Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

 

 

Tome 17 audio

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Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 


 

Ce matin, après avoir reçu la sainte Communion comme à l'accoutumée, j'ai dit à mon cher Jésus:

 

« Ma Vie, quand je suis en ta compagnie, je ne veux pas y être seule, mais que tout et tous soient avec moi.

Non seulement je veux que tous tes enfants soient avec moi pour te tenir compagnie,

mais aussi toutes les choses que tu as créées.

Alors, dans ta très sainte Volonté où tout se trouve, tous ensemble prosternés à tes pieds, nous pourrons t'adorer, te remercier et te bénir. »

 

Sur ces mots, je vis toutes les choses créées se hâter d'entourer Jésus de manière à pouvoir lui rendre hommage.

 

Alors, je dis à Jésus :

Vois, mon Amour, comme sont belles tes œuvres. Ainsi,

-avec ses rayons magnifiques, le soleil s'élève devant toi pour t'embrasser et t'adorer,

-les étoiles, formant une couronne autour de toi et te souriant par leur scintillement, te disent: "Comme tu es grand !

Nous te rendons gloire pour toujours et à jamais".

-De même, par son harmonieux murmure, la mer argentée te dit: "Mercis infinis à notre Créateur."

 

Et moi,

-je t'embrasse et t'adore avec le soleil,

-je te rends gloire avec les étoiles et

-je te dis merci avec la mer.

 

Mais comment répéter tout ce que j'ai dit en appelant toutes les choses créées autour de Jésus? Si je voulais tout dire, ce serait trop long.

Il me semblait que chaque chose créée remplissait un rôle particulier pour rendre hommage à son Créateur.

 

Ce faisant, j'ai pensé que je perdais mon temps et que ce n'était pas le genre de prière qu'il convenait d'adresser à Jésus après la communion.

Toute bonté, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, ma Volonté englobe tout.

Et celui qui vit en elle ne doit rien laisser lui échapper de ce qui m'appartient.

 

S'il néglige une seule chose, on peut dire

-qu'il n'accorde pas à ma Volonté tout l'honneur et toute la gloire qu'elle mérite, et que sa vie en elle n'est pas complète.

 

Il ne donne pas à ma Volonté un retour pour tout ce que celle-ci lui prodigue. En fait, Je donne tout à celui qui vit dans ma Volonté.

Et je lui manifeste mon amour d'une manière triomphale à travers mes œuvres. Celui-ci, quant à lui, doit me manifester son amour en empruntant le même chemin.

 

Ne serait-il pas réjouissant pour toi

-si, afin de te plaire, une personne que tu aimes

te rendait hommage pour toutes les choses belles et variées que tu as accomplies et

-si, en les disposant autour de toi et en te les montrant du doigt une à une, elle te disait : "Vois, ce sont tes œuvres !

 

Comme celle-ci est belle ! Comme cette autre est artistique ! Cette troisième est un véritable chef-d’œuvre!

Cette quatrième présente une superbe variété de couleurs, et cette autre est un véritable enchantement !

Quelle joie tu éprouverais et quelle gloire tu en tirerais !

 

Il en va ainsi pour Moi.

Celui qui vit dans ma Volonté doit être en quelque sorte la palpitation de toute la création.

 

Comme il englobe toutes les personnes et toutes les choses,

- lesquelles palpitent en lui en vertu de ma Volonté,

il doit former de toutes ces palpitations une seule palpitation

-afin de

me retourner à travers elle les palpitations de tous et de tout, et

ainsi me retourner toute la gloire et tout l'amour qui sont sortis de Moi.

 

Dans l'âme où règne ma Volonté, Je dois trouver toutes les âmes, de telle sorte que, englobant tout,

cette âme puisse Me donner tout ce que les autres devraient m'offrir.

 

Ma fille,

la vie dans ma Volonté est très différente des autres formes de sainteté.

 

Voilà pourquoi la manière de vivre dans ma Volonté et les enseignements qui

s'y rattachent

-ne peuvent pas être découverts.

On peut dire que les autres formes de sainteté ne sont que des ombres de ma Vie Divine.

Alors que ma Volonté en est la source.

 

Par conséquent, sois attentive dans ta manière de vivre dans ma Volonté afin que, par toi, soient connus

la vraie manière d'y vivre

ainsi que les enseignements précis qui s'y rattachent,

et que ceux qui voudront vivre dans ma Volonté puissent atteindre

la vraie sainteté de la Vie Divine et

non pas seulement son ombre.

 

Quand J'étais sur la terre,

-comme mon Humanité se trouvait dans ma Divine Volonté,

-elle n'a omis aucun travail, aucune pensée, aucune parole, etc. afin de couvrir tous les actes des créatures.

 

On peut dire que J'ai eu

-une pensée pour chaque pensée,

-une parole pour chaque parole, etc.

afin que mon Père soit glorifié complètement

et que les créatures reçoivent lumière, vie, bienfaits et remèdes.

 

Tout se trouve dans ma Volonté.

Et celui qui vit en elle

-doit englober toutes les créatures et

-doit parcourir tous mes actes

en leur donnant une nouvelle teinte divine puisée dans ma Volonté, afin de me donner un retour pour tout ce que J'ai fait.

 

Seuls ceux qui vivent dans ma Volonté peuvent me donner ce retour. Je compte sur eux pour

-mettre la Divine Volonté en communication avec la volonté humaine et

-déverser ses Biens en elle.

 

Je veux

-qu'en agissant comme intermédiaires et

-en suivant la même voie que mon Humanité,

ces personnes ouvrent les portes du Royaume de ma Volonté

-qui ont été fermées par la volonté humaine. Par conséquent,

ta mission est grande et elle demande que tu sois sacrifiée et très attentive. »

À la suite de ces paroles, je me suis sentie tout immergée dans la suprême Volonté.

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, ma Volonté est tout et contient tout. Elle est le commencement et la fin de l'homme.

 

C'est ainsi qu'en créant l'homme,

-Je ne lui ai imposé aucune loi et

-Je n'ai institué aucun sacrement.

-Je lui ai donné uniquement ma Volonté.

 

Cela était plus que suffisant pour qu'il puisse trouver tous les objectifs à atteindre,

non pas une petite sainteté,

mais la Sainteté divine elle-même.

 

L'homme se trouvait à son point de destination :

il n'avait besoin de rien d'autre que ma Volonté.

En Elle il allait admirablement et facilement tout trouver pour le rendre saint et heureux dans le temps et l'éternité.

 

Si Je lui ai prescrit des lois après des siècles et des siècles de Création, c'est parce qu'il avait trahi son origine.

Ainsi, il avait perdu sa signification et sa fin.

 

Voyant que, même avec mes lois, l'homme continuait de marcher vers sa ruine, j'ai institué les sacrements comme des moyens plus puissants pour le sauver.

 

Mais que d'abus, de profanations !

Ils sont nombreux ceux qui utilisent les lois et les sacrements

-pour pécher davantage et

-pour aller en enfer

 

Alors qu'avec ma Volonté, -qui est le commencement et la fin,

-l'âme est en sécurité,

-elle est élevée à la Sainteté divine.

-elle atteint totalement la fin pour laquelle elle a été créée, sans le moindre danger de pouvoir m'offenser.

 

Ainsi, le chemin le plus sûr est ma Volonté. Les sacrements eux-mêmes,

-s'ils ne sont pas reçus en harmonie avec ma Volonté,

peuvent causer la condamnation et la ruine.

 

Voilà pourquoi j'insiste tant sur ma Volonté.

Parce que l'âme y trouve tous les moyens favorables et en reçoit tous les fruits. Sans ma Volonté, les sacrements eux-mêmes

-peuvent constituer des poisons et

-peuvent conduire l'âme à la mort éternelle.»

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel - je ne saurais dire si je rêvais - , j'ai vu mon confesseur décédé.

 

Il sembla prendre quelque chose de tordu dans mon esprit pour l'ajuster. Lui ayant demandé pourquoi il faisait cela, il me dit: «Je suis venu t'avertir que tu dois être attentive à bien rédiger ce que tu écris parce que Dieu est ordre.

 

Si tu négliges une phrase ou un mot que le Seigneur te dicte, cela pourrait être une source de doutes ou de difficultés pour ceux qui liront tes écrits. » En entendant cela, je lui dis : «Peut-être as-tu eu connaissance que j'ai été négligente?»

 

Il reprit: «Non, non, mais sois toujours attentive ; assure-toi de toujours écrire clairement et simplement ce que Jésus te dicte. Ne néglige rien car, si tu omets une petite phrase ou un simple mot, ou que tu dis les choses différemment, il pourrait y avoir manque d'ordre.

En fait, les mots appropriés servent à éclairer le lecteur, à faire que les choses seront comprises par lui avec plus de clarté.

 

Tu pourrais être portée à faire de légères omissions bien que, souvent, les petites choses éclairent les grandes et les grandes éclairent les petites. Sois donc attentive à ce que tout soit bien ordonné.»

Après avoir dit cela, il disparut et je suis restée un peu perplexe.

 

Ensuite, alors que je m'abandonnais complètement dans la Divine Volonté, Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, comme il est beau de voir une âme agir dans ma Volonté !

 

En plongeant son agir, ses pensées et ses paroles dans ma Volonté, elle est comme une éponge qui absorbe tous mes biens.

On peut voir dans cette âme beaucoup d'actes divins auréolés de Lumière. Et il est difficile de distinguer les actes du Créateur de ceux de la créature.

 

Devenant imprégnés de la Volonté éternelle, ces actes en comportent la Puissance, la Vie et le Mode d'opération. Regarde-toi toi-même et vois à quel point ma Volonté t'a rendue belle.

 

Je M'enferme en chacun de tes actes.

Car celui qui possède ma Volonté possède tout. »

Je me suis regardée et, oh! quelle Lumière émanait de moi!

Ce qui m'impressionnait le plus, c'était de voir Jésus enfermé dans chacun de mes actes.

Sa Volonté l'emprisonnait en moi.

 

Étant dans mon état habituel,

je me suis retrouvée hors de mon corps en compagnie de mon doux Jésus. Plein de bonté, il prit mes mains dans les siennes et les serra contre sa poitrine.

 

Avec beaucoup d'amour, Il me dit:

«Fille bien-aimée, si tu savais quelles délices Je ressens quand Je te parle de ma Volonté !

 

Chaque nouvelle connaissance que Je te manifeste à son sujet est un bonheur

-que Je laisse sortir de moi et

-que communique à la créature.

Je me sens plus heureux en elle en vertu de mon propre bonheur.

 

En fait, l'une des caractéristiques de ma Volonté est de rendre Dieu et l'homme heureux.

 

Pense au ravissement que nous vivons ensemble,

-Moi en te parlant et

-toi en rn' écoutant.

Nous nous rendons mutuellement heureux.

 

Nous formons ensemble la plante et le fruit du bonheur véritable et éternel.

Pareillement, ceux qui écoutent ou lisent les choses admirables et surprenantes concernant ma Volonté ressentent le doux enchantement de mon bonheur.

 

«Pour mon bonheur à travers mes œuvres, Je veux te parler

-de la noblesse de ma Volonté,

-des sommets que l'âme peut y atteindre et

-de tout ce qu'elle peut acquérir

quand elle permet à ma Volonté d'entrer en elle.

 

La noblesse de ma Volonté est divine

Comme telle, elle ne descend que chez ceux qui sont de nobles prétendants.

 

Ainsi, c'est dans mon Humanité qu'elle est descendue en premier.

Elle ne se contente pas de peu: elle veut tout parce qu'elle veut tout donner.

 

Comment peut -elle tout donner

si elle ne trouve pas tout dans l 'âme pour y placer tous ses biens?

 

Ainsi, mon Humanité présenta à ma Volonté une cour noble et sainte.

Ceci amena ma Volonté à concentrer en moi toutes les choses et toutes les personnes.

 

Ne vois-tu pas que,

-pour que ma Volonté puisse régner dans une âme,

-celle-ci doit avoir en elle tout ce que mon Humanité a fait?

 

Les autres créatures participent partiellement aux fruits de la Rédemption (selon leurs dispositions),

Cette âme les réunit toutes en elle,

Elle forme ainsi un noble cortège pour ma Volonté.

 

Ma Volonté concentre alors dans cette âme

l'amour qu'elle porte à tous et

l'amour qu'elle attend de tous,

Ainsi Elle peut recevoir à travers cette âme l'amour de tous.

 

Ma Volonté veut plus encore.

Elle veut aussi trouver en cette âme

-un retour pour tout, c'est-à-dire

-un retour pour toutes les relations existant dans la création entre le Créateur et les créatures.

Autrement, son bonheur ne peut pas être complet. Ma Volonté doit pouvoir dire à l 'âme où elle règne :

«Si personne d'autre ne m'aime ou ne me donne un retour d'amour, Je suis quand même pleinement heureuse.

Car Je trouve tout en cette âme, Je reçois tout d'elle et Je peux tout lui donner.»

 

Ce qu'on peut dire des trois Personnes divines peut être répété :

«Nous sommes intouchables quoi que fasse les créatures. Personne ni rien ne peut nous atteindre ou diminuer notre bonheur .

 

Uniquement l'âme qui possède notre Volonté

-peut nous atteindre, -peut venir ne faire qu'un avec nous.

 

Cette âme est heureuse de notre propre bonheur. Ainsi nous sommes glorifiés par son bonheur.»

 

Seulement quand ma Volonté régnera pleinement chez les créatures, la charité atteindra en elles sa complète perfection.

 

En vertu de ma Volonté, chaque créature

-se trouvera en chaque autre créature,

-l'aimera,

-la défendra et

-la soutiendra

comme Dieu l'aime, la défend et la soutient.

 

Chaque créature se trouvera transfusée dans toutes les autres comme dans sa propre vie.

Toutes les vertus atteindront leur complète perfection

parce qu'elles ne seront pas nourries par la vie humaine, mais par la vie divine.

 

C'est pourquoi J'ai eu besoin de deux Humanités:

-ma propre Humanité pour réaliser la Rédemption, et

-une autre pour réaliser le Fiat Voluntas tua sur la terre comme au Ciel, chacune plus nécessaire que l'autre.

 

En effet, si,

-avec la première, Je devais racheter l'homme,

-avec la seconde je devais

restaurer l'homme dans sa fin première et

ouvrir les courants de grâce entre la volonté humaine et la Volonté Divine, de telle sorte que la Volonté Divine puisse régner sur la terre comme au Ciel.

 

Pour racheter l'homme,

mon Humanité a laissé ma Volonté régner sur la terre comme au Ciel.

Je cherche une autre humanité qui,

laissant ma Volonté régner en elle sur la terre comme au Ciel,

me permettra d'accomplir tous les desseins de la Création.

 

Par conséquent, sois attentive à laisser ma Volonté seule régner en toi.

 

Et Je vais t'aimer avec le même amour avec lequel J'ai aimé ma très sainte Humanité.»

 

Je me sentais très déprimée par la privation de mon adorable Jésus. Oh! que mon cœur saignait!

J'avais le sentiment

-de subir des morts continuelles,

-de ne plus pouvoir continuer sans lui et

-que mon martyre ne pouvait être plus cruel.

 

Pendant que je m'efforçais d'accompagner Jésus dans les divers mystères de sa Passion, j'en vins au mystère de sa douloureuse Flagellation.

 

Alors, Il bougea en moi et me remplit totalement de son adorable personne. En le voyant, j'ai voulu lui parler de mon état pénible.

 

Mais, m'imposant le silence, Il me dit:

«Ma fille, prions ensemble.

Nous traversons une bien triste période !

 

Ma Justice,

incapable de se contenir à cause de la malice des créatures, voudrait submerger la terre de nouveaux châtiments.

 

La prière dans ma Volonté est donc nécessaire :

couvrant toutes les créatures, elle doit

-se porter à leur défense et

-empêcher ma Justice de s'approcher d'elles pour les châtier. »

 

Comme il était touchant de voir Jésus prier !

Et vu que je l'accompagnais dans le douloureux mystère de sa flagellation, Il se montra en train de verser son Sang.

Je l'ai entendu dire:

«Mon Père, Je t'offre mon Sang. Oh! laisse-Le

-couvrir les intelligences des créatures,

-éloigner d'elles les pensées mauvaises et

-apaiser le feu de leurs passions

afin que leur intelligence devienne sainte.

 

Que ce Sang couvre leurs yeux de telle sorte qu'elles

ne se laissent pas séduire par les plaisirs mauvais et

ne soient pas salies par la boue terrestre.

 

Que ce Sang

-remplisse leur bouche et

-rende leurs lèvres incapables

de proférer des blasphèmes, des imprécations et toute autre parole mauvaise.

 

Mon Père,

que ce Sang couvre leurs mains,

afin que les actions mauvaises leur deviennent insupportables !

 

Que ce Sang circule dans notre Volonté éternelle

pour ensuite couvrir toutes les créatures et les protéger devant les droits de notre justice. »

Qui pourrait décrire la manière de prier de Jésus et rappeler tout ce qu'Il a dit! Ensuite,

Il garda le silence et Il prit ma pauvre âme dans ses mains en la palpant et

l'examinant.

 

Je lui dis: «Mon Amour, que fais-tu là? Y a-t-il quelque chose en moi qui te déplaise?»

 

Il me répondit: «Je pétris ton âme et lui donne de l'expansion dans ma Volonté. De toute façon, je n'ai pas à te rendre compte de ce que je fais en toi car, par le fait que tu t'es donnée complètement à moi, tu as perdu tes droits; tous tes droits m'appartiennent. Sais-tu quel est ton seul droit?

 

C'est que ma Volonté soit tienne et que je te fournisse tout ce qui puisse te rendre heureuse dans le temps et l'éternité. »


 

Poursuivant dans mon état habituel, je fus transportée hors de mon corps par mon adorable Jésus.

Il me dit: «Ma fille, le Créateur est à la recherche de la créature pour déposer sur ses genoux les bienfaits de la Création.

 

Il a veillé à ce que, à chaque siècle,

il y eut des âmes ne recherchant que lui et

en qui il pouvait déposer ses cadeaux.

Dans une rencontre mutuelle, le Créateur descendait du Ciel et la créature montait vers lui,

le premier pour donner et l'autre pour recevoir.

 

J'éprouve toujours un grand besoin de donner C'est pour moi une pénible souffrance

de préparer des bienfaits à accorder et

de ne trouver personne pour les accueillir.

 

Sais-tu en qui je peux déposer les bienfaits issus de moi à la Création? En ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Seule ma Volonté peut faire naître dans l'âme les dispositions qui la rendent apte à recevoir les bienfaits du Créateur et lui fournir la gratitude et l'amour qu'elle a l'obligation d'offrir au Créateur pour tous les bienfaits reçus de lui.

 

Viens donc avec moi

Nous allons parcourir ensemble le Ciel et la terre. Je veux

déposer en toi la capacité de percevoir l'amour que j'ai placé dans toutes les choses créées - que tu me donnes un retour d'amour pour toutes ces choses et

que tu aimes tout le monde avec mon amour.

 

Nous donnerons de l'amour à tous.

Nous serons deux pour aimer tout le monde, je ne serai plus seul à le faire.

 

Ainsi, nous sommes allés partout.

Jésus déposa en moi l'amour qu'il a placé dans toutes les choses créées.

Et moi, en écho à son amour, je répétais avec lui les « je t'aime » de toutes les créatures.

Jésus ajouta:

«Ma fille, en créant l'homme, nous avons infusé dans son âme

-la portion la plus intime de notre intérieur: notre Volonté. Nous avons placé en lui toutes les particules de notre Divinité

-qu'il pouvait recevoir en tant que créature, au point de faire de lui notre image.

 

Mais il rompit avec notre Volonté.

Il conserva sa volonté humaine, mais celle-ci prit en lui la place de la Divine Volonté.

Elle obscurcissait et infectait sa personne.

Elle rendait inopérantes les particules de notre Volonté déposées en lui,

-au point qu'il en devint mutilé et complètement détraqué.

 

Afin

-de le disposer à renouer avec notre Volonté,

-de le départir de la noirceur et des infections dans lesquelles il s'est plongé, et

-de remettre en lui les particules de notre Divinité dont nous l'avions pourvu au début,

il est nécessaire que Je souffle de nouveau sur lui.

 

Oh ! comme il me tarde de le voir beau comme lorsque je l'ai créé ! Seule ma Volonté peut accomplir ce grand prodige.

 

C'est pourquoi Je veux souffler sur toi pour que tu reçoives ce grand bien : que ma Volonté

-règne en toi et

-te redonne tous les biens et les droits que J'avais octroyés à l'homme en le créant. »

 

Sur ces mots, Il s'approcha, souffla sur moi, me regarda, m'embrassa, et disparut.

 

Ce matin, mon doux Jésus se rendit visible en moi les bras allongés en forme de croix.

Je me suis mise dans la même position que lui.

 

Il me dit:

«Ma fille, le dernier acte de ma vie a été

-de m'étendre sur la croix et

-de rester là jusqu'à ma mort, les bras ouverts,

sans pouvoir bouger ou m'opposer à tout ce qu'on voulait me faire.

 

J'étais l'image de celui qui vit,

-non avec sa volonté humaine,

-mais avec la Volonté Divine.

 

Étant incapable de bouger ou de m'opposer, ayant perdu tout droit sur moi- même,

Je subissais la tension horrible de mes bras.

 

Que de choses ils ont dites!

Pendant que j'avais perdu mes droits, on m'a pris ma vie.

 

Mais le droit prépondérant a été celui de la suprême Volonté. Il utilisait son immensité et son omniscience.

Il prit toutes les âmes - pécheresses ou saintes, innocentes ou mauvaises - et Il les plaça dans mes bras étendus, afin que je puisse les amener au Ciel.

 

Je n'en ai refusé aucune.

La Divine Volonté fit une place pour chaque âme dans mes bras.

 

«La Volonté suprême est un acte continu:

ce qu'elle a fait une fois,

elle ne cesse jamais de le faire.

 

Mon Humanité est au Ciel et elle n’est pas sujette à la souffrance.

Elle continue de chercher des âmes agissant uniquement dans la Divine Volonté.

Elles ne refusent rien à Dieu et sont disposées à perdre tous leurs droits au profit de ceux de ma Volonté.

 

Mon Humanité veut placer toutes les âmes

pécheresses ou saintes, innocentes ou mauvaises - dans les bras de ces âmes.

 

Celles-ci  prêtent à s' étendre dans ma Volonté dans le but

-de continuer ce que mes bras étendus sur la croix ont fait.

 

Voilà pourquoi Je suis étendu en toi,

afin que la Volonté suprême puisse continuer son action

d'amener toutes les âmes dans mes bras.

 

La sainteté n'est pas réalisée par un seul acte, mais par la succession de

nombreux actes. Un seul acte ne forme ni la sainteté ni la perversité. Sans la succession des actes, les vraies couleurs de la sainteté ou de la perversité sont absentes et on ne peut juger ni de l'une ni de l'autre.

Ce qui fait briller la sainteté et en constitue le sceau est la succession de bons actes.

 

Personne ne peut dire qu'il est riche parce qu'il possède un sou,

mais seulement s'il possède beaucoup de biens, de villas, de palais, etc. La sainteté est le résultat de beaucoup de bons actes, de sacrifices, d'actes héroïques,

bien qu'elle puisse connaître des périodes creuses.

 

« La sainteté dans ma Volonté, quant à elle, ne connaît pas d'intermittences. Elle est associée à l'acte continu de l'éternelle Volonté.

Celle-ci est toujours agissante, toujours triomphante, aime toujours et ne s'arrête jamais.

 

La sainteté dans ma Volonté pose dans l'âme

l'empreinte de l'acte continu du Créateur,

son amour continuel et

la préservation continuelle de toutes les choses qu'il a créées.

 

Le Créateur ne change jamais, il est immuable.

Ce qui est sujet à changement est de la terre et non du Ciel.

Le changement est le lot de la volonté humaine, non de la Volonté Divine.

 

Les interruptions dans le bien sont de la créature, non du Créateur.

De telles interruptions ne conviendraient pas à la sainteté dans ma Volonté. Celle-ci doit porter les caractéristiques de la sainteté du Créateur.

Donc, sois attentive et laisse tous les droits à la Volonté suprême. Alors je formerai en toi la sainteté dans ma Volonté.»

 

Ce matin, après une longue attente, mon toujours aimable Jésus se montra à l'intérieur de moi. Il semblait fatigué et, voyant comme un appui en moi, il étendit les bras pour s'y appuyer. Plaçant sa tête sur cet appui, il se reposa et m'invita à me reposer avec lui.

Comme il était réjouissant de pouvoir me reposer avec Jésus après avoir vécu tant d'amertume!

 

Il me dit:

«Ma fille, veux-tu savoir ce qui a formé cet appui qui nous réconforte tant?

Ce sont tous tes actes faits dans ma Volonté.

Cet appui est si fort qu'il pourrait supporter le Ciel et la terre se trouvant en moi.

 

Seule ma Volonté peut engendrer une telle force.

Les actes faits dans ma Volonté lient le Ciel et la terre.

Ils comportent la puissance divine au point de pouvoir soutenir un Dieu. »

 

Je lui dis:

«Mon Amour, malgré cet appui, je crains que tu me laisses. Que ferais-je sans toi !

Tu sais à quel point je suis nulle et misérable.

J'ai peur que, si tu me quittes, ta Volonté aussi me quitte. »

 

Il me répondit:

«Ma fille, pourquoi crains-tu? Cette peur vient de ta volonté humaine. Ma Volonté exclut toute peur.

Elle est sûre d'elle-même et immuable.

Elle est liée à toutes les choses créées et règne sur chacune d'elles.

 

L'âme qui décide

-de se laisser posséder par ma Volonté et

-de vivre en elle

est pareillement liée à toutes les choses créées

Son appartenance à ma Volonté s'inscrit sur toutes les choses créées

avec des caractères indélébiles.

 

Jette un coup d'œil sur l'univers: ton nom et ta filiation vis-à-vis ma Volonté sont écrits

-en caractères indélébiles dans les cieux, les étoiles, le soleil et tout.

 

Comment serait-il donc possible que cette Mère éternelle et divine qu'est ma Volonté

abandonne sa chère fille née d'elle et élevée avec tant d'amour?

Par conséquent, mets de côté toute peur si tu ne veux pas me faire de la peine.

»

 

Alors, j'ai regardé la voûte céleste, le soleil et tout le reste. J'ai pu y voir mon nom écrit avec le titre de fille de sa Volonté.

Que tout soit pour la gloire de Dieu et la confusion de ma pauvre âme.


 

Après avoir attendu longtemps mon adorable Jésus, je sentis sa présence en moi.

Étendant les bras, Il me dit :

 

«Ma fille, dans ma Volonté, étends tes bras comme Je le fais, afin de faire réparation

-pour le grand nombre de ceux qui agissent dans la volonté humaine, laquelle

-est la source de tous leurs maux et peut précipiter l'âme dans l'éternel abîme. Fais-le pour empêcher ma Justice de laisser éclater sa légitime fureur.

 

Quand une créature s'étend dans ma Volonté pour agir et souffrir,

ma Justice se sent touchée par cette créature habitée par la Puissance de ma Volonté.

Elle met de côté sa juste rigueur.

C'est un courant divin que la créature fait circuler entre Dieu et la famille humaine par lequel ma Justice ne peut qu'avoir de la compassion pour la pauvre humanité. »

 

Pendant qu'il disait cela, Il me montra des créatures

-en train de préparer une grande révolution contre le gouvernement et l'Église. Quel horrible massacre je vis! Que de tragédies !

 

Ensuite, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu? Les créatures ne veulent pas s'arrêter. Leur soif de sang persiste.

Cela amène ma Justice à détruire des villes entières par des tremblements de terre, des inondations et le feu, faisant disparaître leurs habitants de la face de la terre.

 

Par conséquent, ma fille,

prie, souffre et agis dans ma Volonté :

cela seulement peut empêcher ma Justice d'éclater pour détruire la terre.

 

«Oh! Si tu savais

combien il est beau et réjouissant de voir une âme agir dans ma Volonté !

 

La mer et la terre peuvent t'en donner des images.

Ces deux éléments sont si étroitement liés que l'eau ne peut être sans la terre et que la terre serait infertile sans l'eau. C'est comme s'ils étaient mariés:

la mer pouvant être appelée père et la terre mère.

Telle est l'union que l'âme devrait avoir avec ma Volonté.

 

Qu'est-ce donc que la mer? Une immense étendue d'eau. Qu'est-ce qui y trouve vie et s'y nourrit?

Une grande variété de poissons.

Ils y nagent et s'y élancent joyeusement.

 

La mer est une, mais beaucoup de poissons y vivent.

L'amour et la jalousie de la mer envers ces poissons sont si grands qu'elle les garde cachés en elle.

Ses eaux s'étendent au-dessus et au-dessous d'eux, à leur droite et à leur gauche.

Quand un poisson veut se mouvoir, il fend les eaux et s'amuse.

Les eaux le laissent passer à son gré bien qu'elles le couvrent de toute part: elles ne le laissent jamais.

 

Quand le poisson nage, la mer ferme rapidement le passage derrière lui,

ne donnant aucune indication d'où il vient ni où il va, de sorte qu'on ne peut le suivre.

Si le poisson veut se nourrir, l'eau lui fournit tout ce qu'il faut.

S'il veut dormir, l'eau se fait lit pour lui; elle ne le laisse jamais, elle l'entoure toujours.

 

En somme, il y a des êtres vivants dans la mer, différents de l'eau,

-qui s'y meuvent et s'y élancent, et

-qui constituent sa gloire, son honneur et sa richesse.

 

L'âme qui vit et agit dans ma Volonté est beaucoup plus qu'un poisson.

 

Bien que finie, elle a ses mouvements, sa voix, ses manières.

L'amour et la jalousie de ma Volonté envers cette heureuse créature sont si grands que,

-plus que la mer entoure les poissons,

Je l'entoure au-dessus et au-dessous, à gauche et à droite.

 

Pour elle, ma Volonté se fait vie, aliment, parole, travail, pas, souffrance, lit et repos.

Ma Volonté la suit partout et veut jouer avec elle.

Cette créature est ma gloire, mon honneur et ma richesse.

Ses activités sont comparables à la nage et aux élans des poissons dans la mer.

Sauf que c'est dans la mer céleste de la suprême Volonté qu'elle se meut.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

les habitants cachés des eaux célestes et infinies de la mer de ma Volonté.

 

Tout comme les poissons, habitants cachés et silencieux de la mer, constituent la gloire de celle-ci et servent à nourrir les hommes,

ces âmes, cachées et silencieuses dans la mer divine de ma Volonté, sont

-la plus grande gloire de la Création et

-la cause principale de la descente sur la terre de la nourriture exquise de ma Volonté.

 

La terre est une autre image de la Vie de l'âme dans ma Volonté.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

comme les plantes, les fleurs, les arbres et les semences sur la terre.

 

Avec quel amour la terre ne s'ouvre-t-elle pas pour recevoir la semence? Non seulement elle s'ouvre pour la recevoir,

-mais elle se referme sur elle

afin de l'aider à devenir poussière

-pour que cette plante en puissance puisse se manifester plus aisément. Et quand la plante commence à sortir de son sein,

-la terre se presse tout autour d'elle

en lui fournissant ses éléments nutritifs pour l'aider à croître.

 

Une mère ne peut être aussi affectueuse que la mère terre : une mère

-ne porte pas toujours son nouveau-né sur ses genoux,

-pas plus qu'elle ne le nourrit sans cesse de son lait, tandis que la terre ne retire jamais la plante de son sein.

Au contraire, plus la plante croît, plus la terre fait de la place à ses racines afin qu'elle puisse croître plus forte et plus belle.

 

L'amour et la jalousie de la terre envers la plante sont si grands qu'elle la garde attachée à elle pour la nourrir continuellement.

Les plantes, les fleurs, etc., sont les plus beaux ornements de la terre, son bonheur, sa gloire et sa richesse.

De plus, elles servent à nourrir les générations humaines.

Pour l'âme qui vit et agit en Elle, ma Volonté est plus que la mère terre.

Plus qu'une tendre mère,

-Je cache cette âme dans ma Volonté,

-Je l'aide afin que la semence de sa propre volonté meure et qu'elle renaisse avec ma Volonté et puisse devenir ma plante bien-aimée.

-Je l'alimente du lait céleste de ma Divinité.

 

Ma sollicitude envers elle est telle

-que Je la garde sans cesse sur mon sein

-pour qu'elle puisse croître forte et belle, tout à ma ressemblance.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive.

Agis toujours dans ma Volonté si tu veux rendre ton bien-aimé Jésus content.

 

Je voudrais que

-tu mettes tout le reste de côté et

-tu concentres tous tes efforts pour vivre et agir continuellement dans ma Volonté.»

 

Je me disais: «J'aimerais toujours me mouvoir dans la Divine Volonté. J'aimerais être comme une roue d'horloge qui tourne continuellement sans jamais s'arrêter. »

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

« Ma fille, veux-tu toujours te mouvoir dans ma Volonté?

Oh ! avec quelle joie et quel amour Je souhaite que tu agisses toujours dans ma Volonté ! Ton âme sera cette petite roue et ma Volonté te servira de ressort pour que tu tournes toujours avec rapidité.

 

Ton désir enclenchera ton départ vers la destination que tu auras choisie. Quel que soit le chemin que tu emprunteras

qu'il soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur -,

tu me seras toujours chère et feras mes plus grandes délices. »

 

Il ajouta :

Très chère fille de ma Volonté,

l'agir dans ma Volonté comporte la Puissance créatrice.

 

Regarde tout ce que mon Humanité a accompli quand Elle était sur la terre. Vu que tout était accompli dans la Volonté suprême,

tout ce que Je faisais s'accompagnait de la Puissance créatrice.

 

De même que, conformément au but du Créateur,

le soleil est toujours en action sans jamais perdre sa splendeur et sa chaleur, tout ce que Je faisais était en conformité avec les vues du Créateur.

Et comme le soleil est pour tous et chacun, il en va ainsi de mon agir: tout en étant unique, il est pour tous et chacun.

 

Mes pensées forment un cercle autour de chaque intelligence créée. Pareillement, mes regards, mes paroles, mes travaux, mes pas, mes

 battements de cœur et mes peines forment un cercle

autour des regards, des paroles, des travaux, des peines, etc., des créatures. Je peux dire que, comme à l'intérieur d'un cercle,

Je garde tout ce que la créature accomplit.

 

Si la créature pense dans ma Volonté,

le cercle de mes pensées entoure ses pensées en les enfermant dans les miennes.

Ainsi, participant à la Puissance créatrice,

ses pensées remplissent la fonction de mes pensées devant Dieu et devant les hommes.

 

De la même façon, si tu regardes ou parles,

mes regards et mes paroles ouvrent un espace pour recevoir les tiens afin qu'ils ne fassent qu'un avec les miens et remplissent les mêmes fonctions.

Il en va ainsi pour tout le reste.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont mes répétitrices, mes inséparables images.

Elles copient tout de Moi. Tout ce qu'elles font

-me revient et

-est marqué du sceau de mes propres actes, et

-remplit les mêmes fonctions. »

 

 

Je me sentais très angoissée, bien que tout abandonnée dans les bras de Jésus.

Je lui demandai d'avoir pitié de moi.

Alors, ayant comme perdu conscience, j'ai vu sortir de mon intérieur une petite fille toute faible, pâle et plongée dans une profonde tristesse.

S'approchant de cette fillette, Jésus béni la prit dans ses bras et, ému de pitié, la pressa sur son Cœur.

Ensuite, il fit des onctions sur son front, ses yeux, ses lèvres, sa poitrine et tous ses membres.

 

La petite fille reprit de la vigueur et des couleurs, et quitta son état de tristesse. Voyant que l'enfant reprenait des forces, Jésus la pressa plus fortement sur lui pour la rétablir davantage.

Il lui dit:

«Pauvre petite, dans quel état te trouves tu? Ne crains pas, ton Jésus te sortira de cet état.»

Je pensai: «Qui est cette petite fille sortie de moi et que Jésus aime tant?» Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, cette petite enfant est ton âme.

Je l'aime tellement que Je ne peux tolérer de te voir triste et faible.

C'est pourquoi Je suis venu t'infuser une nouvelle vie et une nouvelle vigueur. »

 

À ces mots, je lui dis en pleurant :

«Mon Amour et ma Vie, Jésus, comme je crains que tu me laisses! Où irais-je sans toi?

Comment pourrais-je vivre?

À quel état déplorable ma pauvre âme serait réduite ?

Quelle horrible souffrance j'éprouve à la pensée que tu pourrais me quitter ! Cette souffrance me blesse, m'enlève ma paix et met l'enfer dans mon cœur.

 

Jésus, aie pitié, aie compassion de moi, une toute petite enfant! Je n'ai personne.

Si tu me laisses, tout est fini pour moi ! »

 

Jésus reprit:

«Ma fille, garde ton calme, n'aie pas peur. Ton Jésus ne te quitte pas.

Je tiens beaucoup à ta confiance en Moi et Je ne veux pas que tu en manques le moindrement.

Vois, J'aime tellement que les âmes me fassent totalement confiance que, souvent,

Je ferme les yeux

-sur certaines de leurs fautes ou de leurs imperfections, ou

-sur leur manque de correspondance à ma grâce,

afin d'empêcher qu'elles ne me fassent pas totalement confiance.

En effet, si l'âme perd confiance.

-elle devient comme séparée de Moi, repliée sur elle-même.

-elle se tient loin de Moi et devient paralysée dans ses élans d'Amour envers Moi .

Par suite, elle est peu disposée à se sacrifier pour Moi.

 

Oh! que de ravages sont causés par le manque de confiance!

On peut dire qu'il est comme une gelée printanière

-qui brime la vie des plantes et

-qui, si la gelée est sévère, les fait parfois mourir. Ainsi en est-il du manque de confiance:

il bloque le développement des vertus et refroidit l'amour le plus ardent.

 

Oh ! comme il arrive souvent que mes objectifs les plus saints soient contrés par le manque de confiance !

C'est pourquoi je tolère plus facilement certains défauts que le manque de confiance

Parce que ces défauts ne peuvent jamais être aussi dommageables.

 

D'autre part, comment pourrais-Je te laisser, après avoir tant travaillé dans ton âme? Regarde tout le travail que J'ai à y faire.»

En disant cela, Il me fit voir un palais somptueux et immense érigé de ses mains dans les profondeurs de mon âme.

Il poursuivit: «Ma fille, comment pourrais-Je te quitter? Regarde le nombre de pièces : elles sont innombrables.

 

Autant de connaissances et de merveilles Je t'ai fait connaître sur ma Volonté, autant de pièces J'ai formées en toi afin d'y déposer tous ces biens.

Il ne me reste qu'à ajouter quelques teintes nouvelles et rares afin de donner plus de proéminence et d'honneur à mon œuvre.

Crois-tu que Je pourrais quitter ce si beau travail fait de mes mains?

 

Il m'a trop coûté!

De plus, ma Volonté y est engagée.

Et, là où ma Volonté se trouve, il y a la vie, une vie non sujette à la mort.

 

Ta peur n'est rien d'autre qu'un petit manque de confiance de ta part.

Par conséquent, fais-moi confiance et nous cheminerons harmonieusement ensemble, et J'accomplirai en toi l'œuvre de ma Volonté.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps A ma grande surprise, j'ai vu une femme étendue sur le sol au milieu d'une rue. Elle était pleine de plaies et tous ses membres étaient disloqués.

Pas un de ses os n'était à sa place.

 

La femme, bien qu'amochée au point d'être un véritable symbole de la douleur, était belle, noble et majestueuse.

ll était pénible de la voir

-abandonnée de tous,

-exposée aux coups de tous ceux qui auraient voulu lui faire du mal.

 

Prise de compassion, j'ai regardé autour de moi

pour voir si quelqu'un pouvait m'aider à la relever pour la mettre en sécurité.

 

Heureusement, ô merveille, un jeune homme apparut près de moi; il semblait être Jésus. Ensemble, nous l'avons soulevée de terre.

Mais, à chaque mouvement, elle ressentait des douleurs extrêmes causées par la dislocation de ses os.

Avec beaucoup de précautions, nous l'avons transportée dans un palais et déposée sur un lit. Jésus semblait aimer cette femme

au point d'être prêt à donner sa Vie pour la sauver et lui redonner la santé.

 

Ensemble,

nous avons pris ses membres disloqués dans nos mains pour les remettre à leur place.

Par le toucher de Jésus, tous les os retrouvèrent leur place La femme fut transformée en une enfant belle et charmante.

 

Je fus très surprise et Jésus me dit:

«Ma fille, cette femme est l'image de mon Église. Elle est toujours noble, sainte et pleine de majesté, puisqu'elle provient du Fils du Père céleste.

Mais, à quel état pitoyable ses membres l'ont réduite! Non contents de ne pas vivre saintement comme elle,

-ils l'ont transportée au milieu du chemin, -l'exposant au froid, aux moqueries et aux coups.

En outre, ses enfants, comme des membres disloqués,

vivent au milieu de la rue et se livrent à toutes sortes de vices. L'attachement à leurs intérêts personnels,

-ce qui est prédominant chez eux,

les rend aveugles et ils commettent les offenses les plus odieuses. Ils vivent à ses côtés pour la blesser et lui disent continuellement: "Sois crucifiée, sois crucifiée!"

 

Dans quel état misérable se trouve mon Église !

Les ministres qui devraient la défendre sont ses plus cruels bourreaux.

 

Conséquemment, pour qu'elle retrouve vie,

-il est nécessaire que ces membres soient éliminés, pour faire place à de nouveaux membres,

-innocents et dépourvus d'intérêts personnels,

 

De telle sorte qu'elle redevienne

-l'enfant belle,

-gracieuse et

-dépourvue de malice,

-toute remplie de force et de sainteté,

-telle que je l'ai constituée.

 

C'est la raison pour laquelle il est nécessaire que ses ennemis l'attaquent,

-afin que ses membres infectés soient purgés. Prie et souffre pour que tout soit pour ma gloire. »

 

Après ces mots de Jésus, je réintégrai mon corps.

 

 

J'étais très perturbée et priais Jésus d'avoir pitié de moi et de prendre lui-même totalement soin de ma pauvre âme.

Je lui dis : «Oh ! tiens tout le monde éloigné de Moi si tu le veux, mais, toi, reste avec moi.

Toi seul me suffis. Après un si long temps d'attente, tu devrais m'avoir contentée, d'autant plus que je ne veux rien, sinon Toi. »

 

Pendant que je disais cela et d'autres choses, mon Jésus prit mon bras comme s'Il voulait lui-même me libérer de mon état, remplissant ainsi le rôle de mon confesseur.

Oh ! quelle joie j'éprouvai!

Je me suis dit: «Mon sacrifice le plus dur est finalement terminé ! »

Mais mon bonheur fut de bien courte durée puisque, dès qu'Il eut pris mon bras, à cet instant même, Il disparut en me laissant dans mon état, sans que je puisse revenir à moi. Oh! comme j'ai pleuré et que je l'ai prié d'avoir pitié de moi !

 

Quelques heures plus tard, mon aimable Jésus revint et, me voyant tout en larmes et bouleversée, Il me dit :

«Ma fille, ne pleure pas.

Ne veux-tu pas avoir confiance en ton Jésus?

Laisse-moi faire, laisse-moi faire, ne prends pas les choses à la légère ! En effet, combien de tristes événements sont sur le point de se produire !

 

Ma justice ne retiendra plus bien longtemps les fléaux prêts pour châtier les créatures.

Les hommes sont sur le point de se battre.

Et quand tu apprendras la malice de tes frères, tu auras des remords d'avoir refusé ton sacrifice habituel,

comme si tu avais toi-même contribué à la venue de ces châtiments. »

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon Jésus, que cela n'arrive jamais et que je ne quitte jamais ta Volonté. Au contraire, préserve-moi du plus grand des malheurs, celui de ne pas accomplir ta très sainte Volonté.

Je ne te demande pas non plus de me libérer de la souffrance; au contraire, si cela te plaît, augmente-la. Je te demande seulement de me libérer du désagrément que je cause à mon confesseur - seulement si tu le veux - ,

ce sacrifice est trop dur pour moi.

 

Je sens que je n'ai pas la force de le supporter.

Néanmoins, accorde-moi cela seulement si tu le veux; sinon, donne-moi plus de force. Surtout, ne permets pas que ta très sainte Volonté ne s'accomplisse pas en moi.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille,

souviens-toi que Je t'ai demandé un « oui » dans ma Volonté et que tu l'as prononcé avec beaucoup d'amour.

Ce « oui » existe toujours et occupe la première place dans ma Volonté. Tout ce que tu fais, penses et dis est lié à ce « oui « auquel rien n'échappe.

Et ma Volonté est dans la joie et la fête

en voyant une volonté de créature vivre dans ma Volonté.

 

Et Je continue toujours de nourrir ce « oui « de mes grâces et de transformer tous tes actes en actes divins.

C'est là le plus grand prodige qui existe entre le Ciel et la terre,

la chose la plus précieuse à mes yeux.

 

Et si - que cela n'arrive jamais - ce « oui « était révoqué par toi, Je me sentirais déchiré et Je pleurerais amèrement.

 

Vois, pendant que tu exprimais cette petite opposition,

-ton « oui » tremblait de terreur et les fondations du Ciel frémissaient. Tous les saints et les anges frémissaient d'horreur

-parce qu'ils ont senti qu'un acte de la Divine Volonté leur était arraché. En effet, vu que ma Volonté englobe tout et tous,

-tes actes faits dans ma Volonté font partie d'eux-mêmes .

 

Conséquemment, tous

-ont ressenti cet arrachement et

-ont été affectés d'une peine profonde.»

 

Horrifiée par ces paroles, je répondis à Jésus: «Mon Amour, que dis-tu? Tout ce mal est-il possible?

Tes propos me font mourir de peine.

Oh ! s'il te plaît, pardonne-moi ! Aie pitié de moi qui suis si méchante, et confirme mon « oui» en me liant plus fermement à ta Volonté.

Fais-moi mourir plutôt que de me laisser quitter ta Volonté. »

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, calme-toi.

Dès que tu t'es replacée dans ma Volonté, tout s'est apaisé et la fête a repris. Ton « oui « continue ses tournées rapides dans l'immensité de ma Volonté.

 

Ah ! ma fille,

ni toi ni ceux qui te dirigent n'avez compris ce que signifie vivre dans ma Volonté.

 

Voilà pourquoi vous ne l'appréciez pas et que vous considérez cela comme peu important. Cela me fait de la peine, vu que c'est la chose qui m'intéresse le plus et qui devrait prioritairement intéresser toutes les créatures.

 

Mais, hélas, celles-ci s'intéressent

-à autre chose,

-à des choses qui me plaisent moins ou me laissent indifférent, plutôt qu'à ce qui me glorifie le plus

et qui leur donne, même sur cette terre, des bienfaits immenses et éternels, et les fait propriétaires des biens de ma Volonté.

Ma Volonté est une et elle embrasse toute l' éternité. L'âme qui vit en elle et la fait sienne en vient

à participer à toutes ses joies et à tous ses biens. Elle en devient même comme la propriétaire.

 

Et si elle ne goûte pas à toutes ces joies et tous ces biens sur la terre,

-comme elle en aura le dépôt dans sa volonté

-en vertu de ma Volonté accomplie par elle sur la terre, elle les goûtera en totalité après sa mort,

-quand elle arrivera au Ciel,

-là où ma Volonté les plaçait en dépôt pendant qu'elle vivait sur la terre. Rien ne lui sera enlevé; au contraire, tout y sera multiplié.

Si les saints jouissent de ma Volonté au Ciel,

-c'est parce qu'ils vivent en Elle

Et c'est toujours dans la joie qu'ils y vivent.

 

Mais l'âme qui vit dans ma Volonté sur la terre le fait à travers la souffrance.

Il serait incorrect que, arrivée au Ciel,

-elle ne jouisse pas davantage de la joie et des bienfaits de ma Volonté.

 

Quelles immenses richesses l'âme qui vit dans ma Volonté sur la terre n'emporte-t-elle pas avec elle au Ciel!

Je puis dire que toute l'éternité s'empresse de l'encercler pour l'enrichir et la rendre heureuse. Elle ne sera privée de rien de ce que ma Volonté contient Elle est la fille de ma Volonté, laquelle ne veut la priver d'absolument rien.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et ne t'oppose à aucun de mes desseins sur toi. »

 

 

Je pensais à la sainte Divine Volonté en m'efforçant de me fusionner en Elle, afin

-de pouvoir embrasser toutes les créatures et

-de présenter à mon Dieu tous leurs actes comme un seul acte.

 

Alors, j'ai vu le Ciel ouvert d'où est sorti un soleil qui m'a touchée de ses rayons Ces rayons pénétrèrent dans le plus profond de mon âme et la touchèrent aussi.

Par suite, mon âme s'est transformée en un soleil dont les rayons allèrent toucher le soleil

d'où provenait ma blessure.

 

Comme je continuais à accomplir mes actes pour tous dans la Divine Volonté, ces actes furent couverts des rayons de ce soleil et convertis en actes divins qui, se diffusant sur tous et en tous,

formèrent une toile de Lumière qui ramena l'ordre entre le Créateur et les créatures.

 

J'étais enchantée de cela et, sortant du premier soleil, mon aimable Jésus me dit:

 

Ma fille, vois comme est beau le soleil de ma Volonté !

 

Quelle Puissance, quelle Merveille !

Dès qu'une âme veut se fusionner en ma Volonté pour embrasser toutes les créatures,

ma Volonté se transforme en un soleil qui touche cette âme et la transforme en un autre soleil.

 

Puis, en accomplissant ses actes dans ce soleil,

l'âme forme des rayons qui viennent toucher le soleil de la suprême Volonté.

 

Couvrant toutes les créatures de ses rayons,

-l'âme aime et glorifie le Créateur et fait réparation au nom de toutes les créatures.

Et elle ne fait pas cela avec l'Amour et la Gloire humaine,

-mais avec l'Amour et la Gloire de la Divine Volonté,

-étant donné que le Soleil de ma Volonté a opéré en elle.

 

Vois-tu ce que signifie agir dans ma Volonté? Transformant la volonté humaine en un soleil,

ma Volonté agit en ce soleil comme en son propre centre.

Ensuite, mon doux Jésus prit tous les Livres que j'ai écrits sur la Divine Volonté, les réunit et les pressa sur son Cœur.

 

Puis, avec une tendresse inexprimable,

Il dit: «Je bénis ces écrits de tout mon cœur.

Je bénis chaque mot, Je bénis les effets et les valeurs qu'ils contiennent. Ces écrits font partie de Moi.

 

Il appela ensuite les Anges qui, s'inclinant profondément, se mirent à prier.

Et comme deux prêtres qui devaient prendre connaissance de ces écrits se trouvaient là,

 

Jésus dit aux Anges de toucher leur front

-pour que le Saint-Esprit leur soit communiqué et

-pour qu'il infuse sa Lumière en eux,

afin qu'ils puissent bien comprendre les Vérités et les Bienfaits que renferment ces Ecrits.

 

Les Anges obéirent puis, nous bénissant tous, Jésus disparut.

 

Je m'interrogeais sur ce qui a été écrit concernant la vie dans la Divine Volonté Je priais Jésus de me donner plus de lumière pour que, quand je suis dans l'obligation de le faire, je m'exprime plus clairement sur ce saint sujet.

 

Mon doux Jésus me dit: «Ma fille, ils ne veulent pas comprendre ! Vivre dans ma Volonté, c'est régner

Accomplir ma Volonté, c'est être soumis à mes ordres.

Le premier état consiste à posséder, le second à recevoir mes ordres et à les exécuter.

 

Celui qui vit dans ma Volonté la fait sienne et en dispose

Celui qui accomplit ma Volonté la voit comme la Volonté de Dieu et non la sienne.

Il n'en dispose pas à son gré.

Vivre dans ma Volonté, c'est vivre avec une seule volonté : celle de Dieu Comme cette Volonté est toute sainte, toute pure et toute paix, et qu'il n'y a qu'une seule volonté qui règne, il n'existe aucun conflit, tout est paix.

 

Les passions humaines tremblent devant la suprême Volonté Elles cherchent à se tenir loin d'elle.

Elles n'osent même pas bouger ou s'opposer à elle parce qu'elles voient que le Ciel et la terre tremblent devant elle.

 

Comme première étape de la vie en elle, la Divine Volonté met l' ordre divin dans les profondeurs de l'âme et la vide de ce qui est humain:

tendances, passions, inclinations et autres.

 

Accomplir ma Volonté, c'est vivre avec deux volontés.

Conséquemment, quand Je donne l'ordre de faire la mienne, l'âme sent le poids

de sa volonté propre, ce qui provoque de la résistance.

Même si l'âme accomplit fidèlement les ordres de ma Volonté, elle sent le poids de sa nature rebelle, de ses passions et de ses inclinations.

 

Combien de saints, bien qu'ils eurent atteint la perfection la plus élevée, se sentaient oppressés par leur volonté propre qui leur faisait la guerre.

Plusieurs étaient forcés de s'écrier:

 

"Qui me délivrera de ce corps de mort?" ce qui signifie:

"Qui me délivrera de ma volonté propre

qui cherche à donner la mort au bien que je veux accomplir?"

 

Vivre dans ma Volonté, c'est vivre comme un fils. Accomplir ma Volonté, c'est vivre comme un serviteur.

 

Dans le premier cas, ce que le père possède appartient aussi au fils Souvent, les serviteurs doivent faire plus de sacrifices que le fils

Ils sont exposés

-à plus de travaux pénibles et humbles,

-au froid et à la chaleur, et

-à se déplacer à pied.

Qu'est-ce que mes saints n'ont pas fait pour obéir aux ordres de ma Volonté?

 

D'autre part,

le fils reste avec son père, prend soin de lui, le réconforte de ses baisers et de ses caresses.

Il donne des ordres aux serviteurs comme si c'était le père qui commandait. S'il sort, il ne va pas à pied, mais en voiture.

 

Alors que le fils possède tout ce qui appartient à son père

Les serviteurs ne reçoivent que le salaire dû à leur travail, restant libres de servir ou de ne pas servir leur maître

S'ils ne le servent pas, ils n'ont plus droit à aucune indemnité.

 

Quant au fils, personne ne peut

-annuler ses droits,

-empêcher qu'il possède les biens du père.

 

Aucune loi, céleste ou terrestre, ne peut annuler ses droits, ni délier sa relation de filiation vis-à-vis son père.

 

Ma fille,

la vie dans ma Volonté est celle qui s'apparente le plus à la vie des bienheureux dans le Ciel.

Elle est aussi distante de la vie de ceux

-qui accomplissent ma Volonté et

-sont fidèlement soumis à mes ordres que le Ciel est distant de la terre,

que le fils est distant des serviteurs, ou qu'un roi est distant de ses sujets.

 

C'est un cadeau que Je veux accorder en ces temps si tristes:

que l'on ne fasse pas seulement ma Volonté, mais qu'on La possède.

 

Ne suis-Je pas libre de donner

-ce que Je veux,

-quand Je le veux et

-à qui Je veux?

 

Un maître ne peut-il pas dire à son serviteur:

"Vis dans ma maison, mange, prends et commande comme si tu étais moi-même?"

 

Et pour s'assurer que personne ne puisse mettre en doute que ce serviteur possède les biens du maître, celui-ci le reconnaît comme son fils et lui accorde le droit de possession.

Si un homme riche peut faire cela, combien plus Je peux le faire Moi-même !

 

La Vie dans ma Volonté est le plus grand cadeau que Je veux donner aux créatures .

 

Ma bonté et ma générosité veulent toujours répandre plus d'Amour sur elles. Leur ayant tout donné et n'ayant plus rien d'autre à leur accorder pour être aimé d'elles,

Je veux leur offrir le cadeau de ma Volonté afin que,

-La possédant,

-elles apprécient le grand bien dont elles disposent.

 

Ne sois pas étonnée si tu vois qu'ils ne comprennent pas.

Pour comprendre, ils devront se disposer au plus grand des sacrifices:

-celui de ne pas donner vie, même dans les choses saintes, à leur propre volonté.

 

Ils sentiront alors la possession de ma Volonté et

ils expérimenteront ce que signifie vivre dans ma Volonté. Quant à toi, sois attentive.

Ne sois pas ennuyée par les difficultés qu'ils te causent.

 

Petit à petit, Je ferai mon chemin

afin de leur faire comprendre ce qu'est vivre dans ma Volonté.»

 

 

Pendant que je rédigeais l'article précédent, j'ai vu mon doux Jésus

-appuyer sa bouche sur mon cœur et,

-de son souffle, infuser en moi les mots que j’écrivais.

 

En même temps, j’ai entendu au loin un horrible bruit, comme si des gens se battaient.

C'était un vacarme à faire peur.

Me tournant vers mon Jésus, je lui dis:

«Mon Jésus, mon Amour. qu'elle est la cause de ce tumulte? On dirait des démons enragés! Qu'est-ce qui les rend si furieux?»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille,

ce sont exactement eux; ils ne veulent pas que tu écrives sur le sujet de ma Volonté.

Quand ils te voient écrire des vérités particulièrement importantes

-concernant la vie dans ma Volonté,

leurs souffrances redoublent et ils tourmentent encore plus tous les damnés.

 

Ils craignent beaucoup que ces écrits sur ma Volonté soient publiés.

Parce qu'ils craignent de perdre leur royaume sur la terre qu'ils ont acquis lorsque l'homme,

-se retirant de la Divine Volonté,

donna libre cours à sa volonté humaine.

 

Oh oui! C'est vraiment à ce moment-là que l'Ennemi acquit son royaume sur la terre.

Et si ma Volonté en venait à régner sur la terre,

ils se précipiteraient d'eux-mêmes dans les abîmes les plus profonds.

 

Voilà pourquoi ils ragent avec tant de furie

Ils sentent la puissance de ma Volonté dans ces écrits.

Et la simple possibilité que ces écrits soient publiés les rend furieux.

Ils font tout pour empêcher la réalisation d'un si grand bien.

Quant à toi, ne leur prête pas attention et apprends de cela à apprécier mes enseignements.

 

Je répondis:

«Mon Jésus, j'ai grand besoin de ta main toute-puissante pour pouvoir écrire ce que tu dis au sujet de la vie dans ta Volonté.

Face aux si nombreuses difficultés que les autres me créent, surtout quand ils disent: "Comment est-il possible qu'aucune autre créature n'ait vécu dans la Divine Volonté?".

 

Je me sens si annihilée que je voudrais disparaître de la surface de la terre et que plus personne ne me revoie.

Mais je suis obligée de continuer pour accomplir ta très sainte Volonté.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille,

la vie dans ma Volonté implique la perte de tous les droits de sa propre volonté. Tous les droits appartiennent à la Divine Volonté.

 

Si l'âme ne perd pas ses droits, on ne peut pas vraiment dire qu'elle vit dans ma Volonté. Au mieux, on peut dire qu'elle vit résignée, en conformité.

 

Vivre dans ma Volonté ne demande

-pas seulement que la créature agisse en conformité avec Elle,

-mais qu'elle ne se permette aucun sentiment, aucune pensée, aucun désir

- pas même une simple respiration - où ma Volonté n'ait pas sa place.

 

Ma Volonté ne tolère pas en cette créature les affections ou pensées humaines, ou toute autre chose dont Elle n'est pas la Vie.

 

Crois-tu qu'il est facile pour une âme de volontairement perdre ses droits? Oh ! comme cela est difficile !

Il y a des âmes qui, lorsqu'elles atteignent le point de perdre tous leurs droits sur leur volonté, régressent et se contentent de poursuivre dans une vie de compromis.

 

La perte de ses droits est le plus grand sacrifice que la créature puisse faire.

 

Cependant, c'est cela qui dispose ma bonté à ouvrir à cette créature

les portes de ma Volonté, à la laisser y vivre et à lui donner mes droits divins en retour.

Par conséquent, sois attentive et ne quitte jamais ma Volonté.»


 

Je me sentais tout aigrie parce que j'étais privée de mon doux Jésus. Oh ! comme mon exil devient plus pénible et plus amer sans la présence de celui qui est toute ma vie !

Je l'ai prié d'avoir pitié de moi et de ne pas me laisser seule.

Mon bienaimé Jésus se montra et serra fermement mon cœur avec ses mains.

 

Ensuite, Il m'attacha avec une petite corde de lumière, si fermement que je ne pouvais plus bouger. Puis, Il s'étendit en moi et nous avons souffert ensemble.

 

Après cela, je me suis sentie transponée en dehors de mon corps vers la voûte des cieux.

Et j'ai eu l'impression de rencontrer le Père céleste et le Saint-Esprit.

Jésus, avec qui je me trouvais, se plaça au milieu d'eux et me déposa sur les genoux du Père qui semblait m'attendre avec beaucoup d'amour.

 

Il me serra contre lui et, m'absorbant dans sa Volonté Il me communiqua sa Puissance.

Les deux autres Personnes divines firent de même.

Pendant que, une à une, elles m'absorbaient dans leur Volonté, elles s'unifièrent Et je me sentis simultanément immergée

-dans la Volonté et la Puissance du Père,

-dans la Volonté et la Sagesse du Fils, et

-dans la Volonté et l'Amour du Saint-Esprit.

Mais, comment décrire tout ce que j'ai expérimenté !

 

Ensuite, mon aimable Jésus me dit :

«Fille de notre éternelle Volonté, prosterne-toi devant notre suprême Majesté Au nom de toutes les créatures, offre-Lui

-ton adoration,

-tes hommages et

-tes louanges

avec la Puissance, la Sagesse et l'Amour de notre Volonté.

 

Nous sentirons en toi

-la Puissance de notre Volonté qui nous adore,

-la Sagesse de notre Volonté qui nous glorifie et

-l'Amour de notre Volonté qui nous aime et chante nos louanges.

 

Et comme la puissance, la sagesse et l' amour des trois Personnes divines sont en communication avec l'intellect, la mémoire et la volonté de toutes les

créatures,

 

Nous sentirons ton adoration, tes hommages et tes louanges

couler dans les intelligences de toutes les créatures qui, s'élevant entre le Ciel et la terre,

nous feront entendre l'écho

-de notre Puissance,

-de notre Sagesse et

-de notre Amour,

et Nous adoreront, Nous glorifieront et Nous aimeront.

 

Tu ne pourras nous donner

-une adoration plus grande,

-des hommages plus nobles et

-un amour plus divin.

 

Aucun autre acte

-ne peut égaler ces actes et

-nous donner autant de gloire et d'amour.

 

Parce que

-nous y percevons la Puissance, la Sagesse et l'Amour réciproque des trois Personnes divines;

-nous trouvons nos propres actes dans les actes de la créature.

 

Comment

-ne pas estimer ces actes et

-ne pas leur donner la suprématie sur tous les autres actes? »

 

Ainsi donc, je me suis prosternée devant la suprême Majesté en l'adorant, la louant et l'aimant au nom de tous,

avec la puissance, la sagesse et l'amour de sa Volonté que je ressentais en moi.

 

Comment dire ce qui s'ensuivit?

Je n'ai pas de mots pour cela et, par conséquent, je continue.

 

Ensuite, j'ai reçu la sainte Communion.

Je me suis immergée dans la Volonté de mon plus grand Bien, Jésus, afin de trouver en elle toute la création

Ainsi, personne n'allait manquer à l'appel pour

-se prosterner avec moi aux pieds de Jésus-Hostie,

-l'adorer, l'aimer, le bénir, etc.

Toutefois, en faisant cela, je me sentais un peu distraite.

Voyant mon embarras, Jésus prit toute la création sur ses genoux et Il me dit:

 

«Ma fille, J'ai placé sur mes genoux toute la création

-pour qu'il te soit plus facile de prendre avec toi tous les êtres afin que rien de ce qui vient de Moi ne manque à l'appel

- pour Me donner, à travers toi,

le retour d'Amour et l'Adoration qui me reviennent.

Je ne serais pas pleinement satisfait en toi s'il manquait quelqu'un ou quelque chose.

 

Dans ma Volonté, Je veux tout trouver en toi. »

 

Ensuite, il me fut plus facile de prendre avec moi toute la création

pour que tous les êtres louangent et aiment mon plus grand Bien, Jésus.

 

Mais, oh ! quelle surprise !

Chaque chose créée présentait un reflet distinct et un amour spécial pour Jésus.

Oh! que Jésus était content!

Pendant que je faisais cela, je suis revenue dans mon corps.

 

 

Je m'immergeais totalement dans la sainte Divine Volonté. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

comme il est beau de voir une âme s'immerger dans ma Volonté !

Les battements de cœur créés se fondent alors avec les battements de cœur incréés

-pour ne faire qu'un avec eux.

 

C'est là le plus grand bonheur pour le cœur humain:

-battre à l'unisson avec le Cœur de son Créateur.

Le cœur humain prend son envol et se retrouve au centre de son Créateur. »

 

Je répliquai à Jésus:

«Dis-moi, mon Amour, combien de fois ta Volonté fait-elle sa tournée dans toutes les créatures?»

Il me répondit:

«Ma fille, à chaque battement de cœur de la créature,

ma Volonté fait sa tournée complète dans toute la création.

 

Tout comme les battements de cœur de la créature sont continuels

- au point que si le cœur cesse de battre, la vie cesse - , ainsi, pour donner la Vie divine à la créature,

ma Volonté circule continuellement et palpite dans chaque cœur.

 

Ma Volonté est dans la créature en tant que palpitation première. Celles de la créature viennent en second.

Si le cœur de la créature bat, c'est en vertu des palpitations de ma Volonté. Plus encore, ma Volonté forme dans la créature deux battements de cœur :

-un pour la vie de son corps et

-l'autre pour la vie de son âme.

 

Veux-tu savoir ce que les palpitations de ma Volonté effectuent dans la créature?

 

Si elle pense, ma Volonté

-circule dans les veines de son âme et

-lui donne des pensées divines

afin qu'elle mette de côté les pensées humaines au profit des pensées de ma Volonté.

 

Si elle parle, agit, marche ou aime,

ma Volonté veut sa place dans ses paroles, ses pas et son amour.

 

L'amour et la jalousie de ma Volonté envers la créature sont tels que,

-si elle veut penser, ma Volonté se fait pensée pour elle,

-si elle veut regarder, ma Volonté se fait regard pour elle,

-si elle veut parler, ma Volonté se fait parole pour elle,

-si elle veut travailler, ma Volonté se fait travail pour elle,

-si elle veut marcher, ma Volonté se fait pas pour elle, et

-si elle veut aimer, ma Volonté se fait feu pour elle.

 

Bref, ma Volonté circule dans chaque acte de la créature pour occuper la première place: celle qui lui revient.

 

Mais, à ma très grande douleur, la créature refuse à ma Volonté la place d'honneur.

Elle donne cette place à sa volonté humaine.

Ainsi, ma Volonté est obligée de rester dans la créature

-comme si elle n'avait ni pensées, ni yeux, ni paroles, ni mains, ni pieds,

-comme si elle était incapable de développer sa vie dans cette créature, au centre de son âme.

Quelle douleur ! Quelle énorme ingratitude !

 

Veux-tu savoir

 quelle créature donne à ma Volonté la pleine liberté d'être le battement de cœur de son âme?

Celle qui vit dans ma Volonté.

 

Oh! combien ma Volonté communique sa Vie à cette créature et se constitue

-la pensée de ses pensées,

-les yeux de ses yeux,

-les mots de sa bouche,

-les battements de son cœur, et ainsi de suite !

Combien rapidement nous nous comprenons l'un l'autre !

Ainsi, ma Volonté atteint son but de former sa Vie dans l'âme de la créature.

 

Ce n'est pas uniquement chez la créature douée de raison

-que ma Volonté tient la première place et est comme la palpitation première,

mais dans toutes les choses créées, de la plus petite à la plus grande.

 

Ma Volonté tient là aussi la première place et agit comme battement de cœur.

Aucune chose créée ne peut se soustraire au pouvoir et à l'immensité de ma Volonté.

 

Ma Volonté se fait aussi la vie du ciel azuré

en maintenant sa céleste couleur toujours nouvelle et claire

Le ciel ne peut se décolorer ou pâlir parce que ma Volonté l'a voulu ainsi.

 

Comme elle a établi qu'il doit en être ainsi, cela ne change pas. Ma Volonté est aussi la vie de la lumière et de la chaleur du soleil

Par ses palpitations de vie, elle maintient sa lumière et sa chaleur toujours constantes.

Elle le garde stable, sans qu'il puisse augmenter ou diminuer les bienfaits qu'il donne à toute la terre.

 

Ma Volonté est la vie de la mer: Elle préside

-au murmure de ses eaux,

-aux élans de ses poissons et

-au grondement de ses vagues.

 

Elle manifeste sa puissance sur les choses créées avec tant de majesté et d'absolue autorité que la mer ne peut que murmurer et les poissons ne peuvent que nager.

 

Je peux dire que c'est ma Volonté

-qui murmure dans la mer,

-qui prend ses élans dans les poissons,

-qui se fait entendre dans le grondement des vagues.

La vie de ma Volonté se trouve là et accomplit tout selon son bon plaisir.

 

Ma Volonté est palpitation de vie pour

- les oiseaux qui chantent,

les poussins qui pépient,

les agneaux qui bêlent,

les tourterelles qui roucoulent,

les plantes qui poussent, et

l'air que tous respirent.

 

Bref, la vie de ma Volonté se trouve en tout . Par sa Puissance, elle fait ce qu'elle veut.

Elle maintient l'harmonie dans toutes les choses créées

Elle forme en elles les effets, les couleurs et les fonctions qui leur conviennent.

 

Et sais-tu pourquoi elle fait cela ? C'est pour

-me faire connaître des créatures,

-m'approcher d'elles,

-les courtiser et les aimer.

 

Je fais cela par autant d'actes différents de ma Volonté qu'il y a de choses créées.

 

Mon amour n'était pas content

de mettre ma Volonté dans le tréfonds de l'âme de la créature comme palpitation de vie.

Il a voulu que cette palpitation se retrouve dans toutes les choses créées,

de telle sorte

-que, même de l'extérieur, ma Volonté ne quitte jamais la créature,

-que celle-ci soit préservée et croisse dans la sainteté de ma Volonté, et

que toutes les choses créées soient pour elle une incitation, un exemple, une voix et une invitation continuelle,

afin qu'elle coure toujours dans l'accomplissement de ma Volonté:

-l'unique fin pour laquelle elle a été créée.

 

Cependant, les créatures sont restées

-sourdes aux multiples invitations de la création,

-aveugles devant tant d'exemples.

Si elles ont ouvert leurs yeux, elles les ont fixés sur leur volonté propre. Quelle douleur !

 

Par conséquent, si tu ne veux pas

-augmenter mon chagrin et

-dévier de l'objectif pour lequel tu as été créée, ne cherche jamais à quitter ma Volonté. »

 

Je me sentais très déprimée à cause de l'absence de mon doux Jésus. Oh ! que de peurs ont envahi mon âme !

Ce qui me torturait le plus, c'était la pensée que mon Jésus ne m'aimait plus autant qu'avant.

 

Pendant que ces pensées m'habitaient, je me suis sentie saisie par les épaules et j'ai entendu Jésus me dire à l'oreille:

«Ma fille, pourquoi crains-tu que je ne t'aime pas?

Ah ! si tu savais mon amour pour toutes les créatures en général, tu serais surprise!

 

Avec quel amour n'ai-je pas créé chacune d'elles! De combien de sens ne les ai-je pas pourvues!

Chacun de leurs sens est un moyen de communication avec Moi :

-leur intellect est un moyen de communication entre leur intelligence et la mienne,

-leurs yeux un moyen de communication entre ma lumière et la leur,

-leur parler un moyen de communication entre mon Fiat et le leur,

-leur cœur un moyen de communication entre mon amour et le leur.

 

En somme,

tout - respirations, mouvements, déplacements - , tout est communication entre Moi et la créature.

 

«J'ai fait pour mes créatures plus qu'un père qui organise le mariage de son fils. Non seulement il prépare

-sa demeure, ses vêtements, sa nourriture

-et tout ce qui pourra le rendre heureux.

 

Mais il lui dit:

"Nous allons nous séparer, il est vrai.Mais

-tu sentiras ma vie en toi et Je sentirai ta vie en moi,

-tu sentiras mes pensées et moi je sentirai les tiennes,

-tu sentiras mon souffle et mes battements de cœur et moi je sentirai les tiens. Nous serons à la fois loin et proches, séparés et inséparables.

-Tu sentiras ma vie et moi je sentirai la tienne."

 

Ce qu'un père terrestre ne peut pas faire pour son fils

-cela lui étant impossible -, Moi, le Père céleste, Je l'ai réalisé.

 

Après

-avoir donné la vie à la créature et

-lui avoir préparé ce monde terrestre comme résidence, J'ai mis entre elle et Moi une proximité si grande

-que Je puisse sentir sa vie en Moi et

-qu'elle puisse sentir ma Vie en elle.

Voilà ce qu'est mon Amour pour chacune de mes créatures.

 

Que dire maintenant de l'amour spécial que J'ai pour toi ?

 

Chaque souffrance que Je t'ai envoyée était

-une nouvelle communication entre toi et Moi,

-un nouvel ornement dont J' embellissais ton âme.

Chaque Vérité que Je t'ai enseignée était

-une particule de mes qualités avec laquelle J'ornais ton âme.

Chaque visite que Je t'ai faite et

chaque grâce que Je t'ai donnée

étaient des cadeaux que Je déversais en toi.

 

Je multipliais sans cesse mes communications avec toi

afin de peindre en toi

-mes multiples beautés,

-ma ressemblance,

pour que tu puisses vivre avec Moi au Ciel et que Je puisse vivre avec toi sur la terre.

 

Après tout cela, tu doutes de mon Amour?

Je te dis plutôt: préoccupe-toi de m'aimer toujours plus et Je t'aimerai toujours plus. »


 

Je pensais à tout l'amour que Jésus a pour nous. Mon esprit se baladait dans l'éternel Amour.

Bougeant en moi, mon doux Jésus me fit voir en esprit des rayons de lumière. Au milieu de ces rayons se trouvait un soleil d'où s'échappaient autant de rayons qu'il y a de créatures.

 

Chaque créature recevait un rayon qui lui donnait

-vie, lumière, chaleur, force et croissance

-tout ce qui est nécessaire à la vie.

 

C'était merveilleux de voir chaque créature unie à son rayon de soleil,

-comme chaque branche est unie à la vigne d'où elle provient. Pendant que mon esprit se laissait bercer par tout ce que je voyais, mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

regarde avec quel amour J’aime la créature.

Avant qu'elle voie la lumière terrestre, elle est déjà dans mon sein Quand elle voit le jour, Je ne la quitte pas

Un rayon de lumière portant ma Vie l'accompagne sans cesse

-pour la pourvoir de tout ce qui est nécessaire à sa croissance. Avec quel soin Je veille à cette croissance !

Avec quel amour Je l'arrose !

Je me fais Moi-même Lumière, Chaleur, Nourriture et Défense pour elle.

 

Et quand son temps sur la terre est terminé,

Je la fais venir dans mon sein par la voie de ce même rayon afin qu'elle puisse se délecter dans sa céleste Patrie.

 

Mon amour fait plus pour la créature que le soleil

 

que J'ai formé dans le ciel azuré au bénéfice de l'humanité : ce soleil n'est que l'ombre de mon vrai Soleil.

 

En fait, le soleil de l'atmosphère

-ne forme pas les plantes,

-ne leur fournit pas l'eau pour les empêcher de sécher,

-ne leur fournit pas toute l'assistance nécessaire pour qu'elles croissent en beauté et en vigueur.

 

Le soleil ne fait que remplir son rôle d'éclairer et de réchauffer.

Et si les plantes ne reçoivent pas d'eau d'ailleurs,

le soleil n'a aucun moyen de leur communiquer ses effets Au contraire, il les assèche davantage.

 

Par contre, Moi, le vrai Soleil des âmes,

Je ne les laisse jamais, que ce soit la nuit ou le jour:

Je les forme Moi-même,

Je leur donne l'eau de ma grâce pour qu'elles ne s'assèchent pas, Je les nourris de la lumière de mes vérités,

Je les fortifie de mes exemples, Je leur dispense

la douce brise de mes caresses pour les purifier,

la rosée de mes charismes pour les embellir,

les flèches de mon amour pour les réchauffer. Bref, il n'y a rien que Je ne fais pas pour elles.

 

Je suis tout pour elles et Je mets la totalité de ma vie à la disposition de chacune d'elles.

 

Cependant, quelle ingratitude de la part des créatures !

Elles sont comme des branches attachées à ma vigne, non par amour, mais par force,

-parce qu'elles ne peuvent faire autrement.

 

Ainsi, elles croissent comme des branches qui,

-ne recevant pas toute la bonne sève de la vigne,

sont faibles et incapables de former ne fût-ce qu'une seule grappe de raisin bien mûrie,

-ce qui est de nature à donner de l'amertume à mon divin palais.

 

Ah! si tous savaient quel Amour J'ai pour leur âme,

-ils seraient captivés par la force de mon Amour et m'aimeraient davantage !

 

Quant à toi, aime-Moi.

Et que ton amour devienne si grand que tu puisses m'aimer pour tous.»


 

Je vis des jours amers à cause de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme son aimable présence me manque !

Même le souvenir de ses douces paroles est une blessure pour mon pauvre cœur et je me dis intérieurement: «Où est-il maintenant? Où est -il allé?

Où pourrais-je le trouver?

 

Ah ! tout est fini, je ne le verrai plus ! Je n'entendrai plus sa voix ! Nous ne prierons plus ensemble ! Quelle infortune ! Quel tourment ! Ah! Jésus, comme tu as changé! Comment as-tu pu t'enfuir de moi ?

 

Mais, même si tu es loin, où que tu sois,

-sur les ailes de ta Volonté je t'envoie mes baisers, mon amour, mon cri de douleur qui te dit: "Viens, reviens vers ta pauvre exilée, ta petite nouveau-née qui ne peut vivre sans toi."»

 

Pendant que je disais cela et d'autres choses, mon aimable Jésus bougea en moi et, m'enlaçant de ses bras, Il me serra avec force.

 

Je lui dis:

«Ma Vie, mon Jésus, je n'en peux plus, aide-moi, donne-moi ta force, ne me laisse plus, prends-moi avec toi, je veux aller avec toi ! »

 

Interrompant ma supplication, Jésus me dit:

«Ma fille, ne veux-tu pas faire ma Volonté?

 

Je repris : «Certainement, je veux faire ta Volonté, mais ta Volonté est aussi dans le Ciel.

Et si, jusqu'à maintenant, je l'ai accomplie sur la terre, je veux désormais l'accomplir dans le Ciel. Prends moi vite, ne me laisse plus. Je sens que je ne peux plus endurer cela, aie pitié de moi.

 

Jésus reprit :

«Ma fille, tu sembles ne pas savoir ce qu'est « accomplir ma Volonté sur la terre ».

 

Après tant de leçons, tu sembles ne pas avoir bien compris. Tu devrais savoir que l'âme qui laisse ma Volonté vivre en elle,

-quand elle prie, souffre, agit, aime, etc.,

elle produit auprès de Dieu un doux enchantement

ayant pour effet d'empêcher ma Justice de déverser sur la terre les grands châtiments que les créatures attirent par leurs graves péchés

Car ma Justice aussi vit cet enchantement provenant des créatures qui vivent dans ma Volonté.

 

Penses-tu que c'est peu de choses pour le Créateur que de voir

-dans la créature qui vit sur la terre

sa propre Volonté opérer, triompher et dominer

-avec la même liberté avec laquelle elle agit et domine dans le Ciel?

 

Cet enchantement n'existe pas au Ciel.

Parce que, dans mon Royaume, ma Volonté règne comme dans sa propre demeure et l'enchantement est formé par Moi-même, non en dehors de Moi.

 

C'est Moi, c'est ma Volonté qui ravit toutes les âmes bienheureuses.

De telle sorte qu'elles sont toujours sous mon enchantement et en jouissent éternellement.

Ce n'est pas elles qui créent le doux enchantement pour Moi. C'est Moi qui le crée pour elles.

 

Par contre, quand ma Volonté vit dans la créature en exil,

-c'est comme si Elle agissait et dominait dans la demeure même de la créature.

Celle-ci produit alors sur Moi un enchantement si merveilleux que mon regard se fixe sur elle et ne peut s'en détacher.

Ah ! tu ne sais pas à quel point cet enchantement est nécessaire en ces temps !

 

Que de maux vont venir !

Les populations se sentiront obligées de se dévorer mutuellement, prises d'une rage féroce. Les dirigeants seront les principaux responsables.

Pauvres peuples ! Leurs dirigeants seront

-de véritables bouchers, des démons incarnés assoiffés du sang de leurs frères.

 

Si les méfaits n'étaient pas si graves, ton Jésus ne te priverait pas autant de sa Présence.

Ta peur que ce soit pour d'autres raisons que Je te prive n'est pas fondée. Non, non, sois rassurée:

c'est ma Justice qui, te privant de Moi, trouve son apaisement.

 

Quant à toi, ne quitte jamais ma Volonté,

afin que ce doux enchantement m'amène à épargner les peuples de plus grands maux.»


 

J'ai le sentiment d'être incapable de confier à ma plume ce que je ressens dans mon cœur torturé. Oh oui ! aucun autre martyre n'est comparable à celui de la privation de mon doux Jésus !

 

Le martyre corporel blesse et tue le corps Tandis que le martyre de sa privation

-blesse l'âme,

-la lacère jusque dans ses fibres les plus profondes et, ce qui est pire,

-tue l'âme sans la faire mourir,

-la frappe sans arrêt sur l'enclume de la douleur et de l'amour.

 

Je passe outre aux peines que je ressens au fond de moi Parce que ce sont des choses que je ne puis décrire.

Comme la plus pauvre des mendiantes, je voudrais demander l'aide

-de tous les anges,

-de tous les saints,

-de ma Reine et Mère, et

-de toute la création

pour une petite prière à Jésus en ma faveur afin que,

-venant de tous, cette prière incite Jésus à la compassion envers la petite fille de sa Volonté, -et qu'il mette fin au dur exil dans lequel je suis plongée.

 

Pendant que je me trouvais dans ce si pénible état,

-j'ai eu tout à coup le sentiment que mon ange était près de moi. Cela a aussitôt fait monter en moi la pensée :

«Pourquoi mon ange et non pas Jésus?»

 

À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi.

Il me dit:

 

«Ma fille, veux-tu savoir

-pourquoi les anges sont comme ils sont,

-pourquoi ils ont conservé leur beauté et leur pureté originale?

 

C'est parce qu'ils sont toujours demeurés dans l'acte premier dans lequel ils ont été créés.

Ils ne connaissent aucune succession d'actes, Ils ne changent pas,

Ils n'augmentent pas et ne diminuent pas.

Ils possèdent en eux-mêmes tous les biens possibles et imaginables.

 

En se maintenant dans l'acte simple de ma Volonté par lequel ils sont venus à la lumière,

ils sont immuables, beaux et purs.

Ils n'ont rien perdu de leur existence originelle et tout leur bonheur consiste

-à se maintenir volontairement dans cet état.

 

Ils trouvent tout dans ma Volonté et ne cherchent rien d'autre pour être heureux

que ce que ma Volonté leur donne.

 

D'autre part, sais-tu pourquoi il y a des chœurs angéliques hiérarchisés? Il y a des anges qui sont plus près de mon trône et sais-tu pourquoi?

C'est que,

-à quelques-uns, ma Volonté n'a manifesté qu'un seul acte de ma Volonté,

-à d'autres deux,

-à d'autres trois, etc.

C'est ce qui fait la différence entre les chœurs angéliques.

Certains anges sont supérieurs à d'autres et plus dignes d'être près de mon trône.

 

Plus ma Volonté s'est manifestée à eux et qu'ils se sont maintenus en elle, plus ils sont élevés, beaux, heureux et supérieurs.

 

Les chœurs angéliques sont constitués

-suivant leur niveau de connaissances de ma suprême Volonté.

 

Les anges des différents chœurs ont leur beauté et leurs fonctions propres. C'est ainsi qu'il y a cette hiérarchie des chœurs angéliques.

 

Si tu savais

ce que signifie

-mieux connaître ma Volonté,

-accomplir plus d'actes en elle, et

combien cela détermine

le rôle,

la beauté et

la supériorité d'une créature,

combien plus tu apprécierais toutes les Connaissances

que Je t'ai communiquées sur ma Volonté !

 

Une connaissance additionnelle sur ma Volonté élève l'âme à une telle sublime

hauteur

que les anges eux-mêmes en sont stupéfiés et séduits.

Cela les amène à proclamer sans cesse: "Saint, saint, saint!"

 

Ma Volonté se manifeste

-en créant des êtres à partir du néant,

-en les embellissant,

-en les faisant grandir,

-en développant la vie divine en eux, et

-en accomplissant en eux des prodiges jamais vus auparavant.

 

Par conséquent, à cause de toutes les choses que je t'ai manifestées sur ma Volonté,

tu peux comprendre

-ce que Je veux faire de toi et combien Je t'aime, et

-comment ta vie doit être une chaîne d'actes continuels accomplis dans ma Volonté.

 

Si, comme les anges, les créatures n'avaient jamais dérogé de l'acte premier

-dans lequel ma Volonté les a amenées à la lumière,

quel ordre et quelles merveilles n'aurait-on pas vus sur la terre?

 

Par conséquent, ma fille,

ne quitte jamais l'état originel dans lequel Je t'ai créée,

et que ton acte premier soit toujours ma Volonté. »

 

 

Après cela, je me suis placée en pensée avec Jésus au Jardin de Gethsémani

et je l’ai prié de me laisser pénétrer dans cet amour avec lequel il m'aime tant.

 

Bougeant de nouveau au plus profond de moi, Il me dit:

«Ma fille,

entre dans mon amour et n'en sors pas.

Restes-y pour bien comprendre combien J'ai aimé les créatures. Tout en moi est amour pour elles.

Quand la Divinité les a créées, Elle se proposait de les aimer toujours.

À l'intérieur et à l'extérieur d'elles, la Divinité se proposait de les accompagner par un acte d'amour incessant et toujours nouveau.

Ainsi, Je puis dire que chaque pensée, regard, parole, respiration, battement de cœur, etc. des créatures est accompagné d'un acte d'amour éternel.

 

Si la Divinité se proposait d'aimer les créatures toujours et en toute chose, c'est parce qu'elle espérait recevoir en chaque chose

un retour d'amour incessant et toujours nouveau.

 

Mais il n'en fut pas ainsi.

Non seulement les créatures n'ont pas voulu

-s'ajuster à ce rythme d'amour souhaité par le Créateur, mais elles ont rejeté cet Amour et l'ont offensé.

 

À la suite de ce revers, la Divinité ne s'est pas arrêtée.

Mais Elle a continué de prodiguer à la créature son amour incessant et toujours nouveau.

Et comme les créatures ne recevaient pas cet amour,

-le Ciel et la terre en furent remplis

en attendant que quelqu'un s'en empare et donne un retour pour tout cet amour.

 

Quand Dieu décide quelque chose, rien ne l'arrête Il demeure inébranlable dans son Immutabilité.

 

Voilà pourquoi, dans un autre excès d'Amour, Moi, le Verbe du Père,

-Je suis venu sur la terre,

-J’y ai revêtu la nature humaine,

-J’ai recueilli en Moi-même tout cet amour qui remplissait le Ciel et la terre, dans le but de donner à la Divinité un retour pour tout cet Amour.

 

Je me suis constitué Amour

-pour chaque pensée, chaque regard, chaque mot,

-chaque battement de cœur, chaque mouvement et chaque pas de chaque créature.

 

Ainsi, même dans ses fibres les plus infimes, mon Humanité

fut pétrie par les mains de l'éternel amour de mon Père céleste, afin

-qu'elle ait la capacité de porter en elle tout cet Amour inondant le Ciel et la terre, et

-qu'elle puisse ainsi donner à la Divinité un retour d'Amour de la part de toutes les créatures, -et -que Je puisse me constituer amour pour chaque acte des créatures.

C'est ainsi que

chacune de tes pensées est entourée de mes incessants actes d'Amour.

il n'y a rien en toi et en dehors de toi qui ne soit entouré de mes actes répétés d'Amour.

 

Voilà pourquoi, dans le Jardin de Gethsémani, mon Humanité

-gémissait,

-suffoquait et

-se sentait écrasée sous le poids de tant d'Amour. Parce que J'aimais et Je n'étais pas aimé.

 

Ces peines d'Amour sont

-les plus amères,

-les plus cruelles.

Ce sont des peines sans pitié, plus douloureuses que ma Passion elle-même!

 

Oh! si les âmes m'aimaient, le poids de tant d'Amour deviendrait léger.

Car, quand l'Amour reçoit un retour d'amour, il est désaltéré par l’amour des êtres aimés.

 

Mais quand Il ne reçoit pas de retour, Il devient délirant.

Et Il a le sentiment d'être payé de retour par un acte de mort.

 

Vois donc toute l'amertume et la douleur que m'a données la Passion de mon Amour.

 

Parce que dans ma Passion physique, ils ne m'ont donné qu'une seule mort Alors que dans ma Passion d'Amour,

J'ai eu à souffrir autant de morts

-que le nombre d'actes d'amour qui sont sortis de Moi et

-pour lesquels il n'y a pas eu de réciprocité.

 

Par conséquent, toi, ma fille, viens me retourner cet Amour.

Dans ma Volonté, tu trouveras comme en un seul acte tout cet Amour.

 

Fais-le tien et, avec Moi, constitue-toi Amour pour chaque acte des créatures,

afin de me donner la correspondance d'Amour pour chacune.»


 

Je poursuis dans mon état de privation de Jésus avec la grande amertume qui l'accompagne. S'il se laisse parfois entrevoir dans mon intérieur, Il se montre tout pensif et taciturne. Cependant, en dépit de son silence, je suis contente en pensant

-qu'Il ne m'a pas abandonnée et

-qu'Il continue de demeurer à l'intérieur de moi.

 

Quand ma pauvre âme est sur le point de succomber,

le fait de le voir me ranime un peu, comme une rosée bienfaisante. Mais pourquoi?

Pour que je retourne à mon dessèchement et que je me sente mourir de nouveau.

 

Ainsi, je suis toujours entre la vie et la mort.

À un moment où j'étais ainsi plongée dans l'immense mer de mes souffrances de l'avoir perdu, mon doux Jésus bougea en moi.

 

Comme Il se montra en état de prière, je me joignis à lui pour prier. Puis Il me dit:

 

«Ma fille,

quand J'ai créé l'homme, J'ai placé autour de lui, pour la conservation de sa vie,

-l'air pour son corps et l'air pour son âme :

-l'air naturel pour le corps et l'air de ma Volonté pour son âme.

 

Comme tu le sais, l'air naturel a la vertu de permettre à l'homme de respirer et de promouvoir dans toute la nature la végétation et la fraîcheur.

Ainsi, même si on ne le voit pas, l'air préside à la vie de chaque être créé. Tous ont besoin de lui.

Il agit partout jour et nuit. Il favorise

-les battements de cœur,

-la circulation du sang, tout.

 

Mais sais-tu d'où il tire une telle vertu?

C'est Dieu qui lui a donné toutes ces prérogatives.

 

Comme la nature a besoin de l'air naturel pour sa préservation, l'âme a aussi besoin d'air.

Pour l'âme, c'est ma Volonté elle-même qui constitue son air. Ma bonté n'a voulu pour elle aucun autre air.

De telle façon que toute la substance et tous les biens de ma Volonté puissent

-la pénétrer en profondeur et

-lui apporter la divine nourriture, la céleste végétation et tous les biens célestes.

 

Il devait y avoir émulation entre le corps et l'âme:

-le premier en respirant l'air naturel et

-l'autre en respirant l'air de ma Volonté.

 

Mais il y a de quoi pleurer!

Si les créatures sentent le manque d'air naturel, elles font tout pour s'en procurer.

Au besoin, elles escaladent de hautes montagnes.

 

Quant à l'air de ma Volonté, les créatures

-ne lui accordent pas une pensée et

-ne sentent aucun regret d'en être privées.

 

Bien qu'elles soient obligées d'être immergées dans l'air de ma Volonté,

-comme elles n'aiment pas cet Air parfumé et sanctificateur, Celui-ci ne peut mettre en elles les biens qu'Il contient.

 

Et Il est obligé de rester là,

-sacrifié,

-sans pouvoir développer la Vie que ma Volonté comporte.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux que ma Volonté accomplisse en toi ses desseins,

Je te recommande de toujours respirer l'air de ma Volonté,

de telle sorte

-que la Vie divine se développe en toi et

-que tu atteignes le véritable objectif pour lequel tu as été créée. »


 

Je pensais à l'immutabilité de Dieu et à la mutabilité des créatures. Quelle différence!

Mon toujours aimable Jésus se montra en moi et Il me dit :

 

«Ma fille,

regarde, il n'y a aucun point où mon Être ne se trouve pas.

C'est pourquoi Je n'ai pas besoin de me déplacer, ni vers la droite, ni vers la gauche, ni vers l'arrière.

 

Puisqu'il n'existe aucun point où Je ne suis pas présent,

ma stabilité est universelle et parfaite: c'est mon éternelle immutabilité.

Ce qui me plaît aujourd'hui me plaît toujours.

Je suis immuable en ce que J'aime et en ce que Je veux.

Une fois qu'une chose est aimée ou voulue par Moi, cela ne change jamais.

 

Pour qu'il puisse y avoir changement, Je devrais restreindre mon immensité, ce que Je ne peux ni ne veux faire.

 

Mon immutabilité est le plus beau halo couronnant ma tête.

Ce halo s'étend sous mes pieds et rend un éternel hommage à mon immuable Sainteté.

Dis-moi, y a-t-il un seul endroit où tu ne peux me trouver?»

 

Pendant qu'Il parlait, sa divine immutabilité se rendit présente dans mon esprit. Mais qui peut dire ce que j'ai compris?

J'ai peur de dire des sottises et, par conséquent, je me tais.

 

Plus tard, en me parlant de la mutabilité des créatures,

Il me dit :

«Pauvres créatures! Comme est limitée leur petite place! Si petite qu'elle soit, cette place n'est ni stable ni fixe.

Aujourd'hui, la créature est à un endroit, le lendemain à un autre. Un jour elle aime quelqu'un, quelque chose ou un endroit et,

le lendemain, les choses ont changé.

Elle peut même mépriser la personne ou la chose qu'elle aimait la veille.

 

Et sais-tu ce qui rend la pauvre créature si instable? C'est sa volonté humaine.

Celle-ci la rend inconstante en amour, dans ses désirs, dans le bien qu'elle fait. Sa volonté humaine est comme un vent impétueux

qui la déplace à chacune de ses bourrasques.

Comme un roseau sec, elle est bousculée tantôt à droite, tantôt à gauche.

 

En créant l'homme, J'ai voulu qu'il vive dans ma Volonté

afin que,

le délivrant du vent impétueux de la volonté humaine, ma Volonté le rende

-ferme dans le bien,

-stable en amour,

-saint dans ses actions.

Je voulais qu'il vive dans l'immense territoire de mon Immutabilité.

 

Mais l'homme ne l'a pas voulu ainsi.

Il a voulu sa petite place et s'est fait le jouet

-de lui-même,

-des autres, et

-de ses propres passions.

 

Voilà pourquoi Je prie et Je supplie la créature de réintégrer ma Volonté d'où elle vient,

afin qu'elle ne soit plus inconstante, mais stable et ferme.

 

Je n'ai pas changé.

Je l'attends, Je languis après elle.

Je la veux toujours dans ma Volonté.»

 

 

Je me sentais très angoissée .

Tout en priant, je pleurais sur ma triste condition d'être privée de celui qui est toute ma vie. Mon état est irrémédiable, personne n'a pitié de moi, tout n'est que justice.

Qui aura pitié de moi si celui qui est la source de la pitié me tourne le dos? Pendant que je pleurais et priais ainsi, j'ai senti mes mains entre celles de Jésus

 

M'élevant très haut, Il me dit :

 

«Venez tous voir un grand spectacle jamais vu auparavant sur la terre et au Ciel:

une âme mourant continuellement d'amour pour Moi. »

À ces paroles de Jésus, les cieux s'ouvrirent, et toute la hiérarchie céleste me regarda.

Je me suis aussi regardée moi-même et j'ai vu ma pauvre âme flétrie et mourante comme une fleur sur le point de se dégager de sa tige.

Pendant que je mourais, une force secrète me redonna vie. Oh! C'est peut-être la Justice de Dieu qui me punit avec raison.

Mon Dieu, mon Jésus, aie pitié de moi! Aie pitié d'une pauvre créature qui se meurt !

 

Mon lot est le plus dur que puisse subir une créature mortelle : mourir sans mourir !

Par après, mon doux Jésus me prit dans ses bras presque toute la nuit pour me donner de la force et m'assister dans mon agonie.

 

Je croyais qu'Il aurait finalement pitié de moi et m'amènerait avec Lui, mais en vain.

Après m'avoir ainsi un peu revigorée, Il me laissa en me disant:

 

«Ma fille,

ma Volonté reçoit des morts continuelles de la part des créatures. Elle est Vie et, en tant que vie, elle veut donner Vie et Lumière.

Mais les créatures rejettent cette lumière .

Et, parce qu'elles ne la reçoivent pas, cette lumière meurt pour les créatures. Et ma Volonté ressent cette mort.

 

Ma Volonté veut faire connaître les qualités et les vertus qu'elle contient. Mais les créatures rejettent cette connaissance.

Ainsi, ma Volonté ressent la mort que les créatures donnent aux vertus et aux qualités de ma Volonté.

 

Pareillement,

-si ma Volonté veut donner de l'Amour et que cet Amour n'est pas reçu, Elle ressent la mort donnée à l'Amour.

si elle veut donner de la Sainteté ou des grâces, elle sent la mort que les créatures donnent à la Sainteté et aux grâces qu'Elle veut accorder.

 

Ainsi, une mort continuelle est infligée à ma Volonté pour les bienfaits qu'Elle veut offrir.

Ne ressens-tu pas la mort continuelle que subit ma Volonté?

 

Parce que tu vis en Elle, il est comme naturel

-que tu ressentes ces morts et

-que tu vives dans un état continuel d'agonie.

 

En entendant cela, je lui dis:

«Jésus, mon Amour, les choses ne me semblent pas ainsi.

C'est la privation de toi qui me tue, qui m'enlève la vie sans me faire mourir!»

 

Il me répondit:

«C'est

-en partie la privation de Moi et

-en partie ma Volonté qui, te tenant absorbée en Elle, te fait participer à ses peines.

 

Ma fille,

la vraie vie dans ma Volonté implique que :

la créature qui vit en Elle partage les peines qui me sont infligées par les créatures.»

 

Je réfléchissais sur l'Immaculée Conception de ma Souveraine Reine et Mère. Mon esprit était ébloui

-par les mérites, les beautés et les prodiges dont est comblée l'Immaculée Conception,

cette merveille surpassant toutes les autres merveilles réalisées par Dieu dans toute la création.

 

Et je me suis dit:

Le prodige de l'Immaculée Conception est extraordinairement grand. Mais ma Mère céleste n'a subi aucune épreuve dans sa conception.

Tout lui fut favorable autant de la part de Dieu que de la part de la nature, elle qui fut créée par Dieu si heureuse, si sainte et privilégiée.

Quel héroïsme et quel test a-t-elle vécus?

 

Si les anges au Ciel et Adam au Paradis n'ont pas échappé au test,

la Reine de tous aurait -elle été la seule à être exemptée de ce test et, par conséquent, privée du beau halo que le test aurait placé sur cette auguste Reine et Mère du Fils de Dieu?»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus se rendit visible en moi et

me dit:

 

«Ma fille,

personne ne m'est acceptable sans le test.

Si elle n'avait pas traversé le test,

J'aurais eu une esclave en tant que Mère et non une personne libre.

Nos relations, nos œuvres et notre amour veulent une adhésion libre. Ma Mère a eu son premier test dès le premier instant de sa conception.

 

Dès son premier acte rationnel, elle connut à la fois sa volonté humaine et la Volonté Divine. Et elle a eu à choisir librement celle à laquelle elle voulait adhérer.

Sans perdre un instant et sachant toute l'ampleur du sacrifice qu'elle faisait, elle nous donna sa volonté sans jamais vouloir la reprendre

Et nous lui avons accordé le cadeau de la nôtre.

 

À la suite de cet échange,

Nous avons inondé l'Immaculée Conception, la plus privilégiée de toutes les créatures,

de nos qualités, beautés, prodiges et immenses mers de grâces.»

C'est toujours la volonté que Je teste.

 

Sans la volonté libre de la personne, tous les sacrifices, même la mort,

-me donnent la nausée et

-n'attirent pas même un regard de ma part.

 

Et veux-tu savoir

-quel fut le plus grand prodige que nous avons accompli en cette créature si sainte,

-quel fut le plus grand héroïsme de cette créature si belle que jamais personne ne pourra l'égaler?

 

Elle commença sa vie dans notre Volonté et elle l'a continuée et complétée en Elle.

On peut dire

-qu'elle l'a complétée à partir du point où elle l'a commencée, et

-qu'elle l'a commencée à partir du point où elle l'a complétée.

 

Et notre plus grand prodige fut que,

-à chacune de ses pensées, paroles, respirations, et

-à chacun de ses battements de cœur, mouvements et pas, notre Volonté se déversait en elle.

 

Elle nous offrait ainsi l'héroïsme

-de pensées, paroles, respirations, battements de cœur et mouvements divins et éternels.

 

Cela l'a élevée si haut que ce que nous sommes par nature, elle le fut par grâce.

Toutes ses autres prérogatives, y compris son Immaculée Conception, ne sont rien en comparaison de ce grand prodige.

C'est ce qui l'a rendue stable et forte durant toute sa vie.

 

Ma Volonté se déversant continuellement en elle l'a rendue participante de la nature divine.

 

Et sa réception continuelle de Celle-ci

-l'a rendue forte en Amour et dans la Souffrance - différente de tous.

 

C'est notre Volonté agissant en elle

-qui attira le Verbe éternel sur la terre et

-qui la rendit divinement féconde,

de telle sorte qu'un Homme Dieu puisse être conçu en elle

-sans aucune autre participation humaine.

 

Elle a été rendue digne d'être la Mère de son propre Créateur.

 

Voilà pourquoi J'insiste toujours sur ma Volonté. Parce qu'elle

-conserve l'âme aussi belle que lorsqu'elle est sortie de nos mains et

-la fait croître comme une copie originale de son Créateur.

 

Quels que soient les travaux et les sacrifices que l'on fasse,

-si ma Volonté n'y a aucune part,

Je les refuse, Je ne les reconnais pas. Ce ne sont pas des aliments pour Moi.

 

 Les plus belles œuvres sans ma Volonté sont des aliments

-pour la volonté humaine,

-pour l'estime de soi et

-pour l'avidité de la créature.

 

Mes jours sont toujours plus souffrants.

Je suis dans l'âpre état de la privation de mon doux Jésus. Cela est comme une arme mortelle suspendue au-dessus de moi et prête à me tuer à tout moment.

Lorsqu'elle est sur le point de me donner le coup de grâce,

-ce qui me serait un soulagement et me permettrait d'aller vers mon Jésus,

elle reste suspendue au-dessus de ma tête. Et c'est en vain que j'attends le coup final.

Je sens ma pauvre âme et ma pauvre nature se désintégrer.

 

Ah ! mes gros péchés m'empêchent de mériter la mort! Quelle souffrance! Quelle longue agonie ! Ah ! mon Jésus, aie pitié de moi !

Toi qui es le seul à connaître mon douloureux état,

-ne m'abandonne pas, ne me laisse pas toute seule !

 

Pendant que j'éprouvais ces sentiments,

je me suis retrouvée hors de mon corps et dans une très pure lumière,

où j'ai pu voir la Maman Reine avec le petit bébé Jésus dans son sein virginal.

 

Ô mon Dieu, dans quel triste état se trouvait mon aimable petit bébé Jésus !

Sa petite Humanité était immobilisée,

ses petites mains et ses petits pieds immobiles, sans aucune possibilité de bouger.

Il n'avait aucun espace pour ouvrir les yeux ou respirer à l'aise. Son immobilité était telle que, bien que vivant, Il semblait mort.

 

Je me suis dit:

«Comme mon Jésus doit souffrir dans cet état, et tout autant sa Maman en voyant bébé Jésus si coincé dans son sein. »

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, l'Enfant Jésus me dit en sanglotant:

 

«Ma fille,

 

les douleurs que j'ai souffertes dans le sein virginal de ma Mère sont incommensurables pour l'esprit humain.

Sais-tu quelle fut la première souffrance que j'ai éprouvée dès le premier instant de ma conception et que j'ai ensuite endurée toute ma vie? La souffrance de la mort.

 

Ma Divinité était descendue du Ciel parfaitement heureuse, sans qu'aucune souffrance ou mort ne puisse l'atteindre.

 

Quand J'ai vu ma petite Humanité sujette à la souffrance et à la mort

-par amour pour les créatures,

 

J'ai senti la souffrance de la mort si intensément que J'en serais mort à l'instant même

si ma Force divine ne m'avait pas soutenu miraculeusement,

-me laissant éprouver cette souffrance tout en continuant à vivre.

Ainsi, c'était toujours la mort pour Moi Je sentais

-la mort provenant du péché,

-la mort du bien chez les créatures, et même

-leur mort naturelle.

Quel cruel tourment J'ai ainsi vécu durant toute ma vie !

 

Moi qui contenais la Vie,

-qui en étais même le Seigneur absolu, J'allais me soumettre à la peine de la mort.

 

Ne vois-tu pas ma petite Humanité immobile et mourante dans le sein de ma chère Maman? Ne ressens-tu pas toi-même combien il est terrible de vivre les souffrances de la mort sans mourir?

 

Ma fille,

c'est ta vie dans ma Volonté qui te fait prendre part à la mort continuelle de mon Humanité. »

 

J'ai ainsi passé presque toute la matinée aux côtés de Jésus dans le sein de ma Maman.

Je l'ai vu,

-pendant qu'Il était en train de mourir,

retrouver la vie pour ensuite s'abandonner de nouveau à la mort.

 

Comme il m'était pénible de voir l'Enfant Jésus dans cet état! Dans la nuit qui suivit, je réfléchissais sur l'acte

-par lequel le doux petit Bébé quitta le sein maternel pour naître parmi nous

Et mon pauvre esprit se perdait dans ce mystère si profond et si rempli d'amour quand, bougeant en moi, mon doux Jésus tendit ses petites mains pour m'embrasser.

 

Il me dit:

«Ma fille,

l'acte de ma Naissance fut le plus solennel de toute la création.

 

Le Ciel et la terre se prosternèrent en une profonde adoration

-à la vue de ma petite Humanité dans laquelle ma Divinité se trouvait comme emmurée.

Il y eut un acte de silence, de profonde adoration et de prière.

Tout extasiée, ma Maman priait devant ce si grand Prodige qui sortait d'elle

Saint Joseph et les anges priaient aussi.

Toute la création ressentait la grandeur de mon Pouvoir créateur

-amoureusement renouvelé devant elle.

 

Elle se sentait très honorée

-parce que celui qui l'avait créée avait besoin d'elle pour l'entretien de son Humanité.

Le soleil se sentait honoré d'avoir à donner sa lumière et sa chaleur à son Créateur,

son véritable Seigneur. Il fit la fête en mon honneur.

La terre se sentait honorée de me voir couché dans une mangeoire.

Tout attendrie devant mes frêles membres, elle manifestait sa joie par des signes étonnants.

 

Toute la création se sentait honorée de voir son vrai Roi et Seigneur descendre en son sein. Chaque chose créée apportait sa contribution:

l'eau voulait étancher ma soif,

les oiseaux m'égayaient de leur gazouillis,

le vent me caressait,

l'air me cajolait:

toutes les choses créées m'offraient leur innocent tribut.

 

Seul l'homme ingrat se montra réticent.

Bien qu'il ressentait quelque chose d'inhabituel: une joie, une force puissante. Même si je l'appelais de mes larmes et de mes gémissements,

-il ne bougea pas, sauf quelques bergers.

 

Pourtant, c'était pour lui que Je venais sur la terre

-me donner pour le sauver et le ramener à sa céleste Patrie.

J'étais aux aguets pour voir s'il allait venir recevoir le grand don de ma Vie Divine et Humaine.

 

Mon incarnation n'était rien d'autre que de me mettre à la merci des créatures. Je me suis mis à la merci de ma chère Mère et de saint Joseph à qui Je fis don de ma vie.

 

Et comme mes œuvres sont éternelles,

la Divinité, le Verbe descendu du Ciel, n'a jamais quitté la terre

-afin de pouvoir se donner sans cesse à toutes les créatures.

 

Pendant toute ma vie, Je me suis donné généreusement .

Et, quelques heures avant de mourir, J'ai institué la grande merveille de l'Eucharistie

pour que tous ceux qui le voudront aient la possibilité de recevoir le grand cadeau de ma Vie.

Je ne me suis pas préoccupé

-des offenses qu'on me ferait ou de ceux qui allaient refuser de me recevoir.

 

Je me suis dit :

"Je me suis donné, jamais je ne me reprendrai.

Qu'ils fassent ce qu'ils voudront, Je serai toujours à leur disposition ! "

 

«Ma fille,

telle est la nature du véritable amour:

constance et volonté de ne jamais faire marche arrière, quel que soit le sacrifice requis.

La constance dans mes œuvres est ma victoire et ma plus grande gloire. Chez la créature, la constance est le signe qu'elle agit pour Dieu:

l'âme ne se laisse arrêter par rien, ne se préoccupe

ni d'elle-même, ni de sa réputation,

ni de ses proches, même si cela devait lui coûter la vie.

 

Elle ne regarde que Dieu pour l'amour de qui elle s'est mise en route.

Elle se sent victorieuse pendant qu'elle sacrifie sa vie par amour pour Dieu. L'inconstance résulte de la nature humaine, de sa manière d'agir, de ses passions.

Elle n'est pas le lot du véritable amour.

La constance doit caractériser celui qui agit pour moi.

Par ma constance, Je ne change jamais dans mes œuvres.

Une fois qu'une chose est faite, elle l'est pour toujours.»

 

 

Ma journée tirait à sa fin et je m'interrogeais pour savoir s'il me restait encore quelque chose à faire.

 

En dedans de moi, j'entendis une voix qui me dit:

«Il te reste à faire la chose la plus importante : te fusionner dans la Divine Volonté. »

Selon ma manière habituelle, je commençai à le faire. Alors, il m'a semblé que les Cieux se sont ouverts et que toute la cour céleste est venue vers moi.

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, te fusionner dans ma Volonté est l'acte

-le plus solennel, le plus grand et le plus important de toute ta vie.

 

Se fusionner dans ma Volonté, c'est

-entrer dans l'éternité,

-l'embrasser et recevoir ses biens.

 

Lorsqu'une âme se fusionne dans la suprême Volonté, tous viennent y déposer ce qu'elles ont:

les anges, les saints et la Divinité elle-même viennent tout déposer en cette âme,

sachant qu'elles le font dans la Divine Volonté où tout est en sécurité.

 

En recevant ces biens, auxquels elle joint ses propres actes,

-l'âme les multiplie dans la Divine Volonté et rend à tout le Ciel double gloire et honneur. Ainsi, en te fusionnant dans ma Volonté,

tu mets le Ciel et la terre en effervescence et c'est une nouvelle fête pour tous.

 

Et comme se fusionner dans ma Volonté, c'est aimer et donner au nom de tous.

Alors, pour ne pas être dépassé en amour par la créature,

Je dépose en elle les biens de tous ainsi que mes propres biens.

 

Il ne manque pas d'espace pour y déposer tant de biens puisque ma Volonté est immense et capable de tout recevoir.

 

Si tu savais ce qui se passe quand tu te fusionnes dans ma Volonté, tu brûlerais du désir de le faire continuellement. »

 

Par la suite, je me suis demandé si je devais mettre sur papier ce qui précède. Car je ne voyais pas cela comme une chose nécessaire ou importante,

-d'autant plus que Je n'avais reçu aucune indication à ce sujet.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, comment ne serait-il pas important de faire connaître que

se fusionner dans ma Volonté, c'est vivre en elle?

 

L'âme qui se fusionne dans ma Volonté reçoit comme en dépôt tous mes biens divins et éternels.

Les saints rivalisent entre eux

-pour déposer leurs mérites dans l'âme fusionnée dans ma Volonté.

Parce qu'ils y sentent la gloire et la Puissance de ma Volonté et

ils se trouvent glorifiés d'une manière divine par la petitesse de la créature.

 

Écoute bien, ma fille : vivre dans ma Volonté surpasse en mérite le martyre lui-même.

 

Le martyre tue le corps. Mais vivre dans ma Volonté,

-c'est comme laisser tuer sa volonté par une main divine, ce qui procure à l'âme la noblesse d'un martyre divin.

 

Chaque fois que l'âme décide de vivre dans ma Volonté,

ma Volonté se prépare à donner le coup pour tuer la volonté humaine,

-pour effectuer le noble martyre de cette âme.

 

En fait, la volonté humaine et la Volonté Divine ne se soudent pas :

-l'une doit céder la place à l'autre,

-la volonté humaine doit s'estomper devant la Volonté Divine.

 

Ainsi, chaque fois que tu décides de vivre dans ma Volonté,

-tu te disposes à souffrir le martyre de ta propre volonté.

 

Vois-tu ce que signifie se fusionner dans ma Volonté? C'est être continuellement martyr de ma suprême Volonté. Cela est-il banal et sans importance?»

 

 

Ma vie se poursuit dans l'amertume de la privation de mon doux Jésus. Je ne sais comment j'arrive à vivre.

Je me sens écrasée, dans un terrible cauchemar.

Ma nature, privée de son unique soutien, voudrait se dissoudre.

 

Je sens tantôt mes os se disloquer, tantôt mon estomac se bloquer, ne voulant recevoir ni eau ni aliment.

Sans mon Jésus, ma pauvre nature voudrait dépérir et se désintégrer. Lorsqu'elle est sur le point de se dissoudre, une main puissante

-m'empoigne, replace mes os disloqués, débloque mon estomac et empêche mon effondrement complet.

 

O Seigneur, quelle souffrance ! Aie pitié de mon triste sort.

Ô Dieu, je t'en prie, fais revenir celui qui est l'unique soutien de ma vie, ou bien laisse ma pauvre nature te payer le tribut de la mort

afin que je puisse me retrouver dans le sein de mon Jésus

-où nous ne serons plus jamais séparés !

 

Pendant que j'étais dans cet état à la suite de si grands tourments, mon doux Jésus se rendit visible dans mon intérieur.

Il y était assis seul, pensif et taciturne, les mains sur le front. Bien qu'il était à l'intérieur de moi,

il y avait en moi tellement d'espace que nous nous trouvions éloignés l'un de l'autre.

 

En somme, nous étions tous les deux seuls, chacun de son côté.

Alors, je voulus à tout prix m'approcher de lui pour lui dire quelques mots et lui tenir compagnie dans sa solitude.

 

Mais, je ne sais comment, l'espace se transforma.

Il me sembla que c'était le monde et que Jésus était en son centre.

Jésus me paraissait s'inquiéter au sujet du destin du monde qui se précipitait vers sa ruine.

Il prit une parcelle de cet espace et la déposa sur moi. Je me sentis écrasée sous ce poids.

Mais j'étais contente que mon Jésus, ma Vie, soit près de moi.

 

En le voyant près de moi,

j'aurais voulu pleurer pour l'attendrir sur mon terrible tourment et lui parler longuement.

Mais je n'ai pu que lui dire : «Jésus, ne me laisse plus jamais ! Ne vois-tu pas que, sans toi, je ne peux plus supporter cet exil? »

 

Toute bonté, Il me dit: «Je ne te laisse pas, non, non!

C'est une fausse accusation que tu portes contre ton Jésus. Je ne laisse jamais personne.

Les créatures s'éloignent de Moi, non pas Moi d'elles. Plutôt, Je cours sans cesse après elles.

 

Ne me fais donc plus jamais l'affront de me dire que Je pourrais te laisser. D'ailleurs, tu l'as bien vu, J'étais en dedans de toi, pas en dehors.

Et non seulement Moi, mais le monde entier. »

 

Après, regardant Jésus, j'ai pu voir

-son intelligence plus intense que le soleil et

-toutes ses pensées comme autant de rayons émanant de ce soleil.

Ces rayons s'amplifiaient et

-couvraient les pensées de toutes les créatures passées, présentes et futures, en essayant de s'emparer de toutes les intelligences créées

pour, en leur nom,

-rendre au Père gloire et complète réparation pour tout, et

-aussi pour obtenir tous les biens pour les intelligences créées.

 

Ensuite, me tirant vers lui, Il me dit:

«Ma fille,

le soleil que tu vois dans l'intelligence de mon Humanité a été formé par ma Divinité qui a doté mon Humanité

-d'un Pouvoir créateur et

-de la connaissance de toute chose,

si bien que J'ai pu être le nouveau Soleil des âmes.

 

Le soleil que J'ai créé pour le bien de la nature envahit toute la terre de sa lumière,

-sans priver personne de ses bienfaits. Il fait cela sans quitter le ciel. Ma Divinité dans mon Humanité s'est comportée de la même manière. Sans me quitter, elle forma de sa lumière inaccessible des rayons couvrant tous et tout.

 

À chaque instant,

Je couvrais chaque pensée, chaque parole et chaque acte

-de toutes les créatures

-de toutes les générations humaines,

au nom desquelles Je rendais gloire continuelle à mon Père.

 

Tout en s'élevant vers le Père,

ma Lumière descendait pour prendre en son pouvoir tous les actes humains afin de les illuminer, les réchauffer et les réparer.

Ainsi, tous les actes humains sont continuellement couverts de Lumière pour leur bien.

Pour Moi, faire cela était comme naturel.

 

Toi, ma fille, tu n'as pas ce Pouvoir de convertir tous les actes humains un seul acte. Cependant, dans ma Volonté, tu parcourras mes rayons un à un.

Et, petit à petit, tu suivras les mêmes chemins que mon Humanité. »

 

Alors, j'ai essayé de parcourir le premier rayon, puis le second, etc.

Mais, ô pouvoir de la Divine Volonté, pendant que je parcourais ces rayons, j'étais si petite qu'il me semblait que j'étais un atome.

Et cet atome se trouvait

tantôt dans la divine intelligence et parcourait les intelligences des créatures ;

tantôt il se trouvait dans les mots divins,

tantôt dans les mouvements divins,

parcourant les mots et les mouvements des créatures, et ainsi de suite.

 

Voyant mon extrême petitesse

-dans son intelligence, ses paroles et ses mouvements, la Divinité était transportée d'amour pour ma petitesse. Et Elle me dit:

«Cette petitesse nous ravit.

 

En la voyant entrer dans nos propres actes dans le but

-de les accomplir en même temps que nous et

-de les diffuser sur tous,

Nous éprouvons une telle joie et une telle gloire que,

-débordants d'Amour,

Nous lui donnons la liberté d'entrer en Nous et d'agir avec Nous.»

 

À ces mots, je devins toute confuse et Je me suis dit:

«Je ne fais rien.

C'est la Divine Volonté qui me porte dans ses bras.

Par conséquent, toute la gloire revient à son adorable Volonté. »

 

Alors que je me fusionnais dans la Divine Volonté, je me disais :

«Avant, quand je me fusionnais dans la sainte et suprême Volonté, Jésus était avec moi.

Et c'était avec lui que j'entrais en Elle.

Ainsi, entrer dans la Divine Volonté était une réalité.

Maintenant, je ne le vois pas et je ne sais pas

si j'entre ou n'entre pas dans la Volonté éternelle.

J'ai plutôt le sentiment qu'il s'agit d'une leçon apprise par cœur ou d'une manière de parler.»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus bougea en moi Prenant une de mes mains, Il rn' éleva haut dans les airs et me dit :

«Ma fille,

tu dois savoir que, même si tu ne me vois pas, chaque fois que tu te fusionnes dans ma Volonté,

-Moi, dans ton intérieur,

Je t'élève bien haut d'une main et, du Ciel, Je te tends mon autre main pour prendre ton autre main

afin de t'élever dans notre sein, dans notre Volonté infinie.

 

Ainsi, tu es entre mes mains, dans mes bras.

Tu dois savoir que tous les actes accomplis dans notre Volonté

entrent dans l'acte premier par lequel nous avons effectué toute la création.

 

Ces actes des créatures

embrassent les nôtres, -car la Volonté qui leur donne Vie est une -

et se diffusent dans toutes les choses créées comme le fait notre propre Volonté.

 

Ainsi, ces actes

-sont pour nous des retours d'amour, des expressions d'adoration et

-nous procurent une gloire continuelle pour tout ce que nous avons effectué dans la création.

 

Uniquement ce qui est accompli dans notre Volonté nous donne

-un retour d'amour continuel,

-une adoration à la manière divine et

-une gloire sans fin.

 

Notre Amour envers toutes les choses que nous avons créées est si grand que nous n'avons pas permis qu'elles quittent notre Volonté.

Dès que nous les avons créées, nous les avons gardées avec nous.

Notre Volonté se fait elle-même la préservatrice et la pourvoyeuse de toute la création.

 

Voilà pourquoi les choses sont toujours nouvelles, fraîches et belles. Ayant été créées parfaites par nous,

-elles n'augmentent ou ne diminuent pas et

-elles ne sont pas sujettes à aucune altération.

 

Elles sont fidèles à leur origine.

Parce qu'elles se laissent entretenir et préserver par notre Volonté. Elles restent près de nous pour chanter notre gloire.

 

L'agir de la créature dans notre Volonté est comme s'il était le nôtre. Et notre Volonté en devient la pourvoyeuse et la préservatrice.

Les actes que la créature fait dans notre Volonté

-se placent autour de nous,

-se transfusent dans toutes les choses créées et

-chantent perpétuellement notre gloire.

 

Comme est grande la différence entre

-notre agir et celui de la créature,

et tout autant l'amour avec lequel nous opérons!

Nous réalisons nos œuvres avec tant d'amour que nous ne permettons pas que ces œuvres nous quittent, afin qu'elles ne perdent rien de leur beauté originale.

 

Par contre, quand la créature agit, elle est incapable de garder avec elle ce qu'elle fait.

 

Souvent, elle ne sait pas ce qu'il en est advenu

peut-être que ça s'est sali ou qu'on en a fait un chiffon-, signe de son peu d'amour pour ce qu'elle fait.

 

Et comme elle a trahi ses origines, c'est-à-dire la Divine Volonté d'où elle provient,

elle a perdu son véritable amour

-envers Dieu,

-envers elle-même et

-envers ce qu'elle fait.

 

J'ai voulu que l'homme soit dans ma Volonté

-de son propre gré,

-non par contrainte.

Parce que je l'aime plus que toutes les autres choses que J'ai créées. J'ai voulu qu'il soit comme un roi au milieu de mes œuvres.

 

Mais l'homme ingrat a préféré renier ses origines. Ainsi, il a été transformé.

Il a perdu sa fraîcheur et sa beauté.

Et il est sujet à de continuels changements et altérations. Et même si Je le prie de revenir à ses origines,

-il fait la sourde oreille, prétendant ne pas m'entendre.

 

Mais mon amour est si grand que Je l'attends toujours et continue de l'appeler.

 

Ce matin, mon doux Jésus s'est rendu visible.

Il était dans un tel état de souffrance que ma pauvre âme se sentit consumée de compassion. Tous ses membres étaient disloqués.

Ses blessures étaient si profondes et douloureuses qu'Il gémissait et se contorsionnait.

Il se plaça près de moi comme s'Il voulait me faire participer à ses souffrances. À simplement le regarder, j'ai senti que sa douleur se reflétait en moi.

 

Toute bonté, Il me dit :

«Ma fille,

Je n'en peux plus.

Touche mes plaies endolories pour les adoucir, couvre-les de tes baisers d'amour

afin que ton amour puisse amoindrir mes convulsions.

Cet état si pénible est l'image véritable de ce que ressent ma Volonté au milieu des créatures.

 

Ma Volonté est présente en elles. Mais elle est comme divisée.

Parce que les créatures font leur propre volonté et non la mienne. Ma Volonté est comme disloquée et blessée par les créatures.

Par conséquent, unis ta volonté à la mienne et soulage cette dislocation. »

 

Je le serrai sur moi et embrassai les plaies de ses mains.

Oh ! comme ses mains étaient abîmées par tant de travaux des créatures, même saints, n'ayant pas leur origine dans la Volonté de Dieu.

 

Pour amoindrir ses souffrances, je serrai ses mains dans les miennes. Jésus me laissa faire ce que je voulais.

Il voulait vraiment que je fasse cela.

Ainsi, j'ai continué avec ses autres blessures, à tel point qu'Il resta avec moi presque toute la matinée.

 

Avant de me laisser, Il me dit:

«Ma fille, tu m'as soulagé. Je sens mes os replacés.

Mais sais-tu qui peut me soulager et replacer mes os disloqués? Celui qui laisse ma Volonté régner en lui.

 

Quand l'âme met de côté sa volonté, ne lui permettant aucun acte de vie,

ma Volonté y règne, y commande et y gouverne en maître.

 

Elle se sent chez elle, comme Je me sens dans ma céleste Patrie. Me sentant dans ma maison, J'agis comme étant le maître:

Je dispose de tout à ma guise. J'y mets ce que Je veux.

Cela me procure le plus grand honneur et la plus grande gloire qu'une créature puisse me donner.

 

Par contre, si l'âme fait sa propre volonté,

c'est elle qui agit en maître, qui dispose de tout.

Ma Volonté y est comme une pauvre étrangère négligée et parfois méprisée. Je voudrais y mettre mes choses, mais Je ne le peux pas parce que la volonté humaine ne veut pas me laisser de place.

Même dans les choses saintes, elle tient à tenir le haut du pavé. Comme Je me sens inconfortable dans l'âme qui fait sa propre volonté !

 

C'est comme

-pour un père qui va rendre visite à un de ses enfants éloignés.

-ou comme un ami qui va visiter un autre ami.

 

Il frappe et, bien que la porte lui soit ouverte, il est reçu froidement. On le laisse attendre à l'entrée.

On ne lui prépare aucun repas.

Aucun lit ne lui est offert pour se reposer.

On lui refuse de partager ses joies et ses peines. Quel affront ! Quelle peine pour ce père ou cet ami!

S'il a apporté des trésors à donner, il ne laisse rien et s'en retourne le cœur brisé.

 

Ça pourrait aussi être le contraire. Dès que la personne arrive,

-on se met en fête, on prépare le meilleur des repas, le plus doux des lits, et on fait du visiteur le seigneur de toute la maison et de soi-même.

 

N'est-ce pas là l'honneur, l'amour, le respect et la soumission les plus grands qui puissent être offerts à un père ou à un ami ?

Et combien de belles et bonnes choses le visiteur ne laissera-t-il pas à celui qui le reçoit de cette façon, pour le remercier de sa si grande générosité ?

 

Il en va ainsi pour ma Volonté.

Elle vient du Ciel pour résider dans les âmes.

 

Mais au lieu de me laisser être le maître, on me traite comme un étranger et un

démuni.

Mais ma Volonté ne s'en va pas.

Bien qu'on me traite comme un étranger, Je reste là, dans l'attente, afin de donner aux âmes mes Biens, mes Grâces et ma Sainteté. »

 

J'étais complètement abandonnée dans la très sainte Volonté de Dieu Et, dans cet abandon total et complet, j'ai senti en moi

-un ciel nouveau,

-une atmosphère toute divine m'infuser une vie nouvelle.

 

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus sembla étendre les bras

-pour me recevoir et me cacher en lui,

-me placer sous ce ciel nouveau de sa Volonté formée en moi par sa grâce. Avec beaucoup de satisfaction, je respirais l'air parfumé et doux de sa très sainte Volonté.

 

Tout éblouie, je lui dis :

« Mon Amour, mon Jésus, comme est beau le ciel de ta Volonté ! Comme il est bon de se trouver sous lui !

Oh ! comme est rafraîchissante et salutaire son atmosphère céleste ! »

 

Me pressant davantage contre lui, Il me dit :

« Fille de ma Volonté, chaque acte fait dans ma Volonté est un ciel nouveau qui s'étend au-dessus de l'âme, chaque ciel nouveau plus beau que les autres.

 

L'air de ces cieux est divin et porte la sainteté, l'amour, la lumière, la force. Il a tous les goûts réunis. Voilà pourquoi on y sent un air parfumé et doux.

 

Au Ciel, ma Volonté fortifie, embellit, réjouit, pénètre tout. Elle transforme tout et divinise tout.

Sur la terre, dans l'âme qui possède les cieux nouveaux de ma Volonté, ma Volonté agit et éprouve beaucoup de joie à créer des cieux nouveaux.

Elle agit davantage dans les âmes pèlerines que dans les âmes de la Jérusalem céleste.

 

Là-haut, les œuvres des saints sont terminées. Il n'y a plus rien à accomplir pour eux.

Tandis que, sur la terre,

ma Volonté a toujours quelque chose à faire dans les âmes où elle règne. Elle tient beaucoup

-à tout accomplir en ces âmes et

-à ce qu'aucun acte n'y soit accompli par la volonté humaine.

 

Pour chaque acte laissé à la volonté humaine,

-elle est privée de créer un nouveau ciel,

-elle a moins à faire.

 

Ah ! si tu savais ce qui arrive à l'âme qui agit dans ma Volonté et qui laisse pleine liberté à ma Volonté d'œuvrer en elle!

 

Imagine la mer lorsque ses vagues s'élèvent si haut et avec tant de puissance qu'elles projettent dans les airs

-non seulement les eaux,

-mais aussi les poissons qui habitent ses profondeurs.

Les vagues s'emparent de ces poissons qui ne peuvent résister à cette puissance.

Sans ces vagues, ils sont incapables de quitter leur refuge.

 

Oh! si la mer avait une force illimitée, elle amènerait toutes ses eaux à sortir de leur lit et, dans des vagues gigantesques, elle porterait tous les poissons.

Cependant, ce que la mer ne peut accomplir parce que sa force est limitée, ma Volonté peut le faire.

 

En faisant siens les actes de l'âme,

elle forme en elle ses vagues éternelles auxquelles rien n'échappe.

Ces vagues contiennent

-les actes de mon Humanité,

-ceux de ma céleste Maman,

-ceux des saints, et

-tout ce que fit la Divinité elle-même.

 

Tout s'y trouve en action. Ma Volonté est plus que la mer.

Mes œuvres et celles des saints peuvent être comparées

-aux poissons qui vivent dans la mer.

 

Quand ma Volonté agit dans l'âme et en dehors d'elle, tout ce qui se trouve dans ma Volonté bouge et s'élève.

 

Toutes les œuvres de l'âme

-se mettent en ordre et

-chantent pour nous gloire, amour et adoration.

Ces œuvres défilent devant Nous en disant:

"Nous sommes vos œuvres.

Vous êtes grands et puissants puisque vous nous avez faites si belles."

 

Ma Volonté comporte tout ce qui est beau et bon.

Quand elle agit dans une âme, elle veille à ce que rien de ce qui vient de Nous ne manque, de sorte que notre gloire soit complète.

L'agir de ma Volonté peut être appelée la vague éternelle, laquelle contient le Ciel et la terre comme en un seul point. Elle se diffuse sur tout en tant que porteuse d'un Acte divin.

 

Oh ! comme le Ciel se réjouit quand il voit la Volonté éternelle agir dans une âme !

En fait,

puisque les œuvres des bienheureux dans le Ciel sont confirmées dans la Divine Volonté, ces bienheureux

-voient leurs œuvres se fondre dans l'acte divin et

-sentent redoubler leur gloire, leur bonheur et leur joie.

 

Donc, puisque tu es la petite fille de ma suprême Volonté,

Je te recommande de déposer dans ses vagues éternelles chacun de tes actes,

de telle sorte que,

-quand ces vagues arrivent au pied de notre trône dans le Ciel, Nous puissions

te confirmer toujours plus comme la véritable fille de notre Volonté et

t'accorder d'être porteuse de grâces pour tes frères, nos enfants.»

 

Je pensais à la sainte Divine Volonté et je priais mon aimable Jésus pour que, dans sa bonté, Il me donne la grâce d'accomplir sa très sainte Volonté en toute chose.

 

Je lui dis: «Toi qui m'aimes et qui veux que ta Volonté se fasse, que celle-ci m'assiste et m'inspire à chaque instant afin que rien d'autre que ta Volonté ne trouve vie en moi.»

Pendant que je faisais cette prière, mon doux Jésus bougea en moi et, me serrant fermement sur lui, Il me dit:

 

«Ma fille,

comme les prières de ceux qui cherchent toujours ma Volonté touchent mon Cœur!

J'entends en eux l'écho des prières que Je faisais quand J'étais sur la terre. Toutes mes prières revenaient à une seule:

que la Volonté de mon Père se réalise, autant en Moi que dans toutes les créatures.

 

C'était le plus grand honneur pour Moi et pour mon céleste Père que Je fasse sa très sainte Volonté en toute chose.

 

En accomplissant continuellement la Volonté de l'Éternel en toute chose, mon Humanité trouvait

-les voies de communication entre la volonté humaine et la Volonté Divine,

-voies que les créatures avaient fermées.

 

Tu dois savoir que, en créant l'homme,

la Divinité a établi différentes voies de communication entre le Créateur et les créatures.

 

D'abord les trois puissances de l'âme:

l'intelligence permettant de comprendre ma Volonté ;

la mémoire permettant de se souvenir sans cesse de ma Volonté ;

la volonté, sise entre les deux voies précédentes,

permettant à la créature de prendre son envol dans la Volonté de son Créateur.

 

L'intelligence et la mémoire étaient

-les supports,

-la défense et

-la force

de la volonté

afin qu'elle ne dévie ni à droite, ni à gauche.

Comme autres voies de communication, il y avait aussi :

l'œil permettant de regarder les beautés et les richesses de ma Volonté;

l'ouïe permettant d'entendre les appels et les harmonies de ma Volonté ;

la parole permettant de recevoir les continuels déversements de mon Fiat et de tous ses biens;

les mains permettant d'accomplir ses travaux dans ma Volonté en les unifiant à ceux du Créateur ;

-les pieds permettant de suivre les pas de ma Volonté;

-le cœur, les désirs et les affections

afin

-d'être remplis de l'amour de ma Volonté et

-de se reposer en elle.

 

Vois donc combien il y a de voies dans la créature

qui lui permettent d'entrer dans ma Volonté, si elle le veut.»

 

Toutes les voies entre Dieu et l'homme étaient ouvertes .

Et, en vertu de notre Volonté, nos bienfaits lui étaient acquis.

 

Tout cela, simplement

parce que l'homme était notre fils et notre image,

une œuvre issue de nos mains et du souffle ardent de notre sein.

 

Mais, ingrate, la volonté humaine ne voulut pas jouir des droits que nous lui avions accordés sur nos biens.

 

Ne voulant pas faire notre Volonté, l'homme choisit de faire la sienne.

Et, ce faisant, il a érigé des barrières et des clôtures bloquant toutes ces voies que nous avions tracées pour lui.

 

S'étant coupé de notre Volonté, l'homme

-s'est enfermé à l'intérieur du cercle misérable de sa volonté,

-dans l'exil de ses passions et de ses faiblesses,

-sous un ciel ténébreux plein de tempêtes et de tonnerre. Pauvre enfant, submergé de tant de maux voulus par lui !

 

Chaque acte réalisé par la volonté humaine est

une barrière dressée devant la mienne,

une clôture empêchant l'union de nos volontés.

Ainsi, la circulation des biens entre le Ciel et la terre est interrompue.

 

Pleine de compassion et d'amour sans limites pour l'homme, mon Humanité

n'a cessé

-d'accomplir en tout la Volonté de mon Père,

gardant ainsi ouvertes les voies de communication entre lui et nous.

 

Elle n'a cessé d'intercéder

-pour que soient enlevées les barrières et démolies les clôtures que la volonté humaine avait érigées.

 

Ainsi ont été rétablis les voies de communication pour quiconque veut venir

dans ma Volonté, de même que les droits que nous avions donnés à l'homme quand nous l'avons créé.

 

Ces voies de communication sont nécessaires pour faciliter le voyage,

afin que l'homme puisse fréquemment effectuer des petites visites dans sa Patrie céleste.

 

Et voyant comme cette Patrie est belle et combien sont heureux ceux qui y vivent,

il en vient

à l'aimer beaucoup et

à aspirer ardemment à en prendre possession Cela l'amène aussi à vivre détaché de l'exil terrestre.

 

Ces voies étaient nécessaires pour amener l'homme à s'élever fréquemment vers sa véritable Patrie afin de la connaître et de l'aimer.

 

Un signe que l'âme est dans ces voies et qu'elle aime sa céleste Patrie. C'est que, se plaçant sur les chemins de notre Volonté, elle fait ses petites visites.

 

C'est aussi un signe pour toi.

Ne te souviens-tu pas des nombreuses fois où tu as pris le chemin du Ciel et pénétré dans les régions célestes, puis, une fois complétée ta brève visite, tu es revenue vers ton exil comme t'y invitait ma Volonté?

 

Oh! combien l'exil te semblait laid et insupportable à cause de ton amour pour la Patrie céleste.

Cet amour de la Patrie céleste et l'amertume de vivre en exil étaient des bons signes que la Patrie céleste est à toi. »

 

C'est comme avec les choses de ce bas monde.

Si quelqu'un possède une grande propriété, il se fait un chemin pour la visiter fréquemment, en jouir et prendre les biens qui s'y trouvent.

À cause de ses visites, il l'aime et la porte dans son cœur.

Par contre, s'il ne s'est pas fait un chemin, il ne visite jamais sa propriété parce que, sans chemin d'accès, elle est presque inaccessible. Il n'en parle jamais.

 

Cela est un signe qu'il ne l'aime pas et qu'il méprise ses propres biens. Et même s'il pourrait être riche, à cause de sa mauvaise volonté,

il est un pauvre qui vit dans la misère la plus profonde.

 

Voilà pourquoi, en créant l'homme, ma sagesse a voulu former des voies entre

lui et moi

afin de lui faciliter

l’accès à la sainteté,

la communication de nos biens et

son entrée dans la Patrie céleste.»

 

 

Je me sentais très aigrie à cause de la perte de mon doux Jésus.

Oh! comme j'avais la nostalgie du temps où son aimable présence me rendait si heureuse ! Même au milieu des souffrances les plus dures,

mon pauvre lit était alors un paradis pour moi.

 

Auprès de mon aimable Jésus et sous sa houlette, je me sentais comme une reine.

Par mon contact continuel avec Lui,

je me sentais comme la gouvernante de son très divin Cœur. Oh! comme mon bonheur s'en est allé!

Chaque fois que je le cherche et ne le trouve pas, la déprime s'empare de moi, une portion de ma vie m'est enlevée.

Car Jésus est toute ma vie; et je ressens plus vivement l'amertume de mon exil.

 

Oh ! comme il est vrai que

ce n'est pas la souffrance qui rend une personne malheureuse, mais le fait de ne pas trouver le bien qu'elle cherche.

 

Pendant que je lui disais:

«Aie pitié de moi, ne m'abandonne pas, viens, redonne vie à ma pauvre âme submergée

par les eaux amères de la privation de toi»,

je sentis mon Bien adoré, ma douce Vie, bouger en moi. Encerclant mon cou de ses bras, Il me dit:

«Ma fille, ma fille!»

Il avait surgi d'une source de Lumière.

Quand Il étendit les bras, la lumière se répandit derrière lui.

 

Cette lumière n'était cependant pas totale, on pouvait voir comme du vide en elle.

Ce n'était pas la noirceur

Mais c’était comme s'il n'y avait pas assez de rayons

pour remplir le vide et rendre la lumière plus brillante et plus intense. À la vue de Jésus, je me sentis passer de la mort à la vie.

 

Ses mots «ma fille, ma fille ! » firent instantanément disparaître ma tristesse. Car être avec Jésus et se sentir malheureux est impossible.

On peut être avec Jésus

en souffrant les peines les plus atroces,

mais jamais en étant malheureux.

Il semble que si la déprime existe dans l'âme,

-elle disparaît en présence de Jésus et

-elle fait place au bonheur qu'Il apporte avec lui.

 

Reprenant la parole, Il me dit:

«Ma fille, courage, ne crains pas. Il n'y a pas de noirceur en toi.

Seul le péché est noirceur et tout ce qui est bon est lumière.

Ne vois-tu pas que Je suis sorti de la lumière qui se trouvait en toi? Sais-tu de quoi est faite cette lumière ?

Elle est formée des actes intérieurs que tu as faits.

Chaque nouvel acte que tu fais est

un nouveau filament de ta volonté que tu branches sur le courant de la Lumière éternelle.

Et ce filament se change en lumière.

 

Ainsi,

-plus tu fais d'actes, et donc de filaments,

-plus la Lumière devient pleine, forte et brillante.

 

La lumière que tu vois est ce que tu as fait.

Le vide dans cette lumière est ce qu'il te reste à faire.

 

Je serai toujours au milieu de cette lumière,

-pas seulement pour en jouir,

-mais pour brancher les filaments de ta volonté humaine sur le courant de la lumière éternelle.

 

Car Je suis

-l'origine,

-le fondement et

-le courant

de la Lumière.

 

Et sais-tu ce qu'est la vraie lumière?

 

C'est la Vérité connue, embrassée, aimée et mise en pratique par l'âme.

 

Cette Vérité

-transforme l'âme en lumière et

-cause en elle et en dehors d'elle de nouvelles et continuelles naissances de lumière.

 

Cette Vérité

-forme la vraie vie de Dieu dans l'âme. Parce que Dieu est Vérité.

 

L'âme est liée à la Vérité et, plus encore, elle la possède.

Dieu est Lumière et l' âme est liée à la Lumière. Elle est nourrie de Lumière et de Vérité.

 

Cependant, pendant que je nourris l'âme de vérité et de lumière,

elle doit garder le courant de sa volonté ouvert de manière à recevoir le courant divin.

Autrement, il peut arriver ce qui se produit avec le courant électrique qui,

bien qu'il ait en lui-même ce qu'il faut pour produire de la lumière, il ne le fait pas.

Parce qu'il faut de la préparation pour recevoir cette lumière.

 

De plus, la Lumière n'atteint pas tout le monde également.

Mais Elle le fait selon le nombre d'ampoules électriques dont on dispose

 

Celui qui n'a qu'une ampoule ne reçoit de la lumière que pour une ampoule. Celui qui en a dix en reçoit pour dix.

Si les ampoules ont plus de filaments, elles donnent plus de lumière.

Si elles en ont moins - même si elles disposent de l'espace voulu pour en avoir plus - ,

elles donnent moins de lumière.

 

Et même si le courant a la capacité de produire beaucoup de lumière, il en produit peu.

Parce que la capacité de recevoir le courant est insuffisante chez les ampoules.

 

Il faut donc

-du courant céleste disponible et

-un courant humain capable de le recevoir.

 

Par ton travail,

-tu ajouteras plus de filaments

-pour rendre plus complète la Lumière que Je veux placer en toi.»

 

 

Je me disais :

« Comme j’aimerais pouvoir parcourir tous les chemins de l'éternelle Volonté afin de

-retracer tous les actes qu'elle a effectués pour le bien de toute la famille humaine,

-et placer en chacun de ces actes un acte de ma volonté pour la remercier par mon amour et ma gratitude,

et cela,

-en mon nom personnel et

-au nom de tous mes frères !

Mais comment puis-je faire cela, moi qui suis si petite et insignifiante ? » Pendant que je désirais ainsi rejoindre les actes de la suprême Volonté

pour les baiser ou au moins placer sur chacun un "je t'aime",

je sentis mon doux Jésus bouger en moi et une lumière illuminer mon esprit.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

veux-tu retracer tous les actes que ma Volonté a effectués pour le bien des créatures?

Viens avec Moi dans mon Humanité, comme Je le désire tant.

 

Tu dois savoir que mon Humanité a parcouru tous les chemins de l'éternelle Volonté

A chacun des actes qu'Elle a accomplis pour le bien de toutes les générations humaines,

J'ai adjoint l'un des miens.

 

Il était en effet éminemment convenable que Je fasse ainsi en l'honneur de mon Père céleste. Tous ces actes faits par mon Humanité,

Je les ai placés en dépôt dans la Divine Volonté

afin qu'ils donnent sans cesse à mon Divin Père cet honneur légitime

-que les créatures ne lui rendent pas,

et pour amener l'éternelle Volonté à faire la paix avec la volonté humaine.

 

Chez l'homme,

-la volonté est le dépôt de toutes ses pensées et actions, bonnes ou mauvaises.

-Elle est le dépôt de tout, rien ne lui échappe.

 

Mon Humanité, quant à elle, a deux volontés: une humaine et une divine. J'ai tout déposé ce que mon Humanité a accompli dans la divine,

-non seulement pour y rejoindre tous les actes réalisés par la Volonté suprême et lui en rendre grâce,

-mais aussi pour accomplir en elle plus de nouveaux actes de Divine Volonté.

 

Ainsi, avec la pleine participation de mon Humanité,

Je pouvais former une nouvelle création qui puisse demeurer toujours nouvelle et belle,

sans aucune possibilité d'augmentation ou de diminution.

 

En ce qui concerne la voûte des cieux, le soleil, les étoiles et combien d'autres choses créées par la Divinité pour le bien de toute la famille humaine,

tout cela a été déposé dans notre suprême Volonté afin d'y être conservé tel que créé par nous.

 

Pareillement, toute l'activité de mon Humanité a été confiée à la Divine Volonté afin que tout ce qu'elle allait accomplir soit toujours dans l'acte de se donner aux créatures.

 

L'œuvre de mon Humanité est plus que le ciel bleu, le soleil et les étoiles

Elle est comme le soleil au-dessus de votre horizon qui ne refuse jamais sa lumière à quiconque.

 

Si l'œil humain ne perçoit pas l'immensité de la lumière du soleil, c'est que la circonférence de son œil est petite.

L'œil capte la lumière selon sa capacité visuelle,

même si le soleil est dans la disposition de donner le maximum à tous.

 

Il en va ainsi pour la nouvelle Création produite par les actes de mon Humanité :

Tout a été fait dans la Divine Volonté et

Tout a été déposé en Elle pour racheter et restaurer les créatures.

 

Elle est dans l'acte de se donner à tous.

Et, plus que le soleil, les étoiles et le ciel,

-Elle s'étend au-dessus de la tête de tous,

afin que tous puissent profiter des grands bienfaits qu'elle offre.

 

Il y a une grande différence entre

le soleil qui brille dans le ciel azuré et

celui qui se trouve dans le ciel de mon Humanité.

 

En ce qui concerne le premier, l'œil a beau essayer de recevoir plus de lumière, sa circonférence n'est pas amplifiée pour autant et reste toujours la même.

 

En contrepartie,

-plus l'œil de l'âme cherche à coopérer, à connaître, à voir et à aimer tout ce que mon Humanité a réalisé,

-plus il s'agrandit, plus il reçoit et peut espérer recevoir davantage.

 

En somme, l'âme détient le pouvoir d'être

-plus riche ou plus pauvre,

-plus remplie de lumière et de chaleur ou de rester froide et dans la noirceur. »

 

Si tu veux retracer les chemins de la Volonté éternelle, entre par la porte de mon Humanité.

 

Là tu trouveras ma Divinité.

Et la Divine Volonté te rendra présent, en état d'action,

-tout ce que J'ai fait, Je fais ou Je ferai,

autant dans la Création et dans la Rédemption que dans la Sanctification.

 

Et tu auras la satisfaction

-de pouvoir embrasser ces actes et

-de mettre en eux tes petits actes d'amour, d'adoration et de reconnaissance.

 

Tu les trouveras tous en acte de se donner à toi.

Tu les aimeras et prendras les cadeaux de ton Père céleste.

 

Il ne peut t'accorder de plus grands cadeaux que ceux-là: les cadeaux, les fruits et les effets de sa Volonté.

 

Cependant, tu ne pourras les prendre que dans la mesure

où tu coopéreras et laisseras ta volonté dissoute dans la mienne. »

 

Ensuite, pendant un bref moment, je me suis sentie tout en Jésus.

Il me sembla trouver en lui l'opération complète de la Divine Volonté pour le bien des créatures. J'ai essayé de suivre un à un les actes de la Volonté suprême.

Pendant que je le faisais, tout est disparu.

 

Alors, un désir véhément de retrouver mon doux Jésus s'empara de moi. Après beaucoup de tourments, je l'ai senti derrière mon épaule.

Il me tendit les bras et prit mes mains dans les siennes.

Avec force, je le tirai en avant de moi et, avec toute l'amertume de mon âme, je lui ai dit:

«Jésus, tu ne m'aimes plus.»

 

Mais lui, sans me donner le temps de continuer, Il me dit:

« Quoi, ma fille! Tu me dis à moi que je ne t'aime plus !

Ces mots peuvent être dits à des créatures, mais pas à ton Jésus, Celui qui ne peut jamais faillir en amour! »

 

Pendant qu’Il parlait, il scrutait intensément mon intérieur

comme s'Il voulait y trouver quelque chose qui l'intéressait beaucoup.

 

Il regarda longuement et, finalement, j'ai senti un autre Jésus arriver dans mon intérieur,

un Jésus complètement semblable à celui en dehors de moi.

Je fus surprise de voir mon Jésus à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

 

Toute bonté, Il me dit:

«Dis-moi, ma fille, qui a formé cette nouvelle Vie en toi?

 

N'est-ce pas l'amour?

Ne sont-ce pas mes chaînes d'amour qui, non seulement me gardent en dedans de toi,

mais me tiennent lié à toi ?

Et pour que ma Vie puisse toujours croître en toi, J'ai placé en toi mon éternelle Volonté.

 

Comme elle ne fait qu'un avec la tienne,

-Nous nous nourrissons de la même nourriture céleste de telle sorte que ma vie ne fasse qu'un avec la tienne.

 

Après tout cela, tu me dis que Je ne t'aime plus? » Je suis restée confuse, sans savoir quoi dire.

 

 

Pendant que je me fusionnais complètement dans la Divine Volonté,

je ressentis intensément l'amertume de la privation de mon doux Jésus.

Bien que je sois presque habituée à la souffrance de son absence, c'est toujours une peine nouvelle chaque fois que je suis privée de lui.

 

Il me semble que chaque fois où je me trouve sans la Vie de ma vie,

-Jésus met en moi un plus haut degré de souffrance, et

je ressens plus vivement la douleur de son éloignement.

 

Oh ! comme il est vrai qu'en Jésus les souffrances et les joies sont toujours nouvelles!

 

Cette fois, pendant que je m'abandonnais dans sa Volonté,

mon aimable Jésus fit sortir de mon intérieur sa main toute pleine de lumière. Dans cette main, il y avait aussi la mienne qui était si identifiée à la sienne qu'on pouvait difficilement s'apercevoir qu'au lieu d'une seule main, il y en avait deux.

 

Rempli de compassion à cause de mon amertume extrême, Il me dit :

 

«Ma fille, la lumière de ma Volonté nous fusionne et forme de nos deux vies une seule vie.

Cette lumière accomplit son travail en toi .

Sa chaleur vide et consume tout ce qui pourrait empêcher l'identification de ta vie avec la mienne.

 

Pourquoi t'affliges-tu à ce point? Ne ressens-tu pas ma Vie en toi?

Cela n'est pas une abstraction, mais une réalité. Que de fois ne sens tu pas ma vie opérer en toi !

 

Cela se passe parfois dans la souffrance et, parfois, Je te remplis tellement de Moi

que tu en perds ton mouvement, ta respiration, tes facultés mentales. Même ta nature perd sa vie pour faire place à la mienne.

 

Et pour que tu puisses retrouver ta vie, Je suis forcé de me faire petit en toi, afin que tu retrouves l'usage de tes mouvements et de tes sens.

 

Mais je reste toujours là.

N'as-tu pas remarqué que chaque fois que tu me vois, c'est de ton intérieur que Je viens?

Pourquoi donc crains-tu que Je te quitte, puisque tu sens ma vie en toi?»

 

Je repris:

«Ah! mon Jésus, il est vrai que je sens en moi une autre vie qui opère, souffre,

se meut, respire et s'étend à tel point que je ne sais comment expliquer ce qui m'arrive.

Souvent, je crois être sur le point de mourir, mais quand cette Vie se fait plus petite, retraitant de mes bras et de ma tête, je recommence vivre.

 

Souvent, je ne te vois pas: je te sens, mais je ne vois pas ton aimable personne. Alors, j'ai peur, je suis presque terrifiée par cette vie que je sens en moi en pensant:

"Qui peut être Celui qui a une telle domination en moi au point que je me sens comme un chiffon sous son pouvoir? Ne serait-il pas un ennemi?

Si je veux m'opposer à ce qu'Il veut opérer en moi, Il se montre si fort et imposant que je ne peux exercer aucun acte de ma volonté, et je lui concède immédiatement la victoire.»

 

Jésus reprit :

«Ma fille, seule ma Volonté détient ce pouvoir de former sa vie dans la créature. Bien entendu, l'âme doit m'avoir donné maintes et maintes fois des preuves certaines qu'elle veut vivre de ma Volonté et non pas de la sienne.

Car tout acte de la volonté humaine empêche la formation de ma vie.

 

Cela est le plus grand prodige que ma Volonté peut réaliser : ma vie dans la créature.

 

La Lumière de ma Volonté me prépare la place.

Sa chaleur purifie et consume tout ce qui ne convient pas à ma vie et me fournit les éléments nécessaires pour la développer.

 

Par conséquent, laisse-Moi travailler

pour que Je puisse accomplir tout ce que ma Volonté a décrété pour toi.»

 

Après plusieurs jours d'amertume et de privation de mon doux Jésus, celui-ci me transporta hors de mon corps. Me prenant dans ses bras, Il me plaça sur ses genoux.

 

Oh ! comme cela me rendit heureuse après tant de privations et d'amertume! Cependant, je me sentais timide, sans le goût de vouloir quoi que ce soit ou de dire quoi que ce soit. Je n'avais pas ma familiarité coutumière du passé quand

Jésus était avec moi.

 

Jésus me fit beaucoup de choses: il me serra fermement sur lui au point de me faire mal.

Il mit sa main sur ma bouche, m'empêchant presque de respirer Il m'embrassa.

Quant à moi, je ne faisais rien pour répondre à ses attentions, je ne sentais aucun désir de faire quoi que ce soit. Ma privation de lui m'avait paralysée et laissée sans vie.

Je le laissais simplement faire ce qu'Il voulait sans manifester d'opposition. Même s'Il m'avait fait mourir, je n'aurais pas dit un seul mot.

 

Désirant que je parle, Il me dit :

«Ma petite fille, dis-moi au moins si tu veux que ton Jésus te lie complètement.

 

Je répondis : « Fais comme il te plaît.

Saisissant alors un fil, il en entoura ma tête, le passa devant mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cou; en somme, il lia tout mon corps jusqu'à mes pieds.

Ensuite, posant sur moi un regard pénétrant, Il me dit :

«Comme elle est belle ma petite fille, complètement liée par Moi !

 

Maintenant, oui, Je vais t'aimer davantage

Parce que le fil de ma Volonté t'a rendue incapable de faire quoi que ce soit

-si ce n'est de permettre à ma Volonté d'être la vie de toute ta personne. Cela t'a rendue gracieuse au point d'être toute resplendissante à mes yeux.

 

Ma Volonté a cette vertu de donner à l'âme une beauté si rare et remarquable que rien ne puisse l'égaler.

L'âme est si charmante qu'elle attire mon regard et celui de tous, invitant à la regarder et l'aimer.

 

Sur ces mots, je me suis retrouvée dans mon corps, réconfortée et plus forte, il est vrai,

mais remplie d'amertume à la pensée qu'il ne reviendrait peut-être pas avant longtemps et que je ne lui avais pas dit un seul mot au sujet de mon pénible état.

 

Alors, je me suis fusionnée dans sa très sainte Volonté

Et mon aimable Jésus sortit de mon intérieur en formant un nuage de lumière autour de moi. Ensuite, Il appuya ses bras sur ce nuage et regarda le monde entier.

 

Toutes les créatures devinrent présentes à son regard très pur

Et, oh ! combien d'offenses de toutes les classes de l'humanité le blessaient!

 

Que de complots, d'hypocrisie et de faussetés!

Des machinations de révolutions aux conséquences imprévisibles se tramaient. Tout cela attirait des châtiments au point que de nombreuses cités étaient détruites.

 

Mon doux Jésus, penché sur ce nuage de lumière, secouait la tête et était troublé

jusqu'au plus profond de son Cœur. Se tournant vers moi, Il me dit :

«Ma fille, vois l'état du monde !

C'est si grave que Je ne peux le regarder qu'à travers ce nuage.

Si je le regardais en dehors de ce nuage, je le détruirais en grande partie.

 

Mais sais-tu ce qu'est ce nuage de lumière?

C'est ma Volonté opérant en toi ainsi que les actes que tu as réalisés en Elle.

 

Plus tu accomplis d'actes dans ma Volonté, plus gros devient ce nuage de lumière

-qui me sert de support et Me laisse regarder l'homme avec cet Amour à travers lequel ma Volonté l'a créé.

 

Il charme mes yeux pleins d'amour et,

-me rendant présent tout ce que J'ai réalisé par Amour pour les hommes. Il fait naître en mon Cœur une Volonté de Compassion.

Je finis par être pris de pitié pour cette humanité que J’aime tant.

 

De plus, ce nuage de lumière t'est merveilleusement utile:

-Il apporte la lumière à tout ton être,

-Il t'encercle et te rend la terre immatérielle,

-Il ne te permet aucune attirance, même innocente, pour les personnes et les autres choses.

 

Et formant un doux enchantement pour tes yeux,

il te permet de voir les choses selon la Vérité, telles que ton Jésus les perçoit. S'Il te voit faible, Il t'entoure et te donne de la force;

s'Il te voit inactive, Il entre en toi et agit en toi.

 

Et Il est extrêmement jaloux de sa lumière:

En agissant comme une sentinelle,

Il s'assure que tu ne fasses rien sans Lui et Il ne fait rien sans toi.

Pourquoi alors, ma fille, t'affliges-tu à ce point? Laisse ma Volonté

-travailler en toi et

-ne concéder aucun acte de Vie à ta volonté qui ne soit pas en Moi, si tu veux que mes grands desseins sur toi s'accomplissent. »

 

J'écris uniquement par obéissance et avec grande répugnance.

Après qu'un saint prêtre eût lu mes écrits, il m'a dit que, dans certains chapitres, J

ésus m'exaltait trop, au point de me placer près de sa céleste Maman, elle qui devrait être mon modèle.

 

En entendant cela, je devins confuse et troublée. Je me suis rappelée

-que je n'ai écrit que par obéissance et avec répugnance, et

-que je suis affectée par Jésus à la mission de faire connaître la Divine Volonté.

 

Je me suis plainte à mon Jésus de m'avoir demandé cela, à moi qui suis si mauvaise,

lui qui, seul, connaît toutes mes misères.

 

Cela m'a tant humiliée et plongée dans la confusion que j'en ai perdu la paix. Je sentais un abîme de distance entre moi et la céleste Mère.

Pendant que j'étais ainsi troublée, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et. En me serrant dans ses bras pour infuser la paix en moi, il me dit:

 

«Ma fille, pourquoi t'inquiètes-tu tant?

 

Ne sais-tu pas que la paix est

-le sourire de l'âme,

-le ciel azuré et serein

dans lequel le Soleil divin fait briller sa lumière de manière à ne laisser monter aucun nuage ?

 

La paix est la rosée bénéfique

-qui vivifie tout,

-pare l’âme de bijoux ravissants et

-attire sur elle un baiser continuel de ma Volonté.

Qu'est-ce donc que cette affaire contraire à la vérité? Qu'est-ce que cette trop grande exaltation de toi?

 

Tout cela simplement parce que Je t'ai dit que Je te plaçais près de ma divine Mère !

 

Pourtant, en tant que ma Mère Vierge et Reine,

elle est la dépositaire de tous les biens de ma Rédemption.

 

Je l'ai placée à la tête des rachetés en lui donnant une mission unique et spéciale

-qui ne sera donnée à personne d'autre.

 

Les apôtres eux-mêmes ainsi que l'Église tout entière dépendent d'elle et lui sont tributaires. Il n'y a aucun bien qu'elle ne possède, tous les Biens viennent d'elle.

 

D'ailleurs, puisqu'elle est ma Mère,

Je devais confier à son Cœur maternel toutes les choses et toutes les personnes.

Tout englober et pouvoir tout donner à tous est son apanage.

 

Je te répète que, de même que

-J'ai placé ma Maman à la tête de tout et déposé en elle tous les biens de la Rédemption,

-J’ai choisi une autre vierge que J'ai placée près d'elle

pour lui confier la mission de faire connaître ma Divine Volonté.

 

Si la Rédemption est grande, ma Volonté l'est plus encore.

La Rédemption a eu un commencement dans le temps, bien que non pas dans l'éternité.

 

Pour ce qui est de ma Divine Volonté, bien qu'elle soit éternelle,

il devait y avoir un début dans le temps en ce qui concerne la mission de la faire connaître.

 

Parce que

-ma Volonté existe dans le Ciel et sur la terre et

-qu'Elle est la seule et unique à posséder tous les biens,

 

Je devais choisir une créature à qui confier

-le dépôt des connaissances qui s’y rattachent

en lui faisant connaître,

-comme à une seconde mère,

ses qualités, sa valeur et ses prérogatives,

afin qu'elle les aime et en garde jalousement le dépôt.

 

Tout comme ma céleste Mère

- vraie dépositaire des biens de la Rédemption est généreuse pour quiconque veut en profiter.

 

Ainsi cette seconde mère doit se montrer généreuse

en faisant connaître à tout le monde

-mes enseignements sur ma Volonté,

-sa sainteté,

-les biens qu'Elle veut donner,

-sa vie inconnue des créatures, et

-le fait que, depuis le début de la création de l'homme,

Elle se languit, prie et supplie pour que l'homme revienne à son origine - qui est ma Volonté - et que sa Souveraineté sur toutes les créatures soit rétablie.

 

Ma Rédemption fut unique et J'ai fait appel à ma chère Maman pour la mener à terme.

 

Ma Volonté, elle aussi, est unique

Et je devais faire appel à une autre créature pour la mettre comme à la tête,

-afin de placer en elle le dépôt,

-qu'elle me serve à faire connaître mes enseignements et

-qu'elle réponde aux desseins de ma Divine Volonté. Où se trouve donc cette trop grande exaltation de toi ?

 

Qui peut nier que la Rédemption et l'accomplissement de ma Volonté

sont deux missions à la fois uniques et semblables qui doivent se tenir par la main,

afin que soient complétés les fruits de la Rédemption et que nos droits sur la Création nous soient rendus

ces droits étant la raison ultime de la Création?

 

Voilà pourquoi la mission de notre Volonté nous intéresse tant

rien d'autre ne fera autant de bien aux créatures.

 

 L'accomplissement de cette mission sera le couronnement de toutes nos

 œuvres.

 

On a dit de David qu'il était une image de Moi

au point que l'ensemble de ses psaumes révèle ma personne.

 

On a dit que saint François d'Assise était une image fidèle de Moi. On lit dans le saint Évangile:

"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", rien de moins.

 

On y lit aussi: "Personne n'entrera dans le Royaume des Cieux s'il n'est pas l'image du Fils de Dieu."

Et beaucoup d'autres choses du genre.

Cependant, personne ne parle d'exaltation ou dit que ce sont là des choses non conformes aux vérités sorties de ma bouche.

 

Et parce que Je t'ai comparée à la Vierge pour faire de toi sa copie fidèle, Je t'aurais trop exaltée?

 

Tout cela signifie qu'ils n'ont pas bien compris la mission de la connaissance de ma Volonté.

 

Je te répète que,

-non seulement Je te place près de la Vierge,

-mais Je te place sur ses genoux maternels comme sa petite fille, de telle manière

-qu'elle te guide et t'instruise sur la manière de l'imiter

pour devenir sa copie fidèle en faisant toujours la Divine Volonté et

-que, de ses genoux, tu puisses passer sur les genoux de la Divinité.

 

La mission de ma Volonté est éternelle.

 

Elle est exactement celle de notre Père céleste. Il veut, commande et n'espère qu'une chose:

-que sa Volonté soit connue et aimée et

-qu'elle soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Faisant tienne cette mission éternelle et imitant le Père céleste,

tu ne dois vouloir qu'une chose pour toi-même et toutes les créatures:

que ma Volonté soit connue, aimée et accomplie.

 

Si c'est la créature qui s'exalte elle-même, cela peut poser question. Mais si elle reste à sa place et c'est Moi qui l'exalte, la faisant arriver là où Je veux et par le chemin que Je veux, cela est dans l'ordre.

Tout m'est permis.

 

Donc, aie confiance en Moi et ne sois pas inquiète.»

 

Je me fusionnais comme à l'accoutumée dans la sainte Divine Volonté Manifestant sa présence à l'intérieur de moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, viens dans l'immensité de ma Volonté.

Tout le Ciel et toutes les choses créées par Moi vivent et reçoivent continuellement la vie de ma Volonté.

En elle, ils trouvent leur gloire complète, leur bonheur total et la parfaite beauté.

 

De plus, ils attendent anxieusement le baiser

de l'âme pèlerine qui vit dans la même Volonté qu'eux, pour

-lui retourner ce baiser et

-partager avec elle la gloire, le bonheur et la beauté qu'ils possèdent.

 

Ainsi, une autre créature s'ajoute à eux

-pour me rendre une gloire complète, dans la mesure où une créature peut le faire,

-et pour m'amener à regarder la terre avec le même amour avec lequel Je l'ai créée,

vu qu'il existe sur la terre une créature qui vit et agit dans ma Volonté.

 

Sachant que rien ne me glorifie autant qu'une âme qui vit dans ma Volonté,

tout le Ciel souhaite ardemment que ma Volonté vive dans les âmes sur la terre.

 

Ainsi, chaque acte que la créature accomplit dans ma Volonté est un baiser

-qu'elle donne à celui qui l'a créée et

-qu'elle reçoit de lui et de tous les bienheureux.

 

Et sais-tu ce qu'est ce baiser?

C'est la transformation de l'âme en son Créateur.

C'est la possession de Dieu par l'âme et de l'âme par Dieu. C'est l'accroissement de la Vie divine dans l'âme;

C'est la conformité avec tout le Ciel et le droit de suprématie sur toutes les choses créées.

 

L'âme, purifiée par ma Volonté à travers le souffle omnipotent de Dieu, ne provoque plus chez Dieu la nausée de sa volonté humaine.

Et, par conséquent, Dieu continue d'insuffler en elle son Souffle omnipotent, de sorte qu'elle continue de croître en cette Volonté par Laquelle elle a été créée.

 

Par contre, l'âme qui n'a pas encore été purifiée ressent l'attraction de sa propre volonté.

Et, en conséquence, elle agit contre la Divine Volonté en faisant la sienne.

 

Dieu ne peut l'approcher pour lui infuser de nouveau son Souffle

jusqu'à ce qu'elle s'adonne complètement à la réalisation de la Divine Volonté.

 

Tu dois savoir qu'en créant l'homme Dieu infusa en lui la Vie

-en le munissant d'une intelligence, d'une mémoire et d'une volonté pour le mettre en relation avec sa Divine Volonté.

 

Cette Divine Volonté devait être comme un roi

-dominant tout l'intérieur de la créature et

-donnant Vie à tout ce qui est en elle.

 

À l'aide de ses yeux, la créature devait voir d'une manière toute naturelle

-l'ordre existant dans les choses créées ainsi que

-la Divine Volonté régnant sur tout l'univers.

 

Son ouïe devait lui permettre d'entendre les prodiges de l'éternelle Volonté.

Sa bouche devait lui permettre de se sentir continuellement insufflée

par le Souffle du Créateur lui communiquant la vie et les biens de sa Volonté. Elle devait être comme l'écho de l'éternel Fiat lui racontant ce que signifie la Volonté de Dieu.

Ses mains devaient être l'expression des travaux de la Volonté suprême.

Ses pieds devaient lui permettre de suivre pas à pas les pas de son Créateur.

 

Ainsi, quand la Divine Volonté est établie dans la volonté de la créature, cette dernière a les yeux, l'ouïe, la bouche, les mains et les pieds de ma Volonté.

 

Elle ne se sépare jamais de son origine . Partant, elle est toujours dans mes bras.

Et il est facile pour elle de sentir mon Souffle et pour Moi de respirer en elle.

 

C'est précisément ce que je veux de la créature:

qu'elle laisse ma Volonté régner en elle et que sa volonté serve de demeure pour la mienne, afin que la Divine Volonté puisse déposer en elle les biens célestes qu'elle contient.

C'est ce que Je veux pour toi:

que tous tes actes, marqués par ma Volonté, ne forment qu'un seul acte qui, uni à l'acte simple de ma Volonté

-qui ne connaît pas de multiplicité d'actes comme chez l'homme,

puisse demeurer dans l'éternel commencement,

-afin que

-tu copies ainsi ton Créateur et

-tu lui donnes la gloire et le contentement

de voir sa Volonté faite sur la terre comme au Ciel.»

 

 

Je pensais à certaines choses que Jésus m'avait dites au sujet de la Divine Volonté

et qui avaient été publiées.

Conséquemment, elles étaient à la disposition de quiconque voulait les lire. Je me sentis si honteuse que j'en eus une peine indescriptible.

 

Et je dis: «Mon Dieu bien-aimé, comment peux-tu permettre cela?

Nos secrets que j'ai écrits par obéissance et uniquement par amour pour toi sont actuellement à la vue d'autres personnes.

Et s'ils continuent de publier d'autres écrits, je mourrai de honte et de peine. De plus, après tout cela, comme récompense pour mes durs sacrifices, tu m'as laissée.

 

Ah ! si tu avais été avec moi, tu aurais eu pitié de ma douleur et tu m'aurais donné la force!» Pendant que je pensais à cela, mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, plaçant une main sur mon front et l'autre sur ma bouche comme s'il voulait arrêter les nombreuses pensées affligeantes qui me venaient, Il me dit:

 

«Sois calme, sois calme, ne va pas plus loin !

Ce ne sont pas tes choses, mais les miennes.

C'est ma Volonté qui veut se faire connaître.

Ma Volonté est plus que le soleil dont on peut difficilement cacher la lumière.

 

En fait, c'est complètement impossible : si on obstrue sa lumière d'un côté, elle contourne l'obstacle et, passant par les autres côtés, elle continue son chemin majestueusement, plongeant dans la confusion ceux qui voulaient arrêter sa course.

On peut cacher une lampe, mais jamais le soleil. Ma Volonté est comme le soleil, et même plus :

si tu veux cacher sa lumière, tu n'y arriveras pas.

 

Par conséquent, sois calme, ma fille,

et laisse l'éternel Soleil de ma Volonté poursuivre sa course,

-soit par les écrits,

-soit par l'édition,

-soit par tes paroles ou ton comportement.

Laisse-le s'échapper comme la lumière et couvrir le monde entier.

 

C'est ce à quoi J’aspire, ce que Je veux.

«De plus, ce qui a déjà été mis en circulation concernant les vérités sur ma Volonté

est bien peu : seulement les atomes de sa lumière.

 

Et bien que ce ne soit que des atomes, si tu savais le bien qui en résulte ! Qu'est -ce que ce sera quand toutes les vérités que je t'ai révélées au sujet de ma Volonté seront réunies?

 

La fécondité de sa Lumière, les biens qu'elle contient,

Tout cela mis ensemble

formera non seulement quelques atomes du soleil levant, mais son plein midi.

 

Quel bien cet éternel Soleil ne produira-t-il pas au milieu des créatures!

Et toi et moi, comme nous serons contents de voir ma Volonté connue, aimée et accomplie !

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

«D'ailleurs, ce n'est pas vrai que je t'ai quittée. Comment peux-tu dire cela? Ne me sens-tu pas en dedans de toi?

N'entends-tu pas l'écho de ma prière en toi,

Ne vois-tu pas comment j'embrasse tout sans que personne ne m'échappe, puisque toutes les choses et toutes les générations sont comme un seul point pour Moi?

Ne vois-tu pas comment je prie, j'aime, j'adore et répare pour tous?

 

Et toi, en écho à ma prière, tu te sens comme si tu avais toutes les personnes et toutes les choses en ton pouvoir et tu répètes ce que je fais.

Crois-tu faire cela par tes propres forces? Ah ! non, non !

C'est Moi qui suis en toi, c'est ma Volonté qui te fait tenir toutes les personnes et toutes les choses comme en ton pouvoir et qui poursuit sa course dans ton âme.

Et voudrais-tu que des choses soient en dehors de ma Volonté? Pourquoi as-tu peur?

Que je puisse te quitter?

 

Ne sais-tu pas que le signe le plus sûr que Je réside en toi est

-que ma Volonté a sa place d'honneur en toi,

-qu'elle te domine et fait de toi ce qu'elle veut?

 

Moi et ma Volonté sommes inséparables.

Et ma Volonté rend inséparable de Moi quiconque se laisse dominer par Elle.»

 

Je pensais à toutes ces choses que mon bien-aimé Jésus m'avait dites concernant sa très sainte Volonté et certains doutes qu'il n'est pas nécessaire que je précise ici montèrent en moi.

 

Je vais simplement dire ce que mon plus grand Bien m'a dit:

«Ma fille, quand une mission est confiée à une personne,

celle-ci doit être équipée des biens, des grâces et des prérogatives dont elle aura besoin pour mener à bien sa mission.

 

La mission que ma Divinité confia à mon Humanité était de racheter les créatures :

j'étais chargé de leurs âmes, de leurs peines, et de satisfaire pour chacune d'elles.

 

Bref, je devais tout posséder.

Et si mon Humanité avait omis de se préoccuper ne serait-ce que

-d'une seule âme,

-d'une de leurs peines ou d'une satisfaction,

mon office de Rédempteur n'aurait pas été complètement réalisé. Je n'aurais pas disposé

-de toutes les grâces,

-de tous les biens et

-de toute la lumière nécessaire.

 

Bien que certaines âmes auraient pu ne pas être sauvées,

Je devais pour ma part tout posséder en Moi pour disposer en surabondance des grâces nécessaires pour que tous soient sauvés.

Cela était requis par ma mission de Rédempteur.

 

Regarde le soleil à l'horizon :

il contient tant de lumière qu'il peut en donner à tous.

Et même si certains ne veulent pas en profiter, lui, en raison de sa fonction spécifique,

il dispose même de la lumière dont certaines créatures pourraient ne pas vouloir.

 

C'est que le soleil a été créé par Dieu pour être la sphère spécifique apte à réchauffer la terre et à l'inonder de sa lumière.

En fait, quand une fonction est spécifique dans le but de répondre à un besoin, il est nécessaire que la personne qui l'exerce possède suffisamment des biens qu'elle doit offrir pour pouvoir les dispenser à tous,

sans que ses capacités s'épuisent parce qu'elle donne aux autres.

 

En ce qui me concerne, Moi qui devais être le nouveau Soleil des âmes

-devant inonder de sa lumière toutes les personnes et toutes les choses,

il était approprié que je dispose de tout ce qu'il me fallait pour amener les âmes à la suprême Majesté en lui offrant un acte contenant tous les actes, et aussi pour faire descendre une lumière surabondante sur tous dans le but de les mettre en sécurité.

 

«À mes côtés,

il y avait ma céleste Maman, qui a reçu la mission spécifique

-d'être la Mère du Fils de Dieu et

-d'être corédemptrice de l'humanité.

 

Pour sa Mission de Maternité divine, elle a été enrichie de tant de grâces

que tout ce que possèdent les autres créatures, terrestres et célestes, ne pourra jamais l'égaler.

 

Mais cela n'était pas suffisant pour faire venir le Verbe en son sein maternel Elle embrassa toutes les créatures

-en aimant, réparant et adorant la suprême Majesté pour tous, de manière à accomplir à elle seule

-tout ce que les générations humaines devaient à Dieu.

Dans son Cœur virginal, elle disposait de moyens inépuisables envers Dieu et envers toutes les créatures.

 

Quand la Divinité trouva dans cette Vierge l'amour de tous, elle en fut ravie et forma sa Conception en elle.

 

En même temps qu'elle me conçut, ma Mère devint

-Co-rédemptrice de l'humanité et

-embrassa toutes mes souffrances, mes satisfactions et mes réparations, auxquelles elle joignit son amour maternel envers tous.

 

C'est pourquoi, quand J'étais sur la croix, en toute vérité et justice, Je l'ai déclarée Mère de tous.

 

Elle m'accompagna dans tout: dans l'amour et la souffrance. Elle ne me laissa jamais seul.

 

Si l'Éternel n'avait pas déposé en elle des grâces

-au point qu'elle puisse lui donner l'amour de tous,

Il ne serait jamais descendu du Ciel sur la terre pour racheter l'humanité.

 

Voilà pourquoi, de par sa mission de Mère de Dieu,

il était nécessaire qu'elle embrasse tout et surpasse tout.

 

Quand une fonction est spécifique, rien ne doit échapper à celui qui l'exerce. Il doit tout surveiller pour bien dispenser ses biens.

Il doit être comme le soleil qui dispense sa lumière à tous. C'est ainsi qu'il en était pour Moi et ma céleste Maman.

 

Ta mission de faire connaître la Volonté éternelle

est entrelacée avec la mienne et celle de ma chère Mère. Comme cette mission devait rejoindre tout le monde,

il était nécessaire que Je centre l'éternel Soleil de ma Volonté dans une créature,

-de telle façon que ses rayons se déploient à partir d'une seule source.

 

Voilà pourquoi,

-en tant que dépositaire du Soleil de ma Volonté et

-pour son plus grand honneur, il était nécessaire

que Je t'inonde de tant de Grâces, de Lumière, d'Amour et de Connaissances.

 

Tout comme mon Humanité a conçu toutes les âmes

-en raison de sa fonction de Rédempteur,

toi aussi,

-en raison de ton rôle de faire connaître et régner ma Volonté

-en accomplissant tous tes actes en elle et pour tous, toutes les créatures sont conçues dans ta volonté.

 

En répétant tes actes dans ma Volonté, tu formes tant de parcelles de vie de Divine Volonté

que tu peux nourrir toutes les créatures qui,

-en vertu de ma Volonté,

sont comme conçues en ta volonté.

 

Ne sens-tu pas

-que, dans ma Volonté, tu embrasses toutes les créatures,

de la première qui a existé sur la terre à la dernière qui existera,

-et que, pour toutes, tu voudrais satisfaire, aimer et plaire à la Divine Volonté en la liant à toutes?

 

Ne sens-tu pas aussi

-que tu veux enlever tous les obstacles qui empêchent la domination de ma Volonté sur les créatures et

-que tu t'offres, même à travers la souffrance, pour satisfaire à la suprême Volonté

qui désire tant être connue et régner chez les créatures?

 

À toi, fille première-née de ma Divine Volonté,

il est donné de faire connaître

-les qualités de cette Divine Volonté,

-sa valeur,

-les biens qu'elle comporte et

-son éternelle peine de vivre inconnue au milieu des générations humaines,

 

pour ne pas dire qu'elle est

-méprisée et offensée par les méchants et

-considérée par les bons comme une petite lampe au même titre que les autres vertus,

plutôt que comme le Soleil qu'elle est.

 

La Mission de ma Volonté est la plus grande qui puisse exister.

Il n'y a aucun bien qui ne descende d'elle. Il n'y a aucune gloire qui ne vienne d'elle. Le Ciel et la terre sont centrés en elle.

 

Par conséquent, sois attentive, et ne perds pas de temps.

Toutes les particularités que Je t'ai décrites concernant cette mission de ma

Volonté

sont nécessaires.

-pas pour toi,

-mais pour l'honneur, la gloire, la connaissance et la sainteté de ma Volonté.

 

Et comme ma Volonté est une,

une aussi doit être la personne à qui J'ai confié la mission

-de la faire connaître et

-de la faire rayonner pour le bien de tous.

 

 

Après avoir écrit ce qui précède, j'ai commencé à adorer Jésus crucifié

en me fusionnant totalement dans sa très sainte Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur .

Plaçant sa très sainte Face près de la mienne, Iil me dit tendrement:

«Ma fille, as-tu tout écrit au sujet de la mission de ma Volonté?» Je répondis: «Oui, oui, j'ai tout écrit.»

Il reprit:

«Et si je te disais que tu n'as pas tout écrit,

que tu as plutôt laissé de côté la chose la plus essentielle?

 

Ajoute donc:

«La mission de ma Volonté reflétera la très Sainte Trinité sur la terre. De même qu'au Ciel il y a le Père, le Fils et le Saint-Esprit,

-inséparables et distincts, et

-formant la totale béatitude du Ciel,

 

il y aura sur la terre trois personnes

qui, de par leurs missions respectives, seront inséparables et distinctes :

 

La Vierge qui, par sa maternité, imite la paternité du Père céleste et possède son Pouvoir pour accomplir sa mission de Mère du Verbe éternel et de Corédemptrice.

Mon Humanité qui,

pour sa mission de Rédempteur, comporte la Divinité et le Verbe, lequel,

-sans jamais être séparé du Père et du Saint-Esprit,

-manifeste ma Sagesse céleste et possède le lien qui me rend inséparable de ma Maman.

 

Et toi pour la mission de ma Volonté,

toi en qui le Saint-Esprit fera déborder son amour, te manifestant

-les secrets de ma Volonté,

-ses prodiges et les biens qu'elle contient

 

pour rendre heureuses les créatures intéressées

-à connaître ma Volonté,

-à l'aimer et

-à la laisser régner en elles, lui offrant leur âme

afin qu'Elle y habite et puisse former sa Vie en elles.

 

Tout cela accompagné du lien d'inséparablilité entre toi, la Mère et le Verbe éternel.

 

Ces trois missions sont distinctes et inséparables.

 

Les deux premières, à travers des souffrances inouïes, ont suscité la Grâce et la Lumière

pour

mettre en route la troisième et

se fusionner avec Elle.

 

Et cela, sans qu'aucun ne quitte sa mission propre,

chacun y trouvant le repos puisque ma Volonté est céleste repos.

 

Ces missions ne seront pas répétées. Parce que l'exubérance

-de grâces,

-de lumière et

-de connaissances qu'elles contiennent est telle que

-toutes les générations humaines pourront être remplies par elles.

 

Les générations humaines ne seront jamais capables

-d'utiliser les biens dont ces missions disposent.

 

Ces missions sont symbolisées par le soleil que J'ai créé

-avec de tant de lumière et de chaleur

que toutes les générations humaines peuvent en jouir surabondamment.

 

Je n'ai pas pris en considération le fait

-que, au début, seuls Adam et Eve pouvaient en profiter et

-que, par conséquent,

J'aurais pu l'équiper de seulement une lumière suffisante pour eux deux, pour ensuite augmenter sa lumière au fur et à mesure de la croissance des générations.

 

Non, non, J'ai fait le soleil rempli de lumière, comme il est actuellement et sera par la suite.

 

Pour l'honneur de notre Puissance, de notre Sagesse et de notre Amour, nos œuvres sont toujours réalisées avec la plénitude de tous leurs biens. Ainsi, elles ne sont pas sujettes à augmentation ou à diminution.

 

C'est ce que J'ai fait pour le soleil :

J'ai placé en lui toute la lumière requise

pour qu'il puisse accomplir sa besogne jusqu'au dernier homme. Et quels bienfaits n'apporte-t-il pas à l'homme?

Par sa lumière muette, quelle gloire ne donne-t-il pas au Créateur?

Par sa stabilité et les immenses bienfaits qu'il apporte à la terre à travers son langage muet,

il me glorifie et me fait connaître plus que toutes les autres choses réunies.

 

Quand J'ai regardé le soleil avec toute sa lumière, dont seuls Adam et Ève profitaient,

J'ai pensé aussi à toutes les autres créatures vivantes.

 

Voyant que cette lumière allait servir à tous, ma paternelle bonté exulta de joie. Et Je fus glorifié dans mes œuvres.

 

J'ai fait la même chose pour ma chère Mère :

 

Je l'ai comblée de tant de grâces

qu'elle puisse en donner à tous sans que jamais personne n'en manque.

 

Ce fut la même chose pour mon Humanité:

 

Il n'y a aucun bien qu'elle ne possède pas, y compris la Divinité elle-même, afin de pouvoir dispenser ces biens à quiconque en veut.

 

J'ai fait ainsi pour toi:

J'ai déposé ma Volonté en toi ainsi que ma propre personne,

auxquelles J'ai joint la connaissance, les secrets et la lumière de ma Volonté.

 

J'ai rempli ton âme à ras bord, à tel point que ce que tu écris n'est rien d'autre que le débordement de ce que tu contiens.

Et bien que, présentement, ces connaissances ne servent qu'à toi,

-sauf quelques lueurs de lumière atteignant quelques autres personnes, Je suis content.

 

Parce que, étant lumière plus que le soleil,

ces connaissances feront leur chemin par elles-mêmes

pour illuminer les générations humaines et

amener nos œuvres à leur accomplissement, c'est-à-dire que notre Volonté

-soit connue et aimée

-et qu'elle règne comme vie des créatures, ce qui est le but premier de la Création.

 

Par conséquent, sois attentive, car il s'agit de mettre en sécurité la Volonté éternelle

qui, avec tant d'amour, veut vivre dans les créatures.

 

Mais elle veut être connue, et non pas comme une étrangère. Elle veut dispenser ses bienfaits à tous et être la vie de tous. Cependant, elle veut

-ses droits et sa place d'honneur, et

-aussi que la volonté humaine soit mise de côté,

elle qui est mon unique ennemi et celui de l'homme lui-même.

 

La mission de ma Volonté était le but de la création de l'homme.

 

Ma Divinité n'a jamais quitté le Ciel et son trône. Mais ma Volonté l'a fait.

Elle est descendue dans toutes les choses créées et Elle a formé sa Vie en elles.

Et bien

-que toutes les choses me reconnaissent et

-que je vive en elles avec majesté,

l'homme seul m'a rejeté.

 

Mais Je veux le conquérir et, par conséquent, ma mission n'est pas terminée. C'est ainsi que Je t'ai appelée, te confiant ma propre mission,

afin

-que tu places sur les genoux de ma Volonté l'homme qui s'en est éloigné, et

-que tout revienne en ma Volonté.

 

Par conséquent,

-ne sois pas surprise de toutes les choses grandes et merveilleuses

que Je te dis concernant cette mission ou de toutes les grâces que Je te donne.

 

Il ne s'agit pas ici de faire une sainte ou de sauver les générations.

Mais il s’agit

-de placer en sécurité la Divine Volonté,

-que tous puissent revenir à leur origine, et

-que soit atteint l'objectif de ma Volonté

 

 

Je n'écris que par obéissance et je vais combiner ici des choses du passé et du présent. Souvent, dans mes écrits, je dis :

«Je me fusionnais dans la Divine Volonté», sans préciser davantage. Obligée par l'obéissance, je vais dire ce qui m'arrive alors.

 

Quand je me fusionne, un immense vide rempli de lumière se présente à mon esprit.

Dans cette Lumière, on ne peut discerner des limites

-en haut ou en bas,

-à droite ou à gauche,

-en avant ou en arrière.

Au milieu de cette immensité, à un point extrêmement élevé,

il semble que je vois mentalement la Divinité ou les trois Personnes divines.

 

Et, je ne sais comment, une petite fille sort de moi:

c'est moi-même ou peut-être ma petite âme.

 

C'est touchant de voir cette petite fille se déplacer dans cet immense espace vide,

-toute seule, timidement, marchant sur la pointe des pieds,

les yeux toujours fixés vers l'endroit où elle voit les trois Personnes divines,

-avec la crainte que si elle baisse les yeux elle ne saura pas où elle va aboutir.

 

Toute sa force vient de son regard fixé vers le haut

 

En fait, comme son regard rencontre celui du Très-Haut, elle gagne en force au fur et à mesure qu'elle avance.

Quand elle arrive devant les trois Personnes divines,

-elle se prosterne pour adorer la divine Majesté.

 

Alors, une main venant des divines Personnes la soulève.

 

Elles lui disent:« Notre fille, la petite fille de notre Volonté, viens dans nos bras.

»

À ces mots, elle devient toute remplie de joie.

Et il en va ainsi des trois Personnes divines qui attendent l'accomplissement de la mission qu'elles lui ont confiée.

 

Puis, avec la grâce typique d'une petite fille, elle dit:

 

«Ô suprême Majesté,

-je viens t'adorer, te bénir et te remercier pour tout.

-Je viens attacher à ton trône toutes les volontés humaines de toutes les générations,

du premier homme jusqu'au dernier, de telle sorte que tous puissent

-reconnaître ta suprême Volonté,

-l'adorer, l'aimer, et

-Lui permettre de vivre dans leur âme.

 

Dans cet immense vide se trouvent toutes les créatures.

Je veux les prendre toutes pour les placer dans ta sainte Volonté afin que toutes puissent revenir à leur origine, c'est-à-dire ta Volonté.

 

Je suis venu dans tes bras paternels

pour t'amener tous tes enfants, mes frères, et les lier tous à ta Volonté.

 

Au nom de tous, je veux faire amende honorable et te rendre hommage et gloire comme si tous vivaient dans ta très sainte Volonté.

Mais, je t'en supplie, ne permets plus

-qu'il y ait séparation entre la Divine Volonté et la volonté humaine !

 

C'est une petite fille qui te demande cela, et je sais que tu ne peux rien refuser aux petits. »

 

Mais, qui peut tout dire ? Ce serait trop long !

Les mots me manquent quand je veux exprimer ce que je dis devant le Très- Haut.

De plus, il me semble que dans cet immense vide

on n'utilise pas le même langage qu'en ce bas monde.

 

D'autres fois, lorsque je me fusionne dans la Divine Volonté et que l'immense vide se présente à mon esprit,

je circule à travers toutes les choses créées et

-j'imprime sur elles des "je t'aime" à l'adresse de la suprême Majesté, comme si je voulais remplir l'atmosphère de "je t'aime"

pour offrir un retour d'amour à l'Amour suprême pour tant d'amour envers les créatures.

 

Ensuite, je parcours toutes les pensées des créatures en imprimant sur elles mes "je t'aime".

 

Je continue en plaçant mes "je t'aime" sur chaque regard, chaque bouche et chaque mot.

Je couvre chaque battement de cœur, chaque travail accompli

et chaque pas d'un de mes "je t'aime" adressé à mon Dieu.

 

Ensuite, descendant dans les profondeurs de l'océan,

je place sur chaque élan de poisson et sur chaque goutte d'eau un "je t'aime".

 

Après, comme si elle avait semé des "je t'aime" partout, la petite fille se présente devant la divine Majesté

et, comme pour lui faire une surprise, elle dit :

 

«Mon Créateur et mon Père, mon Jésus et mon Amour éternel, regarde : toutes les choses te disent de la part de toutes les créatures qu'elles t'aiment; partout, il y a des "je t'aime" qui te sont adressés; le Ciel et la terre en sont remplis.

Ne vas-tu pas concéder à ta toute-petite que ta Volonté

-descende parmi les créatures,

-se fasse connaître,

-fasse la paix avec la volonté humaine

et, pendant qu'elle exercera sa juste autorité et occupera sa place d'honneur, aucune créature ne fasse plus jamais sa volonté, mais toujours la tienne ? »

 

D'autres fois, quand je me fusionne dans la Divine Volonté, je gémis sur toutes les offenses faites à mon Dieu,

 

puis je reprends ma tournée dans cet immense vide afin de rejoindre toutes les peines éprouvées par Jésus à cause des péchés.

Je fais miennes ces peines et je vais partout,

-dans les endroits les plus cachés et secrets,

-sur les places publiques,

-sur tous les actes humains mauvais, pour gémir sur tous les péchés.

 

J'ai le sentiment de vouloir crier à chaque mouvement de créatures :

« Repentir, miséricorde ! »

 

Afin que tous entendent, j'imprime ma prière dans le grondement du tonnerre afin que la peine d'avoir offensé mon Dieu puisse se répercuter dans tous les cœurs :

 

-miséricorde dans les éclairs,

-repentir dans le sifflement du vent,

-repentir et miséricorde dans le tintement des cloches; en somme, repentir et miséricorde dans tout.

Ensuite,

j'apporte devant mon Dieu les repentirs de tous, j'implore la miséricorde pour tous.

 

Et je dis :

«Grand Dieu, fais descendre ta Volonté sur la terre afin que le péché n'y ait plus aucune place.

C'est la volonté humaine seule qui produit tant d'offenses

-qui semblent inonder toute la terre de péchés.

 

Par conséquent, je t'en prie, fais plaisir à la petite fille de ta Volonté qui ne veut rien, sauf

-que ta Volonté soit connue et aimée, et

-qu'elle règne dans tous les cœurs. »

 

Je me souviens qu'un jour, pendant que je me fusionnais dans la Divine Volonté,

j'ai regardé le ciel à un moment où il pleuvait abondamment. Et j'ai éprouvé un grand plaisir en voyant tomber la pluie.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit avec un amour et une tendresse inexprimables:

 

«Ma fille,

dans ces gouttes d'eau que tu vois descendre du Ciel se trouve ma Volonté. Elle descend rapidement avec l'eau pour

-étancher la soif des créatures,

-pénétrer dans leurs entrailles, dans leurs veines,

-les rafraîchir,

-leur apporter mes baisers, mon amour, et

-se constituer leur vie.

 

Elle vient

-irriguer et féconder la terre,

-la rendre fertile,

afin qu'elle puisse produire la nourriture de l'homme.

 

Elle vient combler tant d'autres besoins des créatures.

 

Ma Volonté veut vivre dans toutes les choses créées pour donner une vie céleste et terrestre à chacune.

 

Cependant, bien qu'elle vienne à toutes les créatures comme à une fête,

-toute remplie d'amour,

elle ne reçoit pas d'elles une reconnaissance adéquate, elle reste comme sur son appétit.

 

Ma fille, fusionnée dans la mienne,

-ta volonté coule aussi dans cette eau qui tombe du ciel,

-elle court partout avec ma Volonté. Ne la laisse jamais seule, et donne-lui la récompense de ton amour au nom de tous.»

 

Pendant qu'il disait cela, mes yeux étaient émerveillés Je ne pouvais les détacher de la pluie qui tombait.

Ma volonté accompagnait cette eau et j'ai pu voir en elle les mains de mon Jésus qui se multipliaient en apportant de l'eau à tous.

Qui pourrait dire ce que j'ai ressenti ?

Seul Jésus pourrait le dire, lui qui est l'auteur de cela.

 

Qui pourrait dire les nombreuses façons de me fusionner dans la très sainte Volonté?

 

J'en ai dit assez pour le moment. Si Jésus le veut,

Il me donnera les mots et la grâce pour en dire plus, et je continuerai à écrire sur le sujet.

 

Pour faire suite à ce qui précède, je disais à mon Jésus:

«Dis-moi, mon Amour,

quel est ce vide qui se présente à mon esprit quand je me fusionne dans ta très sainte Volonté?

Et quelle est cette petite fille qui sort de moi ?

Pourquoi sent -elle une force irrésistible qui l'attire vers ton trône pour déposer ses petits actes sur les genoux divins dans le but de réjouir la Divinité? »

 

Toute bonté, mon doux Jésus me répondit:

 

« Ma fille,

le vide est notre Volonté mise à votre disposition,

elle qui devrait être remplie de tous les actes qui auraient été faits si les créatures avaient correspondu à notre Volonté.

 

Cet immense vide qui représente notre Volonté

est venu de notre Divinité pour le bien de tous dans la création,

dans le but rendre heureux toutes les personnes et toutes les choses.

 

En conséquence, toutes les créatures devraient avoir rempli ce vide

-de leurs actes et

-de l'offrande de leur volonté à leur Créateur.

 

Comme elles ne l'ont pas fait, ce qui est pour nous une offense très grande, nous t'avons appelée à cette mission spéciale

pour nous rendre ce que les autres nous doivent.

 

C'est la raison pour laquelle nous t'avons

-d'abord comblée d'une longue chaîne de grâces et,

-ensuite, t'avons demandé si tu voulais vivre dans notre Volonté.

 

Et tu as accepté

-en nous disant oui et

-en liant ta volonté à notre trône, sans jamais vouloir la reprendre.  Parce que la volonté humaine et la Divine Volonté ne peuvent cohabiter.

 

Ce oui, c'est-à-dire ta volonté, est lié fermement à notre trône.

C'est pour cela que ton âme, sous la forme d'une petite fille, est attirée par la suprême Majesté.

Car c'est ta volonté qui est avec nous qui t'attire comme un aimant.

 

Et toi, au lieu de te préoccuper de ta volonté,

tu t'occupes seulement d'amener sur nos genoux

-tout ce que tu as pu accomplir dans notre Volonté,

et tu déposes notre Volonté elle-même en notre sein, comme

-le plus grand hommage qui puisse nous être rendu et

-la récompense qui nous plaît le plus.

Le fait que tu ne considères plus ta volonté et que c'est uniquement la nôtre qui vit en toi nous rend festifs.

Tes petits actes accomplis dans notre Volonté nous apportent les joies de toute la création.

 

Ainsi, il nous semble que tout nous sourit et est en fête pour nous. Puis, te voyant quitter notre trône

-sans porter la moindre attention à ta volonté et

-en apportant notre Volonté avec toi est une très grande joie pour nous.

 

C'est pourquoi Je te dis chaque fois: "Sois attentive à notre Volonté". Parce qu'en elle il y a beaucoup à faire.

 

Plus tu agiras, plus grande sera la joie que tu nous donneras.

Et notre Volonté se déversera en torrents en toi et en dehors de toi. »

 

 

Après que le confesseur eut lu ce que j'ai écrit précédemment concernant ma façon de me fusionner dans la Divine Volonté,

il ne fut pas satisfait et exigea que je continue d'écrire sur le sujet.

Par obéissance et par crainte que mon Jésus puisse être le moindrement mécontent,

je poursuis mon propos.

 

Parfois,

-lorsque je me fusionne dans la suprême Volonté et

-que cet immense vide devient présent à mon esprit, la petite fille poursuit ses tournées .

S'élevant très haut, elle s'applique à remercier Dieu

-pour tout l'amour qu'il témoigne à toutes ses créatures .

 

Elle veut l'honorer en tant que Créateur de toute chose.

Ainsi, elle se promène parmi les étoiles et, sur chaque scintillement de lumière, elle imprime un "je t'aime" et un "gloire à mon Créateur".

 

Dans chaque rayon de soleil qui descend sur la terre, "je t'aime" et "gloire". Dans l'immensité des cieux, à chaque distance d'un pas, "je t'aime" et "gloire". Dans les gazouillis d'oiseaux, les mouvements de leurs ailes,

"amour" et "gloire à mon Créateur".

 

Dans les brins d'herbe émergeant du sol, dans les fleurs qui éclosent et leur parfum qui monte, "amour" et "gloire".

Sur les sommets des montagnes et dans les vallées, "amour" et "gloire".

 

Elle rejoint chaque cœur des créatures comme si elle voulait s'y enfermer. En chacun, elle proclame "je t'aime" et "gloire à mon Créateur".

Je voudrais que d'un seul cri, d'une seule volonté et d'une seule harmonie,

toutes les choses disent: "gloire et amour à mon Créateur".

 

Ensuite, comme si elle avait tout réuni afin que toute chose

-offre un retour d'amour à Dieu et

-lui rende gloire

pour tout ce qu'Il a réalisé dans la création, elle s'amène à son trône et lui dit:

 

«ô suprême Majesté et Créateur de toute chose, cette petite enfant vient dans tes bras pour te dire que toute la création, au nom de toutes les créatures, te rend

-un retour d'amour et

-une juste gloire

pour tant de choses que tu as créées par amour pour tous.

 

Dans ta Volonté,

-elle circule partout dans cet immense vide

-pour que toutes les choses te glorifient, t'aiment et te bénissent.

 

Et puisqu'elle a harmonisé

-l'amour entre le Créateur et la créature , amour rompu par la volonté humaine -

-et la gloire que tous te doivent,

fais descendre sur la terre ta Volonté

afin qu'elle renforce toutes les relations entre le Créateur et la créature.

 

De cette façon, toutes les choses reviendront à l'ordre premier établi par toi. Agis vite, ne tarde plus : ne vois-tu pas à quel point la terre est corrompue? Seule ta Volonté - ta Volonté connue et régnante -

peut arrêter cette débâcle et tout sécuriser. »

 

Ensuite,

-ayant le sentiment que sa mission n'est pas terminée, elle descend plus bas dans l'immense vide

afin de remercier Jésus pour l'œuvre de la Rédemption.

Comme si elle y trouvait en acte tout ce qu'il a réalisé,

-elle lui offre ses remerciements au nom de tous,

-en remplacement de tous les actes que les créatures auraient dû lui offrir en l'attendant et en le recevant sur la terre.

 

Puis, comme si elle voulait se transformer totalement en amour pour Jésus, elle dit:

 

«Jésus,

je t'aime dans ton acte de descendre du Ciel,

j'imprime mon "je t'aime" dans l'acte par lequel tu as été conçu,

je t'aime dans la première goutte de sang qui a été formée dans ton Humanité, je t'aime dans ton premier battement de cœur afin que tous tes battements de cœur soient marqués de mes "je t'aime",

 

je t'aime dans ta première respiration,

je t'aime dans tes premières souffrances,

je t'aime dans les premières larmes que tu as versées dans le sein de ta Maman.

 

Je veux accompagner de mes "je t'aime" tes prières, tes réparations et tes offrandes,

je veux sceller chaque instant de ta vie avec mes "je t'aime". Je t'aime dans l'acte de ta naissance,

je t'aime dans le froid dont tu as souffert,

je t'aime dans chaque goutte de lait reçue du sein de ta Maman.

 

Je veux remplir de mes "je t'aime" les langes avec lesquels ta Maman t'a emmailloté.

Je dépose mon "je t'aime"

-sur le sol où ta chère Maman t'a délicatement déposé dans la mangeoire,

-où tes tendres membres ont ressenti la rugosité de la paille et, plus que celle-ci, la rugosité des cœurs.

 

J'imprime un "je t'aime" sur

-chacun de tes vagissements,

-chacune de tes larmes et de tes peines de nouveau-né. Je fais couler mes "je t'aime"

-dans tous tes contacts et toutes tes relations d'amour avec ta Maman,

-dans les mots que tu as prononcés,

-dans la nourriture que tu as mangée, les pas que tu as faits, l'eau que tu as bue,

-dans les travaux que tu as effectués de tes mains,

-dans les actes que tu as posés dans ta vie cachée.

 

Je scelle mes "je t'aime" dans

-chacun de tes actes intérieurs et

-chacune des peines que tu as endurées.

 

Je dépose mes "je t'aime"

-sur les chemins que tu as parcourus,

-dans l'air que tu as respiré,

-dans toutes les prédications que tu as faites durant ta vie publique.

 

Mes "je t'aime" coulent

-dans les miracles que tu as accomplis et

-dans les sacrements que tu as institués.

 

En tout, ô mon Jésus, même dans les fibres les plus secrètes de ton Cœur, j'imprime mes "je t'aime" en mon nom et au nom de tous.

 

Ta Volonté me rend toute chose présente.

Je ne veux rien quitter sans que mes "je t'aime" n'y soient imprimés.

 

Ta petite fille de ta Volonté sent le besoin,

-s'il n'y a plus rien d'autre qu'elle puisse faire pour toi,

-de t'inviter à placer au moins un petit "je t'aime" pour nous dans tout ce que tu as fait pour moi et pour tous.

 

Mes "je t'aime" te suivent dans toutes les souffrances de ta Passion,

-dans tous les crachats, les mépris et

-dans les insultes qu'ils t'ont infligés.

 

Mes "je t'aime" scellent

-chaque goutte de sang que tu as versée,

-chaque soufflet que tu as reçu,

-chaque blessure infligée à ton corps,

-chaque épine ayant percé ta tête,

-chaque douleur de ta crucifixion,

-chaque parole que tu as prononcée sur la Croix.

 

Sur tout, jusqu'à ton dernier souffle, j'imprime mes "je t'aime". Je veux entourer de mes "je t'aime" toute ta vie, tous tes actes.

Je veux que tu touches, voies et ressentes mes "je t'aime" semés partout. Mes "je t'aime" ne te quitteront jamais.

Ta Volonté est la vie de mes "je t'aime".

Et sais-tu ce que cette petite fille désire?

Que la Divine Volonté que tu aimes tant et que tu fis durant toute ta vie sur la terre

-se fasse connaître de toutes les créatures,

-afin que toutes l'aiment et l'accomplissent sur la terre comme au Ciel.

 

Elle veut te gagner par son amour afin que tu donnes ta Volonté à toutes les créatures.

Oh ! rends heureuse cette petite qui ne veut rien d'autre que ce queTu veux: que ta Volonté soit connue et règne sur toute la terre. »

 

Maintenant, je crois que l'obéissance a été observée, si l'on peut dire.

Il est vrai que j'ai eu à omettre bien des choses; autrement, je n'aurais jamais fini.

 

Pour moi, me fusionner dans la Volonté suprême est comme me placer devant une fontaine jaillissante.

 

Chaque petite chose que j’entends ou vois, ou encore une offense faite à mon Jésus,

est une occasion nouvelle de me fusionner dans sa très sainte Volonté.

Je veux terminer en écrivant ce que Jésus m'a dit à la suite de ce qui précède : Ma fille,

tu dois ajouter une autre chose sur la fusion dans ma Volonté.

Il s'agit de se fusionner dans l'ordre de la grâce

dans tout ce qu’a fait et fera le Sanctificateur, le Saint-Esprit, pour ceux qui doivent être sanctifiés.

 

Nous, les trois Personnes divines, nous sommes toujours unis dans notre action.

La Création est attribuée au Père, la Rédemption au Fils, et

la réalisation du "que ta Volonté soit faite" au Saint-Esprit.

C'est de lui dont il s'agit quand tu viens devant la suprême Majesté et tu dis : "Je viens vous retourner votre amour

pour tout ce que le Sanctificateur accomplit envers ceux qu'Il sanctifie.

 

Je me place dans l'ordre de la grâce afin de pouvoir

-vous offrir la gloire et le retour d'amour que vous auriez reçus

si tous étaient devenus saints,

-et faire réparation pour toute opposition ou manque de correspondance à la grâce."

 

Et, dans la mesure où tu en es capable,

tu cherches dans notre Volonté les actes de l'Esprit sanctificateur

pour faire tiens

-sa peine, ses secrets gémissements et

-ses soupirs angoissés dans le tréfonds des cœurs parce qu'Il y est si mal accueilli.

 

Son œuvre fondamentale est de placer notre Volonté dans l'âme

en tant que l'acte complet de la sanctification.

Alors, en se voyant rejeté, Il gémit dans des lamentations inexprimables.

 

Et toi, dans ta simplicité enfantine, tu lui dis:

 

"Esprit sanctificateur, hâte-toi, je t'en prie, fais connaître à tous ta Volonté

afin que, la connaissant,

ils puissent l'aimer et accueillir en eux ton acte fondamental,

celui de leur complète sanctification, qui est ta très sainte Volonté."

 

Ma fille,

les trois Personnes divines sont à la fois inséparables et distinctes.

C'est ainsi qu'elles veulent manifester leurs œuvres aux générations humaines.

 

Bien qu'elles soient un, chacune veut manifester individuellement

-son Amour pour les créatures et

-son Action propre envers elles. »

 

 

Je réfléchissais en me plaignant presque à mon aimable Jésus de ce que, parfois, il vient et me fait souffrir en présence de mon confesseur en me rendant incapable d'empêcher cet état de souffrance et de perte de conscience.

 

Je dis à Jésus:

«Mon Amour,

c'était le temps la nuit passée et c'est encore le temps aujourd'hui de venir me faire souffrir, mais, en ce moment, puisque le confesseur est ici, laisse-moi libre. Et, après, tu feras de moi ce que tu voudras: je serai à ton entière disposition. »

Mais c'est bien en vain que je lui ai dit cela: une force irrésistible s'empara de moi.

Et je me sentis dans un état comme si j'allais mourir.

Je me plaignis à Jésus et le priai de ne pas permettre cela. Toute bonté, il me dit:

 

«Ma fille,

si Je permets cela, c'est à cause de la fermeté de ton confesseur qui ne cesse de me prier

de te faire souffrir pour ma Gloire et pour l'apaisement de ma Justice.

 

Si Je ne le faisais pas,

-Je serais déshonoré en toi et

-les vérités que Je t'ai manifestées au sujet de ma Volonté et des autres vertus seraient mises en doute.

 

On pourrait dire:

"Où est l'obéissance de la victime, elle qui devrait obéir tout naturellement?" Ainsi donc, tu voudrais me déshonorer et empêcher que les autres croient que c'est Moi qui parle et agis en toi !

 

Tu dois savoir que,

dans le but de te confier la mission de ma Volonté,

-bien que Je ne t'aie pas libérée du péché originel

-comme Je l'ai fait pour ma très chère Maman,

J'ai quand même enlevé de toi la source de la concupiscence et de la corruption,

parce qu'il n'aurait pas été convenable que ma Volonté prenne place dans une nature et une volonté corrompues.

 

Il y aurait eu comme des nuages devant le soleil de ma Volonté . Et ses rayons de connaissances

-n'auraient pu pénétrer en toi et

-prendre possession de ton âme.

 

Puisque ma Volonté est en toi,

-tout le Ciel, la très Sainte Vierge,

-tous les saints et tous les anges

sont liés à toi, puisque ma Volonté est leur vie.

 

Quand tu hésites, même le moindrement, ou que tu te demandes si tu dois adhérer ou non,

le Ciel et la terre sont ébranlés dans leurs fondations mêmes,

parce que cette Volonté qui est la vie de tous et qui veut régner en toi comme dans le Ciel, n'a alors pas en toi

-sa complète domination,

-son juste honneur.

 

Je te recommande donc de ne plus jamais accorder vie à ta volonté, si tu veux

-que ton Jésus soit honoré en toi et

-que ma Volonté continue sa totale domination en toi.

 

Je fus effrayée de voir le grand mal que je commets

-à simplement me demander si je dois ou non adhérer à ce que Jésus veut de moi,

-même si je finis toujours par céder.

 

Qu'est-ce qui surviendrait si - que cela ne se produise jamais - je ne cédais pas?

Je me sentis toute bouleversée à cette idée.

Mon aimable Jésus, voyant ma peine, revint et me dit:

«Ma fille, courage, ne crains pas.

Je t'ai expliqué comment tout le Ciel est attaché à ma Volonté qui règne en toi pour t'encourager à ne jamais céder à ta volonté,

parce que la Volonté Divine et la volonté humaine sont des ennemis jurés.

 

Et comme la Divine Volonté est la plus forte, la plus sainte et la plus grande, il est approprié que son ennemi, la volonté humaine,

-soit sous ses pieds et

-lui serve de marchepied.

 

En fait, celui qui doit vivre dans ma Volonté ne doit pas se considérer comme un citoyen de la terre, mais comme un citoyen du Ciel.

C'est à juste titre que toutes les âmes bienheureuses se sentent ébranlées

quand une âme qui vit dans la même Volonté qu'elles

songe à laisser sa volonté humaine refaire surface, désordre qui n'est jamais entré dans les régions célestes.

 

Tu dois être convaincue que, si tu vis dans ma Volonté, la vie de ta volonté a pris fin. Elle n'a plus sa raison d'être.

Je te rappelle que vivre dans ma Volonté est très différent :

-ceux qui font ma Volonté sont libres de donner la leur et de la reprendre parce qu'ils vivent comme des citoyens terrestres.

 

Mais celui qui vit dans ma Volonté est lié à un point éternel,

il agit avec ma Volonté et est entouré d'une forteresse imprenable. Par conséquent, ne crains pas et sois attentive.»

Ensuite, comme s'il avait voulu me réconforter et me renforcer dans sa très sainte Volonté,

il prit ma main dans la sienne et me dit:

 

« Ma fille, viens faire ta tournée dans ma Volonté.

 

Regarde, bien que ma Volonté soit une, Elle circule

-comme si elle était divisée entre toutes les choses créées.

 

Cependant, elle n'est pas divisée.

Vois les étoiles, le ciel bleu, le soleil, la lune, les plantes, les fleurs, les fruits, les champs, la terre, la mer, toute chose:

-en chaque chose se trouve un acte de ma Volonté, et

-ma Volonté y demeure pour préserver cet acte.

 

Ma Volonté ne veut pas être seule dans ses actes Mais elle veut la compagnie de tes actes.

 

Je t'ai placée dans ma Volonté afin que tu puisses m'accompagner dans mes actes,

c'est-à-dire que tu puisses vouloir ce que Je veux:

 

-que les étoiles scintillent,

-que le soleil inonde la terre de lumière,

-que les plantes éclosent,

-que les champs deviennent dorés,

-que les oiseaux chantent,

-que la mer murmure,

-que les poissons frétillent.

En somme, tu dois vouloir ce que Je veux.

 

Ainsi, ma Volonté

ne se sentira plus seule dans les choses créées. Mais sentira la compagnie de tes actes.

 

Par conséquent,

-visite chaque chose créée et

-fais-toi acte pour chacun des actes de ma Volonté.

 

C'est ça la Vie dans ma Volonté :

-ne jamais laisser le Créateur seul,

-admirer toutes ses œuvres et

-accompagner ses grands actes des petits actes de la créature. »

 

Je ne sais comment, mais

je me suis vue dans cet immense vide de Lumière

en train de trouver tous les actes qui sortaient de la Volonté de Dieu pour pouvoir placer en eux la récompense

-de mes actes d'adoration, de louange, d'amour et de remerciement. Après cela, j'ai réintégré mon corps.

 

 

Je me sentais opprimée à cause de la perte de mon adorable Jésus. Que je soupirais après son retour !

Je l'appelais avec mon cœur, ma voix et mes pensées qui, à cause de ma privarion de lui, étaient très actifs.

 

Seigneur ! comme sont longues les nuits sans Jésus

Alors que, quand je suis avec lui, elles s'écoulent comme une simple respiration!

 

Je disais:

«Mon Amour, viens, ne me laisse pas, je suis trop petite, j'ai besoin de toi. Tu sais combien ma petitesse ne peut se passer de toi !

Pourtant, tu me laisses !

Ah ! reviens, reviens, ô Jésus ! »

 

À ce moment, Il se montra sous la forme d'un petit enfant. Il mit un bras autour de mon cou et, de sa tête,

Il frappa à répétition le milieu de ma poitrine si fortement que j'eus l'impression qu'elle allait se briser.

 

Alors, j'eus peur et je me suis mise à trembler. D'une voix à la fois forte et gentille, Il me dit:

 

«Ma fille, ne crains pas. C'est Moi, Je ne te laisse pas. Comment pourrais-Je te laisser?

 

La vie dans ma Volonté rend l'âme inséparable de Moi.

 

Ma Vie est pour elle plus que l'âme pour le corps. Comme, sans son âme, le corps devient poussière parce qu'il n'a pas la vie qui le soutient

Ainsi, sans ma Vie en toi,

-tu serais vide de tous les actes de ma Volonté effectués en toi

-et tu n'entendrais plus ma voix dans les profondeurs de ton âme te murmurer la manière d'accomplir ta mission dans ma Volonté.

 

S'il y a ma Voix en toi, il s'y trouve aussi ma Vie qui émet cette voix. Comme il t'est facile de penser que Je peux te laisser! Je ne peux faire cela.

Tu devrais d'abord quitter ma Volonté et ce serait seulement après que tu pourrais croire que je t'ai quittée. Cependant, quitter ma Volonté serait pour toi difficile, sinon impossible.

 

Tu te trouves presque dans la condition des bienheureux dans le Ciel. Ils n'ont pas perdu leur volonté libre.

Parce que c'est un don que j'ai accordé à l'homme

Et, ce que J'ai donné une fois, Je ne le reprends jamais.

 

L'esclavage n'a jamais trouvé sa place dans le Ciel. Je suis le Dieu de fils et de filles, non d'esclaves.

Je suis le Roi qui laisse tout le monde régner, il n'y a aucune division entre moi et eux.

 

En eux, la connaissance de mes biens, de ma Volonté et de mon bonheur

-est si grande

qu'ils en sont remplis à ras bord, au point de débordement, si bien que leur volonté ne trouve pas de place pour agir.

 

Bien qu'ils soient libres,

la connaissance d'une Volonté infinie et les biens infinis

-dans lesquels ils sont plongés

les conduisent avec une force irrésistible à utiliser leur volonté

-comme s'ils ne l’avaient pas, cela en parfait accord avec leur volonté et en considérant cela comme

leur plus grand privilège et

leur plus grand bonheur.

 

Il en va ainsi pour toi, ma fille.

Te faire connaître ma Volonté est la plus grande grâce que Je t'aie donnée. Bien que tu sois libre de réaliser ta volonté ou de ne pas le faire,

devant la mienne, ta volonté se sent incapable d'opérer, elle se sent anéantie.

 

Connaissant le grand bien qu'est ma Volonté, tu as la tienne en horreur.

Sans que personne ne t'y force, tu aimes faire ma Volonté à cause du grand bien que tu en retires.

Les nombreuses connaissances que Je t'ai fait connaître sur ma Volonté sont

-des liens divins,

-des chaînes éternelles qui t' attachent à ma Volonté.

 

Ce sont des biens célestes en ta possession. Si, même en cette vie, ta volonté essaie

-de se défaire de ces chaînes éternelles,

-de briser ces liens divins,

-de perdre ces possessions divines,

bien que libre, elle n'arrive pas à trouver le moyen de le faire, elle devient confuse,

elle voit sa petitesse et,

-effrayée, elle plonge dans ma Volonté

un truc bien à elle avec un amour encore plus spontané.

 

La connaissance d'un bien ouvre la porte d'accès à ce bien. Autant de connaissances je t'ai données concernant ma Volonté,

autant de portes de biens, de lumière, de grâces et de participation divine je t'ai ouvertes.

 

Ces portes sont ouvertes pour toi, et quand ces connaissances parviendront aux créatures, ces portes s'ouvriront pour elles aussi.

Parce que la connaissance d'un bien fait naître et grandir l'amour envers ce bien.

 

Et la première porte que je leur ouvrirai sera celle de ma Volonté afin que soit fermée la petite porte de leur volonté personnelle.

Ma Volonté leur fera avoir la leur en horreur

Car, en présence de ma Volonté, la volonté humaine est incapable d'agir.

 

À la lumière de ma Volonté, les créatures verront combien la leur est

-insignifiante et

-propre à rien.

Conséquemment, elles la mettront de côté.

 

Tu dois savoir que

-lorsque Je te manifeste une nouvelle connaissance sur ma Volonté,

c'est seulement après que tu aies permis à tous les biens qui l'accompagnent d'entrer dans ton âme que J'ouvre pour toi une autre porte de mes connaissances.

 

Si je ne faisais pas ainsi, ces nouvelles connaissances ne seraient que l'annonce d'une nouveauté, sans que tu en prennes possession.

Chaque fois que Je parle, Je veux que le bien que Je manifeste soit possédé. Par conséquent,

-sois attentive dans l'apprentissage de ma Volonté,

-de sorte que Je puisse t'ouvrir plus de portes de connaissances et

-que tu puisses entrer davantage dans les possessions divines. »

 

Pendant que je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté suivant ma manière habituelle,

je me disais:

«Où notre Seigneur a-t-il fait le plus pour les créatures? Dans la Création, la Rédemption ou la Sanctification?»

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me fit voir toute la création.

 

Quelle sublimité ! Quelle magnificence ! Quelle harmonie ! Quel ordre !

Il n'y a aucun endroit dans le ciel et sur la terre

où Dieu n'a pas créé quelque chose de spécial et de différent.

Il l'a fait avec une telle maîtrise que, comparés à la plus petite chose créée par Dieu,

les plus grands scientifiques sentent que toute leur science et tout leur art ne sont absolument rien,

-les choses créées par Dieu étant remplies de vie et de mouvement.

 

Oh! comme il est vrai que regarder l'univers et

-ne pas reconnaître Dieu,

-ne pas l'aimer et

-ne par croire en lui est pure folie !

Les choses créées sont comme des voiles derrière lesquels Dieu se cache. Il se manifeste à nous ainsi voilé

Parce que, dans notre chair mortelle, nous sommes incapables de le voir directement.

 

L'amour qu'Il nous porte est si grand que pour empêcher que nous soyons

-aveuglés par sa Lumière,

-effrayés par sa Puissance,

-gênés par sa Beauté,

-annihilés devant son Immensité,

Il se voile à l'aide des choses créées,

bien qu'Il demeure au milieu de nous et nous fait nager dans sa Vie même.

Mon Dieu, que tu nous as aimés et que tu nous aimes !

Après m'avoir ainsi montré tout l'univers, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille,

tout a été accompli dans la Création.

 

En elle, la Divinité

-a complètement manifesté sa majesté, son pouvoir et sa sagesse, et

-montré son amour pour les créatures.

 

Il n'y a aucun point dans le Ciel, sur la terre ou dans les choses créées, où la perfection de nos œuvres ne se manifeste pas.

Rien n'a été réalisé à moitié.

 

Dans la création,

-Dieu a fait étalage de toutes ses œuvres pour les créatures,

-Il a aimé d'un amour complet et

-Il réalisé des œuvres complètes.

Il n'a eu rien à ajouter ni à retrancher.

 

Il a tout fait parfaitement.

Il ne sait pas accomplir des choses incomplètes.

 

Un amour distinct et complet envers chaque créature a été placé dans chaque chose créée.

 

La Rédemption

n'a été rien d'autre que la réparation pour le mal accompli par les créatures

Elle n'a rien ajouté à l'œuvre de la Création.

 

La Sanctification

n'est rien d'autre qu'aide, grâce et lumière pour

-que l'homme retourne à l'état originel dans lequel il a été créé,

-qu'il réponde au but pour lequel il a été créé.

 

En fait, dans la Création, en vertu de ma Volonté, la sainteté de l'homme était complète. Puisqu'elle émanait d'un acte complet de Dieu.

L'homme était saint et heureux dans son âme.

Parce que ma Volonté avait reflété en lui la sainteté de son Créateur. Pareillement, il était saint et heureux dans son corps.

 

Ah! ma fille, en dépit de la Rédemption et de l'œuvre de la Sanctification, la sainteté en l'homme est incomplète, voire inexistante.

Cela signifie que si l'homme ne fait pas marche arrière

-pour adopter ma Volonté comme vie, loi et aliment, afin d'être purifié, ennobli et divinisé.

 

C'est-à-dire s'il ne se conforme pas à l'acte premier de la Création

-en prenant ma Volonté comme héritage assigné par Dieu,

les œuvres de la Rédemption et de la Sanctification n'auront pas leurs effets complets.

 

Tout est dans ma Volonté.

Si l'homme la prend, il prend tout.

 

Ma Volonté est un point unique

-englobant tous les biens de la Rédemption et de la Sanctification.

 

De plus, pour celui qui vit dans ma Volonté,

-vu qu'il répond à l'objectif premier de la Création,

ces Biens

-lui servent, non pas de remède, comme pour ceux qui ne vivent pas dans ma Volonté, mais

-sont pour lui cause de gloire et d'héritage particulier,

apportés sur la terre par la Volonté du Père céleste à travers le Verbe incarné.

 

En venant sur la terre, mon premier acte a été exactement

-de faire connaître la Volonté de mon Père

dans le but

-de l'attacher de nouveau aux créatures.

 

Mes souffrances, les humiliations que J'ai subies,

ma vie cachée et l'immensité des Souffrances de ma Passion étaient

-des remèdes,

-un support,

-une lumière

pour faire connaître ma Volonté.

Puisque, par Elle, l'homme allait être non seulement sauvé, mais saint. Par mes Souffrances, J'ai mis l'homme en sécurité.

Par ma Volonté, Je lui ai redonné la sainteté perdue dans le Paradis terrestre.

 

Si Je n'avais pas fait cela,

-mon amour et mon œuvre n'auraient pas été complets comme au moment de

la Création. Parce que c'est notre Volonté seule qui a le pouvoir de rendre complets

-nos travaux envers les créatures ainsi que

-les travaux des créatures envers nous.

 

Ma Volonté incite l'homme à penser différemment. Elle lui permet

-de voir ma Volonté dans toutes les choses créées,

-de parler avec son écho,

-d'agir à travers son voile.

 

Bref, dans ma Volonté, l'homme fait tout d'un seul coup en conformité avec Elle. Alors que les autres vertus agissent lentement, petit à petit.

 

Sans l'acte premier de ma Volonté,

ma Rédemption

-sert à panser les blessures les plus profondes de l'homme, de façon à ne pas le laisser mourir,

-et sert d'antidote pour l'empêcher de tomber en enfer.

 

Par conséquent, prends à cœur ma Volonté

si tu veux vraiment m'aimer et devenir une sainte

 

 

Je sentais mon pauvre esprit immergé dans la très sainte Volonté de Dieu.

Oh ! comme je désirais que pas même une respiration, un battement de cœur ou un geste se produisent en moi en dehors de la suprême Volonté !

 

Il me semblait que tout ce qui est réalisé en dehors de la Divine Volonté

-nous fait perdre une nouvelle beauté, une nouvelle grâce, une nouvelle lumière,

-et nous rend dissemblables de notre Créateur

Alors que Jésus veut que nous soyons semblables à notre Créateur en toute chose.

 

Et de quelle meilleure façon pouvons-nous lui ressembler sinon en recevant en nous la vie de sa très sainte Volonté?

 

Elle nous apporte les traits du visage de notre Père céleste.

Elle nous fait atteindre en totalité le but de la Création.

Elle nous entoure de manière à nous garder beaux et saints tels que Dieu nous a créés.

 

Elle nous donne une beauté, une lumière et un amour toujours nouveaux qui ne peuvent être trouvés qu'en Dieu.

 

Alors que mon esprit était perdu dans l'éternelle Volonté, mon doux Jésus, me serrant sur lui, me dit d'une voix émue:

 

Ma fille,

il n'y a pas de mal plus grand que celui de ne pas faire ma Volonté Et il n'existe aucun bien comparable à celui de l'accomplir.

 

Aucune vertu ne peut égaler l'accomplissement de ma Volonté.

Le bien que l'âme perd en ne l'accomplissant pas est irremplaçable. Et c'est seulement en y revenant

-qu'elle peut trouver remède à ce mal et

-que peuvent lui être ramenés les biens

que notre Volonté avait décidé d'accorder à la créature.

 

C'est en vain que les créatures croient que,

-du point de vue des œuvres, des vertus et des sacrifices, elles peuvent faire mieux en dehors de ma Volonté.

 

Si ces choses ne sont pas nées de ma Volonté et réalisées dans le but de l'accomplir,

elles ne sont pas reconnues par Moi.

 

Les grâces, l'aide, la lumière, les biens et la juste récompense

sont le lot de ceux qui agissent dans le but d'accomplir ma Volonté.

Ma Volonté est éternelle, elle n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin. Qui pourrait évaluer les actes réalisés dans ma Volonté,

Elle qui n'a ni commencement ni fin ?

 

Ces actes sont remplis de biens illimités, au même titre que ma Volonté Elle- même.

 

Les autres vertus, les travaux et les sacrifices pratiqués en dehors de ma Volonté

ont un commencement et une fin

En tant que choses périssables, quelle récompense peuvent-elles se mériter?

 

Ma Volonté équilibre mes attributs.

 

Si ma Puissance n'avait pas cette sainte Volonté,

Elle se manifesterait d'une façon tyrannique envers ceux qui rn' offensent tant.

En équilibrant ma Puissance, ma Volonté

me fait verser des grâces là où Je devrais déployer rage et destruction.

 

Si ce n'était de ma Volonté qui lui donne une vie sans cesse renouvelée,

ma Sagesse ne manifesterait pas autant d'art et de maîtrise dans ses œuvres. Ma Beauté serait pâle et sans attrait si elle n'était pas soutenue par l'éternelle Volonté.

Ma Miséricorde deviendrait faiblesse si Elle n'était pas équilibrée par ma Volonté.

 

Et ainsi pour tous mes autres attributs.

 

Notre Bonté paternelle éprouve tellement d'amour envers les créatures

qu'elle établit l'équilibre chez l'homme vivant dans notre Volonté.

 

Puisque l'homme est issu de la suprême Volonté, il était juste que Celle-ci

-se fasse la vie et l'équilibre de tout ce qui le concerne et

-lui donne la ressemblance avec son Créateur.

 

Une grande dignité, une grande majesté et un grand ordre devaient être son apanage

afin qu'il ressemble à son Créateur.

La cause de tant de travaux, possiblement bons,

-dans lesquels l'équilibre et l'ordre n'apparaissent pas, se situe

-dans le manque d'accomplissement de ma Volonté.

 

Au lieu de susciter l'admiration, ces travaux déçoivent.

Au lieu de répandre de la lumière, ils engendrent de la noirceur.

 

Tout ce qui est bon provient de ma Volonté. Sans Elle, les actes ne sont bons qu'en apparence. Ils sont sans Vie pour ne pas dire

-qu'ils sont empoisonnés et

-qu'ils empoisonnent ceux qui les font. »


 

Je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté selon ma manière habituelle. Quand l'immense espace vide de la très sainte Divine Volonté se présenta à mon esprit,

je me suis dit :

 

«Comment se peut-il que ce vide puisse être rempli

par des actes humains réalisés dans l'adorable Divine Volonté? Pour que cela puisse se produire,

toutes les barrières de la volonté humaine doivent être enlevées

Puisqu'elles empêchent de franchir l'entrée de cette éternelle et céleste sphère de la suprême Volonté où, semble-t-il, Dieu attend ces actes,

afin que l'homme puisse revenir à son origine dans l'ordre de la Création.

 

Cependant, on ne voit rien de nouveau en ce monde dans le domaine du bien. Le péché existe autant qu'avant, sinon plus.

On entend bien parler

-d'un certain réveil dans le domaine religieux,

-de certaines œuvres dans les cercles catholiques. Mais cela n'est qu'apparence.

Si on va au fond des choses, on voit des vices horribles plus qu'avant.

 

Se pourrait-il que, d'un seul coup,

l'homme donne la mort à tous les vices pour donner vie à toutes les vertus,

-comme cela est requis pour vivre dans la sphère de la suprême Volonté?

 

Pour y vivre, aucun compromis n'est possible On ne peut vivre divisé entre la vertu et le vice. Il est nécessaire de tout sacrifier dans le but de tout convertir en Volonté de Dieu.

 

La volonté humaine et les choses humaines

ne doivent exister que pour accomplir la Volonté de Dieu,

afin que Dieu puisse développer sa vie en nous.

 

Pendant que je réfléchissais à cela et à d'autres choses, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

c'est ainsi que ce sera:

L'immense vide sera comblé par les actes des créatures réalisés dans ma Volonté.

Ma Volonté est venue du sein éternel de l'Être suprême pour le bien de l'homme.

Ayant posé un acte simple pour envelopper l'homme de manière à ce qu'il ne puisse nous échapper, notre Volonté s'est ensuite multipliée en d'innombrables actes pour lui dire:

"Tu vois,

ma Volonté non seulement t'enveloppe, mais est toujours prête à agir, afin

-de se faire connaître par toi et

-de recevoir en retour des actes effectués dans ma Volonté."

 

Toutes les choses reçoivent un retour.

Sinon, on peut dire qu'elles sont inutiles et sans valeur.

 

La semence plantée en terre par le semeur veut son retour, soit d'autres graines: dix, vingt, trente fois plus.

L'arbre planté par le fermier veut le retour de la génération et de la multiplication des fruits. L'eau tirée de la fontaine donne à celui qui l'a puisée le retour de l'étanchement de la soif ainsi que la possibilité du nettoyage et du lavage.

Le feu qu'on a allumé donne le retour de sa chaleur.

 

Il en va ainsi pour toutes les choses créées par Dieu

ayant le pouvoir de produire et de générer Elles se multiplient et donnent un retour.

 

N'y aurait-il que notre Volonté qui,

-avec tant d'amour et

-à la suite de tant de manifestations et d'actes continus,

ne pourrait recevoir de retour, soit la divinisation des volontés humaines?

 

La graine de semence en génère d'autres Le fruit génère d'autres fruits.

L'homme génère d'autres hommes.

Un professeur forme d'autres professeurs.

 

Faut-il que seulement notre Volonté, aussi puissante qu'Elle soit, reste seule,

-sans recevoir de retour,

-sans se générer dans la volonté humaine ?

«Ah ! non, non ! cela est impossible !

 

Notre Volonté aura son retour

Elle aura sa génération divine dans la volonté humaine. D'autant plus que cela correspond à notre acte premier,

-celui par lequel toutes les choses ont été créées :

que notre Volonté transforme et régénère la volonté humaine en Volonté Divine.

 

Notre Volonté vient de nous et nous voulons la volonté humaine. Toutes les autres choses ont été réalisées dans un ordre secondaire alors que cet objectif a été établi dans l'ordre premier de la Création.

 

Ça prendra peut-être du temps. Mais les siècles ne se termineront pas sans que notre Volonté ait atteint son objectif.

 

Si elle a atteint son objectif quant à la génération des choses secondaires, encore plus atteindra-t-elle son objectif concernant son objectif premier.

 

Notre Volonté n'aurait jamais quitté notre sein

si elle avait su qu'elle n'atteindrait jamais son objectif premier:

que la volonté humaine soit régénérée dans la Divine Volonté.

 

Crois-tu que les choses seront toujours comme elles sont aujourd'hui?

 

Ah non!

Ma Volonté balayera tout

Elle sèmera la confusion partout.

Toutes les choses seront mises sens dessus dessous. De nombreux phénomènes surviendront

guerres, révolutions, accidents de toutes sortes de manière

-à foudroyer l'homme,

-à confondre son orgueil et

-à le disposer à la génération de la Divine Volonté dans la volonté humaine.

 

Tout ce que Je t'ai manifesté concernant ma Volonté

enseignements, lumière, grâces spéciales - ainsi que tout ce que tu fais en Elle

n'est rien d'autre que

-la préparation de la voie,

-la mise en place des moyens,

de manière à ce que ma Volonté soit générée dans la volonté humaine.

 

Si cela ne devait pas arriver,

-Je ne t'aurais pas manifesté tant de choses, pas plus que

-Je ne t'aurais sacrifiée si longtemps sur ton lit

en te gardant dans l'exercice continuel de ma Volonté

-dans le but de placer en toi les fondations de la génération de ma Volonté dans les vôtres.

Crois-tu que ce n'est rien que Je sois continuellement en toi,

-mettant sur tes lèvres mes prières et

-te faisant éprouver mes peines,

qui, en union avec Moi, acquièrent toutes sortes

-de valeurs,

-d'effets et

-de pouvoirs?

 

En somme, Je suis en train de fabriquer le modèle,

c'est-à-dire la première âme en laquelle J'accomplis la génération de ma Volonté.

 

Par la suite, réaliser des facsimilés sera plus facile.

 

C'est pourquoi Je te dis toujours "Sois attentive" Car il s'agit

-de quelque chose de très important,

-de la chose la plus importante qui existe au Ciel et sur la terre.

 

Il s'agit

-de protéger les droits de notre Volonté,

-de restaurer le dessein de la Création,

-de nous retourner la gloire pour toutes les choses créées, et

-de nous permettre de répandre toutes les grâces que notre Volonté avait prévu de donner aux créatures si elles avaient accompli notre Volonté en toute chose.»

 

 

Je me sentais tout immergée dans la sainte Volonté de Dieu. M'attirant vers lui, mon doux Jésus me serra fortement dans ses bras . Et Il me dit :

 

«Ma fille, oh ! comme est beau mon repos dans l' âme

-où vit ma Volonté et qui laisse Celle-ci aimer et agir pleinement en elle !

 

Tu dois savoir que lorsque la créature respire, palpite, agit, ou fait toute autre chose,

c'est ma Volonté qui respire, palpite, donne vie à ses travaux,

fait circuler son sang, etc., Puisqu'Elle se trouve en elle comme Centre de Vie.

Et comme cette Volonté est la même que celle des trois Personnes divines, ces dernières ressentent

-les respirations de cette créature,

-ses battements de cœur,

-ses mouvements.

 

Chaque fois que notre Volonté pose un acte,

-de nouvelles joies et de nouvelles béatitudes sortent de nous. Harmonisant tout chez les Personnes divines, elles forment des mers de nouvelles joies qui

-envahissent et ravissent tous les bienheureux et

-amènent notre Volonté à former de nouveaux actes, de manière

-à nous ravir encore plus et

-à former encore plus de nouvelles joies.

 

L'âme qui laisse notre Volonté vivre en elle

atteint de telles hauteurs qu'elle Nous amène à renouveler sans cesse

-nos Béatitudes,

-nos Harmonies et

-les Joies infinies de notre Amour.

 

Notre Volonté dans la créature nous est tellement agréable, tendre et aimable. Elle nous donne des surprises.

Elle met en mouvement nos choses pour nous retourner gloire, amour et bonheur.

 

Tout cela se produit par le moyen de la créature

-qui a donné à notre Volonté la possibilité de vivre en elle.

 

Comment pourrions-nous ne pas aimer cette créature née de notre Volonté?

Notre Volonté en elle la rend aimable, gracieuse et belle à nos yeux

à tel point que ses prérogatives ne se voient en aucune autre créature.

 

Elle est une œuvre effectuée par notre Volonté avec une telle maîtrise qu'elle

-enchante tout le Ciel,

-se fait aimer par tous, tout particulièrement par la Très Sainte Trinité.

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me serra plus fortement, me fit mettre ma bouche dans son Cœur, Il ajouta:

«Toi aussi, bois notre béatitude à grandes gorgées, satisfais-toi autant que tu veux.»


 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Toute tendresse et tout amour, mon adorable Jésus vint à ma pauvre âme. Il se plaça près de moi et me regarda comme s'Il voulait me dire bien des choses.

 

Il voulut agrandir mon intelligence

afin que je puisse recevoir et comprendre ce qu'Il voulait me dire. Puis, Il s'étendit sur toute ma personne en me cachant sous lui.

Il couvrit mon visage du sien, mes mains et mes pieds des siens.

 

Il semblait tout préoccupé de me couvrir et de me cacher sous Lui de telle sorte que plus rien de moi ne soit visible.

Oh ! comme j'étais heureuse, toute couverte et cachée par Jésus!

 

Je ne voyais plus rien, sauf Jésus. Tout avait disparu pour moi.

La joie et le bonheur de son aimable présence, comme un enchantement, étaient revenus vivre en mon pauvre cœur.

La peine me quitta et je ne pouvais plus me souvenir de sa privation qui m'avait causé des souffrances mortelles. Oh! comme il est facile de tout oublier quand on est avec Jésus!

 

Après qu'Il m'eut gardée quelque temps toute couverte et cachée en Lui,

-à tel point que je croyais qu'il ne me quitterait plus,

je l'ai entendu appeler les anges et les saints à venir voir

-ce qu'Il faisait de moi et

-comment il m'avait couverte de son adorable Personne.

 

Ensuite, Il partagea avec moi ses souffrances et je le laissai faire tout ce qu'Il voulait.

Bien que je me sentais écrasée par ses souffrances,

j'étais heureuse et j'expérimentais les joies que la Divine Volonté donne quand l'âme, même dans la souffrance, s'abandonne en Elle.

 

Après m'avoir fait souffrir, Il me dit: «Ma fille,

ma Volonté veut toujours se donner davantage à toi.

Pour pouvoir se donner plus, Elle veut mieux se faire comprendre.

Et pour rendre plus stable, plus sécuritaire et plus apprécié ce qu'Elle te manifeste,

Elle te donne de nouvelles souffrances afin

-de mieux te disposer et

-de préparer en toi l'espace vide pour y déposer ses vérités.

 

Elle te présente le noble cortège de la souffrance dans le but

-d'être certaine de ton âme,

-de pouvoir lui faire confiance.

 

C'est toujours à travers la souffrance et les croix que s'ouvrent les portes pour

-de nouvelles manifestations,

-de nouvelles leçons secrètes,

-de grands cadeaux.

 

En fait, si l'âme supporte mes souffrances et ma Volonté douloureuse, elle deviendra capable de recevoir ma Volonté jubilatoire et

elle acquerra l'intelligence pour comprendre les nouvelles leçons de ma Volonté.

 

La souffrance lui fera acquérir le langage céleste

-la rendant capable de répéter les nouvelles leçons apprises.

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon Jésus et ma Vie, il me semble que le sacrifice complet est nécessaire pour accomplir ta Volonté et vivre en elle.

À première vue, ça ne semble rien mais, dans la pratique, ça semble difficile. Ne pas accorder un simple souffle à sa volonté propre,

même dans les choses saintes,

dans le bien lui-même,

semble trop pénible pour la nature humaine.

 

Les âmes pourront-elles en venir

à vivre dans ta Volonté dans le complet sacrifice de tout ? »

 

Jésus reprit: «Ma fille,

tout est dans la compréhension

-du grand bien qui vient à l'âme qui fait ma Volonté,

-de ce cette Volonté est, qui veut ce sacrifice , et

-de ce que cette Volonté ne peut s'accommoder de vivre avec une volonté basse, petite et finie.

 

Elle veut rendre éternels, infinis et divins les actes de l'âme qui veut vivre en Elle.

Et comment peut-elle le faire

-si l'âme veut y mettre ne fût-ce qu'un souffle de sa volonté humaine,

-même pour une chose sainte, comme tu dis?

 

La volonté humaine étant limitée,

la vie de cette âme dans ma Volonté ne serait plus une réalité, mais une façon de parler.

 

D'un autre côté, ma Volonté exige une domination totale. Et il est juste que le petit atome de la volonté humaine

soit conquis et

perde son champ d'action dans ma Volonté.

 

Que dirais-tu si une petite chandelle, une allumette ou une étincelle

-voulait aller dans le centre du soleil

pour s'y installer et y former son champ de lumière et d'action?

 

Si le soleil était doué de raison, il serait indigné de cela et sa lumière et sa chaleur annihileraient cette petite lampe, cette allumette ou cette étincelle.

 

Et tu serais la première à te moquer d'elle, condamnant son audace de vouloir faire son champ d'action dans la lumière du soleil.

Ainsi en est-il du souffle de la volonté humaine en la mienne, même dans le bien.

Par conséquent, sois attentive à ce que rien de ta volonté ne prenne vie. Je t'ai recouverte tout entière et cachée tout entière en Moi,

afin que tu n'aies des yeux que pour

-regarder ma Volonté et

-lui donner la voie libre pour agir en ton âme.

La difficulté est de comprendre ce qu'est la Vie dans ma Volonté. En fait, quand l'âme aura compris

-le grand bien qui lui vient avec ma Volonté,

-que de pauvre elle deviendra riche,

-que d'esclave de viles passions elle deviendra libre et régnante,

-que de servante elle deviendra maîtresse,

-que de malheureuse elle deviendra heureuse.

 

Même au milieu des peines de cette pauvre vie,

-le sacrifice de tout sera pour elle un honneur désiré, voulu et rêvé.

Voilà pourquoi Je te presse tant de manifester ce qui concerne ma Volonté Car tout consistera à la connaître, à la comprendre et à l'aimer

 

Je lui dis:

«Mon Jésus, si Tu désires tant

-que ta Volonté soit connue,

-qu'elle ait son champ d'action divine dans les âmes,

oh! s'il te plaît, manifeste toi-même aux âmes ces Vérités,

-les grands biens que ta Volonté contient, et

-tous les biens que ces âmes recevront.

 

Ta parole directe est une force magique, un puissant aimant. Elle a la vertu de la puissance créatrice.

 

Oh ! comme il est difficile de ne pas se rendre au doux enchantement de tes paroles divines ! Par conséquent, si tout est dit par toi, tous se laisseront conquérir. »

 

Jésus reprit:

 

«Ma fille,

c'est mon habitude et dans l'ordre de mon éternelle sagesse

-de manifester mes grandes œuvres à une seule âme,

-de centrer en elle tout le bien qu'elles contiennent,

-de négocier avec elle en tête à tête, comme si aucune autre personne n'existait.

 

Quand Je puis dire

-que J'ai complètement achevé mon travail en cette personne,

-que rien ne lui manque,

alors Je fais couler mon œuvre comme à partir d'une vaste mer

-pour le bien des autres créatures. »

 

C'est ainsi que J'ai fait avec ma céleste Mère.

J'ai d'abord conféré avec elle dans l'intimité au sujet de la Rédemption. Aucune autre créature ne savait quoi que ce soit.

Elle s'est disposée à tous les sacrifices et à tous les préparatifs nécessaires

-pour que Je puisse descendre du Ciel sur la terre.

 

J'ai tout fait comme si elle allait être la seule à être rachetée. Mais, après qu'elle m'eut amené à la lumière,

-permettant que tous puissent me voir et profiter des biens de la Rédemption, Je me suis donné à tous ceux qui voulaient me recevoir.

Il en ira ainsi concernant ma Volonté :

Quand J'aurai tout complété en toi,

-de telle manière que ma Volonté triomphe de toi et toi d'Elle, alors, comme de l'eau, Elle coulera pour le bien de tous.

 

Mais il est nécessaire de former la première âme pour rejoindre ensuite les autres. »

 

 

Je me sentais déprimée.

Une pensée de nature à perturber ma sérénité me vint:

«Si on se trouve au seuil de la mort et qu'on éprouve des doutes et des peurs concernant sa manière d'avoir conduit sa vie, au point de douter de son salut, que faut-il faire?»

 

À ce moment, ne me laissant pas le temps de réfléchir davantage sur cette question

ou d'y trouver une réponse, mon doux Jésus se montra en mon intérieur et, hochant la tête,

Il me dit d'un air affligé :

 

«Ma fille, que dis-tu? Penser cela est un affront à ma Volonté.

De telles pensées sont des balivernes de la volonté humaine incompatibles avec la Divine Volonté. Aucun doute ou peur ne doit effleurer les pensées de qui vit dans ma Volonté.

 

Ma Volonté est comme une mer calme qui murmure

-la paix, le bonheur, la sécurité et la certitude

Et les vagues qui proviennent de son sein en sont de joie et de contentement continuels.

 

En te voyant réfléchir ainsi, J'ai été secoué.

Ma Volonté ignore la peur, le doute et le danger.

Et l'âme qui vit en Elle devient étrangère aux sottises de la volonté humaine. Que pourrait craindre ma Volonté ?

Qui pourrait douter de son Agir ? Puisque, en présence de sa Sainteté,

tous tremblent et sont obligés d’incliner la tête en l'adorant !

Je veux te dire quelque chose de consolant pour toi et de très glorieux pour Moi.

 

Quand tu mourras dans le temps, il t'arrivera ce qui m'est arrivé à ma mort. Pendant ma vie,

J'ai travaillé, prié, prêché, institué les sacrements,

J’ai souffert des peines inouïes, y compris la mort elle-même.

 

Mais Je peux dire que mon Humanité n'était consciente

-que d'une infime partie de tout le bien que Je faisais.

Les sacrements eux-mêmes ne trouvèrent vie qu'après ma mort.

 

Dès que Je mourus, ma mort mit un sceau sur la totalité

-de mes actes, de mes paroles, de mes souffrances ainsi que

-des sacrements que j'avais institués. Ma mort confirma tout ce que J'avais fait. Et elle donna vie à

-mes œuvres, mes souffrances, mes paroles, ainsi

-qu'aux sacrements que J'avais institués,

en assurant leur pérennité jusqu'à la consommation des siècles.

 

Ainsi, ma mort mit en action tout ce que J'avais fait et leur donna une vie perpétuelle.

 

Puisque mon Humanité était habitée par le Verbe éternel et par une Volonté

-qui n'a eu aucun commencement,

-qui n'aura aucune fin et

-qui est non sujette à la mort,

rien de ce que J'ai fait ne devait se perdre, pas la moindre parole.

 

Tout devait avoir sa continuation jusqu'à la fin des siècles pour

-parvenir au Ciel et rendre éternellement heureux tous les élus.

 

Il en ira de même pour toi : ma Volonté

-qui vit en toi,

-qui te parle,

-qui te fait agir et souffrir, ne laissera rien disparaître,

-pas un seul mot des nombreuses Vérités que Je t'ai enseignées concernant ma Volonté.

 

Elle mettra tout en mouvement, redonnera vie à tout. Ta mort sera la confirmation de tout ce que Je t'ai dit.

Dans la vie dans ma Volonté, tout ce que l'âme fait, souffre, prie et dit contient un acte de Divine Volonté.

Tout cela n'est pas sujet à mourir, mais demeurera dans l'acte de donner vie aux créatures.

 

Ta mort déchirera le voile qui couvre toutes les Vérités que Je t'ai enseignées,

-qui s'élèveront comme autant de soleils et

-qui disperseront les doutes et les difficultés qui semblaient les couvrir pendant ta vie.

 

Pendant ta vie terrestre, tu ne verras que très peu ou rien du tout du grand bien que ma Volonté veut réaliser à travers toi Mais, après ta mort, tout aura son plein effet. »

 

Après cela, j'ai passé la nuit sans pouvoir fermer l'œil, soit pour dormir, soit pour recevoir la visite habituelle de mon aimable Jésus .

Car, quand Il vient, je m'assoupis en lui, ce qui est pour moi plus que le sommeil.

J'ai passé ce temps à méditer les Heures de la Passion et à effectuer mes tournées habituelles dans son adorable Volonté.

 

Puis j'ai vu qu'il faisait jour - ce qui m'arrive fréquemment - , et je me suis dit :

« Mon Amour, tu n'es pas venu me voir et tu ne m'as pas laissé dormir. Comment donc vais-je pouvoir passer ma journée sans toi?»

 

À ce moment, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille, dans ma Volonté, il n'y a ni nuit ni sommeil. C'est toujours plein jour et éveil total.

Il n'y a pas de temps pour dormir parce

-qu'il y a beaucoup à faire et à prendre, et

-qu'on doit profiter au maximum de son temps pour être heureux en Elle.

 

Tu dois apprendre à vivre dans le long jour de ma Volonté

afin que Celle-ci puisse avoir sa vie continuellement active en toi.

 

Tu trouveras en ma Volonté un repos très agréable, parce qu'Elle

t'élèvera toujours davantage en ton Dieu

elle te fera La comprendre de plus en plus.

 

Plus tu la comprendras, plus ton âme s'agrandira pour pouvoir jouir de ce repos éternel avec tout son bonheur et toutes ses joies.

Oh ! comme il sera merveilleux ton repos, un repos qui ne se trouve que dans ma Volonté!»

En disant cela, Il quitta mon intérieur et, plaçant ses bras autour de mon cou, Il me serra fortement. J'étendis mes bras et le serrai fortement aussi.

 

À ce moment, Il interpella plusieurs personnes qui se trouvaient à ses pieds et leur dit : «Élevez-vous jusqu'à mon Cœur et Je vous montrerai les prodiges que ma Volonté a accomplis dans cette âme. »

 

Ensuite, Il disparut.

 

Je sentais que je ne pouvais plus continuer sans mon doux Jésus. Pendant plusieurs jours, j'ai attendu son retour, mais en vain.

Je lui ai dit de tout mon cœur: «Mon Amour, reviens à ta petite fille. Ne vois-tu pas que je n'en peux plus?

Ah! à quel dur martyre tu soumets ma pauvre existence en me privant de toi!» Après, exténuée, je m'abandonnai en sa très sainte Volonté.

Pendant que j'étais dans cet état et que je faisais de la lecture, j'ai senti

quelqu'un m'entourant le cou de ses bras. Mon esprit devint assoupi et je me suis retrouvée enserrée dans les bras de mon Jésus, complètement cachée en lui.

J'ai voulu lui dire ma peine, mais il ne rn' en a pas laissé le temps. Il rn' a dit :

 

«Ma fille,

ne veux-tu pas te convaincre que lorsque, pour une juste raison, ma Justice veut châtier les gens, Je dois me cacher de toi ?

En fait, tu es comme une petite particule reliant toutes les particules des autres créatures.

Et puisque, avec toi,

-Je suis familier et comme en fête, et que

-Je veux châtier les autres particules attachées à toi, ma Justice se trouve en conflit et se sent désarmée.

 

Et comme, durant ces derniers jours, il y a eu des châtiments dans le monde, Je me suis caché de toi, bien que Je sois toujours demeuré en toi. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis retrouvée hors de mon corps.

Il me fit voir des endroits où s'étaient produits des tremblements de terre ou de gros incendies avec pertes de vie, ou d'autres châtiments.

 

Et il semblait que d'autres maux graves allaient venir.

Je fus effrayée et me suis mise à prier. Ensuite, mon aimable Jésus est revenu.

 

Je me suis vue devant lui toute laide, comme une fleur fanée. Je lui ai dit:

«Ma Vie et mon Tout, vois comme je suis devenue laide, comme je suis en train de faner.

Ah ! comme je change sans toi ! Ma privation de toi me fait perdre ma fraîcheur, ma beauté. Je me sens comme sous un soleil brûlant qui, drainant toute ma vitalité, me fait dépérir.»

 

Alors, Il me fit souffrir un peu avec lui et cette souffrance se convertit en une rosée céleste tombant sur mon âme. Cette rosée me rendit mes forces vitales.

 

Prenant ma pauvre âme dans ses mains, Il dit:

 

«Ma pauvre fille, ne crains pas.

Si en te privant Je t'ai fait dépérir, mon retour va restaurer ta fraîcheur, ta beauté, ta couleur et tous mes traits en toi.

Ta souffrance avec Moi sera non seulement comme une rosée

-qui te renouvellera,

-mais qui servira de lien continuel entre nous

par lequel Je pourrai frapper à la porte de ton âme et toi à la Mienne,

-de façon à ce que les portes restent toujours ouvertes

-et que tu puisses entrer librement en Moi, et Moi en toi.

 

Mon souffle sera pour toi comme une douce brise

servant à préserver la belle fraîcheur dans laquelle Je t'ai créée.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il souffla fortement sur moi et, en me serrant sur lui, Il disparut.

 

J'étais dans mon état habituel.

Après avoir traversé les plus cruelles privations de mon doux Jésus, Il se montra finalement Sans me dire un seul mot, Il me plaça dans une position pénible, en parfaite immobilité.

Je me sentais vivante, mais je ne pouvais bouger.

Je sentais qu'il y avait de l'air, mais je ne pouvais respirer.

 

Tout mon corps était dans l'immobilité.

Bien que je ressentais la souffrance, j'étais incapable de bouger à cause de cette souffrance. J'étais forcée de rester immobile par la très sainte Volonté de Jésus.

 

Quand cela lui plut, il étendit les bras comme pour me prendre et me serrer sur lui. Il me dit :

«Ma fille, as-tu vu comme est douloureux l'état d'immobilité? C'est l'état le plus difficile.

Parce que, même lorsqu'on subit la douleur la plus aiguë, bouger amène un soulagement et est un signe de vie.

Les contorsions sont un langage muet suscitant la compassion chez ceux qui nous entourent. Tu as expérimenté comment cela est pénible.

 

Sais-tu pourquoi Je t'ai mise dans cet état d'immobilité? Pour te faire comprendre l'état dans lequel se trouve ma grâce et pour recevoir réparation de ta part.

 

Oh! dans quel état d'immobilité se trouve ma grâce! Elle est vie et mouvement continuel,

elle est dans l'acte continuel de se donner aux créatures. Mais ces dernières la rejettent et la rendent immobile.

 

Elle ressent la vie et veut la donner.

Mais elle est contrainte par l'ingratitude humaine de rester immobile. Quelle souffrance!

 

Ma grâce est Lumière .

En tant que telle, il est naturel qu'elle se répande. Mais les créatures répandent la noirceur.

Et quand ma lumière veut entrer en elles,

-cette noirceur la paralyse et la rend immobile et comme sans vie.

 

Ma grâce est amour et a la vertu de tout illuminer.

Mais, aimant autre chose, les créatures rendent cet amour comme mort pour elles

Et ma grâce en éprouve une cruelle douleur. Oh ! dans quel pénible état se trouve ma grâce !

 

Et cet état de choses ne concerne

-pas uniquement ceux que l'on reconnaît ouvertement comme méchants,

-mais aussi ceux que l'on qualifie de religieux, d'âmes pieuses, qui bloquent ma grâce à cause

-de futilités,

-d'une petite chose qui n'est pas à leur convenance,

-d'un caprice,

-d'une vile affection ou

-d'une insatisfaction de leur volonté propre dans des choses saintes.

 

Alors que ma grâce est tout mouvement et vie pour ces âmes, celles-ci l'immobilisent en suivant

-leurs inclinations,

-leurs caprices,

-des attachements humains ou d'autres choses

dans lesquelles elles trouvent la satisfaction de leur ego.

 

Ainsi, ces âmes remplacent ma grâce par leur ego qu'elles prennent comme vie et comme idole.

 

Mais sais-tu quelle est l'âme qui

réconforte ma grâce,

ne la rend jamais immobile,

en est l'inséparable compagne,

l'enchante et

la met de plus en plus en activité ? C'est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Là où règne ma Volonté, ma grâce est toujours agissante, toujours en fête. Elle a constamment quelque chose à accomplir.

Elle n'est jamais au repos.

 

L'âme dans laquelle règne ma Volonté est la favorite de ma grâce.

 

Cette âme est la petite secrétaire de ma Volonté

en qui ma Volonté dépose les secrets de ses peines et de ses joies.

 

Ma Volonté lui confie tout

Parce qu'elle y trouve suffisamment d'espace pour y faire le dépôt de ma grâce Elle est comme une continuelle nouveau-née de ma suprême Volonté.»

 

Je priais et me fusionnais dans la sainte Divine Volonté. Je voulais circuler partout, y compris dans le Ciel,

pour trouver le suprême "Je t'aime" qui n'est sujet à aucune interruption.

 

Je voulais le faire mien

afin d'avoir moi aussi un "je t'aime" ininterrompu qui puisse faire écho à l'éternel ''Je t'aime", et aussi pour que, possédant en moi-même la source du véritable "Je t'aime",

je puisse avoir un "je t'aime"

-pour tous et pour chacun,

-pour chaque mouvement, chaque acte, chaque respiration et chaque battement de cœur

des créatures, ainsi que

-pour chaque "Je t'aime" de Jésus lui-même.

 

Quand j'ai eu l'impression d'avoir atteint le sein de l'Éternel, je fis mien leur "Je t'aime" et

je commençai à le répéter partout et sur chaque chose pour mon suprême Seigneur.

 

Pendant que je faisais ainsi, une pensée interrompit mes "je t'aime" en me disant:

«Que fais-tu? Tu pourrais bien faire autre chose.

Et qu'est-ce que ce "je t'aime"? Qu'est-ce qu'il a de si spécial?»

 

Alors, bougeant vivement en moi, mon doux Jésus me dit:

«Que dis-tu? Tu te demandes ce que ce "je t'aime" a de spécial pour Moi? Ma fille, le "je t'aime" est tout!

Le "je t'aime" est amour, vénération, estime, héroïsme, sacrifice et confiance envers celui à qui il est destiné; il est sa possession.

Le "je t'aime" est une courte phrase, mais qui pèse autant que l'éternité!

Le "je t'aime" embrasse tout et tous, il se diffuse partout, se contracte, s'élève dans les hauteurs, descend dans les profondeurs, s'imprime partout, ne s'arrête jamais.

 

«Comment peux-tu dire:

"Que peut bien avoir de spécial ce 'je t'aime'?" Son origine est éternelle.

 

Dans le "Je t'aime", le Père céleste m'a engendré et, dans le "Je t'aime", le Saint-Esprit a opéré,;

dans le "Je t'aime", l'éternel Fiat a réalisé la Création et,

dans le "Je t'aime", J'ai pardonné à l'homme pécheur et Je l'ai racheté. Dans le "Je t'aime", l'âme trouve tout en Dieu et Dieu trouve tout en l'âme.

 

Le "Je t'aime" a une valeur infinie,

il est plein de vie et d'énergie, il ne se fatigue jamais, il surpasse tout et triomphe de tout.

 

Par conséquent, ce "je t'aime" adressé à Moi,

Je veux le voir

-sur tes lèvres, dans ton cœur,

-dans l'envol de tes pensées, dans les gouttes de ton sang,

-dans tes peines et tes joies,

-dans la nourriture que tu manges:

en tout.

 

La vie de mon "Je t'aime" sera très très longue en toi.

Et mon Fiat qui règne dans ta volonté met sur ton "je t'aime" le sceau du divin "Je t'aime".»

 

Par après, un soleil situé à un point extrêmement élevé apparut dans mon esprit.

Sa lumière était inaccessible.

De son centre s'échappaient continuellement de petites flammes, chacune contenant un "je t'aime".

En sortant, ces flammes se déployaient autour de la lumière inaccessible. Elles étaient reliées par un fil de lumière à cette lumière inaccessible qui nourrissait leur vie. Ces petites flammes étaient si nombreuses qu'elles remplissaient le Ciel et la terre.

J'ai cru voir

-notre Dieu comme le commencement de tout, et

-les petites flammes représentant toute la création comme un enfantement divin de pur amour.

 

Moi aussi j'étais une petite flamme.

Et mon doux Jésus voulut que je passe par chacune des autres petites flammes afin d'y placer un second "je t'aime".

Je ne sais comment, je me suis retrouvée hors de mon corps pour circuler au milieu de ces flammes et imprimer mon "je t'aime" sur chacune d'elles.

 

Mais il y en avait tellement que je me suis perdue.

Cependant, une force suprême poursuivit la tournée pour placer mes "je t'aime".

Plus tard, je me suis retrouvée dans un vaste jardin où, à ma grande surprise, j'ai vu ma Reine Maman s'approcher de moi et me dire:

 

«Ma fille, viens travailler avec moi dans ce jardin.

Nous devons y semer des fleurs et des fruits célestes et divins.

Ce jardin est presque vide et,

-s'il s'y trouve quelques plantes, elles sont terrestres et humaines.

 

Par conséquent, nous devons y semer des plantes divines afin que ce jardin soit totalement agréable à mon Fils Jésus. Les plantes que nous devons semer sont

mes vertus,

mes actes et

mes souffrances

qui contiennent la semence du "Fiat Voluntas Tua".

 

Tout ce que j'ai fait contenait cette semence de la Volonté de Dieu.

J'aurais préféré ne rien faire plutôt que d'agir ou souffrir sans cette semence.

 

Toute ma gloire, ma dignité de Mère, mon élévation comme Reine, ma suprématie sur tout me sont venues de cette semence.

La création tout entière, tous les êtres vivants, ont reconnu mon autorité sur eux parce qu'ils ont vu la Volonté suprême régnant en moi.

 

Nous allons unir

-tout ce que j'ai fait et

-tout ce tu as fait

à cette semence de la suprême Volonté. Et nous planterons tout dans ce jardin.

 

Ainsi, nous avons fusionné les abondantes semences que ma Mère céleste possédait

avec les quelques-unes que j'avais .

Et nous avons commencé à faire de petits trous dans lesquels placer ces semences.

 

Pendant que nous faisions ainsi, nous avons entendu, provenant de l'autre côté du mur du jardin qui était très élevé, des bruits d'armes et de canons: on s'y battait horriblement.

 

Nous nous sommes senties obligées de courir pour apporter de l'aide.

En arrivant là, nous avons vu des personnes de différentes races, de diverses couleurs et de diverses nations qui se battaient. La lutte était si violente qu'elle inspirait la terreur.

 

À ce moment, j'ai réintégré mon corps.

J'étais habitée par beaucoup de frayeur et aussi par la peine de ne pas avoir dit un seul mot à ma Mère céleste au sujet de mon pénible état.

Que la très sainte Volonté de Dieu soit toujours bénie et que tout soit pour sa gloire.

 

Après avoir vécu plusieurs jours dans la privation totale de mon très doux Jésus, je suis revenue à mon douloureux refrain:

«Tout est fini pour moi.

Ah! je ne le reverrai jamais plus, je n'entendrai plus sa voix qui me réjouissait tant !

Ah ! celui qui est mon unique bonheur, qui est mon tout, m'a abandonné!

 

Quel martyre sans fin! Qu'est la vie sans la Vie, sans Jésus ! »

Pendant que mon cœur était ainsi noyé dans la peine, mon doux Jésus surgit de mon intérieur et, me prenant dans ses bras, il plaça mes bras autour de son cou.

Quant à moi, je plaçai ma tête sur sa poitrine de façon à indiquer que je n'en pouvais plus.

 

Me pressant fermement sur lui, Il me dit:

«Ma fille, tu dois mourir constamment.»

Pendant qu'Il disait cela, Il me fit participer à diverses souffrances.

 

Après, prenant un air plus affable, Il ajouta:

«Ma fille, qu'as-tu à craindre, puisque la puissance de ma Volonté se trouve en toi?

Ma Volonté est tellement en toi que, en un instant, Je t'ai fait partager mes souffrances et que

-toi, avec amour, tu t'es offerte pour les recevoir.

 

Pendant que tu souffrais, tu as étendu les bras pour embrasser ma Volonté. Et pendant que tu embrassais ma Volonté,

-tous ceux qui vivent en elle –

-les anges, les saints, ma Mère céleste et la Divinité elle-même ont senti ton étreinte.

Et tous se sont empressés de venir vers toi pour te retourner cet embrassement.

 

En chœur, ils ont dit :

"Comme il nous est agréable cet embrassement de notre petite exilée

-qui vit sur la terre et

-qui fait uniquement la Volonté de Dieu comme nous le faisons au Ciel !

Elle est notre joie.

Elle est la fête nouvelle et unique qui nous vient de la terre."

 

Oh ! si tu savais ce que signifie vivre dans ma Volonté ! Il n'y a aucune opposition entre l' âme et le Ciel.

Partout où se trouve ma Volonté, l'âme se trouve aussi.

 

Ses actes, ses souffrances et ses paroles opèrent partout où se trouve ma Volonté.

Et comme ma Volonté est partout, l'âme se place dans l'ordre de la Création Et, à travers l'électricité de la suprême Volonté,

elle communique avec toutes les choses créées.

 

Ces choses créées sont en harmonie entre elles

Chacune soutient l' autre en même temps qu'elle garde sa position.

 

Et si - que cela n'arrive jamais - une seule chose créée par moi quittait sa position, la création en serait attristée.

Il y a

-une entente secrète entre les choses créées,

-une force de communication prévalant entre elles, que chacune soutient l'autre en même temps

qu'elle reste suspendue dans l'espace sans aucun support.

 

De la même manière, l'âme qui vit dans ma Volonté est

en communication avec toutes les autres âmes et

soutenue par toutes les œuvres du Créateur.

 

Toutes

-la reconnaissent, l'aiment, et

-lui offrent l'électricité, le secret de vivre à leurs côtés suspendue entre le Ciel et la terre,

complètement et uniquement soutenues par la Force de la suprême Volonté. »

Table des Matières – Tome 17

10 juin 1924 - Celui qui vit dans la Divine Volonté doit tout englober. La Divine Volonté est le commencement et la raison d'être de l'homme. 5

14 juin 1924 - Importance pour Luisa d'avoir de l'ordre dans ses écrits. La beauté de l'âme qui vit dans la Divine Volonté. 9

20 juin 1924 - La Divine Volonté comporte le bonheur total. En vivant dans la Divine Volonté, la créature atteint la perfection de la charité et de toutes les vertus. 10

1er juillet 1924 - Le Sang de Jésus prend la défense des créatures devant la Justice divine. Celui qui se donne totalement à Dieu perd ses droits personnels. 13

16 juillet 1924 - Dieu veut donner un nouveau souffle à l’âme humaine afin que la Divine Volonté y règne de nouveau,  comme au moment de la Création. 15

25 juillet 1924 - La sainteté dans la Divine Volonté ne résulte pas d'un seul acte: elle est un acte continu. 16

29 juillet 1924 - Les actes faits dans la Divine Volonté servent d'appui à Jésus et à l'âme. 18

9 août 1924 - Vivre et agir dans la Divine Volonté est le seul moyen de contrer la Justice divine. La mer, les poissons, la terre et les plantes sont des images de la vie dans la Divine Volonté. 20

14 août 1924 - Accomplis dans la Divine Volonté, les actes des créatures se fondent avec ceux de Dieu et remplissent les mêmes fonctions 23

2 septembre 1924 - Le manque de confiance en Dieu cause beaucoup de dommages à l'âme. 24

6 septembre 1924  - Le triste état de l'Église et la nécessité qu'elle soit purifiée. 27

11 septembre 1924 - Le Bonheur immense au Ciel de ceux qui auront vécu sur la terre dans la Volonté Divine. 28

17 septembre 1924- Quand elle agit dans la Divine Volonté, l'âme devient comme un soleil où Dieu agit comme en son propre centre. Jésus bénit les écrits de Luisa. 31

2 octobre 1924 - Effets de l'adoration faite dans la Divine Volonté avec la Puissance du Père, la Sagesse du Fils et l'Amour du Saint-Esprit 38

6 octobre 1924 - Les battements de Cœur de la Divine Volonté président à ceux de l'âme et à ceux des autres créatures 40

11 octobre 1924 - L'Amour que Dieu manifeste quand il crée une créature. Nos sens sont des moyens de communication avec Dieu. 44

17 octobre 1924 -L'Amour de Dieu pour les créatures. Il se met totalement à leur disposition 46

23 octobre 1924 -Quand la Divine Volonté règne en la créature, celle-ci produit un doux enchantement pour Dieu. Au Ciel, c'est plutôt Dieu qui produit l'enchantement des bienheureux. 48

30 octobre 1924 - Ce que sont les anges. Leur connaissance plus ou moins grande de la Divine Volonté différencie les divers chœurs angéliques. 50

30 octobre 1924 (suite) -Les souffrances d'Amour de Jésus étaient plus douloureuses que sa Mort physique sur la Croix. Pourquoi Jésus veut la réciprocité en Amour 52

23 novembre 1924 - De même que Dieu nous donne l'air naturel pour la vitalité de notre corps, ainsi Il nous donne sa Divine Volonté comme air pour la vitalité de notre l'âme. 55

27 novembre 1924 - L'immutabilité de Dieu et la mutabilité des créatures. La cause de la mutabilité des créatures est la volonté humaine. 57

1er décembre 1924 - Rejetée par les créatures, la Divine Volonté ressent la mort du bien qu'elle veut réaliser en elles 58

8 décembre 1924 - L'Immaculée Conception de la très Sainte Vierge et l'épreuve à laquelle elle a été soumise. 60

24 décembre 1924 - Les souffrances de Jésus dans le sein de sa Mère. Toute la nature s'est réjouie à sa naissance. En se donnant une fois, il s'est donné pour toujours. 62

4 janvier 1925- L'acte le plus important de notre vie. Tout le Ciel va à la rencontre de l'âme qui se fusionne dans la Divine Volonté. Le divin martyr de l'âme. 66

22 janvier 1925 - L'Humanité de Jésus est le Soleil de l'âme. 68

27 janvier 1925 - Ce qui se passe quand une âme se fusionne dans la Divine Volonté. Les choses que Dieu a créées restent avec lui. Il s'en fait le préservateur et le pourvoyeur. Il fait ainsi pour les actes faits dans la Divine Volonté par la créature. 71

8 février 1925 - La Divine Volonté veut régner dans l'âme comme si elle en était le maître de maison. 74

15 février 1925 - Dans le Ciel, la Divine Volonté fortifie, embellit, réjouit et divinise tout. Elle fait davantage pour les âmes encore sur la terre. 76

22 février 1925 - Dieu a établi différentes voies de communication entre lui et l'homme afin de faciliter son entrée dans la Divine Volonté et, ainsi, dans sa Patrie céleste. 78

1er mars 1925 - Chaque nouvel acte que l'âme accomplit dans la Divine Volonté est un nouveau filament qui amène en elle une lumière plus forte et plus brillante. 82

8 mars 1925 - Tout ce que Jésus a réalisé, autant pour la gloire du Père que pour le bien des créatures, est déposé dans la Divine Volonté, où tout y est en action continuelle. 85

15 mars1925  -  Comment la Divine Volonté forme sa Vie en la créature. 88

9 avril 1925 - Jésus lie Luisa avec le fil de sa Volonté. Ses actes réalisés dans la Divine Volonté forment autour d'elle un nuage de lumière qui est apaisant pour Jésus et profitable pour Luisa 90

15 avril 1925 - La mission de la Divine Volonté est éternelle. Elle est celle de notre Père céleste. 93

23 avril 1925 - Chaque acte que la créature accomplit dans la Divine Volonté est un baiser qu'elle donne à Celui qui l'a créée et qu'elle reçoit de Lui et de tous les bienheureux. Quand la Divine Volonté est établie dans la volonté de la créature, cette dernière a les yeux, l'ouïe, la bouche, les mains et les pieds de Jésus. 97

26 avril 1925 - La peine de Luisa au sujet de la publication de certains de ses écrits. Le bien que ces écrits apporteront. L'âme qui se laisse dominer par la Divine Volonté en devient inséparable 99

1er mai 1925 - les trois missions spécifiques : celle de l'Humanité de Jésus comme Rédempteur, celle de la Vierge Marie comme Mère du fils de Dieu et Corédemptrice, et  celle de luisa· chargée de faire connaître la Divine Volonté. 101

4 mai 1925 -  La mission de la Divine Volonté reflétera la très Sainte Trinité sur la terre et ramènera l'homme à son état originel 105

10 mai 1925  - Diverses façons pour Luisa de se fusionner dans la Divine Volonté. 109

17 mai 1925  -  Autre façon, pour Luisa, de se fusionner dans la Divine Volonté. 115

21 mai 1925 - Celui qui vit dans la Divine Volonté se trouve dans la même situation que les bienheureux dans le Ciel. 120

30 mai 1925 - La volonté libre chez les Bienheureux du Ciel et la Divine Volonté chez les créatures sur la terre. 124

3 juin 1925 - Les œuvres de la Rédemption et de la Sanctification auront leurs effets complets quand la créature vivra dans la Divine Volonté. 127

11 Juin 1925 - Ne pas accomplir la Volonté de Dieu est le plus grand des maux. La Divine Volonté équilibre les attributs de Dieu et promeut l'équilibre chez l'homme.

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18 juin 1925 - L'immense espace vide de la Divine Volonté sera comblé par les actes des créatures réalisés dans la Divine Volonté. L'homme répondra à l'objectif premier de la Création. 133

20 juin 1925 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté est cause de joies divines et de ravissements pour les bienheureux du Ciel. 136

25 juin 1925 - Jésus couvre Luisa de son adorable Personne. C'est à travers la souffrance et les croix que s'ouvrent les portes pour de grands cadeaux. Jésus manifeste ses grandes œuvres d'abord à une seule âme, avant qu'elles ne soient diffusées pour tous 138

29 juin 1925 - Le grand prodige que Dieu accomplit à travers Luisa ne sera connu qu'après sa mort. Dans la Divine Volonté, il n'y a pas de temps pour dormir parce qu'il y a beaucoup à faire et à prendre, et qu'on doit profiter au maximum de son temps pour y être heureux 142

9 juillet 1925 - La souffrance avec Jésus maintient les portes toujours ouvertes entre l'âme et Jésus, chacun interpellant l'autre continuellement 145

20 juillet 1925 - L'état d'immobilité dans lequel est plongée la Grâce quand elle est rejetée par l'âme. L'âme qui vit dans la Divine Volonté est la favorite de la Grâce 146

2 août 1925 -  Le 'je t'aime" est tout.  Luisa travaille avec la céleste Mère. 148

4 août 1925 - Celui qui vit dans la Divine Volonté est en communication constante avec toutes les œuvres du Créateur 152

Table des Matières – Tome 17 154