moi, me dit:

 

«Ma fille

si, par son Fiat Créateur, le Père Éternel

montra tant d'amour envers l'humanité à travers toutes les choses créées, il était juste que Moi, son Fils,

Je fasse autant d'Actes pour Le récompenser de son amour,

-entrelaçant son Fiat avec le Mien

pour qu'un autre Fiat, à la fois humain et divin, s'élève de la terre pour Lui donner un retour d'Amour de la part de toutes les créatures.

 

Jusqu'à ce que Je vienne sur la terre,

le Fiat manifesté à travers toute la Création était seul. Mais, quand Je suis venu, Il n'était plus seul .

 

Et ma première tâche fut de manifester à mon Père autant d'actes que ceux qu'Il avait accomplis dans la Création.

Ainsi, par mon propre Fiat,

le Fiat de la Création avait un doux et harmonieux compagnon.

 

Mais l'Éternel ne veut pas se limiter à ces deux Fiats. Il en veut un troisième .

Et, celui-là, c'est toi qui dois le réaliser.

 

C'est pourquoi, à maintes reprises,

-Je t'ai tirée hors de ton corps et

-Je t'ai placée dans les Fiats de la Création et de la Rédemption de telle manière que tu puisses y prendre ton envol.

 

Et comme tu dois entrelacer ton Fiat avec les nôtres, plus tu agiras en nos Fiats, plus tôt tu atteindras le but.

 

Par le Fiat de la Création,

plusieurs choses merveilleuses et belles sont sorties de Nous

Par le Fiat de la Rédemption, il y eut satisfaction pour tous les actes des créatures, prenant celles-ci par la main et les ramenant dans le sein du Père Céleste.

De même, le troisième Fiat devra parcourir son trajet et manifester ses effets:

ma Volonté connue, aimée et régnant sur la terre.

 

Chacun de tes actes que tu entrelaceras avec nos Fiats sera

-un baiser humain que tu leur donneras,

-un renforcement du lien entre la volonté humaine et la Volonté Divine, de telle sorte que cette dernière puisse

-être connue et

-établir sa domination royale chez les hommes.

 

Tout consiste à faire connaître la Divine Volonté, le reste viendra par soi-même.

 

C'est pourquoi Je t'ai souvent recommandé

de tout écrire ce que je t'enseignais sur ma Volonté Parce que la connaissance est la voie et

parce que la lumière qui en découle sert de trompette

pour la faire entendre par ceux qui écoutent.

 

Et plus la trompette résonne

et elle résonne d'autant plus qu'elle a de connaissances à manifester- plus de gens vont se précipiter vers Elle.

 

La connaissance prend l'attitude

-tantôt du prédicateur,

-tantôt du professeur,

-tantôt du père,

-tantôt de l'amoureux passionné.

 

En somme, la Connaissance a tous les moyens en son pouvoir pour

-entrer dans les cœurs,

-les conquérir et triompher de toutes choses.

Et plus cette connaissance est vaste, plus de moyens Elle a à sa disposition.»

 

Confuse par ce que j'entendais, je dis:

«Mon doux Amour, tu sais combien je suis misérable et dans quel état je me trouve. Je sens qu'il m'est impossible d'emprunter par mes actes le même chemin que les Fiats de la Création et de la Rédemption.»

 

Jésus reprit: «Nos Fiats ne contiendraient-ils pas tout le Pouvoir qu'Ils veulent? S'ils l'avaient pour la Création et la Rédemption,

comment seraient-Ils incapables d'agir en toi?

Ce dont nous avons besoin, c'est ta volonté.

 

Je vais graver mon Fiat dans le tien.

Tout comme J'ai gravé mon Fiat divin dans la Volonté de mon Humanité. Nous procéderons de la même manière. Ma Volonté peut tout faire.

 

À travers mon Omniprésence,

Elle te présentera tous les actes de la Création et de la Rédemption.

Et toi, par tes actes, tu entrelaceras facilement le troisième Fiat avec les deux autres. N'es-tu pas heureuse?»

Pendant qu'Il me parlait sur sa Volonté, mon adorable Jésus disparut comme éclipsé par une grande Lumière, un peu comme les étoiles disparaissent sous le soleil éblouissant.

 

Je lui dis: «Jésus, ma Vie, ne me parle pas de ta Volonté .

Car, ce faisant, tu t'éclipses à l'intérieur de sa Lumière et moi je reste seule. Comment se fait-il que ta Volonté me fasse perdre ma Vie, mon Tout?»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, mon Humanité a une grandeur moindre que ma Volonté Éternelle.

Elle a ses frontières. Conséquemment, quand ma Volonté infinie s'approche de toi avec ses Connaissances, mon Humanité est comme éclipsée par cette Lumière.

 

C'est pourquoi tu ne Me vois pas.

Cependant, Je reste toujours en toi et J'ai plaisir à voir ma petite nouvelle-née de ma Volonté éclipsée par la même Lumière qui éclipse mon Humanité.

 

Nous sommes ensemble mais, parce que notre vue est embrouillée par la Lumière éblouissante de la Volonté Suprême, Nous ne pouvons pas nous voir l'un l'autre.»

 

Je me sentais très oppressée à cause de l'absence de mon doux Jésus, et aussi pour d'autres raisons qu'il n'est pas nécessaire de mettre sur papier.

Comme je me sentais sur le point de succomber, mon bien-aimé Jésus bougea en moi et me serra contre lui pour me donner de la force, et Il me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté est la vie et le mouvement de tout.

 

Mais sais-tu qui prend son envol dans ma Volonté Éternelle de manière

-à pouvoir se déplacer comme Elle dans la sphère de l'éternité,

-à être partout où Elle est et

-à faire tout ce qu’Elle fait?

C'est l'âme complètement abandonnée en ma Sainte Volonté.

L'abandon donne les ailes pour pouvoir voler en ma Volonté.

 

Si l'abandon cesse, l'âme perd son envol et ses ailes sont détruites. Tous ressentent la motion, la Vie de ma Volonté.

Car il n'y a pas de mouvement qui ne vienne de Moi. Mais beaucoup restent au point où ils sont.

Seulement ceux

-qui ont les ailes de l'abandon en Moi et

-qui suivent le courant de ma Volonté

planent au-dessus de tout, autant dans le Ciel que sur la terre

 

Ils entrent dans la sphère de l'éternité.

Ils se déplacent au sein des trois Personnes divines, ils pénètrent dans leurs plus intimes cachettes, et

ils ont connaissance de leurs secrets et de leurs béatitudes.

 

Cela se passe comme pour un moteur qui a sa roue principale au centre avec plusieurs autres petites roues se trouvant autour et demeurant immobiles.

Lorsque la roue principale tourne, les petites roues perçoivent la motion, mais n'arrivent pas à toucher la roue principale

Elles ne savent rien de ce que fait la roue principale ni des biens qu'elle contient.

 

Mais il y a une petite roue, non immobile, qui,

-par le moyen d'un mécanisme spécial,

tourne continuellement en faisant sa tournée au milieu de toutes les petites roues, pour ensuite

-se joindre à chaque motion de la roue principale et

-recommencer sa tournée au milieu des petites roues.

 

La petite roue en mouvement

-sait ce qu'il y a dans la roue principale et

-prend part aux biens qu'elle contient.

 

La roue principale est ma Volonté.

Les petites roues immobiles sont les âmes

-abandonnées à elles-mêmes et

-qui sont ainsi immobiles dans le bien

 

La petite roue en mouvement est l'âme qui vit dans ma Volonté.

Et le mécanisme spécial est le total abandon en Moi.

 

Ainsi, chaque manque d'abandon en Moi

est une tournée que tu perds dans la sphère de l'éternité.

Oh! si tu savais ce que signifie perdre une tournée éternelle!»

 

En entendant cela, je lui dis: «Mais dis-moi, mon Amour, que signifie l'éternité et que sont ces tournées éternelles?»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, l'éternité est un cercle immense tel que personne ne peut savoir où il débute et où il se termine.

Dans ce cercle, il y a Dieu

-sans commencement et sans fin, et

-possédant à l'infini le bonheur, la béatitude, la joie, la richesse, la beauté, etc.

 

À chacun des actes divins, qui ne cessent jamais, Dieu émet du cercle divin

-de nouveaux bonheurs,

-de nouvelles beautés,

-de nouvelles béatitudes, etc.

 

Chaque nouvel acte est un acte jamais interrompu bien que les actes soient différents les uns des autres.

 

Nos contentements sont toujours nouveaux.

Nos béatitudes sont telles et tellement nombreuses que, pendant que nous jouissons d'une, une autre se présente et nous surprend.

C'est toujours comme cela et ça ne s'arrête jamais.

Nos actes sont éternels, immenses, tout comme Nous le sommes.

 

Et ce qui est éternel a la vertu de toujours faire surgir de nouvelles choses.

Ce qui est vieux et les choses qui se répètent n'existent pas dans ce qui est éternel.

 

Mais sais-tu qui, au Ciel, participe le plus

à cette nouveauté continuelle qui ne s'épuise jamais? La personne qui a pratiqué le plus de bien sur la terre.

Ce bien est comme la semence qui lui apporte la Connaissance

-des béatitudes, des joies, de la beauté, de l'amour, de la bonté, etc.

 

Suivant le bien qu'elle a pratiqué sur la terre, en harmonie avec nos diverses béatitudes, elle s'approche de nous et se remplit à grosses gorgées de cette béatitude dont elle porte la semence, au point de déborder.

 

Elle participe à tout ce que le cercle d'éternité comporte, elle en est remplie en accord avec les semences acquises sur terre.

 

Cela arrive comme à quelqu'un qui a appris la musique, ou un métier, ou une science. Lorsque la musique est jouée, plusieurs écoutent et prennent plaisir; mais qui comprend, ressent toutes ces notes de joie ou de tristesse envahir son intelligence et descendre dans son cœur, se sent tout pénétré par les scènes que cette musique évoque? Celui qui a étudié, qui a travaillé dur pour apprendre.

 

Les autres prennent plaisir mais ne comprennent pas

Leur plaisir est dans ce qui résonne à leurs oreilles, mais leur intérieur reste vide. Il en va ainsi pour celui qui a étudié les sciences. Qui en profite le plus?

 

Est-ce celui qui a étudié et appliqué son intelligence à bien comprendre ou celui qui n'a fait que regarder?

Celui qui a étudié peut en tirer un juste profit, il peut occuper différents postes, tandis que l'autre peut seulement se contenter de voir des choses concernant les sciences. Il en va ainsi pour toutes les autres choses.

 

Si cela est vrai pour les choses de la terre, ce l'est encore plus pour celles du Ciel,

où la Justice pèse avec des balances d'amour

toutes les petites bonnes actions faites par la créature, auxquelles elle accorde un bonheur sans fin, la joie et la beauté.

 

Et qu'est-ce que ce sera alors pour l'âme qui a vécu dans ma Volonté où se trouvent toutes ses actions comme une semence éternelle et divine?

 

Le cercle d'éternité se versera sur elle à un tel point que toute la Jérusalem Céleste en sera stupéfiée, célébrera de nouvelles fêtes et recevra une nouvelle gloire.»

 

Je me sentais aigrie à cause de l'absence de mon éminent et unique Dieu. J'avais le sentiment que tout était fini pour moi, que celui qui est toute ma vie ne reviendrait plus, et que tout le passé n'avait été qu'illusion.

Oh! si cela avait été en mon pouvoir, j'aurais brulé tous les écrits afin qu'aucune trace ne reste à mon sujet.

 

Ma nature aussi ressentait l'effet douloureux de cela, mais il est inutile de mettre sur papier tout ce que je traversais parce que, cruel, le papier non plus n'a pas un mot de réconfort pour moi et ne me redonne pas celui après qui je languis tant

 

Au contraire, en racontant ces choses, mes douleurs deviennent encore plus amères.

 

Ceci dit, je poursuis.

Pendant que j'étais dans cet état si lamentable, mon toujours aimable Jésus se montra avec un bâton de feu à la main, me disant:

«Ma fille, où veux-tu que je te frappe avec ce bâton?

Je veux frapper le monde et, par conséquent, je viens à toi pour voir combien de coups tu veux recevoir, le reste devant aller aux créatures.

Alors, dis-moi où veux-tu que Je te frappe?»

 

Aigrie comme je l'étais, je répondis:

«Frappe-moi où tu veux, je ne veux rien savoir d'autre que ta Volonté.»

 

Il reprit: «Je veux que tu me dises où tu veux que je te frappe.»

Je poursuivis: «Non, non, je ne te dirai jamais cela; je veux que tu me frappes là où toi tu le veux.»

 

Jésus me redemanda encore la même chose et, voyant que je continuais à répondre: «Je ne veux que ta Volonté»,

Il me dit: «Tu ne veux même pas me dire où tu veux que Je te frappe?»

 

Puis, sans plus, Il me frappa.

Ses coups étaient douloureux mais, comme ils provenaient des mains de Jésus, ils infusaient en moi Vie, Force et Confiance.

 

Après qu'Il m'eût frappée et que je me fusse sentie toute tabassée, je m'accrochai à son cou et, approchant ma bouche de la sienne, j'essayai de sucer.

Alors un très doux liquide vint dans ma bouche qui me réconforta beaucoup. Mais ce n'était pas ce que je cherchais, je voulais plutôt son amertume.

Il en avait tellement dans son très saint Cœur.

 

Après, je lui dis:

«Mon Amour, quel sort difficile est le mien, ton absence me tue et la crainte que je puisse m'éloigner de ta Volonté m'écrase. Dis-moi: en quoi t'ai-je offensé?

Pourquoi me quittes-tu? Et même si tu es avec moi en ce moment, je ne pense pas que tu sois venu pour demeurer avec moi comme auparavant, mais que tu n'es que de passage.

Ah! comment puis-je être sans toi, ma Vie? Dis-le-moi!» Puis j'éclatai en sanglots.

 

Me pressant contre lui, Il me dit:

«Ma pauvre fille, ma pauvre fille, courage, ton Jésus ne te quitte pas.

 

Tu ne dois pas craindre non plus que tu puisses sortir de ma Volonté, car ta volonté est enchaînée à mon immutabilité.

 

Au plus,

ce sont des pensées, des impressions que tu ressens, mais pas de vrais actes. En fait, puisque l'immutabilité de ma Volonté est en toi,

-si ta volonté était sur le point de quitter la mienne,

tu ressentirais la fermeté et la force de mon immutabilité et ta volonté serait encore plus enchaînée à la mienne.

 

D'ailleurs, aurais-tu oublié

que Je ne suis pas seulement dans ton cœur, mais dans le monde entier, et que, de ton intérieur, je dirige la destinée de toutes les créatures?

 

Ce que tu ressens n'est rien d'autre que la manière dont le monde se comporte avec Moi et les douleurs qu'il Me donne.

Puisque Je suis en toi, ces choses se réfléchissent sur toi. Ah! ma fille, combien le monde nous donne à souffrir!

 

Mais viens, courage! Lorsque Je vois que tu ne peux plus en prendre,

Je laisse tout et Je viens auprès de ma fille pour la réconforter et me réconforter des peines que le monde me donne.»

 

Ayant dit cela, Il disparut.

J'étais fortifiée, oui, mais avec tant de mélancolie, au point de me sentir mourir. Je me sentais comme plongée dans un bain d'amertume et d'afflictions, tellement que je n'avais pas la force de dire à Jésus: «Reviens.»

 

Ensuite, pendant que je faisais mes prières habituelles, mon bien-aimé Jésus revint et Il me dit: «Ma fille, dis-moi pourquoi tu es si mélancolique.

 

Vois, Je reviens du milieu des créatures avec des larmes dans les yeux, le cœur percé, trahi par beaucoup, et Je me disais:

 

''Allons vers ma fille, ma petite nouvelle-née de ma Volonté, afin qu'elle assèche mes larmes. Par ses actes faits dans ma Volonté, elle me donnera de l'amour et tout ce que les autres ne me donnent pas.

Je me reposerai en elle et la réconforterai par ma Présence."

 

Mais Je te trouve si mélancolique que Je dois mettre mes douleurs de côté pour m'occuper de soulager les tiennes.

 

Ne sais-tu pas que la gaieté est pour l'âme ce que sont

le parfum pour les fleurs,

les condiments pour les aliments,

la bonne mine pour les gens,

la maturité pour les fruits,

le soleil pour les plantes?

 

Aussi, par cette mélancolie, tu ne m'as pas laissé trouver

-un parfum qui puisse me réconforter,

-ni un aliment savoureux,

-ni un fruit mûr;.

Plutôt, tu es blême à m'émouvoir de pitié.

Pauvre fille, courage, accroche-toi à Moi, n'aie pas peur!»

 

Je m'accrochai à lui.

J'aurais voulu éclater en larmes et je sentais ma voix suffoquer, mais je m'armai de force, contins mes larmes et je lui dis:

«Jésus, mon amour, mes douleurs ne sont rien comparé aux tiennes.

Alors penchons-nous sur tes douleurs, si tu ne veux pas ajouter plus d'amertume aux miennes.

Laisse-moi sécher tes larmes et fais-moi partager les douleurs de ton Cœur.»

 

Il me fit partager ses douleurs et, me montrant les graves péchés présents dans le monde et ceux à venir. Il disparut.

 

Je me fondais totalement dans la Sainte Volonté Divine.

Comme la plus petite de toutes les créatures, je me plaçai à la tête de toutes les générations, remontant même au temps avant la création d'Adam et d'Ève.

 

De telle manière que, avant qu'ils aient péché, je puisse faire réparation à la Divine Majesté. Etant donné que, dans la Divine Volonté, il n'y a ni passé ni futur, tout y étant présent.

 

Et aussi de telle manière que, étant toute petite,

je puisse m'approcher de la Divine Majesté pour plaider devant elle et faire mes petits actes en sa Volonté

-pour en couvrir tous les actes des créatures et

-pour être ainsi capable de lier la volonté humaine à la Divine Volonté pour qu'elles ne fassent qu'un.

 

Cependant, vu mon anéantissement, ma misère et mon extrême petitesse,

je me suis dit:

«Au lieu de me placer à la tête de tous dans la Très Sainte Volonté, je devrais plutôt me placer derrière tout le monde,

même derrière le dernier homme à venir.

 

En effet, puisque je suis la plus abjecte et la plus misérable de toutes les créatures, c'est la dernière place qui me convient.»

Alors mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur et, prenant ma main, Il me dit:

 

«Ma petite fille, dans ma Volonté, les tout-petits doivent être à la tête de tous. Plus encore, dans mon sein.

Celle qui doit plaider, réparer et unir notre Volonté, non seulement avec la sienne, mais avec celles de tous, doit être près de Nous et si unie à Nous

qu'elle reçoive tous les rayonnements de la Divinité pour les reproduire en elle.

Ses pensées, ses paroles, ses travaux, ses pas, son amour doivent être ceux de tous et pour tous.

 

Et comme notre Volonté couvre toutes les créatures, qu'en notre Volonté

tes pensées soient les pensées de toutes les générations, et la même chose pour

tes actions et

ton amour.

 

Que, dans la Puissance de notre Volonté,

-tes pensées, tes actions et ton amour deviennent ainsi

-des antidotes, des défenseurs, des amoureux, des opérateurs, etc.

 

Si tu savais

-avec quel amour notre Père Céleste t'attend et

-quelle joie Il ressent en te voyant, toute petite,

déposer sur ses genoux toute la Création afin de lui donner un retour pour tout! Il ressent ainsi la gloire, les joies et les contentements escomptés lors de la Création.

C'est pourquoi il est nécessaire que tu viennes à la tête de tous.

 

Après, tu feras une tournée dans notre Volonté.

 

Puis tu iras derrière tous.

Tu les placeras comme sur tes genoux et les emmèneras tous dans notre sein. Et Nous, en les voyant couverts de tes actes faits dans notre Volonté,

Nous les accueillerons avec plus d'amour.

Et Nous serons plus disposés à lier notre Volonté avec celles des créatures, afin que notre Volonté retrouve sa pleine domination.

 

Donc, courage!

Les tout-petits se perdent dans la foule et c'est la raison pour laquelle tu dois aller de l'avant afin de remplir la mission qui t'est confiée dans notre Volonté.

 

Dans notre Volonté, les tout-petits n'ont pas de pensées pour eux-mêmes. Ils n'ont pas non plus de choses personnelles.

Mais ils ont tout en commun avec le Père Céleste.

De la même manière que tous jouissent du soleil lorsqu'ils sont sous sa lumière, puisqu'il a été créé par Dieu pour le bien de tous,

tous jouissent aussi des actions accomplies par la petite fille de notre Volonté, qui, plus que le soleil, rayonne sur tous

-pour que le soleil de l'Éternelle Volonté se manifeste de nouveau conformément au but pour lequel toutes les générations ont été créées.

 

Donc, ne te perds pas dans le foisonnement de tes misères et de ton abjection. Mais pense seulement à ta fonction de toute - petite de notre Volonté.

Et sois attentive à bien accomplir ta mission.»

 

 

Je pensais à tout ce que j'ai écrit ces derniers jours. Je me disais

-que ce n'étaient pas des choses nécessaires ou sérieuses et

-que j'aurais bien pu m'abstenir de les mettre sur papier.

-mais que je ne l'avais fait que par obéissance et

-qu'il était de mon devoir de dire mon "fiat" pour cela aussi.

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon bien-aimé Jésus me dit:

 

Ma fille,

tout ce que Je t'ai dit était nécessaire

-pour faire connaître la manière de vivre dans ma Volonté. En n'écrivant pas tout, tu aurais fait en sorte

-que certaines indications sur la manière de vivre dans ma Volonté aient manqué.

 

Par exemple, au sujet de l'abandon nécessaire à la vie dans ma Volonté, si l'âme ne vivait pas complètement abandonnée en ma Volonté,

-elle serait comme quelqu'un qui vivrait dans un somptueux palais, mais qui passerait son temps

-soit à regarder par les fenêtres,

-soit à sortir sur les balcons,

-soit à descendre à la porte principale.

 

Ainsi, ce ne serait que rarement et rapidement qu'il traverserait certaines salles Par conséquent, il saurait peu de choses

-sur la manière d'y vivre et d'y agir,

-sur les biens qui s'y trouvent,

-sur ce qu'il pourrait y prendre ou y laisser.

En conséquence, il n'aimerait pas le palais comme il le devrait, et il ne l'estimerait pas à sa juste valeur.

 

Pour l'âme qui vit dans ma Volonté et qui n'y est pas complètement abandonnée,

-les pensées et les soins centrés sur elle-même,

-les peurs et les troubles sont comme des fenêtres, des balcons et une porte principale qu'elle y dresse.

Par ses fréquentes sorties, elle est amenée à voir et à sentir les misères de la vie humaine.

 

Parce que les misères sont sa propriété personnelle tandis que les richesses de ma Volonté sont miennes,

l'âme devient plus attachée aux misères qu'aux richesses

Ainsi, elle ne vient pas à l'Amour et ne savoure pas ce qu'est vivre dans ma Volonté.

 

Ayant érigé elle-même sa porte principale,

-un jour ou l'autre elle partira pour vivre dans le misérable taudis de sa volonté propre.

 

Vois donc comment l'abandon total en Moi est nécessaire pour vivre dans ma Volonté.

Ma Volonté n'a pas besoin des misères de la volonté humaine

Elle veut que la créature vive dans ma Volonté, toute belle et telle que sortie de mon sein. Sinon, il y aurait disparité

Ceci apporterait de la tristesse autant en ma Volonté qu'en la volonté humaine.

 

Vois-tu combien il est nécessaire de faire comprendre aux gens que l'abandon total est nécessaire pour vivre dans ma Volonté? Et toi tu dis qu'il n'est pas nécessaire d'écrire sur ce sujet!

 

J'ai de la compassion pour toi,

-parce que tu ne vois pas ce que Je vois

-parce qu’ ainsi tu prends cela à la légère.

 

Cependant, dans ma omnivoyance,

Je vois que ces écrits seront pour mon Église comme un nouveau soleil qui se lèvera en elle.

 

Attirées par sa Lumière éblouissante, les créatures s'y laisseront transformer et deviendront spiritualisées et divinisées; l'Église en sera renouvelée et la face de la terre transformée.

La doctrine sur ma Volonté est la plus pure et la plus belle,

-ne souffrant aucune ombre issue de la matière ou des intérêts personnels, tant dans l'ordre naturel que dans l'ordre surnaturel.

 

Comme le soleil, elle sera la plus pénétrante, la plus féconde, la plus désirée et appréciée. Étant Lumière, par Elle -même elle se fera comprendre et fera son chemin.

 

Elle ne sera pas sujette aux doutes, à la suspicion ou à l'erreur.

Et si certains mots n'étaient pas compris, ce serait parce que ma Volonté dégage trop de Lumière qui, éclipsant l'intellect humain, ne permet pas aux hommes de comprendre la Vérité dans toute son ampleur.

 

Cependant, ils ne trouveront aucun mot qui ne soit pas Vérité. Au plus, ils seront incapables de les comprendre pleinement.

 

Donc, en regard du bien que Je vois, Je t'invite à ne rien négliger dans les écrits. Un mot, une expression, une comparaison au sujet de ma Volonté peut être

-comme une rosée bénéfique sur les âmes,

-comme la rosée est bénéfique pour les plantes après un jour de soleil brûlant, ou

-comme une pluie abondante après des mois de sécheresse.

 

Tu ne peux pas comprendre tout le bien, la lumière et la force que contient chaque mot

Mais ton Jésus le sait.

Et il sait à qui ils pourront profiter et le bien qu'ils pourront accomplir.»

 

Pendant qu'il me disait cela, Il me montra une table au milieu d'une église et tous les écrits sur la Divine Volonté placés dessus.

Plusieurs personnes vénérables entouraient la table et étaient transformées en Lumière et divinisées.

 

Et quand ces personnes marchaient, elles communiquaient cette Lumière à quiconque s'approchait d'elles.

 

Ensuite, Jésus ajouta:

«Du Ciel, tu verras le grand bien de ma Volonté quand l'Église recevra cette nourriture céleste qui la renforcera et la ressuscitera triomphalement.»

 

Je pensais aux souffrances du très saint Cœur de Jésus.

Oh! combien nos souffrances s'estompent quand on les compare aux siennes. Mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, les souffrances de mon Cœur sont indescriptibles et inconcevables pour la créature humaine. Tu dois savoir que chaque battement de mon Cœur m'apportait une souffrance nouvelle et distincte des autres.

La vie humaine est une continuelle palpitation:

si les battements de cœur cessent, la vie cesse.

 

Imagine les torrents de Souffrances que les battements de mon Cœur m'apportèrent, et cela, jusqu'au dernier moment de ma vie terrestre.

À partir du moment de ma conception jusqu'à mon dernier souffle, mon Cœur ne m'a pas épargné, m'apportant sans cesse de nouvelles souffrances.

 

«Tu dois aussi savoir que ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité et veillait sur Elle, non seulement laissait entrer dans mon Cœur une nouvelle souffrance à chacun de ses battements, mais y laissait aussi entrer de nouvelles joies, de nouveaux contentements, de nouvelles harmonies, de célestes secrets.

 

Si j'étais riche en douleurs

mon Cœur enfermant d'immenses mers de souffrances-,

J'étais aussi riche en bonheur, en joies infinies et en douceurs incomparables.

 

Je serais mort de douleur à mon premier battement de cœur si la Divinité, aimant mon Cœur avec un amour infini,

n'avait pas laissé chaque battement résonner en double à l'intérieur de Moi:

-souffrance et joie,

-amertume et douceur,

-mort et vie,

-humiliation et gloire,

-abandon humain et réconfort divin.

 

Oh! si tu pouvais voir dans mon Cœur,

tu y verrais concentrées toutes les souffrances imaginables,

-desquelles les créatures ressuscitent à une vie nouvelle,

ainsi que tous les contentements et toutes les richesses divines qui coulent en lui comme des fleuves et qui sont répandus pour le bien de toute la famille humaine.

 

Mais qui peut profiter le plus de ces immenses trésors de mon Cœur?

Celui qui souffre davantage.

Pour chaque souffrance de la créature, il y a dans mon Cœur une joie particulière accompagnant cette souffrance.

 

La souffrance rend l'âme plus digne, plus aimable, plus sympathique.

Mon Cœur attirait sur lui toutes les sympathies divines par la vertu des souffrances qu'Il supportait .

Quand je vois la souffrance dans un cœur

la souffrance étant une caractéristique particulière de mon Cœur-

rempli d'amour, Je verse sur ce cœur les joies et les contentements contenus dans mon Cœur.

 

Cependant, quand mon Cœur

-veut laisser mes joies accompagner la douleur que J'envoie à une créature,

-mais ne trouve pas en elle l'amour de la souffrance et la véritable résignation comme celle que renfermait mon propre Cœur,

mes joies ne trouvent pas la manière d'entrer dans ce cœur souffrant et, et chagriné, Je laisse ces joies revenir en Moi.

 

D'autre part, lorsque je trouve une âme résignée et amoureuse de la souffrance, elle devient comme régénérée dans mon Cœur

Et oh! Comme

les souffrances et les joies,

-les amertumes et les douceurs alternent en elle!

Je ne retiens rien de tous les biens que Je peux verser en elle.»

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté selon ma manière habituelle, dans le but de rejoindre toutes les choses créées

pour donner à Dieu un retour d'amour en mon nom personnel et au nom de tous.

 

Ce faisant, je réfléchissais ainsi:

«Mon Jésus dit qu’Il a tout créé par amour pour moi et pour chacun.

 

Comment cela est-il possible puisqu'il y a beaucoup de choses créées que je ne connais même pas, tant de poissons qui se promènent dans la mer, tant d'oiseaux qui volent dans les airs, tant de plantes, tant de fleurs, une si grande variété de beautés dans tout l'univers?

Qui connaît toutes ces choses?

Donc, si je ne les connais pas, surtout moi qui est confinée au lit depuis tant d'années, comment peut-Il dire que toutes les choses créées sont pour moi marquées du sceau de son’ Je t'aime’

 

Pendant que je pensais ainsi, mon doux Jésus bougea en moi en tendant l'oreille comme pour m'écouter, et Il me dit:

 

«Ma fille, c'est vrai que chaque chose créée manifeste un amour distinct pour toi. C'est aussi vrai que tu ne les connais pas toutes, mais cela ne veut rien dire.

Au contraire, cela te révèle encore plus mon amour et te dit en notes claires que mon « Je t'aime » est

à la fois proche et éloigné,

à la fois caché et visible.

Je n'agis pas comme les créatures qui, lorsqu'elles sont proches, sont tout amour, et qui, dès qu'elles s'éloignent, deviennent froides et ne peuvent plus aimer.

Mon amour est stable, il n'a qu'un seul son jamais interrompu: « Je t'aime ».

 

Tu connais bien la lumière du soleil

Tu reçois sa lumière et sa chaleur autant que tu le désires. Cependant beaucoup de lumière passe outre,

au point qu'elle submerge toute la terre.

Si tu désirais plus de lumière, le soleil te la donnerait: même toute sa lumière.

 

Toute la lumière du soleil te dit mon « Je t'aime », tant celle qui est proche que celle qui est loin.

Recouvrant toute la terre, elle joue pour toi la petite sonate de mon « Je t'aime ». Cependant, tu ne connais

-ni les chemins qu'elle emprunte,

-ni les terres qu'elle illumine,

-ni les personnes qui jouissent de son influence bénéfique.

 

Même si tu ne connais pas tout ce que fait la lumière du soleil, tu es dedans Et si tu ne la prends pas toute, c'est qu'il te manque la capacité de l'absorber totalement.

En dépit de cela, tu ne peux pas affirmer que toute la lumière du soleil ne te dit pas

« Je t'aime ». Elle fait même un plus grand étalage d'amour puisque, en couvrant toute la terre, elle dit mon « Je t'aime » à tous.

 

C'est la même chose pour toutes les gouttes d'eau.

Tu ne peux pas toutes les boire et toutes les enfermer en toi mais, en dépit de cela, tu ne peux pas dire que toutes ne te disent pas mon « Je t'aime ».

Il en va ainsi pour toutes les choses créées qu’elles te soient connues ou inconnues - , elles ont toutes la marque de mon « Je t'aime ».

Car toutes contribuent

-à l'harmonie de l'univers,

-à la magnificence de la Création,

-à la connaissance du savoir-faire de notre main créatrice.

 

J'agis comme un père riche et tendre qui aime beaucoup son fils.

Comme celui-ci doit quitter la maison paternelle pour prendre sa place dans la vie, le père lui prépare un palais somptueux avec d'innombrables chambres, chacune contenant un petit quelque chose pouvant être utile à son fils.

 

Comme ces chambres sont très nombreuses, le fils ne peut pas les voir toutes simultanément. Plus encore, il ne les connaît pas toutes, car aucune raison de les visiter ne s'est présentée.

En dépit de cela, on ne peut nier que chaque chambre manifeste un amour paternel particulier envers le fils, la bonté paternelle ayant prévu toutes sortes de choses pour le fils. qu'elles lui servent ou non.

 

C'est ainsi que Je fais.

Ce fils est sorti de mon sein et Je voulais qu'il ne lui manque rien. Plus encore, J'ai créé une grande variété de choses,

-les unes ayant tel goût,

-d'autres tel autre.

Mais toutes ont un son unique: « Je t'aime

 

 

À la suite de tout ce que mon doux Jésus m'avait dit au sujet de sa Très Sainte Volonté, je pensais:

 

«Comment est-ce possible qu'il n'y ait pas eu une seule âme qui ait vécu dans la Divine Volonté avant aujourd'hui et que je sois la première?

Qui pourrait dire combien d'autres personnes ont vécu avant moi d'une manière bien plus parfaite et plus active que moi?»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon toujours aimable Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

pourquoi ne veux-tu pas reconnaître la grâce que je t'ai faite en t'appelant d'une

façon toute particulière et nouvelle à vivre dans ma Volonté?

 

Puisque vivre dans ma Volonté est la chose la plus importante, celle dont Je me préoccupe le plus,

s'il y avait eu avant toi une autre âme ayant eu la chance de vivre dans ma Volonté, elle aurait eu les connaissances concernant cette vie,

vécu ses attirances et connu ses bienfaits.

 

Alors J'aurais utilisé mon pouvoir pour faire briller à travers elle la voie sublime de la Vie dans ma Volonté.

J'aurais tenu cette âme tellement coincée qu'elle n'aurait pas pu résister à manifester aux autres tout ce que j'aurais voulu.

Tout comme il y a des maximes et des enseignements au sujet

-de la résignation,

-de la patience,

-de l'obéissance, etc.,

il y en aurait aussi eu concernant la Vie dans ma Volonté.

 

Il aurait été bien étrange que je garde cachée la chose qui me tient le plus à cœur. Plus une personne aime quelque chose, plus elle veut la faire connaître.

Plus une manière de vivre m'apporte de satisfaction et de gloire, plus Je veux qu'elle soit connue.

 

Ce n'est pas dans la nature de l'amour véritable de cacher ce qui peut rendre les autres heureux et riches.

Si tu savais combien J'ai désiré ce temps où ma nouvelle-née de ma Volonté verrait le jour, quel cortège de grâces j'ai préparé afin d'atteindre le but,

tu serais stupéfiée et plus reconnaissante et attentive. Ah! tu ne sais pas ce que signifie vivre dans ma Volonté.

Cela signifie que les pures joies escomptées lors de la création de l'homme m'arrivent.

Cela signifie la disparition de toute l'amertume que l'homme perfide me donne depuis presque l'aube de la Création.

Cela signifie un échange continuel entre la volonté humaine et la Volonté Divine pendant que l'âme, craignant sa volonté,

vit de la mienne et que la mienne la remplit de joies, d'amour et de biens infinis.

 

Oh! comme Je me sens heureux

de pouvoir donner tout ce que Je désire à cette âme.

Il n'y a plus de division entre elle et Moi, mais une union stable

-dans l'action, la pensée et l'amour.

Car ma Volonté fait le nécessaire pour tout.

Ainsi, nous vivons dans un parfait accord et en communion de biens.

 

C'était le but visé en créant l'homme:

-qu'il vive comme notre propre enfant et

-que tous nos biens soient partagés avec lui

afin qu'il soit pleinement heureux et que nous nous réjouissions de son bonheur.

 

La vie dans ma Volonté est ce qui était escompté lors de la Création, avec son flot de joies et de fêtes continuelles.

 

Et toi, tu dis que J'aurais dû garder cela caché dans mon Église? J'aurais mis ciel et terre sens dessus dessous,

J'aurais comblé les cœurs avec une force irrésistible pour que soit connu ce qu'est le véritable accomplissement de la Création.

 

Vois-tu combien Je me soucie de la vie dans ma Volonté?

Elle place mon sceau sur toutes mes œuvres afin que toutes soient complétées.

 

Cela te semble peut-être n'être rien ou qu'il existe des choses semblables dans mon Église?

 

Non, non! Pour Moi, cela est le tout de mes œuvres.

 

Tu dois l'apprécier comme tel et être plus attentive à accomplir la mission que Je t'ai confiée.»

 

Je pensais à ce que j'ai écrit plus haut et je me disais:

«Comment est-ce possible que le Seigneur béni, après tant de siècles,

-n'ait pas goûté les joies pures de la Création et

-qu'Il attende que s'instaure sur la terre la Vie dans la Divine Volonté pour connaître de nouveau ces joies et la gloire correspondante.

Quand sera atteint le but pour lequel tout a été créé?»

 

Pendant que je pensais à cela et à d'autres choses, mon doux Jésus se montra en moi et, à travers une lumière qu'il envoyait dans mon intellect, Il me dit:

Ma fille,

les joies pures de la Création, mes plaisirs innocents avec les créatures, Je les ai goûtés, mais par intervalles, pas de façon continue.

Quand, chez une personne, de grandes joies ne sont pas continues, cela

-provoque de la souffrance,

-fait languir après le retour de ces joies et

rend prêt à faire n'importe quel sacrifice pour qu'elles deviennent permanentes.

 

Nous avons goûté les joies pures de la Création quand, après avoir tout créé, Nous avons créé l'homme et cela, jusqu'à ce qu'il pèche.

 

Entre lui et nous, il y avait une parfaite entente, des joies communes, des réjouissances innocentes.

Nos bras étaient toujours ouverts pour

-l'embrasser,

-lui donner de nouvelles joies et de nouvelles grâces

 

C'était une fête continuelle pour Nous et pour lui.

Donner est pour nous joie, bonheur et réjouissance.

 

Mais quand, en péchant, l'homme rompit l'union de sa volonté avec la nôtre, ces joies cessèrent.

Car la plénitude de notre Volonté n'était plus en lui. La possibilité de lui donner sans cesse avait disparu.

 

Nous avons goûté de nouveau les joies pures de la Création lorsque, après plusieurs siècles, la Vierge Immaculée vit le jour.

Vu qu'elle était préservée de l'ombre même du péché, qu'elle possédait la plénitude de notre Volonté et,

qu'entre sa volonté et la nôtre, il n'existait aucune ombre de division, nos joies et nos réjouissances innocentes nous revinrent.

 

Elle nous ramena tous les festins de la Création.

Nous l'enrichissions à chaque instant de nouvelles grâces, de nouveaux contentements et de nouvelles beautés,

au point qu'elle ne pouvait en prendre davantage.

 

Mais cette créature impératrice ne resta pas longtemps sur la terre.

Quand elle passa au Ciel, il ne se trouva plus ici-bas de créatures perpétuant nos joies de la Création.

 

Pendant le séjour sur la terre de ma Maman bien-aimée,

la Divinité, débordante d'amour pour cette créature si sainte,

lui donna la fécondité divine et me conçut dans son sein virginal afin que Je puisse accomplir la grande œuvre de la Rédemption.

 

Ma vie sur la terre fut pour nous un autre motif de goûter les joies de la Création.

 

Si ce n'eut été de cette Vierge merveilleuse,

-qui vécut une vie si parfaite dans ma Volonté,

le Verbe Éternel ne serait jamais venu sur la terre pour réaliser la Rédemption de l'humanité.

 

Comprends donc que la chose

-la plus grande,

-la plus importante,

-la plus plaisante et

-celle qui attire Dieu le plus, c'est la vie dans ma Volonté.

 

Et que celui qui vit dans cette Volonté

conquiert Dieu et

l'amène à faire des dons si grands qu'ils étonnent le Ciel et la terre dons qui, pendant des siècles, n'ont pu être faits.

 

Oh! comme mon Humanité, qui contenait la Vie même de la Suprême Volonté

en fait, celle-ci était inséparable de Moi - apportait à la Divinité, d'une façon parfaite,

-toutes les joies,

-la gloire,

-le retour d'Amour de toute la Création.

 

La Divinité était si ravie qu'Elle me donna la primauté sur toutes choses ainsi que le droit de juger toutes les créatures.

Oh! quel bien ce fut pour les créatures, vu qu'un des leurs, qui les aimait tellement et qui avait souffert afin de les placer en sécurité, devait être leur juge!

 

En voyant en Moi la réalisation complète de la Création, la Divinité, comme si Elle renonçait à tous ses droits, Me concéda tous droits sur toutes les créatures.

 

Mais quand mon Humanité passa au Ciel,

il n'y avait plus personne sur la terre pour y perpétuer la pleine vie dans la Divine Volonté, c'est-à-dire

quelqu'un qui, élevé au-dessus de tous et de tout -dans notre Volonté,

-Nous apporte les joies pures de la Création et

-Nous laisse continuer nos amusements innocents avec une créature terrestre.

 

Ainsi, nos joies furent interrompues,

nos divertissements brisés sur la surface de la terre.»

 

En entendant cela, j'ai dit:

«Mon Jésus, comment cela est-il possible?

C'est vrai que notre Maman et ton Humanité sont passés au Ciel, mais n'as-Tu pas emmené les joies avec toi,

afin de continuer tes divertissements innocents dans le Ciel avec ton Père Céleste?»

 

Jésus me répondit:

«Les joies du Ciel Nous sont propres et personne ne peut Nous les enlever ou les diminuer.

Mais celles qui nous viennent de la terre, Nous sommes dans l'acte de les acquérir, ce qui nous place devant la possibilité d'une victoire ou d'une défaite.

 

C'est ainsi que se forment les joies de l'acquisition. Et, s'il y a défaite, des souffrances s'ensuivent.

 

Venons-en maintenant à nous, ma fille.

Quand Je suis venu sur la terre, l'homme était

-si englouti dans le mal et

-si rempli de sa volonté humaine

que la Vie dans ma Volonté ne pouvait trouver place en lui.

 

Aussi, dans ma Rédemption,

J'implorai d'abord pour que l'homme ait la grâce de la résignation à ma Volonté Car, dans l'état où il se trouvait, il était incapable de recevoir le plus grand des cadeaux: celui de la Vie dans ma Volonté.

 

J'implorai ensuite pour lui

-la plus grande de toutes les grâces,

-le couronnement et l'accomplissement de toutes les grâces:

la grâce de la Vie dans ma Volonté,

afin que

-nos joies pures de la Création et

-nos amusements innocents

reprennent leur cours sur la surface de la terre.

 

Près de vingt siècles ont passé depuis que les vraies et pures joies de la Création ont été interrompues pour Nous, puisque Nous n'avons pas trouvé

-le potentiel voulu,

-le dépouillement total de la volonté humaine, pour pouvoir déposer la Vie dans notre Volonté.

 

Afin d'arriver à cela, nous devions choisir une créature qui soit toute proche des générations humaines.

Si j'avais choisi ma Maman comme exemple, les gens se seraient sentis bien distants d'elle et auraient dit:

"Comment pouvait-elle ne pas vivre dans la Divine Volonté,

puisqu'elle était exempte de toute tache, même de la tache originelle?"

 

Alors, on aurait haussé les épaules et tout mis de côté.

Et si J'avais pris mon Humanité comme exemple,

les gens auraient été encore plus effrayés et auraient dit: "

Il était Dieu et homme, et puisque la Divine Volonté était sa propre vie, ce n'est pas surprenant qu'Il ait vécu dans la Suprême Volonté."

 

Ainsi, pour que cette Divine Volonté ait vie dans mon Église,

Je devais descendre plus bas et choisir une créature parmi eux.

Lui donnant suffisamment de grâces et faisant mon chemin en son âme, Je devais

-la vider de tout,

-lui faire comprendre le grand mal de la volonté humaine afin qu'elle l'ait en horreur, au point d'être prête à mourir plutôt que de faire sa propre volonté.

 

Alors, prenant l'attitude d'un professeur, Je lui fis comprendre

-toute la beauté,

-le pouvoir,

-les effets et

-la valeur

de la Vie dans mon Éternelle Volonté, ainsi que la manière d'y vivre.

 

J'ai déposé en elle la loi de ma Volonté.

J'ai agi comme dans une seconde Rédemption dans laquelle J'ai établi

-un Évangile,

-des sacrements et

-des enseignements comme départ

afin de pouvoir effectuer cette Rédemption.

 

Si Je n'avais rien placé comme fondations,

à quoi les créatures auraient-elles pu s'accrocher? Comment savoir ce qu'il fallait faire?

C'est ainsi que J'ai fait avec toi.

Combien d'enseignements ne t'ai-Je pas donnés?

Combien de fois ne t'ai-Je pas conduite par la main dans des envols dans ma Volonté?

Et toi, planant au-dessus de toute la Création, tu apportais ses pures joies aux pieds de la Divinité, et Nous nous amusions avec toi.

 

Parce que nous avons choisi une créature apparemment non différente des autres, ces dernières prendront courage.

 

Et voyant

-les enseignements,

-la voie, et

-le grand bien que comporte la Vie dans ma Volonté, elles se mettront à la tâche.

 

Alors, les pures joies de la Création et nos divertissements innocents ne seront plus interrompus sur la surface de la terre.

Et même s'il n'y avait qu'une personne à chaque génération qui vive dans notre Volonté, ce serait toujours fête pour Nous.

 

Quand il y a fête, il y a toujours plus de manifestations et on donne plus généreusement.

Oh! que de biens ces personnes obtiendront pour la terre pendant que leur Créateur se délectera dans ses domaines!

Donc, ma chère fille, sois attentive à mes enseignements. Car tout revient à Me laisser former une loi

non pas une loi terrestre, mais une Loi céleste,

non pas une loi de simple sainteté, mais une Loi divine

qui ne permettra plus de distinguer les citoyens terrestres de ceux du Ciel, une loi d'Amour qui,

-détruisant tout ce qui pourrait empêcher l'union des créatures avec leur Créateur, permettra le partage de tous les biens de ma Volonté avec les créatures,

-enlevant d'elles toutes les faiblesses et les misères découlant du péché originel.

 

La loi de ma Volonté mettra dans les âmes tellement de force

-qu'elle sera pour elles un doux enchantement et

-plongera dans le sommeil les faiblesses de leur nature

-en les remplaçant par les doux enchantements des biens divins.

 

Rappelle-toi toutes les fois que tu m'as vu écrire au fond de ton âme: c'était la nouvelle Loi de la Vie dans ma Volonté.

En premier, Je prenais plaisir en l'écrivant pour augmenter ta capacité,

puis J'ai pris l'attitude d'un enseignant pour te l'expliquer. Combien de fois ne m'as-tu pas vu taciturne et pensif dans la profondeur de ton âme?

 

C'était le grand art de ma Volonté que Je formais en toi.

Et toi, ne me voyant pas parler, tu te plaignais que Je ne t'aimais plus. Ah! c'était précisément à ce moment que, se déversant en toi,

ma Volonté augmentait tes capacités, te confirmait en Elle et t'aimait le plus.

 

Donc, n'examine rien de ce que Je fais en toi,

mais demeure paisible, toujours dans ma Volonté.»

 

 

Me sentant immergée dans la Divine Volonté, je me disais:

«Combien d'autres choses mon doux Jésus ne doit-il pas dire à d'autres âmes sur sa Volonté! Si, à moi qui suis si indigne et incapable, Il a dit tant de choses, combien ne doit-il pas en dire à d'autres bien meilleurs que moi?»

 

Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

les fondements et tous les biens de la Rédemption ont été déposés par Moi dans le cœur de ma chère Maman.

En effet, puisqu'elle fut la première à vivre dans ma Volonté et, conséquemment, celle en qui Je fus conçu, il était juste qu'elle soit la dépositaire de tous les biens de la Rédemption.

 

Et lorsque Je me suis engagé dans ma vie publique,

Je n'ai pas eu à ajouter une seule virgule à ce que ma Mère possédait déjà.

De même, les apôtres et toute l'Église n'ont rien eu à ajouter à ce que J'ai dit et fait lorsque J'étais sur la terre.

L'Église n'a ajouté aucun autre Évangile et n'a institué aucun autre sacrement. Elle n'a toujours enseigné que ce que J'ai fait et dit.

 

Il est nécessaire que celui qui est appelé à être le premier reçoive tous les fondements et tous les enseignements à être transmis par la suite à toutes les générations.

C'est vrai que l'Église a commenté les Évangiles et a beaucoup écrit sur tout ce que J'ai fait et dit, mais elle ne s'est jamais éloignée de la source, de mes enseignements originaux.

 

Ce sera la même chose en ce qui concerne ma Volonté:

Je placerai en toi tous les fondements et les enseignements nécessaires pour que la loi éternelle de ma Volonté soit bien comprise.

Et quand l'Église se chargera de donner des explications et des commentaires sur cette loi, elle ne s'éloignera jamais de la source première formée par Moi.

Et si quelqu'un voulait s'écarter de cela, il serait sans lumière, dans une profonde noirceur.

Et s'il désirait de la lumière, il serait forcé de retourner à la source de mes enseignements déposés en toi.»

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon doux Amour, lorsque des rois font des lois, ils appellent leurs ministres comme témoins de ces lois, lesquelles ils déposent entre leurs mains pour qu'ils les publient afin que les gens puissent en prendre connaissance et les observer. Moi, je ne suis pas un ministre, je suis toute petite et bonne à rien.»

 

Jésus reprit: «Je ne suis pas comme les rois de la terre qui négocient avec les grands. J'aime mieux traiter avec les tout-petits parce qu'ils sont plus dociles, ne s'attribuent rien à eux-mêmes et ne s'en remettent qu'à ma bonté.

 

J'ai quand même choisi l'un de mes ministres pour t'accompagner dans ta condition actuelle et, même si tu m'as beaucoup prié de te libérer de ses visites quotidiennes, Je ne t'ai pas écoutée.

Et même si tu n'étais plus assujettie à tomber dans cet état, Je ne permettrai pas que tu sois privée de son aide.

 

La raison pour qu'un de mes ministres t'accompagne est

-qu'il soit pleinement informé de la loi de ma Volonté,

-qu'il en soit le témoin et le dépositaire et,

-qu'en tant que fidèle ministre de mon Église, il fasse connaître ce si grand bien.»

 

À la suite de cette conversation, je fus tellement immergée dans la Divine Volonté que je me sentais comme dans une immense mer.

Mon esprit y nageait et je prenais une goutte de Divine Volonté par ci, une autre par là.

 

Les connaissances à son sujet se déversaient tellement en moi que je n'avais pas la capacité de toutes les recevoir. Je me suis dit: «Combien profonde, haute, immense et sainte est ta Volonté, ô mon Jésus!

Tu veux réunir tout ce qui la concerne, et moi, toute petite, je m'y noie. Par conséquent, si tu veux que je comprenne ce que tu désires me faire comprendre, infuse-le en moi petit à petit.

De cette manière, je serai capable de communiquer ces connaissances à ceux que tu voudras.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, ma Volonté est en effet immense, elle contient tout de l'Éternité. Si tu savais le bien que peut contenir

-un simple mot à son sujet ou

-une seule action faite en Elle, tu serais étonnée.

Par une simple action faite dans ma Volonté,

la créature tient le Ciel et la terre comme en son pouvoir.

 

Ma Volonté est la vie de tout et coule partout.

Elle circule dans chaque affection, chaque battement de cœur, chaque pensée, dans tout ce que font les créatures.

Elle coule

-dans chaque acte du Créateur,

-dans chaque bien que Je fais,

-dans la lumière que J'envoie à l'intelligence,

-dans le pardon que J'accorde,

-dans l'amour que Je donne,

-dans les âmes que J'enflamme,

-dans les bienheureux que je béatifie: en tout.

 

Il n'est aucun bien émanant de Moi

ni aucun point d'éternité où ma Volonté n'occupe pas au moins une petite place. Oh! comme ma Volonté m'est précieuse, comme Je la ressens inséparable de moi!

 

Par conséquent, vogue en elle

et tu toucheras de tes propres mains à ce que Je te dis.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je plongeai dans l'immense mer de sa Volonté, et j'y voguai, voguai ... Mais qui peut tout dire? J'ai vogué partout et j'ai pu toucher de mes propres mains ce que Jésus me disait, mais je suis incapable de l'écrire.

 

Si Jésus veut que je le fasse, Il me donnera plus de capacités. Pour l'instant, je m'arrête ici.


 

Pendant que je priais, je sentais mon aimable Jésus en moi,

priant à un moment,

souffrant à un autre et

travaillant à un autre.

 

Il m'appelait souvent par mon nom et je lui disais:

«Jésus, que veux-tu? Que fais-tu? Tu me parais très occupé et très souffrant. Et quand tu m'appelles, accaparé par tes préoccupations,

tu oublies que tu m'as appelée et tu ne me dis rien.»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille,

Je suis très occupé.

Car J'apporte toutes les données de la vie dans ma Volonté. C'est nécessaire que Je fasse cela d'abord en toi.

 

Et pendant que Je le fais,

J'illumine tout ton intérieur de la lumière infinie de ma Volonté, afin que ta petite volonté humaine

soit pleinement unie à la mienne et

en reçoive tous les biens

qu'Elle veut donner à la volonté humaine.

 

Tu dois savoir que, lorsque la Divinité créa l'humanité, Elle déploya tout ce qu'elle allait donner à l'homme:

-ses dons, ses grâces, ses caresses,

-ses baisers et

-l'amour qu'Elle allait lui manifester.

 

De la même façon qu'elle lui avait livré

le soleil, les étoiles, l'azur des cieux

et toutes les autres choses,

Elle avait aussi rangé tous les dons avec lesquels Elle devait enrichir son âme.

 

Quand l'homme se retira de la Volonté Suprême, il rejeta tous ces dons. Mais la Divinité n'effaça pas ceux-ci totalement.

Elle les laissa en suspens dans la Divine Volonté en attendant que la volonté humaine revienne à l'ordre original en se rattachant de nouveau à la Volonté de Dieu.

C'est ainsi que sont en suspens dans ma Volonté

-l'amour raffiné, les baisers, les caresses,

-les dons, les communications et mes plaisirs innocents que j'aurais vécus avec Adam s'il n'avait pas péché.

 

En rétablissant la loi de la vie dans ma Volonté, ma Volonté veut livrer tous ces biens

-qu'elle a décrétés de donner aux créatures et

-qui sont en suspens entre le Créateur et les créatures.

 

C'est pourquoi Je travaille en toi pour relier ta volonté humaine à la Volonté Divine. Je prends tellement à coeur ce rétablissement de l'harmonie entre la volonté humaine et la Volonté Divine que,

jusqu'à ce que Je l'obtienne,

Je me sens comme si ma Création n'avait pas du tout correspondu à mon dessein premier.

 

Sache que si J'ai accompli la Création,

ce n'était pas parce que J'avais besoin d'elle. J’étais suffisamment heureux en moi-même.

 

Si Je l'ai réalisée, c'est parce qu'en plus de tout le bien contenu en Nous, Nous voulions un plaisir provenant de l'extérieur de Nous.

C'est pourquoi tout fut créé.

 

Dans une immense effusion de notre Amour très pur, Nous avons conçu la créature de notre souffle tout-puissant, afin

-que Nous puissions nous réjouir avec elle et

-qu'elle soit heureuse avec Nous et avec toutes les choses que Nous avons créées par amour pour elle.

 

En se retirant de notre Volonté, l'homme,

-qui devait nous permettre de Nous réjouir avec lui, nous donna de l'amertume.

Car, au lieu de s'amuser avec Nous, il s'amusa égoïstement

-avec les choses créées par Nous et

-avec ses propres passions, Nous mettant ainsi de côté.

 

Cela n'était-il pas mettre la Création sans dessus dessous en entravant notre objectif premier? Vois donc combien il est nécessaire que Nous restaurions nos droits et que la créature réintègre notre sein.

L'homme doit faire marche arrière en se liant de nouveau à notre Volonté par un lien indissoluble. Il doit renoncer à sa volonté pour vivre de la nôtre.

 

C'est pourquoi Je travaille dans ton âme.

Quant à toi, conforme-toi au travail de ton Jésus qui désire tant ramener sur terre les dons et les grâces en suspens dans sa Volonté.»

 

 

Je m'interrogeais sur la manière dont

les pensées, les paroles et les actes de Jésus peuvent se prolonger en celles des créatures.

 

Bougeant en moi, mon Jésus bien-aimé me dit:

 

«Rien de cela ne devrait te surprendre.

En Moi, il y a la Divinité avec la Lumière infinie de mon Éternelle Volonté

par laquelle Je peux voir très facilement

chaque pensée,

chaque mot,

chaque battement de cœur,

chaque acte des créatures.

Quand Je pense, par ma lumière, ma pensée rejoint les pensées des créatures Et il en va ainsi pour mes Paroles et tout ce que Je fais et souffre.

 

Le soleil a lui aussi cette propriété: sa lumière est unique. Et, cependant, combien sont inondés par elle?

 

Par sa lumière, le soleil peut faire cela de là-haut

-sans avoir à descendre ici-bas pour éclairer et réchauffer chacun lui qui, cependant, ne possède que l'ombre de ma lumière

 

Ainsi, Moi Je peux faire cela beaucoup plus, Moi qui possède la lumière infinie. Parce que ma Volonté en a le pouvoir, quand l'âme entre en elle,

Elle ouvre en cette âme le courant de sa lumière par laquelle

-chacune des pensées de cette âme,

-chacun de ses mots et

-chacun de ses actes s'étendent à tous.

Il n'y a rien

-de plus sublime,

-de plus grand,

-de plus divin,

-de plus saint

que de vivre dans ma Volonté.

 

Quand l'âme n'est pas unie à ma Volonté et n'y entre pas, elle ne fait pas ses petites rondes

et elle n'ouvre pas le courant de la lumière infinie de ma Volonté.

 

Par conséquent, tout ce qu'elle fait lui est personnel. Le bien qu'elle fait et ses prières sont

-comme les petites lumières qu'on utilise dans les chambres,

-incapables d'éclairer toutes les salles de la maison et encore mois de rayonner à l'extérieur.

 

Et si l'huile manque à l'âme, c'est-à-dire si elle cesse de produire des actes,

-sa petite lumière s'éteint et tombe dans le noir.»

 

Après ces propos de Jésus, je me fusionnai dans l'Éternelle et Divine Volonté, me plaçant à la tête de toutes les créatures pour apporter à la Divine Majesté

-le retour pour tout,

-l'amour de chacune.

 

Pendant que je faisais cela, je me disais:

«Comment est-ce possible que je puisse marcher à la tête de toutes les créatures alors que je suis née après tant de générations?

Tout au plus, je devrais me placer au milieu,

-entre les générations passées et les générations futures,

ou plutôt, à cause de mon insignifiance, derrière tout le monde.» Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

la création tout entière a été faite pour que tous accomplissent ma Volonté.

La vie des créatures devait couler dans ma Volonté comme le sang coule dans les veines.

Les créatures devaient vivre dans ma Volonté comme mes propres enfants. Rien ne devait leur être étranger de ce qui est mien.

Je devais être leur Père tendre et aimant.

Et ils devaient être mes enfants tendres et aimants.

 

Tel était le but de la Création.

Mais, comme les générations précédentes ont dévié de ce but, elles seront placées derrière.

Et ma Volonté placera en premier les créatures qui seront et demeureront fidèles au but pour lequel elles ont été créées.

 

Ces âmes, qu'elles soient venues avant ou après, occuperont la première place auprès de la Divinité.

En ayant répondu au but de la Création, elles seront distinguées parmi toutes et marquées du halo de notre Volonté comme par une pierre précieuse éclatante, et tous les laisseront passer pour qu'elles occupent les premières places d'honneur.

 

Il n'y a là rien de surprenant: la même chose arrive aussi en ce bas monde.

 

Imagine un roi au milieu de sa cour, de ses ministres, de ses députés et de son armée et que son petit enfant prince s'amène.

Même si tous ces personnages sont grands, qui ne donnerait pas libre accès au petit prince pour qu'il puisse occuper sa place d'honneur aux côtés du roi son père? Qui oserait se comporter avec le roi avec la familiarité que peut se permettre cet enfant?

 

Qui blâmerait ce roi et son fils du fait que, même si ce dernier est le plus petit de tous, il passe au-dessus de tous et prenne sa place première et légitime auprès du roi son père? Certainement personne. Tout au contraire, tous respecteront les droits du petit prince.

 

Descendons encore plus bas. Imaginons une famille: un fils y est né en premier, mais ne veut pas se prêter à faire la volonté de son père et ne veut pas non plus étudier ou travailler.

Médiocre et fainéant, il est la consternation de son père.

Un autre fils voit le jour. Bien que plus petit, il fait la volonté de son père, est studieux et arrive à devenir un professeur haut gradé.

Qui sera le premier dans cette famille et recevra la place d'honneur auprès du père? N'est-ce pas celui qui est venu en dernier?

 

Aussi, ma fille, seulement ceux qui auront su répondre parfaitement au but de la Création seront considérés comme mes vrais fils légitimes.

 

En faisant ma Volonté, ils auront préservé en eux le Sang pur de leur Père du Ciel qui leur aura conféré tous les attributs de sa ressemblance.

Par conséquent, ils seront très facilement reconnaissables comme nos enfants légitimes.

Et notre Volonté veillera à ce qu'ils conservent leur noblesse, leur pureté, leur fraîcheur ainsi que tout l'amour de celui qui les a créés.

En tant que nos enfants qui

-auront toujours été dans notre Volonté et

-n'auront jamais donné vie à leur propre volonté,

ils seront comme s'ils étaient les premiers à avoir été créés par Nous,

-Nous donnant la gloire et les honneurs correspondant aux fins pour lesquelles toutes choses ont été créées.

 

Voilà pourquoi le monde ne peut pas prendre fin maintenant

Nous attendons la génération de nos enfants qui, en vivant dans notre Volonté, nous donneront la gloire de nos oeuvres.

Ces personnes n'auront que notre Volonté comme vie.

 

Il leur sera tout naturel d'accomplir la Divine Volonté spontanément, sans effort, tout comme sont naturels les battements du coeur, la respiration, la circulation du sang.

Ils ne regarderont pas cela comme une loi à observer - les lois étant pour les rebelles - , mais comme étant leur vie, un honneur, le commencement et la fin.

 

Puisses-tu, ma fille,

-n'avoir à coeur que ma Volonté,

-ne te sentir concernée par rien d'autre,

afin que ton Jésus réalise en toi le but de toute la Création.»

 

 

Je me sentais mourir à cause de l'absence de mon doux Jésus.

Après beaucoup de luttes de ma part, Il bougea en moi et me partagea ses souffrances au point que je suffoquais et ressentais les transes de l'agonie.

 

J'étais incapable d'identifier la cause de ces souffrances si ce n'est que je me sentais comme baignée dans une immense Lumière qui se changeait en souffrances pour moi.

 

Après cela, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma fidèle et inséparable amie, voici pourquoi Je ne venais pas:

mes Souffrances étaient si grandes que Je craignais que ma venue m'amène à te faire partager ces souffrances et d'avoir à souffrir de te voir souffrir à cause de Moi.»

Je lui dis: «Ah! mon Jésus, comme tu as changé. Ce que tu me dis me démontre

-que tu ne veux plus souffrir avec moi,

-que tu désires le faire tout seul.

 

Alors, si je ne suis plus digne de souffrir avec Toi,

ne te cache pas mais viens plutôt sans me faire souffrir.

Il est vrai que de ne plus avoir part à tes souffrances sera pour moi un clou pénétrant,

mais ce sera moins douloureux que d'être privée de Toi. »

 

Il reprit:

«Ma fille, tu parles ainsi parce que tu ne connais pas la nature de l'Amour véritable.

L'amour véritable ne cache rien au bien-aimé, ni ses joies ni ses souffrances.

 

Pour une seule pensée triste, une seule fibre du cœur

-qu'il garde cachée et ne verse pas dans le bien-aimé, il se sent comme séparé de lui, mécontent, troublé.

Et jusqu'à ce qu'il déverse tout son cœur dans celui qu'il aime, il ne peut trouver le repos.

 

Alors, venir te voir et ne pas verser en toi

-tout mon Cœur, mes Peines, mes Joies et l'ingratitude des hommes serait trop difficile pour Moi.

Je me contenterais de rester caché dans les profondeurs de ton âme plutôt que

-de venir et

-de ne pas partager avec toi mes Souffrances et mes Secrets les plus intimes.

 

Par conséquent, Je vais m'accommoder de souffrir en te regardant souffrir plutôt que de ne pas verser tout mon Cœur en toi. »

 

Je lui répondis:

«Mon Jésus, pardonne-moi.

J'ai parlé ainsi parce que Tu disais que Tu souffrirais en me voyant souffrir. En fait, qu'il n'y ait jamais rien qui nous sépare.

Que vienne n'importe quelle souffrance, mais d'être séparés, jamais!»

 

Jésus reprit:

«Ne crains pas, ma fille, partout où se trouve ma Volonté, il ne peut y avoir de séparation en amour.

En réalité, Je ne t'ai rien fait : c'est la Lumière de ma Volonté qui te faisait souffrir.

 

Te pénétrant comme une Lumière très pure,

ma Volonté apportait mes Souffrances dans les fibres les plus intimes de ton cœur.

Ma Volonté est

-plus pénétrante que n'importe quel dard,

-plus que des clous, des épines ou des coups de fouet.

 

Étant une Lumière très pure, dans son immensité, Elle voit tout et renferme tout. Donc, Elle comporte la capacité de toutes souffrances.

En faisant pénétrer sa Lumière dans l'âme, Elle lui apporte les Souffrances qu'Elle veut.

 

Ainsi, puisque ta volonté et la Mienne ne font qu'un, sa Lumière t'apportait mes souffrances.

 

C'est ainsi qu'opérait ma Divine Volonté dans mon Humanité. Sa Lumière très pure m'apportait des souffrances

à chaque respiration,

à chaque battement de cœur,

à chaque mouvement, dans tout mon être.

 

Rien n'était caché à ma Volonté:

ni les offenses des créatures,

ni ce qui était nécessaire afin de restaurer la gloire du Père en leur nom,

ni ce qui était nécessaire pour les sauver.

 

Par conséquent, ma Volonté ne m'épargnait rien:

Sa Lumière très pure crucifiait

mes fibres les plus intimes,

mes battements de cœur enflammés.

Elle me crucifiait continuellement dans tout mon être.

 

Ah! si les créatures savaient

ce que ma Divine Volonté faisait endurer à mon Humanité par Amour pour elles, elles seraient attirées à M'aimer comme par un puissant aimant.

 

Mais, pour l'instant, cela n'est pas possible

-parce que leur goût est grossier et profané par la volonté humaine.

Elles ne peuvent jouir des doux fruits des Souffrances de ma Divine Volonté.

 

Vivant au niveau terre à terre de la volonté humaine,

elles ne comprennent pas la hauteur, la puissance et les biens que contient la Divine Volonté.

 

Mais le temps vient où,

-faisant son chemin au milieu des créatures et

-se faisant mieux comprendre,

la Volonté Suprême manifestera les grandes souffrances que ma Volonté Éternelle a fait subir à mon Humanité.

 

Par conséquent, laisse-toi pénétrer par la lumière de ma Volonté afin qu'Elle puisse opérer en toi parfaitement et complètement.

 

Et si tu ne me vois pas souvent, ne t'afflige pas:

de nouveaux événements et des choses imprévues se préparent pour la pauvre humanité. Cependant, la Lumière de ma Volonté ne te manquera jamais.»

 

Après cela, mon aimable Jésus disparut et je me sentis tout immergée dans sa Volonté.

Je ressentais

-ma pauvre petitesse en face de l'immensité divine,

-ma misère en face des richesses divines,

-ma laideur en face de la beauté éternelle.

 

Dans sa Volonté, je ressentais les radiations de Dieu et, pendant que je recevais tout de lui, je trouvais tout et j'apportais toute la création comme sur mes genoux aux pieds de la Majesté Éternelle. Il me semblait que, dans sa Volonté, je ne faisais que monter au Ciel et revenir sur terre, puis remonter encore afin de lui apporter toutes les générations, de l'aimer pour tous, et de le faire aimer de tous.

 

Pendant que je faisais ainsi, mon Jésus se montra de nouveau et Il me dit:

 

«Ma fille,

comme c'est ravissant de voir la créature vivre dans notre Volonté!

Elle vit dans notre rayonnement par lequel elle acquiert la ressemblance avec son Créateur. Elle devient tellement embellie et remplie de nous

qu'elle devient capable

-de prendre tout le monde et toutes les choses et

-de nous les apporter.

Elle tire tellement d'amour de Nous qu'elle devient capable de Nous aimer pour tous.

 

Nous trouvons tout en elle:

-notre Amour répandu dans toute la Création,

-notre contentement et le retour pour nos œuvres.

 

Notre amour pour l'âme qui vit dans notre Volonté est tellement grand que

-ce que nous sommes par nature,

l'âme le devient par la vertu de notre Volonté.

Nous versons tout en elle.

Aucune de ses fibres n'est laissée sans que s'y trouve quelque chose de Nous. Nous la comblons au point de débordement, formant des rivières et des mers divines autour d'elle, où nous descendons pour Nous y amuser.

 

En elle, nous admirons amoureusement nos œuvres

-en nous sentant pleinement glorifiés.

 

Par conséquent, ma fille,

vit dans la très pure lumière de ma Volonté

si tu veux que ton Jésus répète pour toi cette parole qu'Il a dite en créant l'homme:

 

"Par la vertu de notre Volonté,

faisons cette âme à notre image et à notre ressemblance."»

 

 

Pendant que je m'immergeais dans l'immense mer de la Divine Volonté, mon doux Jésus sortit de mon intérieur en me bénissant.

Après m' avoir bénie, Il entoura mon cou de ses bras et Il me dit:

 

«Ma fille, Je bénis

ton cœur, tes battements de cœur,

tes affections, tes paroles, tes pensées et

même tes plus petits mouvements

afin que tout en toi soit investi d'une Vertu divine.

 

Ainsi, dans ma Volonté et en vertu de cette Bénédiction, tout en toi pourra

-diffuser cette divine Vertu et

-Me multiplier en chacune des créatures,

de manière à me donner l'amour et la gloire comme si tous avaient ma Vie en eux.

 

Par conséquent,

-entre dans ma Volonté,

-promène-toi entre le Ciel et la terre et

-visite chacun.

 

Ma Volonté est une lumière très pure possédant l'omniscience. Celle-ci est comme un passeport permettant d'entrer dans

les endroits les plus cachés,

les fibres les plus secrètes,

les abîmes les plus profonds,

les espaces les plus élevés.

Ce passeport n'a besoin d'aucune signature pour être valide.

 

Il l'est par lui-même.

Et comme il est la Lumière qui descend d'en haut,

personne ne peut empêcher sa marche ou bloquer son entrée. Il est roi de toutes choses et a autorité partout.

 

Donc, place

-tes pensées, tes paroles, tes battements de cœur,

-tes souffrances et tout ton être en circulation dans ma Volonté.

 

Ne laisse rien en toi afin que,

par le passeport de la Lumière de ma Volonté et

par ma divine Vertu,

tu puisses entrer dans chaque action des créatures et multiplier ma Vie en chacune.

 

Oh! comme Je serai heureux de voir que,

-par la vertu de ma Volonté,

-les créatures empliront le Ciel et la terre avec autant de mes Vies qu'il y a de créatures!»

 

Après ces paroles de Jésus,

je m'abandonnai dans la Volonté Suprême.

 

Circulant en elle, je fis couler mes pensées, mes paroles, mes réparations, etc.,

-dans chaque intelligence créée et

-dans tous les travaux humains.

Pendant que je faisais ainsi, Jésus était formé.

 

Oh! comme il était ravissant de voir beaucoup de Jésus

partout où le passeport de la lumière de la Volonté Éternelle passait!

 

Après cela, je réintégrai mon corps et trouvai Jésus accroché à mon cou. M'enlaçant complètement,

il semblait faire la fête comme si j'étais la cause de la multiplication de sa Vie, ce qui lui donnait l'honneur et la gloire d'autant de Vies divines.

 

Alors je lui dis:

«Mon amour, ça ne me semble pas possible

que j'aie pu multiplier ta Vie pour te donner le grand honneur de tant de Vies divines.

Tu es présent partout et c'est par ta propre Vertu que cette Vie se manifeste en chacun,

non à cause de moi. Je suis toujours la petite enfant bonne à rien.»

 

Il me répondit:

«Ma fille, ce que tu dis est vrai:

Je suis présent partout .

 

Et c'est ma Puissance, mon Immensité et mon Omniscience qui me permettent de me trouver partout.

Ce ne sont pas l'amour ou les actions des créatures dans ma Volonté qui font que Je suis partout et que Je me multiplie.

 

Mais, quand l'âme entre dans ma Volonté,

-c'est son amour,

-ce sont ses actions remplies de la Vertu divine

qui font que ma Ve s'élève.

Cela, suivant la manière plus ou moins parfaite dont ses actions sont accomplies.

 

La raison pour laquelle Je suis en fête est que

-tu as pris ce qui est Mien et

-tu m'as redonné mon Amour, ma Gloire, et même ma propre Vie.

 

Ma satisfaction est si grande

que la créature ne peut le comprendre pendant qu'elle vit en exil.

Elle le comprendra dans la Patrie céleste, quand elle se verra récompensée d'autant de Vies divines qu'elle en aura formées sur la terre.»

 

J’ai exposé au confesseur ce qui est écrit plus haut. Celui-ci me dit

-qu'il n'était pas convaincu que ces choses étaient vraies et

-que, si c'était le cas,

quelqu'un aurait dû voir le monde changer, du moins en partie, ce matin-là. Ainsi, je restai hésitante à écrire ou dire quelque chose de plus.

Quand Jésus arriva. je m'abandonnai dans ses bras et déversai mon cœur en lui. Je lui dis

-ce que mon confesseur pensait et

-que, pour croire, les gens voudront voir des choses prodigieuses, des miracles.

 

Me serrant contre lui, mon Jésus bien-aimé, comme pour dissiper mes doutes, me dit:

 

«Ma fille,

courage, ne perds pas cœur! Si ce n'était pas nécessaire que tu écrives. Je ne t'aurais pas astreinte à ce sacrifice.

 

Tu dois savoir que les Vérités que Je te fais connaître au sujet

-de ma Volonté et

-des choses que les créatures doivent faire pour y vivre

sont comme divers aimants, saveurs, attraits, mets, harmonies, parfums, lumières.

 

Chaque chose dont Je te parle renferme sa particularité propre. Par conséquent,

-en ne faisant pas connaître tous les biens qui sont dans ma Volonté,

-ou jusqu'où l'âme peut atteindre en vivant en Elle,

 

tu seras la cause de l'absence

-soit d'un appât afin de capturer les âmes,

-soit d'un aimant pour les attirer,

-soit d'une nourriture pour les rassasier

 

Alors la parfaite Harmonie de la Vie dans ma Volonté,

le plaisir de ses Parfums et sa Lumière pour guider les âmes ne seront pas connus.

Ne connaissant pas tous ses biens, les âmes n'auront pas le désir ardent de s'élever au-dessus de tout pour vivre dans ma Volonté.

 

D'autre part, ne t'inquiète pas au sujet de ce qu'on t'a dit.

Ma Maman aussi possédait ma Volonté comme Vie.

Ceci n'empêcha pas le monde de continuer sa course dans le mal:

-rien ne semblait avoir changé,

-aucun miracle extérieur n'était perçu la concernant.

Cependant, ce qu'elle ne faisait pas ici-bas, elle le faisait dans le Ciel avec son Créateur.

Par sa vie continuelle dans la Divine Volonté,

-elle forma en elle l'espace pour y recevoir le Verbe sur la terre;

 

Elle changea le destin de l'humanité .

Elle réalisa le plus grand des miracles qu'aucun autre n'avait fait ou ne fera jamais:

celui d'amener le Ciel sur la terre.

Quelqu'un qui accomplit ce qu'il y a de plus grand n'a pas à faire ce qui est moindre.

 

Cependant, qui avait connaissance

-de ce que ma Maman accomplissait,

-de ce qu'elle faisait avec l'Éternel

afin d'obtenir le grand prodige de la descente du Verbe au milieu des créatures?

 

Cela n'était connu que

-par quelques-uns lors de ma Conception et

-par un peu plus lorsque Je rendis mon dernier souffle sur la Croix.

 

Ma fille,

plus le bien que Je veux faire à une âme est grand, un bien devant

-se réaliser au profit des générations humaines et

-m'apporter une gloire complète,

plus J'attire cette âme à Moi et

plus Je fais en sorte que ce bien mûrisse entre elle et Moi.

 

Je l'isole et Je vois à ce qu'elle soit ignorée.

Quand ma Volonté désire qu'elle soit auprès d'une créature,

cela prend tout mon pouvoir afin qu'elle se soumette à ce sacrifice. Par conséquent, laisse faire ton Jésus, et calme-toi

Je lui dis:

«Jésus, ils ont raison!

Ils disent qu'ils ne voient aucune évidence, aucun bien positif, que ce ne sont que des mots.

 

Quant à moi, je ne désire réellement rien.

Tout ce que je désire, c'est de faire comme toi tu veux:

-accomplir ta Très Sainte Volonté et

-que ce qui se passe entre Toi et moi demeure dans le secret de nos cœurs.»

 

Jésus reprit:

«Ah! ma fille, aurais-tu aimé

-que J’aie travaillé à ma Rédemption en secret avec le Père Céleste et avec ma Maman très chère qui devait me concevoir, et

-que personne d'autre n'ait su que J'étais descendu sur la terre?

 

Aussi grand qu'un bien puisse être,

s'il n'est pas connu,

-il ne produit pas la vie,

-il ne multiplie pas,

-il n'est pas aimé ni imité.

Alors ma Rédemption aurait été sans effet pour les créatures.

 

«Ma fille, laisse-les parler et laisse-Moi faire.

Ne te sens pas concernée.

Fais comme Je faisais intérieurement et extérieurement quand J'étais sur la terre,

-spécialement durant ma Vie cachée.

Les créatures ne savaient presque rien de ce que Je faisais..

 

Cependant, devant mon Divin Père, Je préparais et faisais mûrir les fruits de la Rédemption. J'étais extérieurement ignoré, pauvre, misérable et méprisé.

Mais, devant mon Père, mon intérieur travaillait

à ouvrir des mers de lumière, de grâces, de paix et de pardons entre le Ciel et la terre.

 

Mon objectif était d'ouvrir les portes du Ciel, fermées depuis plusieurs siècles,

-pour le bien de la terre et

-pour que mon Père regarde les créatures avec amour.

 

Le reste devait venir par soi-même. N'était-ce pas là un grand bien?

C'était la levure, la préparation. les fondations de la Rédemption. Il en va ainsi pour toi.

 

Il est nécessaire

-que Je dépose en toi la levure de ma Volonté,

-que J'active la préparation,

-que Je pose les fondations,

-qu'il y ait un total accord entre toi et Moi, entre mes actes intérieurs et les tiens, de manière à ce

-que le Ciel s'ouvre à de nouvelles grâces, à de nouveaux courants, et

-que la Suprême Majesté daigne concéder la plus grande des grâces: que sa Volonté soit connue sur la terre et

y exerce sa pleine domination comme cela se passe au Ciel.

 

Et pendant que tu t'occupes ainsi, penses-tu que la terre ne reçoit aucun bien? Ah! tu as tort!

Les générations se précipitent vertigineusement vers le mal et qui donc les soutient?

Qui, dans leur course vertigineuse,

qui les empêche d'être submergées au point de disparaître de la surface de la

terre?

 

Souviens-toi qu'il n'y a pas si longtemps, la mer rompait ses frontières au- dessous de la terre, menaçant d'avaler des cités entières, y compris ta propre ville.

Qui arrêta ce fléau?

Qui fit que les eaux s'arrêtèrent et demeurèrent à l'intérieur de leurs frontières?

 

C'est le grand fléau qui se prépare à cause de la regrettable course vertigineuse des créatures. La nature est outrée de tant de mal et voudrait venger les droits du Créateur. Toutes les choses naturelles veulent se dresser contre l'homme:

la mer, le feu, le vent et la terre

sont sur le point de sortir de leurs frontières pour décimer les générations.

 

Trouves-tu banal

-que pendant que la race humaine est immergée de maux irréparables, Je t'appelle et

-que, t'élevant entre le Ciel et la terre et

-t'identifiant avec mes propres actes,

Je te fasse courir à l'intérieur de ma Volonté

pour effectuer les actes contraires à tant de perversité?

 

Trouves-tu banal

que Je te convoque à coopérer à conquérir l'homme par mon amour de manière à ce qu'il arrête sa course vertigineuse

-en lui montrant la plus grande chose, celle de la lumière de ma Volonté,

-pour qu'en la connaissant, il puisse la prendre pour nourriture

-afin de restaurer ses forces et, qu'ainsi fortifié,

il puisse mettre un terme à son insouciance et

il puisse reprendre son pas ferme pour ne plus tomber dans le mal?»

 

Ensuite, mon Jésus disparut et je me trouvai encore plus amère en pensant à la vilaine course vertigineuse des créatures et aux troubles que la nature leur causera.

 

Comme je m'étais remise en prière, mon Jésus me revint dans un lamentable état: Il semblait agité et gémissant.

 

Il s'étendit en moi, se tournait tantôt à droite, tantôt à gauche.

Je lui demandai: «Jésus, mon amour, qu'y a-t-il? Oh! tu souffres beaucoup! S'il te plaît, partageons tes Souffrances, ne reste pas seul!

Ne vois-Tu pas à quel point Tu souffres et que Tu ne peux plus en prendre?»

Pendant que je m'exprimais ainsi, je me trouvai hors de mon corps dans les bras d'un prêtre. Bien que la personne semblait être un prêtre, il me sembla que sa voix était celle de Jésus.

Il me dit:

«Nous allons parcourir un très long chemin, sois attentive à ce que tu verras.» Nous marchions sans toucher le sol.

Au début, je Le transportais dans mes bras.

Mais, comme un chien me poursuivait en essayant de me mordre, j'eus peur.

 

Afin que je sois libérée de cette peur, les rôles furent inversés: c'est Lui qui me porta.

Je lui dis: «Pourquoi ne l'as-tu pas fait avant?

J'avais peur, mais je ne disais rien parce que je croyais qu'il était nécessaire que je te porte. Maintenant je suis satisfaite parce que, puisque tu me portes dans tes bras, il ne pourra plus rien me faire.»

J'ajoutai: «Jésus me porte dans ses bras!»

Il répliqua: «Je porte Jésus dans mes bras

 

Le chien nous suivit durant tout notre parcours.

Il tenait un de mes pieds dans sa bouche, sans le mordre.

 

Le trajet était long et je demandai: «Combien en reste-t-il?»

Il répondit: «Encore cent milles (160 km).»

Puis, comme je demandai cela de nouveau, Il dit: «Encore 30 (48).» Et ainsi de suite jusqu'à ce que nous arrivions à la cité.

 

Et que dire de ce qu'on pouvait voir le long du chemin?

À certains endroits, des villes réduites à un amas de pierres. Ailleurs, des terres inondées et des villes ensevelies sous l'eau. Ou encore des rivières ou des mers sorties de leur lit.

A d'autres endroits, des gouffres béants remplis de feu.

 

Il me semblait que tous les éléments s'étaient mis d'accord pour s'attaquer aux générations humaines en façonnant des tombeaux pour les y placer.

 

Ce qui était le plus horrifiant, c'était l'esprit malfaisant des créatures. Tout ce qui provenait d'elles était

-une épaisse noirceur dans un environnement putréfié et toxique.

La noirceur était telle que, parfois, je ne pouvais discerner où nous nous trouvions.

 

Tout semblait fausseté et duplicité, des pièges insidieux étaient tendus et, si quelque bien se manifestait, ce n'était qu'apparent: ce bien camouflait les vices les plus laids.

Cela déplaisait plus au Seigneur que si on avait fait le mal ouvertement. Toutes les classes de la société étaient impliquées.

C'était comme un ver rongeur s'attaquant à la racine même du bien.

 

À certains endroits, on pouvait voir des révolutions ou des meurtres perpétrés par ruse, etc. Qui pourrait dire tout ce qu'on voyait?

Fatiguée de voir tant de mal, j'ai répété plusieurs fois:

«Quand allons-nous terminer ce long voyage?»

 

Tout pensif, Celui qui me portait répondait:

«Encore un peu plus, tu n'as pas encore tout vu.»

 

Finalement, après une très longue lutte, je me retrouvai dans mon corps et dans mon lit.

 

Mon doux Jésus, qui souffrait beaucoup, continuait de gémir. Il allongea ses bras vers moi et me dit:

«Ma fille, donne-Moi un peu de repos, car Je n'en peux plus.» Appuyant sa tête sur ma poitrine, Il sembla vouloir dormir.

Cependant, son sommeil n'était pas paisible.

 

Quant à moi, ne sachant pas quoi faire, je me suis souvenue que, dans la Très Sainte Volonté, il y a le parfait repos.

 

Je lui ai dit:

«Mon Amour, à travers ta Volonté,

-je place mon intelligence dans ton intelligence incréée

afin de pouvoir ainsi rejoindre toutes les intelligences créées et y placer ton ombre, afin que ta sainte intelligence puisse se reposer.

 

-Je place ma voix dans ton Fiat pour pouvoir placer l'ombre de ton Fiat omnipotent dans chacune des voix humaines, afin que ta respiration et ta bouche puissent se reposer.

 

-Je place mes travaux dans les tiens pour pouvoir placer l'ombre et la sainteté de tes travaux dans les travaux des créatures de manière à donner du repos à tes mains.

 

-Je place mon petit amour dans ta Volonté pour pouvoir le placer dans ton immense amour afin de pouvoir placer l'ombre de ton amour dans tous les cœurs pour donner du repos à ton cœur fatigué.»

 

Pendant que je m'exprimais ainsi, mon Jésus se calma et tomba dans un doux sommeil. Après quelque temps, Il se réveilla apaisé.

Me serrant contre lui, Il me dit:

«Ma fille, J'ai pu me reposer car tu m'as entouré avec les ombres

-de mes Travaux, de mon Fiat et de mon Amour.

Il s'agit du repos que Je devais vivre après avoir créé toutes choses.

 

Comme l'homme fut le dernier à être créé, Je voulais me reposer en lui. C'est-à dire que, par la vertu de ma Volonté formant mon ombre en lui,

Je devais trouver en lui mon repos et le couronnement de tous mes travaux. Mais cela me fut refusé puisque l'homme ne voulut pas faire ma Volonté.

 

Je ne pourrai me reposer que

-lorsque J'aurai trouvé quelqu'un voulant vivre dans ma Volonté,

-acceptant de placer l'ombre de mon Image dans son âme.

 

Ne trouvant pas mon ombre, Je ne peux pas me reposer.

Car Je ne peux pas compléter mes travaux et donner le dernier coup de pinceau divin à toute la Création.

 

C'est pourquoi la terre doit être purifiée et renouvelée, et cela, par des purges puissantes telles que plusieurs perdront la vie.

Et toi, sois patiente, et marche toujours dans ma Volonté.»

 

 

Les absences de mon doux Jésus se poursuivent. Et mes jours se passent dans un vif purgatoire.

Je me sens mourir, mais sans mourir. Je l'appelle, je délire, mais en vain.

 

Ce que je ressens en moi est si tragique que si cela paraissait à l'extérieur, même les pierres seraient émues de pitié et fondraient en larmes.

 

Mais, hélas, personne n'est ému de pitié pour moi, même pas Jésus, Lui qui a coutume de me dire qu'il m'aime tant.

 

Comme j'étais au comble de mes souffrances, mon bienaimé Jésus, ma Vie, mon Tout, bougea en moi et, formant un berceau avec ses bras, Il m'y berçait en me disant:

«Fais dodo, ma fille, dors dans les bras de ton Jésus. Fais dodo, ma petite.»

 

Et voyant qu'une fois endormie je me réveillais de nouveau, Il répétait:

«Fais dodo, ma fille.»

Alors, incapable de résister, à contrecœur et en pleurant, je tombai dans un profond sommeil. Puis, après des heures et des heures de sommeil sans que je puisse me réveiller, mon doux Jésus s'appuya sur mon cœur en exerçant une énorme pression. Malgré cela, je ne pouvais me réveiller. Oh! combien de choses j'aurais voulu lui dire, mais le sommeil m'en empêchait!

 

Puis, après avoir beaucoup lutté contre le sommeil, je vis que mon bon Jésus souffrait beaucoup, à tel point qu'Il semblait suffoquer.

 

Je lui dis: «Mon Amour, Tu souffres beaucoup, au point de suffoquer et, pendant ce temps, tu me fais dormir? Pourquoi ne me laisses-Tu pas souffrir avec toi? Et si tu veux que je dorme, pourquoi ne dors-Tu pas avec moi?»

 

Tout affligé, Il me répondit:

«Ma fille,

les offenses dont ils m'affligent sont si nombreuses que J'ai le sentiment de me noyer en elles.

Si Je voulais partager mes souffrances avec toi, tu ne pourrais pas les subir en restant en vie. Ne ressens-tu pas le poids dont ils m'affligent au point de m'écraser? Puisque Je suis en toi, il m'est inévitable de partager cela avec toi.

 

Et si Je voulais dormir avec toi,

ma Justice se déverserait sans contrainte sur l'homme et le monde dégringolerait.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Jésus ferma ses yeux.

Il sembla que le monde dégringolait et que toutes les choses créées quittaient l'ordre de la création: l'eau, le feu, la terre, les montagnes, etc.,

s'emmêlaient et devenaient dévastateurs pour l'homme. Qui pourrait dire les grands malheurs qui arrivaient?

 

Effrayée, je m'écriai: «Jésus, ouvre les yeux, ne dors pas!

Ne vois-tu pas comment toutes les choses tombent dans le désordre?»

 

Jésus me dit:

«As-tu vu, ma fille? Je ne peux me permettre de dormir. J'ai simplement fermé les yeux et... Si tu savais combien de malheurs sont survenus!

 

Pour toi, il est nécessaire que tu dormes afin que tu ne succombes pas complètement.

 

Cependant, sache que Je te place au centre de ma Volonté de telle manière

-que ton sommeil aussi soit un rempart contre ma Justice qui, avec raison, veut se déverser contre les hommes.

 

Je continuais à me sentir étourdie et somnolente.

Mes facultés ne me permettaient pas de comprendre quoi que ce soit

Et si, à un moment de répit, je comprenais quelque chose, alors je me sentais envahie d'une ombre qui, pénétrant dans le plus profond de mes fibres, me faisait languir ardemment après la Sainte Volonté de Dieu.

Oh! comme j'avais peur de sortir de sa Très Sainte Volonté !

 

Grandement troublée

-par les châtiments dont Jésus m'avait parlé et

-par la vue des bouleversements des choses créées,

j'avais aussi entendu parler de grands malheurs s'étant abattus ces derniers jours dans différentes parties du monde, allant jusqu'à la destruction de régions entières.

 

Comme je prêtais attention à tout cela, bougeant en moi, mon Jésus me dit:

«Ma fille, cela n'est encore rien!

Nous irons plus loin afin de purifier la face de la terre. Je suis tellement dégoûté par tout ce qui se passe que Je ne peux en supporter la vue.»

 

À ces mots, je devins encore plus oppressée et l'horrible tableau des perturbations de la nature que j'avais vu ces derniers jours revint à mon esprit.

 

Alors, revenant à la prière comme à l'accoutumée, je dis à mon aimable Jésus:

«Puisque tu es déterminé à étendre ta main pour châtier le monde et que, désormais, je ne peux plus rien faire

ni souffrir, ni obtenir que tu renonces aux maux que les gens méritent - ,

ne pourrais-tu pas me libérer de cet état de victime ou me suspendre pendant quelque temps?

Au moins, j'éviterais à certains de se trouver dans l'embarras.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

Je ne veux pas te déplaire: si tu désires que Je te suspende, Je le ferai. Craignant que cela soit l'accomplissement de ma propre volonté, j’ajoutai immédiatement:

«Non. non, mon Amour, tu ne dois pas me dire "si tu le désires", mais plutôt "c'est moi-même qui veux te suspendre de cet état". Cela ne doit pas venir de ma volonté, mais de la tienne.

Alors seulement j'accepterai, non pas pour me satisfaire, mais pour que ta Volonté soit faite en moi.»

 

Jésus reprit:

«Je ne veux pas te déplaire, Je veux te contenter. Si tu désires que Je te suspende, Je le ferai.

Cependant, sache que ma Justice veut suivre son cours Toi et moi devons faire notre part de concessions.

 

Il y a certains droits de la justice auxquels on ne peut contrevenir.

Mais puisque, dans ton état de victime, Je t'ai placée au centre de ma Volonté, même si tu dois dormir à un moment, souffrir à un autre, prier à un autre, c'est toujours un rempart contre ma Justice pour empêcher la destruction presque totale des choses.

En fait, il ne s'agit pas seulement de châtiments mais de destruction.

 

D'un autre côté, sache que Je ne veux pas te forcer. Je n'ai jamais aimé la force.

A tel point que lorsque je suis venu sur la terre et que J'ai voulu naître à Bethléem, Je m'y suis rendu, oui, mais en frappant de porte à porte afin de trouver une place où naître, mais Je n'ai forcé personne.

 

Avec mon pouvoir, J'aurais pu utiliser la Force pour avoir un endroit moins inconfortable. mais Je ne l'ai pas voulu.

Je me suis contenté de frapper aux portes et de demander refuge, sans insister.

 

Et puisque personne ne voulut Me recevoir,

Je me suis contenté de naître dans une grotte où les animaux

-m'ont donné libre accès et

-ont été les premiers à adorer leur Créateur, plutôt que de forcer qui que ce soit à m'accueillir.

 

Cependant, ce refus coûta beaucoup aux gens de Bethléem.

Car ils ont été privés des bienfaits que mes semelles posées sur leurs terres leur auraient donnés ou du privilège de Me revoir de nouveau parmi eux.

 

J'aime les choses spontanées. pas les choses forcées. J'aime faire pour l'âme ce qu'elle accepte comme étant sien,

comme si ce que Je lui donnais provenait d'elle et non de Moi,

afin de recevoir d'elle ce que Je désire et qu'elle me le donne amoureusement.

 

La force est pour les esclaves, les serviteurs et ceux qui n'aiment pas. C'est pourquoi, tout comme pour les habitants de Bethléem,

Je m'éloigne de ces âmes qui ne sont pas prêtes

-à me laisser entrer en elles et

-à m'accorder toute liberté d'y accomplir tout ce que Je veux.»

 

En entendant cela, je dis:

«Mon Amour, Jésus, non, je ne veux pas être forcée, mais, librement, je veux demeurer dans cet état, même au prix de souffrances mortelles.

Et toi, ne me laisse jamais et donne-moi la grâce de toujours faire ta Volonté.»

 

Je vis mes jours dans l'amertume, privée de mon doux Jésus, en plus d'être accablée d'un profond sommeil tel que je ne sais pas où je suis et ce que je fais. Je ressens autour de moi l'ombre de mon Jésus qui me place comme dans une armure de fer qui m'immobilise, m'enlève la vie et m'abasourdit.

Et je ne comprends plus rien.

 

Quel pénible changement en moi,

moi qui ne savais pas ce que c'était que de dormir. Et même quand un léger sommeil me surprenait, je ne perdais pas la conscience de mon intérieur.

 

J'avais conscience des fibres de mon coeur, de mes pensées, pour pouvoir les redonner à Jésus qui m'aime tant, afin

-de l'accompagner dans toutes les heures de sa Passion,

-ou me promener dans l'immensité de sa Volonté pour tout lui redonner et lui présenter les actes qu'Il veut de la part de toutes les créatures.

 

Maintenant, tout est terminé!

«Mon Jésus, dans quelles amères douleurs, dans quelle mer de chagrin tu désires que ma pauvre âme navigue!

Oh! s'il te plaît, donne-moi la force, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas.

 

Souviens-toi que toi-même Tu me disais que je suis petite, ou plutôt, la plus petite de toutes, tout nouvellement née

Et si tu me laisses, si tu ne m'aides pas, si tu ne me donnes plus la force, la nouvelle-née va certainement mourir!»

 

Pendant que j'étais dans cet état, je me disais:

«Qui sait, c'est peut-être le Diable qui forme cette ombre sur moi et me met dans

cet état d'immobilité?»

Alors je me sentie écrasée plus que jamais sous un énorme poids.

Se montrant, mon aimable Jésus plaça sur moi le rebord d'une roue qu'Il portait.

 

Tout affligé, Il me dit: «Ma fille, patience, c'est le poids du monde qui nous écrase. Cependant, un seul côté appuyé sur toi m'empêche d’en finir avec le monde entier.

 

Ah! si tu savais combien de fautes sont commises et combien de machinations secrètes ils complotent pour ruiner encore plus de gens!

Tout cela augmente encore plus le poids sur mes épaules, au point de faire déborder la coupe de la Justice divine.

C'est pourquoi de grands fléaux viennent sur toute la terre.

 

De plus, pourquoi crains-tu que ce soit l'Ennemi qui te place dans cet état?

Quand c'est l'Ennemi qui fait souffrir quelqu'un,

il sème le désespoir, l'impatience, le trouble.

 

Par contre, lorsque c'est Moi,

J'infuse l'amour, la patience et la paix, la lumière et la vérité.

 

Ressentirais-tu par hasard de l'impatience et du désespoir qui pourraient te faire craindre que ce soit l'Ennemi?»

Je lui répondis: «Non, mon Jésus. Au contraire, je me sens comme immergée dans une mer immense et profonde: ta Volonté.

Et ma seule crainte est que je puisse sortir de l'abîme de cette mer.

Mais, pendant que je crains, je sens ses vagues s'élever plus puissamment au-dessus de moi et m'immerger plus profondément.»

 

Jésus reprit:

«C'est pourquoi l'Ennemi ne peut s'approcher, parce que les vagues de la mer de ma Volonté,

-en te plongeant dans ses abîmes,

ont la garde et maintiennent même l'ombre de l'Ennemi au loin.

 

En fait, il ne sait rien de ce que l'âme fait et souffre dans ma Volonté;

il n'a ni les moyens, ni les chemins ou les portes afin de pouvoir entrer en elle. Au contraire, ma Volonté est la chose qu'il a le plus en horreur.

 

Et si, parfois, ma Sagesse manifeste quelque chose de ce que l'âme fait dans ma Volonté, l'Ennemi ressent une telle rage que ses supplices infernaux se multiplient.

 

Car, lorsque ma Volonté remplit l'âme et est aimée par elle, cela forme le paradis, tandis que, lorsqu'elle est absente de l'âme et n'est pas aimée par elle,

cela forme l'enfer.

Par conséquent, si tu désires être à l'abri de tout piège diabolique, prends à coeur ma Volonté et vis continuellement en Elle.»

 

Je passais mes journées dans une très profonde amertume,

-subissant un lourd silence de la part de Jésus

avec la presque totale privation de son aimable Présence.

 

Ce sont là des souffrances terribles

Je crois qu'il est pour moi préférable de les passer sous silence pour ne pas ajouter à mon douloureux martyre.

 

Ce matin, après beaucoup de luttes de ma part, mon Jésus béni s'est fait voir en moi

comme s'Il me remplissait complètement de lui-même.

Et moi, surprise par sa Présence inattendue, je voulus me plaindre au sujet de son absence, mais Il ne m'en laissa pas le temps.

 

Tout affligé, Il me dit: «Ma fille, comme Je me sens amer!

 

Les créatures m'ont transpercé de trois clous,

-non pas dans mes mains,

mais dans mon Cœur et ma poitrine,

ce qui me donne les Souffrances de la Mort.

 

Elles préparent trois conspirations, chacune plus laide que les autres . Et, dans ces conspirations, elles visent mon Église.

L'homme ne veut pas renoncer au mal. Au contraire, il s'y précipite davantage.

 

En disant cela, Il me montra des réunions secrètes dans lesquelles on complotait sur la manière

-d'attaquer l'Église,

-de causer de nouvelles guerres ou

-de nouvelles révolutions.

Combien de maux horrifiants pouvaient être vus!

 

Mon doux Jésus reprit la parole:

«Ma fille, n'est-il pas juste que ma Justice

-frappe l'homme et

-détruise presque totalement ceux

qui souillent la terre en faisant disparaître avec eux des régions entières,

 

afin que la terre soit purifiée

-de tant de vies pestilentielles et

-de tant de démons incarnés qui,

sous l'apparence du bien, complotent la ruine de l'Église et de la société?

 

Crois-tu que mon absence auprès de toi est pour des futilités? Non et non!

Au contraire, plus mon absence est prolongée, plus graves seront les châtiments.

 

Souviens-toi de tout ce que Je t'ai dit au sujet de ma Volonté.

Aussi, les fléaux et les destructions serviront à atteindre ce que Je t'ai dit:

-que ma Volonté en vienne à régner sur la terre.

 

Mais elle doit trouver la terre purifiée et, pour qu'elle le soit, les destructions sont nécessaires.

 

Par conséquent, patience, ma fille, et ne quitte jamais ma Volonté.

Parce que tout ce qui prend place à l'intérieur de toi servira

à faire en sorte que ma Volonté vienne triomphalement régner chez les hommes.»

 

À la suite de ces propos de Jésus, je me résignai, oui, mais dans une grande affliction.

La pensée du grand mal régnant dans le monde et mes privations de Jésus étaient comme un couteau à deux tranchants

-qui me tuait et

-qui ajoutait à mon tourment, sans me faire mourir.

 

Le lendemain matin, mon doux Jésus se montra tout blotti à l'intérieur de moi.

Il me dit:

«Ma fille, Je suis posté en toi. De ton intérieur, Je regarde ce que le monde fait.

 

En toi Je trouve l'air de ma Volonté

Je ressens que Je peux y trouver tout le décorum qui convient à ma Personne. Il est vrai que ma Volonté est partout.

 

Cependant, oh! que c'est différent

quand ma Volonté est la Vie de la créature et que celle-ci vit en ma Volonté!

Dans le cas contraire, ma Volonté se trouve isolée, offensée et incapable

-de déverser les biens qu'Elle contient et

-de former des vies totalement issues d'Elle et pour Elle.

 

D'un autre côté,

quand Je trouve une créature qui ne veut aucune autre vie que ma Volonté, ma Volonté

-trouve en cette âme de la compagnie,

-est aimée d'elle et prend plaisir à partager ses biens avec elle,

formant ainsi en elle une vie provenant de ma Volonté et pour ma Volonté.

 

En trouvant mes propres choses dans cette âme

ma Sainteté, ma Lumière et ma propre Volonté agissant en elle -,

J'y trouve les honneurs et le décorum que Je trouvais dans ma propre Humanité lorsque J'étais sur la terre,

-où ma Divinité était comme ornée de mon Humanité.

 

De la même manière, Je suis orné de l'âme qui fait ma Volonté. Je vis caché en elle comme en mon propre centre .

De son intérieur,

Je regarde la méchanceté des créatures et Je pleure et prie pour elles.

 

 

En voyant quelqu'un parmi les créatures qui a ma Volonté pour vie sur la terre,

combien de maux et de châtiments Je retiens par égard pour cette âme!

 

Combien de fois ne suis-Je pas sur le point de détruire les créatures et d'en finir avec elles à cause des grands maux qu'elles commettent.

 

Mais simplement en te regardant et en regardant la citadelle de ma Volonté en toi, Je me blottie de nouveau en toi et Je m'abstiens de le faire.

Donc, ma fille, patience, et laisse toujours ma Volonté avoir totalement Vie en toi.»

 

Je priais comme à l'accoutumée

M'abandonnant dans les bras de la Volonté Suprême, je me proposais d'adorer en Elle la Divine Majesté.

 

Bougeant en moi, mon Jésus prit ma pauvre âme dans ses mains L'élevant entre ciel et terre, Il adora l'Être Suprême avec moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

la véritable et parfaite adoration consiste

à consentir totalement à l'union de son âme avec la Divine Volonté.

 

Plus l'âme unit sa volonté à celle de son Créateur, plus complète et parfaite est son adoration.

 

Par contre,

si la volonté humaine n'est pas unie à la Divine Volonté -

encore plus, si elle en est très éloignée -, cela ne peux pas être appelé adoration,

-mais obscurité, ombre incolore ne laissant aucune trace.

 

Si la volonté humaine n'est pas disposée à recevoir le baiser de la Volonté Suprême,

cela peut être insulte ou mépris plutôt qu'adoration.

 

Adorer est en premier lieu reconnaître la Volonté du Créateur dans le but de s'y conformer.

Si cela n'est pas, l'âme adore en paroles mais, en fait, elle insulte et offense.

 

Si tu désires connaître le véritable et parfait modèle d'adoration,

viens avec Moi au milieu des trois Personnes divines

 

Alors, je ne sais comment,

Jésus me serra plus fermement et m'éleva plus haut que d'habitude,

-au milieu d'une Lumière infinie. Je me suis sentie anéantie.

 

Mais mon annihilation était surclassée par une Vie divine libérant divers reflets

-de beauté, de sainteté, de lumière, de bonté, de paix, d'amour, etc.,

de telle manière que, transformé par ces nuances divines,

-mon néant n'était plus reconnaissable et était amoureux de celui qui l'avait tant embelli.

 

Mon doux Jésus reprit la parole:

 

«Vois, ma fille,

l'acte premier des divines Personnes est le parfait accord entre leurs Volontés.

 

Nos Volontés sont si unies que la Volonté de l'un ne peut être distinguée de celle de l'autre. Même si nos Personnes sont distinctes- nous sommes trois - notre Volonté est une.

 

Et cette Volonté unique produit un acte d'adoration continuel et parfait entre les Personnes divines: chacune adore les autres.

Cet accord entre nos Volontés produit une égalité

-de sainteté, de lumière, de bonté,

-de beauté, de puissance et d'amour.

 

Il fait régner en nous l'ordre et la paix.

Et Il nous donne des joies et un bonheur immenses, des béatitudes infinies.

 

L'accord entre la volonté humaine et la Volonté Divine est le lien premier entre le Créateur et la créature

par lequel,

-comme à travers un canal, les vertus divines

-descendent en la créature et

-produisent en elle la véritable adoration et le parfait amour pour son Créateur.

 

Par ce même canal, la créature reçoit les divers reflets des qualités divines. À chaque fois que l'âme s'élève pour s'immerger dans la Volonté Éternelle, elle en est embellie et obtient encore plus de variétés de la divine Beauté.

 

C'est pourquoi Je dis que

l'âme qui fait ma Volonté fait mon amusement et mon contentement.

 

Je garde le pinceau de ma Volonté à la main Lorsque l'âme plonge dans ma Volonté, Je m'amuse

-à lui faire des retouches et

-à peindre en elle de nouvelles nuances

de ma beauté, de mon amour, de ma sainteté et de toutes mes qualités. Pour Moi, être en cette âme et être au Ciel, c'est la même chose.

Je trouve en elle

-la même adoration que celle des Personnes divines,

-ainsi que ma Volonté et mon amour.

 

«Et comme il y a toujours quelque chose qui puisse être donné aux créatures, J'agis

tantôt comme un peintre habile en peignant mon image en cette âme,

tantôt comme enseignant en lui communiquant les doctrines les plus sublimes,

tantôt comme un amoureux passionné en donnant et désirant de l'amour. En somme, J'use de tous mes arts pour m'amuser avec cette âme.

Et quand, offensé par les créatures,

-mon Amour ne trouve aucune place où se réfugier pour échapper à ceux

-qui me poursuivent afin de me faire mourir,

-ou qui veulent me forcer à me retirer dans la voûte des cieux,

 

Je prends refuge dans l'âme qui possède ma Volonté Et, là, Je trouve

-ma Puissance qui me défend,

-mon Amour qui m'aime,

-ma Paix qui me donne du repos,

-tout ce que Je veux.

 

Ma Volonté relie toutes choses - le Ciel, la terre et tous les biens- desquelles Elle ne fait qu'un et d'où proviennent tous les biens imaginables possibles.

Aussi, Je peux dire

-que l'âme qui fait ma Volonté est tout pour Moi et

-que Je suis tout pour elle.»

 

Ensuite, mon aimable Jésus disparut en se retirant dans les profondeurs de mon coeur.

Je demeurai réconfortée, fortifiée, oui, mais en proie à la douleur d'être sans Lui et de ne pas Lui avoir dit un seul mot au sujet de mon état difficile.

 

Oh oui! quand l'âme est avec Jésus, elle se complet éperdument et ne ressent aucun besoin.

 

Avec Lui, tous les soucis disparaissent et tous les biens sont disponibles.

Mais quand Il se retire, les soucis reviennent et la douleur de son absence devient encore plus aiguë, déchirant le coeur sans pitié.

 

Mon Jésus réapparut et me dit que son Coeur était couvert de plaies

comme si on lui avait donné mille coups de couteaux.

 

Il me dit: «Ma fille, c'est toi qui m'as fait ces blessures au coeur:

-lorsque tu m'appelais, tu me blessais.

-lorsque tu Me rappelais que tu étais sans Moi, tu renouvelais les blessures.

-et lorsque tu souffrais à cause de mon absence, tu ajoutais encore plus de blessures.»

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon amour, si tu savais

-combien mon cœur saigne à cause de toi, et

-combien je me sens blessée et aigrie par mes privations de toi, au point de ne plus pouvoir en prendre!

Ainsi, mon coeur est encore plus meurtri que le tien.»

 

ll reprit: «Voyons donc qui a plus de blessures entre toi et Moi.»

 

Alors, Il visita l'intérieur de mon âme et fit la comparaison entre lui et Moi, pour savoir qui avait le plus de blessures: Lui ou moi.

À ma surprise, je m'aperçus qu'Il avait plus de blessures que moi, même si j'en avais pas mal.

 

Il me dit: «As-tu vu comme Je suis plus blessé que toi?

Cependant, sache qu'il existe différents manques d'amour résultant de mon absence.

Ne crains pas, J'assume l'engagement de les combler.

Car Je sais que tu ne peux pas faire en mon absence ce que tu fais quand Je suis avec toi.

 

Comme ce n'est pas toi qui choisis d'avoir ces manques d'amour, ton Jésus va s'occuper de les combler.

 

Un envol dans ma Volonté sera suffisant pour nous mettre à égalité en amour, de telle manière que,

-débordant à l'extérieur,

cet amour se déverse pour le bien de nos frères. Donc, laisse-Moi agir, et aie confiance en Moi.»

 

Mon pauvre esprit errait dans l'immensité de la Suprême Volonté.

Je me sentais comme à l'intérieur d'une mer et mon être tout entier avalait à grandes gorgées l'eau salutaire de l'Éternelle Volonté.

 

Cette eau entrait en moi de toutes parts:

par mes oreilles, ma bouche, mes yeux, mes narines, les pores de ma peau.

 

Mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille,

ma Volonté est éternelle et les actions de celui qui vit en elle, de la plus petite à la plus grande, étreignant l'éternité et animées par une Volonté éternelle, prennent la valeur, le mérite et la forme des actions divines et éternelles.

 

La Divine Volonté

-vide les actions de cette personne de tout ce qui est humain,

-les fait siennes,

-place son sceau sur elles et

-les transforme en actions divines et éternelles.»

 

Sur ces mots, surprise, je lui dis:

«Comment est-ce possible, ô mon céleste Bien,

qu'à simplement vivre dans ta Volonté, la créature puisse recevoir ce grand bien: que ses actions deviennent divines et éternelles?»

 

Jésus reprit: «Pourquoi es-tu surprise?

 

C'est très simple: tout résulte du fait

que ma Volonté est divine et éternelle et que tout ce qui provient d'Elle,

-étant né d'une Volonté divine et éternelle, ne peut pas ne pas être divin et éternel,

 

pour autant que la créature laisse sa volonté humaine de côté

-pour donner place à la mienne.

 

Si elle fait ainsi,

ses actions sont comme si elles étaient nôtres, les petites comme les grandes.

 

La même chose s'est produite à la Création.

Combien de choses grandes et petites n'ont-elles pas été créées, jusqu'à la petite semence, le petit insecte?

On ne peut pas dire que mes grandes oeuvres

-ont été créées par la Suprême Volonté et sont ainsi des oeuvres divines, et que les petites n'ont pas été créées par une Main divine.

 

Et même si on peut observer que ce qui fut créé dans l'espace

les cieux, le soleil, les étoiles, etc.

est fixe et stable, alors que ce qui fut créé en bas sur la terre

les fleurs, les plantes, les oiseaux, etc. - est sujet à mourir et à revivre, cela ne veut rien dire.

 

Au contraire, parce que ces dernières ont été créées par une Volonté divine et éternelle,

la semence a la vertu de se multiplier

Parce qu'en toutes choses, il y a ma venu créatrice et préservatrice.

 

Si toutes les choses créées, petites et grandes, peuvent être appelées oeuvres divines,

-ayant été créées par la Vertu de mon Fiat omnipotent, beaucoup plus encore peut-on qualifier de divines et éternelles les actions que ma Volonté accomplit dans l'âme qui,

-plaçant sa volonté humaine aux pieds de ma Volonté, donne à Celle-ci pleine liberté d'agir.

 

Ah! si les créatures pouvaient voir l'âme qui laisse ma Volonté vivre en elle, elles verraient des choses étonnantes jamais vues auparavant:

un Dieu opérant dans le petit cercle de la volonté humaine,

-ce qui est la plus grande chose qui puisse exister sur la terre et dans le Ciel.

 

La Création elle-même reste loin derrière

comparé aux prodiges que J'opère dans cette créature.»

 

 

Je me sentais aigrie au plus haut point

à cause de la privation de mon doux Jésus et aussi

parce que j'étais hantée par le triste doute

que tout ce que Jésus m'avait dit et avait fait en mon âme n'était qu'une de illusion, une ruse de l'infernal Ennemi.

 

Je me disais: «Si cela m'était permis et si tous les écrits étaient entre mes mains,

oh! comme je les brûlerais avec plaisir!

Mais, hélas, ils ne sont pas en ma possession.

Et, même si je le voulais, cela ne me serait pas concédé.

 

Ah! Jésus, sauve au moins ma pauvre âme, ne me laisse pas périr! Et puisque tout est terminé - les relations entre Toi et moi -,

ne permets pas que j'aie le plus grand malheur:

celui de ne pas accomplir, même légèrement, ta très sainte et adorable Volonté.»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon aimable Jésus bougea en moi. Et, par son adorable Présence,

-l'obscurité s'envola,

-les doutes disparurent et

-la lumière et la paix me revinrent.

 

Il me dit:

«Fille de ma Volonté, pourquoi doutes-tu de mon action en toi?

Avoir des doutes au sujet de ma Suprême Volonté et de ce que Je t'ai dit à son sujet est la chose la plus absurde qui puisse exister.

 

La doctrine de ma Volonté est une eau plus claire que le cristal sortie de la source limpide de ma Divinité.

Elle est plus que le flamboyant soleil qui éclaire et réchauffe.

Elle est le plus clair des miroirs et tous ceux qui jouiront du grand bienfait de se mirer dans cette céleste et divine doctrine seront remués et ressentiront en eux le bienfait d'être purifiés de leurs souillures, de telle sorte qu'ils pourront boire à pleines gorgées de cette céleste doctrine et être ainsi embellis d'ornements divins.

 

Tu dois savoir pourquoi, à la Création,

la Sagesse Divine voulut prononcer le Fiat.

Elle aurait pu créer toutes choses sans prononcer un seul mot

 

Mais, comme elle voulait que sa Volonté plane au-dessus de toutes choses, que toutes choses reçoivent sa vertu et ses biens, elle prononça le « Fiat ».

 

En le prononçant, elle communiqua à la Création les prodiges de sa Volonté afin que toutes choses puissent avoir sa Volonté

-comme vie,

-comme régime,

-comme exemple et

-comme éducatrice.

 

Grande, ma fille,

fut la première parole de votre Dieu qui résonna dans la voûte des cieux:

ce fut le Fiat.

Il n'a rien dit d'autre.

Cela signifie que tout était dans ce Fiat.

 

Par lui,

j'ai créé toutes choses, j'ai tout constitué,

j'ai tout ordonné, j'ai tout inclus,

j'ai consigné tous mes biens pour le bénéfice de tous ceux qui n'iraient pas hors de mon éternel Fiat.

 

Quand, après avoir créé toutes choses, je voulus créer l'homme, je n'ai rien fait d'autre que de répéter mon Fiat. Et comme si je voulais le pétrir avec ma propre Volonté, j'ajoutai: "Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance.

 

Par la vertu de notre Volonté,

-il gardera notre ressemblance entière en son intérieur et

-il préservera notre image belle et intacte."

 

Comme si elle était incapable de dire autre chose que le mot Fiat,

la Sagesse Incréée répéta ce mot si nécessaire et sublime pour tous.

 

Et ce Fiat plane encore au-dessus de toute la Création

-comme le préservateur de mes œuvres et

-dans l'acte de descendre sur la terre pour

investir l'homme,

l'enclore de nouveau en lui, afin qu'il puisse retourner là d'où il vient: issu de ma Volonté, qu'il puisse revenir dans ma Volonté.

 

C'est ma Volonté que toutes les choses créées me reviennent par le même chemin que celui emprunté pour les créer,

de telle sorte qu'elles me reviennent

toutes belles et

comme portées en triomphe par ma Volonté.

 

«Tout ce que je t'ai dit concernant ma Volonté avait pour but ceci: que ma Volonté soit connue et en vienne à régner sur la terre. Je vais tout faire pour obtenir cela, mais tout doit me revenir par l'entremise de ce mot: Fiat.

 

Dieu a dit Fiat et l'homme doit dire fiat.

Dans toutes ses choses, il n'aura rien d'autre que

-l'écho de mon Fiat,

-la marque de mon Fiat,

-les effets de mon Fiat,

ce qui me permettra de lui donner les biens que contient ma Volonté. C'est ainsi que j'atteindrai totalement les objectifs de la Création.

 

Et c’est pourquoi J'ai entrepris de faire connaître

-les effets,

-la valeur,

-les biens et

-les choses sublimes de ma Volonté, et

comment l'âme, empruntant le même chemin que mon Fiat,

-deviendra si sublime, divinisée, sanctifiée, enrichie,

que le Ciel et la terre seront étonnés à la vue des prodiges

-accomplis en elle par mon Fiat.

 

En fait, par la vertu de ma Volonté,

-de nouvelles grâces jamais données auparavant,

-une lumière plus brillante,

-des prodiges inouïs jamais vus auparavant sortiront de Moi.

 

J'agis comme un professeur qui enseigne les sciences à son disciple:

s'il enseigne à son disciple, c'est parce qu'il veut en faire un enseignant comme lui.

 

C'est ainsi que Je fais avec toi.

Cette sublime leçon porta sur mon premier mot Fiat,

La prière que J'ai enseignée était Fiat sur la terre comme au Ciel, et Je me suis efforcé de te donner des leçons

-plus étendues, plus claires et plus sublimes au sujet de ma Volonté.

 

C'est parce que Je veux que

-mon élève n'acquière pas seulement la science de ma Volonté,

-mais devienne elle-même une enseignante pour la faire connaître aux autres;

 

Non seulement cela.

Je veux aussi qu'elle acquière

-mes biens, mes joies et mon propre bonheur.

 

Sois donc attentive et fidèle à mes enseignements et ne t'éloigne jamais de ma Volonté.»

 

Je réfléchissais à la montée au Ciel de mon doux Jésus au jour de sa glorieuse Ascension ainsi qu'à la peine des apôtres qui furent ainsi privés d'un si grand bien. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille, la plus grande peine de toute la vie de mes apôtres fut de demeurer sans leur Maître. Quand ils me virent monter au Ciel, leur coeur fut consumé par la douleur de la privation de ma Présence.

Cette douleur fut d'autant plus aiguë et pénétrante qu'elle n'était pas une douleur humaine comme s'ils perdaient quelque chose de matériel, mais une douleur divine: c'était un Dieu qu'ils perdaient.

 

Et même si Je possédais toujours mon Humanité, par le fait qu'Elle était ressuscitée, Elle était spiritualisée et glorifiée.

Et, par conséquent, leur principale douleur était dans leur âme. Cette douleur pénétrait tout leur être:

ils étaient consumés par le chagrin au point de vivre le plus douloureux martyre.

 

Mais tout cela était nécessaire pour eux: jusque-là ils n'étaient que de tendres bébés en ce qui concerne les vertus, la connaissance des choses divines et la connaissance de ma propre Personne.

En somme, J'étais parmi eux.

Mais ils ne me connaissaient et ne m'aimaient pas vraiment.

 

Mais quand ils m'ont vu monter au Ciel, la douleur de me perdre déchira le voile et ils me reconnurent comme le vrai Fils de Dieu, avec une telle certitude que l'intense douleur de ne plus me voir parmi eux leur insuffla la fermeté dans le bien et la force de tout souffrir pour l'amour de Celui qu'ils avaient perdu.

 

Cela fit naître en eux la Lumière de la science divine,

leur enleva les langes de l'enfance et

les transforma en hommes intrépides et courageux.

Leur douleur les transforma et forma en eux le vrai caractère d'apôtres. Ce qu'ils ne purent obtenir en ma Présence,

ils l'obtinrent par la souffrance de la privation de ma Présence.

 

Maintenant, ma fille, une petite leçon pour toi. Ta vie peut être appelée

-une souffrance continuelle de me perdre et

-une joie continuelle de me retrouver.

Mais, entre la souffrance de me perdre et la joie de me retrouver, combien de surprises ne t'ai-je pas données?

Combien de choses ne t'ai-je pas dites?

 

Ce fut le douloureux martyre de me perdre qui t'a disposée à entendre mes leçons sublimes sur ma Volonté.

 

En fait, combien de fois il te sembla que tu m'avais perdu

Et, pendant que tu étais plongée dans ta cruelle douleur, je t'arrivais avec une de mes plus belles leçons sur ma Volonté et te faisais revivre la joie de me retrouver pour te disposer de nouveau à la douleur aiguë de mon absence?

 

Je peux te dire que la souffrance d'être sans moi a donné naissance en toi à la connaissance de ma Volonté

ainsi qu'à la connaissance de ses effets, de sa valeur et de ses fondements.

 

C'était nécessaire que Je procède de cette façon avec toi, c'est à-dire que

-Je vienne très souvent et

-Je te laisse ensuite en proie à la douleur d'être sans Moi.

 

Puisque J'ai choisi de te faire connaître d'une manière toute spéciale plusieurs choses au sujet de ma Volonté,

Je devais te laisser en proie à une souffrance divine continuelle.,

 

Parce que ma Volonté est divine et

parce que c'est seulement sur des Souffrances divines qu'Elle peut établir son trône et étendre son domaine.

 

En assumant l'attitude d'un Enseignant,

Je te communiquais la Connaissance de ma Volonté autant que cela était possible pour une créature.

 

Beaucoup seront émerveillés

en entendant parler des visites continuelles que Je t'ai faites

-et que Je n'ai pas faites aux autres

et de tes souffrances continuelles à cause de mon absence.

 

Si tu ne m'avais pas vu de si nombreuses fois, tu ne m'aurais pas connu et aimé autant.

Parce que chacune de mes visites amène

-une nouvelle connaissance de Moi et

-un nouvel amour.

Et plus une âme Me connaît et m'aime, plus sa souffrance augmente.

En venant, Je provoquais ta souffrance plus intensément

-parce que Je voulais que ma Volonté ne manque pas en toi du noble cortège de la souffrance qui affermit l'âme,

-et aussi afin d'établir en toi ma Demeure permanente et de te donner des leçons nouvelles et continuelles sur ma Volonté.

 

Donc, Je te le répète, laisse-Moi faire et aie confiance en Moi.»


 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps et j'ai vu mon dernier confesseur décédé entouré de plusieurs personnes tout attentives et ravies de l'entendre.

Il parlait et parlait, et il devint enflammé au point d'enflammer les autres.

 

Je m'approchai pour écouter ce qu'il disait et, à ma grande surprise, je l'entendis raconter tout ce que Jésus m'a dit et comment il se comportait avec moi:

ses finesses amoureuses, ses nombreuses condescendances.

 

Et quand il parlait des stratagèmes amoureux de Jésus envers moi, il irradiait de la lumière au point d'être transmué en cette lumière; et pas seulement lui, mais aussi ceux qui l'écoutaient. Je fus surprise et je me suis dit:

«Le confesseur a fait cela quand il vivait sur la terre - il parlait des choses de mon âme aux autres - et il le fait encore après sa mort, dans sa seconde vie.»

 

Et j'attendais qu'il ait terminé de parler pour pouvoir m'approcher de lui et lui dire quelques-unes de mes difficultés, mais il ne termina pas et je me retrouvai dans mon corps.

 

Ensuite, comme à l'accoutumée,

j'accompagnai mon bien-aimé Jésus dans sa Passion,

compatissant avec lui, faisant réparation, et faisant miennes ses souffrances.

 

Bougeant en moi, Il me dit:

«Ma fille,

quel grand profit une âme tire quand elle se souvient

-de Moi et

-de toutes les choses que J'ai accomplies, souffertes et dites durant ma Vie!

 

En compatissant avec Moi,

en partageant mes intentions et

en se souvenant de mes souffrances, de mes travaux et de mes paroles,

elle les convoque en elle et les place en ordre dans son âme,

-de façon à profiter des fruits de tout ce que J'ai fait, souffert et dit.

 

Cela produit en cette âme une sorte de divine Humidité que le soleil de ma grâce se délecte à transformer en une céleste rosée.

 

Et cette rosée ne fait pas que merveilleusement embellir l'âme

 

Elle a la vertu d'adoucir les rayons du soleil ardent de ma divine Justice

si l'âme est brûlée par le feu du péché et que ma Justice est sur le point de la frapper, la brûler et la dessécher davantage.

 

En adoucissant les rayons de ce soleil justicier, cette divine rosée met ces rayons à profit pour former une rosée bénéfique afin que la créature ne soit pas frappée Elle constitue Elle-même une humidité vitale pour que l'âme ne se dessèche pas.

 

Cela se passe comme dans la nature:

lorsqu'après une journée de soleil brûlant, les plantes sont sur le point de se flétrir, une nuit humide suffit pour qu'elles se raffermissent.

Ensuite, le soleil forme sa rosée et, au lieu de faire périr ces plantes, sa chaleur sert à les féconder et à mener leurs fruits à leur complète maturation.

 

D'une façon encore plus merveilleuse,

la même chose se produit dans l'ordre surnaturel.

Se remémorer ce que J'ai fait, souffert et dit est le commencement d'un Bien.

 

Ces rappels forment de petites gorgées pour l'âme afin de lui redonner Vie. Quand les choses sont oubliées,

elles perdent leur attrait et leur vertu vitale pour l'âme.

 

Ces rappels sont non seulement à l'origine de biens dans la vie, mais après la mort ils sont une cause de gloire. N'as-tu pas vu combien ton confesseur décédé était dans la joie en parlant des grâces que Je t'ai données?

 

C'est parce que, durant sa vie,

-il s'y est intéressé,

-il en a gardé mémoire et que

son intérieur en fut rempli au point de déborder à l'extérieur.

 

Et que de bien cela lui donne dans sa nouvelle vie!

C'est pour lui comme une fontaine qui déborde pour le bien des autres.

Par conséquent, plus l'âme se remémore mes grâces et mes leçons, plus la fontaine de mes biens se déverse en elle,

au point qu'il y a débordement pour le bien des autres.»

 

 

Je vivais mon habituelle et pénible souffrance de son absence.

Je me sentais comme suppliciée par une justice rigoureuse, sans même une ombre de pitié.

 

ô Justice punitive de Dieu, comme tu es terrible !

Mais tu es encore plus terrible lorsque tu te tiens loin de celle qui t'aime.

Tes flèches me seraient plus douces si, pendant que tu me punis et me déchires en pièces, mon Jésus était avec moi. Oh! comme je pleure sur mon sort!

 

Je voudrais que tout le Ciel et la terre pleurent avec moi sur le sort de la pauvre exilée qui, non seulement vit loin de sa Patrie, mais est aussi abandonnée par son Jésus qui est son seul réconfort, son seul support dans son interminable exil.

 

Pendant que mon pauvre coeur était accablé par cette terrible amertume,

mon adorable Jésus se fit voir en mon intérieur comme dominant toutes choses. Il tenait comme beaucoup de rênes dans ses mains.

Et chaque rêne était rattachée à un coeur humain. Il y avait autant de rênes qu'il existe de créatures.

 

Il me dit:

«Ma fille, le chemin est long et chaque vie de créatures est un chemin distinct.

Par conséquent, il faut marcher beaucoup et dans beaucoup de chemins. Tu seras celle qui parcourra tous ces chemins car, étant donné que je dois enfermer ma Volonté en toi, tu dois enclore tout ce qu'elle contient.

 

Avec ma Volonté, il t'est possible de couvrir tous les chemins ensemble: ceux de toutes les créatures. Par conséquent, dans ma Volonté, tu as beaucoup à faire et à souffrir

 

Sur ces mots, oppressée et fatiguée comme je l'étais, je lui dis:

 

«Mon Jésus, c'est trop: qui peut faire cela?

Je suis déjà assez fatiguée et, de plus, tu me laisses seule et, sans toi, je ne peux rien faire. Ah! si je t'avais toujours avec moi, je pourrais accomplir cela

Mais, hélas, tu me laisses seule et je ne peux rien faire!»

 

Jésus reprit:

«Cependant, Je suis dans ton cœur, guidant tout.

Et tous ces chemins ont été couverts par Moi. J'englobe tout. Je ne laisse pas un seul battement de coeur ou une seule souffrance d'une créature m'échapper.

 

Et tu dois savoir que, puisque Je dois placer ma Volonté en toi comme en son centre de vie,

l est nécessaire qu'Elle trouve en toi

-tous les chemins des créatures et

-tout ce que ton Jésus a fait.

Car ces choses sont inséparables de moi.

 

Il suffit que tu rejettes une seule chose de ma Volonté pour l'empêcher

-de former son centre en toi,

-d'y avoir sa pleine suprématie,

-d'y avoir son point de départ afin d'être connue et de dominer sur tous.

 

Vois donc combien il est nécessaire

-que tu englobes toutes les créatures et

-que tu couvres tous leurs chemins,

prenant sur toi les épreuves, les douleurs et les actions de tous,

si tu veux que la majesté de ma Volonté descende en toi pour y poursuivre son chemin.»

 

Surprise, je lui dis:

«Mon Amour, qu'est-ce que tu dis?

Tu sais combien je suis pauvre et dans quel état je me trouve. Comment puis-je englober en moi la totalité de ta Volonté?

Au plus, avec ta grâce,

-je peux faire ta Volonté,

-je peux vivre en elle.

Mais l'englober, c'est impossible, je suis trop petite.

Il est impossible que je contienne une Volonté infinie.»

 

Il reprit:

«Ma fille, cela montre que tu ne veux pas comprendre.

Celui qui veut enfermer sa Volonté en toi

te donnera la grâce et la capacité pour la contenir.

 

N'ai-je pas enfermé tout mon être dans le sein de ma céleste Maman?

Serait-ce que Je n'aurais enfermé qu'une partie de Moi-même en elle, laissant une partie au Ciel? Certainement pas.

Ne fut-elle pas la première à prendre part

-à toutes les actions de son Créateur,

-à toutes ses souffrances,

-à s'identifier à lui afin de ne rien omettre de ce qu'Il faisait?

Ne fut-elle pas le point de départ du don de Moi-même à toutes les créatures?

 

Si J'ai fait cela avec mon inséparable Maman afin

-de descendre vers l'homme et

-d'accomplir ma Rédemption,

 

ne puis-Je pas le faire avec une autre créature

-en lui donnant la grâce et la capacité de contenir ma Volonté,

-en lui faisant prendre part à tous mes actes,

-en formant ma Vie en elle comme en une seconde Maman

-pour venir au milieu des créatures,

-pour me faire connaître d'elles et

-pour accomplir le "Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel"?

 

Ne veux-tu pas être le point de départ du règne de ma Volonté sur la terre?

 

«Mais, oh! comme il en a coûté à ma Reine Maman

d'être le point de départ de ma venue au milieu des créatures!

 

Ainsi, il t'en coûtera d'être le point de départ du règne de ma Volonté au milieu des créatures. Celui qui doit tout donner doit tout enfermer en lui.

 

On ne peut donner que ce que l'on a.

 

Par conséquent, ma fille, ne prends pas à la légère

-ce qui concerne ma Volonté et

-ce qu'il convient que tu fasses pour qu'elle forme sa vie en toi.

 

C'est la chose qui m'intéresse le plus et tu dois être attentive à mes enseignements.»

 

 

 

Deo gratias.

 

Et que Celui qui est si bon pour la moindre de ses créatures soit toujours béni! FIAT


23 Juillet 1923 - La Divine Volonté est en relation continuelle avec la créature afin de lui donner ses biens 3

24 juillet 1923 - L'âme qui possède la Divine Volonté possède Jésus plus que si elle était continuellement en sa Présence. La volonté humaine est le dépôt de toutes les actions de la créature. 4

27 juillet 1923 - Jésus dépose en Luisa les biens de sa Volonté pour ensuite les répandre sur les autres créatures 6

30 juillet 1923 - L'âme dans la Divine Volonté est comme une fleur céleste. 7

1er août 1923 - La création tout entière contient les ‘Je t'aime’ de Dieu. Dieu donne sa Volonté à l'âme afin qu'elle puisse lui retourner son amour manifesté dans la Création. 8

5 août 1923 - Pour réaliser la Rédemption, Jésus ouvrit les portes de sa Divine Volonté à son Humanité. Pour réaliser le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », il ouvrit les portes de la Divine Volonté à une autre créature. 11

9 août, 1923  - La Divine Volonté est Lumière et la volonté humaine noirceur 14

13 août 1923  - La Vierge fut à l'origine du grand projet du Règne de la Divine Volonté sur la terre. Par le moyen d'une autre créature, Jésus fera connaître ce projet aux générations. 14

16 août 1923 - Les raisons pour lesquelles Jésus veut que sa Volonté soit faite. La gloire qu'Il en retire. 18

20 août 1923 - La Sainteté de la vie dans la Divine Volonté ne laisse paraître extérieurement rien de prodigieux. L'exemple de la Très Sainte Vierge. 19

28 août 1923 - Il ne suffit pas de posséder, il faut cultiver ce que l'on possède. 23

2 septembre 1923 - En plus de souffrir à cause de la privation de Jésus, Luisa souffre de la coupure qui existe entre Dieu et l'humanité.  Préparatifs de guerre. 24

6 septembre 1923 - Où l'Amour cesse, le péché apparaît. La raison pour laquelle Adam a péché. 26

9 septembre 1923 - La Divine Volonté est l'enfer pour le démon. Il ne la connaît que pour la détester 28

14 septembre 1923 - L'homme a été créé pour graviter sans cesse autour de Dieu à l'instar de la terre qui gravite sans cesse autour du soleil 29

21 septembre 1923 - En vue des générations futures, la fidélité de Luisa est vérifiée par l'Amour, la Croix et la Divine Volonté. 32

4 octobre 1923 - La Divine Volonté est partout. Pour qu'elle devienne la Vie de l'âme, celle-ci doit faire disparaître sa volonté en l'immergeant dans la Divine Volonté. 34

16 octobre 1923 - Pour que la Divine Volonté descende dans une créature, il est nécessaire que la volonté humaine, vidée de tout ce qui est humain, s'élève vers le Ciel. La tâche de l'âme qui vit dans la Divine Volonté. 36

20 octobre 1923 - L'âme est le champ où Jésus travaille, sème et récolte. 37

30 octobre 1923 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté est nourrie par les flammes de Jésus. Elle doit être filtrée à travers la Llumière la plus pure de la Divine Volonté et exposée aux rayons de son Soleil brûlant et éternel pour être divinisée. 39

5 novembre 1923 - Je forme ma vie dans l'hostie, mais l’Hostie ne me donne rien. Le voile sacramentel forme comme un miroir dans lequel il se trouvait vivant et bien réel. Jésus forme sa vie véritable, non sa vie mystique, dans l'âme qui vit dans sa

Volonté. 42

8 novembre 1923 - Quand Il vint sur terre, Jésus observa, perfectionna ou abolit les anciennes lois dans le but d'établir la nouvelle loi de grâce. De façon analogue, alors que, dans la Divine Volonté, Luisa vit tous les états intérieurs de la sanctification humaine, Jésus donne à ces états leur achèvement et donne naissance à la Sainteté dans la Divine Volonté. 46

10 novembre 1923 - La beauté de la petitesse. Dieu accomplit les plus grandes oeuvres chez les petits. Pour la Rédemption, il se servit de la petitesse de la Très Sainte Vierge et, pour l'accomplissement du Fiat Voluntas Tua, il veut se servir de la petitesse de Luisa. 48

15 novembre 1923 - Pour pouvoir venir régner sur la terre, la Divine Volonté chercha quelqu'un pouvant recevoir cette Volonté, la comprendre et l'aimer pour tous. Telle fut la céleste Maman en ce qui concerne la Rédemption. La créature est incapable de recevoir tous les travaux de son Créateur d'un seul coup. Elle doit d'abord recevoir les choses mineures, lesquelles la disposent pour de plus grandes 54

20 novembre 1923 - Jésus réconforte Luisa dans ses peurs. Elle ne doit pas s'arrêter aux sentiments, mais aux faits. La Divine Volonté est l'air céleste de l'âme par lequel tout s'élève, se fortifie, s'ordonne et devient saint 60

24 novembre 1923 - L'histoire de la Divine Volonté. Comment, dans l'œuvre de la Rédemption, la Très Sainte Vierge se fit solidaire de tous les actes de la Divine Volonté

et prépara la nourriture pour ses enfants. C'est pourquoi elle est "la Mère et la Reine de la Divine Volonté". Luisa doit faire la même chose en ce qui concerne le que ta Volonté soit faire sur la terre comme au Ciel. 62

28 novembre 1923 - La nouvelle-née de la Divine Volonté. La croix provenant de la Divine Volonté fut pour Jésus la plus longue et la plus large. Chaque acte de la volonté humaine opposée à la Divine Volonté était une croix particulière pour Jésus. 66

4 décembre 1923 - Luisa ne veut pas être connue et Jésus lui explique la nécessité de l'être. 70

6 décembre 1923 - Jésus donne à Luisa son essor à l'intérieur de l'immensité de sa Volonté. Le mandat de la Très Sainte Vierge, celui de Jésus et celui de Luisa pour la préparation de la venue du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Différence entre la sainteté dans la Divine Volonté et la sainteté des vertus 73

8 décembre 1923 - La Vierge immaculée fut conçue par les mérites du Verbe incarné, lesquels la rendirent apte à concevoir le Verbe devant racheter l'humanité. Le mal se trouve seulement dans la volonté de l'homme, non dans sa nature. 76

26 décembre 1923 - Pour celui qui vit dans la Divine Volonté, c'est toujours Noël. La mort continuelle de Jésus dans la Divine Volonté, de même que celle de Luisa 79

29 décembre 1923 - Entre Jésus et l'âme qui vit dans sa Volonté se tisse un lien éternel. Le secret pour rejoindre toutes les créatures et rendre grâce au Père pour toutes 83

4 janvier 1924 - Par les mots: «Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite» prononcés au Jardin, Jésus établit avec son Père Céleste l'accord pour la venue du Royaume de Dieu sur la terre. 85

14 janvier 1924 - La Divine Volonté était tout pour l'homme avant sa chute. Avec Elle, il n'avait besoin de rien. Avant d'être flagellé, Jésus voulut être dévêtu afin de redonner à la créature le vêtement royal de la Divine Volonté. 89

20 janvier 1924 - En se laissant envahir par l'accablement, l'âme perd sa concentration sur ses tournées dans la Divine Volonté. En naviguant sans cesse dans la mer de la Divine Volonté, l'âme apporte rafraîchissement à Dieu et à elle-même. La mer de la Divine Volonté est lumière et feu, sans port ni rivage. 92

23 janvier 1924 - Jésus entrelaça le Fiat de la Création avec Celui de la Rédemption. Il veut que le troisième Fiat soit aussi entrelacée avec les deux autres. La Volonté Éternelle de Jésus prime sur son Humanité. 93

2 février 1924 - L'abandon en Dieu donne des ailes pour voler en la Divine Volonté. Ce qu'est l'Eternité. 96

5 février 1924 - Luisa ne peut quitter la Divine Volonté parce que sa volonté est enchaînée à l'immutabilité de la Divine Volonté. Les effets de la mélancolie et de la gaieté. 99

8 février 1924 - Comment les tout-petits doivent être dans la Divine Volonté et ce qu'ils doivent y faire. 102

10 février 1924 - La nécessité de l'abandon total dans la Divine Volonté. La doctrine sur la Divine Volonté est la plus pure et la plus belle. À travers elle, l'Église sera renouvelée et la face de la terre transformée 104

16 février 1924 - Souffrances intenses et joies infinies vécues par le Cœur de Jésus. Celui qui, avec amour et soumission, participe à ses Souffrances participe aussi à ses Joies. 107

18 février 1924 - Toutes les choses créées, proches ou éloignées, connues ou inconnues, ont un son unique: « Je t'aime ». Chacune transmet un Amour distinct 108

20 février 1924 - Si, avant Luisa, il y avait eu dans l'Église une autre âme vivant dans la Divine Volonté, Jésus aurait utilisé son Pouvoir pour que le chemin sublime de vivre dans sa Volonté soit révélé par cette âme. Vivre dans la Divine Volonté signifie que les joies pures escomptées lors de la Création sont vécues par Dieu. 110

22 février 1924 - Dieu goûta les joies pures de la Création jusqu'à ce que l'homme pèche. Il goûta ces joies à nouveau lorsque la Très Sainte Vierge et le Verbe vécurent sur la terre. Il les goûtera de façon continue lorsque les hommes vivront dans la Divine Volonté. Dans ce but, Il a choisi Luisa comme la première et le modèle, déposant en elle la loi céleste de sa Volonté. 112

24 février 1924 - À l'instar de ce que Jésus fit en sa Mère en déposant en elle les fondements de la Rédemption, Il déposera en Luisa les fondements de la loi éternelle de sa Volonté et tout ce qui est nécessaire pour qu'elle soit bien comprise. Les biens immenses que peut contenir une seule parole sur la Divine Volonté ou une seule action faite en elle. 118

28 février 1924 - Tous les biens que Dieu a placés dans la Création pour les créatures sont suspendus dans sa Volonté en attendant que la volonté humaine revienne à l'ordre original. 121

2 mars 1924 - Par la lumière de sa Volonté, Jésus se prolonge en toutes les créatures et Il en va ainsi pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté. La génération des enfants qui répondront parfaitement au but de la Création sera comme la première à avoir été créée par Dieu. 123

13 mars 1924 - L'amour véritable ne peut rien cacher au bien-aimé. La Divine Volonté est une Lumière très pure renfermant tout et comportant la capacité de toute souffrance.

Pénétrant dans l'âme, Elle y apporte les souffrances qu'Elle veut 126

19 mars 1924 - La Lumière de la Divine Volonté renferme l'omniscience, le passeport permettant de pénétrer partout. L'amour et les actions faites dans la Divine Volonté multiplient la Vie de Jésus. 130

22 mars 1924 - La nécessité de tout écrire. Tout comme ce fut le cas pour la Rédemption, l'œuvre du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » est cachée et se prépare entre l'âme et Dieu. C'est seulement quand les créatures vivront dans sa Divine Volonté que Dieu pourra donner le dernier coup de pinceau divin à toute la Création.132

8 avril 1924 - Le poids écrasant des offenses des créatures. Dans la Divine Volonté, le sommeil est aussi un rempart contre la Justice divine. 139

11 avril 1924 - Scènes de châtiments. Jésus ne force personne mais passe outre lorsque l'âme n'est pas prête à Le laisser entrer, tout comme Il l'a fait avec les gens de Bethléem à sa naissance. 141

23 avril 1924 - L'état de profond sommeil de Luisa se poursuit. Au côté de Jésus, elle souffre sous le poids écrasant du monde. Comment savoir si c'est Jésus qui donne une souffrance ou le Diable. 143

9 mai 1924 - Les châtiments purifieront la terre afin que la Divine Volonté puisse y régner. Dans l'âme qui vit dans la Divine Volonté, Jésus trouve les honneurs qu'Il trouvait dans son Humanité lorsqu'Il était sur la terre. 145

13 mai 1924 - L'adoration véritable et parfaite consiste à consentir totalement à l'union de son âme avec la Divine Volonté. Le véritable et parfait modèle d'adoration est la Très Sainte Trinité. Un envol de l'âme dans la Divine Volonté est suffisant pour que soient comblés tous ses manques d'amour involontaires 148

19 mai 1924 - Chaque action de celui qui vit dans la Divine Volonté, même la plus petite, a une valeur divine et éternelle. 152

24 mai, 1924 - Avoir des doutes concernant la céleste doctrine de la Divine Volonté est absurde. Le premier mot que Dieu prononça à la Création fut Fiat 153

29 mai, 1924 - La souffrance des apôtres après l'Ascension de Jésus et le bien résultant de cette souffrance. Leçon à Luisa au sujet de la souffrance d'être privée de Jésus. 157

1 juin 1924 - Le grand profit que l'on retire en se remémorant tout ce que Jésus a fait, souffert et dit durant sa Vie. 159

6 juin 1924 - Luisa doit couvrir les chemins de toutes les créatures et enclore tout ce que la Divine Volonté contient afin d'être le point de départ du "Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel". Celui qui doit tout donner doit tout enclore en lui. 161

Table des Matières 164