Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

 

 

Tome 24 audio-a audio-b

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Je suivais le divin Fiat afin d’accompagner ses actes.

Mon pauvre esprit pensait -aux nombreuses vérités que mon bien-aimé Jésus m’avait dites concernant la Divine Volonté, et avec quel amour et quel soin il me les avait manifestées.

 

Je me disais en moi-même :

« Les premières vérités qu’il m’a dites étaient comme des éclairs de lumière qui contenaient en eux-mêmes une lumière infinie.

Puis, petit à petit, ce n’était plus des éclairs, mais des sources de lumière

Et ma pauvre âme se trouvait sous le jet continu de ces fontaines de lumière.

Finalement, elles étaient comme des mers de lumière et de vérités dans lesquelles ma pauvre âme demeurait submergée au point

-d’être incapable de tout prendre et

-de devoir laisser bien des vérités dans cette mer où je me sentais immergée.

 

Il ne m’était pas donné de restreindre en moi-même cette lumière infinie qui,

-se convertissait en paroles,

-me manifestait l’harmonie, la beauté et la puissance de la Volonté suprême.

 

Et maintenant, il me semble que je suis dans la lumière. Mais elle ne parle pas.

Bien que je boive des mers de lumière, je suis incapable de dire quoi que ce soit. »

 

Tandis que je pensais cela, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi Tout amour, Il me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que

-lorsque l’homme se retira de notre Volonté,

notre paternelle bonté retira du milieu des créatures sa vie opérante.

 

C’est pourquoi elles n’ont pu dire que peu de choses sur elle.

Puisque la mer de lumière opérante du divin Fiat ne coulait pas en elles telle une vie. Car dans leur ingratitude, elles l’avaient rejetée.

Et en raison de notre très grande bonté, nous leur avons laissé

-le bien de pouvoir suivre les ordres de notre Volonté

-non pas la vie, dans laquelle elles pouvaient espérer le salut.

 

Car sans notre Volonté il n’y a ni salut ni sainteté.

Mais notre paternelle bonté, notre Volonté et notre Amour soupiraient et se languissaient de revenir en Vie opérante parmi les créatures.

Nous voyions que les créatures

-ne pourraient accomplir le dessein parfait de la Création,

-ni devenir complètement à notre image et à notre ressemblance comme nous le voulions,

tout comme nous les avions créées, sans la vie opérante de notre Fiat.

 

Car notre Fiat est l’acte primordial de la créature.

S’il fait défaut, elle demeure désordonnée, adultérée. Parce qu’il lui manque l’acte primordial de son existence.

 

Or tu dois savoir qu’après bien des siècles de soupirs cachés,

notre Être suprême débordait d’amour, un amour plus intense encore que dans la Création et la Rédemption elles-mêmes.

Notre amour jaillissant débordait hors de nous, et nous avons ressenti le besoin que l’amour fasse les premiers pas vers la créature.

 

Lorsque je commençai à te manifester les premières vérités sur la Divine Volonté, je La pressai fortement de faire les premiers pas parmi les créatures. J’ai centralisé ses pas en toi au moyen de ses connaissances.

Et lorsque je vis que tu plaçais tes pas dans ceux du divin Fiat, je me suis réjoui et j’ai célébré la fête.

 

En te manifestant plus de vérités à son sujet,

je poussais le divin Fiat à faire encore d’autres pas.

 

Par conséquent, les nombreuses vérités que je t’ai dites sur ma Volonté

-sont autant de pas

que j’ai fait faire à mon Fiat,

dans le but d’opérer son retour parmi les créatures comme vie opérante.

 

C’est pourquoi je t’en ai dit autant, au point que l’on peut dire que le ciel et la terre sont remplis des pas des connaissances de ma Volonté.

 

Réunis tous ensemble, ils forment la mer de lumière dans ton âme,

-qui déborde hors de toi

-pour faire son chemin parmi les créatures.

Ces pas se multiplieront

dans la mesure où les vérités sur ma Volonté seront reconnues.

Car je ne manifeste jamais une vérité

-sans vouloir en faire don,

-sans donner la vie et le bien qu’elle contient. C’est pourquoi,

jusqu’à ce que ma Divine Volonté soit connue avec toutes ses connaissances,

-ses pas seront entravés et

-le bien qu’elle veut faire aux créatures sera suspendu.

 

Si tu savais combien il est douloureux :

-de pouvoir faire le bien,

-de se mettre en position de le faire, et

-d’avoir à le laisser en suspens parce qu’il n’est pas connu,

-d’attendre et d’attendre encore, et

-de languir après celui qui voudra le faire connaître,

afin de pouvoir se libérer du poids de ce bien que l’on veut donner – Oh ! comme tu te hâterais de faire connaître tous les pas de mon Fiat !

Plus encore, étant donné que ces pas apporteront

-non pas des remèdes, de l’aide ou des médicaments –

-mais la plénitude de vie, de lumière, de sainteté et la totalité des biens.

 

Mon amour

jaillissant et inondant le monde entier

restaurera l’ordre de la Création et le règne de ma Volonté au cœur de la famille humaine.

 

Après quoi mon doux Jésus s’est fait voir avec son divin Cœur d’où partaient de nombreux rayons de lumière.

Chaque connaissance sur la Divine Volonté était imprimée sur le point d’où sortaient les rayons, formant ainsi une merveilleuse couronne de gloire et de lumière autour du divin Cœur.

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, regarde la belle couronne de gloire et de lumière que possède mon Cœur !

Il ne pourrait y en avoir de plus belle ni de plus resplendissante.

Ces rayons sont toutes les connaissances sur ma Volonté. Pourtant, ces rayons sont entravés.

Ils ne peuvent se répandre

-parce que leurs connaissances ne sont pas connues! C’est pourquoi ils ne peuvent pas s’étendre

-pour remplir la terre entière de leur lumière.

C’est comme si les rayons du soleil, qui partent de sa sphère,

-étaient contraints de rester suspendus en l’air sans pouvoir s’étendre

-pour toucher la terre et

-pour la revêtir de sa lumière et de sa chaleur.

 

Incapable d’étendre ses rayons,

-le soleil ne pourrait pas donner les effets que contient sa lumière et

-la terre ne pourrait pas non plus les recevoir.

 

Il y aurait une certaine distance entre la terre et la lumière du soleil. Cette distance empêcherait le soleil de faire du bien à la terre.

Celle-ci resterait stérile et infertile.

Telles sont les connaissances sur mon Fiat :

si on ne les fait pas connaître, leurs rayons ne peuvent pas

-s’étendre et

-prendre pour ainsi dire les âmes dans leurs mains pour

-les réchauffer,

-les sortir de la torpeur de la volonté humaine,

-les remodeler,

-les transformer à nouveau dans la vie que mon Fiat veut leur insuffler.

 

Car ces connaissances

-sont et

-contiennent la nouvelle création de transformation des créatures telles que sorties de nos mains créatrices.

 

Je pensais au divin Fiat pour m’unir à son unité afin de pouvoir compenser pour cette unité des volontés qui manque entre le Créateur et la créature. Et je me disais :

« Est-ce qu’il m’est possible d’aller jusqu’à pénétrer dans l’unité de mon Créateur ? »

Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

 

Ma fille,

lorsque l’âme se place dans l’unité de ma Volonté, c’est comme si elle se plaçait dans la sphère du soleil.

Regarde le soleil, il est un.

 

De la hauteur de sa sphère, il ne fait qu’un seul acte. Mais la lumière qui descend embrasse toute la terre.

Par les effets de sa lumière, il produit des actes innombrables et multiples. Il revêt pratiquement chaque chose, chaque plante.

Il lui donne son étreinte de lumière

 

Et il lui dit :

« Que désires-tu? de la douceur ? Je te la donne. Et toi ? De la chaleur ? La voici.

Et toi, du parfum ? Je te le donne également.

 

Sa lumière se déverse avec passion presque sur chaque chose Il lui donne ce qui convient à sa nature

-pour former sa vie et

-pour croître en accord avec l’ordre créé par Dieu.

 

Et pourquoi tout cela ?

Parce que sa sphère contient

-tant de lumière ainsi que

-toutes les semences et tous les effets de toutes les choses et de toutes les plantes répandues sur la surface de la terre.

Or cela symbolise l’âme qui veut vivre dans l’unité de notre Volonté. Elle s’élève alors dans la sphère de l’éternel Fiat

-qui contient tant de lumière que rien ne peut lui échapper, et

-qui possède toutes les semences des vies des créatures.

 

Sa lumière

-revêt et façonne chacune d’elles, et

-prie que toutes puissent recevoir la vie, la beauté et la sainteté voulues par leur Créateur.

Et l’âme, de cette sphère, fait partie de toutes les créatures et se donne à toutes.

Elle répète notre acte qui est un.

Mais cet acte unique a la vertu de tout faire et de se donner à toutes,

comme si chacune l’avait à sa disposition et le possédait pleinement en propre.

 

En fait, l’unité est

-en nous une nature, et

-dans l’âme, elle peut être une grâce.

 

Nous nous sentons multipliés dans l’âme qui vit dans notre unité. Oh ! comme il nous plaît de voir la petitesse de la créature

-monter,

-puis descendre et

-se répandre

dans notre unité pour être la répétitrice de son Créateur !

 

Après quoi, je me demandais

comment mon bienheureux Jésus ferait venir le Royaume de sa Volonté : comment la créature pourrait embrasser tout ensemble

et presque d’un seul coup

-tant de connaissances sur sa Volonté,

-des biens si grands,

-des manières si divines,

-une beauté et une sainteté

qui contiennent le reflet de la ressemblance avec son Créateur ?

 

Je pensais à tout cela

Alors mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, par sa nature,

la créature ne peut pas recevoir un si grand bien, une lumière sans limite, tout ensemble.

 

Elle doit le prendre par petites gorgées et attendre d’avoir avalé la première avant d’en prendre une autre.

Et si elle devait tout prendre d’un seul coup, la pauvre serait noyée. Elle serait forcée de reverser ce qu’elle ne peut contenir.

Elle devait attendre d’avoir digéré le peu qu’elle a pris,

-afin qu’il puisse circuler comme du sang dans ses veines et

-afin que son humeur vitale se répande dans toute sa personne pour la disposer à prendre une autre gorgée

 

N’est-ce pas l’ordre que j’ai suivi avec toi

en te manifestant petit à petit ce qui concerne mon éternel Fiat? J’ai commencé par la première leçon, puis la seconde, la troisième, et ainsi de suite.

Et après avoir bien mâché et avalé la première,

-la laissant couler comme du sang dans ton âme,

je préparais la seconde leçon et ma Volonté formait en toi les premiers actes de vie.

 

Et je célébrais sa gloire en accomplissant le dessein de la Création,

-attendant impatiemment de pouvoir te donner d’autres sublimes leçons et

-te comblant tellement que tu ne savais plus où prendre pour les répéter.

 

Je ferai la même chose pour former le Royaume de ma Divine Volonté.

Je commencerai par les premières leçons que je t’ai données. Je veux qu’elles commencent à être connues.

Ainsi elles pourront faire leur chemin, préparer et disposer les âmes afin que peu à peu elles puissent désirer ardemment entendre d’autres leçons en raison du grand bien qu’elles ont reçu des premières.

 

C’est pourquoi j’ai préparé d’aussi longues leçons sur ma Volonté.

 

Car elles renferment

-le dessein primordial pour lequel l’homme et toutes choses ont été créés, et

-la vie même que l’homme doit mener dans ma Volonté.

 

Sans ma Volonté, l’homme ne possède pas la vie véritable.

Il possède une vie qui lui est presque étrangère et par conséquent pleine de dangers, de malheurs et de misères.

Le pauvre, sans la vie de ma Volonté, il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit pas né.

Mais pour son plus grand malheur, il ne connaît même pas sa vraie vie. Car jusqu’à présent, il n’y a eu personne pour briser le pain véritable des connaissances de ma Volonté de façon

-à former le sang pur et permettre à sa vie véritable de croître dans la créature.

 

Ils ont brisé pour lui un pain rassis et médicamenteux. Ce pain,

-s’il ne l’a pas tué,

-ne lui a pas permis de grandir en bonne santé, vigoureux et fort d’une force divine,

comme le fait le pain de ma Divine Volonté.

 

Ma Volonté

-est la vie, et elle a la vertu de donner Sa Vie.

-elle est lumière et elle dissipe les ténèbres

 

Elle est immense et elle prend l’homme de tous côtés pour lui donner force, bonheur, sainteté.

De telle sorte que tout est sécurité autour de lui.

Ah ! tu ne sais pas

-quels trésors de grâce se cachent dans ces connaissances

-tout le bien qu’elles apporteront aux créatures.

 

C’est pourquoi tu ne montres pas d’intérêt à ce qu’elles commencent à faire leur chemin pour donner le départ à la formation du Royaume de ma Volonté.


 

Mon abandon à la Divine Volonté est continuel

Mais alors que j’y étais tout entière abandonnée, je pensais en moi-même :

 

« Quelle sera l’épreuve que Jésus demandera

de ceux qui vivront dans le Royaume de la Divine Volonté ?

 

Si Jésus veut de tous une preuve de loyauté

-pour confirmer l’état auquel il les appelle et

-pour être certain de pouvoir confier à la créature les biens qu’il veut lui donner, il exigera bien plus encore cette preuve des enfants de son Royaume, qui sera l’état le plus sublime qui puisse exister. »

 

Je pensais à cela lorsque mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi .

Il me dit :

 

Ma fille, il ne peut en effet y avoir de certitude sans mise à l’épreuve.

Et lorsque l’âme réussit cette épreuve, elle reçoit la confirmation de mes desseins

avec tout

-ce qui lui est nécessaire et

-ce qui lui convient pour vivre dans l’état où je l’ai appelée.

 

C’est pourquoi j’ai voulu mettre Adam à l’épreuve

afin de confirmer son heureux état et son droit de domination sur toute la Création..

Comme il n’a pas été fidèle dans l’épreuve, il est juste qu’il n’ait pas pu recevoir la confirmation des biens que le Créateur voulait lui donner.

En fait, c’est par l’épreuve que l’homme acquiert le sceau de fidélité

qui lui donne le droit de recevoir les biens que Dieu a établi de lui donner dans l’état auquel l’âme a été appelée par lui.

 

On peut dire que celui qui n’a pas été mis à l’épreuve n’a aucune valeur

-ni devant Dieu

-ni devant les hommes

-ni devant lui-même.

Dieu ne peut pas faire confiance à l’homme sans l’éprouver. Et l’homme lui-même ne sait pas qu’elle est sa propre force.

 

Si Adam avait réussi dans cette épreuve, toutes les générations humaines auraient été confirmées dans leur état de bonheur et de royauté.

J’ aimais ces enfants de ma Divine Volonté d’un amour tout spécial.

Moi-même, j’ai voulu passer cette épreuve dans mon Humanité, pour tous

 

Je leur réservais comme seule épreuve

-de ne jamais leur permettre de faire leur volonté,

-mais uniquement et toujours ma Volonté.

 

Ainsi je pourrai reconfirmer pour eux tous les biens nécessaires pour vivre dans le Royaume de mon divin Fiat.

 

Je leur ai ainsi fermé toutes les portes de sortie.

Je les ai ointes d’une force invincible, de sorte que rien d’autre ne pourra franchir les très hautes barrières de mon Royaume.

 

En fait,

lorsque je commande que quelque chose ne devrait pas être fait, c’est une porte que je laisse

par laquelle la volonté humaine peut trouver une sortie.

C’est une occasion qui reste toujours à la créature, et qui lui permet de sortir de ma Volonté.

 

Mais lorsque je dis

« Hors d’ici, il n’y a pas de sortie », toutes les portes restent fermées, Sa faiblesse est réconfortée, et la seule chose qui reste à la créature, c’est la décision

-d’entrer pour ne jamais en sortir

-ou de ne pas entrer du tout.

 

Par conséquent,

pour vivre dans le Royaume de ma Volonté, il n’y aura que la décision à prendre .

C’est la décision qui produira l’acte accompli. N’est-ce pas ce que je fais avec toi ?

 

Est-ce que je ne crie pas constamment des profondeurs de ton cœur

« Que rien n’entre ici que ma seule Volonté !» ?

 

Centre de vie, avec sa force omnipotente et son éblouissante lumière, ma Volonté garde toutes choses à l’extérieur de toi.

Elle fait couler dans tous tes actes son mouvement primordial de vie. Elle domine et règne en reine.

 

Après quoi, je suivais les actes de la Divine Volonté dans toute la Création pour les apporter en hommage à mon Créateur.

Un mouvement de vie coulait dans toutes les choses créées

qui les réunissait toutes et mettait tout en mouvement. J’étais surprise et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ce mouvement de vie dans toute la Création est ma Volonté

qui fait se mouvoir toutes choses et les tient toutes comme en sa main de vie. Combien ce mouvement est long ! – et quoique multiple, il est un.

Par conséquent, l’histoire de ma Volonté est longue.

Et ton travail en composant son histoire devient extrêmement long.

 

Et autant tu aimerais abréger ton discours, autant il t’est difficile de le faire. Car son mouvement qui fait se mouvoir continuellement toutes choses,

a tant à dire sur tout ce qu’elle a fait durant sa très longue histoire. Malgré tout ce qu’elle a déjà dit, il semble que ce ne soit encore rien.

 

Tous les mouvements, toutes les vies et tous les domaines lui appartiennent Ma Volonté a bien des façons de raconter sa longue histoire.

Tu seras la narratrice et la porteuse de l’histoire d’une Volonté éternelle.

En te racontant son histoire, Elle te mêlera à elle pour te donner la vie de ses actes et te communiquer, autant qu’il t’est possible, son mouvement et les biens qu’elle contient.

Tu dois par conséquent savoir que celui qui vit dans ma Volonté offre

-des actes royaux à l’éternelle Majesté.

-des actes qui ne peuvent se trouver que dans le divin et royal palais de ma Volonté.

 

Lorsque la créature apparaît devant nous avec les actes royaux que notre Volonté accomplit dans toute la Création,

c’est alors seulement que nous nous sentons honorés par elle. Ces actes sont divins, dignes de notre Majesté.

 

Par contre, celle qui ne vit pas dans notre Volonté, quel que soit le bien qu’elle puisse faire, ne nous offre toujours que des actes humains et non divins

Ces actes nous sont inférieurs

parce que l’acte royal de notre divin Fiat ne coule pas en eux.

 

Il en est comme d’un roi servi par un de ses pages qui lui apporte des choses venues de son palais royal.

Bien que ces choses viennent de lui, le roi se sent honoré.

Car s’il boit, il boit de son eau pure et claire venant de ses vases d’or bien propres.

S’il mange, ce sont des aliments dignes de lui, servis sur des plats d’argent. S’il s’habille, on lui apporte des vêtements royaux qui conviennent à un roi.

Le roi est heureux et satisfait, car on lui a servi des choses royales qui lui appartiennent.

Par contre, il y a un autre page qui sert le roi. Lorsque le roi veut boire,

ce page va dans sa misérable demeure chercher une eau trouble qu’il rapporte dans des vases d’argile pas très propres.

Si le roi veut manger, il lui rapporte des aliments grossiers, dans des plats dégoûtants

Si le roi veut se vêtir, il lui présente des vêtements rudimentaires, indignes d’un roi.

 

Le roi n’est ni heureux ni honoré d’être servi par ce page. Il ressent plutôt une douleur dans le cœur et dit :

« Comment cela se peut-il? J’ai mes propres biens royaux et celui-là ose me servir ces choses misérables de sa propre maison ?»

 

Le premier page est celui qui vit dans ma Volonté. Le second vit dans la volonté humaine.

Que la différence est grande entre les deux !

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat.

Bbien des choses au sujet de la suprême Volonté me passaient par l’esprit. Aors, je me disais :

« Comment se fait-il que si les connaissances sur la Divine Volonté deviennent connues, le Royaume pourra alors venir ?

 

*Il a tant fait pour la venue du Royaume de Rédemption

la simple connaissance de la Rédemption n’a pas suffi et

-Il a dû travailler, souffrir, mourir, faire des miracles…

*Les connaissances seules seront-elles suffisantes

pour le Royaume du divin Fiat qui est plus grand que la Rédemption ? »

 

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, pour former la plus petite chose, les créatures ont besoin de matière première, de travail, et doivent procéder par étapes.

 

Mais Dieu, ton Jésus, n’a besoin de rien pour créer et former les plus grandes œuvres et l’univers entier. Pour nous, la parole est tout.

 

L’univers tout entier n’a-t-il pas été créé par une seule parole ?

Et pour que l’homme puisse jouir de l’univers tout entier, il suffisait de le connaître.

 

Telles sont les voies de notre sagesse :

-pour donner, nous nous servons de la parole,

-et l’homme, pour recevoir, doit savoir ce que nous avons dit et fait avec notre parole.

 

En fait, si un peuple

-ne connaît pas toutes les variétés des plantes répandues sur toute la terre,

-il ne peut pas profiter ni être le propriétaire des fruits de ces plantes.

 

Parce que dans notre Parole,

-il n’y a pas seulement la puissance créatrice, mais unie à celle-ci,

-se trouve la puissance communicative – la puissance de communiquer aux créatures tout ce que nous avons dit et fait.

Mais si elles ne le savent pas, rien ne leur est donné. Qu’est-ce que l’homme a ajouté afin

-de jouir de la lumière du soleil et

-d’en recevoir les effets ? Rien.

Et il n’a rien ajouté non plus

-à l’eau qu’il boit,

-au feu qui le réchauffe et

-à toutes les autres choses créées par moi.

 

Cependant, il avait besoin de les connaître,

sinon cela aurait été pour lui comme si elles n’existaient pas. La connaissance est porteuse

-de la vie de notre acte et

-de la possession de nos biens pour les créatures.

 

C’est pourquoi les connaissances sur ma Volonté

-ont la vertu de former son Royaume parmi les créatures,

-car tel était notre dessein en les manifestant.

 

Et si dans la Rédemption

j’ai voulu descendre du Ciel pour prendre chair humaine,

-c’est parce que je voulais descendre dans tous les actes humains afin de les réordonner.

De plus,

-comme Adam s’était retiré de notre Volonté pour satisfaire son humanité,

-et qu’en faisant cela il s’était lui-même désordonné complètement, il avait perdu son état originel.

 

Il m’a fallu suivre le même chemin :

-descendre dans une Humanité

-afin de la réordonner.

 

Et tout ce que j’ai fait dans cette Humanité devait servir

-de remède,

-de médication,

-d’exemple,

-de miroir,

-de lumière

afin de pouvoir remettre en ordre une humanité en ruine.

Or,

-ayant fait tout ce qui était nécessaire, et plus encore,

-si bien que je n’avais plus rien d’autre à faire –

j’avais tout fait, et

je l’avais fait comme Dieu, de façon surprenante et

avec un amour invincible afin de réordonner cette humanité en ruine.

 

Et l’homme ne peut pas dire :

«Jésus n’a pas fait cela

-pour guérir,

-nous remettre en ordre et

-nous mettre en sûreté»

Tout ce que j’ai fait dans mon Humanité n’était que

la préparation et

les remèdes que je prescrivais

 

 

pour que la famille humaine puisse

-se rétablir et

-revenir à l’ordre de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, après deux mille ans de remède,

il est juste et convenable pour nous et pour l’homme

-qu’il ne soit plus malade,

-mais de nouveau en bonne santé

afin de pouvoir entrer dans le Royaume de notre Volonté.

C’est pourquoi les connaissances sur notre Volonté étaient nécessaires afin que notre puissance créatrice qui

-parle et crée,

-parle et communique,

-parle et transforme,

-parle et gagne,

 

puisse

-parler et former de nouveaux horizons,

-faire se lever de nouveaux soleils pour chaque connaissance qu’elle manifeste,

 

de façon à former un si grand nombre de doux enchantements, que la créature, stupéfaite,

-sera conquise et

-sera revêtue de la lumière de mon éternelle Volonté.

 

De fait,

il ne manque rien d’autre à la venue de son Royaume que l’échange d’un baiser entre les deux volontés :

-l’une se dissolvant dans l’autre,

-ma Volonté qui donne,

-et la volonté humaine qui reçoit.

 

Par conséquent, Ma parole

-a suffi pour créer l’univers,

-sera suffisante pour créer le Royaume de mon Fiat.

 

Mais il est nécessaire que

-les paroles que j’ai dites et

-les connaissances que j’ai manifestées soient connues

pour pouvoir communiquer le bien que contient ma parole créatrice.

 

C’est pourquoi j’insiste tellement pour que

-les connaissances sur ma Volonté et

-le dessein en vue duquel je les ai manifestées soient connus,

afin de pouvoir réaliser le Royaume que je désire tant donner aux créatures. Et je remuerai Ciel et terre pour atteindre ce but.

 

Jésus, ma vie et mon cœur, me voici à nouveau pour ce grand sacrifice de recommencer à écrire encore un nouveau tome.

Mon cœur saigne sous l’effort, surtout à cause de l’état dans lequel se trouve ma pauvre petite âme.

Mon amour, si tu ne m’aides pas, si tu ne m’engloutis pas en toi en usant de ton pouvoir et de ton amour sur moi, je ne pourrai pas continuer et je serai

incapable d’écrire un seul mot.

 

C’est pourquoi je prie pour que seul ton Fiat triomphe en moi !

Et si tu veux que je continue à écrire, ne m’abandonne pas à moi-même, poursuis ton travail d’enseignant qui dicte à ma petite âme.

Mais si tu veux que je cesse d’écrire, j’embrasse et j’adore ta Divine Volonté. Je te remercie.

Je prie de pouvoir profiter des nombreuses leçons que tu m’as données, que je puisse les méditer continuellement et modeler ma vie sur tes enseignements.

 

Céleste Maman, Reine Souveraine, étends sur moi ton manteau bleu pour me protéger.

Guide ma main lorsque j’écris afin que je puisse accomplir la Divine Volonté.

 

J’avais écrit le vingt-troisième tome.

Seul Jésus sait avec quelle difficulté et au prix de quels sacrifices

 

Je me lamentais auprès de mon bienheureux Jésus

-de la rareté de ses enseignements, et

-de ce qu’il m’avait fait peiner pour n’écrire que quelques mots. Je me disais :

« Je n’ai rien d’autre à écrire. Parce que si Jésus ne parle pas, je ne sais pas quoi dire et il me semble que Jésus n’a plus rien à me dire.

Il est vrai

-que l’histoire de son Fiat est sans limites,

-qu’elle ne finit jamais, et

-que même éternellement, au Ciel,

il aura toujours quelque chose à dire sur la Volonté éternelle

Etant éternelle, elle comprend l’infini et que l’infini a des choses et des connaissances infinies à raconter, de sorte que cela ne s’arrête jamais.

 

Il est comme le soleil qui, en donnant sa lumière, a toujours plus de lumière à donner ,sans que sa lumière jamais ne s’épuise…

Mais est-ce possible

-que pour moi il mette une limite à sa parole, et

-qu’il fasse une pause dans le récit de la longue histoire de son éternelle Volonté ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit : Ma fille, comme tu es petite !

Et l’on voit qu’à mesure que tu continues, tu deviens plus petite encore.

Si petite, tu veux comparer

-notre grandeur à ta petitesse,

-notre parole éternelle aux limites de ta parole.

Et la petite enfant que tu es se satisfait que ton Jésus puisse ne rien avoir de plus à te dire.

Tu voudrais te reposer et retourner à tes distractions d’avant, parce que tu n’as rien d’autre à faire. Pauvre petite!

Ne sais-tu pas

que ce ne sont que de brèves pauses que fait ton céleste Jésus pour des raisons

-qui lui appartiennent,

-qui ne sont pas évidentes pour toi ?

que, lorsque tu t’y attendras le moins, il recommencera son très important discours sur la longue histoire de son éternelle Volonté ?

 

Après bien des difficultés, les écrits sur la Divine Volonté sont finalement arrivés ici, de Messine. J’en ressentais une certaine satisfaction parce que je pouvais enfin les avoir près de moi. Je remerciai Jésus du fond du cœur.

Mais Jésus se manifesta en moi. Il avait l’air triste et il me dit : Ma fille, tu es heureuse et je suis triste.

Si tu savais quel poids énorme pèse sur ceux de Messine.

Ils avaient manifesté de l’intérêt pour ces écrits, et ils les ont laissé dormir. Ils avaient la responsabilité d’une Divine Volonté.

Voyant leur inaction, j’ai permis que ces écrits vous soient renvoyés.

Tout ce poids repose maintenant sur ceux qui ont tant insisté pour les ravoir :

-s’ils ne s’en occupent pas eux-mêmes,

-ils seront eux aussi responsables d’une Divine Volonté.

 

Si tu savais ce que signifie être responsable d’une si sainte Volonté

Cela veut dire la tenir entravée, alors qu’elle désire avec ardeur d’être libérée de ses liens.

C’est en la faisant connaître que ces liens peuvent lui être enlevés.

 

Elle est pleine d’une vie qui déborde partout en enveloppant toute chose. Mais cette vie est comme étouffée au milieu des créatures,

parce qu’elle n’est pas connue. Et elle gémit. Car elle veut

-la liberté de sa vie, et

-elle est contrainte de garder en elle les rayons de sa lumière éternelle, faute d’être connue.

 

Or qui est responsable de tant de souffrances pour ma Divine Volonté ?

 

Ceux qui doivent s’occuper de la faire connaître et qui ne le font pas.

Mon dessein était-il de faire connaître tant de choses sur mon Fiat sans en désirer le fruit ? Non, non.

-Je veux la vie de ce que j’ai dit,

je veux faire briller le soleil,

je veux le fruit de toutes les connaissances que j’ai manifestées,

je veux que mon œuvre reçoive son effet tant désiré.

 

En effet, combien n’ai-je pas travaillé pour te disposer à recevoir des connaissances si importantes sur ma Volonté ?

Et toi-même,

-combien de sacrifices n’as-tu pas faits, et

-combien de grâces ne t’ai-je pas données pour que tu puisses les faire ?

 

Mon travail a été long.

Lorsque je te voyais sacrifiée, je regardais

-le grand bien que mes connaissances sur le Fiat produiraient parmi les créatures ,

-la nouvelle ère qui devait se lever en vertu de ces connaissances

 

Pendant qu’il souffrait en te sacrifiant,

mon tendre Cœur éprouvait un immense plaisir en voyant

-le bien,

-l’ordre et

-le bonheur

que mes autres enfants recevraient en vertu de ce sacrifice.

 

Lorsque

-je fais de grandes choses dans une âme,

-manifestant des vérités importantes et des renouveaux que je veux opérer dans la famille humaine,

-ce n’est pas pour cette créature seule que j’agis.

Car je veux inclure tout le monde dans ce bien.

 

Comme le soleil, je veux que mes vérités brillent sur chacun afin que tous ceux qui le veulent puissent recevoir leur lumière.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait avec ma céleste Maman ?

Si elle avait voulu garder cachée l’incarnation du Verbe, quel bien aurait apporté ma venue dans le monde? Aucun

Je serais parti au Ciel sans donner ma vie pour personne. Et la Reine souveraine, si elle m’avait caché, aurait été

-responsable et

-voleuse

de tout le bien et des nombreuses vies divines que devaient recevoir les créatures.

De la même manière, ceux-là seront déclarés

-responsables et -voleurs

de tout le bien que les connaissances sur mon divin Fiat apporteront. Car il apportera bien

-des vies de lumière et de grâce, et

-les biens immenses que contient une Divine Volonté. Par conséquent,

une lourde responsabilité repose sur ceux qui devraient s’en occuper –

s’ils continuent à laisser inactifs les soleils, si bénéfiques, de tant de vérités sur ma Volonté éternelle.

 

Et si toi, en premier, tu voulais t’opposer à faire connaître ce qui concerne ma Volonté, tu serais la première voleuse de ces nombreux soleils et de tous les biens que les créatures doivent recevoir par ces connaissances.

 

Puis, d’un ton plus tendre, il ajouta :

 

Ma fille,

C’est comme si le monde était brûlant

Et il n’y a personne pour verser sur eux l’eau pure qui pourrait étancher leur soif.

Le peu qu’ils boivent, c’est l’eau trouble de leur volonté qui les brûle encore davantage.

 

Même les bons, les enfants de mon Église qui essayent de faire le bien,- après l’avoir fait

-ils ne ressentent pas le bonheur de ce bien,

-ils ressentent plutôt son poids qui leur apporte tristesse et fatigue.

 

Sais-tu pourquoi ?

Parce que dans ce bien lui-même, la vie de mon Fiat est absente. Cette vie contient la force divine qui ôte toute fatigue.

 

 La lumière et la chaleur de ma Volonté sont absentes. Celles-ci, qui ont la vertu

-d’enlever n’importe quel poids et

-d’adoucir toute amertume.

 La rosée bénéfique de mon Fiat est absente. Celle-ci

-orne les actions des créatures et

-les rend belles au point d’apporter avec elles la vie du bonheur

 L’eau éternellement jaillissante de ma Volonté est absente Celui-ci

-féconde d’une manière divine, donne la vie

-apaise leur soif.

C’est pourquoi ils boivent, mais ils brûlent encore plus.

Vois combien il est alors nécessaire que ses connaissances

-soient connues et

-fassent leur chemin parmi les créatures

afin d’offrir à chacune la vie de ma Volonté, avec la source des biens qu’elle contient.

 

ous, même ceux que l’on dit être les meilleurs, sentent que quelque chose leur manque.

Ils sentent que leurs œuvres ne sont pas complètes. Et chacun languit après un autre bien.

Mais eux-mêmes ne savent pas ce que c’est.

C’est la plénitude et la totalité de mon divin Fiat qui manque à leurs actes.

Par conséquent leurs œuvres sont à moitié faites.

 

Car c’est uniquement avec ma Volonté et dans ma Volonté qu’on peut faire des œuvres complètes.

C’est pourquoi ma Volonté aspire à être connue pour apporter sa vie et son accomplissement aux œuvres de ses créatures.

 

D’autant plus que je prépare de grands événements

-tristes et heureux -des châtiments et des grâces

-des guerres imprévues et inattendues

tout cela afin de les disposer à recevoir le bien des connaissances de mon Fiat.

S’ils les laissent dormir sans les répandre parmi les créatures, ils rendront inutiles les événements que je prépare. De quoi ne devront-ils pas me rendre compte !

 

Par ces connaissances,

je prépare le renouveau et la restauration de la famille humaine.

 

Par conséquent, de ton côté, ne présente aucun obstacle.  Prie pour que le Royaume de ma Divine Volonté arrive bientôt.

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat. J’accompagnais mon doux Jésus dans les douleurs de sa Passion Je le suivais jusqu’au Calvaire. Mon pauvre esprit s’arrêta pour penser aux atroces souffrances de Jésus sur la Croix.

 

Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

le Calvaire est le nouveau Paradis terrestre où l’humanité retrouve ce qu’elle avait perdu en se retirant de ma Volonté :

-au Paradis, l’homme a perdu la grâce,

-sur le Calvaire, il l’acquiert.

 

Au Paradis,

-le Ciel lui a été fermé,

-il a perdu son bonheur et

-il s’est rendu l’esclave de l’ennemi infernal. ici, dans le nouveau Paradis,

le Ciel lui est ouvert à nouveau,

il retrouve la paix et le bonheur perdus,

le démon est enchaîné alors que

l’homme est délivré de son esclavage.

 

Au Paradis,

-le soleil du divin Fiat s’est assombri et il a fait toujours nuit pour l’homme Ceci est le symbole du soleil

-qui s’est retiré de la face de la terre

durant les trois heures de ma terrible agonie sur la Croix. Il était Incapable de soutenir le tourment de son Créateur.

Ce tourment était causé par la volonté humaine qui, avec une grande perfidie, avait réduit mon Humanité à cet état.

horrifié, le soleil s’est retiré

Lorsque j’eus poussé mon dernier soupir,

il apparut de nouveau et poursuivit sa course de lumière.

 

De la même manière, le soleil de mon Fiat, mes souffrances, ma mort, rappelèrent le soleil de ma Volonté pour régner sur les créatures.

 

C’est pourquoi le Calvaire forma l’aube qui rappela le soleil de mon éternelle Volonté afin qu’elle brille de nouveau au milieu des créatures.

L’aube veut dire la certitude que le soleil va se lever.

De la même manière, l’aube que j’ai formée sur le Calvaire assure,

-bien que deux mille ans soient passés,

qu’elle rappellera le soleil de ma Volonté pour régner à nouveau parmi les créatures.

 

Au Paradis, les créatures ont vaincu mon Amour. Ici, c’est lui qui triomphe et conquiert les créatures.

 

Dans le premier Paradis,

l’homme reçoit la condamnation à mort de son âme et de son corps. Dans le second Paradis,

-il est relevé de sa condamnation, et

-la résurrection des corps est reconfirmée par la résurrection de mon Humanité.

 

Il y a de nombreux rapports entre le Paradis terrestre et le Calvaire . Ce que l’homme a perdu là-bas, il le réacquiert ici.

 

Dans le Royaume de mes souffrances, tout est rendu.

L’honneur et la gloire de la pauvre créature sont reconfirmés

-par mes souffrances et

-par ma mort.

 

En se retirant de ma Volonté, l’homme

a formé le royaume de ses maux, de ses faiblesses, de ses passions et de ses misères.

J’ai voulu venir sur terre, j’ai voulu tellement souffrir,

j’ai permis que mon Humanité soit lacérée, sa chair déchirée, qu’elle ne soit qu’une plaie.

Et j’ai même voulu mourir pour former, par mes nombreuses souffrances et ma mort,

le Royaume opposé aux nombreux maux que la créature avait formés pour elle-même.

 

Un royaume

-n’est pas formé par un seul acte,

-mais est formé par de nombreux actes qui se succèdent.

 

Plus il y a d’actes, plus le royaume devient grand et glorieux. C’est pourquoi ma mort était nécessaire à mon amour.

Par ma mort, je devais donner le baiser de vie aux créatures.

Par mes nombreuses plaies, je devais laisser sortir tous les biens afin de former le Royaume des biens pour les créatures.

 

Ainsi, mes plaies sont des sources d’où jaillissent des biens.

Ma mort est une source de vie jaillissante pour toutes les créatures.

 

Et tout comme ma Mort, ma Résurrection était nécessaire à mon Amour. Car en faisant sa volonté, l’homme avait perdu la vie de ma Volonté.

Je voulais ressusciter afin de former

-non seulement la résurrection du corps, mais

-en elle la résurrection de la vie de ma Volonté.

 

Si je n’étais pas ressuscité, la créature n’aurait pas pu ressusciter dans mon Fiat.

Il lui aurait manqué

-la vertu,

-le lien de sa résurrection dans la mienne, et mon Amour se serait senti incomplet.

J’aurais eu le sentiment que je pouvais faire quelque chose de plus que je ne faisais pas.

Et je serais resté avec le dur martyre d’un amour qui n’est pas complet.

 

Si donc l’homme ingrat ne profite pas de tout ce que j’ai fait, le mal est tout entier le sien, Mais mon Amour connaît son triomphe et en jouit pleinement.

 

Je réfléchissais à la Divine Volonté et mille pensées me trottaient dans la tête :

-comment son Royaume peut-il venir ?

-Comment les créatures seront-elles capables de recevoir un bien si grand et de s’élever aussi haut pour entrer dans ce Fiat d’où est sortie la Création ?

 

Je pensais à tout cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

ma Volonté possède la vertu

de purifier, nettoyer, embellir et changer la nature elle-même.

 

La volonté humaine est comme une semence

-gâtée en dedans, a

-alors qu’elle semble bonne à l’extérieur.

Le vêtement qui la recouvre semble en bon état.

Mais si on le retire, on s’aperçoit que telle semence est à moitié pourrie, et telle autre vide. D’autres encore qui possèdent la vie ne l’exposent pas au soleil et au vent-

Et elle finit par pourrir.

 

Par contre, si elle est exposée au soleil et au vent, la lumière, la chaleur et le vent

-détacheront la partie gâtée,

-purifieront la semence et

-lui donneront une vie nouvelle.

 

Telle est la volonté humaine :

une semence gâtée, pleine de fumée et de pourriture, à moitié putréfiée. Cependant, toutes les semences ne sont pas complètement mortes.

Certaines ont encore un filet de vie.

Si celles-là sont exposées au soleil de ma Divine Volonté,

sa lumière, sa chaleur et son vent pénétrant investiront la semence de la volonté humaine.

Et la lumière et la chaleur nettoieront la semence en retirant ce qui est gâté. Ils la rempliront de vie.

Et le vent dominant de mon Fiat

-jouera avec elle,

-l’élèvera jusqu’à l’enclore dans ce Fiat d’où il est sorti.

 

Avec sa vertu, il changera la nature de la semence et lui rendra sa vie originelle.

Il lui suffit pour cela

-de s’exposer au soleil de ma Volonté et aux rayons brûlants et éclatants de ses connaissances,

-de se laisser investir, caresser par sa lumière, réchauffer par sa chaleur, transporter par la force de son vent

afin que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur terre. Ces prérogatives sont aussi celles de l’ordre naturel.

 

Si l’air que l’on respire est lourd et oppressant, un souffle de vent suffit pour vider l’air de ce poids et nous permettre de respirer un air pur.

Si l’on ressent une chaleur excessive ou un froid glacial, un souffle de vent suffit pour tempérer cette chaleur ou atténuer ce froid.

Si d’épais nuages recouvrent l’horizon, le vent et le soleil suffisent à les dissiper et à faire réapparaître le bleu du ciel, plus beau que jamais.

Si un champ menace de pourrir à cause des eaux stagnantes, un fort vent suffit à le sécher, et la lumière et la chaleur du soleil peuvent lui redonner vie.

 

Si la nature peut faire cela, animée par la puissance de ma Volonté,

ma Volonté le peut plus encore sur les âmes qui se laissent investir par elle.

 

Ma Volonté va les remodeler par sa chaleur. Elle détruira ce qui était gâté en elles.

Elle soufflera sur elles avec sa lumière, elle leur enlèvera le poids de la volonté humaine et les ramènera à leur nature originelle.

Lorsque Adam a péché, il a corrompu la semence de sa volonté.

Si ma Volonté ne s’était pas retirée de lui, sa lumière et sa chaleur auraient pu le restaurer immédiatement.

 

Mais la justice exigeait qu’il ressente les effets de sa semence corrompue. Et lorsque ma Volonté se retira,

il ne ressentit plus dans son âme la lumière et la chaleur

-pour être restauré et

-pour protéger la semence de de la corruption sa volonté.

N’est-ce pas là

le Royaume de ma Volonté, son ardent désir

-de revenir parmi les créatures et, mieux qu’un soleil,

-de chasser la corruption hors de leurs semences

afin de pouvoir régner et dominer au sein de la famille humaine ?

 

Après cela, je continuais à penser au suprême Fiat. Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, en prononçant le Fiat de la Création, ma Divine Volonté en forma l’écho.

En se répercutant à travers l’espace vide de l’univers tout entier, cet écho divin

-portait avec lui toutes nos qualités, et

-il remplit le Ciel et la terre de notre amour.

 

En sortant de notre Fiat, cet écho créa les choses les plus belles :

les cieux, les soleils, les vents, les mers et beaucoup d’autres choses. Cet écho demeura en chaque chose créée.

Il maintient la vie du ciel bleu avec toutes les étoiles.

Il maintient la vie du soleil et, poursuivant son écho de lumière et de chaleur, il le garde plein de lumière, entier et magnifique, tel qu’il le créa.

 

Chaque chose créée garde ainsi l’écho de notre Fiat qui est son commencement et sa préservation.

C’est pourquoi elle préserve

-l’ordre, -la puissance,

l’harmonie et la magnificence de nos œuvres.

Chaque fois que la Divinité veut opérer et reproduire, serait-ce notre vie même, notre Fiat forme l’écho.

 

Cet écho crée et forme tout ce que nous voulons.

Tu le vois aussi dans l’institution du sacrement de l’Eucharistie

où notre Fiat a formé l’écho.

L’écho investit le pain et le vin pour former en eux

-mon Corps,

-mon Sang,

-mon Âme et

-ma Divinité.

Cet écho résonne encore en chaque hostie.

Et ma vie sacramentelle est continuellement perpétuée.

Or cet écho résonnait dans la création de l’homme.

Mais en se retirant de notre Volonté, l’homme a perdu l’écho. Il n’a plus ressenti à l’intérieur et à l’extérieur de lui

-le son doux, puissant et harmonieux

-qui avait la vertu de le préserver tel qu’il était sorti de nos mains créatrices ; il est alors devenu faible et disharmonieux.

Pauvre homme, sans l’écho de notre Fiat qui lui avait donné la vie,

-il était incapable de se réordonner. Il ne sentait plus en lui

-l’écho de la lumière de son Créateur,

-l’écho de l’amour, de l’ordre, de la puissance, de la sagesse, des douceurs et des bontés divines.

Sans l’écho de notre Fiat, l’homme devenait comme un enfant qui grandit sans une maman, qui n’a personne pour lui apprendre à parler et à marcher,

ou comme un élève qui n’a pas de maître pour lui apprendre à lire et à écrire.

 

S’il fait quelque chose par lui-même, ce sera désordonné.

Tel est l’homme sans l’écho de notre Fiat – un enfant sans mère, un élève sans maître.

Mais si l’âme continue à appeler ma Volonté comme commencement de tout son être, elle sentira son écho divin.

Cet écho la rappellera à son commencement. Résonnant en elle, il réordonnera à nouveau.

 

Notre écho s’est retiré de l’homme parce qu’il s’est soustrait à notre Volonté, Mais lorsque les âmes le reconnaissent, l’aiment et ne veulent rien d’autre que notre divin Fiat, l’écho de notre Volonté reviendra parmi les créatures.

Le Royaume de notre divin Fiat est exactement cela : le retour de notre écho divin.

-non pas l’écho lointain qui a souvent résonné aux oreilles de l’homme lorsqu’il se retira de notre Volonté,

-mais l’écho continuel

qui résonnera dans les profondeurs des âmes et

qui, en les transformant, formera en elles une vie divine pour rendre l’homme à l’ordre dans lequel il a été créé.

 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté, avec le tourment presque continuel de la privation de mon doux Jésus.

Je sentais couler dans mon pauvre esprit la mer de lumière du Fiat qui semblait vouloir dire quelques vérités.

Mais la douleur que je ressentais de la privation de Jésus était si grande que je ne voulais pas porter attention à la lumière qui voulait me parler.

Mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et, me serrant dans ses bras, il me dit :

Ma fille,

lorsque la lumière de mon Fiat veut se manifester et que l’âme ne la prend pas en considération,

-la lumière à laquelle elle veut donner naissance pour la communiquer aux créatures est avortée,

-et elles ne reçoivent pas la lumière de cette naissance de lumière.

Si tu savais ce que signifie être la cause d’un avortement de notre lumière !...

 

Tu dois savoir que lorsque notre Fiat veut manifester une vérité,

-il met tout notre Être en activité et,

-il déborde d’amour, de lumière, de puissance, de sagesse, de bonté et de beauté,

-il forme la naissance de la vérité qu’il veut livrer.

Toutes nos qualités se mettent en action et nous ne pouvons pas contenir cette vérité

Nous lui donnons naissance afin d’en faire don à la créature. Et si la créature ne prend pas cette vérité en considération,

-elle provoque l’avortement de notre amour et de notre lumière.

-Elle cause l’avortement de notre puissance, de notre beauté, de notre sagesse et de notre bonté en les faisant mourir à leur naissance.

-Elle perd cette chère naissance et

-elle ne reçoit pas de nous la vie que nous voulions lui donner au moyen de cette vérité.

 

Il nous reste la tristesse d’avoir avorté et le sentiment de voir revenir en nous le bien que nous voulions donner aux créatures.

En fait, si la créature avorte, elle perd cette naissance. Nous ne la perdons pas, car elle rentre en nous.

C’est pour la créature qu’elle est avortée.

 

Par conséquent, sois attentive lorsque tu sens que la mer de lumière de mon Fiat forme ses vagues pour déborder à l’extérieur et donner naissance à ses vérités.

 

Après cela, je ne me sentais plus bonne à rien et j’ai prié la Reine souveraine de venir à mon secours – de me prêter son amour pour que je puisse aimer mon doux Jésus avec son amour de Mère. Et Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’amour de la Céleste souveraine est répandu dans la Création tout entière.

Car ce Fiat, à peine prononcé,

-qui avait libéré dans tout l’univers la grande variété de nos œuvres et

-qui leur avait donné vie, demeurait en elle.

Elle a exhalé son amour et tous ses actes dans ce divin Fiat

Ce Fiat ne sait pas faire de petites, mais uniquement de choses grandes, et sans limites.

Il diffusa dans son mouvement infini

l’amour et tous les actes de la céleste Maman

-dans les cieux, dans les étoiles, dans le soleil, dans le vent et dans la mer partout et en toutes choses.

 

Son amour est répandu partout, ses actes se trouvent en tous lieux.

Car mon Fiat les diffusa partout et anima toute chose de son amour et de ses actes.

Je ne serais pas satisfait et je ne me sentirais ni aimé ni honoré si je ne trouvais pas en toute chose, et même sous la terre, l’amour et la gloire que ma Maman m’a donnés.

 

Ce serait un amour brisé et une gloire divisée si je ne la trouvais pas dans toute la Création. Je l’avais aimée en toutes choses.

Ainsi il était juste que je trouve son amour diffusé partout et dans l’acte

-de m’aimer et

-de me glorifier.

Un amour brisé qui ne me poursuivrait pas partout n’aurait pas pu faire en moi son chemin.

Elle n’aurait pas pu me faire descendre du Ciel sur la terre dans l’étroite prison de son sein maternel.

 

Ses chaînes d’amour étaient aussi nombreuses que les choses que j’avais créées.

Ainsi je descendis du Ciel comme un roi,

-tout orné et entouré des chaînes d’amour de la Reine du Ciel.

 

Et si son amour a atteint une telle étendue, elle le doit à mon divin Fiat. Ce Fiat règna en elle en Souverain.

Il a capturé son amour dans ma Volonté pour le répandre partout. Tous ses actes ont reçu l’ombre des actes divins.

 

Par conséquent, si tu veux l’amour de la Maman Reine,

-laisse mon Fiat régner en toi,

-diffuse en lui ton amour et ton être tout entier afin que mon Fiat,

-capturant ton petit amour et tout ce que tu fais,

-puisse l’étendre. et afin que

-en l’apportant là où il est présent – c'est-à-dire partout –

mon Fiat puisse trouver ton amour uni à l’amour de ma Maman.

 

De cette façon, tu me donneras la satisfaction que la petite fille de ma Volonté

-ne me donne pas un amour brisé et divisé, mais

-me donne un amour en toutes choses et en tous lieux.

 

Après quoi, je me disais :

« Mais quel mal la créature peut-elle faire quand elle fait sa volonté ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille, ce mal est grand.

Ma Volonté est lumière, alors que la volonté humaine est ténèbres. Ma Volonté est sainteté, alors que la volonté humaine est péché.

Ma Volonté est beauté et contient tous les biens,

alors que la volonté humaine est laideur et contient tous les maux.

 

Par conséquent, en ne faisant pas ma Volonté, l’âme

-fait mourir la lumière et

-donne la mort à la sainteté, à la beauté et à tous les bien. En faisant sa volonté,

-elle fait surgir les ténèbres et

-elle donne vie au péché, à la laideur et à tous les maux.

 

Pourtant, faire sa propre volonté ne semble rien aux créatures.

Mais ’elles se creusent elles-mêmes un abysse de maux qui les conduit au précipice.

Or, cela te semble-t-il de peu d’importance qu’alors que ma Volonté

leur apporte sa lumière, sa sainteté, sa beauté et tous ses biens, et uniquement parce qu’elle aime ses créatures

elle reçoit l’affront de voir sa lumière, sa sainteté, sa beauté et tous ses biens mourir en elles ?

 

Mon Humanité

-a tant ressenti cette mort que la volonté humaine a donnée à la lumière et à la sainteté de sa Volonté dans les créatures

-qu’on peut dire que ce fut la vraie mort qu’elle ressentit.

Car elle éprouvait le tourment et le poids de la mort d’une lumière et d’une sainteté infinies que les créatures avaient osé détruire en elles-mêmes.

 

Et mon Humanité gémissait et se sentait écrasée par autant de morts que les créatures avaient osé donner la mort à la lumière et à la sainteté de ma Divine Volonté en elles.

Quel mal ne serait-il pas fait à la nature si elles faisaient mourir

-la lumière du soleil,

-le vent qui purifie et

-l’air qu’elles respirent ?

Le désordre serait si grand que toutes les créatures en mourraient. Pourtant,

la lumière de ma Volonté est

-plus qu’un soleil pour les âmes

-plus que le vent qui purifie et

-plus que l’air qui forme leur respiration.

 

Par le désordre causé si elles pouvaient faire mourir la lumière du soleil, le vent et l’air,

tu peux comprendre le mal que produit le fait de ne pas faire mon adorable Volonté.

 

Elle est

-l’acte de vie primordiale et

-le centre de toutes les créatures.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat

Selon mon habitude, j’investissais toute la Création de mon refrain :

« Je t’aime, je t’adore, je te bénis… »

 

En faisant cela, je me disais :

« Qu’est-ce que je donne à mon Dieu avec tous ces Je t’aime ? » Mon doux Jésus se manifesta alors en moi et Il me dit :

Ma fille,

un amour pur, saint et droit est une naissance divine. Il vient de Dieu et il a la vertu

-de s’élever et d’entrer en Dieu,

-de multiplier ses naissances et

-d’apporter Dieu lui-même à toutes les créatures qui aspirent à l’aimer.

Par conséquent, lorsque l’âme

-est investie par cet amour et

-reçoit cette naissance,

elle peut former d’autres naissances autant de fois qu’elle dit son « Je t’aime »

.

 

Son « Je t’aime » vole vers Dieu.

E l’Être suprême, regarde dans ce « Je t’aime » de la créature. Il se voit lui-même tout entier dans ce petit « Je t’aime ».

Dieu sent que c’est lui tout entier qui lui est donné par la créature..

 

Ce petit « Je t’aime » contient un prodigieux secret :

dans sa petitesse il contient

-l’infini,

-l’immensité,

-la puissance.

 

Il peut dire : « Je donne Dieu à Dieu. »

 

Dans ce petit « Je t’aime » de la créature, l’Être infini sent que toutes ses divines qualités sont doucement caressées.

Cette naissance est de lui.

Ainsi il se trouve en elle tout entier.

 

Voilà ce que tu me donnes avec tes « Je t’aime ».

Tu me donnes chaque fois à moi-même.

Tu ne pourrais rien faire de plus grand, de plus beau ni de plus agréable que de me donner tout entier à moi-même.

 

Mon Fiat, qui forme pour moi la vie de ton « Je t’aime » en toi, fait ses délices en formant de nous ces nombreuses naissances .

 

Il garde ainsi le rythme des « Je t’aime » en toi,

avec l’ardent désir de toujours frapper cette monnaie divine de tes « Je t’aime » pour chaque chose créée.

Il regarde ensuite pour voir si toutes les choses créées sont ornées de la perle du prodigieux secret de ton «Je t’aime ».

 

Ma fille,

nous ne regardons pas pour voir si ce que fait la créature est grand ou petit.

 

Nous regardons pour savoir si le prodige de notre secret est présent :

si ses actes, ses pensées et ses soupirs les plus minuscules sont investis de la puissance de notre Volonté.

 

Tout est là, et c’est tout pour nous.

Après quoi je continuai ma ronde dans le Fiat, pour accompagner tout ce que Jésus avait fait dans la Rédemption

Je me disais :

« Comme je voudrais avoir fait tout ce que la souveraine Maman a fait lorsqu’elle était avec Jésus. Elle a certainement suivi tous ses actes et n’en a laissé aucun lui échapper. »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, il est vrai que rien n’a échappé à ma Mère, car tout ce que j’ai fait et souffert résonnait comme un écho dans les profondeurs de son âme.

Elle était si attentive dans l’attente de l’écho de mes actes que cet écho,

avec tout ce que j’ai fait et souffert, demeurait imprimé en elle. Et la Reine souveraine émettait son écho dans le mien.

Elle le faisait résonner dans les profondeurs de moi-même,

de sorte que

-des torrents dévalaient entre elle et moi

-des mers de lumière et d’amour qui se déversaient entre nous

 

Je faisais le dépôt de tous mes actes dans son Cœur maternel. Je n’aurais pas été satisfait

si je ne l’avais pas eue toujours avec moi

si je n’avais pas senti son écho continuel qui, résonnait dans le mien,

qui recueillait même mon souffle et mes battements de cœur pour les déposer en elle.

 

De la même manière, je ne serais pas satisfait si, de temps en temps,

je ne t’avais pas, toi, pour suivre tous mes actes dans la Divine Volonté.

En fait ,J’ai fait mon dépôt en toi, j’ai déplacé l’écho de ma Maman dans les profondeurs de ton âme. Et à travers les siècles, j’ai regardé l’écho de ma Maman en toi afin de réaliser le Royaume de ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi tu te sens poussée à suivre tous mes actes . C’est son écho maternel qui résonne en toi

Je saisis l’occasion pour faire son dépôt dans la profondeur de ton être, pour te donner la grâce de laisser régner en toi mon éternel Fiat.

 

Je sentis ensuite mon pauvre esprit comme immergé dans la mer du divin Fiat. Sa lumière m’investissait tout entière et je ne pouvais distinguer ni la hauteur ni la profondeur de ses limites.

Je la sentais couler en moi plus que la vie

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

ma Volonté est la vie, l’air et la respiration des créatures.

 

Elle n’est pas comme les autres vertus

-qui ne sont ni la vie ni la respiration continuelle des créatures, et

-qui par conséquent ne s’exercent que selon le temps et les circonstances.

La patience ne s’exerce pas toujours,

-parce que souvent il n’y a personne pour vous permettre de l’exercer,

et la vertu de patience reste donc oisive sans donner sa vie continuelle à la créature. L’obéissance et la charité ne forment pas non plus leur vie,

-parce que celui qui a l’acte continuel de commander, ou

-parce que celui sur qui la charité pourrait s’exercer peut ne pas être présent.

 

Par conséquent, les vertus peuvent constituer l’ornement de l’âme, mais non la vie.

Par contre, ma Volonté est l’acte primordial de tous les actes de la créature. Ainsi, soit qu’elle pense, parle ou respire, c’est ma Volonté qui forme la pensée et la parole. Et en lui donnant le souffle, elle maintient la circulation, les battements du cœur et la chaleur.

 

Personne ne peut vivre sans respirer.

Et personne ne peut vivre sans ma Divine Volonté.

Elle est toujours nécessaire pour continuer à vivre..

 

Pourtant, alors que tous reçoivent son souffle continuel, elle n’est pas reconnue.

Ma Volonté est si nécessaire que personne ne peut s’en passer, même pour un instan.

Car elle est porteuse

-non seulement de tous les actes humains,

-mais de toutes les choses créées.

Mon Fiat est l’acte primordial du soleil. Il fait que les créatures respirent la lumière.

Elle est l’acte primordial de l’air, de l’eau, du feu et du vent. Les créatures respirent ma Divine Volonté

-dans l’air qu’elles respirent,

-dans l’eau qu’elles boivent,

-dans le feu qui les réchauffe,

-dans le vent qui les purifie.

Il n’est rien en quoi elles ne respirent ma Volonté. C’est pourquoi

-en toutes choses, qu’elles soient grandes ou petites, et

-même en respirant

la créature peut faire ma Volonté.

En ne la faisant pas,

-elle perd un acte de Divine Volonté.

-elle étouffe continuellement sa respiration.

Elle reçoit sa vie, son souffle,

-mais pour les convertir en vie et en souffle humains

au lieu d’être, elle-même, transformée en ma Divine Volonté.

 

Mon pauvre esprit est toujours la proie du Fiat suprême.

Il me semble que je ne peux penser à rien d’autre, et que rien d’autre ne m’intéresse.

Je sens en moi un courant qui m’arrête

-tantôt à un point,

-tantôt à un autre

de la Divine Volonté.

 

Mais je finis toujours- sans jamais pouvoir tout prendre de sa lumière infinie.. Parce que j’en suis incapable.

 

Mon aimable Jésus, se manifesta en moi pour me faire une surprise et Il me dit :

Ma fille, lorsque l’âme pratique une vertu, le premier acte qu’elle pratique forme la semence, et en pratiquant le second, le troisième et ainsi de suite, elle cultive la semence, l’arrose.

Et la semence devient une plante qui produit ses fruits.

Si l’âme ne pratique cette vertu qu’une seule fois, ou un petit nombre de fois, la semence n’est ni arrosée ni cultivée, elle meurt.

Et l’âme reste sans plante et sans fruits.

Car une vertu n’est jamais formée par un acte seul, mais par des actes répétés.

Cela se passe comme sur la terre :

Il ne suffit pas de semer la graine en terre.

il faut la cultiver souvent et l’arroser si l’on veut avoir la plante et les fruits de cette semence. Sinon la terre durcit et la recouvre sans lui donner la vie.

 

Celui qui veut acquérir une vertu comme celle de patience, d’obéissance, ou autre,

doit semer la première semence, pour ensuite l’arroser et la cultiver avec

d’autres actes.

De cette façon, l’âme formera un grand nombre de plantes belles et diverses.

 

Par contre, ma Volonté n’est pas une semence comme les vertus. Elle est la Vie.

A mesure que l’âme commence

-à être résignée,

-à voir ma Volonté en toute chose et

-à vivre en elle,

la petite vie divine se forme en elle.

 

En progressant dans la pratique de la vie dans ma Volonté, cette vie divine continue à croître et à s’étendre, au point de remplir toute l’âme de cette vie. De telle sorte qu’il ne reste plus d’elle qu’un voile qui la recouvre et la cache en elle-même. Et il en est de ma Volonté comme de ces vertus :

si la créature ne donne pas l’aliment naturel de ses actes à la vie divine qui est en elle, cette vie ne grandit pas et ne la remplit pas entièrement.

 

C’est ce qui arrive à un nouveau-né

qui n’est pas nourri après sa naissance et qui meurt. En fait, puisqu’elle est la vie, ma Volonté a besoin,

-plus que les vertus qui sont les images des plantes, d’être continuellement nourrie

-pour grandir et

-pour devenir une vie entière, autant que la créature en est capable.

 

C’est pourquoi il est nécessaire

-que tu vives toujours en elle,

-que tu prennes ses délicieux aliments de ma Volonté elle-même afin de nourrir en toi sa vie divine.

 

Tu vois donc la grande différence entre les vertus et ma Volonté :

 

-les vertus sont des plantes, des fleurs et des fruits qui embellissent la terre et ravissent les créatures.

-Mon Fiat est le ciel, le soleil, l’air, la chaleur et les battements du cœur, toutes choses qui forment la Vie, et une Vie divine, dans les créatures.

 

Par conséquent, aime cette Vie et nourris-la continuellement

afin qu’elle puisse te remplir entièrement et qu’il ne reste plus rien de toi.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et, en répétant le refrain des

« Je t’aime ».

Je disais : « Jésus, mon amour, je veux laisser tout mon être dans ton Fiat

afin de pouvoir me trouver dans toutes les choses créées pour les orner de ton « Je t’aime.» »

Plus encore, je veux placer mon cœur au centre de la terre. Par ses battements, je veux embrasser tous ses habitants.

En suivant tous leurs battements de cœur de mes « Je t’aime », je veux te donner l’amour de chacun d’eux.

 

Et avec mes battements de cœur répétés au centre de la terre, je veux placer mon « Je t’aime » dans toutes les semences que la terre contient en son sein. A mesure que les semences germent et que les plantes, les herbes et les fleurs se forment, je veux placer en elles mes « Je t’aime »

afin que je puisse les voir enfermés dans mes « Je t’aime » pour Jésus… »

 

Alors que je disais cela, ma pensée interrompit le refrain de mon « Je t’aime » Je me disais :

« Quelles bêtises tu es en train de dire.

Jésus lui-même doit être fatigué de t’entendre psalmodier tes « Je t’aime »,

« Je t’aime »… »

 

Jésus, se manifesta très rapidement en moi et regarda partout dans la Création pour voir si en toutes choses, grandes et petites, il y avait la vie de mes « Je t’aime ».

 

Il me dit :

Ma fille,

quelle merveille, quel enchantement de voir toutes les choses ornées de tes

« Je t’aime ».

Si les créatures pouvaient voir

-tous les atomes de la terre,

-toutes les plantes, les pierres, les gouttes d’eau ornées de tes « Je t’aime », et

-la lumière du soleil,

-l’air qu’elles respirent,

-le ciel qu’elles voient, remplis de tes « Je t’aime »,

-et les étoiles qui brillent de tes « Je t’aime » quel émerveillement ne naîtrait pas en elles !

 

Quel doux enchantement dilaterait la pupille de leurs yeux pour te voir psalmodier tes « Je t’aime ! »

Et elles diraient :

« Comment est-il possible que rien ne lui échappe ?

Nous nous sentons nous-mêmes ornées de ses « Je t’aime » ! » Et elles iraient partout vérifier

-pour voir si, de fait, rien ne t’a échappé, et

-pour profiter de l’enchantement de tes « Je t’aime ».

 

Or si ce merveilleux enchantement demeure caché aux créatures, il ne l’est pas au Ciel

Là les habitants peuvent profiter de l’enchantement et des merveilles de voir la Création tout entière remplie et ornée de tes « Je t’aime ».

 

Ils sentent que leurs « Je t’aime » s’harmonisent avec les tiens

Ils ne se sentent pas séparés de la terre parce que l’amour les réunit, formant les mêmes notes et les mêmes harmonies.

De plus, tu dois savoir que

lorsque furent créées toutes les choses, grandes et petites,

je ne me suis pas fatigué de les orner pour toi de mes incessants et répétés

« Je t’aime ».

 

Je ne me suis pas lassé de placer mes « Je t’aime »,

Je ne me fatigue pas non plus de les entendre répéter par toi.

 

Au contraire, je suis heureux que mon « Je t’aime » ne reste pas isolé et profite de la compagnie du tien.

Le tien fait écho au mien.

Ils se fusionnent et vivent une vie commune.

L’amour ne se fatigue jamais. Il est porteur de joie et de bonheur pour Moi.

 

Alors, je ne sais pas comment, mais une pensée m’est venue :

« Si je mourais et que j’allais au Purgatoire, que vais-je y faire ?

Déjà ici,

-emprisonnée dans un corps,

-enfermée plus que dans une étroite prison, ma pauvre âme souffre tant

-lorsque Jésus la prive de son adorable présence

-lorsque je ne sais pas ce que je pourrais faire et souffrir pour le retrouver .

 

Que se passera-t’il si, mon âme

-libérée de la prison de mon corps,

-prendra rapidement son envol et ne trouvera pas Jésus,

le centre en qui je cherche refuge pour ne plus en sortir jamais ?

Que se passera- t’ il, si au lieu de trouver ma vie, le centre de mon repos, je me trouverais jetée dans le Purgatoire ?

Quels seraient alors mon tourment et ma souffrance ? »

Je me sentais oppressée par ces pensées

Mon bien-aimé Jésus me serra contre lui et ajouta :

Ma fille, pourquoi vouloir t’oppresser toi-même ?

Ne sais-tu pas que la créature qui vit dans ma Volonté possède un lien d’union avec le ciel, avec le soleil, avec la mer, avec le vent et avec toute la Création ?

Ses actes sont fusionnés avec toutes les choses créées.

Ma Volonté a placé tout en commun avec elle comme si tout lui appartenait. Ainsi toute la Création ressent la vie de cette créature.

 

Et si elle pouvait aller au Purgatoire, ils en seraient tous offensés. L’univers tout entier se rebellerait et ils ne la laisseraient pas aller seule au Purgatoire.

Les cieux, le soleil, le vent, la mer… – tous voudraient la suivre. Ils quitteraient leur place et, offensés, diraient à leur Créateur :

« Elle est tienne et elle est nôtre – la vie qui nous anime tous l’anime elle aussi! »

Comment cela, au Purgatoire ?

Les cieux la revendiqueraient avec leur amour.

Le soleil parlerait avec sa lumière, le vent avec des voix de lamentations. La mer parlerait avec le murmure de ses vagues.

Tous auraient un mot pour celle qui a vécu une vie commune avec eux.

Mais la créature qui vit dans ma Volonté ne peut absolument pas aller au Purgatoire. L’univers restera à sa place

Ma Volonté connaîtra le triomphe

d’amener au Ciel celle qui a vécu dans le Ciel sur cette terre d’exil.

 

Par conséquent, continue de vivre dans ma Volonté, et ne cherche pas

-à assombrir ton esprit et

-à t’accabler avec des choses qui ne t’appartiennent pas.

 

Je pensais à la Divine Volonté.

Oh ! combien de pensées me venaient à l’esprit !

Me faisant sortir de moi-même, mon toujours aimable Jésus m’avait montré les nombreux châtiments dont il voulait frapper les générations humaines.

Et moi, toute secouée, je me disais :

« Comment le Royaume du divin Fiat peut-il venir

-si la terre est remplie de maux et

-si la justice divine arme tous les éléments pour détruire l’homme et ce qui sert l’homme ?

 

En plus, ce Royaume

n’est-il pas venu lorsque Jésus est descendu sur terre avec sa présence visible

?

Comment peut-il venir maintenant ?

Vu l’état actuel des choses, cela me semble difficile. » Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille, tout ce que tu as vu servira à purifier et à préparer la famille humaine. Les troubles serviront à réordonner, et les destructions à construire de plus belles choses.

Si un bâtiment qui s’écroule n’est pas détruit, on ne peut pas en former un nouveau et plus beau sur ses ruines elles-mêmes.

Je ferai tout servir à l’accomplissement de ma Divine Volonté.

 

Par ailleurs, quand je suis venu sur terre, notre Divinité n’avait pas décrété la venue

-du Royaume de ma Volonté,

-mais de la Rédemption.

En dépit de l’ingratitude humaine, elle a été accomplie. Cependant, elle n’a pas encore parcouru toute sa route.

Bien des régions et des peuples vivent comme si je n’étais pas venu.

Il faut donc qu’elle fasse son chemin et aille partout.

Car la Rédemption est la voie préparatoire au Royaume de ma Volonté.

Elle est l’armée qui marche devant pour préparer les peuples à recevoir le régime, la vie, le roi de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, ce qui n’a pas été décrété alors, nous le décrétons aujourd’hui pour l’accomplissement du Royaume de notre Fiat.

Et lorsque nous décrétons quelque chose, tout est fait.

En nous, il suffit de décréter pour que s’accomplisse ce que nous voulons. C’est pourquoi ce qui te paraît difficile sera rendu facile par notre Puissance.

Elle agira comme ces vents impétueux après de longs jours d’épais nuages de pluie

La puissance du vent

-dispersera les nuages,

-chassera la pluie,

-fera revenir le beau temps et le soleil embrassera la terre.

 

De la même manière, et mieux qu’un vent dominant, notre Puissance

chassera les ténèbres de la volonté humaine et

fera réapparaître le soleil de mon éternelle Volonté pour embrasser les créatures.

 

Toutes les vérités que je t’ai manifestées sur elle

ne sont que la confirmation de ce que nous avons décrété.

Si le Royaume de mon divin Fiat et le temps de son accomplissement qui vient

-n’avaient pas été décrétés par la Divinité,

-il n’y aurait eu ni besoin, ni raison, ni nécessité

de te choisir, de t’imposer ce sacrifice durant tant d’années et de te confier, comme à sa petite fille,

-les connaissances sur lui-même,

-ses admirables vérités,

-ses secrets et

-ses souffrances cachés.

 

De plus, la Divinité a agi avec toi d’une manière toute paternelle et maternelle afin de semer en toi la semence de filiation divine

pour que tu prennes à cœur ses intérêts plus que s’ils étaient les tiens.

 

Cela indique la réalité de ce qui a été décrété par nous, au point

-de choisir le sujet,

-d’utiliser les moyens et

-de donner les enseignements en vue

-de descendre dans la famille humaine et

-d’établir en son sein ce qui a été décrété au Ciel.

 

Si le Royaume de ma Volonté n’avait pas été décrété,

-je ne t’en aurais pas parlé autant et

-je ne t’aurais pas non plus choisie d’une manière toute spéciale pour ce dessein.

 

S’il n’en était pas ainsi, ma parole aurait été

sans vie et sans fruit, et

sans vertu génératrice et fécondante Ceci est impossible.

 

Ma parole possède la vertu

de générer et de former, par sa fécondité, sa descendance de vies infinies. C’est ce qui s’est produit dans la Rédemption

Parce qu’elle avait été décrétée par nous au Ciel.

 

Une Vierge fut créée qui devait être la Mère du Verbe éternel. Si la Rédemption n’avait pas été décrétée,

il n’y aurait eu aucune raison ni nécessité

de créer cette Vierge, pleinement unique et spéciale

de donner tant de manifestations aux prophètes,

qui ont parlé en détail de la vie du Verbe dans son Humanité,

qui ont décrit de manière si vivante ses souffrances – comme s’il était là présent devant eux.

C’est pourquoi, lorsque notre divine Bonté daigne choisir et se manifester elle- même, c’est

-le signe certain et

-le commencement de l’accomplissement de ses œuvres, tel que décrété.

 

Sois attentive et laisse faire ton Jésus en toute chose. Car il ne me manque ni les moyens ni la puissance

-pour faire ce que je veux, et

-pour accomplir ce que j’ai décrété.

 

Comme d’habitude, je suis immergée dans ce divin Fiat. Plus que le soleil, brille dans ma pauvre âme.

Mon toujours aimable Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, mon amour envers les enfants de ma Volonté sera si grand que je ne permettrai pas qu’ils touchent la terre.

 

*Je mettrai mes pas sous leurs pieds afin que

s’ils marchent, ils puissent toucher mes pas et non la terre de telle sorte

-qu’ils sentiront en eux la vie de mes pas

-qui communiquera la vie des pas de la Divine Volonté à ceux des enfants de ma Volonté.

*S’ils travaillent,

ils sentiront le toucher de mes œuvres.

Ceux-ci , l’une après l’autre, communiqueront à leurs travaux la vertu de ma Volonté. *S’ils parlent,

s’ils pensent,

ils sentiront la vie de mes paroles et de mes pensées qui, en les investissant, communiquera

-à leur esprit et

-à leurs paroles

la vertu de mon Fiat.

 

Je serai ainsi moi-même le porteur des enfants de ma Volonté.

*Je veillerai jalousement

-à ce qu’ils ne touchent à rien, qu’ils ne participent à rien, et

-à ce qu’ils puissent sentir ma vie couler continuellement en eux, formant dans leur vie celle de la Volonté éternelle.

*Ils seront par conséquent les plus belles œuvres de mes mains créatrices. Oh ! comme l’œuvre de la Création se réfléchira en eux ! I

Ils seront le triomphe de ma Rédemption – tout triomphera en eux.

C’est alors que je pourrai dire :

« Mes œuvres sont complètes

Je prendrai mon repos parmi les enfants de mon Fiat suprême. »

 

Après ce qui a été écrit ces derniers jours, mon esprit était encore harcelé par la crainte et le doute : …Ce n’était pas mon bienheureux Jésus qui m’avait dit toutes ces choses, c’était plutôt le fruit de mon imagination.

Et je me disais :

« Si ce n’était pas Jésus qui me parlait, ces écrits seront sans vie

Parce que c’est uniquement lorsque Jésus parle que la vie court dans sa parole.

Et lorsque j’écris, la vie des vérités que Jésus m’a dites demeure en elles De sorte que

-ceux qui les liront sentiront la vertu communicative de la vie infusée en elles, et

-ils se sentiront transformés en la vie même de la vérité qu’ils liront.

 

Mais si ce n’est pas Jésus, ces écrits seront sans vie, vides de lumière et de biens –

Alors, pourquoi faire le sacrifice de les écrire ? »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus sortit de moi.

Plaçant sa tête près de la mienne avec un air de tristesse, Il me dit :

Ma fille, tu mets de l’amertume dans ma fête.

En fait, lorsque je manifeste une vérité, je le fais parce que je veux fêter avec la créature.

Mais si elle n’a pas pleine confiance en moi et commence à douter, la fête est interrompue et se transforme en amertume.

J’agis comme celui qui a un ami intime : aimant beaucoup cet ami,

il veut déverser dans le cœur de son ami tout ce que contient le sien.

en lui confiant ses secrets et ses joies cachés, il lui révèle tout ce qu’il possède.

 

Mais l’ami qui l’écoute

-montre qu’il ne le croit pas, et

-il doute de ce que lui dit son ami.

Il remplit son ami d’amertume et tourne son effusion en tristesse. Alors, dans sa peine,

il regrette presque ses confidences et, avec chagrin, il se retire. Par contre, s’il le croit,

-non seulement cet ami ne le remplit d’amertume,

-mais il participe à ses biens.

 

C’est ensemble qu’ils célèbrent les joies que son ami possède et leur amitié est liée d’un double lien d’amour. J

Je suis comme cela – et plus encore qu’un ami.

J’aime tant celle que j’ai choisie comme ma petite secrétaire que je veux

-vider mon Cœur et

-lui confier mes secrets, mes joies, mes chagrins cachés, mes vérités surprenantes, pour

-fêter avec elle et

-lui communiquer autant de vies divines que je lui manifeste de vérités.

Si je vois qu’elle me croit,

je me réjouis et

je sors en fêtant les joies et le bonheur d’une vie divine qui possède l’infinité de tous les biens

Et l’âme est comblée et fête avec moi.

 

Mais si je la vois hésitante,

-je suis dans l’amertume, et

-elle reste privée de la vie que je voulais lui confier.

 

Tu répètes souvent ces scènes de méfiance envers moi.

Aussi, sois attentive, et ne transforme pas mes joies en chagrins. »

 

Je demeurais toute confuse et ne savais que répondre.

Après quoi j’ai continué mes rondes dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

lorsque l’âme entre dans ma Volonté

-elle y branche son fil électrique

qui peut aller partout où l’on veut former de la lumière.

En fait, la lumière n’est pas formée

-là où se déroule le fil

-mais à son extrémité

en concentrant l’électricité de lumière en une ampoule lumineuse.

 

Lorsque la volonté humaine entre dans la mienne,

les reflets du soleil de mon Fiat la convertissent en lumière et

elle forme sa petite lumière

 

Et l’électricité de ma Volonté

-étend le fil de la volonté humaine et,

-plus qu’une ampoule électrique, forme sa petite lumière sur le point que l’âme voudrait atteindre devant Dieu.

Et Dieu, voyant la petite lumière de la volonté humaine,

-l’investit, et

-avec l’électricité de sa lumière divine, Il

-la convertit en soleil et

-forme le plus bel ornement de son trône divin.

 

Cela est si beau et si admirable à voir que l’âme de la terre,

-en entrant dans ma Divine Volonté,

-met en elle son fil électrique pour le Ciel.

Et ce fil s’étend jusqu’à atteindre le centre de ma Volonté, qui est Dieu, pour former son ornement de lumière.

Et ces lumières se convertissent en soleil.

 

J’avais le sentiment d’être dans un cauchemar d’un poids infini. Mon pauvre esprit suffoquait en gémissant sans pouvoir trouver de soulagement à cause de la privation de mon doux Jésus.

Et alors que je me sentais consumée par la terrible souffrance d’être privée de ma vie et de mon Tout, cette souffrance même, me rendant intrépide, détruisait en moi la vie de la douleur.

Et si je me trouvais immergée dans la souffrance, incapable de m’exprimer, c’était cependant une souffrance sans douleur, un chagrin sans peine Dans mon amertume, je me disais :

« Pourquoi suis-je incapable d’avoir de la peine ?

Je sens en moi une souffrance infinie, aussi infinie que celui qui m’a quittée. Pourtant, lorsque j’essaie de pénétrer dans une souffrance si juste et si sainte – la privation de mon Jésus – je reste sans la vie de la souffrance.

Mon Jésus, aie pitié de moi – ne me laisse pas dans un si triste état. »

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

 

Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté entre dans l’ordre divin.

Notre Divinité est incapable de souffrir . Rien, pas même la plus petite chose, ne peut le moins du monde assombrir notre perpétuel et infini bonheur

Les créatures peuvent bien nous offenser tant qu’elles veulent.

La souffrance, les offenses restent à l’extérieur de nous – jamais en nous.

Et si une souffrance pouvait entrer en nous, elle perdrait immédiatement sa nature de souffrance et se transformerait en joie.

 

Ainsi, la souffrance ne peut pas entrer dans l’âme qui vit dans ma Volonté, D’autant plus que, ressentant en elle la lumière, la force, le bonheur de ma Divine Volonté, elle se sent déjà en possession de ce Jésus dont elle semble

être privée.

Comment peut-elle souffrir si elle Le possède déjà ?

La souffrance, par conséquent, reste à l’extérieur de l’âme, c'est-à-dire dans la nature humaine. Si l’âme ressent tout le spasme de ma privation et le poids d’une souffrance infinie, qui est la privation de moi, elle semble incapable de souffrir.

Car elle est investie par le divin Fiat.

 

Elle éprouve ainsi

-une souffrance sans souffrance,

-un chagrin sans chagrin.

 

Parce que la souffrance et les chagrins ne peuvent pénétrer le sacrarium de ma Volonté

Ils sont forcés de rester à l’extérieur.

L’âme peut les sentir, les voir et les toucher, mais ils n’entrent pas en son centre.

Et s’ils le faisaient, ma Volonté perdrait sa nature heureuse en toi, ce qui ne se peut.

 

Il en va comme du soleil qui est incapable d’obscurité.

Toutes les forces humaines réunies ne pourraient faire entrer un atome d’obscurité dans sa lumière.

 

L’obscurité, cependant, peut s’étendre à l’extérieur de la lumière. Mais le soleil ne perd rien, ni sa chaleur ni ses admirables effets Il est toujours triomphant dans son état de lumière

L’obscurité ne peut pas l’affaiblir ni rien enlever à sa lumière.

Cependant, si le soleil pouvait souffrir, il serait malheureux d’être entouré d’obscurité.

Bien qu’elle ne puisse faire du tort à son centre ni à son bonheur. Mais ceci est une douleur qui surpasse toute autre douleur.

Car c’est une douleur d’ordre divin.

Combien de fois mon Humanité l’a éprouvée! Je me sentais écrasé

Toutes les douleurs pesaient sur moi.

Mais à l’intérieur de moi, ma Divine Volonté était intouchable par toutes mes souffrances.

Elle possédait des bonheurs immenses et des béatitudes sans fin.

On peut dire qu’il y avait en moi deux natures : l’une était opposée à l’autre :

-l’une de bonheurs,

-l’autre de douleurs.

 

Oh ! ma nature humaine a ressenti plus vivement les douleurs que les immenses joies de ma nature divine !

C’est la raison pour laquelle tu es incapable de t’exprimer Car ce sont des douleurs d’ordre divin

Si auparavant, lorsque je me cachais de toi, tu avais l’impression que tout devenait souffrance en toi, c’est parce que la vie de ma Volonté n’était pas en toi dans sa totalité.

 

Par conséquent, ces vides étaient remplis de souffrances.

Tu étais sensible à une douleur qui te rendait non pas imperturbable et en paix comme aujourd’hui, mais agitée et sans cette fermeté que donne le Divin.

Et je venais immédiatement te soutenir.

Car je ne voyais pas les caractères indélébiles de ma Volonté.

En fait, ce que place ma Volonté n’est jamais effacé

Et moi, lui faisant confiance, je laisse ce travail à mon divin Fiat.

 

Je priais

J’avais le sentiment que je ne savais pas comment prier, aimer et remercier Jésus.

Alors, je me disais :

« Comme je voudrais avoir en mon pouvoir l’amour et les prières de la Dame souveraine et de tous les Saints afin d’être capable d’aimer et de prier Jésus

-avec son amour et ses prières, et

-avec ceux du Ciel tout entier. »

 

Et mon doux Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

Ma fille, lorsqu’une âme vit dans ma Volonté, tout est en son pouvoir.

Car ma Volonté est dépositaire et gardienne

de tout ce qu’ont fait ma Maman et tous les Saints.

Il lui suffit de le vouloir, et de vouloir prendre ce qu’ils ont fait,

pour que l’amour accoure vers elle,

pour que les prières l’investissent,

pour que les vertus se mettent en place,

attendant celles qui auront l’honneur d’être appelées

-à donner vie à leurs actes et

-à former leur magnifique et éclatante couronne.

 

La Reine du Ciel sent alors que son amour et ses prières sont répétés et les Saints leurs vertus, par la créature sur la terre.

Oh ! comme ils aiment voir leurs actes répétés !

Il n’est pas de plus grande gloire qui puisse être accordée aux habitants du Ciel

que de répéter leur amour, leurs prières, leurs vertus.

Et je ressens à nouveau l’amour et les prières de ma Maman.

Leur écho résonne en toi.

En le répétant, tu le répercutes dans le Ciel Tous reconnaissent leurs actes dans tes actes.

Ne te sentirais-tu pas honorée si quelqu’un répétait tes actes et modelait ses œuvres sur les tiennes ? Avec quel amour ne le regarderais-tu pas ?

 

Si tu savais combien je suis heureux de t’entendre dire :

« Je veux m’unir aux pensées de Jésus, à ses paroles, à ses œuvres et à ses pas,

pour me placer moi-même

-dans ses pensées, ses paroles, etc.,

-sur chaque pensée, parole, œuvre et pas des créatures afin de répéter avec lui, pour toutes et pour chacune,

ce que Jésus a fait avec ses pensées, ses paroles… et tout ce qu’il a fait d’autre.

Il n’est rien que tu aies fait que je ne veuille faire moi aussi, afin de répéter l’amour et tout le bien que Jésus a fait. »

 

Je me sens alors moi-même sur la terre. Je sens mes actes répétés par toi

J’attends la répétition de mes actes avec tant d’amour que je deviens moi- même acteur et spectateur en toi, pour m’en réjouir et recevoir la gloire de ma propre vie.

C’est pourquoi la créature qui vit et opère dans ma Volonté est reconnue par le Ciel tout entier comme porteuse de joies divines pour tout le Ciel

Et en gardant ouvert le Ciel, elle fait descendre sur terre et sur toutes les créatures la rosée céleste de grâces, de lumière et d’amour.

 

Je m’inquiétais à propos d’une circulaire que j’avais reçue de la Maison de la Divine Volonté, cette Maison que le vénérable père Di Francia désirait tant, qu’il attendait avec impatience et qu’il n’a pas eu la consolation de voir terminée et ouverte selon son désir.

 

Voilà que finalement, d’après ce que disait cette circulaire, ce jour allait venir. Et je me disais : « Est-ce vraiment la Volonté de Dieu que j’aille là-bas ?

Et les membres de cette Maison seront-elles de vraies petites filles de la Divine

Volonté ? » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et

Il me dit :

 

Ma fille, chaque parole, chaque œuvre et chaque sacrifice accompli dans ma Volonté

est fait pour obtenir son divin Royaume.

De nombreux messagers sont envoyés vers la patrie céleste porter la divine circulaire et la faire circuler parmi les Saints, les Anges, la Reine Souveraine et le Créateur lui-même,

pour assigner à chacun la tâche de préparer les différentes choses nécessaires pour un Royaume si saint,

afin que tout puisse être fait avec bienséance, comme il se doit, et avec une divine noblesse.

 

Ainsi, tous les habitants de la Patrie céleste, cette circulaire en main, se mettent au travail pour accomplir leur tâche et préparer tout ce qui leur a été confié.

Cette circulaire sur la terre fait écho à la circulaire céleste

Et le Ciel et la terre se mettent en branle avec comme unique objet le Royaume de ma Divine Volonté :

-la terre, pour tout ce qui concerne l’ordre naturel,

-la Cour céleste, pour tout ce qui relève de l’ordre surnaturel.

 

On dirait que le Ciel et la terre marchent main dans la main et rivalisent entre eux pour voir qui mettra plus de hâte à préparer un Royaume si saint.

Si tu connaissais la valeur d’un acte accompli dans ma Volonté! Si tu savais

-comment il peut remuer Ciel et terre,

-comment il peut se frayer partout un chemin…

 

Il se met en communication avec tout le monde et obtient tout ce qui n’a pu être obtenu par tous les autres actes ensemble, et cela depuis des siècles.

 

Ces actes ne sont pas un seul soleil, mais autant de soleils que d’actes accomplis

Et ils forment le jour radieux et éclatant du Royaume de ma Volonté sur la terre.

Les actes accomplis dans ma Volonté sont des aiguillons pour l’Être suprême. Ce sont des aimants qui l’attirent.

Ce sont de douces chaînes qui le lient.

Ce sont des ravissements

dans lesquels la créature a le pouvoir de former l’extase de son Créateur.

 

Le Créateur, ravi comme en un doux sommeil par l’extase formée par sa créature bien-aimée, concède ce qu’il voulait donner depuis des siècles.

Mais il n’avait pas pu trouver celui qui le faisait tomber en extase par son propre divin pouvoir et pourrait être le vainqueur du Royaume de sa Divine Volonté.

 

Lorsque la créature agit dans mon Fiat et forme son acte, Dieu se sent ravi. Dans sa douce somnolence, il se sent désarmé et conquis, et la créature devient le vainqueur de son Créateur.

Ces préparatifs sont semblables à ceux d’un marié qui prépare la maison, la chambre nuptiale et tous les objets nécessaires afin que rien ne manque.

Puis il passe à la tenue de cérémonie pour le mariage et les invitations sont envoyées.

Tout cela décide le marié à faire ce que lui-même voulait.

Mais si rien n’est préparé, le marié ne se décide jamais. Il se sent lui-même embarrassé et il se dit :

« Je dois me marier et je n’ai pas de maison, je n’ai pas de lit où dormir, je n’ai pas la tenue pour me présenter en futur marié – quelle impression est-ce que je vais faire ?

Et nécessairement, il abandonne toute idée de devenir un époux.

 

De la même manière, ces préparatifs, les actes accomplis dans ma Volonté, les circulaires, sont des aiguillons qui poussent ma Volonté à venir régner parmi les créatures.

Mes connaissances sont comme le futur marié qui vient pour épouser les créatures avec des liens nouveaux, tout comme elles sont sorties de nos mains créatrices. »

 

Après quoi je me sentais fatiguée, épuisée par les privations de mon doux Jésus.

Je sentais que ma pauvre petite âme ne pouvait plus tenir sans celui en qui j’avais concentré tous mes espoirs et toute ma vie.

Sans lui, tout ce que je faisais et qui m’avait été enseigné par Jésus me semblait être un jeu, des prières sorties de l’imagination et non à la gloire de Dieu.

 

Et je ressentais si peu d’ardeur en faisant mes rondes que je pouvais à peine continuer.

 

Mais alors que, épuisée, je poursuivais mes rondes, je sentis Jésus qui me soutenait et me poussait dans le dos en disant :

Ma fille, continue, tu ne dois pas vouloir arrêter.

Tu dois savoir que tout a été déterminé par l’Être suprême : les prières, les actes, les souffrances, les soupirs qui doivent être ceux de la créature pour qu’elle obtienne ce que nous-mêmes voulons lui donner, et qu’elle désire tant recevoir.

Et si tout cela n’est pas accompli, le soleil tant désiré ne se lève pas en nous pour briller au milieu de la longue nuit de la volonté humaine et former le jour du Royaume du divin Fiat. C’est pourquoi il arrive souvent que bien des actes et des prières soient faits sans que rien ne soit obtenu. Mais alors, à cause d’un autre petit soupir et d’une prière, on obtient ce qu’on attendait depuis si longtemps.

 

Était-ce peut-être ce dernier acte qui a obtenu la grâce ? Ah, non ! C’était la continuation de tous les actes de prières.

Et si l’on voit que c’est par ce dernier acte qu’on obtient, c’est parce que cet acte était nécessaire pour compléter le nombre établi par nous.

 

Par conséquent, si tu veux recevoir le Royaume de la Divine Volonté, n’arrête pas.

Sinon, faute de cette longue chaîne d’actes qui va jusqu’au trône de Dieu, tu n’obtiendras pas ce que tu veux et que nous voulons aussi te donner.

 

Les actes sont comme les heures qui forment le jour et la nuit : certaines heures forment le soir, d’autres la nuit profonde, d’autres l’aube,

d’autres le lever du soleil et d’autres le plein jour.

 

Et s’il est minuit, c’est en vain que tu attendrais de voir le jour se lever. Il faut au moins que vienne l’aube pour appeler le jour qui s’approche, pour pouvoir admirer la majesté du soleil

qui disperse les ténèbres par son empire de lumière.

Mettant fin à la nuit, il orne toute la nature et la fait se lever à nouveau dans sa lumière et sa chaleur, façonnant toutes choses de ses bienfaisants effets.

 

Serait-ce peut-être l’aube qui aurait tout l’honneur de faire se lever le soleil ? Ah, non ! L’aube a été la dernière heure, mais si elle n’avait pas été précédée par les autres heures, l’aube n’aurait jamais pu dire :

« Je suis celle qui appelle le jour. »

Tels sont les actes et les prières pour obtenir le lever du jour du Royaume de ma Divine Volonté.

Tous ces actes sont de nombreuses heures. Et chaque acte a sa place d’honneur

C’est la main dans la main qu’ils appellent le soleil radieux de ma Divine Volonté.

L’acte final peut être comme l’aube.

S’il n’est pas accompli, l’aube est absente

Et il est inutile d’espérer que son jour de lumière puisse se lever bientôt sur la terre, un jour qui façonnera et réchauffera toutes choses.

Et plus qu’un soleil, il fera sentir ses effets bienfaisants et son régime divin, un régime de lumière, d’amour et de sainteté.

La même chose s’est produite dans la Rédemption.

La Rédemption n’est pas venue avant bien des siècles parce que les patriarches et les prophètes se trouvaient par leurs actes dans les heures de la nuit.

C’est de loin qu’ils attendaient le jour.

Lorsque la Vierge Reine est venue, elle a formé l’aube

Embrassant toutes ensemble les heures de la nuit, elle a fait apparaître sur la terre le jour du Verbe. Et la Rédemption a été accomplie.

Par conséquent, n’arrête pas.

La série des actes est si nécessaire!

Si tous ne sont pas accomplis, il y a risque que le bien désiré ne soit pas obtenu!

 

Je continue ce qui est écrit ci-dessus.

Je m’inquiétais concernant tout ce qui concerne le Royaume de la Volonté de Dieu

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, Dieu est ordre.

Lorsqu’il veut accorder un bien aux créatures, il établit toujours son ordre divin. Tout ce qui est fait pour obtenir un si grand bien commence par Dieu

Puisqu’il se place lui-même en tête pour prendre l’engagement. Et il ordonne ensuite les créatures dans le même but.

C’est ce que j’ai fait moi-même pour accorder la Rédemption afin que les créatures puissent la recevoir.

En formant le Notre Père, je me suis mis placé à sa tête Et j’ai pris l’engagement de former ce Royaume.

 

En l’enseignant à mes apôtres, j’ai disposé l’ordre dans les créatures afin qu’elles puissent obtenir un bien si grand. C’est ainsi que prie l’Église tout entière.

Il n’est pas une âme qui lui appartienne et qui ne récite pas le Notre Père.

Même si beaucoup le récite sans être intéressées à vouloir et à demander un Royaume si saint « que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ; »

L’intérêt est en Celui qui l’a enseigné.

C’est mon intérêt qui est renouvelé lorsqu’elles le récitent. J’entends ma propre prière qui demande :

« Que votre Règne arrive, que votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Si la créature, en récitant le Notre Père, avait cet intérêt de vouloir et de désirer ardemment mon Royaume, sa volonté serait fusionnée avec la mienne dans le même but.

Toutefois, ma Volonté et mon intérêt demeurent toujours en chaque Notre Père. Vois quel est l’ordre divin : toutes demandent une même chose.

Parmi celles qui demandent, il y a celles qui veulent faire ma Volonté, et celles

qui la font. Tout cela est entrelacé, et les créatures frappent à la porte de ma Volonté.

Elles continuent à frapper, certaines avec force, d’autres plus doucement. Cependant, il y a toujours quelqu’un qui frappe pour demander que les portes soient ouvertes afin que ma Volonté puisse descendre et régner sur la terre.

 

Et comme tout est établi et ordonné par la Divinité, elle attend celle qui doit donner le plus grand coup qui forcera les portes d’une force invincible.

La force même de ma Divine Volonté ouvrira toutes grandes les portes. Avec ses douces chaînes d’amour, elle attachera la Volonté éternelle pour la faire venir et régner parmi les créatures.

Elle sera comme une mariée qui, parant le marié de ses chaînes d’amour, le transporte triomphante parmi les créatures.

Et tout comme la Sainte Vierge

-a mis fin aux heures de la nuit des patriarches et des prophètes, et

-a formé l’aube pour que se lève le soleil du Verbe éternel,

celle-ci formera aussi l’aube qui fera se lever le soleil du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel.

 

Penses-tu que ma Volonté qui s’est fait connaître avec tant d’amour et a manifesté tant d’intérêt à vouloir venir régner sur la terre, te faisant partager sa tristesse, a fait cela sans que personne n’ait prié ?

Ah, non, non ! On a continuellement frappé à la porte de mon Église Et c’est moi-même qui frappait dans ces coups

Mais je m’en servais pour frapper à la porte du divin Fiat

Le divin Fiat était fatigué d’entendre frapper à ses portes divines. Il s’est servi de toi pour cogner plus fort.

T’ouvrant les portes, il t’a fait partager ses connaissances.

 

Car les vérités qu’il t’a fait connaître sont autant de moyens qu’il t’a donnés pour former les chaînes d’amour avec lesquelles on peut l’attacher pour venir régner sur la terre.

Et toutes les fois où il t’appelle à vivre dans sa Divine Volonté , il te fait connaître ses qualités, ses puissances, ses joies, ses immenses richesses. Ce sont autant de promesses qu’il te donne

Par celles-ci Il t’assure de sa venue sur terre.

En fait, il existe en nous cette prérogative : : si nous faisons connaître un bien, une vérité, une connaissance qui est nôtre, c’est parce que nous voulons en faire don à la créature.

Vois donc combien de dons a pu te faire ma Volonté, combien de connaissances sur elle-même ma Volonté t’a fait connaître !

Elles sont si nombreuses que tu es toi-même incapable de les compter ! Et moi : « Mon bien-aimé Jésus, qui sait quand viendra ce Royaume ! »

Et lui : Ma fille, dans l’ordre de la Rédemption annoncée, il a fallu quatre mille ans, parce que le peuple qui priait et attendait le futur Rédempteur était petit, limité en nombre.

 

Mais ceux qui appartiennent à mon Église forment plusieurs peuples O combien plus élevé en nombre que celui-là !

Par conséquent, le nombre raccourcira le temps D’autant plus que la religion fait son chemin partout

Cela n’est rien d’autre que la préparation du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat.

Je rassemblais la Création tout entière pour l’apporter devant la suprême Majesté comme

-le plus bel hommage,

-la plus profonde adoration et

-l’amour le plus intense et le plus étendu pour Celle qui l’avait créée.

 

Il me semblait que je ne pouvais rien apporter de plus beau à mon Créateur que

-la magnificence et

-le continuel prodige

de ses propres œuvres.

 

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, il n’y a pas d’hommage plus beau ni plus digne de notre adorable Majesté

que de nous offrir nos propres œuvres.

 

En parcourant la Création, tu rassembles

-notre divine armée pour nous l’envoyer comme notre gloire, telle une terrible armée,

qui demande avec insistance et force le Royaume de notre Divine Volonté.

 

En faisant ta ronde, tu places le divin Fiat devant chaque chose créée, tel un noble et divin drapeau

Dans leur langage tacite elles demandent avec une force divine le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Oh comme il est beau de voir la Création tout entière arborer la bannière du divin Fiat !

Des plus petites aux plus grandes,

toutes les choses possèdent le drapeau du Fiat placé là par ma petite fille !

 

Elles ressemblent réellement à une formidable armée.

Brandissant leur drapeau avec autorité, elles demandent sans cesse qu’on leur donne ce qu’elles possèdent : le Royaume de ma Volonté sur la terre.

 

Puis je continuais ma ronde,

non seulement dans toute la Création.

aussi dans tous les actes accomplis par Adam dans son état d’innocence,

puis dans ceux de la Vierge Reine et de Notre-Seigneur.

Je plaçais en eux mon divin Fiat

Je les envoyais telle une armée en rang entourer la Divinité pour lui demander son Royaume.

 

Jésus ajouta :

Ma fille, le Ciel et la terre prient.

Tous mes actes, tous ceux de la Reine souveraine ainsi que ceux de l’Adam qui étaient tous investis de mon divin Fiat , tous ont une voix.

Celle-ci résonne en eux comme un très doux et très puissant écho et demande :

« Que Votre Règne arrive ! »

 

Ma fille, en créant l’homme, j’ai agi comme un père très riche. Après avoir donné le jour à son enfant,

il voulait s’amuser avec son petit en lui donnant toutes ses richesses.

Il lui répète continuellement : « Fils, prends tout ce que tu veux et autant que tu le veux. »

Son petit se remplit les poches, ses petites mains.

il est incapable de tout contenir et il en laisse tomber par terre.

 

Le père l’incite encore en lui disant : « C’est tout ce que tu as pris ? Viens, prends-en encore. Prends tout ! »

L’enfant se sent impuissant.

Il retourne bravement pour essayer d’en reprendre, mais il n’a plus de place Le père s’amuse avec son enfant.

C’est ce que j’ai fait avec l’homme.

Je lui ai fait don de toutes mes richesses.

Lui, comme un petit enfant, était incapable de tout prendre

Pour m’amuser Je lui disais : « Prends, prends mon fils. Prends beaucoup. Prends tout si tu le peux. Plus tu prendras, plus je serai heureux et plus je me réjouirai. »

 

N’est-ce pas ce que je fais avec toi, au point de vouloir te donner le Royaume de ma Divine Volonté ?

C’est pourquoi je te fais faire ta ronde

-dans la Création tout entière,

-dans les œuvres de ma Rédemption.

Je ne te prive pas non plus des possessions de la souveraine Reine du Ciel.

Alors que tu fais ta ronde dans nos œuvres et nos possessions, je te murmure continuellement à l’oreille : « Prends tout ce que tu veux, ma petite fille. »

 

Pour t’en donner le droit, je te fais marquer toutes nos œuvres et toutes nos possessions

de tes « Je t’aime ».

Dans ce « Je t’aime », qui redit son refrain « Donnez-moi votre divin Fiat », le Fiat et le « Je t’aime » semblent entrelacés.

 

Je sais que tu veux et que tu demandes la chose la plus grande :

un Royaume divin, dans lequel

-non seulement toi, mais

-tous ceux qui seront dans ce Royaume pourront tous être des rois et des reines.

 

Si tu savais ce que tu me demandes !... Le Ciel et la terre sont dans l’étonnement. Tous regardent

-la bravoure de ta demande ainsi que

-ma bonté toute paternelle.

 

Celle-ci se languit de toi et te sourit avec un amour excessif, pour te donner encore plus de confiance pour demander mon divin Fiat avec plus de courage encore.

En fait, ma fille,

le Royaume que je dois donner est si grand!

Je veux qu’un peuple tout entier me le demande.

Le premier peuple est la Création tout entière. En la parcourant,

tu pousses chacun à demander la venue du Royaume de ma Divine Volonté sur la terre.

Le deuxième peuple,

ce sont toutes mes œuvres et celles que ma céleste Maman a accomplies sur la terre.

Ces deux peuples sont des peuples divins et interminables. Puis il y a le peuple de la terre d’en bas.

Il qui est formé

-de ceux qui récitent le Notre Père, et

-des quelques-uns qui d’une manière ou d’une autre connaissent ma Divine Volonté

et demandent qu’elle vienne régner sur la terre.

Lorsque des peuples entiers me prient,

avec à leur tête celle à qui une si grande mission a été confiée,

-ce que nous voulons donner et

-ce que nous est demandé avec insistance est plus facilement concédé.

N’est-ce pas ce qui se passe dans le monde d’en bas ?

 

Si un roi ou le chef d’un pays doit être élu, il y a ceux qui incitent le peuple à crier :

« Nous voulons que tel ou tel soit roi, ou que tel ou tel soit le chef de notre pays. »

 

Si certains veulent une guerre, ils font crier par le peuple :

« Nous voulons la guerre ! »

Il n’est pas une chose importante qui soit faite dans un Royaume

-sans qu’ils aient recours au peuple

-pour le faire crier et même manifester bruyamment

afin de se donner des raisons et de pouvoir dire: « C’est le peuple qui le veut.»

 

Souvent, alors que le peuple dit vouloir quelque chose,

il ne sait ni ce qu’il veut ni les conséquences bonnes ou mauvaises qui peuvent en résulter.

 

C’est cela ce qu’ils font dans le monde d’en bas. Aplus forte raison puis-je le faire Moi aussi.

 

Lorsque je veux donner des choses importantes, des biens universels, je veux que des peuples entiers me les demandent

-premièrement, en communiquant toutes les connaissances sur ma Volonté.

-deuxièmement, en allant partout et en remuant Ciel et terre pour demander le Royaume de ma Divine Volonté.


 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté.

En faisant ma ronde, mon pauvre esprit s’est transporté en Paradis au moment que Dieu était dans l’acte de former la nature de l’homme avant de lui insuffler une âme.

Je pensais

-au grand amour avec lequel le Créateur suprême formait le corps humain.

-au fait qu’avant même l’existence d’Adam, en formant son corps, il l’aimait de l’amour d’un père qui aime son premier-né , cela même si l’âme d’Adam n’existait pas encore.

 

Adam ne lui a pas rendu son amour. L’amour divin est resté seul, sans la compagnie de l’amour de sa créature. Il n’était pas juste que son amour demeure sans le retour du petit amour de celui que Dieu aimait tant.

 

Je me dis alors : « La Divine Volonté est éternelle et tout ce qui est fait en elle est toujours en action.

Par conséquent, dans le Fiat,

je veux devancer l’amour d’Adam et faire plaisir à mon Créateur avec mon amour.

Dans l’acte par lequel il forma le corps humain, je veux faire écho à son amour et Lui dire : ‘Dans ta Volonté, je t’ai toujours aimé, même avant l’existence de toutes choses.’ »

Je pensais à cela et à beaucoup d’autres choses.

 

Alors mon toujours aimable Jésus me serra bien fort

Il me dit :

Ma fille, comme je suis heureux de t’avoir manifesté tant de vérités sur ma Divine Volonté.

Toutes les vérités que je t’ai dites sur ma Volonté sont des escaliers.

Pour toi,

afin

-de monter jusqu’aux actes de ma Volonté éternelle et

-de trouver notre premier acte en action,

lequel possède la vertu d’être toujours présent, et

-de nous donner le bonheur et la joie du retour de ton amour ;

pour nous,

afin de descendre jusqu’à toi pour chercher la compagnie de celle

-pour qui nous agissions, et

-que nous aimions tant.

Combien douce est la compagnie de l’aimée . Elle est remplie de joies inoubliables. Et comme l’isolement est amer

privés de la présence de celle

que nous aimons et désirons tant,

que l’on aime et

pour qui l’on agit.

En formant la nature de l’homme, avant d’insuffler la vie en lui, nous étions comme un père ou une mère devant leur enfant qui dort.

Saisis de tendresse, d’un amour irrésistible,

ils rêvent de leur enfant qui dort,

-ils l’embrassent et le pressent contre leur sein.

 

L’enfant, parce qu’il dort, n’en sait rien.

Si tu savais, ma fille, combien de baisers, combien d’étreintes amoureuses nous avons donnés à la nature humaine avant de lui donner la vie…

 

Et c’est dans l’ardeur de notre amour que,

-soufflant sur elle, nous lui avons donné la vie

-en lui donnant l’âme, le souffle, le battement de cœur et la chaleur de son corps.

C’est pourquoi

-le souffle que tu ressens est le nôtre,

-le battement qui bat dans ton cœur est le nôtre,

-la chaleur que tu ressens est le toucher de nos mains créatrices qui, en te touchant, ont infusé en toi de la chaleur.

 

Lorsque

-tu respires, nous sentons notre souffle respirer en toi,

-ton cœur palpite, nous sentons le battement de notre vie éternelle qui bat en toi, et

-quand tu ressens la chaleur, c’est notre amour qui circule en toi et continue son œuvre créatrice et préservatrice, en te réchauffant…

 

Ma fille, tu dois savoir

que notre Volonté est la révélatrice de l’œuvre de la Création.

Elle seule peut révéler tous les secrets d’amour cachés dans l’œuvre de la Création.

 

Adam ne savait pas tout ….de combien de finesses et de stratagèmes amoureux nous avons usé en le créant, corps et âme…

Nous avons agi comme un père

-qui ne dit pas tout d’un seul coup à son petit enfant,

-mais petit à petit,

-à mesure que l’enfant grandit, il veut lui faire des surprises,

Il veut lui dire

-combien il l’aime,

-combien de choses il a faites pour lui,

-combien de finesses amoureuses,

-combien de baisers…

Tandis que l’enfant, étant tout petit, était incapable de comprendre ce que le père lui donnait, et pouvait lui donner.

Alors le père lui fait tantôt une surprise, tantôt une autre. Cela permet

-d’entretenir la vie de l’amour entre le père et le fils, et

-d’augmenter leur joie et leur bonheur à chaque surprise.

 

Quelle ne serait pas la tristesse de ce père

-qui, pendant que son enfant dormait l’a couvert de baisers, serré sur son cœur, et

-dont la tendresse amoureuse était si intense et si grande au point d’inonder de ses larmes le visage de son enfant endormi ,

si en se réveillant l’enfant

-ne sourit pas à son père,

-ne saute pas à son cou pour l’embrasser ; et que s’il le regarde, c’est avec froideur ?

 

Quelle douleur pour ce pauvre père !

Toutes les surprises qu’il se préparait à manifester à son enfant,

-il les enferme dans son cœur,

-avec la douleur de ne pas pouvoir partager son bonheur, ses joies très pures. Au point de ne pas pouvoir lui dire combien il l’a aimé et l’aime encore.

 

C’est ce qui nous est arrivé, ma fille.

Notre bonté plus que paternelle préparait bien des nouvelles surprises pour notre enfant bien-aimé. Notre Divine Volonté prenait l’engagement d’en être la révélatrice pour lui.

En se retirant de notre Volonté, Adam perdit la révélatrice. C’est pourquoi on ne sait pas

-combien nous l’aimions et

-tout ce que nous avons fait pour lui en le créant.

C’est pourquoi nous ressentons l’irrésistible désir

que notre Fiat vienne régner sur la terre comme au Ciel

 

Ainsi après tant d’années de silence et de secrets, notre Fiat

-pourra laisser libre cours à ses flammes et

-pourra revenir pour agir en révélateur de la Création.

Car on sait peu de choses sur tout ce que nous avons fait en créant l’homme.

Combien de surprises il a à révéler,

combien de joies et de bonheurs à communiquer!

 

N’entends-tu pas toi-même combien de choses il te dit

-concernant ma Divine Volonté, ainsi que

-sur les surprises d’amour de toute la Création et,

-tout spécialement, de la création de l’homme ?

 

Ma Volonté est le livre de la Création.

Par conséquent, son règne au sein des créatures est nécessaire

-pour savoir comment le lire et

-pour être capable de le lire.

 

La volonté humaine garde le pauvre homme comme en un sommeil.

Il dort.

Ce sommeil l’empêche de sentir et de voir

-toutes les caresses et

-les finesses amoureuses que lui donne son Père céleste, ainsi que

-les surprises qu’il veut lui faire connaître.

Son sommeil l’empêche

-de recevoir les joies et les bonheurs que son Créateur veut lui donner, et

-de comprendre le sublime état de sa création.

Pauvre homme,

-endormi au vrai bien,

-sourd à l’écoute de ma Volonté qui est sa révélatrice,

sa noble histoire, son origine, sa grandeur et sa beauté merveilleuse.

 

Et s’il se réveille, il écoute

-soit le péché,

-soit ses passions,

-ou des choses qui n’ont pas une origine éternelle.

 

Il agit comme cet enfant endormi qui, s’il se réveille,

-crie,

-fait du tapage et

-tourmente le pauvre père qui a presque du regret d’avoir un enfant si nerveux.

 

C’est pourquoi ma Divine Volonté révèle un si grand nombre de ses connaissances

pour sortir l’homme de son long sommeil.

 

Afin que,

-se réveillant dans mon Fiat, il perde le sommeil de la volonté humaine,

-qu’il puisse acquérir de nouveau ce qu’il a perdu, et

-puisse sentir les baisers, l’amour, les étreintes amoureuses au sein de son Créateur.

 

Ainsi, chaque connaissance concernant ma Volonté est

un appel,

une voix que j’émets, c’est

un cri que j’envoie pour faire sortir l’homme du sommeil de la volonté humaine.

 

Ma ronde dans les actes de la Divine Volonté continue toujours.

En arrivant au Paradis, il me semble que Jésus veut me dire quelque chose. Les souvenirs, l’endroit où il a créé l’homme,

-sa Volonté créatrice,

-ses manifestations d’amour,

-les prérogatives,

-la beauté avec laquelle il a créé l’homme,

-les biens, la grâce avec laquelle il l’a enrichi…

sont les plus doux et les plus chers souvenirs de son Cœur paternel. Il est submergé d’amour.

 

Pour donner libre cours à ses flammes, il veut parler de ce qu’il a fait en le créant

Si bien qu’en écrivant, je sens son Cœur qui bat très fort. Commençant avec joie, il me saute au cou.

 

En m’embrassant avec énormément d’affection,

il s’enferme dans mon cœur comme s’il était blessé par l’ardeur de l’amour qui fut le sien dans la Création

En adoptant une attitude de fête mêlée de tristesse,

Il veut être le spectateur de ce que je suis sur le point d’écrire.

 

Jésus me dit :

 

Ma fille, combien de nos prodiges ont concouru à créer l’homme !

Par notre souffle, l’âme a été insufflée en lui .

Dans l’âme, notre Bonté paternelle infusa trois soleils

-par lesquels furent formés en l’âme

le jour perpétuel et resplendissant qui ne connaît jamais la nuit.

 

Ces trois soleils ont été formés par

-la Puissance du Père,

-la Sagesse du Fils et

-l’Amour du Saint-Esprit.

Étant formés dans l’âme, ces trois soleils

restaient en communication avec les Trois Personnes divines

Ainsi l’homme possédait la voie par laquelle il pouvait monter jusqu’à nous. Et nous possédions la voie par où descendre en lui.

 

Ces trois soleils sont les trois puissances : l’intelligence, la mémoire et la volonté.

Tout en étant distinctes entre elles,

-elles se tiennent par la main et

-elles arrivent à former une puissance unique, symbole de notre adorable Trinité.

Puisque tout en étant Trois Personnes distinctes, nous formons

-une seule Puissance,

-un seul entendement et

-une seule Volonté.

Notre amour en créant l’homme était si grand

que je n’ai été satisfait qu’en lui communiquant notre ressemblance.

 

Ces trois soleils furent placés dans les profondeurs de l’âme humaine. Tout comme le soleil est dans la profondeur de la voûte des cieux.

De là

-il garde la terre en fête par sa lumière,

-il donne vie à toutes les plantes par ses admirables effets, accordant à chacune la saveur, la douceur, la couleur et la substance qui lui conviennent.

Dans son silence tacite, le soleil guide la terre, instruit tout le monde,

-non par des paroles, mais avec des faits et une éloquence que personne ne peut atteindre.

Sa lumière pénétrante devient la vie de tout ce que la terre produit.

 

Regarde : pour la terre tout entière, il n’y a qu’un seul soleil.

Mais pour l’âme, notre Amour ne voulait pas se contenter d’un unique soleil.

 

Dans l’ardeur de notre Amour pour donner et donner…,Nous avons formé trois soleils

par qui tous les actes humains devaient être dirigés, animés, et recevoir la vie. Quel ordre, quelle harmonie nous avons placés dans ce cher et bien-aimé fils !

Or, ma fille, ces trois soleils existent dans l’homme

Mais ils se trouvent dans la même condition que le soleil qui brille dans les cieux

lorsqu’il est entouré d’épais nuages et ne peut pas remplir la terre de l’éclat de sa lumière.

Bien que les communications ne soient ni interrompues ni brisées par les nuages,

la terre reçoit ses effets avec difficulté et elle ne profite pas de tous les biens que le soleil pourrait lui donner.

 

Aussi, ne recevant pas toute la lumière du soleil,

-il est comme malade,

-ses fruits sont verts et insipides, et

-beaucoup de plantes ne donnent pas de fruits.

La terre est par conséquent mélancolique, sans air de fête, parce que les nuages l’ont empêchée de recevoir la plénitude de la lumière du soleil pour être couronnée de gloire et d’honneur.

 

Telle est la condition de l’homme : tout est en place. Entre nous et lui rien n’est brisé ou interrompu.

Mais la volonté humaine a formé d’épais nuages.

C’est pourquoi on voit l’homme sans la gloire, l’ordre et l’harmonie de sa création.

Ses œuvres sont infructueuses, gâtées et sans beauté. Ses pas sont incertains.

On peut dire qu’il est un pauvre malade.

C’est parce qu’il ne se laisse pas diriger par les trois soleils qu’il possède en son âme.

C’est pourquoi, en venant régner,

la première chose que ma Volonté viendra rabattre, c’est la volition humaine.

En soufflant, elle dispersera les nuages

L’’homme se laissera alors diriger par les trois soleils

-qu’il possède dans les profondeurs de son âme, et

-qui détiennent notre communication

 

Notre Volonté s’élèvera alors immédiatement jusqu’à notre origine Tout sera fête et gloire pour nous et pour lui.

 

Je continue ma ronde dans les actes accomplis par le divin Fiat dans la Création

Il les conserve dans sa main jusqu’à maintenant,

-avec autant de puissance et de sagesse

-que s’il répétait l’acte déjà accompli,

alors que ce n’est pas autre chose que la continuation d’un acte unique.

 

Mon esprit se transporta dans le Paradis Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

tu fais ta ronde dans ma Volonté

-pour retracer tous ses actes,

-pour les courtiser, les aimer et les rendre un avec les tiens.

 

Lorsque tu arrives au Paradis,

-les joies, les fêtes et le bonheur éprouvés par Notre Divinité dans la Création sont renouvelés.

Oh ! comme

-te voir te couler dans le soleil, le vent, la mer et dans les cieux nous rappelle avec force les vols rapides de la première créature lorsqu’elle sortit de nos mains créatrices !

De fait, comme Adam était dans l’unité de notre Volonté,

-de tous nos actes accomplis dans la Création pour l’amour de lui, son acte était unique.

Par ce seul acte, il nous apportait tous les nôtres comme en triomphe.

 

Il nous apportait ainsi toutes les joies et toutes les choses

que nous avions répandues, ordonnées et harmonisées dans l’univers tout entier.

Oh ! comme nous étions heureux de le voir,

-si riche, si fort, si puissant et d’une beauté ravissante, venir vers nous,

-doté de toutes nos œuvres, et

-nous les apporter

pour nous rendre heureux et nous glorifier, et pour vivre heureux avec nous !

Aussi, en te voyant continuer ses envols et aller partout faire ta ronde,

nous voyons combien peut être belle la vie de la créature dans notre Volonté.

 

Il semble qu’elle veuille entrer dans tous nos actes Elle veut tout prendre – mais pour en faire quoi ?

Pour tout nous donner et pour nous rendre heureux.

Et nous lui donnons tout en retour, en disant : « Toutes ces choses sont à toi . C’est pour toi que nous les avons créées et sorties de nous-mêmes. »

 

Et en voyant cela, nous ressentons le désir

-de restaurer la création de l’homme et

de lui donner le Royaume de notre Volonté.

 

Puis, d’un ton plus tendre, il ajouta :

Ma fille, je ne manque ni de Puissance ni de Volonté.

C’est donc à moi de relever l’homme décadent et de le restaurer.

Car la volonté humaine a fait de l’œuvre de nos mains créatrice une ruine.

 

Ému aux larmes et rempli de tristesse pour le malheureux homme, il garda le silence, et je me disais : « Comment pouvons-nous revenir à l’état originel de la Création étant donné que l’homme est tombé dans un abysse de misères, déformant presque la manière dont il a été créé ? »

Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté peut tout faire.

Tout comme j’ai créé l’homme à partir de rien, elle peut aussi retirer l’homme de ses misères et sans changer la méthode de la manière dont nous l’avons créé.

Lui laissant sa volonté libre, nous utiliserons une autre combinaison amoureuse.

La lumière de notre Volonté libérera avec plus de puissance ses plus éclatants rayons.

Elle se rapprochera de lui de façon à regarder face à face sa volonté humaine.

Celle-ci recevra l’enchantement d’une lumière pénétrante qui, en l’éblouissant, l’attirera doucement à Elle.

Et la volonté humaine, attirée par une lumière si radieuse et d’une aussi rare beauté,

aura le désir de voir ce qui est si beau dans cette Lumière.

En regardant, elle subira l’enchantement, elle se sentira heureuse

Et elle aimera – sans être forcée, mais spontanément – vivre dans notre Volonté.

Le soleil n’a-t-il pas cette vertu – que si on veut le regarder, la pupille de l’homme reste éblouie par sa lumière?

Si l’œil veut regarder, il ne voit rien d’autre que de la lumière.

Car la puissance de la lumière empêche la pupille de voir toutes les choses qui l’entourent.

 

Si l’homme est obligé de baisser les yeux pour se libérer de la lumière, c’est parce que l’excès de lumière le gêne et il ne se sent pas bien .

Mais s’il se sentait bien, il ne retirerait pas facilement ses pupilles de la lumière du soleil.

 

Par contre, la lumière de ma Volonté ne gênera pas les pupilles de l’âme. Au contraire, l’âme aura le bonheur de voir les actes mêmes de la volonté humaine transformés en lumière.

Elle désirera ardemment que cette lumière libère plus puissamment ses rayons afin de voir ses actes dans l’enchantement et la beauté de cette divine lumière.

Ma Volonté a le pouvoir de résoudre le problème de l’homme. Mais Elle doit utiliser

un acte plus excessif, de plus grande magnanimité de notre Fiat suprême

 

Toi, par conséquent,

prie et plaide en faveur d’une cause si sainte au nom des pauvres créatures.

 

C’était le jour de la Fête-Dieu.

Je me disais que ce jour était la fête du mariage que le bienheureux Jésus a fait avec les âmes dans le Très Saint Sacrement de l’amour.

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, le vrai mariage avec l’humanité a été fait dans la Création.

Rien ne manquait, ni à l’âme ni au corps. Tout était fait dans une somptuosité royale.

Un immense palais était préparé pour la nature humaine, un palais tel que nul roi ni empereur ne pouvait en avoir de semblable.

 

Ce palais est l’Univers tout entier :

un ciel étoilé et sa voûte,

un soleil dont la lumière ne s’éteindrait jamais,

-un jardin florissant dans lequel un heureux couple, Dieu et l’homme, devait se promener, s’amuser et maintenir la fête continuelle et ininterrompue de notre mariage,

des vêtements tissés non pas de matière, mais formés de la lumière la plus pure par notre Puissance, comme il convient à des personnes royales…

Tout était beauté en l’homme, corps et âme.

Car celui qui préparait le mariage et le formait était d’une inatteignable beauté.

 

Ainsi, compte tenu de la somptuosité extérieure

de tant de beautés ravissantes présentes dans la Création,

tu peux imaginer les mers intérieures de sainteté, de beauté, de lumière, de science, etc., que l’homme possédait intérieurement.

 

Tous les actes de l’homme, extérieurs et intérieurs, étaient comme autant de clés musicales qui formaient les plus merveilleuses mélodies, douces, mélodieuses et harmonieuses,

qui maintenaient les joies du mariage.

Et chaque acte supplémentaire qu’Iil se disposait à accomplir

était comme une petite sonate qu’il préparait pour inviter son épouse à s’en délecter avec lui.

 

Ma Divine Volonté régnait sur l’humanité et lui apportait

-l’acte nouveau et continuel, et

-la ressemblance avec celui qui l’avait créée et épousée.

Mais dans cette grande fête, l’homme brisa le lien le plus fort

-en qui reposait l’entière validité de notre mariage et

-par lequel il avait été valable. il s’est retiré de notre Volonté.

 

À cause de cela, le mariage fut brisé. Tous les droits étaient perdus.

Il n’en restait que la mémoire.

Mais la substance, la vie et les effets avaient disparu.

 

Or le Sacrement de l’Eucharistie

-dans lequel mon amour surabondait de toutes les façons imaginables ne peut pas être appelé le premier ou le véritable mariage de la Création.

Car je ne fais rien d’autre que continuer ce que Je faisais lorsque j’étais sur terre.

Selon les besoins des âmes, Je me fais,

-avec certains, médecin compatissant afin de les guérir,

-avec d’autres, maître pour les instruire,

-avec d’autres, père pour leur pardonner, et

-avec d’autres, lumière pour leur donner la vue.

Je donne

-de la force aux faibles,

-du courage aux timides,

-de la paix aux inquiets .

en somme, je continue ma vie rédemptrice et de vertu. Cependant, toutes ces misères excluent le mariage.

Un jeune homme n’épouse

-pas une jeune femme malade – tout au plus, il attendra qu’elle recouvre la santé .

-ni une jeune femme faible et qui l’offense très souvent.

 

Et si le jeune marié est un roi et qu’il l’aime, tout au plus attendra-t-il

-que la mariée soit en bonne santé,

-qu’elle l’aime,

-que sa condition devienne un peu plus satisfaisante et ne soit plus aussi inférieure à la sienne.

Or la condition dans laquelle se trouve cette pauvre humanité est encore celle d’une pauvre malade.

J’attends que ma Volonté soit connue et qu’elle règne parmi les créatures. Car c’est elle qui lui rendra

la santé véritable,

les vêtements royaux et

une beauté digne de moi.

C’est alors que je formerai de nouveau le véritable et originel mariage.

 

Je pensais à ce qui a été dit plus haut

Mon bienheureux Jésus continua à me dire :

 

Ma fille, il est réellement vrai que l’Être suprême établit son mariage avec l’humanité au commencement de la Création

Ce qui est arrivé est comparable à un jeune marié amené devant les tribunaux pour une séparation par sa méchante épouse.

Mais le marié conserve malgré tout de l’affection dans son cœur.

Il pense et espère que si son élue devait changer, qui sait…

il pourrait à nouveau s’unir à elle et se lier par les liens du mariage.

C’est pourquoi il lui fait souvent savoir qu’il l’aime en envoyant des messagers.

 

C’est ce qu’a fait Dieu :

-bien que le mariage avec l’humanité ait été défait devant le tribunal céleste, Dieu conserva pour elle de l’affection .

Bien qu’elle fût loin de lui, il rêvait d’un nouveau lien matrimonial avec l’humanité.

 

A tel point

-qu’il ne détruisit pas le palais qu’il avait formé avec tant de somptuosité et de magnificence, -et qu’il ne lui enleva pas non plus le bien du soleil qui formait le jour.

Il lui laissa tout, afin que celle qui l’avait offensé puisse en faire usage.

 

Il maintint même la correspondance en choisissant, dès le commencement du monde,

-tantôt ce bien et

-tantôt l’autre,

qui étaient comme des messagers.

 

Et tels de nombreux postiers,

certains apportaient de petites lettres,

d’autres des télégrammes,

d’autres encore des appels téléphoniques du Ciel annonçant que le lointain époux ne l’avait pas oubliée, qu’il l’aimait et qu’il attendait le retour de l’ingrate épouse.

C’est ainsi que, dans l’Ancien Testament,

-plus je multipliais le bien, les patriarches et les prophètes,

-plus se faisaient pressants le courrier et les invitations qui s’échangeaient entre le Ciel et la terre, avec la nouvelle annoncée par Dieu qu’Il désirait cette nouvelle union.

 

Cela est si vrai que,

-incapable de contenir plus longtemps l’ardeur de son amour, et

-voyant que l’humanité corrompue n’était pas encore disposée, Dieu fit une exception

-en unissant la Vierge Reine et l’Humanité du Verbe

-par les liens d’un vrai mariage afin qu’en vertu de leur union,

-l’humanité déchue puisse être relevée et

-qu’Il puisse former son mariage avec l’humanité tout entière.

 

Mon Humanité forma alors mes nouvelles fiançailles avec elle sur la Croix.

Tout ce que j’ai fait et souffert, jusqu’à mourir sur la Croix,

-était des préparatifs en vue du mariage désiré dans le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Or, après les fiançailles, il y a des promesses et des cadeaux qui doivent être échangés.

Ce sont les connaissances concernant mon divin Fiat.

C’est par elles que l’humanité reçoit à nouveau le grand don que l’homme a rejeté au Paradis, le don infini, éternel et interminable de ma Volonté.

 

Ce don attirera à ce point l’humanité corrompue

-qu’elle nous fera en retour le don de sa pauvre volonté,

ce qui sera la confirmation et le sceau de l’union des époux, après une aussi longue chaîne de correspondance,

-de fidélité de la part de Dieu, et

-d’incohérence, d’ingratitude et de froideur de la part des créatures.

 

Ma fille,

l’homme s’est dégradé et a perdu tous ses biens parce qu’il est sorti de ma Divine Volonté. Pour retrouver sa noblesse et tout ce qu’il a perdu, et

pour recevoir la réhabilitation du mariage avec son Créateur,

il doit entrer à nouveau dans le divin Fiat d’où il est sorti.

 

Il n’y a pas de voie moyenne.

Même pas ma Rédemption ne peut suffire à ramener l’homme au commencement de l’heureux temps de sa Création.

La Rédemption est le moyen, la voie, la lumière, l’aide – mais non la fin. La fin est ma Volonté.

Parce que ma Volonté était le commencement.

Il est juste que ce qui était le commencement soit aussi la fin.

 

Par conséquent, l’humanité doit être enclose dans ma Divine Volonté

-pour recevoir à nouveau sa noble origine et son bonheur, et

-pour que le mariage avec son Créateur retrouve sa validité.

C’est pourquoi

le grand bien que ma Rédemption a apporté à l’homme n’est pas assez pour notre Amour.

Il attend plus. L’amour véritable n’est jamais satisfait.

Il ne peut l’être qu’en disant : « Je n’ai plus rien d’autre à donner. »

Sachant

que l’homme peut être de nouveau heureux, victorieux et glorieux dans le noble état dans lequel il fut créé par Dieu

et cela au moyen du Règne de ma Volonté parmi eux

on voit pourquoi tous les désirs, les manifestations et les soupirs divins ont pour objet

de faire connaître notre Volonté

afin qu’elle règne et puisse dire à notre Amour :

 

« Calme-toi, car notre enfant bien-aimé est parvenu à sa destinée.

Il est maintenant en possession de notre héritage

qui lui fut donné dans la Création, et qui est notre Fiat !

 

Et lorsqu’il possède ce qui est nôtre, nous le possédons. Par conséquent, le mariage est établi à nouveau.

Les époux sont revenus à leur place d’honneur. Il ne reste plus

qu’à fêter et à jouir d’un bien si grand, après un aussi long temps de tristesse. »

 


Mon abandon dans le Fiat suprême et mes envols dans tous les actes sont continuels.

En parcourant la Création, je pensais

-à l’ordre et à l’harmonie de toutes les choses créées et

-à la multiplicité des actes de la Volonté éternelle dans tout l’univers. Tandis que je pensais à cela, mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, Dieu est un seul acte.

Si l’on peut voir dans la Création de nombreux actes, ils ne sont que les effets de cet acte unique de Dieu.

 

C’est comme pour le soleil : le soleil est un, sa lumière est une, mais lorsqu’elle touche la terre et s’étend rapidement partout, ses effets sont innombrables.

 

Nous pouvons dire que le soleil produit un effet distinct sur chaque chose qu’il touche :

-dans la couleur, la douceur et

-la substance qu’il infuse en chaque chose qu’il touche de ses doigts de lumière.

 

Il semble que le soleil crée

-beaucoup d’actes subséquents, tous plus beaux les uns que les autres. Mmais ce n’est pas vrai

Car ils ne sont que les effets de son acte unique de lumière.

 

En fait, la puissance d’un seul acte a la vertu de produire de nombreux effets. C’est comme s’ils étaient de nombreux actes subséquents et distincts.

Ils le sont effectivement.

Ainsi, tout ce que tu vois dans l’univers

n’est pas autre chose que l’effet de cet acte unique de Dieu Parce que c’est un acte unique,

il possède la vertu d’ordre et d’harmonie dans tous les effets qu’il produit.

 

C’est la même chose pour l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

 

En vivant dans l’acte unique de Dieu,

elle ressent les effets de cet acte unique dans tous ses actes.

 

Elle ressent en elle l’ordre, l’harmonie, la beauté, la force de cet acte unique divin,

-qui plus que la lumière, produit des effets si nombreux qu’elle sent

-que les cieux, les soleils, les mers, les champs de fleurs et tout ce qui est bon dans le ciel et sur la terre est produit dans ses actes.

 

Il n’est rien de grand et de bon que l’âme qui vit dans ma Volonté ne puisse contenir.

Elle est le soleil véritable.

Celui-ci, quoi qu’il fasse ou touche,

-produit différentes nuances de beauté, de douceur, de bonté et des effets multiples,

-parce que tous ses actes dépendent de l’acte unique de celui qui l’a créée.

Je pensais après cela au grand bien que renferme ce qui est accompli dans la Divine Volonté.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ce qui est accompli dans ma Divine Volonté renferme une valeur inestimable.

 

C’est comme si l’âme tenait en main les deux plateaux d’une balance et qu’elle plaçait dans chaque plateau un objet de même poids et de valeur égale.

Ces objets ont le même poids, la même valeur, et le prix qu’elle peut en tirer est le même.

 

On place maintenant

-dans un des plateaux Dieu et sa Volonté,

-dans l’autre, l’âme avec ses actes accomplis dans la Volonté de Dieu. Les deux plateaux restent parfaitement en équilibre et au même niveau.

 

Parce que, comme la Volonté de Dieu et celle de l’âme sont une,

-quoi qu’elle fasse, que ce soit en Dieu ou dans la créature, la valeur est la même.

Seule ma Volonté élève l’âme à la ressemblance de son Créateur.

Ses œuvres accomplies dans ma Volonté la placent dans l’ordre des œuvres divines.

 

Après cela je me sentais opprimée et je pensais :

« Quel changement !

Avant, mon doux Jésus venait toujours ;

il semblait ne pas pouvoir se passer de moi. Maintenant… des jours et des jours passent.

 

Il ne se presse pas du tout. Il n’accourt pas non plus vers moi comme il en avait l’habitude lorsqu’il voit que je n’en peux plus.

 

On dirait que lorsqu’il vient, c’est pour me dire des choses concernant son Fiat. On dirait qu’il n’y a que ça qui l’intéresse.

Le grand besoin que j’ai de lui ne le touche plus. »

 

Je pensais à cela et à bien d’autres choses. Il se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, j’agis avec toi comme avec ma Maman.

Nous avons toujours vécu ensemble, sauf les trois jours où ils m’avaient perdu. En plus, là où était la Mère, là aussi se trouvait le Fils, et là où était le Fils, là aussi se trouvait la Mère. Nous étions inséparables.

Puis,

-lorsque le temps de l’accomplissement de la Rédemption est venu et

-lorsqu’il m’a fallu vivre ma vie publique, nous nous sommes séparés.

Même si la Volonté une qui nous animait nous gardait toujours identifiés l’un à l’autre.

Il est certain cependant que nos personnes étaient éloignées l’une de l’autre

l’une dans un endroit,

l’autre ailleurs.

 

Mais l’amour véritable ne peut être séparé très longtemps de l’être aimé. Parce qu’ils sentent l’irrésistible besoin de se reposer l’un sur l’autre et de se confier leurs secrets, le résultat de leurs entreprises et leurs chagrins.

Ainsi il m’arrivait de faire parfois des petits détours pour la revoir.

Et il arrivait que la Reine Mère quittât son nid pour revoir son Fils qui la blessait de loin.

Et nous nous séparions à nouveau pour que la Rédemption suive son cours.

 

C’est ce que je fais avec toi.

Avant, j’étais toujours avec toi, comme je le suis d’ailleurs encore maintenant. Mais je dois travailler pour le Royaume de ma Divine Volonté.

Et tu dois te jeter dans ses actes.

Ainsi l’œuvre à accomplir semble nous séparer l’un de l’autre.

 

Pendant que tu travailles, je prépare d’autres tâches pour toi en te faisant connaître d’autres choses sur mon Fiat et sur ce que tu dois suivre en Lui. Mais je reviens souvent pour prendre et te donner du repos.

Par conséquent, ne sois pas surprise.

C’est ce qu’exige la grande œuvre du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel. Alors, fais-moi confiance et ne crains rien.

 

Je priais, et consciente de mon extrême misère, je priais ma céleste Maman de me donner son amour pour racheter mon misérable amour.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, le premier acte d’amour de ma Maman a été accompli dans la Divine Volonté.

En conséquence, il possède la continuité comme s’il était toujours dans l’action d’aimer et d’agir. Son amour ne finit jamais.

Ses œuvres sont de continuelles répétitrices.

De telle sorte que quiconque veut prendre son amour le trouve toujours en action.

Car il est l’effet du premier amour qui est répété et répété toujours.

 

Il en est ainsi de l’âme qui agit dans ma Volonté. Ses actes acquièrent la continuité.

Ils sont répétés toujours sans jamais cesser.

Ils sont comme le vrai soleil qui, depuis l’instant où il fut créé par Dieu, a donné son premier acte de lumière – mais si grand qu’il emplit le ciel et la terre par un seul acte.

Et il répète cet acte toujours et sans cesse.

De telle sorte que tous peuvent prendre son acte de lumière,

-bien que cet acte qui s’est constitué acte de lumière pérenne pour tous fût unique.

Si le soleil pouvait répéter son acte, on pourrait voir autant de soleils que d’actes répétés. Mais l’acte de lumière qu’il a accompli est unique. Ainsi on ne peut voir qu’un seul soleil, et pas plus.

 

Mais ce que le soleil n’a pas fait, la Reine souveraine l’a fait.

L’âme qui opère dans ma Volonté le fait aussi : autant de soleils pour autant d’actes.

Ces soleils sont fusionnés,

-bien que distincts entre eux en beauté, en lumière et en gloire qu’ils rendent à leur Créateur, -et dans le bien universel qu’ils font descendre sur toutes les créatures.

 

Ces actes ont une puissance divine.

-C’est en vertu de ces actes

que la Très Sainte Vierge a pu obtenir la venue du Verbe sur la terre.

-C’est en vertu de ces actes que mon Royaume viendra sur la terre.

 

Un acte répété sans cesse dans mon Fiat a une vertu conquérante

-de ravissement et

-d’enchantement devant notre Divinité.

 

Cette répétition continuelle dans la Divine Volonté est

-la force de l’âme, l’arme invincible

-qui désarme son Créateur et

-le conquiert avec des armes d’amour.

Il se sent honoré d’être conquis par la créature.

 

Après cela je continuais ma ronde dans le divin Fiat

Je suivais mon Jésus en route vers le désert.

Je pensais : « Pourquoi Jésus a-t-il pris le chemin du désert ?

Il n’y avait pas d’âmes à convertir là-bas, mais rien qu’une profonde solitude, alors que c’était des âmes qu’il cherchait. »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

-la compagnie brise la douleur et l’affaiblit,

-alors que la solitude la renforce, la redouble et la rend plus rude.

 

Je voulais aller au désert pour ressentir dans mon Humanité toute la dureté de l’isolement que la Divine Volonté avait enduré pendant des siècles de la part des créatures.

Mon Humanité devait

-s’élever jusqu’à l’ordre divin et

-descendre dans l’ordre humain

afin d’enclore les souffrances de l’une et de l’autre

 

Prenant entièrement sur moi-même la douloureuse part qui séparait l’homme et Dieu,

mon Humanité devait faire

que les hommes s’attachent à nouveau à l’étreinte et au baiser de leur Créateur.

Mais ce n’était pas la seule raison de mon départ pour le désert.

 

Tu dois savoir que notre adorable Majesté, en formant la Création, établit

-que chaque lieu devait être habité et peuplé, et

-que la terre devait être extrêmement fertile et riche de nombreuses plantes, pour que tous vivent dans l’abondance.

 

L’homme, en péchant, a attiré l’indignation de la justice divine.

La terre est demeurée déserte, infertile, et dépeuplée en de nombreux endroits :

image de ces familles stériles où il n’y a ni rires, ni fêtes, ni harmonie, parce qu’elles sont sans enfants.

 

Il n’y a personne pour briser la monotonie des deux époux et le cauchemar de l’isolement pèse sur leur cœur et entraîne la tristesse.

Telle était la famille humaine.

Par contre, là où il y a des enfants, il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose à dire, des occasions de fêter.

 

Regarde le ciel – vois comme il est peuplé d’étoiles

La terre devait être l’écho du ciel, bondée d’habitants, et produire en abondance pour les rendre tous riches et heureux.

Lorsque l’homme s’est retiré de ma Volonté, son sort a changé Je voulais aller au désert

-pour rappeler les bénédictions de mon Père céleste

-pour, en appelant le Règne de ma Volonté, restaurer la terre, la peupler et la féconder partout,

afin que la terre produise plus de semences, et de plus belles,

-pour la faire croître au centuple,

-pour la rendre plus féconde et d’une plus radieuse beauté.

 

Combien de grandes choses accomplira le Royaume de mon divin Fiat !

Si bien que les éléments sont tous dans l’attente : le soleil, le vent, la mer, la terre et toute la Création – pour faire sortir de leur sein tous les biens et tous les effets qu’ils contiennent.

De fait, étant donné que la Divine Volonté qui les domine ne règne pas parmi les créatures, -ils ne sortent pas tous les biens qu’ils ont en eux et

-ils ne donnent ce qu’ils possèdent que comme des aumônes que l’on fait à des serviteurs.

Ainsi, la terre ne produit pas toutes les semences,

le soleil, ne trouvant pas toutes les semences, ne produit pas tous les effets et tous les biens qu’il contient.

Ainsi de suite.

C’est pourquoi tous attendent le Royaume du Fiat pour faire voir aux créatures

-combien ils sont riches et

-combien de choses admirables le Créateur a placées en eux pour l’amour de ceux qui devaient être les enfants de sa Volonté.

 

Je faisais mes actes habituels dans le divin Fiat.

Je répéta pour chaque chose créée ma longue litanie de « Je t’aime ».

En le faisant, je me disais : « J’y suis tellement habituée qu’il me semble que je ne pourrais faire autrement que de dire Je t’aime, je t’aime… »

A ce moment mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

ton continuel « Je t’aime » n’est pas autre chose

que la continuité du premier «je t’aime » de ma Divine Volonté

qui, prononcé une fois, a la vertu de répéter, par des faits, ce qui fut dit une seule fois.

Le « Je t’aime » forme la chaleur.

Ma Divine Volonté forme la lumière qui, envahissant le « Je t’aime », forme un soleil.

Tous sont plus radieux les uns que les autres.

Que la vie de l’âme dans ma Divine Volonté est belle!

Elle se crée une longue lignée – presque interminable. En fait,

si elle pense, c’est

pour livrer ses pensées dans l’esprit divin et

pour former la longue génération de ses enfants dans l’esprit du Père Céleste.

 

-si elle parle, c’est pour livrer ses paroles dans la parole de Dieu, formant la longue génération des enfants de sa parole ;

-si elle agit, si elle marche,

-si elle palpite, elle livre ses œuvres entre les mains de son Créateur, ses pas à ses divins pieds, ses battements de cœur dans le Cœur paternel, formant la longue génération des enfants de ses œuvres, de ses pas et de ses battements de cœur.

Quelle interminable génération forme pour son Créateur l’âme qui vit dans ma Volonté !

 

Elle est la populationniste et la mère féconde qui garde dans la joie Celui qui l’a créée.

Car chaque enfant que Dieu reçoit en son sein est une fête que lui apporte l’âme qui vit dans sa Volonté.

 

Et tout ému, Il répétait :

« Quelle elle est belle ! Quelle est belle la nouveau-née de ma Volonté ! Dans sa petitesse, elle veut entrer en compétition avec son Créateur Elle veut Lui donner l’occasion de toujours sourire.

Elle veut par ses surprises enfantines, capturer son regard et le garder fixé sur elle

pour Lui montrer la longue génération de ses enfants.

 

Et, comme ivre d’amour, il garda le silence. Un peu plus tard, il ajouta :

 

Ma fille, la créature a trois royaumes dans son âme. Elles sont ses trois puissances.

Elles peuvent être appelées les capitales de ces trois royaumes.

Le reste de la créature – les paroles, les yeux, les œuvres, les pas… sont des villes, des villages, des mers et des territoires qui forment ces royaumes.

Le cœur lui-même ne peut pas être appelé une capitale, mais plutôt le centre de communication le plus important pour les autres.

 

Or, dans une guerre, si la capitale est conquise, la guerre se termine. Parce que toutes les autres villes sont vaincues avec la capitale.

 

Si ma Volonté parvient à prendre les trois capitales de ces royaumes et à élever son trône en elles, toutes les autres villes seront conquises et dominées par le Fiat suprême.

Quelle gloire vont acquérir ces royaumes ! Ils seront les plus riches et les plus peuplés.

Car ils seront régis et dominés par Celui qui est l’Invincible, le Fort, le Puissant.

 

Personne n’osera troubler et déranger leur ordre Tout sera paix, joie et fête éternelle.

Ceux qui vivront dans ma Divine Volonté posséderont ces trois soleils,

-tous plus beaux les uns que les autres

-trois royaumes de paix

enrichis de toutes les joies, de toutes les harmonies et de tous les bonheurs Ils seront couronnés de trois couronnes.

 

Mais sais-tu qui ceindra d’une couronne le front des enfants de ma Volonté ?

La sacro-sainte Trinité.

 

Ravie par la ressemblance avec nous que nous lui avons infusée en les créant,

-voyant que notre Fiat les a élevés et formés comme nous le voulions, et

-blessée à la vue de nos propres traits en elles, l’ardeur de notre amour sera si grande

-que chacune des Trois Personnes divines placera sa propre couronne

comme signe spécial et distinctif qu’ils sont les enfants de notre Divine Volonté.

 

Après quoi je me sentais si immergée dans le Fiat suprême

que je j’avais l’impression d’être une éponge saturée de sa lumière.

Il me semblait que toutes les choses créées m’apportaient le baiser de la Divine Volonté.

Dans ce baiser je pouvais sentir les lèvres de mon Créateur se poser sur les miennes.

 

Il me semblait que le Fiat portait en lui les Trois Personnes. Je sentais mon esprit se dissoudre dans la lumière du Fiat. Alors mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, lorsque ma Volonté aura son Royaume sur terre et que les âmes vivront en elle,

-il n’y aura plus d’ombre ni d’énigmes dans la foi,

-tout sera clarté et certitude.

La lumière de ma Volonté apportera dans les choses créées elles-mêmes la claire vision de leur Créateur.

Les créatures le toucheront de leurs propres mains en tout ce qu’Il a fait par amour pour elles.

 

La volonté humaine est à présent une ombre à la foi.

Les passions sont des nuages qui en obscurcissent la claire vision.

 

C’est ainsi pour le soleil lorsque d’épais nuages se forment dans la basse atmosphère.

Bien que le soleil soit là, les nuages s’avancent contre le soleil et il semble faire aussi sombre que si c’était la nuit.

Celui qui n’aurait jamais vu le soleil aurait de la difficulté à croire qu’il existe. Mais si un vent impétueux dispersait les nuages,

-qui oserait dire que le soleil n’existe pas,

alors qu’ils toucheraient de leurs propres mains sa lumière radieuse ?

Telle est la condition dans laquelle se trouve la foi . Parce que ma Volonté ne règne pas.

Les créatures sont presque comme des aveugles

qui doivent compter sur d’autres pour croire que Dieu existe.

 

Mais lorsque régnera mon divin Fiat, sa lumière leur fera toucher de leurs propres mains l’existence de leur Créateur

Les autres n’auront donc plus à le dire. Les ombres et les doutes auront disparu.

 

En disant cela, Jésus fit sortir de son Cœur une vague de joie et de lumière qui donnera plus de vie aux créatures.

Avec une insistance amoureuse, Il ajouta :

 

Avec quelle impatience j’attends le Royaume de ma Volonté ! Je mettrai fin aux troubles des créatures et à nos souffrances. Le Ciel et la terre se souriront

Nos fêtes et leurs fêtes retrouveront l’ordre du commencement de la Création. Nous placerons un voile sur toutes choses afin que plus jamais les fêtes ne puissent être interrompues.

 

Poursuivant ma ronde dans le divin Fiat, je me disais :

«À quoi sert de répéter continuellement ces demandes du Royaume de la Divine Volonté ?... Et pourquoi la répétition continuelle de ces rondes

-pour engager sa Volonté à accorder son Royaume

-afin qu’elle puisse venir régner parmi ses créatures ? »

 

Mon bien-aimé Jésus se manifesta alors en moi et Il me dit :

Ma fille, lorsque quelqu’un veut acheter quelque chose, il verse une avance. Plus elle est importante, plus l’achat est assuré et moins il lui reste à payer quand vient le temps de régler les comptes.

Or, étant donné que tu veux le Royaume de ma Volonté, il te faut verser des avances.

Et chaque fois que tu fais ta ronde en le demandant continuellement par tes actes au nom de tous, tu ajoutes une avance de plus pour assurer l’achat du Royaume de mon divin Fiat.

 

Et comme c’est Lui que tu veux acquérir, il est nécessaire que tes actes

-soient accomplis en Lui et

-acquièrent la valeur de la monnaie frappée par ma Divine Volonté.

 

Autrement, ce ne serait pas une monnaie valide qui serait mise en circulation pour en faire l’achat . Ce serait une monnaie étrangère au Royaume.

En fait, celle qui veut faire l’acquisition de ma Divine Volonté doit donner des actes d'avance accomplis en ma Volonté

Ma Volonté daignera alors, dans sa bonté, les frapper de la valeur de son Fiat de telle sorte que l’âme pourra verser les acomptes nécessaires pour en faire l’acquisition.

 

Telle est l’utilité de tes petites rondes dans mon Fiat.

-Les actes que tu émets en Lui,

-tes demandes répétées pour mon Royaume,

sont des choses nécessaires pour que tu puisses faire ce grand achat.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Rédemption ?

J’ai dû payer l’avance de mes actes devant mon Père céleste

Il m’a fallu payer pour tous afin d’obtenir le Royaume de Rédemption. Lorsque le paiement complet a été fait,

c’est alors que la Divinité a signé que le Royaume m’appartenait.

 

Par conséquent, continue à verser tes acomptes

si tu veux la signature que le Royaume de mon Fiat est à toi.

 

Après quoi je dis à mon Jésus :

« Dans ta Volonté, je prends toute la Création dans mes bras – les cieux, le soleil, les étoiles et tout le reste – pour les apporter devant la Majesté suprême

comme la prière et l’adoration la plus belle afin de demander le Royaume du Fiat. »

Mais en faisant cela, je me disais :

« Comment puis-je embrasser toute chose si ma petitesse est telle que je ne pourrais même pas embrasser une seule étoile, et moins encore toute chose ? Tout cela n’est pas faisable. »

Mon aimable Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, l’âme qui possède ma Volonté peut tout prendre.

Ma Volonté a la vertu de tout rendre léger

Elle rend les cieux, les étoiles, les soleils, la Création tout entière, les Anges, les Saints, la Vierge Reine et Dieu lui-même aussi légers qu’une plume.

 

En fait, seule l’âme qui possède mon Fiat peut tout prendre et tout me donner Car ayant la vertu d’étendre les cieux et de former les étoiles où qu’il soit,  elle a la vertu de tout prendre et de tout embrasser.

 

Tel est en vérité le grand prodige de la vie dans ma Divine Volonté. La petitesse peut porter et embrasser l’immensité,

la faiblesse peut transporter la force, le rien peut posséder le tout,

la créature peut posséder le Créateur.

Là où se trouve la vie de ma Divine Volonté, là aussi sont tous les prodiges réunis.

 

L’Infini, l’Éternel se laisse porter comme en triomphe dans les petits bras de celle qui vit en ma Volonté

Car lorsqu’il regarde cette âme, il ne voit

pas elle,

mais la Divine Volonté

qui a un droit sur toute chose, peut tout faire et tout embrasser.

 

L’âme peut donc tout donner à son Créateur comme si tout lui appartenait.

 

N’est-ce pas en fait mon Fiat qui étendit les cieux et les peupla d’étoiles ? Il eut la vertu de les faire.

Il a également la vertu de les embrasser et de les laisser porter en triomphe,

-comme une plume légère,

par la créature qui vit dans sa Divine Volonté.

 

Par conséquent, continue ton envol dans mon Fiat. Tu feras toute chose,

-pour me donner toute chose, et

-pour me demander toute chose.


 

Je suivais mon doux Jésus dans sa vie publique.

Je pensais à toutes les maladies humaines que Jésus avait guéries. Je me disais :

« Pourquoi la nature humaine s’est-elle transformée à ce point que

-certains sont devenus muets, sourds, aveugles,

-d’autres couverts de plaies et victimes de tant d’autres maux ?

Si c’est la volonté humaine qui faisait le mal, pourquoi le corps a-t-il tant souffert lui aussi ? »

 

Mon doux Jésus, se manifesta. en moi. Il me dit :

Ma fille,

tu dois savoir que le corps n’a rien fait de mal.

Mais que tout le mal a été fait par la volonté humaine.

 

Avant le péché, Adam possédait la vie complète de ma Divine Volonté dans son âme

On peut dire qu’il en était rempli à ras bord, au point qu’elle débordait hors de lui.

En vertu de ma Volonté, la volonté humaine transfusait la lumière et exhalait les fragrances de son Créateur :

-parfums de beauté, de sainteté et de pleine santé.

-parfums de pureté et de force

qui émanaient de sa volonté comme autant de nuages lumineux.

 

Et le corps était si embelli par ces exhalaisons qu’il était merveilleux de le voir

-beau,

-vigoureux,

-lumineux,

-en si bonne santé et

-d’une grâce si ravissante.

 

Après qu’Adam eut péché, sa volonté resta seule et plus personne ne diffusait en elle

la lumière,

-la grande variété des fragrances qui, transfusées à l’extérieur, préservaient l’âme et le corps tels qu’ils avaient été créés par Dieu.

Ce furent au contraire

-d’épais nuages,

un air putride,

-des odeurs de faiblesse et de misères

qui commencèrent à émaner de sa volonté humaine,

de telle sorte que le corps perdit lui aussi sa fraîcheur et sa beauté.

 

Il devint affaibli et sujet à tous les maux, partageant tous les maux de la volonté humaine tout comme il en avait partagé tous les biens.

 

Et si la volonté humaine est guérie en recevant à nouveau la vie de ma Divine Volonté,

tous les maux de la nature humaine cesseront d’avoir de la vie, comme par magie.

 

N’est-ce pas également ce qui se passe

lorsqu’un air putride, mauvais et puant entoure les créatures ?

 

Combien de maux n’entraîne-t-il pas!

La puanteur devient si grande qu’elle en coupe le souffle et pénètre jusqu’aux entrailles

au point de produire des maladies contagieuses qui mènent au tombeau.

 

Et si un peu d’air de l’extérieur peut causer tant de mal,

combien plus grand peut être le mal provoqué par l’air brumeux et putride de la volonté humaine,

lequel provient

-de l’intérieur de la créature,

-des profondeurs de son être tout entier.

 

Il y a d’ailleurs l’exemple palpable des plantes.

 

Combien de fois, dans un jardin ou un champ en fleurs

où un fermier espérait faire dans la joie une abondante récolte et cueillir de beaux fruits,

il a suffi

-d’un brouillard pour faire tomber les fruits ou

-d’un vent trop froid pour mettre son champ en deuil en faisant mourir les fleurs noircies, et plonger le pauvre fermier dans la tristesse.

 

Si l’air est bon, il communique la vie du bien.

S’il est mauvais, il communique la vie du mal, et parfois la mort.

 

L’exhalaison de l’air, si elle est bonne, peut être appelée vie.

Si elle est mauvaise, elle peut être appelée mort pour les pauvres créatures.

Si tu savais combien j’ai souffert dans ma vie publique

lorsque des aveugles, des muets, des lépreux, etc., se présentaient devant moi…

Je reconnaissais en eux

-les exhalaisons de la volonté humaine et

-comment l’homme, sans ma Volonté, devient difforme dans son âme et dans son corps.

 

De fait, mon Fiat seul a la vertu de préserver notre Œuvre

-entière, fraîche et magnifique

telle qu’elle est sortie de nos mains créatrices.

 

Après quoi, j’ accompagnaIs mon doux Jésus dans la petite chambre de Nazareth

pour suivre ses actes.

 

Je me disais :

« Mon bien-aimé Jésus avait certainement le Royaume de sa Volonté durant sa vie cachée.

La Dame souveraine possédait son Fiat. Il était la Divine Volonté elle-même

Saint Joseph, au milieu de ces mers de lumière – comment pouvait-il ne pas se laisser dominer par cette très sainte Volonté ? »

Je pensais à cela

Mon très grand Bien, Jésus, soupira tristement. Il me dit intérieurement :

 

Ma fille,

il est vrai que la Divine Volonté régnait dans la maison de Nazareth sur la terre comme Elle règne au Ciel.

Ma céleste Maman et moi ne connaissions pas d’autre Volonté Saint Joseph vivait dans les reflets de notre Volonté.

Mais j’étais comme un roi sans peuple, isolé, sans cortège, sans armée

Ma Maman était comme une reine sans enfants.

Car elle n’était pas entourée d’enfants dignes d’elle et à qui elle pouvait confier sa couronne de reine afin que les descendants de ses nobles enfants soient des rois et des reines.

 

J’avais la tristesse d’être un roi sans peuple.

 

Si ceux qui m’entouraient pouvaient être appelés un peuple,

-c’était un peuple malade :des aveugles, des muets, des sourds, des infirmes, d’autres couverts de plaies

-C’était un peuple qui m’apportait le déshonneur – et non l’honneur

De plus, il ne me connaissait même pas et ne voulait pas me connaître.

Je n’étais donc roi que pour moi-même

Ma Maman était une reine sans la longue génération de sa descendance d’enfants royaux.

 

Mais pour être capable de dire que j’avais mon Royaume et de régner, je devais avoir des ministres.

Javais saint Joseph comme Premier ministre.

Mais un ministre seul ne constitue pas un ministère.

 

 Il me fallait une grande armée, toute prête à combattre

-pour défendre les droits du Royaume de ma Divine Volonté ;

et un peuple fidèle qui n’aurait, comme loi, que la loi de ma Volonté.

 

Ce n’était pas le cas, ma fille

C’est pourquoi je ne peux pas dire qu’en venant sur terre, j’avais alors le Royaume de ma Divine Volonté.

Notre Royaume était uniquement pour nous

Car l’ordre de la Création et la royauté de l’homme n’étaient pas restaurés.

 

Cependant, du fait que ma céleste Mère et moi-même vivions entièrement dans la Divine Volonté,

-la semence était semée,

-la levure était formée,

pour que se lève notre Royaume et qu’il grandisse sur la terre.

 

Par conséquent,

-tous les préparatifs furent faits,

-toutes les grâces demandées,

-toutes les souffrances endurées

pour que le Royaume de mon Fiat puisse venir régner sur la terre.

 

C’est pourquoi Nazareth peut être appelée

le point de rappel du Royaume de notre Volonté.

 

J’écrivais

Tout en écrivant, je ressentais une envie de dormir et je n’étais pas libre d’écrire

Je me disais alors : « Pourquoi cette somnolence ?

Jusqu’à présent, je me sentais si éveillée que si je voulais dormir un peu, j’en étais incapable Maintenant, c’est tout le contraire.

Par combien de changements on doit passer – une fois comme ça, une fois autrement.

Cela montre combien il faut également de la patience avec Jésus.

Éveillée, j’aurais pu faire plus, mais après tout, c’est aussi avec le sommeil que je dois dire Fiat ! »

C’est alors que mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, ne sois pas surprise

Mon divin Fiat veut étendre son règne sur tous les actes humains. il veut que tout soit sa propriété et son territoire.

Il défend jalousement que la moindre virgule en soit absente.

 

C’est pourquoi,

-Il a établi son règne sur ta veille, travaillant lui-même avec toi

pour placer le sceau de son Fiat marquant son domaine et sa propriété,

-Il veut également placer le sceau de son Fiat sur ton sommeil, comme propriété de son repos éternel

Il veut trouver toutes ses ressemblances : son activité incessante, et il te donne la veille

Il te fait embrasser toute chose, et il te donne son immensité Il te fait dormir, et il te donne son repos éternel.

En somme, il doit pouvoir dire et faire :

« Tout ce que je peux faire moi-même dans ma Volonté, je dois pouvoir le faire avec ma petite fille. Car, comme elle me laisse régner sur tout, tout devient ma Volonté. »

Par conséquent, je peux dire :

« Tout en elle est la propriété de mon Fiat

Elle n’a plus rien qui lui appartienne : tout est à moi.

En retour, je lui donne ce qui appartient à ma Divine Volonté.»

 

Après quoi je suivais la Divine Volonté avec mes actes.

Les cieux, les étoiles, le soleil me semblaient si beaux que, des profondeurs de mon cœur, je n’arrêtais pas de répéter :

« Quelles sont belles les œuvres de mon Créateur, et combien admirables l’ordre et l’harmonie que le tout-puissant Fiat a disposés dans toute la Création!

 

Oh ! si cet ordre et cette harmonie étaient présents parmi les créatures, la face de la terre changerait ! »

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Volonté dominera sur la terre,

il y aura alors union parfaite entre le Ciel et la terre.

Un sera l’ordre, une l’harmonie, un l’écho, une la vie. Car une sera la Volonté.

 

Plus encore, on verra au Ciel de nombreux miroirs. Les créatures, se mirant elles-mêmes en eux, regarderont ce que les Bienheureux font au Ciel.

Elles entendront leurs chants, leurs mélodies célestes.

En imitant ce que font les Bienheureux – leurs chants, leurs mélodies – il y aura parmi les créatures la vie du Ciel.

 

Mon Fiat mettra tout en commun.

Il y aura la véritable vie du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel. C’est alors que ma Volonté chantera victoire.

La créature chantera l’hymne de son triomphe.

 

Puis il garda le silence Après un moment, Il ajouta :

 

Ma fille,

la volonté humaine a produit tous les maux qui ont formé l’état malheureux de la pauvre créature. Elle a transformé son lot, sa fortune.

Puisque je suis par nature heureux, tout ce qui est sorti de nos mains créatrices dans la Création est venu avec la plénitude du bonheur.

Par conséquent, la joie et le bonheur éternels qui étaient à l’intérieur comme à l’extérieur de l’homme, tout s’est envolé.

 

La volonté humaine a chassé hors d’elle-même cette mer de paix perpétuelle et véritable qui a alors trouvé refuge dans le sein de son Créateur

Il l’avait donnée pour que toutes ses œuvres puissent être heureuses. Nous soyons heureux par nature

Rien ne puisse faire ombrage à notre bonheur.

 

Mais nous sommes forcés de voir que l’homme à qui nous avions donné la primauté dans la Création, est malheureux.

 

Voir nos enfants malheureux, voir que la mer de notre bonheur ne fait pas la joie de celui qui l’avait reçue, même si cela ne nous cause aucun mal, est toujours une peine.

Or, la créature qui vit dans notre Divine Volonté reprend en elle cette mer de bonheur. Elle nous épargne la vue du malheur dans les pauvres créatures et nous rend doublement heureux. Car nous voyons que notre bonheur poursuit sa route vers nos enfants.

 

Ma Volonté remettra toute chose en place et effacera le malheur produit par la volonté humaine.

Celui-ci, avec sa bave empoisonnée, est capable

-de tout envenimer et

-de jeter partout le trouble.

 

Comme il est beau de voir tout le monde heureux !

Quelle consolation pour un père de voir ses enfants couronnés – tous heureux, riches, en bonne santé, beaux, toujours souriants et ne pleurant jamais !

Oh ! comme il est heureux et comme il se sent lui-même baigner dans son propre bonheur et celui de ses enfants !

 

Je suis plus qu’un père.

Je sens en moi le bonheur de mes enfants parce que c’est moi-même Et je peux entrer en moi .

Le malheur est extérieur à Moi.

Il ne m’appartient pas et n’a nul moyen de pénétrer en moi. J’ai la peine de le voir, mais non de le ressentir.

Comme Père, j’aime et je veux que tous soient heureux.

 

J’étais totalement immergée dans le divin Fiat

Mon adorable Jésus plaça devant mon esprit une interminable mer de lumière. Dans cette mer de lumière on pouvait voir beaucoup d’autres mers et de rivières formées dans cette mer elle-même.

C’était merveilleux, délicieux et ravissant de voir ces petites mers se former très souvent dans la Mer Divine – certaines petites, d’autres un peu plus grandes.

 

Il me semblait que c’était comme lorsqu’on est dans la mer :

en plongeant dans la mer, l’eau se sépare et forme un cercle autour de nous il nous laisse de la place pour être capable de rester dans la mer.

Ainsi on peut voir beaucoup de personnes dans la mer. Mais ces gens ne sont pas des mers.

Parce que la mer n’a pas la vertu de nous convertir en eau.

 

Notre Dieu a la vertu de nous convertir en sa Lumière.

Cependant, on peut voir qu’une volonté humaine est allée plonger dans la Mer divine

pour y prendre sa place.

Selon qu’elle agit peu ou beaucoup, elle forme une petite ou une plus grande mer dans la Mer de ma Divine Volonté.

J’étais en train d’admirer un si beau et si ravissant spectacle. Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, ces petites mers et ces petites rivières que tu vois dans la Mer éternelle de la Divine Majesté sont celles des âmes qui agissent dans la Divine Volonté.

Le Créateur forme et donne la place dans sa propre Mer pour celles qui veulent vivre dans son Fiat. Il les admet dans sa maison et les laisse former leurs propres propriétés.

 

En les formant, elles profitent de tous les biens de la Mer interminable de l’Être suprême

qui donne toute liberté à ses enfants

-de former leurs petites mers dans sa propre Mer, et

-autant qu’ils le peuvent.

 

Il y a dans cette Mer

-les petites mers de mon Humanité et

-celles de la Souveraine Reine du Ciel, et

-aussi celles des âmes qui vivront dans ma Volonté.

 

Aucun de leurs actes ne sera accompli en dehors de cette Mer de Divine Volonté.

Ce sera pour la plus grande gloire de Dieu et le plus grand honneur des enfants de mon divin Fiat.

 

Après quoi, plus que jamais immergée dans la Divine Volonté, j’offrais en Elle mon être tout entier et tous mes actes.

Oh ! combien je souhaitais que pas une seule pensée, pas un seul mot, pas un seul battement de cœur ne sortirait de la lumière de ce Fiat !

 

Plus encore, je désirais

-entourer tous les actes des créatures comme une couronne et

-revêtir chaque chose et chaque acte humain de sa lumière,

afin que puisse être une la parole, un le battement de cœur : Divine Volonté.

Mais alors que mon esprit vagabondait dans son Fiat, mon doux Jésus, se fit voir.

Il me serra très fort dans ses bras.

Puis il mit sa très sainte Face contre mon cœur et souffla avec force. Je suis incapable de dire ce que j’ai ressenti…

Il me dit alors :

 

Fille de ma Divine Volonté, mon Fiat est Lumière.

Pas même l’ombre d’un atome de ce qui n’est pas lumière ne pourrait y pénétrer.

L’obscurité n’en trouve pas le chemin et se perd devant sa lumière infinie. L’âme, pour entrer dans ma Divine Volonté, doit se placer dans les reflets de sa lumière.

 

C'est-à-dire que lorsqu’elle veut accomplir ses actes dans ma Volonté, elle doit se placer dans ses reflets qui ont la vertu de changer les actes de l’âme en lumière.

Ma Volonté accomplit un prodige alors que chacun de ses rayons investit

tantôt ses battements de cœurs,

tantôt ses pensées,

tantôt ses paroles…

En chacun de ses rayons, ma Volonté contient la couronne de tous les actes de la créature.

Mon Fiat embrasse toutes choses et toutes créatures – au Ciel et sur la terre . Ainsi ses rayons les touchent toutes

Mon Fiat donne à toutes les actes accomplis en Lui par la créature.

Si toutes les créatures pouvaient voir les merveilles de la Vie et de l’action dans ma Volonté, elles verraient le plus merveilleux, le plus ravissant et le plus enchanteur des spectacles qui accomplit le plus grand bien et apporte le baiser de Vie, de Lumière et de Gloire.

 

Puis, d’une voix tendre et émouvante, et avec un plus grand accent d’amour, Il ajouta :

Oh ! Divine Volonté, comme tu es puissante !

Toi seule es la transformatrice de la créature en Dieu ! Oh ma Volonté,

toi seule es la consommatrice de tous les maux et la productrice de tous les biens !

Oh ma Volonté,

toi seule possèdes la force enchanteresse, et l’âme qui se laisse ravir par toi devient lumière

 

L’âme qui se laisse dominer par Toi devient la plus fortunée au Ciel et sur la terre.

Elle est la plus aimée de Dieu .

Elle est celle qui reçoit tout et qui donne tout.

 

 

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Divine Volonté J’étais parvenue au point où la Reine du Ciel

-fut conçue,

-eut l’usage de la raison et

-fit le sacrifice héroïque

d’offrir sa volonté à Dieu sans jamais vouloir la connaître et de vivre uniquement dans la Volonté de Dieu.

 

Je pensais en moi-même :

« Comme je voudrais que ma céleste Maman

-prenne ma volonté,

-l’unisse à la sienne et

-en fasse don à la Majesté suprême

de sorte que je ne connaîtrais même pas ma volonté afin de vivre uniquement dans la Volonté de Dieu. »

 

Je pensais à cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi. Dans une lumière plus brillante qu’un éclair, Il me dit :

 

Ma fille, trois actes de la Trinité ont concouru dans la Création :

la Puissance, la Sagesse et l’Amour.

 

Toutes nos œuvres sont toujours accompagnées de ces trois actes Puisque notre ouvrage est toujours parfait, nos œuvres sont exécutées

-avec la plus grande Puissance,

-avec une Sagesse infinie et

-avec un Amour parfait.

 

Ils ont communiqué ces trois biens immenses à l’ouvrage que nous exécutons. Nous avons donné à l’homme le grand bien « de l’intellect, de la mémoire et de la volonté. »

Pour que puisse venir le Royaume de ma Divine Volonté,

trois volontés offertes en holocauste à la Divinité sont nécessaires. Ceux-ci, n’ayant pas de vie propre, laisseront la place à la mienne pour la laisser régner et dominer librement. Ainsi Elle pourra prendre sa place royale dans tous les actes humains,

la place qui lui est due.

 

Car c’est ce que nous avions établi au moment de la création de l’homme. Lui, avec ingratitude, a donné cette place à sa volonté humaine et me faisait perdre ma place.

A nos yeux, il n’y a pas de plus grand sacrifice qu’une volonté humaine qui, ayant la vie, ne l’exerce pas afin de donner libre vie à notre Fiat.

Et cela a un grand profit pour l’âme.

Car elle donne une volonté humaine et reçoit une Volonté divine

Elle donne une volonté finie et limitée

Elle en reçoit une qui est infinie et sans limites.

 

Pendant que Jésus disait cela je pensais :

« La première a certainement été la Reine du Ciel qui a fait le sacrifice héroïque de ne pas donner vie à sa volonté

Mais les deux autres volontés, qui sont-elles ? » Jésus ajouta :

 

Ma fille, qu’est-ce que tu fais de Moi, veux-tu me mettre de côté ?

Ne sais-tu pas que j’avais une volonté humaine qui n’a pas eu même le moindre souffle de vie, cédant la place en toute chose à ma Volonté Divine ? Il m’a donc fallu la sacrifier afin que la Divine Volonté puisse étendre son Royaume tout entier dans ma volonté humaine.

 

Et as-tu oublié que ta volonté humaine est continuellement sacrifiée

-pour qu’elle n’ait jamais vie et

-pour que ma Divine Volonté s’en serve comme d’un escabeau à ses pieds afin de pouvoir étendre sur elle mon Royaume ?

 

Or tu dois savoir qu’entre la volonté de la Mère céleste et la tienne, il y a ma volonté humaine qui est première et soutient les deux afin qu’elles puissent être constantes dans le sacrifice

de ne jamais donner vie à la volonté humaine, et pour que le Royaume de ma Divine Volonté

-puisse s’étendre sur ces trois volontés et

-avoir la triple gloire de notre Puissance, de notre Sagesse et de notre Amour,

-avoir la triple réparation des trois puissances de l’homme,

qui ont toutes concouru au retrait du grand bien de notre Divine Volonté.

 

La Souveraine Reine du Ciel a obtenu la grâce en vertu des mérites du futur Rédempteur.

Tu as reçu la grâce en vertu du Rédempteur déjà venu Les millénaires ne sont pour nous qu’un seul point.

Ainsi j’ai pensé à tout depuis ce temps.

J’ai soutenu les trois volontés sur lesquelles devait triompher mon éternelle Volonté.

 

C’est pourquoi je te dis toujours :

sois attentive et sache que tu as deux volontés qui te soutiennent :

celle de la céleste Maman et

-celle de ton Jésus.

 

Elles fortifient la faiblesse de ta volonté

afin qu’elle puisse endurer de rester sacrifiée

pour une cause si sainte, et

pour le triomphe du Royaume de mon Fiat.

 

Puis, mon esprit se rendit présent à la conception de la Dame souveraine. Je me dis :

« Reine Immaculée, la petite fille de la Divine Volonté vient se prosterner à tes pieds pour célébrer ta conception et te rendre les honneurs dus à une Reine.

Et avec moi, j’appelle

-la Création tout entière à t’entourer comme une couronne

-les Anges, les Saints, les cieux, les étoiles, le soleil et le monde entier

pour te reconnaître comme Reine, honorer et aimer ta grandeur, et se déclarer tes sujets.

 

Ne vois-tu pas, ô céleste Mère et Reine,

comme toutes choses créées t’entourent pour te dire :

Nous te saluons, notre Reine !

Finalement, après tant de siècles, nous avons reçu notre Impératrice.

-Le soleil te salue comme Reine de lumière,

-les cieux comme Reine de l’immensité et des étoiles,

-le vent comme Reine de l’empire,

-la mer comme Reine de pureté, de force et de justice,

-la terre te salue comme Reine des fleurs.

 

Tous te saluent en chœur : Tu es bienvenue, notre Reine. Tu seras notre sourire, notre gloire, notre bonheur !

À partir de maintenant, nous serons suspendus à tes désirs. »

Mais en disant cela, je pensais en moi-même (évidemment, mes sottises habituelles) :

« Je suis en train de célébrer ma céleste Maman, et elle ne pense pas à célébrer la petite fille de la Divine Volonté ?

Je ne voudrais rien d’autre que la fête de me prendre sur ses genoux comme une petite enfant, pour me nourrir de l’air, du souffle, de la nourriture et de la vie de la Divine Volonté. »

Je pensais à cela et à bien d’autres choses.

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté,

celle qui vit dans ma Divine Volonté est célébrée par tous et elle est la fête de tous.

Veux-tu savoir

pourquoi tu célèbres, depuis sa conception même, l’état de Reine de ma Maman ?

 

Parce qu’elle a commencé sa vie dans la Divine Volonté.

Et la Divine Volonté te rend présent son glorieux état de Reine qu’il te fait

célébrer avec toutes les choses créées, tout comme elle a été célébrée à sa conception.

Les fêtes commencées dans le Fiat sont éternelles. Elles n’ont pas de fin.

Celles qui vivent dans mon Fiat les trouvent présentes et participent à la célébration.

 

Bien que la petite Reine du Ciel ait perçu dès l’instant même de sa conception

-que tous la révéraient, lui souriaient, l’attendaient et

-qu’elle était accueillie par tous,

elle ne connaissait cependant pas depuis le début le mystère qu’elle devait devenir ma Mère – la Mère de celui qu’elle attendait elle-même.

Car elle ne l’a su que lorsque l’Ange le lui a annoncé

Elle savait cependant que sa royauté, son empire et les nombreux témoignages de respect lui venaient de ce que ma Divine Volonté régnait en elle.

 

Or tu dois savoir que lorsque tu célèbres la Maman et sa Souveraineté,

la Maman célèbre la première-née de ce Fiat qu’elle aimait au point d’en faire sa vie.

Elle célèbre en toi ce que toi-même ne sais pas encore, mais que tu apprendras plus tard.

Ne sais-tu pas qu’elle soupire après les petites reines, qui sont les filles de ma Volonté, pour faire la fête qu’elle reçoit pour elles ?

 

Je continuais mon abandon habituel dans le Fiat suprême. Je souhaitais embrasser le monde entier et toute chose pour que tout devienne Divine Volonté

Mon doux Jésus, sortit de l’intérieur de moi et Il me dit :

Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté est le point lumineux dans le monde. Un soleil apparaît sous la voûte des cieux

-pour revêtir la terre de ses rayons et

-pour pénétrer toute chose, embellir, colorer, féconder la terre de sa vie de lumière,

 

Un autre soleil, plus beau et plus resplendissant peut être vu en ce point du monde,c'est-à-dire dans l’âme où règne ma Divine Volonté.

Ses rayons s’étendent jusqu’à embrasser tout le monde et toute chose.  Du haut du Ciel, ces points lumineux dans les profondeurs de la terre, sont

tellement beaux à voir! Cela ne ressemble plus à la terre, mais au Ciel.

 

Car le soleil de mon Fiat y est présent.

Ses rayons embellissent, fécondent et répandent une telle diversité de couleurs qu’ils communiquent les variétés de beautés du Créateur avec sa vie de lumière.

Partout où ces points lumineux sont présents, le mal est arrêté.

 

Ma Justice elle-même

-se sent désarmée par la force de cette lumière, et

-elle transforme les fléaux en grâces.

Ces points sont le sourire de la terre : leur lumière est annonciatrice et porteuse

de paix, -de beauté, -de sainteté,- de vie qui ne meurt jamais.

 

Ils peuvent être appelés les points heureux de la terre.

Car en eux se trouve la lumière qui ne faiblit jamais, la vie qui toujours s’élève

 

Tandis que là où ces points lumineux ne sont pas présents, la terre est obscure.

Et s’il se fait quelque bien, c’est comme ces petites lumières

Ceux-ci n’ont pas de rayons parce que la source de la lumière est absente de ce bien.

Il n’a par conséquent ni la force ni la vertu pour s’étendre ou se répandre.

 

Et comme la source est absente, ces lumières sont sujettes à s’éteindre. La terre demeure obscurcie, comme enterrée dans une obscurité épaisse. Parce que la volonté humaine est annonciatrice et porteuse de maux, de troubles, de désordres et d’autres choses semblables.

 

Ainsi, l’âme où ma Volonté ne règne pas, se gonfle d’obscurité, d’ombre et d’inquiétude, et si elle fait quelque bien, c’est un bien couvert de brouillard. Son air est toujours malsain, ses fruits verts, et sa beauté flétrie.

C’est tout le contraire pour l’âme en qui règne ma Volonté : elle est la reine véritable

-qui domine sur tout, -donne la paix à tous,

-fait du bien à tous et -est partout la bienvenue.

Pour faire du bien à tous, elle n’a besoin de personne parce que la source de ma Volonté qu’elle possède fait surgir en elle tous les biens.

 

Je continuais alors ma ronde dans la Divine Volonté pour apporter à mon Créateur toutes les choses créées : les cieux, le soleil, et toute chose

en adoration profonde envers mon Dieu et

pour pouvoir lui dire : « Tu m’as donné les cieux, les étoiles, le soleil, la mer.

Mon amour te rapporte tout en retour. »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

ah oui ! J’ai créé toute chose pour vous et je vous ai tout donné

Pour chaque chose créée, j’ai d’abord pensé à vous en faire don, et ensuite je l’ai sortie.

Je vous ai fait tant de dons que vous n’aviez plus d’endroits où les mettre Et mon amour, pour que vous ne soyez pas embarrassés,

vous a donné l’espace où les placer.

 

De sorte que, profitant à votre gré tantôt d’une chose et tantôt d’une autre, vous ne soyez pas gênés parce que chaque chose a sa place pour rester à votre disposition.

Si tu savais comme nous étions heureux de voir notre petite fille prendre son envol dans notre Volonté

-pour nous apporter les cieux, les étoiles, le soleil et tout le reste, et

-pour nous payer de retour avec les dons mêmes que nous lui avions faits…

 

Nous ressentons notre propre gloire, notre amour, et la répétition de nos œuvres

Sachant que si elle en avait le pouvoir, elle les ferait pour nous.

 

Afin de toujours nous surpasser dans notre amour pour celle qui vit dans notre Fiat,

nous lui accordons le mérite comme si la créature avait fait, pour l’amour de nous,

les cieux, le soleil, la mer et le vent – en somme, toute chose.

Nous la récompensons comme si elle maintenait la Création tout entière pour rendre gloire et nous dire qu’elle nous aime.

Ma Volonté aime tant celle qui vit en Elle qu’il n’y a rien

-qu’Elle ait fait ou

-qu’Elle puisse faire

dont Elle ne dise à l’âme : « Faisons-le ensemble. » . afin de pouvoir dire :

« Ce que j’ai fait par amour pour elle, elle l’a fait par amour pour Moi. »

 

Mes jours deviennent plus longs et plus amers à cause de la privation de mon doux Jésus. Les heures sont des siècles, les jours n’en finissent plus.

Lorsque je fais mes rondes dans la Création, je veux inviter tout le monde à

pleurer Celui qui, fuyant loin de moi,

-me laisse seule et abandonnée à mon dur martyre, vivre comme si je n’avais pas de vie. Parce que Celui qui formait ma vie véritable n’est plus avec moi.

 

Alors, dans mon amertume,

je demande au soleil de verser des pleurs de lumière pour exciter la compassion de Jésus afin qu’il revienne vers sa petite exilée.

Je demande au vent d’avoir des larmes de gémissements et de cris pour assourdir Jésus de son puissant empire afin de le forcer à venir.

Je demande à la mer de m’aider en convertissant toutes ses eaux en larmes, afin que

-par le murmure de ses pleurs et

-avec ses vagues tumultueuses,

elle puisse créer un tumulte dans son divin Cœur

et qu’il se résolve rapidement à me rendre sa vie, mon tout.

 

Mais qui peut dire toutes mes sottises ?

Je cherchais l’aide de tous pour faire revenir mon Jésus. Mais il ne voulait pas.

 

Je continuais ma ronde dans son adorable Volonté Je suivais tous ses actes lorsqu’Il était sur terre Je m’arrêtai alors que Jésus était en train

-de bénir les enfants,

-de bénir sa céleste Maman,

-de bénir les foules, etc..

Je priai Jésus de bénir sa petite fille qui en avait tant besoin.

Et lui, se manifestant en moi, leva la main pour me bénir et Il me dit :

 

Ma fille,

je te bénis de tout mon Cœur dans ton âme et dans ton corps.

Que ma bénédiction soit la confirmation de notre ressemblance en toi.

Ma bénédiction confirme en toi ce que la Divinité a fait dans la création de l’homme,

c'est-à-dire, notre ressemblance.

Tu dois savoir qu’au cours de ma vie mortelle, en tout ce que j’ai fait, j’ai toujours béni.

 

C’est le premier acte de la Création que j’ai rappelé sur les créatures Afin de le confirmer, j’ai invoqué le Père, le Verbe et le Saint-Esprit.

 

Ce sont les Sacrements mêmes qui sont animés par ces bénédictions et invocations.

Ainsi, en appelant la ressemblance du Créateur dans les âmes, ma bénédiction appelle aussi la Vie de la Divine Volonté

-pour qu’Elle revienne comme au commencement de la Création

-pour régner dans les âmes. Car seule ma Volonté a la vertu

-de peindre en elles, distinctement, la ressemblance de Celui qui les a créées,

-de la faire connaître et de la préserver avec ses vivantes couleurs divines. Tu vois donc ce que signifie la bénédiction :

elle est la confirmation de notre œuvre créatrice.

Car l’ouvrage que nous faisons une fois est si plein de sagesse, de sublimité et de beauté que nous aimons le répéter toujours.

 

Notre bénédiction n’est rien d’autre

que le soupir de notre Cœur qui voit son image restaurée dans les créatures, ainsi que la répétition de notre confirmation de ce que nous voulons faire,

 

Le signe de la Croix que l’Église enseigne aux fidèles

n’est rien d’autre que la demande de notre ressemblance de la part des créatures.

Ainsi, faisant écho à notre bénédiction, ils répètent :

« Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. »

 

Par conséquent, sans le savoir, l’Église et tous les fidèles s’harmonisent avec le Créateur éternel.

Tous veulent la même chose :

Dieu, en bénissant et en prononçant les paroles, Père, Fils et Saint-Esprit, veut donner sa ressemblance.

La créature le demande par le signe de la Croix qu’elle fait en prononçant les mêmes paroles.

 

Luisa :

Je m’inquiétais à propos de ces saints écrits.

La pensée de leur publication est toujours pour moi un tourment. Et tous ces incidents qui surviennent – tantôt ceci, tantôt cela…

 

Cela me fait souvent penser que ce n’est peut-être pas la Volonté de Dieu qu’ils soient publiés, autrement tout cela n’arriverait pas.

Qui sait si le Seigneur veut mon sacrifice par écrit et que par ces faits, il veut m’épargner une douleur si grande que la seule pensée que je pourrais m’opposer à la Divine Volonté me fait dire : Fiat ! Fiat !

Mais pendant que je pensais cela,

mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

« Ma fille,

la Volonté de Dieu que les écrits de la Divine Volonté soient mis au jour est absolue

Elle triomphera de tous les incidents qui pourront survenir, quels qu’ils soient. Et même si cela devait prendre des années et des années, elle saura disposer toute chose pour que sa Volonté absolue soit faite.

 

Le temps où les écrits seront mis au jour dépend

-du moment où les créatures elles-mêmes se disposeront à recevoir un si grand bien,

-et de ceux qui doivent se charger d’être ses crieurs et de faire le sacrifice afin

-d’amener la nouvelle ère de paix,

-le nouveau soleil qui dispersera tous les mauvais nuages.

Si tu savais combien de grâces et de lumières j’ai préparées pour ceux que je vois disposés à s’en charger !

Ils seront les premiers à sentir le baume, la lumière, la vie de mon Fiat.

 

Vois comment je tiens tout prêt dans mes mains,

-les vêtements,

-les aliments,

-les ornements,

-les dons

pour ceux qui doivent s’en occuper.

 

Mais je regarde

pour voir ceux qui sont vraiment disposés,

de façon à pouvoir les investir des prérogatives nécessaires pour un travail si saint,

-que j’aime tant et

-que je veux qu’ils fassent.

 

Mais je dois également te dire :

« Malheur à ceux qui y sont opposés ou qui pourraient y faire obstacle ! »

 

Quant à toi,

-ne change rien,

-pas même une virgule

de ce qui est nécessaire pour préparer le Royaume de ma Divine Volonté afin que,

-en préparant ce qu’il faut pour donner ce grand bien aux créatures,

il ne manque rien de ma part ni de la tienne et que,

-dès que les créatures s’y disposeront,

-elles puissent trouver tout en place et tout ce qui leur est nécessaire.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans l’œuvre de la Rédemption ? J’ai tout préparé, j’ai tout souffert.

 

En dépit des nombreuses circonstances adverses que j’ai rencontrées :

mes Apôtres eux-mêmes hésitants, indécis et timides

au point de s’enfuir lorsqu’ils m’ont vu aux mains des ennemis.

laissé seul.

sans le bien de voir un fruit quelconque lorsque j’étais sur terre…

 

En dépit de tout cela, je n’ai rien négligé de ce qui était nécessaire que l’œuvre de la Rédemption soit complète

afin que,

lorsqu’ils ouvriraient les yeux pour voir ce que j’avais fait,

ils trouveraient tout le bien pour être rachetés

et que rien ne leur manque pour recevoir le fruit de ma venue sur terre.

 

Ma fille, le Royaume de ma Rédemption et celui de ma Volonté sont tellement liés ensemble

qu’ils se tiennent la main

subissent presque le même sort en raison de l’ingratitude humaine.

 

Mais celui qui doit former et donner un bien si grand

ne devrait pas prêter attention à cela,

ni s’y arrêter.

Il est nécessaire que nous fassions des œuvres complètes.

Afin que

rien ne manque de notre part. Et que,

-lorsqu’elles s’y disposeront,

-les créatures puissent trouver tout ce qui leur est nécessaire pour recevoir le Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté, mais je me sentais toujours oppressée.

Mon doux Jésus,

-se faisait voir à nouveau,

-Il semblait tenir trois ou quatre prêtres très serrés dans ses bras.

-Il les tenant contre sa poitrine,

comme s’il voulait leur infuser la vie de son divin Cœur.

 

Il me dit :

Ma fille, vois à quel point je tiens serrés dans mes bras ceux qui doivent s’occuper des écrits de mon adorable Volonté.

Dès que je vois en eux quelque petite disposition à s’occuper des écrits, je les

tiens dans mes bras pour leur infuser ce qui est nécessaire à un travail si saint. Par conséquent, courage, et ne crains rien.

 

Après quoi il se fit voir en moi.

Et je vis dans les profondeurs de mon être un champ très étendu – non pas de terre, mais d’un cristal très pur.

Tous les deux ou trois pas dans ce champ il y avait un enfant Jésus entouré de lumière.

Oh ! comme ce champ était beau avec tous ces enfants ! Chacun avait son propre soleil – radieux et merveilleux – tout à lui. J’étais surprise de voir tant de Jésus dans les profondeurs de mon âme, chacun d’eux jouissant de son propre soleil.

 

Et mon doux Jésus, voyant ma surprise, me dit :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Ce champ que tu vois est ma Divine Volonté.

Les nombreux Jésus que tu vois sont mes vérités concernant mon Fiat. En chacune d’elles se trouve une de mes vies qui,

formant un soleil radieux,

s’entoure de lumière

afin de répandre ses rayons infinis pour faire connaître

que je suis la source jaillissante de mes vérités.

 

Vois combien de vies je manifeste. Les vérités que je te fais connaître

sont autant de vies manifestées par la source même de ce soleil –

-et ne sont pas juste une simple lumière.

 

Et je suis resté parmi elles afin que tous puissent sentir

-la force,

-la vertu créatrice de ces vérités.

J’aime chacune autant que je m’aime moi-même. Et quiconque ne voudrait pas reconnaître

-ma vie,

-mon soleil,

-ma vertu créatrice

dans ces vérités sur mon Fiat

-serait aveugle ou

-aurait perdu le bien de l’entendement.

Aussi, ce devrait être pour toi une grande consolation

de posséder en toi autant de vies que de vérités que je t’ai manifestées.

Par conséquent, reconnais ce grand bien.

Je ne pourrais te confier un plus grand trésor.

 

Et ne t’inquiète pas.

Le soleil saura trouver sa voie.

Comme il est lumière, personne ne pourra empêcher sa marche. Puis il ajouta avec un accent plus tendre :

Ma fille,

notre adorable Majesté aime tant la créature que

nous mettons notre vie à sa disposition pour faire qu’elle devienne semblable à nous.

 

Nous plaçons notre vie devant la créature afin qu’

-en la prenant pour modèle

-la créature puisse imiter notre vie et former des copies de son Créateur.

 

C’est pourquoi nous utilisons bien des stratagèmes, des finesses d’amour

pour nous voir copiés dans la créature.

 

Et alors seulement serons-nous satisfaits, lorsque

alors que notre amour uni à notre Divine Volonté conquiert la créature, nous pourrons reconnaître en elle notre image et notre ressemblance,

tout comme elle était sortie de nos mains créatrices.

 

Je continuais mes actes dans le divin Fiat. Faisant cela, je me disais :

« Quelle est la différence

-entre faire du bien dans la Divine Volonté et

-faire du bien dans la volonté humaine ? »

 

Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille, quelle est la différence ? !...

 

La distance est si grande que tu peux toi-même arriver à comprendre toute la valeur contenue dans l’action accomplie dans ma Divine Volonté.

 

Agir dans ma Volonté est pour l’âme prendre en elle

-la vie,

-la vie divine

-la vie avec sa plénitude et la source de tous les biens.

 

Pour chaque acte accompli dans ma Volonté,

-l’âme prend en elle une vie qui n’a ni commencement ni fin,

-elle prend en elle un acte d’où jaillit toute chose, une source qui ne tarit jamais.

 

Mais qu’est-ce qui jaillit de cette source ?

Une sainteté continuelle en jaillit,

le bonheur, la beauté, l’amour en jaillissent,

toutes les divines qualités sont dans l’acte de jaillir et de croître continuellement.

 

Si une âme pouvait posséder un seul acte accompli dans ma Volonté,

-toutes les bonnes œuvres de toutes les créatures durant tous les siècles pourraient être réunies,

-elles n’égaleraient jamais un seul acte accompli dans ma Volonté. Car c’est la vie qui règne en cet acte.

Alors que dans les autres œuvres faites en dehors de ma Volonté,

-il n’y a pas de vie,

-mais il ya seulement une œuvre sans vie.

 

Imagine-toi en train d’accomplir une œuvre . C’est ton travail que tu y mets – et non ta vie.

 

Par conséquent,

-celui qui pourrait posséder ou voir cette œuvre

-posséderait ou verrait ton travail, mais non ta vie.

 

Telles sont les œuvres humaines. Ce sont

-des travaux que font les créatures

-et non la vie qu’elles mettent dans leurs œuvres

Elles sont par conséquent sujettes à être salies, détruites ou même perdues. En revanche,

l’amour et la jalousie de ma Volonté pour l’œuvre accomplie en Elle sont si grands

-qu’elle place la Vie divine Elle-même au milieu de cette œuvre, en son centre.

 

Par conséquent, l’âme qui accomplit tous ses actes dans ma Volonté possède autant de Vies divines que d’actes réalisés dans le Fiat suprême.

Elle peut être appelée le dédoublement et le peuplement de la Vie divine dans la mer sans limites de mon éternelle Volonté.

 

C’est pourquoi, peu importe les actes ou les sacrifices des autres créatures,

-ils ne pourront jamais me plaire

si je ne vois pas couler en eux la vie de ma Volonté.

 

En fait, étant donné que leurs œuvres sont sans vie,

-l’amour qui toujours aime,

-la sainteté qui toujours grandit,

-la beauté qui toujours s’embellit et

-la joie qui toujours sourit ne sont pas en elles.

Tout au plus peuvent-ils être présents dans l’acte de leur œuvre

Mais quand leur œuvre se termine, l’exercice de leur vie prend fin avec leur œuvre.

Ne trouvant pas la continuation de leur vie dans leur œuvre,

-je n’y trouve ni goût ni plaisir, et

-j’attends ardemment l’âme qui vit dans ma Volonté

pour trouver ses œuvres remplies de vies divines qui toujours aiment.

 

Ces œuvres-là ne sont pas muettes, mais parlent Elles possèdent une vie divine.

Ainsi elles savent si bien parler à leur Créateur que je prends plaisir à les entendre.

Je reste avec elles avec tant d’amour qu’il m’est impossible de m’en séparer. D’autant plus que c’est ma Vie même qui me lie à elles par des liens indissolubles.

 

Oh ! si tu savais

-la grandeur du bien de t’avoir appelée à vivre dans ma Volonté,

-les prodiges, les richesses infinies que tu peux prendre,

-l’amour avec lequel ton Jésus est attiré à t’aimer, tu serais plus attentive et plus reconnaissante.

 

Tu souhaiterais avec ardeur que mon Fiat

-soit connu et

-forme son Royaume parmi les créatures.

Car lui seul peut être le semeur de Vvie divine dans la Création.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans le Fiat. Mon esprit s’égarait à la vue

-de son immensité,

-de sa lumière qui revêt tout,

-de sa puissance qui accomplit tout,

-de sa sagesse qui ordonne et dispose toute chose.

Mon pauvre petit esprit voulait prendre beaucoup de choses

-de cette lumière et

-de cette mer infinies

Mais je ne pouvais ramasser que quelques gouttes. En plus, en des termes

-qui n’étaient pas humains,mais divins, et

-que ma petite capacité était incapable de mettre en paroles.

 

J’étais immergée dans cette mer de lumière.

Mon bien-aimé Jésus, se fit voir dans cette lumière et Il me dit :

 

Ma fille, ma Volonté est lumière.

La vertu et la prérogative de cette lumière est

de vider l’âme qui se laisse dominer par elle de toute passion. En fait, sa lumière se place en son centre

Avec sa chaleur et sa lumière vivifiantes,

-elle la débarrasse de tout poids humain,

-elle vivifie et convertit toute chose en semence de lumière.

 

Elle forme dans l’âme la vie nouvelle,

-sans aucune semence de mal,

-entièrement pure et sainte,

comme elle est sortie de nos mains créatrices.

De telle sorte que cette heureuse créature ne peut craindre de faire du mal à qui que ce soit.

En fait, la vraie lumière ne fait de mal à personne

Au contraire, elle apporte à tous les biens que contient ma lumière vivifiante.

 

Cette créature n’a pas à craindre non plus qu’elle puisse recevoir aucun mal. Car la vraie lumière est intouchable, même par l’ombre du mal.

Par conséquent, elle n’a rien d’autre à faire que

-de profiter de son bonheur et

-de répandre sur tous la lumière qu’elle possède.

 

 

 

Je continuais ma ronde dans la Création Je m’arrêtais

-tantôt ici,

-tantôt là

pour suivre et regarder ce que Dieu avait fait dans la Création. Arrivée à ce qu’Adam avait fait dans son état d’innocence,

je me disais :

« Comme je voudrais pouvoir faire ce que notre père a fait dans son état d’innocence,

afin de pouvoir moi aussi aimer et glorifier mon Créateur comme il l’a fait dans l’état originel de la Création. »

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, dans son état d’innocence,

-Adam possédait la vie de ma Divine Volonté, Il possédait la vie et la vertu universelles.

 

Par conséquent,

je trouvais la vie de tous et de toute chose centralisée dans son amour, dans ses actes.

Tous les actes étaient unifiés

Même mes œuvres n’étaient pas exclues de son acte. Je trouvais tout dans les actes d’Adam.

Je trouvais

-toutes les nuances de beauté,

-la plénitude de l’amour,

-une maîtrise admirable et inatteignable, donc, toute chose et toute créature.

 

 

Or celle qui vit dans ma Volonté s’élève jusqu’à l’acte d’Adam innocent. Faisant siennes la vie et la vertu universelles, elle fait sien son acte.

Plus encore, elle s’élève jusque

-dans les actes de la Reine du Ciel,

-dans les actes mêmes de son Créateur.

En s’écoulant dans tous les actes, elle se centralise en eux et dit :

 

« Tout est à moi et je donne tout à mon Dieu.

Tout comme sa Divine Volonté est mienne,

-tout m’appartient également

-tout ce qui en est sorti.

 

N’ayant rien en propre,

avec son Fiat, j’ai tout et je peux donner Dieu à Dieu.

Oh ! combien je me sens heureuse, glorieuse, victorieuse dans l’Éternelle Volonté !

Je possède tout et je peux tout donner, sans rien épuiser de mes immenses richesses. »

 

Il n’y a donc pas un acte, au Ciel comme sur la terre,

dans lequel je ne trouve pas une âme vivant dans ma Volonté.

 

Je continuai ensuite à suivre les actes du divin Fiat. Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté est ordre.

Elle place son ordre divin dans l’âme où elle règne En vertu de cet ordre, la créature ressent de l’ordre

-dans ses pensées,

-dans ses paroles,

-dans ses œuvres et

-dans ses pas. Tout est harmonie.

 

Cette Divine Volonté maintient l’ordre dans toutes les œuvres sorties de l’Être suprême.

De telle sorte qu’elles sont reliées ensemble au point d’être inséparables. Bien que chaque œuvre ait son office distinct,

-en vertu de cet ordre,

l’union entre elles est telle que l’une ne pourrait ni agir ni vivre sans l’autre.

 

D’autant plus que la Volonté qui les meut et leur donne la vie est une.

De la même manière, en vertu du Fiat, l’âme ressent en elle l’ordre de son Créateur

Elle se voit tellement liée et unie à Lui qu’elle se sent

-inséparable de son Créateur et

-transfusée en Lui.

 

Elle a le sentiment d’être Ciel.

Elle sent les étoiles qui ornent son Ciel merveilleux couler dans l’ordre

-de ses actions,

-de ses paroles,

-de ses pensées et

-de ses pas.

Elle a le sentiment d’être soleil, et elle veut courir pour donner la lumière à tous

.

 

Elle se sent terre, et jouit des magnifiques floraisons et des merveilleux spectacles de sa mer de grâce qui coule dans son âme

Elle voudrait extérioriser ces spectacles enchanteurs et ses magnifiques

champs de fleurs pour que tous puissent profiter et recevoir le grand bien du règne de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, le signe véritable que mon Fiat règne dans la créature est qu’on n’y voit pas

de conflit ou de désordre,

mais la plus haute harmonie et un ordre parfait,

 

car tout ce qu’elle fait a son origine dans Celui qui l’a créée. Elle ne fait que suivre l’ordre et les œuvres de son Créateur.

 

Il poursuivit en disant :

Par conséquent, ma fille,

la vie de celle qui laisse mon adorable Volonté vivre en elle est pour moi

-si précieuse et

-si frappante, et

-d’une beauté si rare,

qu’il est impossible d’en trouver une semblable. Je ne vois rien qui sorte d’elle sinon nos œuvres.

Si cela était nécessaire à notre gloire et à notre inextinguible amour, elle formerait pour nous un nouveau Ciel et la Création tout entière.

 

Coulant en elle les œuvres de Rédemption et de Sanctification, elle nous donnerait

-de nouvelles Rédemptions et

-de nouvelles Sanctifications.

Car cette Divine Volonté qui a fait tout cela en nous

peut faire la même chose dans la créature en qui Elle domine et règne.

 

Comme notre Volonté a appelé toutes nos œuvres à partir de rien, Elle peut les appeler à partir de rien de cette créature,

-non seulement en répétant toutes nos œuvres,

-mais en y ajoutant d’autres choses plus surprenantes encore.

 

Et nous – notre Être suprême –

-sachant que cette créature peut tout nous donner en vertu de notre Fiat,

-nous nous sentons glorifiés et aimés comme si en vérité elle les faisait pour nous

Car nous ne voyons pas seulement en elle

-ce qu’elle fait pour nous,

mais aussi ce qu’elle peut faire pour nous.

 

Tu vois donc combien de choses précieuses elle enferme

Combien elle est étonnante dans toutes ses actions. Les nuances de sa beauté

-nous ravissent et

-forment les plus délicieux spectacles pour notre regard divin.

Si bien que, dans notre excès d’amour, nous sommes forcés de nous exclamer :

« Oh ! notre Volonté,

combien tu es prodigieuse, admirable, aimable et délicieuse dans la créature où tu règnes !

 

Elle est le voile sous lequel, en te cachant,

tu prépares les spectacles les plus merveilleux et les plus ravissants pour notre plaisir. »

 

C’est pourquoi elle peut être appelée

-la plus fortunée des créatures,

-celle qui parvient à attirer l’attention de son Dieu pour le faire fêter et lui permettre de jouir de ses propres œuvres.

 

Qui peut aller jusqu’à dire :

« En vertu de ta Volonté,

_je possède tout,

je T’apporte tout, et

_je ne veux rien, parce que tout ce qui est à Toi est à moi. »

 

 

Mon abandon dans le Fiat est continuel.

Il me semble que je veux être dans tous ses actes,

-soit comme participante ou

-au moins comme spectatrice de ce qu’Il fait.

 

En fait, étant donné que la Volonté éternelle possède l’acte incessant,

-sa nature est d’agir toujours,

-de ne jamais cesser d’opérer

 

Comme je suis une petite enfant, Elle est heureuse que je sois avec Elle

-d’une manière ou d’une autre, pourvu que je reste là.

 

Et en poursuivant ma ronde dans toute la Création, je me disais :

« Est-il nécessaire –

Jésus veut-il réellement que j’aille partout faire ma ronde ? »

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, vivre dans ma Divine Volonté,

-c’est se laisser trouver par Dieu en chaque chose créée

afin que l’Être suprême puisse trouver dans toutes ses œuvres celle

-qu’il aime,

-qu’il a appelée par amour à partir de rien, et

-pour qui il a créé une si grande variété d’œuvres magnifiques et merveilleuses.

S’il ne te trouvait pas en chacune de ses œuvres, il lui manquerait l’écho

-de ton amour,

-de ta gratitude.

Dans les œuvres où tu n’aurais pas fait ta ronde,

-ce serait comme s’Il ne les avait pas faites pour toi ;

 

Notre but, en t’appelant à vivre dans notre Divine Volonté, est précisément celui-ci :

-pour nous, te trouver dans nos œuvres, et

-pour toi, nous trouver en chaque chose créée ,

 

-toi, qui nous donnes ton petit amour,

-nous, qui te donnons le grand amour que nous avions en créant tant de choses

 

Unissant ton amour avec le nôtre pour n’en former qu’un seul, afin de pouvoir dire : « Comme elle nous aime, la petite fille de notre Divine Volonté ! »

 

Autrement, notre amour et nos œuvres resteraient sans la compagnie de celle pour qui nous les avons créées.

Alors que vivre dans la Divine Volonté est un communisme entre le Créateur et la créature.

Devenant inséparables, là où est l’un, l’autre se trouve lui aussi. Et la créature a sa petite place dans tout ce que Dieu fait.

 

Ne veux-tu pas trouver ta petite place

-dans toutes les œuvres de Création et de Rédemption?

 

Par conséquent, continue ton envol.

Laisse-toi transporter dans les bras de mon Fiat.

 

Il prendra soin de placer la petite nouveau-née dans chacune de ses œuvres.

Après quoi je pensais à accompagner la Reine souveraine quand elle fut enlevée au Ciel. Mon doux Jésus, se manifesta en moi comme s’il chantait les louanges de sa céleste Mère. Il me dit :

 

Ma fille, la gloire de la Maman du Ciel est insurpassable. Personne dans les régions célestes ne possède

-ces mers de grâces et de lumière,

-ces mers de beauté et de sainteté,

-ces mers de puissance, de science et d’amour.

De plus, elle possède ces mers dans la mer infinie de son Créateur.

 

Les autres habitants de la patrie bienheureuse possèdent tout au plus

-quelques petites rivières,

-quelques petites gouttes,

-quelques petites fontaines.

Elle est seule, car seule elle a vécu dans le divin Fiat.

 

La volonté humaine n’a jamais trouvé place en elle. Sa vie fut toute de Divine Volonté.

En vertu de cette Volonté, elle centralisait toutes les créatures en elle-même, Elle les conceva dans son Cœur maternel, multipliant autant de fois son Fils Jésus pour le donner à chaque créature qu’elle avait conçue dans son Cœur virginal.

 

C’est pourquoi sa maternité s’étend à toutes les créatures et toutes peuvent dire :

« La Mère de Jésus est ma Mère. Cette Mère si douce, si aimable et si aimante donne son Fils bien-aimé à chacune de nous en gage de son amour maternel.

»

 

Ma Volonté seule pouvait lui donner cette vertu

-de concevoir toutes les créatures comme ses enfants, et

-de multiplier son Jésus autant de fois qu’elle avait d’enfants.

 

À présent, au Ciel, la Mère souveraine, possédant ses mers, ne fait rien d’autre

-que soulever de hautes vagues de lumière, de sainteté, d’amour, etc.,

-les déversant par-dessus le trône de l’Être suprême

 

L’ Être Suprême,

afin de ne pas être surpassé par son amour, ayant sa propre mer plus étendue et plus profonde,

-forme ses propres vagues, plus hautes, dessous les mers de la Vierge Reine,

-et les verse sur elle.

Et elle prépare de nouvelles vagues. Et Dieu en prépare plus encore.

De telle sorte que le Ciel tout entier est submergé par ces vagues de lumière, de beauté, d’amour, etc. – si bien que tous y participent et en profitent.

 

Les Bienheureux,

-voient qu’ils ne peuvent pas former ces vagues parce qu’ils ne possèdent pas de mers,

et comprennent que si leur Mère et leur Reine possède tout cela, c’est parce qu’elle a formé sa vie et sa sainteté dans la Divine Volonté.

 

Ainsi, grâce à la Vierge, les Saints savent

ce que signifie la sainteté de la Divine Volonté dans les créatures.

 

Ils attendent par conséquent que plus de créatures apportent ces mers dans la patrie céleste - afin de voir se former plus de vagues,

qui sont pour eux un enchantement et une très grande joie.

 

La terre ne connaît pas encore la sainteté de ma Volonté. C’est pourquoi je désire tant la faire connaître.

Mais elle est bien connue au Ciel parce que la Reine souveraine est là

Par sa seule présence, elle devient la révélatrice de la sainteté de mon Fiat.

 

En vertu de mon Fiat, elle était annonciatrice de grâces sur la terre

-pour elle-même et -pour toute la famille humaine

 

Elle est aussi un signe de gloire dans la Patrie céleste. Aucune autre créature ne peut lui être comparée.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans les œuvres de Rédemption

Je m’arrêta tantôt à l’une, tantôt à l’autre des souffrances que Jésus et la céleste Reine avaient souffertes.

Je me disais :

« Qui sait combien leurs Cœurs devaient être noyés dans les souffrances Et ce n’étaient pas de petites souffrances!

la Vierge, jusqu’au point de sacrifier son propre Fils, -et le Fils, sa propre vie.

»

 

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

le divin Fiat régnait en moi et en ma Mère. Ainsi nous comprenions

ce que signifiait faire et souffrir un acte en Lui,

et le grand bien que nous acquérions.

 

C’est pourquoi, en vue de ce grand gain, la souffrance nous paraissait petite,

-comme une goutte d’eau dans la mer immense.

 

Afin de pouvoir obtenir de plus grands gains,

nous aspirions à plus d’occasions de travaux et de souffrances.

 

Car aucune douleur,

-pas même le sacrifice de sa propre vie,

ne peut égaler un gain aussi grand qu’un acte accompli dans la Divine Volonté.

 

Nous nous trouvions dans la situation d’une personne à qui on offre le bien d’un travail

bien qu’il soit fatigant, le profit est si grand

-qu’elle donnerait sa vie pour avoir l’occasion de faire des travaux semblables.

 

En fait, étant donné la grandeur des gains,

-les souffrances sont désirées et attendues.

-au point de vouloir s’en emparer.

 

Si par le travail d’un seul jour on pouvait

-acquérir un royaume,

-faire son bonheur et celui de toute sa patrie, qui refuserait de faire ce travail d’une journée ?

 

Pour moi et pour la céleste Dame la Patrie fût déjà nôtre. Nous étions infiniment heureux.

Car celui qui possède le divin Fiat n’est sujet à aucune tristesse. Tout nous appartenait.

 

Cependant, parceque

-nos œuvres et nos souffrances dans notre Divine Volonté servaient à acquérir le Royaume pour la famille humaine,

-chaque souffrance additionnelle redoublait leurs droits à un gain si grand,

 

Par amour pour eux et pour les voir heureux, nous étions glorieux et victorieux que le jour de notre vie ici-bas soit rempli de souffrances et de travaux pour eux.

Non seulement pour cela, c'est-à-dire pour le bien des créatures

mais parce qu’agir dans le Fiat donne à une Divine Volonté un champ d’action.

 

En agissant dans le Fiat,

c’est le Ciel qui court dans cet acte,

ce sont des soleils que l’on enferme,

ce sont des biens immenses qui surgissent .

En somme, c’est ce divin Fiat qui fait tout et possède toute chose.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans la suprême Volonté.

Je pensais aux nombreuses vérités

que mon très grand Bien, mon bien-aimé Jésus, m’avait dites sur le Fiat. Lui, en soupirant, ajouta :

 

Ma fille,

toutes les vérités que je t’ai manifestées concernant ma Volonté

sont autant de Vies divines de ma Volonté que j’ai émises pour le bien des créatures.

Or ces vies existent, et en si grand nombre qu’elles peuvent

-remplir le monde entier de la vie de la Divine Volonté et

-apporter le bien qu’elles contiennent au sein des créatures.

 

Mais comme elles ne sont pas connues, elles demeurent

-cachées,

-inactives,

-sans apporter le bien que chaque vérité possède.

 

Elles sont toutes en attente,

-attendant avec une divine patience ceux

qui voudront ouvrir les portes pour les laisser sortir.

 

Cela sera fait par ceux qui s’occuperont de faire connaître au monde que ces vies existent. En leur ouvrant les portes, ils les placeront sur leur chemin parmi les créatures afin que chacune de ces vies puisse

-accomplir son office et

-apporter la lumière et le bien qu’elle possède.

 

En fait, ces vérités ont

-des pieds, mais ne peuvent pas marcher,

-des mains, mais ne peuvent pas agir

-une bouche, mais ne peuvent pas parler.

 

Quel compte ne vais-je pas demander à ceux qui gardent tant de Vies inactives?

Regarde-les, ma fille – comme elles veulent toutes marcher, agir, parler. Mais comme on ne les fait pas connaître,

c’est comme si elles n’avaient ni pieds, ni mains, ni voix.

 

J’ai regardé.

Oh ! comme il était touchant de voir ces Vies

-en si grand nombre qu’il m’était impossible de les compter,

toutes désireuses de partir, de parler et de se pencher sur chaque créature

-pour leur tendre la main,

-leur faire entendre leur leçon et

-pour leur offrir le baiser et le bien du divin Fiat.

 

 

Je pensais en moi-même : « Mais est-ce que vraiment le Royaume de la Volonté de Dieu viendra sur la terre ? »

Mon aimable Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

Ma fille, comment cela – tu doutes ? Ne sais-tu pas

-que Dieu a les droits de donner ce Royaume, et

-que l’humanité a les droits de le recevoir ?

 

De fait,

-en créant l’homme,

-en lui donnant sa Volonté en héritage,

Dieu accorda ces droits que sa Divine Volonté règne sur la terre comme elle régnait au Ciel.

 

Cela est si vrai que la vie du premier homme a commencé dans le Fiat. En accomplissant en lui ses premiers actes, il plaça

-ses promesses,

-ses œuvres,

dans l’héritage divin.

 

Si bien que ces promesses et ces actes existent encore dans ma Volonté Ils sont indélébiles.

Bien que l’homme en soit sorti, ses actes sont restés.

Cela constitue pour l’humanité un droit

à entrer de nouveau dans le Royaume perdu.

 

En fait,

-nous ne regardons pas l’homme en lui-même,

-mais nous regardons la famille humaine comme si elle était une.

 

Si un membre quitte et s’en détache,

l’humanité reste et peut toujours recevoir ce qui fut perdu par celui qui est parti. Par conséquent, il y a des droits des deux côtés.

 

S’il n’en était pas ainsi, la vie de l’homme dans notre Royaume

-n’aurait pas été une réalité,

-mais aurait été une façon de parler.

 

Lorsque nous donnons, nous le faisons en fait.

Si bien que la vie humaine a son origine dans le Royaume de notre Volonté.

 

Si tu savais ce que signifie accomplir ne serait-ce qu’un seul acte dans notre Volonté…

Sa valeur est incalculable.

Et puis il y a les actes de mon Humanité, et ceux de la Reine du Ciel, tous accomplis dans le Royaume de notre Divine Volonté

Par ceux-ci, comme chefs de la famille humaine, nous avons reconfirmé les droits des créatures à rentrer de nouveau dans notre Royaume.

 

Après cela, je m’inquiétais concernant la publication des écrits sur la Volonté de Dieu, particulièrement concernant certaines différences.

Je priais.

Mon doux Jésus se fit voir tenant son Cœur entre ses mains, tant il avait de la peine

Tout attristé, Il me dit :

 

Ma fille, comme j’ai de la peine!

Ils auraient dû se considérer honorés,

ils auraient dû être fiers et se glorifier de se présenter comme ceux

qui ont eu le grand honneur de publier les vérités sur ma sainte Volonté.

 

Je n’aurais pu leur faire un plus grand honneur et une plus grande gloire qu’en les appelant à une fonction si grande.

Au lieu de cela, ils veulent se cacher. Comme mon Cœur souffre!

J’ai tant de peine que je ne peux la contenir.

 

Les vérités sur mon Fiat sont le nouvel Évangile du Royaume de ma Divine Volonté.

Dans cet Évangile ils trouveront

-les normes,

-le soleil,

-les enseignements sur la manière

-de s’ennoblir,

-de s’élever jusqu’à leur origine, et

-d’accéder à l’état qui leur fut donné au commencement de la Création

 

Ils trouveront l’Évangile qui,

-en les prenant par la main,

les conduira au vrai bonheur, à la paix constante.

 

La seule loi sera ma Volonté qui,

-avec son pinceau d’amour, trempé dans les couleurs vivantes de sa Lumière, rendra à l’homme sa ressemblance avec son Créateur.

 

Oh! combien ils auraient dû désirer recevoir et faire connaître un bien si grand ! Mais au lieu de cela… c’est tout le contraire.

 

Dans la Rédemption,

les Évangélistes se considéraient honorés de se présenter comme ceux qui annonçaient l’Évangile, afin qu’il soit connu dans le monde entier.

 

Ils signaient leur nom avec gloire.

Si bien que lorsque l’Évangile est prêché, on dit d’abord le nom de celui qui l’a écrit, et ensuite on lit l’Évangile.

C’est ce que je veux qu’on fasse avec les vérités sur ma Volonté  et que chacun connaisse ceux qui ont apporté tant de bien dans le monde.

 

Et pourquoi tout cela ? À cause de la prudence humaine.

Ah ! combien d’œuvres divines ont connu l’échec auprès des créatures à cause de la prudence humaine !

Comme des paresseux, ils ont fini par se retirer des œuvres les plus saintes.

Mais ma Volonté sait comment triompher de tout et se moquer d’eux. Cependant, je ne peux cacher ma tristesse face à une telle ingratitude humaine

devant un si grand bien.

 

Après quoi j’ai continué ma ronde dans le Fiat. J’accompagnais mon aimable Jésus dans sa vie ici-bas

J’ai ressenti de la pitié pour lui en arrivant à ces points où il se retrouvait tout seul,

-sans même sa céleste Mère,

comme au désert et durant les nuits de sa vie publique,

-lorsque, se retirant à l’écart,

il restait seul à l’extérieur, loin des habitations, à prier et à pleurer pour notre salut.

Je me disais :

« Mon Jésus, ta petite fille n’a pas le cœur de te laisser seul. Je veux me tenir à tes côtés.

Si je ne peux rien faire d’autre, je veux te murmurer à l’oreille « Je t’aime », « je t’aime »…

 

Par égard pour ta solitude, tes prières et tes larmes, donne-moi le Royaume de ta Volonté. Dépêche-toi, vois comme le monde est en train de tomber

Ta Volonté le mettra en sécurité. »

 

Je disais cela lorsque mon Jésus se manifesta en sortant de moi. Se jetant dans mes bras pour jouir de ma compagnie, Il me dit :

 

Ma fille, merci.

Je t’attends dans chacun de mes actes pour pouvoir dire :

« La petite fille de ma Volonté ne m’a jamais laissé seul. ».

 

Tu dois savoir que cette solitude me pesait beaucoup.

Car Celui qui était venu pour tous et les cherchait tous, devait être demandé par tous.

Je ressentais vivement pour chacun d’eux

la douleur de la solitude dans laquelle ils me laissaient.

 

Mon regard continuait à chercher pour voir si quelqu’un attendait et aimait ma compagnie.

Bien souvent j’ai vainement recherché ce réconfort.

Cependant, tu dois savoir que dans cette grande solitude où me laissaient les créatures,

je n’étais jamais seul.

J’avais la compagnie des Anges et celle de ma Maman. Car, bien qu’elle fût loin,

ma Divine Volonté m’apportait ses battements de Cœur et tous ses actes qui me faisaient cortège pour me tenir compagnie.

 

Et aussi, de temps en temps, ma Divine Volonté m’apportait la nouveau-née de mon Fiat avec toute la cohorte des enfants de mon Royaume pour ma compagnie.

Car tous les temps appartiennent à ma Divine Volonté.

Elle a la vertu de les réduire en un seul point

de façon à les avoir en un acte continu en tout temps, sans jamais cesser.

De plus, lorsque l’âme se souvient de ce que j’ai fait et veut être avec moi,

elle prépare le vide en elle-même où placer le fruit de ce que j’ai fait et souffert.

 

Mon envol dans le Fiat éternel est continuel.

Il me semble que je ne peux être, ni m’arrêter, qu’en lui. Plus que la vie, je le sens en moi et en dehors de moi J’ai beau courir et voler, je ne trouve que ses œuvres

une propriété interminable et sans limites, et sa vie qui palpite en tout et partout

 

Cette Divine Volonté est présente en haut comme en bas,

Elle préserve tout et

elle est actrice et spectatrice de toute chose.

Ma petitesse errait dans le divin Fiat et parcourait toute la Création. Faisant résonner mon « Je t’aime » en chaque chose créée,

elle demandait le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon aimable Jésus, se fit voir .

Il me portait dans ses bras pour me faire suivre les actes de sa Divine Volonté.

Il me dit :

Ma fille, combien ma Volonté t’aime !

Mieux qu’une Mère, Elle te tient dans ses bras.

En te serrant très fort contre son sein, Elle est présente en toi et grandit à l’intérieur de toi .

Elle palpite dans ton cœur, Elle circule dans ton sang, Elle marche dans tes pas, Elle pense dans ton esprit, Elle parle dans ta voix…

Son amour, sa jalousie est si grande que si tu es petite, elle se fait toute petite. Si tu grandis, elle grandit avec toi.

Si tu agis, Elle va jusqu’à t’étendre dans toutes ses œuvres.

Une mère peut laisser sa fille, elle peut se séparer d’elle et s’éloigner très loin Mais ma Volonté, jamais,.

Car en se faisant Elle-même la vie de sa fille, Elle lui devient inséparable.

 

Ainsi, même si Elle voulait la quitter, Elle ne le pourrait pas.

Car c’est sa Vie même qui vit dans sa fille avec ce qu’Elle a formé en elle.

Qui pourrait jamais avoir ce pouvoir et cet amour insurpassables de former et de faire grandir sa propre vie avec sa fille ? Personne

 

A l’exception de ma Volonté qui,

-possède un amour éternel et une vertu créatrice,

et crée sa Vie en celle qui est née de nouveau et veut uniquement être sa fille.

C’est pour cela que tu parcours la Création.

Parce que cette Mère – ma Divine Volonté – veut, dans tous ses actes, la Vie qu’Elle a formée en toi, sa fille.

Par conséquent, celle qui vit dans mon divin Fiat participe avec Lui à la tourbillonnante, ordonnée et harmonieuse course de la Création.

Cette course ordonnée de toutes les sphères

forme la plus belle et la plus harmonieuse des mélodies.

Ainsi, l’âme qui court avec elles forme sa note d’harmonie qui,

-en se répercutant dans la Patrie céleste,

attire l’attention de tous les Bienheureux qui disent :

« Comme il est beau le son que nous entendons dans les sphères. Parce que la petite fille du divin Fiat tourne avec elles.

C’est une note de plus et un son très distinct que nous entendons. La Divine Volonté nous l’apporte dans nos célestes régions. »

 

Par conséquent, ce n’est pas toi qui cours, mais ma Volonté. Et tu cours avec Elle.

 

Je continuai à penser aux grands prodiges et aux sublimités du divin Fiat. Alors qu’il me semblait être dissoute en Lui, mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’éclair

est déclenché par les nuages et

illumine la terre, et

se retire ensuite au sein des nuées

pour éclairer bien des fois la terre de sa lumière.

 

De la même manière, l’âme qui vit et agit dans ma Volonté

-lance des éclairs du sein de son humanité et

-forme plus de lumière dans le soleil de mon divin Fiat.

De plus, elle illumine la terre plongée dans l’obscurité de la volonté humaine.

 

Mais l’éclair que lancent les nuages a une lumière limitée. Tandis que ceux de ma Divine Volonté sont sans limites.  Leur lumière est porteuse de la connaissance de ma Volonté.

 

En fait, l’action dans ma Volonté contient une force universelle et par conséquent unique : -une création nouvelle,

-une vie divine.

 

Ainsi, par son acte d’éclairage, toutes les portes de mes œuvres s’ouvrent pour recevoir

-la nouvelle création et

-l’éclair de lumière de l’acte de la créature accompli dans mon Fiat.

 

C’est pourquoi toutes mes œuvres se sentent renouvelées et glorifiées une seconde fois

Toutes se réjouissent de cette nouvelle force créatrice qu’elles ressentent.

 

Après quoi mon toujours aimable Jésus se fit voir sous l’apparence d’un petit enfant dans les profondeurs de ma petite âme.

Il me serra dans ses bras, m’embrassa.

Je sentis une vie nouvelle, un amour nouveau m’envahir Je répétais pour lui ce qu’il me faisait.

Répétant ses baisers, Il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, lorsque mon souffle est sur toi, il te renouvelle. Par son pouvoir vivifiant, il détruit en toi l’infection de la semence de la volonté humaine

Il vivifie la semence de mon divin Fiat.

Ce souffle est l’origine de la vie humaine de la créature.

En se retirant de ma Volonté, l’homme a perdu mon souffle.

Même si la vie demeurait en lui, il ne ressentait plus la force vivifiante de mon souffle

Celui-ci

-lui donna Vie,

-le maintenait beau, frais et semblable à son Créateur.

 

Sans mon souffle, l’homme restait comme une fleur qui privée de pluie, de vent et de soleil, se fane, se flétrit et, courbant la tête, tend vers la mort.

Or pour réhabiliter le Royaume de ma Divine Volonté dans les créatures, il est nécessaire que mon souffle continuel retourne parmi elles.

 

Ainsi en soufflant sur elles, et mieux que le vent,

il pourra laisser le soleil de ma Volonté entrer en elles.

Par sa chaleur, il détruira la mauvaise semence de la volonté humaine et pourra rendre l’homme à nouveau beau et frais, tel qu’il fut créé.

 

Et redressant sa tige sous la pluie de ma grâce, la fleur

-relève la tête,

-se vivifie,

-prend de la couleur,

-tend vers la Vie de ma Volonté – et non plus vers la mort.

 

Oh ! si les créatures savaient

-le grand bien que je leur prépare,

les surprises d’amour,

-les grâces inouïes .

Comme elles seraient plus attentives !

 

Et ceux qui ont les connaissances de ma Volonté.

Oh ! comme ils mettraient de l’ordre dans leur vie pour les répandre partout dans le monde afin que les créatures puissent se disposer à recevoir un si grand bien !

De fait, ces connaissances ont la vertu

-de faciliter les dispositions humaines pour un bien si grand. Mais l’ingratitude humaine est toujours la même.

Au lieu de se préparer, les créatures pensent à tout autre chose. Et elles se jettent dans le péché.

 

Mon aimable Jésus s’est fait voir comme un petit enfant. Il s’accrocha à moi et me faisait de nombreux câlins.

Oh ! qu’il est beau de le voir dans son Humanité d’enfant, plein d’amour et de confiance !

L’âme se sent remplie de confiance en présence de Jésus.

 

Car elle voit en Lui son Humanité qui est si semblable à la sienne,

qu’ils se réunissent comme des frères,

s’identifient l’un à l’autre. L’un est transformé en l’autre.

 

Ainsi, le voile de l’Humanité de Jésus, dans lequel il enferme son adorable Divinité,

sert à créer la confiance qui fait que la pauvre créature

-abandonne toute crainte, et

-reste tout amour avec Jésus – mieux qu’un fils dans les bras de son Père céleste.

 

L’amour de Jésus est si grand qu’il dit à la créature :

« Ne crains pas, je suis à toi – semblable à toi, vêtu comme toi.

Mon amour est si grand que je cache la lumière infinie de ma majesté dans mon Humanité pour que tu puisses être avec Moi comme un petit enfant dans mes bras. »

 

Par contre, lorsque mon bien-aimé Jésus fait briller sa Divinité à travers son

Humanité,

son Humanité même est éclipsée dans cette lumière infinie.

Alors je ressens la grande distance qui existe entre moi et mon Créateur.

 

Son éclatante divine Majesté m’anéantit. Je me plonge dans ma poussière.

Ne sachant pas comment éviter sa lumière, car il n’y a pas de point où elle ne soit présente, mon petit atome demeure submergé dans cette lumière même.

 

Il me semble que je suis en train de dire des bêtises, aussi je m’en vais. Alors mon très grand Bien, Jésus, me dit :

 

Ma fille, le Royaume de ma Divine Volonté est tout préparé dans mon Humanité.

Je suis prêt à Le manifester pour Le donner aux créatures.

On peut dire que j’ai formé les fondations et élevé les bâtiments Les chambres sont innombrables, toutes décorées et illuminées

-pas avec de petites lumières,

-mais par autant de soleils qu’il y a de vérités que j’ai manifestées sur mon divin Fiat.

Rien n’y manque que ceux qui voudront y habiter.

Il y aura de la place pour tous, car il est vaste, plus vaste que le monde entier. Avec le Royaume de ma Volonté tout sera renouvelé dans la Création

Les choses reviendront à leur état originel.

 

C’est pourquoi beaucoup de fléaux sont nécessaires.

Ils auront lieu – afin que la Justice divine puisse être en équilibre avec tous mes attributs.

De telle sorte que, en s’équilibrant, ma divine Justice

puisse laisser le Royaume de ma Volonté demeurer dans sa paix et son bonheur.

Par conséquent, ne sois pas surprise qu’un si grand bien,

-que je prépare et que je veux donner,

-soit précédé de nombreux fléaux.

C’est ma Justice qui réclame ses droits afin que,

-revenue à l’équilibre,

-elle puisse se mettre en paix avec les créatures et ne plus les inquiéter.

 

De plus, comme les enfants de mon divin Fiat ne l’offenseront plus, ma divine Justice se changera pour eux en Amour et en Miséricorde.

 

Après cela, je suivais tous les actes que Jésus avait accomplis dans la Rédemption.

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, mon langage dans la Rédemption était très différent de celui que j’ai utilisé pour le Royaume de ma Volonté.

En fait, dans la Rédemption, mon langage était adapté à ceux qui étaient incapables, faibles, sourds, muets et aveugles – et beaucoup étaient au bord du tombeau.

Par conséquent, pour leur parler, j’ai fait usage de paraboles et de comparaisons avec le monde d’en bas, qu’eux-mêmes pouvaient toucher de leurs mains.

Aussi, je leur ai parlé

-tantôt comme un médecin leur offrant des remèdes pour les guérir,

-tantôt comme un père qui attendait le retour de ses enfants, même les plus indisciplinés, -tantôt comme un berger qui part à la recherche de la brebis perdue,

-tantôt comme un juge qui, incapable de les attirer par l’amour, essaie au moins de les prendre par les menaces et par la peur… et beaucoup d’autres comparaisons.

 

Ce langage que j’ai adopté montre que ceux à qui je m’adressais

-ne me connaissaient pas,

-ne m’aimaient pas et

-faisaient moins encore ma Volonté. Au contraire, ils étaient loin de Moi.

 

Il montre que Moi, avec mes paraboles,

-je faisais les recherches et

-je tendais les filets pour les prendre et donner à chacun le remède pour le guérir.

Mais combien m’ont échappé !

Et j’ai intensifié mes recherches et mes enseignements afin qu’ils puissent sortir de leur aveuglement obstiné.

 

Vois maintenant combien est différent le langage dont je me suis servi pour manifester les vérités sur ma Divine Volonté qui doit servir les enfants de son Royaume !

 

Mon langage à propos du Fiat a ressemblé à celui d’un Père au milieu de ses chers enfants qui l’aiment, tous en bonne santé

Tous possèdent en eux ma Vie même.

Ainsi ils seront capables en vertu de ma Volonté de comprendre mes plus hautes leçons.

C’est pourquoi je suis allé plus loin.

Je les ai placé devant les belles comparaisons

-du soleil, des sphères, des cieux,

-de la manière divine elle-même d’agir, qui s’étend à l’infini.

Ayant en eux mon divin Fiat, ils auront aussi

-Celui qui a créé les cieux, les sphères et le soleil, et

-Celui qui leur donnera la vertu de copier en eux-mêmes tout ce qu’Il a créé et les moyens mêmes qu’il a utilisés dans sa divine opération.

 

Ils seront les copieurs de leur Créateur.

Et c’est pourquoi j’ai pris si longtemps à manifester les vérités sur mon Fiat, ce que je n’ai pas fait dans ma Rédemption.

Car c’étaient alors des paraboles qui contenaient des manières humaines et finies.

C’est pourquoi je n’avais pas beaucoup de matériel pour pouvoir parler longuement.

Par contre, les comparaisons qui concernent ma Volonté sont de nature divine. Il y a donc tant de matériel pour en parler qu’elles en deviennent inépuisables.

Qui peut mesurer l’ampleur de la lumière du soleil et l’immensité de sa  chaleur? Personne. Qui pourra jamais fixer une limite aux cieux et à la multiplicité de mes œuvres divines ?

 

Oh ! si tu savais combien de sagesse, d’amour, de grâce et de lumière j’ai placés dans la manifestation de mes vérités sur mon divin Fiat, tu serais

inondée de joie

au point de ne plus être capable de vivre.

 

Tu languirais pour que soit connue l’œuvre de ton Jésus

afin qu’une œuvre aussi exubérante, d’un prix incalculable, puisse

-avoir sa gloire et

-puisse communiquer ses effets bienfaisants à toutes les autres créatures.


Comme d’habitude Je faisais ma ronde à travers toute la Création afin de suivre ce que la Divine Volonté avait accompli en elle.

Oh ! comme tout me semblait beau ! Le divin Fiat

-a aimé son triomphe,

-a reçu sa pleine gloire,

-a obtenu sa totale domination, et

-a étendu sa vie partout et en tous lieux.

Le divin Fiat est Lumière et il étend sa Vie de Lumière Il est Pouvoir, il est Ordre, il est Pureté.

Il étend sa lumière, son ordre et sa pureté sur toutes les choses créées. Ainsi de suite pour le reste de ses qualités.

 

C’est pourquoi chaque chose créée est sacrée, plus qu’une relique. Car elle contient en elle

la puissance créatrice et

la Volonté, et

la Vie même

de Celui qui l’a créée.

 

En faisant ma ronde, je sentais vouloir aimer, adorer, embrasser le soleil, les cieux, les étoiles, le vent et la mer.

Car ils contiennent et voilent Celui qui les a créés.

Ils constituent pour lui-même de nombreuses résidences.

Pendant que mon esprit parcourait la Création, mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

Regarde combien nos œuvres sont belles, pures, saintes et ordonnées. Nous avons utilisé la Création pour former nos voiles, nos vastes résidences. Cependant, nous ne leur avons pas donné la raison.

Car elles ont été créées pour l’homme, non pour elles-mêmes.

Nous avons réservé à l’homme la capacité et la raison de toute la Création, pour qu’’en possession de sa raison,

il nous donnera de la lumière du soleil, des cieux, du vent et de tout le reste

Nous avons donc placé les choses créées comme des membres de l’homme. Possédant la raison de ses membres,

-il peut les utiliser pour s’élever dans ces voiles et trouver Celui qui réside en eux en Roi,

-il peut Lui apporter la gloire et l’amour de ces membres qui lui sont donnés.

 

Pour que l’homme fasse cela,

-pour posséder la raison que le soleil, les cieux, le vent et tout le reste ont eue,

-pour conserver les choses créées comme ses propres membres, il doit posséder la Vie et le Règne de notre divin Fiat.

 

Ceci lui donnera la capacité, une vaste et suffisante raison pour toute la Création,

pour maintenir la communication, le lien et l’inséparabilité avec tous ces membres des choses créées.

Seule notre Divine Volonté possède la pleine raison de ce qu’elle a fait.

Nous avons donné cette Volonté à l’homme

afin qu’Elle puisse lui donner la raison de toutes nos œuvres.

Tout est sorti ordonné de nous, et relié comme autant de membres au corps de l’homme.

Car il est notre premier amour, le but de la Création tout entière.

Nous avons centralisé en lui toute la raison nécessaire pour la Création.

 

Or, ma fille, en se retirant de notre Divine Volonté,

l’homme a porté un coup qui l’a séparé de ses chers et saints membres.

C’est pourquoi il sait peu de choses concernant la valeur, la sainteté, la puissance, la lumière qui, comme ses membres, lui ont déjà appartenu.

Et le divin Créateur reste sans la gloire, l’amour et la gratitude de la tête de ses membres.

Tu vois donc la nécessité du retour de mon divin Fiat dans la tête de ses membres, qui est l’homme, afin

-de restaurer l’ordre créé par nous,

-de remettre la tête à sa place, et

-de réunir à nouveau les membres

pour celui qui, de façon si barbare et si dommageable pour lui-même, les a coupés de lui-même.

 

Ne sens-tu pas toi-même que seule ma Volonté a la vertu de te mettre en communication avec la Création tout entière ?

En te faisant voler, elle te donne la raison de la lumière, des cieux, de la mer et du vent .

Voulant animer de ta voix toutes les choses créées, de la plus petite à la plus grande,

ma Volonté répète ton délicieux refrain :

« C’est moi qui vous aime et vous glorifie

dans les cieux, dans le soleil, dans la mer et dans le vent, et aussi

dans le petit oiseau qui chante, dans l’agneau qui bêle, dans le parfum de la fleur qui monte vers vous… etc., etc. »

 

C’est la Vie de mon Fiat qui,

-ayant sa vie dans toute la Création, et

-ayant sa vie en toi,

te fait aimer en toutes ces choses qui sont déjà les siennes.

 

Je demeurais pensive en entendant que, par vertu de son Fiat, l’homme possédera la raison que le soleil, le vent, la mer… doivent posséder.

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’homme fait cela lui aussi : il ne laisse pas sa raison dans les œuvres qu’il fait.

S’il se construit une maison, s’il possède une terre et y place différentes plantes,

et s’il fasse un travail ou un autre : ce sont des œuvres qui ne possèdent pas la

raison.

Il garde pour lui la raison.

 

Et s’il donne une raison,

-c’est à sa famille qu’il la donne, laquelle n’est pas une œuvre, mais ses propres enfants.

-s’il veut qu’ils aient la raison de ses œuvres pour qu’ils puissent les utiliser selon la volonté du père, Ainsi il pourra recevoir d’eux la gloire de ses œuvres. Si l’homme fait cela, pourquoi ne pourrais-Je pas en faire autant ?

 

En vérité je fais cela

-avec plus d’ordre et

-dans de multiples œuvres pour le bien de l’homme,

 

afin de l’avoir

-près de moi,

-avec moi,

-en moi

-tout uni à moi :

Dieu, la tête, et lui les membres

La Création comme ses membres, et l’homme à sa tête.

 

Après ceci, je continuai mes actes dans la Rédemption.

Je m’arrêtai alors que mon charmant Enfant Jésus se trouvait en Égypte et que ma céleste Maman, le berçant dans son pauvre berceau, préparait des vêtements pour son petit enfant. Me plaçant tout près de la Maman Reine,

-je laissai couler mon « Je t’aime » dans le fil qu’elle utilisait pour le petit vêtement de Jésus.

-je berçai mon céleste Enfant pour qu’il dorme, lui disant mes berceuses d’amour et en lui demandant le divin Fiat

Il me semblait qu’il allait fermer les yeux pour dormir. A ma grande surprise, je le vis lever sa petite tête.

il regarda notre divine Maman et moi-même. Et Il dit d’un ton très doux :

Mes deux Mamans, ma Maman et la petite fille de ma Volonté…

Ma Divine Volonté les unit ensemble pour moi, et les fait toutes deux ma Maman.

 

Pourquoi la Reine du Ciel est-elle ma vraie Mère ?

Parce qu’elle possédait la vie de mon divin Fiat.

Lui seul pouvait lui administrer la semence de divine fécondité, pour me faire concevoir dans son sein et me faire son Fils.

Sans ma Divine Volonté, jamais elle n’aurait pu être ma Maman.

Car personne, au Ciel ou sur la terre, ne possède cette semence de divine fécondité qui peut même faire que le Créateur soit conçu dans la créature.

Ainsi, la Divine Volonté a formé pour moi la Maman, et m’a fait son Fils. Ma Divine Volonté forme maintenant pour moi sa petite fille pour être ma Maman.

 

Elle me la fait trouver près de ma première Mère

pour lui permettre de répéter ses actes et les entrelacer ensemble

-pour faire demander par sa petite fille son Royaume, et

-pour répéter ainsi

sa divine semence et la fécondité du Fiat Voluntas Tua dans les créatures.

 

Ma Volonté seule peut tout faire et tout me donner.

 

Puis, il ferma les yeux pour s’endormir.

Tout en dormant, il répétait : « Mes deux Mamans, mes deux Mamans… »

 

Comme il était doux et émouvant de l’entendre !

Comme cela touchait le cœur de le voir interrompre son sommeil pour dire :

« Mes deux Mamans… »

Oh ! Divine Volonté ! Comme tu es aimable, puissante et admirable ! Oh ! je t’en prie,

-descends dans le cœur de tous et

-place en eux ta divine semence afin que cette graine féconde puisse

-former ton Royaume et

-te faire régner sur la terre comme tu règnes au Ciel.

 

Je me sentais privée de mon doux Jésus J’espérais fébrilement son retour. Mais hélas ! Mon bien-aimé Jésus redoubla mes souffrances

-en se faisant voir blessé et couronné d’épines .

Ces épines étaient enfoncées si profondément dans sa chair

-que sa vue était insupportable.

 

Quel douloureux et pitoyable spectacle !

Il se jeta dans mes bras pour être consolé.

Oh ! comme il souffrait, gémissait et frémissait de douleur ! J Je le serrais dans mes bras.

Je voulais lui enlever les épines

Mais c’était impossible tant elles étaient profondément enfoncées. Jésus, en sanglotant, me dit :

Ma fille, combien je souffre. Si tu savais

-comme les créatures m’offensent, et

-comme elles arment elles-mêmes le bras de ma Justice pour les frapper.

 

Alors qu’il disait cela, il m’a semblé voir

-des éclairs,

-des flammes et

-de la glace

descendre du Ciel pour frapper les créatures.

 

J’étais effrayée.

Mais c’était pour moi plus effrayant encore de voir Jésus réduit à cet état de façon aussi barbare.

 

J’ai continué à prier et je me disais :

« Oh ! comme je voudrais convertir

-pensées, paroles, œuvres et pas de toutes les créatures en Volonté de Dieu, pour que le péché n’existe plus !

 

Je désire que les créatures soient éclipsées par la lumière de la Divine Volonté afin que,

-investies, enchantées et éclipsées par elle,

les créatures puissent perdre la force, les passions, la volonté d’offenser mon doux Jésus. »

Pendant que je pensais cela, mon doux Jésus me dit : Ma fille,

lorsque l’âme prend l’engagement

-de vouloir convertir tous les actes humains en ma Volonté,

elle forme ses rayons qui, en s’étendant, mettent en quelque sorte la terre en leur pouvoir.

S’élevant jusqu’au Ciel, plus haut que les rayons du soleil, ils investissent le soleil de ma Volonté.

 

En se plongeant en elle, ils ne forment qu’un soleil comme s’ils se livraient à un concours de lumière.

Tout – le Ciel et la terre – est enchanté et éclipsé par le soleil de ma Volonté Ma Justice elle-même est éclipsée par cette lumière.

De telle sorte que bien des fléaux sont épargnés.

 

Puis, après avoir écrit pendant assez longtemps, Jésus se manifesta en moi. Il prenait mon visage entre ses mains et Il me dit :

« Ma fille, je veux te payer pour le sacrifice que tu as fait en écrivant. »

 

Et moi :

J’ai écrit pendant trois nuits, et tu ne m’as rien donné. Il me semble que tu es bien avare maintenant

Tu ne me témoignes plus comme avant cette grande satisfaction lorsque j’écrivais

Tu ne me commandes plus avec cette autorité amoureuse qui était la tienne autrefois.

Il me semble que tu as changé.

 

Et Jésus :

Je ne peux pas changer, et il n’est pas dans la nature divine de changer. La nature humaine change, mais jamais la nature divine.

Sois par conséquent certaine que rien n’a changé en Moi.

 

Mais sais-tu ce que je veux te donner comme récompense? Ma propre vie. Chaque vérité que je te manifeste est un don de Vie divine que je te fais

Je te donne la liberté

-non seulement de garder ce grand don pour toi,

-mais de le multiplier pour le donner à qui tu veux, et à qui veut le recevoir.

Tu dois savoir que

-chaque acte, chaque parole, chaque pensée de la créature dans ma Divine Volonté

est une petite pierre

-qu’elle jette dans sa mer et

-qui, en se répercutant, déborde tout alentour pour le bien de tous.

 

Ou bien, ce sont comme de petits souffles

-qui font se lever la houle dans la mer de mon Fiat et

-qui forment des vagues plus ou moins hautes

selon le nombre des petits souffles formés par la créature dans ma mer.

Et lorsque ces vagues s’élèvent, elles doivent descendre à nouveau

-en partie dans la mer, et

-en partie en inondant la terre.

 

Oh ! comme il est beau de voir la créature

-tantôt venir jeter ses petites pierres dans notre mer,

-tantôt venir souffler et former son petit vent.

 

Et la mer

-lui sourit en formant une ondulation,

-lui fait la fête en recevant son petit souffle et en formant des vagues

Ainsi, l’âme qui vit et opère dans mon Fiat

-nous donne l’occasion de faire se lever notre mer, et

-nous donne la liberté d’inonder la terre et le Ciel.

 

C’est la Divine Volonté qui s’écoule.

Elle dispose la créature à demander son Royaume.

Nous sentons que la créature qui vit dans notre Divine Volonté rappelle

-les fêtes,

-les amusements,

-les jeux

du commencement de la Création avec son Créateur.

Tout est licite pour celle qui vit dans notre Volonté. Nous la laissons tout faire.

Car elle ne veut rien d’autre que faire résonner en elle notre Volonté et notre écho.

 

Se laissant porter par notre écho divin, tantôt elle jette sa petite pierre,

tantôt elle forme son petit souffle qui,

-tantôt forme les vagues, tantôt gémit,

-tantôt parle,

-tantôt prie qu’il veut que notre divin Fiat soit connu et aimé, et qu’il domine sur toute la terre.

 


Je me sentais opprimée à cause de la privation de mon Jésus bien-aimé. Oh ! comme j’aurais voulu faire un saut dans les régions célestes

-pour ne plus jamais en sortir et

-pour mettre ainsi fin à ces saintes privations qui font de moi une morte vivante. Ah ! oui ! si dans sa bonté Jésus me laisse atteindre sa Patrie, il ne pourra plus se cacher.

Et je ne serai jamais plus privée de lui, même pour un instant.

 

Aussi, dépêche-toi mon amour, qu’on en finisse une fois pour toutes avec ces privations.

Car je n’en peux plus.

Je me sentais si remplie d’amertume que ma pauvre âme en était transpercée de part en part comme par une épée. C’est alors que mon Jésus sortit de moi et Il me dit :

 

Ma fille, courage.

Ne sais-tu pas que celle qui fait ma Volonté et vit en elle est si grande, que nous la considérons comme notre chose personnelle, exclusivement nôtre, inséparable de nous ?

 

Notre Divine Volonté est inséparable de nous

Si loin qu’elle se répande, son centre est toujours en nous Il est symbolisée par la lumière du soleil qui

-tout en répandant ses rayons sur la terre entière, la tenant dans sa main de lumière,

-ne quitte jamais sa sphère,

sans jamais non plus diviser la lumière ou en perdre une parcelle. En fait, la lumière n’est pas séparable

Si elle pouvait être divisée, elle ne serait pas la vraie lumière.

C’est pourquoi le soleil peut dire : « Toute la lumière m’appartient. »

 

Il en va de même pour nous.

La lumière de notre Divine Volonté est inséparable et interminable

Elle fait que l’âme en qui Elle règne devient nôtre et inséparable de nous.

.

Aussi, comme nous la considérons comme notre propre chose, il est de notre intérêt

-de nous honorer nous-mêmes et

-de l’investir de toutes nos propres divines qualités au point de pouvoir dire :

« Il y a dans cette créature la vie divine, car la lumière de notre Fiat demeure en elle. »

 

Il est donc de notre intérêt

-que tout en elle soit saint, pur et beau,

-qu’elle soit investie de notre bonheur

-que tout lui soit donné de notre vie divine.

 

Lorsque la terre est revêtue de la lumière du soleil,

-elle perd son obscurité et devient toute lumière. De telle sorte que la lumière

-agit en reine et

-elle domine la terre, en devient la nourricière en lui communiquant la vie et les effets de la lumière.

 

De la même manière, lorsqu’elle règne dans la créature, notre Divine Volonté

-disperse les maux,

-met en fuite l’obscurité, les faiblesses, les misères et les afflictions, et, comme reine,

-elle devient sa nourricière de lumière, de force, de divines richesses et de bonheur.

 

Par conséquent, pour celle qui vit dans notre Fiat,

-les amertumes, les oppressions et tout ce qui relève de la volonté humaine perd sa place, Car la lumière de notre Fiat ne tolère que ce qui lui appartient et rien d’autre.

 

Notre Divine Volonté met tout son intérêt dans la créature,

-comme quelque chose qui lui appartient,

La créature perd tout intérêt pour ce qui est humain et tous ses intérêts deviennent divins.

 

C’est à cela que l’on peut voir que ma Divine Volonté règne dans la créature :

-elle n’a plus aucun intérêt personnel. S’il lui en reste, cela veut dire :

-que l’âme ne possède pas la plénitude de mon Fiat,

-qu’il existe encore des espaces vides de sa lumière et

-que par conséquent l’humain se fait sentir et que l’âme adopte des intérêts humains.

 

C’est pourquoi tu dois laisser les amertumes et les oppressions à l’extérieur de ton âme

Ce sont des choses qui ne t’appartiennent pas.

Ce qui t’appartient, c’est la lumière et tout ce que la lumière de ma Volonté peut posséder.

 

Je pensais après cela :

« Combien de sacrifices sont nécessaires pour ce Royaume du Fiat :

-sacrifices d’écritures,

-sacrifices de repos et de sommeil,

-souffrances, prières incessantes,

-mort continuelle de la volonté humaine

afin que la Divine Volonté puisse avoir une vie permanente… et beaucoup d’autres choses que seul Jésus connaît.

 

Et après tout cela, peut-être qu’on ne verra rien de bon, ni gloire de Dieu… et tant de sacrifices resteront sans utilité et sans effet. »

 

Mais alors que je pensais à ces choses mon toujours aimable se manifesta en moi.

Il me serrait dans ses bras et Il me dit :

Ma fille, que dis-tu là ?

Il n’y aura pas de sacrifice que tu aies fait qui n’aura sa valeur et ses précieux effets.

Car tout acte accompli dans ma Volonté, et pour demander qu’elle soit connue,

-acquiert par nature une vie divine et une vertu communicative,

de façon à communiquer aux autres la vie divine et la vertu qu’il contient.

 

Tout ce tu as fait et souffert est en ce moment présent devant Dieu dans un acte de requête pour obtenir

que les créatures se disposent à recevoir, et

que Dieu leur concède, un bien si grand.

 

Puis, lorsque ma Volonté sera connue et son Règne achevé,

-tous les mots que tu as écrits,

-les nuits de veille,

-tes prières incessantes,

-tes rondes dans l’œuvre de la Création et de la Rédemption,

-tes nombreuses années d’alitement,

-tes souffrances et tes sacrifices, brilleront

-comme des rayons de soleil,

-comme des diamants et des pierres précieuses d’une valeur infinie qui, peu à peu seront reconnus par ceux

-qui auront le grand bien de la connaissance de ma Volonté et de la vie dans son Royaume.

 

Plus encore, ils sauront que

-les fondations incrustées de joyaux et

-les bâtiments érigés

sont cimentés par les nombreux sacrifices de celle

à qui fut confiée la mission de faire connaître le Royaume de ma Volonté.

 

Tout sera connu de façon claire. Aussi ceux

-qui y ont contribué,

-qui t’ont dirigée,

-qui t’ont commandé d’écrire,

s’ils se sont intéressés à faire connaître,

-par la parole ou par l’écriture, ce qui concerne mon divin Fiat.

 

Et ce n’est rien encore :

-Tout le bien que feront ceux qui possèdent le Royaume de mon Fiat,

et toute la gloire qu’ils me rendront,

va descendre et remonter en ceux

qui ont été le commencement et la cause d’un bien si grand.

 

Même si tu es au Ciel, la vertu communicative de ma Volonté

-qui vivait en toi sur la terre

-te mettra en communication avec eux.

 

Elle gardera toutes les voies ouvertes entre toi et eux.

Ainsi, ta vie et tout ce que tu as fait et souffert sera parmi eux.

 

Tout ce qu’ils feront aura son origine en toi.

Car une est la Divine Volonté de l’un et de l’autre.

 

Et si tu savais la gloire, les satisfactions, les délices qui te reviendront, tu aimerais te sacrifier encore plus

-pour que ma Volonté soit connue et

-pour qu’Elle domine au sein des créatures.

 

Je suivais tout ce que la Divine Volonté avait fait dans la Création et la Rédemption.

Je ne voulais pas laisser un seul de ses actes sans mon petit acte, comme compagnon et hommage perpétuel de gloire et d’amour pour une Volonté si sainte. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, comme je suis heureux que tu ne laisses pas ma Divine Volonté seule au milieu de toutes ses œuvres,

accomplies

-non pour elle-même, car elle n’en avait pas besoin,

-mais uniquement par amour pour les créatures.

 

Tu dois savoir qu’en allant de l’une à l’autre de nos œuvres

-pour reconnaître en elles notre amour et

-pour nous rendre amour et gloire,

nous trouvons un retour de notre amour en celle qui reconnaît nos œuvres.

 

Comme il est amer et douloureux de faire du bien par pur amour, et de ne pas être reconnu.

Lorsque nous trouvons une créature qui reconnaît nos œuvres, nous nous sentons payés de retour pour ce que nous avons fait.

Car nous avons donné de l’amour, et c’est de l’amour que nous recevons .

 

A celle qui vit et opère dans notre Divine Volonté nous donnerons la liberté

-d’établir de nombreux liens entre le Ciel et la terre,

-d’ouvrir de nombreuses portes de communication,

-de placer de nombreuses chaînes pour que ses actes montent au Ciel, et

-de faire descendre de nombreuses grâces pour le bien des créatures.

De fait, ces Œuvres qui sont les nôtres :

celle de la Création et

-celle de la Rédemption

ont été faites sur la face de la terre et ont la vertu d’ouvrir le Ciel.

Afin de l’ouvrir, nous nous servons de celle qui opère dans notre Divine Volonté.

En disant cela, il me montrait de nombreuses portes ouvertes dans le Ciel. J’arriva au point de la Création de l’homme.

 

Je me disais :

«Adam a vécu le commencement de sa vie dans la Divine Volonté

 

Par conséquent

ses pensées, ses paroles, ses ouvrages et ses pas étaient animés par l’unité du Fiat

-qui embrasse tout et

-qui contient tout.

Car rien ne lui échappe.

 

Ses actes possédaient donc la totalité et la plénitude de tous les biens Un seul acte accompli de cette manière

dans l’unité du Fiat qui embrasse toute chose est tel que

-tous les autres actes des créatures mis ensemble ne peuvent égaler ce seul acte

 

Ainsi Adam, qui a vécu une période de sa vie dans cette unité du Fiat

qui sait combien il lui a été possible d’en accomplir... !

Alors, sa gloire au Ciel doit être grande.

Peut-être elle surpasse toutes à l’exception de la gloire de la Reine souveraine qui forma sa vie entière dans la Divine Volonté. »

Il est vrai

-que Adam a péché et

-qu’il est sorti de cette Divine Volonté

Mais bien qu’il en soit sorti, ses actes y sont restés

Car je crois qu’aucune force,

-qu'elle soit divine ou humaine,

ne peut détruire même un seul acte accompli dans cette unité du Fiat qui embrasse toute chose et possède toute chose.

Dieu lui-même ne peut pas anéantir un acte semblable

Tout au plus devrait-il détruire sa propre Divine Volonté, ce qu’il ne peut pas faire non plus.

 

Elle est

éternelle et infinie,

-sans commencement et sans fin,

elle est intouchable par quoi que ce soit. Personne ne peut La toucher. »

Mon pauvre esprit se perdait dans ces pensées J’aurais voulu m’en libérer et passer à autre chose. Alors mon doux Jésus, se fit voir et Il me dit :

 

Fille de ma suprême Volonté, je ne veux rien te cacher. Parce que pour celle qui vit en elle,

ma Volonté devient la révélatrice

-de ce qu’elle a fait par amour pour la créature, et

-de ce que la créature elle-même a fait en Elle.

Car ma Volonté porte ces actes en son sein, comme le triomphe de ses œuvres.

 

Tu dois savoir que, en vérité,

Adam possède dans le Ciel une gloire qui n’est donnée à aucune autre personne,

-si sainte qu’elle puisse être,

à l’exception de ma céleste Maman.

Car personne d’autre ne possède même un seul acte dans ma Divine Volonté. Il était juste et convenable pour notre Divine Majesté

-que la première créature qui soit sortie de nos mains créatrices

possédât plus de gloire que toutes les autres.

 

D’autant plus que la première période de sa vie fut conduite comme nous le voulions.

L’on peut dire que c’était notre Vie, notre Volonté et nos Oeuvres qui coulaient en lui. Comment pourrions-nous détruire cette première période de la vie d’Adam

Puisqu’elle était plus la nôtre que la sienne ?

 

Il est même inutile d’y penser

Tout ce qui est fait dans notre Divine Volonté demeure intouchable Personne ne peut y toucher.

Car ces actes entrent dans l’ordre divin et infini.

 

Même si Adam a glissé et qu’il est tombé,

-ses actes accomplis jusqu’à ce temps,

sont restés intacts et beaux, tout comme il les a faits.

 

C’est lui qui est resté blessé, malade, notre image en lui défigurée.

Parce que notre Divine Volonté, qui avait pris l’engagement de le conserver beau, fort, frais, saint, totalement en ordre avec nous, tout comme nous l’avions créé,

cette Divine Volonté n’était plus avec lui, puisque Adam lui-même l’avait rejetée.

 

Mais ses œuvres accomplies jusqu’au moment où il a eu le malheur de tomber,

qui possédaient l’unité de notre Fiat,

ses œuvres n’ont subi aucun changement.

 

Car nous aussi étions jaloux de ces actes qui nous avaient tant glorifiés Ils avaient été notre joie

Nous voyions cet homme, notre fils, s’élever jusqu’à nous afin d’absorber en lui

nos divines manières,

notre ressemblance, et nous apporter

-des joies,

-des bonheurs,

-le retour et le sourire de toutes les choses créées dans l’unité de notre Volonté.

Nous étions ravis de voir notre cher fils, l’œuvre de nos mains,

-vivre dans notre Volonté comme en sa maison Prenant ce qui est à nous,

-il pouvait nous apporter des bonheurs nouveaux et des joies sans fin.

 

Ma fille, la première période de la vie d’Adam est inoubliable,

-pour nous,

-pour lui et

-pour le Ciel tout entier.

 

Après sa chute dans le péché, il est resté comme un aveugle qui,

-avant de perdre la vue,

avait fait un grand nombre de belles œuvres au point d’en remplir le Ciel et la terre.

Qui pourrait jamais dire qu’il n’est pas l’auteur de ces œuvres simplement parce qu’il a volontairement perdu la vue ?

Et que puisqu’il n’est plus capable de les répéter parce qu’il est aveugle, celles qu'il a faites n’ont plus de valeur ? Personne, assurément.

 

Ou bien, si une personne se consacre à l’étude de la science et qu’au milieu de ses études elle décide de ne plus continuer, quelqu’un peut-il détruire le bien de la science que cette personne a acquis simplement parce qu’elle ne continue pas ? Certainement pas.

 

Si cela se passe dans l’ordre humain, combien plus et avec plus de validité encore dans l’ordre divin.

 

Ainsi, en vertu de la première période de sa vie, innocente et entièrement menée dans l’unité de notre Fiat, Adam possède une gloire et une beauté que personne ne peut égaler

.

À sa seule vue, tous les Bienheureux reconnaissent

-à quel point la création du premier homme était belle et majestueuse,

-enrichie de tant de grâce.

 

En le regardant, ils peuvent voir en lui

-le bien incalculable de la Divine Volonté dans la créature, et

-la joie et le bonheur que peut posséder la créature

 

En lui seul, comme dans un miroir, les Bienheureux peuvent voir

-comment l’homme fut créé,

-l’amour exubérant que nous avions pour lui,

-l’abondance avec laquelle nous l’avons enrichi.

 

Nous lui avons tout donné, autant que pouvait contenir une créature, au point de déborder et de pouvoir inonder la terre entière.

S’il n’en était pas ainsi

-si toute la magnificence de nos mains créatrices ne pouvait pas se voir en Adam,

alors,

-les grandes choses que nous avons faites dans la Création et

-ce que la créature fait et peut faire dans notre Divine Volonté ne seraient pas connues, même au Ciel.

 

Notre amour l’exige.

Notre Justice veut conserver, au Ciel, la réalité de cette image, tel que l’homme fut créé ,

-et pas un autre,

-mais celui-là même qui est sorti de nos mains créatrices

afin que,

-si la terre ne le connaît pas,

-le Ciel puisse le connaître.

 

Ils voient en Adam leur origine. Ils me remercient.

Ils prient pour que mon Fiat

-puisse régner sur la terre et

-former plus d’images, plus belles encore qu’Adam.

Parce qu’il n’a pas été une œuvre complète dans ma Divine Volonté, mais dans une période de sa vie.

 

Seule la Reine souveraine possède une vie et des œuvres complètes dans mon Fiat, et personne, par conséquent, ne peut l’égaler.

 

Ma Volonté veut faire plus de vies complètes en Elle afin de répéter ce qu’elle a fait dans la Création, pour faire savoir à la terre

-la manière et l’ordre dans lesquels la créature fut créée, et

-les grandes, belles et saintes choses

que ma Divine Volonté peut accomplir dans la créature.

 

De plus, tu dois savoir que jusqu’à maintenant, je n’ai manifesté à personne

-les grandes qualités d’Adam, ou

-sa sublimité,

-sa grandeur et

-sa sainteté

lorsqu’il vivait la première période de sa vie dans l’unité de ma Volonté. et, en vertu de ses actes accomplis en elle,

-la grande gloire qui est la sienne au Ciel.

 

Beaucoup, au contraire, pensaient que parce qu’il avait glissé dans le péché, il pouvait avoir

-une gloire semblable à celle des Bienheureux, ou

-peut-être même inférieure aux autres.

 

Mais je veux restaurer le Royaume de ma Divine Volonté Et je sens en moi une nécessité d’amour de manifester

-la première époque de la Création,

-et la première période de la vie d’Adam -toute de Divine Volonté, ainsi que

-la gloire dont il jouissait au Ciel en vertu de cette Volonté afin que les créatures, venant à connaître un bien si grand, puissent

-s’y disposer elles-mêmes et

-languir pour le divin Fiat sur la terre comme au Ciel.


 

Mon abandon dans le Fiat est continuel.

En suivant ses actes, mon pauvre esprit s’est arrêté pour penser à la conception de la céleste Mère et à son grand bonheur d’être exemptée du péché originel.

Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, la semence avec laquelle la céleste Reine souveraine fut conçue est d’origine humaine

Elle aussi avait une vie humaine

-comme toutes les autres créatures,

-comme j’en ai eu une, Moi aussi.

Il y a cependant une grande différence qui n’a pas été concédée à la créature :

-avant la conception de sa belle âme, mon Fiat, par son omnipotence, a concentré ses rayons dans cette semence humaine

Par sa lumière et sa chaleur,

il a anéanti le mal qu’elle contenait,

il l’a fait mourir,

il a purifié complètement la semence. Il la renda sainte, pure et exempte du péché originel Puis, cette enfant immaculée fut conçue dans cette semence.

 

Tout le prodige de l’Immaculée Conception a donc été opéré dans ma Divine Volonté.

Elle n’a ni créé ni détruit une semence humaine, mais elle l’a purifiée. Par sa lumière et sa chaleur, Elle

a ôté toutes les humeurs que cette semence avait contractées du péché d’Adam, et

a restauré en elle la semence humaine telle qu’elle était sortie de nos mains créatrices.

Par conséquent,

lorsque la petite Vierge Reine fut conçue,

le Royaume de ma Divine Volonté fut conçu en elle et dans les générations humaines.

Car en formant et en donnant des grâces surprenantes à une créature,

nous voyions en elle toute l’humanité de la famille humaine, comme si elle était une.

 

Lorsque la Vierge fut conçue dans cette semence exempte de toute tache

ce qui était l’œuvre du divin Fiat,

son divin Royaume fut de nouveau conçu dans l’humanité.

 

Lorsque la petite Vierge immaculée est née,

le droit de posséder le Royaume a été rendu à l’humanité.

 

Or, lorsque je suis venu sur terre pour prendre chair humaine, j’ai utilisé la semence de la Souveraine Reine du Ciel.

 

Nous pouvons dire que nous avons œuvré ensemble pour former de nouveau ce Royaume dans les générations humaines. Il ne reste plus qu’à le connaître pour le posséder.

C’est pourquoi je manifeste ce qui appartient à mon Royaume et à ma Divine Volonté.

De telle sorte que la créature

-puisse parcourir ses voies,

-suivre nos pas, et

-en prendre possession.

Et ma Divine Volonté, avec sa lumière et sa chaleur,

-répétera le prodige d’enlever les mauvaises humeurs que contient la semence humaine

-Elle y placera la semence de sa lumière et de sa chaleur en se constituant la vie de cette semence.

 

De cette manière, elles échangeront leurs possessions : ma Divine Volonté prendra possession de la semence

pour former en elle sa vie de lumière, de chaleur et de sainteté.

La créature reviendra prendre possession du Royaume de mon divin Fiat.

 

Ainsi, ma fille, tu vois que tout est prêt .

Rien d’autre n’est requis pour la faire connaître.

Et c’est pourquoi je souhaite tellement que tout ce qui concerne ma Volonté soit connu.

Je veux mettre dans les créatures le désir de posséder un si grand bien. Ainsi, ma Volonté, attirée par leurs désirs,

-pourra concentrer ses rayons lumineux et,

-avec sa chaleur, pourra accomplir le prodige

de leur rendre le droit de posséder son Royaume de paix, de bonheur et de sainteté.

 

Après cela, je devait écrire ce que Jésus m’avait dit. Mais je trouvais la chose presque impossible.

J’ai essayé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Je n’y arrivais pas.

Alors j’ai pensé que mon bienheureux Jésus ne voulait plus que j’écrive.

Par conséquent, je ne devrais plus le vouloir moi non plus. Ainsi j’ai abandonné l’idée de m’y efforcer.

Après, j’ai voulu réessayer, et ça semblait marcher, et même plus facilement qu’avant.

Alors je me suis dit :

« Pourquoi tant de sacrifices, de difficultés, d’essais et de nouveaux essais pour écrire, sans y arriver. Voilà qu’après tant de difficultés, j’y arrive facilement

? »

Et mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, ne t’inquiète pas.

Je voulais m’amuser un peu avec toi et goûter la douceur qui sort de tes sacrifices.

Voyant que tu essayais d’écrire sans y arriver, et que tu réessayais encore, j’étais touché par ton amour de vouloir te sacrifier pour faire ma Divine Volonté qui est que tu écrives.

Moi, pour m’amuser de tes difficultés, je te rendais incapable de garder les yeux ouverts pour écrire.

Est-ce que tu ne veux pas que ton Jésus s’amuse avec toi, et qu’il prenne un peu de plaisir ?

 

De plus, tu dois savoir que le sacrifice accompli pour faire ma Volonté

-forme dans l’âme un sang pur, noble et divin,

tout comme la nourriture forme du sang pour le corps.

 

Moi, je trempe mon pinceau divin dans ce sang et Je m’amuse

à former dans la créature mon image plus belle et plus charmante. Alors, laisse-moi faire.

Toi, ne pense qu’à faire ma Divine Volonté

Et je ferai quelque chose de plus beau dans la nouveau-née de mon adorable Volonté.

 

Je continuai ma ronde dans la Création pour tenir compagnie à toutes les œuvres du divin Fiat. J’étais en sa présence. Je me sentais tellement riche et en possession de toute chose ! Il me semblait que tout m’appartenait

Car la Divine Volonté me donnait tout.

En faisant ma ronde dans la Création, je recevais tout

 

Mon doux Jésus sortit de moi et Il me dit : Oh ! qu’elle est riche!

Comment elle règne la petite fille de ma Divine Volonté au milieu de nos œuvres !

Elles sont si nombreuses qu’elle ne peut les embrasser toutes

Nous, charmés de la voir au milieu de nos œuvres, nous redisons sans cesse :

« Tout est à toi – nous avons tout créé pour toi, pour te voir riche, belle et régnante. »

 

Et toi, reprenant cette compétition avec nous, tu nous dis :

« Combien de belles œuvres je possède, que je peux vous donner. Toutes vos œuvres sont miennes

Je vous les redonne, dans vos bras, comme gloire et triomphe de vos ouvrages. »

Depuis le moment où nous avons créé la Création,

nous avons toujours, toujours donné à l’homme, sans jamais cesser. Lui, il ne nous donnait rien

S’il essayait de nous donner quelque chose, c’était des choses extérieures à nous, pauvres et indignes de nous.

 

Mais lorsque notre Divine Volonté sera reconnue et que la créature viendra vivre en Elle,

elle prendra possession de nos œuvres. Alors nous cesserons de donner.

Car nous avons déjà tant donné qu’elle ne sera pas capable de tout embrasser.

 

La créature commencera alors à donner à son Créateur.

Elle ne nous donnera pas des choses extérieures et indignes de nous, mais elle nous donnera nos propres œuvres – les fruits de nos propres ouvrages

Oh ! comme nous nous sentirons glorifiés, aimés et honorés !

 

La connaissance de notre divin Fiat, le retour de sa Vie au sein des créatures, ouvrira la compétition entre le Créateur et la créature.

Elle pourra nous donner, et nous pourrons la laisser posséder. Ce sera le retour de nos œuvres en notre sein.

 

Par conséquent, que ton envol dans notre divin Fiat soit continuel

afin que nous puissions tout te donner, et que tu puisses tout nous donner.

 

De plus, celle qui vit dans notre Volonté vit de Lumière. Par la puissance de sa lumière notre Volonté a la vertu

-d’abattre tous les maux,

-d’enlever la vie à toutes les passions et

-de dissiper les ténèbres.

 

Ainsi, par sa Lumière, la Divine Volonté a la vertu de rendre la créature

incapable

-de faire et

-de recevoir aucun mal.

 

Qui pourrait jamais entrer en guerre contre la lumière ? Personne. Qui pourrait dire : « Je peux empêcher le passage de la lumière ? » Personne.

 

Et si quelqu’un tentait de le faire, la lumière se moquerait de lui. Avec sa vertu triomphante,

elle le revêtirait et passerait par-dessus, par-dessous et tout autour de lui.

En se riant de lui, tout en poursuivant sa course, elle le maintiendrait sous son pouvoir et sa pression de lumière, à moins qu’il n’aille se cacher dans quelque abysse de ténèbres.

N’est-ce pas ce que fait le soleil ?

C’est bien plus encore ce que fait le soleil de ma Volonté.

L’âme qui vit dans cette lumière ne fait rien d’autre qu’étendre la capacité de son intelligence pour être capable de recevoir plus de lumière.

Ainsi, chaque acte accompli dans mon divin Fiat forme, avec sa lumière, le vide dans l’esprit humain

afin de pouvoir communiquer une lumière plus grande et plus forte.

 

Je pensais après cela à la façon dont le Royaume du Fiat suprême pourrait venir.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, toute chose dans mes mains peut être un moyen d’obtenir l’intention que ma Divine Volonté soit connue et règne parmi les créatures.

 

J’agirai comme un roi qui veut qu’une cité se soumette à son règne. Il en fait le siège

Il leur fait toucher les choses de leurs propres mains. S’ils ne se rendent pas, il les fera mourir de faim

Lorsque le peuple voit qu’il lui manque les moyens de subsistance, il se rend. Alors le roi lève le siège : il entre en maître dans la cité.

Il fournit tous les moyens de subsistance de façon surabondante

Il organise des fêtes et des réjouissances, il rend ce peuple heureux.

 

C’est ce que je vais faire :

-Je vais faire le siège de la volonté humaine.

-Je vais envenimer et détruire tout ce qui sert à la nourrir

 

Par conséquent, il y aura de nombreux châtiments qui ne seront que le siège que je ferai de tout ce qui est humain.

Épuisés et désillusionnés, ils sentiront le besoin de faire régner parmi eux mon divin Fiat ;

 

Dès que je verrai qu’ils le désirent,

-Je prendrai le commandement,

-Je leur fournirai tout en abondance,

-Je les rendrai heureux.

Toi, par conséquent, ne t’inquiète pas.

Je connais la manière de disposer tous les événements pour obtenir l’intention.

 

Je pensai ensuite à la grande valeur de nos actes accomplis dans le divin Fiat,

une valeur telle qu’un seul acte peut s’étendre à tous. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

le soleil donne sa lumière à toute créature avec un seul éclat de lumière.

Au même instant et avec un seul acte, il éclaire son regard, sa bouche, ses pas

tout.

Il n’a pas à répéter son acte de lumière pour chaque membre de la créature. Car un seul acte de lumière est suffisant pour tous.

Chaque membre et chaque objet puisse avoir sa lumière à lui.

 

C’est la même chose pour les actes accomplis dans ma Divine Volonté. Ils sont enfants de la lumière de ma Divine Volonté.

Ainsi

-elle peut d’un seul acte faire de la lumière pour tous,

-elle peut s’étendre partout.

Car c’est une vertu et une propriété que la lumière de mon divin Fiat possède en lui-même.

Avec un seul acte Elle peut donner de la lumière à tous.

 

S’il existe une différence quelconque, elle est en celui qui la reçoit. Celui qui est disposé prend le bien de la lumière et il en profite.

Celui qui n’est pas disposé, même s’il se sent lui-même rempli de lumière, ne prend pas le bien qu’elle contient.

 

C’est ce qui se passe avec le soleil qui donne sa lumière à tous. Personne ne peut dire : «Il ne me donne pas sa lumière. »

Tous peuvent la recevoir comme il leur plaît. Ainsi elle ne provoque pas de jalousie.

 

Cependant, il peut y avoir une grande différence :

-certains utilisent la lumière pour travailler, et ils obtiennent un profit.

-d’autres jouissent de la lumière, et restent oisifs sans rien gagner,

-certains s’en servent pour s’amuser,

-d’autres s’en servent pour pécher.

La lumière ne change pas

Elle est toujours lumière et accomplit son office de lumière

 

Mais tous ceux qui la reçoivent

n’en retirent pas un profit

ni ne l’utilisent de la même manière.

 

Telle est ma Divine Volonté et les actes accomplis en elle. Ils sont toujours lumière.

Mais ceux qui profitent de cette lumière sont ceux qui y sont disposés.

 

Je pensais en moi-même :

« Jésus a un si grand désir de faire le grand don du Royaume de son Fiat!

Il le veut, il le désire ardemment.

Alors, pourquoi veut-il que nous priions pour qu’Il nous le donne ? » Mon toujours aimable Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

c’est vrai que ma Volonté veut vous donner le Royaume de ma Divine Volonté.

Je ne peux pas non plus m’empêcher de vouloir et désirer vous faire ce grand don.

S’il n’en était pas ainsi

-si je ne soupirais pas après le retour de l’homme dans le palais royal de ma Divine Volonté --j’irais contre l’ordre de notre œuvre de Création

Avec une très grande sagesse, Il a créé l’homme pour qu’il puisse

vivre de nous, et

demeurer dans le Royaume de notre Fiat que nous lui avons donné en héritage.

 

En sortant de notre Fiat, l’homme a créé le désordre dans notre œuvre de Création,

Comment pouvons-nous tolérer de laisser notre si bel ouvrage désordonné ? Des siècles ont passé, d’autres siècles peuvent passer, mais nous ne changerons pas.

Ce sera toujours pour nous le point le plus important, notre unique dessein et notre intérêt très spécial : que notre œuvre de Création

-soit restaurée et réordonnée comme elle est sortie de nos mains créatrices, et

-qu’elle vive dans le Royaume de notre Divine Volonté.

 

Notre adorable Majesté se trouve dans la situation d’un père dont le fils

-était autrefois heureux, d’une rare beauté qui lui apportait la joie et le bonheur, et

-vivait en propriétaire de l’héritage donné par son père.

Ce fils, volontairement, a quitté l’héritage paternel. Il s’est rendu malheureux.

Il a brisé les belles et pures joies qui existaient entre le père et le fils. Aussi, quelle ne serait pas la souffrance du père?

Quels ne seraient pas ses soupirs, ses larmes et son inébranlable volonté

de voir son cher fils retrouver son bonheur ?

 

De plus, comme l’héritage du fils existe toujours.

Le père le garde en réserve et aspire à ce que son fils vienne en reprendre possession.

Mais au milieu de tant de souffrances, de larmes et de soupirs du père, sa volonté est déterminée : il veut que son malheureux fils désire et prie pour que son héritage paternel, son bonheur perdu, lui soit rendu.

 

Cela dispose le fils à recevoir et à apprécier son heureux état, le retour à son héritage

Le père, submergé d’amour pour son cher fils, dira :

« Ta prière a formé un droit sur mon cœur qui brûle pour toi. Reprends ce que tu as perdu

Tu l’as mérité.

Je suis satisfait du moment que je te vois heureux, et que je peux dire ‘mon fils n’est plus malheureux, mais heureux’. »

 

Or, nous sommes plus qu’un père.

D’autant plus que son amour n’est qu’une ombre comparé au nôtre. Notre Divine Volonté est inébranlable

Personne ne pourra la changer.

Le malheur de l’homme est un désordre pour l’ordre de la Création Nous voulons nos droits sur notre ouvrage

Nous voulons qu’il nous revienne tel qu’il est sorti de nous.

Notre amour nous inonde, notre justice l’exige, notre bonté le réclame et notre bonheur même le désire et ne tolère pas le malheur dans notre œuvre.

 

Notre Divine Volonté, nous entoure comme une couronne.

Elle nous rend immuable et Elle veut que son Royaume soit possédé.

Mais malgré tout, nous voulons

que la créature prie et désire le bien que nous voulons lui donner.

Cela forme

-un droit sur notre Cœur paternel et

-une place dans le cœur de la créature

pour être capable de recevoir ce que nous voulons lui donner, afin que nous puissions dire dans notre excès d’amour :

 

« Mon fils, tu l’as mérité, et nous t’avons donné ce que nous voulions te donner. »

Celui qui prie se dispose.

Ce qui est obtenu par la prière est apprécié, et gardé en sécurité.

 

La connaissance de ma Divine Volonté, la possession de son Royaume, n’est pas un bien individuel, mais général.

 

Afin de l’obtenir, je te fais prier

-pour tous, au nom de tous, et de chaque pensée, parole et acte de la créature,

afin que tu puisses former le droit sur notre divine paternité que tous puissent recevoir

-le Royaume de notre Fiat, ainsi que

-les dispositions en eux-mêmes pour être capables de le posséder.

 

C’est ce qu’a fait la Reine du Ciel pour impétrer le Royaume de la Rédemption.

Elle avait une prière, un soupir et un acte pour tous et pour chacun Elle n’a laissé personne lui échapper

Elle a donné ainsi à chacun le droit de recevoir son Rédempteur.

C’est ce que j’ai fait pour les racheter.

C’est ce que je veux que tu fasses pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Après cela, je continuai à penser:

« Pourquoi tant d’intérêt et tant d’amour de la part du Seigneur

pour que sa sainte Volonté soit connue et règne parmi les créatures ? »

 

Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, parce que le but premier, son acte et sa fin, était que notre Divine Volonté seule règne.

Et pour qu’elle règne, il faut qu’elle soit connue. C’est notre Volonté

-qui est entrée dans le champ d’action de la Création,

-qui s’est imposée sur le « rien » par son Fiat créateur, et

-qui a créé les cieux, les soleils et tant d’œuvres merveilleuses

-l’homme également.

Dans toutes les œuvres qu’elle a créées,

-elle a placé le sceau de son Fiat omnipotent comme signe indélébile

-qu’il resterait en chacune de ses œuvres tel un roi régnant sur son royaume.

 

Ainsi, le but de la Création n’était pas notre puissance, notre bonté, notre justice, notre immensité, et ainsi de suite

Si tous nos attributs y ont concouru, c’était une conséquence et non une raison.

Si nous ne parvenons pas à notre but, c’est comme si nous n’avions rien fait. Toutes les choses ont été créées pour l’homme, et l’homme pour nous.

 

C’est donc par nécessité

-d’amour, -de droit et -de justice,

-pour l’honneur et la bienséance de nous-mêmes et de toutes nos œuvres, et

-pour l’accomplissement de notre dessein, que nous voulons

que notre Divine Volonté règne dans l’homme comme

-origine, -vie et -fin de son être tout entier.

 

Si tu savais combien mon Fiat souffre en regardant l’homme.

Il le voit et dit dans sa souffrance : « L’ai-je vraiment fait de mes mains créatrices ?

Est-il mon œuvre – est-il vraiment celui que j’ai eu tant de plaisir à créer ?

 

Cependant, Je ne suis pas en lui comme en mon Royaume. Il a brisé mon sceau et m’a mis dehors.

Il a détruit le dessein pour lequel je lui ai donné la vie. »

Tu vois donc qu’il est absolument nécessaire que ma Divine Volonté soit connue et règne.

 

Et d’ici là,

-nos plus belles œuvres ne peuvent produire pour l’homme les biens qu’elles contiennent

L’œuvre de la Rédemption n’a pas son accomplissement.

 

Et je continuai à penser :

«Pourquoi est-ce que mon bien-aimé Jésus ne parle pas de son Fiat aussi souvent qu’avant?»

 

Jésus ajouta :

Ma fille, notre habitude est de donner les vérités que nous voulons manifester un peu à la fois. Car la créature est incapable de recevoir d’une seule fois en son âme toutes nos vérités.

Nous faisons cela aussi pour que la Vie de la vérité que nous avons manifestée mûrisse en elle.

Nous sommes dans une grande joie de voir arriver à maturité les belles œuvres que nos vérités produisent. Ainsi, par la beauté de nos manifestations, nous nous sentons portés à manifester encore plus de vérités.

C’est pourquoi nous donnons du temps- pour avoir le temps et l’occasion de nous réjouir en faisant d’autres communications.

 

N’avons-nous pas fait la même chose dans la Création ?

Nous aurions pu créer tout ce qui existe d’un seul coup et par un seul acte. Mais nous ne l’avons pas fait.

Lorsque notre Fiat fut prononcé et que nos œuvres apparurent, nous nous sommes réjouis en voyant la beauté et la magnificence de nos œuvres.

Elles nous ont incités à prononcer d’autres Fiats pour former d’autres magnifiques œuvres. C’est ce que je fais avec toi.

 

Ne sais-tu pas que ce qui concerne la Divine Volonté et son Royaume n’est que la continuation de la Création, la narration qui devait en être faite à l’homme

s’il n’avait pas péché et avait possédé mon Royaume du Fiat ?

Mais puisqu’il a rejeté ma Divine Volonté,

il a interrompu la narration de l’histoire de ma Volonté. De plus, ma Volonté n’avait plus de raison de continuer puisque l’homme ne possédait plus son Royaume.

 

Maintenant,

après bien des siècles, ma Volonté a recommencé sa narration pour se faire connaître.

Ceci est un signe qu’elle veut donner son Royaume.

 

Ainsi, ce que je te manifeste concernant ma Divine Volonté n’est que la continuation,

continuant depuis le commencement de la Création afin de raconter la vie de la Divine Volonté.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté est continuel.

Il me semble qu’Elle ne me quitte pas même pour un instant Je sens

-sa Lumière en moi et autour de moi,

-sa Force créatrice, sa Vie qui tout en étant en moi, a toujours quelque chose

à me donner…

 

Et que me donne-t-elle ? Elle me donne

-une lumière toujours nouvelle,

-une nouvelle force créatrice,

-une nouvelle croissance de sa Vie même.

De telle sorte que j’ai l’impression d’être une éponge imbibée de Vie divine.

 

Même si mon doux Jésus me prive presque de son adorable présence, avec tout au plus quelques brèves apparitions, la lumière de son divin Fiat ne me quitte jamais.

Et même si mon pauvre cœur est sur le point d’être noyé dans la souffrance d’être sans Lui, la lumière de son Fiat me traverse plus vivement et éclipse ma souffrance ;

Comme je me sens inséparable de son Fiat, il me fait suivre ses actes divins. Alors que je suivais les actes de la Divine Volonté, mon très grand Bien et bien- aimé Jésus se manifesta dans la lumière de son Fiat et Il me dit :

 

Ma fille,

-lorsque l’âme se place dans l’acte d’accomplir ses actes dans ma Divine Volonté,

-elle se place dans la source de sa Lumière et

-elle forme sa propre lumière.

Si tu savais ce que signifie être capable de former de la lumière…

 

Quelle gloire, quel honneur pour la créature d’acquérir la vertu de pouvoir former de la lumière !

 

Ce pouvoir de former de la lumière n’est donné à personne.

Elle est donné uniquement à celle qui vit dans ma Divine Volonté. En fait, ma Volonté nourrit l’âme de sa Lumière.

Elle se nourrit de Lumière.

Elle acquiert le don et la propriété naturelle de former de la lumière.

Oh ! comme il est agréable pour nous de voir la créature, dans la source de notre lumière, former sa propre lumière pour nous la donner et dire :

 

« Adorable Majesté, vous êtes Lumière éternelle. Vous me donnez de la Lumière.

Je vous apporte ma petite lumière comme

-le plus grand hommage,

-l’amour le plus intense

qui, en pressant l’éponge de mon petit être imbibée de votre Lumière, forme pour vous ma lumière afin de Vous la donner. »

Ce sont ainsi de merveilleux spectacles de lumière qui se forment entre l’âme et Dieu, avec toutes les harmonies de couleurs que possède la Lumière.

Que ne possède-t-Elle pas ?

Elle possède les couleurs, les parfums, les douceurs, les saveurs de toutes sortes…

Et les spectacles alternent – les uns plus beaux que les autres.

C’est alors que la Vie dans mon divin Fiat rappelle en lui le commencement de la Création, Elle reproduit pour nous les joies et les fêtes de son début

La créature entre dans notre ordre, dans nos actes, et nous donne joies et bonheurs

Nous continuons d’imprimer notre ressemblance sur son front.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ce sont de grandes grâces que je t’ai données et, à travers toi, au monde entier,

en te manifestant tant de vérités sur ma Divine Volonté.

Mes vérités sont non seulement des Vies divines que ma très grande Bonté a manifestées, multipliant sa vie par autant de vérités.

 

Chacune de ces Vies contient

un bonheur distinct des autres pour être communiqué aux créatures, et

une gloire différente des autres que les créatures peuvent rendre à Celui qui les a manifestées.

 

Cependant,

ces bonheurs ne seront communiqués aux créatures que lorsqu’elles en viendront à connaître ces vérités.

 

Elles sont comme autant de reines

qui possèdent de vastes propriétés, distinctes les unes des autres, et qui attendent que les peuples sachent

-que ces reines existent, lesquelles contiennent leurs propriétés et

-qui ont le grand désir et le vouloir

d’enrichir et de rendre heureux ceux pour qui ces propriétés sont sorties de notre divin sein.

 

Si tu savais à quel point notre amour étouffe

-après avoir sorti tant de bonheurs de notre sein paternel

-pour autant de vérités que nous avons manifestées.

 

Nous voyons que les créatures

-ne profitent pas de ces fêtes et

-qu’elles ne nous donnent pas la gloire qu’elles devraient nous rendre, parce qu’elles ignorent l’existence d’un si grand bien.

Ceci arrive seulement parce qu’elles ne veulent pas s’occuper de faire connaître

un si grand bien et de si grandes grâces.

Ceci est pour nous une souffrance que tu ne peux pas comprendre. Par conséquent, prie – prie sans cesse pour que ma Divine Volonté soit connue et règne parmi les créatures.

Ainsi, comme un Père, je pourrai rompre le pain du bonheur pour mes enfants.

 

Mon pauvre esprit pensait à bien des choses concernant la Divine Volonté, particulièrement

-à la manière dont viendrait son Royaume,

-comment il se répandrait…

et beaucoup d’autres choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire. Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, si Rome a la primauté de mon Église, elle le doit à Jérusalem.

Parce que le commencement de la Rédemption était précisément à Jérusalem. C’est de cette patrie, dans la petite ville de Nazareth, que j’ai choisi ma Vierge Mère.

Je suis moi-même né dans la petite ville de Bethléem. Mes Apôtres étaient tous de ce pays.

 

Même si Jérusalem, avec ingratitude, n’a pas voulu me reconnaître et a rejeté le bien de la Rédemption, on ne peut nier que l’origine, le commencement, le premier peuple qui en reçut le bien venait de cette ville.

Les premiers annonceurs de l’Évangile, ceux qui établirent le catholicisme à Rome,

étaient mes Apôtres, tous de Jérusalem – c'est-à-dire de cette patrie.

 

Il y aura maintenant un échange.

Jérusalem a donné à Rome la vie de la religion et par conséquent de la Rédemption

Rome donnera à Jérusalem le Royaume de la Divine Volonté.

 

Cela est si vrai que tout comme j’ai choisi une Vierge de la petite ville de Nazareth pour la Rédemption, j’ai choisi une autre vierge dans une petite ville d’Italie appartenant à Rome,

et à qui a été confiée la mission du Royaume du divin Fiat.

Tout doit être connu à Rome

comme ma venue sur terre devait être connue à Jérusalem,

 

Rome aura le grand honneur de s’acquitter envers Jérusalem pour le grand bien qu’elle en a reçu, qui est la Rédemption.

Rome lui fera connaître le Royaume de ma Volonté. Jérusalem se repentira alors de son ingratitude.

Elle embrassera la vie de la religion qu’elle a donnée à Rome.

Reconnaissante, elle recevra de Rome la Vie, le grand don du Royaume de ma Divine Volonté.

Non seulement Jérusalem, mais toutes les autres nations recevront de Rome

-le grand don du Royaume de mon Fiat,

-ses premiers annonceurs,

-son Évangile – tout rempli de paix, de bonheur et de restauration de la création de l’homme.

 

Mes manifestations n’apporteront pas seulement la sainteté, la joie, la paix et le bonheur.

La Création tout entière, rivalisant avec eux, libérera de chaque chose créée tout le bien qu’elle contient et le déversera sur les créatures.

 

De fait, en créant l’homme, nous avons placé dans son être toutes les semences de bonheurs que possédait chaque chose créée,

Nous avons disposé l’intérieur de l’homme comme un champ contenant toutes les semences de bonheurs. Il possède en lui-même tous les goûts pour être capable de savourer et de recevoir en lui tous les bonheurs des choses créées.

Si l’homme ne possédait pas ces semences, il lui manquerait les sens du goût et de l’odorat pour être capable de jouir de ce que Dieu a mis de lui-même dans la Création tout entière.

 

Or, en péchant, l’homme a fait que ces semences de bonheurs que Dieu lui avait infusées en le créant sont devenues malades. Par conséquent Il a perdu le goût de jouir de tous les bonheurs contenus dans la Création.

Il est devenu comme ce pauvre malade qui ne peut pas jouir des saveurs contenues dans la nourriture. Au contraire, il se sent lourd.

La nourriture elle-même se transforme en souffrance. Tout lui donne la nausée S’il prend de la nourriture, ce n’est pas par plaisir, mais pour ne pas mourir.

Par contre, celui qui est sain, peut goûter les saveurs, la force et la chaleur. Car son estomac a la force d’assimiler les biens contenus dans les aliments et il les savoure.

 

C’est ce qui est arrivé à l’homme : en péchant, il a fait que les semences et la force même de pouvoir goûter les bonheurs contenus dans la Création sont

devenues malades.

Souvent elles se transforment en souffrances.

 

Mais avec le retour de l’homme dans mon divin Fiat,

-les semences retrouveront la santé et

-elles auront la force d’assimiler et de jouir de tous les bonheurs présents dans l’ordre de la Création.

 

Un concours de bonheurs commencera alors pour l’homme.

Tout lui sourira et l’homme recommencera à être heureux, tel que Dieu l’avait créé.

 

Deo gratias

 

25 mars 1928 - Les connaissances sont les nombreuses étapes que la Divine Volonté a parcourues afin de revenir parmi les créatures. Ces étapes apportent la vie, la lumière et la sainteté. Les soupirs de Jésus pour qu’elles soient connues. 3

6 avril 1928 - Comment l’âme peut se placer dans la divine unité. L’exemple du soleil. Répétitrice du Créateur. Comment Dieu donne à petites gorgées. Nécessité pour les connaissances de faire leur chemin. 6

1er avril 1928 - Nécessité d’une mise l’épreuve. Ce que sera l’épreuve pour les enfants du divin Royaume. Celui qui vit dans la Divine Volonté offre à Dieu des actes royaux. La longue histoire de la Divine Volonté. Exemple.

 

4 avril 1928 - La parole suffit à Dieu. La connaissance est porteuse de l’acte divin et de la possession des biens divins pour la créature. Remède que Jésus prescrit. 13

19 mars 1928 - Répugnance à écrire. Petitesse. Retour à l’écriture. La Divine Volonté étouffe au milieu des créatures parce qu’elle n’est pas connue. Grave responsabilité de ceux qui devraient la faire connaître. Ils font d’eux-mêmes des voleurs. Préparation à de grands événements. 16

12 avril 1928 - Analogie entre le Paradis et le Calvaire. Un royaume ne peut pas être formé par un seul acte. Nécessité de la mort et de la résurrection de Notre Seigneur. 21

16 avril 1928 - La volonté humaine est symbolisée par une semence gâtée. Comment la Divine Volonté possède la vertu de restaurer la vie originelle de cette semence. Écho divin parmi les créatures. 24

22 avril 1928 - Lorsque les vérités ne sont pas prises en considération, leur vie est avortée. L’amour de la Reine souveraine est répandu dans toute la Création parce que, dans son mouvement infini, le Fiat le diffusa partout. Les maux de la volonté humaine. 27

26 avril 1928 - Ce que l’on donne à Dieu avec le « Je t’aime ». Le prodigieux secret : il a formé de nombreuses naissances divines. Rien de ce que fit Notre-Seigneur n’a échappé à la Très Sainte Vierge. La Divine Volonté est le souffle de l’âme. 31

29 avril 1928 - Les vertus sont des semences, des plantes, des fleurs et des fruits, tandis que la Divine Volonté est la vie. Les merveilles du « Je

t’aime ». L’amour ne se fatigue jamais. Celui qui vit dans la Divine Volonté ne peut pas aller au Purgatoire - l’univers se révolterait. 35

30 avril 1928 - Trouble et ordonnance nouvelle. le Royaume de la Divine Volonté est décrété. La Rédemption est l’armée. la Parole divine est le générateur. 39

6 mai 1928 - Les enfants de la Divine Volonté ne toucheront pas la terre. Amertume de Jésus. Le fil électrique. 42

10 mai 1928 - L’âme qui fait la Divine Volonté entre dans l’ordre divin. La souffrance ne peut entrer dans la Divinité. L’exemple du soleil. 45

13 mai 1928 - L’âme qui vit dans ma Divine Volonté a tout en son pouvoir ; elle est la nouvelle répétitrice des actes de la Vierge, des Saints et de Notre-Seigneur 47

20 mai 1928 - Messagers divins. La circulaire céleste. Les actes accomplis dans la Divine Volonté forment l’extase du Créateur. Nécessité de la continuation des actes . Ils constituent de nombreuses heures pour appeler l’aube. La Vierge, Aube de la Rédemption. 48

26 mai 1928 - Dieu est ordre, et lorsqu’il veut accorder un bien, il établit l’ordre divin parmi les créatures. Notre-Seigneur, a formé le Notre Père. Ainsi Il s’est placé lui-même en tête du Royaume du divin Fiat. 52

30 mai 1928 - La Création, divine armée . le Fiat, céleste drapeau. Exemple de l’enfant et du riche père. Jésus veut que tous les peuples prient . Qui sont ces peuples. 54

3 juin 1928 - Les vérités sont des escaliers pour monter vers Dieu. Isolement. La Divine Volonté révélatrice de l’homme. Exemple de l’enfant qui dort. 58

7 juin 1928  Dieu, en créant l’homme, infusa en lui trois soleils. L’ardeur de son amour. Exemple du soleil. 62

12 juin 1928 - Dieu ressent à nouveau la joie des premiers jours de la Création. L’enchantement que la Divine Volonté produira pour la volonté humaine, exemple du soleil. Quand et où eut lieu le mariage avec l’humanité, et quand il sera renouvelé. 64

16 juin 1928 - Exemple d’un époux qui se sépare devant les tribunaux, comme l’a fait Dieu à partir de la chute de l’homme. Les nouvelles

fiançailles pour le mariage se sont faites sur la Croix. L’accomplissement de la Divine Volonté. 69

20 juin 1928 - Dieu est un acte unique. Exemple du soleil. L’âme qui est dans la Divine Volonté vit dans cet acte unique et ressent tous ses effets. Valeur de ce qui est accompli dans la Divine Volonté. Jésus, qui avait toujours été avec sa Mère, s’est éloigné lorsqu’il a commencé sa vie publique. Application à l’âme. 71

25 juin 1928 - Tout ce qui est accompli dans le Fiat acquiert l’acte continuel et incessant. Exemple du soleil. La raison de Jésus au désert. Les souffrances de l’isolement. 74

29 juin 1928 - Les « Je t’aime » forment la chaleur, la Divine Volonté la lumière, afin de former le soleil. La longue lignée formée par la créature qui vit dans le divin Fiat. Ses trois royaumes, ses trois soleils et ses trois couronnes. Comment il n’y aura plus d’ombre dans la foi. 77

4 juillet 1928 - Nécessité de donner un acompte pour faire l’acquisition du Royaume de la Divine Volonté. La Divine Volonté rend toute chose légère comme une plume, de sorte que tout peut être embrassé. 80

7 juillet 1928 - Les biens produits par la Divine Volonté. Les maux  produits par la volonté humaine. Tous les maux cesseront comme par magie si la Divine Volonté règne. La Divine Volonté régnait dans la  maison de Nazareth. 83

10 juillet 1928 - La Divine Volonté veut étendre son règne sur toute chose. Le Fiat mettra en commun le Ciel et la terre. Malheur de la volonté humaine. 86

14 juillet 1928 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté forme ses petites mers en Dieu lui-même. La Divine Volonté est Lumière et recherche la lumière, Tous les maux se perdent dans sa lumière. Prodige du Fiat. 89

19 juillet 1928 - Trois actes de Dieu ont concouru à la Création. Trois volontés, sacrifiées pour le Royaume de la Divine Volonté. sont nécessaires. L’âme qui vit dans la Divine Volonté est célébrée par tous et fêtée par tous. 91

23 juillet 1928 - L’âme qui vit dans le Fiat est le point lumineux dans le monde. Tout fut créé pour l’âme. 95

29 juillet 1928 - Signification de la bénédiction et du signe de la Croix. 97

2 août 1928 - La sortie de ces écrits est la Volonté absolue de Dieu. L’œuvre de Rédemption et le Royaume du divin Fiat sont liés.Le champ de la Divine Volonté. 99

6 août 1928 - Tout ce qui est fait dans le Fiat est source de vie divine. Différence avec les œuvres humaines. Sa lumière vide l’âme de toutes les passions. 103

12 août 1928 - L’âme qui vit dans le divin Fiat s’élève jusqu’aux actes de l’Adam innocent . Elle possède la vertu universelle. Le Fiat est ordre. La vie de l’âme qui vit en lui est précieuse! 106

15 août 1928 - La vie dans le divin Fiat est un communisme entre le Créateur et la créature. La Vierge : son insurpassable gloire. La sainteté de la Divine Volonté sera connue au Ciel. 110

18 août 1928 - Les souffrances dans le Fiat sont des gouttes. On va jusqu’à vouloir les saisir. Exemple. Comment les vérités sur la Divine Volonté sont des Vies divines qui sont toutes dans l’attente d’exécuter leur office. 113

23 août 1928 - Certitude du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Les droits de Dieu et de la créature. Le nouvel Évangile : « Les vérités sur le divin Fiat ». La prudence humaine fait que les plus belles œuvres échouent. Solitude de Jésus : ceux qui lui ont tenu compagnie. 116

26 août 1928 - La Divine Volonté est plus qu’une Mère. Elle grandit avec l’âme et forme sa Vie en elle. L’éclair de l’acte accompli en Elle.  Retour  du souffle de Jésus pour faire régner la Divine Volonté. 120

30 août 1928 - Différence entre l’Humanité et la Divinité de Jésus. Tout le Royaume du Fiat a été préparé par Lui. Il faut encore ceux qui voudraient l’habiter. Le langage que Jésus a utilisé dans la Rédemption et celui qu’il utilise pour le Royaume de la Divine Volonté l’un est différent de l’autre

123

2 septembre 1928 - En vertu du divin Fiat, les choses créées sont à l’homme comme des membres. Leur raison en est donnée à l’homme. En se retirant du divin Fiat , l’homme a porté un coup qui l’a séparé de tous ses membres. Comment la Divine Volonté forme les mères pour Jésus.126

5 septembre 1928 - Souffrances de Jésus et concours de lumière. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont des petites pierres et des

petits souffles dans la mer de la Divine Volonté. 130

8 septembre 1928 - Intérêt de Dieu pour l’âme qui vit dans sa Divine Volonté. Exemple du soleil. Tous les sacrifices que Luisa a soufferts pour faire connaître la Divine Volonté seront connus. 133

10 septembre 1928 - L’âme qui opère dans la Divine Volonté ouvre autant de portes entre le Ciel et la terre que d’actes qu’elle émet. La gloire d’Adam au Ciel. Ses actes avant sa chute dans le péché demeurent intacts et beaux, alors que lui restait blessé. Ce que Dieu a fait dans la Création est connu au Ciel en Adam. 137

16 septembre 1928 - À sa conception, la Vierge a conçu le Royaume du Fiat . A sa naissance, elle nous a donné les droits de Le posséder.

Difficultés d’écriture. Les plaies que Jésus a reçues. 143

21 septembre 1928 - Dieu a toujours donné à l’homme, depuis le commencement de la Création. Le siège de la volonté humaine. Valeur des actes accomplis dans la Volonté. Exemple du soleil. 145

14 septembre 1928 - C’est la Volonté de Dieu de donner son Royaume. Mais les créatures doivent s’y disposer. Exemple du père. La seule raison de toute la Création : que le Fiat règne parmi les créatures. La manière utilisée par Jésus pour dire ses vérités. 149

28 septembre 1928 - Celle qui vit dans la Divine Volonté peut former la lumière. Chaque vérité sur ma Volonté contient un bonheur distinct des autres. 153

3 octobre 1928 - Échange entre Jérusalem et Rome. En créant l’homme, Dieu a placé en lui autant de semences de bonheur que de choses qu’il a créées. 156