Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Le Livre du Ciel

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Tome 28 audio

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


 

Je suis toujours la proie de ce divin Fiat qui sait comment conquérir avec force et douceur.

Par sa douceur, il m’attire de façon irrésistible.

Par sa force, il me gagne de telle sorte qu’il peut faire de moi ce qu’il veut.

« Oh ! saint Vouloir, puisque tu fais ma conquête,

laisse-moi faire la tienne avec ta force et ta douceur mêmes.

 

Et cédant à mes continuelles supplications,

-viens régner sur la terre,

-forme ton doux enchantement à la volonté humaine, et

-que tout devienne Divine Volonté sur la terre. »

 

Je pensais au divin Vouloir lorsque mon doux Jésus se fit voir en se manifestant en moi.

Il me dit :

 

Ma fille,

si tu savais ce que signifie te faire la proie de ma Divine Volonté !

 

L’âme reste entourée de notre immutabilité et tout devient pour elle immuable.

Immuables : la sainteté, la lumière, la grâce, l’amour.

 

L’âme ne ressent plus la diversité des manières d’être humaines, mais la stabilité des divines.

Par conséquent, quiconque vit dans mon divin Vouloir peut être appelé « ciel », lequel demeure toujours fixe et stable à sa place d’honneur parmi les étoiles.

Et si le ciel se meut, comme il est solidaire de la Création qui se meut, il ne change pas de place et ne bouge pas lui-même,

mais demeure toujours immuable avec toutes les étoiles. Telle est l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle peut se déplacer et accomplir différentes actions.

 

Mais comme l’âme se déplacera

-dans la puissance de mon divin Fiat et

-de concert avec ma Divine Volonté, elle sera toujours ciel et

elle restera immuable dans ses biens et les prérogatives dont ma suprême Volonté l’a dotée.

Par contre, celle qui vit en dehors de mon divin Fiat,

-sans sa puissance agissante,

peut être appelée du nom de ces étoiles errantes

qui tombent dans l’espace comme si elles n’avaient pas de point fixe. Et ces âmes ressemblent à ces étoiles qui tombent tête première comme si elles s’étaient détachées de la voûte du ciel.

Telle est l’âme qui ne vit pas dans ma Divine Volonté.

 

Elle change à tout moment

Et elle ressent en elle-même une telle variété de changements qu’elle se lasse de faire continuellement le bien. Et si quelque étincelle de lumière sort de cette âme, c’est comme la lumière d’une de ces étoiles qui disparaît immédiatement.

 

On peut dire que c’est là le signe pour savoir si une âme vit dans la Divine Volonté : l’immutabilité du bien.

Et le signe pour savoir si l’on vit dans la volonté humaine : l’âme change à tout moment.

 

Après quoi je suivais les actes du divin Fiat.

Je faisais ma ronde dans les œuvres de la Création, en Éden, dans les points les plus élevés et les personnes les plus éminentes de l’histoire du monde,

pour demander le Royaume de la Divine Volonté sur la terre au nom de tous. Mon doux Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, en se retirant de ma Divine Volonté,

l’homme donna la mort aux bienfaits que mon divin Fiat aurait fait surgir en lui si mon Fiat n’avait pas été rejeté.

 

Lorsque l’homme sortit de ma Divine Volonté,

l’acte continu de la vie divine mourut en l’homme.

La sainteté qui toujours grandit, mourut.

La beauté qui jamais ne cesse afin de rendre toujours plus beau, mourut elle aussi, ainsi que - l’amour inépuisable qui jamais ne dit « C’est assez »

et veut toujours donner.

Plus encore, en rejetant ma Divine Volonté,

-c’est l’ordre qui mourut, avec l’air et la nourriture qui auraient nourri l’homme continuellement.

 

Tu vois donc combien de bienfaits divins l’homme a fait mourir en lui par son retrait de ma Divine Volonté ?

Or là où il y a eu mort du bien,

il faut le sacrifice de la vie pour faire renaître ce bien.

C’est pourquoi, lorsque j’ai voulu

renouveler le monde et donner un bien aux créatures,

j’ai demandé avec justice et sagesse le sacrifice de la vie,

-comme j’ai demandé à Abraham qu’il me sacrifie son fils unique, ce qu’il a fait.

 

Et c’est moi qui l’en ai empêché.

Dans ce sacrifice qui coûtait à Abraham plus que sa propre vie

-s’est levée la nouvelle génération d’où devait descendre le divin libérateur et rédempteur

qui allait faire renaître le bien dans la créature.

 

Avec le passage du temps, j’ai permis à Jacob le sacrifice et la grande douleur de la mort de son fils bien-aimé, Joseph. Même si Joseph n’était pas mort,

il l’était en réalité pour Jacob.

C’était le nouvel appel qui s’élevait à nouveau dans ce sacrifice Le libérateur céleste demandait que renaisse le bien perdu.

 

C’était aussi la même chose pour ma venue sur terre : je voulais mourir. Avec le sacrifice de ma mort, j’appelais

-la renaissance de toutes ces vies et du bien que la créature avait fait mourir.

 

Et je voulais ressusciter pour confirmer la vie du bien et la résurrection de la famille humaine. Quelle grande offense que de faire mourir le bien !

Si grande que le sacrifice d’autres vies est nécessaire pour le faire renaître.

 

Or avec ma Rédemption et le sacrifice de ma Mort, comme la Divine Volonté ne régnait pas (dans la créature), tout le bien n’était pas ressuscité dans la créature. Ma Divine Volonté est réprimée et

Elle ne peut pas développer la sainteté qu’elle veut. Le bien souffre de façon intermittente.

Tantôt il revit, tantôt il meurt.

Et mon Fiat reste avec la souffrance continuelle

de ne pas pouvoir faire renaître dans la créature tout le bien qu’il voudrait.

 

C’est pourquoi je suis resté dans la petite Hostie sacramentelle,

-parti du ciel,

-mais resté sur terre parmi les créatures

afin de naître, de vivre et de mourir – quoique de façon mystique – pour que tout le bien puisse renaître dans les créatures,

ce bien que l’homme avait rejeté en se retirant de ma Divine Volonté.

 

Et uni à mon sacrifice,

j’ai demandé le sacrifice de ta vie pour que renaisse le Royaume de ma Divine Volonté parmi les générations humaines.

Et dans chaque tabernacle, je suis en éveil pour accomplir

-l’œuvre de la Rédemption et

le « Fiat voluntas tua sicut in caelo et in terra »,

me satisfaisant de mon propre sacrifice et de ma mort en chaque hostie afin de faire se lever à nouveau

-le soleil de mon divin Fiat

-et l’ère nouvelle de son triomphe complet.

 

En quittant la terre, j’ai dit :

« Je vais au ciel et je reste sur terre dans le Sacrement. »

Je me contenterai d’attendre des siècles. Je sais que cela me coûtera beaucoup.

 

Les offenses inouïes ne me manqueront pas, plus encore peut-être que durant ma Passion. Mais je m’armerai de patience divine.

 

Et de cette petite hostie, j’accomplirai l’œuvre.

Je ferai régner mon Vouloir dans les cœurs et je continuerai à rester

parmi les créatures pour jouir des fruits de tous les sacrifices que j’ai subis.

 

Par conséquent, sois unie avec moi au sacrifice pour une cause si sainte et pour le juste triomphe de ma Volonté qui va régner et dominer.

 

 

Je pensais au grand désir que mon toujours aimable Jésus avait de faire connaître sa sainte Divine Volonté. Je me disais : « Il aime, soupire et désire que vienne son Royaume.

 

Et pourtant, il tarde tellement à le faire se lever parmi les créatures.

S’il le voulait, il pourrait tout faire. Ce n’est pas la puissance qui lui manque.

Il pourrait en un seul instant transformer le ciel et la terre. Qui peut résister à sa puissance ? Personne.

 

De plus, en Jésus, vouloir (quelque chose) et pouvoir (quelque chose), c’est une seule et même chose. Alors, pourquoi ce retard ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

attendre, désirer et vouloir un bien c’est se disposer à le recevoir.

Lorsque quelqu’un reçoit un bien qu’il a longtemps attendu, il aime ce bien, l’apprécie, en prend soin et accueille le porteur de ce bien

qu’il attendait depuis longtemps.

De plus, c’est là un autre excès de notre amour :

que la créature désire ardemment le bien que nous désirons lui donner parce que nous voulons que la créature y mette du sien,

-au moins par ses soupirs, ses prières et sa volonté de vouloir ce bien, pour que nous puissions dire :

« Vois, tu l’as mérité parce que de ton côté, tu as fait ce que tu pouvais pour l’obtenir. »

 

En réalité, tout est un effet de notre bonté.

C’est pourquoi nous commençons par faire connaître ce que nous voulons donner aux créatures. On peut dire que nous lui envoyons de la correspondance, des lettres d’amour.

Ainsi, nous envoyons nos messagers qui disent ce que nous voulons donner.

Et tout cela pour disposer les créatures, leur faire désirer ce grand don que nous voulons leur faire.

N’est-ce pas ce que nous avons fait pour le Royaume de la Rédemption ?

 

Il y a eu quatre mille ans d’attente. Plus le temps approchait, plus les missives se faisaient pressantes et les lettres plus fréquentes.

Et tout cela pour les bien disposer.

 

C’est la même chose pour le Royaume de la Divine Volonté. Je retarde parce que je veux

-qu’ils le connaissent,

-qu’ils prient pour sa venue,

-qu’ils désirent son règne et

-qu’ils comprennent la grandeur de ce don afin que je puisse leur dire :

« Vous l’avez voulu et mérité, et il vient régner parmi vous.

Par votre connaissance, vos prières et votre désir, vous avez formé son peuple choisi où je peux dominer et régner. »

Sans un peuple, un royaume ne peut pas être formé.

 

Et c’est aussi la raison pour laquelle il faut que l’on sache que ma Divine Volonté veut régner sur la terre : pour qu’ils prient, désirent et se disposent à former son peuple

où ma Divine Volonté

-peut descendre parmi eux et

-former son palais royal, son siège, son trône.

 

Par conséquent, ne sois pas étonnée de voir tant d’intérêt de ma part à vouloir le règne de ma Volonté, et à le retarder.

Ce sont les dispositions de notre inatteignable sagesse qui dispose chaque chose avec ordre. Le retard sert à donner leur envol à ses connaissances qui seront comme des lettres, des télégrammes et des appels téléphoniques, autant

de messagers qui forment le peuple de ma Divine Volonté. Aussi, prie, et que ton envol soit continuel. »

 

Après quoi je poursuivais ma ronde dans le divin Fiat. Arrivée en Éden, je m’attardais à penser

-à l’échange d’amour entre Dieu et Adam innocent.

-comment la Divinité, ne trouvant aucun obstacle de la part de l’homme, en déversait sur lui des torrents.

Avec son amour, la Divinité faisait le ravissement de l’homme en lui faisant entendre une douce voix qui lui disait : « Fils, je t’aime, je t’aime tant. »

Et Adam, blessé et ravi par cet amour éternel, répétait à son tour :

« Je t’aime, je t’aime. »

 

Et se jetant dans les bras de son Créateur, Adam se serrait si fort contre lui qu’il ne savait comment s’en détacher parce que son Créateur était le seul amour qu’il connaissait.

Et l’aimer était son unique raison de vivre.

 

Mon esprit se perdait dans cet échange d’amour entre Dieu et la créature lorsque mon doux Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, quel doux souvenir que la création de l’homme.

Il était heureux, et nous aussi. Nous goûtions le fruit du bonheur de notre œuvre. Nous avions tant de plaisir à l’aimer et à être aimés par lui.

Notre Divine Volonté le conservait jeune et beau.

Et en l’apportant dans ses bras de lumière, notre Volonté nous faisait contempler combien l’œuvre que nous avions créée, notre cher fils, était belle.

Il était comme un fils dans notre maison, dans nos biens infinis. Et puisqu’il était notre fils, il était aussi le propriétaire.

Il aurait été contre la nature de notre amour de ne pas faire de notre fils un propriétaire,

lui que nous aimions tant et qui nous aimait.

Dans un amour vrai, on ne dit pas « ceci est à moi et ceci est à toi », mais tout est mis en commun.

 

Et l’avoir fait propriétaire ne nous causait aucun ennui. Au contraire, cela nous réjouissait. Il nous faisait sourire Il nous amusait.

Et il nous faisait les merveilleuses surprises de nos propres biens.

De plus, comment ne pouvait-il pas être propriétaire s’il possédait notre Divine Volonté

qui règne suprême sur toute chose ?

En ne faisant pas de lui un propriétaire, nous aurions dû mettre notre Volonté en esclavage,

ce qui était impossible. Il n’y a pas d’esclavage où règne notre Volonté,

mais tout est propriété.

 

Par conséquent, tant que l’homme vécut dans notre divin Fiat, il ne connut pas l’esclavage. Lorsque l’homme eut péché en se retirant de notre divin Vouloir,

il perdit la propriété et se réduisit lui-même en esclavage. Quel changement !

De fils à serviteur !

Il perdit le commandement sur les choses créées et devint le serviteur de tout.

 

En se retirant de notre divin Fiat, l’homme se sentit ébranlé jusqu’en ses fondements

et sa personne même vacilla.

Il connut ce qu’était la faiblesse et eut le sentiment d’être le serviteur de ses passions,

ce qui lui fit éprouver un sentiment de honte. Il en arriva au point de perdre son empire.

 

La force, la lumière, la grâce et la paix n’étaient plus en son pouvoir comme avant.

Il devait les implorer de son Créateur avec des larmes et des prières. V ois-tu maintenant ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir ? C’est être propriétaire. Quiconque fait sa propre volonté est un serviteur.

 

Surprise par ce que Jésus avait dit, je lui dis :

« Mon amour, s’il est consolant de t’entendre parler de ton divin Vouloir, il est également douloureux d’entendre parler du mal de la volonté humaine. »

 

Jésus ajouta :

 

Ma fille, s’il est nécessaire de te parler de mon divin Fiat qui servira d’invitation, d’attrait, et de voix tendres, douces et fortes pour vous inviter tous à vivre dans le palais royal de ma Divine Volonté afin de ne plus être serviteurs, mais propriétaires.

Il est également nécessaire de vous parler du mal de la volonté humaine, car je n’enlèverai jamais à l’homme son libre arbitre.

 

Par conséquent, dans le Royaume de ma Divine Volonté, il est nécessaire que je crée la garde montée royale, ces nobles sentinelles qui rendent les créatures attentives en leur faisant connaître le grand mal de la volonté humaine pour qu’elles soient attentives

 

Ainsi, abhorrant la volonté humaine, les créatures aiment le bonheur et la propriété que leur donne ma Divine Volonté.

 

 

Je vis toujours dans la souffrance de la privation de mon doux Jésus. Quel dur martyre !

Sans son saint Vouloir qui prend la place de Jésus et me fait sentir continuellement que lorsque son Vouloir me donne la vie, il me garde continuellement occupée et perdue en lui, je ne saurais pas comment vivre.

 

Mais avec tout cela, et avec tous les chers souvenirs de Jésus, je pensais que je ne pourrais jamais le perdre de vue.

Ses visites douces et répétées, tous ses stratagèmes amoureux, toutes ses surprises qui me donnaient le sentiment de vivre plus dans le Ciel que sur la terre, et même le simple souvenir de Jésus sont de cruelles blessures qui aggravent mon douloureux martyre.

 

« Ah ! Jésus, Jésus ! Comme il t’est facile de mettre de côté et d’oublier celle qui t’aime et dont tu constitues le martyre.

Tu m’as souvent dit toi-même que tu m’aimais ! Ah ! Jésus, reviens ! Je n’en peux plus. »

 

Mais alors que ma pauvre âme ressentait une fièvre qui voulait Jésus et délirait maladroitement, mon doux Jésus se manifestant en moi et me prenant dans ses bras, presque pour mettre fin à mes maladresses, Il me dit :

 

Ma fille, calme-toi, calme-toi. Je suis là.

Je ne t’ai pas mise de côté et la nature de mon amour ne peut oublier personne. Au contraire, je suis en toi pour conduire tous tes actes dans ma Divine Volonté parce que je ne veux pas qu’un seul de tes actes, même le plus petit, ne soit noble et divin et ne porte le sceau de mon divin Fiat. Je veux voir mon Fiat palpiter dans tous tes actes.

 

Voici toute mon attention :

former le premier exemplaire de l’âme qui doit vivre dans mon divin Vouloir.

 

Il dit cela puis garda le silence.

 

Je continuai ma ronde dans le divin Fiat. Je voulais rassembler tout ce que les créatures avaient fait pour tout enclore dans la Divine Volonté. Mon très grand bien, Jésus, ajouta :

 

Ma fille, la vie dans mon divin Vouloir est l’appel de tous les actes des créatures à l’unité de mon Vouloir.

Tous sont sortis de l’unité de notre Vouloir, de notre acte unique qui donne vie à tous les actes et c’est justice que tous nous reviennent pour reconnaître d’où ils sont sortis.

La reconnaissance

-de l’origine d’un acte,

-de Celui qui donne la vie à des actes si nombreux, et de quelle façon, est le plus bel hommage à notre puissance et notre sagesse

qui, par un seul acte, est la vie de tous les actes.

 

Seule la créature qui vit dans mon Fiat,

-embrassant toute chose en lui,

-ramassant tout comme en une seule poignée et

-enfermant toute chose dans ce Vouloir en qui elle vit, parvient dans notre unité à nous apporter toute chose

et nous rend les hommages véritables de tous les effets de notre acte unique.

 

C’est pourquoi les rondes dans notre Divine Volonté non seulement rassemblent tout,

mais communiquent aussi son acte à toutes les choses créées de sorte que

-le Ciel tout entier s’arrête pour adorer avec tes adorations,

-le soleil pour nous aimer avec ton amour,

-et le vent pour glorifier avec toi.

Bref, toutes les choses créées sont investies par ma Volonté. Lorsqu’elles sentent l’acte que tu accomplis dans ma Volonté,

elles s’arrêtent pour nous adorer et nous rendre gloire et action de grâce, de sorte que nous sentons que dans notre divin Fiat,

la créature nous donne la plénitude de l’amour, la totalité de l’adoration et la gloire complète.

 

Par conséquent, continue ton envol dans mon divin Vouloir et ne t’occupe de rien d’autre,

car tu as beaucoup à faire.

Puis je continuais à penser à l’unité du divin Vouloir, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, sais-tu ce que signifie « Unité de Divine Volonté » ?

Cela signifie que tout ce qui est beau, bon et saint vient de l’intérieur de cette unique Volonté.

 

Dans cette unique Divine Volonté qui est nôtre,

une est son unité,

un est son acte.

Mais tout en étant un, la Volonté, l’unité et l’acte s’étendent partout.

Ainsi, quiconque vit dans notre divin Vouloir se fusionne dans notre unité Tout ce qu’il fait ne sort pas de nous, mais demeure en nous.

Par contre, pour quiconque vit à l’extérieur de notre divin Vouloir, nous ressentons la douleur de ses actes arrachés à notre Volonté.

Et comme cette âme enlève ces actes, elle ne les retourne pas parce que sa volonté n’est pas une avec notre Divine Volonté.

 

Par conséquent, la grande différence pour l’âme qui vit en dehors de notre Fiat est que tous ses actes sont divisés et brisés, et non fusionnés ensemble.

 

Ainsi, cette âme n’aura pas le plaisir de ressentir en elle

la plénitude de la lumière, du bonheur,

ni de tous les biens,

mais tout ne sera que misère, faiblesse et manque de lumière.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue. Je me sens attachée dans ses bras de lumière si serrée que je suis incapable de faire le moindre mouvement, et je ne désire d’ailleurs pas m’en aller. Je vais bien éviter de m’éloigner de son sein de lumière. Il me semble qu’il y a entre le divin Vouloir et moi un accord, et que nous sommes tous deux incapables de nous séparer l’un de l’autre.

« Ô saint Vouloir, comme tu es aimable et puissant !

Tu m’attires, tu me ravis et tu m’enchantes par ton aménité. Et moi, enchantée, je ne sais comment ne pas me fixer en toi. Mais par ta puissance, tu domines fermement ma petitesse.

 

Tu te déverses en torrents de sorte que j’ai perdu le chemin pour sortir de son interminable lumière. Mais quelle heureuse perte.

 

Oh ! je t’en prie adorable Fiat, que tous perdent aussi le chemin afin qu’ils ne connaissent que celui qui conduit dans ta Divine Volonté. »

Mais comment les créatures peuvent-elles connaître un tel bien ?

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se faisant entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, les connaissances de mon divin Vouloir sont des chemins qui peuvent conduire les créatures dans les bras de lumière de mon divin Fiat. Les connaissances sont des semences. Et cette semence marque le commencement de la naissance de ma Divine Volonté dans la créature.

Chaque connaissance sera comme une petite gorgée de vie qui formera la maturité de cette vie divine dans la créature.

C’est pour cette raison que je t’ai dit bien des choses sur mon divin Fiat. Chaque connaissance apportera quelque chose qui fera mûrir la vie de mon Vouloir dans les âmes

-l’une apportera la semence,

-une autre la naissance, la nourriture, l’air, la lumière, et

-une autre encore la chaleur.

Chaque connaissance contient un degré plus élevé de maturité.

Par conséquent, plus les créatures chercheront à savoir ce que j’ai manifesté sur mon divin Fiat, plus elles se sentiront mûrir.

Mes connaissances sur mon divin Fiat façonneront les âmes et éteindront les feux de la volonté humaine par leur toucher.

Ces connaissances seront comme une Mère de miséricorde qui,

à n’importe quel prix, veut guérir son enfant et le voir beau et en santé.

 

Si tu savais ce que signifie une connaissance de ma Divine Volonté !

Ces connaissances contiennent la science de la formation de la vie de ma Divine Volonté pour former le peuple de son Royaume.

 

Même dans le monde naturel cela se passe ainsi.

Quiconque veut enseigner doit connaître ce qui concerne les sciences.

S’il ne veut pas s’appliquer à connaître les sciences, il ne sera jamais préparé pour être enseignant.

 

Et selon le degré des sciences qu’il a étudiées, son degré d’instruction sera plus ou moins élevé :

-avec un peu de science, il pourrait avoir la formation d’un enseignant à l’élémentaire.

-S’il a beaucoup de science, il pourrait avoir la préparation pour être professeur dans une école supérieure.

 

Ainsi, selon ce qui est connu – dans les arts comme dans les sciences – ils sont d’autant mieux formés dans ce bien qu’ils connaissent, et capables de faire grandir chez les autres le bien de la science et de l’art qu’ils possèdent.

 

Or si je t’ai donné tant de connaissances sur ma Divine Volonté, ce n’était pas pour t’apprendre de merveilleuses nouvelles, non, non. C’était pour en former la science en toi d’abord, et ensuite parmi les créatures, afin que cette science qui est divine et toute du Ciel soit connue, qu’elle puisse faire grandir la vie de mon divin Fiat et former son Royaume.

 

Après quoi je poursuivis ma ronde dans le divin Vouloir en m’arrêtant ici et là sur ce que mon bien-aimé Jésus avait fait et souffert.

 

Il était blessé par les actes mêmes que je plaçais autour de lui, et par ce que je lui disais : Mon amour, mon « Je t’aime » court dans le tien. Vois, Jésus, combien

tu nous as aimés. Et pourtant, une chose reste à faire. Tu n’as pas tout fait. Il te reste à nous faire le grand don de ton divin Fiat comme vie parmi les créatures afin qu’il puisse régner et former son peuple. Bientôt, ô Jésus ?

Qu’est-ce que tu attends ? Tes œuvres mêmes et tes souffrances l’exigent : « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Je pensais cela lorsque mon Jésus se manifesta hors de moi et me dit :

 

Ma fille, lorsqu’une âme se souvient de ce que j’ai fait et souffert au cours de ma vie ici-bas, je sens mon amour renaître.

Mon amour se dilate et déborde, et la mer de mon amour forme les plus hautes vagues pour se déverser doublement sur les créatures.

Si tu savais avec quel amour je t’attends lorsque tu fais tes rondes dans mon divin Vouloir et dans chacun de mes actes, parce qu’en lui tout ce que j’ai fait et souffert est en acte comme si je le faisais réellement à cet instant.

 

Et avec tout mon amour, je t’attends pour te dire : « Vois, ma fille, j’ai fait cela pour toi, j’ai souffert cela pour toi. Viens reconnaître les propriétés de ton Jésus, qui sont aussi les tiennes. »

Mon Cœur souffrirait si la petite fille de mon divin Vouloir ne reconnaissait pas tous mes biens.

 

Cacher nos biens à celle qui vit dans mon divin Fiat serait ne pas la considérer comme une fille, ou ne pas avoir pleinement confiance en elle, ce qui ne se peut jamais parce que notre Volonté l’identifie si bien avec nous que ce qui est à nous est à elle.

Ce serait donc une souffrance pour nous et nous serions dans la condition d’un père richissime propriétaire de nombreuses propriétés et dont les enfants ignorent que leur Père possède tant de biens.

 

Par conséquent, ne connaissant pas ces biens, ces enfants ont l’habitude de vivre dans la pauvreté et de manière rustique ; et ils ne s’habilleraient pas non plus de façon noble. Ne serait-ce pas une souffrance pour le père qui a des biens cachés à ses enfants ?

Mais en les faisant connaître, leurs manières de vivre changeraient. Et ils se vêtiraient et se comporteraient noblement selon leur état.

 

Ce serait une douleur pour un père terrestre et plus encore pour ton Jésus, qui est le Père céleste. En te faisant connaître ce que j’ai fait et souffert, et tous les biens que possède mon divin Vouloir, mon amour grandit envers toi et ton amour augmente toujours plus.

 

Et mon Cœur se réjouit de voir notre petite fille riche de tous nos biens.

Par conséquent, tes rondes dans mon divin Vouloir sont un exutoire pour mon amour, et elles me disposent à te faire connaître de nouvelles choses et à te

donner une petite leçon de plus sur tout ce qui nous concerne, et elles te disposent à écouter et à recevoir nos dons.


Mon envol dans le divin Fiat continue. Mon pauvre esprit est incapable de ne pas faire le tour de ses actes innombrables. Je sens qu’une force suprême maintient mon esprit fixé sur les œuvres de mon Créateur et il tourne et tourne sans jamais se fatiguer.

 

Et, oh ! combien de belles surprises il découvre. Tantôt dans la Création, tantôt dans la Rédemption dont Jésus lui-même se fait le narrateur et où, lorsque quelque chose me surprend, ce n’est rien d’autre qu’une plus grande invention de son amour.

En faisant mes rondes en Éden et dans les temps avant sa venue sur terre, je me disais :

 

« Pourquoi Jésus a-t-il attendu si longtemps avant de venir racheter l’humanité ?

»

Se manifestant en moi, il me dit :

 

Ma fille, lorsque notre infinie sagesse doit donner un bien aux créatures, elle ne calcule pas le temps, mais les actes des créatures, car les jours et les années n’existent pas devant la Divinité : uniquement un jour unique et éternel. Par conséquent, nous ne mesurons pas le temps, mais nous comptons les actes accomplis par les créatures.

 

Ainsi, dans le temps qui te semble si long, les actes que nous voulions pour venir racheter l’homme n’avaient pas été accomplis. Seuls les actes déterminent ce  qui fait venir le bien, et non le temps. Plus encore, les actes contraignent notre Justice à éliminer les créatures de la surface de la terre comme cela s’est passé dans le déluge dont seul Noé a mérité d’être sauvé avec sa famille en obéissant à notre Volonté et par son sacrifice à long terme dans la construction de l’arche.

 

Par ses actes, il a mérité la continuation de la nouvelle génération dans laquelle le Messie promis devait venir. Un sacrifice à long terme et continuel possède un tel pouvoir d’attraction et de ravissement sur l’Être suprême qu’il le détermine à donner de grands biens et une continuation de la vie à l’humanité.

Si Noé ne nous avait pas obéi et ne s’était pas sacrifié pour accomplir un long travail, il aurait été renversé par la tempête du déluge. Et ne s’étant pas sauvé

lui-même, le monde et la nouvelle génération auraient pris fin.

 

Vois-tu ce que signifie un long et continuel sacrifice ? Il est si grand qu’il met en sûreté et fait se lever

-une vie nouvelle chez les autres,

-ainsi que le bien que nous avons établi de donner.

C’est pourquoi, pour le Royaume de ma Divine Volonté, je voulais ton long et continuel sacrifice de tant d’années au lit.

Ton long sacrifice te met en sûreté, mieux que dans l’arche, dans le Royaume de ma Divine Volonté et incline ma bonté à donner un si grand bien pour la faire régner parmi les créatures.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans le divin Fiat pour apporter tous les actes des créatures en hommage à mon Créateur, et je me disais :

« Si je suis capable

de rassembler tout ce qu’elles ont fait et

de tout enclore dans le divin Vouloir,

les actes ne se changeront-ils pas en actes de la Divine Volonté ? »

 

Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

 

chacun des actes de la créature possède sa semence selon la façon dont il a été accompli.

S’il n’a pas été fait dans mon divin Fiat, il ne possède pas la semence de mon Fiat.

Par conséquent, il ne sera jamais un acte de ma Volonté.

Parce qu’en le faisant, il lui manquait la semence de lumière de ma Volonté qui a la vertu de changer l’acte en soleil

Puisque la semence de lumière du divin Fiat est le premier acte dans l’acte de la créature.

 

Dans les actes des créatures, cela se produit de la façon suivante :

-si une personne possède une semence de fleurs et qu’elle la plante, elle aura des fleurs.

-Si elle plante une semence de fruits, elle aura des fruits.

La semence de fleurs ne donnera pas des fruits et celle des fruits ne donnera pas des fleurs, Mais chacune donnera selon la nature de la semence.

Tels sont les actes des créatures.

S’il y avait un bon dessein dans l’acte, une sainte raison pour me plaire et m’aimer, on verra - dans une acte la semence de bonté,

-et dans l’autre, celle de sainteté, la semence pour me plaire, la semence pour m’aimer.

Ces semences ne sont pas de la lumière, mais spécifient laquelle sera la fleur, le fruit, une petite plante, et laquelle un précieux joyau. Et je ressens l’hommage de la fleur, du fruit, etc. ; mais non l’hommage qu’un soleil peut me donner.

Ne rassemblant tous ces actes pour les enclore dans mon Fiat, ces actes restent ce qu’ils sont, chacun avec la nature que la semence lui a donnée.

Et l’on voit que ce sont des actes de la créature et non des actes que ma Divine Volonté peut accomplir avec sa semence de lumière en chacun d’eux.

 

La semence de Divine Volonté n’est pas accordée à l’acte

-si la créature ne vit pas dans la Divine Volonté, et

-si la créature n’accorde pas la place d’honneur à la Divine Volonté dans ses actes.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat afin de suivre tous ses actes.

Arrivée en Éden, j’ai compris et admiré l’acte magnifique de Dieu et son amour débordant et exubérant de la création de l’homme.

Et incapable de contenir ses flammes, mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

notre amour s’est tellement épris de l’acte lorsque nous avons créé l’homme que nous n’avons rien fait d’autre que nous réfléter sur lui,

de sorte qu’il était une œuvre digne de nos mains créatrices.

 

Et alors que nos reflets pleuvaient sur lui, il arriva que soient infusés dans l’homme : l’intelligence, la vue, l’ouïe, la parole, le battement de cœur, les mouvements des mains et les pas des pieds.

Notre Être divin est très pur Esprit ; par conséquent, nous n’avons pas les sens. Dans la totalité de notre Être divin, nous sommes une très pure et inaccessible lumière.

Cette lumière est œil, ouïe, parole, œuvre et pas. Cette lumière fait toute chose, voit toute chose, entend toute chose et se trouve partout. Personne ne peut échapper à l’empire de notre lumière. Par conséquent, lorsque nous avons créé l’homme, notre amour était tel que notre lumière le formait en apportant sur lui nos reflets.

 

Et en le formant, notre lumière lui apportait les effets des reflets de Dieu. Est-ce que tu vois, ma fille, avec quel amour l’homme a été créé ? Notre Être divin est allé jusqu’à se dissoudre en reflets sur lui afin de lui communiquer notre image et notre ressemblance.

Aurions-nous pu lui donner un plus grand amour ? Et pourtant, l’homme se sert de nos reflets pour nous offenser alors qu’il aurait dû les utiliser pour venir à nous et, avec les reflets que nous lui avons donnés, nous dire :

« Avec quelle beauté votre amour m’a créé et, en échange, je vous aime, je vous aimerai toujours, et je veux vivre dans la lumière de votre Divine Volonté. »

 

Après quoi je continuai à suivre les actes dans le divin Fiat et je me disais :

« Je répète et répète continuellement la longue histoire de mes actes du divin Vouloir,

le long chant monotone de mon ‘Je vous aime’. Mais quels sont leurs effets ?

Oh ! si je pouvais obtenir que la Divine Volonté soit connue et règne sur la terre, au moins pour moi, cela (mes actes) en vaudrait la peine. »

 

Mais je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus me serra très fort contre son Cœur.

Il me dit :

Ma fille, la fermeté dans la demande

-forme la vie du bien qui est demandé,

-dispose l’âme à recevoir le bien qu’elle veut, et

-pousse Dieu à accorder le don demandé.

 

Plus encore, en répétant tous ses actes et ses prières,

l’âme a formé en elle la vie, la pratique et l’habitude du bien qu’elle demande. Dieu, gagné par la fermeté de la demande, en fera don à l’âme.

 

En vertu des actes répétés; la créature reçoit de Dieu la Vie du Don. Le bien demandé se convertira en nature.

Ainsi la créature se sentira propriétaire et victorieuse Elle se sentant transformée dans le don qu’elle a reçu.

 

Ainsi, ton incessante demande pour le Royaume de ma Divine Volonté forme sa Vie en toi.

Tes continuels « Je t’aime » forment la vie de mon Amour en toi.

Puisque je t’ai fait le don des deux, tu te sens comme si ta nature même ne ressentait rien d’autre que la vertu vivifiante de mon Vouloir et de mon Amour. La fermeté dans la demande est l’assurance que le don est tien.

Et la demande pour tous du Royaume de ma Divine Volonté est le prélude à ce que les autres puissent recevoir le grand don de mon Fiat suprême.

Par conséquent, continue à répéter tes actes et ne t’en lasse pas.

 

Ma pauvre intelligence se sent poussée à traverser la mer immense du divin Fiat et à aller chercher ses actes dans sa mer d’amour pour l’adorer et lui tenir compagnie.

Mon pauvre esprit est ainsi sous l’influence d’une force irrésistible qui le fait toujours errer à la recherche des actes du Vouloir suprême.

Mais en faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais en parcourant toujours et encore la mer du divin Fiat ? »

Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, chaque fois que tu parcours la mer de mon divin Vouloir,  tout ce que tu prends en lui forme tes petites gouttes dans notre mer, lesquelles se dispersent en elle pour en être inséparables.

 

Nous sentons tes petites gouttes qui nous aiment pour former une seule vie avec nous.

Et nous disons :

« La nouveau-née de notre Vouloir nous aime dans notre mer, et non en dehors. Il est juste que nous lui accordions les droits lui permettant de venir aussi souvent qu’elle le veut dans notre mer. Plus encore, elle ne veut que ce que nous voulons. »

 

Et c’est notre plus grande joie de la voir nous apporter en son petit sein l’ensemble de notre Divine Volonté qui déborde de toute part tandis qu’elle reste éclipsée dans sa lumière.

Nous aimons voir sa petitesse enfermée dans notre lumière.

Si tu ressens cette force irrésistible de venir faire tes petites rondes dans notre mer,

c’est la force dominante de notre Fiat qui aime voir ta petitesse former les gouttes de lumière dans sa mer.

C’est ce que signifie entrer dans le premier acte de notre Vouloir : la créature prend sa place en lui et forme ses gouttes.

Aussi, considère-toi très fortunée de faire des rondes dans notre Fiat.

 

Après quoi je suivis les actes du divin Fiat dans la Création.

Il me semblait que toute chose palpitait de l’amour du Créateur pour les créatures.

Le ciel, les étoiles, le soleil, l’air, le vent, la mer et toutes les choses créées sont

en parfaite harmonie entre elles, si bien que tout en étant distinctes, elles vivent fusionnées ensemble.

Cela est si vrai que là où il y a la lumière du soleil,

-on trouve dans le même espace l’air, le vent, la mer et la terre,

-mais chacun avec sa palpitation d’amour distincte envers la créature. Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon aimable Jésus, me serrant très fort dans ses bras, me dit :

 

Ma fille, notre amour dans la Création était exubérant, mais toujours envers l’homme.

En chaque chose créée, nous avons mis autant d’actes d’amour que la créature doit faire usage de cette chose créée.

 

Notre divin Fiat maintient l’équilibre dans toute la Création et en est la vie perpétuelle.

Lorsqu’il voit que la créature est sur le point de se servir de la lumière du soleil,

Il met en marche notre amour pour que notre amour soit contenu dans la lumière que reçoit la créature.

 

Si la créature boit de l’eau, notre amour se manifeste pour dire à la créature qui boit :

« Je t’aime. »

Si la créature respire, notre amour lui répète : « Je t’aime. »

Si elle marche sur la terre, notre amour dit sous ses pas : « Je t’aime. »

 

Il n’est rien que la créature prenne, touche et voie, en quoi notre amour ne fait son heureuse rencontre avec la créature en lui disant « Je t’aime », pour lui donner l’amour.

 

Mais sais-tu qu’elle est la raison de tant d’insistance de notre amour ?

C’est afin que nous recevions la rencontre de l’amour de la créature en chaque chose qu’elle prend.

 

Ainsi, l’amour infini voulait rencontrer l’amour fini pour n’en former qu’un seul et mettre l’équilibre de l’amour de Dieu dans la créature.

La créature se sert des choses créées sans même penser que notre amour va à sa rencontre dans les choses qu’elle prend pour lui faire entendre notre refrain répété

« Je t’aime, Je t’aime »,

 

Elle se sert sans même jeter un regard vers celui qui lui envoie les choses créées.

Ainsi l’amour de la créature reste déséquilibré.

Parce qu’il ne rencontre pas notre amour, l’amour de la créature perd son équilibre et demeure désordonné dans tous ses actes.

Car il a perdu l’équilibre divin et la force de l’amour de son Créateur.

Aussi, sois attentive dans tes échanges d’amour afin de me faire réparation pour tant de froideur de la part des créatures.

 

Après quoi je continuai mes rondes dans les actes de la Divine Volonté Je me disais :

« À quoi bon faire et refaire toutes mes rondes dans le Fiat suprême pour suivre ses actes ? »

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, toute vie a besoin de nourriture.

Sans nourriture, la personne n’est pas formée et ne grandit pas.

Et si la personne manque de nourriture, il y a danger que la vie lui soit enlevée.

 

Or, suivre ma Volonté, t’unir à ses actes, faire et refaire tes rondes en elle, sert à former l’aliment pour nourrir et former la vie de ma Volonté dans ton âme, et la faire grandir.

Ma Volonté ne sait pas comment se nourrir des autres actes, si ce n’est les actes accomplis dans notre Vouloir .

Elle ne peut pas non plus se former dans la créature ni grandir, à moins que la créature n’entre en notre Volonté.

 

Et par l’union des actes de la créature à ma Divine Volonté, ma Volonté forme sa naissance de lumière pour former sa vie de Divine Volonté dans la créature.

Plus la créature forme des actes de Divine Volonté,

plus elle s’unit avec les actes de Divine Volonté et vit en elle,

plus est abondante la nourriture que forme la créature pour nourrir la vie de ma Volonté et la faire grandir plus vite dans son âme.

Par conséquent, en faisant tes rondes dans ma Volonté, c’est la Vie que tu formes.

C’est une nourriture

-qui sert au développement de la vie de ma Divine Volonté dans ton âme, et

-qui sert à préparer la nourriture pour nourrir ma Volonté dans les autres créatures.

 

Aussi, sois attentive et ne désire pas arrêter.

 

Mon abandon dans le Fiat continue. En suivant ses actes,

-je pensais aux et

j’accompagnais

les douleurs très amères de mon doux Jésus.

 

Je me disais : « Comme je veux défendre Jésus et l’empêcher de recevoir de nouvelles offenses. » Se manifestant en moi et me tenant dans ses bras, il me dit :

 

Ma fille,

si tu veux me défendre de telle sorte que les offenses ne m’atteignent plus, fais-moi réparation dans ma Divine Volonté.

Car en faisant réparation dans ma Volonté, tu formes un mur de lumière autour de moi.

Et s’ils m’offensent, leurs offenses resteront à l’extérieur de ce mur de lumière. Elles n’entreront pas à l’intérieur.

Je me sentirai protégé par ce mur de lumière, c'est-à-dire par ma Volonté même.

Je pourrai y être en sûreté.

Ainsi, ton amour dans ma Divine Volonté formera pour moi un mur d’amour et de lumière.

 

Ton adoration et tes réparations formeront pour moi un mur de lumière, d’adorations et de réparations de sorte que les refus d’amour et les actes de mépris des créatures ne m’atteindront pas, mais resteront à l’extérieur de ces murs.

Et si je les ressens, ce sera comme à distance.

Parce que ma fille m’a entouré du mur infranchissable de ma Divine Volonté.

 

Ma fille,

l’amour, les réparations et les prières en dehors de mon Fiat sont à peine de petites gouttes. Par contre, dans ma Divine Volonté, les mêmes choses et les mêmes actes sont

-des mers, -de très hautes murailles et des rivières sans fin.

Ma Volonté est immense, et elle rend immenses les actes de la créature.

 

Après quoi je suivis le Fiat dans la Création et mon esprit était perdu dans la compréhension de l’acte continu du Fiat envers les créatures à travers les choses créées de manière directe. Directement, l’acte continu du Fiat suprême nous apporte dans ses bras pour être notre mouvement, notre respiration, notre palpitation et notre vie.

Oh ! si les créatures pouvaient voir ce que cette Divine Volonté fait pour nous! Oh ! comme ils l’aimeraient et se laisseraient dominer par elle !

 

Mais hélas, alors

-que nous sommes inséparables de la Divine Volonté,

-que tout nous vient par Elle et

-qu’Elle est plus que notre vie même, Elle n’est pas reconnue,

nous ne La regardons pas et

nous vivons comme si nous étions loin d’Elle.

 

Alors que je faisais mes rondes dans la Création, se manifestant à l’extérieur de moi,

mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées disent « amour ».

Mais le soleil, avec sa lumière et sa chaleur, a la suprématie sur toute chose et il est le semeur de mon amour. Dès son lever, le soleil commence ses semailles d’amour.

 

La lumière et la chaleur du soleil recouvrent la terre Passant de fleur en fleur, par un simple toucher de lumière,

-il sème la diversité des couleurs et des parfums,

-il déverse les semences d’amour, des différentes qualités divines et de ses parfums d’amour.

 

Passant de plante en plante, d’arbre en arbre avec son baiser de lumière, il déverse

la semence de douceur de l’amour divin sur les uns,

la diversité de nos ressemblances divines sur les autres, et

la substance de l’amour divin sur d’autres.

En somme, il n’est pas de plante, de fleur ou de brin d’herbe

qui ne reçoive la semence de notre amour que le soleil lui apporte.

 

Et irradiant toute la terre, les montagnes et la mer de sa lumière,

le soleil sème partout l’amour de la lumière éternelle de son Créateur.

 

Mais connais-tu la raison de ces semailles continuelles et ininterrompues de notre amour que fait le soleil sur la surface de la terre et de tant de manières ? Est-ce peut-être pour la terre ? Pour les plantes ? Ah ! non ! Tout est pour les créatures.

Oh ! oui ! Pour leur amour, et pour avoir un échange d’amour avec elles.

 

Et, oh ! combien nous sommes blessés et amers

lorsque nous voyons que les créatures utilisent les fleurs, les fruits et les autres choses sans reconnaître qu’en tout ce qu’elles prennent,

-il y a la semence de notre amour

que nous avons déversé sur chaque chose créée à travers le soleil. Et pour tant d’amour, on nous refuse un « Je t’aime ».

Après quoi, il se tut.

La souffrance de Jésus était si grande que j’en restais affligée. Je continuai mes actes dans le divin Fiat et Jésus ajouta :

Ma fille, bien que le soleil soit un semeur infatigable de notre amour sur la terre,

lorsqu’il se retire pour former le jour en d’autres régions,

le soir semble apporter la paix sur la terre

en lui donnant la possibilité de produire ou de ne pas produire la semence

que le soleil a plantée en se réservant un nouvel assaut de la semence d’amour.

 

Par contre, le soleil de ma Divine Volonté ne quitte jamais l’âme.

En reflétant sa lumière sur l’âme, plus que le soleil, ma Volonté est un divin semeur dans l’âme et elle forme son soleil dans la créature avec ses reflets.

 

Par conséquent, pour qui vit dans ma Divine Volonté,

-il n’y a pas de nuits, pas de coucher de soleil, par de lever de soleil, pas d’aurore,

-mais toujours le plein jour

parce que la lumière de mon divin Vouloir est donnée à la créature pour être sa propre nature.

 

Et ce qui est donné à l’âme comme sa nature propre reste sa propriété. Plus encore, le soleil de ma Divine Volonté possède la source de la lumière. Il peut former autant de soleils qu’il le désire.

 

De plus,

-même si l’âme qui vit dans mon Vouloir possède son propre soleil du divin Vouloir

qui jamais ne se retire,

-le soleil de mon Fiat a toujours une lumière et une chaleur nouvelle à donner, une nouvelle douceur, de nouvelles ressemblances, une beauté nouvelle.

Et l’âme a toujours quelque chose à prendre.

Il n’existe pas de pauses comme avec le soleil qui est sous la voûte des cieux Car ne possédant pas la source de lumière, le soleil ne peut pas former autant de soleils que de tours de la terre autour de lui.

 

Mais pour le soleil de mon divin Vouloir, qui possède la source, sa lumière brille toujours.

Et en appelant continuellement la créature à œuvrer avec lui, le soleil de mon divin Vouloir donne toujours à la créature son acte nouveau et interrompu.


 

Ma pauvre âme ressent l’irrésistible besoin de traverser la mer interminable du Fiat suprême. Plus que par un puissant aimant, je me sens attirée à faire mon doux séjour dans le cher héritage que m’a donné mon cher Jésus, qui est son adorable Volonté. Il me semble que Jésus m’attend pour me donner ses admirables leçons, tantôt sur un acte accompli par son divin Fiat, tantôt sur un autre.

 

Mon esprit s’est alors perdu dans la ronde des actes interminables de son divin Fiat.

Et en arrivant dans le cher Éden, où tout était célébration, mon cher Jésus me dit en m’arrêtant :

 

Ma fille, si seulement tu savais avec combien d’amour la création de l’homme fut formée !

À son seul souvenir, notre amour monte et forme de nouvelles inondations. Notre amour se réjouit au souvenir de notre œuvre – belle, parfaite et réalisée avec un art d’une telle maîtrise que personne ne peut en former une semblable.

L’homme était si beau

qu’il en arrivait à éveiller la jalousie dans notre amour, que tout de l’homme soit pour nous.

De plus, l’homme était fait par nous .

Il était nôtre. Être jaloux de lui était un droit de notre amour.

 

Cela est si vrai que notre amour en arriva au point

-où tous les premiers actes accomplis en Adam furent l’œuvre de son Créateur : La première palpitation, la première pensée, la première parole.

 

En somme, tout ce qu’il aurait pu faire ensuite contenait nos premiers actes que nous avions accomplis en lui. Et les actes d’Adam ont suivi nos premiers actes. Ainsi, lorsqu’il aimait, son amour venait de l’intérieur de notre premier acte d’amour.

 

S’il pensait, sa pensée venait de notre première pensée, et ainsi de suite. Si nous n’avions pas fait en lui les premiers actes, il n’aurait rien pu faire, ni savoir comment faire quoi que ce soit.

Par contre, avec l’acte suprême faisant ses premiers actes,

-nous avons mis en Adam autant de petites fontaines que d’actes premiers accomplis en lui.

Chaque fois qu’il voulait répéter nos premiers actes,

-il avait ces petites fontaines à sa disposition

et autant de sources diverses d’amour, de pensées, de paroles, d’œuvres et de pas.

 

Par conséquent, tout nous appartenait, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’homme.

Et notre jalousie n’était pas seulement un droit

C’était aussi justice que tout devait être pour nous et de nous.

 

De plus, nous lui avons donné notre divin Vouloir pour le conserver beau, nouveau, et le faire grandir d’une beauté divine. Notre amour n’était pas content ni satisfait de lui avoir tant donné, mais voulait continuer à toujours lui donner ; il ne savait pas dire « C’est assez ». Notre amour voulait continuer son œuvre d’amour.

Et pour l’avoir avec lui et s’occuper de lui, notre amour lui a donné notre propre Vouloir qui le rendrait capable de toujours recevoir et de le garder toujours avec nous, dans une unique Volonté. Avec ma Volonté, tout était garanti et en sûreté, pour lui comme pour nous.

L’homme devait être notre plaisir, notre joie et notre bonheur, et l’objet de notre conversation.

Ainsi, au souvenir de la création de l’homme, notre amour est en fête.

 

En le voyant

-sans la garantie de notre Fiat,

-sans sécurité, et par conséquent chancelant,

-défiguré et loin de nous, notre amour est triste.

Il ressent tout le poids de notre amour infini comme enfermé en lui-même Parce qu’il ne peut pas se donner à l’homme

Parce qu’il ne le trouve pas dans notre Divine Volonté. Mais ce n’est pas tout.

Ce n’est pas seulement sur Adam que notre amour se répandait

au point d’en arriver à faire tous les premiers actes à partir desquels tous les actes humains devaient avoir la vie.

Mais chaque créature qui devait voir le jour était présente dans l’acte de création de l’homme.

 

Et notre Fiat, uni à notre amour, courait et les embrassait toutes en aimant chacune d’un amour unique, et notre amour plaçait la primauté de nos actes en chaque créature qui viendrait au monde, car pour nous, il n’y a ni passé ni futur et tout est présent et en acte.

 

S’il n’en était pas ainsi, notre Fiat se trouverait restreint et bloqué, incapable

d’étendre ses flammes au point d’enclore toutes les créatures dans sa lumière afin de faire en chacune ce qu’il fait en une seule.

Ce n’était donc pas seulement Adam qui avait le bonheur de la Création. Toutes les autres créatures étaient enrichies de tous les biens et, en lui, propriétaires de ces mêmes biens.

 

De plus, tous les actes que Dieu accomplit en une seule créature, les autres créatures en acquièrent le droit, sauf celles qui ne veulent pas faire usage de ces actes. N’est-ce pas ce qui se passe dans la Rédemption ?

Comme la souveraine Dame du Ciel a eu le bienfait de me concevoir et de me donner le jour, toutes les autres créatures ont acquis les droits des bienfaits de la Rédemption.

 

Et toutes ont acquis le droit de me recevoir dans leur cœur. Et seule la créature ingrate qui ne me veut pas demeure privée de moi.

 

Ma fille, en désobéissant à notre Volonté, Adam a perdu notre royaume. Et pour lui, tous les biens de notre Fiat étaient sans la vie nourrissante et vivifiante de notre Divine Volonté. On peut dire qu’il a été comme le destructeur des biens du Royaume de ma Divine Volonté dans son âme, car ces biens, s’il leur manque la vertu vivifiante et la nourriture continuelle, perdent peu à peu la vie.

 

Tu dois savoir que pour redonner vie à ces biens dans les créatures, il était nécessaire qu’une créature rappelle mon Fiat dans son âme et ne lui refuse rien pour le laisser régner librement en elle. Mon Fiat sera alors capable d’administrer à nouveau aux biens sa vertu vivifiante et nourrissante, de ramener à la vie les biens détruits. C’est pourquoi ma Divine Volonté, en te subjuguant, et toi en acceptant d’être subjuguée, a ranimé sa vertu vivifiante dans ton âme.

 

Et t’appelant dans sa demeure, ma Volonté te nourrit afin de rappeler en toi tous ses biens.

 

-Tous les actes que tu accomplis dans ma Divine Volonté, faisant et refaisant tes rondes dans ses actes,

-et ta continuelle demande pour son Royaume sur la terre,

ne sont rien d’autre qu’une nourriture que te donne ma Volonté.

 

Ceci constitue le droit pour les autres créatures de recevoir à nouveau le Royaume de ma Divine Volonté avec la vie de tous ses biens.

 

Lorsque je veux accorder un bien à toutes les créatures, je place sa source dans une créature.

 

À partir de cette source, j’ouvre de nombreux canaux et je donne le droit à chacun de prendre les biens que cette source possède.

Par conséquent, sois attentive et que ton envol dans ma Divine Volonté soit continuel.

 

 

 

Il me semble que mon doux Jésus a le désir de parler de l’amour débordant avec lequel l’homme a été créé.

Il veut raconter son histoire

pour faire connaître l’intensité de son amour et

pour attirer la sympathie de sa petite fille,

pour lui donner la raison pour laquelle il l’aime tant et pourquoi il a le droit d’être aimé.

 

 

Puis, faisant mes rondes dans son divin Vouloir, et arrivée en Éden, il poursuivit :

 

Fille de mon divin Vouloir,

je veux te faire connaître tous les détails de la création de l’homme

afin que tu comprennes l’excès de notre amour et le droit de notre Fiat de régner sur lui.

 

Tu dois savoir que

dans la création de l’homme, notre Être divin s’est trouvé dans la situation de la nécessité de notre amour pour lui (de devoir l’aimer).

 

Parce que tout ce que nous lui avons donné, n’est pas resté détaché de nous, mais a été transfusé en nous.

Cela est si vrai qu’en soufflant en lui, nous avons infusé en lui la vie.

Nous n’avons pas détaché notre souffle de celui que nous avons créé en lui. Mais nous avons rendu son souffle identique au nôtre,

de telle sorte que lorsque l’homme respira, nous avons senti son souffle dans le nôtre.

 

La parole fut créée avec notre Fiat.

Prononçant la parole sur les lèvres de l’homme, avec notre Fiat , la parole n’est pas restée détachée.

c’était un grand don fait à l’homme de l’intérieur de notre divin Vouloir.

 

Si nous avons créé en lui l’amour, le mouvement et les pas,

-cet amour est resté lié à notre amour,

-ce mouvement à nos mouvements et

-ces pas avec la vertu communicative de nos pas dans ses pieds.

 

Nous sentions

-l’homme en nous, et non à l’extérieur de nous,

-non pas le fils loin de nous, mais proche de nous. Ou plutôt, fusionné en nous.

 

Comment pourrions-nous ne pas l’aimer

s’il était nôtre,

si sa vie était dans la continuation de nos actes ? Ne pas l’aimer irait contre la nature de notre amour.

Et puis, qui donc n’aime pas ce qui lui appartient et qui a été formé par lui ?

 

Par conséquent, notre Être suprême s’est trouvé, et se trouve même encore maintenant dans la situation du besoin d’aimer l’homme.

Parce que l’homme est encore et toujours maintenant ce que nous avons créé. Nous sentons son souffle dans le nôtre.

Sa parole est l’écho de notre Fiat. Nous n’avons pas retiré tous nos biens.

Nous sommes l’Être immuable et ne sommes pas sujets au changement. Nous avons aimé et nous aimons.

Cet amour est tel que nous nous mettons nous-mêmes dans la condition de nécessité de l’aimer.

 

Telle est la raison

-de tous nos stratagèmes d’amour,

-et pour ce dernier assaut par lequel nous voulons lui faire le grand don de notre Fiat

afin qu’il le fasse régner dans son âme.

Parce que sans notre Vouloir, l’homme ressent les effets de la vie divine en lui, mais il n’en perçoit pas la cause.

Par conséquent, il ne se soucie pas de nous aimer.

Notre Volonté Divine lui fera ressentir ce qui lui donne la vie.

Alors, même lui ressentira le besoin d’aimer, d’aimer celui qui est la cause première de tous ses actes et qui l’aime tant.

 

Je continuai alors ma ronde dans la Création et mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, regarde l’ordre qui règne dans tout l’univers.

Il y a les cieux, les étoiles, les soleils. Tout est ordonné.

Plus encore, dans la création de l’homme notre Être divin a répandu l’ordre de nos divines qualités dans les profondeurs de son âme comme autant de soleils.

Par conséquent, nous avons répandu

-le ciel d’amour en lui,

-le ciel de notre bonté,

-le ciel de notre sainteté,

-le ciel de notre beauté,

et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Après avoir étendu l’ordre des cieux de nos divines qualités, notre Fiat, dans la voûte de ces cieux, s’est constitué soleil de l’âme.

Celle-ci , avec sa chaleur et sa lumière se réfléchissant en elle, doit grandir et conserver notre Vie divine dans la créature.

Et comme nos divines qualités désignent notre Être suprême,

ces cieux étendus dans l’homme indiquent qu’il est notre demeure.

 

Qui pourra dire comment et avec quel amour nous avons créé l’homme ? Oh ! si l’homme savait qui il était et ce qu’il possédai!

Oh ! combien plus il s’estimerait!

Comme il serait attentif à ne pas entacher son âme!

Comme il aimerait celui qui l’a créé avec tant d’amour et de grâce!


Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Sa lumière m’éclipse, sa force m’enchaîne et sa beauté me ravit, si bien que je me sens clouée sans possibilité de sortir de la pensée d’un si saint Vouloir ni de m’empêcher de le regarder.

Sa vie me tue et je me perds dans son immensité.

Mais tandis que mon esprit se perdait dans le Fiat omnipotent, mon doux Jésus se manifesta en moi et, me serrant dans ses bras, il me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté court toujours vers la créature comme un premier acte de vie pour la rendre heureuse, l’embrasser et la débarrasser du poids de tous les actes humains.

 

Car tout ce qui n’est pas ma Volonté dans la créature est dur, lourd et oppressant.

Ma Volonté vide la créature de tout ce qui est humain et rend tout léger par son souffle.

 

Par conséquent, le signe que l’âme vit dans ma Divine Volonté est de se sentir heureuse en elle-même.

 

Car ma Volonté est heureuse par nature et ne peut pas apporter le malheur à qui vit en elle. Parce qu’elle ne possède ni ne veut le malheur.

Ma Divine Volonté ne peut changer sa nature.

Ainsi, quiconque vit dans mon Fiat

-sent en lui-même la vertu qui donne le bonheur et

-ressent une veine de bonheur couler en tout ce qu’il fait,

ce qui rend léger chaque acte, chaque souffrance et chaque sacrifice.

Ce bonheur

-apporte avec lui l’exclusion de tous les maux et

-remplit la créature d’une incroyable force.

 

De telle sorte qu’en toute vérité la créature peut dire :

« Je peux tout et je parviens à tout faire parce que je me sens transmutée en Divine Volonté. Celle-ci a fait fuir hors de moi : faiblesse, misères et passions.

 

Ma volonté elle-même, rendue heureuse par la Divine Volonté,

-veut boire à larges gorgées son bonheur divin et

-ne veut vivre de rien d’autre que de la Divine Volonté. »

 

Le malheur, l’amertume, les faiblesses et les passions n’entrent pas dans ma Volonté, mais restent à l’extérieur.

L’air balsamique de ma Volonté adoucit et fortifie toute chose.

 

Plus l’âme vit dans ma Volonté et répète ses actes dans mon divin Vouloir, plus elle acquiert des degrés de bonheur, de sainteté, de force et de divine beauté.

 

Même dans les choses créées,

l’âme sent le bonheur que ces choses apportent de leur créateur.

Ma Divine Volonté veut que la créature qui vit en elle ressente la nature de son bonheur.

Ainsi, ma Divine Volonté rend la créature heureuse

-dans la lumière du soleil,

-dans l’air qu’elle respire,

-dans l’eau qu’elle boit,

-dans la nourriture qu’elle prend et

-dans la fleur qui la réjouit.

 

Bref, en toute chose, ma Volonté fait que la créature sent que ma Volonté ne peut rien donner à la créature sinon du bonheur.

Par conséquent, le Ciel n’est pas lointain, mais à l’intérieur de l’âme. Il veut la voir heureuse en toute chose.

 

J’ai alors continué ma ronde dans la Création pour suivre le divin Fiat en toute chose créée.

Je regardais tout pour y mettre mon habituel « Je t’aime » afin de l’aimer en retour pour tant d’amour répandu dans tout l’univers.

Mais mon esprit voulait interrompre la course de mes continuels « Je t’aime » en me disant en moi-même : « La vie de ce ‘Je vous aime’ que je répète est-elle en

moi ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, me serrant très fort contre lui, me dit :

 

Ma fille, tu as oublié qu’un seul « Je t’aime » dans ma Divine Volonté a la vertu,

après avoir été dit une fois, de ne jamais cesser de dire « Je t’aime, je t’aime ». Le « Je t’aime » dans ma Divine Volonté est la Vie.

Et la vie ne peut cesser de vivre, elle doit avoir son acte continuel. Mon Fiat ne sait pas faire des actes finis.

Et tout ce qu’une créature fait en lui, acquiert la vie continuelle.

Le souffle, la pulsation et le mouvement continuel sont nécessaires pour vivre. Ainsi les actes accomplis dans ma Divine Volonté ,ayant leur commencement en Elle , sont changés en vie.

Comme la Vie, ils acquièrent la continuation du même acte, sans jamais s’arrêter.

 

Par conséquent, «Je t’aime» n’est rien d’autre que la continuation de ton premier

«Je t’aime ». Étant Vie, ton premier « Je t’aime » veut être nourri pour grandir. Il veut le souffle, la pulsation et le mouvement de la Vie.

Et en répétant tes « Je t’aime », ton premier « Je t’aime » sent la pulsation, le souffle et le mouvement, et grandit dans la plénitude de l’amour

Et (répétant tes « Je t’aime ») il sert à multiplier autant de Vies d’amour que de « Je t’aime » que tu as prononcés.

 

Par conséquent, un « Je t’aime » appelle et rappelle avec insistance l’autre « Je t’aime ». C’est pourquoi tu ressens un besoin, une nécessité d’amour de suivre le cours de ton « Je t’aime ». Un vrai bien ne reste jamais isolé, moins encore dans ma Divine Volonté.

Elle est Vie sans commencement ni fin.

Tout ce qui est fait en Elle n’est pas sujet à une fin ni à une interruption.

 

Par conséquent, un « Je t’aime » sert

à rappeler à la vie un autre « Je t’aime » et à le maintenir en vie.

Les « Je t’aime » sont des pas de Vie d’amour que la créature faits dans mon Vouloir.

Aussi, ne t’arrête pas. Continue la course de ton « Je t’aime » pour Celui qui t’aime tant.

 

Ma petite âme continue sa course dans les œuvres créées par la Volonté Divine . Je regardais la Création pour m’unir aux hommages que les choses créées rendent à mon Créateur

Je voyais que tout était bonheur en elles.

Le ciel était heureux dans son extension. Il semble dire « plénitude de joie » Toutes ses étoiles sont des degrés de bonheur que possède le ciel.

Et en les élevant vers son Créateur, le ciel Le glorifie avec le bonheur de son extension et tous les degrés des étoiles qu’il possède.

 

Oh ! comme le soleil est heureux

de s’élever vers Celui qui l’a créé,

de Lui apporter gloire et hommages pour tant de bonheur.

Mais alors que mon esprit se perdait dans tous ces bonheurs que possède la Création,

mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées sont heureuses.

Elles sont heureuses parce qu’elles ont été créées par une Volonté Divine qui est Elle-même éternellement heureuse.

Elles sont heureuses de la fonction qu’elles occupent,

-heureuses dans l’espace où elles se trouvent,

-heureuses parce qu’elles glorifient leur Créateur.

Rien de ce que nous avons créé n’a été créé malheureux. Chaque chose possède la plénitude du bonheur.

 

Or, si dans toute la Création nous avons répandu tant de bonheur. Dans la création de l’homme nous ne l’avons pas simplement créé doublement heureux en lui donnant

la veine du bonheur dans l’esprit,

la vue, la parole, le battement de cœur, le mouvement et les pas.

Car nous avons aussi mis en son pouvoir le bonheur lui-même, le multipliant

en chaque acte bon, chaque bon pas et chaque bonne parole, et

en tout ce qu’il aurait fait.

Il n’y avait pas de limite à son bonheur, comme pour les choses créées.

 

L’homme avait reçu la vertu d’un bonheur toujours croissant, mais uniquement s’il se laissait dominer par ma Divine Volonté.

 

Sans ma Volonté, le bonheur ne peut pas régner.

Oh ! si les choses créées pouvaient sortir de notre Fiat, elles perdraient à l'instant le bonheur et deviendraient les plus malheureuses des œuvres.

C’est pourquoi, si tu veux être heureuse, laisse-toi dominer par ma mon divin Vouloir.

Car lui seul a la vertu

-de procurer le bonheur à la créature et

-de changer les choses les plus amères en le plus doux des nectars.

 

Ma fille, tu dois savoir que nous aimions la créature d’un amour parfait. Par conséquent, en la créant, nous avons mis en elle :

la perfection du bonheur, de l’amour, de la sainteté et de la beauté.

 

Ainsi la créature pourrait

entrer en compétition avec nous et

nous rendre de façon complète : bonheur, amour et sainteté

 

Alors nous trouverions en elle nos délices au point de pouvoir dire :

« Comme elle est belle l’œuvre que nous avons créée ! »

 

Et pour nous assurer que nos dons ne subissent aucun dommage dans la créature,

nous avons confié la créature à notre Divine Volonté. Celle-ci serait la Vie de la créature pour veiller sur

-notre bonheur, notre amour, notre sainteté et notre beauté dans la créature en les faisant toujours grandir.

 

En rejetant notre Divine Volonté, tous les biens prennent fin.

Il n’est pas de plus grand malheur que de ne pas se laisser dominer par ma Divine Volonté.

Car elle seule est la conservatrice et l’appel de nos biens dans la créature.

Comme d’habitude, je suivais les actes de la Divine Volonté dans la Création. Je comprenais que la Création est à ce point unie à son Créateur

-qu’elle ressemble à un membre en union avec son corps et

qui, en vertu de cette union, ressent la chaleur, le mouvement et la vie. Je pensais à cela lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, chaque chose créée

est pour moi un membre distinct et

m’est donc utile pour maintenir l’ordre et la vie de la Création. Et à travers la Création, je l’utilise pour manifester

-tantôt ma miséricorde,

-tantôt ma puissance et

-tantôt ma justice.

Ma Création est immergée dans ma Volonté Divine .

Elle ne peut avoir ni mouvement ni fonction si mon divin Fiat ne lui donne pas

-le mouvement ou

-la capacité de fonctionner.

Or, tout comme la Création, la créature est un membre de Dieu.

Tant qu’elle reste unie à Dieu, elle participe à toutes les qualités de Dieu . Tout comme un membre attaché au corps participe

-à la circulation du sang,

-à la chaleur et au mouvement de ce corps.

 

Mais qui maintient la soudure de cette union ?

Qui maintient en permanence et en pleine force ce membre de la créature attaché à son Créateur ? Ma Divine Volonté.

Ma Divine Volonté est

-le lien d’union,

-la communication de la chaleur et du mouvement

qui rend sensible en chaque mouvement la Vie du Créateur.

Et plus que le sang, ma Divine Volonté met en mouvement dans ce membre :

la sainteté, la force, l’amour et la bonté : bref, toutes les qualités de son Créateur.

 

Mais si ma Volonté n’est pas là, la créature sera un membre détaché qui ne peut pas être en communication avec le corps. La créature semble unie en apparence, mais elle sera comme un membre paralysé qui vit difficilement, et sans mouvement.

Et ce sera pour la tête divine une gêne et une souffrance que d’avoir un membre sans pouvoir lui communiquer le bien de sa vie.

Après quoi, il ajouta :

Ma fille, ma Divine Volonté rassemble tout ce qui lui appartient. Jalouse de ses actes, ma Divine Volonté n’en laisse pas se perdre même un seul.

Car chacun de ses actes en contient une infinité, une éternité complète qui ne finit jamais. Par conséquent, ce sont des actes qu’il ne faut pas perdre.

 

Et lorsque mon Fiat forme ses actes, l’amour et la jalousie de son acte sont si grands que mon Fiat le garde en son sein de lumière,

comme une gloire et un triomphe de la puissance de ses œuvres.

Or, lorsque l’âme vit dans ma Divine Volonté et enferme ses actes dans ma Volonté, il devient un acte de Divine Volonté.

Ensuite, d’elle-même, l’âme

-répète tous les actes que fait la Divine Volonté et

-donne à la Divine Volonté la gloire et la réciprocité des actes divins de la créature.

 

Alors, oh ! comme mon divin Fiat se sent triomphant sur cette créature lorsqu’il trouve en elle un acte pur de sa Volonté.

Il se fait le rassembleur de tout ce que cette créature peut faire.

Mon divin Fiat n’en perd pas même un souffle. Car il voit sa Volonté opérante en toute chose.

Cela suffit pour rendre les actes dignes de mon divin Fiat.

Et il aime tant la créature qu’il la garde entièrement dans son sein de lumière pour lui donner la vie continuelle de son Vouloir et recevoir d’elle sa réciprocité.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive à recevoir la Vie de la Divine Volonté afin de pouvoir dire : « Tu me donnes la Vie de la Divine Volonté, et je te donne la Vie de la Divine Volonté. »

 

Je me sentais opprimée à cause des privations de mon doux Jésus. Oh, Dieu, quelle souffrance ! Elle est sans merci, sans soulagement, sans soutien.

Si Jésus nous manque, tout manque.

C’est pourquoi on ressent le manque de la Vie de Celui qui donne la Vie. C’est une douleur qui transforme tout l’être humain en des voix qui appellent Celui qui peut donner la vie.

C’est une souffrance de lumière qui révèle avec plus de clarté qui est Jésus. Mais alors que je baignais dans la dure souffrance de sa privation, une autre douleur est venue s’ajouter qui martelait ma pauvre intelligence.

 

Ils m’avaient dit qu’ils doutaient de mes écrits, que j’avais écrit que Jésus m’avait enlacée, embrassée, et qu’il était venu presque chaque jour. Mon pauvre esprit n’a pas résisté.

 

Et j’ai dit des bêtises :

«Tu vois, mon amour, ce que c’est que de ne pas te faire voir et reconnaître ? Si tu faisais cela, ils seraient pris au piège et incapables d’être sans toi.

Ils te prendraient toi-même au piège et tu serais incapable d’être sans eux. »

 

J’étais torturée par des doutes et des craintes qu’il n’est pas nécessaire de raconter.

Dans sa compassion pour moi, et toute bonté, mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, calme-toi, calme-toi.

Tu sais que je n’ai jamais toléré les doutes et les craintes en toi. Ce sont les vieilles guenilles de la volonté humaine.

Là où règne mon divin Fiat, il ne permet pas ces misères, car il est paix et sécurité par nature, et il rend telle l’âme qui se laisse dominer par sa lumière.

Par conséquent, ce que je veux de toi, c’est que ton souffle, tes battements de cœur et tout ton être ne soient rien d’autre que ma Volonté et mon amour.

L’amour et la Divine Volonté réunis forment la plus grande offrande et le plus bel hommage que puisse faire la créature à son Créateur.

 

C’est l’acte qui ressemble le plus à notre acte.

Aussi, continuons à toujours nous aimer sans jamais interrompre notre amour.

 

Une Divine Volonté toujours accomplie et un amour jamais interrompu, voilà la plus grande chose qui puisse exister au Ciel et sur la terre.

Ceci n’appartient qu’à notre Être divin et à celle qui s’abandonne à notre Vouloir.

Et puis, ma fille, pourquoi t’affliger à ce point de ce qu’ils ont dit ? Je suis l’auteur des lois et nul ne peut me soumettre à une autre loi. Je fais ce que je veux et ce qui me plaît.

La disposition des âmes, l’accomplissement de mon dessein sur une âme, c’est là un droit que je me réserve, et à moi seul.

 

Qu’est-ce qui est le plus grave ?

Me donner sacramentellement chaque jour, entrer dans la bouche, descendre dans l’estomac et peut-être même dans des âmes remplies de passions afin de communiquer ma vie,

de mélanger mon Sang avec leur sang ?

Ou donner un baiser ou une étreinte à celle qui m’aime et ne vit que pour Moi ? Oh ! comme il est vrai

-que les hommes ont la vue courte,

-qu’ils rendent petites les grandes choses et grandes les petites, uniquement parce qu’elles ne sont pas communes à tous.

 

De plus, tout ce qui s’est passé entre toi et moi – les nombreuses intimités, les excès de mon amour et mes visites répétées, tout était nécessaire pour le don de ma Divine Volonté qui devait se faire connaître à travers toi.

Si je n’étais pas venu souvent, comment aurais-je pu te dire tant de choses sur ma Divine Volonté ? Si je n’avais pas fait mon siège dans ton cœur comme en un temple vivant, mes leçons n’auraient pas été aussi continuelles.

 

Par conséquent, ils doivent comprendre que tout ce que j’ai fait à ton âme était nécessaire à ma Divine Volonté qui est digne de toute chose.

Tout était nécessaire pour faire entendre tant de condescendances amoureuses, pour leur faire comprendre combien j’aime la créature et à quel point je peux l’aimer pour l’élever jusqu’à mon pur amour et à la pleine confiance qu’elle doit avoir envers celui qui l’aime tant.

 

Parce que s’il n’y a pas une confiance totale entre le Créateur et les créatures,

elles ne peuvent être élevées pour vivre dans ma Divine Volonté.

 

Le manque de confiance fait toujours obstacle à l’union entre le Créateur et la créature.

C’est ce qui empêche l’envol vers celui qui l’aime tant. C’est ce qui fait vivre la créature au ras du sol.

Et même si la créature ne tombe pas, le manque de confiance lui fait ressentir la force de ses passions.

Plus encore, le manque de confiance a été le point faible au cours des siècles.

Il est même arrivé que de bonnes âmes aient été retardées sur la voie des vertus à cause du manque de confiance.

Pour chasser cette léthargie que produit l’esprit du manque de confiance, je voulais

-me montrer tout amour envers toi, et avec intimité , mieux qu’un père pour sa fille,

-t’appeler non seulement toi, mais aussi toutes les autres âmes, à vivre comme des enfants et à être bercées dans mes bras.

J’y ai pris plaisir, et toi aussi.

Comme il est beau que la créature soit tout amour et toute confiance envers moi. Je peux alors lui donner ce que je veux et elle n’a pas peur de recevoir ce qu’elle veut. Ensuite, avec une véritable confiance installée entre moi et la créature, le plus grand obstacle pour faire régner ma Divine Volonté dans les âmes a été écarté.

 

Par conséquent, ma fille, je connais la raison d’être de mes plans, ce qu’ils doivent faire et ce que je fais de grand et de beau lorsque je choisis une créature.

Et les créatures, que savent-elles de cela ?

En conséquence, elles ont toujours quelque chose à dire sur mes œuvres.

Et cela ne m’a pas été épargné durant ma brève existence sur terre alors que ma très sainte Humanité était parmi les créatures et que j’étais tout amour pour elles.

 

Si je me rapprochais trop des pécheurs, ils trouvaient quelque chose à redire – qu’il ne convenait pas que je les fréquente.

Et je les ai laissé dire. Et sans m’occuper d’eux, je l’ai fait. Je suis allé vers plus de pécheurs encore.

Je les aimais plus fort pour les attirer à m’aimer.

 

Si je faisais des miracles, ils y trouvaient à redire parce que j’étais le fils de saint Joseph et que le Messie promis ne pouvait pas venir d’un artisan. Et ils élevaient des doutes sur ma divine Personne au point de former des nuages autour du soleil de mon Humanité.

Et je n’ai pas fait se lever le vent pour me sortir de leurs nuages.

Je réapparaissais dans une lumière plus radieuse au milieu d’eux

pour accomplir le dessein de ma venue sur la terre, qui était la Rédemption.

Par conséquent, ne sois pas surprise qu’ils aient trouvé quelque chose à dire sur la façon de me conduire envers toi.

Bien qu’ils aient formé des nuages autour de l’œuvre que j’ai accomplie avec toi, je ferai se lever les brises pour me débarrasser de ces nuages.

 

S’ils aiment la vérité, ils sauront que ma façon d’agir avec toi, même si elle n’a pas été la même avec d’autres âmes, était nécessaire pour notre amour, parce qu’elle était nécessaire à notre Volonté pour la faire connaître et régner.

Puis il ajouta avec un accent plus tendre encore : Ma fille, ces pauvres âmes ne sont pas habituées à marcher dans les champs de lumière de ma Divine Volonté. En conséquence, il n’est pas étonnant que leur intelligence soit restée aveugle.

Mais si elles s’accoutument à regarder la lumière, elles verront clairement que seul mon amour pouvait accomplir tant de choses.

Et comme je désire tellement que ma Divine Volonté soit connue afin qu’elle règne, je voulais être exubérant dans l’excès de mon amour que je contenais dans mon Cœur.

Plus encore, tout ce que j’ai fait avec toi peut être appelé un prélude à ce que je ferai à ceux qui se laissent dominer par mon Fiat !

Mais tous ceux

-qui avaient quelque chose à dire concernant mon Humanité sur terre, et

-qui n’ont pas accepté de croire à la sainteté de mes œuvres, sont demeurés privés du bien que je venais offrir à tous.

Et ils sont restés en dehors de mes œuvres.

 

Ce sera la même chose pour ceux qui murmurent à propos de ce que je fais et de ce que je dis. Et s’ils n’acceptent pas, ils resteront eux aussi privés et à l’extérieur du bien que je voulais offrir à tous avec tant d’amour.

Mon abandon dans le Fiat continue. Mon pauvre esprit suivait la Création pour tenir compagnie aux actes accomplis en elle par la Divine Volonté, et mon doux Jésus me dit :

Ma fille, toutes les choses créées invitent la créature à faire la Volonté Divine . Elles n’ont pas de voix, et elles parlent.

Mais elles parlent selon l’acte que le divin Vouloir développe en elles.

Car chaque chose créée déploie un acte distinct de la Volonté Divine .

Et avec cet acte, la chose créée appelle la créature à accomplir la Divine Volonté.

À cette fin, chaque chose créée a reçu de Dieu un délice particulier pour inviter la créature, d’une façon mystérieuse, à faire sa Divine Volonté.

C’est ainsi que l’ordre et l’harmonie entoure la créature de sorte que le soleil avec sa lumière et sa chaleur appelle la créature à accomplir la Volonté de son Créateur.

 

Caché sous les voiles de la lumière,

mon divin Fiat, avec insistance et sans jamais se lasser, appelle la créature à recevoir sa Vie

-pour qu’elle soit capable de la déployer comme Il la déploie dans le soleil. Comme s’il était près de l’attaquer pour qu’elle l’écoute,

le soleil

investit la créature de tous côtés, à droite, à gauche, par-dessus sa tête, et

s’étend même sous les pieds de la créature pour lui dire dans son langage de lumière :

« Regarde-moi, écoute-moi.

-Vois comme je suis beau.

-Vois quel bien je fais à la terre parce qu’une Divine Volonté règne et domine sur ma lumière !

Et toi, pourquoi n’écoutes-tu pas mon toucher de lumière

en recevant la Vie du divin Vouloir pour le faire régner en toi ? »

Le ciel te parle avec le doux scintillement des étoiles.

Le vent te parle avec sa force, la mer avec son murmure et le tumulte de ses vagues.

L’air te parle dans ta respiration et tes battements de cœur.

La petite fleur te parle avec son parfum.

En somme, toutes les choses créées rivalisent entre elles

pour t’appeler à recevoir ma Volonté et à la faire régner

afin que le Ciel et la terre ne soient plus qu’un seul acte de Divine Volonté.

 

Oh ! si elles voulaient écouter

-toutes les voix de la Création,

-des voix muettes, mais bien réelles et toujours présentes, l

es créatures laisseraient régner la Divine Volonté tout comme elle règne avec un complet triomphe dans tout ce qui a été créé par nous.

 

Je continuais alors ma ronde dans la Création.

Arrivée en Éden, je suivais ce que Dieu a fait dans la création de l’homme.

Mon bien-aimé Jésus me dit alors :

Ma fille, lorsque tu parviens au point de la création de l’homme, nous nous sentons blessés et nous avons devant nous la scène émouvante de sa création. Notre amour grandit, déborde et court pour chercher l’homme tel qu’il fut créé par nous.

 

Dans son délire, notre amour veut

-embrasser l’homme,

-le serrer sur notre sein, magnifique et saint tel qu’il est sorti de nos mains créatrices.

Et ne le trouvant pas, notre amour

-se change en délire de souffrance amoureuse et

-soupire après celui qu’il aime tant.

Or tu dois savoir que notre amour était tel en créant l’homme, qu’aussitôt après sa création

-nous l’avons placé dans nos divines frontières, et

-nous lui avons donné la volonté humaine comme un petit atome immergé dans l’immensité de la Divine Volonté.

La vie dans la Divine Volonté était donc chose innée pour l’homme parce qu’il en était un petit atome.

 

Notre Divinité dit à l’homme : « Nous mettons à ta disposition notre Divine Volonté

pour que le petit atome de ta volonté humaine ressente le besoin

-de vivre dans l’immensité de la Volonté Divine ,

-de grandir dans sa sainteté,

-de s’embellir dans sa beauté et

-de se servir de sa lumière. »

 

Se voyant petit, l’homme se sentait heureux de vivre dans les frontières de notre Fiat et de vivre de nos divines qualités.

Et nous faisions nos délices de voir ce petit atome de la volonté humaine vivre dans nos frontières infinies, sous nos soins. Sous notre regard, l’homme croissait en beauté et en grâce, d’une beauté si rare – propre à nous ravir et à faire que nous trouvions en lui nos délices.

Mais le bonheur de l’homme et notre joie de l’avoir créé furent brefs.

Cet atome de volonté humaine n’a pas voulu vivre de la Divine Volonté, mais de lui-même.

 

On peut dire que l’homme a réprimé notre Volonté pour vivre de la sienne Car peu importe son désir de sortir de notre Volonté, il n’a pas pu trouver le

moindre espace où aller parce qu’il n’existe pas de lieu où notre Volonté ne se trouve.

Par conséquent, quel que fût le désir de l’homme de ne pas vivre dans notre Volonté, il n’avait nulle part où aller.

Ainsi, tout en étant dans notre divin Fiat, il y vivait comme s’il n’y était pas.

Il vivait volontairement de ses misères et des ténèbres que lui-même formait.

C’est après cela que nous soupirons continuellement : que l’homme

-cesse de réprimer notre Vouloir et

-réprime plutôt l’atome de sa propre volonté afin

-qu’il puisse vivre heureux et saint, et

-que nous puissions trouver en lui nos délices.

 

Oh ! combien je languissais après ma céleste patrie.

J’aurais voulu disparaître de la terre sans plus jamais y voir n’y entendre personne.

J’aspire à me jeter dans les bras de Jésus pour lui dire :

« Mon amour, serre-moi dans tes bras. Ne me lâche plus.

Car c’est seulement dans tes bras que je me sens en sécurité et sans crainte. Jésus, aie pitié de moi. Tu sais ce qui se passe dans mon âme. Ne m’abandonne pas. »

 

J’essayais de toutes mes forces de m’abandonner dans le Fiat suprême.

Pris de compassion pour moi et en se faisant voir, mon doux Jésus me dit avec tendresse :

 

Ma pauvre fille, courage.

Tu sais que tu n’es pas seule à souffrir, mais que tu as ton Jésus qui souffre avec toi.

Je souffre même plus que toi, car ce sont des choses qui me concernent plus que toi.

Ces souffrances sont si dures que mon Cœur transpercé en est déchiré.

Mais ce qui doit nous consoler, c’est que ce sont des choses extérieures à nous. Rien n’a changé entre moi et toi. Les choses sont comme elles étaient.

Les jugements humains n’ont aucun pouvoir sur nos intimités et nos communications.

Ils ne peuvent donc pas nous blesser.

Par conséquent, je veux que jamais ton vol dans ma Divine Volonté ne soit interrompu.

Ma Volonté Divine possède la vertu répétitive.

Toutes les choses créées par nous et qui demeurent dans notre Vouloir possèdent la vertu

-de répéter l’acte continuel qu’elles ont reçu de Dieu dans la Création, et

-de donner chaque jour leur acte aux créatures.

 

Chaque jour, le soleil donne sa lumière, et l’air se laisse continuellement respirer. Chaque jour, l’eau se donne à l’homme pour le désaltérer, le laver et le rafraîchir.

Et toutes les autres choses créées répètent ainsi la vertu répétitive de mon divin Fiat.

Et si certaines de ces choses créées pouvaient sortir de mon divin Fiat,

elles perdraient immédiatement la vertu de répéter leur acte continuel . Celui-ci, quoiqu’ancien, est toujours nouveau pour le bien des créatures.

C’est le signe le plus sûr que les choses créées sont dans ma Divine Volonté.

 

Et voici quel est le signe que l’âme vit en elle et se laisse dominer par elle :

si ses actes, quoiqu’anciens, possèdent la vertu d’être toujours nouveaux et continuels.

 

Dans ma Divine Volonté, il n’y a pas d’arrêt.

L’âme ressent l’aisance et la vertu de son acte continuel.

Le soleil interrompt-il sa course en donnant toujours sa lumière ? Certainement pas.

Telle est l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle ressent toute la plénitude de la vertu vivifiante des bienfaits divins et de l’acte continuel du divin Fiat en elle, comme s’il était converti en sa nature.

 

Or, mes actes et ceux de ma céleste Mère répètent leur acte continuel tout comme les choses créées. Parce qu’ils sont faits dans la Divine Volonté et animés par elles, nos actes possèdent la vertu répétitive.

Et mieux que le soleil,

nos actes dardent les créatures et font pleuvoir sur leur tête tous les biens de tous nos actes qui, quoiqu’anciens, sont toujours

nouveaux et

pour le bien de cette malheureuse humanité. Car ils possèdent l’acte continuel.

 

Mais malgré qu’ils soient répandus sans arrêt sur leur tête, nos actes ne sont pas pris par les créatures.

Et les créatures ne reçoivent le fruit de nos actes continuels que

-si elles les reconnaissent, les implorent et veulent les recevoir. Sinon, elles ne reçoivent rien.

 

C’est la même chose avec le soleil.

Si la créature ne sort pas à l’extérieur pour jouir du bien de sa lumière continuelle,

la créature ne reçoit pas tout le bien de sa lumière, et elle ne le reçoit que si elle sort.

Et si quelqu’un d’autre n’ouvre pas la porte, même si le soleil revêt la terre entière de son acte continuel de lumière, la créature restera dans les ténèbres.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux recevoir tous les biens de ton Jésus et de la souveraine Dame du Ciel, tu les trouveras tous en acte dans notre Fiat.

Implore-les pour toi, reconnais-les, et tu seras sous la pluie de nos actes continuels.


 

Ma petite intelligence ressent le besoin extrême du divin Vouloir, car lui seul est mon soutien, ma force et ma vie.

Oh, Divine Volonté ! S’il te plaît, ne m’abandonne pas.

Si moi, qui suis ingrate, je n’ai pas su comment suivre ton vol et ta lumière, s’il te plaît, pardonne-moi.

 

Et en renforçant ma faiblesse,

-absorbe en toi le petit atome de mon existence et

-fais qu’il vive perdu en toi afin de vivre toujours et uniquement de ta Volonté suprême.

 

Mon esprit se perdait dans le divin Fiat

Mon doux Jésus, faisant sa petite visite dans mon âme, me dit : Ma fille, courage. Je suis avec toi. De quoi as-tu peur ?

Si tu savais la beauté et la valeur que la volonté humaine acquiert lorsqu’elle

entre et demeure de façon continuelle dans mon Fiat !

 

Ah ! Ne perds pas un instant de vie en lui !

Tu dois savoir que lorsque la volonté humaine entre dans la Divine Volonté, notre lumière l’embellit et la revêt d’une rare beauté.

 

L’âme est si fusionnée qu’elle ne se sent pas étrangère à son Créateur.

Elle sent que son être est tout entier dans l’Être suprême et que l’Être divin est tout à elle.

Et avec la liberté de l’enfant, sans crainte et avec une confiance ravissante, l’âme s’élève dans l’unité de la Volonté de son Créateur.

Et dans cette unité, l’atome de la volonté humaine place son « Je t’aime ». Et alors que l’âme forme son acte d’amour,

le tout de l’amour divin tourne, entoure et embrasse le « Je t’aime » et se transmue en ce « Je t’aime » de la créature. Et l’amour divin rend le « Je t’aime » de la créature tellement grand – aussi grand que notre amour.

Et nous sentons les fibres, la vie de notre amour dans le petit « Je t’aime » de la créature.

Et nous répondons à ce « Je t’aime » en donnant le bonheur de notre amour au petit « Je t’aime » de la créature.

 

Ce petit « Je t’aime » ne sort plus de l’intérieur de l’unité de notre Vouloir. Et en restant là, le « Je t’aime » se diffuse tellement dans l’orbite du Fiat qu’il ne fait plus que suivre partout la Divine Volonté.

Et c’est la même chose pour tous les autres actes que la créature propose de faire dans notre Volonté.

 

Tu dois penser à ceci :

que c’est une Volonté créatrice qui entre dans l’acte de la créature, et que cette Volonté doit par conséquent accomplir

-des actes louables,

-des actes qu’elle sait comment faire et qui sont propres à une Divine Volonté. Je me sentais alors plus opprimée que jamais.

Mon pauvre esprit était affligé par des pensées qui m’écrasaient.

Elles chassaient la sereine beauté du jour de paix dont je jouis toujours et que Jésus tenait pour si important. Lui était jaloux de ma paix et ne permettait pas qu’elle soit troublée.

Et maintenant, j’ai l’impression qu’ils veulent déclencher une tempête sur ma tête.

Des personnes faisant autorité, après avoir lu quelques volumes de mes écrits, trouvaient que les intimités dont Jésus avait usé avec moi faisaient problème

 

Le fait de répandre son amertume dans mon âme indigne, et bien d’autres choses, n’était pas une façon d’agir conforme à la dignité divine vis-à-vis d’une créature.

Mes anciens confesseurs ainsi que de saintes personnes en autorité

-à qui je demandais avec inquiétude si c’était Jésus qui agissait ainsi avec moi, m’assuraient que c’était bien Jésus,

et ils me disaient qu’Il avait l’habitude de plaisanter sur terre avec ses créatures. Dans ma simplicité, je croyais leurs assurances

Et je me suis mise entre les mains de Jésus en le laissant faire de moi ce qu’Il voulait.

 

Même s’il devait me soumettre à d’atroces souffrances ou même à la mort, j’étais heureuse chaque fois que cela arrivait

parce qu’il me suffisait de savoir que Jésus était heureux.

 

De plus, ce que Jésus a fait avec moi,

-que ce soit en déversant son amertume,

-ou en m’amenant avec lui,

-ou quoi que ce soit d’autre, ne m’a jamais laissé l’ombre

-d’une impression de péché, ou

-de quelque chose de mal ou d’impie. Son toucher était toujours pur et saint.

Et plus pur encore ce qui sortait de sa bouche dans la mienne et

qui était comme une petite fontaine qui venait de sa bouche pour se déverser dans la mienne.

Et quant aux souffrances que je ressentais,

je découvrais combien Jésus souffrait et comme le péché était laid.

 

Et j’aurais donné ma vie bien des fois plutôt que l’offenser.

Je sentais mon petit être convertir tout en réparation pour pouvoir défendre mon doux Jésus. Par conséquent, penser qu’un acte aussi saint de Jésus avait été si mal interprété me semblait si horrible que je n’avais pas de mots pour l’exprimer. Pris de compassion pour moi, mon bien-aimé Jésus se fit voir et, tendrement,Il me dit :

 

Ma fille, n’aie pas peur.

Ma façon d’agir est toujours pure et sainte .

Quoi que je fasse, même si elle paraît étrange aux créatures parce que toute sainteté n’est pas dans la façon d’agir extérieure, mais sort

-de la fontaine de sainteté intérieure et

-des fruits que produit ma façon d’agir.

Si les fruits sont saints, pourquoi vouloir juger la manière ? J’ai aimé ma manière, et par conséquent je l’ai utilisée.

C’est à son fruit que l’on juge l’arbre – pour savoir s’il est bon, médiocre ou mauvais.

 

Et à mon très grand regret, au lieu de juger les fruits,

ils ont jugé l’écorce de l’arbre et peut-être pas même la substance et la vie de l’arbre lui-même. Les pauvres !

 

Que peuvent-ils comprendre

-en ne regardant que l’extérieur de mon action

-sans examiner les fruits qu’elle a produits ?

Ils restent dans l’obscurité et peuvent souffrir la disgrâce des pharisiens qui, ne regardant que l’écorce de mes œuvres et de mes paroles et non la substance des fruits de ma vie, sont restés aveugles et ont fini par me donner la mort. Ainsi, un jugement est rendu sans avoir imploré l’aide de l’auteur et dispensateur des lumières, et sans consulter celui qu’ils jugent si facilement !

 

Et quel mal ai-je fait, et quel mal as-tu reçu lorsque je déversais – de ma bouche dans la tienne – la petite fontaine qui sortait de la source de mon amertume et de ce que les créatures me donnaient ?

Je n’ai pas déversé en toi le péché, mais une partie de ses effets.

Tu as ainsi ressenti l’intensité de l’amertume, de la nausée, et combien le péché est laid.

En ressentant ces effets, tu as abhorré le péché et compris combien Jésus souffre. Tu as transmué ton être, et même toutes les gouttes de ton sang en réparation pour ton Jésus.

Ah ! tu n’aurais pas aimé souffrir autant pour me faire réparation si tu n’avais ressenti les effets du péché en toi et combien Jésus souffre d’en être offensé.

 

Mais ils peuvent dire que parce que je l’ai fait de la bouche, j’aurais pu le faire différemment. J’ai aimé le faire ainsi.

Je voulais agir comme un Père avec sa petite fille.

Parce qu’elle est petite, elle laisse faire ce que l’on veut.

Et son Père se déverse dans sa petite avec affection et amour comme s’il trouvait en elle sa propre vie

Parce qu’Il sait qu’elle ne refuserait rien à son Père, même si cela voulait dire le sacrifice de sa propre vie.

 

Ah ! ma fille, mon crime est toujours l’amour. Et c’est aussi le crime de celle qui m’aime.

Sans rien trouver d’autre à juger, ils jugent l’excès de mon amour et de celui de mes enfants qui ont peut-être donné leur propre vie pour ceux qui les jugent.

Ils peuvent juger comme ils veulent.

 

ais quelle ne sera pas leur confusion

-lorsqu’ils se présenteront devant Moi et lorsqu’ils verront clairement

-que c’est bien Moi qui agissais de la manière qu’ils condamnaient,

-et que leur jugement a empêché

la venue d’une grande gloire pour moi, et d’un grand bien parmi les créatures, un bien qui est de savoir avec plus de clarté ce que veut dire

agir dans ma Divine Volonté et

faire qu’elle règne ?

Il n’y a pas de crime plus grand que celui de faire obstacle à un bien.

 

Par conséquent, ma fille, je te recommande

-de ne pas te laisser troubler

-ni de rien changer à ce qui se passe entre toi et moi.

Donne-moi l’assurance que mon œuvre trouvera en toi son accomplissement. Ne me cause aucune peine.

Je voulais diffuser le bien autour de toi, mais l’humain se met en travers de mes desseins.

 

Aussi, prie pour

-que la volonté humaine soit vaincue et

-que le Royaume de ma Divine Volonté ne soit pas étouffé parmi les créatures.

 

Mais je te dis que les connaissances de ma Divine Volonté ne resteront pas enfouies.

Elles font partie de ma vie divine et cette vie n’est pas sujette à la mort. Tout au plus peuvent-elles rester cachées, mais mourir, jamais.

Parce qu’il est décrété par la Divinité que le Royaume de ma Divine Volonté sera

connu.

 

Et lorsque nous décrétons, aucun pouvoir humain ne peut s’y opposer. C’est tout au plus une question de temps.

Et en dépit des oppositions et des jugements contraires des personnes en autorité,

je ferai comme je le veux.

 

Et si, avec leurs jugements, ils veulent enterrer un si grand bien et tant de vies divines de mes vérités, je les écarterai pour faire ce que je veux.

 

Je placerai d’autres personnes, -plus humbles et plus simples,

-mieux portées à croire en mes admirables et multiples manières d’en user avec les âmes.

Et avec leur simplicité, étant mieux disposées, plutôt que de chercher des arguties, elles reconnaîtront que ce que j’ai manifesté sur ma Divine Volonté est un don du Ciel.

 

Et celles-là me serviront admirablement

pour propager les connaissances de mon Fiat dans le monde. N’est-ce pas ce qui s’est passé pour ma venue sur terre ?

Les sages, les savants et les dignitaires ne voulaient pas m’écouter.

Ils avaient plutôt honte de s’approcher de moi.

Leur doctrine leur faisait croire que je ne pouvais pas être le Messie promis, au point d’en venir à me haïr.

 

Je les ai écartés pour choisir les humbles, les simples et les pauvres pêcheurs qui m’ont cru. Je m’en suis servi de façon admirable pour former mon Église et propager le grand bien de la Rédemption. Je ferai la même chose pour ma Divine Volonté.

 

Ainsi, ma fille, ne te tracasse pas en entendant parler de toutes ces difficultés qu’ils soulèvent. Ne changeons rien à ce qui se passe entre toi et moi.

Continue à faire dans ma Divine Volonté ce que je t’ai enseigné.

Je n’ai jamais omis quoi que ce soit de ce que j’avais à faire pour la Rédemption, même si tout le monde ne me croyait pas.

 

Tout le mal est resté avec eux (ils sont demeurés dans les ténèbres parce qu’ils ont plutôt jugé l’écorce de l’arbre que ses fruits).

Pour moi, il fallait que je continue ma course qui avait été établie pour l’amour des créatures.

Tu feras la même chose. Poursuis ton abandon dans ma Divine Volonté et tes actes en elle.Je ne te quitterai pas. Je serai toujours avec toi.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Oh ! oui ! Je la sens qui, comme l’air, se laisse respirer par ma pauvre âme. Je sens sa pure lumière qui repousse les obscurités de la nuit de ma pauvre âme.

Alors que ma volonté humaine se lève pour se mettre en action,

la lumière de la Divine Volonté, en régnant avec douceur sur ma volonté,

-chasse non seulement les ténèbres en ne permettant pas à ma volonté humaine d’avoir la vie, mais m’appelle avec force et m’attire pour suivre ses actes.

 

Alors, en suivant ses actes divins, je voyais combien il nous aime . Parce que de chacun de ses actes sortaient des mers d’amour pour les créatures.

Mon toujours aimable Jésus, faisait voir son Cœur revêtu de flammes d’amour ardentes pour les créatures. Il me dit :

 

Ma fille, mon amour pour les créatures est si grand que pas un instant il ne cesse de les aimer. Si mon amour cessait un seul instant de les aimer,

tout l’univers et toutes les créatures finiraient dans le néant.

Mais l’existence de toutes choses avait le premier acte de vie de mon amour total, entier, infini et incessant.

Pour que mon amour ait toute sa plénitude, j’ai fait sortir de moi ma Divine Volonté comme acte de vie de tout l’univers et de chaque acte de la créature.

 

Ma Volonté est la vie de toute chose .

Mon amour est la nourriture continuelle de toute la Création. La vie ne peut pas être sans nourriture.

Si la nourriture ne trouve pas la vie, elle n’a personne à qui se donner ni personne à nourrir.

 

Par conséquent, toute la substance de toute la Création

-est ma Volonté comme Vie, et

-est mon amour comme nourriture.

 

Toutes les autres choses sont superficielles et ornementales.

Les cieux et la terre sont remplis de mon amour et de ma Volonté.

Il n’est pas de lieu où ils ne soufflent pas comme un vent impétueux vers les créatures.

Et cela toujours, sans jamais s’arrêter.

Ma Volonté et mon amour sont toujours en acte pour se déverser sur les créatures.

Si bien que si la créature pense, ma Divine Volonté se fait la vie de l’intelligence de la créature, et mon amour, nourrissant l’intelligence, la développe.

Si la créature regarde, ma Divine Volonté se fait la vie de ses yeux, et mon amour nourrit la lumière par laquelle elle voit.

Si la créature parle, si son cœur bat, si elle travaille ou marche,

ma Volonté se fait la vie de sa voix, mon amour la nourriture de ses paroles.

 

Ma Divine Volonté se fait la Vie de son cœur, mon amour la nourriture de ses battements.

En somme, il n’est rien que puisse faire la créature où

-ma Volonté ne s’écoule comme vie et

-mon amour comme nourriture.

 

Mais quelle n’est pas notre douleur en voyant que la créature ne reconnaît pas

-Celle qui forme sa vie et

-Celui qui nourrit tous ses actes !

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans la Divine Volonté. Et je me disais :

« Quelle gloire est-ce que je donne à Dieu en répétant toujours les mêmes actes, et

quel bien cela me fait-il ? »

 

Et mon doux Jésus me dit :

Ma fille, un acte seul ne forme pas la vie ni toutes les œuvres dans les créatures. Dans la Création, la Divinité elle-même voulait au moins six répétitions pour former toute la machine de l’univers.

Nous aurions pu créer toutes choses d’un seul Fiat.

Mais non, il nous a plu de le répéter pour avoir le plaisir de voir surgir de nous par notre force créative :

-tantôt le ciel bleu,

-tantôt le soleil,

-et ainsi de suite pour toutes les choses que nous avons créées.

 

Le dernier Fiat a été répété sur l’homme,

comme l’accomplissement de toute l’œuvre de la Création.

Notre Fiat n’ait pas ajouté un autre Fiat pour créer d’autres choses.

Il se répète toujours lui-même pour maintenir et conserver toutes choses en action dans son souffle de Fiat, comme si nous les avions créées (à cet instant). Par la répétition, l’amour grandit et le plaisir est redoublé.

 

On apprécie plus ce qui est répété.

Et on ressent la vie de l’acte qu’on répète.

Ainsi, lorsque tu continues tes actes dans ma Divine Volonté, tu viens à former en toi la Vie de ma Divine Volonté.

En répétant tes actes, tu fais grandir cette Vie et tu la nourris. ££

 

Crois-tu qu’en ne les répétant que quelques fois tu aurais pu former sa vie en toi

?

Non, ma fille. Tu aurais pu tout au plus sentir son air balsamique, sa force et sa lumière, mais non pas former sa vie.

 

Les actes qui ne cessent jamais sont nécessaires afin de pouvoir dire :

« Je possède la vie du Fiat. »

N’est-ce pas la même chose dans la vie naturelle ?

La nourriture et l’eau ne sont pas données une seule fois, puis mis de côté sans que plus rien d’autre ne soit offert à la créature

Elles sont données chaque jour. Si on veut conserver la vie, il faut la nourrir. Sinon, elle s’éteint d’elle-même.

Par conséquent, continue tes actes dans mon Fiat

-si tu ne veux pas que sa vie s’éteigne et n’ait pas son accomplissement en toi.

 

Mon pauvre cœur se trouve pris entre deux insurmontables puissances : le divin Fiat et la douleur de la privation de mon doux Jésus.

Les deux sont puissantes sur mon pauvre cœur :

-La privation de celui qui faisait tout le bonheur de ma pauvre existence se convertit pour moi en intense amertume

-Le divin Vouloir qui me subjugue

m’absorbe dans sa Divine Volonté pour transmuer en lui mon amertume.

Je me trouvais sous ces terribles oppressions lorsque mon doux Jésus est venu me surprendre pour me dire :

 

Ma fille, courage. N’aie pas peur. Je suis ici avec toi. Et le signe, c’est que tu sens en toi la

Vie de mon Fiat. Je suis inséparable de mon Fiat.

Tu dois savoir que notre Volonté est en continuel mouvement dans notre Être divin.

Son mouvement ne cesse jamais, ses œuvres sont toujours en action. Par conséquent, elle opère toujours.

 

Les merveilleuses surprises qui se produisent lorsque la créature entre dans

notre Divine Volonté sont enchanteresses et prodigieuses. Lorsque la créature entre, notre Vouloir s’approche de la créature.

Il s’en approche au point de remplir complètement la créature. La créature

n’est pas capable de l’embrasser entièrement

ni de le contenir tout entier en elle.

Ainsi notre Vouloir déborde au point de remplir le Ciel et la terre.

De sorte que l’on voit que la petitesse de la créature enferme une Divine Volonté qui maintient son mouvement incessant et ses œuvres en action dans la créature.

 

Il n’existe rien

-de plus grand,

-de plus saint,

-de plus beau,

-de plus prodigieux

que l’action de mon Vouloir dans la petitesse de la créature.

 

Lorsque mon Vouloir est à l’œuvre, étant donné que la créature ne peut pas

-l’enfermer totalement en elle,

-ni l’embrasser en totalité puisque

-mon Vouloir est infini et

-elle n’a pas la possibilité d’enclore l’immense et l’infini,

la créature prend autant qu’elle en peut contenir jusqu’à ce que mon Vouloir déborde.

Lorsque mon Vouloir déborde,

on peut voir la créature sous une pluie lumineuse

-de rares et diverses beautés intérieures et extérieures

qui font les délices de notre Être divin au point de causer notre ravissement.

 

Parce que nous voyons que la petitesse humaine,

en vertu de notre Fiat qui la remplit,

est transmuée dans les beautés de nos divines qualités.

 

Celles-ci ont la force

-de nous ravir et

-de nous faire ressentir nos joies très pures et notre inexprimable bonheur dans la créature.

 

Tu dois savoir que chaque fois que la créature

-appelle mon Vouloir à agir en elle comme une vie opérante et

-se plonge en lui pour y demeurer submergée, cela nous plaît tant que tout notre Être y contribue et nous attachons à cette action toute la valeur que contient notre Être divin.

Plus encore, notre divin Fiat a le premier acte de vie dans l’acte de la créature. La créature n’a été que participante.

Par conséquent, puisque c’est notre acte, nous y mettons tout le poids de notre Vie divine. Vois-tu maintenant ce que signifie acccomplir un acte dans notre Volonté ? Ce que signifie multiplier les actes ?

 

Et comprends-tu combien grande est la perte de celle qui n’agit pas dans notre Vouloir ?

 

Je pensais aux nombreuses vérités

_que mon bienheureux Jésus m’avait dites sur la Divine Volonté et

-que j’avais mises sur le papier uniquement par obéissance.

 

Je pensais à ces gens qui, en les lisant, non seulement ne sont pas saisis par ces vérités, mais semblent les considérer comme des vérités auxquelles il ne faut pas attacher d’importance.

J’en étais très troublée.

Alors que pour moi ces vérités sont comme des soleils

plus beaux les uns que les autres et

capables d’illuminer le monde entier. Pour d’autres, c’est le contraire.

 

Il semble que pour eux ces vérités ne sont même pas capables de réchauffer le monde et de lui donner un peu de lumière. Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

ici-bas, toutes les choses, autant dans l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel, sont voilées. Il n’y a qu’au Ciel qu’elles sont dévoilées

parce que dans la Patrie céleste, il n’y a pas de voiles. Les choses sont vues comme elles sont.

 

Ainsi, là-haut, l’intellect n’a pas à travailler pour les comprendre puisque d’elles-mêmes les choses se montrent comme elles sont.

Et s’il existe un travail dans la demeure bienheureuse, s’il est possible d’appeler vraiment cela un travail,

-c’est d’être heureux et de jouir des choses que l’on voit ouvertement.

Ce n’est pas comme cela ici-bas.

Comme la nature humaine est corps et esprit, le voile du corps empêche l’âme de voir mes vérités. Les sacrements et tout le reste sont voilés.

 

Moi-même, le Verbe du Père, j’avais le voile de mon Humanité.

Toutes mes paroles et mon Évangile étaient sous la forme d’exemples et d’images

Tous ceux qui venaient vers moi

-pour m’entendre avec foi dans le cœur,

-avec humilité et le désir de connaître les vérités que je leur manifestais afin de les mettre en pratique, me comprenaient. I

 

lls déchiraient ainsi le voile qui cachait mes vérités Ils trouvaient le bien de mon acte avec foi et humilité.

Vouloir connaître mes vérités était pour eux un travail qu’ils accomplissaient.

 

Et avec ce travail,

-ils déchiraient le voile et

-ils trouvaient mes vérités telles qu’elles sont en elles-mêmes.

 

Par conséquent, ils restaient attachés à moi et au bien que mes vérités contenaient.

D’autres ne faisaient pas ce travail.

Ils touchaient le voile de mes vérités et non le fruit qui était en elles. Ils en étaient donc privés et ne comprenaient rien.

Alors, me tournant le dos, ils m’ont quitté.

 

Telles sont les vérités qu’avec tant d’amour j’ai manifestées sur ma Divine Volonté. Pour faire que mes vérités brillent comme des soleils dévoilés, ce qu’elles sont, les créatures doivent faire leur part, parcourir le chemin pour les toucher, qui est la foi.

 

Elles doivent

-désirer mes vérités,

-vouloir les connaître,

-prier et humilier leur intelligence

afin d’ouvrir leur intellect pour que le bien de la Vie de mes vérités entre en elles.

 

En faisant cela, elles

-déchireront le voile et

-trouveront les vérités plus brillantes que le soleil.

 

Sinon, elles resteront aveugles et je répéterai les paroles de l’Évangile :

« Vous avez des yeux et vous ne voyez pas,

des oreilles et vous n’entendez pas,

une langue et vous êtes muets. »

 

Même dans l’ordre naturel, toutes les choses sont voilées. Les fruits ont le voile de la pelure.

 

Qui aime le bien de manger les fruits ?

Celui qui fait le travail de s’approcher de l’arbre, de cueillir le fruit et d’enlever la pelure qui cache le fruit. Celui-là aime le fruit et fait du fruit qu’il désire sa nourriture.

Les champs sont voilés par la paille. Qui prend le bien que cache la paille ?

 

Celui qui enlève la paille, prend le bien du grain pour former le pain et en faire sa nourriture quotidienne.

 

Bref, toutes les choses ici-bas ont un voile qui les recouvre pour donner à l’homme

-le travail,

-la volonté et

-l’amour de les posséder et de les aimer.

 

Or mes vérités surpassent grandement les choses naturelles et se présentent aux créatures comme de nobles reines voilées dans l’acte de se donner à la créature.

Mais mes vérités veulent le travail de la créature.

 

Elles veulent les pas de la volonté de la créature qui s’en approche afin

-de les connaître,

-de les posséder et

-de les aimer.

Ceci constitue les conditions nécessaires pour déchirer le voile qui les cache.

 

Lorsque le voile des vérités est levé,

les vérités apparaissent dans la lumière pour se donner à celui qui les a cherchées.

Voilà pourquoi certains lisent les vérités sur ma Divine Volonté sans comprendre ce qu’ils lisent Plus encore, ils en sont confus.

Il leur manque la vraie volonté de vouloir les connaître.

On peut dire qu’il leur manque le travail pour les connaître. Sans travail, on ne peut rien obtenir.

Ils ne méritent pas non plus un si grand bien.

Et moi, avec justice, je leur refuse ce que je donne abondamment

-aux humbles,

-à ceux qui désirent ardemment le grand bien de la lumière de mes vérités.

Ma fille, combien de mes vérités sont étouffées par ceux

-qui n’aiment pas les connaître et

-ne veulent pas faire leur petit travail pour les posséder !

 

Je sens qu’ils voudraient m’étouffer s’ils le pouvaient.

Dans ma douleur, je suis obligé de répéter ce qui est dit dans l’Évangile. Je le ferai par des actes :

 

Je prendrai de ceux qui n’ont rien ou seulement un peu de mes biens. Je les laisserai dans leur misère noire parce que ces âmes,

-ne voulant pas mes vérités et

-ne les aimant pas,

les gardent sans les apprécier et sans fruit.

Et je donnerai plus abondamment à celles qui on.

Car elles conserveront mes vérités comme de précieux trésors et elles les feront fructifier toujours plus.

 

Je suis sous l’empire du divin Fiat, le seul qui connaît mes profondes blessures qui s’enveniment et se multiplient dans ma pauvre âme.

Mon seul espoir est

-que seul le divin Vouloir règne dans ces circonstances pénibles et malheureuses de mon existence ici-bas, et

-que ces circonstances précipitent mon départ vers la patrie céleste. .

Je me trouvais dans le cauchemar de ces amères souffrances. Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, ne t’accable pas.

Car l’accablement engendre le découragement qui redouble le poids de la souffrance.

Si bien que la pauvre créature se traîne péniblement sur la voie qu’elle doit suivre.

Alors que mon Vouloir voudrait la voir voler vers la lumière infinie de ma Volonté.

 

Et maintenant, la souffrance. C’est Moi qui te rends ces petites visites dans la souffrance.

La souffrance est le voile.

Mais à l’intérieur se trouve ma Personne qui,

-cachée sous le voile de la souffrance, visite la créature.

 

Et maintenant, les nécessités (de la créature).

C’est Moi qui suis caché dans les nécessités.

Je dispose les nécessités pour que je puisse faire les plus belles visites afin de me faire le secours de ces nécessités.

 

Ainsi, je visite les créatures

non seulement en me faisant voir,

mais de tant d’autres façons .

 

On peut dire

-qu’en chaque rencontre,

-en chaque circonstance,

-dans les grandes comme dans les petites choses,

se trouve une visite que je me dispose à faire à la créature

-pour lui donner ce dont elle a besoin.

 

Et pour qui vit dans mon divin Vouloir, ayant ma résidence permanente dans la créature,

non seulement je la visite,

mais j’agrandis aussi les limites de mon Vouloir.

 

Je continuais à suivre les actes du Fiat suprême afin de

-pouvoir suivre l’Amour incessant et interminable de mon Créateur avec mes actes d’amour.

 

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille, si tu savais combien ton amour m’est doux! Car c’est

-notre écho que j’entends dans ton amour,

-nos fibres divines qui, élevant ton amour dans le nôtre, fait courir si agréablement ton amour dans notre amour en nous disant :

« Je veux vous aimer autant que vous m’avez aimée, et comme vous m’avez aimée.

Car je veux vous dire que je vous aime autant de fois que vous me l’avez dit. »

 

Nous en sommes si heureux

que nous voulons que la créature soit la répétitrice de notre amour.

Nous augmentons l’amour de la créature

au point d’entendre le doux son de l’amour de la créature dans tout notre Amour.

 

Plus encore, la première chose

-qui a mis en mouvement le premier acte en tout ce que nous avons fait pour les créatures était l’Amour.

Et puisque

-sans notre Volonté, notre amour aurait été comme un feu sans lumière

-sans amour notre Volonté aurait été comme une lumière sans chaleur, ce qui a donné vie à notre amour a été le Fiat.

 

Par conséquent, ce qui nous a mis en mouvement était l’Amour. Mais ce qui a donné et donne Vie à tout, c’est notre Divine Volonté.

 

C’est pourquoi quiconque veut trouver la vraie Vie doit venir dans notre Divine Volonté où l’âme

-trouvera la plénitude de notre amour et

-obtiendra les prérogatives de notre Amour, qui sont :

-un amour qui féconde,

-un amour qui croît,

-un amour qui embrasse tout,

-un amour qui meut tout dans l’amour,

-un amour insurpassable et sans fin,

-un amour qui aime tout et qui conquiert tout.

 

Par conséquent, lorsque je t’entends

-courir d’une chose créée à une autre et

placer ton « Je t’aime » sur chaque acte de ma Volonté afin de revêtir les actes de ma Volonté de tes « Je t’aime »,

j’entends le doux son de ton amour dans le nôtre, et je t’aime d’autant plus.

 

Puis Il ajouta avec un tendre accent :

Ma fille,

notre amour pour les créatures est si grand, que dans chaque acte qu’elle accomplit

-notre Amour court pour l’aimer et

-notre Vouloir court afin de former la Vie dans son acte.

 

Ainsi, pour chaque pensée que la créature forme dans son esprit se trouve un acte d’amour que nous lui envoyons .Et notre Volonté se prête à former la vie de sa pensée.

Dans chaque parole qu’elle prononce, dans chaque battement de son cœur, dans chacun de ses pas,

se trouvent autant d’actes de notre Amour

-qui courent vers la créature et

-dans lesquels notre Fiat se prête à former la vie

-de ses paroles,

-des battements de son cœur et

-des pas de ses pieds.

 

La créature est ainsi pétrie par notre amour et elle vit dans la douce tempête de notre amour. Par-dessus la créature plane notre amour incessant qui l’aime tant. Et notre amour court rapidement donner à la créature la vie de chacun de ses actes, même les plus petits.

 

Oh ! si les créatures savaient combien nous les aimons et combien nous sommes enclins à les aimer toujours, toujours

au point que nous ne laissons pas même une seule de ses pensées nous échapper sans lui envoyer notre amour distinct et spécial,

Oh ! combien elles nous aimeraient!

Notre amour ne resterait pas si seul – sans l’amour des créatures !

 

Notre amour descend continuellement vers les créatures.

Leur petit amour ne se dispose pas à s’élever vers son Créateur.

 

Quelle souffrance, ma fille, d’aimer et de ne pas être aimé.

C’est pourquoi,

lorsque je trouve une créature qui m’aime, je sens son amour s’harmoniser avec le mien . Lorsque mon amour descend vers cette créature , son amour s’élève vers moi.

et Je lui envoie une abondance

-de grâces,

-de faveurs et

-de dons divins

au point de stupéfier et le Ciel et la terre.

Je pensais à ma céleste Maman lorsqu’elle a été enlevée au ciel.

J’offrais mes petits actes dans le divin Fiat en hommage à son honneur et à sa gloire.

Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

la gloire, la grandeur et la puissance de ma céleste Maman dans la patrie du ciel sont insurpassables. Sais-tu pourquoi ? Sa vie sur terre a été vécue dans notre divin Soleil.

Elle n’est jamais sortie de la demeure de son Créateur. Elle ne connaissait rien d’autre que notre Volonté.

Elle n’aimait rien en dehors de nos intérêts et ne demandait rien qui ne soit pour notre gloire.

 

On peut dire qu’elle formait le soleil de sa vie dans le Soleil de son Créateur. Ainsi, quiconque veut la trouver dans la céleste demeure doit venir dans notre Soleil

-où la Reine souveraine ayant formé son soleil répand sur tous ses rayons maternels bienfaisants.

 

Elle est d’une beauté si radieuse qu’elle ravit le ciel tout entier. Chacun se sent doublement heureux d’avoir

-une Mère si sainte et

-une Reine si glorieuse et si puissante.

 

La Vierge est

-la première et unique fille qui possède son Créateur, et

- la seule qui ait fait sa vie dans le Soleil de l’Être suprême.

 

Ayant tiré sa vie de ce Soleil éternel, il n’est pas surprenant

-que celle qui vivait de lumière ait formé son soleil éblouissant qui fait la joie de toute la Cour céleste.

 

C’est exactement cela que signifie vivre dans ma Divine Volonté : vivre de lumière et former sa vie dans notre propre Soleil.

 

Tel était le dessein de la Création :

avoir des créatures créées par nous,

-nos propres enfants bien-aimés,

-dans notre propre demeure,

-les nourrir de notre propre nourriture,

-les revêtir de vêtements royaux et

-leur donner la jouissance de nos propres biens.

 

Sur terre, quel père et quelle mère peuvent penser

- à mettre ceux qui sont nés de leurs viscères à l’extérieur de leur demeure, leurs enfants, sans faire don de leur héritage à leurs propres enfants ?

 

Je crois qu’il n’y en a pas.

Mais combien de sacrifices ne font-ils pas pour rendre leurs enfants heureux ? Si un père et une mère terrestres sont capables de cela – combien plus le Père céleste!

Il voulait et désirait que ses enfants restent dans sa demeure pour

-les avoir autour de lui,

-être heureux avec eux et

-les porter comme une couronne de ses mains créatrices.

Mais l’homme ingrat

-a quitté notre demeure,

-rejeté nos biens et

-s’est contenté d’errer à l’aventure et de vivre dans les ténèbres de sa volonté humaine.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Je me sens absorbée par son invincible puissance si bien que je ne peux que suivre ses actes. Je suivais ses actes accomplis dans la Création lorsque mon aimable Jésus me dit :

Ma fille, l’amour de mon divin Fiat pour les créatures est si grand qu’il prend toutes les formes afin de pouvoir se donner à la créature.

 

Il prend la forme du ciel qui demeure étendu au-dessus de la créature.

Et en demeurant perpétuellement étendu, mon divin Fiat embrasse la créature de tous côtés, la guide, la protège et la défend sans jamais se retirer, et demeure toujours un ciel pour son ciel dans le cœur de la créature.

 

Mon divin Fiat prend la forme des étoiles et fait doucement descendre son scintillement sur la créature pour la caresser de ses baisers de lumière et s’insinuer doucement pour former les étoiles des plus belles vertus dans l’âme de la créature.

 

Mon Fiat prend la forme du soleil pour irradier la créature de sa lumière et descendre dans les profondeurs de l’âme avec sa vibrante chaleur.

Et avec la force de sa lumière et de sa chaleur, mon Fiat forme les nuances des plus belles couleurs pour former le soleil de son Fiat dans la créature.

 

Mon divin Fiat prend la forme du vent pour purifier la créature. Et sous son empire, en soufflant, il maintient allumée la vie divine et la fait grandir dans le cœur de la créature.

 

Ma Divine Volonté s’abaisse à tout cela.

Son amour est tel qu’il constitue la vie de tout ce qui peut servir la créature.

Ma Divine Volonté en arrive à prendre la forme de l’air qui se laisse respirer,

la forme de l’aliment qui nourrit la créature et de l’eau qui étanche sa soif.

En somme, il n’est rien qui serve la créature où ma Volonté ne se trouve pas

pour continuellement donner à la créature.

 

Mon Fiat entoure la créature de multiples façons pour l’entourer de ses formes d’Amour

afin que

-si la créature ne reconnaît pas ma Divine Volonté d’une manière, elle la reconnaisse d’une autre. Et comment la créature répond-elle?

- si ma Divine Volonté n’éveille pas la créature d’une façon, elle l’éveille d’une autre,

 

afin de recevoir au moins

-un regard,

-un sourire de satisfaction,

-une invitation à la laisser descendre dans l’âme pour y régner,

-un « Merci » de gratitude pour tant de folies d’amour ?

Ah ! combien de fois ma Divine Volonté reste là

sans que la créature lui accorde la moindre attention! Quelle souffrance ! Combien ma Divine Volonté en est transpercée !

Mais malgré tout, ma Divine Volonté ne s’arrête pas.Elle continue toujours et

toujours.

Et elle ne cesse pas, avec sa fermeté toute divine,

de laisser courir sa vie divine dans toutes les choses créées.

Elle attend avec une invincible patience celle qui doit la reconnaître et la recevoir afin de

-former sa Vie dans les apparences de la forme humaine (de la créature) et

-compléter ainsi le Règne de tout ce que nous avons créé.

 

Après quoi je suivis la Divine Volonté dans les actes de la Création.

Parvenue en Éden où l’homme fut créé, mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, la création de l’homme était le centre où notre Fiat et notre amour se sont investis pour y tenir leur siège éternel.

Notre Être divin tenait toute chose en nous :

le centre de notre amour et

le développement de la vie de notre Vouloir.

 

Avec la création de l’homme, notre Être divin voulait former le second centre de notre amour afin que notre Fiat puisse développer des vies humaines avec son règne et son empire, comme il le faisait dans notre Être suprême.

 

Tu dois savoir que dans la création d’Adam, toutes les créatures ont été créées en lui.

Toutes étaient présentes, aucune ne nous échappait.

Nous aimions toutes les créatures autant que nous l’aimions, et nous les aimions toutes en lui.

En formant l’humanité d’Adam avec tant d’amour,

-le façonnant et le touchant de nos mains créatrices,

-formant ses os,

-déployant les nerfs,

-les recouvrant de chair,

-formant les harmonies de la vie humaine,

toutes les créatures étaient façonnées et pétries en lui.

 

Nous formions les os et étendions les nerfs de toutes les créatures. Et en les couvrant de chair, nous y laissions

-la touche de nos mains créatrices,

-le sceau de notre amour et

-les vertus vivifiantes de notre Vouloir.

 

En insufflant l’âme en Adam, avec la puissance de notre souffle omnipotent,

-des âmes ont été formées dans tous les corps

avec la même puissance par laquelle l’âme fut formée en Adam.

 

Vois-tu alors que chaque créature est une nouvelle Création, comme si nous avions créé le nouvel Adam ?

 

Parce qu’en chaque créature nous voulons renouveler le grand prodige de Création, l’investiture du centre de notre amour et le développement de la vie de notre Fiat.

L’excès de notre amour en créant l’homme était tel que jusqu’à la venue de la dernière créature sur terre, nous serons dans l’acte continu de Création

pour donner à chacune ce qui fut donné au premier homme créé :

-notre amour débordant,

-la touche de nos mains créatrices pour la formation de chacun d’eux.

 

Par conséquent, ma fille, je recommande que tu saches reconnaître et conserver en toi

l’investiture de notre amour et

l’opération de la vie de notre Fiat. Tu éprouveras

-les prodiges de la Création continuelle et

-notre amour débordant qui t’inonde d’amour.

Ainsi, tu n’éprouveras rien d’autre que mon Amour et ma Volonté.


Mon abandon dans le divin Fiat continue.

Une force invincible me transporte dans ses actes divins.

Je sens et je sais que la Divine Volonté opère dans toutes les choses créées. Cette Divine Volonté m’invite doucement à la suivre dans ses actes pour avoir ma compagnie. Je faisais cela lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées sont remplies de ma Divine Volonté qui est restée en elles -non pour nous, car nous n’en avions pas besoin,

-mais par amour pour les créatures,

en se donnant de multiples façons en tout ce que nous avons créé.

 

En véritable mère, ma Divine Volonté voulait s’attacher à tout ce qui venait à la lumière du jour (à tout ce qui naissait).

Elle voulait

-se donner à chaque instant et sans interruption, à petites gorgées, pour former sa vie et étendre son Royaume en chaque âme.

 

Tu vois qu’il n’est rien où mon Fiat ne veuille se donner.

 

On peut dire que chaque chose créée forme un trône d’amour de mon Fiat

où il fait descendre sa miséricorde, ses grâces et sa voie pour communiquer sa Vie divine.

Ma Divine Volonté se tient aux aguets pour voir quel bien elle peut faire à ses enfants,

pour voir s’ils lui ouvrent leur cœur pour

recevoir ses biens et

se conformer à ses fins divines.

 

Ainsi, chaque chose créée est un appel que ma Divine Volonté lance à la créature

pour recevoir le don que ma Divine Volonté veut lui faire.

Chaque chose créée est un amour nouveau qui veut donner la becquée aux créatures,

un geste vers la créature et dans la créature.

 

Mais, oh ! quelle ingratitude de la part des créatures !

Ma Divine Volonté embrasse les créatures, les serre sur son sein de ses bras de lumière.

Et elles échappent à sa lumière sans retourner son étreinte et sans un regard pour celle qui les aime tant!

 

Par conséquent, ma fille,

soit la réparatrice pour ma Divine Volonté.

Suis-la dans tous les appels qu’elle te fait à travers chaque chose créée

-pour lui rendre amour pour amour et

-pour recevoir les gorgées de sa Vie divine dans les profondeurs de ton âme

-pour la laisser libre de régner.

 

Après quoi j’ai suivi les actes de la Divine Volonté. J’ai continué mon abandon dans le Vouloir suprême.

 

Mon pauvre esprit était occupé par les nombreux incidents que Notre Seigneur avait disposés et dispose encore dans ma pauvre existence. Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-les croix, les incidents, les mortifications,

-les actes, l’abandon des créatures et

-tout ce qui peut être souffert pour mon amour

ne sont que de petites pierres marquant la route qui conduit au ciel.

 

Ainsi, au moment de la mort, la créature verra

-que tout ce qu’elle a souffert lui a été utile pour former la voie qui marquait

-de façon indélébile

-avec des pierres immuables

la voie droite qui conduit à la Patrie céleste.

 

Et si, dans tout ce que ma Providence a disposé pour la souffrance de la créature,

celle-ci le souffre

-pour accomplir ma Divine Volonté et

-pour recevoir non la souffrance, mais un acte de vie divine,

alors la créature formera autant de soleils que d’actes accomplis et soufferts.

,

Ainsi la route de la créature sera marquée à droite comme à gauche de soleils qui,

-prenant la créature et

-la revêtant de lumière,

la conduiront vers les célestes régions.

Par conséquent, les nombreux incidents de la vie sont nécessaires. Car ils servent à former et à tracer la route du ciel.

Si les routes ne sont pas formées, il est difficile de se rendre d’un pays à un autre.

Bien plus encore pour atteindre la gloire éternelle.

 

Je me sentais immergée dans le divin Fiat. Sa lumière éblouissait mon intellect.

Et en m’absorbant dans sa lumière,

il me fait suivre ses actes comme je le faisais dans la Création.

En faisant cela, je ressentais une amertume et une oppression telles que j’avais de la difficulté à accomplir mes actes dans le divin Vouloir. Mon doux Jésus, pris de compassion, me dit :

 

Ma fille, quelle peine me fait ton amertume! Je la sens couler dans mon Cœur.

Alors, courage.

Ne sais-tu pas que les oppressions et les amertumes sont le lent poison du bien,

qui produit une difficulté telle

-qu’il réduit l’âme à une souffrance extrême qu’elle ressent dans son cœur, et mon amour souffre dans le cœur de la créature ;

-La créature ressent la souffrance sur ses lèvres, et ma prière souffre,

-La créature ressent la souffrance dans ses mains et ses pas, et mes pas et mes œuvres souffrent.

 

Et encore plus pour la créature qui veut vivre dans la Divine Volonté La volonté de la créature est une avec la mienne.

Alors je ressens la souffrance dans ma divine Personne.

Alors courage. Abandonne-toi dans mes bras

Je ferai se lever une lumière plus éblouissante de ma Divine Volonté qui,

-se transformant en berceau,

te bercera pour te communiquer mon divin repos.

 

Et avec sa lumière et sa chaleur,

-je détruirai le lent poison de tes amertumes

pour le changer en douceur et en fontaine de satisfactions.

Et en te reposant dans le berceau de ma Divine Volonté, tu prendras un doux repos.

Et au réveil, tu verras que les amertumes et les oppressions auront disparu. Je te prendrai dans mes bras et tu connaîtras ta douceur et ta sérénité habituelles

pour faire grandir en toi la Vie de ma Divine Volonté.

 

Je continuais alors autant que je le pouvais mon abandon dans le divin Fiat. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

les amertumes, les oppressions, et tout ce qui ne concerne pas mon Vouloir occupent un espace dans ton âme.

Et ma Divine Volonté ne se sent pas libre d’étendre sa lumière

pour faire se lever la Vie en chaque particule et chaque recoin de ton âme avec sa vertu créatrice et vivifiante.

Elle se sent entourée de nuages qui, bien que le soleil soit présent,

-s’interposent entre lui et la terre et

-empêchent ses rayons de descendre avec la plénitude de sa lumière pour illuminer la terre.

 

Ma Volonté se sent bloquée par les nuages d’amertumes et d’oppressions pour étendre sa lumière

-dans les profondeurs de la créature et

-dans les plus petits recoins de son âme.

Ma Volonté se sent empêchée de pouvoir dire :

« Tout dans la créature est ma Volonté, tout me concerne et tout est mien. »

Et ton Jésus qui s’est efforcé de former une âme tout entière dans sa Volonté en souffre et reste bloqué dans ses œuvres.

 

Tu dois savoir que je suis le divin administrateur de mon Fiat dans la créature. Et lorsque je vois la créature disposée à faire ma Volonté

-en toute chose,

-en chaque acte qu’elle accomplit,

je suis prêt à faire l’acte préparatoire.

 

Supposons que tu veuilles faire un acte d’amour. Je me mets immédiatement au travail.

Je place mon souffle dans cet acte d’amour.

J’y place une dose de mon amour.

Je remplis l’acte d’une variété de beauté que contient ma Volonté.

 

Le divin administrateur de mon Vouloir que je suis

-administre ma Divine Volonté sur cet acte d’amour

de telle sorte que cet acte, l’acte de la créature, est reconnu comme un acte qui sortit du centre de ma Divinité.

 

Je suis très jaloux des actes animés par ma Divine Volonté que veut faire la créature.

Je ne permets aucune différence entre nos actes.

 

Pour cela, je place ce qui est mien ainsi que mon œuvre dans l’acte de la créature.

Et je dois faire cela en tous ses actes.

Si la créature veut faire des actes d’adoration, de prières, de sacrifice,

j’y place mon œuvre pour que

-cette adoration soit l’écho de l’adoration divine,

-sa prière l’écho de la mienne et

-son sacrifice la répétition du mien.

 

En somme, je dois me trouver en chaque acte de la créature ,

ton Jésus, possesseur de ma Divine Volonté.

Je ne serais par l’administrateur de ma Divine Volonté si je ne trouvais pas

la sainteté,

la pureté et

l’amour

de mon Humanité dans l’acte de la créature.

 

Par conséquent, je veux trouver la créature libre de tout nuage qui pourrait porter ombrage à ma Divine Volonté.

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Ne fais pas obstacle à l’œuvre que je veux accomplir dans ton âme.


Je poursuivais mes actes dans le divin Vouloir

Mon pauvre esprit s’est arrêté en Éden où Dieu créa l’homme pour donner le commencement de la vie à la créature. Mon bien-aimé Jésus, toute tendresse et bonté, se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, l’Éden est un champ de lumière dans lequel notre Être suprême a créé l’homme. On peut dire que l’homme a été créé dans la lumière de notre Fiat. Son premier acte de vie était lumière qui étendait un champ interminable de lumière devant et derrière lui, à sa gauche comme à sa droite. Son premier acte devait suivre son cours afin de former la vie d’Adam, avec Adam attirant autant de lumière que d’actes afin de former une lumière bien à lui, un bien personnel en vertu de ses actes, même si la lumière provenait de ma Divine Volonté.

 

Or chez celui qui œuvre dans ma Divine Volonté du début à la fin, dont tous les actes sont rattachés au commencement de la lumière où la vie de la créature a été formée et avait son premier acte de vie, la lumière est la gardienne de cette vie, elle la défend et ne laisse rien d’étranger entrer dans la lumière de la créature afin de former un des prodiges que seule la lumière est capable de former.

Par contre, celui qui descend de cette lumière entre dans l’obscure prison de sa volonté.

Et ce faisant, il attire les ténèbres. Il attire autant de ténèbres que d’actes pour former des biens de ténèbres qui lui sont propres. Les ténèbres ne savent pas comment veiller sur celui qui vit en elle et ne peuvent pas le défendre.

Et si cette créature accomplit un acte bon, cet acte est toujours obscur, car il est relié aux ténèbres.

Et comme les ténèbres n’ont pas la vertu de savoir la défendre, des choses étrangères liées à ces ténèbres pénètrent dans cette âme : les molestations des faiblesses, les ennemis des passions et les voleurs acharnés qui font plonger la créature tête première dans le péché – au point de la précipiter dans les ténèbres éternelles où il n’y a plus d’espoir de lumière. Quelle différence entre celui qui vit dans la lumière de ma Divine Volonté et celui qui vit emprisonné dans la volonté humaine !

 

Après quoi je continuai à suivre l’ordre de la Divine Volonté dans la Création. Ma pauvre petite intelligence s’est arrêtée au point où Dieu créa la Vierge immaculée. Mon aimable Jésus, se manifestant en dehors de moi, me dit :

 

Ma fille, tous les bons et saints actes des Prophètes, des Patriarches et de tout le peuple de l’Ancien Testament formaient le terrain où l’Être suprême a semé la semence pour former la vie du céleste Enfant qui a germé en Marie, car la semence a été prise de la race humaine.

La Vierge, ayant en elle-même la vie opérante de la Divine Volonté, agrandit le terrain pas ses actes, le féconda, le divinisa et fit couler en lui, mieux qu’une pluie bienfaisante et restauratrice, la sainteté de ses vertus et la chaleur de son amour.

Et dardant le terrain de la lumière du soleil de la Divine Volonté qu’elle possédait en propre, elle prépara le terrain pour faire germer le céleste Sauveur. Et notre Divinité a ouvert le Ciel pour faire pleuvoir le Juste, le Saint, le Verbe dans ce germe. C’est de cette façon que fut formée ma vie divine et humaine, pour former la Rédemption de la race humaine.

 

Tu vois ainsi que dans toutes nos œuvres dirigées pour le bien des créatures, nous voulons trouver un soutien, un lieu, un terrain où placer notre œuvre et le bien que nous voulons donner aux créatures. Sinon, où le mettrions-nous ? Dans les airs ? Sans qu’il y ait au moins une âme qui le sache et nous attire par ses actes en formant le petit terrain ?

 

Et sans un céleste semeur pour semer le bien que nous voulons donner ? Si, des deux côtés – Créateur et créature – on ne travaillait pas ensemble : la créature qui se prépare par ses petits actes à recevoir, et Dieu qui donne, ce serait comme si nous ne faisions rien et ne voulions rien faire pour la créature.

Ainsi, les actes de la créature préparent le terrain pour le divin semeur. S’il n’y a pas de terre, il n’y a pas de plantation à espérer. Personne ne va planter sans avoir un petit terrain.

 

Et Dieu moins que personne, céleste semeur, lancera-t-il la semence de ses vérités, le fruit de ses œuvres, s’il ne trouve dans la créature le petit terrain.

Pour se mettre à l’œuvre, la Divinité veut d’abord avoir une entente entre elle et l’âme. Lorsque l’entente est conclue et que nous voyons que l’âme veut recevoir ce bien – qu’elle nous prie et forme pour nous le terrain où placer ce bien, alors, avec amour, nous le donnons. Sinon, ce serait exposer nos œuvres inutilement.

 

Je suivais la Divine Volonté et mon pauvre esprit était occupé par toutes les choses que mon doux Jésus me disait sur le Royaume du divin Fiat.

Dans mon ignorance, je me disais :

« Oh ! que sa réalisation, son règne et son triomphe sur la terre sont difficiles ! » Mais mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

la Rédemption est due à la fidélité de la Vierge reine.

 

Oh ! si je n’avais pas trouvé cette sublime créature qui

-ne me refusait rien,

-ne reculait devant aucun sacrifice, s’il n’y avait pas eu

-sa fermeté pour demander la Rédemption sans jamais hésiter,

-sa fidélité inlassable,

-son amour ardent et incessant,

-sa constance devant son Créateur quoi qu’il puisse advenir, que ce soit de la part de Dieu ou des créatures !

 

Les liens qu’elle formait entre le Ciel et la terre,

-l’ascendant qu’elle avait acquis,

-son pouvoir sur le Créateur

étaient tels qu’elle se rendait digne de faire descendre sur terre le Verbe divin.

 

Par sa fidélité jamais interrompue et parce que notre Divine Volonté elle-même régnait dans son Cœur virginal, nous n’avions pas la force de lui résister.

 

Sa fidélité était la douce chaîne qui m’a lié et ravi du Ciel jusqu’à la terre.

C’est pourquoi ce que les créatures n’ont pas obtenu durant bien des siècles, elles l’obtiennent par la Reine souveraine.

Ah ! oui, elle seule était digne

-de mériter que le Verbe divin descende du Ciel sur la terre, et

-de recevoir le grand bien de la Rédemption

de telle sorte que si elles le veulent, toutes peuvent recevoir ce grand bien.

 

La fermeté, la fidélité et l’immuabilité dans le Bien et

la demande du Bien connu peuvent être appelées des vertus divines, non pas humaines.

 

Par conséquent,

ce serait nous renier nous-mêmes que de lui refuser ce qu’elle nous demande.

 

Il en est ainsi dans le Royaume de la Divine Volonté.

Nous voulons trouver une âme fidèle

-en qui nous pouvons agir et -qui, par la douce chaîne de la fidélité, nous lie de toutes parts

de telle sorte que notre Être divin ne trouve aucune raison de ne pas lui donner ce qu’elle demande.

 

Nous voulons trouver notre fermeté

qui est le soutien nécessaire pour enclore dans l’âme le grand bien qu’elle demande.

Il ne serait pas convenable pour nos œuvres divines de les confier à des âmes inconstantes et qui ne sont pas disposées à faire des sacrifices pour nous.

Le sacrifice de la créature est la défense de nos œuvres. Cela veut dire mettre nos œuvres en lieu sûr.

 

Et lorsque nous avons trouvé la créature fidèle et

lorsque l’œuvre nous quitte pour prendre place dans la créature, le travail est fait. La semence est jetée.

Et petit à petit, elle germe et produit d’autres semences, et elles se répandent. Quiconque le désire peut se procurer cette semence pour la faire germer dans son âme.

 

Le fermier n’en fait-il pas autant ? Si ce fermier possède cette semence qui peut faire sa fortune, il la sème dans sa terre où elle germe et peut produire dix, vingt, trente semences. Le fermier ne plante alors pas seulement une semence, mais toutes celles qu'il a récoltées.

Et il retire tant qu’il peut semer suffisamment pour remplir toute sa terre et arriver au point où il peut même donner aux autres la semence de sa fortune.

 

Moi, fermier céleste, je peux faire bien plus.

Parce que je trouve une créature qui a préparé le terrain de son âme

où je peux lancer la semence de mes œuvres.

 

Cette céleste semence de ma Divine Volonté  plantée dans les profondeurs de leur âme va germer. Et petit à petit elle grandira et se fera connaître,

aimer et désirer par un petit nombre, puis par beaucoup.

 

Par conséquent, ma fille, sois fidèle et attentive.

Fais en sorte que je puisse semer cette céleste semence en ton âme et que rien ne vienne gêner sa germination. Si la semence est là, il y a l’espoir certain que la germination peut produire d’autres semences.

Mais si la semence n’existe pas, tout espoir cesse.

Et il est inutile d’espérer le règne de ma Divine Volonté.

 

Tout comme il aurait été vain d’espérer la Rédemption si la céleste Reine ne m’avait pas conçu dans son sein maternel, fruit de sa fidélité, de sa fermeté et de son sacrifice.

 

Par conséquent, laisse-moi agir, et je m’occuperai de tout le reste.

 

Je suis toujours dans ma chère et sainte hérédité du divin Fiat. Je ressens le besoin extrême de ne jamais en sortir parce que le petit atome de mon existence a conscience de son néant et ce rien ne peut rien faire si le divin Vouloir, en jouant avec lui, ne le remplit pas de son tout pour lui faire faire ce qu’il veut.

 

Et, oh ! combien je ressens le besoin que le divin Vouloir me retienne dans sa vie et que j’y reste toujours. Et moi, toute craintive, je sens que je ne peux vivre sans le divin Fiat. Mon doux Jésus, avec une inexprimable bonté, me dit alors :

 

Ma fille, n’aie pas peur. La peur est le fouet du pauvre rien pour que ce rien frappé par le fouet de la peur se sente faiblir et perdre sa vie. Par contre, l’amour est ce qui pousse le rien à se jeter dans le tout. Le tout le remplit de sa vie divine et le rien ressent la vraie vie qui n’est pas sujette à décliner, mais à vivre toujours.

 

Tu dois savoir que l’amour qui nourrit notre Être divin pour la créature est si grand que nous donnons de nous-mêmes pour que la créature soit capable de

rivaliser avec son Créateur. C’est pourquoi nous lui donnons notre Volonté, notre amour et notre vie afin que la créature les fasse siens pour remplir le vide de son néant et soit ainsi capable de me rendre Volonté pour Volonté, amour pour amour, vie pour vie.

Et nous, bien qu’ayant donné ces choses à la créature, nous acceptons qu’elle nous les donne comme si elles étaient siennes, nous réjouissant que la créature puisse rivaliser avec nous – elle qui nous donne, et nous qui recevons.

 

Nous faisons cela pour redonner à la créature ce qu’elle nous a donné afin qu’elle ait toujours quelque chose à nous donner. Si la créature ne veut pas recevoir, elle ressent alors le vide de son néant sans une Divine Volonté qui la sanctifie et sans l’amour qui l’amène à aimer son Créateur.

Et c’est alors que sur ce rien, les maux se précipitent, les fouets de la peur, les terreurs des ténèbres, les pluies de toutes les misères et les faiblesses qui donnent le sentiment que la vie se meurt. Pauvre rien qui n’est pas rempli par le tout !

 

Puis je continuai à prier, totalement abandonnée au doux règne de la Divine Volonté. Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, dans la création de l’homme, notre Vouloir suprême établit déjà tous les actes que doivent accomplir toutes les créatures, et il s’est constitué le premier la vie de tous ces actes. Il n’y a donc aucun acte humain qui n’ait sa place dans notre Divine Volonté. Aussi, lorsque la créature accomplit chacun de ses actes, notre Divine Volonté se met en action dans l’acte humain de la créature. Par conséquent, toute la puissance et la sainteté d’une Divine Volonté entrent dans l’acte de chaque créature.

 

Chaque acte (chacun des actes établis des créatures) est entré dans l’ordre de toute la Création, chacun prenant sa place, presque comme des étoiles dont chacune occupe une place dans le bleu du ciel. Et comme toute la race humaine avec tous ses actes a été ordonnée et formée par notre divin Fiat dans la Création, lorsque la créature accomplit un acte, tout l’ordre de la Création est mis en mouvement et notre divin Vouloir est mis en action comme s’il créait à ce moment-même toute la Création.

 

Cela se produit parce que tout est en acte dans notre Vouloir, et l’acte de la créature entre dans l’acte de notre Vouloir et, prenant sa place établie par Dieu, les effets de toute la Création sont renouvelés et l’acte humain entre dans la course de toutes les choses créées où il a sa place distincte.

 

Cet acte humain est toujours en action dans le mouvement divin pour adorer et aimer son Créateur. Ainsi, l’opération de la créature dans notre Divine Volonté peut être appelée le champ fécond et divin de notre Volonté elle-même dans le petit champ de la créature.

 

 

Je continue dans mon état habituel. Je demeurais à l’acte par lequel la Reine souveraine donna naissance à l’Enfant Jésus

(lui donna le jour) . Le pressant contre son sein, elle l’embrassa encore et encore avec délice avant de lui donner son doux lait. Oh ! combien j’attendais de pouvoir également donner à mon Enfant Jésus mes baisers affectueux et mes tendres embrassements.

Lui, se faisant voir comme s’il les recevait, me dit :

 

Fille de mon Vouloir, la valeur des actes de ma céleste Mère était telle parce qu’ils sortaient du sein immense de ma Divine Volonté,

par où elle possédait son Royaume, sa vie. I

 

l n’y avait pas en elle de mouvement, d’acte, de respiration ou de battement de cœur

qui ne fût rempli du Vouloir suprême au point d’en déborder.

Les tendres baisers qu’elle me donnait sortaient de cette fontaine.

Les chastes étreintes avec lesquelles elle embrassait mon Humanité infantile contenaient l’immensité de mon Vouloir suprême.

 

En m’allaitant au lait très pur de son sein virginal par lequel elle me nourrissait, je tétais au sein immense de mon Fiat. Dans ce lait, je tirais les joies infinies de

mon Fiat, son indescriptible douceur, la nourriture, la substance, la croissance de mon Humanité,

de l’immense abîme de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, dans ses baisers, je sentais l’éternel baiser de mon Vouloir qui, lorsqu’il accomplit un acte, ne cesse jamais son action.

 

Dans ses embrassements, je sentis m’embrasser une immensité divine. Par ma Volonté qui la comblait toujours, dans son lait, elle me nourrissait divinement et humainement. Elle me rendait les joies célestes et les contentements de mon divin Vouloir.

 

Si la Reine souveraine n’avait pas eu en son pouvoir une Divine Volonté,

je n’aurais pas été satisfait de ses baisers, de son amour, de ses embrassements et de son lait.

Mon Humanité tout au plus aurait était satisfaite.

Mais ma Divinité, le Verbe du Père,

qui contenait l’infini et l’immensité en mon pouvoir, voulait

-des baisers infinis, des embrassements immenses,

-un lait comblé de joies et de douceurs divines.

 

C’est ainsi seulement que j’étais satisfait :

que ma Mère, possédant ma Divine Volonté, pût mes donner

-des baisers, des embrassements,

-de l’amour et tous ses actes qui me donnaient de l’infini.

 

Tu dois savoir que tous les actes accomplis dans ma Divine Volonté en sont inséparables.

On peut dire que l’acte et la Volonté forment une seule et même chose. La Volonté peut être appelée Lumière et l’Acte Chaleur,

lesquels sont inséparables l’un de l’autre.

 

Ainsi, quiconque possédera mon Fiat comme Vie aura en son pouvoir tous les actes de la céleste Mère.

 

Elle avait tous leurs actes en son pouvoir de telle sorte que dans ses baisers et ses embrassements, je me sentais embrassé par tous ceux qui doivent vivre dans ma Volonté.

 

Et dans ces âmes qui doivent vivre dans ma Volonté,

je me sens à nouveau embrassé et étreint par ma Maman.

 

Tout est mis en commun et en parfait accord avec mon Vouloir. Chaque acte humain descend de son sein.

Et avec sa puissance, elle le fait retourner au centre d’où il est sorti.

 

Par conséquent, sois attentive et ne laisse rien échapper de ce qui entre dans ma Divine Volonté si tu veux tout me donner et tout recevoir.

 

Mon pauvre esprit continue sa course dans la Divine Volonté. La Divine Volonté est toujours

-mon soutien,

-mon commencement,

-le milieu et la fin de mes actes.

Sa vie court en moi comme le doux murmure de la mer qui ne s’arrête jamais. Et moi, en échange d’hommage et d’amour, je donne à la Divine Volonté le murmure de mes actes que ce divin Fiat me fait faire. Mon toujours aimable Jésus continue de me dire :

Ma fille, chacun des actes accomplis dans la Divine Volonté forme une résurrection dans l’âme. La vie n’est pas formée d’un seul acte, mais de nombreux actes unis ensemble.

Ainsi, plus il y a d’actes, plus l’âme s’élève dans mon Vouloir pour former une vie complète, toute de ma Divine Volonté.

 

La vie humaine est formée de nombreux membres distincts pour pouvoir former sa vie.

S’il n’y avait qu’un seul membre, elle ne pourrait être appelée vie. Et s’il lui manque un membre, ce serait une vie déficiente.

Ainsi, les actes répétés dans mon Vouloir servent à former les différents membres de la Divine Volonté dans la créature. Et en servant à unir ces actes pour former la vie, ils servent aussi à nourrir cette vie. Comme ma Divine Volonté n’a pas de frontières, plus il y a d’actes accomplis en elle plus la vie divine grandit dans la créature.

 

Et lorsque la vie divine s’élève et grandit, c’est la volonté humaine qui meurt en raison de ces actes accomplis dans mon divin Vouloir. La volonté humaine ne trouve pas de nourriture et se sent mourir avec chaque acte accompli dans ma Divine Volonté.

Et chaque fois que la volonté humaine fait sa volonté dans ses actes, c’est la Divine Volonté qu’elle fait mourir dans ces actes.

 

Oh ! Combien il est terrible de voir une volonté finie placer un Vouloir infini à l’extérieur de son acte, alors qu’il veut lui donner sa vie de lumière, de beauté et de sainteté.

 

Je continuai mes actes dans le divin Vouloir avec mon refrain habituel :

« Je vous aime, je vous aime en tout ce que vous avez fait pour notre amour. » Mais en faisant cela, je me disais : « Mon refrain des ‘Je t’aime, je t’aime’ doit être fatigant pour mon bienheureux Jésus. Alors, à quoi bon le redire ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

l’amour vrai, accompagné par ces paroles « Je t’aime », ne me lasse jamais.

Car étant moi-même un complexe d’amour et d’acte d’amour continu qui jamais ne cesse d’aimer, lorsque je trouve l’amour dans la créature, c’est moi-même que je trouve.

 

Le signe que l’amour de la créature fait partie de mon amour, c’est lorsque l’amour de la créature est continu. Un amour interrompu n’est pas un signe d’amour divin.

Ce peut être tout au plus

-un amour de circonstances,

-un amour d’intérêts qui cesse lorsque ceux-ci s’arrêtent.

 

Même les mots « Je t’aime, je t’aime » ne sont rien d’autre que l’air que mon amour produit dans la créature et qui, condensé dans la créature, produit de nombreux éclairs de lumière vers celui que la créature aime.

Et moi, lorsque j’entends dire « Je t’aime, je t’aime », sais-tu ce que je dis ?

 

Je dis : « Ma fille produit des éclairs de lumière dans l’air de son amour pour moi, et un éclair n’attend pas l’autre. »

Alors, tous les actes continus (faits dans mon Vouloir) sont ceux qui ont la vertu de conserver, nourrir et faire grandir la vie de la créature.

 

Regarde le soleil. Il se lève chaque jour et il a son acte continuel de lumière. On ne peut pas dire qu’en se levant chaque jour il fatigue les hommes et la terre.

C’est tout le contraire.

Tous attendent le lever du soleil. Et c’est seulement parce qu’il se lève chaque jour qu’il forme la nourriture de la terre.

Jour après jour, il nourrit peu à peu la douceur des fruits jusqu’à les amener à maturité.

Il nourrit les différentes nuances des couleurs des fleurs et le développement de toutes les plantes. Et ainsi de suite pour tout le reste.

Un acte continu peut être appelé un miracle éternel, même si les créatures n’y prêtent pas attention.

 

Mais ton Jésus ne peut faire moins qu’y prêter attention.

Car je connais la vertu prodigieuse d’un acte jamais interrompu.

Par conséquent, ton « Je t’aime » sert à

-conserver,

-nourrir et

-faire grandir la vie de mon amour pour toi.

Si tu ne nourris pas cette vie de mon amour pour toi, elle ne peut pas grandir ni recevoir la multiplicité des douceurs et la variété des couleurs divines que contient mon amour.

Je vis entre les privations continuelles de mon doux Jésus. Ah ! sans lui, je ne trouve pas mon centre en qui je repose. Aussi, je ne sais quel vol je dois prendre (pour le trouver).

Je ne trouve pas le guide en qui je peux avoir confiance. Je ne trouve pas celui qui, avec tant d’amour, s’est fait mon maître pour me donner les plus sublimes leçons.

Ses paroles sont des pluies de joies, d’amour et de grâces sur ma pauvre âme. Et maintenant, tout est profond silence. Je voudrais que le ciel, le soleil, la mer et toute la terre éclatent en sanglots pour crier vers celui que je ne trouve plus, car je ne sais pas où se dirigeaient ses pas. Mais hélas ! personne ne me conduit vers lui.

 

Personne n’a pitié de moi ! « Ah ! Jésus, reviens, reviens vers celle dont tu disais vouloir qu’elle ne vive que pour toi et avec toi. Et maintenant, tout est fini. » Mon pauvre cœur est rempli et qui pourrait dire de combien de douleurs à cause de la privation de son Jésus, de sa vie, de son tout. Etc., etc… Et tout en me trouvant dans cet état de véhémence et d’amertume, je suivais les actes de la Divine Volonté. En un instant, tout fut présent devant moi.

Mon toujours aimable Jésus se fit voir et, toute tendresse, il me dit :

 

Ma fille, courage.

Mon amour n’a pas de limite.

Par conséquent, j’aime la créature d’un amour infini et insurpassable. Tu dis que tu m’aimes. Mais quelle différence y a-t-il entre l’amour créé et l’amour qui crée ?

 

La Création te donne une image de la différence.

 

Regarde le soleil. Sa lumière et sa chaleur emplissent tes yeux et revêtent toute ta personne.

Et pourtant, combien de lumière prends-tu ? Très peu. A peine une ombre. Ce qui reste de la lumière du soleil est si grand qu’il est possible d’en revêtir toute la terre :

symbole de ton petit amour créé qui, bien que tu t’en sentes remplie au point d’en déborder, sera toujours un tout petit amour.

 

Mieux que le soleil, l’amour de ton Créateur demeure toujours immense et infini : surpassant toute chose, il amène la créature dans son triomphe d’amour en la faisant vivre sous la pluie continuelle de son amour créateur.

 

L’eau est un autre symbole. Tu en bois. Mais combien en bois-tu réellement en comparaison de ce qui existe dans la mer, les rivières, les puits et les entrailles de la terre ?

Très peu, on peut dire. Et ce qui reste symbolise l’amour créateur qui, par sa propre vertu, possède les mers immenses et sait aimer la créature d’un amour immense.

La terre elle-même te parle de ton petit amour. De combien de sol as-tu besoin pour soutenir tes pieds ? À peine un peu d’espace. Et combien il en reste ! Ainsi, entre l’amour du Créateur et celui de la créature existe-t-il une vaste et incommensurable différence.

 

Ajoutons également que le Créateur, en créant l’homme, l’a doté de ses

propriétés.

Par conséquent,

il l’a doté de son amour, de sa sainteté, de sa bonté, de son intelligence et de sa beauté.

En somme, il a doté l’homme de toutes ses divines qualités, lui accordant le libre arbitre afin de mettre notre dot au travail pour l’augmenter toujours, selon qu’il grandira plus ou moins, plaçant ses propres actes dans nos propres divines qualités, conformément à la tâche qui lui a été confiée de garder et de faire fructifier la dot que nous lui avons accordée.

 

Notre infinie sagesse ne voulait pas mettre à l’extérieur l’œuvre de nos mains créatrices, notre naissance et notre fils, sans lui donner de ce qui est à nous. Notre amour n’aurait pas supporté de lui donner le jour (de le faire naître) – nu et sans biens.

Cela n’aurait pas été digne de nos mains créatrices. Si nous ne lui avions rien donné, notre amour n’aurait pas eu beaucoup de raisons de l’aimer. Mais parce qu’il est nôtre, qu’il a ce qui est de nous, et coûte tellement à notre amour, nous l’aimons beaucoup au point de lui donner ma vie.

 

Lorsque les choses ne coûtent rien et n’ont rien reçu, elles ne sont pas aimées. C’est exactement ce qui maintient brûlant et vivant le feu ardent de notre amour. C’est parce que nous lui avons beaucoup donné que nous donnons encore à la créature.

 

Vois-tu alors quelle grande différence il y a entre l’amour de la créature et celui du Créateur ? Si la créature nous aime, elle prend de notre bien que nous lui avons donné pour nous aimer. Elle aime, bien que ce soit le petit amour créé, comparé à l’amour créateur.

Cependant, nous voulons ce petit amour ; nous languissons après lui. Nous le convoitons.

Et lorsque la créature ne nous le donne pas, nous délirons.

C’est comme pour un père qui aime son fils et lui fait don de ses biens.

Et ce fils bien-aimé prend souvent les fruits de ces biens qu’il a reçus pour en faire cadeau à son père. Oh ! comme le père est heureux, et bien qu’il n’ait pas besoin de ces dons, il se sent aimé par son fils à cause de ces dons. Le don est la marque et la parole d’amour de son fils.

Et l’amour du père grandit pour ce fils. Le père se sent honoré, satisfait d’avoir donné ses biens à celui qui l’aime et qui nourrit l’affection de son père.

 

Mais quelle ne serait pas la douleur du père si le fils ne lui envoyait jamais rien de ce qu’il a reçu ! Il briserait ainsi son devoir le plus sacro-saint, l’amour entre le fils et le père, et transformerait ainsi en souffrance la joie et le bonheur de la paternité.

 

Nous aimons la créature plus qu’un père, et tout notre bonheur est d’être aimés

en retour.

Et si la créature ne nous aime pas, notre paternité se changerait en chagrin si elle le pouvait.

 

Par conséquent, ma fille, plus tu nous aimes, plus tu fais de dons à ton Père céleste.

Ces dons nous plaisent parce qu’ils sont les fruits de nos biens divins accordés avec tant d’amour par ton Créateur.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue, bien qu’avec crainte, parce qu’en raison de mon infidélité je pourrais avoir le malheur d’être rejeté du merveilleux Ciel du Fiat suprême.

Oh mon Dieu ! Quelle souffrance !

« Mon Jésus, ne permettez pas que je sorte de ma chère hérédité que vous m’avez donnée avec tant d’amour et dont vous avez toujours pris pour moi un soin jaloux.

Je vous le demande, pour l’amour du ciel que vous avez avec tant d’amour étendu par-dessus ma tête, symbole du ciel qu’avec un amour plus grand encore vous avez enclos dans ma pauvre âme et qui est votre Volonté.

Que votre Volonté règne en moi et que son Royaume s’étende sur le monde entier.

Je vous le demande avec l’amour qui vous a fait créer le soleil qui brille continuellement sur la terre, qui n’arrête jamais sa course pour m’offrir son amour de lumière, vivante et réelle image du soleil de votre Vouloir en qui, plus que dans une mer de lumière, vous avez enclos votre petite fille.

Je vous le demande

-à cause du labyrinthe de souffrances

dans lequel j’ai été enveloppée et assiégée,

-des souffrances qui me donnent continuellement le désir de boire et de me sentir sous des tempêtes qui menacent de me suffoquer,

-des souffrances que je préfère ne pas mettre par écrit.

 

Jésus, Jésus, aie pitié de moi et fais que ta Divine Volonté règne en moi et dans le monde entier. »

 

Je répandais ainsi ma douleur lorsque mon doux Jésus, ma chère vie, tendit les bras pour me soutenir et me dire :

Ma fille, courage. La peur de perdre un bien signifie

-qu’on le possède,

-qu’on le connaît et qu’on l’aime, et

-que cette possession n’est pas usurpée, mais un juste droit de propriété.

 

Lorsqu’un bien est possédé par un juste droit de propriété, aucune loi, humaine ou divine, ne peut de façon légitime faire perdre ce bien que l’on possède.

C’est encore plus vrai si telle est la Volonté de ton Jésus

que tu possèdes l’hérédité de mon divin Fiat avec droit de propriété, et que je j’ai donné avec tant d’amour

 

afin que tu puisses demander en droit que son Royaume vienne sur la terre.

Parce que quiconque possède ma Volonté a le droit de demander que son Royaume vienne sur la terre et s’étende partout.

 

Et comme mon Vouloir remplit le ciel, le soleil, la mer et toute chose,

-bien qu’ils n’aient pas de raison,

ils sont librement dominés par la force et la raison puissantes de mon Fiat

-dont ils ne se sont jamais séparés.

 

Par conséquent, au nom du ciel, du soleil et de toute chose, tu as le droit de demander pour eux son Royaume.

 

Étant donné que toute chose, de la plus petite à la plus grande, animée par ma Divine Volonté,

est toujours supérieure à l’homme.

Parce que sans ma Divine Volonté l’homme occupe la dernière place

l’homme est la plus dégradée et la plus humiliée de toutes les choses créées. Il est la créature la plus nécessiteuse et la plus pauvre, celle qui pour vivre doit tendre la main à toutes les choses créées pour recevoir la charité de leurs effets bienfaisants.

Et parfois, ils lui sont refusés par la Volonté expresse de celui qui domine toute chose créée.

 

Plus encore, la Volonté de Dieu dresse les éléments contre l’homme pour lui faire connaître

ce que signifie ne pas vivre dans l’hérédité de ma Divine Volonté.

Seule ma Volonté

-donne l’exaltation des œuvres de nos mains créatrices,

-leur accorde la place d’honneur et

-les dote de tous les biens de telle sorte qu’elles n’ont besoin de personne.

Mieux encore, ma Volonté rend ces œuvres dominatrices d’elles-mêmes et de toute chose

en vertu de ma Volonté qu’elles possèdent.

Chacun s’incline et se sent honoré d’être sous leur domination.

Aussi, ne crains pas. Car la peur rend

-malheureux le bien que l’on possède et

-amères les joies très pures, saintes et divines de mon Fiat.

 

Plus encore, chaque acte accompli dans ma Divine Volonté

forme une nourriture pour nourrir les actes passés accomplis en elle.

 

Et cela parce que de nombreux actes réunis entre eux ont formé la Vie de ma Volonté dans l’âme, et la vie ne peut pas être conservée ni grandir sans nourriture.

 

Ainsi, un acte sert à en conserver un autre et à former la vie de ma Volonté dans la créature. Les actes répétés forment l’eau pour arroser la vie de ma Volonté, de même que l’air permet la respiration continuelle à cette vie toute du ciel.

Les actes répétés forment la pulsation du cœur pour que la vie de ma Volonté ressente le battement continuel de mon Vouloir. Ils forment la nourriture pour garder en vie ma Volonté.

 

Le corps ne peut vivre sans nourriture, sans air à respirer ni sans battements de cœur qui donnent le mouvement à toute sa vie.

Il n’est pas non plus suffisant pour former la vie humaine

-de ne prendre de la nourriture que de temps en temps,

-de respirer et d’avoir des battements de cœur par intervalles.

Mais le corps a besoin de tout cela toujours et encore

parce que seuls les actes continus ont la vertu de former la vie. Sinon, la vie s’éteint.

 

Celui qui veut former en lui la vie de mon Vouloir a besoin d’actes répétés. De telle sorte que cette vie ne manque pas

-d’air pour respirer,

-de nourriture pour s’alimenter,

-de chaleur et de lumière afin que la créature puisse sentir dans son âme la vie du ciel.

Par conséquent, ne t’inquiète de rien d’autre

sinon de toujours progresser dans ma Divine Volonté.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue, mais ma pauvre existence se

développe très souvent parmi les amertumes et les privations de mon doux Jésus.

Entre-temps, je languis après lui au point de me sentir moi-même manquer de vie.

Car il est ma vie et je ne connais pas d’autre vie ni d’autre plaisir sinon Jésus.

Alors, s’il vient pour un peu de temps, s’il me fait revivre, il rend amère cette bouffée de vie qu’il m’a donnée.

 

Car il ne me parle que des grands châtiments que la divine justice a préparés,

et comment les éléments vont se liguer contre l’homme : l’eau, le feu, le vent, les rochers et les montagnes vont se transformer en armes mortelles.

De violents tremblements de terre vont faire disparaître des villes et des hommes, et cela dans toutes les nations. Même la nôtre ne sera pas épargnée.

 

Et puis il y a les révolutions qui existent déjà, celles qui arriveront et les guerres qui sont sur le point d’éclater. Il semble que le monde entier sera pris dans le filet que les hommes sont eux-mêmes en train de préparer.

Mais Jésus dit cela avec beaucoup d’amertume et il m’a quittée sans mes souffrances habituelles qu’il me communiquait d’ordinaire auparavant.

J’étais remplie d’amertume et continuais mes actes dans le divin Vouloir lorsque mon doux Jésus se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, relève-toi.

Entre dans ma Volonté opérante. Elle est immense.

Mais dans son immensité, il n’est pas de lieu où elle n’exerce des actes spéciaux et distincts envers l’humanité. Bien que ma Volonté soit une, une est son immensité, un sont ses actes.

Elle contient dans son immensité l’ordre de tous les effets qui, en tant qu’actes, sortent de l’acte unique pour se répandre sur chaque créature.

 

Chaque créature les reçoit alors selon sa propre disposition. Si la créature se trouve disposée à m’aimer,

elle reçoit les effets de l’amour que répand ma Volonté opérante. Si la créature est disposée à être bonne,

elle reçoit les effets de la bonté opérante de mon Vouloir. Si elle est disposée à se rendre sainte,

elle reçoit les effets de la sainteté de mon Vouloir.

 

Ainsi, selon ses dispositions, l’immensité de mon Fiat déverse ses effets distincts sur chaque créature qui les convertit en actes.

Et quiconque n’est pas disposé ne reçoit rien,

bien que ma Divine Volonté soit toujours opérante sur chaque créature.

 

Et comme ces créatures ne veulent pas recevoir le bien que ma Volonté veut leur donner, ma Justice convertit en châtiments ces biens que rejette la créature.

C’est pourquoi ma Divine Volonté est toujours à l’affût à l’intérieur des éléments pour voir si les créatures sont disposées à recevoir le bien de sa Volonté opérante continuelle.

 

Se voyant rejetée, ma Volonté, lassée, arme les éléments contre les créatures. Par conséquent, des châtiments imprévus et de nouveaux phénomènes sont sur le point de se produire.

Par ses tremblements presque continuels, la terre avertit l’homme de faire preuve de bon sens. Sinon, la terre va s’effondrer sous ses pieds parce qu’elle ne veut plus le soutenir. Graves sont les malheurs qui sont sur le point d’arriver. Autrement, je ne t’aurais pas suspendue de ton état habituel de victime.

 

Mais pour la créature qui entre dans ma Divine Volonté, aucun acte ne lui échappe.

La créature court vers chacun des actes opérants de ma Volonté,

-les adore,

-les remercie,

-les aime,

-honore partout le Vouloir suprême, et

-elle leur tient compagnie.

Et, dans sa petitesse, la créature voudrait garantir tous les actes de ma Volonté avec son petit amour. Par conséquent, celle qui vit dans ma Volonté peut défendre les droits d’un aussi saint Vouloir. C’est pourquoi je te veux toujours dans ma Volonté. Que jamais tu ne veuilles en sortir.

 

Je faisais ma ronde dans la Création pour suivre les actes que fait le divin Fiat dans les choses créées.

Arrivée en Éden, il me semblait que mon aimable Jésus m’attendait pour me communiquer l’amour, la bonté la sainteté, la puissance et tout ce qu’il avait fait en créant l’homme, mettant tout de lui en l’homme

-au point de le remplir de lui-même et de ses divines qualités,

-au point de les faire déborder en dehors de l’homme.

Dieu confia à l’homme une tâche, le plus grand honneur de l’homme :

que l’amour, la bonté, la sainteté et la puissance de Dieu lui servent à développer sa vie dans les bienfaits mêmes de celui qui l’avait créé.

 

Je me sentais saturée des divines qualités. Mon doux Jésus me dit alors :

Ma fille, l’homme a été créé pour être inséparable de Dieu.

Et si Dieu n’est pas connu et aimé, c’est exactement parce que l’homme pense que Dieu est l’Être qui est loin de lui, comme si nous n’avions rien à faire avec l’homme, ni lui avec nous.

 

Croire que Dieu est lointain fait que l’homme s’écarte de Dieu.

En conséquence, tout ce que l’homme possédait lorsqu’il fut créé, c'est-à-dire nos divines qualités elles-mêmes, demeure affaibli et étouffé

Et pour beaucoup, comme si elles n’avaient plus de vie.

 

Notre Divinité n’est pas lointaine, mais proche. Elle est même à l’intérieur de l’homme.

Et dans tous ses actes. Notre douleur est donc grande de voir les créatures nous tenir à distance et croire que nous sommes loin d’elles.

C’est pourquoi elles ne nous connaissent pas et ne nous aiment pas. Croire que nous sommes lointains est l’instrument mortel qui tue l’amour de la créature pour son Créateur. L’éloignement brise l’amitié.

 

Qui peut aimer et connaître un Être distant, ou espérer de lui quelque chose ? Personne.

Nous sommes obligés de répéter :

« Nous sommes avec elles, en elles, et il semble qu’elles ne nous connaissent pas. »

Et alors que leur amour et leur volonté sont loin de nous

parce qu’elles ne nous aiment pas, elles disent que nous sommes loin d’elles.

C’est la raison pour laquelle certains de ceux qui ont lu concernant mes intimités avec toi en sont venus à douter de moi. C’est exactement parce qu’ils croient que je suis un Dieu distant et qu’à cause de cette distance, il ne pourrait pas y avoir autant d’intimité entre toi et moi.

 

Ma fille,

veux-tu savoir ce qui rend Dieu vivant dans le cœur des créatures ? C’est ma Volonté régnant dans la créature.

 

Parce qu’en ne donnant pas vie à la volonté humaine, mon Fiat permet à la créature de ressentir la vie de son amour, de sa puissance, de sa bonté et de sa sainteté qui court dans tous les actes de la créature.

Pour cette créature, ce n’est pas un Dieu distant qui existe, mais un Dieu proche dont la vie est la cause première de la vie de la créature et de tous ses actes.

En conséquence, la vie dans ma Divine Volonté maintient la vigueur de tous les biens que nous avons donnés à l’homme en le créant.

Elle fait de lui le trône de Dieu et de sa gloire, où Dieu règne et domine.

 

Après quoi je continuais à suivre tout l’admirable et le sublime accompli par le

divin Fiat dans la Création. Je me disais :

« Je veux entrer dans le soleil pour trouver la Divine Volonté opérant dans la lumière du soleil pour donner à la Divine Volonté toute la beauté, la pureté, la sainteté et la puissance qu’une volonté humaine opérant dans la lumière du soleil peut contenir.

Je veux entrer dans le bleu du ciel pour l’embrasser et donner à la Divine Volonté ma volonté opérante dans l’immensité des cieux et la multiplicité des étoiles, afin de donner à la Divine Volonté la gloire et l’amour d’un ciel et autant d’actes de profonde admiration qu’il existe d’étoiles.

Et de cette façon, je suivais toutes les choses créées. » Mais en faisant cela, une pensée m’est venue :

« Les choses créées n’ont pas de raison-les choses créées sont des voiles qui cachent ce Fiat-et avec la divine raison du Fiat, plus grande que si les choses créées avaient une raison

et par la puissance du Fiat, le Fiat

-domine les choses créées,

-maintient le parfait équilibre et

-s’adore, s’aime et se glorifie lui-même par lui-même. »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se fit voir et, me serrant entre ses bras avec tendresse, il me dit :

 

Petite fille de mon divin Vouloir, ma Volonté est une.

Bien qu’elle ait la vertu de dédoublement, elle se trouve à chaque instant

-en toute chose et

-en chaque acte

de telle sorte que chacun peut l’avoir pour soi-même

-dans ses propres actes et

-dans sa propre vie.

Mais ma Volonté ne perd pas son unité. Elle est toujours une.

Et avec sa force singulière, elle maintient

-l’union, l’harmonie, l’ordre,

-la communication et

-l’inséparabilité là où elle règne

Elle garde toute chose en elle-même , en un acte unique. L’acte est un. Ma Volonté est une.

 

Mais elle s’étend partout sans laisser ne serait-ce qu’un atome des choses créées

qui soit privé de sa vie opérante et vivifiante.

 

Ah oui ! les choses créées sont réellement des voiles qui cachent ma Volonté.

Ma Volonté se voile de lumière.

En s’étendant dans le soleil avec sa lumière,

elle caresse les créatures, les embrasse, les réchauffe et les aime.

 

Ma Volonté s’étend dans le ciel et fait des étoiles ses yeux pour regarder les créatures.

Les doux scintillements des étoiles sont des voix silencieuses qui semblent appeler doucement les créatures vers la Patrie céleste.

 

Ma Volonté se déverse dans l’air.

Et en l’emplissant totalement, elle se fait le souffle des créatures.

Et en soufflant sur elles, ma Volonté se fait respirer pour donner la vie aux créatures.

 

Ma Volonté court vers les créatures dans toutes les choses créées

pour leur donner tous ses effets distincts,

leur offrant son amour, sa vie et leur conservation.

Mais l’acte est un. Une est la Volonté qui emplit la terre et le Ciel.

 

Maintenant, ma fille, pour celle qui fait ma Volonté et vit en elle :

-lorsque cette créature accomplit son acte,

elle attire en elle tous les actes que mon Fiat a pu faire et continue à faire.

Ma Volonté attire la créature et l’acte de la créature dans l’acte de ma Volonté. Ainsi, en vertu de sa Volonté une,

Elle attire la créature dans le ciel, le soleil, l’air et toute chose.

 

Et sais-tu alors ce qui se passe ?

Ce n’est plus une Raison divine et une Volonté Divine qui remplissent seules le ciel et la terre, mais une autre raison et une autre volonté,

une raison et une volonté humaines qui,

se dispersent elles-mêmes dans la Raison et la Volonté divines,

 

On peut dire alors que cela devient comme le voile des choses créées.

C’est un voile qui a une raison et une volonté humaines

sacrifiées et fusionnées dans la Raison divine et la Volonté divine.

 

Alors, mon Fiat ne se trouve plus seul à s’aimer, s’honorer et se glorifier lui- même dans les choses créées, mais maintenant il y a une autre volonté : une volonté humaine qui l’aime, l’adore et le glorifie

dans le ciel, dans le soleil et dans l’air.

en somme, partout où mon Fiat se retrouve et où il règne en chaque chose distincte.

 

Ainsi, lorsque ma Volonté Divine attire en elle et dans ses actes la volonté humaine

pour la faire aimer, adorer et glorifier avec l’amour, l’adoration et la gloire de ma Volonté,

la créature, ne voulant vivre de rien d’autre que de ma seule Volonté,

attire en elle tous les actes accomplis par ma Volonté et

se rend capable d’aimer et de sanctifier comme une Divine Volonté sait aimer et sanctifier

Et la Volonté divine étend son ciel et forme son soleil.

En somme, ma Divine Volonté poursuit son art divin comme elle a commencé et continue à le faire dans la Création.

 

Vois-tu alors

-ce que veut dire faire une chose dans ma Volonté divine?

-que ne pas le faire signifie perdre le soleil de ma Volonté, son soleil, son air, ses mers de grâce et son art divin ?

Par conséquent, je veux toujours trouver en elle la petite fille de ma Divine Volonté.

 

Mon envol dans le divin Vouloir continue. Il me semble que j’appelle le divin Vouloir parce que sinon, il me manquerait la vie du bien, la vie de l’amour, la vie de la lumière et la vie de la paix.

Ma volonté humaine, se voyant seule, me donnerait l’assaut pour donner vie à mes passions.

C’est pourquoi je crains tant d’être privée, ne serait-ce qu’un seul instant, du Fiat opérant en moi.

Car lorsque la Divine Volonté reste en moi, ma volonté humaine demeure cachée et n’ose pas bouger devant une Volonté si sainte et si puissante.

Ainsi, j’appelle la Volonté divine et elle m’aide à m’apporter ses actes pour que je la suive et lui tienne compagnie.

Et comme le divin Vouloir a tout créé pour l’amour des créatures, lorsqu’il sent une créature près de lui et fusionnée en lui, il en éprouve tant de plaisir qu’il se sent payé de retour pour tout ce qui est sorti de ses mains créatrices.

 

Je suivais les actes de la Divine Volonté dans la Création lorsque mon doux Jésus se fit voir. Me regardant, il me dit :

 

Ma fille, combien il m’est doux de regarder une âme qui se laisse façonner par ma Divine Volonté. C’est un triomphe des deux côtés.

-Ma Volonté investit l’intelligence de la créature, et

-celle-ci se laisse investir. En somme, il se forme un accord des deux côtés.

Ma Volonté forme alors son triomphe sur chaque pensée de la créature.

Et la créature acquiert et porte en triomphe dans son esprit tant de pensées divines.

Ainsi, ma Divine Volonté triomphe

-en donnant à la créature et

-en prenant possession de la créature.

L’âme triomphe en la voulant et en la recevant.

 

Alors, si la créature regarde, parle, si son cœur bat, si elle travaille ou si elle marche,

-ce sont toujours des triomphes de ma Volonté sur la créature,

-et la créature triomphe et prend possession de ces actes divins.

Entre ces échanges de triomphes et de possessions se forment tant de joies et de bonheur des deux côtés qu’il t’est impossible de tout comprendre.

Tu dois savoir que ce bien, le triomphe et la possession, apporte joie et bonheur lorsqu’il apparaît entre deux êtres. Un bien isolé n’a jamais rendu personne heureux.

Le bien qui se sent isolé perd toute la beauté du bonheur.

 

Ainsi, ma Volonté Divine cherche sa créature pour former ses triomphes afin de pouvoir former avec la créature ses joies et son bonheur sur terre.

 

Il y a quelque temps que je n’ai pas écrit parce que mon pauvre cœur est gonflé d’amertume au point de m’emporter dans les plus hautes vagues tempétueuses de souffrance et de profondes humiliations.

Je n’avais pas la force de mettre sur papier une page de la période la plus douloureuse de mon existence ici-bas. Dans la véhémence de ma douleur, je répétais à notre Seigneur :

«J’ai cherché

-un consolateur au milieu de tant de souffrances et je n’en ai pas trouvé

-un ami pour dire un mot en ma faveur, et je n’en ai pas trouvé,

-plus encore, celui qui devrait me soutenir et me donner un souffle de courage, je l’ai trouvé changé comme s’il était devenu mon pire ennemi. »

 

Ah, oui ! je peux bien répéter avec mon doux Jésus :

« Une meute de chiens m’a entourée pour me mettre en pièces et me dévorer. » Je crois que les cieux ont pleuré sur mon sort, tout comme mon doux Jésus a

pleuré avec moi bien souvent. Oh ! combien il est vrai qu’il ne reste que Jésus (avec l’âme) dans la souffrance et les humiliations!

Les créatures sont bien présentes lorsque tout nous sourit et nous apporte gloire et honneur. Mais quand c’est le contraire qui arrive, elles s’enfuient et laissent la pauvre victime seule et abandonnée.

 

« Ô Jésus ! mon très grand bien, ne me laisse pas seule dans cette douloureuse période de ma vie. Laisse-toi avec moi, ou prends-moi avec toi.

Je t’en prie, aide-moi ! Aide-moi, ô Jésus ! »

Et ce qui me tourmente le plus, ce sont les luttes que je dois soutenir avec mon doux Jésus.

 

À cause de l’impression des volumes de la Divine Volonté,

on m’accuse au Saint-Office de choses que je ne connais même pas.

 

Je ne sais pas où mes accusateurs vivent ni qui ils sont, et ils sont aussi éloignés de moi que le ciel l’est de la terre.

Il y a quarante-six ans que je suis alitée.

On peut dire que je suis une malheureuse enterrée vivante.

Je ne connais pas la terre et je ne me souviens même pas d’avoir eu un amour intéressé.

Mon doux Jésus a toujours veillé sur mon cœur et l’a gardé complètement détaché.

Que le Seigneur en soit remercié à jamais !

Ils ont calomnié au Saint-Office la visite du prêtre qui vient m’appeler à l’obéissance dans l’état de mes souffrances. Il y a donc eu des impositions et des interdictions.

Un combat est ici engagé avec mon bien-aimé Jésus. Je le prie de me libérer, ou qu’il fasse tout lui-même

Cest-à-dire qu’il me jette dans les souffrances et me libère quand cela lui plaît. Et Jésus, toute bonté, me dit :

Ma fille, crois-tu que je ne sois pas capable de le faire ? Je peux le faire ! Mais je ne veux pas. Pour moi, ma Volonté a plus de prix que ma Puissance.

Je peux en un instant créer le ciel et la terre Et l’instant d’après, les détruire.

Telle est la force de ma Puissance.

Mais en détruisant un acte de ma Volonté, ce que je ne veux ni ne peux faire, je détruirais l’ordre des actes de ma Volonté

qui, de toute éternité, viennent de la stabilité divine.

Ce serait agir contre ma sagesse, contre mes propres desseins et contre mon amour.

Je n’agirais pas en Dieu, mais en homme qui change facilement d’idée

-selon que les choses lui plaisent ou lui déplaisent,

-selon ce qu’elles lui apparaissent et

-selon qu’il les aime ou non. Je suis l’immuable.

 

Je ne change rien dans les desseins et les actes que ma sainte et Divine Volonté, dans sa haute sagesse, a établi d’accomplir.

Je n’agirais pas alors comme Dieu en changeant seulement parce qu’ils ont voulu t’accuser de noires calomnies en se servant de leur autorité avec une malicieuse perfidie pour parvenir jusqu’au Saint-Office.

 

On en arrive là lorsqu’un mal a atteint un excès et que plus aucune autorité ne peut y remédier. Et c’est justement à cela que l’on peut reconnaître l’extrême perfidie de tes accusateurs.)

Faudrait-il que je change mes voies et mes desseins que depuis tant d’années j’accomplis sur toi ? Oh ! si tu savais quelle douleur ils ont causée à mon Cœur qui, incapable de supporter la torture, m’oblige à frapper tous ceux qui ont participé à une aussi noire accusation.

Et ne va pas croire que je vais le faire aujourd’hui.

En temps et lieu, ma justice armera son bras contre eux.

Personne, personne ne sera épargné. La douleur qu’ils m’ont causée est trop grande.

 

Et moi : « Mon amour, si tu me laisses tomber (dans l’état de victime) et que tu ne m’aides pas à me libérer, qu’est-ce que je vais faire ?

Tu ne veux rien changer à ta façon d’agir avec moi.

Si les autorités, qui voient les choses différemment, n’acceptent pas ce que tu veux,

comment vais-je le faire ? Au moins, assure-moi que tu vas m’emmener au ciel.

 

Ainsi, toi et moi, et eux aussi, nous serons tous contents. Ne vois-tu pas dans quel labyrinthe ils m’ont placée ?

Je suis l’accusée, la condamnée, comme si j’étais devenue la créature la plus méprisable sur terre et qu’une malédiction était tombée sur ma pauvre existence.

 

Jésus, Jésus ! Aide-moi.

Ne m’abandonne pas. Ne me laisse pas seule. Si tous ont la cruauté de m’abandonner, toi, Jésus tu ne me laisseras pas seule, n’est-ce pas ? » Ma douleur était si grande que j’éclatai en sanglots.

Et Jésus, pleurant lui aussi, me dit :

 

Courage, ma brave fille. Tu dois savoir que ma Divine Volonté opère de deux manières :

l’une volontaire et l’autre permissive.

 

Lorsque ma Volonté agit de façon volontaire,

-elle accomplit mes desseins, elle forme la sainteté.

Et la créature qui reçoit cet acte volontaire de ma Volonté l’obtient entouré -de lumière, de grâce et avec de l’aide.

Rien ne doit manquer à cette créature fortunée

pour pouvoir remplir cet acte volontaire de ma Volonté.

D’autre part, ma Divine Volonté agit de façon permissive

lorsque les créatures, avec le libre arbitre qu’elles possèdent,

cherchent à lier les mains du Tout-Puissant, comme dans la situation présente où elles veulent changer les choses à leur façon et non comme moi je les ai disposées jusqu’à ce jour avec tant d’amour. Elles me contraignent ainsi à agir de façon permissive.

Et ma Volonté permissive comporte justice et châtiment. L’aveuglement de tes accusateurs est grand, et qui sait jusqu’où ils iront. Je vais par conséquent agir avec ma Volonté permissive.

 

Comme ils refusent la manière voulue par moi, je vais te suspendre de l’état de victime.

Et ma justice, ne trouvant plus son soutien, va se décharger librement contre ces gens.

 

Je fais la première ronde dans toutes les nations. Si bien que très souvent je te suspends de l’état de victime parce que je te vois trop aigrie pour ma cause et par ce qu’ils veulent.

 

Et à cause de toute leur perfidie à ton égard, et parce qu’en te voyant si amère je n’ai pas le cœur de te jeter dans ton état habituel de souffrances

-que tu as reçues avec tant d’amour et

-que moi, avec un amour plus grand encore, je t’ai communiquées.

Par conséquent, je vais passer par-dessus toi. Mais si tu savais ma douleur! Et dans ma douleur je continue à dire : « Ingratitude humaine, que tu es épouvantable ! »

 

Je suis prêt pour la deuxième ronde de châtiments dans toutes les nations, répétant tremblements de terre, mortalités, phénomènes imprévus,

maux de tous genres suffisants pour frapper de terreur et choquer.

Les châtiments s’abattront comme un épais brouillard sur les gens Et beaucoup en resteront nus et affamés.

Et lorsque la seconde ronde sera terminée, je commencerai la troisième. Et là où les châtiments feront le plus rage,

les guerres et les révolutions seront plus impitoyables.

 

Ma fille,

je te recommande une chose : la patience.

Oh, je t’en prie, ne me cause pas la douleur d’opposer ta volonté à la mienne.

Rappelle-toi

combien de grâces je t’ai accordées,

-avec quel amour je t’ai aimée pour gagner ta volonté et la faire mienne.

Si tu veux me rendre heureux, assure-moi que jamais, jamais tu ne feras ta volonté.

 

Et pour moi, assurant Jésus que jamais je ne veux faire ma volonté, les circonstances sont telles que je vis avec la crainte continuelle et qui m’empoisonne,

-de pouvoir tomber dans la grande disgrâce de ne pas toujours faire la Divine Volonté.

Mon Dieu, quelle souffrance.

 

Quel tourment pour mon pauvre cœur, d’autant plus que dans mon état inconstant,

je passe des jours sans être dans un état de souffrance.

Et maintenant, je suis torturée à l’idée

que Jésus m’a quittée et que je n’aurai plus jamais le bonheur de le voir.

Et dans ma peine, je répète : « Adieu, Jésus. Nous ne nous reverrons plus. Tout est fini. »

Et je pleure Celui qui était plus que ma vie. Je passe deux, trois jours dans cette torture.

Et quand je me persuade que je ne tomberai plus dans cet état de souffrances, Jésus me surprend alors et me fait tomber dans les souffrances.

Et je suis alors torturée par la pensée : « Comment serai-je obéissante ? »

Ainsi, d’une manière comme de l’autre, j’éprouve tant de tristesse et d’amertume que je ne sais plus moi-même comment continuer à vivre.

J’espère que mon doux Jésus aura pitié de ma souffrance et qu’il emportera sa pauvre exilée dans la patrie céleste.

« Je te prie seulement, Jésus, de mettre fin à cette tempête. Par ta puissance, commande-lui de se calmer.

Et en donnant ta lumière à ceux qui ont causé cette tempête,

-ils sauront tout le mal qu’ils ont fait et

-ils pourront se servir de cette lumière pour se sanctifier eux-mêmes. »

 

 

Fiat !

Nos cum prole pia Benedicat Virgo Maria

 

26 février 1930 – Il est nécessaire de désirer un bien. Si le peuple de la Divine Volonté n’est pas formé, la Divine Volonté ne peut pas avoir son Royaume.

Quiconque vit dans le Fiat est propriétaire. La créature qui fait son propre vouloir est servante. 6

5 mars 1930 – Jésus veut voir son Fiat palpiter dans les créatures. La vie dans son Fiat est un appel à tous les actes dans la Divine Volonté. Ce que signifie l’unité. 10

9 mars 1930 – Les connaissances de la Divine Volonté contiennent la science de former sa vie et le peuple de son Royaume. Avec le souvenir de ce que Jésus a fait et souffert, l’amour de Jésus est renouvelé, dilaté, et déborde pour le bien des créatures. 12

12 mars 1930 – Dieu ne tient pas compte du temps, mais plutôt des actes que nous accomplissons. Exemple de Noé. Le bien que possède un sacrifice continuel et à long terme. Chaque acte de la créature possède sa semence distincte. 15

24 mars 1930 – La créature n’est rien d’autre qu’un effet des reflets de Dieu. L’amour de Dieu dans la création des créatures. La fermeté dans la répétition des mêmes actes forme dans l’âme la vie du bien qui est voulu. 17

1er avril 1930 – Ce que signifie entrer dans le premier acte du divin Vouloir. Les petites gouttes que forme la créature dans la mer de lumière du divin Vouloir.

Dieu a placé autant d’actes d’amour dans toutes les choses créées que la chose créée doit servir la créature. La vie a besoin de nourriture. 19

12 avril 1930 – Les actes accomplis dans le divin Vouloir sont des murs de lumière autour de Jésus. Le soleil est le semeur de l’amour de son Créateur. Le soleil de la Divine Volonté forme son soleil dans la créature Il est un divin semeur dans la créature. 21

18 avril 1930 – Tous les premiers actes furent accomplis par Dieu en Adam. La jalousie de l’Amour divin. Garantie et certitude du divin Fiat pour la créature.

Dans la création de l’homme, chacun était présent et en acte. La vertu vivifiante et nourrissante du divin Vouloir. 25

23 avril 1930 – En créant l’homme, Dieu n’a pas détaché l’homme de Lui-même. Condition de nécessité pour aimer l’homme. Le dernier assaut. Le grand don de la Divine Volonté. L’ordre que Dieu avait en créant l’homme. 28

2 mai 1930 – La Divine Volonté court toujours vers la créature pour l’embrasser et la rendre heureuse. Elle a la vertu de le vider de tout mal. La course du « Je t’aime » dans le divin Vouloir. 30

10 mai 1930 – Toutes les choses créées sont heureuses parce qu’elles ont été créées par une Volonté Divine. Dieu a aimé l’homme d’un amour parfait et lui a fait don d’amour, de sainteté et de parfaite beauté. 32

20 mai 1930 – Toute la Création est un membre de Dieu et participe à toutes les qualités divines. La Divine Volonté rassemble tous les actes qui lui appartiennent.

34

2 juin 1930 – La Divine Volonté est paix et sécurité. Les doutes et les peurs. Jésus, auteur des lois. Nécessité des vérités de Jésus. Le manque de confiance en Dieu : point faible de nos siècles. 36

18 juin 1930 – Toutes les choses créées appellent les créatures à accomplir la Volonté Divine. En créant l’homme, Dieu l’a placé à l’intérieur de ses limites divines. 39

4 juillet 1930 – Toutes les choses créées possèdent la vertu répétitive du divin Fiat. Je me sentais écrasée sous le poids des terribles oppressions qui entourent ma pauvre existence. 42

9 juillet 1930 – Valeur de la volonté humaine lorsqu’elle entre dans la Divine Volonté. Craintes à cause des jugements d’autorité. Réponses de Jésus et ses

enseignements. 44

16 juillet 1930 – La Divine Volonté est Vie. L’amour est nourriture. Un acte tout seul ne forme pas la vie ni un acte complet. La nécessité de la répétition des actes pour former la Vie de la Divine Volonté. 49

24 juillet – La Divine Volonté est un mouvement continu dans notre être divin. Le prodige du moment où la Divine Volonté œuvre dans la créature ; la satisfaction de Dieu. 51

12 août 1930 – Le découragement redouble le poids des peines. Jésus nous visite. L’amour est le premier moteur du premier acte dans tout ce que Dieu a fait pour les créatures. Mais la Divine Volonté a donné vie à l’amour. 56

15 août 1930 – La Vie de la Reine souveraine a été formée dans le Soleil divin.

59

24 août 1930 – La Divine Volonté prend toutes les formes pour se donner à la créature. La création de l’homme, investiture du centre de l’Amour et du divin Fiat. 61

29 août 1930 – Les choses créées sont remplies de Divine Volonté. Les croix forment les routes qui conduisent au Ciel. 64

20 septembre 1930 – Amertumes, le lent poison du bien. La Divine Volonté, berceau de l’âme. Jésus, administrateur divin de sa Très Sainte Volonté. 66

30 septembre 1930 – Éden, champ de lumière. Différence entre celle qui œuvre dans la Divine Volonté et celle qui opère dans la volonté humaine. Le petit terrain de la créature. Le semeur céleste. 68

7 octobre 1930 – Comment nous devons la Rédemption à la fidélité de la Très Sainte Vierge Marie. Fidélité, la douce chaîne qui enchante Dieu. Le céleste fermier. Nécessité de la semence pour pouvoir diffuser les œuvres divines. 70

12 octobre 1930 – La crainte est le fouet du pauvre rien. L’amour de Dieu pour les créatures est tel qu’il fait entrer la créature en compétition avec Lui. Dieu a établi tous les actes que toutes les créatures devaient accomplir. 72

18 octobre 1930 – Valeur des baisers et des embrassements de la Vierge à l’Enfant Jésus. Parce qu’elle possédait la Divine Volonté, tous ses actes étaient rendus infinis et immenses pour Jésus. Résurrection des actes accomplis dans le divin Vouloir. Effets des « Je t’aime ». 74

9 novembre 1930 – Différence entre l’amour créé et l’amour qui crée. La dot que Dieu réserve à la créature. Exemple. 77

20 novembre 1930 – La crainte de perdre un bien signifie qu’on le possède. Qui a le droit de demander le Royaume de la Divine Volonté. Nourriture pour former et faire grandir la vie de la Divine Volonté dans la créature. 80

24 novembre 1930 – Il n’existe pas de lieu où ma Divine Volonté n’exerce son acte opérant sur les créatures. Les créatures reçoivent les effets de cet acte unique selon leurs dispositions. Jésus parle de châtiments. 82

30 novembre 1930 - La raison pour laquelle Dieu n’est pas connu ni aimé : c’est qu’on le croit un Dieu distant des créatures ; alors qu’en réalité, il en est inséparable. Comment la Divine Volonté attire l’âme et comment l’âme attire en elle le divin Fiat. 84

21 décembre 1930 – Triomphes de la Divine Volonté lorsque la créature se laisse façonner par le divin Fiat. Échange de triomphes des deux côtés. 88