Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 20 audio-a audio-b

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Mon Jésus,

j’invite ta sainte Volonté à venir elle-même mettre sur le papier

des paroles très pénétrantes et éloquentes, dans les termes les plus appropriés,

pour se faire comprendre et

peindre le Royaume du Fiat suprême avec les plus magnifiques couleurs, la plus éclatante lumière, le caractère le plus attirant

afin d’infuser

une force magnétique et

un aimant puissant

dans les paroles que tu me feras écrire.

Ainsi chacun se laissera dominer par ta très sainte Volonté.

 

Et toi, Maman, vraie Reine souveraine du Fiat suprême, ne me laisse pas seule.Viens guider ma main, donne-moi la flamme de ton Cœur maternel.

 

Lorsque j’écris, garde-moi sous ton manteau azuré

pour que je puisse accomplir tout ce que mon bien-aimé Jésus veut de moi.

 

Je me sentais investie par le Vouloir suprême qui, en m’attirant dans son immense lumière,

me faisait voir l’ordre de la Création :

-comment chaque chose restait à la place assignée par son Créateur. Mon esprit parcourait toute la Création,

-ravi d’y voir régner l’ordre, la magnificence et la beauté.

 

Mon doux Jésus qui m’accompagnait me dit :

« Ma fille,

tout ce qui est sorti de nos mains créatrices, chaque chose créée,

s’est vu assigner une place et une fonction distinctes. Tous restent à leur place.

Ils magnifient, par des louanges éternelles, ce Fiat éternel

qui les domine, les préserve et leur donne une vie nouvelle.

L’homme, lui aussi,

avait reçu sa place et son office souverain sur toutes les choses créées.

 

Il y avait une différence :

Toutes les choses demeuraient telles que Dieu les avait créées, sans augmenter ni décroître.

 

Ma Volonté,

accordait à l’homme la suprématie sur toutes les œuvres de nos mains et voulait témoigner davantage son amour envers lui.

Elle donna l’homme , la possibilité de croître continuellement en beauté, en sainteté, en sagesse et en richesse,

au point de l’élever à la ressemblance avec son Créateur.

 

Ceci était à condition

-qu’il se laisse dominer et guider, et

-qu’il laisse au Fiat suprême le champ libre pour former en lui sa Vie divine afin de pouvoir former cette croissance continuelle de biens et de beauté, dans un bonheur infini.

 

En fait, sans la domination de ma Volonté,

il ne peut y avoir ni croissance, ni beauté, ni bonheur, ni ordre, ni harmonie.

 

Ma Volonté est l’origine, la maîtresse et le commencement de toute l’œuvre de la Création,

Là où elle règne,

Elle a la vertu de préserver la beauté de son œuvre comme elle l’a créée.

 

Là où ma Volonté n’est pas présente,

la communication de ses humeurs vitales pour préserver l’œuvre sortie de nos mains, est absente.

 

Tu comprends alors le grand mal que fut pour l’homme la sortie de notre Volonté ?

 

Ainsi, toutes les choses, même les plus petites, ont leur place.

On peut dire qu’elles sont chez elles, en sécurité, et que personne ne peut les atteindre.

Elles possèdent une abondance de biens,

parce que ma Volonté qui demeure en elles possède la source de tous biens. Elles sont toutes dans l’ordre, l’harmonie et la paix de toutes.

Par contre, en sortant de notre Volonté, l’homme a perdu sa place. il s’est trouvé en dehors de notre Maison, exposé aux dangers.

 

Tout peut l’atteindre et le blesser,

Les éléments eux-mêmes lui sont supérieurs

parce qu’ils possèdent une Volonté suprême

alors que lui ne possède qu’une volonté humaine dégradée qui ne put lui apporter que misères, faiblesses et passions.

 

Et parce qu’il a perdu son origine, sa place, il reste

sans ordre,

en disharmonie avec les autres et

sans connaître la paix, même avec lui-même.

 

On peut dire qu’il est le seul être de la Création à qui rien n’est dû de droit.

 

Parce que nous donnons tout à celui qui vit dans notre Volonté. Car il est de notre Maison – il est de notre famille.

Les relations, les liens de filiation qu’il possède en y vivant lui donnent droit à tous nos biens.

 

Mais celui qui ne vit pas de la Vie de notre Volonté   a brisé d’un coup tous les liens, toutes les relations.

Nous le considérons alors comme une chose qui ne nous appartient pas.

 

Oh ! si tous savaient

-ce que signifie rompre avec notre Volonté et

-dans quel abysse ils tombent  ils trembleraient tous de frayeur et

ils s’efforceraient de revenir dans le Royaume du Fiat éternel afin de reprendre leur place assignée par Dieu !

 

Ma fille,

ma bonté éternelle veut redonner le Royaume du Fiat suprême à l’homme qui l’a si ingratement rejeté.

 

Ne crois-tu pas que c’est là le plus grand don que je puisse faire aux générations humaines ?

Mais avant de l’accorder, il me faut

-le former,

-le constituer, et

-faire connaître ce qui jusqu’à présent n’était pas connu sur ma Volonté, des connaissances telles, qu’elles feront

que ceux qui connaîtront ma Volonté vont l’apprécier, l’aimer et désirer vivre en elle.

 

Les connaissances seront les chaînes – mais non imposées.

Ce sont plutôt les hommes qui, volontairement, se laisseront enchaîner. Ces connaissances seront

-les armes,

-les flèches victorieuses qui feront la conquête des nouveaux enfants du Fiat suprême.

 

Mais sais-tu ce que possèdent ces connaissances ?

 

Le changement de sa nature

-en vertu, en bien, en ma Volonté,

de telle sorte qu’ils les auront en leur possession.

 

En entendant cela, j’ai dit :

« Mon Amour, Jésus,

si ces connaissances de ton adorable Volonté contiennent tant de vertu, pourquoi ne les as-tu pas manifestées à Adam

afin qu’en les faisant connaître à sa postérité?

Ils auraient aimé et apprécié davantage un bien si grand.

Cela aurait disposé les cœurs pour les temps où toi, divin Réparateur, décréterait de nous accorder ce grand don du Royaume du Fiat suprême. »

 

Et Jésus, reprenant la parole, ajouta :

Ma fille,

tant qu’il restait dans le Paradis terrestre,

-vivant dans le Royaume de la Volonté suprême, Adam possédait toutes les connaissances,

-concernant ce qui appartenait au Royaume qu’il possédait. autant que cela est possible pour une créature,

Mais dès qu’il en sortit, son intellect fut obscurci.

-Il avait perdu la lumière de son Royaume et

-il ne pouvait plus trouver les paroles

pour manifester les connaissances qu’il avait acquises sur la Volonté suprême.

 

Parce que ce même divin Vouloir qui lui communiquait les termes nécessaires pour manifester aux autres ce qu’il avait su, lui faisait défaut.

 

Par ailleurs, chaque fois qu’il se souvenait

-de son retrait de ma Volonté et

-du très grand bien qu’il avait perdu,

il était si rempli de tristesse qu’il en devenait taciturne. Il était perdu dans le chagrin

-de la perte d’un Royaume si grand et

-du mal irréparable qu’il lui était impossible de corriger.

En vérité, seul ce Dieu même qu’il avait offensé pouvait y remédier.

 

Il ne recevait pas d’ordre de son Créateur, et à quoi bon manifester une connaissance qui ne lui donnerait pas le bien qu’elle contenait ?

Je ne fais connaître un bien que lorsque je veux le donner.

 

Cependant, même si Adam ne parlait pas beaucoup du Royaume de ma Volonté,

il enseigna beaucoup de choses importantes sur ce Royaume

Si bien que durant les premiers temps de l’histoire du monde, jusqu’à Noé,

les générations n’eurent pas besoin de lois,

il n’y avait pas d’idolâtries (ni de diversité de langages). Tous reconnaissaient leur Dieu Un (une seule langue) parce qu’ils aimaient davantage ma Volonté.

 

Mais

-en continuant à s’en éloigner,

-les idolâtries sont venues et ont dégénéré en de grands maux.

 

Et c’est pourquoi Dieu vit la nécessité

-de proclamer ses lois

-pour préserver les générations humaines.

 

Ainsi,

-celui qui fait ma Volonté n’a pas besoin de loi.

Parce que ma Volonté est vie, elle est loi elle est tout pour l’homme. L’importance du Royaume du Fiat suprême est immense.

Je l’aime tellement que je fais plus que dans une nouvelle Création et Rédemption.

 

En fait, dans la Création, mon Fiat omnipotent

ne fut prononcé que six fois pour disposer et émettre tout ce qu’il ordonnait.

 

J’ai parlé dans la Rédemption.

Mais comme je ne parlais pas du Royaume de ma Volonté,

-qui contient des connaissances et des biens immenses, je n’avais pas autant de choses à dire.

Parce que tout était d’une nature limitée. Quelques mots suffisaient à la faire connaître.

 

Mais pour faire connaître ma Volonté, ma fille, il faut beaucoup plus.

-Son histoire est extrêmement longue

-Elle enferme une éternité sans commencement ni fin.

 

Par conséquent, j’ai toujours quelque chose à dire. C’est pourquoi je parle tant !

 

Ma Volonté est plus importante que tout. Elle contient

-plus de connaissances,

-plus de lumière,

-plus de grandeur,

-plus de prodiges et

elle demande par conséquent plus de mots. De plus, étant donné que

-plus je le fais connaître,

-plus j’étends les limites du Royaume

ue je veux donner aux enfants qui le posséderont.

 

Par conséquent, tout ce que je manifeste concernant ma Volonté

-est une nouvelle Création que je fais dans mon Royaume

-pour ceux qui auront le bonheur de le connaître. Fais par conséquent très attention en le manifestant.

 

J’avais terminé un tome et je devais en commencer un autre,.

Je ressentais le poids de l’écriture. Presque avec amertume, je soupirais.

 

Mon doux Jésus se manifesta en moi et, hochant la tête, il me dit en soupirant :

 

Ma fille, que se passe-t-il ? Tu ne veux pas écrire ?

Et moi, presque tremblante en le voyant soupirer à cause de moi, je lui dis :

« Mon Amour, je veux ce que tu veux. Il est vrai que c’est un sacrifice d’écrire, mais pour l’amour de toi, je ferais n’importe quoi. »

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, tu ne comprends pas bien ce que signifie vivre dans ma Volonté. Lorsque tu soupirais, la Création tout entière et moi-même avons soupiré avec toi.

Parce que pour ceux qui vivent dans ma Volonté,

-un est l’acte, -un le mouvement, -un l’écho. Tous doivent faire la même chose ensemble. Car Dieu est le mouvement premier.

Toutes les choses créées sont sorties d’un mouvement plein de vie. Il n’est rien qui ne possède son mouvement..

Toutes les choses tournent autour du mouvement premier de leur Créateur.

 

Ainsi,

toute la Création est dans ma Volonté, sa ronde est incessante, rapide, ordonnée.

Celle qui vit en elle

-a sa place au milieu des autres et

-tourne rapidement sans s’arrêter.

 

Ma fille, ce soupir de mauvaise volonté de ta part a formé partout son écho. Et sais-tu ce que tous ont ressenti ?

C’est comme si une constellation voulait

-quitter sa place

-sortir de l’ordre,

-de sa ronde rapide autour de son Créateur.

 

Et en voyant cette constellation céleste qui semblait vouloir les quitter,

-tous se sentirent entravés dans leur ronde,

-mais ils furent immédiatement rassurés par ta prompte adhésion et

-ont continué leur course rapide et ordonnée, magnifiant leur Créateur

-qui les garde serrés contre lui pour les faire tourner autour de lui.

 

Que dirais-tu si tu voyais une étoile se détacher des autres et descendre d’en haut ?

Ne dirais-tu pas :

« Elle a quitté sa place, elle ne vit plus en communauté avec les autres. C’est une étoile perdue » ?

 

Telle est l’âme qui, vivant dans ma Volonté, veut faire la sienne. Elle quitte sa place, descend de la hauteur des cieux.

Elle perd la communion de la Sainte Famille.

Loin de ma Volonté, elle perd la lumière, la force et la sainteté de la divine ressemblance

Elle se perd loin de l’ordre, de l’harmonie

Et elle perd la rapidité de la ronde autour de son Créateur.

 

Par conséquent, sois attentive.

Parce que dans le Royaume de ma Volonté,

il n’y a ni réticence ni amertume,

mais seulement de la joie.

 

Il n’y a pas de contrainte,

-mais tout est spontanéité

-comme si la créature voulait faire ce que Dieu veut –

-comme si elle-même voulait le faire. »

 

J’étais effrayée en entendant cela de mon doux Jésus

Je comprenais le grand mal de vouloir faire sa propre volonté.

Je le priais de tout cœur de me faire la grâce de ne pas me laisser tomber dans un mal si grave.

 

Mais pendant que je faisais cela, mon Jésus bien-aimé est revenu et s’est fait voir avec presque tous ses membres disloqués et qui lui causaient une douleur indicible.

Et se jetant dans mes bras, il me dit :

 

Ma fille, ces membres disloqués qui me causent tant de souffrances sont les âmes qui ne font pas ma Volonté.

 

En venant sur terre, je me suis constitué chef de la famille humaine Elles sont mes membres.

Mais ces membres furent formés, reliés, réunis

au moyen des humeurs vitales de ma Volonté. En s’écoulant en eux,

ils sont mis en communication avec mon corps et sont affermis, chacun à sa place.

 

Ma Volonté, tel un médecin compatissant,

ne fait pas seulement couler ses humeurs vitales et divines

pour former la circulation nécessaire entre la tête et les membres, mais forme aussi un assemblage parfait

-pour conserver les membres bien unis à leur tête.

 

Mais comme ma Volonté n’est pas en eux, il leur manque ce qui donne la chaleur,

-le sang,

-la force et

-le commandement de la tête pour rendre les membres opérants . Tout leur manque.

 

On peut dire que

toutes les communications entre la tête et les membres sont rompues. Et ils restent dans mon corps pour me faire souffrir.

 

Seule ma Volonté peut faire que

-le Créateur et la créature,

-le Rédempteur et le rédimé,

soient un, en accord et en communication.

 

Sans ma Volonté,

-c’est comme si la Création et la Rédemption étaient pour eux sans importance,

-parce que, ce qui fait couler la vie des biens qu’ils contiennent, leur fait défaut.

C’est pourquoi ma Volonté est tout.

-sans elle, nos plus belles œuvres,

-nos plus grands prodiges

demeurent étrangers aux pauvres créatures

 

Parce que

-ma Volonté seule est dépositaire de toutes nos œuvres et que

-c’est par elle seule qu’elles peuvent prendre naissance pour les créatures.

 

Oh ! si tous savaient ce que signifie faire ou ne pas faire ma Volonté,

-ils se mettraient tous en accord avec elle

-afin de recevoir tous les biens imaginables et la Vie divine elle-même !

 

 

 

Après quoi je faisais mes actes habituels dans la Volonté suprême Comme le jour était presque naissant, je dis :

 

« Mon Jésus, mon amour,

-le jour se lève et, dans ta Volonté, je veux aller vers toutes les créatures afin qu’en sortant de leur sommeil,

elles puissent toutes se lever dans ta Volonté pour te donner

l’adoration de toutes les intelligences,

-l’amour de tous les cœurs,

l’offrande de toutes leurs œuvres et de tout leur être

dans la lumière que ce jour va faire briller sur toutes les générations. »

 

Et alors que je disais cela et bien d’autres choses, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, dans ma Volonté,

-il n’y a ni jour ni nuit, ni aube ni couchant,

car son jour est un – toujours dans la plénitude de sa lumière.

 

Et celle qui vit en elle peut dire :

« Il n’y a pas de nuit en moi, car il fait toujours jour. » Par conséquent, mon jour est un.

Et comme elle agit en vue de faire ma Volonté et de passer sa vie en elle,

-elle forme autant de lumières très éclatantes durant le jour de sa vie,

-ce qui rend plus glorieux et plus beau le jour de ma Volonté en qui elle vit.

Sais-tu pour qui le jour et la nuit, l’aube et le couchant sont formés ?

-Pour celle qui tantôt fait ma Volonté, tantôt la sienne.

-Si elle fait la mienne, elle forme le jour ; si elle fait la sienne, elle forme la nuit.

 

Celle qui vit pleinement dans ma Volonté forme la plénitude du jour.

Celle qui n’y vit pas pleinement, mais ne fait ma Volonté que sous pression, forme l’aube.

-Celle qui se lamente de ce que ma Volonté dispose, forme le couchant.

-Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, c’est toujours la nuit

le commencement de cette nuit éternelle de l’enfer qui n’aura pas de fin.

 

Je me fusionnais tout entière dans le divin Vouloir avec la douleur dans l’âme de ne pas avoir mon doux Jésus. J’essayais de faire mes actes dans sa Volonté, mais comme je ne le sentais pas avec moi, oh ! combien je sentais qu’une partie de moi était déchirée.

 

Je sentais ma pauvre petite existence mise en pièces sans Jésus, et je priais qu’il ait pitié de moi et revienne rapidement vers ma pauvre âme.

 

Puis, après beaucoup d’efforts,

il revint, mais très affligé en raison de la perfidie humaine.

Les nations semblaient se disputer entre elles au point de préparer des dépôts d’armes pour se combattre entre elles. Quelle folie, quel aveuglement humain.

 

On dirait

-qu’elles ne sont plus capables de voir le bien, l’ordre, l’harmonie, et

-qu’elles ne voient plus que le mal.

 

Cet aveuglement leur fait perdre la tête, de sorte qu’elles font des folies. En le voyant si affligé, je lui dis :

« Mon amour, ne sois plus triste. Tu leur donneras la lumière et elles ne les feront pas.

Et si mes souffrances sont nécessaires,

je suis prête, pourvu qu’elles demeurent en paix. »

Et Jésus me dit avec dignité et sévérité :

« Ma fille,

je te garde pour moi

afin de former en toi mon Royaume du Fiat suprême,

et non pour elles.

 

Je t’ai même fait trop souffrir pour épargner le monde.

Mais à cause de sa perfidie, il ne mérite pas que je continue à te faire souffrir pour lui.

 

Et en disant cela, il semblait tenir à la main une barre de fer pour la jeter sur les créatures. J’étais effrayée.

Voulant soulager Jésus de sa peine, je lui dis :

 

« Jésus, ma vie,

pour le moment, occupons-nous du Royaume de ta Volonté afin de te soulager.

Je sais que c’est pour toi une joie et une fête de pouvoir en parler. Par conséquent, tes actes coulent en moi

-de sorte qu’avec la lumière de ta Volonté, plus qu’un soleil,

-ils peuvent investir toutes les créatures

 

Et je peux me constituer moi-même

-un acte pour chaque acte,

-une pensée pour chaque pensée.

 

Je vais tout enclore, je prendrai tous leurs actes comme en mon pouvoir

-afin de faire tout ce qu’ils ne font pas pour toi.

De cette manière, tu trouveras tout en moi et l’affliction quittera ton Cœur. »

 

Et Jésus, condescendant à mes prières, m’accompagna et me dit : Ma fille,

quelle puissance contient ma Volonté.

Seule la lumière pénètre et s’étend partout

Elle se donne à chaque acte, se multiplie à l’infini.

 

Mais tout en faisant tant de choses et en se multipliant,

-elle demeure toujours une,

-conservant tous ses actes,

-sans en perdre un seul.

Vois-tu, ma fille, la première action

-accomplie dans ma Volonté

-au nom de tous et pour toutes les créatures l’a été par la Reine souveraine

 

Et elle a obtenu pour toutes les créatures le très grand bien tant attendu de faire descendre sur terre le Rédempteur.

Celui qui

-agit pour toutes,

-au nom de toutes, et

-compense pour toutes

obtient un bien universel qui peut servir à toutes.

 

La deuxième action accomplie dans ma suprême Volonté l’a été par mon Humanité.

 

J’ai embrassé toutes les créatures et toutes choses comme si tout était un. J’ai satisfait pour toutes,

je n’ai pas laissé même un seul acte de la créature sans constituer en lui le mien

afin que

la gloire, l’amour, l’adoration de mon céleste Père puissent être complets pour chaque acte de la créature.

 

Et ceci a obtenu le fruit de ma venue sur la terre, le salut et la sainteté pour toutes

 

Si beaucoup ne les prennent pas, c’est leur faute – et non la faute du donateur.

Par conséquent, ma vie a obtenu des biens universels pour toutes. j’ai ouvert à toutes les portes du Ciel.

 

Le troisième acte dans ma Volonté sera fait par toi .

 

c’est pourquoi, en tout ce que tu fais,

je te fais agir pour toutes,

les embrasser toutes,

compenser au nom de tous leurs actes. Ton action

-doit être égale à la mienne,

-elle doit être unifiée à celle de l’Impératrice céleste.

Cela servira à demander le Royaume du Fiat suprême.

 

Rien ne doit échapper à celle qui doit faire un bien universel

afin d’attacher à toutes les créatures le bien qu’elle veut donner.

 

Afin de compenser pour toutes,

les actes accomplis dans ma Volonté forment des doubles chaînes –

-mais des chaînes de lumière

-qui sont les plus fortes, les plus longues et non sujettes à se briser. Personne ne peut être capable de briser une chaîne de lumière.

C’est plus qu’un rayon de soleil que personne

ne peut briser et

encore moins barrer la route à la longueur et à largeur que le rayon veut atteindre.

 

Ces chaînes de lumière engagent

-Dieu à donner des biens universels, et

-la créature à les recevoir.

 

Je me sentais tout immergée dans le Vouloir suprême

Mon pauvre esprit pensait à tous les admirables effets qu’il produit. Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

« Ma fille, la simple expression « Volonté de Dieu » contient un éternel prodige que personne ne peut égaler.

 

C’est un terme qui embrasse toute chose – le Ciel et la terre.

Ce Fiat contient la fontaine créatrice, et il n’y a aucun bien qui ne puisse sortir d’elle.

Aussi, celle qui possède ma Volonté, acquiert

-en vertu de ma Volonté et -par droit tous les biens que ce Fiat possède.

 

Par conséquent,

-elle a droit à la ressemblance avec son Créateur,

-elle acquiert le droit à la sainteté divine, à sa bonté, à son amour.

De droit, le Ciel et la terre lui appartiennent,  parce que tout est venu à l’existence de ce Fiat.

-Avec raison, ses droits s’étendent sur tout.

 

Ainsi, le plus grand don, la plus grande grâce

-que je puisse faire à la créature est de lui donner ma Volonté,

parce que tous les biens possibles et imaginables y sont attachés –de droit, parce que tout lui appartient.

 

Après quoi mon doux Jésus se fit voir venant de mon intérieur et il me regardait

Mais il fixait ses regards sur moi comme s’il voulait

-se peindre et -se graver lui-même dans ma pauvre âme.

 

En voyant cela, je lui dis :

« Mon amour, Jésus, aie pitié de moi. Ne vois-tu pas comme je suis laide ? Tes privations, ces derniers jours, m’ont rendue même encore plus laide.

Je me sens comme une bonne à rien.

Même les rondes dans ta Volonté, je les fais avec difficulté.

 

Oh ! comme je me sens mal ! Ta privation est comme un feu qui me consume et qui, brûlant tout en moi, me prend même l’envie de faire le bien.

Il me laisse seulement ton adorable Volonté qui, me liant tout entière à elle, ne me fait vouloir que ton Fiat, et ne voir et toucher que ta très sainte Volonté.

 

Et Jésus reprit :

Ma fille, lorsque ma Volonté est présente,

-tout est sainteté, -tout est amour, -tout est prière. Ainsi, puisque sa source est en toi,

tes pensées, tes regards, tes paroles,

tes palpitations et tous tes mouvements tout est amour et prière.

 

Ce n’est pas la forme des paroles qui forme la prière – non . C’est ma Volonté opérante qui,

en dominant tout ton être,

fait de tes pensées, paroles, regards, palpitations et mouvements

autant de petites fontaines qui sortent de la suprême Volonté.. En montant jusqu’au ciel, dans leur langage muet,

-certaines prient,

-d’autres aiment, adorent, bénissent.

 

En somme, ma Volonté fait faire à l’âme

ce qui est saint –

ce qui appartient à l’Être divin.

 

Par conséquent,

l’âme qui possède la suprême Volonté comme vie est le véritable ciel qui,

-même s’il est muet,

-proclame la gloire de Dieu et s’annonce lui-même comme l’œuvre de ses mains créatrices.

 

Comme il est beau de voir une âme en qui règne ma Divine Volonté !

Ses pensées, regards, paroles, respirations et mouvements

forment les étoiles qui ornent le ciel,

racontent la gloire de celui qui l’a créée.

 

Ma Volonté

-embrasse tout comme en un seul souffle et

-ne laisse rien perdre à l’âme de ce qui est bon et saint.

 

Je me sentais oppressée et comme écrasée sous le poids d’une profonde humiliation parce qu’on m’avait dit que non seulement ce qui concerne la Volonté de Dieu devait être publié, mais aussi tout ce que mon aimable Jésus m’avait dit.

Je souffrais au point de ne pouvoir dire un seul mot pour qu’ils ne le fassent pas, et je ne pouvais pas non plus prier mon bien-aimé Jésus de ne pas le permettre. Tout était silence en moi et autour de moi.

 

C’est alors que mon aimable Jésus se manifesta en moi, me serra contre lui pour me donner force et courage, puis me dit :

Ma fille,

je ne veux pas que tu considères ce que tu as écrit

-comme venant de toi,

-mais comme une chose qui ne t’appartient pas. Ne t’en occupe pas, je prendrai soin de tout.

 

Par conséquent,

-je veux que tu confies tout à mes soins, et ce que tu écris,

-je veux que tu m’en fasses cadeau pour que je puisse en faire ce que je veux,

et que tu ne gardes pour toi que ce qui est nécessaire pour vivre dans ma Volonté.

Je t’ai donné autant de dons précieux que de connaissances que je t’ai manifestées

Et toi – tu ne veux pas me faire de cadeaux ?

 

Je répondis : « Mon Jésus, pardonne-moi.

Je voudrais moi-même ne pas avoir ce sentiment.

La pensée que ce qui s’est passé entre nous doit être connu par les autres me dérange et me peine sans que je puisse m’en expliquer.

Par conséquent, donne-moi la force, je m’abandonne en toi et je te donne tout.

 

Et Jésus ajouta :

Bien, ma fille. C’est ma gloire, le triomphe de ma Volonté qui veut tout cela. Mais elle veut, elle exige que tu sois son premier triomphe.

 

N’es-tu pas heureuse de devenir la victoire, le triomphe de cette suprême Volonté ?

Ne veux-tu pas faire n’importe quel sacrifice pour que ce Royaume suprême puisse être connu et possédé par les créatures ?

 

Je sais que tu souffres beaucoup qu’après tant d’années de secrets entre moi et toi, durant lesquelles je t’ai jalousement gardée cachée, nos secrets sont maintenant dévoilés. Mais lorsque c’est moi qui le veux, tu dois le vouloir

.

Par conséquent, soyons d’accord entre nous et ne t’inquiète pas.

 

Après quoi il me fit voir le révérend père, et Jésus, près de lui, plaça sa sainte main droite sur sa tête pour lui infuser fermeté, secours et volonté en lui   disant :

 

« Mon Fils, dépêche-toi, ne perds pas de temps.

Je vais t’aider, je serai près de toi pour que tout se passe selon ma Volonté.

Tout comme je veux que ma Volonté soit connue et

tout comme j’ai dicté les écrits sur le Royaume du Fiat suprême avec une paternelle bonté, je vais aussi veiller à leur publication.

 

Je serai avec ceux qui s’en occuperont pour que tout soit réglé par moi.

Par conséquent, dépêchez-vous, dépêchez-vous.

 

J’étais extrêmement amère à cause de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme j’allais mal ! Je ne pouvais plus le supporter, mais alors que j’atteignais le sommet de la douleur, il se manifesta en moi et, tout affligé,

 

Il me dit :

Ma fille, je regarde combien je dois étendre les frontières du Royaume de ma Volonté pour en donner possession aux créatures.

Je sais qu’elles sont incapables de saisir l’infini que contient le Royaume de ma Volonté.

Parce qu’il ne leur a pas été donné, comme créatures, d’embrasser une Volonté qui correspond à un Royaume sans frontières.

 

En fait, étant des créatures, elles sont toujours restreintes et limitées.

Mais même limitées, je dispose des biens et de l’extension qu’elles doivent posséder selon leurs dispositions.

 

Et je regarde ainsi la postérité et les dispositions que les créatures auront. Je regarde celles du présent

-pour voir quelles sont leurs dispositions

-parce que celles du présent doivent

prier, solliciter et préparer le Royaume du Fiat suprême pour la postérité.

 

Selon les dispositions de la postérité et pour le bien des créatures présentes,

-je continue à étendre les frontières de mon Royaume,

-parce que les générations sont si bien reliées entre elles qu’il en est toujours ainsi :

l’une prie, une autre prépare, une autre demande et une autre possède.

La même chose s’est passée avec ma venue sur terre pour former la Rédemption.

 

Ce ne sont pas celles qui étaient présentes

-qui avaient prié, soupiré et pleuré

-pour obtenir ce bien –

mais celles qui vivaient avant ma venue.

 

Et selon les dispositions des créatures présentes et de celles du passé, j’ai étendu les frontières des biens de ma Rédemption.

 

En fait, je n’accorde un bien que lorsqu’il peut être utile aux créatures.

Mais pourquoi le donner s’il ne peut leur être d’aucune utilité ? Et cette utilité dépend de leurs dispositions.

 

Mais sais-tu quand j’étends ses frontières ?

 

Quand je te manifeste une nouvelle connaissance concernant le Royaume de ma Volonté.

C’est pourquoi, avant de te la manifester, je regarde pour voir

-quelles sont leurs dispositions –

-si elle leur sera utile ou

-si ce sera comme si je n’avais rien dit.

 

Je veux étendre mes frontières davantage pour leur donner plus de biens, plus de joies, plus de bonheur.

 

Mais je vois qu’elles ne sont pas disposées. J’en suis affligé et j’attends

-vos prières,

-vos rondes dans ma Volonté,

-vos souffrances,

afin de disposer les créatures présentes, comme celles de la postérité.

 

Et je reviens alors aux nouvelles surprises des manifestations de ma Volonté. C’est pourquoi je suis affligé lorsque je ne te parle pas.

 

Ma parole est le plus grand don. C’est une nouvelle Création.

 

Je suis incapable de la sortir de moi à cause des créatures qui ne sont pas disposées à la recevoir.

Ainsi je ressens en moi le poids du don que je veux faire. Et je demeure affligé et taciturne.

 

Et mon affliction augmente encore plus parceque je te vois affligée à cause de moi.

 

Si tu savais combien je ressens ta tristesse, et comme elle se déverse dans mon Cœur ! Ma Volonté l’entraîne au plus profond de mon Cœur, parce que je n’ai pas deux Volontés divines, mais une seule

 

Elle règne en toi. Par conséquent, elle apporte en moi tes afflictions.

 

Toi, prie et poursuis ton vol dans le Fiat suprême afin de demander

-que les créatures se disposent, et

-que je puisse recommencer à parler.

 

Après quoi il garda le silence et je restais plus affligée qu’avant.

Je ressentais tout le poids que Jésus supportait à cause du manque de disposition des créatures.

Je pensais que Jésus ne voulait plus me parler plus longtemps, mais voulant me sortir de mon affliction et aussi pour se réjouir lui-même, il me dit :

 

« Ma fille, courage, crois-tu que tout ce qui s’est passé entre moi et toi sera connu ? Non, ma fille, je ferai connaître ce qui est nécessaire – ce qui concerne le Royaume du Fiat suprême.

 

Ou plutôt, je serai encore plus généreux

-comparé à ce que les créatures prendront de ce Royaume, pour leur donner le champ libre afin

-d’avancer de plus en plus et

-de leur laisser étendre leur possession dans le Fiat suprême pour qu’elles ne puissent jamais dire :

 

« C’est assez, nous n’avons pas d’autres endroits à atteindre. » Non, non,

-j’utiliserai une abondance telle que

-l’homme aura toujours quelque chose à prendre pour poursuivre son voyage.

 

Mais en dépit d’une telle abondance,

-toutes ne connaîtront pas nos secrets,

-tout comme toutes ne connaissent pas

ce qui s’est passé entre moi et ma Mère pour former le Royaume de Rédemption

les grâces surprenantes, les innombrables faveurs.

 

Elles les connaîtront au ciel, où il n’y a plus de secrets. Alors que sur terre,

elles n’ont connu que ce que j’ai donné en surabondance pour leur bien.

 

C’est ce que je ferai avec toi. Si j’ai regardé,

c’était pour voir celles qui veulent venir vivre dans le Royaume de ma Volonté

 

Mais pour toi

pour la petite fille de ma Volonté,

pour celle qui a formé ce Royaume avec moi par tant de sacrifices mon amour sera-t-il jamais capable

-de dire « Assez » ?

-ou de renier ma parole envers toi ?

-ou de ne pas continuer à déverser en toi le flot de mes grâces ?

 

Non, je ne le peux pas, ma petite fille : ce n’est pas dans la nature

de mon Cœur

ni de ma Volonté.

 

Celle-ci contient un acte continuel, jamais interrompu,

de donner et de donner toujours de nouvelles surprises

à celle qui ne connaît pas d’autre vie que la vie dans ma Volonté.

 

Si tu me vois taciturne, ce n’est pas à cause de toi.

Parce que toi et moi n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre.

Nous voir, c’est nous comprendre.

Je me déverse tout entier en toi, et toi en moi.

 

Et en me déversant,

-je verse en toi de nouvelles grâces et

-tu les prends parce qu’il est nécessaire que tu sois la cause première pour former le Royaume du Fiat éternel.

Ceci ne sera pas nécessaire pour celles qui n’auront qu’à vivre en lui.

 

Avec toi, il ne s’agit

-pas seulement de vivre en ce Royaume,

-mais de Le former.

 

Par conséquent, Jésus doit abonder en toi

-pour te donner les matériaux bruts

-nécessaires à la formation d’un Royaume si saint.

 

C’est ce qui se passe également dans le bas monde :

-celui qui doit former un Royaume

a besoin de beaucoup de moyens, de beaucoup de matériaux bruts,

-alors que celui qui ne veut former qu’une ville a besoin de beaucoup moins,

-et celui qui veut simplement y vivre peut le faire avec très peu de moyens.

 

Les sacrifices que doit faire celui qui veut former un Royaume

-ne sont pas nécessaires

-pour celui qui prend la décision de vivre dans ce Royaume. Par conséquent,

je veux que tu travailles à la formation du Royaume du Fiat suprême . Ton Jésus s’occupera du reste.

 

J’étais plongée dans une intense souffrance à cause de la privation de mon doux Jésus. Je me disais :

« Mon Jésus, comment peux-tu ne pas avoir compassion de ta petite fille qui, sans toi, sent qu’on lui arrache la vie.

Ce n’est pas simplement une souffrance, ce qui serait supportable, mais c’est la vie elle-même qui me manque.

Je suis petite, je suis faible. A cause de mon excessive petitesse, tu devrais avoir eu compassion de cette pauvre petite

-qui sent toujours en elle la vie lui manquer,

-et qui ne la retrouve que pour se sentir mourir à nouveau.

 

Mon Jésus, mon amour,

quelle sorte de nouveau martyre est-ce là, jamais encore ressenti ?

-Mourir encore et encore, et cependant, ne jamais mourir.

-Sentir la vie qui me manque,

sans le doux espoir de prendre mon envol vers ma céleste Patrie. »

Je pensais cela.

Alors mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et d’un ton très tendre, il me dit :

Petite fille de ma Volonté, courage.

Tu as raison de dire que c’est la vie qui te manque. Parce qu’en étant privée de moi,

tu sens que c’est la vie de ton Jésus - est absente, - qui se termine en toi.

 

Et avec raison, petite créature que tu es, tu sens le dur martyre de la vie qui se termine en toi.

Mais tu dois savoir que ma Volonté est vie.

Chaque fois que les créatures ne font pas ma Volonté, la rejette, c’est une Vie divine qu’elles rejettent et détruisent en elles.

 

Et crois-tu

que la souffrance, le continuel martyre de ma Volonté soit peu de chose

sentir tant d’actes de vie que je veux faire naître dans les créatures avec tant de bonté

être coupés de soi comme par une épée mortelle ?

 

Et au lieu de cette Vie divine, les créatures laissent se lever en elles la vie -des passions, -du pêché, -des ténèbres, -des faiblesses.

 

Sans faire ma Volonté, c’est la Vie Divine que perdent les créatures.

 

Et c’est pourquoi, comme je règne en toi, ma privation te fait ressentir

-la souffrance des nombreuses Vies divines coupées par les créatures,

-afin que soient réparés et compensés en toi

les nombreux actes de vie qu’elles me font perdre.

 

Ne sais-tu pas que pour former le Royaume du divin Fiat, il doit trouver en toi autant d’actes qu’il a perdus ?

 

Et c’est la raison pour les alternances de ma présence et de mon absence

pour te donner l’occasion de former de nombreux actes de soumission à ma Volonté,

de faire entrer en toi les actes de Vie divine que les autres ont rejetés.

As-tu oublié que lorsque je t’ai manifesté ta mission concernant le Fiat éternel

je t’ai demandé le sacrifice de souffrir autant de morts

que de créatures venues au jour qui auront rejeté la Vie de ma Volonté ?

 

Ah ! Ma fille,

en ne faisant pas ma Volonté. Les créatures rejettent la Vie divine.

Ce n’est pas comme ne pas pratiquer les vertus. Là elles rejettent

-des joyaux, des pierres précieuses, des ornements,

-des vêtements dont on peut se passer si on ne les désire pas.

 

Rejeter ma Volonté,

-c’est rejeter le moyen de vivre,

-c’est détruire la fontaine de vie .

 

C’est le plus grand mal qui puisse être.

Par conséquent, la créature qui fait un si grand mal ne mérite pas de vivre. Au contraire, elle mérite de mourir à tous les biens.

Ne veux-tu pas alors compenser ma Volonté pour toutes ces vies que les créatures lui ont enlevées ?

 

Et pour cela, tu dois souffrir,

-non pas une souffrance,

-mais une absence de Vie divine –qui est ma privation.

 

Pour former son Royaume en toi, ma Volonté veut trouver en toi

-toutes les satisfactions que les créatures ne lui ont pas données

-toutes ces vies que ma Volonté voulait faire naître en elles ; Autrement, ce serait un Royaume

-sans fondement,

-sans droits de justice et

-sans dues réparations.

 

Sache, cependant, que ton Jésus ne te quittera pas trop longtemps. Parce que je sais aussi que tu ne peux pas vivre sous la pression d’un martyre si dur.

 

En plus, j’étais affligée parce que lorsque le révérend père est venu

-qui doit s’occuper de la publication des écrits sur la très sainte Volonté de Dieu,

il voulait qu’on lui donne tous les écrits sans même me laisser ceux dont il

avait déjà eu copie. Ainsi, la pensée

-que les choses très intimes entre moi et Jésus étaient sorties,

-et je serais incapable même de revoir ce que Jésus m’avait dit sur sa sainte Volonté,

me tourmentait.

 

Jésus revint et me dit :

Ma fille, pourquoi t’affliger à ce point? Tu dois savoir que

ce que je t’ai fait mettre sur le papier,

je l’ai moi-même écrit dans les profondeurs de ton âme, et ensuite je te l’ai fait écrire.

 

De plus, il y a beaucoup plus de choses écrites en toi que sur le papier. Par conséquent, lorsque tu veux revoir ce qui concerne les vérités du Fiat suprême,

regarde simplement en toi et

tu verras immédiatement ce que tu veux.

 

Et pour être certaine de ce que je te dis,

regarde maintenant dans ton âme et tu verras, tout en ordre, ce que je t’ai manifesté.

 

Alors qu’il disait cela,

j’ai regardé en moi et je pouvais tout voir d’un seul coup d’œil.

Je pouvais voir également ce que Jésus m’avait dit et que j’avais négligé d’écrire.

J’ai remercié mon Dieu bien-aimé et je me suis résignée

-en lui offrant tout mon sacrifice,

-lui demandant en retour

de me donner la grâce que sa Volonté soit connue, aimée et glorifiée.


 

Je faisais comme d’habitude ma ronde dans le Vouloir suprême. Jésus me fit voir en moi un globe de lumière.

Comme je répétais mes actes dans le divin Fiat,

le globe devenait plus grand et les rayons qui en sortaient s’allongeaient.

 

Et mon toujours aimable Jésus me dit :

« Ma fille,

-plus tu fais tes rondes dans ma Volonté afin de répéter tes actes,

-plus la sphère de ce globe de lumière s’agrandit.

-Plus sa puissance de lumière augmente,

-plus ses rayons s’étendent qui doivent illuminer le Royaume de la Volonté du Fiat éternel.

 

Tes actes,

-fusionnés, dissous dans ma Volonté,

-formeront le soleil spécial qui doit illuminer un Royaume si saint. Ce soleil possédera la puissance créatrice et

en étendant ses rayons,

il laissera la marque

de sa sainteté, de sa bonté, de sa lumière, de sa beauté et de sa ressemblance divine.

 

Celles qui se laisseront illuminer par sa lumière sentiront

la puissance d’une nouvelle Création de joies, de contentements et de biens infinis. Par conséquent, comme ma Volonté domine tous les actes de celles qui vivent en elle,

le Royaume de ma Volonté sera une Création continuelle.

Ainsi, la créature restera sous un acte continu de ce Vouloir suprême qui la gardera absorbée au point de ne lui laisser à elle-même aucun

champ d’action. C’est pourquoi j’aime tellement que le Royaume de ma Volonté soit connu à cause

-du grand bien que les créatures en recevront, et

-du champ d’action qu’elle aura.

 

En fait,

ma suprême Volonté est maintenant entravée par le propre ‘moi’ des créatures.

Mais, en devenant connue,

ses rayons vivifiants, pénétrants et pleins de lumière vivante

éclipseront la volonté humaine qui sera éblouie par sa lumière éclatante.

 

Voyant le grand bien qui l’accompagne, elle laissera toute liberté d’action à ma Volonté.

Ainsi, dans ce Royaume,

-une nouvelle ère,

-une nouvelle Création continue commencera pour ma Volonté.

 

Elle sortira tout ce qui avait été établi pour les créatures

-si elles avaient toujours suivi ma Volonté, et

-qui avait été conservé durant de nombreux siècles, comme en dépôt, et

-qui est maintenant libéré pour le bien des enfants de son Royaume. »

 

Après quoi, j’ai continué à prier.

J’ai vu alors mon très grand Bien, Jésus,

-sortir en hâte des profondeurs de mon intérieur,

-surmonté et comme éclipsé par un faisceau de lumière qui m’empêchait de le voir.

 

Je lui dis : « Mon Jésus, pourquoi es-tu si pressé ? Est-ce si important pour toi ? »

 

Et lui : » Certainement, ma fille, c’est assurément ce qui m’importe le plus. Tu sais, de l’intérieur de toi, j’ai même entendu le père, celui qui a pris tes écrits,

--parler avec tant d’amour de ma Volonté à ceux qui l’entouraient que mon Cœur en était profondément touché.

 

C’est pourquoi je voulais sortir de toi pour l’écouter.

Ce sont les mêmes mots que j’ai utilisés pour parler de ma Volonté et qui résonnaient à mes oreilles.

J’entends mon propre écho.

Par conséquent, je veux me délecter en l’écoutant

Et que tu en fasses autant toi aussi, en récompense pour le sacrifice que tu as fait.

 

À ce moment, j’ai vu un rayon de lumière sortir de Jésus et qui s’étendait jusqu’à atteindre l’endroit où se trouvait le révérend père.

En l’investissant, il le fit parler.

Jésus était tout consolé de l’entendre parler de son adorable Volonté.


 

J’étais immergée dans la mer de douleur de la privation de mon très grand Bien, Jésus, Plus je parcourais le ciel et la terre, moins il m’était possible de trouver celui

après qui je soupirais tellement.

Aussi, les eaux de souffrance montaient de plus en plus et

-me noyaient dans la douleur et la peine –

-mais de cette souffrance que seul Jésus peut causer à un pauvre petit cœur qui l’aime.

 

Et parce qu’il est petit, il ne peut soutenir toute l’immensité, des eaux amères de la souffrance de sa privation

Par conséquent, il reste noyé et opprimé,

en attendant celui après qui il languit tellement et depuis si longtemps. J’étais tout oppressée.

 

Alors mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi dans un nuage de lumière.

Il me dit :

 

Fille première-née de ma Volonté, pourquoi es-tu si oppressée ?

Si tu penses à la chance qui est la tienne, ton oppression va te quitter. Sais-tu ce que signifie être la fille première-née de ma Volonté ?

Cela signifie

être première dans l’amour de notre Père céleste, et

première entre toutes à être aimée.

 

Cela signifie être

-première fille de grâce, de lumière,

-première fille de gloire,

-première fille propriétaire des richesses de son divin Père,

-première fille de la Création.

Comme fille première-née de la suprême Volonté, elle contient

tous les liens,

toutes les relations,

tous les droits d’une fille première-née

liens de filiation,

relations de communication à toutes les dispositions de son Père céleste,

droit de possession de tous ses biens. Mais ce n’est pas tout.

 

Sais-tu ce que signifie fille première-née nommée par ma Volonté ? Cela signifie

-non seulement être la première dans l’amour de toutes les choses de son Créateur, -mais aussi comprendre en elle-même tout l’amour et tous les biens des autres enfants. Ainsi,

-si les autres posséderont chacun leur propre part,

-elle, comme première-née, possédera tous ensemble les biens des autres.

 

Et cela, de droit et avec justice,

parce que, comme fille première-née, ma Volonté lui a tout confié, tout donné,

parce qu’elle est par conséquent

-l’origine de toute chose,

-la raison pour laquelle fut créée la Création,

-le dessein pour lequel sont entrés en jeu l’amour et la divine action.

 

Celle qui devait être la fille première-née de notre Volonté fut la cause première de toutes les œuvres d’un Dieu.

Par conséquent,

-c’est d’elle que dérivent tous les biens

-c’est d’elle qu’ils viennent et c’est à elle qu’ils retournent.

 

Tu vois donc à quel point tu as de la chance.

Tu ne peux pas pleinement comprendre ce que signifie

« avoir la primauté dans l’amour de toutes les choses de ton Créateur ».

 

En entendant cela, je lui dis :

« Mon Amour, que dis-tu là ? Et de plus, quel bien me vient de cette grande chance dont tu me parles lorsque tu me prives de toi ?

Tous les biens se changent en amertume sans toi.

Et je t’ai dit souvent que c’est toi seul que je veux ,parce que tu me suffis en tout

Et si j’avais tout sans toi, tout se changerait en martyre et en souffrance indescriptible. - L’amour, la grâce, la lumière, la Création tout entière me parlent de toi.

Ils me font savoir qui tu es.

Et si je ne te trouve pas, je délire. J’entre dans des angoisses mortelles.

Par conséquent, la primauté, les droits de première-née – donne-les à qui tu voudras. cela ne m’intéresse pas.

Si tu veux me rendre heureuse, reste avec moi, toi seul – cela me suffit.

 

Et Jésus ajouta : Ma fille,

-je dois être tout pour toi,

-mais je ne veux pas que tu dises que le reste ne t’intéresse pas. Non, non,

-si ce n’est pas assez pour moi de me donner à toi sans te donner toutes mes choses,

-si cela m’intéresse que tu aies la primauté de la fille première-née, tu dois le vouloir toi aussi.

 

Ne sais-tu pas

que mes visites fréquentes sont liées au fait que tu es ma fille première- née ?

Ne sais-tu pas

qu’aussi longtemps qu’Adam est resté le fils premier-né de ma Volonté, ayant par conséquent la primauté sur toutes choses,

je lui rendais souvent visite ?

 

Ma Volonté régnant en Adam lui administrait tout le nécessaire pour être avec moi comme un fils qui fait la consolation de son Père.

Je lui parlais comme à un fils et lui me parlait comme à un Père.

 

En se retirant de ma Volonté, il a perdu

-sa primauté, -les droits de premier-né, et -avec cela tous mes biens. Il n’avait plus la force de soutenir ma présence

Je n’étais plus attiré par une force et une Volonté divines à aller vers lui.

 

Tous ses liens avec moi furent brisés.

Plus rien ne lui était dû de droit . Il a cessé de me voir sans voile, mais seulement parmi des éclairs et éclipsé dans ma lumière – cette lumière de ma Volonté qu’il avait rejetée.

 

Ne sais-tu pas que

-la primauté qu’Adam avait perdue comme premier-né de ma Volonté est passée sur toi

-c’est à toi que je dois encore tous les biens

que je devais mettre en lui, s’il ne s’était pas retiré de ma Volonté ?

Par conséquent,

je te regarde comme la première créature sortie de nos mains,

parce que celle qui vit dans ma Volonté est toujours première devant son Créateur.

 

Et même si elle naît plus tard dans le temps, cela ne veut rien dire : dans notre Volonté, celle qui n’en est jamais sortie est toujours première.

 

Tu vois alors que tu dois t’intéresser à tout.

-ma venue elle-même et

-la force irrésistible de ma Volonté qui m’attire vers toi et te dispose. Par conséquent, je veux de toi la plus grande gratitude

-pour avoir la chance d’être la fille première-née de ma Volonté.

 

Je ne savais que répondre, je demeurais confuse et au plus profond de mon âme je dis : « Fiat, Fiat. »

 

Je me fusionnais tout entière dans le saint et divin Vouloir, le parcourant en faisant mes actes, et mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

-chaque acte, chaque prière et chaque souffrance que l’âme fait entrer dans la lumière de ma Volonté

-devient lumière et

-forme un rayon de plus dans le Soleil du Vouloir éternel.

 

Ces rayons forment la plus belle gloire que la créature puisse donner au divin Fiat,

de telle sorte que,

-se voyant glorifié par sa propre lumière,

il investit ces rayons de nouvelles connaissances qui,

converties en voix,

manifestent à l’âme d’autres surprises concernant ma Volonté.

 

Mais sais-tu ce que ces connaissances forment pour la créature ?

Elles forment l’éclipse de la volonté humaine.

-Plus la lumière est forte,

-plus il y a de rayons et

-plus la volonté humaine demeure

éblouie et éclipsée par la lumière de mes connaissances. De telle sorte qu’elle

-se sent presque incapable d’agir et

-laisse libre cours à l’action de la lumière de ma Volonté.

 

La volonté humaine demeure occupée dans l’action de ma Volonté. Et il lui manque le temps et le lieu pour faire ses propres actes.

 

C’est comme l’œil humain lorsqu’il regarde le soleil :

la force de la lumière investit la pupille et la rend incapable de voir d’autres choses.

Mais l’œil n’a malgré tout pas perdu sa vision. C’est la force de la lumière qui a ce pouvoir.

Elle fait disparaître tous les autres objets et ne lui permet de voir que cette lumière.

 

Je n’enlèverai jamais son libre arbitre à la volonté humaine

un grand don qu’il a reçu à la Création et

qui rend les créatures capables de vouloir être ou non mes véritables enfants.

 

Avec la lumière des connaissances sur ma Volonté,

-je veux plutôt former plus de rayons solaires  et

-quiconque veut les connaître et les regarder sera investi par cette lumière De telle sorte que, éclipsée, la volonté humaine

-aimera regarder cette lumière et

sera heureuse de voir l’action de cette lumière prendre la place de sa propre action.

Et elle cessera d’aimer les autres choses.

 

C’est pourquoi je parle tant de ma Volonté :

afin de former cette puissante lumière,

-car plus elle sera forte,

-plus grande sera l’éclipse qu’elle formera pour occuper la volonté humaine.

 

Regarde le ciel, il en est l’image.

Si tu le regardes la nuit, tu le vois constellé d’étoiles.

Mais si tu le regardes le jour, les étoiles n’existent plus pour l’œil humain.

Cependant, elles sont toujours à leur place, tout comme durant la nuit. Qui donc a ce pouvoir de faire disparaître les étoiles durant le jour alors qu’elles sont toujours présentes ?

Le soleil. Par la force de sa lumière, il les a éclipsées, mais sans les détruire. Et cela est si vrai que lorsque le soleil commence à se coucher, ellent recommencent à se faire voir dans la voûte des cieux.

 

Elles semblent avoir peur de la lumière

Elles se cachent pour laisser le champ libre à l’action de la lumière du soleil. Parce que, dans leur langage muet, elles savent que le soleil contient plus de bons effets pour la terre et qu’il est juste de laisser le champ à la grande  action du soleil.

Ainsi, pour lui rendre hommage, elles se laissent éclipser par sa lumière.  Mais lorsque l’éclipse se termine, elles se font voir, présentes et à leur place.

 

Il en sera ainsi avec le Soleil des connaissances sur le Fiat suprême et les volontés humaines qui se laisseront illuminer par les rayons de lumière de mes connaissances.

Elles amèneront l’éclipse des volontés humaines qui, en voyant le grand bien de l’action de sa lumière, auront honte et peur d’agir avec la volonté humaine.   Et elles laisseront le champ libre à l’action de la lumière de la Divine Volonté.

 

Par conséquent,

-plus tu pries et souffres dans ma Volonté,

-plus tu attires en toi des connaissances et

-plus la lumière devient forte au point de former la douce éclipse de la volonté humaine.

De cette manière, je serai capable d’établir le Royaume du Fiat suprême.

 

Poursuivant ma ronde habituelle dans la suprême Volonté, je me disais :

 

« Mon Jésus, ta Volonté embrasse et enclot toute chose, et moi, au nom de la première créature qui sortit de tes mains créatrices et jusqu’à la dernière qui sera créée,

je veux réparer pour toutes les oppositions des volontés humaines à la tienne, et prendre en moi tous les actes de ton adorable Volonté que les créatures ont rejetés afin de te payer de retour en amour et en adoration ;

de telle sorte qu’il ne puisse y avoir un acte de toi sans correspondance avec un acte de moi et qu’en trouvant mon petit acte comme en bilocation en chacun de tes actes, tu puisses être satisfait et venir régner triomphalement sur la terre.

 

N’est-ce pas sur les actes humains que ton Fiat éternel veut trouver le lieu où dominer ? Par conséquent, en chacun de tes actes, j’offre le mien comme un champ sur lequel tu peux établir ton Royaume. »

 

Je pensais et disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, il est juste, il est nécessaire, il est juste des deux côtés de ton côté et de celui de ma Volonté que celle qui est son enfant suive la multiplicité des actes de ma Volonté, et que ma Volonté les reçoive dans ses actes. Un père serait malheureux s’il ne sentait pas son enfant à ses côtés pour être suivi par son enfant dans ses actes.

 

Et l’enfant ne se sentirait pas aimé par le père si, le mettant de côté, le père ne permettait pas à son enfant de le suivre. Par conséquent, ‘Fille de ma Volonté et première-née en elle’ signifie précisément cela : suivre tous ses actes comme une fille fidèle.

 

En fait, tu dois savoir que, dans la Création, ma Volonté entra dans le champ d’action des actes humains de la créature ; mais afin d’agir, elle veut l’acte de la créature dans le sien propre, afin de pouvoir

poursuivre son opération et être capable de dire : ‘Mon Royaume est au milieu de mes enfants et tout au centre de leurs actes les plus intérieurs.’

 

En fait, c’est dans la mesure où la créature prend ma Volonté que j’étends en elle mon Royaume et qu’elle étend son Royaume dans ma Volonté ; mais dans la mesure où elle me laisse dominer dans ses actes, j’étends ses frontières dans mon Royaume, et plus je donne, et plus elle prend de joie, de bonheur, de bienfaits et de gloire.

 

En fait, il est établi que dans la céleste Patrie, elles recevront autant de gloire, de béatitude et de bonheur qu’elles auront enclos de Divine Volonté dans leur âme sur la terre.

Leur gloire sera mesurée par la Volonté même que possédera leur âme ; elles ne pourront recevoir davantage parce que leur capacité et leur largeur

sont formées par cette Divine Volonté qu’elles ont faite et possédée en vivant sur terre.

 

Et même si ma libéralité voulait leur donner davantage, elles n’auraient pas l’espace pour le contenir et tout déborderait à l’extérieur.

 

Ma fille, de tout ce que ma Volonté a établi de donner aux créatures, de tous ses actes, elles ont pris très peu – elles en savaient très peu jusqu’à maintenant, parce que son Royaume n’était ni connu, ni même possédé. Par conséquent, au ciel, le Père ne peut pas donner toute la gloire ou toutes les joies et tout le bonheur qu’il possède, parce qu’il se trouve parmi des enfants incapables et de petite stature.

 

C’est pourquoi il attend le temps de son Royaume

-avec tant d’amour et de tendresse – a

fin d’avoir son plein empire et de pouvoir donner de son Fiat tout ce qu’il a établi de donner aux créatures, formant ainsi des enfants capables de recevoir tous ses biens.

 

Et seuls ces enfants feront la gloire de tous les Bienheureux car le  Royaume de ma Volonté sera accompli dans la céleste Patrie par les enfants qui ont enclos ce que voulait ma Volonté, lui laissant libre cours et plein empire.

 

Ils auront par conséquent la ‘gloire essentielle’, et tous ensemble, ils jouiront de la gloire complète et du bonheur entier de ma Volonté. Ainsi, le Royaume du Fiat suprême aura son plein triomphe au ciel et sur la terre.

 

Je me dis alors en moi-même : « Dans le Notre Père’, Notre Seigneur nous enseigne de dire en priant : Que votre Volonté soit faite’. Alors, pourquoi dit-il qu’il veut que nous vivions en elle ? Jésus, toujours bienveillant, bougea en moi et me dit :

 

Ma fille, ce Que votre Volonté soit faite’ que j’ai enseigné dans le Notre  Père’ signifiait que tous devaient prier afin de pouvoir au moins faire la Volonté de Dieu. Et cela pour tous les chrétiens et pour tous les temps.Et qu’on ne puisse se dire chrétien si on ne se dispose pas à faire la Volonté du Père céleste.

 

Mais tu n’as pas pensé à ce qui suit immédiatement : ‘Sur la terre comme au ciel’ et qui veut dire vivre dans la Divine Volonté ; cela veut dire prier pour

que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur la terre afin de vivre en lui. Au ciel, ils ne font pas ma Volonté, mais vivent en elle ils la possèdent comme leur bien propre et leur propre Royaume.

 

Et s’ils la faisaient, mais ne la possédaient pas, leur bonheur ne serait pas complet parce que le vrai bonheur commence dans le tréfonds de l’âme.

 

Faire la Volonté de Dieu ne signifie pas la posséder, mais se soumettre à ce qu’elle commande, alors que vivre dans ma Volonté est possession.

 

Par conséquent, dans le Notre Père’,

les paroles Que votre Volonté soit faite’, c’est la prière que tous puissent faire à la Volonté suprême.

-les paroles sur la terre comme au ciel’, aide l’homme à retourner dans cette Volonté d’où il est venu, afin de retrouver son bonheur, les biens perdus, et la possession de ce divin Royaume.

 

 

Il semble que je ne puisse m’empêcher de continuer ma ronde dans la suprême Volonté.

Elle semble être mon vrai chez-moi

Je ne suis heureuse que quand je la parcours

parce que j’y ai trouvé tout ce qui appartient à mon doux Jésus

et qu’en vertu de sa Volonté, tout ce qui est à lui est également à moi. Par conséquent, j’ai beaucoup à donner à mon Dieu bien-aimé.

 

Mieux encore, j’ai tellement à lui donner que je n’en finis jamais. Je reviens alors toujours au désir

-de retourner et

-de continuer ma ronde

pour être capable de lui donner

tout ce qui appartient à son adorable Volonté.

 

En faisant ma ronde et

en pensant au grand bien que le Vouloir suprême apporte à l’âme,

 

je priais Jésus

-de vouloir bientôt le faire connaître à tous

-pour qu’ils puissent participer à un si grand bien.

 

**Et pour l’obtenir, en allant à chaque chose créée, je disais à Jésus :

« Je viens dans le soleil pour tenir compagnie à ta Volonté

qui règne et domine en lui, avec toute la splendeur de sa majesté.

 

-Mais en te tenant compagnie dans le soleil, je prie

-pour que ton Fiat éternel soit connu et

-que tout comme il règne triomphalement dans le soleil,

-qu’il puisse régner en triomphe parmi les créatures.

 

Vois,

-le soleil te prie lui aussi –

toute sa lumière tourne en prière et en se répandant sur la terre pour revêtir de sa lumière les plantes et les fleurs, les montagnes et les plaines, les mers et les rivières,

-il prie pour que ton Fiat puisse venir sur la terre, en harmonie avec toutes les créatures.

 

Ainsi, je ne suis pas seule à prier, mais je prie aussi avec la puissance de ta Volonté régnant dans le soleil.

-La lumière prie ;

-ses innombrables effets, les biens et les couleurs qu’elle contient prient

-tous prient que ton Fiat puisse régner sur toutes choses.

 

Peux-tu résister à une telle masse de lumière  qui prie avec la puissance de ta propre Volonté ?

 

Et moi, si petite que je sois, en te tenant compagnie dans ce soleil, je bénis, adore, glorifie ton adorable Volonté

avec cette magnificence et cette gloire

par laquelle ta propre Volonté se glorifie elle-même dans ses œuvres.

 

Ainsi, ce n’est que dans les créatures que ta Volonté ne trouve pas la gloire parfaite de ses œuvres ? Par conséquent, viens – fais venir ton Fiat. »

En faisant cela,

je sens toute la lumière du soleil prier que le Fiat éternel puisse venir

 

Ou plutôt, c’est sa très adorable Volonté qui, investissant la lumière, prie.

Et moi, la laissant prier, je passe à d’autres choses créées

-pour faire ma petite visite,

-pour tenir un peu compagnie à l’adorable Volonté en chacun des actes qu’elle exerce en chaque chose créée.

 

C’est pourquoi je parcours les cieux, les étoiles, la mer

-afin que les cieux puissent prier,

-que les étoiles puissent prier,

-que la mer puisse prier avec son murmure

que le Fiat suprême soit connu et règne triomphalement sur toutes les créatures, tout comme il règne en eux.

 

Puis,

-après avoir parcouru toutes les choses créées pour tenir compagnie au divin Fiat et

-avoir demandé, en chaque chose, qu’il puisse venir régner sur la terre,

 

comme il est beau de voir et d’entendre la Création tout entière prier que son Royaume puisse venir parmi les créatures.

 

**Je descends en tout ce que mon Jésus a fait dans la Rédemption –

-dans ses pleurs, -dans ses gémissements de petit enfant,

-dans ses œuvres, ses pas et ses paroles,

-dans ses souffrances, -dans ses plaies,

-dans son Sang et même -dans sa mort, afin que

-que ses larmes puissent prier pour que vienne son Fiat,

-que ses gémissements et tout ce qu’il a fait, tous en chœur, puissent supplier que son Fiat soit connu et

-que sa mort elle-même

puisse faire régner à nouveau la Vie de la Divine Volonté dans les créatures.

 

Ensuite, alors que je faisais cela et bien d’autres choses

ce serait trop long si je voulais tout dire

mon doux Jésus, me serrant contre lui, me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, tu dois savoir

-que ma Volonté s’est laissé régner dans toute la Création

-pour permettre aux créatures d’y faire autant de visites que de choses créées.

Elle voulait la compagnie de la créature dans le langage muet de l’univers tout entier.

Comme il est dur l’isolement de cette Volonté si sainte,

-qui veut sanctifier et

-qui ne trouve personne avec qui partager sa Sainteté!

 

Elle était

si riche et aspire à donner, mais sans trouver personne à qui donner,

si belle, et sans trouver personne à embellir,

si heureuse, et sans trouver personne à rendre heureux.

 

Être capable de donner,

-vouloir donner, et

-ne trouver personne à qui donner est toujours

une peine et

une indicible douleur.

(et pour comble de souffrance,( se retrouver seule.

 

Par conséquent, en voyant une créature entrer dans le champ de la Création pour lui tenir compagnie,

ma Volonté est ravie et

Elle sent que s’accomplit la raison pour laquelle elle s’est laissé régner en chaque chose créée.

 

Mais ce qui la rend encore plus heureuse et plus glorifiée, c’est qu’en arrivant à chaque chose créée,

-tu demandes que son Fiat soit connu et règne sur toute chose, et

-tu animes ma Volonté elle-même dans le soleil, dans les cieux, dans la mer

-et partout tu pries que le Royaume de ma Volonté puisse venir.

 

En fait, puisque mon Fiat est en toi,

on peut dire que c’est ma Volonté elle-même

-qui prie et anime toutes mes œuvres, et même mes larmes et mes soupirs, pour que puisse venir le Royaume de ma Volonté.

 

Tu ne peux comprendre la satisfaction que tu me donnes,

-quelle percée se produit dans mon Cœur et dans ma Volonté elle-même, lorsque j’entends toutes nos œuvres prier parce qu’elles veulent notre Fiat.

Tu vois alors ma satisfaction en voyant

que tu ne cherches rien pour toi-même, ni gloire, ni amour, ni grâces.    Et en voyant que la petitesse ne peut pas obtenir un Royaume si grand, tu parcours

-toutes mes œuvres,

-partout où est présent un acte de ma Volonté, et tu fais dire à mon propre Fiat :

 

« Que ton règne vienne ». Oh, je t’en prie,

qu’il soit connu, aimé et possédé par les générations humaines !’

 

Une Divine Volonté qui prie avec nos œuvres et avec sa petite fille, c’est le plus grand prodige. C’est un pouvoir égal au nôtre qui prie.

Et il nous est impossible de ne pas lui accorder ce qu’il demande.

 

Le Royaume de notre Volonté est tellement saint, pur, noble et pleinement divin, sans aucune ombre d’humain!

 

Notre propre Fiat sera sa base, son fondement et sa profondeur qui,

-en s’étendant parmi ces enfants de la céleste Famille,

-va affermir leurs pas et rendre inébranlable pour eux le Royaume de ma Volonté. »

 

J’étais dans mon état habituel.

Mon adorable Jésus se fit voir en moi, avec un soleil qui descendait du ciel et était centré dans sa poitrine

Comme je priais, respirais et agissais dans sa Volonté, je recevais la lumière Jésus s’étendit davantage dans mon âme, occupant plus d’espace.

 

J’étais surprise

en voyant que tout ce que je faisais recevait cette lumière de la poitrine de Jésus et

j’en étais de plus en plus remplie.

Après quoi, Jésus me dit :

 

« Ma fille,

ma Divinité est un acte nouveau et continu. Ma Volonté est

son régime,

l’exécutrice de nos œuvres,

la porteuse de cet acte nouveau, Elle possède la plénitude de cet acte

 

Elle est par conséquent à jamais

-nouvelle dans ses œuvres,

-nouvelle dans son bonheur, dans la joie, et

à jamais nouvelle dans les manifestations de ses connaissances.

 

C’est pourquoi elle te dit des choses toujours nouvelles sur mon Fiat parce qu’elle possède la source de nouveauté.

Et si beaucoup de choses semblent se ressembler, se tenir la main,

-c’est à cause de la lumière infinie qu’elles contiennent,

-qui est indivisible, et

-elles semblent alors des lumières reliées entre elles.

 

Et tout comme dans la lumière il y a la substance des couleurs

qui sont comme de nombreux actes distincts que possède la lumière On ne peut pas dire qu’il y ait seulement une couleur, mais toutes les

couleurs avec la variété des nuances : pâles, vives et foncées. Cependant, ce qui embellit ces couleurs et les rend plus brillantes,

c’est le fait qu’elles sont investies par la puissance de la lumière. Sinon elles seraient comme des couleurs sans attrait et sans beauté.

 

De la même manière,

-les nombreuses connaissances données concernant ma Volonté, parce qu’elles proviennent de sa lumière infinie,

-sont investies de lumière et

-semblent par conséquent se tenir la main, se ressembler.

 

Cependant, dans leur substance,

elles sont plus que des couleurs –

à jamais nouvelles dans les vérités,

nouvelles dans la voie,

nouvelles dans le bien qu’elles apportent,

nouvelles dans la sanctification qu’elles communiquent,

nouvelles dans les images,

nouvelles dans les beautés.

 

Et une seule parole nouvelle de plus contenue dans les différentes manifestations

sur ma Volonté est toujours

-une couleur divine,

-un acte éternel nouveau,

qui apporte à la créature un acte qui ne finit jamais

dans la grâce,

dans les biens et

dans la gloire.

 

Et sais-tu ce que signifie posséder ces connaissances sur ma Volonté ?

 

C’est comme si l’on possédait une pièce de monnaie qui a la vertu d’en faire surgir autant que l’on veut.

Si l’on possède la source d’un bien, la pauvreté n’existe plus.

 

De la même manière, mes connaissances possèdent

-la lumière, -la sainteté,

-la force, -la beauté et -les richesses qui surgissent continuellement.

 

Ainsi, ceux qui les possèdent auront la source

-de lumière, -de sainteté.

 

Par conséquent, les ténèbres, les faiblesses, les laideurs du pêché, la pauvreté des biens divins, seront terminées pour eux.

Tous les maux finiront et ils posséderont la source de sainteté.

 

Regarde, cette lumière que tu vois centrée dans ma poitrine est ma suprême Volonté.

 

En émettant tes actes, la lumière -surgit et -se communique à toi, apportant de nouvelles connaissances sur mon Fiat qui,

en te vidant, - agrandit l’espace  je peux m’étendre davantage en toi.

 

Et à mesure que je m’étends,

-ta vie naturelle, -ta volonté -ton être tout entier

prennent fin, parce que tu fais place au mien.

 

Je m’emploie -à former et -à étendre

de plus en plus en toi le Royaume du Fiat suprême

 

Tu auras ainsi un plus grand champ à parcourir pour m’aider dans l’œuvre nouvelle

de formation de mon Royaume au sein des créatures.

 

Puis j’ai poursuivi mes actes dans le ciel infini du divin Vouloir.

Je pouvais toucher de mes propres mains que,

-en tout ce qui sortait du Fiat éternel,

-en Création, -en Rédemption et -en Sanctification. On y trouve

-de nombreux êtres, -des choses innombrables,tous nouveaux et distincts entre eux.

 

Tout au plus peut-on dire qu’ils

-se ressemblent, -se tiennent par la main.

Mais il n’y a pas un être ou une chose qui puisse dire : « Je suis identique à l’autre. »

 

Même le plus petit insecte, la plus petite fleur, porte la marque de la

« nouveauté ».

Je me disais alors :

« Il est réellement vrai que le Fiat de la divine Majesté contient la vertu, la source d’un acte nouveau et continu.

 

Quel bonheur

-de se laisser dominer par ce Fiat omnipotent

-d’être sous l’influence d’un acte nouveau, jamais interrompu. »

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus revint.

Il me regardait avec un amour ineffable et il appela toutes choses autour de lui.

 

À son appel,

toute la Création et - tous les biens de la Rédemption entourèrent Jésus Il lia ma pauvre âme à toute la Création et à la Rédemption

-pour me laisser recevoir tous les effets

de tout ce que son adorable Volonté avait fait.

Et il ajouta : Ma fille,

celle qui se laisse dominer par ma Volonté

-est sous l’influence de tous ses actes, et

-reçoit les effets et la vie de ce que j’ai fait dans la Création et la Rédemption. Tout est en relation avec elle, et lié à elle.

 

Je pensais au saint et divin Vouloir, et je me disais :

« Mais, quel sera le grand bien de ce Royaume du Fiat suprême ? »

Et Jésus, interrompant ma pensée, bougea rapidement en moi et me dit : Ma fille, quel sera le grand bien ? !

 

Le Royaume de mon Fiat contiendra

-tous les biens, -tous les miracles,

-tous les prodiges les plus sensationnels.

 

Plus encore, il les surpassera tous ensemble.

Et si un miracle signifie rendre la vue à un aveugle, redresser un infirme, guérir un malade, ressusciter un mort, etc.,

 

Le Royaume de ma Volonté aura l’aliment préservateur. Pour toutes les créatures qui y entreront,

il n’y aura aucun risque de devenir aveugle, infirme ou malade.

 

La mort n’aura plus aucun pouvoir sur l’âme

Si elle l’aura encore sur le corps, ce ne sera plus une mort, mais un passage.

-Sans la nourriture du pêché et une volonté humaine dégradée qui produisaient la corruption,

-avec l’aliment préservateur de ma Volonté, les corps ne seront plus sujets

-à la décomposition et

-à devenir horriblement corrompus

au point de semer la peur, même parmi les plus forts, comme c’est maintenant le cas.

 

Mais ils resteront composés dans leur sépulcre en attendant le jour de la résurrection de tous.

 

Crois-tu que

*c’est un plus grand miracle

-de donner la vue à un aveugle, -de redresser un infirme, -de guérir un malade,

*ou bien d’avoir un moyen de préservation

-de sorte que l’œil ne puisse jamais perdre la vue,

-qu’on puisse toujours marcher bien droit,

-être toujours en bonne santé ?

Je crois que le miracle de préservation est plus grand que le miracle qui survient après un malheur.

 

Voilà la grande différence

entre le Royaume de Rédemption et le Royaume du Fiat Suprême :

 

*dans le premier, le miracle était pour les pauvres créatures à qui, comme aujourd’hui, il arrive un malheur ou un autre.

C’est pourquoi j’ai donné l’exemple, extérieurement, d’opérer différentes sortes de guérisons qui étaient un symbole des guérisons que je donnais aux âmes, lesquelles retourneront facilement à leur infirmité.

 

*Le second sera un miracle de préservation,

-parce que ma Volonté possède le pouvoir miraculeux, et

-celles qui se laissent dominer par lui ne seront plus sujettes au mal.

 

Par conséquent, il ne sera pas nécessaire de faire des miracles parce que

-toutes seront toujours gardées en bonne santé, belles et saintes

-dignes de cette beauté sortie de nos mains créatrices en créant la créature.

 

Le Royaume du divin Fiat fera le grand miracle du bannissement

de tous les maux,

de toutes les misères,

de toutes les peurs,

parce qu’il n’accomplira pas un miracle selon le temps et les circonstances mais il gardera les enfants de son Royaume en lui-même

avec un acte de miracle continuel, et

pour les préserver de tous les maux

en faisant d’eux les enfants de son Royaume. Cela, dans les âmes.

Mais il y aura aussi de nombreuses modifications dans les corps,

-parce que c’est toujours le pêché qui est la nourriture de tous les maux. Le pêché enlevé, il n’y aura plus d’aliment pour le mal.

De plus, comme ma Volonté et le pêché ne peuvent coexister, la nature humaine aura également ses effets bénéfiques.

 

Ma fille, ayant à préparer le grand miracle du Royaume du Fiat suprême, je fais avec toi, fille première-née de ma Volonté,

ce que j’ai fait avec la Reine souveraine, ma Maman, quand j’ai dû préparer le Royaume de Rédemption.

Je l’ai attirée tout près de moi

Je l’ai gardée si occupée dans son intérieur afin de pouvoir former avec elle le miracle de la Rédemption pour lequel il y avait un si grand besoin.

 

Il y avait tant de choses que nous devions faire, refaire, et compléter ensemble,

-que j’ai dû cacher dans son apparence extérieure

-tout ce qui pourrait être appelé miracle, à l’exception de sa parfaite vertu.

 

En cela, je l’ai rendue plus libre

-afin de lui laisser traverser la mer infinie du Fiat éternel, et

-qu’elle puisse avoir accès à la divine Majesté pour obtenir le Royaume de Rédemption.

 

Qu’est-ce qui serait le plus grand :

-que la céleste Reine eût rendu la vue aux aveugles, la parole aux muets, et ainsi de suite, ou est-ce

-miracle de faire descendre le Verbe éternel sur la terre ?

 

Les premiers auraient été des miracles accidentels, passagers et individuels. Le second est un miracle permanent il est là pour toutes celles qui le veulent.

Par conséquent, les premiers auraient été comme des riens par rapport au second.

Elle était le vrai soleil, celui qui, éclipsant toutes choses, éclipsant le Verbe même du Père en elle-même, tous les biens, tous les effets et les miracles que la Rédemption a produits, a fait germer d’elle la lumière.

 

Mais, comme le soleil, elle produisit des biens et des miracles sans se laisser

-voir elle-même

-ni désigner comme la cause première de toute chose.

 

En fait, tout le bien que j’ai fait sur la terre, je l’ai fait parce que l’Impératrice du ciel est parvenue au point d’avoir son empire dans la

Divinité

Par son empire, elle m’attira du ciel pour me donner aux créatures.

 

Je fais maintenant la même chose avec toi pour préparer le Royaume du Fiat suprême.

Je te garde avec moi.

Je te fais traverser sa mer infinie pour te donner accès au Père céleste afin que tu puisses le prier, le conquérir, avoir sur lui son empire pour obtenir le Fiat de mon Royaume.

 

Et afin de remplir et de consumer en toi

-toute la puissance miraculeuse nécessaire pour former un Royaume si saint,

-je te garde continuellement occupée dans ton intérieur par l’œuvre de mon Royaume.

 

Je t’envoie continuellement faire des rondes afin de refaire, de compléter tout ce qui est nécessaire, et que toutes devraient faire pour former le grand miracle de mon Royaume.

 

Extérieurement,

je ne laisse rien de miraculeux apparaître en toi, sinon la lumière de ma Volonté.

 

Certains pourraient dire : ‘ Comment cela se peut-il ? Jésus béni

-manifeste tant de prodiges à cette créature concernant son Royaume du divin Fiat, et

-les biens qu’il apportera surpasseront la Création et la Rédemption mieux encore,

ce sera la couronne de l’un et de l’autre.

Mais malgré un si grand bien,

-rien de miraculeux ne peut se voir en elle, extérieurement,

-en confirmation du grand bien de ce Royaume du Fiat éternel, alors que les autres saints,

-sans le prodige de ce grand bien, ont fait des miracles à tous les pas.’

 

Mais s’ils considèrent

-ma chère Maman, la plus sainte de toutes les créatures,

-et le grand bien qu’elle avait en elle à apporter aux créatures, personne ne peut se comparer à elle, qui opéra

-le grand miracle de concevoir en elle le Verbe divin, et

-le prodige de donner Dieu à chaque créature.

 

Et devant ce grand prodige jamais encore ni vu ni entendu,

-de pouvoir donner le Verbe éternel aux créatures,

tous les autres miracles mis ensemble sont comme de petites flammes devant le soleil.

 

Celui qui peut le plus, peut le moins.

 

De la même manière, face au miracle du Royaume de ma Volonté restauré chez les créatures,

-tous les autres miracles seront de petites flammes devant le grand Soleil de ma Volonté.

Toute parole, vérité et manifestation sur ce Royaume est un miracle sorti de ma Volonté en préservateur de tous les maux .

 

C’est comme attacher les créatures

-à un bien infini, -à une très grande gloire et -à une nouvelle beauté pleinement divins.

 

Chaque vérité sur mon Fiat éternel

-contient plus de puissance et de prodigieuse vertu que si

un mort était ressuscité,- un lépreux guéri,

un aveugle recouvrait la vue ou - un muet pouvait parler.

 

En fait,

-mes paroles sur la sainteté et la puissance de mon Fiat

-vont faire revenir les âmes à leur origine.

Elles les guériront de la lèpre de la volonté humaine.

Elles leur donneront la vue pour voir les biens du Royaume de ma Volonté, car jusqu’à maintenant, elles étaient aveugles.

Elles rendront la parole à beaucoup de créatures qui,

pouvant parler de beaucoup de choses,

mais muettes à l’égard de ma Volonté.

 

Elles opéreront le grand miracle de pouvoir

donner à chaque créature une Divine Volonté qui contient tous les biens.

Que ne leur donnera pas ma Volonté

lorsqu’elle sera en possession de tous les enfants de son Royaume ? C’est pourquoi je veux que tu continues à œuvrer en vue de mon Royaume

 

Il y a beaucoup à faire pour préparer le grand miracle que ce Royaume du Fiat soit connu et possédé.

 

Par conséquent, sois attentive en traversant la mer infinie de ma Volonté, afin que soit établi l’ordre entre le Créateur et la créature.

 

Ainsi, à travers toi, je serai capable de faire le grand miracle du retour de l’homme

vers moi ,

vers son origine.

 

Je pensais alors à ce qui est écrit ci-dessus, spécialement que

chaque parole et manifestation sur la suprême Volonté est un miracle.

Et Jésus, pour me confirmer dans ce qu’il avait dit, ajouta :

 

Ma fille, quel est selon toi le plus grand miracle lorsque je suis venu sur terre :

-Ma parole, l’Évangile que j’ai annoncé,

-ou le fait que j’aie rendu la vie aux morts, la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, etc. ?

 

Ah ! ma fille, ma parole, mon Évangile, fut un plus grand miracle ; d’autant plus que

les miracles eux-mêmes sont sortis de ma parole.

Le fondement, la substance de tous les miracles sortit de ma parole créatrice. Les Sacrements, la Création elle-même, miracles permanents,

avaient la vie de ma parole.

Mon Église elle-même a ma parole, mon Évangile, comme régime et comme fondement.

 

Ainsi,

ma parole, mon Évangile, était un plus grand miracle que les miracles eux-mêmes qui n’avaient la vie qu’à cause de ma parole miraculeuse.

Par conséquent, sois certaine que la parole de ton Jésus est le plus grand miracle.

 

Ma parole est comme un vent puissant qui court, martèle l’ouïe, entre dans les cœurs, réchauffe, purifie, illumine, passe de nation à nation ; il couvre le monde entier et parcourt tous les siècles.

 

Qui pourrait tuer et enterrer une seule de mes paroles ? Personne.

 

Et s’il semble parfois que ma parole soit silencieuse et comme cachée, elle ne perd jamais la vie. Lorsqu’on s’y attend le moins, elle sort et se fait entendre partout.

 

Des siècles vont passer durant lesquels tout – les hommes et les choses – sera englouti et disparaîtra, mais ma parole ne passera jamais parce qu’elle contient la Vie

le pouvoir miraculeux de Celui d’où elle est sortie.

 

Par conséquent, je confirme que chaque parole et manifestation que tu reçois sur mon Fiat éternel est le plus grand des miracles qui servira le Royaume de ma Volonté.

 

Et c’est pourquoi je te presse tellement et que je tiens tant à ce que chacune de mes paroles soit manifestée et écrite –

parce que j’y vois un miracle qui me revient et qui apportera tant de bien aux enfants du Royaume du Fiat suprême.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans le divin Vouloir,

-plaçant en chaque chose un Je vous aime’, et

-demandais que le Royaume du Fiat vienne et soit connu sur la terre.

Et en arrivant à tous les actes que mon doux Jésus accomplit dans la Rédemption, demandant en chaque acte ‘Que votre règne vienne’,

 

je me disais :

« Avant, en parcourant toute la Création et la Rédemption, je plaçais seulement mon ‘Je vous aime’, mon adoration et mon ‘Je vous remercie’.

Et maintenant, pourquoi dois-je absolument demander le Royaume du Fiat ? J’ai le sentiment de vouloir submerger toutes choses

les petites comme les grandes,

le ciel et la terre,

les actes de Jésus et Jésus lui-même – et

de les forcer afin que tous et toutes choses puissent redire ensemble avec moi :

« Nous voulons le Royaume du Fiat suprême. Nous voulons qu’il règne et domine sur nous. »

 

Plus encore, comme tous le veulent,

-les actes mêmes de Jésus, -sa vie, -ses larmes,- son sang, -ses plaies redisent : « Que notre Royaume vienne sur la terre. »

 

Et ainsi j’entre dans l’acte de Jésus et répète avec lui :

« Que le Royaume du divin Fiat vienne bientôt. »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi. Avec une indicible tendresse, il me dit :

Ma fille,

la créature qui est née dans ma Volonté sent la vie couler en elle. Comme naturellement, elle veut pour toutes les autres ce qu’elle-même possède.

Et comme ma Volonté est immense et qu’elle enclot tous et toute chose,

celle qui la possède la parcourt tout entière et

la prie de descendre sur la terre pour former son Royaume.

 

Cependant, tu dois savoir que pour pouvoir leur faire dire ce que tu veux,

tu dois d’abord les connaître et les aimer afin que l’amour puisse te donner le droit

de les posséder et

de leur faire dire et faire ce que tu veux.

C’est pourquoi, avant, en parcourant toutes mes œuvres,

-tu voulais imprimer tes

« Je vous aime, Je vous adore, Je vous remercie ».

Tu acquérais les connaissances de mes œuvres et tu obtenais leur possession..

 

Maintenant, après la possession, quelle chose

plus grande,

plus sainte et

plus belle,

plus porteuse de tous les bonheurs aux générations humaines peux-tu demander parmi mes œuvres et avec elles,

sinon la venue du Royaume de ma Volonté ?

 

D’autant plus que

-dans la Création comme

-dans le Royaume de Rédemption,

je voulais établir le Royaume du Fiat au sein des créatures.

 

Tous mes actes, ma vie elle-même, leur origine, leur substance, dans leur tréfonds,

ils demandaient le suprême Fiat

ils étaient accomplis pour le Fiat.

 

Si tu pouvais voir

-en chacune de mes larmes,

-en chaque goutte de mon sang,

-en chaque souffrance et

-dans toutes mes œuvres,

tu trouverais en elles le Fiat qu’elles demandaient et

comment elles étaient dirigées vers le Royaume de ma Volonté.

 

t même

-si, apparemment, elles semblaient dirigées vers la Rédemption et le salut de l’homme,

-c’était la voie qu’elles suivaient pour atteindre le Royaume de ma Volonté.

 

C’est aussi ce qui arrive avec les créatures lorsqu’elles décident de vouloir prendre possession d’un royaume, d’une maison, d’une terre :

Elles ne sont pas immédiatement en sa possession, en un instant.

Mais elles doivent trouver leurs voies.

Qui sait combien de souffrances, de combats et d’escalades pour y arriver et en prendre possession.

 

Ma fille,

si tous les actes et toutes les souffrances de mon Humanité

-n’avaient pas eu comme origine, substance et vie,  la restauration du Royaume de mon Fiat sur la terre,

-je m’en serais éloigné et

-j’aurais perdu le but de la Création. Ceci est impossible.

Parce que lorsque Dieu lui-même s’est fixé un but, il doit et peut l’obtenir.

 

Et si

en tout ce que tu fais, tu souffres et tu dis, tu ne demandes pas mon Fiat et que

tu n’as pas ma Volonté comme origine et substance, tu t’éloignes de ta mission et tu ne la remplis pas.

 

Et il est nécessaire que tu parcoures encore et encore ma Volonté, parmi mes œuvres, pour demander, toutes en chœur, la venue du Fiat suprême afin que,

-avec toute la Création et

-avec toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption, tu puisses être remplie jusqu’à ras bord

-de tous les actes nécessaires devant le Père céleste

pour faire connaître et demander le Royaume de ma Volonté sur la terre.

 

Tu dois savoir que toute la Création et

toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption

-sont lasses d’attendre et

-se trouvent dans la condition d’une noble et riche famille.

 

Tous les enfants sont de belle stature, beaux, intelligents, toujours bien habillés et d’une tenue soignée.

Ils font toujours très bonne impression sur les autres.

Mais après tant de bonheur, cette famille a un grand malheur : un de ses enfants, en se dégradant,

-descend de sa noblesse et

-se promène partout avec des vêtements sales,

-fait des choses indignes et viles qui déshonorent la noblesse de la famille

Quoi qu’ils fassent pour le faire ressembler aux autres frères, c’est sans succès

Au contraire, il va de mal en pis au point de devenir la risée de tous.

 

Toute la famille est dans la tristesse, et bien qu’ils ressentent le déshonneur de ce fils, ils ne peuvent le détruire et dire

-qu’il ne leur appartient pas,

-qu’il ne vient pas du même Père que celui auquel ils appartiennent.

 

Telle est la condition dans laquelle

toute la Création et toutes les œuvres de ma Rédemption se trouvent. Tous sont d’une famille céleste, leur origine est de noblesse divine Tous ont la Volonté de leur céleste Père comme insigne, règle et vie

 

Par conséquent, ils maintiennent tous leur noblesse belle, pure, d’une beauté enchanteresse et digne de cette Volonté qui les possède.

 

Après tant de gloire et d’honneur pour cette famille céleste, ils ont le malheur qu’un seul d’entre eux , l’homme qui est venu du même Père, se soit dégradé

 

Au milieu de cette gloire et de cette beauté,

qu’il est toujours sale et commet des folies , des actes indignes et vils. Ils ne peuvent pas nier qu’il soit un des leurs,

mais ils ne le veulent pas parmi eux aussi sale et stupide.

 

Par conséquent, bien que fatigués, ils prient tous pour que le Royaume de

ma Volonté puisse venir parmi les créatures afin que la noblesse, l’honneur et la gloire de cette famille soient un.

 

Et en voyant que la petite fille de ma Volonté vient parmi eux, les anime et fait que chacun demande la venue du Royaume du Fiat suprême parmi les créatures, ils sont tous ravis que leur tristesse soit près de prendre fin.

 

Je continuais de m’unir aux actes que Jésus avait accomplis dans la

Rédemption

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, vois comment

-tous les actes que j’ai faits en rédimant l’homme, et

-même les miracles que j’ai accomplis durant ma vie publique,

n’avaient d’autre but que de ramener le Royaume du Fiat suprême parmi les créatures.

 

Ce faisant, je demandais au Père céleste

-de le faire connaître et

-de le restaurer

dans les générations humaines.

 

Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était

de chasser l’obscurité de la volonté humaine,

cause première de la cécité de l’âme et du corps, afin que la lumière de ma Volonté

-puisse illuminer les âmes de tous les  aveugles

-pour qu’ils puissent voir ma Volonté et  l’aimer,

-et que leur corps puisse également ne pas perdre la vue.

 

Si je rendais l’ouïe aux sourds, je demandais premièrement au Père

-qu’ils puissent acquérir l’ouïe pour entendre les voix, les connaissances, les prodiges de ma Divine Volonté et

-qu’ils puissent entrer dans leur cœur pour les dominer, et qu’il n’y ait plus de sourds dans le monde – dans l’âme ou dans le corps.

 

Dans les morts que j’ai ressuscités, je demandais

-que l’âme puisse renaître dans ma Volonté éternelle –

-même ceux qui étaient putréfiés et rendus comme des cadavres par la volonté humaine.

 

Et quand j’ai pris des cordes pour chasser les profanateurs du temple,

c’est la volonté humaine que je chassais pour que ma Volonté puisse entrer, régner et dominer, et

-qu’ils puissent être véritablement riches dans leur âme et plus jamais sujets à la pauvreté naturelle.

 

Et même lorsque, triomphant, j’entrais à Jérusalem parmi le triomphe des foules, entouré d’honneur et de gloire,

c’était le triomphe de ma Volonté que j’établissais dans le peuple.

 

Il n’y a pas un seul acte accompli sur terre

-dans lequel je ne plaçais ma Volonté comme acte premier

-à être établi à nouveau parmi les  créatures,

-parce que c’est à cela que je tenais le  plus.

 

Sinon, si en tout ce que j’ai fait et souffert je n’avais pas le Royaume du Fiat suprême comme acte premier à être restauré parmi les créatures

ma venue sur la terre aurait amené aux générations la moitié d’un bien , non pas un bien complet,

et la gloire de mon Père céleste n’aurait pas été complètement réintégrée par moi.

 

En fait, comme ma Volonté est

à l’origine de chaque bien et

la seule raison de la Création et de la Rédemption.

Elle est par conséquent l’accomplissement ultime de toutes mes œuvres.

 

Sans Elle, -nos plus belles œuvres restent dans un cadre et inachevé, parce que ma Volonté seule est

la couronne de nos œuvres et

le sceau que notre œuvre est accomplie.

 

Par conséquent,

pour l’honneur et la gloire de l’œuvre même de la Rédemption, Elle devait avoir, comme acte premier,

le dessein du Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi je commençais ma ronde dans la Divine Volonté.

En entrant dans l’Éden terrestre où Adam avait fait le premier acte de retrait de sa volonté de la Divine Volonté, je dis à mon doux Jésus :

 

« Mon Amour, je veux annihiler ma volonté dans la tienne

-pour qu’elle ne puisse jamais avoir de vie et

-que ta Volonté puisse avoir la vie en toute chose et à jamais, afin

-de réparer le premier acte d’Adam et

-de rendre toute la gloire à ton Vouloir suprême comme si Adam ne s’en était jamais retiré.

 

Oh ! combien je veux lui rendre l’honneur

qu’il a perdu en faisant sa propre volonté et en rejetant la vôtre !

 

Et je veux faire cet acte autant de fois que toutes les créatures

-ont fait leur propre volonté , cause de tous les maux, et

-ont rejeté la vôtre, origine et source de tous les biens.

 

Je prie par conséquent que le Royaume du Fiat suprême puisse venir bientôt afin que

-tous, depuis Adam jusqu’à toutes les créatures qui ont fait leur propre volonté,

-puissent recevoir l’honneur et la gloire qu’elles ont perdus et

-que votre Volonté puisse recevoir le triomphe, la gloire et son accomplissement. »

 

Je disais cela lorsque mon très grand Bien, Jésus, ému et touché, rendit présent devant moi mon premier père Adam et lui laissa dire lui-même, avec beaucoup d’amour : «

 

Bienheureuse fille, finalement, mon Seigneur Dieu, après tant de siècles,

a donné la lumière du jour à celle qui devait penser

à me rendre l’honneur et la gloire que j’avais perdus, hélas, en faisant ma volonté.

 

Combien je sens mon bonheur redoublé.

Jusqu’à présent, personne n’avait pensé à me rendre cet honneur perdu.

 

Je remercie donc profondément Dieu de t’avoir donné le jour   Je te remercie, toi, ma très chère fille, de prendre l’engagement

-de rendre à Dieu la gloire comme si sa Volonté n’avait jamais été offensée par moi, et

-de rendre à moi le grand honneur que le Royaume du Fiat suprême soit établi de nouveau parmi les générations humaines.

 

Il est juste que je te donne la place qui m’avait été destinée comme première créature sortie des mains de notre Créateur. »

Après quoi, mon aimable Jésus, me serrant contre lui me dit : Ma fille,

-non seulement Adam,

-mais le ciel tout entier attend tes actes dans ma Volonté

afin de recevoir l’honneur que la volonté humaine leur a enlevé.

Tu dois savoir que j’ai placé en toi plus de grâces que je n’en ai mis en Adam afin que

-ma Volonté puisse te posséder et te dominer avec triomphe et

-que la tienne puisse se sentir honorée

de ne jamais avoir vie et de céder la place à ma Volonté.

 

Je n’avais pas placé en Adam mon Humanité

-pour lui donner secours et force, et -comme cortège de ma Volonté, parce que je ne l’avais pas encore.

 

Mais j’ai placé mon Humanité en toi

-pour te procurer tout le secours nécessaire afin que

-ta volonté puisse rester à sa place et

-la mienne puisse régner et, avec toi, suivre tes rondes dans mon éternel Vouloir

afin d’établir son Royaume.

 

En entendant cela, surprise, je lui dis :

« Mon Jésus, que dis-tu là ? Il me semble que tu veux me tenter et te moquer de moi. Comment est-il possible que tu aies placé plus de grâces en moi  qu’en Adam ?

 

Et Jésus répondit :

Certainement, certainement, ma fille.

Il fallait que ta volonté soit soutenue par une autre Humanité divine afin de ne pas chanceler, mais de rester ferme dans ma Volonté.

 

Aussi,

je ne me moque pas de toi,

mais je te dis cela pour que tu correspondes à moi et sois attentive.

 

Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre chaque acte de la Volonté suprême en chaque chose créée.

Mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur pour m’accompagner à travers tout l’espace de la voûte des cieux.

 

En arrivant à chaque chose créée, Jésus avait des sursauts de joie et d’amour.Puis, en s’arrêtant, il me dit :

Ma fille,

 

 j’ai créé le ciel et j’ai concentré mon amour pour l’homme dans le ciel.

 

Afin de lui donner un plus grand délice, je l’ai parsemé d’étoiles.

Je n’aimais pas le ciel, mais j’aimais l’homme dans le ciel. C’est pour lui que je l’ai créé..

 

Mon amour était grand et fort en étendant cette voûte azurée par-dessus la tête de l’homme, ornée des plus étincelantes étoiles, comme un pavillon

tel que ni les rois ni les empereurs ne peuvent en avoir de semblable.

 

Mais je ne me suis pas contenté de concentrer mon amour pour l’homme dans le ciel., qui devait lui servir de pur délice.

 

Voulant avoir mon délice d’amour avec lui,

 j’ai créé le soleil en concentrant mon amour pour l’homme dans le soleil.

J’aimais l’homme dans le soleil – et non le soleil.

 

J’ai mis en lui

l’amour de la nécessité. Car le soleil est nécessaire à la terre, pour servir aux plantes et au bien-être de l’homme.

l’amour de la lumière, pour l’éclairer

l’amour du feu, pour le réchauffer ;

et tous les effets qui sont produits par cette planète. Ils sont innombrables . Il est un miracle continuel placé dans la voûte céleste, descendant avec sa lumière pour le bien de tous.

 

J’ai concentré autant de variétés d’amour envers l’homme dans le soleil qu’ils produit des bienfaits et effets.

Oh !

-si au moins la créature prêtait attention à mon amour, transmis par le soleil,

-je serais heureux et payé en retour du grand amour que je mis

dans cet intervenant divin, conteur et porteur de mon amour et de ma lumière.

 

Ma Volonté Suprême oeuvrait en donnant vie à toute chose créée.   afin de se donner elle-même à travers elles comme vie aux générations humaines.

Mon amour, par mon Fiat éternel, se concentra lui-même pour aimer l’homme.

Ainsi, dans chaque chose créée

- dans le vent, - dans la mer, - dans la petite fleur, - dans le petit oiseau qui chante

en toutes choses,

Je concentrais mon amour pour que chaque chose puisse lui apporter l’amour.

 

Mais

pour entendre, comprendre et recevoir ce langage d’amour, l’homme devait m’aimer.

Autrement, toute la Création resterait comme muette et sans vie pour lui.

 

Après avoir créé toutes choses,

j’ai formé la nature de l’homme avec mes propres mains créatrices.

J’ai concentré mon amour en formant les os, les tendons, le cœur.   Après je l’ai revêtu de chair et j’ai modelé sa belle statue qu’aucun autre artisan n’aurait jamais pu faire.

 

Puis je l’ai regardé, et je l’ai tellement aimé, que je ne pouvias plus contenir mon amour et il déborda .

Et en soufflant sur lui, je lui infusais la vie. Mais nous n’étions pas encore satisfaits.

 

Dans un excès d’amour, la sacro-sainte Trinité voulut le doter en lui donnant l’intellect, la mémoire et la volonté.

Et selon sa capacité de créature, nous l’avons enrichi de toutes les particules de notre Être divin.

 

La Divinité tout entière était résolue à aimer l’homme et à se déverser en lui. Dès le premier instant de sa vie, il a ressenti toute la force de notre amour  Du tréfonds de son cœur, il exprima, de sa propre voix, son amour pour son Créateur.

Oh ! combien nous étions heureux d’entendre notre œuvre, la statue que nous avions faite, parler, nous aimer – et d’un amour parfait !

 

C’était le reflet de notre amour qui sortait de lui.

Cet amour n’avait pas été contaminé par sa volonté .

Par conséquent, son amour était parfait parce qu’il possédait la plénitude de notre amour.

Jusqu’alors, de toutes les choses créées par nous,

aucune ne nous avait encore dit qu’elle nous aimait.

 

En entendant que l’homme nous aimait, notre joie, notre satisfaction, étaient si grandes que pour l’accomplissement de notre fête, nous l’avons constitué

-roi de tout l’univers et

-le plus magnifique joyau de nos mains créatrices.

 

Combien l’homme dans les premiers temps de sa création était beau !

Il était notre reflet, et ces reflets

lui donnaient une beauté propre à ravir notre amour et

le rendaient parfait dans tous ses actes :

-parfaite était la gloire qu’il rendait à son Créateur ;

-parfaite son adoration,

-parfait son amour,

-parfaites ses œuvres.

 

Sa voix était si harmonieuse qu’elle résonnait dans toute la Création.

Parce qu’il possédait la divine harmonie et celle de ce Fiat qui lui avait donné la vie.

Tout en lui était ordre parce que notre Volonté lui apportait l’ordre de son Créateur. Cela le rendait heureux et le faisait grandir dans notre ressemblance et selon nos paroles :

Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.

 

Chacun de ses actes, accomplis dans l’unité de la lumière du Fiat suprême, était une nuance de beauté divine qu’il acquérait.

Chacune de ses paroles était une note harmonieuse de plus qui résonnait. Tout en lui était amour.

 

En toutes choses, il chantait les louanges

de notre gloire,

de notre puissance et

de notre sagesse infinie.

 

Toutes choses – les ciel, le soleil et la terre – lui apportaient les joies, le bonheur et l’amour de celui qui l’avait créé.

 

Si vous pouviez former une statue la plus belle possible et

-que vous vous déversiez tout entier,

-lui donnant toutes les humeurs vitales, et

si avec l’empire de votre amour vous lui donniez la vie, combien ne l’aimeriez-vous pas ?

Et combien ne voudriez-vous pas qu’elle vous aime ?

Quelle serait votre jalousie d’amour pour qu’elle reste tout entière à votre disposition, et sans tolérer qu’un seul battement de son cœur ne soit pour vous ?

Ah ! vous vous verriez vous-même dans votre statue. Par conséquent,

à chaque petite chose qui ne serait pas faite pour vous,

vous ressentiriez en vous-même un déchirement. Tel est mon cas.

En tout ce que la créature ne fait pas pour moi , je ressens un déchirement..

Plus encore, puisque

-la terre qui soutient la créature est mienne,

-le soleil qui l’illumine et la réchauffe est à moi,

-l’eau qu’elle boit, la nourriture qu’elle prend m’appartiennent.

Tout est à moi.

 

Elle vit à mes dépens.

Et alors que je lui donne tout, elle , la magnifique statue , n’est pas pour moi. Quels doivent être alors le chagrin, l’affront et l’offense que cette statue me cause ? Penses-y toi-même, ma fille.

 

Or, tu dois savoir que

-seule ma Volonté peut me rendre ma statue aussi belle que je l’ai faite, parce que ma Volonté est

-préservatrice de toutes nos œuvres,

-porteuse de tous nos reflets.

 

De telle sorte que l’âme qui vit de nos reflets,

-si elle aime, ma Volonté lui administre la perfection de notre amour,

-si elle travaille, ma Volonté lui donne la perfection de nos œuvres.

En somme, tout ce qu’elle fait dans ma Volonté est parfait. Cette perfection lui donne tant de nuances de beautés différentes propres à charmer le Créateur qui l’a formée.

 

C’est pourquoi je désire tellement que le Fiat suprême

-soit connu et

-forme son Royaume parmi les générations humaines pour

-rétablir l’ordre entre le Créateur et la créature, et

-revenir mettre nos biens en commun avec elle.

Et seule notre Volonté a ce pouvoir.Sans elle, il ne peut y avoir beaucoup de bien. Notre statue ne peut pas non plus nous revenir aussi belle qu’elle est sortie de nos mains créatrices.


 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création.

Je voulais pouvoir aimer et glorifier comme le divin Fiat lui-même aime et glorifie dans toutes les choses créées.

 

*Je me disais :

« Mon doux Jésus m’a fait parcourir toute la Création comme

-pour atteindre sa Volonté dans tous ses actes et lui tenir compagnie

-pour lui donner un de mes ‘je vous aime, je vous remercie, je vous adore’ et

-pour demander que son Royaume vienne bientôt.

Je ne sais pas tout ce que ce divin Vouloir fait en chaque chose créée. Je voudrais le savoir afin que mon acte puisse être un avec le ciel. »

 

Je pensais cela.

Mon toujours aimable Jésus, toute bonté, sortit de mon intérieur et me dit :  Il est juste que la petite fille de ma Volonté sache ce que fait celui qui est à son origine.

 

Tu dois savoir que mon Fiat éternel

-ne remplit pas seulement toute la Création et

-qu’il est la vie de chaque chose créée, mais

-conserve aussi toutes nos qualités répandues dans la Création tout entière.

 

En fait, la Création

devait servir de paradis terrestre à la famille humaine, et

devait être par conséquent l’écho des béatitudes et des bonheurs du ciel.

Si elle ne contenait pas les joies et les satisfactions de la Patrie céleste, comment pourrait-elle former le bonheur de la patrie terrestre ?

 

D’autant plus que la Volonté étant une

ce qui béatifiait et le ciel et

ce qui devait rendre heureuse la terre ne faisait qu’un.

 

*Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans  le Ciel,

dans cet azur qui apparaît toujours ferme et étendu par-dessus votre tête… Il n’y a pas un point où il n’est pas possible de voir le ciel.

De jour comme de nuit, il reste toujours à sa place.

Notre Volonté garde étendue notre éternité, notre fermeté qui jamais ne change.

Elle demeure toujours en parfait équilibre

sans jamais changer à cause des circonstances.

En aimant et glorifiant notre éternité, notre Être immuable, rend la terre heureuse.

 

Elle dit à l’homme :

« Regarde, et prends comme modèle le Ciel qui est toujours étendus au- dessus de toi.

Sois toujours ferme dans le bien,

tout comme je suis toujours étendu ici pour te protéger.

 

Ce ciel est peuplé d’étoiles,

-qui à tes yeux semblent si bien reliées aux cieux que l’on peut dire que les étoiles sont filles du ciel .

 

Sois comme un deuxième ciel peuplé d’étoiles

-pour que tu sois également ferme dans le bien, et

-pour que les ciel de ton âme soit constellé d’étoiles comme d’autant de filles nées de toi.’

 

Aussi, en faisant une ronde dans la Création,

lorsque tu arrives aux Ciel.

 

Toi aussi, unie avec notre Volonté,

-aime et glorifie notre éternité, notre Être inébranlable qui jamais ne change

-prie afin

-qu’il puisse rendre les créatures fermes dans le bien,

-qu’elles puissent être le reflet du Ciel et

-qu’elles puissent jouir du bonheur apporté par un bien continu et jamais interrompu.

Ensuite,

poursuivant ta ronde dans l’espace de la Création,

tu arriveras au soleil, une planète qui est plus près de la terre que le Ciel.

 

Elle est créée pour apporter aux créatures

-la source du bonheur terrestre et

-les images des béatitudes et des saveurs de bonheur de la Patrie céleste.

 

* Veux-tu savoir ce que ma Volonté fait dans le soleil ?

 

Elle glorifie notre lumière infinie, nos innombrables saveurs,

elle aime et glorifie l’infinité de notre douceur, les indescriptibles nuances de

nos beautés.

Avec sa chaleur, il fait écho à notre amour immense.

Comme le soleil chante nos louanges, aime et glorifie notre Être divin !

 

Notre Divinité, dévoilée,

béatifie toute la Patrie céleste par des actes toujours nouveaux.

 

De la même manière, le soleil,

-écho fidèle de son Créateur,

-céleste porteur de la suprême Majesté,

-voilé par sa lumière dans laquelle ma Volonté domine et règne, apporte le bonheur terrestre à la terre.

 

Il apporte sa lumière et sa chaleur.

Il apporte douceur et saveurs, presque innombrables, aux plantes, aux herbes, aux fruits.

Il apporte couleur et fragrance aux fleurs, et tant de différentes nuances de beauté propres à ravir et embellir toute la nature.

Oh ! combien le soleil – ou plutôt ma Volonté dans le soleil –

-à travers les plantes, les fruits et les fleurs,

offre un véritable bonheur terrestre aux générations humaines

 

Et si elles n’en profitent pas pleinement,

-c’est parce qu’elles se sont écartées de cette Volonté qui règne dans le soleil.

La volonté humaine, en s’opposant à la divine, brise son bonheur. Ma Volonté, voilée dans la lumière du soleil,

-qui aime et chante les louanges de nos divines qualités, du haut de sa sphère, dit à l’homme :

En tout ce que tu fais, sois toujours lumière, tout comme moi,

-pour que la lumière puisse te convertir entièrement en chaleur et

-pour que tu puisses devenir telle une flamme d’amour pour ton Créateur.

 

Regarde-moi :

en étant toujours lumière et chaleur, je possède la douceur.

Si bien que je la communique aux plantes, et des plantes à toi.

Toi aussi, en étant toujours lumière et chaleur, tu posséderas la douceur divine.

Tu n’auras plus d’amertume ni de colères dans le cœur.

Tu posséderas les saveurs et les différentes nuances de beauté de l’Être suprême.

Tu seras un soleil comme moi.

De plus, puisque Dieu m’a fait pour toi et que tu as été faite pour lui,

 il est par conséquent juste que tu sois plus soleil que moi.’

 

Vois, ma fille, combien de choses tu dois faire unie à ma Volonté dans cette sphère du soleil.

Tu dois chanter les louanges, l’amour et la gloire

-de notre lumière,

-de notre amour,

-de notre infinie douceur,

-de nos innombrables saveurs et

-de notre incompréhensible beauté.

 

Tu dois demander pour les créatures toutes les divines qualités que contient le soleil

afin qu’en trouvant ces qualités parmi elles,

-ma Volonté puisse venir régner sans voile,

avec son triomphe complet parmi les générations humaines.

 

*Et maintenant, ma fille, descendons dans la partie basse de la terre.

Allons dans la mer où s’accumulent les masses immenses d’eau cristalline

symbole de la pureté divine.

 

Ces eaux sont toujours en mouvement . Elles n’arrêtent jamais.

Elles sont sans voix, et elles murmurent ;

Elles sont sans vie, mais puissantes au point de former des vagues si hautes qu’elles

-submergent et détruisent des navires, des gens et des choses,

-envahissant leurs rives après avoir renversé les choses qu’elles recouvrent . Et, paisiblement, comme si elles n’avaient rien fait, elles continuent leur murmure habituel.

 

Oh ! comme ma Volonté dans la mer

chante les louanges,

aime et

glorifie notre puissance, notre force, notre mouvement éternel qui jamais ne s’arrête.

 

Et

-si notre justice forme ses justes vagues mugissantes pour renverser cités et gens,

-comme une mer paisible après la tempête, notre paix n’est jamais troublée.

 

Ma Volonté, voilée par les eaux de la mer, dit à l’homme :

Sois pur comme ces eaux cristallines..

 

Mais

-si tu veux être pur, va toujours vers le ciel, sinon tu vas te putréfier,

-tout comme ces eaux très pures se putréfieraient si elles n’étaient pas toujours en mouvement.

 

Que le murmure de la prière soit continuel si tu veux être fort et puissant comme moi

-si tu veux renverser les ennemis les plus forts et ta volonté rebelle

-qui m’empêchent de me dévoiler et de sortir de cette mer

-pour venir régner et étendre en toi la mer paisible de ma grâce.

 

« Est-il possible que tu veuilles rester en dessous de cette mer qui me glorifie tant ? »

Toi aussi, créature,

-chante les louanges,

-aime et glorifie notre pureté, notre puissance, notre force et notre justice,   en restant unie à ma Volonté qui t’attend dans la mer comme sa propre fille.

 

Notre mouvement envers les créatures pour leur bien est éternel Le murmure de notre amour continue à travers les choses créées.

En murmurant son amour,

Il veut le retour du murmure d’amour continu des créatures.

 

Prie ma Volonté de leur donner les qualités divines qu’elle exerce dans la mer, pour qu’Elle puisse venir régner

parmi celles qui la rejettent maintenant dans toute la Création.

 

*Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans toute la Création, parcours-la.

 

Mon Fiat, trouvant sa fille dans toutes les choses créées, se dévoilera et te dira

-ce qu’il fait pour la divine Majesté,

-ainsi que l’appel et les leçons qu’il veut donner aux créatures.

 

Je continuais ma vie dans le divin Fiat et en faisant mes actes en lui. J’absorbais la lumière.

Alors qu’il formait ses reflets, de nombreux fils de lumière en sortaient qui

formaient un filet de lumière par-dessus la terre pour attraper les créatures. Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

-chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté,

-tu acquiers plus de lumière pour former le filet avec lequel je prends les créatures.

 

Et sais-tu ce qu’est ce filet ? Il est formé de mes connaissances.

-Plus je te manifeste de connaissances sur mon Fiat éternel,

-plus je dispose et étends le filet servant à prendre les âmes qui doivent vivre dans mon Royaume.

Cela dispose le Seigneur à te les donner.

 

Lorsque tu fais ta ronde dans notre Volonté, en vertu de cette Volonté,

tes actes deviennent lumière et

s’étendent jusqu’à toucher la Divinité et

à attirer plus de lumière de vérité parmi les créatures.

 

Puis, poursuivant ma ronde en tout ce qui fut fait dans la suprême Volonté,

j’arrivai à tout ce que ma céleste Maman y avait fait et je lui dis :

 

« Reine souveraine, je viens cacher

mon petit amour dans la grande mer de votre amour,

mon adoration envers Dieu dans l’immense océan du vôtre.

Je cache mes actions de grâces dans la mer des vôtres.

je cache mes supplications, mes soupirs,

je cache mes larmes et mes souffrances dans la mer des vôtres,

 

afin que

ma mer d’amour et la vôtre soient une,

mon adoration et la vôtre soient une,

que mes actions de grâces acquièrent l’immensité des vôtres,

que mes supplications, mes larmes et mes souffrances puissent devenir une seule mer avec la vôtre,

 

afin que je puisse moi aussi avoir mes mers d’amour, d’adoration, etc.

 

Votre souveraine Grandeur demandait ainsi le Rédempteur tant attendu, Que je puisse moi aussi me présenter devant la divine Majesté,

avec toutes ces mers,

pour demander, supplier, implorer le Royaume du Fiat suprême.

 

Ma Maman Reine,

je dois utiliser votre propre vie, vos propres mers d’amour et de grâces

-pour faire la conquête du Fiat et

-pour lui faire concéder son Royaume sur la terre,

tout comme vous l’avez conquis pour faire descendre le Verbe éternel.

 

Ne voulez-vous pas aider votre petite fille en lui donnant vos mers

afin que je puisse obtenir que le Royaume du Fiat suprême vienne bientôt sur la terre ?

 

Tout en faisant et en disant cela, je me disais :

« Ma céleste Maman n’a pas cherché ni manifesté beaucoup d’intérêt pour le Royaume du Fiat suprême afin qu’il puisse régner sur la terre.

Son intérêt se portait sur le Rédempteur tant attendu, et elle l’a obtenu. Quant au divin Fiat,

-qui était plus nécessaire, et

-qui devait rétablir un ordre parfait entre le Créateur et la créature, elle ne s’en préoccupa pas.

 

Elle devait, comme Reine et Mère,

-réconcilier la volonté humaine et la Volonté Divine

-pour que celle-ci puisse régner et triompher pleinement. »

 

À ce moment, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et, toute bonté, il me dit :

 

Ma fille,

la mission de mon inséparable Maman concernait le Rédempteur tant attendu. Elle l’a remplie parfaitement.

 

Cependant, tu dois savoir que

le fondement, la source et la cause première

de tout ce que nous avons fait, elle et moi, c’était le Règne de ma Volonté. Pour arriver là, il fallait la Rédemption.

Pendant que le Royaume du Fiat était dans nos actes intérieurs,

extérieurement, nous nous occupions essentiellement du Royaume de Rédemption.

 

Par contre,

ta mission concerne exclusivement le Règne de la suprême Volonté. Tout ce que nous fûmes, la Reine Souveraine et moi,

nous le mettons à ta disposition

-pour t’aider

-pour supléer,

-pour t’introduire auprès de la divine Majesté

afin de Lui demander sans cesse la venue du Royaume du Fiat Eternel.

Pour recevoir les bénéfices du soupiré Rédempteur, tu aurais dû faire ta part. Mais n’étant pas là à l’époque, ma Mère compensa pour toi.

À présent, c’est à toi de faire de même, pour le Règne de ma Volonté..

 

Ainsi, la Maman était là pour la fille, et la fille est là pour la Maman. D’autant plus, que la Reine du ciel fut la première fille de ma Volonté. Et elle a toujours vécue dans notre espace .

Elle a formé ses propres océans d’amour, de grâce, d’adoration et de lumière.

 

À présent, tu es la deuxième fille de ma Volonté. Tout ce qui est à Elle, est à elle est à toi

Parce que ta Maman te considère comme une naissance sortie d’elle-même. Et elle se réjouit de voir sa fille dans ses propres mers pour demander le Royaume tant attendu du divin Fiat sur la terre.

 

Par conséquent, vois combien ta Maman te soutient en te donnant tout ce qu’elle a. Mieux encore, elle se sent honorée que ses mers immenses puissent te servir à demander un Royaume si saint.

 

Après, je suivis dans la Divine Volonté ce que Jésus avait fait dans la Rédemption.

Mon doux Jésus revint et ajouta :

 

Ma fille,

ma Rédemption est venue comme un remède pour l’homme. Il sert par conséquent de médecine, de nourriture,

pour les malades, les aveugles, les muets, et

pour toutes sortes de maladies.

Parce que les hommes sont malades,

ils ne peuvent ni prendre ni recevoir

toute la force que contiennent tous les remèdes que je leur ai apportés pour leur bien.

 

Le Sacrement eucharistique

-que je leur ai laissé en nourriture pour une santé parfaite,

-beaucoup le mangent encore et encore, mais paraissent toujours malades.

 

Pauvre nourriture de ma propre Vie, cachée sous les voiles des accidents du pain

combien de palais corrompus,

combien d’estomacs paresseux qui empêchent les créatures

de goûter ma nourriture et

de digérer toute la force de ma Vie sacramentelle.

Aussi, elles restent infirmes et fiévreuses, et prennent cette nourriture sans appétit.

 

C’est pourquoi je désire tellement que vienne sur la terre le Royaume du Fiat suprême . Alors,

tout ce que j’ai fait en venant sur la terre

servira de nourriture à celles qui sont en parfaite santé.

 

Quelle n’est pas la différence entre une personne malade qui prend la même nourriture, et une autre qui jouit d’une santé parfaite ?

-Celle qui est infirme la prend sans appétit, sans goût, et elle lui permet de se soutenir et de ne pas mourir.

-La personne en bonne santé mange avec appétit et parce qu’il y prend plaisir, elle en reprend et se maintient forte et en bonne santé.

 

Aussi, quelle ne sera pas ma satisfaction en voyant que,

-dans le Royaume de ma Volonté, tout ce que j’ai fait

-ne servira plus de nourriture aux malades,

-mais servira d’aliment aux enfants de mon Royaume. Ceux-ci seront tous pleins de vigueur et en parfaite santé ! De plus, en possédant ma Volonté,

-ils auront en eux ma Vie permanente

-tout comme les Bienheureux la possèdent dans le ciel.

 

Ainsi, ma Volonté sera le voile qui cachera ma vie en eux.

Et tout comme les Bienheureux me possèdent en eux-mêmes comme leur propre vie, -parce que le bonheur véritable a son origine dans l’âme, et

-parce que le bonheur qu’ils reçoivent continuellement de la Divinité  est semblable à leur bonheur intérieur, a raison pour laquelle ils sont

toujours heureux. De la même manière,

l’âme qui possède ma Volonté aura en elle-même ma vie pérenne qui lui servira

-de nourriture continuelle

-et non pas une fois par jour comme la nourriture de ma vie sacramentelle.

 

En fait, ma Volonté ne va pas se satisfaire de se donner

-une fois par jour, -mais continuellement.

 

Car elle sait que ceux qui ont un palais pur et un estomac solide

peuvent goûter et digérer à tout moment la force, la lumière, la vie divine.   Et les Sacrements, ma vie sacramentelle, serviront d’aliment et de bonheur

nouveau

à la vie du Fiat suprême qu’ils posséderont.

 

Le Royaume de ma Volonté sera l’écho véritable de  la Patrie céleste.   Dans le Paradis céleste, les Bienheureux possèdent leur Dieu comme leur propre vie,

Ils Le reçoivent même en dehors d’eux. Ce qui fait que ,

à l’intérieur d’eux ils possèdent la Vie Divine et

à l’extérieur, ils la reçoivent .. Quelle ne sera pas ma joie

de me donner sacramentellement aux enfants du Fiat éternel et

de trouver en eux ma propre vie ?

 

Ma vie sacramentelle aura alors son fruit complet.

Les espèces consommées,

-je n’aurais plus la peine de laisser mes enfants sans la nourriture de ma vie continuelle, -parce que ma Volonté, plus que les accidents sacramentels, maintiendra toujours sa vie divine dans sa pleine possession.

Dans le Royaume de ma Volonté,

-il n’y aura pas interruption, mais permanence de nourriture et de communion

-Tout ce que j’ai fait dans la Rédemption ne servira plus de remède,   mais de délices, de joie, de bonheur, et de beauté toujours plus grands.

 

Ainsi,

le triomphe du Fiat suprême donnera pleinement fruit au Royaume de Rédemption.

 

 

Je continue à vivre tout abandonnée dans l’adorable Volonté. Tout en priant, je me disais :

« Comme je voudrais descendre dans les prisons des âmes pénitentes

-pour les libérer toutes, et

-dans la lumière de la Volonté éternelle, les amener toutes dans la Patrie céleste. »

À ce moment, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

-plus les âmes passées à l’autre vie ont été soumises à ma Volonté et

-plus elles y ont accompli d’actes en Elle,

-plus elles ont formé de voies pour recevoir les suffrages de la terre.

 

Ainsi, plus elles auront fait ma Volonté,

-en formant ainsi les voies de communication des biens présents de l’Église, m’appartenant,

-plus celles qu’elles auront formées leur apporteront :

un soulagement, - une prière, ou - une diminution de peine.

Les suffrages empruntent ces chemins royaux de ma Volonté pour apporter à chaque âme

-le mérite,

-le fruit et

-le capital

qu’elle a formé pour elle-même dans ma Volonté.

 

Par conséquent, sans ma Volonté,

il n’y a pas de voies ni de moyens pour recevoir des suffrages.

Les suffrages et tout ce que fait l’Église descendent toujours dans le Purgatoire. Mais ils vont vers eux qui ont préparé leur chemin.

 

Pour les autres, celles qui n’ont pas fait ma Volonté,

-les voies sont fermées ou

-n’existent pas du tout.

 

Si ces âmes ont été sauvées, c’est parce qu’au moins au moment de la mort,

elles ont reconnu la suprême domination de ma Volonté,

qu’elles l’ont adorée et

qu’elles s’y sont soumises – et

c’est ce dernier acte qui les a sauvées.

Autrement, elles n’auraient pas pu être sauvées. Pour l’âme qui a toujours fait ma Volonté,

il n’y a pas de passage au  Purgatoire

son chemin mène tout droit au Ciel.

Et celle qui a reconnu ma Volonté et s’y est soumise,

non pas toujours et en toutes choses, -mais en grande partie,

-elle a formé pour elle-même tant de voies et

-elle reçoit tellement

que le Purgatoire l’envoie rapidement au Ciel.

 

Les âmes pénitentes devaient former leurs voies pour recevoir des suffrages,

Aussi les âmes pèlerines doivent faire ma Volonté

-pour former leurs voies et

-pour que leurs suffrages montent au Purgatoire.

 

Si elles sont loin de ma Volonté,

il leur manque la communication avec ma Volonté qui seule unit et réunit,

leurs suffrages ne trouveront pas

de voies pour monter, de pieds pour marcher, de force pour apporter un soulagement.

 

Ce seront des suffrages sans vie parce qu’il leur manque la vie de ma Volonté.

Elle seule a la vertu de donner vie à tous les biens.

 

Plus l’âme possède ma Volonté,

plus ses prières, ses œuvres, ses souffrances ont de la valeur.  et ainsi elle peut apporter un soulagement à ces âmes blessées.

 

Je mesure et donne de la valeur à tout ce que l’âme peut faire d’après ce qu’elle possède de ma Volonté.

 

*Si ma Volonté court dans tous ses actes, la dimension est immense. Mieux encore,

je cesse de mesurer et lui accorde tant de valeur que son poids ne peut être calculé.

 

*Si l’âme accomplit guère ma Volonté, la mesure est insuffisante et la valeur faible.

Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, je n’ai ni mesure ni valeur à donner.

Par conséquent, si elles n’ont pas de valeur,

comment peuvent-elles apporter un soulagement à ces âmes qui, au Purgatoire,

ne reconnaissent rien et

ne peuvent rien recevoir, excepté ce que produit mon Fiat éternel.

 

Mais sais-tu qui peut apporter

-tous les soulagements,

-la lumière qui purifie,

-l’amour qui transforme?

 

Celle

-qui possède la vie de ma Volonté en toutes choses et

-en qui elle domine triomphalement.

Cette âme n’a même pas besoin de chemins, parce qu’en possédant ma Volonté,

elle a droit à tous les chemins.

Elle peut aller partout parce qu’elle possède en elle la voie royale de ma Volonté

-pour se rendre dans cette profonde prison et

-pour apporter à tous soulagements et libération.

 

D’autant plus

-qu’en créant l’homme, nous lui avons donné notre Volonté en héritage spécial et

-que nous reconnaissons tout ce qu’il a fait dans les limites de l’héritage dont nous l’avons doté.

Rien

-ne peut être reconnu

-ni autorisé à entrer dans le Ciel

qui n’a pas été fait par les créatures,

-soit dans notre Volonté, ou

-tout au moins afin de l’accomplir.

 

La Création est sortie de notre Fiat éternel. Ainsi notre Volonté, jalouse,

-n’autorise aucun acte à rentrer dans la Patrie céleste

-qui ne soit passé par son Fiat. Oh ! si tous savaient

- ce que signifie la Volonté de Dieu et

- comment toutes les œuvres,

même celles qui semblent bonnes, mais sont vides de ma Volonté, sont des œuvres vides de lumière, vides de valeur, vides de vie.

 

Les œuvres sans lumière, sans valeur et sans vie n’entrent pas au Ciel. Oh ! comme ils seraient attentifs à faire ma Volonté en toute chose et à jamais !

 

Quel magnifique Royaume ce sera :

un Royaume

-de lumière, -de richesses infinies,

-un Royaume de sainteté et de règne parfaits.

 

Nos enfants de ce Royaume seront tous des rois et des reines. Ils seront tous membres de la famille divine et royale.

Ils renfermeront en eux toute la Création.

ils auront la ressemblance, la physionomie de notre Père céleste et ils seront par conséquent

l’accomplissement de notre gloire et la couronne sur notre Tête.

 

J’étais dans mon état continuel, dans la suprême Volonté.

Je priais sans cesse ma Maman Reine

de m’aider à demander ce Royaume du Fiat éternel. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

la copie la plus parfaite des enfants du Royaume de ma Volonté fut ma céleste Maman.

 

Parce que mon Royaume avait en elle sa première fille, la Rédemption est venue. Autrement,

-si nous n’avions pas eu la première fille de notre Volonté, moi, le Verbe éternel,

-ne serais jamais descendu du Ciel.

 

Pour descendre sur la terre, je n’aurais jamais pu faire confiance à des enfants étrangers à notre Volonté.

Ainsi, tu vois qu’il fallait une fille de notre Volonté pour la venue du Royaume de la Rédemption.

 

Parce qu’elle était fille du Royaume du Fiat éternel,

-elle était la copie fidèle de son Créateur et

-la copie parfaite de toute la Création.

 

Elle devait enclore

tous les actes que la suprême Volonté exerce dans toutes les choses créées.

 

Parce qu’elle avait la suprématie et la souveraineté sur toute la Création,

elle devait enclore en elle-même les cieux, les étoiles, le soleil et toute chose,

-afin que la copie des cieux, du soleil, de la mer, et également de la terre tout en fleurs,

puissent se trouver dans sa souveraineté. Aussi, en regardant ma Maman,

-on pouvait voir en elle des prodiges jusqu’alors inconnus.

-On pouvait voir des cieux,

-on pouvait voir un soleil resplendissant,

-on pouvait voir une mer de cristal où nous nous reflétions pour voir notre fille.

-On pouvait voir la terre au printemps, toujours florissante, qui attirait le céleste Créateur pour s’y promener.

Oh ! que notre céleste Souveraine était belle,

en qui nous ne voyions pas seulement notre copie, mais toutes nos œuvres ! Et ceci parce qu’elle avait en elle notre Volonté.

Or, pour la venue du Royaume du Fiat suprême, il fallait une autre fille de notre Volonté.

Parce que

-si elle n’était pas notre fille,

-notre Volonté ne pouvait pas lui confier

-ses secrets,

-ni ses peines,

-ni ses connaissances,

-ses prodiges, sa sainteté, son empire.

 

Tout comme un père et une mère se réjouissent

-de faire connaître leurs biens à leurs enfants et de leur en donner la possession.

Plus encore,

- ils voudraient posséder davantage pour les rendre encore plus riches et heureux.

 

Ma Volonté se réjouit

-de faire connaître ses biens à ses enfants

-pour les rendre riches et heureux, d’un bonheur sans fin.

Or, dans le Royaume du Fiat suprême, nous aurons les copies de la Reine souveraine. Elle aussi soupire après ce divin Royaume sur la terre pour avoir ses copies.

 

Je pensais à ce que Jésus m’avait dit et je  me disais :

« Avant de savoir qu’elle allait être la Mère du Verbe,

-ma Mère n’avait ni souffrance ni tristesse, et

-vivant dans les domaines de la suprême Volonté, elle était heureuse.

 

Par conséquent,

-parmi les nombreuses mers qu’elle possédait, il n’y avait pas de mer des douleurs. Cependant, sans cette mer de souffrance, elle demanda le Rédempteur tant attendu. »

Et Jésus, reprenant la parole, ajouta :

 

Ma fille,

-même avant de savoir qu’elle allait être ma Mère,

-ma chère Maman avait sa mer de douleur.

Cette mer était la peine des offenses faites à son Créateur. Oh ! combien elle en souffrait.

Cette souffrance était animée par une Divine Volonté

-qu’elle possédait et

-qui contient la vertu de la source et de tout ce qui la concerne

de transformer tout ce qui est fait en elle, les plus petites choses, les gouttes d’eau même en mer infinie.

 

Ma Volonté ne sait pas faire de petites choses.Tout ce qu’Elle fait est grandiose.

 

D’ailleurs il nous suffit d’un mot, de dire

-un Fiat, pour étendre un ciel dont on ne voit pas les limites,

-un Fiat, pour former un soleil qui inonde la terre entière de lumière, et beaucoup d’autres choses.

Cela explique clairement que

- si ma Volonté opère ou investit un atome, un petit acte, cet atome, ce petit acte, devient une mer.

Et

-si ma Volonté descend pour faire de petites choses, elle compense, grâce à sa vertu régénératrice,

-en les reproduisant en un si grand nombre  que personne ne parvient à les compter toutes.

 

Qui peut arriver à compter

-combien de poissons et combien d’espèces contient la mer ?

-combien d’oiseaux et combien de plantes remplissent la terre ?

Par conséquent,

le petit Je vous aime’ devient un océan d’amour ;

la petite prière, une mer de prières ;

le Je vous adore’ une mer d’adoration ;

la petite souffrance, une mer de souffrances.

Et

-si l’âme répète son Je vous aime’, son adoration, ses prières dans ma Volonté, et

-si elle souffre en elle, ma Volonté s’élève.

Elle forme de gigantesques vagues

-d’amour, -de prières et -de souffrances

qui vont se déverser dans la mer infinie de l’Éternel

-pour mettre en commun l’amour de Dieu et celui de la créature

-parce qu’une est la Volonté de l’un et de l’autre.

Par conséquent, celle qui se laisse dominer par ma Volonté

-possède autant de mers que d’actes accomplis en elle,

-bien qu’elle fasse peu, elle obtient beaucoup.

 

Elle a un divin Vouloir qui prend plaisir à transformer en mer le petit acte de la créature, C’est uniquement avec ces mers

qu’elle peut demander le Royaume tant attendu du divin Fiat.

 

C’est pourquoi notre nouvelle-née, la petite fille de ma Volonté, était nécessaire

afin

-qu’en changeant ses petites souffrances, son ‘Je vous aime’ et tout ce qu’elle fait

en mers qui communiquent avec la mer de l’Éternel,

-elle puisse avoir l’ascendance pour demander le Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi, je me disais :

« Lorsque mon doux Jésus parle de sa Volonté, il évoque presque toujours la Création. Pourquoi cela ? »

 

Et Jésus reprit :

 

Ma fille,

-celle qui doit vivre dans le Royaume de mon Fiat suprême doit commencer par savoir tout ce que ma Volonté a fait et continue de faire par amour pour elle.

 

En fait, ma Volonté n’est pas aimée parce qu’elle n’est pas connue.

 

La Création est la parole vivante de ma Volonté.

Dans toutes les choses créées, ma Volonté est cachée comme une noble Reine

-qui, avant de sortir,

-veut être connue. La connaissance

-déchirera le voile qui la cache et

-lui permettra de sortir et de régner sur ses enfants. Et

-qui mieux que la Création, qui peut être vue et touchée par tous,

-peut faire connaître ce que ma Volonté fait pour l’amour des créatures?

 

Ma fille,

regarde l’amour passionné de cette noble Reine.

 Elle va jusqu’à se voiler elle-même de la terre

-pour la rendre ferme

-afin que l’homme puisse la parcourir en sécurité.

Et lorsqu’il marche sur le voile de la terre qui la cache,

-elle prend les plantes de ses pieds dans ses nobles et royales petites mains

-pour que l’homme ne trébuche pas et

-pour affermir son pas.

 

Par l’intermédiaire de la terre,

elle sert fermement les plantes des pieds de l’homme contre sa noble poitrine,

Elle voudrait sortir, ôter ce voile de la terre qui la recouvre.

 

Mais l’homme marche sur elle sans même remarquer

-qui soutient son pas

-qui maintient si fermement pour lui cette grande masse de terre afin qu’il ne trébuche pas.

Et la noble Reine reste voilée par la terre et,

-avec une indicible patience que seule possède une Divine Volonté,

-Elle attend d’être reconnue pour être aimée et pour raconter sa longue histoire :

tout ce que, voilée par cette terre, elle a fait par amour pour l’homme.

 

Son Amour est si grand que souvent

-Elle ressent la nécessité de déchirer ce voile de terre qui la recouvre,et

-Elle utilise son empire,

-Elle secoue la terre et cache dans son sein des villes et des gens afin que l’homme puisse savoir que

-dans cette terre,

-sous ses pieds, il y a une Volonté

-qui règne et domine,

-qui aime et n’est pas aimée, et

-qui, tristement, tremble pour se faire connaître.

 

Dans l’Évangile, on peut lire avec étonnement que,

prostré aux pieds de mes apôtres,

j’ai lavé leurs pieds .

Je n’ai pas même évité le perfide Judas.

 

Cet acte, dont l’Église se souvient,

-était certainement très humble et d’une indicible tendresse,

-et je n’ai fait cet acte qu’une seule fois.

 

Mais ma Volonté descend encore plus bas

Elle

-se place sous les pieds par un acte continu, afin de

-les soutenir, de rendre ferme la terre pour qu’ils ne tombent pas dans les abîmes.

Et pourtant, ils n’y prêtent aucune attention..

 

Cette noble Reine attend

-avec une invincible patience,

-voilée depuis tant de siècles dans toute chose créée,

-que sa Volonté soit connue.

 

Et lorsqu’elle sera connue,

-elle déchirera les nombreux voiles qui la cachent et

-fera savoir ce qu’elle a fait durant tant de siècles par amour pour l’homme.

-Elle racontera des choses inouïes, des excès d’amour inimaginables.

 

C’est pourquoi, en parlant de ma Volonté, je parle souvent de la Création

parce que ma Volonté est la vie de toutes les choses créées, et

parce que cette vie veut être connue pour que le Royaume du Fiat éternel puisse venir.

 

Ma Volonté voilée est partout. Elle est voilée dans le vent

De ses voiles, elle apporte à l’homme sa fraîcheur, comme pour le caresser.

Elle apporte son souffle régénérateur pour le régénérer continuellement à une vie nouvelle toujours croissante en grâce.

 

Mais la noble Reine, voilée dans le vent, sent

-ses caresses rejetées par des offenses,

-sa fraîcheur par des ardeurs de passions humaines.

Son souffle régénérateur reçoit en retour un souffle mortel pour sa grâce.

Alors ma Volonté agite ses voiles et le vent se tourne en furie.

-Avec sa force, il emporte les gens, les villes et les régions comme des plumes,

-en montrant la puissance de la noble Reine cachée dans le vent.

 

Il n’y a pas une seule chose créée en qui ma Volonté n’est pas voilée. C’est pourquoi elles attendent toutes

-que ma Volonté soit connue et

-que vienne le Royaume et le plein triomphe du Fiat suprême.

 

Je me sentais oppressée sous le poids de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme je soupirais après la Patrie céleste 

-je ne le perdrai plus jamais de vue

-je ne serai plus jamais sujette au dur martyre de me sentir mourir !

 

J’étais fatiguée et épuisée d’attendre

lorsque ma douce vie, mon cher Dieu, mon doux Jésus, bougea en moi, mais, tout affligé, comme s’il envoyait des châtiments sur la terre et que,

-pour ne pas me faire plus de peine, il ne voulait pas que je le sache.

Mais en le voyant, j’ai compris les châtiments qu’il envoyait. Et, en soupirant, il me dit :

 

Ma fille, courage, laisse-moi te manifester ce qui est nécessaire concernant le Royaume de ma Volonté afin que rien ne manque pour le former dans la famille humaine.

 

Alors, lorsque tout sera terminé, je t’amènerai rapidement dans notre Patrie.

 

Crois-tu que tu verras le plein triomphe du Royaume du Fiat éternel  avant de venir au Ciel ? C’est du Ciel que tu vas voir son plein triomphe.

 

Il en sera pour toi comme pour moi avec le Royaume de Rédemption.

J’ai fait tout ce qu’il fallait.

J’ai établi la fondation, j’ai donné les lois et les conseils nécessaires.

J’ai institué les Sacrements,

J’ai laissé les Évangiles comme norme de leur vie,

J’ai enduré des souffrances inouïes jusqu’à la mort

Mais lorsque j’étais sur terre, je n’ai vu que très peu ou presque rien des fruits et de l’accomplissement de la Rédemption.

 

Après avoir tout fait, et n’ayant plus rien d’autre à faire, j’ai tout confié aux Apôtres

-afin

-qu’ils puissent être les annonceurs du Royaume de Rédemption et

-que les fruits des œuvres que j’ai accomplies pour le Royaume de Rédemption

puissent venir.

 

La même chose se passera pour le Royaume du Fiat suprême.

Nous le ferons ensemble, ma fille.

 

J’unirai en moi :

-tes souffrances, tes longs sacrifices, tes incessantes prières pour que mon Royaume puisse venir bientôt, et

-mes manifestations concernant ce Royaume pour en faire les fondations.

 

Je préparerai les fondations et lorsque tout sera accompli, je le confierai à mes ministres afin que,

-tels des seconds apôtres du Royaume de ma Volonté,

-ils puissent en être les annonciateurs.

 

Crois-tu que la venue du Père di Francia (de France),

-qui témoigne tant d’intérêt et

-qui a pris à cœur la publication de ce qui concerne ma Volonté, soit arrivée par hasard ? Non, non – je l’ai moi-même organisée.

 

C’est un acte providentiel de la suprême Volonté

qui le veut comme premier apôtre et programmateur du divin Fiat.

 

Comme il est le fondateur d’un ordre, il est plus facile pour lui de contacter

-les évêques, les prêtres et les gens, et

-également dans son propre institut,

afin de proclamer le Royaume de ma Volonté.

 

C’est pourquoi je l’aide tellement et que je lui donne une lumière spéciale, parce que pour comprendre ma Volonté, il faut

de grandes grâces,

pas de petites lumières,

mais un soleil pour comprendre une Volonté divine, sainte et éternelle,

de même qu’une grande disposition de la part de celui à qui est confié cette charge.

 

C’est moi également qui ai organisé la venue quotidienne du prêtre afin de

-pouvoir trouver rapidement les premiers apôtres du Fiat de mon Royaume, et

-qu’ils puissent proclamer ce qui concerne ma Volonté éternelle.

 

Par conséquent, laisse-moi terminer afin que,

-lorsque j’aurai fini,

-je puisse tout confier aux nouveaux apôtres de ma Volonté.

 

Tu pourras

venir au ciel, et

voir de là-haut les fruits du Royaume tant attendu du Fiat éternel.

 

Je continuais alors de faire mes actes habituels dans le suprême Vouloir. Je me disais : « Mon pauvre esprit parcourt la mer, le soleil, les cieux –

afin de suivre partout les actes que son adorable Volonté a accomplis dans la Création. Mais après avoir terminé, je me retrouve en bas, dans mon dur exil.

Oh ! comme je voudrais au moins pouvoir

-rester dans l’azur et

-remplir l’office d’une étoile pour mon Créateur.

 

Même au risque de me perdre au milieu des étoiles, étant ni belle, ni lumière. Les étoiles me rejetteraient alors et me précipiteraient en bas dans mon  long exil.

Je pensais à cela. Mon doux Jésus bougea en moi et me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Volonté, vit dans l’unité de son Créateur qui garde en lui-même,

en tenant dans son unité, la Création tout entière.

Il garde aussi dans son unité l’âme qui vit dans le Fiat éternel.

 

Et cette unité apporte à l’âme

-les reflets de son Créateur,

-son unité avec toute la Création,

de sorte que l’image vivante de celui qui l’a créée peut se voir dans l’âme.

 

Et en manifestant son unité avec toutes choses,

il conserve cette âme dans les reflets de toutes les choses qu’il a créées.

 

Ces reflets forment la mer, le soleil, le ciel , les étoiles et toutes les variétés enchanteresses de la nature au tréfonds de l’âme.

Ainsi, l’âme qui vit dans ma Volonté, placée dans le ciel azur

-serait l’ornement le plus magnifique de la voûte céleste et

-émerveillant le ciel et la terre.

 

Elle aurait

-son Créateur rien qu’à elle,

-un ciel, un soleil, une mer rien qu’à elle

-ainsi que la terre fleurie,

-la douceur du chant des oiseaux, porteur de la joie et de la musique harmonieuse de leur Créateur,

Car il y a une note divine dans chaque chose créée.

 

C’est pourquoi,

au lieu de te précipiter en bas, les étoiles seraient ravies de t’avoir avec elles. Car, parmi les innombrables prodiges que contient ma Volonté, Elle a le pouvoir de

-peindre toutes nos œuvres dans l’âme et

-de concentrer en elle ses propres actes.

 

Ma Volonté n’est satisfaite

-que si elle voit sa beauté dans l’âme et

-qu’elle y trouve son écho, sa joie et son être tout entier,Soi-même.

 

Mes jours alternent toujours entre les privations et les courtes visites de mon doux Jésus.

Souvent, il s’enfuit tel un éclair

Me laissant avec cette idée lancinant : quand reviendra-t-il ?

En soupirant, je l’appelle : « Mon Jésus, viens – reviens à ta petite exilée Reviens une fois pour toutes.

Reviens pour m’emmener au cie.

Ne me laisse pas plus longtemps dans ce long exil, car je ne peux plus le supporter. »

 

Mais j’eus beau l’appeler, mes appels furent vains.

Alors, m’abandonnant dans son divin Vouloir, j’ai fait autant que j’ai pu mes actes habituels en parcourant toute la Création.

Et mon doux Jésus, pris de compassion pour ma pauvre âme qui n’en pouvait plus, sortit un bras de mon intérieur et, toute pitié, il me dit :

 

Ma fille, courage, ne t’arrête pas, continue ton envol dans ma Volonté éternelle.

Tu dois savoir que ma Volonté

-poursuit sa fonction continue dans toutes les choses créées et

-son acte est distinct en chaque chose

 

Elle ne fait pas

-dans le ciel ce qu’elle fait dans le soleil,

-ni dans le soleil ce qu’elle fait dans la mer.

Ma Volonté a un acte spécial pour chaque chose

Bien que ma Volonté soit une, ses actes sont innombrables.

 

Or, l’âme qui vit en elle enferme en elle-même tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création.

Aussi, l’âme doit faire ce que ma Volonté fait dans le ciel, dans le soleil, dans la mer, etc.

 

Elle doit tout enclore en elle

afin de pouvoir suivre tous les actes de ma Volonté mais aussi

pour que ma Volonté puisse recevoir un acte de retour d’amour de la créature.

 

Par conséquent, si ton acte n’est pas continu,

-ma Volonté ne t’attend pas elle poursuit sa course,

-mais laisse en toi le vide de ses actes et

-il reste une certaine distance et dissemblance entre toi et ma Volonté.

 

Or, tu dois être consciente

-que tout ce que fait ma Volonté dans la Création

-et que tu renfermes en toi, représente d’énormes bienfaits

 

Car, suivant ses actes,

-tu reçois le reflet du ciel, qui se forment et s’étendent en toi

-tu reçois le reflet du soleil, et le soleil est formé en toi

-tu reçois le reflet de la mer, et la mer est formée en toi

-Tu reçois le reflet du vent, de la fleur, de toute la nature – en somme, de toute chose

Oh ! combien s’élève des profondeurs de ton âme.

le ciel qui protège,

le soleil qui illumine, réchauffe et féconde,

la mer qui inonde et forme ses vagues d’amour, de miséricorde, de grâce et de puissance pour le bien de tous,

-le vent qui purifie et apporte la pluie sur les âmes brûlées par les passions,

-la fleur de l’adoration perpétuelle à ton Créateur,

 

Vivre dans ma Volonté est donc

-le prodige des prodiges

-le vrai triomphe du Fiat suprême

car l’âme devient le reflet de son Créateur et de toutes nos œuvres.

 

En fait, c’est seulement

-lorsqu’elle place dans l’âme ce qu’elle peut et sait faire

-que notre Volonté triomphe complètement.

 

Elle veut voir dans l’âme

-non seulement celui qui l’a créée,

-mais toutes ses œuvres

Elle n’est pas satisfaite s’il y manque la plus petite chose qui lui appartient.

Les âmes du suprême Fiat

seront nos œuvres non pas incomplètes, mais entières

elles seront les nouveaux prodiges

que ni la terre ni le ciel n’ont encore jamais vus ni connus.

 

Quels ne seront pas l’enchantement, la surprise des Bienheureux eux- mêmes, en voyant la première fille du divin Fiat entrer dans leur Patrie céleste ?

Quelle ne sera pas leur satisfaction et leur gloire en la voyant porter en elle son Créateur avec toutes ses œuvres le ciel, le soleil, la mer, toute la floraison de la terre avec ses multiples beautés ?

 

Ils reconnaîtront en elle l’œuvre complète de la Volonté éternelle, car elle seule peut accomplir ces prodiges et ces œuvres complètes.

 

Je poursuivis ensuite mon abandon dans le Fiat éternel pour recevoir ses reflets, et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma céleste Maman

fut la première à occuper la première place au ciel en tant que Fille du Vouloir suprême. Etant la première, Elle garde autour d’Elle la place pour tous les enfants du Fiat suprême. Ainsi, autour de la Reine du ciel, on peut voir beaucoup de places vides qui ne peuvent être occupées que par ses copies.

De fait qu’ Elle fut la première de la génération de ma Volonté, le Royaume du Fiat sera également appelé « Royaume de la Vierge ».

Oh ! comme on reconnaîtra,en nos enfants, la Souveraineté sur toute la Création.

 

En fait, en vertu de ma Volonté,

ils auront des liens indissolubles avec toutes les choses créées,

ils seront en communication permanente avec elles.

Ils seront les vrais enfants dont le Créateur éternel se sentira honoré et glorifié.

Car Il reconnaîtra en eux l’ œuvre de sa Divine Volonté qui a reproduit ses vrais images.

Après, je me disais :

«Mon premier père Adam, avant de pêcher, possédait tous ces liens et tous ces rapports avec toute la Création.

Car en possédant la suprême Volonté tout entière, il ressentis en lui ,comme innées, toutes les communications qu’elle opérait partout.

En se soustrayant à cette Volonté si sainte,

n’a-t-il pas ressenti la déchirure avec toute la Création ?

la coupure de tous les liens et toutes les communications que cela produisit ?

Lorsque je me demande d’accomplir un acte oui ou non. Si simplement en hésitant

-je sens les cieux trembler,

-le soleil se retirer, et

-toute la Création ébranlée et sur le point de me laisser seule,

-si bien que je tremble moi-même avec eux, et,

alors effrayée, immédiatement, sans hésiter, je fais ce que je dois faire . Comment Adam a-t-il pu faire cela ?

N’a-t-il pas ressenti cette déchirure, si douloureuse et si cruelle ?

 

Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, Adam a ressenti cette cruelle déchirure. Malgré tout il tomba dans le labyrinthe de sa volonté

qui ne lui laissa plus en paix,

ni à lui ni à sa postérité.

En un seul souffle, toute la Création se retira de lui. Pauvre Adam ,

-en perdant le bonheur, la paix, la force, la souveraineté,tout,

-Il se retrouva seul avec lui-même.

 

Combien lui coûta le fait de se soustraire à ma Volonté !

Simplement du fait de se sentir isolé, sans être entouré du cortège de la Création tout entière, sa frayeur et son horreur furent si grandes qu’il devint un homme craintif.

Il avait peur de tout – même de mes œuvres et avec raison, car il est dit :

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. »

 

Comme il n’était plus relié aux choses créées, elles devaient en toute justice se mettre contre lui.

 

Pauvre Adam,

il mérite bien notre compassion.

Il n’avait aucun exemple de quelqu’un qui était tombé et du grand mal qu’était arrivé à celui-là, pour le mettre en garde à ne pas tomber lui-même.Il n’avait aucune idée du mal.

 

En fait, ma fille, le mal, le pêché, la chute d’une créature détient deux effets :

à celui qui est méchant et veut tomber, elle sert

d’exemple, d’encouragement et d’incitation à tomber dans l’abîme du mal.

à celui qui est bon et ne veut pas tomber, elle sert d’antidote, de frein, d’aide et de défense contre la chute.

 

De fait,

-voir le grand mal, le malheur de quelqu’un d’autre,

-sert d’exemple pour ne pas tomber et ne pas suivre le même chemin afin de ne pas se retrouver soi-même dans le même malheur.

Ainsi, le malheur d’un autre nous permet d’être attentifs et sur nos gardes.

 

Par conséquent,

la chute d’Adam est pour toi d’un grand secours, une leçon et un appel, alors que

lui n’avait pas cette leçon du mal parce qu’alors, le mal n’existait pas.

 

Je continuais mes actes dans la Divine Volonté et je me disais :

« Si je passais une seule journée sans faire ces actes, quel serait le bien que je perdrais et le mal que je ferais ? »

 

Mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, sais-tu ce que tu ferais ?

En ne faisant pas tes actes dans  ma Volonté,

-il te manquerait le reflet de toute la  Création.

 

Manquant ce reflet, ce jour-là,

-le ciel ne s’étendrait pas en toi,

-le soleil ne se lèverait pas,

-la mer ne coulerait pas et

-la nouvelle floraison ne s‘épanouirait pas sur la terre

-l’on n’entendrait pas non plus en toi

-la joie, la musique, le chant des habitants de l’air,

-la douce symphonie des sphères.

 

Ma Volonté,

-ne retrouvant pas en toi son écho et

-serait par conséquent triste

 

Parceque ce jour là, la petite fille de son Vouloir

elle ne lui aurait pas donné un ciel en retour, comme preuve de son amour parce qu’il lui manquait le reflet de son ciel

elle n’aurait pas laissé le soleil se lever en échange de sa lumière éternelle,

elle ne lui aurait pas laissé entendre le mouvement de la mer, ni son doux murmure,

ni les roulements des habitants muets des vagues.

Ma Volonté sentirait en toi

-l’absence de tous ses actes,

-le reflet de ses œuvres,

Elle ne pourrait pas former en toi son écho. Et dans sa tristesse, elle dirait :

Ah! aujourd’hui la petite fille de ma Volonté ne m’a pas rendu aujourd’hui

-un ciel comme je lui ai donné,

-ni le soleil, la mer, les fleurs, les chants, la musique et

-la joie non plus.

Elle a perdu ainsi sa ressemblance avec moi .

Ses notes ne s’harmonisent plus avec les miennes.

 

Je l’ai aimée par de nombreuses manifestations et d’un amour incessant. Mais elle ne m’aime pas.

 

Tu vois ce qui se passerait ?

Ma Volonté ne tolérerait pas en toi, sa petite fille, le vide de ses œuvres.

 

(3) En entendant cela, je dis :

« Mon Jésus, mon amour,

que jamais je ne donnerait une telle souffrance à ton adorable Volonté !

Tu m’ aideras. Tu me donneras plus de grâces. Moi, je m’appliquerai à recevoir

-ce reflet,

-l’écho de ta Volonté,

-qui résonne dans toute la Création,

-pourque la mienne y corresponde.»

 

Jésus reprit la parole et ajouta :

 

Ma fille,

Tu dois savoir qu’il faut d’immenses grâces pour former dans l’âme la Sainteté de la Vie dans ma Volonté.

Les autres saintetés peuvent être formées avec de petites grâces. Parce que ce

-qu’elles n’ont pas à embrasser, ni à posséder une immense et éternelle Volonté,

-mais seulement ses petites parcelles, ses ordres, son ombre.

 

Tandis que, pour cette sainteté, l’âme doit posséder ma Volonté comme sa propre vie, --la courtisant,

-faisant ses actes ainsi comme les siens.

 

Il faut donc des océans de grâces pour former cette Sainteté.

Ma Volonté doit se bilocaliser

-afin d’étendre sa mer dans les profondeurs de l’âme,

-puis étendre sa propre mer pour pouvoir recevoir ce qui convient à sa Sainteté, sa Lumière infinie, son Immensité illimitée.

 

La bonne volonté de l’âme n’est rien d’autre que le fond de la mer qui,

-formant le rivage,

-entoure les eaux pour former la mer.

 

Ma fille,

il faut beaucoup de choses

pour soutenir et préserver une Divine Volonté dans l’âme.

La Divinité,

-sachant que la créature n’a pas les choses équivalentes pour une Volonté si sainte,

-ne lésine,

-met tout à sa disposition,

pour qu’elle puisse former la sainteté de la vie dans ma Volonté.

 

Dieu lui-même agit en même temps comme acteur et spectateur. Mon Humanité

-cède tout ,tout ce qu’elle fit,souffrit et acquit, de mers sans fin

-pour venir en aide à cette sainteté pleinement divine.

La Maman Reine elle-même

-met à sa disposition ses océans de grâces, d’amour et de souffrances , pour l’aider

-elle se sent honorée qu’ils servent à la Volonté suprême pour accomplir la sainteté du Fiat éternel dans la créature.

Le ciel et la terre veulent donner, et ils donnent. Car ils se sentent investis par cette Volonté

Ils désirent et aspirent à aider l’heureuse créature à atteindre

-la finalité de la Création

-l’origine de la sainteté voulue par la suprême Volonté dans la créature.

 

Par conséquent, rien ne te manquera de la part de ton Jésus.

D’autant plus que c’est mon désir de toujours, tant voulu, rêvé, désiré et soupiré depuis 6000 ans : voir

-notre image reproduite dans la créature,

-notre sainteté imprimée,

-notre Volonté opérante,

-nos œuvres encloses en elle, et

-notre Fiat accompli.

 

Je voulais la joie et le plaisir de voir notre réflet dans la créature.

Sans cela, la Création ne nous apporterait aucun plaisir, amusement, harmonie.

Notre écho ne saurait pas où résonner, notre sainteté le lieu où s’imprimer, notre beauté l’endroit où briller,

notre Amour le lieu où se déverser,

notre sagesse et notre maîtrise ne trouveraient pas où agir et se déployer.

 

Aussi, l’action de tous nos attributs serait entravée

parce qu’ils ne trouveraient pas le matériau nécessaire à la formation de leur œuvre,

afin d’avoir leur reflet.

 

Par contre, dans l’âme où elle règne,

ma Volonté la dispose à devenir ce matériau

pour que nos attributs puissent exercer leur art merveilleux.

 

Mon état habituel d’abandon dans le Fiat suprême continue.

Mais j’appelle en même temps celui qui constitue tout mon bonheur, ma vie, mon tout.

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

-plus tu t’abandonnes dans le Vouloir suprême,

-plus tu progresses dans ses voies,

-plus tu acquiers de connaissances, et

-plus tu prends possession des biens qui sont dans la Divine Volonté ;

Car en elle, il y a toujours quelque chose à apprendre et à prendre. Héritage premier donné par Dieu à la créature et possédant les biens éternels,

ma Volonté a le devoir de toujours donner à celle qui vit dans cet héritage.

 

Et ce n’est que

-lorsqu’elle trouve la créature à l’intérieur des limites de son Vouloir

-que ma Volonté est satisfaite et commence l’activité de son office  .

 

Se mettant en fête, elle accorde de nouvelles choses à son héritière. Ainsi, l’âme qui vit en elle est la fête de ma Volonté.

Au contraire,

-celles qui vivent en dehors

-la font souffrir parce qu’elles la rendent incapable

de donner,

d’exercer son office et

de remplir sa tâche.

De plus, chaque acte de la volonté humaine

-est un voile que l’âme place devant ses yeux et

-qui l’empêche de voir avec clarté ma Volonté et les biens qu’elle contient.

La plupart des créatures

-vit continuellement de leur volonté propre, et

-les voiles qu’elles forment sont tellement nombreux

-les rendant presque aveugles envers ma Volonté,

leur héritage privilégié qui aurait dû les rendre heureuses dans le temps et l’éternité.

 

Oh ! si les créatures pouvaient comprendre

-le grand mal de la volonté humaine et

-le grand bien de la mienne,

elles détesteraient tellement leur volonté

qu’elles donneraient leur vie pour pouvoir faire la mienne.

 

La volonté humaine rend l’homme esclave Elle le met en manque de tout.

Il sent la force et la lumière lui manquer continuellement Son existence est toujours en danger

Il n’obtient ce qu’il veut qu’à force de prière et avec difficulté.

Aussi, l’homme qui vit de sa volonté est véritablement un mendiant.

 

Par contre, celui qui vit dans la mienne ne manque de rien Il a tout à sa disposition.

Ma Volonté lui donne l’empire sur lui-même.

Par conséquent, il est possesseur de force et de lumière

-et non pas de force et de lumière humaines,

-mais divines.

Son existence est toujours en sécurité. Et comme il est propriétaire,

-il peut prendre tout ce qu’il veut et

-n’a pas besoin de demander pour recevoir.

Cela est si vrai

qu’avant qu’Adam ne se retire de ma Volonté, la prière n’existait pas.

 

C’est le besoin qui fait naître la prière.

Mais il n’avait besoin de rien, il n’avait rien à demander ou à souhaiter.

Ainsi, il aimait, il louait, il adorait son Créateur.

La prière n’avait pas sa place dans l’Éden terrestre.

La prière est venue après le pêché comme un besoin extrême du cœur de l’homme.

 

Lorsqu’il prie,

cela veut dire qu’il a besoin de quelque chose et qu’il espère, il prie afin d’obtenir.

Par contre, l’âme qui vit dans ma Volonté

-vit en propriétaire dans l’opulence des biens de son Créateur.

-si elle désire quelque chose, se voyant parmi tant de biens,

c’est de vouloir donner aux autres son bonheur et les biens de sa grande fortune.

 

Image véritable de son Créateur qui lui a tant donné sans aucune restriction,

-elle voudrait l’imiter en donnant aux autres ce qu’elle possède. Oh ! comme il est beau le ciel de l’âme qui vit dans ma Volonté.

C’est un ciel sans tempêtes, sans nuages, sans pluie. Parce que l’eau

-qui apaise sa soif,

-qui la féconde,

-qui lui donne sa croissance et sa ressemblance avec celui qui l’a créée, est ma Volonté.

 

Sa jalousie est telle que l’âme ne voudrait rien prendre qui ne vienne d’elle, elle est si grande qu’elle remplit tous les offices :

si elle veut boire, elle fait elle-même l’eau qui la rafraîchit et étanche toutes les autres

soifs de sorte que sa seule soif puisse être sa Volonté

si elle a faim, elle fait sa propre nourriture qui, en apaisant sa faim, lui enlève tout

appétit pour les autres aliments.

si elle veut être belle, elle fabrique elle-même le pinceau qui brosse une beauté

telle que ma Volonté en demeure ravie devant une beauté si rare imprimée par elle dans la créature.

Elle doit être capable de dire au ciel tout entier : ‘Voyez comme elle est belle. C’est la fleur, c’est le parfum, c’est la couleur de ma Volonté qui la rend si belle.’

 

En somme, ma Volonté lui donne sa force, sa lumière, sa sainteté – et tout cela

afin de pouvoir dire :

Elle est une œuvre entièrement de ma Volonté. Par conséquent, je veux

qu’elle ne manque de rien pour être comme moi et me posséder.’

 

Regarde en toi-même pour voir l’œuvre de ma Volonté

comment nos actes, investis par sa lumière, ont changé la terre de ton âme.

-Tout est lumière qui s’élève en toi et vient blesser celui qui t’a investie.

 

Par conséquent, le plus grand affront que je puisse recevoir des créatures est

de ne pas faire ma Volonté.

 

Après quoi, il me fit sortir de mon corps pour me faire voir le grand mal des générations humaines. Reprenant la parole, il ajouta :

 

Ma fille, vois tout le mal que la volonté humaine a produit.

Ils se sont rendus aveugles, ils ont préparé des guerres et des révolutions terribles. Cette fois, ce ne sera pas seulement l’Europe, mais d’autres races vont s’y joindre.

Le cercle sera plus grand ; d’autres parties du monde vont y participer.

 

Combien de mal peut faire la volonté humaine –

-elle aveugle l’homme,

-elle l’appauvrit,

-elle fait de lui son propre meurtrier.

 

Mais je me servirai de cela pour mon plus grand bien..

Et la réunion de tant de races servira à faciliter la communication des vérités afin qu’elles puissent se disposer au Royaume du Fiat suprême.

Ainsi, les châtiments qui ont eu lieu ne sont que le prélude à ceux qui viendront. Combien de villes seront détruites,

combien d’habitants enterrés sous les ruines et plongés dans les abysses !

 

Les éléments rendront le parti de leur Créateur. Ma Justice a atteint ses limites.

Ma Volonté veut triompher et voudrait que ce soit par l’amour qu’elle établisse son Royaume.

Mais l’homme ne veut pas venir rencontrer cet amour

Par conséquent, il est nécessaire de faire œuvre de Justice.

 

En disant cela, il me montra un immense brasier de feu sortant de la terre. Ceux qui étaient près de ce brasier étaient recouverts par ce feu et disparaissaient. J’étais effrayée et je priais dans l’espoir que mon Dieu bien- aimé puisse se calmer.

 

Mon toujours aimable Jésus m’attira dans son adorable Volonté.

Il me fit voir et ressentir les douloureuses conditions dans lesquelles il est placé par l’ingratitude des créatures

Soupirant avec tristesse, il me dit :

 

Ma fille,

les douleurs de ma Divine Volonté sont indicibles et inconcevables pour la nature humaine.

Ma Volonté est dans toutes les créatures, mais c’est dans le cauchemar d’une terrible et atroce tourmente,

parcequ’au lieu de la laisser régner, de lui laisser vivre sa vie en elles,

les créatures la répriment, ne lui laissant aucune liberté d’agir, de respirer, de palpiter.

 

Alors, c’est la volonté humaine qui agit, respire librement, palpite comme elle veut, tandis que la mienne n’est là que

-pour les servir,

-pour contribuer à leurs actes et

-pour y demeurer, tourmentée et suffoquée depuis de longs siècles.

 

Ma Volonté se tord de douleur dans les créatures. Ses convulsions sont

-les remords de conscience,

-les désillusions, les revers, les croix,

-la lassitude de vivre et tout ce qui peut gêner les pauvres créatures

 

Car il est juste que,

-puisque les créatures gardent la Divine Volonté crucifiée et toujours dans la tourmente,

-la Divine Volonté les appelle à travers ses convulsions,

Elle est incapable de faire autrement puisqu’on l’empêche de régner.

 

Qui sait si,

-rentrant en elles-mêmes et

-voyant le malheur que leur mauvaise volonté leur apporte,

les créatures n’accorderaient pas un peu de répit à son tourment.

 

 

Ce supplice de ma Volonté est si douloureux que

-mon Humanité, qui voulut souffrir dans le Jardin de Gethsémani,

-a atteint le point de rechercher l’aide de mes Apôtres eux-mêmes –

-et même cela lui fut refusé.

Le spasme était tel que j’ai sué le sang.

Et me sentant succomber sous le poids énorme de la souffrance de ma Divine Volonté, j’ai invoqué l’aide de mon céleste Père en disant :  Père, si c’est possible, que ce calice passe loin de moi.’

 

Dans toutes les autres souffrances de ma Passion, si atroces qu’elles aient pu être,

je n’ai jamais dit : ‘Si c’est possible, que cette souffrance s’éloigne.’

Au contraire, sur la Croix, j’ai crié : J’ai soif.’ – J’ai soif de souffrances.

 

Mais dans cette souffrance de la suprême Volonté, je ressentais

-tout le poids d’un aussi long supplice,

-tout le tourment d’une Divine Volonté

qui souffre, qui se tord de douleur dans les générations humaines. Quel tourment ! Il n’en existe pas de semblable.

 

Mais le Fiat suprême veut maintenant en sortir.

Il est las, et veut à tout prix quitter ce tourment continuel.

Si tu entends parler de châtiments, de villes détruites, de destructions,

-ce ne n'est rien d’autre que les convulsions de son tourment. Incapable de le supporter plus longtemps,

-mon Fiat veut faire sentir à la famille humaine

sa douleur et combien il souffre en elle, sans que personne n’ait de compassion pour Lui.

 

Et en faisant usage de violence, par ses convulsions,

il veut leur faire sentir qu’il existe dans les créatures, mais qu’il ne veut plus souffrir

il veut la liberté, le règne ; il veut vivre sa vie en elles.

 

Quel désordre dans la société, ma fille, parce que ma Volonté n’y règne pas !

 

Leurs âmes sont

-comme des maisons en désordre – tout est sens dessus dessous.

-la puanteur est horrible, pire que celle d’un cadavre putréfié.

 

Et ma Volonté,

-étant ce qu’elle est,

-avec son immensité,

ne peut se retirer même d’une seule palpitation des créatures et elle souffre au milieu de tant de maux.

Et cela se produit partout en général, mais plus encore

-dans l’ordre religieux,

-dans le clergé,

-chez ceux qui se disent catholiques, où ma Volonté non seulement souffre,

mais est tenue dans un état de léthargie, comme si Elle était sans vie.

 

Oh ! combien cela m’est davantage pénible. Au moins, lorsque je souffre,

-je peux me tordre de douleur,

-faire entendre que j’existe dans les créatures, même si c’est dans la souffrance.

 

Mais dans cet état de léthargie, il règne une immobilité totale. C’est un état de mort continuelle.

Et il ne reste que les apparences, l’habit d’une vie religieuse, parce qu’ils gardent ma Volonté en léthargie.

Leur vie intérieure est alors somnolente,

comme si le bien et la lumière n’étaient pas pour eux.

 

Et lorsqu’ils font quelque chose extérieurement, cette action

-est vide de Vie divine et

-se perd dans les fumées de la vaine gloire, de l’amour-propre, du désir de plaire aux autres

 

Moi, dans ma Volonté suprême, bien que vivant en eux, je sors de leurs œuvres.

 

Ma fille, quel affront. Comme je voudrais que tous ressentent

-mon terrible tourment,

-la léthargie dans laquelle ils tiennent ma Volonté

parce que c’est leur volonté qu’ils veulent faire et non la mienne.

 

Ils ne veulent pas qu’elle règne, ils ne veulent pas la connaître.

Et c’est pourquoi ma Volonté veut sortir de ses rivages avec son tourment et que, s’ils ne veulent pas la recevoir par les voies de l’Amour,

ils puissent la connaître par la voie de la Justice.

 

Lasse d’un tourment qui dure depuis des siècles, ma Volonté veut sortir . Par conséquent, Elle prépare deux voies :

la voie du Triomphe, représentée par ses connaissances, ses prodiges et tout le bien que le Royaume du Fiat suprême apportera

et la voix de la Justice, pour les créatures qui ne veulent pas la reconnaître comme Volonté triomphante.

 

C’est aux créatures qu’il appartient de choisir la voie par où elles veulent la recevoir.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création pour y suivre les actes de la suprême Volonté et mon toujours aimable Jésus, me laissant entendre sa douce voix dans chaque chose créée, me dit :

 

Qui est celle qui appelle mon amour afin

-qu’il puisse descendre en elle, ou

-que son propre amour puisse monter dans le mien pour s’y fusionner et ne former qu’un seul amour

-en lui donnant le champ d’action pour faire se lever dans l’âme la nouvelle petite mer de son amour ?

Car l’amour triomphe et célèbre

lorsqu’on lui donne une ouverture et son champ d’action.

 

En arrivant dans le soleil, dans les cieux, dans la mer, j’entendais sa voix qui disait :

Qui appelle

-ma lumière éternelle,

-ma douceur infinie,

-mon incomparable beauté,

-mon inébranlable fermeté,

-mon immensité,

afin de former leur cortège et de leur donner le champ d’action pour faire se lever dans la créature

-autant de mers de lumière, de douceur, de beauté, de fermeté pour leur donner la satisfaction de ne pas être oisives,

mais de se servir de la petitesse de la créature pour y enclore toutes leurs qualités ?

 

Qui est-elle ? Ah ! c’est la petite fille de notre Volonté.

 

Puis, après l’avoir entendu dire en chaque chose créée « Qui m’appelle ? », mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant contre lui, il me dit :

 

Ma fille,

-lorsque tu parcours ma Volonté pour y trouver chaque chose créée,

-tous mes attributs entendent ton appel et entrent en jeu

pour former, l’un après l’autre, la petite mer de leurs qualités.

Oh ! combien ils triomphent

en se voyant actifs et capables de former chacun sa propre petite mer.

Mais leur plaisir s’accroît de pouvoir former dans la petite créature

leur mer d’amour, de lumière, de beauté, de tendresse et de puissance.

 

Ma sagesse agit en artisan talentueux et avec une merveilleuse ingéniosité pour placer ses qualités immenses et infinies dans la petitesse.

Oh ! combien l’âme qui vit dans ma Volonté s’harmonise avec mes attributs. Chacun d’eux assume sa fonction pour établir sa qualité divine.

 

Si tu savais

-le grand bien que tu acquiers en suivant ma Volonté dans tous ses actes, et

-l’art qu’elle déploie en toi,

tu serais toi aussi dans la joie d’une fête continuelle.

 

Après quoi je continuais à suivre la Création.

Je pouvais voir ce mouvement éternel qui jamais ne cesse en s’écoulant partout.

Je me disais : « Comment puis-je suivre le Vouloir suprême partout s’il court si rapidement en toutes choses ? Je n’ai ni sa vertu ni sa rapidité

Par conséquent, je dois rester derrière sans pouvoir suivre son murmure éternel en toutes choses. »

Mais mon doux Jésus, se manifesta alors en moi et me dit : Ma fille,

toutes les choses ont un mouvement continu parce que,

sorties d’un Être suprême qui contient un mouvement plein de vie, toutes les choses sorties de Dieu devaient en conséquence

posséder un mouvement vital qui jamais ne cesse.

Et s’il cesse, cela signifie que la vie s’arrête.

Tu as toi-même en toi un murmure, un mouvement continuel.

 

De plus, la Divinité, en créant la créature,

lui a donné une ressemblance aux trois Personnes divines.

 

Elle a placé en elle trois mouvements qui devaient murmurer continuellement pour s’unir à ce mouvement et à ce murmure continuel d’amour de leur Créateur

 

Ce sont :

-le mouvement des battements de cœur qui jamais ne cessent,

-le sang qui circule sans jamais s’arrêter,

-la respiration du souffle qui jamais n’arrête.

Et cela, dans le corps.

 

Dans l’âme,

il existe trois autres mouvements de plus qui murmurent continuellement : l’intellect, la mémoire et la volonté.

 

Par conséquent, tout est en lien avec le mouvement de votre Créateur afin de murmurer de concert avec son mouvement éternel.

 

C’est ainsi que tu suis ma Volonté

-dans son mouvement incessant,

-dans ses actes qui jamais ne cessent, et

tu fais revenir ton mouvement dans le sein de ton Créateur qui attend avec tant d’amour le retour

-de ses œuvres,

-de son amour, et

-de son murmure.

En créant les créatures,

la Divinité agit comme un père qui envoie ses enfants, pour leur bien,

l’un vers une ville,

un autre à un champ,

un autre à travers la mer –

certains dans des endroits proches et

d’autres vers des lieux éloignés –

en donnant à chacun une tâche à remplir.

Mais en les envoyant, il attend avec impatience leur retour.

 

il regarde toujours pour voir s’ils reviennent. Lorsqu’il parle, c’est de ses enfants.

s’il aime, son amour court vers ses enfants,

ses pensées volent vers ses enfants.

 

Pauvre père,

il se sent crucifié parce qu’il a envoyé ses enfants au loin et il languit de les voir revenir.

Et si puisse cela n’a jamais se produire - s’il ne les voit pas tous revenir,  il est inconsolable.

Il pleure et gémit de douleur à tirer des larmes des cœurs les plus durs.

 

Et c’est seulement lorsqu’il

-les voit tous revenir dans son sein paternel et

-peut les serrer contre sa poitrine qui brûle d’amour pour ses enfants, qu’il est satisfait.

Oh ! combien notre Père céleste, plus qu’un père, soupire, brûle, délire pour ses enfants, parce

-qu’il les a sortis de son sein et

-qu’il attend leur retour pour les serrer dans ses bras.

 

Et le Royaume du Fiat suprême est précisément cela : le retour de nos enfants dans nos bras paternels.

 

C’est pourquoi nous languissons tant après lui.

Je me sentis alors tout immergée dans l’adorable Volonté de Dieu Je me disais

-quel grand bien ce serait si tous connaissaient et accomplissaient un Fiat si saint, et

-quel grand contentement ils donneraient à notre Père céleste. Et mon doux Jésus, reprenant la parole, ajouta :

Ma fille,

-en créant la créature,

-en la formant de nos mains créatrices,

nous sentions une joie, une satisfaction sortir de notre sein, parce qu’elle devait servir à maintenir

-notre amusement sur la face de la terre, et

-notre fête continuelle.

 

Aussi,

en formant ses pieds, nous pensions qu’ils devaient servir nos baisers, parce qu’ils devaient rejoindre nos pas et être notre moyen de rencontre pour nous amuser ensemble.

En formant ses mains, nous pensions qu’elles devaient servir nos étreintes et nos baisers, parce que nous devions voir en lui le répétiteur de nos œuvres.

 

En formant sa bouche et son cœur, qui devaient servir l’écho de notre parole et de notre amour,

en infusant en lui la vie de notre souffle, en voyant que cette vie était sortie de nous – qu’elle était entièrement nôtre, nous l’avons serré contre notre sein et embrassé,

en confirmation de notre œuvre et de notre amour.

Et pour qu’il puisse se maintenir tout entier dans nos pas, dans nos œuvres, dans l’écho de notre parole et de notre amour, et de la vie de notre image imprimée en lui,

nous lui avons donné en héritage notre Divine Volonté pour qu’elle puisse le préserver tel que nous l’avions créé et pouvoir continuer nos amusements, nos baisers affectueux, nos douces conversations avec l’œuvre de nos mains.

Lorsque

nous voyons notre Volonté dans la créature,

nous la voyons dans nos pas, nos œuvres, notre Amour, nos paroles, notre mémoire et notre intellect, parce que nous savons que notre suprême Volonté ne laissera rien entrer qui ne soit nôtre.

 

Par conséquent, comme elle est nôtre, nous lui donnons tout baisers, caresses, faveurs, amour, tendresse plus que paternelle et nous ne voulons pas la quitter d’un seul pas, puisque que la moindre distance nous empêche de former les continuels amusements, d’échanger des baisers, de partager des joies et des secrets très intimes.

 

Par contre, dans l’âme où nous ne voyons pas notre Volonté, nous ne pouvons pas nous amuser parce que nous n’y voyons rien qui nous appartienne.

On ressent dans cette âme

-un tel manque d’harmonie,

-une telle dissemblance de pas, d’œuvres, d’amour,

qu’elle se tient elle-même à distance de son Créateur,

 

Si nous voyons que le puissant aimant de notre Volonté n’est pas présent,

-lequel nous fait oublier la distance infinie qui existe entre le Créateur et la créature, -nous dédaignons

-de nous amuser avec elle et

-de la combler de nos baisers et de nos faveurs.

Aussi, en se retirant de notre Volonté, l’homme a interrompu nos amusements et détruit les desseins que nous avions en formant la Création C’est uniquement par le règne de notre Fiat suprême, en rétablissant son Royaume,

-que nos desseins peuvent se réaliser et

-que peuvent reprendre nos amusements sur la terre.

 

(1)J’étais tout affligée à cause de la mort soudaine d’une de mes sœurs.

La crainte que mon aimable Jésus ne la garde pas avec lui, tourmentait mon âme.t Jésus, mon très grand Bien, vint et je lui fis part de ma souffrance.

 

Lui, toute bonté, me dit : Ma fille,

ne crains rien.

Ma Volonté, n’est-elle pas là pour remédier

-à tout

-aux sacrements eux-mêmes et

-à toutes les aides qui peuvent être donnés à une pauvre mourante ?

Encore davantage lorsque la personne ne veut pas recevoir

-les sacrements et

-les aides que l’Église donne telle une mère, à ce moment extrême.

 

Ma Volonté,

-en l’enlevant soudainement de la terre,

-l’entoura avec la tendresse de mon Humanité.

 

Mon Cœur, humain et divin, activa mes fibres plus tendres :

de sorte que ses défauts, ses faiblesses, ses passions

ont été regardés et pesés

avec une finesse de tendresse infinie et divine.

 

Chaque fois que je mets ma tendresse en action,

-je ne peux m’empêcher d’avoir de la compassion et de la mener à bon port, comme triomphe de la tendresse de ton Jésus.

 

En plus, ne sais-tu pas que

-si les secours humains font défaut,

-les aides divines abondent ?

Tu as peur

-qu’il n’y ait eu personne autour d’elle et

-que si elle voulait du secours, elle n’avait personne à qui le demander.

 

Ah ! ma fille, les secours humains cessent à ce moment. Ils n’ont ni valeur ni effet.

Parce que l’âme des mourants entre dans l’acte unique et primordial avec son Créateur.

Personne a le droit d’entrer dans cet acte primordial.

Et

pour une créature qui n’est pas pervertie, une mort soudaine, empêche

-la mise en place de l’action diabolique d’entrer en jeu

-avec les tentations et les peurs qu’il fait naître avec un si grand art chez les mourants

Car il sent qu’ils lui sont enlevés sans qu’il puisse les tenter ou les suivre.

 

Par conséquent,

-ce qui est considéré par les hommes comme une disgrâce

-est bien souvent plus qu’une grâce.

 

Après quoi je m’abandonnais tout entière dans le suprême Vouloir.

Mon doux Jésus, reprenant ses dires, me dit :

 

Ma fille,

-celle qui vit dans ma Volonté

-a la suprématie sur tout et sur tous les actes des créatures.   Elle présente à son Créateur, son acte primordial, dans l’amour.

 

Ainsi,

-si les autres créatures aiment, l’âme qui vit dans ma Volonté est première en amour.

-d’ autres viennent en second,

-d’autres arrivent troisièmes, quatrièmes, selon l’intensité de leur amour.

 

-Si les autres créatures m’adorent, me glorifie, me prient,

-l’âme qui vit dans ma Volonté est première dans son adoration, sa glorification, sa prière.

 

Et cela est naturel parce que ma Volonté est vie et acte premier de toutes les créatures.

 

Par conséquent celle qui vit en elle

-se trouve dans son acte premier et

-elle est première devant Dieu, avant toutes les créatures,

-en faisant tous leurs actes et tous ceux qu’elles ne font pas.

 

Ainsi,

la Reine souveraine qui n’a jamais donné vie à sa propre volonté,

-mais avait sa vie entièrement dans ma Volonté,

-possède ainsi le droit de primauté.

Elle est ainsi première

-en nous aimant, en nous glorifiant, en nous priant.

 

Si nous voyons que les autres créatures nous aiment,

-c’est derrière l’amour de la céleste Reine. Si elles nous glorifient et nous prient,

-c’est derrière la gloire et les prières de celle

qui a la primauté et, par conséquent, l’empire sur toute chose.

 

Comme il est beau de voir

-que lorsque les créatures nous aiment,

-Elle n’abandonne jamais sa première place dans l’amour. Mieux encore,

-elle se place comme acte premier,

-elle fait couler sa mer d’amour autour de la Majesté

de sorte que

-les autres créatures restent derrière la mer d’amour de la céleste Maman,

-avec leurs petites gouttes d’amour. Ainsi de suite pour tous les autres actes.

Ah ! ma fille, vivre dans ma Volonté est un mot, mais un mot qui pèse autant que l’éternité .

 

C’est un amour qui embrasse tout et toutes choses.

 

J’étais dans mon état habituel et mon aimable Jésus se fit voir en moi, le visage penché hors de ma poitrine, les yeux étincelants de lumière et regardant au loin.

 

Dans cette lumière, je pouvais voir moi aussi

-des rivières débordantes, des mers envahissant leur rivage, des bateaux emportés,

-des villes submergées, des ouragans balayant tout et beaucoup d’autres maux

-qui, alors qu’ils semblaient se calmer en certains points, ils reprenaient leur furie en d’autres.

Oh ! qu’il était effrayant de voir

-l’eau, le vent, la mer, la terre, armés par la divine Justice, frapper les pauvres créatures.

 

Je priais alors mon très grand Bien

-de s’apaiser et

-de retirer l’ordre de faire justice qu’il avait donné à ces éléments.

 

Et mon doux Jésus, jetant ses bras autour de mon cou,

-me serra très fort contre lui et

-me fit sentir sa Justice :

Ma fille, je suis à bout.

Il faut que ma Justice suive son cours. Toi, ne t’inquiète pas de ce que tu vois,

mais occupe-toi plutôt du Royaume de mon Fiat éternel.

 

Toujours affligée à cause des grands maux qui vont arriver,

-je m’abandonnais dans l’adorable Volonté de mon Jésus,

-j’y enfermais toutes les pensées, les regards, les paroles, les œuvres, les pas et les battements de cœur

afin que

-tous puissent aimer et demander de concert avec moi que le Royaume du Fiat suprême puisse venir et être bientôt établi dans les générations humaines.

 

Et mon Jésus bien-aimé, reprenant la parole, ajouta :

 

Ma fille, la vie dans ma Volonté forme le vrai Soleil entre le ciel et la terre.

Ses rayons investissent chaque pensée, regard, parole, œuvre et pas.

-En les reliant avec sa lumière,

il forme avec eux une couronne autour de lui

-en la gardant fermement pour que rien ne puisse en sortir.

 

Ses rayons montent et investissent

-le ciel tout entier,

-tous les Bienheureux, et

les tenant tous dans sa lumière, ne laisse rien sortir

afin que, triomphant, le Soleil puisse dire :

 

Je contiens tout.

Rien ne manque des œuvres de mon Créateur et de ce qui lui appartient. Avec mes ailes de lumière,

-je recouvre tout, j’embrasse tout, je triomphe de tout –

-même de mon Créateur éternel,

parce que dans la lumière de sa Volonté,

-il n’y a rien qu’il veuille et

-que je ne lui apporte pas,

 

Il n’y a pas un seul acte que je ne fasse pour lui, il n’y a pas un amour que je ne lui donne.

 

Avec mes ailes de lumière, que mon Fiat éternel m’administre, je suis le vrai Roi qui,

-investissant toute chose,

-domine sur tout.’

Qui peut

-résister aux rayons du soleil ou

-s’en libérer lorsqu’il est à l’extérieur ?

La puissance de la lumière est irrésistible. Là où elle s’étend,

-personne ne peut échapper à son toucher

qui imprime gentiment ses baisers de lumière et de chaleur et,   qui, triomphant, les garde investis sous l’impression de sa lumière.

Il peut y avoir des ingrats

qui ne font pas attention à cette lumière et ne disent même pas Merci’. Mais la lumière ne s’en préoccupe même pas.

 

Elle

-remplit sa fonction de lumière et

-continue à donner fermement le bien qu’elle possède.

 

De plus, le Soleil de ma Volonté n’est pas

-comme le soleil que l’on peut voir dans la voûte des cieux,

-dont la sphère de lumière est limitée.

Si cette sphère était grande au point de former un deuxième ciel,

la terre, en tournant, verrait toujours son Soleil et,

par conséquent, il n’y aurait jamais d’obscurité et de nuit sur la terre .

 

Et tout comme la terre ne perd jamais de vue le ciel qui s’étend partout,  elle ne perdrait jamais de vue le soleil et il ferait jour continuellement sur la terre.

 

La sphère du Soleil de ma Volonté

-n’est pas limitée et

-possède par conséquent le plein jour.

 

La créature qui vit en elle

embrasse tous les temps, toutes les générations, et

investit tous les actes

Elle forme un seul acte, un seul amour et une seule gloire pour son Créateur.

 

Mais sais-tu de quoi est formé ce Soleil de ma suprême Volonté ?

Mes attributs sont les rayons de ce Soleil qui,

bien que différents entre eux dans leur qualité et leur fonction,

sont lumière dans leur substance.

 

Et ma Volonté est la lumière combinée

-qui assume ensemble toutes ces lumières et

-qui est la directrice de tous mes attributs.

 

Ainsi, lorsque les créatures méritent d’être frappées, je dirige le rayon de ma Justice et,

prenant la défense de mes droits, il frappe les créatures.


 

J’étais tout abandonnée dans les bras de l’adorable  Volonté.

Je priais mon doux Jésus d’utiliser un acte de sa Puissance pour que le Vouloir suprême -puisse investir les générations humaines et

-s’y attacher pour y former ses premiers enfants qu’il désire tant. Et Jésus, mon très grand Bien, bougea en moi et me dit :

Ma fille, lorsque quelqu’un a une mission spéciale,

-cette personne est appelée mère, ou père.

La personne qui vient de cette mission, lorsqu’elle est remplie,

-peut être appelée fille de cette mère.

 

Être vraiment mère signifie

-donner naissance à un être de son sein,

-le former de son propre sang,

-accepter les souffrances, les sacrifices et,

-si nécessaire, offrir sa propre vie pour donner vie à une naissance de son propre sein.

 

Et lorsque cette naissance est arrivée à terme dans son sein

et lorsqu’elle est venue au jour, alors, avec justice, de droit, et avec raison,

cette naissance est appelée fils, et

celle qui l’a généré, mère.

 

Par conséquent, pour être mère, il est nécessaire

de former premièrement tous les membres en soi-même

de les générer de son propre sang,

et les actes de ses enfants doivent être générés du cœur même de leur mère.

Or, ma fille, pour être fille de ma Volonté, tu as été générée en elle. C’est en elle que tu as été formée.

En te formant,

la lumière, l’amour de ma Volonté, plus que le sang,

a greffé en toi ses voies, son attitude, son opération,

te faisant embrasser tous les hommes et toutes choses.

Cela est si vrai qu’étant née de ma Volonté, elle t’appelle

-tantôt la ‘nouvelle-née de ma Volonté’,

-tantôt sa ‘petite fille’.

Seule celle

-qui a été générée par ma Volonté

-peut générer des enfants de ma Volonté.

Par conséquent, tu seras la mère de la génération de ses enfants.

 

Je lui dis :

« Mon Jésus,que dis-tu là ? Je ne suis pas une bonne fille. Comment puis-je être mère? »

 

Et Jésus : Cependant, c’est de toi que doit venir la génération de ces enfants.

Quelle mère a autant souffert ?

Qui a été clouée au lit durant quarante années et davantage, pour l’amour de donner naissance à la génération de ses enfants ? Personne.

-Quelle mère, si bonne soit-elle, a sacrifié son existence tout entière au point d’enclore en elle les pensées, les palpitations, les œuvres,

afin que tout puisse

-être réordonné dans la naissance qu’elle portait et

-donner vie, non pas une seule fois, mais à chaque acte de son enfant ? Personne.

 

Toi-même, ne sens-tu pas en toi les générations de ces enfants

-en suivant leurs pensées, leurs paroles, leurs œuvres et leurs pas

-pour les réordonner tous dans ma Volonté ?

 

Ne te sens-tu pas toi-même

-vouloir donner vie à tous,

-pourvu qu’ils connaissent ma Volonté et soient régénérés en elle ?

 

Tout ce que tu fais et que tu souffres n’est rien d’autre

que la formation et la maturation de cette naissance, toute céleste.

 

C’est pourquoi je t’ai souvent dit que

ta mission -est grande, -sans égale, et demande la plus grande attention.

 

Après quoi je me sentais oppressée parce que j’avais appris que le révérend père di Francia faisait publier les mémoires de mon enfance et tout ce qui la suit.

 

Et dans ma peine, je disais à mon bien-aimé Jésus :

« Mon Amour,

regarde un peu ce que tu me fais .

En faisant connaître ce que tu m’as dit au sujet des vertus et de ton adorable Volonté,ils ajoutent maintenant ce qui me concerne.

Ils pourraient au moins faire cela après ma mort – et pas maintenant. Je suis seule à connaître cette confusion et cette grande peine.

Mais pour les autres, rien.

Ah ! Jésus, donne-moi la force de faire ta sainte Volonté aussi en cela. »

 

Et Jésus, me prenant dans ses bras pour me donner de la force, toute bonté, me dit :

 

Ma fille,

ne t’afflige pas tant.

Tu dois savoir que les autres saintetés sont de petites lumières formées dans l’âme.

Et ces lumières sont susceptibles de croître ou de décroître, et même de s’éteindre.

 

Par conséquent, i

-il n’est pas juste de le mettre par écrit lorsque la créature vit encore dans le temps, -avant que la lumière ne soit plus sujette à s’éteindre après son passage à l’autre vie.

Quelle impression ferait-on si l’on apprenait que cette lumière a cessé d’exister?

Par contre,

la Sainteté de la vie dans ma Volonté n’est pas une lumière, mais un Soleil.

Il n’est par conséquent pas sujet à s’appauvrir en lumière ni à s’éteindre.

 

Qui pourra jamais toucher le soleil ?

Qui peut lui enlever une seule goutte de lumière ? Personne. Qui peut éteindre un atome de sa chaleur ?

Qui peut le faire descendre d’un millième de centimètre de la hauteur où il règne et domine la terre entière ? Personne.

 

Si elles n’étaient pas le Soleil de mon Fiat suprême, je n’aurais pas permis qu’elles soient imprimées.

 

Mais au contraire, je me hâte,

parce que le bien que peut faire un soleil ne peut pas être fait par une lumière.

 

En fait, le bien d’une lumière est trop limité. Ce n’est

ni un grand bien s’il est exposé,

ni un grand mal si on ne lui permet pas de s’élever.

 

Par contre, le soleil embrasse toute chose.

Il fait du bien à tous, et ne pas lui permettre de s’élever

-aussitôt que possible,

-est un grand mal

Et c’est un très grand bien de le laisser s’élever même un jour plus tôt.

 

Qui peut dire le grand bien qu’un jour ensoleillé peut produire? Bien plus encore si c’est le Soleil de mon éternelle Volonté.

 

Aussi, plus le retard est grand,

-plus il y a de jours ensoleillés enlevés aux créatures et

-plus le Soleil doit restreindre ses rayons à l’intérieur de notre Patrie céleste.

 

Mais en dépit de tout ce que Jésus disait,

-mon oppression continuait et

-mon pauvre esprit s’attristait à la pensée que ma pauvre et insignifiante existence –

qui méritait d’être enterrée sans que personne ne remarque que j’avais été sur terre – devez être mise sous les yeux et entre les mains de Dieu sait combien de personnes. Mon Dieu, mon Dieu – quelle tristesse.

 

Mais c’est alors que mon toujours aimable Jésus se fit voir en moi, -à plat ventre, comme si sa sainte Humanité se faisait le fondement de ma pauvre petite âme.

Et reprenant la parole, il me dit :

Ma fille, ne sois pas distraite.

Ne vois-tu pas que la fondation du Royaume du Fiat éternel en toi est formée

par mes pas, par mes œuvres, par mes palpitations d’amour,

par mes ardents soupirs et par les larmes brûlantes de mes yeux pour l’honneur de ma Volonté ?

 

Toute ma vie est étendue en toi pour former cette fondation. Par conséquent,il ne convient pas

-que ton petit travail sur cette fondation si solide et si sainte soit accompli distraitement

-ou que tes rondes dans le Vouloir suprême soient faites dans l’ombre. Non, non, ma fille, je ne veux pas cela pour toi.

Ne crains pas, tu resteras enfermée dans le Soleil de ma Volonté.

Qui donc, plus que lui, pourra t’éclipser de telle sorte que personne ne te remarque ?

 

Le Soleil du Fiat suprême y veillera.

gardant la petite lampe de ton âme entourée par ses rayons,

le Soleil puisse apparaîtra en elle, tout en gardant la lampe cachée en lui.

Par conséquent, sois en paix si tu veux rendre heureux ton Jésus . Abandonne-moi tout et je prendrai soin de tout.

 

Mon abandon habituel dans l’adorable Volonté continuait. Toute la Création se rendait présente avec la suprême Volonté qui coulait, dominante et triomphante,

-comme lumière et comme vie première,

dans les grandes comme dans les petites choses.

Quel enchantement, quel ordre, quelle rare beauté, quelle harmonie en elles !

 

Car une est la Volonté

-qui les domine et,

-coulant en elle, les relie de telle sorte que l’une ne peut être sans l’autre.

 

Et mon doux Jésus, interrompant mon admiration, me dit :

Ma fille, ma Volonté est restée telle une vie opérante en chaque chose créée afin de pouvoir dominer librement et avec plein triomphe.

Ma Volonté a

-la vie opérante de la lumière et de la chaleur dans le soleil,

-la vie opérante de son immensité et de la multiplicité de ses œuvres dans le ciel,

-la vie opérante de sa puissance et de sa justice dans la mer.

 

En fait, ma Volonté n’est pas comme la volonté des créatures qui,

-même si elles le veulent, comme elles n’ont pas de mains, ne peuvent travailler, -n’ayant pas de pieds, ne peuvent marcher,

-muettes ou aveugles, ne peuvent ni parler ni voir.

 

Ma Volonté, par contre, accomplit tous les actes en un seul : alors qu’elle opère, elle marche ;

-ayant tous les yeux pour voir,

-elle a en même temps la voix pour parler avec une éloquence sans égale. Elle parle dans le tumulte du tonnerre, dans la foudre, dans le sifflement du vent, dans le tumulte des vagues de la mer, dans le petit oiseau qui chante. Elle parle partout afin que tous puissent entendre sa voix

tantôt forte, tantôt douce, tantôt rugissante.

Ma Volonté, combien tu es admirable !

Qui peut prétendre avoir aimé les créatures comme tu les as aimées ?

 

Mon Humanité – oh ! combien elle reste derrière toi.

Je demeure éclipsé en toi et tu poursuis ton opération qui n’a ni commencement ni fin.

Tu es toujours à ta place,

donnant vie à toutes les choses créées pour apporter ta vie aux créatures.

Oh ! si toutes savaient

ce qu’il fait pour elles,

combien il les aime,

combien son souffle vital leur apporte la vie – Oh, combien elles l’aimeraient !

Ils se rassembleraient toutes autour de mon Fiat éternel pour recevoir la vie qu’il veut leur donner.

 

Mais sais-tu, ma fille,

-pourquoi mon Vouloir suprême domine en chaque chose créée

-pour y accomplir sa fonction distincte ?

 

Parce que c’est lui-même qu’il veut servir

sa propre Volonté

qui était de vivre et de régner dans la créature pour qui il avait créé toutes choses.

Il agissait comme un roi qui,

-voulant se former une résidence où régner et avoir sa demeure,

-y aménage de nombreuses chambres.

 

Il installe

de nombreuses lumières pour combattre l’obscurité,

de petites fontaines d’eau très fraîche.

Pour son agrément, il y fait entendre de la musique.. Sa résidence est entourée de magnifiques jardins.

En somme, il installe tout ce qui peut le rendre heureux et qui est digne de sa royauté.

Comme il est roi, il doit avoir ses serviteurs, ses ministres, ses soldats. Mais que se passe-t-il ?

On lui dénie sa royauté.

Au lieu que ce soit le roi, ce sont les serviteurs, les ministres et les soldats qui dominent.

Quelle ne serait pas la tristesse de ce roi en voyant

-que ses œuvres ne le servent pas, mais, injustement, sont au service de ses serviteurs et

-qu’il est obligé de se faire serviteur de ses serviteurs. Car lorsqu’un service, une œuvre, ne sert que soi-même, on ne peut pas être appelé serviteur.

 

Or, ma Volonté devait se servir Elle-même dans les créatures.

Elle demeurait par conséquent telle une noble Reine dans toutes les choses créées

afin que rien ne manquât à sa royauté de Reine dans la créature.

Personne ne pouvait être digne de servir dignement ma Volonté, si ce n’est ma Volonté elle-même

Elle n’aurait pas pu davantage s’adapter à être servie par des serviteurs. Car personne n’aurait eu ses nobles et divines manières pour la servir.

 

Écoute alors la grande tristesse de ma suprême Volonté.

 

Il est juste que toi, qui es sa fille,

tu connaisses les douleurs de ta Mère, de ta Reine, et de celle qui est ta Vie.

 

Dans la Création, elle agit comme la servante des serviteurs.

Elle sert la volonté humaine parce que la mienne ne règne pas dans les créatures.

Comme il est dur de servir les serviteurs – et durant de longs siècles.

 

Lorsque l’âme se retire de ma Volonté pour faire la sienne, elle place ma Volonté en servitude dans la Création.

 

Et sa douleur est grande quand, de Reine, elle agit en servante, sans que personne ne puisse apaiser une douleur si amère.

 

Et si elle continue à demeurer dans la Création en servante des serviteurs, c’est parce qu’

-elle attend ses enfants,

-elle attend ce temps où ses œuvres serviront les enfants de son Fiat éternel, qui, la laissant régner et dominer sur leur âme, la laisseront servir sa propre noblesse.

 

Oh ! Seuls ses enfants pourront apaiser une souffrance si longue et si amère. Ils sécheront ses pleurs de tant de siècles de servitude.

Ils lui rendront les droits de sa royauté.

 

C’est pourquoi il est si nécessaire de faire connaître ma Volonté

-ce qu’elle fait,

-ce qu’elle veut,

combien elle est toute chose et

combien elle contient tous les biens, et

combien elle souffre continuellement de ne pas pouvoir régner.

 

Après quoi mon esprit demeurait

-si pénétré par la souffrance de la suprême Volonté que, toute la Création se dressant devant mon esprit,

je pus voir avec une immense tristesse cette noble Reine,

voilée en chaque chose créée, servant les créatures.

 

Elle agissait comme servante dans le soleil, donnant aux créatures lumière et chaleur. Elle agissait comme servante dans l’eau, en s’offrant à leurs lèvres pour étancher leur soif

Elle agissait comme servante dans la mer, leur offrant les poissons. Elle agissait comme servante dans la terre,

leur donnant des fruits,des aliments de toutes sortes,des fleurs, et bien d’autres choses.

En somme, je pouvais la voir en toutes choses, voilée avec tristesse. Car il n’était pas convenable qu’elle servît les créatures.

 

Au contraire,

il était inconvenant à sa noblesse de Reine,

d’agir comme la servante de créatures ingrates et perverties,qui acceptaient sa servitude

-sans même y porter attention,

-sans même un « Merci » -ni la moindre rétribution, comme c’est normalement le cas avec les serviteurs.

 

Qui peut dire ce que je comprenais

de cette souffrance du Fiat éternel, si longue et si intense ?

 

J’étais plongée dans cette souffrance lorsque mon Jésus adoré bougea en moi, se pressant contre moi et, toute tendresse, il me dit :

 

Ma fille, il est extrêmement triste et humiliant pour mon Vouloir suprême d’agir en serviteur des créatures qui ne le laissent pas régner chez elles. Mais Il se sentira encore plus glorifié et aimé chez celles qui le laisseront régner.

 

Regarde en toi – combien il est heureux de te servir.

 

-Il règne en toi lorsque tu écris,

-il se sent honoré et heureux de te servir en guidant ta main

afin que tu puisses mettre sur le papier les mots qui le feront connaître.

Il place sa sainteté à ton service dans ton esprit

afin de t’administrer les idées, les termes, les plus tendres exemples concernant ma suprême Volonté

afin d’ouvrir ses voies parmi les créatures pour former son Royaume.

 

Il sert

ton regard pour te laisser voir ce que tu écris ;

ta bouche pour te nourrir de ses paroles,

ton cœur pour le faire palpiter de son propre Vouloir.

 

Quelle différence !

 Il est heureux de te servir parce qu’il se sert lui-même –

il sert à former sa Vie ;

il sert la connaissance de lui-même, de sa propre sainteté ;

il sert à former son Royaume.

 

Ma volonté règne en toi lorsque tu pries et elle te sert

-en te faisant voler en elle,

-en te laissant accomplir ses actes et

-en te laissant prendre possession de ses biens.

Cette façon de servir de ma Volonté est glorieuse, triomphante, dominante.

 

Ma Volonté souffre seulement lorsque l’âme ne lui permettait pas d’être servie par elle complètement et en toutes choses.

 

Poursuivant dans mon état habituel d’abandon dans mon adorable Fiat suprême,

je soupirais après Jésus, mon très grand Bien.

 

Dans cette lumière infinie du Vouloir éternel dont les frontières sont invisibles

sans commencement ni fin –

j’étais tous yeux pour voir si je pouvais apercevoir celui que j’attendais avec tant d’impatience.

 

Et Jésus, pour calmer mon agitation, sortit de moi et je lui dis :

« Mon Amour, comme tu me fais lutter et soupirer pour ton amour. Tu attends vraiment le moment où je n’en peux plus.

Ce qui montre clairement que tu ne m’aimes plus comme avant.

Pourtant, tu m’as dit que tu m’aimeras de plus en plus, que tu seras toujours avec moi, Maintenant tu me laisses parfois même durant un jour entier

-en proie à ma souffrance et

-sous la pression de ta privation, seule et abandonnée.

 

Jésus m’interrompit et me dit :

Ma fille,

courage, ne désespère pas – je ne te quitte pas.

Et c’est si vrai que c’est toujours de l’intérieur de toi que je viens pour passer un peu de temps avec toi .

Si tu ne me vois pas toujours, c’est pour te permettre

de suivre l’acte unique de ma Volonté qui contient tous les actes ensemble.

 

Ne vois-tu pas que la lumière de mon Vouloir suprême s’écoule

-de ton cœur, de ta bouche, de tes yeux,

-de tes mains et de tes pieds

-de ton être tout entier ?

 

Mon Vouloir m’éclipse en toi et tu ne me vois pas toujours.

Parce que, étant infini – ce que n’est pas mon Humanité –il a la puissance de m’éclipser.

J’aime cette éclipse de mon Vouloir suprême.

 

De l’intérieur de toi, je vois ton envol, tes actes dans le divin Fiat.

Si je me faisais toujours voir pour passer du temps avec moi pour jouir de ma douce et aimable présence, tu ne t’occuperais que de mon Humanité

 

Nous échangerions notre amour.

Tu n’aurais pas le cœur de me quitter pour suivre le vol de ma Volonté

dans la Création et

dans les actes mêmes que mon Humanité a accomplis dans la Rédemption.

 

Par conséquent,

-pour te permettre d’accomplir la mission qui t’a été confiée,

-pour te rendre plus libre,

je reste caché en toi pour suivre tes actes dans le Fiat éternel.

 

As-tu oublié que c’est ce que j’ai dit à mes Apôtres eux-mêmes

qu’il était nécessaire qu’ils se détachent de mon Humanité qu’ils aimaient tant et ne pouvaient pas quitter ?

 

Cela est si vrai que tant que j’ai vécu sur terre, ils ne m’ont pas quitté

-pour parcourir le monde,

-prêcher l’Évangile et

-faire connaître ma venue sur la terre.

 

Mais après mon départ pour le ciel, investis de l’Esprit divin, ils reçurent cette force

-de quitter la région pour faire connaître les biens de la Rédemption et

-même pour offrir leur vie par amour pour moi.

 

Ainsi, mon Humanité aurait été un obstacle à la mission de mes Apôtres. Je ne dis pas que c’est ce qui se passe avec toi.

Parce qu’entre toi et moi, il n’y a pas cet obstacle.

 

En fait, un obstacle survient lorsque deux êtres sont séparables.

Mais lorsqu’ils se sont tellement identifiés l’un à l’autre, que l’un vit dans l’autre,

l’obstacle disparaît, parce que partout où l’un peut aller, l’autre se trouve également.

 

Aussi, comme ils sont ensemble,

-l’une peut aller sans effort partout où elle veut puisque le bien-aimé est en elle et la suit partout.

 

Je dis simplement

-que l’éclipse survient souvent à cause de la forte lumière de ma Volonté qui,

-en te dominant toi et mon Humanité en toi,

-elle nous éclipse et nous fait suivre ses actes.

 

Cela ne veut pas dire

-que je ne t’aime plus comme avant et

-que je peux être sans toi pas du tout.

 

Au contraire, ma Volonté te donne l’amour éternel et total de ton Jésus. En se plaçant autour de moi comme un mur avec sa lumière,

Elle ne permet pas, même pour un seul instant, que je puisse m’éloigner de toi.

 

Sais-tu ce qui crée une distance entre Dieu et l’âme ?

La volonté humaine !

 

Chacun de ses actes est un pas de distance entre le Créateur et la créature. Plus la volonté humaine opère, plus l’âme s’éloigne de celui qui l’a créée

 

Elle le perd de vue, elle déchoit de son origine. Elle brise tous les liens avec la céleste Famille.

 

Imagine qu’un rayon de soleil puisse se détacher du centre de sa sphère :

En s’éloignant du soleil, il se sent disperser la lumière et s’écarter au point de perdre complètement de vue le soleil.

Ce rayon disperse toute sa lumière et devient ténèbres. Converti en ténèbres,

-ce rayon sent en lui un mouvement de vie,

-mais il n’est plus capable de donner la lumière, car il n’en possède plus.

 

Par conséquent

-son mouvement, sa vie, ne peuvent que répandre une profonde obscurité.

 

Telles sont les créatures :

des rayons de lumière sortis de la sphère du Soleil de la Divinité.

En s’éloignant de la Volonté, ils se vident de lumière.

Parce qu’il appartient à ma Volonté de préserver la lumière de ces rayons. Et ils se transforment alors en ténèbres.

Oh ! si tous savaient ce que signifie ne pas faire ma Volonté – Oh ! Comme ils prendraient soin

-de ne pas laisser le poison de la volonté humaine, destructeur de tout bien, entrer en eux.

 

Après quoi je suivis mon Jésus dans sa Passion, dans sa douloureuse prison.

Il était attaché à une colonne d’une façon barbare :

Il ne pouvait se tenir debout, ayant les jambes pendantes et incurvées, ficelées à cette colonne, il oscillait de gauche à droite.

J’entourais ses genoux pour le maintenir en place.

Je replaçai ses cheveux ébouriffés qui couvraient son adorable visage tout couvert de vilains crachats. Oh ! comme j’aurais voulu le délier, le délivrer de cette position si douloureuse et humiliante !

Alors, mon Jésus prisonnier, tout affligé, me dit :

 

Ma fille,

sais-tu pourquoi j’ai permis d’être mis en prison au cours de ma Passion ?

 

Pour libérer l’homme de la prison de sa volonté humaine. Regarde comme cette prison est horrible.

C’était un petit local étroit adapté à contenir les déchets et les excréments des créatures. -La puanteur y était donc intolérable,

-l’obscurité épaisse – ils ne m’ont même pas laissé une petite lampe.

-Ma position était insoutenable

couvert de crachats,

les cheveux en désordre,

souffrant en tous mes membres,

ligoté, - incurvé

attaché sans même pouvoir me tenir bien droit,

ne pouvant faire aucun mouvement pour me soulager,

ne pouvant même pas enlever de mes yeux, les cheveux qui me gênaient.

Cette prison est semblable à celle formée par la volonté humaine des créatures.

-La puanteur qu’elle exhale est insupportable

-l’obscurité épaisse, bien souvent, il ne leur reste même pas la petite lampe de la raison. -Elles y sont toujours inquiètes, agitées, dérangées, salies et bouleversées,

en proie aux passions les plus viles.

Oh ! il y a de quoi pleurer sur cette prison de la volonté humaine.

A quel point je ressentis en cette prison, le vrai mal qu’elle avait fait aux créatures !

Ma douleur fut si grande que, versant des larmes amères, je priais mon Père céleste de libérer les créatures de cette prison, si douloureuse et ignominieuse.

Toi aussi, prie avec moi afin que les créatures se libérent de leur volonté.

 

Ce matin, mon doux Jésus ne s’est pas trop fait attendre.

Il s’est même entretenu assez longtemps avec moi, ce qu’il n’avait pas fait depuis longtemps.

En fait, lorsqu’il vient, sa visite est toujours très courte et il ne me laisse pas beaucoup de temps pour lui parler.

C’est lui seul qui parle pour me dire ce qu’il veut.

Ou il me parle sans arrêt de la lumière éternelle de son Vouloir, si bien que Jésus lui-même demeure éclipsé dans cette lumière, et moi avec lui.

Alors nous nous perdons de vue tous les deux,

-parce que cette lumière est si forte et si éblouissante

-que la petitesse et la faiblesse de ma vue ne peuvent la soutenir. Par conséquent, je perds tout – et également Jésus.

 

Aujourd’hui,

-lorsqu’il était avec moi,

-son agitation était telle que son Cœur battait très fort.

Inclinant sa poitrine contre la mienne, il me fit sentir l’ardeur de ses battements. Approchant ses lèvres des miennes, il versa en moi une partie de ce feu qui le brûlait. C’était comme un feu liquide, mais très doux, d’une douceur indescriptible.

 

Cependant,

parmi ces petits ruisseaux qui coulaient, comme de petites fontaines, de sa bouche dans la mienne,

il y avait des filets d’amertume

que l’ingratitude humaine envoyait dans le Cœur de mon doux Jésus.

Il n’avait plus fait cela depuis longtemps, alors qu’avant il le faisait presque au quotidien.

S’étant soulagé, ayant déversé en moi ce qu’il avait sur son très saint Cœur,

il me dit :

 

Ma fille, nous devons faire un pacte :

que tu ne dois rien faire sans moi et

que moi, je ne doive rien faire sans toi.

 

Et moi : « Mon Amour, c’est merveilleux. j’aime ce pacte « de ne rien faire sans toi ».

Et lorsque tu ne viens pas, comment je fais ?

Cela sous-entend que je dois rester sans rien faire. Et toi, tu mettra alors ta Volonté dans la mienne. Ainsi je serai alors incapable de vouloir quelque chose que tu ne veux pas. Ainsi, tu gagneras toujours et tu feras tout ce que tu veux et sans moi. »

 

Et Jésus, toute bonté, reprit la parole :

 

Ma fille,

lorsque je ne viens pas, tu ne dois pas rester sans rien faire – non, non Tu dois continuer à faire

-ce que nous avons fait ensemble

-ce que je t’ai demandé de faire.

 

Cela ne veut pas dire faire des choses sans moi. Parce qu’elles se sont déjà passées entre toi et moi . Et continu comme nous les faisions ensemble.

 

De plus, ne veux-tu pas que je gagne toujours ? La victoire de ton Jésus est aussi ta victoire.

-Ainsi, en gagnant, tu perds

-en perdant, tu gagnes.

Cependant, sois certaine que je ne ferai rien sans toi.

 

C’est pourquoi

-je t’ai placée dans ma Volonté avec ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force – afin que,

-si tu veux ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force,

-tu puisses en disposer et

-tu puisses prendre la Lumière que tu veux,

-tu puisses prendre la Sainteté, l’Amour, la Force que tu veux posséder.

 

Comme il est beau de voir que tu possèdes mes biens.

Ceci me permet de ne rien faire sans toi.

Je ne peux conclure ces pactes qu’avec une créature en qui ma Volonté

-domine et

-règne.

Après quoi je faisais mes actes habituels dans le suprême Fiat. Je pensais que je voulais cacher

-mon petit amour, ma maigre adoration, et tout ce que je pourrais faire,

-dans les premiers actes d’Adam

à l’époque où il possédait l’unité de la lumière de la Divine Volonté, et

-dans les actes de la Maman Reine, qui étaient tous parfaits.

 

Et mon Jésus adoré ajouta :

Ma fille,

-ce n’est que lorsqu’un acte enferme en lui-même tous les autres actes ensemble

-qu’il peut être appelé parfait.

 

Et seule ma Volonté contient cet acte parfait

-qui d’un seul acte produit tous les actes imaginables existant au ciel et sur la terre.

 

Cet acte unique de ma Volonté est symbolisé par une fontaine :

-cette fontaine est unique,

-mais d’elle sortent les mers, les rivières, le feu, la lumière, le ciel, les étoiles, les fleurs,

les montagnes et la terre.

-Tout sort de cette unique fontaine. Or

Adam, dans son état d’innocence, et la Reine souveraine,

-en possédant ma Volonté,

-lorsqu’ils aimaient,

-ils enfermaient dans cet amour : adoration, gloire, louange, bénédictions et prière.

A leur plus petit acte, rien ne manquait.

De cet acte coulait la multiplicité des qualités de l’acte unique de mon Vouloir suprême.

Embrassant tout, en un seul acte, ils donnaient à leur Créateur tout ce qui lui était dû.

S’ils aimaient, ils adoraient. S’ils adoraient, ils aimaient.

 

Les actes isolés qui ne s’unissent pas à tous les autres actes ne peuvent pas être considérés parfaits.

Ce sont de maigres actes de la volonté humaine.

Ce n’est donc uniquement dans le Fiat que l’âme peut trouver la vraie perfection dans ses actes et offrir un acte divin à son Créateur.

 

Je faisais mes actes habituels dans le Vouloir éternel. Mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu es notre écho.

Lorsque tu entres dans notre Volonté pour aimer, louer, demander la venue de notre Royaume, nous entendons en toi

-l’écho de notre amour,

-l’écho de notre gloire,

-l’écho de notre Fiat

qui veut venir régner sur terre,

qui veut être prié encore et encore, et

qui veut être pressé de venir régner sur la terre comme il règne au ciel.

 

Et lorsque tu parcours toute la Création pour y suivre les actes de la Volonté suprême, nous entendons ton écho

-dans la mer,

-dans les vallées,

-sur les montagnes,

-dans le soleil,

-dans le ciel et

-dans les étoiles –

-en toutes choses. Que cet écho est bea

Il est notre écho qui résonne en toutes nos choses.

 

Dans cet écho, nous entendons

-celui de notre voix,

-le mouvement de nos œuvres,

-la trace de nos pas,

-les mouvements et les battements de notre Cœur.

Nous faisons nos délices de ta petitesse lorsque dans ton écho,

tu imites notre voix,

tu copies les mouvements de nos œuvres,

tu imites le bruit de nos pas, et

tu aimes avec nos propres battements de Cœur.

 

Puis, en soupirant, il ajouta :

Ma fille,

-si le soleil avait la raison et

-s’il voyait une plante, un être qui voulait devenir soleil,

-il augmenterait sa lumière, sa chaleur et tous ses effets sur cet être pour le faire devenir soleil.

 

Et même alors, il ne refuserait pas sa lumière et ses effets sur les autres êtres.

Car c’est dans la nature de la lumière de se répandre partout ou elle se trouve et de faire du bien à tous.

 

L’être fortuné , recevant tous les reflets et tous les biens que le soleil contient,

deviendrait un soleil..

Quelle gloire, quelle satisfaction le soleil ne connaîtrait-il pas en étant capable

de former un autre soleil ?

 

La terre entière, depuis bien des siècles, n’a jamais reçu autant de gloire, autant d’amour, en recevant ses nombreux effets, que cet être qui serait devenu soleil.

 

En vivant dans notre Fiat, l’âme ne fait qu’imiter son Créateur

Le Soleil éternel concentre en elle tous ses reflets, la laissant devenir le petit soleil à l’image du Soleil divin.

Ne fut-elle pas notre finalité en disant :

« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.»

 

Créer l’homme sans notre ressemblance et sans porter en lui l’image de celui qui l’a créé, cela ne serait ni convenable ni digne d’une œuvre de nos mains.. La Puissance de ce souffle régénérateur sorti de notre sein n’aurait pas pu engendrer un être dissemblable à nous.

 

Que dirait-on d’une mère qui générerait

-non pas un enfant avec des yeux, une bouche, des mains, des pieds, et qui lui ressemblerait en tout – plus petit qu’elle, - sans que lui manque un seul des organes de la mère –

mais qui générerait une plante, un oiseau, une pierre, toutes choses qui lui sont dissemblables ?

 

Ce serait incroyable contre nature- et indigne pour une mère qui n’aurait   pas été capable d’infuser son image et tous ses membres dans son nouveau-

né.

 

Toutes les choses génèrent et forment des choses qui leur ressemblent. D’autant plus Dieu, étant le premier Créateur, pour son honneur et sa gloire se devait former les créatures semblables à Lui.

 

Ma fille, que ton envol dans ma Volonté soit continu afin qu’elle puisse concentrer ses rayons sur toi ,et en te lançant ses dards, fasse de toi son petit soleil.

.

Après quoi je me sentais fatiguée et sans pouvoir me résoudre à écrire ce que mon Jésus adoré m’avait dit.

Et Jésus, à ma surprise,

pour me donner la volonté et la force de le faire, me dit :

 

Ma fille, ne sais-tu pas que ces écrits viennent du tréfonds de mon Cœur, et que je fais couler en eux

sa tendresse pour attendrir ceux qui les liront, et

la solidité de mes dires divins pour les raffermir dans les vérités de ma Volonté ?

 

Dans toutes les paroles, les vérités, et tous les exemples que je te fais écrire, je fais couler la dignité de ma céleste sagesse,

-de telle sorte que ceux qui les lisent ou qui les liront, s’ils sont en grâce,

-vont ressentir en eux

-ma tendresse, la fermeté de ma parole et la lumière de ma sagesse.

-restant ainsi attirés comme par des aimants, dans la connaissance de ma Volonté.

 

Quant à ceux qui ne sont pas en grâce,  ils ne pourront nier que c’est une lumière.

 

La lumière

-fait toujours du bien, elle ne fait jamais de mal

-elle illumine, elle réchauffe,

-elle fait découvrir les choses les moins visibles incitant à les aimer. Qui peut dire que le soleil ne lui fait pas de bien ? Personne.

 

Dans ces écrits, c’est plus qu’un soleil, que je sors de mon Cœur pour qu’ils puissent faire du bien à tous.

C’est la raison que m’incite à te faire écrire.

c’est à cause du grand bien que je veux faire à la famille humain.

 

Je les considère comme mes propres écrits.

Car Moi, je suis celui qui dicte.

Et toi, tu es la petite secrétaire de la longue histoire de ma Volonté.

 

Je suivais ensuite dans la Divine Volonté tout ce que mon doux Jésus a fait lorsqu’il était sur terre dans son Humanité.

 

Je demandais en chacun de ses actes

-que son Fiat soit connu et

-qu’il vienne régner en triomphe parmi les créatures. Mon très grand Bien, Jésus, bougeant en moi, me dit :

Ma fille,

tout comme la Création est un voile qui cache ma Volonté.

De la même manière, mon Humanité et toutes mes œuvres, mes larmes et mes souffrances sont autant de voiles qui cachent mon Fiat suprême.

Il régnait dans mes actes, triomphant et dominateur, et

il posa les fondations dans le but de venir régner dans les actes humains des créatures. Mais sais-tu qui déchire ces voiles pour le laisser venir dominer dans son cœur ?

 

Celle qui le reconnaît en chacun de mes actes et l’invite à sortir. Elle déchire le voile de mes œuvres,

-elle entre en elles,

-elle reconnaît la noble Reine et

-elle la prie –

-elle la presse de ne plus rester cachée.

-Lui ouvrant son cœur, elle l’invite à entrer.

-Elle déchire le voile de mes larmes, de mon Sang, de mes souffrances,

-elle déchire le voile des Sacrements, le voile de mon Humanité

 

En s’y soumettant, elle l’implore

-de ne plus rester voilée, mais

-de se faire reconnaître comme Reine – ce qu’elle est – afin

-d’établir son empire et

-de former les enfants de son Royaume.

 

D’où la nécessité d’aller partout

-dans notre Vouloir et

-dans toutes nos œuvres

pour trouver la noble Reine de notre Volonté cachée en elles, et pour la prier de se dévoiler, de sortir de ses appartements

-afin que tous puissent la connaître et la laisser régner.

 

Mon pauvre esprit baignait dans la mer infinie du Vouloir éternel. Mon adorable Jésus me montra, tel le plus grand prodige,

comment sa très Sainte Volonté,

bien qu’immense,

pouvait être contenu dans la petitesse de la créature,

en restant immense,

afin de la dominer et de former sa vie en elle.

La créature qui restait immergée dans l’acte continu de cette Volonté Divine,était

-le miracle des miracles et

-le prodige jusqu’alors inconnu.

 

Et mon aimable Jésus, toute bonté, me dit :

Très chère fille de ma Volonté, tu dois savoir que

seule mon Vouloir éternel possède un acte continu qui jamais ne cesse.

Cet acte est plein de vie et donne par conséquent la vie à tout ce qui est.  Il préserve tout et maintient l’équilibre en lui-même et en toutes choses.

Lui seul peut se vanter de posséder cet acte continu

-qui donne la vie en permanence et

-qui aime indéfiniment – sans jamais cesser un seul instant.

Si ma propre Humanité le possède,

c’est dû au fait que coulait en elle l’acte continu du Fiat suprême.

 

Combien de temps la vie de mon Humanité a-t-elle duré sur la terre ?

Elle fut extrêmement courte.

Dès qu’elle eut accompli ce qui était nécessaire pour la Rédemption, je suis parti vers la Patrie céleste et mes actes sont restés.

Mais s’ils restaient, c’est parce qu’ils étaient animés par l’acte continu de ma Volonté.

Par contre, ma Volonté ne s’en va jamais. Elle est toujours à sa place, préexistante,

sans jamais interrompre son acte de vie sur tout ce qui est sorti d’elle.

 

Oh ! si ma Volonté quittait la terre et toutes les choses créées,

-elles perdraient toute la vie et

-elles retourneraient au néant.

Car ma Volonté a créé toutes choses à partir de rien.  Si elle se retirait, elles perdraient toutes leur existence.

 

Veux-tu savoir

-qui est celle qui

se laissa dominer par cet acte continu de ma suprême Volonté

qui, sans jamais donner vie à sa volonté propre, a reçu cet acte continu de vie de la Divine Volonté, de manière à former en elle une vie pleinement divine et à la ressemblance de son Créateur ?

 

Ce fut la céleste et souveraine Reine.

Dès le premier instant de son immaculée Conception, elle reçut cet acte de vie de la Divine Volonté,

pour le recevoir ensuite continuellement durant toute sa vie.

 

Ce fut le très grand prodige, le miracle inouï :

la vie de la Divine Volonté dans l’Impératrice du ciel.

 

En fait, un seul acte de vie de ce Fiat peut créer

-des cieux, des soleils, des mers,

-des étoiles et tout ce qu’il veut.

 

Ainsi, tous les actes humains placés devant un seul acte de ma Volonté sont

-comme autant de gouttes d’eau qui se dissolvent dans l’océan,

-comme autant de petites flammes devant le soleil,

-comme autant d’atomes dans le grand espace de l’univers.

 

Imagine alors toi-même à quelle hauteur doit être la Reine immaculée

-avec cette vie d’acte continu de Divine Volonté en elle

-une Vie divine,

-une Volonté immense et éternelle qui possède tous les biens possibles et imaginables.

 

Par conséquent, dans toutes les fêtes où l’Église honore ma Maman,   le ciel tout entier célèbre, glorifie, loue et remercie la suprême Volonté.

Parce qu’il voit sa Vie en elle, la cause première par laquelle elle a obtenu le Rédempteur tant attendu.

 

Parce que ce Fiat avait la vie qui régnait et dominait en elle, le ciel se trouve en possession de la Jérusalem céleste.

 

C’est précisément la Divine Volonté formant sa vie dans cette Créature d’excellence

qui a ouvert le ciel qui avait été fermé par la volonté humaine.

C’est donc avec justice que lorsqu’ils célèbrent la Reine, ils célèbrent le Fiat suprême qui

-a créé sa Reine,

-a régné en elle,

-a formé sa vie et

-est la cause première de son bonheur éternel.

 

Ainsi, une créature

-qui permet à ma Volonté de dominer et

-qui lui laisse le champ libre pour former sa vie en elle, est le plus grand des prodiges.

 

Elle peut toucher le ciel et la terre, et Dieu lui-même.

-comme si elle ne faisait rien alors qu’elle fait tout, et Elle seule peut

-obtenir les choses les plus importantes,

-abattre tous les obstacles, et

-faire face à n’importe quoi

parce qu’une Divine Volonté règne en elle.

 

La toute-puissance du Fiat dans la créature était nécessaire pour demander la Rédemption.

Et Mon Humanité, qui possédait cette Puissance, était nécessaire pour la former,

 

De la même manière, pour demander la venue du Royaume de mon Fiat

lui-même

une autre créature était nécessaire qui

-le laisserait demeurer en elle et

-lui donnerait le champ libre pour former sa vie

afin que ma Volonté elle-même, à travers cette créature, puisse accomplir

-l’unique et le plus important prodige,

-sa venue pour régner sur la terre comme au ciel.

 

Et parce que c’est la chose la plus importante et qui rétablira l’équilibre dans la famille humaine, je fais en toi de grandes choses.

 

Je centralise en toi

tout ce qu’il est nécessaire et convenable de connaître sur ce Royaume :

le grand bien qu’il veut donner,

le bonheur de ceux qui vivent en lui,

sa longue histoire,

 

sa longue souffrance et durant bien des siècles,

parce qu’il veut venir régner parmi les créatures pour les rendre heureuses,

mais

elles ne lui ouvrent pas les  portes,

elles ne languissent pas après lui,

elles ne l’invitent pas

elles ne le connaissent pas alors qu’il est présent parmi elles.

 

Seule une Divine Volonté pouvait supporter avec une invincible patience

-d’être parmi les créatures et

-de leur donner la vie sans être connue.

 

Ma Volonté est grande, éternelle et infinie.

Elle veut faire, là où elle règne, des choses dignes

de sa grandeur,

de sa Sainteté et

de la Puissance qu’elle contient.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive

 

Il ne s’agit pas d’une chose quelconque ou de former une sainteté, mais de former un Royaume pour mon adorable Divine Volonté.

 

Je faisais mes actes habituels dans le Fiat suprême. Mon Jésus adoré sortit de moi et me dit :

Ma fille, au cours de ma Passion, une lamentation est sortie de moi des profondeurs de mon Cœur tourmenté avec une immense tristesse :

Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique .’

 

Combien j’ai souffert

de voir mes vêtements partagés entre mes bourreaux, et ma tunique tirée au sort.

 

C’était

-le seul objet que je possédais et

-qui m’avait été donné, avec tant d’amour, par ma douloureuse Maman. Maintenant, non seulement ils m’en dépouillaient, mais ils en faisaient un jeu. Mais sais-tu ce qui me transperçait le plus ?

Dans ces vêtements,

Adam me devenait présent,

-revêtu du vêtement de l’innocence et

-couvert de l’invisible unique de ma suprême Volonté.

 

En le créant, la Sagesse incréée agit mieux qu’une mère très aimante.

Plus qu’avec une tunique, elle le revêtit de la lumière éternelle de ma Volonté

un vêtement qui n’est pas susceptible d’être défait, divisé ou enlevé

un vêtement qui devait servir à l’homme de préserver en lui

l’image de son Créateur, l

les dons qu’il avait reçus et qui devaient le rendre admirable et saint en toutes choses.

De plus, il était ainsi revêtu du vêtement de l’innocence. Et Adam, en Éden, par ses passions,

-a divisé les vêtements d’innocence et

-a tiré au sort la tunique de ma Volonté –

un vêtement incomparable et d’une radieuse lumière.

 

Ce que fit Adam en Éden a été répété sous mes yeux sur le Mont du Calvaire.

 

En voyant mes vêtements divisés et ma tunique tirée au sort –

symbole du vêtement royal donné à l’homme,

ma souffrance était si intense que j’en ai fait une lamentation.

 

J’y voyais les créatures,

faisant leur propre volonté et

tirer ma Volonté au sort,

et toutes les fois où elles divisent le vêtement d’innocence par leurs passions.

 

Tous les biens sont enclos en l’homme

en vertu de ce vêtement royal de la Divine Volonté.

Une fois tirée au sort,

l’homme n’est plus couvert,

il perd tous les biens parce qu’il lui manque le vêtement qui les gardait enclos en lui.

 

Ainsi,

-aux nombreux maux que font les créatures en faisant leur propre volonté,

-elles ajoutent le mal irréparable de tirer au sort le vêtement royal de ma Volonté –

un vêtement qui ne peut pas être remplacé par un autre vêtement.

Ensuite,

mon doux Jésus se montra lui-même en train de

-placer ma petite âme dans un soleil, et

-de me maintenir de ses saintes mains dans cette lumière qui,

me couvrant complètement en dehors comme en dedans,

m’empêchait de voir autre chose que de la lumière.

 

Et mon Bien adoré ajouta :

Ma fille, en créant l’homme, la Divinité

-l’a placé dans le Soleil de la Divine Volonté, et

-toutes les créatures avec lui.

 

Ce Soleil servait de vêtement

-non seulement à son âme,

-mais ses rayons couvraient également son corps de sorte que

plus qu’un vêtement,

ils le rendaient si beau et si magnifiquement vêtu

que jamais ni rois ni empereurs ne furent revêtus d’une aussi resplendissante lumière.

 

Ceux qui disent qu’avant de pécher Adam était nu, se trompent. C’est faux, faux.

Si toutes les choses que nous avons créées sont toutes ornées et vêtues,

-qui était notre joyau et pour qui toutes choses furent créées –

-ne devait-il pas avoir le plus beau vêtement et le plus bel ornement de toutes ?

 

Il convenait donc qu’ il reçût le magnifique vêtement de la lumière du Soleil de notre Volonté.

Comme il possédait ce vêtement de lumière, il n’avait pas besoin de vêtements matériels pour se couvrir.

Se retirant du divin Fiat, la lumière se retira elle aussi de son âme et de son corps. Il perdit son magnifique vêtement.

Ne se voyant plus entouré de lumière, il se sentit nu.

Honteux de voir qu’il était seul à être nu parmi toutes les choses créées,

-il sentit le besoin de se couvrir et

-il se servit de choses superflues, de choses créées, pour couvrir sa nudité.

 

Cela est si vrai qu’après la très grande tristesse

-de voir mes vêtements partagés et ma tunique tirée au sort,

-mon Humanité ressuscitée n’a pas pris d’autres habits et

-je me suis revêtu du très resplendissant vêtement du Soleil de ma suprême Volonté.

 

C’était le même vêtement que possédait Adam lorsqu’il fut créé.

Parce que pour ouvrir le ciel, mon Humanité devait porter le vêtement de la lumière du Soleil de ma suprême Volonté - un vêtement royal.

 

Comme il mettait entre mes mains l’empire et l’insigne de Roi j’ai ouvert le ciel à tous les rachetés.

Me présentant devant le Père céleste,

-je lui offrais les vêtements de sa Volonté, entiers et magnifiques,

-avec lesquels mon Humanité était couverte

afin de lui faire reconnaître tous les rachetés comme nos enfants .

Ainsi,

-en même temps qu’elle est vie, ma Volonté

-est le vêtement véritable de la création de la créature et

-possède par conséquent tous les droits sur elle.

Mais que ne font-elles pas pour échapper à cette lumière ? Alors toi,

-Reste dans ce Soleil de mon éternel Fiat et

-je t’aiderai à te maintenir dans cette lumière.

 

En entendant cela, je lui dis :

« Mon Jésus et mon Tout, comment est-ce possible ?

Adam dans l’état d’innocence n’avait pas besoin de vêtements parce que la lumière de ta Volonté était plus qu’un vêtement.

La Reine souveraine, cependant, possédait ta Volonté tout entière et tu étais toi-même ta propre Volonté.

Cependant, ni toi ni la céleste Maman ne portaient des vêtements de lumière. Vous aviez tous deux des vêtements de matière pour vous couvrir.

Pourquoi cela ? »

 

Jésus poursuivit en disant :

 

Ma fille,

ma Maman et moi avons établi des liens fraternels avec les créatures. Nous sommes venus relever une humanité déchue

-et nous avons par conséquent adopté les misères et les humiliations

-où elle était tombée

afin d’expier pour les créatures au prix de notre vie.

Si elles nous avaient vus revêtus de lumière,

-qui aurait osé nous approcher et nous fréquenter ?

 

Et au cours de ma Passion, qui aurait osé me toucher ?

La lumière du Soleil de ma Volonté les aurait aveuglés et terrassés.

 

Je devais par conséquent faire un plus grand miracle

-en cachant la lumière dans le voile de mon Humanité et

-apparaître comme un des leurs,

 

Parce que mon Humanité représentait

-non pas Adam innocent,

-mais Adam déchu,

 

Je dus alors me soumettre à ses maux,

les prenant sur moi

comme s’ils étaient les miens

afin d’expier pour eux devant la divine Justice.

 

Mais en ressuscitant après la mort,

-représentant Adam innocent, le nouvel Adam,

j’arrêtai le miracle de garder cachés les habits du Soleil resplendissant de ma Volonté, derrière le voile de mon Humanité.

Et je me suis revêtu d’une très pure lumière.

Avec ce vêtement royal éblouissant j’ai fait mon entrée dans la Patrie céleste,

ouvrant la porte,

qui était restée fermée jusqu’alors,

pour laisser entrer tous ceux qui m’avaient suivi.

 

En faisant notre Volonté, aucun bien est perdu …et aucun mal est acquis..

 

Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre la suprême Volonté dans toutes les choses créée.

En faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais ? quelle gloire est-ce que je rends à cet adorable Fiat

en passant en revue toutes les choses créées,

en y mettant mon petit ‘Je t’ aime’ ?

Ce n’est, peut-être, qu’une perte de temps. »

Pendant que je me posais cette question, se mouvant en moi, mon doux

Jésus me dit:

" Ma fille, que dis-tu?

Avec ma Volonté on ne perd jamais son temps, bien au contraire. En la suivant on gagne le temps éternel.

Or, tu dois savoir que chaque chose possède son plaisir, l'un distinct de l'autre.

C’est Nous

qui avons mis en place ces plaisirs

dans le but de nous en servir

pour Nous et pour la créature.

 

Dans chaque chose coule notre Amour et toi, en passant en elles, tu fais couler la petite note du tien.

Ne veux-tu donc pas mettre, sur tout notre amour,

-tes petites notes, tes points, tes virgules, tes petites cordes

-qui parlent d'amour et

-qui, s'harmonisant avec le nôtre,

-nous apportent, à Nous et à toi le plaisir désiré?

 

Un plaisir s'apprécie davantage lorsqu'on est en compagnie. L'isolement amoindrit la satisfaction.

Ta compagnie, lors de tes visites dans la Création,

-nous rappelle les nombreux amusements queNous plaçâmes dans toute- chose créée,

-faisant revivre nos goûts.

 

Pendant que tu nous fais plaisir, Nous faisons de même avec toi. Voudrais-tu que notre Volonté se retrouve isolée?

Non, une petite fille n'est jamais sans sa mère,

-elle est toujours sur ses genoux,

-la suivant dans tous ses actes. "

 

Alors que mon pauvre esprit nageait dans l'immense océan du FIAT Éternel,

mon aimable Jésus ajouta:

 

" Ma fille, parmi les qualités et prérogatives possédées par ma Volonté, il y a l'acte ininterrompu de béatitude et, plus l'âme en fait dans ma Volonté, plus elle accumule ces actes de béatitude distincts en elle.

 

Cela veut dire que,

-plus elle accomplit d'actes dans le FIAT,

-plus son capital de béatitudes sera important, la rendant propriétaire,

-lui apportant une paix infinie sur la terre et,

-au Ciel, elle sentira tous les effets et jouissances de ces béatitudes en elle.

 

Tu vois, c'est comme une deuxième nature. Pendant que tu es sur la terre, depuis le Ciel, ma Volonté libère, d'Elle-même,

un acte toujours renouvelé, de béatitude infinie.

 

Mais, qui bénéficie de ce nouvel acte permanent?

 

Les saints, les anges qui vivent de la Volonté Divine au Ciel.

 

Or, pour celle qui est en exil et qui vit en Elle,

il ne serait pas équitable qu'elle perde tous ses actes de béatitude , et,

que ce soit juste, ils sont, donc, gardés en réserve dans son âme, afin que,

-au moment où elle partira dans sa Patrie Céleste,

-elle puisse en jouir, -en se mettant au même niveau que les autres qui reçurent ce nouvel acte de béatitudes ininterrompu.

 

Tu vois ce que signifie un acte de plus ou de moins dans ma Volonté?

-Avoir autant d'actes de béatitude en plus, pour autant de fois qu'elle fit ma Volonté, et

-en perdre pour autant de fois qu'elle fit la sienne.

 

Pour toutes les fois où elle fit ma Volonté,

-elle n'accumula pas uniquement des actes de béatitude,

-mais aussi de sainteté, de science divine, des actes distincts de beauté et d'amour.

 

En plus,

-si elle fut tout le temps dans mon FIAT Éternel,

-elle aura la sainteté tel son Créateur.

 

Oh! Comme ce sera merveilleux pour cette créature, lorsqu'au Ciel nous entendrons, en elle,

l'écho de nos béatitudes, de notre sainteté, de notre amour, enfin,

notre écho sur la terre et dans la Céleste Patrie."

 

Je poursuivais mon état d'abandon dans la Suprême Volonté. Entretemps mon esprit se déplaçait en toute la Création.

Je suivais la Volonté Divine dans tout ce qui fut créé, afin que ma volonté

-ne fasse plus qu'une avec la sienne, et

-ne forme qu'un seul acte avec le sien.

 

S'attardant avec moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

" Ma fille,

en mettant au monde la Création, la Divinité bilocalisa sa Volonté.

une resta à l'intérieur,

-pour notre régime, notre joie, notre bonheur, notre satisfaction et

-pour les béatitudes innombrables et infinies que nous possédons., Car notre Volonté tient la première place dans tous nos actes.

 

 L’autre Volonté bilocalisée est sortie de nous dans la Création

pour nous donner, extérieurement

-la gloire et les honneurs divins,

-des joies et des bonheurs innombrables.

 

En fait, notre Volonté possède -les joies, les bonheurs et les béatitudes comme ses qualités propres. Cela est sa nature.

Si elle ne libérait pas d’elle-même les innombrables béatitudes et bonheurs qu’elle possède, ce serait pour elle une chose contre nature.

 

La Majesté suprême plaça notre Volonté bilocalisée dans toute la création afin qu’elle puisse constituer la vie et l’acte de chaque chose créée.

 

Ainsi Elle tira d’elle-même

-des richesses innombrables,

-des béatitudes et des joies sans limites

que seule la puissance de mon Fiat éternel pouvait préserver et maintenir afin qu’elles ne perdent jamais leur intégrité et leur beauté.

 

Ces propriétés, sorties de nous,

-nous glorifiaient,

-nous donnant la gloire d’actes continus et divins pour chaque chose créée venue à la lumière du jour,

 

Elles étaient établies comme propriété des créatures qui,

unifiant leur volonté à la nôtre,

devaient avoir leur acte en chaque acte de notre Volonté.

 

Tout comme

-nous devions avoir l’acte divin de notre Volonté en chaque chose créée,

-nous devions avoir aussi l’acte de la créature, transfusé, comme s’ils n’étaient qu’un seul acte.

La créature connaîtrait alors ses richesses.

Les connaissant, elle les aimerait et acquerrait le droit de les posséder.

 

Combien d’actes divins ma suprême Volonté ne fait-elle pas en chaque chose créée sans que la créature ait même la moindre connaissance de ces actes ?

 

Et si elle ne les connaît pas, comment peut-elle les aimer et les posséder, s’ils lui sont inconnus ?

Ainsi toutes les richesses, tous les bonheurs que les actes divins présentent dans la Création tout entière sont

inactifs et

sans vie pour les créatures.

 

Si elles reçoivent quoi que ce soit,

-ce n’est pas comme propriété,

-mais comme un effet de la suprême Volonté qui toujours donne de ce qui est à elle.

Elle donne également, en aumône, à celles qui n’ont aucun droit de possession. D’autres les prennent par usurpation.

En fait,

-pour posséder ces biens que le Père céleste a mis dans la Création,

-la créature doit faire son chemin.

 

Elle doit s’élever à une union avec la Divine Volonté afin de

-travailler avec elle,

-d’accomplir les mêmes actes,

-les connaître afin de les faire et de pouvoir dire :

Ce qu’Elle fait, je le fais moi aussi.’

 

Elle acquiert ainsi le droit de possession de tous les actes dans la suprême Volonté. Lorsque deux volontés ne forment plus qu’une, le ‘mien’ et le ‘ tien’ n’existent plus.

Au contraire, de droit, ce qui est mien est tien, et ce qui est tien est mien. Voilà pourquoi ma Volonté suprême

t’appelle,

t’attend

en chaque chose créée.

 

Elle veut

-te faire connaître les richesses qui sont en elle,

-te faire répéter ses actes divins avec elle, et

-te donner le droit de possession.

Tu deviens toi-même sa propriété

Tu restes dissoute dans ses immenses richesses et dans ses actes.

Oh ! combien le divin Fiat aime te rendre propriétaire de ses immenses richesses.

Son désir de constituer une héritière est si grand qu’il est doublement heureux

lorsqu’il voit une créature qui connaît ses possessions et fait siens ses actes divins.

 

Au moment qu’il vit que l’homme,

-en se soustrayant à sa Volonté,

-s’égarer sur la route qui devait l’amener à posséder ses domaines, le divin Fiat ne s’arrêta pas.

Il y avait l’ excès d’amour et la longue souffrances, en voyant ses richesses inactives pour le bien des créatures,

 

Alors le Verbe éternel se fût revêtu de chair humaine.

Il se constitua Vie de chacun de ses actes afin de former pour les créatures davantage

-de biens, -des aides puissantes et

-des remèdes efficaces plus à la portée d’une humanité déchue,   afin de réaliser le dessein de les rendre propriétaires de la Création.

 

Rien ne sort de nous sans le dessein de ramener la créature dans notre Volonté. Sinon, nous serions nous-mêmes étrangers à nos propres œuvres.

 

Ainsi, ma fille,

la Création et la Rédemption ont comme objectif primordial que tout soit notre Volonté, au ciel comme sur la terre.

 

C’est pourquoi

-elle est présente et coule partout et en tous lieux

-pour que tout devienne sien et qu’elle puisse donner tout ce qui est à elle.

 

Par conséquent, sois attentive en suivant nos œuvres.

Donne satisfaction au désir si insistant de ma suprême Volonté qui veut celle(s) qui possèdent ses biens.

 

Je pensais au suprême Fiat.

Je priais mon doux Jésus de me donner la grâce, si grande,

-de me faire accomplir entièrement et complètement sa très sainte Volonté, et

-de la faire connaître au monde entier

afin qu’Il soit réintégré dans la gloire que les créatures Lui refusent.

Je pensais à cela et à d’autres choses.  Mon doux Jésus bougea en moi et me dit :

Ma fille, pour quelle raison veux-tu que ma Volonté soit faite en toi et connue par tous ?

 

Et moi :

« Je le veux parce que tu le veux.

Je le veux pour que l’ordre divin de ton Royaume puisse être établi sur la terre.

Je le veux pour que la famille humaine ne vive plus séparée de toi,

mais puisse être ralliée à nouveau à la Divine famille dont elle est issue.

 

Et Jésus, en soupirant, ajouta :

Ma fille, ta raison et la mienne sont une.

Lorsqu’un fils poursuit le même but que son père,

-il veut ce que son père veut,

-il ne demeure jamais dans la maison d’un autre,

-il travaille dans les champs de son père et

-lorsqu’il se trouve avec d’autres personnes, il parle

de la bonté, de l’ingéniosité et des grands projets de son père.

On dit de ce fils qu’il aime son père,

-qu’il en est la copie parfaite,

-que l’on voit clairement qu’il appartient à cette famille,

-qu’il est un digne fils qui porte en lui, avec honneur, la génération de son père.

 

Tels sont les signes montrant que l’on appartient à la Famille Céleste

avoir le même but que le mien,

vouloir la même Volonté, demeurer en elle comme en sa propre maison,

travailler pour la faire connaître.

 

Et si l’on parle, on ne peut dire que

ce qui est fait et voulu dans notre céleste Famille.

 

Cette créature

est clairement reconnue, de tous côtés et avec raison, avec justice et droit, comme une fille

-qui nous appartient,

-qui est de notre Famille,

-qui n’est pas déchue de son origine,

-qui préserve en elle l’image, les manières, les comportements, la vie de son Père , de celui qui l’a créée.

Aussi, tu es de notre Famille

-Et plus tu fais connaître ma Volonté,

-plus tu es distinguée, devant le ciel et la terre, comme une fille qui nous appartient.

 

Par contre,

celui qui ne poursuit pas le même but

ne demeure que très peu, sinon pas du tout, dans le palais Royal de notre Volonté

Il ne cesse de se promener, tantôt dans une maison, tantôt dans un vil taudis. Il ne cesse de vagabonder dans les passions du dehors,

accomplissant des actes indignes de sa  famille.

-S’il travaille, c’est dans des champs étrangers.

-S’il parle, l’amour, la bonté, l’ingéniosité, les grands desseins de son Père ne résonnent jamais sur ses lèvres.

Par tout son comportement, on ne peut reconnaître qu’il appartient à cette famille. Celui-là peut-il être appelé fils de cette famille ?

Et s’il vient de cette famille,

il est un fils dégénéré qui a brisé tous les liens qui le reliaient à cette famille.

 

Par conséquent,

seul celui qui fait ma Volonté et vit en elle, peut être appelé mon enfant, membre de ma divine et céleste Famille.

 

Tous les autres sont des enfants dégénérés et comme étrangers à notre Famille.

 

Ainsi,

-lorsque tu t’occupes de mon divin Fiat, - si tu parles, si tu circules en lui,

-tu nous mets en fête parce que

-nous sentons que c’est quelqu’un qui nous appartient –

-nous sentons que c’est notre fille qui parle, qui circule, qui travaille dans le champ de notre Volonté.

Et pour ses propres enfants,

-les portes sont ouvertes –

-aucun appartement ne leur est fermé.

 

Parce que

-ce qui appartient au Père appartient aux enfants.

-dans les enfants est placée l’espérance de la longue génération du Père.

C’est ainsi que je mis en toi l’espoir de la longue génération des enfants de mon éternel Fiat.

 

Mon esprit continuait à penser à la suprême Volonté et je me disais :

« Mais, comment est-ce possible que moi,

un petit être si insignifiant et bon à rien

qui n’a ni dignité, ni autorité, ni supériorité je puisse

m’imposer, me diffuser et parler de ce Soleil de la Divine Volonté pour le faire connaître et former les enfants de sa génération ? »

 

Je pensais cela. Mon doux Jésus interrompit mes pensées et sortit de mon intérieur pour me dire :

 

Ma fille, c’est ma manière habituelle de réaliser mes œuvres, les plus grandes , d’abord en tête à tête avec une seule personne.

 

Uniquement avec ma Maman seule , j’accomplis le grand prodige de mon Incarnation. Personne n’est entré dans nos secrets

Personne n’a pénétré dans le sanctuaire de nos appartements pour voir ce qui se passait entre moi et la céleste Souveraine.

Elle n’occupait pas non plus un poste d’autorité ou de dignité dans le monde.

 

Car quand je choisis, ce qui m’intéresse,

-ce n’est pas l’état de dignité ou de supériorité de la personne,

-mais je regarde plutôt l’individu, sur le visage duquel je peux voir ma Volonté, ce qui est la plus grande dignité et la plus haute autorité.

 

La petite fille de Nazareth

-n’avait ni position, ni dignité, ni supériorité dans ce bas monde,

-elle possédait ma Volonté.

Ainsi le ciel et la terre  étaient suspendus à Elle.

 

Le destin de l’humanité était dans ses mains,  et

le destin de toute ma gloire que je devais recevoir de toute la Création.

 

Il suffit donc que le mystère de l’Incarnation soit formé

-dans cette créature choisie,

-dans l’Unique,

pour que les autres soient capables d’en recevoir les bienfaits.

Ma seule et unique Humanité donna naissance à la génération des rédimés.

Il suffit

-de former tout le bien que l’on veut avoir, en une seule personne

-pour donner vie à la génération de ce bien.

 

De même, il suffit d’une graine pour multiplier par milliers et par milliers la génération de cette graine.

 

Ainsi,

toute la puissance, la vertu, l’habilité dont a besoin une vertu créatrice,

réside dans la formation de cette première graine.

Une fois formée, elle agit comme la levure, les générations se suivent.

Par conséquent,

si une seule âme me donnera la liberté absolue

-de renfermer en elle le bien que je veux,

-de me laisser former en elle le Soleil du Fiat suprême,

ce Soleil formera la génération des enfants de ma Volonté et ainsi dardera ses rayons sur la surface de la terre

 

Tu dois savoir que

toutes nos plus grandes œuvres portent en elles l’image de la Divine Unité,

-Plus elles font du bien,

-autant de bien elles récoltent de cette suprême unité.

 

Tu peux aussi voir dans la Création des exemples de divine unité

des œuvres qui, tout en étant uniques, font tant de bien

que la multiplicité de nos autres œuvres toutes mises ensemble n’en font pas autant.

 

Regarde sous la voûte du ciel - il n’y a qu’un soleil,

-combien de bienfaits ne contient-il pas ?

-Combien n’en apporte-t’il pas à la terre ?

On peut dire que la vie sur la terre dépend du soleil.

Bien qu’étant seul,

-il enveloppe avec sa lumière tous et tout.

-Il porte tout au sein de sa lumière et donne un acte distinct à chaque chose.

-selon la variété des choses qu’il investit,

il transmet la fécondité, le développement, la couleur, la douceur, la beauté,

 

Le soleil est tout seul alors que les étoiles sont nombreuses. Cependant

-les étoiles n’amènent pas les mêmes bénéfices à la terre, que le soleil,

-bien que celui-ci soit tout seul.

 

La puissance d’un acte unique, animé par la Puissance créatrice est incompréhensible.

Il n’y a rien à quoi il ne puisse donner la vie..

Il peut changer la face de la terre en la transformant d’aride et désertique en un printemps en fleurs.

 

Il n’y a qu’un ciel et il s’étend partout. Il n’y a qu’une seule eau

-même si elle est divisée en de très nombreux points de la terre,

-formant des mers, des lacs et des rivières.  Lorsqu’elle tombe du ciel, c’est sous une seule forme. On la trouve n’importe où sur la terre..

In fine, les choses créées par nous,

-portant en elles l’image de l’Unité Divine,

-sont les plus bénéfiques.

Sans elles , la vie n’existerait pas sur la terre .

 

Alors, ma fille, ne pense pas

-que tu es toute seule ou

-que tu n’as pas de dignité extérieure et d’autorité cela ne signifie rien. Je vais accomplir en toi l’unité d’une œuvre grandiose.

Ma Volonté est plus que tout.

 

Sa lumière semble muette. Mais dans son mutisme,

-elle investit les intelligences

-elle les fait parler avec une telle éloquence

que les plus savants, abasourdis, en sont réduits au silence.

 

La lumière ne parle pas.

Mais elle montre, elle fait connaître les choses les plus cachées. Grâce à sa douce et tendre chaleur,

-elle rechauffe,

-lle ramollit les choses les plus dures, les cœurs les plus obstinés.

 

La lumière ne contient aucune graine, aucune matière. Tout en elle est pur.

On ne peut voir qu’une onde de lumière argentée, resplendissante.

Mais elle sait s’infiltrer et engendrer, développer, féconder les choses les plus stériles.

Qui peut résister à la puissance de la lumière ? Personne.

Même les aveugles, tout en ne le voyant pas, ils ressentent sa chaleur. Les muets, les sourds, sentent et reçoivent les bienfaits de la lumière.

 

Qui pourra résister à la lumière de mon Fiat éternel?

Toutes ses connaissances seront plus que les rayons de lumière de mon

Vouloir.

 

-En dardant la surface de la terre et,

-en pénétrant dans les cœurs,

ils apporteront le bien que la lumière de ma Volonté contient et peut faire.

Cependant, ses rayons doivent avoir leur sphère d’où commencer.

Ils doivent être centrés en un point unique, d’où surgir afin de former   l’aube, le jour, l’après-midi et le coucher dans les cœurs, pour se lever à

nouveau.

La sphère, le point unique, c’est toi

Les rayons centrés dans ce point sont mes connaissances

qui donneront la fécondité à la génération des enfants du Royaume de ma Volonté.

 

C’est pourquoi je te répète toujours, Sois attentive’

pour qu’aucune de mes connaissances ne soit perdue.

Si c’était le cas, tu ferais perdre un rayon à ta sphère. Tu ne peux pas imaginer tout le bien qu’il contient.

Car chaque rayon contient sa spécialité parmi les bienfaits destinés aux enfants de ma Volonté.

Tu me priverais en même temps de la gloire de ce bien de mes enfants.

Tu te priverais aussi de la gloire de répandre un rayon de plus de ta sphère.

 

J’étais tout agitée parce que mon doux Jésus ne venait pas. Mais dans mon délire, je disais des bêtises, et dans l’intensité de ma souffrance, je répétais :

« Jésus, tu as changé je n’aurais jamais cru que tu en viendrais au point de me priver de toi aussi longtemps. »

Mais alors que je déversais mon chagrin, mon doux Jésus vint comme un petit enfant et, se jetant dans mes bras, il me dit :

 

Ma fille, dis-moi et toi, as-tu changé ?

Aimes-tu peut-être quelqu’un d’autre ? Ne veux-tu plus faire ma Volonté ?

 

Ces questions de Jésus m’ont piquée au vif et, désolée, je lui dis : « Jésus, que veux-tu dire par  ?

Non, non, je n’ai pas changé et je n’ai pas d’autre amour.

Et je préférerais mourir plutôt que de ne pas faire ta très sainte Volonté. »

Mon doux Jésus ajouta :

 

Tu n’as donc pas changé ?

Eh bien alors, ma fille, si toi qui as une nature sujette au changement, tu n’as pas changé, pourrais-je moi-même changer, moi qui suis immuable ?

J’étais confuse et ne savais que répondre.

 

Mon Jésus, toute bonté, ajouta : Veux-tu voir comment j’étais dans le sein de ma souveraine Maman et ce que j’ai souffert en elle ?

Et en disant cela, il se plaça en moi, au milieu de ma poitrine, allongé, dans un état de parfaite immobilité. Ses petites mains et ses petits pieds étirés faisaient pitié à voir.

Il n’avait aucun espace pour bouger, ouvrir les yeux, respirer librement. Et le plus dur était de le voir mourir continuellement.

 

Quelle souffrance de voir mourir mon petit Jésus.

Je me suis senti placée avec lui dans le même état d’immobilité.

Puis, après quelque temps, le petit bébé Jésus me pressa contre lui et me dit

:

Ma fille, mon état dans le sein maternel était très douloureux.

Ma petite Humanité avait un parfait usage de sa raison et de son infinie sagesse

Par conséquent, dès le premier instant de ma conception, je comprenais mon douloureux état, n’ayant pas même un filet de lumière dans l’obscurité de la prison maternelle!

Quelle longue nuit de neuf mois !

L’étroitesse de l’endroit m’obligeait à être d’une immobilité parfaite, toujours en silence. Je ne pouvais ni gémir ni sangloter pour exprimer ma peine…  Que de larmes n’ai-je pas versées dans le sanctuaire du sein de ma Maman, sans faire le moindre mouvement.

Et cela n’était rien.

Ma petite Humanité avait pris l’engagement de mourir pour satisfaire la divine Justice

-autant de fois que les créatures avaient fait mourir la Divine Volonté en elles

en faisant le grand affront de donner vie à la volonté humaine, faisant mourir en elle la Divine Volonté.

 

Oh ! combien ces morts m’ont coûté. Mourir et vivre, vivre et mourir.

Ce fut pour moi la souffrance la plus déchirante et continuelle

D’autant plus que ma Divinité ne faisant qu’un et

étant inséparable de moi,

en recevant de Moi ces satisfactions, Elle se conduisit en justicière.

Bien que mon Humanité fût sainte et pure,

-elle était telle une lanterne fac à l’immense Soleil de ma Divinité. Je sentais

-tout le poids des satisfactions que je devais donner à ce divin Soleil ainsi que

-la peine d’une humanité déchue qui devait ressusciter grâce à mes nombreuses morts.

 

Ce fut le rejet de la Divine Volonté,

-en donnant vie à sa propre volonté

qui a entraîné la ruine de l’humanité déchue.

Et je devais maintenir mon Humanité et ma volonté humaine

dans un état de mort permanente.

pour que la Divine Volonté puisse avoir sa vie continue en moi

afin d’y étendre son Royaume.

 

Dès l’instant de ma conception,

je ne pensais

je ne m’occupais

que d’ étendre le Royaume du Fiat suprême dans mon Humanité,

-au prix de ne pas donner vie à ma volonté humaine afin de faire ressusciter l’humanité déchue.

De façon à ce que,

-une fois le royaume établit en Moi,

-je commence à préparer les grâces, les choses nécessaires, les souffrances, les satisfactions voulues

pour le faire connaître et le fonder au sein des créatures.

 

Par conséquent, tout ce que tu fais, tout ce que je fais en toi pour ce Royaume, n’est rien d’autre que la continuation de ce que j’ai fait dès le moment de ma conception dans le sein de ma Maman.

 

Alors, si tu veux que j’étende le Royaume du Fiat éternel en toi,

laisse-moi libre et

ne donne jamais vie à ta Volonté.

 

Après quoi je poursuivis mes actes dans le Vouloir éternel et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Volonté représente l’âme, et la Création représente Son corps. Celui-ci ne possédant qu’une âme, celle-ci n’a qu’une volonté.

 

Le corps a beaucoup de nombreux sens, telles des touches différentes

-chacune d’elles faisant sa petite musique et

-chaque membre exerce sa fonction distincte.

Cependant, il y a un tel ordre, une telle harmonie entre eux, que

-lorsqu’un membre exerce sa fonction,

-tous les autres se concentrent sur le membre actif,

éprouvant de la peine s’il souffre,

jouissant s’il est en joie.

Car la volonté qui les anime, et la force qui les habite est la même, la seule.

 

Telle est la Création tout entière :

elle est comme un corps animé par ma Volonté.

 

Bien que chaque chose créé ait sa fonction distincte,

-elles sont toutes si unies entre elles

sont plus que les membres pour leur corps.

 

Comme ma Volonté est la seule à les animer et à les dominer,

leur force est une seule.

 

Celle qui fait ma Volonté et vit en elle

-est un membre qui appartient au corps de la Création et

-possède par conséquent la force universelle de toutes les choses créées,

-incluant même celle de son Créateur,

parce que ma Volonté circule dans les veines de toute la Création

-plus que le sang dans le corps –

-un sang qui est pur, saint, vivifié de lumière et

-qui va jusqu’à spiritualiser le corps lui-même.

 

L’âme est tout absorbée dans l’œuvre de la Création,

-pour faire ce qu’Elle fait,

-pour être en communication avec ses actes

 

Et la Création entière est axée sur elle pour recevoir ses actes,

parce que la fonction, la petite sonate de ce membre au sein de la Création

-est si belle

-que tous veulent l’entendre.

 

Par conséquent, la vie dans ma Volonté est

-la plus heureuse et

-la plus indescriptible destinée.

 

Le point de départ de ses actes est toujours le ciel et sa vie au milieu des sphères.

 

J’attendais impatiemment le petit Bébé Jésus. Après bien des soupirs, il finit par arriver

Il se jetait comme un petit Bébé dans mes bras et il me dit :

fille, veux-tu voir comment mon inséparable Maman m’a vu lorsque je suis sorti de son sein maternel ?

 

Regarde-moi, et vois.

Je le regardai et je vis un petit bébé d’une rare et ravissante beauté.

De toute sa petite Humanité, de ses yeux, de ses mains et de ses pieds émanaient de resplendissants rayons de lumière qui

-non seulement l’enveloppaient,

-mais s’étendaient jusqu’à pouvoir toucher le cœur de chaque créature,

 

C’était comme pour leur donner le premier salut de sa venue sur la terre

le premier toc toc frappé à la porte leur cœur

pour qu’elles lui ouvrent et le laissent entrer.

Ce coup était doux, mais pénétrant Cependant, étant un coup de lumière,

il ne faisait pas de bruit.

mais il était plus fort que n’importe quel bruit.

 

Aussi, cette nuit-là,

-tous ont senti quelque chose d’inhabituel dans leur cœur,

-mais peu nombreux furent ceux qui lui ont ouvert la porte pour le recevoir.

 

Et le tendre petit Enfant,

ne recevant aucun signe en retour,

-ni de réponse à ses petits coups, se mit à pleurer.

Il sanglotait, gémissait et soupirait.

Ses lèvres étaient livides et tremblantes par le froid.

 

La lumière qui sortait de lui

-était occupée à frapper au cœur des créatures

-desquelles il recevait les premiers rejets,

 

Mais dès qu’il sortit du sein de sa céleste Maman, il se lança dans ses bras maternels pour lui donner le premier baiser, la première étreinte,.

Ses petits bras ne pouvaient l’étreindre entièrement,

mais la lumière qui sortait de ses petites mains l’entoura entièrement, Ainsi la Mère et le Fils baignèrent dans la même lumière.

 

Oh ! De quelle façon la Maman Reine a répondu à l’étreinte et au baiser de son Fils !

Ils restaient si bien enlacés qu’ils semblaient fusionnés l’un dans l’autre.

 

Elle lui rendit, par son amour, le premier rejet que Jésus reçut des cœurs des créatures.

 

Le cher et charmant petit Bébé déposa

son premier acte de naissance

ses grâces,

sa première douleur,

dans le Cœur de sa Maman,

Ainsi, ce qui était vu chez le Fils pouvait être vu chez sa Maman.

 

Après quoi le gracieux petit Bébé est venu dans mes bras et en me serrant très fort.

J’ai senti qu’il entrait en moi, et moi en lui.

 

Puis il me dit :

Ma fille, je voulais t’embrasser comme j’ai embrassé ma chère Maman à ma naissance, pour que tu puisses recevoir

le premier acte de ma naissance et

ma première souffrance,

mes premières larmes et mes premiers gémissements, et

pour que tu puisses être prise de compassion pour mon douloureux état à ma naissance.

 

Si je n’avais pas eu ma Maman en qui pouvoir

-placer tout le bien de ma naissance et

-diriger en elle la lumière de ma Divinité que moi, Verbe du Père, je contenais,

je n’aurais trouvé personne

-en qui placer le trésor infini de ma naissance,

-ou vers qui diriger la lumière de ma Divinité qui émanait de ma petite Humanité.

 

Vois par conséquent combien il est nécessaire

-que lorsque la suprême Majesté décide qu’un grand bien doit être fait aux créatures,

-et qui doit servir de bien universel, nous en choisissions une

-à qui donner tant de grâces

qu’elle puisse recevoir en elle tout le bien que toutes les autres doivent recevoir.

 

En fait,

si les autres ne les reçoivent pas toutes, ou seulement une partie d’entre elles,

notre œuvre ne demeure pas suspendue et sans fruit,

 

Mais l’âme choisie reçoit tout ce bien en elle-même et notre œuvre reçoit le retour de son fruit.

 

Ainsi, ma Maman fut dépositaire non seulement de ma vie, mais de tous mes actes.

 

Dans tous mes actes,

j’ai regardé d’abord, avant de les faire,

si je pouvais les déposer en elle.

 

J’ai déposé en elle

-mes larmes,

-mes vagissements,

-le froid et les souffrances que j’endurais.

 

Elle faisait écho à tous mes actes et recevait tout avec d’incessantes actions de grâce.

C’était une compétition entre la Mère et le Fils :

-moi qui donnais,

-elle qui recevait.

 

Lorsque ma petite Humanité a fait sa première entrée sur cette terre,

-ma Divinité voulait en rayonner

afin d’aller partout faire sa première visite sensible à toute la Création.

 

Le ciel et la terre

tout a reçu la visite de son Créateur,

excepté l’homme.

 

Ils n’avaient jamais reçu autant d’honneur et de gloire que

-lorsque tous ont pu voir leur Roi, leur Créateur,

-venu parmi eux.

 

Tous se sentaient honorés.

Car ils devaient servir celui dont ils avaient reçu l’existence. Par conséquent, tous étaient en fête.

A ma naissance je reçus une joie et une gloire très grandes de la part de

ma Maman et

de toute la Création.

Mais je reçus une grande douleur de la part des créatures.

 

C’est pourquoi je suis venu vers toi ,

pour sentir les joies de ma Maman se répéter en moi, et

placer en toi les fruits de ma naissance.

 

Je pensais après cela

combien devait être triste cette petite grotte  le Bébé Jésus était né,

combien elle était exposée à tous les vents et au froid, au point d’être transi. À la place des hommes, il y avait des animaux pour lui tenir compagnie.

Et je me disais :

« Quelle prison fut la plus triste et la plus douloureuse :

la prison de la nuit de sa Passion ou la grotte de Bethléem ? »

 

Et mon doux Bébé ajouta : Ma fille, la tristesse de la prison de ma Passion ne peut être comparée avec la grotte de Bethléem.

 

*Dans la grotte, j’avais ma Maman près de moi, corps et âme.

Elle était avec moi, par conséquent,

j’avais toutes les joies de ma chère Maman.

Et elle avait toutes celles de son Fils, qui formaient notre Paradis. Les joies d’une mère qui possède son enfant sont grandes

Les joies de posséder une mère sont même encore plus grandes. Je trouvais tout en elle, et elle trouvait tout en moi.

 

Et puis il y avait mon cher saint Joseph, qui me servait de père, et je sentais toutes les joies qu’il ressentait à cause de moi.

 

*Par contre, dans ma Passion, nos joies furent toutes interrompues

parce que nous devions céder la place à la souffrance et, Entre la Mère et le Fils,

-nous éprouvions la grande douleur de la séparation prochaine,

-séparation au moins sensible,

-qui devait avoir lieu à ma mort entre la Mère et le Fils.

*Dans la grotte, les animaux

-me reconnaissaient, m’honoraient et

-tentaient de me réchauffer de leur souffle.

*Dans la prison,

même les hommes ne me reconnaissaient pas et,

pour m’insulter, ils m’ont couvert de crachats et d’opprobres.

 

Il n’y a donc aucune comparaison possible entre les deux.


 

Mon esprit baignait dans le Soleil du Vouloir éternel. Mon Jésus bien-aimé me dit :

Ma fille, l’affront que commet une créature en ne faisant pas ma Volonté est grand.

Ma Volonté est plus que la lumière solaire.

Elle envahit tout et toutes choses et personne ne peut échapper à sa lumière infinie !

En faisant sa propre volonté,

la créature veut couper cette lumière et former en elle son obscurité.

Mais ma Volonté s’élève et poursuit sa course de lumière en laissant la créature dans les ténèbres de sa volonté.

Si quelqu’un couperait la lumière du soleil et se formait en lui une longue nuit, ne dirait-on pas qu’il est fou et qu’il commet un grand mal ?

Pauvre malheureux,

-il mourrait de froid, ne recevant plus la chaleur et la lumière du soleil.

-Il mourrait d’ennui, incapable d’agir parce qu’il lui manquerait le bienfait de la lumière.

-Il mourrait de faim, n’ayant ni lumière ni chaleur

pour cultiver et féconder son petit champ recouvert par l’obscurité de sa volonté.

On dirait de lui :

Il aurait mieux valu qu’un être aussi malheureux ne fût jamais  !’

 

Tout cela se produit dans l’âme qui fait sa volonté.  Par conséquent

le mal le plus déplorable est de ne pas faire ma Volonté.

 

Car lorsqu’on enlève ma Volonté,

-l’âme meurt de froideur pour tous les biens célestes

-elle meurt d’ennui, de fatigue, de faiblesse, parce que ma Volonté est absente.

Et c’est Elle qui fait la joie, la force et la vie de la divine opération.

 

L’âme meurt de faim, parce que

-la lumière est absente

-qui vient féconder le petit champ qui forme la nourriture dont elle doit vivre.

 

Les créatures pensent que ne pas faire ma Volonté n’est pas un grand mal

Il renferme tous les maux ensemble.

Après quoi il ajouta :

Ma fille,

chaque bien, pour être un bien, doit avoir son origine en Dieu.

 

Par conséquent,

-l’amour, le fait lui-même de faire le bien,

-la souffrance,

-l’héroïsme des créatures qui se lancent tête première pour accomplir quelque chose,

-l’étude des sciences, sacrées et profanes –

-en somme, tout ce qui n’a pas son origine en Dieu, enfle la créature, la vide de la grâce.

 

Et tous ces biens qui n’ont pas leur origine en Dieu

-ne commencent qu’avec une origine humaine et

-sont comme des œuvres balayées par un grand vent qui, avec sa puissance, réduit en un tas de poussières

les cités, les villas, les somptueuses résidences.

 

Combien de fois un vent puissant ne détruit-il pas les plus belles œuvres d’art et d’ingéniosité,

se riant, avec sa furie, de ses œuvres si vantées et admirées !

 

Combien de fois le vent puissant

-de l’amour-propre,

-de la gloire personnelle,

n’abat-il pas les plus belles œuvres ?

Je sens la nausée que me donne ce bien lui-même !

 

Il n’y a par conséquent pas de remède

-qui soit plus efficace, plus approprié et

-qui soit plus guérissante

-qui bloque la furie de ces vents dans l’âme, que

 la puissance de la lumière de ma Volonté et l’éclipse qu’elle forme. 

 

Chaque fois que cette puissance, cette éclipse formée par la divine lumière est présente, - ces vents sont empêchés de souffler et

la créature vit sous l’influence vitale d’une Divine Volonté,

de telle sorte que le sceau du Fiat peut être vu en tous ses actes, petits et grands.

 

Sa devise est donc :

Dieu le veut, je le veux. Si Dieu ne le veut pas, moi non plus.’

De plus, ma Volonté maintient un équilibre parfait dans la Création. Elle maintient l’équilibre

-de l’Amour, de la Bonté, de la Miséricorde,

-du Courage, de la Puissance et

-même de la Justice.

 

Par conséquent,

lorsque tu entends parler de châtiments et de troubles, ce n’est que l’effet de ma Volonté équilibrée.

Malgré son amour des créatures, Elle n’est pas sujette au déséquilibre. Elle serait sinon défectueuse et faible si elle perdait son équilibre.

 

Tout l’ordre et la sainteté de ma Volonté est en cela :

son équilibre parfait toujours le même, sans jamais changer.

 

(4) Ma fille, première-née de ma Volonté,

écoute quelque chose de beau sur mon Fiat suprême.

Ma Volonté se bilocalise et transfert son équilibre parfait dans l’âme

-qui vit en Elle et

-la laisse règner pour y former son royaume.

Ainsi, l’âme se sent équilibrée

en amour, en bonté, en miséricorde, en courage, en puissance et en justice.

 

La Création est extrêmement vaste.

Mon Vouloir y exerce son acte distinct d’équilibre en chaque chose. L’âme possède cet équilibre.

Ainsi ma Volonté l’élève et l’étend au point de trouver dans tous ses actes

l’équilibre des uns et des autres en les unifiant pour les rendre inséparables.

 

Ainsi, la créature

se trouve elle-même dans le soleil,

pour faire les actes équilibrés que ma Volonté accomplit en lui elle se trouve

dans la mer,

dans le ciel,

dans la petite fleur qui fleurit, pour y apporter sa fragrance ;

dans le petit oiseau

qui chante pour réjouir la Création tout entière avec l’équilibre de la joie.

Elle se trouve

-dans la furie du vent, de l’eau, des tempêtes,

-pour l’équilibre de la justice.

 

En somme, ma Volonté ne peut pas être sans cette créature. Elles sont inséparables et vivent ensemble.

Et crois-tu que ce soit peu de chose que l’âme puisse dire :

-Je suis étendue jusque dans le ciel afin de le préserver pour le bien de mes frères.

-Je suis présente dans le soleil pour faire germer et féconder, pour donner de la lumière et

pour préparer la nourriture pour toute l’humanité.’ et ainsi de suite pour tout le reste ?

 

Qui peut jamais dire :

«- J’aime mon Dieu comme il s’aime lui-même,

j’aime tout le monde et

je fais tout le bien que mon Créateur fait à toute la famille humaine’ ?

 

Celle-là seule qui reçoit l’équilibre de ce divin Fiat et lui permet de régner en elle.

 

Mon doux Jésus, en arrivant, se fit voir

-portant un Soleil au centre de sa poitrine,

-le tenant bien serré dans ses bras. S’approchant de moi,

il prit ce Soleil du centre de sa poitrine et de ses mains,

il le plaça au centre de la mienne

Puis il prit mes mains dans les siennes pour tenir le Soleil bien serré.

 

Il me dit :

Ce Soleil est ma Volonté – tiens-le bien et ne le laisse jamais s’échapper. Car il a le pouvoir de tout convertir en lumière, toi et tous tes actes,

-afin de t’incorporer complètement en lui

-pour ne former qu’un seul Soleil.

 

Après quoi je pensais à tout ce que mon doux Jésus avait fait en venant sur la terre pour la Rédemption.

Afin de

-m’unir à ses actes et

-de lui demander, par l’amour de ses propres actes, de faire connaître sa Volonté pour qu’elle règne.

 

Et mon Jésus adoré ajouta :

Ma fille,

dès que mon Humanité fut conçue, une nouvelle Création a commencé, afin d’y déposer le Royaume de ma Volonté

en tous les actes accomplis par mon Humanité.

 

Tous mes actes, à l’intérieur comme à l’extérieur de mon Humanité, étaient animés par la Puissance Créatrice de la Divine Volonté.

Ils subissaient la nouvelle création en se transformant en actes de Volonté Divine.

Ainsi j’ai étendu son Règne

-à l’intérieur de moi et

-dans mes actes extérieures.

 

En fait, qui a détruit et rejeté ce Royaume de ma Volonté dans l’homme ?

C’est sa volonté humaine,

-qui rejeta la mienne et

-se laissa dominer et animer par la sienne propre

pour former en l’homme un royaume de misères, de passions et de ruines.

 

Mon Humanité devait

refaire et rappeler en moi, ce Royaume de la suprême Volonté dans ma nature humaine, afin

-d’être prête à former la Rédemption et

-de pouvoir donner à l’humanité les remèdes qui la sauveraient.

 

Si je n’avais pas mis ce Royaume en sûreté en moi, si je ne lui avais pas donné le droit de régner,

je n’aurais pas pu réaliser le bien de la Rédemption.

 

Si je n’aurais pas eu le droit primordial de former son Royaume en moi, ma Divine Volonté ne m’aurait pas cédé ses biens.

Elle m’aurait donné seulement dans un second temps, les remèdes pour sauver les créatures.

 

Ma suprême Volonté s’alignait dans tous mes actes. Elle dominait et triomphait.

 

Elle investissait de sa Puissance Créatrice

-mes larmes, mes gémissements, mes soupirs, mes palpitations, mes pas, mes œuvres, -mes paroles et mes souffrances – en somme, toutes choses.

Elle les emperlant de sa lumière interminable,

et elle forma la nouvelle Création de son Royaume dans mes actes. Par conséquent,

plus je réalisais de choses,

plus le Fiat divin élargissait les limites de son Royaume dans mon Humanité

 

La Création

fut appelé du néant et

fut formé sur la base de ma Parole Créatrice qui parla, créa et commanda que toutes les choses prennent leur place avec ordre et harmonie.

 

Dans la Création du Royaume de la Volonté suprême,

-ma Volonté ne se contenta pas de former le Royaume à partir de rien,

-mais Elle voulut, en garantie,:

la base, les fondations, les murs et

tous les actes et souffrances de ma très sainte Humanité

pour former la Création de son Royaume.

 

Tu peux voir ainsi combien ce Royaume de ma Volonté m’a coûté. Combien d’amour j’y ai mis.

Par conséquent, ce Royaume existe.

Il ne me reste plus qu’à le faire connaître avec tous les biens qu’il contient.

 

Ainsi, ce que je veux de toi, c’est que

-tout comme mon Humanité a laissé ma Volonté libre de former son Royaume,

-tu puisses me laisser libre, sans rien me refuser, afin que

-je ne trouve en toi aucune opposition et mes actes puissent

-couler en toi,

-prendre leur place d’honneur et

-s’aligner bien en ordre

pour continuer en toi la vie du Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi mon doux Jésus s’échappa comme l’éclair.

Je voulus le suivre, mais dans cet éclair, je vis avec beaucoup d’amertume que des maladies contagieuses allaient se répandre dans toutes les nations, y compris en Italie. Il me semblait que les hommes allaient en mourir partout et dépeupleraient les foyers.

Le fléau serait plus violent dans plusieurs nations, mais presque toutes seraient touchées. Il me semble que les hommes se donnent la main pour offenser le Seigneur.

Notre-Seigneur les affecte tous des mêmes fléaux.

Mais j’espère qu’il se calmera et que les gens auront moins à souffrir.

 

(Je méditais sur l’année qui se terminait et la nouvelle qui commençait.)

(2) Je continuais mon envol dans la lumière de la Divine Volonté. Je priais le bel Enfant Jésus que,

-tout comme l’année qui se termine ne renaîtrait jamais,

-il ferait mourir ma volonté pour ne jamais renaître. Je le priais que comme cadeau pour le nouvel an,

-il me donnerait sa Volonté

-tout comme je lui donnais la mienne comme tabouret pour ses tendres petits pieds.

-et que je ne puisse plus avoir d’autre vie que sa seule Volonté.

 

Je disais cela et d’autres choses encore Mon doux Jésus sortit de moi et me dit :

 

Fille de ma Volonté, combien je veux, aime, et désire que ta volonté puisse mourir en toi. Oh, comme j’accepte ton cadeau!

Quel plaisir j’aurai à m’en servir de tabouret pour mes pieds.

 

En fait, aussi longtemps qu’elle reste dans la créature,

-hors de son centre qui est Dieu, la volonté humaine est dure

 

Mais lorsqu’elle rentre à nouveau dans le centre d’où elle est sortie,

pour servir de tabouret aux pieds de ton petit Enfant Jésus, elle devient douce, et je m’en sers pour m’amuser.

N’est-il pas juste que, si petit que je sois, j’aie un amusement ?    Et qu’au milieu de tant de souffrances, de privations et de larmes,

j’ai ta volonté pour me faire plaisir ?

 

Tu dois savoir que la créature qui met fin à sa propre volonté, retourne à son point d’origine

Alors la vie nouvelle, la vie de lumière, la vie éternelle de ma Volonté commence en elle.

 

Lorsque je suis venu sur la terre,

-j’ai voulu donner beaucoup d’exemples

sur la façon de mettre un terme à la volonté humaine.

-J’ai voulu naître à minuit pour briser la nuit de la volonté humaine avec le jour resplendissant de la mienne

Bien qu’à minuit,

-la nuit se poursuive,

c’est quand même le début d’une nouvelle journée.

 

Mes Anges,

-pour honorer ma naissance et

-pour montrer à tous le jour de ma Volonté,

à partir de minuit, agrémentairent la voûte des cieux

avec de nouvelles étoiles et de  nouveaux soleils

pour transformer la nuit en lumière plus brillante que le jour.

 

Ce fut

-l’hommage que les Anges ont rendu à ma petite Humanité,

en laquelle résidait le plein jour du Soleil de ma Divine Volonté, et le Rappel des créatures en Elle.

 

Tout petit, je me suis soumis à la cruelle blessure de la circoncision

-qui m’a fait pleurer des larmes amères –

non seulement à moi, mais à ma Maman et à mon cher saint Joseph.

C’était la coupure que je voulais donner à la volonté humaine, afin d’y faire couler la Divine Volonté,

pour qu’il n’y ait plus de volonté coupé, mais uniquement la mienne,

 

 

Petit encore, j’ai voulu fuir en Égypte.

Une volonté tyrannique et inique voulait me tuer

symbole de la volonté humaine qui veut tuer la mienne. J’ai fui, afin de dire à tous :

Fuyez la volonté humaine, si vous ne voulez pas que la mienne soit tuée.’

 

Ma vie entière n’était rien d’autre que

rappeler la Divine Volonté dans celle humaine.

 

En Égypte, j’ai vécu comme un étranger au milieu de ce peuple,

-symbole de ma Volonté qui est considérée par lui,comme une étrangère et

-symbolisant que la personne qui veut vivre en paix et uni à ma Volonté, doit vivre comme étranger à la volonté humaine.

Sinon, il y aura toujours la guerre entre les deux. Ce sont deux volontés irréconciliables.

 

Après mon exil, je suis rentré dans ma patrie

symbole de ma Volonté qui, après un long exil de siècles en siècles, revient dans sa chère patrie pour y régner parmi ses enfants.

Et en passant ces étapes de ma vie,

je formais son Royaume en moi et

je l’appelais par d’incessantes prières, dans la douleur et dans les larmes,

pour venir régner parmi les créatures.

 

Je suis rentré dans ma patrie et j’y ai vécu caché et inconnu.

Oh ! combien cela symbolise la douleur de ma Volonté vivant cachée et inconnue. Et dans cet anonymat, je demandais

-que soit connue la suprême Volonté,

-qu’elle puisse recevoir l’hommage et la gloire qui lui sont dus.

 

Chaque chose que je faisais symbolisait

-une souffrance de ma Volonté,

-la condition où les créatures la plaçaient, et

-un appel à revenir dans son Royaume.

 

Et c’est ce que je veux que soit ta vie :

le constant rappel du Royaume de ma Volonté parmi les créatures.

 

(4)J’ai parcouru ensuite toute la Création pour ramener

-les cieux, les étoiles, le soleil, la lune, la mer –

-en somme toute la Création

aux pieds de l’Enfant Jésus pour lui demander, tous ensemble,

la venue prochaine de ce Royaume de sa Volonté sur la terre.

 

Et dans mon désir, je lui disais :

« Vois, je ne suis pas seule à te prier, mais

les cieux prient avec la voix de toutes les étoiles ;

le soleil, avec la voix de sa lumière et de sa chaleur ;

la mer, avec son murmure –

tous prient que ta Volonté vienne régner sur la terre. Comment peux-tu résister à toutes ces voix qui te prient ?

Ce sont des voix innocentes - des voix animées par ta Volonté elle-même qui te prient.»

 

Je disais cela

Mon petit Jésus est sorti de moi

pour recevoir l’hommage de toute la Création et

pour écouter son langage muet.

 

En se serrant contre moi, il me dit :

Ma fille, les meilleurs moyens pour hâter la venue de ma Volonté sur la terre

sont les connaissances.

Les connaissances

-apportent la lumière et la chaleur, et

-elles forment en elles l’acte premier de Dieu

en quoi la créature trouve le premier acte sur lequel former le sien.

Si elle ne trouvait pas le premier acte,

la créature n’ayant pas la vertu de former l’acte premier,

il lui manquerait les choses les plus nécessaires pour former ce Royaume.

 

Tu vois ainsi ce que signifie une connaissance supplémentaire sur ma Volonté.

En portant en elles l’acte premier de Dieu, les créatures apportent

-une force magnétique, un puissant aimant,

-qui attire les créatures à répéter l’acte premier de Dieu.

 

Avec sa lumière, elles pourront désillusionner la volonté humaine

avec sa chaleur, elles amèneront les cœurs les plus durs à se plier devant l’acte divin. Les créatures se sentiront captivées et voudront se modeler sur cet acte.

Par conséquent,

plus je manifeste de connaissances sur ma Volonté,

- plus vite le Royaume du divin Fiat viendra sur la terre.

 

Mon pauvre cœur gémissait à cause de la douleur de la privation de mon   cher et bien-aimé Jésus. Les heures me paraissent des siècles, et les nuits sont interminables sans lui. Le sommeil fuit mes yeux. Si au moins je pouvais dormir ma douleur s’endormirait et je trouverais peut-être un peu de soulagement. Mais non,au lieu de dormir, je garde les yeux bien ouverts.

Mes pensées sont des yeux qui veulent pénétrer

pour voir où est celui que je cherche et que je ne trouve pas ;-

-mes yeux sont des oreilles, pour entendre– qui sait le doux bruit de ses pas, le doux et gentil écho de sa voix.

-Mes yeux regardent – qui sait, ils verront peut-être l’éclair de sa fugitive venue.

Oh ! combien sa privation me coûte. Oh ! combien je languis après lui.

 

J’étais dans ces lamentations lorsque mon doux Jésus bougea en moi et se fit voir,

-assis à une petite table de lumière,

-tout occupé à examiner l’ordre de ce qu’il avait manifesté sur sa très sainte Volonté.

 

-Tout ce qui concernait son Vouloir, les mots, les connaissances,

-tout était comme un rayon de lumière

dans la main de Jésus et qu’il disposait sur ce bureau de lumière

Il était si absorbé que j’avais beau lui parler et l’appeler, il ne s’occupait pas de moi.

J’ai donc gardé le silence en me contentant d’être près de lui et de le regarder.

 

Puis, après un long silence, il me dit :

Ma fille, lorsqu’il est question de choses qui concernent ma Volonté, les cieux et la terre

-observent un silence déférent

-pour être spectateurs d’un nouvel acte de cette suprême Volonté.

 

Chacun de ces actes apporte

-une Vie divine, une force, un bonheur,

-une ravissante beauté de plus.

 

Par conséquent,

lorsqu’il est question de ma Volonté,

-nous devons toi et moi mettre tout de côté et

-nous concentrer uniquement sur le Fiat éternel.

 

Il ne s’agit pas de réordonner en toi

- une volonté humaine ou une vertu quelconque, mais une Volonté divine et opérante.

 

Par conséquent, il faut apporter toute notre attention

à ce qui concerne le grand bien d’un acte nouveau de cette suprême Volonté .

C’est pourquoi je ne réponds pas à tes appels.

Car lorsque l’on fait de grandes choses, les petites sont mises de côté.

 

 

Après quoi j’ai suivi mon Jésus passionné dans la Passion et,

-arrivée au point où Hérode l’accablait de questions alors qu’il restait silencieux,

-je me suis dit : « Si Jésus avait parlé, peut-être se serait-il converti. »

 

Et Jésus, bougeant en moi, me dit :

Hérode ne me posait pas de questions

-pour savoir la vérité,

-mais par curiosité et pour se moquer de moi.

Si j’avais répondu, je l’aurais ridiculisé

parce que lorsqu’il n’y a pas la volonté de connaître la vérité et de la mettre en pratique, -la disposition pour recevoir la chaleur que la lumière de mes vérités apporte avec elle

est absente de l’âme.

Ne trouvant pas l’humidité pour faire germer et  féconder les vérités,  cette chaleur brûle encore davantage et fait périr le bien qu’elle produit.

C’est comme avec le soleil :

-lorsqu’il ne trouve pas l’humidité sur les plantes, sa chaleur les flétrit et brûle la vie des plantes ;

mais s’il trouve l’humidité, le soleil fait des prodiges.

 

La vérité est belle, elle est aimable, elle fait revivre les âmes et les féconde. Avec sa lumière et sa chaleur,

elle forme des prodiges de développement, de grâce et de sainteté

mais cela pour les âmes qui l’aiment afin de l’exécuter.

 

Par contre,

avec celles qui ne l’aiment pas pour l’exécuter, c’est plutôt la vérité qui se moque d’elles.

 

Pendant que je notais cela, j’étais si épuisée que j’écrivais avec difficulté  Je ne sentais pas non plus que Jésus m’inspirait pour me faciliter la tâche, ni la plénitude de la lumière mentale qui, comme une mer, se forme dans mon esprit

de sorte que je n’ai qu’à prendre de petites gouttes de lumière pour mettre sur le papier.

 

Car autrement, si je voulais tout mettre,

-je serais comme une personne qui entrerait dans la mer et voudrait la contenir tout entière dans sa main

Mais si elle veut ne prendre que quelques gouttes, elle peut y parvenir. Ainsi, tout était difficulté dans mon âme comme dans mon corps.

Me sentant malade, je me disais :

« Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive. Autrement, il m’aurait aidée comme avant.

Au contraire, la difficulté, l’effort que je dois faire sont si grands que je ne peux plus continuer. Par conséquent, si Jésus ne le veut plus, moi non plus.

»

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

celle qui doit posséder le Royaume de ma Volonté

-doit non seulement la faire et vivre en elle,

mais doit sentir et souffrir ce que ma Volonté ressent et souffre dans les âmes.

 

Ce que tu sens n’est rien d’autre

que la condition dans laquelle je me trouve moi-même dans les créatures. Avec quelle difficulté coule ma Volonté

Quels efforts ne doit-elle pas faire pour subjuguer les créatures.

Combien les créatures la tiennent réprimée dans leur propre volonté.

 

Elles lui enlèvent le meilleur de sa vie, son énergie, sa joie, sa force, et

Elle est obligée d’agir sous la pression d’une volonté humaine mélancolique, faible et inconstante.

Oh ! en quel douloureux, amer et écrasant cauchemar les créatures gardent ma Volonté.

 

Ne veux-tu donc pas participer à ses souffrances ? Ma fille, tu dois être une clef, et

-quel que soit le son que ma Volonté veut que tu produises,

-tu dois te prêter à former le son que ma Volonté veut sortir.

 

Et lorsqu’elle aura formé en toi tous les sons qu’elle possède –

-sons de joie, de force, de bonté, de douleur, etc. –

sa victoire sera complète, ayant ainsi constitué en toi son Royaume.

 

Par conséquent, pense plutôt

-que c’est une sonate distincte et différente qu’elle veut jouer en toi –

-que c’est une clef de plus qu’elle veut ajouter à ton âme parce que, dans le Royaume du Fiat suprême,

-elle veut trouver toutes les notes du concert de la céleste Patrie afin que même la musique ne soit pas absente de son Royaume.

 

J’accomplissais mes actes habituels dans le Vouloir suprême et mon doux Jésus sortit de mon intérieur, tendit les bras vers moi et m’embrassa en me serrant si fort contre lui que j’étais complètement couverte de Jésus.

Et il me dit :

Ma fille, je ne suis pas satisfait

-si je ne te vois pas complètement recouverte de moi, et

-si dissoute en moi que je ne peux plus te différencier de moi, ni moi de toi.

Puis il ajouta :

Ma fille,

l’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même.

Ses actes sont symbolisés par la lumière

qu’elle diffuse devant, derrière, à droite et à gauche.

Si elle contient une plus grande intensité de lumière,

-elle s’étend d’autant plus,

-mais elle diffuse toujours également

en étendant la circonférence de lumière autour d’elle.

 

Les actes accomplis dans ma Volonté sont symbolisés par la lumière.

Lorsque l’acte de la créature entre dans ma Volonté,

il embrasse le passé, le présent et l’avenir ; et possédant la plénitude de lumière,

-il s’étend partout et inclut toutes choses dans la circonférence de sa lumière infinie.

 

Par conséquent, personne, quel que soit le bien qu’on puisse faire,  ne peut dire à celle qui vit dans le divin Fiat : ‘Je suis semblable à toi.’

 

Mais seulement cette âme peut dire :

« ‘Je suis semblable à celui qui m’a créée – tout ce qu’il fait, je le fais aussi.

Une est la lumière qui nous investit, une la force, une la Volonté. »

 

Après quoi je pensais aux Saints Mages qui ont rendu visite au petit Enfant Jésus dans la grotte de Bethléem.

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, vois l’ordre de ma divine Providence :

-pour le grand prodige de mon Incarnation, j’ai choisi une Vierge humble et pauvre,

-et comme gardien, qui agissait pour moi comme un père, un homme vierge, saint Joseph, si pauvre qu’il avait besoin de travailler pour soutenir notre famille.

 

Tu vois que dans les plus grandes œuvres

et le mystère de mon Incarnation ne pouvait être plus grand –

nous choisissons toujours des personnes qui n’attirent pas l’attention.

 

Parce que les dignités, les sceptres et les richesses sont toujours des fumées

-qui aveuglent l’homme et

-l’empêchent de pénétrer dans les mystères célestes

pour recevoir un grand acte de Dieu, et Dieu lui-même.

Mais afin de manifester aux créatures la venue du Verbe de Dieu sur la terre,

-j’ai voulu l’autorité royale d’hommes savants et érudits

afin que par leur autorité,

ils puissent diffuser les connaissances du Dieu qui est né et l’imposer eux-mêmes aux peuples.

 

Mais si l’étoile a été vue par tous, seuls trois l’ont remarquée et suivie. Ce qui signifie qu’ils étaient les seuls

à avoir sur eux-mêmes un empire, et

à avoir formé en eux un petit espace leur permettant de recevoir à travers l’étoile l’écho de mon appel.

 

Et sans se soucier des sacrifices, des commérages et des moqueries car ils se mettaient en route vers un lieu inconnu et

ils devaient entendre bien des critiques. Ils ont suivi l’étoile unie à mon appel

-qui résonnait en eux,

-les illuminait,

-les attirait et

-leur parlait de Celui auquel ils devaient rendre visite. Ivres de joie, ils ont suivi l’étoile.

 


Tu vois donc que pour accorder le grand don de l’Incarnation, il fallait une Vierge

-qui n’eût pas de volonté humaine,

-qui fût plus du ciel que de la terre, de même

-qu’un miracle continuel qui la disposât à ce grand prodige.

 

Ainsi, nous n’avions pas besoin de choses externes et d’apparences humaines

qui auraient pu attirer l’attention des peuples.

 

Cependant, pour me manifester, je voulais des hommes qui

-soient maîtres d’eux-mêmes et

-pourraient former en eux un petit espace pour y faire résonner l’écho de mon appel.

 

Mais quelle ne fut pas leur surprise en voyant l’étoile s’arrêter,

non pas au-dessus d’un palais royal, mais sur un misérable taudis.

Ils ne savaient que penser et étaient persuadés

que c’était un mystère non pas humain, mais divin.

 

Animés par la foi,

ils sont entrés dans la grotte,

ils se sont agenouillés pour m’adorer.

Je me suis révélé en laissant resplendir ma Divinité de ma petite Humanité. Ils m’ont reconnu comme le Roi des rois – celui qui venait pour les sauver Promptement, ils ont offert de me servir et d’offrir leur vie pour l’amour de moi.

Mais ma Volonté s’est fait connaître et les a renvoyés dans leurs régions afin d’être, parmi les peuples, les annonciateurs de ma venue sur la terre.

 

Tu vois combien est nécessaire

-l’empire sur soi-même et

-le petit espace dans le cœur pour y laisser résonner mon appel et

-étant ainsi apte à reconnaître la vérité et à la manifester aux autres.

 

Je faisais ma ronde habituelle pour suivre la Divine Volonté dans toute la Création.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, quelle est surprenante l’action de l’âme dans ma Volonté !. Elle maintient l’équilibre dans toute la Création, faisant echo au mien.

Elle forme l’équilibre dans toutes les créatures en y étendant le Règne de ma Volonté.

 

Elle est comme la lumière qui descend d’en haut, et

se fixant en tous, y dépose le Règne -de l’amour de ma Volonté,

-de l’adoration,

-de la gloire, et

-de tout ce que ma Volonté possède.

Mais en descendant, comme la lumière pour que rien ne lui échappe, elle monte également comme la lumière et

apporte l’équilibre

-de tous les actes de la Création,

-de tous les temps et de tous les cœurs à son Créateur.

 

Par l’équilibre de tous les actes humains

où l’âme a laissé entrer l’acte de la Divine Volonté, elle fait le vide de tous les actes humains

pour y laisser entrer la Divine Volonté comme acte premier.

 

Et la Divine Volonté y dépose son Royaume. Parce que cette âme désire de tout son cœur

-que la lumière de la Divine Volonté entre dans tous les actes humains afin que

l’humain disparaisse et

que seule la Divine Volonté puisse réapparaître en toute chose.

 

C’est pourquoi, ma fille, je te fais toucher à presque tout de ta main, Car je veux que tu t’étendes partout pour répandre le Royaume de ma Volonté.

 

Il est cependant possible d’échapper à cette lumière tout comme on échappe à la lumière du soleil

Mais cela ne dérange en rien le soleil qui, possédant l’équilibre de la lumière,

contient un acte de lumière pour tous et pour toute chose.

 

Ainsi, en apportant partout la lumière, le soleil

maintient l’équilibre de la gloire de tous les actes de lumière pour son Créateur et - demeure par conséquent dans l’ordre parfait.

Alors que ceux qui échappent à la lumière sortent de l’ordre.

 

De la même manière, l’âme ayant l’unité de la lumière du Fiat suprême

-en possède tous les actes de lumière et

-peut par conséquent donner son acte de lumière de la Divine Volonté

à tous les actes humains et étendre ainsi partout son divin Royaume.

 

Si des créatures y échappent, la lumière de ma Volonté se diffuse quand même

Je vois, en mes élues, mon Royaume poursuivre sa route, s’étendre et s’établir.

 

Par conséquent, je veux voir tes actes dans ma Volonté

en chaque pensée des créatures, en chaque parole, chaque palpitation,

chaque pas et chaque travail –

en toute chose.

 

Pour le moment, pensons à former notre Royaume Lorsqu’il sera formé, nous penserons à ceux

-qui y ont échappé et

-qui restent pris dans le filet de la lumière de ma Volonté.

 

Je me sentais alors très fatiguée parce que fiévreuse depuis plusieurs jours et j’avais à peine pu écrire ce qui précède.

Alors, n’ayant plus la force de continuer à écrire je me suis arrêtée et j’ai commencé à prier.

 

Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me serra contre lui et me dit avec compassion :

Ma fille est malade, ma fille est malade…  Tu dois savoir que de la part des créatures,

une note de chagrin fut placée dans le Royaume de ma Volonté –

une note que personne, durant bien des siècles, n’a jamais pensé à guérir,

une note trop douloureuse pour le Fiat suprême et

la raison pour laquelle la Divine Volonté et la volonté humaine vont se voir d’un mauvais œil.

 

Mais la fille première-née de ma Volonté

-doit équilibrer toutes les parties avant de venir dans notre Patrie,

-elle doit remplir tous les vides pour établir mon Royaume parmi les créatures.

 

En étant malade, ma fille formera en ce Royaume, celui de la divine souffrance

qui,

-coulant comme une vague de lumière et de chaleur,

-servira à adoucir la note douloureuse.

 

Ne sais-tu pas que la lumière et la chaleur ont le pouvoir

de convertir les choses les plus amères en un très doux nectar ?

 

Il t’est donné, ma fille, toi qui vis dans notre Vouloir, de laisser

-tes douleurs, ta fièvre,

-les souffrances intimes de ma privation qui te font mourir sans mourir, couler dans notre infinité

afin

-d’investir du divin Fiat cette note si douloureuse, et

-de former en elle un son très doux et harmonieux,

de sorte que les deux volontés ne se verront plus d’un mauvais œil, mais seront réconciliées.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

tu ne peux pas comprendre mes sentiments envers toi :

les joies, le bonheur que je ressens

parce que je trouve en toi les premiers fruits du Royaume de ma Volonté.

J’ai trouvé les délices des premiers fruits, les premiers fruits de la musique que seule la créature qui vit dans ma Volonté peut produire

Parce

-qu’elle prend toutes les notes qui sont dans notre Volonté,

-qu’elle les fait siennes, et forme la merveilleuse musique dans mon Royaume.

 

Et moi oh combien j’aime l’écouter ! Je trouve

les premiers fruits de l’ordre,

les premiers fruits de l’amour véritable que ma Volonté lui a accordés je trouve

les premiers fruits de beauté qui me ravissent tant que je ne peux en détacher mon regard.

Ainsi, je trouve tous tes actes comme des actes premiers que personne encore ne m’a donnés avant toi.

 

Les premiers fruits sont toujours

-ce que l’on préfère, -ceux qui attirent et

-que l’on aime le plus.

 

Et si d’autres choses semblables viennent après les premiers fruits, c’est en vertu de l’acte premier qu’ils ont pu être formés.

Toute la gloire revient à l’acte premier.

 

Par conséquent, tu auras toujours les premiers fruits du Royaume du divin Fiat..

Rien ne se fera en lui qui ne devra son commencement à ton acte premier. Tout sera tourné vers toi – à toi le commencement de la gloire.

Par conséquent,

je veux que tout commence par toi afin de former mon Royaume suprême.

 

Poursuivant avec ma fièvre, je parvenais à écrire avec une telle difficulté que j’avais décidé de ne plus écrire avant

-de pouvoir le faire moins difficilement, et également

-de pouvoir écrire plus complètement ce que mon Jésus béni manifeste à sa petite fille.

En fait, à cause de la difficulté, j’essaie de condenser autant que possible.   Et tandis que je ne pensais pas du tout que j’allais devoir écrire, étant donné ma décision, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi

Comme en une prière, il me dit :

Ma fille, écris un petit peu. Je préfère un peu plutôt que rien.

 

Lorsque tu le pourras, tu écriras davantage.

Et dans ce que tu écriras, je t’aiderai – je ne te laisserai pas seule

Quand je verrai que tu ne peux pas aller plus loin, je dirai moi-même ‘C’est assez’.

Parce que je t’aime beaucoup Parce que ta nature est aussi la mienne. Je ne veux pas te fatiguer au-delà de tes forces.

 

Mais ne m’enlève pas ce plaisir de continuer à écrire cette correspondance toujours nouvelle que je veux te communiquer.

Tu sais qu’il n’existe pas dans le monde entier un seul point

-où je puisse partager mes joies et

-les recevoir en retour.

 

Ce point de mon bonheur dans le monde, c’est toi. Mon bonheur est formé par ma parole.

Lorsque je peux parler avec une créature, me faire comprendre, c’est pour moi une joie,

et un bonheur complet et surabondant pour celle qui m’écoute.

 

De plus, toi tu es dans ma Volonté.

Lors lorsque je parle avec toi, c’est dans ma Volonté elle-même que je parle, non à l’extérieur. Alors je suis certain d’être compris.

 

Plus encore, en parlant avec toi de mon Vouloir, je sens en toi

-le bonheur de mon Royaume,

-l’écho du bonheur de la céleste Patrie. Sais-tu, ma fille, ce qui arriverait ?

Étant donné que

-je te garde dans le Fiat suprême,

-je te vois comme appartenant à ma céleste Patrie.

 

Que dirais-tu si une âme qui vit déjà dans le ciel ne voulait pas recevoir les joies nouvelles

que je sors naturellement de mon sein pour le bonheur de tous les Bienheureux ?

 

En fait, c’est dans ma nature de donner toujours de nouvelles béatitudes. Cette âme serait un obstacle à mon bonheur.

Elle enfermerait dans mon sein les joies que je veux dispenser.

 

C’est cela qui arriverait avec toi :

Tu serais un obstacle

à mon bonheur,

aux joies toujours nouvelles que possède ma Volonté.

D’autant plus que je suis plus heureux

-lorsque je rends la petite fille de ma Volonté plus heureuse,

-elle qui se trouve dans ce bas exil uniquement à cause de nous – uniquement

-pour nous donner le champ où former notre Royaume parmi les créatures et

-pour restaurer pour nous les droits et la gloire de l’œuvre de toute la Création.

 

Crois-tu que mon Cœur pourrait tolérer de ne pas rendre heureuse ma petite fille ?

 

Et moi : « Certainement, ô Jésus, si tu savais

combien tu me rends malheureuse lorsque tu me prives de cette joie –

combien je ressens le vide d’un bonheur sans fin

que rien d’autre, si beau et si bon que ce soit, ne pourrait remplacer.

 

Et Jésus : Par conséquent, ma fille,

-puisque ma parole te rend heureuse,

-je ne veux pas que mon bonheur demeure uniquement dans ton vide intérieur,

-mais je veux qu’elle serve à établir mon Royaume

 

En confirmation de ma parole et du bonheur qui vient de moi,  je veux qu’elle soit mise sur le papier en confirmation de notre correspondance.

 

Après quoi j’ai commencé à prier en amenant la Création tout entière avec moi devant la Majesté suprême :

c’est-à-dire les cieux, les étoiles, le soleil, la mer – en somme, toute chose, pour que ma prière puisse être animée par tous les actes que le Fiat suprême exerce dans toute la Création.

 

Mon doux Jésus se plaça près de moi, et appuyant sa tête contre la mienne, il mit son bras autour de mon cou comme pour me soutenir.

 

Et je lui dis : « Mon Amour, Jésus,

-je ne suis pas seule à te prier,

-mais il y a avec moi ta Volonté opérant dans toute la Création, priant pour que ton Royaume arrive.

Elle veut ses droits, entiers et complets, sur tous et toute chose

C’est uniquement avec la venue du Royaume du Fiat suprême sur la terre que tous ses droits lui seront rendus.

 

Écoute, ô Jésus,

-combien touchante est la voix de ton Fiat dans tout l’azur des cieux,

-combien éloquente dans le soleil,

-combien attirante et forte dans la mer.

 

Partout on peut entendre sa voix qui résonne en demandant les droits de son Royaume. Je t’en prie, écoute ton propre Fiat.

Ecoute ta petite fille qui, faisant siens tous ses actes, prie et supplie pour que ton Royaume arrive.

 

Et bien que je ne sois qu’une nouvelle-née, je veux moi aussi mes droits. Sais-tu, ô Jésus, ce qu’ils sont ?

 

Que je rende à ta Volonté toute la gloire et l’honneur

-comme si personne ne l’avait offensée,

-comme si tous l’avaient accomplie, adorée et aimée. Si je suis sa fille,

-je veux que ses droits lui soient rendus, et

-je veux également que mon premier père Adam retrouve son honneur comme s’il ne s’était jamais retiré de ta Volonté. »

Et mon très doux Jésus se manifesta en moi et me dit : À ma petite fille

-qui prend tellement à cœur les droits de mon divin Fiat et

-qui utilise la puissance même de ce Fiat,

pour frayer un chemin vers mon Cœur, tout sera accordé. Comment ne pas te satisfaire, ma fille ?

 

À toi, tout sera accordé

Nous ajusterons même ce qui regarde ma Volonté et ce qui regarde les créatures.

N’es-tu pas heureuse ? Regarde, ma fille –

-dès le moment où ma Volonté est entrée dans le champ de la Création,

-a toujours été ferme et inébranlable pour faire le bien,

en dépit des innombrables verbiages et offenses des créatures.

 

Triomphant de tout, elle a poursuivi sa course de toujours, et toujours en faisant le bien. Pour que les créatures accèdent à nouveau

à la fermeté,

au bien éternel et

à l’immuabilité de ma Volonté,

je veux établir parmi elles mon Royaume.

 

vois ainsi que je t’ai placée dans la fermeté et l’immuabilité du Fiat afin de te permettre de déposer en lui ce Royaume.

Et tout comme ma Volonté triomphe de tout avec sa fermeté,

tu triompheras de tout avec sa fermeté et dans l’immuabilité de ses actes, et

tu réordonneras l’ordre divin entre les deux volontés : la Divine Volonté sera réintégrée dans sa gloire et

la volonté humaine se placera à nouveau dans l’ordre établi par Dieu.

 

Après avoir écrit ce qui précède, je me disais que ce qui était écrit n’était pas nécessaire d’autant plus que, toujours fiévreuse, j’écris avec difficulté et seulement un peu pour faire plaisir à Jésus.

 

Et mon doux Jésus, bougea en moi et me dit :

 

Ma fille, pour vivre dans ma Volonté, l’âme doit s’élever Pour s’élever dans ma Volonté,

-elle doit quitter ce qui n’appartient pas à ma Volonté.

-elle doit quitter ses misérables haillons, ses habitudes vulgaires, sa nourriture exécrable, ses misères.

-elle doit tout quitter pour adopter les vêtements royaux, les divines habitudes,

les aliments précieux et nourrissants, les infinies richesses, en somme, tout ce qui appartient à ma Volonté.

 

Ce que tu as écrit te sert à toi pour le moment et sert le Royaume du Fiat suprême.

Puis ce sera la règle

-pour celles qui doivent vivre dans son Royaume –

-comment elles doivent se servir de tous les actes opérants de ma Volonté pour se maintenir dans les limites de mon Royaume.

 

Par conséquent,

-ce qui à toi ne semble pas nécessaire,

-est nécessaire pour la formation de mon Royaume suprême.

 

Je continuais à me plonger dans le suprême Vouloir

Mon doux Jésus s’est fait voir en appuyant sa tête contre la mienne

 

Comme je souffrais, je lui ai dit :

« Mon l’amour, regarde, je suis dans ton aimable Volonté.

Comme je veux venir au ciel avec toi, c’est ta Volonté même et non la mienne qui demande que tu me prennes avec toi.

Par conséquent, contente ta Volonté qui, étant partout,

te prie partout – dans les cieux, dans le soleil, dans la mer,

-de ne pas garder plus longtemps ta petite fille en exil, loin de toi.

-mais qu’après tant de difficultés et de privations de toi, tu la laisses atterrir dans ta céleste Patrie.

Oh, je t’en prie ! Aie pitié de moi et de ta Volonté qui te prie. »

 

Jésus, toute compassion, me dit :

 

Pauvre fille, tu as raison je sais combien te coûte ton exil. Pour me persuader, tu me fais prier par ma propre Volonté. Il ne pourrait pas y avoir de moyen plus puissant.

 

Mais sache, ma fille,

que le Fiat suprême veut quelque chose d’autre de toi :

Il veut, de ta part, que toutes les beautés, toutes les variétés des teintes multicolores, toutes leurs nuances, soient formées dans son Royaume.

 

Les beautés sont là, les couleurs dans toutes leurs variétés sont toutes en ordre, mais il y manque les nuances.

 

Je veux que de ton côté rien ne manque pour le décorum et la beauté de mon Royaume. Si tu savais combien une nuance se détache, combien elle embellit…

 

Et sais-tu comment ces nuances peuvent être formées ?

-Une parole de plus de ma part peut être une nuance supplémentaire dans les variétés de couleurs

-une petite ronde de ta part dans ma Volonté,

-une petite souffrance,

-une offrande,

-une prière dans le Fiat sont autant de nuances

-que tu ajouteras et

-que mon Vouloir se fera une joie de t’administrer.

 

Dans ma Volonté, toutes les choses sont complètes. Elle ne tolérerait pas que sa première fille

-ne prenne pas tous ses actes complets,

-autant que cela est possible pour une créature, pour former son divin Royaume.

 

Après quoi, j’ai poursuivi mon envol dans le suprême Vouloir

Mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

celle qui vit dans la Divine Volonté prend tout ensemble, comme d’un seul bloc.

 

En fait, étant donné que ma Volonté est partout,

-rien ne peut lui échapper,

-sa vie est éternelle,

-son immensité ne connaît pas de limites ni de circonférences.

 

Par conséquent, l’âme qui vit en elle prend

-le Dieu éternel,

-tous les cieux, le soleil,

-tout ce qui existe,

-la Vierge, les Anges, les Saints –

-en somme, tout.

 

Et lorsqu’elle

-prie, palpite, respire ou aime,

-son acte devient commun à tous.

 

Ainsi,

-tous palpitent de sa palpitation,

-tous respirent avec son souffle,

-tous aiment avec son amour

parce que partout où s’étend ma Volonté,

elle amène chaque chose à accomplir l’acte de celle qui vit en elle.

 

Il s’ensuit que puisque la Reine souveraine occupe la première place dans le divin Fiat, elle sent tout près d’elle la petite fille qui vit en lui.

 

En s’associant à elle, la Reine

-répète ce qu’elle fait avec elle et

-met en commun ses mers de grâces, de lumière et d’amour. Car une est la Volonté de la Mère et de la petite fille.

 

Bien plus, de sa hauteur, la Souveraine du ciel,

-se sent honorée par des actes d’une Divine Volonté.

-elle sent cette petite fille entrer dans ses mers.

en les agitant avec ses actes, elle les fait gonfler, se multiplier, les étendre..

 

Pour faire quoi ?

-pour que le Créateur reçoive

deux fois plus de gloire et d’ amour Divin de la part de ses propre mers d’amour,

-pour que sa céleste Maman puisse recevoir deux fois plus de gloire elle aussi.

 

Par conséquent, bien que petite, cette créature touche toute chose et s’impose sur tout. Tous la laissent faire.

Tous ressentent la puissance du bien qu’elle veut donner à tous.

 

Ainsi,

elle est petite et forte,

elle est petite et présente partout

elle est petite et sa prérogative est petite.

 

Par conséquent

elle ne possède rien

pas même sa volonté

parce que, volontairement, elle l’a donnée à celui qui avait un droit sur elle.

 

Et la Divine Volonté lui donne tout –- il n’est rien qu’elle ne lui confie. Par conséquent, les prodiges de la vie dans ma Volonté sont

indescriptibles et

innombrables.

 

Oh ! si tous savaient

-ce que signifie vivre dans ma Volonté,

-le bien qu’elles en reçoivent

-qu’il n’y a pas de bien qu’elles ne puissent prendre ni de bien qu’elles ne puissent faire.

Ils rivaliseraient entre eux et languiraient de vivre dans mon adorable Vouloir.

 

J’avais reçu la Communion et je restais affligée et désespérée parce que les quintes de toux étaient si fortes et si nombreuses que j’en suffoquais sans pouvoir penser ni être avec Jésus comme d’habitude.

 

Après plus d’une heure de toux violente, je me suis calmée et me disais :

« Il y a déjà plus d’une heure que j’ai reçu Jésus et je n’ai pas été capable de me recueillir pour être seule avec lui. Les accidents de l’Hostie sont maintenant consommés, Jésus est parti et je ne sais pas où le retrouver.

 

Alors, pour moi aujourd’hui c’est comme si je n’avais pas reçu la sainte

Communion. Mais après tout, en cela, j’embrasse, j’adore et je bénis le Fiat suprême.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur, appuyant sa tête contre mon épaule et me soutenant de son bras pour me donner de la force, car j’étais épuisée et je me sentais mourante.

Et toute bonté, il me dit :

 

Ma fille, ne sais-tu pas qu’il y a une communion

-qui est éternelle, si grande,

-qui n’est pas sujette à diminuer ou à être consommée ?

 

Ses voiles qui les cachent aux créatures

ne périssent pas comme les voiles de l’Hostie sacramentelle.

Elle se donne à chaque instant, à chaque souffle, à chaque palpitation et en toutes circonstances.

 

On devrait

-toujours garder la bouche ouverte pour la recevoir, pour les recevoir toutes, sinon, certaines restent à l’extérieur de l’âme sans y entrer,

c’est-à-dire

-avec la volonté de toujours vouloir recevoir cette communion si grande et incessante .

qui,

-même en se donnant en continu,

-ne se diminue ni se consume.

 

Tu as déjà compris de quoi il s’agit.

Cette communion si grande et si continuelle est mon Fiat Divin.

 

Elle coule

-en tant que vie dans ton âme

-en tant que chaleur pour te féconder et te faire grandir

-en tant qu’ aliment pour te nourrir. Elle coule

dans le sang de tes veines,

dans le battement de ton cœur –

en tout.

Elle est toujours prête à se donner à toi lorsque tu veux la recevoir.

Elle t’y noierait tant elle désire se donner à toi, si tu veux la recevoir. Avec raison, avec justice et de droit,

la communion de ma Volonté devait être illimitée et impérissable.

parce qu’elle est l’origine, le moyen et la fin de la créature.

Par conséquent la créature devait être capable de la recevoir et ne jamais en manquer

 

En fait,

ce qui est origine, moyen et fin doit toujours pouvoir être donné et reçu.

 

Sinon, il manquerait à la créature

-le commencement de sa vie

-le moyen de la maintenir.

Elle perdrait la fin de sa destination.

 

C’est pourquoi, ma Sagesse infinie ne pouvait permettre que la communion de ma Volonté fût limitée envers elle.

Par contre, la Communion sacramentelle ne fut pas instituée

-en tant qu’origine et fin des créatures,

-mais en tant qu’un moyen, une aide, un rafraîchissement et un remède.

 

Les moyens, les secours, etc. sont donnés de façon limitée,

-ils ne sont pas perpétuels.

Les voiles des accidents sacramentels sont donc sujets à être consommés.

 

Si les créatures aiment me recevoir continuellement, il y a la grande communion du Fiat éternel qui est prête de se donner à elles en permanence.

Cependant, tu étais affligée et presque troublée

en pensant que les espèces sacramentelles étaient consommées.

 

Tu n’avais aucune raison de t’affliger parce qu’en toi et en dehors de toi

il y a la communion de ma Volonté qui n’est sujette à aucune consommation.

 

Sa Vie est toujours dans sa plénitude.

Mon amour ne pourrait tolérer que la petite fille de notre Volonté soit incapable de recevoir notre Vie divine, toujours nouvelle et continuelle.

 

Je continuais cependant de me sentir malade

 

Je faisais la ronde dans la Création pour suivre les actes de la Volonté suprême,

J’ai ressenti en moi une note de tristesse parce que l’obéissance m’avait imposé d’obéir en m’enlevant ma maladie, alors que je soupirais pour le ciel.

 

J’aurais voulu faire un saut du milieu de la Création afin d’atteindre ma Patrie tant désirée,

en priant les cieux, les étoiles, le soleil et toutes les choses créées de m’accompagner.

En fait, comme un était le Fiat qui nous donnait la vie, j’avais des droits disant

qu’ils ne devaient pas me laisser seule,

mais qu’ils devaient me suivre jusques aux portes éternelles en attendant que cette Volonté

-qui m’avait possédée sur la terre

-me reçoive premièrement dans le ciel

 

Ensuite, après mon entrée dans la céleste et béatifique Volonté, ils pourraient se retirer, chacun à sa place.

Mais comme je ne pouvais pas faire cela,

j’étais mélancolique en parcourant toute la Création.

 

C’est alors qu’une voix puissante, harmonieuse et argentée se fit entendre du centre de la Création en disant :

« Ta note de tristesse s’est communiquée à toutes les choses créées. Tu nous a tous plongés aujourd’hui dans la mélancolie.

Sois bien sûre que nous allons tous t’accompagner au ciel .

Il est juste que celle

-qui a été parmi nous,

-qui nous a tenu compagnie,

ne puisse entrer au ciel sans notre compagnie.

 

Mais toute la Création restera sans celle qui y apporte la gaieté, qui la garde en fête. Ton écho ne résonnera plus parmi nous, qui nous permettait, par ta voix, de glorifier et d’aimer cette Divine Volonté qui nous a créés et nous préserve.

Nous perdrons celle qui nous rend visite et nous tient compagnie. »

 

La voix s’est tue et je me suis sentie mélancolique.

J’ai pensé que j’avais commis un pêché pour avoir plongé toute la Création dans la mélancolie et dans ma tristesse.

 

J’ai alors désiré la venue de mon doux Jésus

-pour lui dire le mal que j’avais fait

-pour lui dire que la raison pour laquelle il m’avait fait écrire tant de choses concernant la divine volonté, c’était

-afin qu’elles puissent parvenir aux créatures de telle sorte que,

en vivant dans ce divin Fiat, elles puissent posséder un Royaume si saint.

 

Je pensais cela et bien d’autres choses lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu as raison de vouloir venir, mais il faudra du temps avant que toutes les connaissances de ma Volonté sortent et suivent leur cours.

Et c’est pourquoi la Création a raison de dire qu’elle sera à nouveau plongée dans le silence.

Cependant, je ne veux pas t’opprimer.

Abandonne-toi en moi et laisse faire en tout ton Jésus.

 

Et moi :

« Mon amour, lorsque tu me prendras au ciel, je prie que ce soit pour bientôt pour qu’ils n’aient pas le temps de me m’imposer cette obéissance. »

Mais alors que je disais cela, il m’a semblé voir les cieux, le soleil et toute la Création s’incliner autour de moi pour me rendre hommage

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, lorsque tu mourras,

la Création tout entière t’investira et

tu passeras au ciel comme l’éclair. N’es-tu pas heureuse ?

 

Je continuais à être plus malade qu’habituellement et mon doux Jésus se fit voir

non pas seul, mais avec les trois Personnes divines.

Elles m’entouraient et j’étais avec elles, mais sans rien voir d’autre que leur Suprême Hauteur et la lumière immense qui les entourait.

 

Et toutes les trois me dirent :

« Nous sommes venues rendre visite à notre fille qui est malade.

Notre Volonté, plus qu’un aimant puissant, nous attirait et nous appelait du ciel pour nous faire venir à toi.

Il nous fallait venir pour réconforter celle qui est la fille première-née de notre Volonté et lui tenir un peu compagnie dans ses souffrances.

La force de notre Fiat nous est irrésistible et c’est une joie pour Nous de succomber à sa force.»

 

Qui peut dire ce que je ressentais et comprenais en étant parmi Elles ? Je n’ai pas les mots pour m’exprimer.

Alors, puisque l’obéissance m’a dit que je devrais avoir quelque chose à manger,

-comme je ne pouvais rien prendre,

-pour obéir, avant que Jésus ne vienne,

-j’ai pris quelques cuillerées de bouillon et

-je les sentais dans ma gorge, incapable de les faire descendre jusqu’à mon estomac.

 

Je demandai à Jésus de m’aider à obéir.

Jésus, toute bonté, passa sa sainte main de ma gorge à mon estomac et les faisait descendre pour que je puisse les digérer

De sorte que je ne les ai pas rendues, comme je le faisais d’habitude avec tout ce que je prenais.

 

 

Bonté infinie de Jésus pour moi qui suis la plus petite et la plus pauvre des créatures.

 

Je pensais qu’Ils m’emmèneraient avec Eux.

Ne l’ayant pas fait, je me sentais triste et affligée.

Et Jésus, pour me réconforter, plaça son visage devant ma poitrine et soufflait.

 

De son souffle sortit une lumière qui revigorait

-non seulement mon âme,

-mais aussi mon corps tout entier.

Lorsque son souffle s’arrêtait, mon corps s’effondrait.

 

Jésus, pour me rassurer, me dit :

 

« Ma fille,

courage, ne vois-tu pas que le simple souffle et la lumière de ma Volonté recomposent ton corps tout entier ?

 

Si mon souffle s’arrête, ton corps va se décomposer et tu prendras immédiatement le chemin de notre Céleste Patrie. »

 

Et moi :

« Mon Amour, je suis inutile et bonne à rien. Ne vaudrait-il pas mieux que tu te débarrasses de moi en m’envoyant vers la céleste Jérusalem ?

 

Jésus, toute bonté, ajouta :

 

Ma fille,

tout m’est utile pour construire, même les gravats et les petites pierres. Cela vaut aussi pour toi : tout ton corps est un ensemble de gravats.

 

Mais vivifiés par le fluide vital du Fiat éternel, tout devient précieux et d’une

incalculable valeur, de sorte que je peux construire les villes les plus fortes et les plus imprenables à partir de ces précieux gravats.

Tu dois savoir que lorsque l’homme s’est retiré de la Divine Volonté en faisant la sienne

Ce fut comme un grand tremblement de terre qui frappe une ville.

 

Le puissant tremblement ouvre des abîmes dans la terre qui en certains endroits engouffre des maisons et en d’autres les démolie complètement.

La puissance du tremblement ouvre les coffres les plus sûrs, et déverse les diamants, les pièces, les choses précieuses de telle sorte que les voleurs peuvent entrer et prendre ce qu’ils veulent. La pauvre ville en est réduite à un tas de pierres, de ruines, de gravats et de décombres.

 

Si un roi veut reconstruire cette ville, il utilise ces tas de pierres, de décombres et de gravats.

Comme il fait toutes choses nouvelles, il forme un style moderne en lui donnant une beauté et un art somptueux que nulle autre ville ne peut égaler. Et il fait de cette ville la capitale de son royaume.

 

Ma fille, la volonté humaine fut pire qu’un tremblement de terre pour l’homme..

 

Ce tremblement dure encore –

-tantôt plus fort, tantôt un peu moindre,

-de sorte qu’il fait sortir de lui les choses les plus précieuses que Dieu avait placées dans le tréfonds de l’homme.

Ainsi, ce tremblement de terre de sa propre volonté sème la pagaille.

 

La clef du Fiat suprême qui gardait et conservait tout en sécurité n’existe plus pour lui.

 

Donc, n’ayant plus de portes ni de clés, mais des murs en ruines, les voleurs font main basse sur ses passions.

Il est à la merci de tous les maux

Il est dans un tel état de délabrement que l’on a du mal à reconnaître en lui, la ville édifiée de son Créateur.

 

Or, comme je veux reconstruire le nouveau Règne de ma Volonté parmi les créatures !

Je veux me servir de tes ruines et de tes décombres. En les revêtant du fluide vital de ma Volonté créatrice, je formerai la capitale du Royaume du Fiat suprême.

 

Voilà à quoi tu me sers. N’es-tu pas contente ?

 


 

(1)Je me sentais malade et incapable d’écrire ce que mon Jésus béni manifestait à sa petite fille

Alors je suis restée sans écrire durant quelques jours.

Jésus m’incitait intérieurement à écrire, mais je refusais en raison de ma grande faiblesse. Finalement, ce matin, sortant de mon intérieur, il me dit :

 

Ce soir, ma fille doit écrire.

 

Parce que même si elle était mourante, je veux qu’elle donne les derniers éclats de lumière, forte et éblouissante, des connaissances sur le Fiat suprême

afin que tous puissent savoir

que ma Volonté l’a toujours gardée occupée pour elle et pour son Royaume, et

que son dernier souffle ne sera qu’un dernier et puissant éclat de lumière qui restera comme un dernier témoignage

-d’amour et

-de manifestations pour le Royaume de ma Volonté.

 

Par conséquent, je t’aiderai à écrire.

La petite fille de ma Volonté ne refusera rien à son Jésus et à ce Fiat qui, avec tant d’amour, te garde sur son giron pour te confier tous ses secrets.

 

Je me suis alors décidée à écrire, même un petit peu, parce que mon doux Jésus se contente de tout.

Puis il me dit :

 

Ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté respire le Tout.

 

Le souffle est pris et rendu, qu’on le reçoit et qu’on le rend immédiatement, Ainsi celle qui respire le « Tout », qui est Dieu,

en rendant son souffle, rend le « Tout » qu’elle a respiré.

Ainsi, elle prend Tout et elle rend Tout.

Elle donne le Tout à Dieu, donnant Dieu à Dieu.

Elle donne le Tout aux créatures, pour respirer Dieu à nouveau et tout ce que Dieu fait.

 

Il est naturel que celle qui prend Tout puisse Tout donner.

C’est seulement dans la Divine Volonté que la Vie de l’Être suprême est continuellement bilocalisée de la part des créatures.

 

Et moi :

« Mon Jésus, j’ai l’impression de ne rien faire.

Et tu me dis que dans ton Fiat je prends Tout et je donne Tout ?

Jésus ajouta : Ma fille, lorsque le Tout opère, le rien reste à sa place Il ne fait que se rendre disponible à recevoir le Tout.

 

De plus, ne sens-tu pas en toi la force de ce Tout ?

Ce Tout te fait

-tout embrasser et tout envahir:les cieux, les étoiles, le soleil, les mers et la terre,

-embrasser tous les actes que mon Fiat exerce dans toute la Création,

-tout apporter à ton Créateur, comme en un seul souffle, pour lui rendre tout et toutes choses ?

 

Y a-t-il jamais eu quelqu’un qui ait pu donner et dire :

« Je donne tout à Dieu, même Dieu lui-même, parce que comme je vis dans sa Volonté,

-Dieu est à moi,

-les cieux sont à moi,

-le soleil et tout ce qu’a fait ce Fiat suprême est à moi.

Ainsi, tout est à moi, je peux tout donner et je peux tout prendre »?

 

Celle qui vit dans ma Volonté possède le « Tout » qui forme et attire le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Parce que pour édifier un Royaume, il faut la force et la puissance du

« Tout ».

 

Après quoi il se fit voir comme un petit enfant qui fixait sur moi son regard, comme si je l’impressionnais

Il voulait que je le regarde au point de rester moi-même impressionnée par lui.

 

Puis tout amour et tendresse, il me dit :

Ma fille, telle est l’image véritable de la vie dans mon Vouloir éternel : l’âme copie en elle la Divine Volonté et la suprême Volonté copie l’âme.

 

Ton Créateur garde ainsi la copie de ton image imprimée dans son cœur. Elle lui est très chère, parce qu’il la voit exactement comme elle fut à son origine.

Elle n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa beauté. Cette copie révèle les traits paternels.

Au sein de son Dieu, le Père,

-elle chante pour lui les louanges de toute la Création avec toutes ses œuvres, et -elle murmure continuellement à son oreille :

« Tu as tout fait pour moi. Tu m’as aimée et tu m’aimes tant. Je veux tout transformer en amour pour toi. »

Cette copie est le prodige de Dieu dans son sein Elle est la mémoire de toutes ses œuvres.

Telle est la copie de l’âme en Dieu et la copie de Dieu dans l’âme, et le déroulement de la vie divine dans la créature.

 

Quel est beau, le Règne de ma Volonté !

-le rien perdu dans le « Tout » et le « Tout » fusionné dans le rien.,

-la bassesse de la créature élevée dans la Hauteur divine,

-la Hauteur divine descendue dans la profondeur de la créature.

Ce sont deux êtres unis ensemble, inséparables, transfusés,  identifiés,  si bien que l’on peut à peine reconnaître que ce sont deux vies qui palpitent ensemble.

 

Toute la magnificence, la sainteté, la sublimité, les prodiges du Royaume de ma Volonté seront précisément cela :

-la copie fidèle de l’âme en Dieu, et la copie de Dieu, belle et entière,  dans l’âme.

 

Par conséquent, les enfants du Royaume du divin Fiat seront comme autant d’images de petits dieux dans mon Royaume.

 

Je me sentais tout abandonnée dans le Fiat suprême, suivant ses actes dans la Création et mon doux Jésus est venu de mon intérieur et m’a dit :

 

Ma fille, vois combien est merveilleusement beau l’ordre des cieux.

De la même manière, lorsque le Royaume de la Divine Volonté aura son empire sur la terre parmi les créatures, l’ordre de la terre sera lui aussi beau et parfait.

J’aurai alors trois Royaumes –

-un de la céleste Patrie,

-un autre dans la Création, et

-un troisième parmi les créatures.

 

Chacun d’eux sera l’écho de l’autre, le reflet de l’autre.

Toutes les choses créées auront leur place d’honneur, toutes ordonnées et en harmonie entre elles.

Aucune n’aura besoin de l’autre parce que chacune aura en abondance et surabondance les biens que Dieu lui a donnés en la créant.

 

En fait,

-ayant été créées par un Être heureux et immensément riche, et dont les richesses ne diminuent jamais en les distribuant,

-toutes les choses créées

portent la marque du bonheur et de l’abondance des biens de leur Créateur.

Tout comme les choses créées, tous les enfants du Royaume du Fiat suprême

ont leur place d’honneur, leur décorum et leur territoire.

 

-En possédant l’ordre du ciel mieux encore que les sphères célestes,

-étant en harmonie parfaite entre elles,

l’abondance des biens que possédera chaque enfant sera si grande

-que pas un d’entre eux n’aura besoin de l’autre.

 

Puisque

chacun aura en lui la source des biens et du bonheur éternel de son Créateur.

 

Par conséquent, la pauvreté, le malheur, les besoins et les maux seront bannis des enfants de ma Volonté.

Il ne serait pas convenable que ma Volonté, si immensément riche et heureuse,

puisse avoir des enfants

-manquant de quelque chose et

-ne jouissant pas de toute l’opulence de ses biens continuellement renouvelés.

 

Que dirais-tu en voyant le soleil pauvre en lumière et qui n’enverrait que quelques lueurs à la terre ?

Et si tu voyais une partie du ciel avec seulement quelques étoiles et tout le reste sans l’enchantement de l’azur des cieux ?

 

Ne dirais-tu pas :

Celui qui a créé le soleil ne possède pas l’immensité de la lumière Par conséquent, il n’éclaire la terre que de quelques lueurs.

Il n’a pas le pouvoir d’étendre les cieux partout.

Par conséquent, il n’en a placé qu’une bande au-dessus de nos têtes.’ ?

Tu penserais alors que Dieu est pauvre en lumière et qu’il n’a pas le pouvoir d’étendre partout les œuvres de ses mains créatrices.

 

Mais au contraire, en voyant que le soleil possède une abondance de lumière et que les cieux s’étendent partout, tu es persuadée

-que Dieu est riche et possède la source de la lumière,

-qu’il n’a rien perdu en dotant le soleil de tant de lumière, et

-que sa puissance n’a pas été diminuée par l’étendue des cieux.

 

De la même manière,

-si les enfants de ma Volonté ne possédaient pas tout en abondance, on pourrait dire que ma Volonté

-est pauvre et n’a pas le Pouvoir de rendre heureux les enfants de son Royaume

Ceci ne peut jamais être.

 

Au contraire,

parce que ce sera l’image du Royaume que ma Volonté a dans la Création.

 

Tout comme

-les cieux s’étendent partout avec une abondance d’étoiles,

-le soleil abonde en lumière, -l’air en oiseaux, - la mer en poissons,

-la terre abonde en plantes et en fleurs,

 

de la même manière,

puisque le Royaume du Fiat suprême est l’écho de la Création,

les enfants de mon Royaume seront heureux et disposeront de tout en abondance.

Par conséquent,

-chacun d’eux possédera la plénitude des biens et du bonheur là où la Volonté suprême l’aura placé

 

Quelle que soit la condition où la fonction qu’ils occuperont, tous seront heureux de leur destinée.

 

Et puisque le Royaume du Fiat suprême sera

l’écho parfait du Royaume que ma Volonté possède dans la Création, on verra

-un soleil en haut et

-un autre soleil en bas

parmi les créatures qui posséderont ce Royaume.

 

L’écho des cieux sera vu dans ces enfants fortunés Ils les peupleront d’étoiles par leurs actes.

De plus, chacun sera un ciel et un soleil distinct.

Parce que là où ma Volonté est présente, elle ne peut pas être sans ciel et sans soleil.

 

En prenant possession de chacun de ses enfants, ma Volonté formera son ciel et son soleil .

Parce qu’il est dans sa nature que

-partout où elle a sa possession stable, sa sainteté, sa lumière infinie, c’est comme un ciel et un soleil qu’elle forme et multiplie partout.

 

Mais, ce n’est pas tout.

La Création, écho de la Patrie céleste, contient

-la musique, -la marche royale,

-les sphères, les cieux, le soleil, la mer

Tous possèdent entre eux un ordre et une harmonie parfaite. Et ils tournent continuellement.

 

Cet ordre, cette harmonie et ce mouvement, sans jamais s’arrêter, forment une si admirable symphonie !

Elle est comparable au souffle du Fiat suprême dans toutes les choses créées.

 

Ils sont

-comme autant d’instruments de musique

-pour former les plus belles de toutes les mélodies,

de telle sorte qu’en les entendant, les créatures seraient en extase.

 

Le Royaume du Fiat suprême aura

l’écho de la musique de la Patrie céleste et

l’écho de la musique de la Création.

L’ordre, l’harmonie et leur mouvement continuel autour de leur Créateur seront si grands !

 

Chaque acte, chaque parole et chaque pas sera une mélodie distincte.

-Ils seront comme autant d’instruments de musique différents, qui recevront le souffle du divin Vouloir.

-Ce seront comme autant de concerts,

qui feront la joie et la fête continuelle du Royaume du divin Fiat.

 

Pour ton Jésus, il n’y aura plus de différence entre le fait

-de rester dans la Patrie céleste et

-celui de descendre parmi les créatures dans le Royaume du Fiat suprême sur la terre.

 

Notre œuvre de Création criera alors victoire et connaîtra un triomphe

complet.

Nous aurons les trois Royaumes en un seul

symbole de la sacro-sainte Trinité.

Parce que toutes nos œuvres portent la marque de Celui qui les a créées.

 

Je me suis dit alors :

« Bien que les enfants véritables du Fiat suprême seront heureux et dans l’abondance, pourtant, ma Maman Reine et Jésus lui-même, qui étaient la Divine Volonté même, étaient pauvres sur cette terre.

Ils souffraient les misères et les difficultés de la pauvreté»

 

Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, la pauvreté véritable, c’est lorsqu’une créature est dans le besoin

on veut prendre et il n’y a rien à prendre,

et l’on est obligé de demander aux autres le strict nécessaire pour vivre. Cette pauvreté est de nécessité et presque forcée

Au contraire, avec moi et ma céleste Maman, en qui il y avait la plénitude du Fiat éternel,

ce n’était pas une pauvreté de nécessité et encore moins forcée,

mais une pauvreté volontaire, spontanée, inspirée de l’amour divin.

 

Tout nous appartenait. Nous aurions pu faire surgir des palais somptueux et des banquets garnis de mets inconnus.

 

Et de fait, si nécessaire, il suffisait d’un simple souhait

-pour que même les oiseaux nous servent et nous apportent des fruits, des poissons et d’autres choses dans leur bec,

-en se faisant une joie de servir leur Créateur et leur Reine. Avec leurs trilles, leurs chants et leurs gazouillis,

-ils nous jouaient les plus belles mélodies

si bien que pour ne pas attirer l’attention des créatures, nous devions leur demander

-de partir et

-de poursuivre leur vol sous la voûte des cieux où notre Volonté les attendait. Obéissants, ils se retiraient.

Par conséquent, notre pauvreté était une marque d’amour.

C’était la pauvreté de l’exemple pour enseigner aux créatures le détachement envers toutes les choses basses de la terre.

 

Ce n’était pas une pauvreté de nécessité. Elle n’aurait pu l’être de façon absolue.

Parce que là où règne la vie de ma Volonté,

-règne la plénitude et

-tous les maux perdent leur vie et disparaissent d’un seul coup.

 

Ensuite, comme le révérend père Di Francia avait entendu dire que j’étais fiévreuse,

il m’a fait savoir que, en cas de besoin,

je pouvais puiser dans l’argent qu’il m’avait laissé pour ses œuvres.

 

Et mon aimable Jésus, en venant, presque dans un sourire, me dit : Ma fille, dis au Père de ma part

que je le remercie.

et que je le récompenserai des bontés qu’il a envers toi.

 

Cependant, dis-lui que la fille de ma Volonté n’a besoin de rien. Car ma Volonté lui procure tout en abondance.

Plus encore, ma Volonté est jalouse.

Car elle veut être seule à pouvoir donner quelque chose à sa fille.

 

En fait, là où règne ma Divine Volonté, il n’y a pas à craindre

que les moyens naturels et l’abondance des biens puissent faire du tort.

 

Au contraire,

-plus elle a de moyens et plus elle est dans l’abondance,

-plus elle y voit la Puissance, la Bonté, les richesses du Fiat suprême, et elle convertit tout en or très pur de la Divine Volonté.

 

Ainsi,

-plus ma Volonté donne à la créature,

-plus elle se sent glorifiée en accomplissant sa vie en elle,

en offrant ses propres choses à celle qui la laisse dominer et régner.

 

Il serait absurde pour un père très riche d’avoir des enfants pauvres Un tel père mériterait d’être condamné.

 

En outre, quelle serait la raison d’être de ses richesses

-si ce qui naissait de lui, ses propres enfants , menait une existence de difficultés et de misères ?

 

Ne serait-ce pas un déshonneur pour ce père et une insupportable amertume pour ses enfants de savoir que,

alors que leur père est extrêmement riche,

ils manquent de tout et peuvent à peine apaiser leur faim ?

 

Si cela était un déshonneur est une absurdité pour un père dans l’ordre naturel,

ce le serait bien plus dans l’ordre surnaturel du Fiat suprême.

 

Le Fiat suprême est plus qu’un père, car il contient la fontaine de tous les biens .

Par conséquent, là où il est présent, le bonheur règne ainsi que l’abondance.

D’autant plus qu’avec l’âme qui a la possession de la Divine Volonté, le Fiat

-fait régner l’abondance et a

-administre à l’âme et au corps un regard aigu et pénétrant

De sorte que l’âme pénètre les choses naturelles qui cachent le Fiat comme un voile.

Et en déchirant ces voiles, l’âme voit dans les choses naturelles la noble Reine de la Divine Volonté qui règne et domine en elle.

 

Ainsi, les  choses  naturelles disparaissent pour cette âme. Elle trouve en toute chose l’adorable Volonté qu’elle possède.

Elle l’embrasse, elle l’adore, et tout devient Divine Volonté pour cette âme.

Par conséquent, chaque chose naturelle additionnelle est pour elle un acte nouveau de la Divine Volonté qu’elle possède.

 

Ainsi, les choses naturelles sont des moyens pour celle qui est une enfant de ma Volonté afin de faire mieux connaître

-ce que ma Volonté fait, peut faire, et possède, et

-jusqu’à quel excès elle aime la créature.

 

Veux-tu donc savoir

-pourquoi les créatures manquent de moyens naturels, et

-pourquoi ils lui sont souvent enlevés pour la réduire à la plus sordide misère ?

 

*Premièrement, parce que les créatures ne possèdent pas la plénitude du Fiat suprême. *Deuxièmement, parce qu’elles confondent les choses naturelles.

Ils mettent la nature à la place de Dieu.

Elles ne voient pas la Volonté suprême dans les choses naturelles Elles s’y attachent avec cupidité pour se former

-une vaine gloire,

-une estime qui les aveugle,

-une idole pour leur cœur.

Cela étant,

-il est nécessaire que les choses naturelles leur manquent

-pour mettre leur âme en sécurité.

Mais pour celle qui est une enfant de ma Volonté, tous ces dangers n’existent pas

Je veux par conséquent qu’elle soit dans l’abondance et ne manque de rien.

 

 

 

Je me disais : « Mon doux Jésus me dit souvent que je devais l’imiter en toute chose Cependant, il n’écrit jamais.

Il est dit dans les Évangiles qu’il n’a écrit qu’une seule fois, et même pas avec une plume, mais avec son doigt

Mais moi, il veut que j’écrive.

Il veut donc me faire sortir de son imitation – puisqu’il n’a pas écrit du tout et que moi, je dois tellement écrire. »

Je pensais cela lorsqu’il est venu, tel un gracieux petit enfant.

Et en se plaçant dans mes bras, son visage tout contre le bien, Il me dit :

 

Ma fille, donne-moi tes baisers et je te donnerai les miens.

 

Je l’ai embrassé plusieurs fois, et il m’a incitée à l’embrasser encore, puis

il me dit :

 

fille, veux-tu savoir pourquoi je n’ai pas écrit ? Parce que je devais écrire à travers toi.

C’est moi

-qui anime ton intelligence,

-qui t’inspire les mots,

-qui anime ta main avec la mienne,

pour te faire tenir la plume et

pour écrire les mots sur le papier.

 

Ainsi, c’est moi qui écris, et non pas toi.

 

Tu ne fais que faire attention à ce que je veux que tu écrives.

Par conséquent, tout ton travail est d’être attentive – le reste, je le fais moi-même.

 

Ne vois-tu pas que souvent,

-tu n’as pas la force d’écrire et que

-tu décides de ne pas le faire ?

Afin de te faire sentir de ta propre main que c’est moi qui écris,

-je t’investis,

-je t’anime de ma propre vie, et

-j’écris moi-même ce que je veux. Combien de fois cela n’est-il pas arrivé ?

 

Or, un certain temps était nécessaire pourque le Royaume du Fiat suprême soit connu,

Il fallait d’abord laisser le temps pour faire connaître le Royaume de la Rédemption,

Après vient celui du Fiat Divin.

 

j’ai décrété de ne pas écrire durant ce temps-là,

mais d’écrire à travers toi lorsque ce Royaume serait plus proche.

 

Et aussi je voulais faire une nouvelle surprise aux créatures en leur montrant l’excès d’amour de ma Volonté :

ce qu’elle a fait,

ce qu’elle a souffert, et

ce qu’elle veut faire par amour pour les créatures.

 

Souvent, ma fille, les nouveautés apportent

-une vie nouvelle,

-des biens nouveaux.

Les créatures sont très attirées par ces nouveautés.

Elles se laissent comme emporter par ce qui est nouveau.

 

D’autant plus que

les nouvelles manifestations concernant ma Divine Volonté

ont une force divine et un doux enchantement, et

tomberont comme une rosée céleste sur les âmes brûlées par la volonté humaine.

Elles seront porteuses de bonheur, de lumière et de biens infinis.

 

Il n’y a pas de menaces ni de frayeur dans ces manifestations. S’il y a quelque chose à craindre,

c’est pour celles qui veulent demeurer dans le labyrinthe de la volonté humaine.

Mais dans tout le reste, on ne peut voir que

-l’écho, -le langage de la Patrie céleste,

-le baume d’en haut qui sanctifie, divinise et verse l’acompte du bonheur qui règne uniquement dans la Patrie céleste.

C’est pourquoi j’ai tant de plaisir à écrire sur le divin Fiat .

Parce que j’écris sur des choses qui concerne ma Patrie.

 

Grandes seront -la perfidie et -l’ingratitude

de celles qui ne reconnaîtront pas dans ces manifestations

-l’écho du Ciel,

-la longue chaîne d’amour de la suprême Volonté,

-la communion des biens de notre céleste Père qu’il veut donner aux créatures.

 

Et comme s’il voulait mettre de côté tout ce qui s’est passé dans l’histoire du monde,

Il veut inaugurer une ère nouvelle, une nouvelle Création, comme si l’ histoire de la Création commençait maintenant.

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

Car tout ce que j’accomplis est d’une importance incommensurable ».

 

suite à cela, je lui dis :

« Mon Amour, il me semble que tu aimes plus que tout ce Royaume du Fiat éternel.

C’est en lui que tu concentres tout ton amour, toutes tes œuvres. Tu portes ces œuvres qui serviront à ce Royaume, comme en triomphe.

 

Si tu aimes tant ce Royaume, quand viendra-t-il ? Pourquoi ne hâtes-tu pas sa venue ?

 

Et Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ce n’est qu’ après que les connaissances sur ma Divine Volonté auront fait leur chemin,

-montrant les grands bénifices qu’elles contiennent ,

-des biens auxquels aucune créature n’avait pensé jusqu’à maintenant, que le Règne de ma Volonté sera

-l’aboutissement du Ciel,

-l’echo du bonheur céleste,

-la plénitude des biens terrestres .

 

Alors, en vue de ce grand bien, unanimement,

-elles languiront,

-elles demanderont que mon Royaume vienne bientôt.

Et c’est ce que fait la Création tout entière dans son langage muet

-muet seulement en apparence

parce qu’il a en lui ma Volonté qui demande d’une voix puissante et

éloquente

que ses droits soient reconnus et

que ma Volonté domine et règne partout.

 

Par conséquent,

-un sera l’écho d’un bout à l’autre de la terre,

-un le soupir,

-une la prière qui sortira de tous les êtres :

« Que vienne le Royaume du Fiat Suprême. »

 

Alors, triomphant, il viendra parmi les créatures. D’où la nécessité des connaissances :

-elles seront les incitations,

-elles stimuleront l’appétit des créatures pour goûter à une nourriture si délicieuse.

 

Elles sentiront toute la volonté, le désirde vivre dans un Royaume si heureux afin de se libérer de la tyrannie et de l’esclavage où leur propre volonté les tenait.

Et en progressant dans la connaissance

-de toutes les manifestations,

-des biens contenus dans le Fiat suprême, elles trouveront tes normes :

-comment tu as mis le ciel et la terre sens dessus- dessous,

en allant partout pour demander que le Royaume puisse venir bientôt.

 

Elles trouveront

-ce que tu as souffert afin d’obtenir pour elles de si grandes bénéfices,

-quelle attitude adopter

-comment elles doivent se conduire, et

-ce qu’elles doivent faire pour pouvoir avoir accès et vivre dans ce Royaume.

 

Il est par conséquent nécessaire

-que tout soit connu afin que mon Royaume puisse être complet,

-que rien n’y manque, de la plus grande à la plus petite chose.

 

Ainsi, certaines choses qui te semblent petites,

-peuvent être un rocher divin transformé en or très pur

qui fera partie des fondations du Royaume de ma suprême Volonté.

 

(7)

Je me suis dit alors :

« Mon doux Jésus chante tellement les louanges du bonheur du Royaume du Fiat Suprême.

Cependant,

-lui qui est la Divine Volonté même, et

-ma céleste Maman qui la possédait entièrement, ne furent pas heureux sur terre.

Ils ont plutôt été ceux qui ont le plus souffert sur la terre.

Et moi-même –

-il dit que je suis la fille première-née de sa Volonté

-pourtant, il m’a gardée pendant quarante-trois ans et plus clouée au lit, et seul Jésus sait ce que j’ai souffert.

 

Il est vrai

-que j’ai été également une heureuse prisonnière et

-que je n’échangerais pas mon heureux destin même si on m’offrait des sceptres et des couronnes.

Parce que ce que Jésus m’a donné m’a rendue plus qu’heureuse.

Cependant, apparemment, pour un œil humain, ce bonheur disparaît.

 

Par conséquent, il me semble que ce bonheur dont Jésus a parlé détonne si l’on pense --à ses souffrances,

-à celles de la Reine souveraine, et

-à mon propre état, moi la plus petite de ses créatures. »

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me surprit et me dit :

 

Ma fille, il y a une immense différence

-entre celle qui doit former un bien, un royaume, et

-celle qui doit le recevoir pour en profiter.

 

Je suis venu sur la terre pour expier, pour racheter, pour sauver l’homme Pour cela j’ai dû

recevoir les souffrances des créatures et

les prendre sur moi comme si elles étaient miennes.

 

Ma divine Maman, qui devait être corédemptrice,

ne devait pas être différente de moi

 

Les cinq gouttes de sang

-qu’elle m’a données de son Cœur très pur pour former ma petite Humanité

-sortaient de son Cœur crucifié.

 

Les souffrances étaient pour nous des fonctions que nous devions remplir. Elles étaient toutes

-des souffrances volontaires et

-non pas imposées par une nature fragile.

Cependant tu dois savoir que

-malgré tant de souffrances que nous supportions afin de remplir notre mission,

aussi bien moi-même que ma Maman Reine,

nous jouissions

d’une félicité immense, de joies toujours nouvelles et infinies, d’un Paradis permanent.

 

Il était

*plus facile pour nous de nous séparer de nos souffrances, parce qu’elles n’étaient pas

des choses qui nous étaient intrinsèques,

des choses de nature,

mais des choses faisant partie de la mission

*que de nous séparer

-de la mer des bonheurs immenses et

-des joies que la nature de notre Divine Volonté, que nous possédions produisait en nous. Ils étaient des choses qui nous étaient propres et intrinsèques.

 

Tout comme la nature

du soleil est de donner de la lumière,

de l’eau d’étancher la soif,

du feu de réchauffer et de transformer tout en feu S’ils ne le faisaient pas, ils perdraient leur nature.

 

Telle est la nature de ma Volonté

-de rendre joyeux et heureux, et

-de faire surgir le Paradis partout où elle règne.

 

Volonté de Dieu et malheur, cela n’existe pas et ne peut exister .

 

Si elle n’est pas en sa plénitude, les ruisselets de la volonté humaine engendrent l’amertume pour la pauvre créature.

Comme la volonté humaine n’avait en nous aucun accès,

-le bonheur était toujours à son sommet, et

-les mers de joie étaient inséparables de nous.

 

Même lorsque j’étais sur la Croix et que ma Maman était crucifiée à mes pieds divins,

le bonheur parfait ne nous quittait jamais.

 

Pour cela, il aurait fallu

-que je sorte de la Divine Volonté,

-que je me dissocie de la nature divine et

-n’agisse qu’avec la volonté humaine et la nature.

 

Par conséquent, nos souffrances étaient toutes volontaires, conformément à la mission que nous étions venus remplir .

Elles n’étaient pas des fruits

-de la nature humaine,

-de la fragilité, ou

-de l’imposition d’une nature dégradée.

 

Et de plus, as-tu oublié que tes souffrances font également partie de ta mission ?

Par conséquant ce sont des souffrances volontaires ?

 

En fait, lorsque je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai demandé si tu accepterais volontairement

Et toi, de toute ta volonté, tu as accepté et prononcé le Fiat.

Le temps a passé et je t’ai répété mon refrain te demandant si tu acceptais de vivre dans et avec ma Divine Volonté.

Tu as répété le Fiat qui, te régénérait à une vie nouvelle, qui a fait de toi sa fille pour te donner la mission et les souffrances qui conviennent à l’accomplissement du Royaume du Fiat suprême.

 

Ma fille, les souffrances volontaires ont un tel pouvoir sur la Divinité

qu’elles possèdent la force, l’empire, de déchirer le sein du Père céleste.

 

De cette blessure qui s’est produite en Lui, Dieu fait déborder des mers de grâces formant

-le triomphe de la suprême Majesté et

-le triomphe de la créature qui possède l’autorité de ses peines volontaires.

 

Par conséquent,

pour le grand prodige de la Rédemption et

pour celui du Royaume de mon Fiat,

les souffrances volontaires étaient nécessaires,

souffrances de mission qui devait être animée par une Divine Volonté.

 

Ayant l’empire sur Dieu et sur les créatures,

-elles devaient apporter le grands bienfaits que renfermait leur mission.

 

Ce bonheur du Royaume du divin Fiat, dont je faisais l’éloge, n’est donc pas contradictoire, comme tu dis du fait que

j’étais la Divine Volonté même et

je souffrais, et

simplement parce que je t’ai gardée au lit si longtemps.

Celui qui doit former un bien, un royaume, doit faire une chose :

-souffrir,

-préparer les choses nécessaires, et

-conquérir Dieu afin d’obtenir ce royaume.

 

Ceux qui doivent le recevoir doivent faire quelque chose d’autre  :

c’est-à-dire le recevoir, l’apprécier, et être reconnaissants envers celui

qui a combattu et souffert, et

qui après l’avoir obtenu, leur donne ses conquêtes pour les rendre heureux.

 

Par conséquent,

le Royaume de ma Volonté parmi les créatures apportera l’écho du bonheur  du Ciel. Car une sera la Volonté qui doit régner et dominer au Ciel et chez les créatures.

 

Comme

-mon Humanité a été formée du sang très pur du Cœur crucifié de la Reine souveraine,

-la Rédemption fut formée par ma crucifixion continue,

-j’ai placé sur le Calvaire le sceau de la croix du royaume des rachetés,

 

de la même manière,

le Royaume du Fiat suprême viendra d’un cœur crucifié, lorsque ma Volonté, crucifiant le tien,

fera surgir son Royaume et le bonheur pour les enfants de son Royaume.

 

C’est pourquoi, depuis que je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai toujours parlé de la crucifixion.

Tu pensais que c’était la crucifixion des mains et des pieds. Et je t’ai laissée dans la pensée de cette crucifixion.

Mais ce n’était pas celle-là.

Elle n’aurait pas été suffisante pour faire venir mon Royaume.

 

La crucifixion complète et continue de ma Volonté dans ton être tout entier était nécessaire.

Et c’était précisément ce dont j’avais l’intention de te parler :

que ta volonté subira continuellement la crucifixion par ma Volonté

afin de faire venir le Royaume du Fiat suprême.

 

Mon toujours aimable Jésus, m’attirant à lui, me dit :

Ma fille,

le Royaume du divin Fiat aura une seule Volonté en son centre : la Volonté divine

Par conséquent,

une sera la Volonté de tous qui,

-se diffusant en tous et

-embrassera toutes choses,

-donnera le bonheur, l’ordre, l’harmonie, la force et la beauté à tous.

Ainsi, ce sera le Royaume d’une seule Volonté :

une Volonté pour tous, et tous pour une Volonté.

Qu’est-ce qui rend la céleste Patrie heureuse, sinon la Volonté de Dieu et la Volonté de tous ?

 

Oh ! Si une autre volonté qui ne serait pas celle de Dieu pouvait entrer dans le Ciel ! Ceci est impossible.

Les Saints perdraient leur paix éternelle. Ils sentiraient le désordre d’une volonté

-qui n’est pas divine,

-qui ne contient pas tous les biens,

-n’est ni sainte ni porteuse de bonheur et de paix. Aussi, unanimement, ils la rejetteraient au-dehors.

 

Par conséquent, le Royaume du Fiat aura

-uniquement ma Volonté, et elle seule,

-comme loi, comme régime, comme empire .

 

En vertu de cela, tous seront heureux, d’un bonheur unique. Il n’y aura jamais de disputes, mais une paix éternelle.

 

En raison du grand effort que je faisais pour écrire et de la difficulté que j’éprouvais, je me demandais si je devais ou non continuer.

Et mon bien-aimé Jésus m’y incita en me disant :

 

Ma fille,

-chaque parole additionnelle sur ma Volonté

peut être une clef de plus pour ouvrir le Royaume du Fiat suprême.

-Chaque connaissance peut être une nouvelle porte pour faciliter l’entrée aux enfants de son Royaume.

-Chaque comparaison concernant ma Volonté est un chemin de plus qui est formé afin de faciliter les communications de ce Royaume.

-La plus petite chose concernant mon Fiat est une palpitation de son cœur que je veux former au sein des enfants de son Royaume

Il n’est pas approprié, ma fille, d’étouffer cette palpitation. Ce battement de cœur apportera une vie nouvelle et divine,

-bilocalisée de ce battement de cœur,

pour le bonheur de ceux

-qui auront la bonne fortune de posséder ce Royaume.

 

Ne sais-tu pas que pour pouvoir dire qu’un royaume existe,

-il faut premièrement le former,

-ensuite dire qu’il existe ?

Il est par conséquent nécessaire de former les chemins, les portes de sécurité, les clés d’or non forgées avec un métal quelconque,

afin de faciliter l’entrée dans le Royaume de ma Volonté.

 

Un chemin de moins, une clef introuvable, une porte fermée à clef peuvent rendre l’entrée dans ce Royaume plus difficile.

 

Par conséquent,

tout ce que je te dis sert non seulement

-à former ce Royaume,

-mais aussi à faciliter le travail de celles qui veulent le posséder.

 

Ainsi, la fille première-née de ma Volonté doit s’efforcer

de faciliter tout ce qui concerne le Royaume du Fiat éternel.

 

Je poursuivais alors mes actes dans le suprême Vouloir Me trouvant en dehors de moi-même,

je parcourais toute la Création pour suivre la Divine Volonté en chaque chose créée.

 

Et en faisant cela,

-le voile de chaque chose créée était déchiré et

-je pouvais voir en elle la sainte Volonté

accomplissant chaque acte que contient chaque chose créée – toujours en opération sans jamais s’arrêter.

 

Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me dit :

Ma fille, vois l’amour exubérant de ma Volonté

toujours stable,

toujours opérant,

toujours dans l’acte de donner,

sans jamais retirer quelque chose de ce qu’elle a établi de faire quand le Fiat suprême résonnait dans la Création.

Ma Volonté a pris l’engagement de

-pratiquer tous les arts,

-d’accomplir toutes les fonctions,

-d’exécuter toutes les servitudes,

-de prendre n’importe quelle forme pour rendre l’homme heureux.

 

Plus encore,

-elle agissait encore mieux qu’une très tendre mère en

-disposant presque toutes les choses créées comme autant de seins où elle se cachait pour que l’homme puisse s’y allaiter.

 

Ainsi,

-elle s’est faite soleil pour l’allaiter de sa lumière.

-elle s’est faite ciel pour l’allaiter de l’amour vital de l’immutabilité.

-elle s’est faite étoiles pour l’allaiter de la variété des biens que ses œuvres contiennent ; -elle s’est faite eau, plantes et fleurs

pour l’allaiter de l’eau de la grâce, pour apaiser sa soif et

pour le nourrir de sa douceur et de ses chastes fragrances.

 

Ma Volonté a pris toutes les formes

de l’oiseau, de l’agneau, de la colombe

en somme, de toute chose,

pour atteindre la bouche de l’homme et pouvoir l’allaiter, pour lui donner le bien que contenait chaque chose créée.

 

Seule une Divine Volonté qui a créé toutes choses dans un débordement de son amour

-pouvait prendre autant de formes,

-exécuter autant de fonctions,

-être aussi persistante,

sans jamais cesser d’accomplir ses actes.

 

Et pourtant,

-qui s’efforce de pénétrer en chaque chose créée

-pour voir qui est celle qui lui offre son sein

-pour lui donner son lait,allaiter les créatures et les amuser pour les rendre heureuses ?

 

Presque personne. Ma Volonté

-se donne continuellement,

-elle place sa vie en chaque chose créée pour donner la vie.

Les créatures

-ne daignent même pas la regarder et

-voir Celle qui les aime tant et qui est la vie de leur vie !

 

Aussi, la douleur de ma Volonté est grande de tous ces rejets des créatures.

C’est pourquoi,

avec une divine et invincible patience,

elle attend ses enfants qui, la reconnaissant,

-pourront déchirer le voile des choses créées qui la cache,

-reconnaîtront le sein de leur Maman avec reconnaissance,

-iront se nourrir comme de vrais enfants à ces seins divins.

 

La gloire

-de toute la Création,

-de toute la Rédemption,

-de ton Jésus et

-du Fiat éternel sera complète

-lorsque les enfants de son Royaume

-s’attacheront à sa poitrine pour s’y allaiter.

 

L’ayant reconnue,

ils ne s’en détacheront plus,

-elle leur donnera tous les biens et

-elle aura la gloire et la satisfaction de voir tous ses enfants heureux

 

Et ces enfants auront l’honneur et la gloire d’imiter la Mère

-qui, avec tant d’amour,

-les gardes sur son giron pour les nourrir de son lait divin.

 

Ma Volonté se trouve actuellement dans les conditions du soleil

-lorsque les nuages empêchent la plénitude de sa lumière

-de recouvrir la terre de tout son éclat. En raison des nuages,

-le soleil ne peut pas déployer toute la lumière qu’il contient,

-comme si les nuages empêchaient la gloire du soleil de donner libre cours à sa lumière, pourtant toujours la même.

 

De la même manière,

-les nuages de la volonté humaine empêchent

la course que le Soleil de ma Volonté voudrait poursuivre vers les hommes.. Parce qu’il ne peut pas communiquer tous les biens qu’il contient,

-à travers la Création ou directement,

-sa gloire est interceptée par les nuages de la volonté humaine.

 

Mais lorsqu’ils

-connaîtront le Fiat suprême et

-deviendront ses enfants, ces nuages seront enlevés.

Ma Volonté pourra donner les biens qu’elle possède. Notre gloire sera alors complète chez les créatures.

 

J’étais tout immergée dans le Vouloir suprême.

Je suivait ses actes afin de me constituer moi-même l’acte de chaque créature.

Mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, tendant les bras vers moi, il m’enlaça en me serrant fortement contre lui.

Tandis que Jésus m’enlaçait, toutes les choses créées,

le ciel, le soleil, la mer

même le plus petit oiseau

entouraient Jésus et nous enlaçaient en voulant répéter son acte.

 

Elles semblaient rivaliser entre elles et aucune ne voulait être laissée en arrière. J’étais confuse en voyant que la Création tout entière accourait vers moi pour m’étreindre. Jésus me dit :

 

Ma fille, lorsque

-l’âme vit dans ma Volonté et

-j’accomplis un acte envers elle – même un simple baiser, un petit mot – toute la Création,

à commencer par la Reine souveraine et

jusqu’au moindre des plus petits êtres,

tous se mettent en branle pour répéter mon acte.

 

En fait,

ma Volonté est une.

Celle de l’âme, la mienne, et la leur propre, toutes ont le droit

-de s’associer à moi et

-de faire ce que je fais.

 

Par conséquent,

-ce n’était pas seulement moi,

-mais tous les êtres en qui ma Volonté existe, qui étaient avec moi pour t’étreindre.

 

Ainsi,

chaque fois que je fais un acte de plus avec celle qui vit dans ma Volonté,

je donne une fête nouvelle à toute la Création.

 

Chaque fois -qu’il y a une nouvelle fête et

-que je me prépare à te faire un don ou à te dire une parole, tous accourent

-pour y participer,

-répéter mon acte,

-recevoir la nouvelle fête et faire pour toi la fête de leurs actes.

 

N’était-ce pas pour toi une fête de sentir l’étreinte

-de la céleste Maman,

-celle de la lumière du soleil,

-des vagues de la mer, et

-même du tout petit oiseau qui étendait ses ailes pour t’étreindre ?

 

Ma fille,

là où se trouve ma Volonté, il y a tout . Rien ne peut lui échapper.

J’ai continué à suivre ses actes dans le Vouloir suprême. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, pour celle qui possède ma Volonté,

-c’est comme si elle avait centré en elle le soleil mais pas celui que l’on peut voir dans le ciel.

-C’est un Soleil divin, celui-là même qui est centré en Dieu. Étendant ses rayons,

il se centre dans l’âme qui devient propriétaire de la lumière

parce qu’elle possède en elle la vie de la lumière

avec tous les biens et tous les effets qu’elle contient.

 

Par conséquent, elle est en communion de biens avec son Créateur. Tout est en communion avec celle qui possède ma Volonté :

-communion de l’amour,

-communion de la sainteté,

-communion de la lumière –

-tout est en communion avec elle.

De plus,

son Créateur la considère comme une naissance de sa Divine Volonté . Elle est déjà sa fille. Il se réjouit de mettre ses biens en commun avec elle.

Et si cela ne pouvait pas se faire, il en souffrirait comme un père qui, immensément riche, se trouverait dans l’impossibilité de partager ses biens avec ses fidèles enfants.

Incapable de donner ce qu’il possède, il serait obligé de les voir pauvres.

Ce père, dans l’opulence de ses richesses, mourrait de chagrin,

-empoisonné dans sa propre amertume.

 

Parce que la joie d’un père est

-de donner et

-de rendre ses enfants heureux de son propre bonheur.

 

Si un père terrestre qui serait incapable de mettre ses biens en commun avec ses enfants, peut tellement souffrir, au point de mourir de chagrin,

 

Combien plus encore le Créateur éternel souffrirait, plus encore que le plus tendre des pères,

s’il ne pouvait pas mettre ses biens en commun avec celle

qui possède le divin Fiat et

qui, étant sa fille, a tous les droits de posséder cette communion des biens avec son Père.

Et s’il n’en était pas ainsi, ce serait en contradiction

-avec l’Amour qui ne connaît pas de limites et

-avec la bonté, plus que paternelle, qui est le triomphe continuel de toutes nos œuvres.

 

Par conséquent,

lorsque l’âme en vient à posséder le Fiat suprême,

le premier acte de Dieu est de mettre ses biens en commun avec elle.

 

Centrant son Soleil en elle,

-par le courant de sa lumière,

-il fait descendre ses biens dans les profondeurs de l’âme

-où elle prend tout ce qu’elle veut ;

A travers ce même courant de lumière qu’elle possède,

-elle fait remonter ces biens vers son Créateur

-comme un très grand hommage d’amour et de gratitude. Ce même courant les fait redescendre à nouveau vers elle.

 

Ainsi,

-ces biens montent et descendent continuellement,

-comme une assurance et un sceau de communion entre le Créateur et la créature.

Telle était la condition d’Adam lorsqu’il fut créé, jusqu’à ce qu’il pêche

ce qui était nôtre était sien.

La plénitude de la lumière était centrée en lui parce que sa volonté, une avec la nôtre,

lui apportait la communion de nos biens.

Combien nous sentions notre bonheur redoublé de la part de la Création

-parceque nous pouvions voir Adam, notre fils, heureux de notre propre bonheur.

 

En fait,

sa volonté était une avec la nôtre,

Ainsi notre Volonté pouvait déverser sur lui en torrents nos biens et notre bonheur.;

Si bien que,

-incapable de contenir parce qu’il n’avait pas la capacité de son Créateur,

-rempli à ras bord jusqu’au point de déborder,

Adam faisait remonter tout le reste vers Celui dont il avait tout reçu.

 

Et que faisait-il remonter ?

-L’amour parfait qu’il avait reçu de Dieu,

-la sainteté, la gloire qu’il possédait en commun avec nous, comme un prêté pour un rendu de bonheur, d’amour et de gloire.

 

Nous lui avions donné du bonheur, - il nous redonnait du bonheur. Nous lui avions donné de l’amour, de la sainteté et de la gloire .

Il nous redonnait de l’amour, de la sainteté et de la gloire.

 

Ma fille, posséder une Divine Volonté est une chose étonnante. La nature humaine ne peut pas entièrement la comprendre.

Elle la ressent, elle la possède, et elle ne sait comment l’exprimer.

 

Je ne voulais pas écrire parce que je m’en sentais incapable.

De plus, la prostration de mes forces était telle et si grande que je sentais que je ne le pouvais .

La pensée m’est venue : « Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive, sinon il me viendrait plus en aide et me donnerait plus de force.

De plus, si Jésus le veut, il peut écrire lui-même – sans moi. » Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

le soleil donne toujours de la lumière

Jamais il ne se lasse de suivre son cours ni d’investir la surface de la terre  Il triomphe lorsqu’il trouve :

-la graine pour la faire germer, la développer pour qu’elle se multiplie,

-la fleur, pour donner sa couleur et sa fragrance,

-le fruit, pour donner sa douceur et son goût.

 

En communiquant ses effets, le soleil montre, par des faits, qu’il est le véritable roi de la terre et que, par conséquent, il triomphe

-lorsqu’il trouve ce à quoi il peut communiquer ses effets,

-exercer sa fonction royale sur toute la nature.

 

Par contre, en certaines terres sur lesquelles il ne trouve ni semences, ni fleurs, ni plantes, ni fruits, il ne peut communiquer ses effets

Il les garde tous en lui-même et se retrouve par conséquent sans triomphe. Il est comme un roi sans sujets, qui ne peut exercer sa fonction

Ainsi, comme indigné de ne pas pouvoir communiquer ses effets, le soleil brûle cette terre au point de la rendre stérile et incapable de produire le moindre brin d’herbe.

 

Ma fille,

le soleil est le symbole de ma Volonté

Par sa nature même, ma Volonté veut poursuivre son cours de lumière dans l’âme où elle règne.

 

Et comme sa lumière possède d’innombrables effets,

-elle ne se fatigue ni ne s’épuise jamais et

-veut par conséquent communiquer ses effets et son triomphe lorsqu’elle trouve en toi les dispositions.

Alors, mieux qu’à une semence, à une fleur ou un fruit,

elle peut communiquer ses effets : -la fragrance, la couleur, la douceur qui,

-converties en connaissances lui appartenant, forment l’enchantement de son jardin.

 

Et mon divin Fiat, plus que le soleil,

se sent comme un roi capable d’exercer son office royal.

il voit qu’il n’a pas seulement ses sujets, mais aussi sa fille à qui,

-en communiquant ses effets, ses manifestations, il communique également l’image d’une reine.

 

Et c’est là tout son triomphe :

transformer l’âme en reine et la revêtir de vêtements royaux.

Toutes mes manifestations sur le Fiat suprême

formeront le nouveau jardin des enfants de mon Royaume,

 

-Ainsi, il veut toujours placer ses effets en toi avec sa lumière pour la rendre riche et luxuriante

-de toutes les espèces de fleurs,

-de fruits et de plantes célestes de telle sorte que,

-attirés par la variété de tant de beautés,

tous en seront enchantés et s’efforceront de vivre dans mon Royaume.

 

S’il te manquait les dispositions

pour recevoir les communications des effets du Soleil de ma Volonté et

de les mettre en ordre afin de les écrire

pour faire connaître le bien qu’elle contient et ses prodiges inouïs, ma Volonté agirait comme le soleil

elle te brûlerait et tu deviendrais comme une terre stérile et infertile.

 

De plus, comment puis-je écrire seul – sans toi ?

Mes manifestations doivent être tangibles, et non invisibles.

Elles doivent tomber sous le sens des créatures.

L’œil humain n’a pas la vertu de voir des choses invisibles

C’est comme si je te disais : Écris sans encre, sans plume et sans papier.’ Ne serait-ce pas absurde et déraisonnable ?

Puisque mes manifestations doivent servir à l’usage des créatures,

-formées d’un corps et d’une âme,

j’ai besoin moi aussi de matière pour écrire – et c’est toi qui dois me la procurer.

 

Tu dois me servir d’encre, de plume et de papier pour former en toi mes caractères.

Et toi, les ressentant en toi,

tu les rends tangibles en les écrivant sur le papier.

Par conséquent, tu ne peux pas écrire sans moi, car il te manquerait la matière, le sujet, la dictée à recopier et tu serais incapable de dire quoi que ce soit.

 

Et moi, je ne peux pas écrire sans toi.

Car il me manquerait l’essentiel pour pouvoir écrire :

-le papier de ton âme,

-l’encre de ton amour,

-la plume de ta volonté.

C’est donc un travail que nous devons faire ensemble, d’un commun accord.

 

Alors, en écrivant, je me disais :

« Avant d’écrire certaines petites choses que Jésus me dit, il me semble

-qu’elles sont de fort peu d’importance et

-qu’il n’est pas nécessaire que je les mette sur le papier.

Mais alors que je suis dans l’acte de les écrire, la façon dont Jésus les ordonne en moi change la perspective et,

bien que petites en apparence,

elles semblent être d’une grande importance dans leur substance.

 

Étant donné tout cela, quel compte devront rendre à Dieu tous ceux qui ont et ont eu autorité sur moi, et qui ne se sont pas imposés par obéissance, de me faire écrire ?

Combien de choses j’ai négligées en ne recevant pas d’ordre ?

 

Et Jésus, bougeant en moi, me dit :

 

Ma fille,

ils auront en vérité des comptes à me rendre.

S’ils croyaient que c’était moi, le compte sera très strict.

Parce que croire que c’est moi et ne pas tenir compte d’une seule de mes paroles,

c’est comme s’ils voulaient faire obstacle à une mer de biens pour les créatures.

 

Parce que

ma parole vient toujours de la force de ma Puissance créatrice.

En fait, j’ai prononcé

-un Fiat dans la Création.

et j’ai étendu des cieux constellés d’innombrables millions d’étoiles ;

-un autre Fiat, et j’ai formé le soleil.

Je n’ai pas prononcé vingt mots pour former tant de choses dans la Création, mais un seul Fiat m’a suffi.

 

Ma parole contient toujours sa Puissance créatrice, et ni toi ni personne ne peut savoir si ma parole est dirigée pour former un ciel, une étoile, une mer, un soleil pour les âmes.

 

Par conséquent,

-ne pas en tenir compte et ne pas la présenter aux créatures,

c’est comme me retourner ce ciel, ce soleil, ces étoiles et cette mer, alors qu’ils pourraient faire tant de bien aux créatures.

 

Et le tort qui s’ensuivrait serait imputé à celui qui,

-faute de prendre en considération ma parole,

-l’a étouffée en moi.

 

Par ailleurs, s’ils ne croient pas que c’est moi, c’est encore pire.

Car ils sont alors aveugles au point de ne pas avoir les yeux pour voir le Soleil de ma parole.

 

L’incrédulité mène à l’obstination et à la dureté de cœur. Alors que la croyance

-adoucit le cœur,

-dispose à être gagné par la grâce et à recevoir la vue pour comprendre mes vérités.

 

J’étais dans mon état habituel.

Mon adorable Jésus me fit voir en moi de nombreuses cordes – les unes à côté des autres et partant d’une sphère placée en leur centre.

Sous cette sphère il y avait un espace vide.

Mon doux Jésus se trouvait là. Il touchait ces cordes et produisait une musique si belle et si harmonieuse qu’il est impossible de la décrire.

Après avoir joué sa petite sonate, il me dit :

 

Ma fille,

ces cordes sont le symbole de l’âme où règne ma Volonté.

Je prends moi-même plaisir à les former et à les mettre en ordre. Vois comme elles sont belles.

Chaque corde a une couleur distincte, revêtue d’une lumière, de sorte que toutes ensemble, elles forment le plus bel arc-en-ciel, rayonnant de lumière. Mais veux-tu savoir pourquoi chaque corde a une couleur distincte ?

 

Parce que chacune symbolise une de mes divines qualités – c’est-à-dire, mes attributs.

Ainsi, j’ai tout disposé en ordre

la corde de l’Amour,

-la corde de la Bonté,

-la corde de la Puissance, de la Miséricorde, de la Force, de la Sagesse, de la Pureté en somme, de toute chose

Je n’ai rien exclu, pas même la corde de la Justice.

 

Ainsi, lorsque je veux aimer et être aimé, je touche la corde de l’Amour. Oh ! comme le son en est doux – pénétrant, délicieux, propre

à remuer le Ciel et la terre et

à investir les fibres les plus intimes de tous les êtres en qui règne ma Volonté.

J’aime, et je suis aimé.

Parce que ce bruit attire et ravit tous ceux que Moi-même, enchanté par mon propre Amour, j’aime et j’envoie des océans d’amour.

Ce son est si mélodieux qu’il me fait

tout tolérer et

supporter les plus grands maux de ce pauvre monde.

Ce son me pousse ensuite à toucher la corde de la Bonté

IL attire l’attention de tous pour recevoir les biens que ma Bonté veut dispenser aux créatures. Des voix parlent dans ce son.

Il fait que tous écoutent attentivement – sons de surprise et d’admiration en entendant, dans ce bruit de voix, les biens que je veux donner.

Ce son me fait sortir mes biens.

Il dispose également les créatures à les recevoir.

 

Aussi, chaque fois que je veux mettre à l’œuvre un de mes attributs, je touche la corde qui lui correspond.

 

Sais-tu pourquoi j’ai disposé toutes ces cordes en toi ?

 

Parce que là où règne ma Divine Volonté,

je veux me trouver tout entier avec toutes les choses qui m’appartiennent afin que je puisse faire dans l’âme où domine et règne mon Fiat suprême ce que je fais au Ciel.

En ayant mon trône, mes mélodies, de façon à faire vibrer

-le son de Miséricorde pour convertir les âmes,

-le son de Sagesse pour me faire connaître,

-le son de ma Puissance et de ma Justice pour me faire craindre. Je dois pouvoir dire : Mon Ciel est ici.

 

(3) Après quoi je faisais mes petits tours dans la Création. J’imprimais mon « je t’ aime » sur chaque chose créée.

Je demandais qu’en vertu de cette Divine Volonté qui les préserve belles et entières, le Royaume du Fiat suprême puisse venir sur la terre.

Mais en même temps, je me disais :

« Les choses créées sont inanimées, elles n’ont par conséquent pas la vertu de demander un Royaume si saint. »

Je pensais cela lorsque mon Jésus bien-aimé sortit de mon intérieur et me dit :

Ma fille,

il est vrai que les choses créées n’ont pas d’âme. Cependant, la vie de ma Volonté court en chacune d’elles.

C’est en vertu de ma Volonté qu’elles se maintiennent aussi belles, tout comme elles furent créées.

Les choses créées sont toutes de nobles reines qui appartiennent à ma famille royale.

En vertu de ma Volonté qui les anime et de tous les actes que ma Volonté exerce sur elles, les choses créées ont le droit de demander la venue de mon Royaume parce que c’est aussi leur Royaume.

 

Pour avoir le droit de demander la venue du Royaume du divin Fiat, il est nécessaire de faire partie de notre famille

en qui notre Volonté a sa première place, son trône, sa vie.

 

C’est pourquoi je t’ai fait d’abord naître en elle, afin que

-ma Volonté puisse avoir ses droits de paternité sur toi, et

-tu puisses avoir les droits de filiation, et

avoir ainsi le droit de demander son Royaume

 

Et non seulement toi, mais aussi en vertu de toutes les choses créées, c’est- à-dire de tous les actes innombrables que notre Volonté exerce dans toute la Création ,

pour demander que notre Royaume et le tien puissent venir.

 

Ma fille, qui peut aspirer à avoir le droit d’être roi, sinon le fils du roi ?

 

tout le monde s’attend d’ailleurs à ce que le règne lui revienne. Et si l’on voit un serviteur, un paysan, aspirer à ce royaume,

-qui n’appartient pas à la famille royale et

-qui dit qu’il a le droit d’être roi et que le royaume sera sien,

on le considère alors comme un fou et il mérite toutes les moqueries.

De la même manière, celui qui voudrait demander mon Royaume et

-en qui ma sainte Volonté ne règne pas,

-se trouvant dans la condition de serviteur, n’a pas le droit de demander mon Royaume.

Et s’il le demande, c’est simplement une façon de parler et sans y avoir droit.

 

Supposons à présent qu’un roi ait des centaines, des milliers d’enfants, appartenant tous de façon légitime à sa famille royale.

Tous n’ont-ils pas le droit d’occuper de nobles positions – conformes à leur état

Et de dire : Le royaume de notre père est notre royaume parce que c’est son sang royal qui coule dans nos veines ?’

Or, dans toute la Création, dans les enfants qui appartiennent au Royaume du divin Fiat, il coulera, plus que le sang, mais la vie de ma Volonté qui leur donnera le droit d’appartenir à la royale et céleste famille,

-de telle sorte que tous seront rois et reines –

-tous occuperont de nobles positions, dignes de la famille à laquelle ils appartiennent.

 

Par conséquent,

les choses créées –

-parce qu’elles sont toutes filles du Ciel et

-qu’elles ont les actes de ma Volonté même qui le demande en elles – ont plus de droit que vienne le Royaume de ma Volonté

 

-que les créatures elles-mêmes qui,

-en faisant leur volonté,

-se sont réduites à la condition de servantes.

 

Par conséquent, lorsque toi, au nom du ciel, du soleil, de la mer et de toutes les autres choses créées,

-tu demandes que vienne le Royaume de mon Fiat éternel,

-tu obliges ma Volonté elle-même à demander la venue de son Royaume.

Et crois-tu que ce soit peu de chose

qu’une Divine Volonté prie en chaque chose créée lorsque tu demandes son Royaume ?

 

Par conséquent, continue et ne ralentis jamais.

Tu dois même savoir que c’est ma Volonté elle-même qui te met sur le chemin de toute la Création

afin d’avoir sa fille avec elle dans tous ses actes –

pour te faire faire ce qu’elle fait et ce qu’elle veut de toi.

 

 

Je suivais la Divine Volonté et ses actes dans la Création. Un doute me vint à l’esprit :

Comment se peut-il que Jésus dise que jusqu’à ce que le Royaume de sa Volonté vienne sur la terre, la gloire de la Création et de la Rédemption sera incomplète ? Comment cela se peut-il ?

La suprême Volonté n’a-t-elle pas la vertu de se glorifier elle-même ?

Elle possède bien cette vertu, et qui est plus que suffisante pour sa gloire. Cependant, il dit que si sa Volonté n’étend pas son Royaume chez les créatures, sa gloire, de la part de la Création, sera incomplète. »

 

Je pensais cela lorsque mon adorable Jésus me fit la surprise d’une très brillante lumière sortant de lui, et me dit :

 

Ma fille, la chose est très claire en elle-même. Jusqu’à ce que ma Volonté soit connue et qu’elle ait

-sa première place d’honneur et

-son empire

en chaque être sorti de nos mains créatrices, sa gloire sera toujours incomplète.

La raison en est très claire.

 

Puisque

dans la Création, notre finalité primordiale fut de donner vie à cette suprême Volonté,

afin que,bilocalisée dans toute la Création,

 

Elle s’étendait partout

dans les cieux, dans le soleil, dans la mer, dans les fleurs, dans les plantes et même dans la terre et

-en chaque être sorti de nos mains créatrices.

 

Elle

-se constituait la vie de tout,

-forma sa vie en toute chose.

Ma Volonté se bilocalisait dans chaque créature,

pour qu’elle puisse avoir

-autant de vies, de règnes à dominer

que de créatures qui viendraient à la lumière.

 

Or ma Volonté ne s’est pas retirée

Il n’y a aucun endroit sa Vie divine ne s’étende

Il n’est pas une créature qui ne soit investie de cette suprême Volonté.

 

Bien qu’Elle s’étend partout et investit chaque chose et chaque créature, elle ne peut pas former sa vie.

-Combien de vies divines sont étouffées dans les créatures.

-Combien lui refusent la première place dans leurs actes

-combien la placent derrière des actes vils et indignes, lui refusant d’exercer sur elles son empire.

 

Est-ce pour toi peu de chose :

la destruction dans les créatures de tant de vies divines de ma Volonté ? la destrucction de tant d’actes, nobles et sublimes au point de se sentir anéantir

alors que ces créatures se servent d’Elle

pour former de déplorables vies humaines,déplorables,des monstres destinés à l’enfer?

 

Le tort causé à notre gloire par la Création est grand et incalculable et tel que

le bien de la Rédemption ne pouvait le réparer,

 

Parce que même avec la Rédemption,

-l’homme n’est pas revenu dans l’unité de notre Volonté

-ni elle ne régna complètement dans les créatures.

 

Combien sont ceux qui se considèrent bons, saints, et

sont partagées entre la Divine Volonté et la volonté humaine.

 

 

Par conséquent, notre gloire dans la Création n’est pas complète. C’est seulement lorsque les choses créées par nous serviront

à notre propre Volonté, et

à ceux qui Lui donneront la première place d’honneur, en la reconnaissant en toutes choses,

en la laissant régner dans tous leurs actes,

et en la constituant Reine absolue et Roi dominant– C’est alors seulement que notre Gloire sera complète.

 

Ne crois-tu pas qu’il est juste et de droit qu’étant donné

-que tout appartient à ma Volonté,

-quelle est partout et pour tous la vie première de toute chose, tous devraient la reconnaître et vouloir devenir Divine Volonté puisque tous lui appartiennent ?

 

Imagine un roi avec son royaume.

Toutes les terres, les maisons et les villes sont sa propriété exclusive.

Il n’est rien qui ne lui appartienne non seulement du fait que ce royaume est le ciel, mais aussi par le droit de propriété faisant que ces choses lui appartiennent.

 

Or, ce roi, par bonté d’âme, veut voir son peuple heureux et lui distribue gratuitement ses fermes, ses villas et ses terres, lui fournissant une  habitation gratuite dans ses villes de telle sorte que tous peuvent être riches, chacun selon sa condition.

 

Et il accorde ce grand bien à son peuple dans le seul but que tous le reconnaissent comme roi, lui accordent un empire absolu et reconnaissent  que les terres qu’ils occupent leur ont été données gratuitement par le roi afin qu’il puisse être glorifié, reconnu et aimé pour le bien qu’il leur a fait.

 

Et voilà que ce peuple, ingrat, ne le reconnaît pas comme roi et réclame un droit de propriété sur les terres en niant qu’elles lui ont été données par le roi. Ce roi ne serait-il pas frustré de la gloire du bien qu’il a fait à son peuple ?

 

Et si tu ajoutes qu'ils utilisent ses terres sans bénéfice pour eux-mêmes

que certains ne les travaillent pas,

que d’autres en ôtent les plantations les plus belles,

que certains rendent sordides les jardins les plus agréables,

de telle sorte qu’ils se fabriquent eux-mêmes leur propre malheur et leur misère

 

Tout cela mis ensemble constituerait un déshonneur et une douleur que nul ne pourrait apaiser, au détriment de la gloire du roi.

Cela n’est que l’ombre de ce qu’a fait et fait encore ma suprême Volonté. Personne ne nous a donné un centime pour recevoir le bien du soleil, de la mer, de la terre.

 

Nous avons tout donné gratuitement et uniquement pour les rendre heureux et afin qu’ils reconnaissent mon Fiat suprême qui les a tant aimés et ne veut rien d’autre que leur amour et son règne.

Qui pourrait dédommager ce roi pour la perte de gloire que ce peuple ne lui a pas donnée, et apaiser son immense chagrin ?

 

Supposons à nouveau que quelqu’un de ce même peuple, se revêtant de la juste douleur de son roi et voulant lui rendre sa gloire, commence à rénover   la terre qu’il occupe de façon en faire le jardin le plus beau et le plus agréable du royaume.

Puis il va dire à tous que son jardin est un don que lui a fait le roi parce qu’il l’aime.

Puis il appelle le roi dans son jardin et lui dit :

« Ce sont vos terres. Il est juste qu’elles soient toutes à votre disposition. »

 

Le roi est si ravi de cette loyauté qu’il lui dit :

« Je veux que tu sois roi avec moi et que nous régnions ensemble. »

Oh ! comme il voit sa gloire restaurée et son chagrin apaisé par ce membre de son peuple. Mais cet homme ne s’arrête pas là.

il parcourt tous les chemins du royaume.

Et, réveillant les gens par sa parole, il amène une bonne partie d’entre eux à l’imiter et à former le peuple royal qui accorde le droit de régner à son roi.

 

Et le roi se sent rétabli dans sa gloire et, en récompense, il leur donne le titre d’enfants du roi et leur dit :

« Mon royaume est le vôtre – régnez, mes enfants. »

Tel est mon dessein : que dans mon Royaume

-il n’y ait pas des serviteurs,

-mais mes enfants, rois avec moi.

 

Cela viendra avec ma Divine Volonté. Oh ! comme elle attend

-que lui soit rendue sa gloire complète dans la Création,

-que l’on reconnaisse que tout lui appartient afin de pouvoir dire :

« Tout est à vous – régnons ensemble. »

 

Combien elle attend que ses connaissances sur le Fiat suprême parcourent les chemins afin

-de réveiller,

-d’appeler

-de presser les créatures à venir dans mon Royaume pour y constituer mes vrais enfants à qui je peux donner le titre de rois.

 

C’est pourquoi je m’intéresse tellement à ce que ces manifestations sur ma Divine Volonté soient connues

Parce qu’il s’agit de mon plus grand acte,

qui est l’accomplissement de ma gloire et le bien complet des créatures.

 

Je parcourais toute la Création afin d’amener toutes les choses créées avec moi devant la suprême Majesté, en hommages, louanges et adorations.

Parce qu’elles sont les œuvres de ses mains créatrices, dignes de Celui-là

seul qui les a créées. Car elles sont animées par sa Divine Volonté. Mais en faisant cela, je me disais :

« Les choses créées ne se déplacent pas, elles restent à leur place Elles ne viennent pas avec moi.

Il est donc inutile de dire que je les amène avec moi, puisqu’elles ne viennent pas. »

Je pensais cela.

Mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me montra en même temps ma petite âme, avec de nombreux rayons centralisés en elle.

Elles maintenaient la communication avec chaque chose créée, de telle sorte qu’elles étaient en communication avec moi, et moi avec elles.

 

Mais le point principal d’origine d’où provenaient ces rayons était Dieu qui maintenait la communication avec tous et toutes choses.

Et mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

là où elle règne avec sa lumière à laquelle personne ne peut résister, parce qu’elle est immense et pénétrante,

ma Volonté place toutes choses en communication.

 

Chaque rayon part du centre divin où ma Volonté a sa résidence principale. Les rayons ne sont rien d’autre que les actes que le divin Fiat sort de lui- même pour

-investir chaque chose créée,

-y former sa vie et autant de résidences secondaires en chacune d’elles.

 

Il est naturel que pour l’âme en qui règne ma Volonté,

-lorsqu’elle forme ses actes dans mon Vouloir,

toutes les choses créées reçoivent la communication de cet acte.

Sur l’envol de la même lumière, elles s’unissent pour suivre l’acte de cet âme en laquelle règne ma Volonté..

 

Car elles possèdent une seule Volonté , une seule force . Par conséquent, un est l’acte qu’elles veulent accomplir.

C’est ma Volonté qui

-anime toutes choses et

-réunit toutes les actes en un seul

 

Par conséquent, sois certaine que même si les choses créées restent à leur place, elles te suivent toutes.

Ma Volonté elle-même les met en route vers toi afin que

-tu ne sois pas seule, et

-qu’elles puissent toutes t’accompagner.

 

C’est comme dans un mariage:

la mariée et le marié s’avancent et sont suivis par tous les invités.

 

Tu es la mariée avec laquelle ma Volonté a voulu former son mariage royal. Elle voulait abattre la division, les obstacles qui existaient entre toi et elle- même afin de former le plus heureux des couples qui fût jamais.

Ce sont donc des jours de fête pour toi et pour ma Volonté

Tes actes animés par le divin Fiat sont des invitations continuelles que tu envoies à toutes les choses sorties de nos mains créatrices.

 

Par conséquent,

ton invitation est extrêmement vaste et personne ne peut la refuser. Parce que c’est une Divine Volonté qui appelle toutes ses œuvres à son banquet,

y compris même ma céleste Maman.

Et toutes se sentent honorées et triomphantes

-d’assister à ce mariage et

-de participer au banquet nuptial de ma suprême Volonté.

 

C’est pourquoi

-attendent avec grande impatience tes actes, tes invitations, tes appels,

-pour venir s’asseoir au banquet et célébrer les deux époux.

 

Ainsi, toi – tu marches en avant avec ma Volonté devant la suprême Majesté Mes œuvres te suivent en arrière.

Et c’est avec justice,

parce que dans les choses créées,

-c’est à la créature que nous avons accordé la suprématie sur toutes nos œuvres.

-c’est-à-dire à la créature en qui notre divin Fiat devait régner pleinement, non à la créature dégradée par sa volonté.

Celle-là est la dernière de toutes et n’a ni droit ni communication.

 

Tandis que la créature en qui règne ma Volonté a le droit d’être la première

-à les appeler et

-à être suivie par toutes les autres.

 

L’opération de ma Volonté est donc

-le plus grand des miracles,

-plénitude de tous les actes réunis et

-le triomphe de l’acte divin dans l’acte humain,

parce que ma Volonté était comme stérile parmi les créatures

 

Elle est à présent rendue heureuse par sa première fille

en qui elle voit venir à la lumière ses nombreuses naissances.

Ma Volonté ne vivra donc plus comme une mère stérile au milieu de son peuple,

mais comme une mère féconde parmi tous ses enfants. Elle était autrefois veuve.

Parce qu’en créant le premier homme ma Volonté épousa la nature humaine

Elle la dota de ses immenses richesses

comme sceau du mariage qu’elle formait avec l’homme.

 

Lorsqu’il s’est retiré d’elle, ma Volonté est demeurée veuve durant bien des siècles

Mais elle a maintenant enlevé le deuil de son veuvage

Mariée à nouveau, elle a revêtu sa parure de mariée et renouvelé sa dot.

Le sceau de cette dot, ce sont les connaissances sur ma Volonté omme don des richesses qu’elle possède.

 

Aussi, ma fille,

sois attentive,

prends soin de préserver tes vêtements de mariée et

jouis des empires que ma Volonté t’a apportés en dot.

 

 

 

Je poursuivais mon envol dans le divin Fiat.

Mon doux Jésus se fit voir en sortant de mon intérieur et, joignant ses mains aux miennes, il m’invita à me battre avec lui.

 

J’étais si petite et je ne me sentais pas la capacité ni la force de combattre avec lui. D’autant plus qu’une voix sortait d’une lumière et disait :

« Elle est trop petite – comment peut-elle gagner ce combat ? »

 

Et Jésus répondit : au contraire,

c’est parce qu’elle est petite qu’elle peut gagner

Car toute la force est dans la petitesse.

 

J’éais découragée et je n’osais pas combattre avec Jésus

Lui, m’incitant au combat, il me dit :

 

Ma fille, courage – essaye.

Si tu gagnes, tu remporteras le Royaume de ma Volonté.

Et tu ne devrais pas arrêter parce que tu es petite.

Car j’ai mis à ta disposition toute la force des choses créées.

Ainsi, se joint à ton combat toute la force contenue dans les cieux, dans le soleil, dans l’eau, dans le vent et dans la mer.

 

Tous me livrent bataille.

Elles me combattent pour que je leur livre le Royaume du divin Fiat

Elles combattent les créatures avec les armes que chacune a en son pouvoir afin que

les créatures reconnaissent ma Volonté et

puissent la laisser régner comme elles-mêmes la laissent régner parmi elles.

Et dans leur désir de gagner, les choses créées se sont toutes placées en ordre de bataille,

-voyant que les créatures résistent,

-voulant gagner à tout prix.

 

Comme elles ont avec elles

-la force de cette Volonté qui les anime et les domine,

-les armes qu’elles possèdent,

elles abattent les gens et les villes avec une telle puissance que personne ne peut leur résister.

Tu ne peux comprendre

toute la force et la puissance que contiennent tous les éléments

 

Elle est telle que,

-si ma Volonté ne les restreignait pas,

-la bataille serait si terrible qu’ils réduiraient la terre en un morceau de poussière.

 

Or cette force est aussi la tienne.

Par conséquent – parcours les choses créées pour les mettre en ordre de bataille

Que tes actes, ta demande continuelle pour le Royaume du Fiat suprême appellent toute la Création à se tenir prête.

Et ma Volonté agit alors en elle et met en branle tous ses actes pour que vienne son Royaume parmi les créatures.

 

C’est par conséquent mon Vouloir lui-même qui combat – qui livrent bataille avec ma propre Volonté pour le triomphe de son Royaume.

Ton combat est ainsi animé par ma Volonté qui possède une force suffisante

irrésistible pour vaincre.

 

Par conséquent, va et combats. Car tu gagneras.

 

De plus, ton combat pour obtenir le Royaume du Fiat suprême est le plus saint qui puisse exister.

C’est la bataille la plus juste et la plus légitime qui puisse être livrée.

 

Cela est si vrai que ma Volonté elle-même a commencé ce combat en formant la Création.

Et ce n’est qu’après une victoire complète qu’elle se rendra.

 

Mais veux-tu savoir quand tu luttes avec moi et moi avec toi ?

 

Je lutte lorsque je te manifeste les connaissances sur mon Fiat éternel.

 

Chaque parole, chaque connaissance, chaque comparaison est un combat et une bataille que je livre avec toi

afin de gagner ta volonté,

-la mettre à sa place, créée par nous, et

-l’appeler, presque à force de la combattre, dans l’ordre et le Royaume de mon divin Vouloir.

 

Et lorsque je livre ce combat avec toi afin de soumettre ta volonté, je le commence parmi les créatures.

 

Je lutte avec toi lorsque je t’enseigne

la voie que tu dois suivre,

ce que tu dois faire pour vivre dans mon Royaume, et

les bonheurs et les joies que tu posséderas.

 

En somme,

je combats à force de lumière que contiennent mes connaissances.

-Je combats à force d’amour et par les plus touchants exemples, de telle sorte que tu ne peux pas me résister.

-je combats au moyen de promesses de bonheur et de joie infinies.

 

Mon combat est persistant et je ne me lasse jamais. Mais pour gagner quoi ? Ta volonté.

Et avec la tienne,

celles qui reconnaîtront la mienne afin de vivre dans mon Royaume.

 

Et tu luttes avec moi lorsque

-tu reçois mes connaissances,

-tu les places en ordre dans ton âme

pour former en toi le Royaume de mon Fiat suprême

 

Et en combattant avec moi, tu t’efforces de gagner mon Royaume.

 

Chacun de tes actes accomplis dans ma Volonté est un combat que tu me livres.

 

Dans chaque ronde à travers toutes les choses créées,

pour t’unir à tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création, tu appelles toute la Création à livrer bataille afin de gagner mon Royaume.

 

Tu mets en œuvre ma Volonté elle-même dans toutes les choses créées,

-pour mener le combat contre ma Volonté elle-même

-afin d’établir son Royaume.

 

C’est pourquoi, en ces temps,

-le vent, l’eau, la mer, la terre et les cieux sont tous plus que jamais en mouvement,

-ils livrent bataille contre les créatures lorsque se produisent de nouveaux phénomènes , et combien d’autres vont se produire,

qui détruiront des gens et des villes.

 

Parce que dans les combats, il est nécessaire de se disposer à souffrir des pertes, et souvent également de la part du vainqueur.

 

Il n’y a jamais eu de royaumes conquis sans combat.

S’il y en eut, ils n’ont pas duré longtemps.

 

Tu luttes avec moi lorsque,

investissant tout ce que j’ai fait et souffert dans mon Humanité tu y imprimes ton Je vous aime’, et

pour chacun de mes actes tu demandes la venue du Royaume de mon Fiat suprême.

 

Qui peut dire le combat que tu livres contre moi ?

Tu amènes mes propres actes à livrer bataille contre moi afin que je puisse me rendre et t’accorder mon Royaume.

 

C’est pourquoi je te combats et tu me combats. Ce combat est nécessaire

pour toi, afin de gagner mon Royaume,

pour moi, afin de gagner ta volonté et de commencer le combat parmi les créatures pour y établir le Royaume de ma suprême Volonté.

J’ai ma propre Volonté et toute sa Puissance, sa Force, et son Immensité pour remporter la victoire.

Tu as ma Volonté elle-même à ta disposition, toute la Création et tout le bien que j’ai fait dans la Rédemption afin de lancer une formidable armée pour livrer bataille et gagner le Royaume du Fiat suprême.

 

Vois, chaque mot que tu écris est aussi

un combat que tu me livres

un soldat de plus qui rejoint l’armée qui doit gagner le Royaume de ma Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Car ce sont des temps de combat

Et il est nécessaire d’user de tous les moyens pour gagner.

 

Mon pauvre esprit parcourait les nombreuses connaissances sur le Vouloir suprême.

Je me disais : « Pourquoi Jésus est-il si intéressé à faire connaître sa Divine Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ? »

 

Je disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir

-pourquoi je tiens tellement à faire connaître ma Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ?

C’est le seul moyen de pouvoir refaire la créature et de nous permettre

moi, de donner, et

elle, de recevoir.

 

Tant que ma Volonté ne retournera pas triomphante et dominatrice au sein des créatures, -je ne serai pas capable de donner ce que je veux.

elles n’auront pas la capacité, l’espace pour être capables de recevoir ce que je peux et veux donner.

En fait, seule ma Volonté a cette vertu, ce pouvoir

qu’en établissant l’ordre et l’équilibre entre le Créateur et la créature, elle ouvre entre elles toutes les voies de communication :

Elle a sa voie royale pour pouvoir

-envoyer ses dons sans danger,

-descendre quand il veut, et

-apporter, personnellement, ses plus grands biens à la créature.

 

La créature, qui posséde cette même voie, peut

-le recevoir, ou

-monter

afin de prendre elle-même ce que son Seigneur veut lui donner.

 

Si riche et puissant que puisse être un roi, s’il ne trouve personne à qui donner,

il n’aura jamais le contentement, la satisfaction de pouvoir donner.

Ses richesses resteront oisives, isolées, abandonnées.

Il vivra peut-être noyé dans ses propres richesses, mais il n’aura jamais le contentement, le bonheur de donner et de faire profiter les autres de ses biens, parce qu’il ne trouve personne à qui les donner.

 

Ce roi sera un roi isolé, abandonné, sans cortège

Il n’y aura personne pour lui sourire, lui dire un ‘Merci’ ;

il ne sera jamais à la fête, parce que la fête c’est de donner et de recevoir. Ainsi, avec toutes ses richesses, ce roi aura dans le cœur un clou, l’abandon, la monotonie

Il sera riche, mais sans gloire, sans héroïsme, sans nom. Quelle douleur pour ce roi, avec toutes ses richesses !

 

Or, ma fille,

la raison pour laquelle nous avons fait la Création et créé l’homme était

-de pouvoir donner nos richesses, afin que

-la gloire éternelle de nos œuvres puisse s’unir

à la gloire interne et au bonheur immense que nous possédons.

 

Aussi, comme la créature n’est pas dans notre Volonté, nous la sentons loin de nous.

Personne ne nous entoure pour nous dire ‘Merci’,

personne pour nous sourire avec délice pour nos œuvres. Tout est isolement .

 

Nous sommes entourés d’immenses richesses. Mais parce que nos créatures sont loin de nous,

nous n’avons personne à qui les donner

nous n’avons personne pour admirer nos œuvres et pour en jouir. Nous sommes heureux, mais en raison de nous-mêmes, et

personne ne pourrait le moindrement troubler notre bonheur ;

Mais nous sommes forcés de voir le malheur des créatures parce que,

-sans être unies à nous,

-elles ne peuvent rien prendre et

-nous ne pouvons rien leur donner.

 

La volonté humaine a formé les barrières et condamné les portes de communication. Donner est libéralité, héroïsme, amour – recevoir est grâce

 

La créature, en faisant sa propre volonté,

entrave notre libéralité, notre héroïsme, notre Amour.

 

Et si quelque chose est donné,

-c’est toujours de façon restreinte et

-à force de pressions, d’intrigues.

Car lorsque l’ordre est absent entre les créatures et nous, les choses ne marchent pas librement.

Nous ne sommes pas capables de souffrir notre Être est  intouchable par tous les maux Mais si nous étions capables de souffrance, la créature empoisonnerait notre existence.

C’est là toute la raison de notre intérêt

-à vouloir faire connaître notre Volonté et

-à la faire régner parmi les créatures :

 

Nous voulons donner, nous voulons les voir heureuses de notre propre bonheur.

Seule notre Volonté peut faire tout cela :

réaliser le dessein de la Création et

nous laisser mettre nos biens en commun.

 

Ô Volonté de Dieu, combien admirable, puissante et désirable tu es. Oh, je t’en prie, avec ton empire, fais notre conquête, fais-toi connaître et que tous s’abandonnent à toi.

 

Deo gratias.

 

17 septembre 1926 – Chaque chose créée par Dieu a sa place. Celle qui sort de la Divine Volonté, la perd. L’Importance du Royaume du divin Fiat. 3

20 septembre 1926 - Celle qui ne fait pas la Volonté de Dieu est comme une constellation céleste qui ne garde pas sa place. Elle est comme un membre disloqué. Pour celle qui fait la Volonté de Dieu, c’est le plein jour. Pour celle qui ne la fait pas, c’est la nuit 9

26 septembre 1926 - La simple expression « Volonté de Dieu » contient un prodige universel. Tout se convertit en amour et en prière. 16

6 octobre 1926 - Nouveau martyre. Celui qui ne fait pas la Divine Volonté se prive de la Vie divine. Luisa est dépossédée de ses écrits. Jésus la console en lui montrant que tout est écrit dans les profondeurs de son âme.         24

9 octobre 1926 - Le Royaume de la Volonté est comme une nouvelle Création. Délice de Jésus lorsqu’il entend parler de sa Volonté 27

12 octobre 1926 - Ce que signifie être la fille première-née de la Divine Volonté. t Jésus se sent attiré par sa Volonté à visiter l’âme, en la

disposant à être avec lui 30

13 octobre 1926 – Les connaissances sur la Divine Volonté formeront l’éclipse de la volonté humaine. 33

15 octobre 1926 - Comment l’âme possédera autant de gloire, de béatitude et de bonheur au Ciel qu’elle aura acquis de Divine Volonté sur la terre 35

17 octobre 1926 - L’âme parcourt toute la Création et la Rédemption, tenant compagnie à la Divine Volonté dans tous ses actes et elle demande son Royaume en chacun d’eux. Le Fiat est la fondation du Royaume de la Divine Volonté. 38

19 octobre 1926 - Le divin Fiat possède la source de nouveauté et l’âme qui se laisse dominer par lui est sous l’influence d’un acte nouveau et continu, jamais interrompu. Elle reçoit les effets et la vie de tout ce que la Divine Volonté a accompli 42

22 octobre 1926 - Le grand bien que le Royaume du divin Fiat apportera. Il sera le préservateur de tous les maux. La Vierge, qui n’a accompli aucun miracle, mais a fait le grand miracle de donner un Dieu aux créatures.

Celle qui doit faire connaître le Royaume accomplira le grand miracle de donner une Divine Volonté. 46

24 octobre 1926 - Comment rien n’est plus saint et porteur de tous les bonheurs que la Divine Volonté. Comment tous les actes de la Création et

de la Rédemption ont pour dessein d’établir le Royaume du Fiat suprême.

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26 octobre 1926 - Tous les actes de Jésus avaient pour but le Royaume du divin Fiat. Adam sent que l’honneur qu’il avait perdu lui est rendu 56

29 octobre 1926 - Dieu à centralisé son amour envers l’homme dans toutes les choses créées . Effusion d’amour dans sa Création. Le Fiat a fait vivre l’homme dans les reflets de son Créateur 60

1er novembre 1926 - Ce que le Fiat suprême fait en chaque chose créée. Les leçons qu’il donne aux créatures pour venir régner parmi elles. 65

2 novembre 1926 - Cacher ses actes dans les actes de la Maman céleste. La Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux créatures en bonne santé. 69

3 novembre 1926 - Plus une âme a vécu dans la Divine Volonté sur la terre, plus elle a ouvert de voies pour recevoir des suffrages au Purgatoire.

Plus une âme possède de Divine Volonté, plus ses prières, ses œuvres et ses souffrances ont de la valeur 74

4 novembre 1926 - la Très Sainte Vierge était la copie fidèle de son Créateur et de toute la Création. La Divine Volonté a la vertu de changer les gouttes d’eau en mer. La Divine Volonté est voilée dans les choses créées.

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6 novembre 1926 - Jésus promet d’amener Luisa au ciel lorsqu’il aura terminé sa manifestation. Les nouveaux apôtres du Fiat. Comment celle qui vit en lui centralise le ciel le soleil et toutes choses en elle-même 84

10 novembre 1926 - Celle qui vit dans la Divine Volonté contient en elle toute la Création. Elle est le reflet de son Créateur. Deux effets du pêché. 87

14 novembre 1926 - Ne suivant pas la Divine Volonté dans la Création, l’âme n’aurait pas le reflet de ses œuvres. Il est nécessaire de recevoir de grandes grâces pour arriver à la sainteté de vivre dans le Divin Vouloir 91

16 novembre 1926 - Chaque acte de la volonté humaine est un voile qui empêche l’âme de connaître la Divine Volonté. Jalousie de la Divine

Volonté. Elle assume toutes les fonctions pour l’âme. Menaces de guerres et de châtiments 94

19 novembre 1926 – La Divine Volonté se tourmente parmi les créatures et elle veut sortir de cet état 98

20 novembre 1926 – Tous les divins attributs ont pour fonction de former la nouvelle petite mer de leurs qualités dans l’âme. Chacun a un mouvement.

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21 novembre 1926 – La Tendresse de Jésus au moment de la mort. La créature qui vit dans la Divine Volonté à la primauté sur toutes choses.. 105

23 novembre 1926 - Menaces de châtiments. Celles qui vivent dans la Divine Volonté forment le vrai Soleil. De quoi est formé ce Soleil 108

27 novembre 1926 - Celle qui remplit une mission peut être appelée mère. Pour être appelé fille, il faut être générée en elle. Les autres saintetés sont lumières, alors que la Sainteté de la Divine Volonté est Soleil. Le fondement de cette Sainteté est l’Humanité de Notre-Seigneur 111

29 novembre 1926 - La suprême Volonté, qui est Reine, agit en servante de la volonté humaine parce que les créatures ne la laissent pas régner.

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3 décembre 1926 - La Divine Volonté éclipse l’Humanité de Jésus dans l’âme. La volonté humaine met de la distance entre Dieu et l’âme. Nous sommes des rayons de lumière issus de Dieu.  L’emprisonnement de Jésus symbolise la prison de la volonté humaine. 119

6 décembre 1926 – Le Pacte entre Jésus et l’âme. Un acte ne peut être appelé parfait que lorsque la Divine Volonté y règne. 123

8 décembre 1926 - Celle qui vit dans la Divine Volonté est l’écho et le petit soleil. Ces écrits viennent du Cœur de Notre-Seigneur. Les œuvres de Notre-Seigneur sont des voiles qui cachent la noble Reine de la Divine Volonté. 126

10 décembre 1926 - La Divine Volonté est un acte continu qui jamais ne cesse. La Vierge se laisse dominer par cet acte et lui laisse former sa vie en elle. Au Ciel, durant les fêtes de la Vierge, ils célèbrent la Divine Volonté. 130

12 décembre 1926 - Lamentation de Jésus dans sa Passion en voyant sa tunique tirée au sort. Adam, avant le pêché, était habillé de lumière. Après avoir pêché il a éprouvé le besoin de se couvrir 133

15 décembre 1926 - La petite note d’amour. Chaque acte de la Volonté de Dieu accompli par la créature est plus qu’un acte de béatitude. 137

19 Décembre 1926 - La Divinité bilocalisa sa Volonté dans la Création. Sa nature: le Bonheur. De quelle façon Elle devint l'acte universel. La possession qu'Elle veut donner à la créature 139

22 décembre 1926 – Les signes que l’on appartient à la famille céleste. C’est la façon habituelle pour Dieu d’accomplir ses œuvres en tête à tête avec une créature. C’est ainsi qu’il agit avec sa Maman. Plus l’œuvre que

Jésus accomplit est grande, plus elle porte en elle l’image de l’unité Divine.

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24 décembre 1926 - Lamentations et souffrances à cause de la privation de Jésus. Souffrances de Jésus dans le sein maternel. Celle qui vit dans la Divine Volonté est comme un membre relié à la Création 148

25 décembre 1926 - Le petit Bébé s’est fait voir, nouveau-né, à sa Maman. La lumière que le petit Bébé irradiait apportait à tous le salut de sa venue sur la terre. Différence entre la grotte et la prison de la Passion 152

27 décembre 1926 –Celle qui ne fait pas la Divine Volonté fend la lumière et forme les ténèbres. Le vrai bien a son origine en Dieu. L’âme qui vit dans la suprême Volonté reçoit en elle son équilibre. Elle vie avec elle dans toute la Création 156

29 décembre 1926 - Le Royaume de la suprême Volonté fut formé dans l’Humanité de Notre-Seigneur 159

1er janvier 1927 - La volonté de l’âme comme cadeau pour l’Enfant Jésus. Toute sa Vie fut le symbole et l’appel de la Divine Volonté. Les connaissances sont le moyen de hâter la venue du Royaume de sa Volonté. 162

4 janvier 1927 - Chaque acte de Divine Volonté apporte une Vie divine. Celle qui veut entendre la vérité, mais refuse de l’exécuter, en demeure brûlée. Difficultés de la Divine Volonté dans les âmes 165

6 janvier 1927 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même. L’ordre de la Providence dans l’Incarnation et dans les manifestations des saints Mages 168

9 janvier 1927 - Celle qui fait la Volonté de Dieu, possède son équilibre et possède un acte de lumière pour tout. Une note de douleur fut placée, et c’est pourquoi la Divine Volonté et la volonté humaine se verront d’un mauvais œil. Les premiers fruits sont ceux que l’on préfère. 171

13 janvier 1927 - Jésus prie Luisa d’écrire. Sa parole est bonheur. Celle qui vit dans la Divine Volonté est vue comme venant de la céleste Patrie. Luisa prie avec la Création tout entière. Jésus promet que tout lui sera accordé.

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16 janvier 1927- Dans le Royaume du Fiat toutes choses sont complètes, jusqu’aux nuances de toutes les couleurs. Celle qui vit en lui prend tout d’un seul bloc. 178

20 janvier 1927 - La communion de la Divine Volonté n’est pas sujette à être consommée. Ses voiles sont intangibles. Luisa soupire après ciel, et

par conséquent elle est mélancolique et place toute la Création dans la mélancolie. 181

23 janvier 1927 - Le divin Fiat est un aimant puissant qui attire Dieu vers la créature. La volonté humaine est plus qu’un tremblement de terre. Elle est exposée à tous les voleurs. 185

25 janvier 1927 – Jésus pousse Luisa à écrire. Celle qui vit dans la Divine Volonté respire le Tout. L’âme qui vit en elle copie Dieu en elle-même et

elle reste copiée en Dieu 188

28 janvier 1927 - Notre Seigneur aura trois Royaumes. Le royaume du Fiat suprême sera l’écho de la Création. La pauvreté et le malheur seront bannis. Dans Notre-Seigneur et dans la Vierge, il n’y avait pas de pauvreté volontaire, ni forcée. La Divine Volonté prend soin avec jalousie de sa fille.

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Le Fiat suprême est plus qu’un père, car il contient la fontaine de tous les biens . Par conséquent, là où il est présent, le bonheur règne ainsi que l’abondance. 196

30 janvier 1927 - Pourquoi Jésus n’a pas écrit. Dans ces manifestations il n’y a ni menaces ni frayeurs, mais l’écho de la céleste Patrie. Quand viendra ce Royaume. Les souffrances de la très Sainte Vierge et celles de Notre-Seigneur étaient des souffrances dues à leur mission. Ils possédaient le vrai bonheur. Puissance des souffrances volontaires.

Bonheur du Royaume du Fiat suprême. 197

3 février 1927 - Dans le Royaume du divin Fiat, la Volonté sera une. Une communication sur la Divine Volonté peut être une clef, une porte, un chemin. La suprême Volonté forme de nombreux seins dans toutes les choses créées afin que ses enfants puissent s’y nourrir de connaissances.

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6 février 1927 - Tout est présent là où se trouve la Divine Volonté . Rien ne peut lui échapper. Celle qui la possède vit dans la communion des biens de son Créateur. Elle reçoit amour et bonheur, elle donne amour et bonheur 209

9 février 1927 - Incapacité d’écrire. Tout comme le soleil donne toujours de la lumière, le Vouloir suprême veut toujours donner la lumière de ses manifestations. Lorsqu’on néglige d’écrire ce que dit Jésus. 212

11 février 1927 - Là où règne la Divine Volonté, Jésus met en ordre les cordes de ses attributs. De façon à pouvoir direnous devons pouvoir dire :

« Ceci est mon Ciel. » Les enfants du Fiat seront des rois et des reines.

Seule celle qui possède le divin Fiat a le droit de demander son Royaume.

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13 février 1927 - Tant que la Divine Volonté ne sera pas connue et n’aura pas son Royaume, la gloire de Dieu dans la Création sera incomplète.

Exemple d’un roi 219

16 février 1927 - Le Fiat place toute chose en communication, partout où il règne. Exemple des épouses. L’opération de la Divine Volonté est la plénitude des actes et le triomphe de l’acte divin dans l’humain 223

19 février 1927 - Jésus l’invite à combattre. Jésus combat avec ses connaissances, ses exemples et ses enseignements, alors que l’âme combat en les recevant et en suivant les actes de sa Volonté dans la Création et la Rédemption 226

21 février 1927 - La raison pour le grand intérêt de Jésus à vouloir faire connaître la Divine Volonté. 230