Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 


Tome 23 audio

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Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

« Mon Jésus, vie de mon pauvre cœur, viens soutenir ma faiblesse. Je suis encore une petite enfant.

J’ai un besoin extrême que tu me tiennes dans tes bras, que tu mettes tes paroles dans ma bouche, que tu me donnes tes pensées, ta lumière, ton amour et ta Volonté même.

Et si tu ne le fais pas, je serai comme une enfant capricieuse et je ne ferai rien.

 

Si tu aimes tant faire connaître ta très sainte Volonté, tu seras le premier à faire le sacrifice. Je viendrai en second lieu.

Aussi, mon amour, transforme-moi en toi, débarrasse-moi de ma mollesse. Car ça ne peut plus durer. Et je veux continuer à accomplir ton éternelle Volonté, même au prix de ma vie. »

 

Je continuais de m’abandonner à la Divine Volonté et je me sentais dans un cauchemar de souffrances.

Mon Jésus bien-aimé, me pressant contre lui pour me donner des forces.

 

Il me dit :

Ma fille,

les souffrances sont comme le fer battu par le marteau qui

-en fait jaillir des étincelles de lumière et

-le chauffe au point qu’il se transmue en feu.

Sous les coups qu’il reçoit, le fer perd sa dureté et se ramollit de telle sorte que l’on peut lui donner la forme désirée.

 

Telle est l’âme sous les coups de la souffrance :

-elle perd sa dureté,

-lance des étincelles de lumière,

-se transforme en mon amour et

-devient le feu.

Et moi, le divin Artisan, -voyant que cette âme est devenue souple, je lui donne la forme que je veux.

Oh ! quel délice de pouvoir la rendre belle !

Je suis un Artisan jaloux.

Je me vante de ce que personne ne peut ni ne sait donner à mes statues et à mes vases, ces formes et cette beauté, et plus encore des moindres détails.

 

Et je convertis en vérités toutes les lumières qui étincellent.

 

Ainsi, avec chaque coup que je porte à l’âme, je prépare une vérité à lui manifester.

Car chaque coup est une étincelle que l’âme fait sortir d’elle-même.

 

Et je ne perds pas les étincelles comme fait le forgeron qui bat le fer. Car je me sers de ces étincelles

- en les revêtant de la lumière de vérités étonnantes, de telle sorte qu’elles

-servent de vêtements magnifiques à l’âme et

-lui administrent la nourriture de la vie divine.

 

Après quoi je suivis mon doux Jésus.

Mais il était si affligé et souffrant que j’en fus émue de pitié.

Et je lui dis: « Dis-moi, mon amour, ce qui ne va pas? Pourquoi souffres-tu autant ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille, je souffre de la grande douleur de ma Volonté.

 

Mon Humanité a souffert, Elle a eu sa croix.

Mais la vie de mon Humanité fut brève sur la terre.

 

Au contraire, la vie de ma Volonté est longue parmi les créatures.

Elle dure déjà depuis six mille ans et continuera encore.

Et sais-tu ce qui est sa croix continuelle ? La volonté humaine !

 

Chaque acte de la volonté humaine opposé à la Divine Volonté.

Chaque acte de ma Volonté que l’âme ne reçoit pas, est une croix qui se forme pour mon éternelle Volonté. Ses croix sont par conséquent innombrables.

 

Si tu regardes toute la Création,

tu la verras remplie de croix formées de la volonté humaine.

 

Regarde le soleil. Ma Divine Volonté apporte la lumière du soleil aux créatures.

Elles prennent cette lumière sans reconnaître qui leur apporte cette lumière.

Ma Volonté reçoit autant de croix dans le soleil que de créatures qui ne reconnaissent pas ma Volonté dans sa lumière.

Et tout en profitant de cette lumière,

les créatures s’en servent pour offenser la Divine Volonté qui les illumine.

Oh ! comme il est difficile et douloureux de faire le bien et de ne pas être reconnu !

 

Le vent est rempli de croix.

Chacun de ses souffles est un bienfait qu’il apporte aux créatures.

Elles prennent et aiment ce bien, mais elles ne reconnaissent pas celle qui les caresse dans le vent, les rafraîchit et purifie l’air pour elles.

Et ma Volonté sent ainsi des clous d’ingratitude s’enfoncer et des croix se former à chaque souffle du vent.

 

L’eau, la mer et la terre sont pleines de croix formées par la volonté humaine. Qui se sert de l’eau, de la mer et de la terre ? Tout le monde.

 

Et pourtant, ma Volonté

-qui conserve toutes choses et

-qui est la vie de toutes les choses créées

n’est pas reconnue et demeure isolée dans ces choses créées, pour ne recevoir que les croix de l’ingratitude humaine.

 

Les croix de ma Volonté sont par conséquent

innombrables et

plus douloureuses que la croix de mon Humanité.

 

En plus, la croix de mon Humanité ne manquait pas de bonnes âmes

-qui comprenaient la douleur, les tortures, les souffrances et même la mort qu’elle me faisait endurer ,

-pour compatir avec moi et me faire réparation pour ce que je souffrais pendant ma vie mortelle.

 

Les croix de mon divin Fiat sont au contraire des croix qui ne sont pas connues.

Par conséquent, ils sont sans sympathie ni réparation.

 

Ainsi, la souffrance ressentie par ma Divine Volonté dans toute la Création est telle

que c’est tantôt la terre qui en éclate de douleur,

tantôt la mer et

tantôt le vent.

 

Dans sa douleur, ma Divine Volonté se décharge par des fléaux de destruction.

C’est la douleur extrême de la Divine Volonté qui,

incapable d’aller plus loin,

-frappe ceux qui ne la reconnaissent pas.

 

C’est pourquoi je t’appelle très souvent

-pour parcourir toute la Création,

-pour te faire connaître

tout ce que ma Volonté fait en elle,

les souffrances et les croix qu’elle reçoit des créatures, afin que

tu reconnaisses ma Volonté en chaque chose créée,

que tu l’aimes,

que tu l’adores et

que tu la remercies, et

que tu sois sa première réparatrice et la consolatrice d’une aussi sainte Volonté.

 

Car seul celui qui vit dans ma Volonté

peut pénétrer dans ses actes et

peut connaître ses souffrances et, avec sa puissance même, se faire

le défenseur et

-le consolateur de ma Volonté qui,

-depuis tant de siècles, vit isolée et crucifiée au milieu de la famille humaine.

 

Et pendant que Jésus disait cela, je regardais la Création et je la voyais si remplie de croix qu’il était impossible de les compter.

 

Pendant que la Divine Volonté sortait ses actes d’elle-même pour les donner aux créatures, la volonté humaine sortait ses croix pour crucifier ces actes divins.

Quelle souffrance ! Quelle souffrance ! Mon Jésus bien-aimé ajouta :

Ma fille,

mon Fiat éternel a eu envers les créatures un acte incessant depuis qu’il a fait la Création tout entière.

Mais comme les créatures n’avaient pas en elles le règne de ma Volonté, ces actes

-n’ont pas été reçus et

-sont par conséquent restés suspendus

par toute la Création dans ma Divine Volonté elle-même.

 

Lorsque je suis venu sur terre, mon premier souci fut : de reprendre en moi l’acte incessant de mon éternel Fiat

-qui restait suspendu en lui-même,

parce qu’il ne pouvait prendre sa place dans la créature.

 

Mon Humanité, unie au Verbe, devait d’abord :

-donner une place à cet acte incessant et

-lui faire réparation.

 

Telle a été ma Passion inconnue qui fut plus longue et plus douloureuse.

Et c’est ensuite que j’ai entrepris la Rédemption.

 

Le premier acte dans la créature est la volonté.

Tous les autres actes, bons ou mauvais, arrivent en deuxième place.

 

Par conséquent, il me fallait

-mettre tous les actes de ma Divine Volonté en sûreté en moi-même,

-descendre dans la bassesse des actes humains afin d’unir la volonté humaine et la Volonté divine, pour que ma Volonté,

voyant ses actes mis en sûreté,

puisse faire la paix avec les créatures.

 

Je t’invite maintenant à reprendre en toi ces actes rejetés par mes créatures. Car ma Volonté continue son acte incessant. et elle ne trouve personne

-qui le reçoive,

-qui le veuille ou

-qui le connaisse.

 

Sois par conséquent attentive à travailler et à souffrir avec moi pour le triomphe du Royaume de ma Divine Volonté.

 

 

 

Je parcourais toute la Création en demandant le Royaume du Fiat suprême en chaque chose créée. Mon Jésus adoré, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

toutes les choses créées sont fixées en Dieu.

Lorsque tu demandes le Royaume de ma Divine Volonté en chacune d’elles, les choses créées s’émeuvent en Dieu et demandent mon Royaume.

 

Chacune d’elles forme une vague de supplications, mouvement incessant qui demande ce que tu veux.

Les choses créées ne sont rien d’autre que des actes sortis de ma Divine Volonté,

laquelle donne un office à chacune d’elles.

En demandant mon Royaume en chaque chose créée, tu mets en mouvement autour de l’Être divin tous les offices des actes de ma suprême Volonté.

Et tu fais demander le Royaume de notre Volonté

à notre bonté,

à notre Puissance,

à notre Justice,

à notre Amour,

à notre Miséricorde et

à notre Sagesse.

 

Et cela parce que chaque chose créée contient une de nos qualités Et nous sentons l’une après l’autre les vagues

-de notre bonté,

-de notre Puissance,

-de notre Justice,

-de notre Amour,

-de notre Miséricorde et

-de notre Sagesse

 

qui, de manière divine,

-supplient,

-prient et

-implorent le Royaume du divin Fiat parmi les créatures.

 

Et nous, en nous voyant à ce point priés par notre Divine Volonté, nous demandons :

« Qui est celle qui met en mouvement une aussi grande Volonté avec tous ses actes innombrables pour nous demander d’accorder notre Royaume aux créatures ? »

 

Et nos actes nous répondent :

« C’est la petite fille de l’éternelle Volonté.

C’est notre fille à tous qui, avec tant d’amour, émeut nos actes

pour demander ce que nous voulons tous. »

 

Et, dans l’excès de notre Amour, nous disons :

« Ah ! C’est la petite fille de notre Volonté ! Qu’elle le fasse. C’est à elle qu’il a été donné de pénétrer partout. Laissez-lui libre cours, car elle ne fera et ne demandera rien d’autre que ce que nous voulons. »

Je pensais après cela à tout ce que mon Jésus adoré m’avait dit concernant sa Divine Volonté, comme si je voulais d’autres preuves plus certaines que c’était bien Jésus qui me parlait.

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

il n’existe pas d’autre preuve plus certaine et plus sûre, et qui puisse faire plus de bien à toi-même comme aux autres, que de t’avoir manifesté tant de vérités.

 

La vérité est plus qu’un miracle.

Elle apporte avec elle la vie divine permanente.

Elle transporte la vérité avec sa vie là où elle va, et en celui qui l’écoute, pour se donner à qui la veut.

 

Par conséquent,

mes vérités sont des lumières éternelles qui ne peuvent s’éteindre. Et la vérité est une vie qui ne finit jamais.

 

Quel bien mes vérités peuvent-elles produire ? Elles peuvent former les saints,

elles peuvent convertir les âmes, elles peuvent chasser les ténèbres et

elles ont la vertu de renouveler le monde.

 

J’opère par conséquent un plus grand miracle lorsque je manifeste une seule de mes vérités

-que lorsque je donne d’autres preuves pour montrer que c’est moi qui vais vers l’âme,

-ou lorsque j’accomplis d’autres choses miraculeuses.

Parce que ces choses ne sont que l’ombre de ma puissance, une lumière passagère.

 

Et comme elle est passagère,

elle n’apporte pas à tous la vertu miraculeuse. Mais elle se limite à l’individu qui a reçu le miracle.

Et souvent celui qui a reçu le miracle ne devient même pas saint.

En revanche, la vérité contient la vie.

Et en tant que vie, elle apporte sa vertu à qui la veut.

Sois certaine, ma fille, que

si en venant dans le monde je n’avais pas dit tant de vérités dans l’Évangile,

-même en ayant fait des miracles,

la Rédemption aurait été arrêtée, sans développement.

Parce que les créatures n’auraient rien trouvé, ni enseignements ni lumière de vérité

pour apprendre les remèdes en vue de trouver la voie qui conduit au Ciel.

 

Il en aurait été de même pour toi

si je ne t’avais pas dit tant de vérités,

-spécialement au sujet de mon adorable Volonté,

ce qui a été le plus grand miracle que j’aie accompli en ces temps.

 

Sans ces vérités, quel bien aurait apporté cette grande mission qui t’a été confiée de faire connaître le Royaume du divin Fiat ?

 

Mais après t’avoir dit tant de vérités sur ma Divine Volonté,

-elle peut être connue dans le monde.

Et l’ordre, la paix, la lumière et le bonheur perdus peuvent être restaurés.

 

Toutes ces vérités ramèneront l’homme dans le sein de son Créateur pour échanger le premier baiser de la Création, et pour que soit restaurée l’image de Celui qui l’a créée.

 

Si tu savais le grand bien que toutes les vérités que je t’ai dites apportera aux créatures, ton cœur exploserait de joie.

 

Tu n’as pas non plus à craindre que l’ennemi infernal pourrait oser te manifester une seule de ces vérités sur la Divine Volonté.

Car il tremble et fuit devant sa Lumière.

Et chaque vérité sur ma Volonté est pour lui un enfer de plus.

 

Et parce qu’il n’a voulu ni l’aimer ni la faire, ma Volonté s’est changée pour lui en tourments qui n’auront pas de fin.

 

Ces simples mots « Volonté de Dieu »

lui causent une brûlure telle qu’ils provoquent sa furie .

Et il hait cette Sainte Volonté qui le tourmente plus que l’enfer.

 

Tu peux donc être sûre que la « Volonté de Dieu » et l’ennemi infernal ne seront jamais en accord, ni ensemble, ni près l’un de l’autre.

La lumière de ma Volonté l’éclipse et le précipite dans les gouffres de l’enfer.

Par conséquent, je te recommande de ne pas perdre

une seule vérité ni un simple mot concernant ma Divine Volonté. Car tout doit servir

-à compléter la chaîne des miracles éternels,

-à faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté et

-à rendre aux créatures leur bonheur perdu. »

 

J’étais dans le cauchemar de la privation de mon doux Jésus et je pensais :

« Je ne sais comment mon bien-aimé Jésus peut me quitter.

Ne voit-il pas que je peux devenir plus capricieuse sans celui qui est ma vie et qui seul peut infuser en moi la vie pour bien agir ?

Il ne s’occupe plus de rien, ne veille plus sur moi pour me faire avancer ou me corriger. »

Mais alors que je pensais cela, mon Jésus adoré sortit de moi et me dit :

 

Ma fille, c’est que je suis sûr

-que tu ne peux plus sortir de la grande mer de ma Divine Volonté,

-puisque je t’y ai placée et -que toi, de ton plein accord, tu as voulu y entrer.

 

Il n’y a donc pas de chemins par où tu pourrais sortir Car cette mer n’a pas de limites.

Et tu peux marcher en elle sans jamais rencontrer son rivage ni sa fin. C’est pourquoi je suis sûr que ma petite fille ne peut sortir de la mer de ma Volonté.

Par conséquent, je m’éloigne dans cette mer et tu me perds de vue.

 

Mais comme la mer où nous sommes est une, tout ce que tu fais a un chemin pour m’atteindre.

Lorsque tes actes m’arrivent,

-je suis sûr que tu es dans ma mer et

-je n’ai donc pas à m’en soucier.

 

Tandis qu’avant, je n’étais pas sûr de toi. Il fallait donc

-que je te surveille,

-que je te pousse, et je ne te quittais jamais

parce que je ne te voyais pas dans les profondeurs de la mer de ma Divine Volonté,

d’où il n’est pas à craindre de pouvoir sortir.

 

Ce qui est beau dans la vie de ma Divine Volonté, c’est qu’elle bannit

-tous les dangers et

-toutes les craintes.

 

Par contre, celui qui ne vit pas résigné ou qui ne fait pas la Divine Volonté est toujours

-en danger et

-dans la peur.

Et il peut trouver bien des chemins qui l’éloignent de la mer immense du divin Fiat.

 

C’est donc pour cette raison que j’étais abandonnée dans cette mer Et j’étais heureuse de ne pas pouvoir en sortir.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

mon Fiat omnipotent a créé bien des choses dans la Création,

-plaçant en chacune d’elles un bien pour les créatures

-afin de recevoir de leur part

la réciprocité de la gloire pour toutes les choses auxquelles mon Fiat donnait le jour.

 

Sais-tu en qui a été déposée cette gloire que ton Créateur attendait ?

C’est en toi, ma fille, parce que,

vivant dans ma Volonté et

la possédant,

tu contiens toutes les semences de chaque gloire que possède chaque chose créée.

Par conséquent,

en parcourant la Création,

tu ressens en toi le bien que contient chaque chose créée, et

tu remplis ton office qui est

de faire sortir de toi la gloire que ton Créateur attend avec tant d’amour.

 

-Quelle harmonie,

-quel ordre,

-quel amour,

-quel enchantement de beauté

passent entre l’âme qui vit dans ma Volonté et toutes les choses créées par moi !

Elles sont à ce point reliées entre elles qu’elles semblent inséparables.

 

L’âme qui vit dans ma Divine Volonté

-vit en plein jour et

-ses actes, ses pensées, ses paroles ne sont que la réflexion de ma Volonté.

Le Soleil de ma Volonté

se réfléchit dans l’âme plus qu’à l’intérieur d’un cristal et l’âme pense. Mon Soleil se réfléchit, et l’âme parle.

Il se réfléchit, et elle travaille. Il se réfléchit, et elle aime.

 

Rien n’est plus grand ni plus beau qu’une âme qui vit dans les réflexions de ce Soleil.

Ses réflexions la mettent

-en commun avec les actes de son Créateur et

-en possession de ses biens eux-mêmes.

 

Par ailleurs, tu dois savoir que,

*mon Humanité

-renfermait tous les biens de la Rédemption et

-les manifestait pour le bien des rachetés.

*mon Humanité voulait enclore en elle

-tous les actes et

-tous les biens

des enfants du Royaume de mon divin Fiat.

 

Par conséquent, lorsque l’âme agit en lui,

j’augmente la capacité de l’âme et

j’y place mes actes.

 

Ainsi, peu à peu,

à mesure que l’âme

-entre dans mon Royaume et

-produit ses actes,

j’augmente toujours sa capacité afin

-de déposer dans l’âme tous les actes que possède mon Humanité et

-de compléter le Royaume de ma Volonté dans l’âme.

 

La terre doit d’abord être -préparée, -purifiée, avant de pouvoir vivre dans la Divine Volonté.

Je t’appelle ainsi à travailler avec moi dans mon Royaume. Je travaille en préparant la terre.

Il est nécessaire de la purifier, car elle est trop souillée.

 

Il y a certains lieux qui ne méritent plus d’exister. Les iniquités y sont trop nombreuses.

Il faut pour cette raison que cette terre souillée ainsi que ses habitants disparaissent.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est

-le plus saint,

-le plus pur,

-le plus beau et

-le plus ordonné

Royaume qui doive venir sur la terre.

 

Il est donc nécessaire que la terre soit préparée, purifiée.

 

Par conséquent, je travaille

-à la purifier, et s’il le faut

-à détruire des lieux et des peuples indignes d’un Royaume aussi saint.

 

Entretemps tu travailleras

-à émouvoir le Ciel et la terre par tes actes accomplis dans ma Volonté.

 

L’écho que tu feras se répercuter dans toute la Création pour demander le Royaume de mon Fiat, sera incessant,

tes actes continuels, et si nécessaire, tes souffrances et même ta vie devront implorer

un si grand bien et

un Royaume qui apportera tant de bonheur.

Aussi, ne te préoccupe de rien, sinon du travail que tu dois faire.

 

Mais avec tout ce que Jésus disait, j’avais peur qu’il ne me quitte ou ne parte si loin,

dans cette mer de sa bienheureuse Volonté,

que personne ne saurait quand il reviendrait vers sa petite, torturée d’amour.

 

Et Jésus, se manifestait en moi, et Il me dit :

Ma pauvre petite fille, on voit bien que tu es une petite fille qui ne pense à rien d’autre que d’être dans les bras de sa maman. Et s’il arrive que sa maman la quitte pour un instant, elle pleure, elle est inconsolable, et n’a d’yeux que pour voir sa maman et se jeter dans ses bras.

 

C’est bien toi, ma pauvre petite. Mais tu dois savoir que s’il est possible que la

maman quitte sa petite enfant, moi je ne quitterai jamais ma petite fille.

 

Il est dans mon intérêt de ne pas te quitter :

J’ai ma Volonté en toi, c’est là que sont mes actes, mes biens.

Par conséquent, ayant en toi ce qui est à moi, j’ai intérêt à ne pas te quitter.

 

Au contraire, ces choses mêmes qui sont à moi m’appellent vers toi. Et je viens jouir de mes choses, de ma Divine Volonté qui règne en toi. Tu ne devrais craindre mon départ que si je te disais :

« Donne-moi ce qui est à moi, donne-moi ma Volonté. » Mais ton Jésus ne te dira jamais cela ; alors, sois en paix.

 

Je me sentais complètement abandonnée dans le Fiat suprême.

Mais dans la sainteté d’une Volonté aussi sainte, je me sentais imparfaite et mauvaise.

Je me disais : « Comment se peut-il que mon Jésus bien-aimé me dise qu’il me fait vivre dans sa Divine Volonté, et que je me sente pourtant si mauvaise

? »

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, il ne peut y avoir dans ma Divine Volonté ni mal ni imperfection. Ma Divine Volonté a la vertu qui purifie et détruit tous les maux.

Sa lumière purifie.

Son feu détruit jusqu’aux racines du mal.

Sa sainteté sanctifie et embellit au point qu’il lui faut servir l’âme pour la rendre heureuse et que ma Volonté trouve tous ses délices dans l’âme qui vit en elle.

 

Ma Divine Volonté ne permet pas non plus que vivent en elles des créatures d’apporter avec elles des imperfections, des amertumes.

Ces choses seraient contre sa nature.

Jamais elle ne pourrait leur permettre de vivre en elle.

Ce dont tu parles sont des impressions de laideur, d’imperfections, de mal. Ma Volonté s’en sert comme

-d’un tabouret, ou

-du sol qui est sous ses pieds et qu’elle ne regarde même pas.

 

Elle ne pense

-qu’à jouir de sa petite fille et

-qu’à placer en son sein ses actes, ses joies et ses richesses, pour la rendre heureuse

afin de pouvoir jouir du bonheur de la créature.

 

Ma Volonté donne ce qu’elle a.

Elle n’admet pas en elle les plus petites choses qui ne se rapportent pas à elle.

C’est pourquoi quiconque veut vivre en elle doit y entrer dépouillé de tout.

 

Car la première chose que veut ma Volonté, c’est

-revêtir l’âme de lumière,

-l’embellir de ses vêtements divins et

-déposer sur son front le baiser de paix éternelle, de bonheur et de fermeté.

 

de ce qui est humain ne peut y vivre ni y trouver place.

L’’âme elle-même ressent du dégoût envers tout ce qui ne se rapporte pas à ma Volonté. Elle sacrifierait sa vie plutôt que de participer à ce qui ne concerne pas la sainteté de ma Volonté.

 

Je poursuivais mon abandon dans le divin Fiat, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, dès le commencement de la Création,

ma Divine Volonté fut donnée pour être la vie des créatures. J’ai pris l’obligation

-de maintenir cette vie entière, belle et en pleine vigueur dans la créature,

-administrant à chacun de ses actes un acte divin, un acte à la hauteur de sa sainteté, de sa lumière, de sa puissance et de sa beauté.

Ma Volonté s’est mise elle-même dans l’acte

-d’attendre que la créature lui rende ce qui lui appartient, afin

-de faire de la créature un prodige de vie divine, digne de sa sagesse et de sa puissance.

 

Pour le comprendre, qu’il suffise de dire

-que ma Divine Volonté devait former sa vie en chaque créature, et

-qu’elle a mis dans son œuvre tout le soin et toutes les qualités infinies qu’elle possédait.

Que ces vies divines auraient été belles dans les créatures!

En les regardant, nous devions y trouver notre reflet, notre image, l’écho de notre bonheur. Quelle joie, quelle célébration c’eût été pour nous et pour les créatures !

Or, tu dois savoir que quiconque ne fait pas ma Divine Volonté et ne vit pas en elle

veut détruire en soi cette vie divine qu’il était censé posséder. Détruire sa propre vie, quel crime !

Qui ne condamnerait celui qui veut détruire la propre vie de son corps ? Ou celui qui ne voudrait pas manger et se rendrait famélique, malade et incapable de rien faire ?

Or, celui qui ne fait pas ma Volonté détruit sa propre vie que la bonté divine veut lui donner.

 

Et quiconque fait ma Volonté, mais pas toujours, et ne vit pas en elle,

-puisque la nourriture continuelle et suffisante lui fait défaut,

n’est qu’un pauvre malade sans force, émacié et incapable de faire le vrai bien.

 

Et s’il peut paraître faire quelque chose, cela est sans vie, chétif.

Car seule ma Volonté peut donner la vie.

Quel crime, ma fille, quel crime, et qui ne mérite aucune miséricorde !

 

Mon aimable Jésus semblait fatigué et agité.

La douleur de tant de vies détruites dans les créatures était si forte.

 

Je ressentais moi-même une souffrance et je dis à Jésus :

« Mon amour, dis-moi ce qui ne va pas. Tu souffres tant.

La destruction des vies divines de ton adorable Volonté est ta plus grande souffrance.

Alors je te prie de faire venir son Royaume pour que cette souffrance se change en joie et

que la Création ne te donne plus que repos et bonheur. »

 

Et voyant que ce que je disais ne parvenait pas à le calmer,

j’appelais à mon aide tous les actes de sa Volonté accomplis dans la Création et,

y ajoutant les miens, j’entourais Jésus de ces actes.

Une immense lumière entoura Jésus. Elle éclipsait les maux des créatures et il se reposa.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

seule ma Volonté peut me donner du repos. Si tu veux me calmer lorsque tu me vois agité,

prête-toi au développement de la vie de ma Volonté en toi, et

en faisant tiens ses actes,

je verrai en toi sa lumière, sa sainteté et ses joies infinies qui me donneront le repos.

Et je m’arrêterai un instant de châtier ces créatures

-si peu méritantes de ces vies divines qu’elles les détruisent en elles-mêmes,

-et qui méritent que je détruise tous leurs biens naturels et leur vie même.

 

Ne vois-tu pas que

-la mer outrepasse ses rivages pour emporter ces vies et les entraîner dans son sein ?

-Le vent, la terre, presque tous les éléments se lèvent pour emporter les créatures et les détruire !

Ce sont les actes de ma Volonté répandus dans la Création pour l’amour des créatures et, comme ils ne sont pas reçus avec amour, ils se convertissent en justice.

 

J’étais terrifiée à cette vue. Et j’ai prié pour

-que mon très bon Jésus se calme et

-que vienne bientôt le Royaume du divin Fiat.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création

pour suivre tous les actes de la Divine Volonté qui sont en elle.

Arrivée au Jardin d’Éden où Dieu créa le premier homme, Adam, pour m’unir avec lui à cette unité de Volonté qu’il possédait avec Dieu et dans laquelle il accomplissait ses premiers actes dans sa première époque de Création.

Je me disais :

« Qui sait quelle sainteté possédait Adam, mon premier père, quelle valeur avaient ses premiers actes dans le Royaume du divin Fiat

Comment puis-je implorer que vienne à nouveau sur la terre un Royaume aussi saint, étant donné que je suis seule à chercher à obtenir un si grand bien ? »

 

Mais alors que je pensais cela, mon toujours aimable Jésus sortit de moi et m’envoya des rayons de lumière.

Cette lumière se changea en paroles, et il me dit :

Ma fille, fille première-née de ma Volonté, puisque tu es sa fille, je veux te révéler la sainteté de celui qui possède le Royaume de mon divin Fiat.

Au commencement de la Création, ce Royaume avait

sa vie,

son règne parfait et

son complet triomphe.

Il n’est donc pas totalement étranger à la famille humaine.

 

Et comme il ne lui est pas étranger, il y a l’espoir qu’il reviendra parmi elle pour régner et dominer.

Or, tu dois savoir qu’Adam possédait cette sainteté lorsqu’il fut créé par Dieu. Et ses actes, même les plus petits, avaient une valeur telle qu’aucun saint, ni avant ni après ma venue sur la terre, ne peut se comparer à sa sainteté.

 

Et tous les actes de tous les saints n’ont pas la valeur d’un seul acte d’Adam.

Car il possédait dans ma Divine Volonté

la plénitude de la sainteté,

la totalité de tous les biens divins.

 

Et sais-tu ce que signifie avoir la « plénitude » ?

Cela signifie être rempli jusqu’au bord, au point de déborder

-de lumière,

-de sainteté,

-d’amour et

-de toutes les qualités divines, jusqu’à remplir le Ciel et la terre

-sur laquelle il régnait, lui, Adam, et

-où s’étendait son Royaume.

De sorte que chacun de ses actes accompli dans cette plénitude des biens divins

avait une valeur telle qu’aucun autre bien

-quels que soient les sacrifices et les souffrances d’une créature qui fait le bien,

-mais sans posséder le Royaume de ma Volonté et son règne absolu aucun autre bien ne peut se comparer à un seul de ces biens dans son Royaume.

 

Par conséquent, la gloire, l’amour qu’Adam me donnait lorsqu’il vivait dans le Royaume de ma Divine Volonté, personne, personne ne me les a donnés.

Car il me donnait la plénitude et la totalité de tous les biens dans ses actes.

Et c’est uniquement dans ma Volonté que ces actes se trouvent. En dehors d’elle, ils n’existent pas.

Ainsi, Adam possédait ses richesses, ses actes d’une valeur infinie que ma Volonté éternelle lui communiquait en présence de la Divinité.

Car Dieu, en le créant,

n’avait laissé aucun vide en lui, et

tout n’était que plénitude divine, dans la mesure où peut la contenir une créature.

 

C’est pourquoi, en tombant dans le péché,

-ses actes ne furent pas détruits,

-ni ses richesses,

-ni cette gloire et cet amour parfait qu’il avait donnés à son Créateur.

 

Et en vertu de ses actes et de son action dans mon divin Fiat, Adam a mérité la Rédemption.

Non, il n’était pas possible pour celui qui avait possédé le Royaume de ma Volonté,

-même pour un peu de temps,

-de rester sans Rédemption.

Quiconque possède ce Royaume

-entre avec Dieu en des liens et des droits tels

que Dieu lui-même ressent la force de ses propres chaînes, qui, le liant,

-l’empêchent de se détacher de cette créature.

L’adorable Majesté s’est trouvée vis-à-vis d’Adam dans la condition d’un père ayant un fils qui fut la cause

-de bien des conquêtes,

-de grandes richesses et

-d’une gloire incalculable.

Il n’est rien qui soit au père et où ne se retrouvent les actes de son fils.

La gloire et l’amour de son fils retentissent partout.

Or ce fils, pour son malheur, est tombé dans la pauvreté.

Le père peut-il jamais ne pas avoir de compassion pour ce fils

s’il ressent l’amour, la gloire et les richesses avec lesquels son fils l’avait entouré,

partout et de tous côtés ?

Ma fille, en vivant dans le Royaume de notre Volonté,

-Adam avait pénétré dans nos limites, qui sont infinies, et

-il avait placé partout sa gloire et son amour pour son Créateur.

Et en tant que fils, il nous apportait avec ses actes nos richesses, nos joies, notre gloire et notre amour.

Son écho résonnait dans tout notre Être, comme le nôtre dans le sien.

Or, le voyant tombé dans la pauvreté,

comment notre amour pouvait-il supporter de ne pas éprouver pour lui de la compassion,

si notre Divine Volonté elle-même

-combattait contre nous et

-plaidait en faveur de celui qui avait vécu en elle ?

 

Vois-tu alors ce que signifie vivre dans ma Divine Volonté, sa grande importance ? Dans ma Divine Volonté se trouvent

-la plénitude de tous les biens divins et

-la totalité de tous les actes possibles et imaginables : elle embrasse tout de l’Être divin.

L’âme qui vit dans la Divine Volonté se trouve dans ma Volonté

-comme l’œil dans la lumière du soleil et

-qui est entièrement rempli de sa lumière.

 

Pendant que le soleil se réfléchit entièrement dans la pupille de l’œil,

sa lumière est également à l’extérieur,

revêtant la personne et la terre tout entière sans quitter l’intérieur de la pupille.

Et pendant que sa lumière reste dans l’œil,

-elle voudrait amener la pupille dans le soleil

-pour faire avec elle le tour de la terre et

-lui faire faire ce que fait la lumière, et

-recevoir les actes de la pupille comme preuve de son amour.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté est une image de cela.

Ma Volonté la remplit d’une telle plénitude qu’elle ne laisse en l’âme aucun vide.

Comme l’âme n’est pas capable de posséder le tout de l’immensité divine, ma Volonté la comble autant que la créature puisse contenir.

Et sans se séparer, ma Volonté reste à l’extérieur de l’âme,

-amenant la pupille de la volonté de l’âme dans l’infini de sa Lumière,

-pour lui faire faire ce que fait ma Divine Volonté,

-afin de recevoir l’échange de ses actes et de son amour.

 

Oh ! la Puissance de mon divin Fiat opérant dans la créature

-qui accepte d’être revêtue de sa Lumière et

-ne rejette pas son règne et son Royaume !

 

Et si Adam a mérité la compassion, c’est parce que

le premier temps de sa vie s’est passé dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

Si la céleste Dame souveraine a pu obtenir, bien qu’elle fût seule, la venue du Verbe sur la terre, c’est qu’elle avait donné toute liberté au Royaume du divin Fiat en elle.

Si mon Humanité même a pu former le Royaume de la Rédemption,  c’est qu’elle possédait l’intégrité et l’immensité du Royaume de la Volonté éternelle.

 

Car où que s’étende ma Volonté,

-elle embrasse tout,

-elle est capable de tout, et

-il n’est contre elle aucune puissance qui puisse la restreindre.

Ainsi, une seule âme qui possède le Royaume de ma Volonté a plus de valeur que -n’importe quoi ou

-n’importe qui.

Elle peut mériter et implorer ce que toutes les autres ensemble ne peuvent

-ni mériter

-ni obtenir.

Car toutes les autres ensemble,

-si bonnes qu’elles puissent être,

-mais sans la vie de ma Volonté en elles,

ne sont toujours que les petites flammes, les petites plantes, les petites fleurs

-qui, tout au plus, servent d’ornements à la terre et

-sont sujettes à s’éteindre et à se dessécher.

 

Et la bonté divine

-ne peut leur confier de grandes tâches

-ni leur concéder les prodiges qui feront du bien au monde entier.

Par contre, celles qui vivent dans ma Volonté sont plus que le soleil. Tout comme le soleil

-règne sur tout par sa lumière,

-domine sur les plantes,

-donne à chacune la vie, la couleur, le parfum et la douceur,

-s’impose par sa domination implicite sur toutes choses pour leur procurer ses effets et les biens qu’il possède.

Aucune autre planète ne fait autant de bien à la terre que le soleil.

 

Ainsi, en toutes les créatures qui vivent dans ma Volonté, il y a plus qu’un soleil.

Et avec la lumière qu’elles possèdent,

-elles s’humilient

-puis s’élèvent avec rapidité et

-pénètrent partout en Dieu et dans ses actes.

Avec la Divine Volonté qu’elles possèdent, elles dominent

-sur Dieu lui-même,

-sur les créatures.

Elles sont capables de tout renverser

pour offrir à chacun la vie de la lumière qu’elles possèdent.

 

Ces âmes

-portent leur Créateur et

-font avancer la lumière afin d’implorer, d’obtenir et de donner ce qu’elles veulent.

Oh ! si les créatures avaient conscience de ce bien,

-elles rivaliseraient entre elles,

-et toutes les passions se changeraient en passions de lumière

-pour ne vivre à jamais que dans ce divin Fiat qui sanctifie tout, donne tout, et domine sur tout.

 

Mon pauvre esprit continuait à se perdre dans la Divine Volonté. J’étais émerveillée par la sublimité, la plénitude et la totalité des actes accomplis en elle.

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, ajouta :

Ma fille, cesse de t’émerveiller.

Vivre dans mon divin Fiat et agir en lui, c’est transfuser le Créateur dans la créature.

 

Et entre l’action du divin et celle de la créature seule, il existe une distance infinie.

La créature se prête à son Dieu

-comme matériau

-pour le laisser opérer de grandes choses.

 

Tout comme le matériau de la lumière

-s’est prêté au divin Fiat dans la Création

-pour lui permettre de former :

-le soleil,

-le ciel,

-les étoiles et

-la mer,

qui sont tous des matériaux

-dans lesquels le Fiat suprême a retenti

-pour faire toute la Création.

 

On en voit le prodige dans le soleil, le ciel, la mer et la terre qui furent

-vivifiés et

-animés par le Fiat,

spectacle éternel et enchanteur de ce que sait et peut faire ma Volonté.

 

*Il en est de l’âme comme des accidents de l’hostie

-qui se prête, quoique matérielle, à permettre qu’elle soit animée par ma vie sacramentelle, -pourvu que soient prononcées par le prêtre les paroles mêmes utilisées par moi dans l’institution du Très Saint Sacrement.

 

Ces paroles étaient animées par mon Fiat et contenaient la puissance créatrice.

Par conséquent, le matériel de l’hostie subit la transsubstantiation de la Vie divine.

Bien des paroles peuvent être dites sur l’hostie. Mais

-si ce ne sont pas les quelques paroles établies par le Fiat,

-ma vie demeure au Ciel et

-l’hostie reste le vil matériel dont elle est composée.

 

*Il en va de même pour l’âme.

Elle peut faire, dire, souffrir tout ce qu’elle veut,

-mais si elle ne s’écoule pas dans mon divin Fiat,

-ce sont toujours des choses finies et viles.

 

Mais pour quiconque vit dans mon divin Fiat :

-ses paroles,

-ses œuvres,

-ses souffrances

sont comme des voiles qui cachent le Créateur.

 

Et ces voiles sont utiles à celui qui a créé le Ciel et la terre.

Il les rend dignes de lui, et

il y place sa sainteté, sa puissance créatrice, son amour infini.

 

Ainsi,

-quelle que soit la grandeur des choses accomplies,

-nul ne peut se comparer à la créature en qui ma Divine Volonté vit, règne et domine.

 

Même parmi les créatures,

-selon le matériel qu’elles ont entre les mains pour accomplir leur œuvre,

-ce qu’elles possèdent et gagnent change de valeur.

 

Supposons que l’un possède du fer. Combien il lui faudra travailler, suer et surmonter de difficultés pour assouplir ce fer et lui imprimer la forme du récipient qu’il veut lui donner !

Et le gain qui en résulte est si petit qu’il lui permet à peine de survivre.

Par contre, un autre possède de l’or ou des pierres précieuses. Oh ! combien moindre le travail, mais il gagne des millions !

 

Ainsi,

-ce n’est pas le travail qui apporte les grands gains, les richesses exubérantes,

mais la valeur du matériel que l’on possède.

 

L’un travaille peu et gagne beaucoup, parce que le matériel qu’il possède a une grande valeur.

L’autre travaille beaucoup, mais comme son matériel est vil et de peu de prix, il reste toujours pauvre, en haillons, et à demi mort de faim.

 

C’est ce qui arrive à celui qui possède ma Divine Volonté :

-il possède la vie, la vertu créatrice.

-ses plus petits actes recèlent une valeur divine et infinie. Personne, par conséquent, ne peut égaler ses richesses.

 

Par contre, celui qui n’a pas ma Volonté possède sa propre vie. Il est sans vie et ne travaille que le matériel de sa propre volonté. En conséquence, il reste

-toujours pauvre et en haillons devant Dieu, et

-privé de cette nourriture qui forme en lui le Fiat Voluntas tua sicut in caelo et in terra.

 

Je continuais mes actes dans le divin Fiat.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, celui qui opère dans ma Volonté

-travaille dans mes propriétés divines et

-forme ses actes dans mes biens infinis

de lumière, de sainteté, d’amour et de bonheur sans fin

-qui transforment ses actes en autant de soleils, produits de mes propres qualités

qui se sont prêtées à l’acte de l’âme pour son ornement

afin que ses actes

-soient dignes de son Créateur et

-puissent demeurer, tels des actes éternels de Dieu lui-même, qui aiment et glorifient Dieu avec ses propres actes divins.

 

Ainsi, Adam,

-avant le péché,

-formait en son Créateur autant de soleils que d’actes accomplis.

Or, celui qui vit et opère dans ma Volonté trouve ces soleils formés par lui.

 

En conséquence, ton obligation

-de suivre les premiers actes de Création,

-de prendre ton poste de travail auprès

du dernier soleil, ou du dernier acte accompli par Adam lorsqu’il possédait l’unité de Volonté avec son Créateur,

 

doit suppléer pour ce qu’il n’a pas continué à faire

-parce qu’il est sorti de mes divines propriétés, et

-parceque que ses actes n’étaient plus des soleils

du fait qu’il n’avait plus en son pouvoir mes divines qualités

qui se prêtaient à lui pour lui permettre de former les soleils.

 

Ses actes étaient réduits à ne former tout au plus que de petites flammes. Car si bons qu’ils fussent,

-parce que la volonté humaine sans ma Volonté n’a pas la vertu de pouvoir former des soleils.

-il lui manquait la matière première.

C’est comme si tu voulais former un objet en or sans avoir de l’or en ta possession.

Et peu importe ta bonne volonté, cela te serait impossible.

 

Seule ma Volonté a suffisamment de lumière pour former les soleils pour la créature.

Et elle donne cette lumière

-à qui vit en elle, dans ses biens, et

-non à ceux qui vivent en dehors d’elle.

 

Tu dois donc suppléer pour toutes les créatures qui n’ont pas possédé l’unité avec ma Volonté.

 

Ton travail est grand et long.

Tu as beaucoup à faire dans mes limites infinies. Aussi, sois fidèle et attentive.

 

Je continuais donc mes actes dans son adorable Volonté.

Je parcourais toute la Création. Mon Jésus infiniment bon ajouta :

 

Ma fille, tout comme ma Divine Volonté s’étend à toute la Création,

je veux te trouver, unie à elle, répandue dans toutes les choses créées.

 

-Tu seras le cœur de la terre.

Car les palpitations continuelles de ton cœur en elle, attestent l’amour de tous ses habitants envers moi.

 

-Tu seras la bouche de la mer qui me fera entendre ta voix

--dans ses plus hautes vagues et

--son murmure continuel

qui me loue, m’adore et me remercie.

--et dans les poissons qui fendent les flots, tu m’envoies tes purs et affectueux baisers, pour toi et pour ceux qui voyagent sur les mers.

 

-Tu seras les bras du soleil et,

-- t’étendant et

--te répandant dans sa lumière,

je sentirai partout tes bras qui m’enlacent et me serrent très fort pour me dire

-que tu ne cherches que moi,

-que tu ne veux et n’aimes que moi.

 

-Tu seras les pieds du vent qui

--court derrière moi et

--me fait entendre le doux bruit de tes pas,

--qui ne cesse de courir même si tu ne me trouves pas.

Je ne serai pas satisfait à moins de

trouver ma petite fille dans toutes les choses que j’ai créées par amour pour elle.

 

Je demande à toute la Création :

« La petite fille de ma Volonté est-elle ici ? Car je veux me réjouir et m’amuser avec elle ? »

Et si je ne te trouve pas, je perds ma joie et mon doux amusement.

 

Après quoi j’ai suivi mon Jésus bien-aimé dans ses actes de la Rédemption. J’essayais de le suivre

-mot après mot,

-acte après acte,

-pas après pas.

 

Je voulais que rien ne m’échappe afin de me dépêcher de lui demander au nom de tous -ses actes,

-ses larmes,

-ses prières et

-ses souffrances,

le Royaume de sa Divine Volonté parmi les créatures. Mon Jésus adoré me dit :

Ma fille, lorsque j’étais sur terre, ma Divine Volonté qui régnait en moi par nature.

Cette même Divine Volonté existant et régnant dans toutes les choses créées,

les faisait s’embrasser à chaque rencontre qu’elles attendaient avec impatience.

Et les choses créées rivalisaient entre elles pour

me rencontrer et me rendre les hommages qui m’étaient dus.

 

La terre, en sentant mes pas,

-verdissait et fleurissait sous mes pas

-pour me rendre hommage.

Elle voulait faire sortir de son sein

-toutes les beautés qu’elle possédait,

-l’enchantement des plus magnifiques fleuraisons à mon passage.

 

Si bien que souvent je devais leur commander de ne pas me faire ces démonstrations.

 

Et pour me rendre hommage,

*la terre m’obéissait, tout comme elle m’honorait en fleurissant.

*Le soleil

-essayait toujours de me rencontrer pour me rendre les hommages de sa lumière, -faisant sortir de son sein toute la variété de ses couleurs, pour m’accorder les honneurs que je méritais.

 

Tous les êtres et toutes les choses essayaient de me rencontrer pour me célébrer :

le vent, l’eau, et jusqu’au petit oiseau pour me rendre les honneurs

-de ses trilles,

-de ses gazouillis et

-de ses chants.

Toutes les choses créées me reconnaissaient et rivalisaient entre elles pour savoir qui pourrait mieux me célébrer.

 

Celui qui possède ma Divine Volonté a la vision

qui lui permet de savoir ce qui appartient à ma Volonté même.

 Seul l’homme ne me connaissait pas.

Car il n’en possédait pas la vue et le délicat sens de l’odorat. Il m’a fallu le lui dire pour qu’il me connaisse.

Et avec tout ce que j’ai dit, beaucoup même ne m’ont pas cru.

 

Car qui ne possède pas ma Divine Volonté est

-aveugle et sourd,

-sans odorat pour reconnaître ce qui appartient à ma Volonté.

 

Ne pas la posséder est le plus grand malheur de la créature.

 

Elle est alors la pauvre idiote, aveugle, sourde et muette qui,

-ne possédant pas la lumière du divin Fiat,

-se sert de ces mêmes choses créées,

-mais en ne prenant que les excréments qu’elles éjectent et

-en laissant le vrai bien qu’elles contiennent.

 

Quelle douleur de voir des créatures sans

la noblesse de la vie dans ma Divine Volonté ! »

 

Mon pauvre esprit continue de suivre les actes de Jésus accomplis par amour pour nous.

 

Retournant à sa Conception,

-j’offrais tous mes actes dans la Divine Volonté,

-avec tout mon être,

en l’honneur de sa Conception.

 

À ce moment, une lumière sortit de moi

-pour aller se déposer au sein de la Reine Immaculée

-dans l’acte par lequel elle concevait.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit alors :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est multiple dans ses actes, mais elle n’en perd aucun.

L’unité qu’elle possède et son acte incessant maintiennent l’unité dans ses actes

comme s’ils n’étaient qu’un seul, alors qu’ils sont innombrables.

 

Et elle préserve toujours en eux l’acte incessant,

-sans jamais arrêter

-en le faisant de le conserver toujours neuf, frais et magnifique, et

-prêt à le donner à qui en veut.

 

Mais en le donnant, ma Divine Volonté ne le détache pas de ma Volonté. Car ma Volonté est lumière.

La vertu de la lumière est

-de se donner,

-de se diffuser,

-de s’agrandir autant qu’elle le veut, mais sans se séparer.

Car elle possède la vertu de la lumière qui est inséparable par nature. Tu vois que même le soleil possède cette vertu.

Imagine une pièce aux volets clos. La lumière n’est pas dans la chambre.

 

Mais si tu ouvres les volets, la lumière emplit ta chambre. La lumière est-elle détachée du soleil ? Non, non.

La lumière est prolongée et agrandie,

sans qu’une seule goutte ne se détache de sa source.

Bien que la lumière ne soit pas séparée en elle-même, tu as possédé le bien de cette lumière comme si elle t’appartenait.

 

Ma Divine Volonté est plus que le soleil.

Elle se donne à chacun, mais ne perd pas une once de ses actes.

 

Or, mon Fiat contient ma Conception toujours en action.

Tu as vu comment la lumière des actes de mon Fiat accomplis en toi

se prolongeait jusqu’au sein de la céleste Dame souveraine

-pour que ton Jésus, le Très Haut, soit conçu en elle. C’est l’unité de ses actes qui :

-en les centralisant tous en un point,

-forme ses prodiges et ma vie même.

 

C’est pourquoi je demeure conçu

dans les actes de ma Divine Volonté,

en ceux de la Reine Mère et

en tes actes accomplis dans ma Volonté.

 

C’est ainsi que je suis conçu continuellement

dans tous les actes de ceux qui posséderont le Royaume de ma Volonté.

 

Car tous ceux qui possèdent ce Royaume reçoivent la plénitude des biens de ma vie.

Eux seuls, par les actes accomplis en ma Volonté, participent

-à ma Conception et

-au développement de toute ma vie.

Par conséquent, il est juste qu’ils en reçoivent tous les biens qu’elle contient.

 

Par contre, ceux qui ne possèdent pas ma Volonté ne reçoivent que les miettes des biens que j’apporte sur la terre avec tant d’amour.

Ces créatures apparaissent donc faméliques, instables, inconstantes, les yeux et le cœur tournés vers les choses passagères.

 

Car n’ayant pas en elles la source de lumière de ma Volonté éternelle, elles ne se nourrissent pas de ma vie.

Faut-il s’étonner alors

-qu’elles aient le teint blafard,

-qu’elles se meurent d’atteindre le vrai bien, et

-que si elles font un peu de bien,

c’est toujours avec difficulté et sans lumière, et

-qu’elles en deviennent difformes au point d’inspirer la pitié ?

 

Après cela, j’étais oppressée et ressentais tout le poids de mon dur et long exil.

Je me plaignais à mon adorable Jésus

-qu’au dur martyre de ses privations,

-il ajoutait l’éloignement de ma céleste patrie.

 

Je lui disais :

« Comment peux-tu avoir de la compassion envers moi ?

Comment peux-tu me laisser seule, à la merci de ton aimable Volonté ? Comment peux-tu me laisser aussi longtemps sur cette terre d’exil ? »

 

Mais alors que j’épanchais ma peine,

Jésus, mon tout, ma vie, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, la terre est un exil pour ceux qui ne font pas ma Volonté et ne vivent pas en elle. Mais pour qui vit en elle, la terre ne peut pas être appelée un exil, mais un pas de distance.

Lorsqu’il sera franchi et qu’elle y pensera le moins, l’âme se retrouvera dans la Patrie céleste

-non comme quelqu’un qui revient d’exil et ne sait rien de cette Patrie,

-mais comme celle qui savait déjà que cette Patrie était la sienne,

qui connaissait les beautés, la magnificence et le bonheur de la Cité éternelle.

 

Ma Volonté ne supporterait pas de voir que celui qui vit en elle soit dans la condition d’exilé. Pour que cela soit, ma Volonté devrait changer la nature, le

régime, entre

-celui qui vit dans ma Volonté au Ciel et

-celui qui vit sur la terre.

Ce que ma Volonté ne peut pas et ne veut pas faire.

 

Est-ce que c’est l’exil pour celui qui sort de sa maison pour s’en éloigner d’un pas ? Assurément non.

Ou encore, peut-on parler d’exil pour celui qui va dans une région de sa propre patrie ?

 

L’exil, ma fille, signifie

-une circonférence d’espace d’où il est impossible de sortir,

-la privation des biens,

-le travail forcé sans possibilité de s’en exempter.

 

Ma Divine Volonté ne sait pas comment faire ces choses. Et cela, tu le vois, tu en fais l’expérience :

 

Ton âme n’a pas une circonférence de lieu ni d’espace.

Elle peut se transporter partout, dans le soleil, dans le ciel.

Tu as parfois fait tes petites échappées aussi haut que les régions célestes.

Et combien de fois ne t’es-tu pas immergée dans la lumière infinie de ton Créateur ?

Où n’as-tu pas la liberté d’aller ? Dans la mer, dans l’air, partout.

 

Ma Volonté elle-même en est ravie, elle t’y pousse et te donne l’envie de te rendre partout.

 

Elle serait malheureuse de voir celle qui vit en elle bloquée et sans liberté. Ma Divine Volonté,

-au lieu de dépouiller l’âme,

-la comble de ses biens,

-la rend maîtresse d’elle-même,

-convertit les passions en vertu, les faiblesses en forces divines. La Divine Volonté apporte des joies et des bonheurs sans nombre.

Elle donne par grâce ce qu’elle est par naturnature : fermeté et immutabilité éternelles.

 

L’exil est pour celui qui est

-tyrannisé par ses passions,

-sans pouvoir sur lui-même,

-incapable d’aller et venir dans son Dieu.

 

Et s’il pense faire quelque bien, ce bien est mélangé et entouré de ténèbres.

Les vertus du pauvre exilé sont forcées, inconstantes.

Il est esclave de ses propres misères et cela le rend malheureux.

 

C’est tout le contraire pour celui qui vit dans ma Divine Volonté.

Je n’aurais moi-même pas toléré de te garder si longtemps en vie si tu étais en exil.

 

Ton Jésus t’aime trop. Comment aurais-je pu supporter de te garder en exil ? Et si je le tolère, c’est parce que je sais que ma Volonté ne maintient pas

-sa petite fille en exil,

-mais dans ses biens, dans sa lumière, libre et maîtresse d’elle-même, dans l’unique but de former en toi son Royaume et

afin que tu puisses l’implorer pour le bien de la famille humaine.

 

Et tu dois en être heureuse, sachant que

tous les désirs, les aspirations et les soupirs de ton Jésus sont pour

-le Royaume de ma Volonté sur la terre, ma complète gloire,

-la venue du « Fiat voluntas tua sur la terre comme au Ciel ».

 

Après quelques jours de privation de mon doux Jésus.

J’éprouvais de l’amertume jusqu’à la moelle des os. Je ne pouvais plus continuer.

Épuisée, je voulais m’arrêter pour reprendre des forces.

 

Je commençai par m’abandonner

-dans la suprême Volonté,

-puis en moi-même pour être au moins capable de dormir.

Mais en faisant cela, mon pauvre esprit n’était plus en moi, mais en dehors de moi. Je sentais deux bras qui me tenaient fermement et m’emportaient haut, très haut dans la voûte du ciel, mais je ne savais pas qui c’était.

 

J’avais peur, et une voix me dit :

N’aie pas peur, mais regarde en haut.

Je regardai et je vis le Ciel s’ouvrir et mon Jésus tant désiré qui descendait vers moi.

Nous nous sommes précipités l’un vers l’autre.

Il m’a serrée dans ses bras et je l’ai serré dans les miens.

Dans ma douleur, je lui dis : « Jésus, mon amour, comme tu m’as fait attendre

!

Tu me pousses à bout. Il est clair que ton amour pour moi n’a plus l’ardeur d’autrefois. »

 

Comme je disais cela, Jésus eut une expression de tristesse, comme s’il ne voulait pas entendre mes plaintes, et en même temps, de la hauteur où nous étions, je vis descendre une forte pluie et plusieurs régions furent inondées.

 

Les mers et les rivières se joignaient à ces eaux et inondaient villages et populations en les emportant dans leur sein. Quelle terreur !

 

Et Jésus, très affligé, me dit :

 

Ma fille, tout comme tu vois ces eaux descendre du ciel en torrents pour

inonder et emporter avec force dans la tombe des villes entières, ma Divine Volonté, mieux que des eaux, crée ses inondations, non en un temps ni en certains lieux, mais toujours et par toute la terre, et elle déverse ses fortes et hautes inondations sur chaque créature.

 

Mais qui se laisse inonder par les flots de lumière, de grâce, d’amour, de sainteté et de bonheur qu’elle possède ?

 

Personne !

Quelle ingratitude de recevoir des bienfaits en torrents et

-de ne pas les prendre,

-de les laisser passer,

peut-être de s’y baigner seulement, mais

sans se laisser inonder et submerger par les biens de ma Divine Volonté !

 

Quelle douleur !

Et je regarde par toute la terre

pour voir qui acceptera les inondations de ma Divine Volonté et je ne trouve que la petite fille de ma Volonté qui

reçoive ces inondations,

se laisse submerger et transporter par elle où je veux, demeurant en son sein au cœur de ses plus hautes vagues.

 

Il n’y a pas de spectacle plus beau, de scène plus émouvante

que de voir la petitesse de la créature devenir la proie de ces vagues.

On la voit

-tantôt emportée par les vagues de lumière et comme plongée en elles,

-tantôt noyée par l’amour et

-tantôt embellie et revêtue de sainteté.

Quel délice de la voir ainsi !

Et je descends alors du Ciel pour admirer les scènes ravissantes de ta petitesse emportée par les bras de ma Volonté dans les inondations de mon éternelle Volonté. Et tu dis que mon amour pour toi a diminué ?

Tu te trompes. Tu sais que ton Jésus est fidèle en amour, et lorsqu’il te voit dans les bras de ma Volonté, il t’en aime encore davantage.

 

Cela dit, il disparut et je restais abandonnée dans  les vagues du divin Fiat.  De retour, mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté possède l’unité. Celui qui vit en elle vit dans cette unité.

 

Et sais-tu ce que signifie unité ? Cela veut dire « un ».

 

Ce « un », qui peut

embrasser toute chose et toute personne,

peut tout donner car il contient tout.

 

Ma Divine Volonté possède l’unité de l’amour et de tous les amours unis ensemble.

Elle possède l’unité de sainteté et renferme toutes les saintetés.

Elle possède l’unité de beauté et renferme en elle-même tout ce qui est possible et imaginable en beauté.

 

En somme, ma Volonté contient l’unité

-de lumière,

-de puissance,

-de bonté et

-de sagesse.

 

L’unité véritable et parfaite, étant une, doit posséder tout. Et ce tout est

-un tout de force égale,

-un tout immense et infini, éternel, sans commencement ni fin.

 

C’est pourquoi quiconque vit dans cette unité vit

dans les immenses et très hautes vagues qu’elle possède, de telle sorte que l’âme ressent la domination

de cette unité de force, de lumière, de sainteté, d’amour, etc.

Ainsi, dans cette force une,

-tout est lumière pour l’âme,

-tout se change en sainteté, en amour, en puissance, et

-tout lui apporte la connaissance de la sagesse de cette unité.

C’est pourquoi la vie dans ma Volonté est

- le plus grand miracle et

- le parfait développement de la vie divine dans la créature.

Le mot « unité » veut dire tout, et l’âme prend tout en vivant en elle. Après quoi je continuai ma ronde dans les actes du divin Fiat.

Arrivée dans les mers de ma céleste Maman, qu’elle avait faites dans l’unité avec le divin Fiat, je pensais :

 

« Ma Maman souveraine n’avait pas d’intérêt à implorer le Royaume de la Divine Volonté, car elle l’avait obtenu dans l’unité où elle vivait.

Comme elle a obtenu le Royaume de la Rédemption, elle aurait obtenu le Royaume de la Divine Volonté. »

 

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

il semble l’intérêt de notre Reine Mère était pour le Royaume de la Rédemption,

Ceci n’est pas vrai. C’était ainsi en apparence.

Intérieurement tout était pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Car elle qui en connaissait

-toute la valeur et la gloire aux yeux de son Créateur,

-ainsi que la totalité de ses biens pour les créatures,

ne pouvait demander rien de moins que le Royaume de l’Eternel Fiat.

 

Mais en obtenant la Rédemption,

elle posait les fondations du Royaume de ma Volonté. On peut dire qu’elle en a préparé les matériaux.

 

Il est nécessaire que soient réalisées les petites choses pour en obtenir de plus grandes.

Il fallait donc

-qu’elle forme d’abord le champ de la Rédemption

-avant de construire l’édifice du Royaume du divin Fiat. Si un Royaume n’est pas formé,

comment un roi peut-il dire qu’il possède son Royaume et qu’il y règne ?

 

Plus encore, la Dame souveraine du Ciel est seule et unique

dans la gloire de la Patrie céleste.

Car elle est la seule et unique à avoir formé sa vie tout entière dans ma

Volonté.

 

Et une mère aime et désire que ses enfants possèdent la même gloire. Au Ciel, elle ne peut communiquer l’entièreté

-de la gloire,

-de la grandeur et

-de la souveraineté

qu’elle possède, car elle ne trouve pas de créatures

-ayant vécu la même vie continuelle dans la même Divine Volonté.

 

Par conséquent, elle attend avec impatience les enfants du Royaume de la Divine Volonté afin de pouvoir se réflèter en eux et leur dire :

« J’ai mes enfants qui sont égaux à moi dans ma gloire.

Je suis à présent plus qu’heureuse, car ma gloire est la même que celle de mes enfants. »

 

Le bonheur d’une mère est plutôt celui de ses enfants que le sien propre. Bien plus encore pour la Mère céleste qui, dans la Divine Volonté,

plus qu’une Mère,

-a conçu, -racheté et -formé la vie même des enfants de ma Divine Volonté. »

 

Je continue ce qui est écrit plus haut.

 

Alors, je me disais : « Mon Jésus bien-aimé dit que

sa gloire de la part de la Création et

la gloire de tous les Bienheureux seront complètes

lorsque la Divine Volonté sera connue sur terre et son Royaume formé, et que les enfants de ce Royaume occuperont leur place dans la Patrie céleste, réservée pour eux seuls. »

 

Et je pensais :

« Au Ciel, il y a la Reine souveraine qui avait cette plénitude de vie de la Divine Volonté

que personne, je crois, ne pourra jamais atteindre.

 

Pourquoi alors la gloire de Dieu n’est-elle pas complète de la part de la

Création ? »

Il me venait alors beaucoup d’autres doutes et de pensées qu’il n’est pas nécessaire de mettre par écrit.

 

Je ne répète que ce que Jésus m’a dit :

 

« Ma fille, tu es trop petite.

Tu mesures avec ta petitesse la grandeur infinie de mon inatteignable sagesse.

La créature, si sainte qu’elle puisse être, comme ma Mère bien-aimée qui, bien

-qu’elle possédât la plénitude et la totalité des tous les biens de son Créateur et

-que le Royaume de ma Divine Volonté régnait parfaitement en elle,

avec tout cela, ne pouvait pas épuiser toute l’immensité de tous les biens de l’Être divin.

 

Elle était comblée à ras bord.

Elle débordait au point de former des mers autour d’elle. Mais quant

-à restreindre en elle-même et

-à embrasser tout ce que contient l’Être suprême, cela lui était impossible.

 

Même mon Humanité ne pouvait en elle-même contenir

toute l’immensité de la lumière créatrice.

J’en étais complètement rempli, à l’intérieur et à l’extérieur de moi. Mais, oh ! combien il en restait au dehors de moi.

Car le cercle de mon Humanité n’avait pas la grandeur nécessaire capable d’enclore une lumière aussi infinie !

 

C’est pourquoi les puissances créées, de quelque nature qu’elles soient, ne peuvent

-épuiser la puissance incréée,

-ni l’embrasser ou la restreindre en elles-mêmes.

 

La grandeur de la Reine du Ciel et mon Humanité même se trouvaient face à leur Créateur

-dans la condition où tu peux te trouver toi-même lorsque tu t’exposes aux rayons du soleil :

 

Tu peux

-te trouver sous le règne de sa lumière,

-en être revêtue et ressentir toute l’intensité de sa chaleur.

Mais quant à être capable de restreindre en toi toute sa lumière et sa chaleur,

cela te serait impossible.

 

Cependant, même alors, tu ne peux pas dire que la vie

-de la lumière du soleil et

-de sa chaleur

n’est pas en toi et autour de toi.

 

Or, tu dois savoir que notre Être divin, notre Volonté créatrice, possède son mouvement incessant et toujours nouveau :

nouveau dans les joies, dans le bonheur,

nouveau dans la beauté,

nouveau dans l’œuvre que notre Sagesse déploie dans la formation des âmes,

nouveau dans la sainteté qu’elle imprime,

nouveau dans l’amour qu’elle infuse.

 

Elle possède cet acte nouveau et continuel.

Ainsi elle a la vertu de faire toujours des choses nouvelles.

 

Et si la Reine Mère fut créée toute belle, pure et sainte,

cela n’exclut pas que nous puissions faire d’autres choses nouvelles et belles, dignes de nos œuvres.

 

De plus, dans la Création,

comme notre Fiat s’est mis à l’œuvre en créant toutes choses,

il a également manifesté tous les nouveaux actes par lesquels il devait former

les créatures,

les beautés exceptionnelles qu’il devait communiquer, et

la sainteté qu’il était censé imprimer en ceux qui auraient vécu dans notre Divine Volonté.

 

Et comme le divin Fiat n’avait ni sa vie ni son Royaume dans les créatures, mais uniquement dans la Dame souveraine du Ciel,

 

il accomplit le premier prodige et miracle qui stupéfia et le Ciel et la terre, et il attend les autres créatures qui doivent

-avoir sa vie et

posséder ses autres Royaumes pour y régner et

former par notre Acte nouveau :

-des saintetés,

-des beautés et -des grâces rares.

 

Oh ! avec quelle impatience ma Divine Volonté attend ce nouveau champ d’action afin d’y manifester ses nouveaux actes !

 

Ma Divine Volonté est semblable à un artisan capable de fabriquer des

centaines de milliers de statues, toutes différentes les unes des autres.

Il sait comment imprimer à chacune un détail

de beauté,

d’expression et

de forme d’une grande rareté

On ne peut pas dire que l’une ressemble à l’autre.

Il est incapable de faire des répétitions, uniquement des statues toujours nouvelles et toujours belles.

Mais ma Volonté n’a pas l’occasion de manifester son art.

 

Quelle douleur ce serait pour un tel un artisan que cette inactivité ! C’est le cas pour ma Divine Volonté.

 

Ainsi, elle attend son Royaume parmi les créatures pour y former des beautés divines encore jamais vues, une sainteté inouïe, une nouveauté jamais encore expérimentée.

 

Ce n’est pas assez

-pour sa puissance qui peut tout,

-pour son immensité qui embrasse tout,

-pour son amour qui est inépuisable

que d’avoir formé de son art divin la grande Dame, la Reine du Ciel et de la terre.

 

Ma Volonté veut aussi former sa succession,

en qui mon Fiat veut vivre et régner pour y former d’autres œuvres dignes d’elle.

 

Comment donc notre gloire peut-elle être complète dans la Création, et comment la gloire et la félicité de la famille humaine peuvent-elles être complètes au Ciel

si notre œuvre n’est pas terminée dans la Création ?

 

Il reste encore à former les plus belles statues, les œuvres les plus importantes.

L’objectif même de la Création n’a pas encore été atteint.

 

Il suffit qu’il manque un détail, une petite fleur, une feuille ou une nuance de couleur à une œuvre pour qu’elle n’ait pas sa pleine valeur et que celui qui l’a faite n’en reçoive pas la gloire complète.

 

Ce ne sont d’ailleurs par des détails qui manquent à notre Création,

-mais les œuvres les plus importantes,

-nos diverses images divines de beauté, de sainteté et de ressemblance parfaite.

Notre Volonté a commencé la Création avec une telle grandeur dans

-l a beauté,

l’ordre,

l’harmonie et

la magnificence, tant

dans la formation de la machine de l’univers,

que dans la Création de l’homme.

 

Il n’est que juste que pour

-le décorum,

-la gloire et

-l’honneur

de notre œuvre,

elle soit accomplie avec encore plus

-de somptuosité,

-de diversité et

-de rareté

dans les beautés, toutes dignes de l’acte -incessant et-- toujours nouveau que possède ma Divine Volonté.

 

Ceux qui vivront dans le Royaume de ma Divine Volonté demeureront sous la puissance d’un acte nouveau d’une force irrésistible.

 

Ils se sentiront investis d’un acte nouveau de sainteté

d’une éblouissante beauté et

-d’une lumière éclatante.

 

Et alors qu’ils posséderont cet acte,

-un autre acte nouveau surviendra,

-puis un autre, et

-un autre encore,

sans qu’il y ait jamais de cesse.

 

Surpris, ils se diront :

« Combien grande est la beauté, la sainteté, la richesse, la force et la félicité de notre Fiat trois fois saint, lui qui

jamais ne s’épuise et

-toujours nous donne une sainteté nouvelle,

des beautés nouvelles pour nous embellir, des forces nouvelles pour nous fortifier et une félicité nouvelle,

si bien que la première n’est pas semblable

à la seconde,

ni à la troisième,

ni à toutes les autres qu’il va nous donner. »

 

Ces créatures fortunées seront

le vrai triomphe du divin Fiat,

le plus bel ornement de toute la Création,

les soleils les plus éblouissants qui,de leur lumière,

couvriront le vide de celles qui n’ont pas vécu dans son Royaume.

Or, mon inséparable Maman possède cet acte nouveau et continuel

-qui lui a été communiqué par ma Divine Volonté

-parce qu’elle a vécu sa vie dans cette Volonté.

Elle est le premier soleil éclatant formé par ma Volonté. Elle

-occupe la première place de Reine et

-fait le bonheur de la Cour céleste en réfléchissant sur tous les bienheureux sa lumière, ses joies et sa beauté.

 

Mais elle sait ne pas avoir épuisé les actes nouveaux et incessants que ma Divine Volonté a établis pour les créatures, car ma Volonté est inépuisable. Oh ! de combien d’actes elle dispose pour elles !

Et elle attend que d’autres soleils soient formés par cet acte nouveau de ma Volonté avec de nouvelles beautés.

 

Et comme une vraie Mère, elle veut s’entourer de tous ces soleils

afin qu’ils

se réfléchissent entre eux et

se réjouissent les uns les autres, et que la Cour céleste reçoive

-non seulement ses réflexions,

-mais également celles de ses soleils, gloire de l’œuvre de Création de son Créateur.

 

Elle est Reine.

En elle, ma Volonté a commencé à former le Royaume de ma Divine Volonté.

Et elle attend avec beaucoup d’amour

les biens de ma Volonté dans les créatures qui lui ressemblent.

 

Suppose que dans la voûte des cieux,

-au lieu d’un seul soleil,

-d’autres soleils seraient formés, d’une beauté et d’une lumière nouvelle.

La voûte du ciel n’en serait-elle pas plus belle ? Bien sûr que oui !

Et ces soleils ne répandraient-ils pas leur lumière les uns sur les autres.

Les habitants de la terre ne recevraient-ils pas les réflexions et les bienfaits de ces soleils ? Il en sera ainsi au Ciel.

Mieux encore :

Quiconque aura possédé le Royaume du Fiat suprême sur terre, recevra les bienfaits communs infinis.

 

Car la Volonté qui les a dominés est une.

 

Au Ciel l’Impératrice souveraine possède la totalité de la vie de ma Divine Volonté.

Mais concernant la Création, notre gloire n’est pas complète. Parce que,

premièrement, notre Volonté n’est pas connue chez les créatures. Par conséquent, elle n’est pas aimée ni attendue.

-Deuxièmement, comme elle n’est pas connue,

notre Volonté ne peut pas donner ce qu’elle a préparé.

En conséquence, elle ne peut pas former les nombreuses œuvres rares dont elle est capable.

Mais l’œuvre complétée chantera sa victoire et sa gloire.

 

Je sentais mon pauvre esprit submergé dans le divin Fiat. Et en continuant mes actes en lui,

je vis devant moi une petite fille toute pâle et timide,

comme si elle craignait de marcher dans la lumière de la Divine Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur et, remplissant ses saintes mains de lumière,

Il mettait cette lumière dans la bouche de la petite fille, comme s’il voulait la noyer dans la lumière.

Il lui mettait de la lumière dans les yeux, les oreilles, le cœur, les mains et les pieds.

La petite fille était revêtue d’une lumière qui l’illuminait, et elle restait là, mal à l’aise et craintive dans cette lumière.

Jésus s’amusait à la couvrir de lumière et à voir sa gêne. Se tournant vers moi, il me dit :

Ma petite fille, cette petite enfant est l’image de ton âme, craintive en recevant la lumière des connaissances de ma Divine Volonté.

Mais je vais te noyer dans tant de lumière que tu en perdras le reste de crainte de la volonté humaine.

Car en moi il n’existe pas de ces faiblesses, mais du courage et une force divine insurmontable et invincible.

 

Pour former le Royaume de mon divin Fiat dans l’âme,

-j’y place comme fondation toutes les connaissances de mon Fiat,

-puis j’en prends possession pour y étendre ma vie même afin d’y avoir mon Royaume.

 

Regarde

la grande différence qui existe entre le royaume des rois de la terre et mon Royaume.

 

Les rois

-ne mettent pas leur propre vie à la disposition de leurs sujets,

-ils ne mettent pas leur vie en eux et

-ne prennent pas non plus en eux-mêmes la vie de leur peuple.

Leur règne, par conséquent, doit prendre fin, car ce qui passe entre les uns et les autres n’est pas la vie, mais des lois et des taxes.

Et là où il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’amour ni de règne véritable.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est au contraire un Royaume de vie,

-la vie du Créateur enclose dans la créature, et

-celle de la créature transfusée et fusionnée en celle de son Créateur.

Ainsi, le Royaume de ma Divine Volonté est d’une hauteur et d’une noblesse inatteignable. L’âme y vient pour devenir reine.

 

Et sais-tu de quoi elle devient reine ?

-Reine de sainteté, d’amour, de beauté, de lumière, de bonté et de grâce.

-En somme, reine de la vie divine et de toutes ses qualités.

 

Quel noble Royaume et si plein de vie que ce Royaume de ma Volonté !

 

Tu comprends maintenant la grande nécessité d’en avoir les connaissances?

 

Elles n’en sont pas seulement

-la partie fondamentale,

-mais la nourriture,

-le régime,

-l’ordre,

-les lois,

-la belle musique,

-les joies et

-le bonheur

de mon Royaume.

 

Chaque connaissance possède un bonheur distinct.

Elles sont comme autant de clés qui formeront la divine harmonie de mon Royaume.

 

C’est pourquoi

je mets tant de soin à t’apprendre les nombreuses connaissances de mon Royaume et

je te demande la plus grande attention en les manifestant, car elles

forment la base et

sont comme une formidable armée qui

assure la défense et agit comme une sentinelle pour que mon Royaume soit

-le plus beau,

-le plus saint et

-le plus parfait écho de ma Patrie céleste.

 

Jésus garda le silence, puis il ajouta :

 

Ma fille, lorsque ma Divine Volonté veut sortir d’elle-même

-des connaissances ou

-un acte nouveau,

le Ciel et la terre l’honorent avec révérence et se mettent à l’écoute.

 

Toute la Création sent couler en elle un nouvel acte divin qui, tel un fluide vital,

-embellit toutes choses et l

-les rend doublement heureuses.

Et elles se sentent honorées par leur Créateur qui,

-par son Fiat tout-puissant,

-leur communique ses nouvelles connaissances.

 

Et elles attendent la disposition de cette connaissance dans la créature

-pour voir le nouvel acte de la Divine Volonté répété dans la créature

-afin d’avoir la confirmation du bien, de la joie et du bonheur que cette nouvelle connaissance apporte.

C’est alors que ma Volonté célèbre, car une vie divine est sortie d’elle qui,

-dirigée vers une créature,

-va se répandre et se communiquer à toutes les créatures.

 

Après quoi,

je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et,

je me transportait en Éden pour être présente lorsque la divine Majesté,

-ayant formé la magnifique statue de l’homme,

-lui communiquait la vie de son souffle omnipotent, afin de

-pouvoir glorifier mon Créateur pour un acte aussi solennel,

-pour l’aimer, l’adorer et le remercier de son amour excessif et débordant pour l’homme.

 

Mon divin Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, cet acte

-de former et d’infuser la vie dans l’homme avec notre souffle tout-puissant était si tendre, si émouvant et d’une telle joie pour nous.

 

Et tout notre Être divin débordait de tant d’amour

-qu’avec une force immense,

il ravit nos qualités divines pour les infuser dans l’homme.

 

En soufflant sur lui, nous avons tout versé en lui.

Et avec notre souffle nous mettions notre Être suprême en communication avec lui

de façon à le rendre inséparable de nous.

Ce souffle n’a jamais cessé.

 

Dans la Création de tout l’univers

c’était notre Volonté qui se constituait la vie de toutes choses,

 

Elle donnait à l’homme non seulement notre Fiat,

mais avec notre souffle elle lui donnait notre Vie même.

Et notre souffle ne s’arrête pas.

 

Car il continue les générations des autres créatures pour les rendre inséparables de nous.

 

Notre amour est si grand en faisant une œuvre, qu’une fois faite, la disposition de la faire demeure.

C’est pourquoi l’ingratitude de l’homme est grande. Car il désavoue, méprise et offense notre Vie en lui.

 

Et comme nous inspirons pour expirer à nouveau,

nous inspirons l’homme en nous, mais

-nous ne sentons pas que l’homme vient en nous, car sa volonté n’est pas avec la nôtre et

-nous ressentons le poids de l’ingratitude humaine.

 

C’est pourquoi nous t’appelons

-pour te donner notre souffle incessant et

-sentir que tu viens en nous pour recevoir la plénitude de notre Volonté dans l’acte solennel d’émettre notre souffle régénérateur

afin de générer les créatures.

 

Je me sentais complètement abandonnée dans le divin Fiat, et mon pauvre esprit était saturé par sa lumière, sa beauté et son indescriptible félicité.

 

-Posséder la source de tous les biens,

-jouir de l’immensité des mers infinies de toutes les joies,

-posséder tous les attraits de beautés inépuisables, de beautés divines, au point de séduire Dieu lui-même, et

-vivre dans la Divine Volonté en établissant son règne dans l’âme, c’est une seule et même chose.

 

« Volonté de Dieu, combien tu es aimable, adorable et désirable, plus que ma propre vie !

 

-Ton règne est un Royaume qui a le pouvoir de me débarrasser de tout ce qui ne se rapporte pas à sa lumière.

 

-C’est un Royaume de sainteté qui me transforme non pas en la sainteté des saints,

mais en celle de mon Créateur.

-C’est un Royaume de bonheur et de joie qui fait fuir loin de moi toute amertume, tout trouble de l’esprit et toute contrariété.

 

Comment les créatures peuvent-elles se disposer à recevoir un Royaume aussi saint ? »

Et pendant que je pensais cela et que mon pauvre esprit nageait dans l’immensité de la mer du divin Fiat, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et, me pressant contre lui, tout en tendresse, il me dit :

 

Ma petite fille, tu dois savoir que notre amour débordait dans la Création.

Il débordait sans que personne eût mérité, même par un seul mot, un tel bien. Dans notre bonté et notre libéralité suprêmes et sans limites,

j’ai créé avec

-munificence,

-ordre et harmonie,

toute la machine de l’univers pour l’amour de celui qui n’existait pas encore.

 

Après quoi, notre amour déborda encore davantage et nous avons créé celui pour qui toutes choses avaient été créées.

 

Et nous opérons toujours avec une inégalable magnanimité de sorte que nous donnons tout

-sans nous épuiser et

-sans que rien ne manque à notre œuvre, de munificence, de grandeur et de tout bien.

 

Nous avons créé l’homme sans aucun mérite de sa part en lui donnant

en dot,

en fondation,

en substance de tous les biens, de toutes les joies et de tous les bonheurs, notre Volonté pour Royaume,

afin que rien ne lui manque.

 

Il avaitune Divine Volonté à sa disposition et, avec elle, notre Être suprême.

 

Quel aurait pu être notre honneur si l’œuvre de notre Création avait été

-pauvre,

-dépourvue de lumière,

-sans la multiplicité de toutes les choses créées,

-sans ordre et sans harmonie, et

 

avec notre précieux joyau, notre cher fils, l’homme,

-sans la plénitude des biens de Celui qui l’avait créé ?

 

Ce n’aurait pas été un honneur, pour qui possède tout et est capable de tout, de faire une œuvre incomplète.

 

D’autant plus que notre amour, plus débordant que des vagues impétueuses, désirait

-se donner le plus qu’il pouvait jusqu’à combler notre précieux joyau de tous

les biens imaginables, et

-former autour de lui les mers débordantes que son Créateur avait placées en lui.

 

Et si l’homme a perdu tout cela, c’est parce qu’il a rejeté de sa propre volonté

mon Royaume,

sa dot et

la substance de son bonheur.

 

Maintenant, comme dans la Création, dans mon amour débordant,

le Royaume de ma Divine Volonté a décidé qu’il veut avoir sa vie parmi les créatures

Dans sa magnificence, sans égard à leurs mérites, ma Volonté veut à nouveau leur donner son Royaume.

 

Ma Volonté veut seulement que les créatures connaissent mon Royaume et ses biens, afin qu’en le connaissant elles souhaitent et désirent ardemment ce Royaume de sainteté, de lumière et de félicité.

Et tout comme une volonté l’a rejeté, une autre Volonté l’appelle, le désire, et le presse de venir régner parmi les créatures. Tu vois ainsi la nécessité de ses connaissances, car si un bien n’est pas connu, il ne peut être ni voulu ni aimé.

Ces connaissances seront donc les messagères, les précurseurs qui annonceront mon Royaume.

 

Les connaissances sur mon Fiat seront

-tantôt des soleils,

-tantôt des coups de tonnerre,

-tantôt des explosions de lumière ou

-des vents impétueux

 

qui attireront l’attention

-des savants comme des ignorants,

-des bons comme des méchants.

 

qui, tels des éclairs,

-tomberont dans les cœurs et, avec une force irrésistible,

-les renverseront

-pour les faire se relever à nouveau dans le bien des connaissances acquises.

 

 Ces connaissances formeront le vrai renouveau du monde.

 

Elles adopteront les attitudes propres

-à séduire et

-à gagner les créatures,

semblables

tantôt à des pacificatrices qui veulent embrasser les créatures pour leur donner leurs propres baisers,

pour oublier tout le passé et ne se souvenir que de leur amour mutuel,

tantôt à des guerrières certaines de leur victoire sur celles qui les connaissent,

tantôt à des prières suppliantes.

Ceux-ci ne cesseront que lorsque -les créatures, vaincues par les connaissances de ma Divine Volonté, diront: « Vous avez gagné, nous sommes déjà la proie de votre Royaume »,

 

semblables enfin

-à un roi régnant et débordant d’amour devant qui les créatures s’inclineront pour lui demander de régner sur elles.

 

 Que ne fera pas ma Volonté ?

 

Elle mettra toute sa puissance en action pour venir régner parmi les créatures.

Elle possède une beauté enchanteresse.et il lui suffit de se faire voir une seule fois avec clarté

-pour ravir, embellir et lancer ses vagues de beauté sur l’âme

-pour qu’il lui soit difficile d’oublier une telle beauté.

 

Les créatures resteront prisonnières de sa beauté comme en un labyrinthe dont elles ne pourront plus sortir.

 

Ma Volonté possède un pouvoir enchanteur et l’âme demeure fixée dans son doux enchantement.

 

Elle possède un air balsamique.

Lorsqu’elles l’auront respiré, les créatures sentiront entrer en elles cet air

-de paix, -de sainteté,

-de divine harmonie,-de bonheur,

-de lumière qui purifie toute chose, -d’amour qui brûle tout,

-de puissance qui conquiert tout,

de telle sorte que cet air apportera le baume céleste à tous les maux produits par l’air mauvais, morbide et mortel de la volonté humaine.

 

Tu peux voir que même dans la vie humaine, l’air agit de façon surprenante

 

Si l’air est pur, bon, sain, parfumé, la respiration est libre, la circulation du sang régulière, et les créatures sont fortes, en bonne santé avec de belles couleurs.

Par contre, si l’air est mauvais, malodorant et infecté,

la respiration est bloquée, la circulation sanguine irrégulière. Comme elles ne reçoivent pas la vie de l’air pur,

les créatures sont faibles, pâles, maigres et à moitié malades.

 

L’air est la vie des créatures, et sans lui, elles ne peuvent pas vivre. Il y a une grande différence entre le bon et le mauvais air.

 

C’est la même chose pour l’air de l’âme :

 

-l’air de ma Volonté maintient la vie pure, saine, sainte, belle et forte, telle qu’elle est sortie du sein de son Créateur.

 

-L’air mortel de la volonté humaine déforme la pauvre créature, la fait déchoir de son origine. Et elle devient malade, faible au point d’inspirer la pitié.

 

Puis, avec un accent de tendresse, Il ajouta :

Oh ! ma Volonté ! Combien tu es aimable, admirable et puissante !

 

Ta beauté

-ravit les Cieux et

-garde sous le charme toute la Cour céleste

de telle sorte que tous sont heureux de ne pouvoir détacher de toi leur regard !

 

Oh ! par ta beauté enchanteresse qui ravit toutes choses, ravit la terre et, par ton doux enchantement, enchante toutes les créatures

afin que la volonté de toutes soit une,

-une la sainteté, -une la vie,

-un ton Royaume, -un ton « Fiat sur la terre comme au Ciel ».

 

Je poursuivais mon vol dans la Divine Volonté et ma pauvre intelligence était comme fixée en Elle.

 

Je comprenais à sa lumière la grande différence

entre l’action dans la suprême Volonté et l’acte de la créature humaine, bon en lui-même, mais auquel manque la vie du divin Fiat.

Je me disais : « Une telle différence est-elle possible ? »

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

la volonté humaine a formé la nuit dans les âmes de la famille humaine. Elles accomplissent de bonnes œuvres, même de très importantes.

 

Etant donné que le bien est en lui-même lumière, elles ne peuvent émettre qu’une multitude de petites lumières, comparables à la lumière

-d’une allumette,

-d’une lampe à huile,

-ou-d’une petite ampoule électrique.

 

C’est en fonction

-du bien que comporte une action humaine, et

-de leur nombre,

que seront formées des lumières faibles ou un peu plus fortes.

 

Ces actions contiennent du bien, à cause de ces petites lumières. Ainsi ces créatures et celles qui les entourent

-ne sont pas dans les ténèbres,

mais elles n’ont pas la vertu de transformer la nuit en jour.

 

Et elles ressemblent alors à des maisons ou à des villes qui ont l’avantage d’avoir de nombreuses ampoules électriques

-qui sont susceptibles de s’éteindre, et

-qui ne pourront jamais transformer la nuit en jour.

 

Car il n’est pas dans la nature de la lumière produite par l’industrie humaine de former,

-dans l’âme comme

-dans le corps,

la pleine lumière du jour.

 

Seul le soleil a cette vertu

-de pouvoir chasser l’obscurité et

-de former la lumière radieuse du grand jour qui éclaire et réchauffe la terre et tous ses habitants.

Et là où il brille, le soleil communique son action vitale à toute la nature.

 

Or, ce n’est qu’en vivant et en agissant dans ma Volonté qu’il peut toujours faire jour.

 

Lorsque l’âme agit, que ses actions soient grandes ou petites,

elle opère sous le Soleil éternel et immense de mon Fiat dont la réflexion

pénètre les actions de la créature pour y former des soleils, et

elle peut jouir continuellement de la lumière du jour.

 

Et comme ces soleils

-ont été formés en vertu de la réflexion du Soleil de ma Divine Volonté, ils possèdent la source de lumière.

 

Les actions humaines transformées en ce Soleil de ma Volonté

sont alimentées par la source de lumière éternelle et

ne sont par conséquent pas susceptibles de faiblir ou de s’éteindre.

 

Vois-tu alors combien grande est la différence entre

vivre et agir dans ma Volonté, et vivre en dehors de ma Volonté ?

 

C’est la différence qui existe entre

-une créature capable de former le soleil et de nombreux soleils, et

-celle qui peut produire un peu de lumière.

 

Il suffit d’un seul soleil pour éclipser toutes les lumières.

Toutes les lumières ensemble n’ont pas la vertu ni la force capable de surpasser un seul soleil.

 

Cela apparaît encore plus clairement dans l’ordre de l’univers où toutes les lumières, quelles qu’elles soient, produites par l’industrie humaine, sont incapables de former le jour.

 

Alors que le soleil créé par mes mains, bien qu’il soit seul, crée le jour. Car il possède la source de lumière que le Créateur y a placée.

Et sa lumière n’est pas susceptible de diminuer.

 

Elle est le symbole de tous ceux qui vivent dans ma Volonté Leurs actes contiennent

-un acte de vie divine,

-une force créatrice qui a la vertu de former des soleils.

Et ma Volonté ne s’abaisse pas à former de petites lumières, mais des soleils qui ne s’éteignent jamais.

 

Tu peux par conséquent comprendre que le bien produit par la volonté humaine,

bien qu’il ne puisse pas performer le jour, est cependant toujours un bien pour l’homme

Les créatures reçoivent ce bienfait de la lumière dans la nuit de la volonté humaine.

 

Elle leur est utile pour ne pas mourir dans l’épaisse ténèbre du péché.

Ces lumières, bien que petites,

-leur indiquent la route, -leur font voir les dangers, et

-attirent ma bonté paternelle sur ceux

qui voient qu’ils peuvent se servir de la nuit de leur volonté humaine

pour former au moins de petites lumières qui leur indiqueront la voie du salut.

 

C’est exactement cela qui attira sur Adam notre tendresse et notre bonté paternelles.

Il comprenait ce que signifiait la vie dans notre Divine Volonté Dans ses actes, petits et grands, coulait notre vertu créatrice. Il revêtait les actes d’Adam du Soleil du Fiat éternel.

Et ce Fiat éternel, étant Soleil, avait la vertu de créer autant de soleils qu’il le voulait.

 

Se voyant privé de cette force créatrice, Adam ne pouvait plus former de soleils. Le pauvre essaya tant qu’il put de former de petites lumières.

Il voyait la grande différence qui existait entre son premier état et celui qui suivit le péché,

Sa douleur était si grande qu’il se sentait mourir à chacun de ses actes.

 

Le pauvre Adam s’évertuait à produire ces petites lumières avec ses actes. Il émut l’Être suprême qui admira son zèle.

En vertu de quoi il maintint la promesse d’un Messie à venir.

 

Je suivais la Divine Volonté.

J’accompagnais tous les actes que mon doux Jésus avait accomplis sur terre. Il me les rendait présents et je les revêtais de mes « Je t’aime » .

Je lui demandais par ses actes le Royaume du divin Fiat.

 

Je le priais d’appliquer à mon âme tout ce qu’il avait fait dans le Royaume de la Rédemption pour me donner la grâce de toujours vivre dans sa Divine Volonté.

Mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

l’âme qui vit dans ma Divine Volonté ne déchoit pas de son origine.

 

Toute chose a été créée pour qui était censée vivre en elle.

Ainsi,

tous les biens de la Création, qui sont plus étendus que les biens de la Rédemption,

lui appartiennent.

 

L’âme qui se maintient dans l’état originel en vivant dans le Fiat suprême

a droit au statut de reine A ce titre,

 

*il est juste

-que tout soit en sa possession et

-qu’elle demeure dans le palais royal de notre Volonté.

 

* Il est juste également

-qu’elle possède des soleils, des cieux et des mers, et

-que le roi lui-même demeure avec elle et soit sa félicité comme elle est la félicité du roi.

 

C’est pourquoi les biens de la Création doivent être plus étendus. Car comment pourrait-elle être reine sans avoir

-des domaines et

-des Royaumes pour y régner ?

 

Par contre, si l’âme ne vit pas dans ma Divine Volonté,

elle déchoit de son origine,

perd sa noblesse et

se place dans l’état de servante.

Les Royaumes et les empires ne sont alors pas de mise.

 

Mieux encore, je suis venu sur terre dans la Rédemption pour

sortir l’homme de son état de mort,

le guérir et

lui donner tous les remèdes possibles pour le faire revenir à son état originel.

 

Je savais que s’il retournait dans notre Volonté, d’où il est sorti,

tout était déjà prêt pour le maintenir dans sa condition royale.

 

Tu dois savoir que

pour celle qui vit ou vivra dans ma Volonté,

les actes que j’ai accomplis dans la Rédemption lui seront

non pas des remèdes,

mais des bonheurs et des joies,.

Ils seront les plus beaux ornements du palais royal de ma Volonté.

 

Car tout ce que j’ai fait n’était rien d’autre que la naissance de ma

 Volonté.

 Ses miséricordieuses entrailles ont fait naître

pour moi dans le sein de mon Humanité

-tous les actes que j’ai accomplis en venant sur terre.

 

Il est donc juste que ce qui lui appartient lui serve d’ornement.

 

En tout ce que j’ai fait sur la terre,

lorsque je priais, parlais, souffrais ou bénissais les petits enfants, je cherchais mes enfants, les enfants de ma Divine Volonté.

 

Je voulais leur donner

-le premier acte et

-tout ce qui s’y rapporte,

-tout le bonheur que mes actes contenaient.

 

J’ai donné ces actes comme remèdes à ces malheureux

-enfants du péché,

-serviteurs de la volonté humaine, pour leur salut.

Ainsi, tous mes actes s’écoulaient comme le premier acte

-qui était censé vivre dans la Volonté suprême,

-pour devenir le centre de leur vie.

 

C’est ainsi que celui qui vit dans ma Volonté peut dire :

« Tout est à moi », et je lui dis : « Tout est à toi. »

 

Après quoi je pensais en moi-même :

« Si l’acte du divin Fiat est tel qu’aucun autre acte ne peut dire ‘Je suis le premier’, comment ceux qui vont venir après pour vivre dans le divin Fiat pourront-ils se trouver devant Dieu comme premier acte, si les premiers existent déjà? »

 

Mon divin Jésus ajouta :

Ma fille, pour qui vit ou vivra dans ma Volonté, tout sera comme un premier acte devant Dieu

 

Car ma Volonté n’a qu’un seul acte,

un acte incessant qui se produit toujours tel un acte premier.

 

Et en vertu de cet acte unique et incessant,

ma Volonté élève tous les actes accomplis en elle au rang d’acte premier, de sorte que tous ceux vivent dans ma Volonté se trouveront dans cet acte unique

Et chaque acte sera premier devant l’adorable Majesté.

 

Par conséquent, dans ma Divine Volonté il n’y aura ni avant ni après Tous seront fusionnés en un seul acte.

 

Quel honneur, quelle gloire pour la créature de pouvoir trouver place en cet acte unique de la Volonté de son Créateur,

d’où jaillissent, comme d’une source,

tous les biens et

tous les bonheurs imaginables.

 

Alors, continuant à suivre les actes de mon bien-aimé Jésus

Je m’arrêtai lorsqu’il reçut la croix

-qu’il embrassa avec toute la tendresse de son amour et

-qu’il plaça sur ses épaules pour la transporter au Calvaire.

 

Jésus ajouta :

Ma fille,

la croix a amené à maturité le Royaume de la Rédemption

pour le compléter et

pour se placer en gardienne de tous les rachetés, de telle sorte que

-si quelqu’un permet à la croix d’être sa gardienne, il reçoit en lui-même les effets d’un fruit mûr qui a

-de la saveur,

-de la douceur et

-de la vie,

Et la croix lui fait ressentir tout le bien de la Rédemption, de sorte

-qu’il mûrit avec le fruit de la croix et

-qu’il se dispose à retourner dans le Royaume de ma Volonté.

Car la croix a également amené à maturité le Royaume de ma Volonté. Qui t’a disposée à te faire vivre en elle ?

Ne serait-ce pas la croix de tant d’années qui t’a permis de mûrir comme un beau fruit,

 

La croix

-t’a enlevé le goût amer que contient la terre et tous les attachements des créatures.

pour les convertir en divine douceur, La Croix était gardienne pour que

rien n’entre en toi qui ne soit saint,

rien qui ne te donne que ce qui vient du Ciel ?

 

La croix n’a rien fait d’autre que

-laisser couler en toi les fluides vitaux et

-former en toi ton Jésus.

Ton Jésus, te trouvait mûre.

Et Il forma le Royaume de sa Divine Volonté dans les profondeurs de ton âme.

 

Et me présentant en maître, je t’ai parlé et te parle encore de ma Divine Volonté.

Je t’ai enseigné

-ses voies,

-la vie que tu dois avoir en elle,

-les prodiges,

-la puissance et la beauté de mon Royaume.

 

Tu dois savoir que chaque fois que ton Jésus décide de manifester une vérité,

l’amour que j’ai pour elle est tellement grand.

En chaque vérité que je manifeste, je place ma vie elle-même

afin que chaque vérité ait le pouvoir de former une vie divine dans les créatures.

 

Vois-tu alors ce que signifie te manifester une vérité de plus ou de moins ? Cela signifie sortir une vie divine et

-la mettre en péril,

-la mettre en danger.

Car si elle n’est pas connue, aimée et appréciée,

c’est une vie divine qui ne reçoit pas son fruit et l’honneur qui lui est dû.

 

Voilà pourquoi j’aime tant les vérités que je manifeste : parce que

c’est ma vie qui coule en elles et

j’ai un très grand désir qu’elles soient connues.

 

Quelle différence avec les créatures dans ma façon d’opérer ! Lorsqu’elles parlent, enseignent, agissent,

leur vie ne demeure pas dans les paroles et les œuvres.

Par conséquent, ce n’est pas trop grave

si leurs paroles ou leurs œuvres ne portent pas de fruit.

 

Moi, par contre, je souffre énormément,

car c’est ma Vie que je fais couler dans tout ce que je manifeste.

 

Je me sentais

-totalement abandonnée dans le Fiat éternel,

-seule avec Jésus, comme si rien d’autre n’existait.

 

Je me disais : « Je suis seule, je ne sens en moi que la grande mer de la Divine Volonté et rien d’autre n’existe pour moi.

Jésus lui-même disparaît et se cache dans sa lumière infinie.

S’il se fait voir un instant, les rayons du Soleil de la Divine Volonté l’inondent et ma pauvre vue, dans sa faiblesse, est incapable de le regarder.

J’attends que mon Jésus, ma vie, s’éloigne de cette lumière ou qu’il la rende moins éblouissante pour que je puisse à nouveau le voir.

 

Et je me plains de cette lumière qui cache à ma vue celui qui est la vie de ma pauvre âme. Oh ! si la lumière du bienheureux Fiat était moins aveuglante, je pourrais voir mon doux Jésus Car je sens souvent sa touche divine, son souffle rafraîchissant, et parfois ses lèvres qui me donnent un baiser.

Et avec tout ça, je ne le vois pas. Tout cela à cause de cette bienheureuse lumière qui me le cache. Oh ! sainte Volonté de Dieu, combien tu es forte et puissante si tu peux me cacher mon bien-aimé Jésus ! »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque Jésus, mon très grand bien, sortit de cette lumière aveuglante pour que je puisse le voir, et il me dit :

Ma fille, tu es seule avec moi et je suis seul avec toi.

Et comme tu es seule avec moi, je me centralise entièrement en toi. Car étant seule avec moi, je peux te remplir entièrement de moi-même.

Il n’y a pas un seul endroit en toi où je ne m’installe pour te transformer en moi et où la grâce extraordinaire n’entre naturellement.

 

Lorsque l’âme est seule avec moi, je suis libre de faire ce que je veux. Je suis seul à jouir de cette âme et mon amour va jusqu’à la folie.

Il me pousse à user de tant de stratagèmes amoureux que si les autres créatures pouvaient tout voir et tout entendre, elles diraient :

« Il n’y a que Jésus qui sache aimer autant et de façon aussi surprenante et ingénieuse. »

Pour l’âme qui vit seule avec moi,

je suis comme serait le soleil s’il pouvait centraliser toute sa lumière sur une seule plante.

Cette plante recevrait en elle toute la vie du soleil et jouirait de tous ses effets, alors que les autres plantes ne recevraient qu’un seul effet, ce qui suffit à la nature de la plante.

Par contre, la première,

-comme elle reçoit toute la vie du soleil,

-reçoit également tous les effets que contient la lumière. C’est cela que je fais.

Je centralise toute ma vie dans cette âme, et il n’y a rien en moi dont elle ne puisse jouir.

 

Quant à la créature qui n’est pas seule avec moi, comme je ne peux pas centraliser ma vie en elle,

-elle est sans lumière,

-elle ressent le poids de la ténèbre et

-son être est divisé en autant de parties qui la divisent. Ainsi,

-l’âme qui aime la terre se sent divisée avec la terre ;

-si elle aime les créatures, les plaisirs, les richesses, elle se sent divisée, morcelée et tirée de tous côtés,

de telle sorte que son pauvre cœur

-vit dans l’anxiété et

-connaît la peur et les amères déceptions.

 

C’est tout le contraire pour l’âme qui vit seule avec moi.

Après quoi je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée en

 Éden,

je glorifiais mon Créateur dans l’acte

-d’insuffler la vie dans le corps de mon premier père, Adam,

-par son souffle tout-puissant.

 

Et mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, avec quel ordre et quelle harmonie l’homme a été créé ! Adam a été fait par nous roi de la Création.

A titre de roi, il avait la suprématie sur toutes choses. S’il n’avait pas rejeté notre Fiat dont il possédait l’unité,

il aurait durant toute sa vie rempli toutes choses de ses actes.

À titre de roi et de propriétaire, toute chose devait de droit

-subir son action et

-être revêtue de sa lumière,

car chacune de ses actions était un soleil surpassant l’autre en beauté.

 

Il était censé former la couronne de toute la Création.

Il n’aurait pas été un vrai roi

-s’il n’avait pas connu chacun de ses royaumes et

-s’il n’avait pas eu le droit de placer ses actes dans toutes les choses que nous avions créées.

Il était comme’une personne propriétaire d’une terre

A ce titre, il avait le droit de la parcourir, d’y planter des fleurs, des plantes et des arbres.

 

Il se plaçait lui-même dans toutes les choses créées.

Lorsqu’il parlait, aimait, adorait et agissait, sa voix résonnait dans toute la Création,

Celle-ci était investie de son amour, de son adoration et de son action.

 

La Divinité ressentait ainsi l’amour, l’adoration et l’œuvre de son premier fils dans toutes ses œuvres.

Or, toute l’œuvre d’Adam serait restée dans toute la Création comme un premier modèle pour tous ses descendants.

Ils auraient modelé tous les actes à la lumière des siens qu’il aurait, à titre de premier père, laissés en héritage à toute sa postérité qui aurait eu

-non seulement son modèle,

-mais aussi la possession de ses actes.

 

Quelle n’aurait pas été notre gloire et la sienne en voyant l’œuvre de notre cher fils,

notre précieux trésor, né de notre amour, fusionnée avec nos œuvres ! Quel bonheur pour lui et pour nous !

 

Tel était notre dessein en créant toute la Création et ce précieux joyau qu’était l’homme.

Même si Adam a commencé et n’a pas terminé. Il a terminé même dans le malheur et la confusion parce qu’il a rejeté notre Divine Volonté. Celle-ci lui servait d’acte premier et le faisait œuvrer dans les œuvres du Créateur

N’est-il pas juste que nous ayons ce même dessein pour ses descendants ?

C’est pourquoi je t’appelle au milieu de mes œuvres, dans toute la Création, pour former le modèle auquel toutes les créatures devront se conformer pour retourner dans mon Fiat.

 

Si tu connaissais ma joie lorsque je te vois tenir ma Divine Volonté, vouloir animer la lumière du soleil pour dire que tu m’aimes et me demander mon Royaume !

Lorsque tu veux prêter ta voix

-à la rapidité du vent,

-au murmure de la mer,

-aux fleurs,

-à l’étendue du ciel,

-au chant des oiseaux

 

pour que tous me disent

-qu’ils m’aiment,

-qu’ils m’adorent, et

et vous voulez le Royaume du divin Fiat,

 

Je suis si heureux,

que je ressens à nouveau

les premières joies,

le premier amour de mon précieux joyau.

 

Et je suis porté

-à tout mettre de côté,

-à tout oublier afin que tout revienne comme nous l’avions établi en premier. Aussi, sois attentive, ma fille, car trop de choses sont en jeu.

Tu dois savoir que le premier modèle dans la Création était l’Être

 suprême,

L’homme devait modeler tous ses actes avec son Créateur sur LUi.

 

 Le second modèle devait être Adam,

sur qui tous ses descendants étaient censés se modeler.

 

Mais comme Adam s’est soustrait à ma Volonté,

-il n’avait plus d’unité avec le Créateur et

-les matériaux pour le prendre comme modèle lui faisaient défaut.

 

Pauvre Adam.

Comment pouvait-il former des modèles à la ressemblance divine s’il ne possédait plus - cette Volonté qui lui donnait l’aptitude et

tous les matériaux

nécessaires à la formation de modèles à la ressemblance de Dieu ?

 

En rejetant le divin Fiat, il rejetait le pouvoir

-qui permet de faire toute chose et

-qui sait comment faire toute chose.

 

Ce qui est arrivé à Adam est semblable à ce qui t’arriverait à toi si tu n’avais ni papier, ni plume, ni encre pour écrire.

Si cela te manquait, tu serais incapable d’écrire un seul mot.

C’est ainsi qu’il a été impossible de former les modèles de la divine étampe.

 Le troisième modèle doit être fait

 par celle qui doit faire revenir le Royaume de ma Volonté.

 

Tu as donc une tâche importante.

Car à tes modèles vont se conformer tous les autres.

Aussi, dans tous tes actes, fais circuler la vie de ma Divine Volonté afin qu’elle puisse te procurer tous les éléments essentiels.

Ainsi, tout ira bien.

 

Ton Jésus sera avec toi pour que soient bien exécutés tes divins modèles.

 

Je poursuivais ma ronde dans la Divine Volonté.

Parvenue aux actes qu’elle a accomplis dans l’Humanité de notre Seigneur, mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, le Verbe divin était dans mon Humanité comme un centre de vie. Nous étions inséparables.

 

Mon Humanité avait ses limites et le Verbe était sans limites, immense et infini. Ainsi mon Humanité ne pouvait restreindre en elle-même la lumière infinie du Verbe.

 

Cette lumière surabondait, de telle sorte que ses rayons,

-débordant du centre de mon Humanité,

-sortaient de mes mains, de mes pieds, de ma bouche,  de mon Cœur, de mes yeux et de tout mon être.

 

Si bien que tous mes actes s’écoulaient dans cette lumière qui,

-plus que les rayons du soleil,

-revêtait toute chose et retraçait tous les actes des créatures

-pour se donner elle-même afin que leurs actes,

-revêtus de cette lumière,

-prenant sa forme et fusionnant avec elle,

puissent acquérir la valeur et la beauté de ses actes.

Mais quelle ne fut pas la douleur de mon Humanité

-en voyant ses actes rejetés par les créatures, dans la lumière même du Verbe éternel, et

-de voir le Verbe lui-même empêché d’opérer sa transformation dans les créatures !

Chacun de ses actes rejetés était une souffrance et

chaque acte des créatures se changeait en amertume et en offense envers mon Humanité.

 

Comme il est dur

-de vouloir faire le bien, de le faire, et

-de ne trouver personne pour le recevoir.

 

Et cette souffrance continue.

Car tout ce que mon Humanité a fait dans la lumière du Verbe éternel existe et existera toujours.

Elle est toujours dans l’acte de faire ce qu’elle a fait une fois.

Mon Humanité attend toujours qu’une créature reçoive la transmission de ses actes

afin que, de part et d’autre, il y ait

-unité dans l’acte,

-unité dans la valeur,

-unité dans la Volonté,

-unité dans l’amour.

 

Et c’est seulement par le Règne de mon Fiat (de la Volonté Divine ) que l’acte de ma Rédemption peut trouver son accomplissement.

 

Car grâce à sa Lumière, les créatures enlèveront le bandeau qui couvre leurs yeux.

Et elles laisseront couler en elles toutes les bienfaits que le Verbe Eternel fit,

-dans mon Humanité

-par amour pour elles.

 

Tandis que mon doux Jésus parlait sortait de Lui tant de lumière que tout en était revêtu.

 

J’ai poursuivi ma ronde .

J’ accompagnais de mes « Je t’aime » tous les prodiges qu’Il avait accomplis dans

- les saints, les patriarches et les prophètes de l’Ancien Testament, ainsi que

-ceux qui ont suivi sa venue sur terre,

afin de demander en vertu de tous ses actes son divin Royaume chez les créatures.

Je pensais :

« Si sa sainte Volonté a accompli tant de prodiges chez tous ces saints, n’est-ce pas peut-être le Règne de sa Volonté, tout au moins dans tous ces saints si prodigieux ? »

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, il n’existe pas de bien qui ne vienne de ma Divine Volonté. Mais il y a une grande différence entre

le Règne de ma Volonté sur les créatures et

la production d’un acte unique de ma Volonté qui se communique aux créatures.

 

Chez Abraham : ma Divine Volonté a produit un acte d’héroïsme, et il est devenu l’homme héroïque.

Chez Moïse : un acte de puissance, et il est devenu l’homme des prodiges. Chez Samson : un acte de force, et il est devenu l’homme fort.

Chez les prophètes, ma Divine Volonté a révélé ce qui concernait le Rédempteur qui doit venir, et ils sont devenus prophètes.

Et ainsi de suite pour tous ceux qui se sont distingués par des prodiges ou des vertus inhabituelles

Suivant l’acte que ma Divine Volonté produisait,

-s’ils y adhéraient et y correspondaient,

-ils recevaient le bien de cet acte.

 

Cela n’est pas régner, ma fille, et ce n’est pas non plus former le Royaume de ma Volonté. Pour le former, il faut non pas un seul acte, mais l’acte continuel que possède ma Volonté. Voilà ce qu’elle veut donner aux créatures pour former son Royaume :

son acte continuel de puissance, de bonheur, de lumière, de sainteté, et d’une indescriptible beauté.

Ce que mon Fiat est par nature, Il veut que les créatures le soient en vertu de son acte continuel, qui contient tous les biens possibles et imaginables.

 

Dirais-tu qu’un roi règne parce qu’il a édicté une loi ou accordé un bienfait à son peuple ? Certainement pas !

 

Le règne véritable consiste

-à former la vie de son peuple avec toutes ses lois,

-à leur donner le régime juste qui convient à leur vie, ainsi que tous les moyens nécessaires pour que rien ne manque à leur bien-être.

 

Le roi, pour régner, doit

-avoir sa vie au milieu de son peuple et

-faire que sa volonté et ses biens soient un avec son peuple, de telle sorte que

le roi forme la vie de son peuple et le peuple forme la vie de son roi.

Sinon ce n’est pas un règne véritable.

 

Tel est le règne de ma Volonté :

-se rendre inséparable des enfants de son Royaume,

-leur donner tout ce qu’elle possède au point qu’ils en débordent,

 

afin d’avoir des enfants heureux et saints

-du même bonheur et

-de la même sainteté que ma Volonté.

 

Or, on peut voir que malgré les nombreux prodiges accomplis par les saints, les prophètes et les patriarches, ils n’ont pas formé mon Royaume au sein des créatures.

 

Ils n’en ont pas non plus fait connaître

-le prix et le grand bien que possède ma Volonté,

-ni ce qu’elle peut et veut donner,

-ni le dessein de son règne,

car il leur manquait l’acte continuel et la vie permanente de ma Volonté.

Ainsi, n’en connaissant pas la profondeur,

ils se sont préoccupés d’autres choses que ce qui concernait ma gloire et leur bien.

 

Ils ont mis de côté ma Volonté, dans l’attente d’un temps plus favorable

où le Père,

-dans sa bonté,

-ferait d’abord connaître, avant de donner, un bien et un Royaume si grand et si saint

qu’ils ne pouvaient même en rêver.

Aussi, sois attentive et continue ton vol dans le divin Fiat.

 

Je me sentais affligée par les privations habituelles de mon doux Jésus, mais tout abandonnée à son aimable Volonté.

 

Je me disais alors :

« Mon très bon Jésus ne m’a rien dit ces jours-ci, et tout n’est que profond silence.

Il m’a à peine fait ressentir un peu de mouvement en moi, mais sans une parole. »

 

Et je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta et me dit :

 

Ma fille, lorsque Dieu ne manifeste pas d’autres vérités, la Divine Volonté

-demeure comme suspendue et

-elle n’ajoute pas d’autres biens à ceux des créatures.

En conséquence, la vérité n’est pas l’occasion de nouvelles fêtes pour Dieu et la créature.

 

Et moi, en entendant cela, je dis :

Pour toi, c’est toujours la fête puisque tu as avec toi toutes les vérités. Mais pour la pauvre créature, la fête est interrompue

Car elle ne possède pas la source de toutes les vérités.

Ainsi, lorsque son Créateur ne lui communique pas d’autres vérités, il n’y a pas de nouvelles fêtes.

Tout au plus peut-elle se réjouir des fêtes du passé.

Mais elle ne peut pas avoir la surprise des nouvelles fêtes. Ceci n’est pas le cas pour toi. »

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, c’est assurément toujours la fête pour nous.

Personne ne peut jeter la plus petite ombre sur l’océan de nos joies et de nos bonheurs nouveaux et sans fin que contient en lui-même notre Être divin.

Mais c’est une fête nouvelle qui se forme dans l’acte de notre Être divin lorsque, -débordant d’amour envers la créature,

-Il lui manifeste ses vérités.

 

Voir la créature redoubler de joie chaque fois que nous lui manifestons d’autres vérités

est pour nous une nouvelle fête.

-Faire sortir les vérités de la source de nos joies,

-dresser la table de notre joie pour la créature et

-la voir fêter avec nous, assise à notre table pour prendre la même nourriture, c’est pour nous une fête nouvelle.

 

Les fêtes et les joies sont le fruit des communications.

Le bien isolé n’apporte pas la fête.

La joie qui reste seule n’est pas souriante.

Le bonheur ne festoie pas tout seul et il est sans entrain.

Comment va-t-il fêter, festoyer et rire,s’il ne trouve personne avec qui fêter, festoyer et rire ?

C’est l’union qui produit la fête et

c’est en rendant une autre créature heureuse que l’on forme son propre bonheur.

 

Nous avons nos propres fêtes qui jamais ne nous manquent,

Mais il nous manque la fête nouvelle que nous ne pouvons pas donner à la créature.

 

Si tu savais notre joie et notre bonheur en te voyant

-toute petite assise à notre table,

-te nourrir des vérités de notre suprême Volonté,

-sourire à sa lumière,

-prendre nos joies pour faire en toi le dépôt de nos richesses,

-t’embellir de notre beauté et,

-comme enivrée par tant de bonheur, t’entendre répéter:«Je veux le Royaume de ton Fiat.».

 

Si tu savais notre joie, tu remuerais alors ciel et terre pour obtenir de mon Fiat une intention Et quelle intention?

 

L’intention de faire connaître ce même bonheur à toute la famille humaine. Car il semble que ta fête ne peut pas être complète si elle ne rend pas les autres créatures heureuses de ce même bonheur qui est le tien en vertu de ma Volonté.

Si tu pouvais

-faire connaître à toutes les créatures tout ce que tu sais de ma Volonté, et

-faire partager à toutes le bonheur que tu possèdes, ne serait-ce pas pour toi une nouvelle fête ?

Et ne serais-tu pas doublement heureuse d’avoir communiqué ce bonheur à d’autres ?

 

Moi : « Certainement, mon amour, si je pouvais faire entrer toutes les créatures dans ta sainte Volonté, combien plus grands seraient mon bonheur et ma satisfaction ! »

 

Jésus dit:

Eh bien, je suis comme cela.

À notre bonheur sans fin et qui nous met toujours en fête, s’ajouterait le bonheur de la créature.

 

Aussi, lorsque je vois ton désir de connaître nos vérités, je me sens porté à les manifester

 

Et je dis :

« Je veux célébrer ma nouvelle fête avec ma petite fille, je veux rire avec elle et l’enivrer du même bonheur.

 

Ainsi, durant ces jours de silence,

-notre nouvelle fête t’a manqué, et

-la tienne nous a manqué à nous aussi. »

 

Il se tut un instant, puis il ajouta :

Ma fille, lorsque tu décides

-d’entrer dans mon divin Fiat et

-d’y former tes pensées, tes paroles et tes œuvres,

 

tu lances un appel à ma Volonté qui,

entendant qu’on l’appelle,

répond à cet appel en reflétant sa lumière dans ton acte .

 

Et sa lumière possède la vertu

-de vider cet acte de tout ce qui peut être humain

-pour le remplir de ce qui est divin.

 

Par conséquent, ma Divine Volonté

-se sent appelée par tes pensées, tes paroles, tes mains, tes pieds et ton cœur, et

-elle reflète sa lumière sur chacun d’eux,

-les débarrasse de tout et

-forme en eux sa vie de lumière.

 

Et comme la lumière contient toutes les couleurs, ma Divine Volonté place

-sur tes pensées une de ses divines couleurs,

-une autre sur tes paroles,

-une autre sur tes mains, et

-ainsi de suite pour le reste de tes actes.

 

Et à mesure que tu les multiplies,

ma Volonté multiplie ses divines couleurs revêtues de sa lumière.

Oh ! qu’il est beau de te voir revêtue d’une telle diversité de tons et de nuances de pensées divines pour chacune de tes pensées, chacun de tes actes et de tes pas !

 

Toutes ces couleurs et cette lumière divine te rendent si belle que c’est pour nous un enchantement. Le Ciel tout entier voudrait profiter de cette grande beauté dont mon Fiat a revêtu ton âme.

 

Aussi, que ton appel à ma Divine Volonté soit continuel.


 

Mon abandon dans le divin Fiat est ma vie, mon soutien, mon tout. Mon doux Jésus se cache toujours plus.

 

Et je reste seule avec cette Volonté si sainte, si puissante, qu’à chacun de ses mouvements -elle fait jaillir d’elle-même des mers de lumière

-qui forment une infinité de vagues lumineuses.

 

Ma petitesse s’y perd.

Bien qu’elle comprenne que j’ai beaucoup à faire pour suivre les actes innombrables de cette Volonté dans une mer aussi vaste.

Et, tout en me perdant dans ce divin Fiat, je me disais :

« Oh ! si j’avais avec moi mon doux Jésus qui connaît tous les secrets de sa Volonté,

-je ne serais pas perdue et

je suivrais mieux ses actes infinis.

 

J’ai l’impression

-qu’il ne s’occupe plus de moi comme avant,

-bien qu’il me dise que ce n’est pas vrai.

Mais je constate ce qui est, et les paroles sont sans valeur devant les faits.

Ah ! Jésus ! Jésus ! Je ne m’attendais pas de ta part à ce changement qui me fait ressentir une mort continuelle.

Plus encore, tu sais que me laisser seule sans toi finit par me coûter plus que la vie. »

Mais alors que je pensais à tout cela, mon Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma petite fille, pourquoi as-tu peur ?

Pourquoi douter de mon amour ?

De plus, si tu te perds, c’est toujours dans ma Volonté que tu demeures. je ne tolère pas que tu t’écartes d’un seul pas de ses limites. Non, non. La petite fille de ma Volonté sera toujours dans ses bras.

 

Et comment puis-je ne pas t’aimer

lorsque je vois que mon Fiat a en toi la primauté sur tous tes actes ?

Je ne le vois pas en danger comme dans les autres créatures,

-suffocant au milieu de leurs actes

-parce qu’elles ne lui donnent pas la primauté.

 

Mon Fiat est toujours en danger parmi elles.

-Certaines le volent de ses biens,

-d’autres offensent sa lumière,

-d’autres le renient et le piétinent.

Sans avoir la primauté, mon Fiat est comme un roi auquel on ne rend pas les honneurs qui lui sont dus.

On le maltraite et ses sujets veulent l’expulser de son propre Royaume. Quelle souffrance !

 

Au contraire, dans ma petite fille, ma Divine Volonté reste en sécurité. Elle n’est pas mise en danger par tes regards.

Car en toutes les choses créées tu vois les voiles qui cachent ma Volonté. En les déchirant,

-tu trouves ma Volonté qui règne sur toute la Création et

-tu l’embrasses,

-tu l’adores,

-tu l’aimes et

-tu suis ses actes en accompagnant son cortège.

 

Mon divin Fiat n’est pas en danger

-dans tes paroles,

-dans tes œuvres et

-dans tout ce que tu fais,

car tu lui donnes toujours le premier de tes actes.

En lui donnant le premier acte,

-tu lui rends les honneurs divins,

-il est reconnu roi de toutes choses

et l’âme reçoit les biens de son Créateur comme des choses qui lui appartiennent.

 

Aussi, avec cette âme, ma Volonté ne se sent pas en danger, mais en sécurité.

Elle ne sent pas qu’on lui vole la lumière, l’air, l’eau et la terre Car tout appartient à cette âme.

Par contre, l’âme qui ne laisse pas régner ma Volonté

-la vole de tous côtés, et

elle est continuellement en danger.

 

Après quoi, ayant suivi ma ronde dans le divin Fiat,

je réunissais toutes les choses créées là où dominent tous les actes du divin Fiat.

Je rassemblais le ciel, le soleil, la mer et toute la Création que j’apportais devant la suprême Majesté

-pour l’entourer de toutes ses œuvres et

-faire demander par les actes de sa propre Volonté le Royaume du divin Fiat sur la terre.

 

Mais pendant que je faisais cela, mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, entends

-le Ciel tout entier faire écho à ta demande et

-les Anges, les saints et la Reine souveraine répéter ensemble :

Fiat, Fiat Voluntas Tua, sur la terre comme au Ciel.

 

Comme c’est une demande du Ciel, c’est le Royaume que tous désirent et

chacun ressent le devoir de demander ce que tu veux.

 

Tous

-sentent en eux-mêmes la force du pouvoir de ma Divine Volonté

-dont tous sont animés, et

ils répètent : Que la Volonté du Ciel soit une avec la terre.

 

Oh ! quelle beauté et quelle harmonie

-lorsqu’un écho de la terre résonne dans le Ciel tout entier

-pour ne former qu’un seul écho, une seule Volonté, une seule demande !

 

Et tous les Bienheureux, saisis d’admiration, se disent :

« Quelle est celle

-qui apporte tout le cortège des œuvres divines devant la Divinité et,

-avec la puissance du divin Fiat qu’elle possède,

-qui nous bouleverse tous et nous fait demander un Royaume si saint ? » Personne n’a eu ce pouvoir.

Personne jusqu’à présent

n’a demandé le Royaume du divin Fiat avec autant de puissance et de force !

Certains ont tout au plus demandé

-la gloire de Dieu.

-d’autres le salut des âmes,

-d’autres la réparation pour tant d’offenses,

toutes choses qui concernent les œuvres extérieures de Dieu.

 

Par contre, demander le Royaume de la Divine Volonté concerne

ses œuvres intérieures,

les actes les plus intimes de Dieu.

C’est la destruction du péché. Non seulement le salut, mais la sainteté divine des créatures. C’est la délivrance de tous les maux spirituels et corporels.

C’est transporter la terre au Ciel pour faire descendre le Ciel sur la terre.

Par conséquent, demander le Royaume de ma Divine Volonté est la chose

la plus grande, - la plus parfaite et - la plus sainte.

 

C’est pourquoi chacun reprend avec révérence ton écho, et la merveilleuse harmonie

Fiat Voluntas Tua come in Cielo cosi in terra

(Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel) retentit dans la Patrie céleste.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté est continuel.

Bien qu’elle cache et éclipse souvent mon bien-aimé Jésus, ma vie, mon Tout, Elle ne se cache jamais elle-même.

Sa lumière est permanente en moi .

Et il me semble que même si elle voulait se cacher, Elle ne le pourrait pas. Car sa lumière est partout.

Il n’y a pas d’endroit où elle pourrait s’échapper, se restreindre.

Puisqu’elle est par nature immense et revêt toute chose avec un tel empire que je la sens - dans chaque fibre de mon cœur,

dans mon souffle et

dans toutes choses.

 

Et je me dis que la Divine Volonté m’aime plus que Jésus lui-même.

Car il me quitte souvent alors que son adorable Volonté est toujours avec moi. Elle est de par sa nature incapable de me quitter.

Elle règne sur moi par sa lumière et attend triomphalement la suprématie dans mes actes.

 

« Oh ! Divine Volonté ! Combien tu es admirable !

-Ta lumière ne laisse rien échapper,

tu me caresses et tu joues avec ma petitesse,

tu te fais conquérante de mon petit atome et

tu aimes répandre en moi l’immensité de ta lumière éternelle. »

 

Mais alors que je me sentais immergée dans cette lumière, mon Jésus bien- aimé se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

celle qui se laisse dominer par ma Divine Volonté reçoit de ce fait la vertu de fécondité divine.

 

Et avec cette fécondité, cette âme peut générer dans les autres ce qu’elle possède.

Avec cette divine fécondité, elle forme la plus belle et la plus longue génération qui lui apportera la gloire et le cortège de tant de naissances générées dans ses propres actes. Cette âme verra sortir d’elle la génération des enfants

de la lumière,

du bonheur et

de la sainteté divine.

 

Oh ! comme elle est belle, sainte et pure la fécondité du germe de ma Divine Volonté !

-Elle est lumière et génère de la lumière,

-elle est sainte et génère de la sainteté,

-elle est forte et génère de la force.

-Elle possède tous les biens et génère la paix, la joie et le bonheur.

 

Si tu savais le bien que t’apportera à toi, et après cela aux autres le germe fécond de cette Volonté si sainte!

Qui sait quand et comment générer à chaque instant les biens qu’elle possède !

 

C’est de cette manière que

 son Altesse la Reine souveraine put générer

seule et

sans l’aide d’un autre

 le Verbe éternel,

 

Parce qu’en ne donnant pas vie à sa volonté humaine,

-elle n’a donné vie qu’à la Divine Volonté.

Elle acquit ainsi la plénitude du germe de la divine fécondité et put générer Celui que le Ciel et la terre ne peuvent contenir.

Et elle put non seulement le générer

-en elle-même, dans son sein maternel,

-mais dans toutes les créatures.

 Comme elle est noble et longue la génération des enfants de la Reine du

 Ciel !

Tous ont été générés dans ce divin Fiat qui peut tout et contient tout.

Ainsi, ma Divine Volonté élève la créature et la rend participante de la fécondité de la paternité céleste. Quelle puissance, que de sublimes mystères elle possède !

 

Je continuais alors mes actes dans le divin Fiat et j’offrais tout pour obtenir son Royaume sur la terre. Je voulais

-revêtir toute la Création,

-animer de ma voix toutes les choses créées afin que tout puisse dire avec moi :

«Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.Que ton règne arrive ! »

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Comment ce Royaume si saint peut-il venir sur la terre ?

Il n’y a aucun changement chez les créatures, personne ne s’en soucie. Péchés et passions abondent.

Comment ce Royaume peut-il jamais venir sur la terre ? »

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, ce qui est le plus nécessaire pour obtenir un si grand bien, qui est le Royaume de mon divin Fiat,

c’est d’obtenir que

Dieu s’émeuve et décide de faire régner ma Divine Volonté parmi les créatures. Lorsque Dieu s’émeut et décide, il surmonte tout et triomphe de tous les maux.

 

Et l’autre chose nécessaire, c’est que la créature

-qui cherche un si grand bien et

-prie Dieu de le lui accorder, doit posséder en elle

la vie du Royaume qu’elle demande pour les autres créatures.

 

Celle qui possède ce Royaume

-en connaîtra l’importance et

-ne s’épargnera aucun sacrifice pour demander ce bien pour les autres.

 

Elle connaîtra - les secrets, - les chemins à suivre, et

Elle se rendra importune jusqu’à conquérir Dieu lui-même.

 

Elle sera comme un soleil qui contient en lui-même toute la plénitude de sa

lumière et, incapable de la contenir, ressent le besoin de la répandre hors de lui pour donner à tous la lumière, faire du bien à tous, les rendre tous heureux de ce même bonheur. La créature qui a le bien possède la vertu de le demander et de le donner.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption. Le péché inondait la terre.

Et ceux que l’on appelait « le peuple de Dieu » étaient les moins nombreux de tous. Et s’ils semblaient rechercher la Rédemption, c’était de façon superficielle, car ils ne possédaient pas en eux-mêmes la vie de ce Rédempteur qu’ils demandaient.

 

On peut dire qu’ils recherchaient la Rédemption comme le fait l’Église d’aujourd’hui, comme font les consacrés et les religieux en récitant le « Notre Père ».

Mais la plénitude de la vie de ma Volonté qu’ils demandent dans le « Notre Père » n’est pas en eux.

Par conséquent, leur demande se termine par des paroles, mais non par des faits.

 

Ainsi, lorsque la Reine du Ciel est venue en possédant la plénitude de la vie divine, tout ce qu’elle a demandé à Dieu pour le bien du peuple a fait qu’il s’est ému, a été gagné, et l’a fait se décider.

 

Et malgré tous les maux qui existaient, le Verbe éternel est venu sur la terre par celle qui déjà le possédait et qui formait sa vie.

Avec la plénitude de la vie divine,

-elle a pu émouvoir Dieu, et

-le bien de la Rédemption est venu.

 

Ce que tous les autres ensemble n’ont pas pu obtenir, la Reine souveraine l’a obtenu, elle

-qui avait d’abord conquis en elle son Créateur,

-qui possédait la plénitude de tous les biens qu’elle demandait pour les autres et

-qui, conquérante, avait la vertu de pouvoir demander et donner le bien qu’elle possédait.

 

Il y a une grande différence, ma fille, entre

-celle qui demande et possède, et celle qui demande et ne possède pas la vie divine.

 

La première demande comme un droit, la seconde à titre d’aumône.

Et à celle qui demande à titre d’aumône, on donne de l’argent, des lires tout au plus, mais non le Royaume tout entier.

Celle qui demande comme un droit, possède. Et elle est déjà propriétaire, elle est Reine.

Et celle qui est Reine peut donner le Royaume.

 

Comme elle est Reine, elle possède sur Dieu un empire divin et peut demander le Royaume pour les créatures.

C’est ce qu’il adviendra pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi je te recommande vivement : -sois attentive, laisse ma Volonté former la plénitude de sa vie en toi .Tu pourras ainsi émouvoir Dieu. Lorsque Dieu s’émeut, personne ne peut lui résister.

 

J’étais entièrement privée de mon plus grand bien, Jésus, et j’avais beau le demander, je ne le trouvais pas. Ma torture et mon amertume étaient inexprimables.

Mais après de longs jours de martyre et d’abandon dans ce divin Fiat, mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

j’attends de toi la même force d’esprit que celle de la céleste Dame souveraine

-qui est parvenue à aimer la Divine Volonté plus que l’Humanité même de son Fils Jésus.

Que de fois la Divine Volonté nous a commandé de nous séparer, et j’ai dû partir loin d’elle, Et elle a dû rester là sans pouvoir me suivre !

Et elle est restée avec une force et une paix telles qu’elle a fait passer le divin Fiat avant son propre Fils.

Si bien que ravi par une telle force, le divin Fiat a dédoublé le Soleil de ma Divine Volonté Et il est resté centralisé en elle tout en étant centralisé en moi- même.

 

Le Soleil était dédoublé mais la lumière restait une,

se prolongeant sans jamais se séparer d’un centre ou de l’autre.

 

La Reine souveraine avait tout reçu de ma Volonté : la plénitude de grâce,

la sainteté, la souveraineté sur toute chose, et jusqu’à la fécondité de pouvoir donner vie à son Fils.

Elle lui avait tout donné et ne lui avait rien refusé.

Ainsi, lorsque ma Volonté voulait que je parte, avec une force héroïque, elle rendait à la Divine Volonté ce qu’elle avait reçu.

Les Cieux étaient stupéfaits de voir sa force et son héroïsme ;

ils savaient bien qu’elle m’aimait plus que sa propre vie.

C’est ainsi que je voudrais voir la petite fille de ma Divine Volonté :

-forte, en paix et héroïque,

-qui rend son Jésus à ma Volonté lorsqu’elle veut que tu en sois privé.

 

Je ne veux pas te voir abattue et triste, mais avec la force de la Maman céleste.

 

Et tout comme pour la souveraine Dame du Ciel

-la séparation était extérieure et apparente, mais

-qu’intérieurement ma Divine Volonté nous maintenait fusionnés ensemble et inséparables, il en sera ainsi pour toi :

-ma Volonté te gardera fusionnée en moi et

-nous accomplirons ensemble les mêmes actes, sans jamais nous séparer.

 

Après quoi j’ai poursuivi mes actes dans le divin Fiat. Et sentant que je ne les faisais pas bien,

-j’ai prié ma Maman céleste de venir m’aider

-afin de pouvoir suivre cette suprême Volonté

-qu’elle aimait tant et

-dont elle avait reçu toute la gloire et la grandeur qui se trouvait en elle.

Et je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

tous les actes que ma Reine Mère a accomplis dans ma Volonté sont en

suspens.

Car ils veulent que la créature continue ces actes dans ma Volonté.

Ainsi, tous les actes que tu accomplis dans ma Volonté sont ces actes en attente

qui viennent t’aider et t’entourer pour te servir : certains t’apportent

la lumière,

d’autres la grâce, la sainteté, et

certains l’acte lui-même que tu accomplis,

afin d’avoir la continuation de ces actes nobles, saints et divins.

 

Ces actes sortent de Dieu.

Et la créature qui les reçoit s’en rassasie de telle sorte que, incapable de les contenir tous, elle les répand à son tour et donne ses actes divins à son

Créateur.

Ils forment alors la plus grande gloire que la créature puisse donner à Celui qui l’a créée.

Il n’existe pas de bien qui ne provienne de ces actes accomplis dans la Divine Volonté.

 

Ils mettent tout en mouvement, les Cieux, la terre, et Dieu lui-même.

Ils sont le mouvement divin dans la créature.

Et c’est en vertu de ces actes que la souveraine Dame céleste a fait descendre le Verbe sur terre.

 

Elle attend donc la continuation de ses actes pour que Dieu s’émeuve et que notre suprême Volonté vienne régner sur la terre.

Ces actes sont

-le triomphe de Dieu sur la créature et

-les armes divines qui permettent à la créature de gagner Dieu. Par conséquent,

-poursuis tes actes dans ma Volonté et

-tu auras en ton pouvoir les secours divins ainsi que ceux de la Reine souveraine.

 

Je continuais mon abandon dans le divin Fiat. Totalement privée de mon plus grand bien, Jésus,

-ma douleur et mes amertumes étaient si grandes

-que je ne sais comment l’exprimer. Mais en même temps, je ressentais

une paix imperturbable et

le bonheur de la lumière de la suprême Volonté.

 

Je me disais alors : « Quel changement dans ma pauvre âme !

Avant, si mon bienheureux Jésus me privait un peu, et même pendant des heures, de sa personne, je délirais, je pleurais et je me sentais la plus misérable des créatures.

Maintenant, c’est tout le contraire : c’est durant des jours et non des heures que j’en suis privée. Et bien que je ressente une douleur intense qui pénètre jusqu’à la moelle de mes os, c’est sans délire et sans pouvoir pleurer, comme s’il ne me restait plus de larmes, et je me sens en paix, heureuse et sans crainte.

 

Mon Dieu ! Quel changement !

Je me sens mourir à la pensée que je peux être heureuse sans Jésus. Mais mon bonheur n’est pas touché.

Je sens que ce bonheur n’affecte pas ma souffrance, ni ma souffrance mon bonheur.

 

Chacun poursuit sa route, mais sans interférer entre eux. Ah ! Jésus ! Jésus ! Pourquoi ne viens-tu pas à mon secours ?

N’as-tu pas pitié de moi ?

Pourquoi ne cours-tu pas, ne voles-tu pas vers ta petite fille que tu dis tant aimer ? »

 

Mais tandis que je laissais libre cours à ma peine,

Jésus se manifesta en moi et me dit aussitôt :

 

Fille de ma Volonté, pourquoi veux-tu troubler ta paix et ton bonheur ? Sache que là où règne ma Volonté,

cette Reine Divine possède des joies immenses et des bonheurs sans fin. Les douleurs, les larmes et les amertumes

-naissent dans le temps et

-participent de la volonté humaine.

 

Elles ne naissent pas dans l’Éternité et ne lui appartiennent pas, de sorte qu’elles ne peuvent pas du tout entrer dans l’océan de bonheur de ma Divine Volonté.

 

C’est dans cet état divin que se trouvaient la Reine du Ciel et mon Humanité même.

Et toutes nos souffrances – qui étaient nombreuses et de toutes sortes – ne pouvaient diminuer nos joies et nos bonheurs infinis, ni pénétrer dans leur profondeur.

 

Ainsi, tes délires, tes pleurs et tes troubles lorsque tu ne me voyais pas durant quelque temps étaient des restes de ta volonté humaine.

Ma Volonté n’admet pas ces faiblesses.

Et comme elle ne les possède pas par nature,

ma Volonté domine la souffrance là où elle règne.

Elle la chasse et ne lui permet pas d’entrer dans le bonheur dont elle a comblé sa créature.

La souffrance ne trouverait pas d’endroit où se mettre dans l’océan de bonheur infini

de mon adorable Volonté lorsqu’elle règne dans la créature.

 

Ne veux-tu pas qu’elle règne en toi ?

Alors pourquoi t’inquiéter du changement que tu ressens dans ton âme ?

 

Ma Divine Volonté a sa vie.

Et lorsque l’âme lui ouvre les portes de sa volonté pour lui permettre d’entrer et de régner, elle pénètre dans l’âme et y développe sa vie divine.

Reine, elle forme en l’âme sa vie de lumière, de paix, de sainteté et de bonheur.

Et l’âme se sent propriétaire de tous ses biens.

Et si l’âme ressent de la souffrance, c’est d’une façon divine

qui n’affecte en rien ce que ma Divine Volonté lui a communiqué.

 

Par contre,

-pour qui n’ouvre pas les portes à ma Divine Volonté pour la laisser entrer et régner,

-sa vie demeure suspendue dans la créature, bloquée, sans développement.

 

Ce qui arrive à mon divin Fiat est comparable à ce qui se passerait

-si une créature voulait apporter à une autre tous les biens possibles, et

-que cette dernière, avec une épouvantable ingratitude,

lui attacherait les mains et les pieds pour l’empêcher de s’approcher, lui fermerait la bouche pour l’empêcher de parler et

lui banderait les yeux pour l’empêcher de voir.

Quelle souffrance pour la créature porteuse de tant de biens !

 

C’est à cet état que se voit réduite ma Volonté lorsque les créatures ne lui ouvrent pas la porte de leur volonté pour que ma Volonté y développe sa vie. Quelle souffrance, ma fille ! Quelle souffrance !

 

Je continuais à penser à la Divine Volonté, porteuse de tant de biens. Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’amour pour la créature qui laisse régner en elle mon divin Fiat est si grand,

-qu’à chacun des actes accomplis en lui,

la Divinité accorde à l’âme un droit divin, c’est-à-dire un droit de sainteté, de lumière, de grâce et de bonheur, et

-elle attache ces droits à l’âme en la rendant propriétaire de ces biens divins.

 

Chaque acte supplémentaire accompli dans ma Divine Volonté

-est ainsi une signature apposée par ton Créateur,

-comme si un contrat notarié te faisait propriétaire

de ce bonheur, de cette lumière, de cette sainteté et de cette grâce.

 

Il en est comme d’un homme riche qui aime un pauvre lequel ne sort jamais de sa maison. Et si ce pauvre sort, c’est seulement

-pour visiter les terres du riche propriétaire et

-lui rapporter les fruits de ses fermes

afin qu’il se réjouisse de ses propres produits.

 

Le riche regarde le pauvre, il l’aime et voit qu’il est heureux dans sa maison. Mais afin d’assurer son bonheur, il rédige un contrat public de participation à ses biens

en faveur de ce pauvre

-qui a touché son cœur,

-qui est toujours dans sa maison et

-fait usage de ses biens pour rendre heureux son bien-aimé propriétaire.

 

Il en est ainsi pour la créature qui vit dans notre Divine Volonté. Elle vit dans notre maison et fait usage de nos biens

-pour nous glorifier et

-nous rendre heureux.

 

Toute disparité entre elle et nous serait pour nous une peine qui pèserait sur notre Cœur paternel.

Mais comme les peines et les malheurs ne peuvent entrer dans notre Divine Volonté,

nous agissons avec magnanimité.

Sur chacun de ses actes, nous apposons une signature

-pour en faire notre bien commun et

-pour l’enrichir de notre même bonheur.

 

Aussi, je te le répète : « Sois attentive, ma fille, et que rien ne t’échappe.

 

Car tous tes actes portent une signature, une signature divine

par laquelle tu peux être sûre que la Divine Volonté est à toi et que tu es à elle.

 

Les liens divins ne s’effacent jamais, ils sont éternels. »

 

Je faisais ma ronde dans toute la Création pour suivre tous les actes que le divin Fiat accomplit en elle.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« J’ai le sentiment que je ne peux pas faire moins que parcourir toute la Création, comme si je ne pouvais pas vivre sans faire ma petite visite au ciel, aux étoiles, au soleil, à la mer et à toutes les choses créées.

C’est comme si une ligne électrique m’attire au milieu d’eux

pour exalter la magnificence de tant d’œuvres,

pour louer et aimer cette Divine Volonté qui

-les a créées et les maintient dans sa main divine

-pour les garder aussi beaux et aussi neufs qu’au moment de leur sortie à la lumière du jour,

et pour demander la vie et le règne de ce divin Fiat au sein des créatures.

 

Et pourquoi ne puis-je pas faire moins que cela ? »

Je pensais à cela. Mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu dois savoir que tu n’es pas née une seule, mais deux fois :

-une première fois comme toutes les autres créatures, et

-une autre fois lorsque tu as été régénérée par ma Volonté. Et comme cette naissance est celle de ma Volonté,

tout ce qui la concerne est à toi.

Et comme le père et la mère dotent leur fille des biens qui leurs sont propres, ma Divine Volonté,

-en te régénérant,

-t’a dotée de ses divines propriétés.

 

Par conséquent, qui peut

-ne pas aimer,

-ne pas s’efforcer de rester au milieu de ses propriétés ?

Qui ne les visite pas souvent pour

-y former sa demeure,

-se plaire parmi elles,

-les aimer,

sans jamais cesser d’exalter la gloire de Celle

-qui l’a dotée de propriétés si nombreuses et si vastes, et

-qui contiennent tant de beautés ?

 

Tu serais bien ingrate d’être une fille de ma Divine Volonté

sans faire ta demeure dans les propriétés de Celle qui t’a engendrée.

Ce serait ne pas aimer Celle qui avec tant d’amour t’a fait naître.

 

C’est pourquoi tu ressens la nécessité de parcourir la Création, car elle est tienne.

Celle

-qui t’a engendrée, avec sa ligne électrique de lumière et d’amour,

t’appelle pour aimer ce qui est à Elle et à toi et pour en profiter. Elle aime t’entendre répéter ton refrain :

« Que le Royaume de ton divin Fiat vienne sur la terre. »

Après quoi, poursuivant ma ronde dans toutes les choses créées par Dieu, je m’arrêtai lorsque Dieu créa la Reine souveraine,

pure et sans tache,

le nouveau et le plus grand prodige de la Création.

 

Jésus, mon très grand bien, ajouta :

 

Ma fille,

 Marie Immaculée était

*la petite lumière de la lignée humaine

parce que c’est de la terre humaine qu’elle tirait son origine,

*mais elle a toujours été fille de la lumière

parce qu’aucune tache n’est entrée dans cette lumière.

 

Mais sais-tu

-où se trouve sa grandeur ?

-Qui lui a donné sa souveraineté ?

-Qui a formé les océans

- de lumière, - de sainteté, - de grâce,

- d’amour, - de beauté et - de puissance en elle et autour d’elle ?

 

Ma fille, l’homme ne sait jamais faire de grandes choses, ni donner de grandes choses.

 

Et la Reine céleste serait restée cette petite lumière :

si elle n’avait pas mis de côté sa volonté, qui était la petite lumière,

pour se laisser revêtir de ma Divine Volonté où sa petite lumière s’est répandue.

 

Car ma Volonté n’est pas une petite lumière, mais un Soleil infini qui l’a entièrement revêtue en formant autour d’elle des océans de lumière, de grâce et de sainteté.

 

Ma Divine Volonté l’a si bien embellie de toutes les nuances de divines

beautés

que la toute belle a séduit Celui qui l’avait créée.

La Conception de la Vierge Immaculée,

-si belle et si pure qu’elle ait pu être,

-n’était toujours qu’une petite lumière.

 

Elle n’aurait pas eu

-assez de puissance

-ni de lumière

pour former des océans de lumière et de sainteté

si notre Divine Volonté n’avait revêtu cette petite lumière pour la transformer en Soleil.

 

Et la petite lumière qui était la volonté de la céleste Dame souveraine n’aurait pas été satisfaite

-en se dispersant dans le Soleil du divin Fiat

-pour qu’Il règne sur elle.

 

 C’est cela qui fut le grand prodige : le Royaume de ma Divine Volonté en

 elle.

Avec lui, tout ce qu’elle faisait devenait lumière. Elle se nourrissait de lumière

Rien ne sortait d’elle qui ne fût lumière.

Car elle avait en son pouvoir le Soleil de ma Divine Volonté qui lui donnait autant de lumière qu’elle voulait en obtenir.

 

La propriété de la lumière est de se diffuser, de dominer, féconder, illuminer et réchauffer.

La Reine souveraine, avec le Soleil de ma Divine Volonté qu’elle possédait, s’est diffusée en Dieu pour

- le dominer,

-le subjuguer,

-obtenir qu’il descende sur la terre.

Et, toujours féconde du Verbe éternel, elle

- illumina et

-réchauffa

la génération humaine.

 

L’on peut dire

qu’elle fit tout cela en vertu du Royaume de ma Divine Volonté qu’elle possédait.

Toutes les autres prérogatives de cette Reine Mère peuvent être appelées des ornements.

Mais la substance

-de tous ses biens, -de sa grandeur,

-de sa beauté et -de sa souveraineté

était qu’elle possédait le Royaume de ma Volonté.

 

C’est ainsi que l’on dit d’elle des choses de moindre importance, en demeurant muet sur la plus grande.

Cela veut dire qu’ils ne savent que peu de choses, sinon rien du tout, sur ma Volonté.

Et c’est pourquoi ils sont presque muets à son sujet.

 

Je poursuivais mon abandon dans la Divine Volonté et je me sentais entourée par l’interminable mer de sa lumière

Je priais mon bien-aimé Jésus de se hâter de faire connaître sa Volonté, pour que,

la connaissant, chacun puisse désirer son Royaume et son règne.

 

Mon aimable Jésus me dit :

Ma fille,

la volonté humaine a formé le mauvais grain et la mite dans les générations humaines.

Or le Soleil de la lumière de ma Divine Volonté doit combattre ce mauvais grain, le recouvrir et le détruire par la lumière, la chaleur et la connaissance.

 

Ainsi, chaque connaissance que je manifeste concernant mon divin Fiat est un coup que je porte à la volonté humaine, et toutes les connaissances sur mon Fiat sont des coups si nombreux qu’elle en mourra.

La lumière et la chaleur de mon Fiat formeront alors la bonne et sainte semence de ma Volonté dans les générations humaines.

 

En manifestant ainsi les connaissances sur mon divin Fiat,

je sème sa semence dans ton âme,

je prépare la terre et le développement de cette semence, et

la chaleur de ma Divine Volonté étend ses ailes de lumière sur la semence mieux qu’une mère ne cache sa naissance en son sein,

pour la féconder,

la multiplier et

la faire grandir en son sein de lumière.

Et comme la créature, en faisant sa volonté humaine,

-a produit le mauvais grain et

-a formé la ruine de la famille humaine,

une autre créature,

-en faisant mourir la volonté humaine,

-produira la semence du divin Fiat, lui donnant la vie et le laissant régner sur elle.

 

Mon divin Fiat restaurera ce que les créatures avaient perdu. Et elle formera leur salut, leur sainteté et leur bonheur.

 

Si une créature a pu former tant de maux en faisant sa volonté, pourquoi une autre créature ne pourrait-elle pas

-former tous les biens en faisant ma Volonté, et

-laisser ma Volonté libre de former sa vie et son Royaume dans cette créature

?

 

Je continuais à penser au divin Fiat et je me disais :

« Mais comment ce Royaume de la Divine Volonté peut-il jamais venir parmi les créatures -si le péché est si abondant,

-si personne ne songe à vouloir ce Royaume, et

-si tous semblent plutôt penser à faire des guerres, des révolutions, et à mettre le monde sens dessus dessous ?

Tous

-semblent consumés par la rage de ne pas parvenir à leurs desseins pervers et

-sont toujours à la recherche de la moindre occasion.

Tout cela ne fait-il pas perdre la grâce d’un si grand bien ? » Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, je t’ai, toi, et tu vaux plus que tout cela. Et sans tenir compte de tout le reste,

je considérerai ta valeur,

c’est-à-dire la valeur de ma Divine Volonté en toi, et

je disposerai mon Royaume parmi les créatures.

La valeur d’une personne dépend du prix de ce qui lui est confié. Si ma Volonté a une valeur infinie

-qui surpasse celle de toutes les créatures mises ensemble, celle qui la possède, devant la Majesté Divine,

-a une valeur plus grande que tout.

Par conséquent, pour le moment je t’ai, toi.

Cela me suffit pour préparer le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Ainsi,

toutes les misères du temps, et elles sont trop nombreuses,

- n’égalent pas la valeur de ma Divine Volonté opérant en une seule créature.

Et je ferai de ces maux un monceau

que je balaierai de la surface de la terre par le pouvoir de ma Divine Volonté.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption. Les maux ont été bannis de la terre.

 

Plus que jamais, ils abondaient.

Mais la Reine souveraine est venue sur terre, cette créature

- possédait en elle la Divine Volonté et

- contenait tout le bien de la Rédemption.

 

Sans regarder les autres créatures ni leurs maux,

-je n’ai vu que la valeur de cette céleste créature,

-valeur suffisante pour demander ma descente sur terre.

 

Et eu égard à celle

-qui seule possédait nos prérogatives et

-avait la valeur d’une Volonté divine et infinie,

j’ai donné et formé le Royaume de la Rédemption au sein des créatures.

 

Ainsi,

-en disposant le bien de la Rédemption,

-je voulais en trouver toute la valeur dans ma Maman.

 

Je voulais mettre en sûreté dans son Cœur maternel

tous les biens que ma venue parmi les créatures était censée contenir.

De plus, je concédais le bien que la Dame souveraine du Ciel me demandait.

 

J’ai agi comme un prince lorsqu’il doit se diriger vers d’autres conquêtes.

- Il choisit la créature en qui il a le plus confiance,

-il lui confie ses secrets,

-remet entre ses mains toute la valeur des dépenses nécessaires pour les conquêtes qu’il veut entreprendre.

 

Et mettant toute sa confiance en la seule créature qu’il connaisse, la seule qui possède toute la valeur des conquêtes désirées, il part triomphalement, certain de la victoire.

C’est ce que je fais.

Lorsque je veux donner un bien aux créatures, je me confie d’abord à une seule et dépose en elle toute la valeur de ce bien.

Et je lui donne alors comme certitude le bien qu’elle me demande pour les autres créatures.

 

Par conséquent, pense à mettre en toi toute la valeur que le Royaume de ma Volonté doit contenir.

Et je penserai à disposer de tout ce qui reste nécessaire pour un si grand bien.

 

Je pensais au grand amour de mon bien-aimé Jésus

-incarné comme une créature, mais sans tache,

-dans le sein de la Dame souveraine qui a pu contenir un Dieu.

 

Et mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, ma Maman céleste possédait ma Volonté.

Elle en était si bien comblée qu’elle débordait de lumière

-au point que des vagues de lumière s’élevaient jusqu’au sein de notre Divinité et,

devenue conquérante par le pouvoir de la Divine Volonté qu’elle possédait,

-elle gagna le Père céleste et

-ravit dans sa lumière la lumière du Verbe, et

-le fit descendre jusqu’en son sein dans la lumière même dont elle fut formée en vertu de ma Divine Volonté.

 

Je n’aurais jamais pu descendre du Ciel si je n’avais trouvé en elle

-notre lumière,

-notre Volonté régnant en elle.

 

Sinon, ce serait descendre dès le premier instant dans une maison étrangère. Mais je devais descendre dans ma maison.

Ma lumière devait y trouver mon Ciel et mes joies sans nombre. Et la Reine souveraine, en possédant ma Divine Volonté,

prépara pour moi ce séjour, ce Ciel, semblable en tout à la céleste Patrie.

N’est-ce pas ma Volonté qui forme le Paradis de tous les Bienheureux ?

 

Aussi,

-lorsque la lumière de mon Fiat m’attira dans son sein,

-la lumière du Verbe descendit et

les deux lumières plongèrent l’une dans l’autre.

 

La Vierge pure, Reine et Mère,

-avec quelques gouttes de sang qu’elle fit couler de son Cœur ardent,

-forma le voile de mon Humanité autour de la lumière du Verbe pour l’y enclore.

 

Mais ma lumière était immense

Ma divine Maman ne pouvait enclore ma sphère de lumière dans le voile de mon Humanité.

 

Ses rayons débordaient. Plus qu’un soleil à son lever

-répand ses rayons sur la terre et

-recherche les plantes, les fleurs, la mer et toutes les créatures

-pour leur communiquer ses effets et

-contempler triomphant, de sa hauteur, tout le bien qu’il fait et

la vie qu’il infuse en chaque chose qu’il revêt,

 

Moi aussi, plus qu’un soleil,

-de l’intérieur du voile de mon Humanité,

-j’ai recherché toutes les créatures pour donner à chacune ma vie et le bien que j’étais venu apporter sur la terre.

 

Ces rayons qui sortaient de ma sphère

-frappaient à chaque cœur,

-ils frappaient avec force pour lui dire :

« Ouvre-moi, prends la vie que je suis venu t’apporter. »

 

Et mon Soleil ne se couche jamais, et il continue sa course

-en répandant ses rayons,

-frappant de nouveau au cœur, à la volonté, à l’esprit des créatures pour leur donner ma vie.

 

Mais combien me ferment leur porte et se moquent de ma lumière ! Mais mon amour est si grand que malgré tout,

-je ne me retire pas,

-je continue de me lever pour donner la vie aux créatures.

 

Je continuais après cela ma ronde dans la Divine Volonté, et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, chaque prophétie que j’ai faite à mes prophètes concernant ma venue sur terre était comme une promesse que je faisais aux créatures de ma venue parmi elles.

 

Et les prophètes, en les manifestant, disposaient le peuple à désirer et à vouloir un si grand bien.

Et le peuple, en recevant ces prophéties, recevait le dépôt de la promesse. Et en manifestant le temps et le lieu de ma naissance,

j’augmentais le dépôt de la promesse.

 

C’est ce que je fais avec le Royaume de ma Volonté.

Chacune des manifestations concernant mon divin Fiat est une promesse que je fais. Chaque connaissance ajoute une promesse

Si j’ai fait ces promesses, c’est le signe que _

comme le Royaume de ma Rédemption est venu,

le Royaume de ma Volonté viendra lui aussi.

 

Mes paroles sont de « la vie » que je fais sortir de moi. La vie doit trouver sa place et produire ses effets.

 

Crois-tu qu’une manifestation de plus ou de moins soit peu de chose ? C’est une promesse de plus que fait un Dieu.

 

Et nos promesses ne peuvent se perdre.

Et plus nous faisons de promesses, plus le temps est proche où

elles seront toutes réalisées et

-mises en sûreté.

 

C’est pourquoi j’exige de toi la plus grande attention afin que rien ne t’échappe.

Sinon, une promesse divine pourrait t’échapper, ce qui entraînerait des conséquences.

 

Après avoir écrit presque toute la nuit, je me sentais à bout de force et je me disais :

« Combien de sacrifices, combien me coûtent ces bienheureux écrits. Mais à quoi vont-ils servir ?

Quel bien, quelle gloire vont-ils rendre à mon Créateur ?

Si ces sacrifices vont me permettre de faire connaître le Royaume du divin Fiat, cela en vaudra la peine.

Mais si je n’obtiens pas cela, mes sacrifices d’écriture seront inutiles, vides et sans effets. »

 

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus

se manifestant en moi me serra contre lui pour me donner du courage et il me dit :

 

Fille bien-aimée de ma Divine Volonté, courage et continue. Rien n’est inutile de ce qui est fait pour moi..

Car lorsque l’âme accomplit un acte pour moi seul, cet acte me contient tout entier.

 

Et comme il me contient,

-il acquiert la valeur d’une vie divine,

-ce qui est plus grand que le soleil. Le soleil, par nature,

-plane au-dessus de toutes choses et

-dispense sa lumière, sa chaleur et d’innombrables bons effets à toute la terre. Ainsi,

-tout acte qui est fait pour moi doit apporter, par sa nature,

-les effets du grand bien que contient la vie divine.

 

De plus, tu dois savoir que toutes les connaissances et les manifestations

-que je te donne concernant ma Volonté, et

-que tu mets sur le papier,

ne te quittent pas, mais restent centralisées en toi comme des rayons dans leur sphère.

 

Et cette sphère est cette Divine Volonté

-qui règne en toi et

-prend plaisir à ajouter avec amour dans cette sphère de nouveaux rayons, qui sont ses connaissances,

afin que les créatures puissent trouver suffisamment de lumière pour

-connaître ma Divine Volonté,

-en être ravies, et

-l’aimer.

 

Cette sphère contiendra tous les rayons qui formeront le Royaume de ma Divine Volonté.

Tous les rayons partant d’une seule sphère auront pour unique dessein de former mon Royaume.

 

Mais chaque rayon aura une mission distincte :

-Un rayon contiendra la sainteté de mon divin Fiat et apportera la sainteté,

-un autre apportera le bonheur et la joie,

il revêtira de bonheur et de joie tous ceux qui voudront vivre en lui,

-celui-ci renfermera la paix et fortifiera chacun dans la paix,

-celui-là la force.

-un autre encore la lumière et la chaleur.

 

Les enfants de mon Royaume seront forts.

Ils auront

-la lumière pour faire le bien et éviter le mal,

-un cœur ardent pour aimer ce qu’ils possèdent.

Et ainsi de suite pour tous les rayons qui sortiront de cette sphère.

 

Tous les enfants de mon Royaume

-seront revêtus de ces rayons et

-tourbillonneront tout autour.

 

Chacun de ces rayons nourrira leur âme. Ils y trouveront la vie de mon Fiat.

Aussi, quel ne sera pas ton bonheur

-en voyant descendre de ta sphère,

-en vertu de ces rayons,

le bien, la joie, la sainteté, la paix et tout le reste parmi les enfants de mon Royaume.

 

Et en voyant se lever à nouveau dans ces rayons

toute la gloire que ces créatures rendront à leur Créateur

-pour avoir eu la connaissance du Royaume de ma Volonté ?

 

Pas un seul bien ne descendra de toi ni une seule gloire ne se lèvera à nouveau,

si ce n’est en vertu de la sphère de ma Volonté placée en toi.

 

Lorsque je choisis une créature pour une mission,

qui doit apporter le bien universel dans la famille humaine,

-je commence par établir et enclore tous les biens dans mon élue

-qui doit contenir en surabondance tout le bien que les autres doivent recevoir, Les autres ne prendront peut-être même pas tout ce bien contenu dans la créature choisie.

C’est ce qui s’est passé dans la Reine Immaculée,

élue Mère du Verbe éternel et par conséquent Mère de tous les rachetés.

-Tout ce qu’ils étaient censés faire et

tout le bien qu’ils devaient recevoir était enclos et fixé

comme en la sphère d’un soleil à l’intérieur de la souveraine Dame du Ciel,

de façon à ce que tous les rachetés entourent le Soleil de la céleste Mère et

que, mieux qu’une tendre Mère, elle n’ait qu’à dispenser ses rayons à ses enfants

pour les nourrir de sa lumière, de sa sainteté et de son amour maternel.

 

Mais combien de rayons projetés n’ont pas été reçus par les créatures parce que,

-avec ingratitude,

-elles refusent de se presser autour de cette céleste Mère ?

La créature élue doit par conséquent posséder plus que ce que devraient posséder toutes les autres ensemble.

 

Tout comme chacun trouve la lumière dans le soleil,

de telle sorte que toutes les créatures ne prennent pas

-toute l’extension de la lumière

-ni l’intensité de la chaleur,

 

C’est ainsi qu’il en était pour ma Mère.

Les biens qu’elle contient sont si grands et si nombreux que, mieux que le soleil,

elle répand les effets bénéfiques de ses rayons vitaux et vivifiants.

Il en sera ainsi pour celle qui a été élue pour le Royaume de ma Volonté.

Tu vois par conséquent comment tu seras récompensée pour le sacrifice de tes écrits :

-premièrement, le bien du rayon de cette connaissance se trouve fixé en toi,

-ensuite, ce bien descendra à travers toi au sein des créatures et,

-en échange, tu verras se lever à nouveau dans cette lumière la gloire du bien qu’elles feront.

Quelle joie ce sera pour toi au Ciel et combien tu me remercieras pour les sacrifices que je t’ai demandés !

 

Ma fille, lorsqu’une œuvre

-est grande,

-universelle, et

-entraîne de nombreux biens pour tous, de grands sacrifices sont nécessaires.

 

Et la première élue doit être prête

-à donner et

-à sacrifier sa vie autant de fois qu’elle contient de biens,

-à donner sa propre vie avec ces biens, pour le bien des autres créatures. N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Rédemption ? Ne veux-tu pas m’imiter ?

Après quoi je continuais ma ronde dans la Création

pour y suivre les actes de la Divine Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, avant de créer l’homme, je voulais créer la Création

-dont il devait se servir comme d’un miroir

-pour reproduire en lui-même les œuvres du Créateur.

 

La copie de toute la Création qu’il était censé faire en lui-même

-devait être telle et si grande

-que tous les reflets de la Création devaient se voir en l’homme comme en un miroir,

et tous ses propres reflets devaient apparaître dans la Création. Ainsi, l’un devait être le reflet de l’autre.

Dieu aimait l’homme plus que la Création.

C’est pourquoi il voulut d’abord créer pour lui le miroir de ses œuvres où,

-en se mirant, l’homme devait reproduire l’ordre, l’harmonie, la lumière et la fermeté des œuvres de Celui qui l’avait créé.

 

Mais l’homme ingrat ne regarda pas ce miroir pour le copier. C’est pourquoi il est désordonné.

Ses œuvres sont sans harmonie, discordantes comme celles de quelqu’un

qui veut jouer d’un instrument sans apprendre la musique, et

qui, au lieu de plaire à celui qui l’écoute, lui cause du désagrément et du mécontentement. Le bien qu’il fait est

-sans lumière et sans chaleur, et par conséquent

-sans vie et

-inconstant comme le souffle du vent.

 

C’est pourquoi, à celui qui doit vivre dans ma Volonté,

je demande de se mirer dans la Création

afin qu’en la parcourant

il trouve l’escalier qui lui permettra de monter dans l’ordre de ma Volonté.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la suprême Volonté, mais déchirée par la privation de mon doux Jésus.

Oh ! comme je sentais ma pauvre âme mise en pièces ! Quelle déchirure sans miséricorde et sans pitié.

Car Celui qui peut seul guérir de si cruelles déchirures

-est loin et

-semble ne pas se soucier de celle que son amour déchire si cruellement.

Mais alors que je baignais dans ma souffrance, je pensais à mon doux Jésus qui allait sortir du sein de sa Maman bien-aimée pour se jeter dans ses bras. Oh ! que j’aurais voulu le serrer dans mes bras afin de former avec lui de douces chaînes pour qu’il ne puisse plus jamais me quitter !

Mais en pensant cela, je sentis mon pauvre esprit sortir de moi-même.

Je vis ma céleste Mère toute voilée de lumière et le petit Enfant Jésus dans ses bras, fusionné dans cette lumière.

 

Mais cela ne dura qu’un instant, et tout disparut. Et je restai là, plus affligée que jamais. Mais Jésus revint, et entourant mon cou de ses petits bras, il me dit :

 

Ma fille, dès que je sortis du sein de ma Maman, je fixai les yeux sur elle. Je ne pouvais faire moins que la regarder

Car

la force ravissante de ma Divine Volonté,

le doux enchantement de la beauté et de la lumière éclatante de mon Fiat étaient en elle qui éclipsait tout à mes yeux

Je restai le regard fixé sur celle qui possédait ma vie en vertu de mon divin Fiat.

 

Voyant ma vie se dédoubler en elle, j’étais dans un ravissement et je ne pouvais détacher mon regard de la céleste Reine.

Car c’est cette même force divine qui me contraignait à la fixer.

Mon deuxième regard, je le fixai sur qui devait faire et posséder ma Volonté.

 

C’était comme deux anneaux réunis ensemble :

la Rédemption et le Royaume de ma Divine Volonté, tous deux inséparables.

 

La Rédemption devait préparer, souffrir, agir

Le Royaume du divin Fiat devait accomplir et posséder. Tous deux de la plus haute importance.

 

C’est pourquoi mes regards se sont fixés sur les créatures élues auxquelles la Rédemption et le Royaume devaient être confiés..

Car c’est ma Volonté qui était en eux et qui ravissait ma pupille.

 

Aussi, pourquoi craindre si tu as le regard de ton Jésus toujours fixé sur toi pour te défendre et te protéger ?

 

Si tu savais ce que signifie être regardée par moi, tu n’aurais plus aucune crainte.

 

Je continuais après cela à penser à la Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus ajouta :

Ma fille, lorsque notre Divinité a formé la Création,

elle fit de la Divine Volonté le matériau principal de toutes choses.

C’est ainsi que toute chose a eu sa forme, sa solidité, son ordre et sa beauté.

 

Et tout ce que l’âme fait avec ce matériau principal, ma Volonté y place un acte vital

-qui donne à toute chose la forme d’œuvres solides, belles et ordonnées,

-portant chacune le sceau de la vie du divin Fiat.

 

Par contre,

la créature qui ne fait pas ma Volonté et n’en fait pas le matériau principal de ses œuvres,

cette créature fera peut-être bien des choses, mais toutes seront

désordonnées, sans forme, sans beauté,

si éparpillées qu’elle ne saura pas elle-même comment les rassembler.

Ce sera comme si quelqu’un voulait faire du pain sans avoir de l’eau. Il aurait peut-être beaucoup de farine, mais comme il n’a pas d’eau, il lui manquerait la vie pour pouvoir former du pain.

 

Un autre aurait beaucoup de pierres pour construire, mais il lui manquerait le mortier pour les assembler. Il aura donc un monceau de pierres, mais jamais une maison.

Telles sont les œuvres formées sans le matériau principal de ma Volonté. Elles ne font que gêner, encombrer, troubler.

Si l’âme fait quelque bien, ce n’est qu’en apparence.

En y touchant, on les trouve fragiles et vides de tout bien.

 

J’étais comme à mon habitude tout abandonnée dans la Divine Volonté à suivre ses actes. Mais en faisant cela, je pensais :

«Mon bien-aimé Jésus s’est réduit au silence. Même de son aimable Volonté il parle si peu, comme s’il ne voulait plus rien en dire.

Qui sait s’il n’a pas mis des limites et ne cessera pas de parler même de son Fiat ? »

 

C’est alors qu’il s’est fait voir en mon intérieur

comme un Petit Enfant habillé de lumière,

au milieu d’un champ, qui prenait de la lumière de son propre sein

pour semer dans ce champ une multitude de petites gouttes de lumière, en silence et en s’appliquant à sa tâche.

 

Et voyant que j’en restais émerveillée, il me dit :

 

Ma fille,

tout ce que tu penses maintenant,

tu le pensais alors que tu écrivais le seizième tome  en croyant que j’allais cesser de parler de ma Volonté.

 

Mais je ne faisais alors

qu’ensemencer le champ de ton âme de ces gouttes de lumières, qui ont germé et fécondé dans ton champ,

où ces petites lumières se sont transformées en Soleils.

 

Ces Soleils sont les si nombreuses et surprenantes manifestations que je t’ai fait connaître jusqu’à maintenant sur ma Volonté.

 

Oh ! comme il est beau le champ de ton âme

revêtu de ces Soleils plus beaux les uns que les autres.

 

Il s’est transformé en champ divin.

Le Ciel tout entier était amoureux de ce champ.

Et chacun en le regardant sentait redoubler son bonheur.

 

Or, celui qui a planté a le droit de récolter.

Et comme cette récolte est divine, j’ai le droit à titre de propriétaire de récolter et de semer à nouveau. Et c’est ce que je fais.

Ne vois-tu pas combien je m’applique à lancer des semences de lumière dans ce champ afin qu’en germant, sortent les nouveaux Soleils de connaissances sur ma Volonté ?

 

Le travail produit le silence, et mon silence est chaleur, maturation et fécondité

pour transformer les petits grains de lumière en Soleils plus éclatants.

 

Je travaille toujours en toi, d’une façon ou d’une autre. L’œuvre de ma Divine Volonté est longue.

C’est pourquoi je suis toujours occupé et je te donne toujours quelque chose à faire.

Par conséquent, laisse-moi faire et suis-moi.

 

Je ressentais tout le poids du silence de Jésus. Je me sentais épuisée et prête à défaillir. Je me disais : « Pourquoi ces connaissances sur le divin Fiat demandent-elles tant de travail et de sacrifices ? »

Et Jésus, revenant vers moi, me serra très fort dans ses bras pour me réconforter et ajouta :

 

Ma fille, si je voulais travailler toute une Éternité pour manifester une seule connaissance sur ma Divine Volonté, ce ne serait pas suffisant.

Car la valeur d’une seule de ces connaissances est telle que si tu voulais faire une comparaison,

le ciel étoilé,

le soleil,

la mer,

la terre et

la Création tout entière ont moins de valeur qu’une seule connaissance.

 

Car la valeur de ma connaissance est immense, infinie et sans limites.

Là où elle arrive en sortant de nous, elle génère et multiplie à l’infini le bien et la lumière qu’elle contient.

Ma connaissance est la vraie régénératrice de la vie divine.

 

La Création, par contre, ne contient pas une vertu immense et elle est limitée. C’est pourquoi je ne m’épargne aucune peine ni aucun sacrifice, car je connais sa valeur et l’endroit où je la dépose devient pour moi mon champ divin, mon trône, mon autel.

 

Mon amour est si jaloux que je ne laisse jamais ce champ inoccupé et je travaille toujours à le rendre attentif envers moi.

C’est donc dire

-qu’au lieu d’une seule manifestation sur ma Divine Volonté, tu es,

-plus qu’un ciel étoilé, parsemée de Soleils de sa connaissance.

 

Pense à cela, ma fille.

Et apprécie un si grand bien, une semence si féconde dans le champ de ton âme.

Je continuais mes actes dans la Divine Volonté.

Comme c’était le lever du jour, je dis à mon aimable Jésus :

« Ta Volonté enveloppe toute chose. Et, oh ! combien je voudrais

-que comme un soleil qui se lève et revêt toute la terre de lumière,

le Soleil de ta Volonté se lève

-dans les intelligences,

-dans les paroles,

-dans les cœurs,

-dans les œuvres et les pas des créatures

pour que chacune ressente le Soleil de ton Fiat se lever en elle et

pour que, revêtues par sa lumière, elles le laissent toutes dominer et régner dans leur âme ! »

Entre-temps, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, il y a dans l’âme deux caractères :

-l’un est humain,

-l’autre divin.

 

Le divin descend de l’unité.

Et l’âme, pour recevoir ce caractère divin, doit vivre dans l’unité de ma Volonté.

Dans cette unité, lorsque l’âme forme ses actes, ils s’élèvent

-dans l’unité de son Créateur,

-dans cet acte unique de Dieu.

 

Comme en Dieu lui-même un seul acte est formé, la lumière de cet acte unique

-descend sur terre,

-revêt toutes les créatures et,

-embrassant toutes choses,

-donne à chacune l’acte nécessaire en multipliant à l’infini

la multiplicité de tous les actes possibles et imaginables.

 

Par conséquent, lorsque la créature accomplit ses actes dans cette unité, ils acquièrent les caractères divins et,

l’acte divin étant un acte unique, - ils englobent tous les actes.

 

Oh ! comme il est beau de tout faire avec un seul acte !

Dieu seul possède cette vertu si puissante qu’avec un acte unique il peut

-tout faire,

-embrasser et opérer toutes choses.

Quelle différence entre le caractère divin et le caractère humain !

 

-Le caractère humain accomplit des actes et des œuvres en grand nombre, mais la créature reste toujours encerclée dans ses actes qui semblent ne pas avoir de lumière pour se prolonger et se diffuser partout.

Ils n’ont pas de pieds pour se déplacer et restent là où ils ont été faits, et quoi que puisse faire la créature, ses actes sont comptés, restreints.

Le caractère du mode opératoire humain est facilement annulé et n’a pas de semences de fécondité.

 

C’est pourquoi il est si différent de celui de l’unité divine qui opère en elle. C’est pourquoi je veux que l’âme vive dans l’unité de ma Volonté, afin qu’elle acquière les caractères divins qui sont indélébiles et éternels, qui se diffusent eux-mêmes comme une lumière, se prolongent, se multiplient, se donnent à tous et ont même la primauté sur tous les autres actes.

 

Si tu savais le plaisir que peut avoir la Divinité en te voyant si petite

t’élever jusqu’à l’unité de l’acte divin unique qui jamais ne s’arrête,

unir tes actes à notre acte unique,

nous donner tes actes et nous le nôtre pour que nous imprimions en toi le caractère de notre acte unique !

C’est pour nous une fête.

Nous éprouvons alors le bonheur et la joie d’avoir créé la Création !

 

Aussi, afin d’être plus attentive,

tu dois être convaincue que vivre dans la Divine Volonté

-est une fête

-qui peut amener la créature à son Créateur. Et

-plus tu accomplis d’actes en notre Volonté,

-plus tu renouvelles nos joies et notre bonheur.

 

En apportant toute la Création en notre sein,

tu nous donnes la gloire et l’échange de l’amour pour quoi nous l’avons créée.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la Divine Volonté. Sa lumière me revêtait entièrement, et je faisais ma ronde dans ses actes lorsque mon adorable Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, ma Volonté est immense, et en amenant les créatures à la lumière du jour, ma Volonté les conservait en elle comme autant de petites demeures où elle devait, de droit, régner et voir le développement de sa vie.

 

Mais alors que dans sa bonté et sa libéralité elle donnait l’espace et tout le nécessaire pour former en elle ses petites demeures, les créatures, avec une horrible ingratitude, refusent d’accorder à ma Divine Volonté le droit de demeurer en elles.

 

Et avec en elle autant de demeures formées que de créatures, ma Volonté a la douleur de ne pas avoir de demeures, car les créatures ne veulent pas la laisser entrer.

 

Pour ma Volonté, c’est comme si elles voulaient former de nombreuses demeures dans la mer ou dans la lumière du soleil, que la mer et le soleil leur procurent l’espace, et qu’elles refusent ensuite de laisser l’eau et la lumière du soleil régner et avoir la première place dans ces demeures.

 

Si la mer et la lumière étaient douées de raison, elles en éprouveraient une telle douleur que la mer recouvrirait ces demeures de ses vagues pour les détruire et les enfouir dans son sein.

Et la lumière du soleil les aurait réduites en cendres par sa chaleur pour se débarrasser de ces demeures indignes qui lui avaient fermé leurs portes.

Et pourtant, la mer ni le soleil ne leur avaient pas donné la vie, mais uniquement l’espace.

 

Ma Divine Volonté, par contre,

a donné la vie et l’espace aux demeures de ces créatures en elle,

car il n’est aucun lieu où elle ne soit pas ni aucune vie qui ne sorte d’elle. C’est pourquoi la douleur de ma Volonté est immense et incalculable lorsqu’une créature refuse de la laisser régner en elle.

 

-Sentir ces vies palpiter en elle, -former le même battement de cœur et

-rester à l’extérieur comme une étrangère, comme si ces créatures ne la concernaient pas,

est un affront et une monstruosité si grands

-que les créatures qui refusent de laisser régner en elles ma Volonté

mériteraient une condamnation à perpétuité et la destruction.

 

Ma fille, ne pas faire ma Volonté peut sembler être une bagatelle aux yeux des créatures, mais c’est

-un mal si grand et

-une ingratitude si noire

qu’aucun autre mal ne lui ressemble.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Fiat et, arrivée au point où Dieu créait l’homme, je me disais :

« Pourquoi a-t-il pris tant de plaisir à me créer.

Il n’était pas comme ça pour toutes les autres choses qu’il a créées ? » Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, en créant toute la Création avec tant d’ordre et d’harmonie, nous avons donné de nous-mêmes sans avoir à en recevoir quoi que ce soit.

Par contre, en créant l’homme et en lui donnant de nous-mêmes, nous lui avons donné la capacité de nous rendre nos dons comme les siens propres, de telle sorte que nous devions toujours donner, si bien que cela devait constituer une sorte de compétition entre lui et nous : nous donnons et il reçoit.

 

Il nous donne et nous lui donnons en surabondance.

Cette compétition entre le Créateur et la créature pour donner et recevoir marquait le début de célébrations, de jeux, de joies et d’une conversation entre le Créateur et la créature.

 

Ainsi, en voyant la petitesse de la créature célébrer avec notre suprême Majesté, jouer, se réjouir, converser avec nous, nous ressentions une telle joie, une telle intensité d’amour pour avoir créé l’homme, que tout le reste du créé nous paraissait peu de chose en comparaison de la création de l’homme.

 

Et si toutes les choses créées nous paraissaient belles et dignes de nos œuvres, et si notre amour se déversait en elles, c’est parce qu’elles devaient servir à combler l’homme de dons, et que nous attendions de lui un échange d’amour pour toutes les choses créées.

 

Toute notre joie et notre gloire étaient centralisées dans l’homme. Et en le créant, nous avons mis entre lui et nous une harmonie d’intelligence, une harmonie de lumière, une harmonie de paroles, une harmonie d’œuvres et de pas, et dans le cœur une harmonie d’amour comme autant de lignes électriques d’harmonies par lesquelles nous descendions en lui, et lui s’élevait jusqu’à nous.

 

C’est pourquoi nous avons pris tant de plaisir à créer l’homme. Et si la souffrance qu’il nous a causée en se retirant de notre Volonté était si grande, c’est parce qu’il brisait ces harmonies, changeait notre fête en souffrance pour nous et pour lui, détruisait nos plus grands desseins, et déformait notre image que nous avions créée en lui.

Car notre Divine Volonté possédait la vertu de maintenir nos œuvres belles avec toutes les harmonies voulues par nous. Sans elles, l’homme est la créature la plus vile et la plus dégradable de toute la Création.

 

Aussi, ma fille, si tu veux harmoniser tous tes sens avec nous, ne sors jamais de ma Volonté. Si tu veux toujours recevoir de ton Créateur et ouvrir avec nous les célébrations, que ma Volonté seule soit ta vie et ton tout.

 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté avec la torture presque continuelle de la privation de mon doux Jésus. Oh ! Mon Dieu !

Quelle terrible souffrance !

Oh ! combien je pleure mon passé, son doux sourire, ses baisers affectueux, la douceur de sa voix, sa beauté ravissante et enchanteresse, ses chastes étreintes, les tendres palpitations de son Cœur qui faisaient palpiter le mien avec tant d’amour, qui me divinisait et transformait sa vie en moi !

 

Chaque acte de Jésus, chaque parole et chaque regard était un Paradis de plus qu’il formait dans sa petite fille. Et maintenant, leurs souvenirs sont des blessures, des dards acérés, des flèches brûlantes de douleurs intenses, de martyres et de morts continuelles.

 

Mais ce n’est pas là toute ma souffrance. Peut-être ma douleur aurait-elle pu être pour moi une consolation si elle m’avait dit clairement que mon amour pour celui que j’aimais et qui m’avait tant aimée était la cause de ma torture.

 

Mais même cela ne m’était pas accordé, car alors même que les blessures se mettent à saigner, que les dards sont lancés et que les flèches me brûlent, la lumière de la Divine Volonté s’écoule en tout cela et, éclipsant toute la force de mon douloureux martyre, elle fait couler en mon âme la paix, le bonheur et une bienfaisante rosée.

 

Ainsi, je ne peux même pas avoir le bien de souffrir pour une si grande perte. Oh ! si je pouvais pleurer comme autrefois, je crois que mon très grand bien, Jésus, ne tarderait pas à revenir ! Mais cela n’est pas en mon pouvoir. Je suis au pouvoir du divin Fiat qui ne laisse aucun vide en moi et veut régner même sur ma douleur de la privation de Jésus.

 

Je nageais ainsi dans les deux mers, la souffrance d’être privée de Jésus et la

mer de lumière de la Divine Volonté, et l’une semblait se fusionner dans l’autre. Je poursuivis ma ronde et je m’arrêtai à la création de l’homme, et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

en créant l’homme, notre Divinité a tout centralisé en lui, comme si nous n’avions rien fait dans le reste de la Création.

 

Nous avons tout mis de côté pour ne nous occuper que de lui. Notre amour touchait à l’excès.

Nous le regardions sans cesse pour voir

-s’il était beau,

-si notre beauté transparaissait en lui.

Notre Être divin descendait sur lui en pluie torrentielle, et sais-tu ce qui pleuvait :

-sainteté, -lumière,-sagesse,

-grâce, -amour, -beauté et -force.

 

Et tandis que nous déversions cette pluie, nos regards étaient fixés sur l’homme pour voir si toutes nos qualités étaient bien centralisées en lui afin que rien ne lui manquât pour aimer et être aimé.

Sa beauté nous ravissait, son amour nous enveloppait, toutes nos qualités placées en lui résonnaient dans notre Être divin pour nous lier et nous amener vers lui.

 

Quel moment solennel et inoubliable !

Quel transport d’amour dans la création de l’homme !

Toutes nos divines qualités débordaient et célébraient sa création.

 

Et en couronnement de notre fête, de notre joie et de notre bonheur, poussés par notre amour, nous lui avons fait don de toutes choses, le constituant roi de tout le créé, afin de pouvoir nous dire à nous-mêmes comme à lui :

 

« Nous sommes rois et maîtres, roi et maître est l’œuvre de nos mains, le cher fils né de l’effusion de notre amour. »

 

Il aurait été pour nous inconvenant et contre toute bienséance de faire de notre fils un serviteur, différent de nous en ressemblance et en règne.

 

Ne serait-il pas inconvenant et indigne pour un roi de faire de son fils un vil serviteur, de l’installer ailleurs que dans royal palais, dans une pauvre hutte ? Ce roi mériterait le blâme de tout le monde et serait considéré non comme un roi, mais comme un tyran.

Bien plus, notre naissance sortait des profondeurs de notre amour divin et nous voulions par conséquent le décorum et le sceau de la royauté dans notre œuvre.

Or notre amour fut brisé par l’homme. En se retirant de notre Divine Volonté,

c’est lui-même qui enleva le sceau de royauté et le vêtement royal.

 

Mais de notre côté,

-rien n’avait changé et

nous persistions dans notre Volonté

de faire de l’œuvre de nos mains un enfant roi, non un serviteur.

 

C’est pourquoi, dans toute l’histoire de la Création, nous revenons

-à l’assaut et

-à l’accomplissement de notre Volonté.

 

Nous appelons une créature de cette descendance.

Mettant toute chose de côté comme si rien d’autre n’existait, nous renouvelons la solennité de la création du premier homme.

 

L’enthousiasme de notre amour forme les vagues les plus hautes et ne nous fait voir que l’amour.

Et plaçant cette créature dans ces vagues, bien que notre omniscience voie tout,

-nous mettons tout de côté et

-nous renouvelons avec cette créature le grand prodige du premier acte de Création.

 

C’est ce que nous avons fait avec la Reine souveraine.

Et n’ayant pas brisé notre amour et gardant la vie de notre Divine Volonté, elle détient le titre de Reine. Oh ! combien notre amour se réjouit de voir en elle la première Reine de l’œuvre de nos mains créatrices !

 

Mais notre amour ne se contentait pas de n’avoir qu’une seule Reine, et ce n’était pas non plus notre Volonté dans la Création.

 

C’est pourquoi

-notre amour déborda avec force.

Laissant sortir les vagues qui sont en lui, il appelle Luisa.

-Il centralise en elle toute l’œuvre de la Création,

-il fait pleuvoir sur elle une pluie torrentielle,

-il la recouvre de ses qualités divines afin

-d’avoir une seconde fille Reine pour former la fondation du Royaume de notre Volonté, et – -de pouvoir faire ainsi de la succession de nos enfants des reines et des rois.

C’est pourquoi je mets tout de côté pour opérer en toi le premier acte de Création.

 

Mon amour forme pour moi l’enchantement. Alors que je regarde les autres,

il fait que je garde les yeux fixés sur toi et

il fait pleuvoir sur toi tout ce qui est nécessaire

pour former en toi le Royaume de ma Divine Volonté.

J’agis comme un père qui,

-ayant placé d’autres fils en mariage et

-en ayant un autre à marier,

ne pense pas à ceux d’avant ni à ceux qui viendront après mais, mettant tous les autres de côté,

il ne pense qu’à celui qu’il est sur le point d’établir en mariage.

 

Et si le fils est bon, et que celle qu’il a choisie est digne de lui, le père ne regarde pas à la dépense. Il le dote de grandes richesses, lui prépare une luxueuse demeure.

 

En somme, il fait montre de tout son amour paternel. C’est ce que je fais lorsqu’il s’agit

-de réaliser le dessein de la Création,

-qui est le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

 

Je ne m’épargne rien pour celle que j’appelle en premier.

Je centralise tout en elle, sachant que tout reviendra en héritage à ceux qui lui succéderont.

 

Je suivais les actes de la Divine Volonté et je pensais :

« Oh ! comme je voudrais participer au premier acte de Dieu,

-pour faire toute chose en un seul acte et

-pouvoir donner à mon Créateur tout l’amour et toute la gloire, ses béatitudes

et ses joies infinies,

-pour être capable de le glorifier comme lui-même s’aime et se glorifie.

 

Que ne lui donnerais-je pas si j’étais dans le premier acte du divin Fiat ? Rien ne me ferait défaut pour rendre mon Créateur heureux de son bonheur même. »

 

Et me voyant impuissante, je priais ma Maman souveraine

-de venir m’aider, et

-de me placer de ses mains maternelles dans ce premier acte où elle avait eu sa demeure éternelle.

Car en vivant dans la Divine Volonté, le premier acte de Dieu lui appartenait. Elle pouvait ainsi lui donner tout ce qu’il voulait.

Mais en pensant cela, je me disais : « Quelles bêtises je peux dire ! » Mais mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, la Reine du Ciel, dans sa gloire et sa grandeur, est dans la solitude. Car ayant été seule à vivre

-dans le premier acte de Dieu, c’est-à-dire

-dans la plénitude et la totalité de la Divine Volonté, elle est une Reine isolée.

 

Elle n’a pas un cortège d’autres reines qui l’entourent et l’égalent en gloire et en grandeur. La Reine du Ciel se trouve dans la condition d’une reine qui,

-entourée de servantes et de pages, d’amis fidèles qui l’honorent et l’accompagnent,

-n’a cependant pas une seule reine qui soit son égale

pour lui rendre le grand honneur de l’entourer et de lui tenir compagnie.

 

Quel honneur serait le plus grand pour une reine de la terre : celui d’être entourée

-par d’autres reines égales à elle-même ou

-par des personnes de condition inférieure en gloire, en grandeur et en beauté?

 

Il y a une si grande distance d’honneur et de gloire entre

une reine entourée par des reines et

celle qu’entourent d’autres personnes, que la comparaison est impossible.

Or la céleste Maman

veut, désire et attend le Royaume de la Divine Volonté sur la terre, où il y aura des âmes qui, vivant dans la Divine Volonté,

formeront leur vie dans le premier acte de Dieu,

acquerront la royauté et le titre de reine.

Chacune verra imprimé en elle le caractère qui la fait fille de la Divine Volonté Comme elles sont ses filles, le titre et le droit de reine les attend.

 

Ces âmes auront leur demeure dans la Palais royal divin. Elles acquerront par conséquent

-la noblesse des manières, des œuvres, des pas et des paroles. Elles posséderont une science que personne n’égalera.

Elles seront vêtues d’une lumière telle que cette lumière elle-même annoncera à tous qu’elles sont des reines qui ont habité le Palais royal de ma Volonté.

 

Ainsi, la Reine souveraine ne sera plus seule sur son trône royal. Elle sera entourée par les autres reines.

Sa beauté se reflétera en elles.

Sa gloire et sa grandeur trouveront en qui se répandre. Oh ! Comme elle se sentira honorée et glorifiée !

 

C’est pourquoi elle désire celles qui veulent vivre dans la divin Fiat

-pour les faire reines dans son premier acte,

-afin d’avoir dans la céleste Patrie le cortège des autres reines qui l’entoureront et lui rendront les honneurs qui lui sont dus.

 

Après quoi, je pensais : « À quoi vont servir ces écrits sur la Divine

 Volonté ? »

Et Jésus, mon très grand bien, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

toutes mes œuvres se soutiennent les unes les autres.

Le signe qu’elles sont mes œuvres, c’est que l’une ne s’oppose pas à l’autre.

 

Elles sont tellement reliées entre elles que l’une s’appuie sur l’autre. Cela est si vrai qu’après avoir formé mon peuple élu, d’où devait naître le Messie annoncé, - j’ai formé les prêtres dans ce même peuple

pour instruire et préparer au grand bien de la Rédemption.

-Je leur ai donné des lois, des manifestations et des inspirations

qui ont constitué les saintes Écritures, que l’on appelle la Bible, et chacun s’appliquait à l’étudier.

 

C’est pourquoi avec ma venue sur terre,

-je n’ai pas détruit, mais

-plutôt soutenu les saintes Écritures.

 

Et mon Évangile annoncé ne s’opposait en rien aux Écritures. Les deux se soutenaient admirablement.

 

Je formais l’Église naissante et le nouveau sacerdoce qui ne se détachent

-ni des saintes Écritures

-ni de l’Évangile.

 

On les étudiait attentivement pour instruire le peuple.

Et l’on peut dire que quiconque ne veut pas puiser à cette source bienfaisante ne m’appartient pas.

Car elle est le fondement de mon Église et la vie même qui forme le peuple.

 

Or ce que je manifeste sur ma Divine Volonté et que tu écris peut être appelé l’« Évangile du Royaume de la Divine Volonté ».

 

Il ne s’oppose en rien

-aux saintes Écritures

-ni à l’Évangile que j’ai annoncé lorsque j’étais sur terre. En fait, on peut l’appeler le soutien des deux.

C’est pourquoi je permets et demande aux prêtres

-de venir,

-qu’ils lisent l’Évangile du Royaume de mon divin Fiat pour que je puisse leur dire comme à mes Apôtres :

« Allez dans le monde entier prêcher l’Évangile », Car je me sers de mes prêtres dans mes œuvres.

 

Et tout comme j’avais

-des prêtres avant ma venue pour préparer le peuple, et

- les prêtres de mon Église pour confirmer ma venue et tout ce que j’ai dit,

j’aurai aussi les prêtres du Royaume de ma Volonté.

 

Voici, c’est à cela que serviront

-toutes les choses que je t’ai manifestées,

-toutes les vérités surprenantes, et

-les promesses de tant de biens que je veux accorder aux enfants du « Fiat Voluntas Tua » (Que Ta Volonté soit faite).

 

Ce sera l’Évangile, la base, la source inépuisable où chacun viendra puiser

-la vie céleste,

-le bonheur terrestre et

-la restauration de sa Création.

 

Oh ! combien seront heureux ceux qui viendront avidement boire à grandes gorgées à ces sources de connaissances.

Car elles ont la vertu d’apporter la vie du Ciel et de bannir toute tristesse.

En entendant cela, je pensais à la grande controverse qui a lieu à Messina concernant les écrits de la Divine Volonté, controverse causée par la bienheureuse mémoire du vénérable Padre di Francia :

-moi et mes supérieurs qui voulons absolument conserver ces écrits ici,

-et les supérieurs de Messina, rigoureusement recommandés par le vénérable Père avant sa mort, qui veulent les garder là-bas pour publication quand Dieu le voudra.

 

Et par conséquent

rien ne se passe, sinon des lettres enflammées de part et d’autre.

Eux qui veulent conserver les écrits, et nous qui voulons les reprendre. Je me sentais inquiète, contrariée et fatiguée, et je me disais :

«Comment Jésus peut-il permettre tout cela? Qui sait si cela ne lui déplaît pas à lui aussi ? »

 

Et lui, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, tu t’inquiètes à cause de cela.

Mais moi, pas du tout, et je n’en suis pas contrarié.

 

Je me réjouis au contraire de voir l’intérêt que prennent les prêtres pour ces écrits qui formeront le Royaume de ma Volonté. Cela veut dire qu’ils en apprécient le grand bien et que chacun voudrait garder pour soi un si grand trésor afin d’être le premier à le communiquer aux autres.

 

Et alors que la controverse se poursuit, on consulte les uns et les autres pour savoir ce qu’il faut faire.

Je suis heureux que mes autres ministres apprennent l’existence du grand trésor de faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté.

Je me sers de cela pour former les premiers prêtres de la venue du Royaume de mon Fiat.

 

Ma fille, il est très nécessaire de former les premiers prêtres.

Ils me seront utiles comme l’ont été mes apôtres pour former mon Église.

Et ceux qui s’emploieront à publier ces écrits pour les faire connaître seront : les nouveaux évangélistes du Royaume de ma suprême Volonté.

 

Et puisque ceux qui sont nommés le plus souvent dans mon Évangile sont les quatre évangélistes, pour leur plus grand honneur et pour ma gloire.

Il en sera ainsi pour ceux qui travailleront à la rédaction des connaissances de ma Volonté et à leur publication.

 

Tels de nouveaux évangélistes, leur nom reviendra plus souvent dans le Royaume de ma Volonté,

-pour leur très grand honneur et

-pour ma plus grande gloire de voir le retour en mon sein

de l’ordre de la créature, la vie du Ciel sur la terre, qui est l’unique raison de la Création.

Par conséquent, à travers ces circonstances,

j’agrandis le cercle et

tel un pécheur, je prends dans mon filet ceux qui doivent me servir pour un Royaume si saint.

Aussi, laisse-moi faire et n’y pense plus.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat. Je voulais tout balayer, le Ciel et la terre,

pour que tout n’ait qu’une volonté, une seule voix, un seul battement de cœur. Je voulais les animer tous de ma voix pour que tous puissent dire avec moi :

« Nous voulons le Royaume de ta Volonté. »

Et je voulais pour obtenir cela, être

la mer et faire parler les eaux,

le soleil pour donner ma voix à la lumière,

le ciel pour animer les étoiles, et faire que tout le monde dise :

« Que ton règne arrive, que ton Fiat soit connu. »

 

Je voulais pénétrer dans les régions célestes pour faire dire

-à tous les Anges et les Saints, et

-à la Maman céleste elle-même :

« Adorable Trinité,

dépêche-toi, ne tarde pas plus longtemps,

nous t’en prions, hâte-toi,

que ta Volonté descende sur la terre.

Fais-la connaître et régner sur la terre comme au Ciel. »

Je faisais cela et bien d’autres choses qu’il serait trop long de mettre sur le papier, et je pensais :

« Et pourquoi y mets-je tant d’insistance et de hâte, au point qu’il me semble ne rien pouvoir faire d’autre si je ne demande pas le Règne de son Fiat sur la terre ? »

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, si tu savais

-qui te presse,

-qui te fait tant insister,

tu voudrais tout remuer pour demander la vie, le Royaume de ma Volonté sur la terre,

et tu en serais émerveillée.

 

Et moi : « Dis-moi, qui est-ce, mon amour ? » Et lui, toute tendresse, ajouta :

 

Veux-tu le savoir ?

C’est ma Volonté elle-même qui te presse de faire cela. Car elle veut se faire connaître, elle veut régner.

Mais elle veut l’insistance de sa petite fille qui,

en la pressant de toutes les manières,

l’appelle avec tous, par les moyens les plus puissants, à venir sur terre.

 

Tes insistances sont un signe et une image des soupirs et de la hâte infinie de ma Volonté qui veut se donner aux créatures.

 

Et lorsque tu veux tout remuer,

-ma Volonté voudrait elle aussi

tout mettre en branle, la mer, le ciel, le soleil, le vent, la terre,

pour que tout pousse les créatures à la reconnaître, à la recevoir et à l’aimer.

 

Et dès qu’elle se sentira désirée,

-elle brisera les voiles de toutes les choses créées.

Et telle une Reine et une Mère qui languit après ses enfants,

-elle sortira du sein des choses créées où elle se cachait

-pour se révéler, embrasser ses enfants et régner parmi eux

en leur donnant des bienfaits, la paix, la sainteté et le bonheur.

 

Après quoi, de longues journées de privation de mon doux Jésus ont passé. Je me sentais torturée, à bout de forces, si bien qu’après avoir essayé d’écrire ce qu’il m’avait dit ces jours derniers, je m’en sentais incapable.

 

Et lui, voyant que je ne le pouvais pas, et devant les grands efforts que je faisais pour écrire, sortit des profondeurs de moi, comme quelqu’un qui se réveille après un long sommeil et, sur un ton miséricordieux, il me dit :

 

Pauvre fille, courage.

Ne te martyrise pas. Il est vrai que le martyre de ma privation est terrible.

Si je ne te soutenais pas intérieurement, tu serais incapable de le supporter. D’autant plus que celle qui te martyrise est ma Divine Volonté,

-immense et éternelle, et -dont ta petitesse ressent le poids et l’immensité qui t’écrasent.

 

Mais sache, ma fille, qu’elle a pour sa petite fille un grand amour.

Et sa lumière veut par conséquent restaurer non seulement ton âme, mais ton corps.

Elle veut

le pulvériser,

animer ses atomes de poussière de sa lumière, de sa chaleur, et

enlever tout ce qu’il peut y avoir de semence et de tempérament de la volonté humaine afin que tout en toi, ton corps comme ton âme, soit sacré.

 

Elle ne veut rien tolérer en toi, par même un atome de ton être, qui ne soit animé et consacré à ma Volonté.

C’est pourquoi ton dur martyre n’est rien d’autre que la consommation de ce qui ne lui appartient pas.

 

Ne sais-tu pas que la volonté humaine est la profanatrice de la créature ? Lorsqu’elle a ses plus petites voies, ses plus petites entrées dans la créature, la volonté humaine profane les choses les plus saintes, les plus innocentes.

 

Ma Volonté

-a fait de l’homme son temple sacré et vivant

-où il veut placer son trône, sa demeure, son régime, sa gloire,

 

Lorsque la créature accorde la plus petite entrée à la volonté humaine, alors ma Volonté voit que son temple, son trône, sa demeure, son régime et sa gloire même sont profanés.

 

Ma Volonté

-veut par conséquent tout toucher en toi, même ma propre présence, afin de voir

si son règne est absolu sur toi et

si tu es heureuse qu’elle seule domine et occupe la première place en toi.

 

Tout en toi doit être Divine Volonté, afin qu’elle puisse dire :

« Je suis sûre d’elle ; elle ne m’a rien refusé, pas même le sacrifice de la présence de son Jésus qu’elle aimait plus qu’elle-même. Par conséquent, mon Royaume est en sécurité. »

 

En entendant cela, je me sentais

-réconfortée par sa présence, et

-en même temps remplie d’amertume par ses paroles.

Et dans ma douleur, je lui dis :

Mon amour, est-ce que cela veut dire que tu ne viendras plus voir ta pauvre petite exilée ? Et comment vais-je faire ? Comment puis-je vivre sans toi ? »

 

Jésus :

Non, non. De plus, d’où faut-il que je vienne, si je suis à l’intérieur de toi ?

Sois en paix, et lorsque tu y penseras le moins, je me révélerai à toi, car je ne te quitte pas, mais reste plutôt avec toi.

 

 

Je poursuivais ma ronde dans le Fiat suprême .

Arrivée aux actes accomplis par mon bien-aimé Jésus dans la Rédemption, j’essayais de suivre pas à pas tout ce qu’il avait fait avec tant d’amour et de peine.

 

Et je me disais :

« Jésus m’a déjà dit qu’il m’aimait si fort

-qu’il me faisait propriétaire de ses œuvres, de ses paroles, de son Cœur, de ses pas et de ses souffrances, et

-que pas un de ses actes n’avait été accompli sans m’en avoir fait le don.

 

Seul Jésus pouvait et voulait faire cela, car il aimait en Dieu. Les créatures, par contre,

-donnent des biens extérieurs, les richesses de la terre,

-mais aucune ne donne sa propre vie.

Ce qui signifie que c’est un amour de créature, un amour fini. »

 

Je pensais alors :

« Si cela est vrai, mon aimable Jésus devrait m’appeler

lorsque je suis sur le point d’accomplir ses actes afin de me les confier. » Et lui, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, tu dois savoir

-que la Rédemption renfermait le Royaume de ma Divine Volonté, et

-que tous les actes que j’ai accomplis contenaient les deux Royaumes..

Avec cette différence que

* j’ai fait don des actes qui concernaient ma Rédemption en les manifestant ouvertement. Car ils devaient servir de préparation au Royaume de ma Divine Volonté.

 

*Par contre, j’ai conservé en moi,

-comme suspendus dans ma Divine Volonté,

-les actes en rapport avec le Royaume de mon divin Fiat.

 

Or, tu dois savoir que

-lorsque notre Divinité décide de manifester extérieurement une œuvre ou un bien,

-nous choisissons d’abord une créature où déposer notre œuvre

 

Car nous ne voulons pas que

-ce nous faisons reste dans le vide et sans effet,

-ni qu’aucune créature ne soit dépositaire de nos bienfaits. C’est pourquoi nous en appelons au moins une.

 

Si les autres créatures ingrates refusent de recevoir nos bienfaits, il en est au moins une en qui nos œuvres peuvent être déposées

Et lorsque nous sommes sûrs d’elle, nous nous mettons à l’œuvre.

 

Dans la Rédemption, la dépositaire de tous mes actes était mon inséparable Maman.

On peut dire que

-lorsque j’allais respirer, pleurer, prier, souffrir et faire tout ce que j’ai fait,

-c’est elle que j’appelais d’abord pour recevoir mes respirations, mes pleurs, mes souffrances et tous mes autres actes que je déposais en elle.

Après quoi je respirais, je pleurais et je priais.

 

Cela aurait été pour moi insupportable, et une souffrance plus grande que toutes les autres, si je n’avais pas eu ma Maman en qui déposer mes actes.

 

Et comme

-tous les actes de la Rédemption

-contenaient ceux du Royaume de la Divine Volonté, je t’appelais déjà.

 

Je déposais dans la souveraine Reine du Ciel tous les actes de la Rédemption.

Je déposais en toi ceux qui concernaient le Royaume du Fiat suprême.

 

C’est pourquoi je veux que tu me suives pas à pas.

-Et

-si je pleure comme un petit bébé,

je te veux près de moi pour te faire le don de mes larmes

par lesquelles j’ai imploré le grand don de mon divin Royaume pour toi.

-Si je parle, je te veux près de moi pour te faire le don de la parole de ma Volonté.

-Si je marche, pour te faire le don de mes pas.

-Si j’œuvre, pour te faire le don de mes œuvre.s

-Si je prie, pour :

te faire le don de mes prières et

te demander le Royaume de ma Divine Volonté pour la famille humaine.

-Si je fais des miracles, pour te faire le don du grand miracle de ma Volonté.

 

Et par conséquent,

-si je donne la vue aux aveugles, j’ôte l’aveuglement de ta volonté humaine pour te faire le don de la vue de ma Volonté.

-Si je rends l’ouïe aux sourds, je te fais le don d’entendre ma Volonté.

-Si je donne la parole aux muets, je te délie de l’incapacité de parler de ma Volonté

-Si je redresse la jambe des boiteux, je te redresse dans ma Volonté.

-Si je calme la tempête en commandant au vent, je commande

au vent de ta volonté humaine de ne plus agiter la mer pacifique de ma Volonté.

 

En somme, il n’est rien que je fasse ou souffre sans

-t’en faire don

-et déposer en toi le Royaume de ma Divine Volonté tant aimée et formée en moi-même.

 

J’étais venu sur terre pour restaurer le Royaume de ma Divine Volonté dans les créatures.

J’ai formé en moi, dans mon Humanité ce Royaume avec tant d’Amour.

Cela aurait été pour moi la plus grande des souffrances

si, je ne devais pas être certain, comme je le fus pour la Rédemption,

qu’une créature au moins devait recevoir la restauration du Royaume du divin Fiat.

Et en regardant les siècles comme un seul point,

je t’ai trouvée, l’élue, et jusqu’à ce jour je te dirigeais pour déposer en toi mes actes

afin de disposer en toi mon Royaume.

 

Pour le Royaume de ma Rédemption,

*même si je mettais tout en sécurité dans la céleste Reine,

* je ne m’épargnais

-aucune fatigue,

-aucune souffrance,

-aucune prière,

-aucune grâce,

-pas même la mort,

afin de pouvoir donner à tous

-les grâces et

-les moyens abondants et suffisants

pour que chacun puisse se sauver et se sanctifier.

 

De la même manière, bien que je mette tout en sécurité en toi, J’en fais tout autant pour le Royaume de ma Divine Volonté.

Je ne m’épargne rien,

-ni enseignements,

-ni grâces,

-ni attraits,

-ni promesses,

afin que chacun puisse

-recevoir le grand bien de ma Volonté et

-trouver en surabondance les moyens et les secours pour vivre un si grand bien.

 

J’attendais avec tant d’amour et une telle impatience ta venue sur la terre dans le temps,

qu’il t’est même impossible de l’imaginer.

 

Car je voulais déposer tous ces actes en suspens accomplis par mon Humanité pour le Royaume du Fiat suprême.

 

Si tu savais ce que signifie un acte en suspens accompli par ton Jésus. oh !

*Comme tu te dépêcherais de recevoir tout le dépôt de mes actes afin de leur donner vie.

Car ils contiennent autant de vies divines,

*Comme tu te hâterais de les faire connaître !

 

Je lisais dans le tome 20 ce qui concerne la Divine Volonté.

J’avais l’impression de voir couler dans ces écrits une vie divine vivante et palpitante.

Je sentais

la force de la lumière,

la vie de la chaleur du Ciel,

la vertu du divin Fiat à l’œuvre dans ce que je lisais.

Du fond du cœur je remerciais Jésus qui, avec tant d’amour et de bienveillance, m’avait permis de l’écrire.

 

Je faisais cela lorsque mon bien-aimé Jésus, comme s’il était lui-même incapable de contenir les violents battements de son Cœur, sortit de moi et entourant mon cou de ses bras, me pressa très fort contre lui pour sentir les palpitations ardentes de son Cœur ; puis il me dit :

 

Ma fille, tu me remercies parce que je t’ai fait écrire ce qui concerne ma Volonté,

-une doctrine du Ciel tout entier et

-qui a la vertu de communiquer la palpitation et toute la vie céleste de ma Volonté

à celui qui lira ces écrits.

 

Ma Volonté palpite parmi les créatures, mais sa vie est étouffée par la volonté humaine.

 

Ces écrits feront sentir si fortement ses pulsations que la vie de ma Volonté prendra la première place qui lui est due,

car elle est la pulsation et la vie de toute la Création.

 

La valeur de ces écrits est immense. Ils ont la valeur d’une Volonté divine.

 

Si ces écrits étaient en or, la valeur de ce qu’ils contiennent les surpasserait de loin.

 

Ces écrits sont :

des Soleils imprimés en caractères d’une lumière éclatante dans la Patrie céleste.

Ils sont le plus bel ornement des murs de la Cité éternelle où tous les Bienheureux demeurent ravis et surpris en lisant les caractères de la suprême Volonté.

Je ne pouvais faire en ces temps une grâce plus grande

-en transmettant aux créatures, à travers toi,

-les caractères de la Patrie céleste qui apporteront parmi elles la vie du Ciel.

 

C’est pourquoi lorsque tu me remercies, je te dis merci moi aussi

-d’accepter de recevoir mes leçons et

-de faire le sacrifice d’écrire sous ma dictée.

 

Lorsque tu écrivais, c’est ma Divine Volonté qui faisait couler la vertu vivante de sa palpitation ardente, éternelle et vivifiante que j’imprimais dans tes caractères.

Et toi, en les relisant, tu ressens toute la rénovation céleste imprimée en eux.

 

Oh ! comme il sera difficile pour ceux qui liront ces écrits

-de ne pas ressentir la vie palpitante de ma Volonté. et

-de ne pas sortir - (par la vertu de sa vivifiante palpitation- de la léthargie dans

laquelle ils se trouvent !

 

Ces écrits sur mon Fiat suprême, par la force de sa lumière, éclipseront la volonté humaine.

 

Ils seront

un baume sur les plaies humaines,

un opium pour tout ce qui est terrestre. Les passions se sentiront mourir

Leur mort renaîtra la vie du Ciel parmi les créatures.

 

Elles formeront la véritable armée céleste en proclamant un état de siège de la volonté humaine avec tous les maux qu’elle engendre.

Elles feront se lever à nouveau

-la paix,

-le bonheur perdu,

-la vie de ma Volonté parmi les créatures.

Le siège qu’elles proclameront ne blessera personne.

 

Car c’est ma Volonté qui proclame un état de siège de la volonté humaine afin qu’elle

-cesse de tyranniser les pauvres créatures et

-les laisse libres dans le Royaume de ma Volonté.

 

C’est pour cette raison

-que j’ai tant et tant insisté pour te faire écrire,

-que je t’ai placée sur la croix, et sacrifiée.

 

C’était nécessaire.

Il s’agissait de la chose la plus importante.

Ma Volonté était

-l’écho du Ciel,

-la vie d’en haut que je veux former sur la terre.

 

C’est la raison de mon continuel refrain :

« Sois attentive, n’omets rien

Que tes envols dans ma Volonté soient continuels. »

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Fiat. J’accompagnais -les soupirs, -les larmes et- les pas de Jésus, tout ce qui avait été fait et souffert par lui, en lui disant :

 

« Mon amour, Jésus,

je place l’armée de tous tes actes autour de toi,

-et je revêts tes paroles, tes battements de Cœur, tes pas, tes souffrances et tous tes actes de mon « Je t’aime ».

Et je te demande le Royaume de ta Volonté.

Si tu ne m’écoutes pas à travers l’armée de tes actes qui te prient et te pressent, que puis-je faire d’autre pour t’amener à me concéder

un Royaume aussi saint ? »

 

En disant cela, je pensais :

« Mon doux Jésus avait-il des désirs lorsqu’il était sur terre ? » Et lui, se manifestant en moi, Il me dit :

Ma fille,

comme Dieu, il n’y a en moi aucun désir

Car le désir naît chez celui qui ne possède pas toute chose. Pour qui possède tout et à qui rien ne manque,

le désir n’a pas de raison d’être.

 

Mais comme homme, j’avais mes désirs, car mon Cœur fraternisait en toutes choses avec les autres créatures.

Et faisant miens les désirs de tous, je désirais avec ardeur donner aux créatures le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Si je désirais quelque chose, c’était le Royaume de ma Volonté.

Si je priais et désirais dans les larmes, ce n’était que pour mon Royaume que je voulais parmi les créatures.

Car, étant la chose la plus sainte, mon Humanité ne pouvait faire moins

-que vouloir et désirer ce qu’il y a de plus saint,

-sanctifier les désirs de chacun et

-leur donner ce qui est le bien le plus saint, le plus grand et le plus parfait.

 

Ce que tu fais n’est donc rien d’autre que mon écho qui en résonnant en toi te fait demander le Royaume de ma Volonté en chacun de mes actes.

 

C’est pourquoi je te fais présent

-de chacun de mes actes,

-de chacune de mes souffrances,

-de chacune des larmes que j’ai versées,

-de chaque pas que j’ai fait,

parce que j’aime que tu revêtes chacun de mes actes en répétant :

« Jésus, je t’aine, et puisque je t’aime, donne-moi le Royaume de ta Divine Volonté. »

 

Je veux

-que tu m’appelles en chaque chose que je fais afin

-de faire résonner en moi le doux souvenir dans lequel mes actes disent :

«Fiat Voluntas Tua – Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », afin qu’en voyant ta petitesse, la petite fille de ma Volonté

faisant écho à tous mes actes,

les disposant comme une armée autour de moi,

je me hâte de concéder le Royaume de ma Volonté.

 

Je rassemblais

-tous les actes de la Divine Volonté accomplis dans la Création, dans les mers de la céleste Reine,

-celles de mon bien-aimé Jésus, en

-somme, tous les actes de la Divine Volonté sortis d’elle-même.

 

Je récapitulais tout

afin de les apporter devant la suprême Majesté

-pour donner ainsi l’assaut final et

-la contraindre à me donner son Royaume sur la terre.

Mais en faisant cela, je me disais : « Je suis petite. Je suis à peine un atome. Comment puis-je apporter

l’immensité du Ciel,

-la multiplicité des étoiles,

-la vastitude de la lumière du soleil,

-et les mers de ma Maman et de Jésus qui sont interminables?

 

Mon petit atome ne se perd-il pas au milieu de tant d’œuvres si grandes ? crois que tout le Ciel va sourire

-en voyant ma petitesse vouloir ainsi se servir de sa dernière ronde dans la Divine Volonté, -car je ne suis pas seulement perdue mais anéantie

par une seule œuvre de la Divine Volonté.

 

Mon assaut restera par conséquent sans effet et la Cour céleste va peut-être rire dans mon dos. »

 

Je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi et, tout en tendresse, il me dit :

 

Ma petite fille,

ta petitesse a tant d’attrait qu’elle éveille l’attention du Ciel tout entier pour voir ce qu’elle veut et ce qu’elle peut faire.

 

Voir accomplir de grandes choses par une grande personne n’attire pas l’attention et ne suscite pas non plus la joie.

 

Mais si cette grande chose est faite par une petite enfant, cela éveille

-stupéfaction et

-une surprise

telles que chacun voudrait voir l’œuvre de cette petite.

 

Ce qui n’arrive pas si un adulte accomplit la même chose.

Si tu savais à quel point le regard de la Divinité et du Ciel tout entier reste fixé sur toi

-en te voyant pressée de réunir toutes les œuvres de la Divine Volonté

-pour lancer un assaut contre le Créateur,

-apportant ses propres armes

-pour livrer contre lui une sainte guerre et

l’obliger à te céder son Royaume !

 

On peut dire que ton empressement à tout réunir

-est le vrai sourire du Ciel,

-la fête nouvelle que ta petitesse apporte dans la Patrie céleste,

 

Et chacun attend l’assaut de la petite enfant.

Mais sais-tu où réside le secret de ta force ? Dans ta petitesse. Dans le fait qu’en te perdant

ici dans la lumière du soleil,

là dans les étoiles,

ici encore dans mes mers et celles de ta Maman. Ton atome ne s’arrête pas.

Il se libère et repart dans le champ pour terminer sa récapitulation des œuvres du divin Fiat.

 

Tout le secret est enclos dans mon Fiat.

C’est lui qui te meut, te revêt, te donne la corde

-pour entourer et

-pour enclore tous ses actes en toi.

-pour faire que mon Fiat lui-même, grâce à ta petitesse, donne lui-même l’assaut

afin de s’attirer lui-même à régner sur la terre.

Y a-t-il quelque chose qu’un atome animé par ma Volonté ne puisse faire ?

 

Tout lui est possible.Car son acte devient alors un acte de la Divine Volonté. Cela suffit pour faire de tous ses actes un seul acte de la Divine Volonté qui peut dire :

«Tout m’appartient. Et toute chose doit me servir pour faire descendre le Royaume du divin Fiat sur la terre. »

 

Après quoi je pensais : « Quel mal la volonté humaine a pu faire aux pauvres créatures ! C’est pourquoi

-je l’abhorre, et

-je ne veux plus ni la connaître ni la regarder, car elle est trop répugnante. »

 

Et je me disais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, la volonté humaine est en elle-même répugnante.

Mais unie à la Volonté divine, c’est la plus belle chose que Dieu ait créée.

 

De plus, aucune chose créée par notre Divinité ne pouvait provoquer la nausée.

Unie à la nôtre, la volonté humaine avait le mouvement continuel

-du bien,

-de la lumière,

-de la sainteté

-de la beauté .

Et, avec notre mouvement continuel qui jamais ne cesse, elle était le plus grand prodige de la Création.

 

Notre mouvement la purifiait de toute trace de souillure.

C’était comme pour le mouvement de la mer qui,

grâce à son murmure et à son mouvement perpétuel, garde ses eaux pures et cristallines.

Oh ! si les eaux de la mer étaient immobiles,

-elles perdraient leur pureté et

-elles se rendraient si répugnantes que personne ne voudrait les regarder. Ses eaux seraient si sales et si pleines de saletés

-que les navires seraient incapables de traverser la mer et

-personne ne voudrait faire des poissons de ses eaux putrides sa nourriture.

 

La mer serait un fardeau pour la terre et causerait la contagion de tous les maux aux générations humaines.

Au contraire, et uniquement grâce à son murmure et à son mouvement continuel,

quel bien ne fait-elle pas aux créatures !

Et bien qu’elle cache en son sein bien des ordures,

elle peut par son murmure les conserver enfouies dans ses profondeurs. Et la pureté de ses eaux débarrassées de ses saletés prédomine.

 

Il en est ainsi de la volonté humaine qui, plus encore que la mer,

si le mouvement divin murmure en elle, reste belle et pure alors que tous les maux demeurent enfouis et sans vie.

Par contre, si ma Volonté

-ne murmure pas dans la volonté humaine et

-ne constitue pas son premier mouvement,

tous les maux reprennent vie et font de la plus belle chose que Dieu ait créée la créature la plus horrible, au point qu’elle en inspire la pitié.

 

La nature humaine est une autre image :

unie à l’âme, elle est belle, elle voit, ressent, marche, œuvre, parle et ne sent pas mauvais. Mais sans union avec l’âme,

la nature humaine se putréfie, pue horriblement et devient horrible à voir. On peut dire qu’elle est devenue méconnaissable.

Quelle est la cause d’une telle différence qui la fait passer

-d’un corps vivant

-à un corps sans vie ?

 

C’est l’absence du murmure de l’âme, de son mouvement continuel qui a pris la direction de la nature humaine.

Tel était le cas de ma Volonté placée dans la volonté humaine, semblable à l’âme dont elle devait recevoir la vie, le murmure continuel.

C’est pourquoi,

-tant que la volonté humaine demeure unie à ma Volonté, elle est un prodige

de vie et de beauté.

-Séparée de ma Volonté, elle perd ses jambes, ses mains, sa parole, sa vue, sa chaleur et sa vie. Elle devient de ce fait si horrible, plus encore qu’un cadavre, qu’elle mérite d’être enfouie dans les profondeurs des abysses, car sa puanteur est insupportable.

 

Ainsi, quiconque ne demeure pas uni à ma Volonté

-perd la vie de son âme,

-ne peut rien faire de bien, et

tout ce qu’il fait est sans vie.

 

Je continuais ma ronde dans le Fiat suprême et, parvenue en Éden, je me disais :

« Mon Jésus, je fais mienne l’unité avec ta Volonté afin de

-remplacer l’unité perdue par mon père Adam lorsqu’il s’en est retiré, et

pour suppléer tous les actes que tous ses descendants n’ont pas accomplis dans l’unité avec ta Volonté. »

 

Mais en disant cela, je pensais : « Est-ce que je suis dans l’unité du divin Fiat

?

Sinon, comment puis-je remplacer les autres ?

Mon discours se termine alors en paroles, et non en faits. » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, lorsque Adam a péché, il y a eu retrait de l’unité de ma Volonté des deux côtés : -l’homme s’est retiré de ma Volonté, et

-ma Volonté s’est retirée de l’homme. Et par mon retrait, l’homme a perdu

-mon unité,

-tous ses biens et

-tous les droits que Dieu lui avait donnés en le créant,.

Car c’est lui qui était le vrai déserteur du Royaume de ma Volonté.

Le déserteur perd tous les droits et la possession de ses propres biens.

Or,

-ma Volonté s’est retirée de l’homme, et

-parce que c’est lui qui s’en est retiré le premier, elle peut se donner à nouveau à celui qui,

en se retirant de la volonté humaine,

rentre dans son Royaume

tel un nouveau conquérant de cette unité de mon divin Fiat.

 

Plus encore, un accord a été conclu entre toi et la Divinité.

Ma Volonté te fait le grand don de son unité en t’appelant au premier acte de la Création.

non seulement tu le reçois,

mais tu fais à ma Volonté le don de ta propre volonté.

Il y a donc eu échange de part et d’autre, et non avec de simples mots mais par des faits.

 

Si bien que ma Volonté

-t’informe de tout ce qui concerne le grand bien que tu as reçu afin que, -sachant ce que tu possèdes,

tu puisses

-jouir de ses biens,

-apprécier ma Volonté et

-la demander pour la famille humaine.

 

Et toi, ayant fait le don de ta volonté,

tu ne veux plus la reconnaître et

son souvenir même te terrorise.

 

Il est donc juste que tu

-fasses ton devoir et

-supplées l’unité perdue par l’homme depuis que ma Volonté s’est retirée dans les régions célestes.

 

Ma Volonté n’est-elle pas maître de se donner à nouveau, pourvu qu’elle trouve celui qui ne veut plus vivre de sa volonté humaine ?

De plus, tu dois savoir que

-si ma Volonté n’était pas en toi,

-tu ne serais pas capable de comprendre son céleste langage. Il aurait été pour toi comme

-un dialecte étranger,

-une lumière sans chaleur,

-une nourriture sans substance, et

il t’aurait été difficile de le mettre sur papier pour le transmettre à tes frères.

 

Tout cela est un signe que ma Volonté qui règne en toi sur toutes choses se fait

-pensées dans ton esprit,

-paroles sur tes lèvres,

-battements dans ton cœur,

comme un Maître qui sait que son élève comprend ses leçons et aime les entendre.

 

Il fallait donc

-te faire le don de ma Divine Volonté et

-te donner la grâce nécessaire pour te faire connaître et transcrire toutes les merveilleuses prérogatives du Royaume de mon divin Fiat.

Et c’est aussi la raison pour laquelle personne jusqu’à présent n’a longuement parlé de ma Volonté pour faire comprendre les immenses mers de bien

-qu’elle contient,

-qu’elle veut et peut donner aux créatures.

 

Ils en ont dit à peine quelques mots, comme s’il n’y avait rien à dire sur mon Fiat

-si long et

-si étendu

qu’il contient et embrasse toute l’éternité.

Pour qui n’en possède pas le don, la langue qui parle

-de son importance et

-des biens infinis qu’il renferme paraît étrange.

 

Sans la connaître dans ses profondeurs, comment pouvaient-ils parler d’une Divine Volonté qui contient tant de choses que tous les siècles ne suffiraient pas pour en parler ?

 

Aussi, ma fille, sois attentive.

Et en traversant sa mer, prends toujours quelque chose de nouveau à faire connaître aux générations humaines.

 

Après quoi, je pensais à l’unité du divin Fiat et je me disais :

« Comment ? Toutes ces créatures qui ont fait le bien, tant d’œuvres si grandes,

comment ont-elles pu les faire si elles ne possédaient pas cette unité ? » Et Jésus, toujours bienveillant, ajouta :

Ma fille, tout le bien accompli jusqu’à présent par les créatures l’a été en vertu des effets de ma Divine Volonté.

Car il n’y a pas de bien qui ne vienne d’elle.

Mais personne jusqu’à présent, hormis ma Maman Reine, n’a vécu totalement et uniquement dans son unité,.

C’est pourquoi elle a attiré le grand prodige de l’Incarnation du Verbe. Si cela avait été, la terre serait revenue à l’état du paradis terrestre.

De plus, la créature qui aurait possédé l’unité de ma Volonté n’aurait pu

-ni la contenir

-ni résister au désir d’en parler.

C’est comme si le soleil avait voulu se contenir tout entier dans un vase de cristal sans répandre ses rayons.

N’aurait-il pas plutôt fait éclater le verre par sa chaleur pour être libre de répandre ses rayons ?

 

Posséder l’unité de mon Fiat et

-pas en parler,

-ne pas répandre ses rayons et la beauté de ses connaissances, cette créature en aurait été incapable.

Son cœur aurait éclaté si elle n’avait pu manifester en partie

-la plénitude de sa lumière et

-les biens de mon Fiat.

 

C’est pourquoi le bien a été accompli en vertu des effets de ma Divine Volonté.

 

C’est ce qui arrive lorsque le soleil, en vertu des effets que contient sa lumière,

-fait germer les plantes et

-produit tant de bien sur la terre.

Il semble que la terre et les effets du soleil collaborent pour produire

les plantes,

les fruits et

les fleurs

pour les créatures.

 

Mais la terre ne s’élève pas jusqu’à la sphère du soleil. Si elle le faisait, le soleil aurait une force telle

-qu’il éliminerait la partie obscure de la terre et

-convertirait tous les atomes de poussière de la terre en lumière. Et la terre deviendrait soleil.

 

Mais comme la terre ne s’élève pas jusqu’à lui et que le soleil ne descend pas sur la terre, --la terre reste terre et

-le soleil ne la transforme pas en lui-même.

Il semble que les deux se regardent de loin, s’aident l’un l’autre et travaillent ensemble grâce aux effets de la lumière que, des hauteurs de sa sphère, le soleil répand sur la terre.

 

Et bien que la terre reçoive tant d’admirables effets et produise les plus belles

floraisons, il reste toujours une grande distance entre la terre et le soleil. Les deux ne se ressemblent pas, et la vie de l’un ne devient pas la vie de l’autre.

Par conséquent, la terre

-ne sait pas comment parler du soleil

-ni dire tous les effets qu’il contient

-ni combien de chaleur et de lumière il possède.

Telle est la créature qui ne possède pas l’unité de ma Volonté :

-elle ne s’élève pas jusqu’à sa très haute sphère pour devenir Soleil,

-et le divin Soleil ne descend pas pour former la vie de la créature.

Mais dans leur désir de faire le bien, les créatures tournent autour de sa lumière qui lui communique les effets pour le bien qu’elles veulent faire germer.

 

Car mon Fiat ne se refuse à personne.

Et il éveille la nature humaine pour qu’elle verdisse et produise les fruits des bonnes œuvres.

 

Mon pauvre esprit semble être fixé dans le Fiat suprême. Je me sens comme une petite fille qui,

-bien qu’elle aime les magnifiques leçons de son maître bien-aimé,

-a toujours mille questions à lui poser pour avoir le plaisir

de l’entendre parler et d’apprendre d’autres belles leçons.

Et lorsque le Maître parle, elle l’écoute bouche bée à cause de toutes les magnifiques surprises qu’il lui fait dans ses leçons.

Je suis comme une petite fille tournant autour de la lumière de la Divine Volonté,

qui est plus qu’un maître.

Car je veux recevoir la vie des belles leçons qu’elle donne à ma petite âme.

Et la Divine Volonté, parce que je suis petite, est ravie de me satisfaire en me faisant les surprises de divines leçons que je n’aurais jamais pu imaginer.

 

Et pendant que je pensais au Royaume de la Divine Volonté dont le règne sur terre me semblait si difficile, mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, lorsque Adam eut péché, Dieu lui fit la promesse d’un Rédempteur à venir.

Les siècles ont passé mais la promesse est restée et les générations ont eu le

bien de la Rédemption.

Je suis descendu du Ciel et j’ai formé le Royaume de la Rédemption.

Mais avant de remonter au Ciel, j’ai fait une promesse plus solennelle encore : celle du Royaume de ma Volonté.

C’était dans le Notre Père.

Et pour lui donner encore plus de prix et l’obtenir plus vite,

j’ai fait cette promesse formelle dans la solennité de ma prière, en priant le Père

de faire venir son Royaume de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel.

Je me suis mis à la tête de cette prière,.

Sachant que telle était sa Volonté et que cette prière étant faite par moi, le Père ne me refuserait rien.

Plus encore, je priais avec sa propre Volonté pour demander quelque chose que mon propre Père voulait.

Et après avoir fait cette prière devant mon Père du Ciel,

-certain que le Royaume de ma Divine Volonté sur terre me serait accordé,

-j’ai appris cette prière à mes Apôtres afin qu’ils l’enseignent au monde entier et que le cri de chacun soit entendu :

« Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Je ne pouvais faire une promesse plus certaine et plus solennelle. Les siècles ne sont pour nous qu’un seul point.

Mais nos paroles sont des faits et des actes accomplis.

 

Ma prière même au Père céleste :

« Viens, que ton règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », signifiait

-qu’avec ma venue sur la terre,

le Royaume de ma Volonté ne serait pas établi chez les créatures.

 

Sinon, j’aurais dit : « Mon Père, notre Royaume que j’ai déjà établi sur la terre, qu’il soit confirmé et que notre Volonté domine et règne. »

 

Au lieu de cela, j’ai dit : « Viens ! » Ce qui voulait dire

-qu’il doit venir, et

-que les créatures doivent l’attendre avec la même certitude qu’elles ont eue pour la venue du Rédempteur,

parce que ma Divine Volonté est liée et engagée par ces paroles du « Notre Père ».

Et lorsque ma Divine Volonté se lie, ce qu’elle promet est plus qu’une certitude.

Et comme tout a été préparé par moi, il ne manquait rien d’autre que les manifestations de mon Royaume, et c’est ce que je fais.

Crois-tu que toutes ces vérités que je te manifeste concernant mon Fiat ne sont là

que pour te faire un simple rapport ?

Non, non. Elles sont manifestées pour faire savoir à tous

-que son Royaume est proche et

-que tous en connaissent les prérogatives, afin que chacun puisse

-aimer et

-désirer vivre dans un Royaume aussi saint, rempli de bonheur et de tous les biens.

 

Par conséquent, ce qui te semble difficile devient aisé par la puissance de notre Fiat.

Car il sait comment lever toutes les difficultés et conquérir toutes choses,

comme il le veut et

quand il le veut.

 

Je faisais comme à mon habitude ma ronde dans le Fiat éternel, et

 parcourant toute la Création,

-j’apportais toutes les œuvres devant la Divinité

-pour lui rendre le plus bel hommage et la très grande gloire de toutes ses œuvres.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

«Quelle gloire est-ce que je donne à mon Créateur en lui apportant toutes ses œuvres ? »

 

 Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, en faisant cela, tu nous apportes la joie de nos œuvres accomplies. Car avant la Création, elles étaient en nous comme en dépôt dans notre Volonté.

Nous n’avions pas la gloire, la joie de voir

-nos œuvres formées et accomplies à l’extérieur de nous,

-telles qu’elles l’ont été lorsque nous avons fait la Création.

Et lorsque quelqu’un

-les parcourt,

-les contemple et

-les rassemble tout autour de nous pour nous dire,

« Que vos œuvres sont belles, parfaites et saintes !

Leur harmonie, leur ordre parfait parlent de vous et racontent votre gloire »,

la joie et la gloire que nous en éprouvons sont semblables à celles qui étaient les nôtres en étendant le ciel et en formant le soleil avec toutes nos autres

œuvres.

 

Ainsi, la Création est toujours à l’œuvre.

Et elle nous parle à travers la petite fille de notre Volonté.

Cela pourrait t’arriver à toi aussi :

si tu avais décidé dans ta volonté d’accomplir un grand nombre de belles œuvres,

tu n’en tirerais aucune joie pour le moment,

mais ta joie commencerait lorsque

tu verrais tes œuvres réalisées et

-qu’une personne qui t’aime te les apportait souvent pour te dire :

« Vois comme tes œuvres sont belles ! »

Eh bien, je suis comme cela. Les répétitions constituent mes plus belles surprises.

 

 

Je suivais les actes accomplis par Jésus dans la Divine Volonté alors qu’il était sur terre.

 

Je suivais la Mère et l’Enfant dans leur fuite en Égypte, et je me disais :

« Comme il devait être beau de voir le Petit Enfant dans les bras de sa divine Maman.

Si petit et portant en lui-même le Fiat éternel, il contenait tout le Ciel et la terre. Etant le Créateur, tout était sorti de lui et tout dépendait de lui.

Et la Reine souveraine, transfusée en Jésus Enfant en vertu du même Fiat qui l’animait, formait le reflet de Jésus, son écho, sa vie même.

Combien de beautés cachées ils possédaient !

Combien de variétés de ciels plus beaux que ce que l’on voit à notre horizon ! Combien de Soleils plus éclatants ils contenaient !

Et pourtant, personne n’a rien vu.

 

On ne pouvait voir que trois pauvres fugitifs.

Jésus, mon amour,

-je veux suivre pas à pas ma céleste Mère sur son chemin,

-je veux animer les brins d’herbe, les atomes de terre et vous faire sentir sous vos pieds mon Je vous aime.

-Je veux animer toute la lumière du soleil qui éclaire votre visage pour qu’elle vous apporte mon Je vous aime, tous les souffles du vent, toutes ses caresses pour vous dire Je vous aime. C’est moi qui, dans votre Fiat, vous apporte la chaleur du soleil pour vous réchauffer, les souffles du vent pour vous caresser, son murmure pour vous parler et vous dire :

Cher Petit Enfant,

-fais connaître à tous ta Divine Volonté.

-Fais-la sortir de ta petite Humanité afin qu’elle règne et forme son Royaume parmi les créatures. »

Mais mon esprit se perdait en Jésus et ce serait trop long si je voulais tout dire

 

Jésus, mon seul bien, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma Maman et moi nous étions comme deux enfants jumeaux.

Car nous n’avions qu’une seule Volonté qui nous donnait la vie. Le divin Fiat mettait nos actes en commun de telle sorte que

-le fils était le reflet de sa Maman, et

-la Maman le reflet de son fils.

 

Le Royaume de la Divine Volonté

-avait ainsi toute sa force et

-régnait parfaitement sur nous.

 

Dans notre fuite en Égypte,

-nous faisions traverser ces régions par la Divine Volonté et

-nous ressentions sa grande peine de ne pas régner dans les créatures.

 

Et en regardant les siècles, nous avons ressenti la grande joie de son Royaume qui allait se former parmi elles.

Oh ! que tes refrains répétés dans le vent, le soleil, l’eau et sous nos pieds,

« Je vous aime, Je vous aime, Que votre règne arrive ! », Nous parvenaient avec joie sur les ailes de notre Fiat !

C’est notre propre écho que nous entendions en toi :

nous ne voulions rien d’autre que voir la Divine Volonté régner et faire la conquête de tous.

 

Et depuis ce temps, nous aimions notre petite enfant

qui ne voulait et ne demandait pas autre chose que ce que nous voulions.

 

Je continuais à penser à tout ce que mon doux Jésus avait fait lorsqu’il était sur la terre.

Il ajouta :

Ma fille, lorsque je suis venu sur la terre,

j’ai regardé tous les âges, passés, présents et futurs,

-pour réunir dans mon Humanité

tout ce qui pouvait être fait de bien et de bon par toutes les générations,

-pour y mettre le sceau et la confirmation du bien. Je n’ai rien détruit de ce qui était bon ;

Je voulais l’enclore en moi afin de lui donner la Vie divine.

 

Et en ajoutant le bien

-qui manquait et

-que j’ai accompli pour compléter tout le bien des créatures humaines, je me suis transporté sur les ailes des âges vers les créatures humaines

-pour donner à chacune mon œuvre complète

 

J’ai également rassemblé tous les maux afin de les consumer, et

par la force des souffrances et des peines que je voulais souffrir, j’ai allumé le bûcher dans mon Humanité pour y brûler tous les maux, désirant ressentir chaque souffrance afin de faire renaître les biens opposés à ces maux, de faire renaître les générations humaines à une vie nouvelle.

 

Et puisque moi –

-en formant tous les remèdes possibles et imaginables pour tous les rachetés

-afin de les disposer à recevoir le grand bien du règne de ma Volonté parmi eux –

J’ai tout accompli, tout souffert et tout consumé,

 

il te faut toi aussi, afin de préparer mon Royaume pour les créatures,

-enclore tout ce qui est bon et saint, et

-par tes souffrances, consumer tous les maux

pour que la vie de ma Divine Volonté renaisse parmi les créatures.

 

Tu dois être mon écho dans lequel je dois placer le dépôt d’où doit s’élever le Royaume de mon Fiat.

 

Suis-moi pas à pas.

Tu sentiras la vie, le battement, le bonheur de ce Royaume

-que j’ai en moi et

-qui veut sortir afin de régner parmi les créatures.

 

Et mon amour pour ce Royaume est si grand que

-si j’ai permis que l’ennemi pénètre dans le Jardin d’Éden,

-je ne lui permettrai par de mettre le pied dans l’Éden du Royaume de mon Fiat.

Ainsi, je lui ai permis de m’approcher dans le désert pour

-l’affaiblir et

-le chasser

afin qu’il n’ose y pénétrer.

 

Ne vois-tu pas combien ta présence

terrorise l’ennemi et

le met en fuite pour ne pas te voir ?

C’est la force de ma victoire qui le précipite, et, se sentant troublé, il s’enfuit.

 

Tout est prêt pour le Royaume de mon Fiat, il ne reste plus qu’à le faire connaître.

 

Mon pauvre esprit parcourt toujours les interminables confins du suprême Fiat et mon pauvre cœur subit la torture de la privation de mon bien-aimé Jésus.

 

Les heures durent des siècles et les nuits sont interminables sans lui. Et comme la douleur qui tombe sur ma petite âme est divine,

-son immensité me suffoque et m’écrase, et

-je ressens tout le poids d’une peine éternelle.

 

« Oh ! Dieu saint !

Comment pouvez-vous m’enlever cette vie que vous voulez vous-même que je possède ? Comment pouvez-vous me placer dans l’impossibilité de vivre, et de vivre en mourant, parce que la source de votre vie n’est pas en moi ?

Ah ! Jésus ! Reviens, ne m’abandonne pas, je ne peux pas vivre sans vie ! Jésus ! Jésus ! Combien il me coûte de t’avoir connu ! Combien de déchirures as-tu provoquées dans ma vie humaine pour m’avoir donné la tienne.

Maintenant je vis suspendue, je ne retrouve plus ma vie propre. Car avec tes stratagèmes, tu me l’as volée.

Je ressens à peine la tienne, mais je suis comme déchirée par la forte éclipse de lumière de ta Volonté.

De sorte que pour moi, tout est fini, et je suis contrainte

-à la résignation,

-à sentir ta vie à travers

les rayons de lumière,

des reflets que m’apporte ton adorable Volonté.

 

Je ne peux plus continuer ainsi. Jésus

Reviens vers celle qui t’aimait tant et à qui tu as dit que tu l’aimais. Voilà que maintenant, tu as eu la force de l’abandonner.

Reviens une fois pour toutes et décide de ne plus jamais me quitter. »

 

Mais alors que j’épanchais ma souffrance, Jésus se manifesta en moi.

Et abaissant la lumière qui l’éclipsait, il étendit les bras pour me serrer très fort et me dit :

 

Ma fille, ma pauvre petite, courage.

C’est ma Volonté qui veut avoir la première place en toi. Mais je n’ai pas à décider de ne pas te quitter.

 

Ma décision a été prise lorsque tu as décidé de ne plus me quitter.

Il y a eu alors un vol de vie des deux côtés, de ton côté et du mien,-avec cette différence -qu’avant, tu me voyais sans l’éclipse de la lumière de mon Fiat qui était à l’intérieur de moi. -À présent que mon Fiat veut prendre vie en toi,

-il s’est dédoublé en sortant de moi,

-il a enclos mon Humanité dans sa lumière et

tu ressens maintenant ma vie à travers les reflets de sa lumière.

 

Comment alors peux-tu craindre que je te quitte ? Or, tu dois savoir que

-mon Humanité a refait en elle-même tous les actes rejetés par les créatures et

-ma Divine Volonté, en se donnant à elles, voulait qu’elles les accomplissent.

 

Je les ai tous refaits et je les ai déposés en moi afin de former son Royaume, attendant le temps propice

-pour les faire sortir de moi et

-pour les déposer dans les créatures comme fondement de ce Royaume.

 

Si je n’avais pas fait cela,

le Royaume de ma Volonté n’aurait pas pu prendre place parmi les créatures

parce que moi seul, Dieu et homme à la fois, j’étais capable

-de me substituer à l’homme,

-de recevoir en moi toutes les œuvres

que les créatures étaient censées recevoir et accomplir, et

-de les leur communiquer.

 

Car en Éden, les deux volontés, humaine et divine,

-demeuraient en une sorte d’hostilité

-du fait que la volonté humaine s’opposait à la Volonté divine. Et toutes les autres offenses en étaient la conséquence.

J’ai dû par conséquent commencer

-par refaire en moi tous les actes opposés au divin Fiat et

-lui faire étendre son Royaume en moi.

 

Si je ne réconciliais pas ces deux volontés opposées, comment pouvais-je former la Rédemption ?

Le premier acte que j’ai accompli sur terre fut donc de rétablir

-cette harmonie,

-cet ordre

entre les deux volontés afin de former mon Royaume.

 

La Rédemption en était comme la conséquence.

Il fallait que j’efface les conséquences du mal que la volonté humaine avait produites

J’ai donné des remèdes très efficaces

pour manifester le grand bien du Royaume de ma Volonté.

 

Les reflets de la lumière de ma Volonté ne font que

t’apporter les actes que contient mon Humanité

-pour faire que tout soit Divine Volonté en toi.

 

Aussi, sois attentive, suis ma Divine Volonté et ne crains rien.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans la Création

-pour rendre à mon Créateur tous les hommages des qualités divines

-que contiennent toutes les choses créées et

-dont le divin Fiat maintient la vie, puisque toutes sont sorties de lui . Plus encore, il est l’acte premier de chaque chose créée.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Les choses créées ne sont pas à moi.

Comment aurais-je le droit de dire : Je vous offre les hommages de la lumière du soleil, la gloire du ciel constellé d’étoiles, etc. ? »

 

Et mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, celui qui possède ma Volonté et vit en elle a le droit de dire :

« Le soleil est à moi, le ciel, la mer, tout est à moi.

Comme ils m’appartiennent, j’apporte tout devant la Divine Majesté pour lui rendre la gloire que contient toute chose. »

 

En fait, toute la Création n’est-elle pas l’œuvre de mon Fiat omnipotent ?

Sa vie palpitante, sa chaleur vitale, son mouvement incessant qui meut toute chose, ordonne et harmonise toute chose ne s’écoulent-ils pas comme si la Création tout entière n’était qu’un seul acte ?

 

Ainsi,pour quiconque possède ma Divine Volonté,

la vie, les cieux, le soleil, la mer et toutes les choses créées

-ne sont pas pour lui des choses étrangères.

-mais toutes lui appartiennent, exactement comme tout appartient à mon Fiat.

 

Car cette âme,

-en le possédant,

-n’est pas autre chose qu’une naissance de mon Fiat ayant des droits

-sur toutes ses naissances,

-c'est-à-dire sur toute la Création.

 

Par conséquent, cette âme est en vérité en droit de dire à son Créateur :

« Je t’offre tous les hommages de la lumière du soleil avec tous ses effets, symbole de ta lumière éternelle, gloire de l’immensité des cieux. » Et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Posséder ma Volonté est une vie divine que l’âme déploie dans son âme.

Ainsi, tout ce qui sort d’elle contient puissance, immensité, lumière et amour. Nous ressentons en elle notre puissance dédoublée qui,

en nous dédoublant,

met en action toutes nos qualités divines.

 

Comme elles sont siennes, l’âme nous les offre

-en hommages divins,

-dignes de ce divin Fiat Ce Fiat peut et sait

-comment se dédoubler

-pour rappeler la créature l’acte premier de la Création qui est :

« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. »

 

Les privations de Jésus sont plus longues

Je ne vis que dans la puissance du divin Fiat qui s’est constitué la vie de ma pauvre âme.

Il me semble que mon bien-aimé Jésus,

-en me confiant à lui,

-ne se cache derrière les rideaux de sa lumière

que pour m’espionner et voir si je suis toujours son adorable Volonté.

« Oh Dieu, qu’il est douloureux

de demeurer dans une immensité de lumière et

de ne pas savoir où aller pour trouver celui

-que j’aime,

-qui m’a formée,

-qui m’a dit tant de vérités

que je les sens en moi comme des vie divines palpitantes

qui me font comprendre qui est celui que je veux et que je ne trouve pas !

Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens ! Quoi ?

Tu me fais sentir ton Cœur qui bat dans mon cœur et tu te caches ? » Mais en me déchargeant le cœur, je pensais :

« Peut-être Jésus ne trouve-t-il en moi ni en personne les dispositions pour recevoir la vie de ses autres vérités.

Et pour que ces vies ne demeurent pas en suspens, il reste tranquille et se cache. »

 

Mais je pensais cela lorsque mon très précieux Jésus se manifesta comme pour sortir de moi et me dit :

 

Ma pauvre petite fille,

tu es perdue dans la lumière et tu ne sais pas comment trouver celui que tu cherches avec tant d’amour.

La lumière forme de hautes vagues et constituent les barrières qui t’empêchent de me voir. Mais ne sais-tu pas que c’est moi qui suis cette lumière, cette vie et ce battement de cœur que tu sens en toi ?

Comment ma Volonté pourrait-elle jamais avoir sa vie en toi

si ton Jésus n’était pas en toi,

lui qui a ouvert la voie au développement de ma Volonté dans ton âme ?

 

Alors, calme-toi.

Tu dois maintenant savoir que

-quiconque doit être un porteur de bien

-doit centraliser en lui-même toute la plénitude de ce bien. Sinon, le bien ne trouverait pas la voie par où sortir.

 

À présent que tu dois centraliser en toi le Royaume de ma Volonté, il faut que rien n’y manque

-pour que sa lumière te dispose

-à recevoir toutes les vérités nécessaires à la formation de son Royaume.

 

Si les autres créatures ne sont pas disposées

à recevoir toutes les vies des vérités de mon Fiat, Je ne te donnerai pas la capacité de les manifester,

comme cela arrive si souvent.

Mais à toi qui en est le dépositaire, rien ne doit te manquer. C’est ce qui s’est passé avec la Reine du ciel qui devait être

-dépositaire du Verbe incarné et

-me donner aux générations humaines

 

En Elle j’ai centralisé

-tous les biens des rachetés et

-tout ce qui convenait pour être capable de recevoir la vie d’un Dieu.

 

pourquoi ma Maman détient la souveraineté

-sur toutes les créatures et

-sur chacun des actes et des biens dont elles sont capables, de telle sorte que

-si les créatures pensent saintement,

-elle est le canal de ces saintes pensées et en conserve la souveraineté

 

Si les créatures parlent, œuvrent ou marchent saintement,

-le commencement de tout cela descend de la Vierge.

Elle détient par conséquent les droits et la souveraineté sur les paroles, les pas et les œuvres.

Il n’y a pas de bien qui soit fait sans descendre d’elle

 

Car

-si elle a été la cause première de l’Incarnation du Verbe,

-il n’est que juste

qu’elle soit le canal de tous les biens et

qu’elle détienne les droits de souveraineté sur toutes choses.

C’est ce qui s’est passé également avec moi qui,

-devant être le Rédempteur de tous,

-devais contenir en moi tous les biens de la Rédemption.

 

Je suis le canal, la source, la mer d’où sortent tous les biens des rachetés Je possède par nature le droit de souveraineté sur tous les actes des créatures et sur tout le bien qu’elles accomplissent.

 

Notre règne n’est pas comme celui des créatures qui dominent et règnent sur

les actes extérieurs des autres créatures, et même pas sur tous leurs actes extérieurs

Mais des actes intérieurs, elles ne savent rien et n’ont pas non plus sur ces actes le droit de souveraineté.

Car la vie, la pensée et la parole de leurs dépendants ne sortent pas d’elles.

 

Au contraire, c’est de moi que sort la vie de toutes les œuvres intérieures et extérieures des créatures.

Ainsi, au-dessus de chacun des actes des créatures devraient s’attacher l’acte de la céleste Mère et le mien qui, en souverains, les forment, les dirigent et leur donnent vie.

 

Je continuais après cela à suivre ma ronde dans la Divine Volonté. M’unissant à l’unité que mon premier père Adam possédait avant le péché, mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

tu n’as pas bien compris ce que signifiait « unité ».

 

Unité veut dire

-centralisation et

-commencement

de tous les actes des créatures, passés, présents et futurs.

 

Ainsi, avant le péché, quand Adam possédait notre unité, il contenait dans ses pensées

-l’unité de toutes les pensées des créatures,

-l’unité de toutes les paroles, toutes les œuvres et tous les pas.

 

Je trouvais par conséquent en lui, dans mon unité,

le commencement et la fin de tous les actes des générations humaines. Adam, dans mon unité, contenait chacun et possédait toute chose.

 

Ainsi, toi, ma fille, en t’élevant jusqu’à cette unité abandonnée par lui,

-tu prends sa place et en te mettant au commencement de tous et de tout,

-tu contiens en toi les actes mêmes d’Adam avec la continuation de tous les actes des créatures.

 

Vivre dans ma Divine Volonté signifie :

Je suis le commencement de tous et c’est de moi que tout descend comme tout descend du divin Fiat .

Je suis par conséquent la pensée, la parole, l’œuvre et le pas de chacun. Je prends tout et j’apporte tout à mon Créateur.

 

On comprend qu’Adam devait posséder et enclore l’humanité tout entière

-s’il ne s’était pas retiré de notre Volonté et

-s’il avait toujours vécu dans notre unité.

 

C’est pourquoi,

-s’il avait fait cela,

-les générations humaines auraient vécu dans notre Volonté.

 

Et par conséquent, une

-aurait été la Volonté,

-une l’unité,

-un l’écho de tous, et

-tout étant mis en commun,

-chacun aurait enclos toutes choses en lui-même.

 

Mon envol dans le divin Fiat est continuel. Il me semble que tout est fini avec Jésus et ses communications. D’autant plus qu’elles ne sont pas en mon pouvoir.

 

Si mon Jésus n’a pas la bonté de me dire autre chose, je resterai toujours la petite ignorante.

Car sans lui je ne peux pas continuer et je suis incapable d’écrire un seul mot de plus.

Je dois donc m’habituer et me contenter de vivre seule avec la Divine Volonté qui ne me quitte jamais. Je sens d’ailleurs qu’elle est incapable de me quitter, car je la trouve en moi, en dehors de moi et dans chacun de mes actes.

Avec l’immensité de sa lumière, elle se prête à donner vie à mes actes.

 

Il n’y a pas de point où je ne la trouve

Ou plutôt, il n’y a pas de point ni d’espace, au Ciel comme sur la terre, où la vie et la lumière de la Divine Volonté ne soit pas la première dans l’acte de se donner à la créature. Je vois donc que la Divine Volonté ne peut pas me quitter et que je ne peux pas m’en séparer. Nous sommes inséparables.

Elle ne me fait pas comme Jésus ses petites escapades.

Au contraire, si je ne fais pas d’elle l’acte premier de mes actes,

-elle est triste et

-se plaint

que ses actes, sa lumière et sa vie n’aient pas la première place dans mes

actes.

 

Ô Divine Volonté, combien tu es admirable, aimable et insurpassable ! Plus je vais et mieux je te comprends et je t’aime !

 

Mais alors que mon pauvre esprit se perdait dans le Fiat, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma Volonté est parmi les créatures comme le centre de vie. Comme le cœur humain, ma Volonté peut être appelée « reine » de leur nature.

Car

-si le cœur palpite, l’esprit pense, la bouche parle, les mains travaillent et les pieds marchent.

-Mais si le cœur cesse de battre, tout s’arrête d’un seul coup.

Car la pauvre nature n’a plus de reine et il lui manque alors celle qui gouverne et donne vie à la pensée, à la parole et à tout ce que la créature peut faire.

 

La pensée est comme

-la reine de l’âme,

-le siège,

-le trône d’où l’âme déploie ses activités, sa vie, son gouvernement.

 

Or, si la nature humaine voulait

-étouffer la palpitation du cœur,

-ne plus se servir de sa reine pour parler, penser et agir, que se passerait-il ?

 

La nature humaine elle-même donnerait la mort à tous ses actes et ce serait un suicide.

Et si l’âme voulait étouffer la pensée, elle ne trouverait plus aucune voie par où déployer ses activités.

Par conséquent, elle serait comme une reine sans royaume et sans peuple.

 

Or,

-ce que le cœur est à la nature humaine et

-la pensée à l’âme,

-ma Divine Volonté l’est à chaque créature.

 

Elle est comme le centre de vie, et

dans son incessante et éternelle palpitation,

elle palpite et la créature pense,

elle palpite et la créature parle, marche, travaille.

 

Et les créatures non seulement n’y pensent pas, mais elles l’étouffent, elles

étouffent sa lumière, sa sainteté, et certaines l’étouffent tellement qu’elles se rendent les meurtrières de leur âme.

 

Et ma Volonté sur la terre d’en bas est comme une reine sans Royaume et sans peuple.

Les créatures vivent comme si elles n’avaient ni reine, ni vie divine, ni gouvernement

Parce que

la reine de leur battement de cœur manque à leur nature, et

la reine de la pensée à leur âme.

 

Et comme en raison de son immensité ma Volonté englobe toutes les créatures et toutes choses, elle est contrainte de vivre étouffée en elle-même parce qu’il n’y a personne pour recevoir sa vie, son acte, son régime.

 

Mais elle veut former son Royaume sur la terre. Elle veut avoir son peuple élu et fidèle. Aussi, même si elle demeure au milieu des créatures, elle vit inconnue et étouffée.

 

Mais elle n’arrête pas.

-Elle ne quitte pas les créatures pour se retirer dans ses célestes régions,

-mais elle persiste à rester au milieu d’elles pour se faire connaître. Elle voudrait faire connaître à toutes les créatures

le bien qu’elle veut faire,

ses lois célestes,

son amour insurmontable,

son cœur qui palpite la lumière, la sainteté, l’amour, les dons, la paix et le bonheur qu’elle veut pour les enfants de son Royaume.

 

C’est la raison pour laquelle

-sa vie et ses connaissances sont en toi,

-pour que tu fasses connaître ce que signifie la Divine Volonté.

 

Et je prends plaisir à me cacher dans ma Volonté même

afin de lui laisser tout l’espace et le développement de sa vie en toi.

 

Je pensais à la Divine Volonté et des milliers de pensées envahissaient mon pauvre esprit. Elles ressemblaient à autant de lumières vives qui se levaient pour s’unir ensuite à la lumière du Soleil éternel de ce Fiat qui n’a jamais de coucher.

 

Mais qui peut dire ce que je pensais ? Je pensais à toutes ces connaissances que Jésus m’avait dites sur la Divine Volonté, et comment chacune d’elles apporte une vie divine dans l’âme, avec le sceau d’une rareté de beauté et de bonheur, mais toutes distinctes les unes des autres, et que la Divine Volonté fait partager à celle qui a le bonheur de la connaître et de l’aimer. Aussi, je me disais : « Une connaissance de plus ou de moins fera une grande différence entre une âme et une autre. »

 

Et j’étais triste en pensant à mes confesseurs décédés qui tenaient tant à ce que j’écrive ce que mon bien-aimé Jésus me disait sur la Divine Volonté.

J’étais triste pour le vénérable père Di Francia qui avait fait tant de sacrifices. Il était venu de loin, avait encouru des dépenses pour la publication, et au moment où tout allait commencer, Jésus l’a appelé au Ciel.

 

Alors, sans avoir toutes ces connaissances concernant le Fiat, ils ne posséderont pas toutes les vies et les raretés de beauté et de bonheur que contiennent ces connaissances. Mais comme mon esprit se perdait dans toutes ces pensées qu’il serait trop long de vous exposer, mon doux Jésus étendit les bras en moi et, répandant sa lumière, il me dit :

 

Ma fille, tout comme j’ai une hiérarchie d’Anges avec neuf chœurs distincts, j’aurai également la hiérarchie des enfants du divin Fiat. Elle aura neuf Chœurs et ils seront distincts les uns des autres par la variété des beautés qu’ils auront acquises par les connaissances de mon Fiat, les uns plus et les autres moins.

 

Ainsi,chaque connaissance additionnelle de ma Divine Volonté est

-une création nouvelle qu’elle forme dans les créatures,

-une création nouvelle de bonheur et de beauté inaccessible. Car c’est une vie divine

-qui coule en elle et

-apporte toutes les nuances de beautés de celui qui les manifeste,

toutes les notes et tous les sons de joies et de bonheur de notre Être divin.

Notre paternelle bonté découvre sa vie, sa beauté et son bonheur au point de créer sa vie au sein des créatures, et

Lorsque celles-ci ne sont pas intéressées à la connaître,

n’est-il pas juste qu’elles ne reçoivent en héritage ni la beauté ni les sons de nos joies ?

Elles ne prendront que ce qu’elles ont connu. C’est pourquoi il y aura différents chœurs dans la hiérarchie du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Si tu savais quelle différence il y aura entre celles qui apportent mes connaissances depuis la terre et celles qui les acquièrent au Ciel !

 

Les premières les auront en propre comme en héritage

La nature des beautés divines se verra en elles et elles entendront les mêmes sons de joies et de bonheur que leur Créateur forme pour elles et leur fait entendre.

 

Par contre, dans les secondes, on ne verra pas en elles la nature des beautés divines et elles ne les auront pas en propre comme en héritage. Elles les recevront comme un effet de la communication des autres, un peu comme la terre reçoit les effets du soleil .

Mais la terre ne possède pas la nature du soleil.

 

Par conséquent, les âmes qui posséderont toutes les connaissances formeront le chœur le plus élevé et les autres chœurs seront formés en fonction de ce que savent les créatures.

 

Mais toutes celles qui auront acquis ces connaissances, entièrement ou en partie, porteront le noble titre d’enfants de mon Royaume

 

Parce que ces connaissances sur mon Fiat,

-pour qui a le bonheur de les connaître

-afin d’en faire sa propre vie, ont la vertu

-d’ennoblir les créatures,

-de faire couler en elles les fluides vitaux de la vie divine,

-de les élever jusqu’à leur origine première. Elles sont comme le pinceau du

«Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance » qui peint l’image du Créateur dans la créature.

 

Quant aux âmes qui auront

-un peu plus ou

-un peu moins de connaissances, leur noblesse ne sera pas détruite.

 

Il arrivera ce qui se passe par exemple dans une famille noble qui a beaucoup d’enfants.

-Certains d’entre eux se lancent dans les études,

-d’autres s’adonnent aux beaux-arts.

 

Par conséquent, les premiers s’élèvent plus haut, obtiennent des postes plus

élevés et plus honorifiques.

En raison de leur science, ils font aussi plus de bien dans le peuple, ce que les autres frères ne font pas.

 

Mais malgré que les premiers s’élèvent très haut en raison de leurs sacrifices, cela ne détruit pas le caractère noble des autres frères, car ils ont tous en eux le noble sang de leur père.

 

C’est pourquoi ils sont noblement vêtus et se comportent avec noblesse dans leurs paroles et dans leurs actes.

Les enfants de mon Fiat seront tous nobles.

Ils perdront

-la rudesse de leur volonté humaine,

-les misérables haillons de leurs passions.

L’obscurité des doutes et des craintes sera chassée par la lumière de mes connaissances qui les plongera tous dans une mer de paix.

 

Par conséquent, tes confesseurs qui sont passés à l’autre vie

-seront comme le prélude des enfants de ma Volonté,

-car le premier a tant sacrifié et tant travaillé à aider le petit champ de ton âme.

 

Et même

si je te parlais alors très peu de mon Fiat,

parce qu’il fallait d’abord que je t’y dispose, il sera comme

-le premier héraut,

-le lever de soleil qui annonce le jour du Royaume de ma Volonté.

 

Tes deuxième et troisième confesseurs

-qui ont tant participé et connaissaient une grande partie des connaissances de mon Royaume, et

-qui ont fait tant de sacrifices, spécialement le troisième qui voulait tellement qu’elles soient connues et qui s’est tant sacrifié par ses écrits.

Ces deux-là seront comme le soleil qui s’élève et prend sa course pour former la pleine lumière du jour.

 

Ceux qui suivront seront comme le plein midi du grand jour de ma Volonté. Selon l’intérêt qu’ils ont eu et qu’ils auront, ils seront placés

les uns à la première heure du jour de ma Volonté,

les autres à la seconde ou à la troisième, et

d’autres encore en plein midi.

 

Et en ce qui concerne le père Di Francia,

-avec tous ses sacrifices,

-son désir de faire connaître ma Volonté allant jusqu’à en commencer la publication,

crois-tu que sa mémoire sera effacée dans cette grande œuvre de mon divin Fiat simplement parce que je l’ai fait venir à moi au Ciel ?

 

Non, non. Il occupera au contraire la première place, car venu de loin, il s’est mis à la recherche de la chose la plus précieuse qui puisse exister au Ciel et sur la terre,

-de l’acte qui me glorifiera le plus,

-qui me rendra la gloire la plus parfaite de la part des créatures et

-dont elles recevront tous les biens.

 

Il a préparé le terrain pour faire connaître ma Divine Volonté. C’est si vrai, qu’il ne s’est rien épargné, ni sacrifices ni dépenses.

Et bien qu’il n’ait pas terminé la publication, il a ouvert la voie pour qu’un jour ma Volonté soit connue et puisse avoir sa vie au milieu des créatures.

 

Qui pourrait jamais faire que le père Di Francia n’ait pas été le premier à faire connaître le Royaume de ma Volonté ?

Et parce que sa vie s’est éteinte, la publication ne serait pas achevée ?

 

Aussi, lorsque cette grande œuvre sera connue, son nom et sa mémoire seront comblés de gloire et de splendeur, et il possédera le premier acte dans une œuvre si grande, au Ciel comme sur la terre.

 

En fait, pourquoi se dispute-t-on pour garder les écrits de mon divin Fiat ?

Parce que c’est lui qui a emporté les écrits pour les faire publier. Sinon, qui en aurait parlé ? Personne.

Et s’il n’avait pas fait comprendre l’importance et le grand bienfait de ces écrits, personne ne s’y serait intéressé.

Ma fille, ma bonté est si grande que je récompense justement et surabondamment le bien que peut faire la créature, spécialement dans cette œuvre de ma Volonté à laquelle j’attache tant d’importance.

 

Que ne vais-je pas accorder à celui qui s’emploie et se sacrifie pour mettre en sûreté les droits de mon Fiat éternel ?

Ma prodigalité sera si excessive que le Ciel et la terre en seront émerveillés.

 

En entendant cela, je me disais : « Si ces connaissances recèlent tant de bien et si mon doux Jésus continue à révéler d’autres connaissances sur son Fiat à d’autres âmes, n’est-ce pas à elles que sera attribuée cette grande œuvre ? » Et Jésus, se hâtant de se manifester en moi, me dit :

 

Non, non, ma fille. Tout comme il sera dit que le père Di Francia a été le premier propagateur, tes confesseurs les collaborateurs, il sera dit que la

Petite Fille de ma Volonté a été choisie pour une mission spéciale et a été la première dépositaire à qui fut confié un si grand bien.

 

Imagine une personne qui a fait une importante invention

Il est possible que d’autres la propagent, la diffusent, l’imitent et la développent, mais personne ne pourra dire : « Je suis l’inventeur de cette œuvre. »

On dira toujours : « C’est cette personne qui en est l’inventeur. » C’est ce qui se passera avec toi.

On dira que l’origine du Royaume de mon divin Fiat, la dépositaire, c’était la Petite Fille de ma Volonté.

 

Mon pauvre cœur baignait dans la douleur de la privation de mon doux Jésus. Cela m’inquiétait. J’étais suffoquée par la souffrance et j’aurais tout donné pour trouver celui qui était la cause de ma torture, pour lui dire ma détresse.

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus se manifesta en moi

Il me dit :

Ma fille,

n’aie pas peur à cause de ce que tu ressens dans ton âme. Car ce n’est rien d’autre que mon divin Fiat qui travaille en toi.

 

Il enclot

-tout en toi,

-toute chose et toute créature,

-tous les siècles, passés et à venir,

 

de façon à ce que la Volonté suprême puisse jeter en toi la semence de tout ce qu’elle a fait dans la Création

afin de recevoir de toi, pour tous ses actes,

-les satisfactions et

-l’échange

que lui doivent les créatures.

 

Aussi, ne t’inquiète pas.

Car en chacune des heures de ta vie sont enclos des siècles par ma Volonté.

Celle

-qui doit avoir le premier acte dans ma Volonté

-doit par conséquent la posséder à l’origine afin de pouvoir développer sa vie divine.

 

Car toutes choses partent d’un seul point.

C’est de ce point qu’elles se développent et se diffusent en chacun.

 

Vois, le soleil lui-même a son premier point, son centre de lumière, sa sphère. C’est de ce centre qu’il emplit la terre de lumière.

Alors, suis ma Volonté et cesse de t’inquiéter.

 

Je continuais donc ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée en Éden

-pour m’unir à Adam avant le péché,

-alors qu’il possédait l’unité avec le Créateur,

afin

-de recommencer mes actes avec lui et

-de le remplacer dans cette unité lorsqu’il la perdit en tombant dans le péché, je me disais :

« Pourquoi mon bien-aimé Jésus n’a-t-il pas manifesté à quelqu’un

-l’état sublime,

-les merveilles qui s’échangeaient entre Adam innocent et son Créateur,

les océans de bonheur et de beautés qui étaient les siens ?

 

Tout était centré en lui, tout partait de lui. Oh !

si l’état d’Adam était connu,

si l’on connaissait ses grandes prérogatives,

peut-être que chacun voudrait retourner à son origine, d’où l’homme est sorti ! »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et, dans sa bonté, il me dit :

Ma fille, ma bonté paternelle ne manifeste un bien que lorsqu’il peut être utile à la créature. Si je n’en vois pas l’utilité, à quoi bon le manifester?

 

Ma tendresse pour l’histoire de l’homme innocent est très grande.

Rien que d’y penser mon amour se lève, déborde et forme de hautes vagues en cherchant à se déverser comme il le faisait sur Adam innocent.

 

Mon amour souffre en ne trouvant personne sur qui se répandre. Parce qu’il ne trouve pas

-un autre Adam pour le recevoir,

-un Adam capable de me rendre ses manifestations d’amour.

Parce mon divin Fiat qui était en lui maintenait

cette correspondance réciproque de vie entre l’infini et le fini,

 

Mes propres vagues d’amour me reviennent sans trouver quelqu’un sur qui se déverser,

Je demeure suffoqué par mon propre amour.

 

C’est pourquoi je n’ai pas manifesté jusqu’à ce jour l’état d’Adam innocent. Et lui n’a presque rien dit de cet état bienheureux.

Car à son souvenir seul il se sentait mourir de douleur. Et moi je me sentais étouffé par mon amour.

 

À présent, ma fille, je veux restaurer le Royaume de ma Divine Volonté. Ainsi je vois l’utilité de manifester l’état d’Adam innocent.

Et c’est la raison pour laquelle je te parle souvent de cet état sublime. Car je veux répéter ce que je faisais avec lui.

En vertu de ma Volonté, je veux t’élever à ce premier état de la Création de l’homme.

 

Que peut me donner la créature qui possède mon Fiat, l’unité avec lui ? Elle peut tout me donner, et je peux tout lui donner.

Alors, étant capable de donner ce que je manifeste,

-mon amour n’étouffe pas sous les vagues,

-mais les répand à l’extérieur de moi.

Et en les voyant reproduites dans la créature, mon amour

-s’en réjouit et

-se sent poussé à révéler ce que la créature ne connaît pas encore, pour son utilité et pour son bien.

 

Si tu savais

combien j’aime donner,

combien mon amour se réjouit lorsque je vois la créature disposée à recevoir mes biens, tu serais plus attentive à me laisser manifester mon amour contenu.

 

Après quoi il se tut.

me sentais submergée dans la Divine Volonté.

-Ses merveilles,

-ce que l’âme peut faire en possédant sa Volonté, tout cela me captivait et

je me sentais, toute petite,

-plongée dans la mer de lumière du Fiat, et

-en nageant dans cette mer,

-je soulevais des vagues de lumière teintées de nuances de beautés variées qui allaient se déverser dans le sein de mon Créateur.

 

Et la céleste bonté paternelle,

-se voyant entourée par les vagues de sa petite enfant,

-envoyait ses vagues vers moi.

 

« Oh ! suprême Volonté, que vous êtes admirable ! Aimable et désirable plus que la vie elle-même !

Vous m’aimez tant que vous

me faites rivaliser avec mon Créateur,

voulez me faire l’égale de Celui qui m’a créée ! »

Mais alors que mon esprit se perdait dans le Fiat, mon doux Jésus ajouta : Ma fille, celui qui possède l’unité de ma Volonté est maître

-d’agir et

-de faire autant de bien qu’il veut, Car il a en lui la source du bien.

Il l’a à sa disposition et sent en lui

-la touche continuelle de son Créateur,

-les vagues de son amour paternel, et

Il se sentirait trop ingrat s’il ne formait pas lui-même ses vagues.

 

D’autant plus qu’il sent couler

-en son âme,

-dans sa petite mer,

la mer immense de Celui qui l’a créé.

 

Par contre, quiconque

n’a pas cette unité

ne possède pas non plus cette source.

 

Il a par conséquent besoin, s’il veut faire le bien,

de la divine libéralité pour chaque acte bon qu’il veut accomplir.

C’est presque acte par acte qu’il doit demander la grâce de pouvoir accomplir le bien qu’il veut faire.

 

Mais pour qui possède mon unité,

-le bien se convertit en nature, et

-il lui suffit de vouloir agir pour trouver la source du bien en lui-même, et il agit.

 

Je continuais à rester entièrement abandonnée dans la sainte Divine Volonté en suivant autant que je le pouvais ses actes innombrables.

Car leur multiplicité est telle que souvent je suis incapable de les suivre ou de les compter, et je dois me contenter de les regarder, mais sans les embrasser.

 

Son activité surpasse l’acte humain de manière incroyable

Il n’appartient donc pas à ma petitesse de tout faire, mais de faire ce que je peux et de ne jamais sortir des œuvres du divin Fiat.

Après quoi, comme mon pauvre esprit se perdait dans les œuvres de la Divine Volonté, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

notre paternelle bonté a créé l’homme afin de pouvoir le tenir sur nos genoux pour

-qu’il soit continuellement heureux et

-qu’il soit la joie perpétuelle de son Créateur.

 

Et pour cela, nous le tenions sur nos genoux.

Et comme notre Volonté devait être également la sienne, elle apportait l’écho de tous nos actes dans les profondeurs de l’homme que nous aimions comme un fils.

Et notre fils, en entendant notre écho, se faisait le reproducteur des actes de son Créateur.

 

Que de contentements ces actes n’apportaient-ils pas par la résonance de cet écho créateur qui formait

l’ordre de nos actes,

-l’harmonie de nos joies et de notre bonheur, et

l’image de notre sainteté dans la profondeur du cœur de notre fils !

 

Que ces jours étaient heureux pour lui et pour nous !

Mais sais-tu ce qui a fait tomber de nos genoux ce fils que nous aimions tant : la volonté humaine.

 

Elle l’a tant éloigné de nous qu’il a perdu notre écho créateur et ne savait plus rien désormais de ce que faisait son Créateur.

Et nous avons perdu la joie de voir notre fils heureux de jouer sur nos genoux paternels.

Et l’écho de sa volonté en lui

-l’envenimait et

le tyrannisait par les passions les plus dégradantes,

le rendant malheureux au point d’en inspirer la pitié.

 

Voilà exactement ce que signifie vivre dans notre Volonté :

c’est vivre sur nos genoux paternels, sous nos soins, à nos frais, dans l’opulence de nos richesses, de nos joies et de notre bonheur.

 

Si tu savais la satisfaction qui est la nôtre lorsque nous voyons la créature vivre sur nos genoux, tout attentive

à l’écho de notre parole,

à l’écho de nos œuvres,

à l’écho de nos pas,

à l’écho de notre amour

afin de s’en faire le reproducteur,

tu serais plus attentive à veiller à ce que rien ne t’échappe de notre écho, afin de nous donner le plaisir de voir

ta petitesse se faire la reproductrice des actes de ton Créateur.

 

Sur quoi je lui dis :

« Mon amour, si pour vivre dans ta Volonté

-il faut être sur tes genoux paternels,

-on ne doit rien faire, ni travailler ni marcher Autrement, comment peut-on rester sur tes genoux ? »

 

Et Jésus :

Non, non. On peut tout faire.

Notre immensité est telle que partout on trouvera nos genoux paternels toujours prêts à se prêter à ses actes, d’autant plus que ce qui est fait n’est rien d’autre que l’écho de ce que nous faisons.

 

Après cela, je me sentais inquiète à propos des écrits sur la Divine Volonté. Et mon doux Jésus se fit voir en moi qui prenait tous les écrits un par un entre ses mains.

Il les considérait avec amour et tendresse, comme si son Cœur allait éclater. Il les plaçait bien en ordre dans son très saint Cœur.

J’étais émerveillée de le voir témoigner tant d’amour envers ces écrits qu’il enfermait jalousement dans son Cœur pour en être le gardien.

Jésus, voyant mon émerveillement, me dit :

 

Ma fille,

 si tu savais combien j’aime ces écrits !

 Ils me coûtent plus que la Création et la Rédemption elles-mêmes.

Quel amour et quel travail j’ai mis dans ces écrits qui me coûtent tant.

Tout le prix de ma Volonté est en eux.

Ils sont la manifestation de mon Royaume et la confirmation que je veux le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

Le bien qu’ils feront sera grand.

 

Ils seront comme

-des soleils qui se lèveront au milieu des épaisses ténèbres de la volonté humaine,

-des vies qui chasseront la mort des pauvres créatures.

Ils seront le triomphe de toutes mes œuvres, la narration la plus tendre, la plus convaincante, de la force avec laquelle j’aime et j’ai aimé l’homme.

 

C’est pourquoi je les aime si jalousement que je veux en être le gardien dans mon divin Cœur. Et je ne permettrai pas qu’un seul mot en soit perdu.

 

Qu’ai-je mis dans ces écrits ? Tout.

Des grâces surabondantes.

une lumière qui illumine, réchauffe et féconde.

un amour qui .

-une vérité qui conquiert.

-des attraits qui captivent.

-des vies qui apporteront la résurrection du Royaume de ma Volonté. C’est pourquoi tu dois

-les apprécier toi aussi,

-leur accorder l’estime qu’ils méritent et

-aimer le bien qu’ils feront.

Quoi je continuais mon abandon dans le Fiat.

Je me sentais toute revêtue de son interminable lumière, et mon adorable

 Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-lorsque l’âme décide de vivre dans ma Divine Volonté sans plus donner vie à la sienne, -afin d’en être sûr et de mettre l’âme en sécurité, je l’attache avec des chaînes de lumière.

 

Je fais cela pour ne pas lui enlever son libre arbitre, un don que je lui ai fait à la Création. Ce que j’ai donné, je ne le reprends pas,

à moins que la créature ne rejette elle-même mes dons.

Je l’attache avec de la lumière afin que,

-si elle le désire,

-elle puisse en sortir quand elle veut.

Mais il lui faut alors faire un effort incroyable,

-car ces chaînes de lumière revêtent ses actes et

-elle ressent en chacun d’eux la beauté, la grâce et la richesse que cette lumière leur communique.

 

Cette lumière charme et éclipse véritablement la volonté humaine de telle sorte

-qu’elle se sent heureuse et honorée

-d’être liée par d’aussi nobles chaînes qui lui apportent tant de bien.

Et elle languira de ne plus avoir de vie humaine dans ses actes pour que la Divine Volonté prenne sa place.

 

Elle se sentira ainsi

-libre et liée, mais non forcée,

-spontanée dans son libre arbitre,

-attirée par le grand bien qu’elle en retire,

de telle sorte qu’elle verra ses actes entourés de nombreux anneaux de lumière qui,

-en formant des chaînes,

-la transformeront en cette lumière même.

 

Et en chacun de ses actes,

l’âme émettra autant de voix belles et harmonieuses, semblables à des sons argentins

qui, touchant l’oreille du Ciel tout entier,

feront connaître que ma Divine Volonté est à l’œuvre dans la créature.

 

Je me disais :

« Quelle différence y avait-il entre la Sainte Vierge et mon aimable Jésus, étant donné que dans les deux la Divine Volonté avait sa vie, son règne, son Royaume ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, entre moi et la céleste Reine, la Volonté qui nous animait était une.

Mais il y avait entre elle et moi une différence :

celle

1.-d’une résidence où la lumière du soleil entre de tous côtés de sorte que la lumière y règne partout.

il n’existe aucun endroit où la lumière ne soit pas reine de sorte que cette résidence est la proie de la lumière,

elle la reçoit continuellement et ne vit que sous son influence.

 

2.-Mais l’autre résidence possède en elle-même la sphère du soleil. Elle ne reçoit donc pas la lumière de l’extérieur, mais la possède intérieurement.

 

N’y a-t-il pas une différence entre les deux ?

C’est cette différence qui existe entre moi et ma Maman.

 

*Elle est l’habitation envahie par la lumière.

Elle était en proie à cette lumière et le soleil de ma Volonté

lui était toujours donné,

-toujours il la nourrissait de sa lumière.

Elle grandissait dans les interminables rayons du soleil éternel de mon Fiat.

 

*Par contre, mon Humanité possédait en elle-même

-la sphère du soleil divin,

-sa source qui ne tarit jamais.

 

*La Reine souveraine tirait de moi la lumière qui lui donnait la vie et la gloire d’une « Reine de la lumière ».

Car celle qui possède un bien peut être appelée « Reine de ce bien ».

 

Après quoi je continuais ma ronde dans mon divin Fiat.

Arrivée à la maison de Nazareth où mon aimable Jésus avait vécu sa vie cachée,

je lui dis, pour y suivre ses actes :

« Mon amour, il n’est pas un acte de toi où mon « Je t’aime » ne te suive pour demander à travers tes actes le Royaume de ta Volonté.

 

Mes « Je t’aime » te suivent partout,

-dans les pas que tu fais,

-dans les paroles que tu dis,

-dans le bois que tu martèles En martelant le bois,

tu martèles la volonté humaine pour la détruire

afin que ta Divine Volonté puisse se lever au milieu des créatures.

 

Mon « Je t’aime » coule

-dans l’eau que tu bois,

-dans la nourriture que tu manges,

-dans l’air que tu respires,

-dans les rivières d’amour qui passent entre toi, ta Maman et saint Joseph,

-dans les prières que tu fais,

-dans les battements ardents de ton Cœur,

-dans le sommeil que tu prends.

 

Oh ! comme je voudrais rester près de toi

pour te murmurer à l’oreille « Je t’aime », « je t’aime ». Ah ! que ton règne arrive !

Et alors que j’aurais voulu que mes « Je t’aime » couronnent tous les actes de Jésus,

Il se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma vie cachée est longue.

Car elle n’était rien d’autre que l’appel du Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Je voulais refaire en moi tous les actes

-que les créatures étaient censées faire dans ma Volonté

-pour les leur présenter ensuite.

 

Et je voulais les refaire avec ma Maman.

Je la voulais toujours avec moi dans ma vie cachée pour former ce Royaume.

 

Deux personnes avaient détruit ce Royaume de mon divin Fiat, Adam et Ève. Deux autres, moi et la Reine souveraine devaient le refaire.

 

Je pensais donc premièrement au Royaume de ma Divine Volonté.

Car la volonté humaine avait été la première à offenser ma Volonté en se retirant d’elle.

Toutes les autres offenses venaient en second lieu, en conséquence de ce premier acte.

 

La volonté humaine est

-la vie ou la mort des créatures,

-leur bonheur ou leur tyrannie et leur malheur où elle les précipite,

-leur bon ange

qui les conduit au Ciel ou

qui se transforme en démon et les précipite en enfer.

 

Tout le mal est dans la volonté, de même que tout le bien.

Car elle est la source de la vie dans la créature, -qui peut

-faire jaillir la joie, le bonheur, la sainteté, la paix et la vertu,

-ou faire surgir d’elle-même les malheurs, les misères, les guerres qui détruisent tous les bienfaits.

 

J’ai donc pensé premièrement au Royaume de ma Volonté dans ma vie cachée qui a duré une bonne trentaine d’années,

Après quoi, durant à peine trois années de vie publique, j’ai pensé à la Rédemption.

 

En formant le Royaume de mon divin Fiat j’avais toujours ma céleste Maman à mes côtés.

Ma vie publique s’est passée – au moins corporellement – sans sa présence.

 

Pour la fondation de ce Royaume détruit par la volonté humaine,

je devais premièrement constituer moi-même

Roi du Royaume de mon divin Fiat.

-en second, constituer la Vierge Marie, Reine de ce Royaume.

 

Tu peux donc voir que le Royaume de ma Divine Volonté devait

-par nécessité,

-par raison et

-en conséquence

être formé premièrement par ma venue sur terre.

 

Il n’aurait pas été possible de former la Rédemption si mon céleste Père n’avait pas reçu satisfaction pour le premier acte offensif accompli contre lui par la créature.

 

Le Royaume de ma Volonté est donc formé. Il ne reste plus qu’à le faire connaître.

C’est pourquoi je ne fais que te suivre

-pour te présenter les actes que j’ai accomplis dans la Divine Volonté,

-pour accompagner tes actes afin que la fondation de mes actes coule dans les tiens.

 

Et je veille à ce que ta volonté n’ait aucune vie pour que ma Volonté soit libre. Bref,

-j’agis avec toi comme avec une seconde Mère,

-rappelant tous les actes accomplis avec la Vierge pour les déposer en toi.

Par conséquent, sois attentive à suivre ma Volonté en toute chose.

Que toute chose soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté.

 

 

17 septembre 1927 -Les souffrances sont comme le fer battu par le marteau. Dieu est le divin artisan. La Différence entre : la croix de l’Humanité de Jésus et les croix de la Divine Volonté, du divin Fiat. La Passion inconnue de Jésus. La Divine Volonté est un acte incessant. Le premier acte dans la créature est la volonté. 3

25 septembre 1927 - Celui qui vit dans la Divine Volonté cesse de trouver des moyens d’en sortir. Dans la Création, Dieu a mis un bien pour les créatures en chaque chose créée. À mesure que l’âme accomplit ses actes dans le Royaume du divin Fiat, Jésus agrandit peu à peu la capacité de l’âme. La terre doit d’abord être préparée, purifiée, avant de pouvoir vivre dans la Divine Volonté. 11

28 septembre 1927 - Il ne peut y avoir ni mal ni imperfection dans la Divine Volonté. On doit y entrer nu et dépouillé de tout. La première chose que fait la Divine Volonté pour l’âme qui entre vivre en elle, c’est de l’habiller de lumière. La Divine Volonté a été donnée comme vie aux créatures

depuis le commencement de la Création. Quiconque ne fait pas la Divine Volonté et ne vit pas en elle, veut détruire en lui-même la Divine Volonté. 15

2 octobre 1927 - Au commencement de la Création, le Royaume du divin Fiat avait sa vie, son règne parfait. En créant Adam, Dieu ne laissa en lui aucun vide. Les paroles prononcées sur l’hostie à la sainte Messe doivent être les paroles mêmes de Jésus. Si la céleste Dame souveraine a pu obtenir la venue du Verbe sur la terre, c’est parce qu’elle a permis au Royaume du divin Fiat de régner entièrement en elle. 18

6 octobre 1927 - Adam : avant et après la chute. Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté doivent suppléer toutes les autres créatures qui n’ont pas possédé l’unité avec sa Volonté. Celui qui possède la Divine Volonté a la vision pour savoir ce qui appartient à la Volonté de Dieu. Ne pas la posséder est le plus grand malheur de la créature.Car elle n’est alors qu’une pauvre idiote, aveugle, sourde et muette 25

10 octobre 1927 - La Divine Volonté est multiple dans ses actes. Dans leur unité, les actes ne sont qu’un. La Conception de Jésus. Jésus est conçu continuellement dans tous les actes de ceux qui

possèdent le Royaume de sa Volonté. La Divine Volonté est plus que le soleil 29

16 octobre 1927 -   Vivre dans la Divine Volonté est le plus grand miracle et le parfait développement de la vie divine dans la créature. Il semble que l’intérêt de la Vierge Marie était seulement pour le Royaume de la Rédemption. A l’ intérieur, tout était pour le Royaume de la Divine Volonté. La Mère céleste, dans la Divine Volonté, conçut tous les rachetés et forma la vie même des enfants de la Divine Volonté. 33

20 octobre 1927 - L’Humanité de Jésus ne pouvait contenir toute l’immensité de la lumière créatrice, ni la céleste Mère épuiser toute l’immensité des biens de l’Être divin. La Divine Volonté fait toujours des choses nouvelles. Qui vivra dans la Divine Volonté couvrira le vide de ceux qui n’y ont pas vécu. La Vierge Marie veut s’entourer de tous ces Soleils afin qu’ils se reflètent les uns les autres et se rendent heureux 37

23 octobre 1927 - Il n’y a pas de crainte dans la Divine Volonté, mais du courage et une force insurmontable et invincible. La grande nécessité des connaissances de la Divine Volonté . Elles sont non seulement la partie fondamentale, mais aussi l’aliment, le régime, l’ordre, les lois, la merveilleuse musique, les joies et le bonheur du Royaume. Dieu donna la Vie à l’homme dans l’Éden, en lui donnant son Fiat et sa Vie même 43

30 octobre 1927 - La Divine Volonté est un Royaume de sainteté et elle transforme l’âme en la sainteté de leur Créateur. L’amour de Dieu débordait dans la Création. La nécessité des connaissances de la Divine Volonté : si un bien n’est pas connu, il n’est ni désiré ni aimé. Il y aura les messagers, les précurseurs qui annonceront son Royaume. La Divine Volonté a une beauté enchanteresse qui ravit chacun 47

10 novembre 1927 - L’âme seule avec Jésus et Jésus seul avec l’âme. La Création d’Adam. Le premier modèle dans la Création était l’Être suprême, sur qui l’homme était censé modeler tous ses actes avec son Créateur. Dieu a appelé Luisa pour former le modèle sur qui les autres créatures doivent se modeler pour retourner au Fiat du Créateur 59

13 novembre 1927 - Ce que le Verbe éternel a fait dans l’Humanité de Jésus. La grande différence entre le Règne de la Divine Volonté dans les créatures et l’émission d’un acte de cette Volonté communiqué aux saints, aux patriarches et aux prophètes de l’Ancien Testament. La formation du Royaume de la Divine Volonté ne demande pas un acte unique, mais l’acte continuel qu’elle possède. 63

23 novembre 1927 - Luisa fait ses rondes dans la Divine Volonté sans la présence de Jésus. Celui qui ne fait pas régner en lui la Divine Volonté vole Dieu de ses biens. Le Ciel tout entier fait écho à la requête de l’âme dans la Divine Volonté pour que le Royaume de la Divine Volonté règne sur la terre comme au Ciel 70

27 novembre 1927 - L’âme qui laisse régner en elle la Divine Volonté reçoit la vertu de divine fécondité avec laquelle l’âme peut générer dans les autres ce qu’elle possède. Et elle verra sortir d’elle la génération des enfants de la lumière. En donnant vie uniquement à la Divine Volonté, la Reine souveraine a pu générer en elle et en toutes les créatures le Verbe éternel, et elle a généré en toutes le divin Fiat. 73

1er décembre 1927 – La Vierge Marie est parvenue à aimer la Divine Volonté plus que l’Humanité  de son Fils Jésus. La Reine souveraine a tout reçu de la Divine Volonté, y compris la plénitude de grâce et de sainteté, la souveraineté sur toutes choses, et jusqu’à la fécondité de pouvoir donner vie à son Fils. Tous les actes de la Reine Mère accomplis dans la Divine Volonté sont en attente,  car ils veulent la continuation des actes de la créature dans la Divine Volonté. 77

6 décembre 1927 - Souffrances, larmes et amertumes nées dans le temps par la volonté humaine sont limitées et finies. Elles ne peuvent pas entrer dans l’océan de bonheur de la Divine Volonté.

Lorsque le divin Fiat règne et domine dans l’âme, sa douleur est ressentie de façon divine et

n’affecte en rien tout ce que la Divine Volonté lui a communiqué. Avec chaque acte accompli dans la Divine Volonté, l’âme acquiert un droit divin. 79

18 janvier 1928 -Je demande aux prêtres de venir et de lire l’Évangile du Royaume de mon divin Fiat pour leur dire comme aux premiers apôtres: « Allez le prêcher dans le monde entier ». Les

premiers prêtres me seront utiles comme mes Apôtres m’ont servi à former mon Église. La Reine du Ciel, dans sa gloire et sa grandeur, est seule. Ce que Jésus manifeste et ce que Luisa écrit sur sa Divine Volonté peut être appelé l’« Évangile du Royaume de la Divine Volonté » . Il ne s’oppose en rien aux saintes Écritures ni à l’Évangile. Il en est plutôt le soutien 107

22 janvier 1928 - C’est la Divine Volonté qui pousse une créature à l’appeler, car elle veut se faire connaître, elle veut régner. Mais elle désire l’insistance de son enfant. La volonté humaine profane les choses les plus saintes, les plus innocentes. La Divine Volonté a fait de l’homme son temple sacré et vivant 112

27 janvier 1928 - Dans la Rédemption, chacun des actes de Jésus contenait le Royaume de la Divine Volonté comme de la Rédemption.Lorsque la Divinité décide de manifester extérieurement une œuvre ou un bien, elle choisit d’abord une créature où déposer son œuvre. Dans la Rédemption, la dépositaire de tous ses actes était sa Maman.Pour le Royaume du Fiat suprême, la dépositaire était Luisa 115

29 janvier 1928 - La Divine Volonté est le pouls et la vie de toute la Création.Elle palpite dans les créatures, mais sa vie est étouffée par la volonté humaine. Ces écrits de la Divine Volonté vont étouffer et éclipser la volonté humaine. La vie de la Divine Volonté va prendre la première place qui lui est due. La valeur de ces écrits représente la valeur d’une Volonté divine. Ces écrits sont des Soleils, imprimés avec des caractères d’une lumière éclatante sur les murs de la céleste Patrie.

Comme Dieu, il n’y avait en Jésus aucun désir. Mais comme homme, il ne désirait que donner le Royaume de son divin Fiat à toutes les créatures. 118

31 janvier 1928 - La volonté humaine en elle-même est répugnante. Mais unie à la Volonté divine, c’est la plus belle chose que Dieu ait créée. La Divine Volonté est à la volonté humaine ce que  l’âme est à la nature humaine. La nature humaine devait en recevoir la vie. « quiconque ne demeure pas uni à ma Volonté perd la vie de son âme, ne peut rien faire de bon. Tout ce qu’il fait  est sans vie ». 122

9 février 1928 - L’Enfant Jésus et Marie fuient en Égypte. Dans son Humanité, Jésus enfermait en lui tout ce qui pouvait être fait de bien par toutes les créatures. Il ajouta le bien qui manquait pour leur donner la vie divine. Il rassembla tous les maux pour les consumer en lui-même. Luisa est l’écho de Jésus en qui il place le dépôt d’où le Royaume de son Fiat doit surgir. L’ennemi infernal pouvait pénétrer en Éden. Il ne lui est pas permis de mettre le pied dans le Royaume du Fiat. Tout est prêt pour le Royaume du Fiat . Il ne reste plus qu’à le faire connaître. 133

12 février 1928 - La Divine Volonté veut la première place en Luisa, avant même Jésus. L’Humanité de Jésus a refait tous les actes que la Divine Volonté avait donnés aux créatures et qu’elles ont rejetés. Le premier acte de Jésus fut de rétablir l’harmonie et l’ordre entre les deux volontés, puis d’effacer les conséquences du mal que la volonté humaine avait produites. Le divin Fiat est l’acte premier de chaque chose créée.» L’acte premier de la Création : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » 136