Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 LE LIVRE DU CIEL

Tome 34 audio

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Jésus mon roi d'amour et Maman ma divine Reine.

Oh ! tissez ma volonté dans la vôtre pour n'en faire qu'une seule.

Enfermez-moi dans votre Cœur pour que je n'écrive rien en dehors de vous,

-mais tout dans le Cœur de mon Jésus et dans le sein de ma céleste Maman afin de pouvoir dire :

« C'est Jésus qui écrit et c’est ma Maman qui me dicte les paroles. »

 

Aidez-moi et donnez-moi la grâce de vaincre la grande répugnance que je ressens en commençant un autre tome, vous qui connaissez mon pauvre état. Je ressens le besoin d'être soutenue, fortifiée et renouvelée par la puissance de votre divin Fiat afin de pouvoir faire en toutes choses et toujours votre Divine Volonté.

 

Je me sentis immergée dans le divin Vouloir qui prit l'aspect d'un acteur

afin de pouvoir entrer dans les plus intimes parties de mon âme et travailler en moi. J'étais surprise

Mon doux Jésus, rendant visite à ma petite âme, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

lorsque la créature agit et vit dans la Divine Volonté,

notre Être suprême la darde continuellement de sa Lumière.

 

Il darde son esprit pour mettre en elle la noblesse des pensées divines de sorte que la créature ressent

dans son intelligence, sa mémoire et sa volonté,

la sainteté, le souvenir de son Créateur,

l'Amour, la Volonté de celui qui, agissant comme acteur, forme en elle l'Ordre divin et la Sagesse divine.

 

Il darde de ses baisers de lumière la substance divine de son esprit, de sorte qu'en elle tout est noble, tout est saint, tout est sacré.

Cet acteur de mon Vouloir,

-forme son siège dans l'intelligence créée, avec sa puissance et sa maîtrise,

-forme là son Image.

 

Il darde son cœur pour y former la noblesse

-de l'amour, des désirs, des affections, des battements de cœur Il darde la bouche pour y former la noblesse des paroles.

Il darde les œuvres et les pas et forme la sainteté des œuvres, la noblesse des pas.

Il ne darde pas simplement l'âme, mais aussi le corps. Avec sa lumière il investit le sang et l'ennoblit,

de sorte que la créature sent couler dans son sang et dans ses membres la Plénitude, la Sainteté, la Substance de la divine Noblesse.

Cet acteur de ma Divine Volonté joue le rôle d'un insurpassable Artisan pour transformer

-Dieu en créature et

-la créature en Dieu.

Lorsque ma Volonté est arrivée à l'acte le plus grand qu'elle puisse accomplir :

-former avec Dieu et la créature une vie unique,

-les rendant inséparables l'un de l'autre,

ma Volonté se repose alors de son travail.

 

Il ressent une grande joie parce qu'elle a conquis la créature. Elle a formé en elle son œuvre et accompli sa Volonté.

 

Ma Divine Volonté semble alors dire dans son enthousiasme d'amour :

«J'ai tout accompli dans la créature.

Il ne me reste plus qu'à la posséder et à l'aimer.»

 

En entendant cela, j’étais inquiète. Alors mon aimable Jésus ajouta :

Ma fille, pourquoi douter ?

Le soleil ne remplit-il pas lui aussi sa fonction

-lorsqu'il darde la fleur de sa lumière,

lui donnant ainsi la substance de la couleur et du parfum,

-lorsqu'il darde le fruit pour lui infuser la douceur et le goût,

-lorsqu'il darde les plantes

en communiquant à chacune la substance et les effets dont elle a besoin ?

Si le soleil peut faire tout cela,

ma Divine Volonté peut et sait faire mieux encore toutes choses Le soleil cherche la semence pour lui donner ce qu'il possède.

Ainsi ma Divine Volonté

cherche les dispositions des créatures qui veulent vivre de ma Volonté

-pour les darder aussitôt et

-pour leur communiquer la substance et la noblesse divines afin de former et de faire grandir sa Vie.


 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté

Arrivée à l'acte de la création de la Vierge immaculée par le Fiat omnipotent, je m'arrêtai.

Oh ! quelle surprise de prodiges inouïs.

L’enchantement du ciel, du soleil et de toute la Création ne peuvent s’y comparer et,

oh ! combien ils demeurent inférieurs à la Reine souveraine. Et mon doux Jésus, me voyant si surprise, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

tu dois savoir qu'il n'y a pas de beauté, de valeur ou de prodiges qui puissent se comparer à la Conception immaculée de cette céleste Créature.

Mon Fiat omnipotent a fait d'elle une nouvelle Création, ô combien plus belle, plus prodigieuse que la première.

Mon divin Vouloir n'a ni commencement ni fin. Le plus grand prodige était

-que cette Créature puisse renaître, non pas une seule fois,

-mais qu’elle grandisse à chaque instant, à chaque acte et à chaque prière. Dans cette croissance ma Volonté multipliait ses prodiges à l'infini.

 

Nous avons créé l'univers de façon admirable.

Nous le maintenons sous l’empire de notre acte créateur et conservateur, sans rien lui ajouter.

Mais dans cette Vierge, nous maintenons l’acte de création,

de conservation et de croissance. C'est le prodige des prodiges. La vie de notre Vouloir renaissait en elle.

Sa croissance continuait en chacun de ses actes.

 

Notre Fiat, afin de renaître en elle,

s'est prononcé lui-même dans l'acte de sa Conception.

Et la somptuosité, la sublimité, la hauteur, l'immensité et la puissance de notre acte étaient si grandes

qu'elle prenait tout le monde dans le filet de son amour, sans rejeter personne. Tout le monde peut prendre le bien que possède notre Fiat,

hormis ceux qui pourraient ne pas le vouloir.

 

Notre Divinité, en voyant renaître notre Volonté dans cette sainte Créature lui partageait ses droits divins,

 

de sorte qu'elle était maîtresse

de notre amour,

de notre puissance,

de notre sagesse et

de notre bonté,

et Reine de notre Fiat.

Elle nous ravissait par l’acte continuel de notre Vouloir.

Elle nous aimait tellement qu'elle en arrivait à nous aimer pour tous. Elle couvrait toutes les créatures.

Elle les cachait dans son amour et Elle nous faisait ressentir l'écho de l'amour de tous et de chacun.

 

Oh ! combien nous nous sentons liés et emprisonnés par l'amour de cette très Sainte Vierge. D'autant plus qu'elle nous aimait, nous adorait, nous priait et agissait avec l'acte continuel de croissance de notre Fiat qu'elle possédait.

Elle avait en elle-même son Créateur.

Lorsqu'elle nous aimait ainsi,

nous nous sentions absorbés en elle sans être capables de lui résister Car sa puissance était si grande

qu'elle nous dominait et enfermait en elle-même notre très Sainte Trinité.

 

Nous l'aimions tellement que nous la laissions faire ce qu'elle voulait. Qui aurait eu le cœur de lui refuser quoi que ce soit ?

 

Nous étions heureux de la satisfaire

-parce qu'une âme qui nous aime est notre bonheur,

-parce que nous ressentions l'écho et la joie de son bonheur.

La créature qui possède la vie de notre Volonté est tout pour nous.

C'est le grand prodige de celle qui possède la vie de notre Volonté que de participer au droit divin. La créature sent alors que son amour ne finit jamais Cet amour est si grand qu'elle peut aimer pour tous et donner à tous de l'amour Car son acte continuel de croissance ne dit jamais à sa sainteté que cela suffit.

D'autant plus que la Reine souveraine qui possède la vie de notre Volonté peut

-toujours nous donner,

-toujours nous parler,

-toujours nous tenir occupés

Nous avons toujours à lui donner et à lui communiquer nos secrets amoureux, si bien que nous ne faisons jamais rien sans elle.

 

C'est en elle d'abord que nous les faisons sentir, puis nous les déposons dans son Cœur maternel.

C’est de ce Cœur qu'ils descendent dans l'heureuse créature qui doit recevoir ce bien.

 

De sorte

-qu'il n'y a pas de grâce qui descende sur la terre,

-il n'y a pas de sainteté qui soit formée ni de pécheur qui se convertisse,

-il n'y a pas d'amour qui descende de notre trône qui n’aient d’abord été déposés dans son Cœur de mère qui forme la maturation de ce bien, le féconde de son amour.

 

Elle l'enrichit de ses grâces .

Si nécessaire, avec la vertu de ses souffrances, elle le dépose dans la créature qui doit le recevoir.

Si bien que celle qui le reçoit ressent la divine Paternité et la Maternité de sa Mère céleste. Nous pouvons le faire sans elle, mais nous ne le voulons pas. Qui aurait le cœur de la mettre de côté ?

Notre amour, notre sagesse infinie, notre Fiat lui-même nous l'imposent, et ne nous laissent rien faire qui ne descende d'abord à travers elle.

 

Tu vois par conséquent jusqu'où va notre amour pour celle qui vit de la Divine Volonté - jusqu'à ne rien vouloir faire sans elle.

Elle est l'harmonie de notre sagesse infinie qui tourne toujours autour de nous comme tourne la Création de l'univers

En tournant, ils fécondent la terre et maintiennent la vie naturelle de toutes les créatures.

 

Ainsi, cette Création nouvelle de la Conception de la Dame immaculée tourne toujours autour de Dieu et Dieu tourne toujours autour d'elle.

Ils maintiennent la fécondité du bien.

Ils forment la sainteté des âmes et le rappel des créatures vers Dieu.

 

 

Mon pauvre esprit est toujours transporté dans la mer de la Divine Volonté qui lui rend présent et comme en acte tout ce qu'elle a fait par amour pour les créatures.

Elle attend ardemment que les créatures reconnaissent ce qu'elle a fait, combien elle les a aimées, et de pouvoir leur dire dans leurs actes : Nous les faisons ensemble, nous ne travaillons plus seule.

 

Si bien que ce que j'ai fait, tu le fais aussi,

Nous pouvons dire que nous nous sommes aimées avec un amour égal.

Comme il est beau de pouvoir se dire l'une à l'autre, tu m'as aimée et je t'ai aimée.

C'est la compensation des œuvres les plus grandes et des plus douloureux sacrifices.

Mon esprit tournait dans la Création, dans l'acte où le Fiat omnipotent se prononçait, créait et étendait le ciel azuré, et mon éternel amour, mon doux Jésus, se réjouissait de m'avoir avec lui dans cet acte pour lui tenir compagnie et, en me gardant, Il me dit :

 

Ma bonne fille,

aimer et ne pas se faire connaître est contraire à la nature de l'amour véritable. Parce que l'amour vrai veut se répandre, courir et voler à la recherche de celle qu'il aime.

Et après l'avoir trouvée, s'il l'enferme et la cache dans son amour pour la transformer en ses propres flammes, il veut trouver en elle son même amour, ses mêmes œuvres accomplies par amour par celle qu'il aime.

 

La créature ne peut jamais faire ce que nous faisons pour elle Ainsi notre amour

-appelle la créature,

-la cache dans son propre amour, et

-la fait agir avec notre acte créatif et conservateur,

de sorte que la créature peut dire en réalité : « Je t'ai aimé. Ce que tu as fait pour moi, je l’ai fait aussi pour toi.»

 

Et nous nous sentons réellement aimés en retour avec notre même amour et nos mêmes œuvres.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature s'élève elle-même avec sa volonté

-dans la nôtre,

-dans les choses que nous avons créées,

notre Être suprême renouvelle en elle l'acte créatif. Oh !

Que de merveilles de grâce, de sainteté, de soleils dans son âme nous accomplissons!

 

Notre acte fait ses délices de se répéter lui-même .

Lorsque la créature tourne dans les choses créées, notre amour veut se faire connaître, il veut lui faire toucher de la main combien nous l'aimons

Il répète en elle notre acte créatif qui n'est jamais sujet à s’interrompre. De sorte qu'elle ressent

toute la force de notre amour,

la puissance de nos œuvres.

Saisie de stupeur, elle nous aime avec la force créatrice que nous avons infusée en elle.

 

Et, oh ! quelle satisfaction de nous voir connus et aimés par celle que nous aimons tant.

Si nous avons créé tant de choses, c'est que nous attendions la créature

-pour lui faire connaître combien nous l'aimons et

-pour lui donner en chaque chose créée la potentialité de notre amour afin de nous faire aimer.

L’amour, lorsqu'il n'est pas connu, est malheureux. Lorsqu'il n'est pas retourné par celle qu'il aime,

-il se sent entravé dans son action,

-sa vie se perd et ses plus belles œuvres tombent dans l'oubli.

 

Mais lorsque l'amour est connu et aimé,

Sa vie multiplie notre acte créateur dans la créature afin d'être aimé comme nous l'aimons.

 

Son action est libre, il peut

voler vers la créature bien-aimée,

la presser sur son sein pour l'aimer et nous faire aimer par elle. Et notre amour ressent le bonheur de l'amour qu'elle nous apporte.

 

Par conséquent, il n'y a pas de plus grand honneur que la créature puisse nous rendre que de venir dans notre Divine Volonté.

Lorsque nous la voyons arriver,

-nous mettons à sa disposition toute la Création qui lui appartient parce que c'est pour elle que tout a été fait.

 

Et en tournant dans chaque chose créée, elle trouve notre puissance créatrice qui l’investit et lui communique notre amour qui est en chaque chose créée.

Et elle peut nous aimer avec notre force créatrice qui s'élève.

Elle peut nous aimer comme elle le veut et autant qu'elle le veut.

C'est ainsi que l'Amour du Créateur et de la créature échangent un baiser.

L’un se repose dans l'autre.

Ils ressentent tous deux la satisfaction de l'amour en vérité. Oh ! combien est belle la compagnie de celle qui nous aime.

 

Notre satisfaction est si grande que notre amour s'élève et invente

-des œuvres plus belles encore,

-des industries d'amour pour aimer et nous faire aimer.

 

 

Je suis entre les bras du divin Fiat qui attire tellement que mon petit rien se trouve perdu dans le Tout.

Bien que perdu, il sent que sa vie est soutenue, nourrie et ravivée par le Tout.

Si je voulais m'en retirer, ce serait impossible parce que je ne trouverais même pas un trou où me réfugier sans y retrouver mon Tout.

Et mon petit rien n'aurait plus de vie.

Je sentais que le divin Vouloir soufflait sur mon rien

Il me faisait sentir sa Vie, son Amour et sa Puissance.

Mais alors que mon esprit nageait dans le Tout et dans son interminable lumière,

mon bien-aimé Jésus rendit visite à ma petite âme Toute bonté, Il me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

-comme il est surprenant, merveilleux et sublime de travailler dans mon divin Vouloir. Lorsque la créature accomplit son acte en lui,

-cet acte est débarrassé de ce qu'il a d'humain et

il acquiert l'union de l'unité de l'acte divin.

La créature occupe alors son poste royal.

Son acte est dans l'unité de notre acte unique. Si elle aime, elle aime dans notre unité

Si elle nous adore, si elle nous bénit, si elle nous comprend,

-c'est à l'intérieur de notre unité.

Elle ne voit, ne fait et ne sent rien en dehors de nous.

Tout se passe à l’intérieur de notre Être divin.

Elle peut dire : « Je ne connais, je n'aime et je ne veux rien d'autre que le divin Vouloir, et que son unité me maintienne enclose en lui. »

 

Le plus grand bonheur, la grâce la plus sublime pour la créature, la gloire, le plus grand honneur pour Nous est :

de posséder la volonté humaine et son acte dans notre unité.

Sais-tu pourquoi ?

 

Parce que

-Nous pouvons alors donner de l'amour quand nous le voulons et

-Nous pouvons nous faire aimer quand nous le désirons.

-Nous pouvons l'enrichir de grâce, de sainteté et de beauté.

-Nous pouvons nous sentir ravis par les biens et la beauté que nous avons infusés en elle.

Nous pouvons aimer cette créature, confier le Tout au rien, puisqu'elle contient ce qui est à Nous.

Elle sentira la Puissance et l'Amour qui la rendront capable de défendre le Tout.

Nous nous sentons en sécurité dans ce rien parce que nous lui avons accordé nos armes pour

-Nous mettre en sécurité et

-Nous défendre.

 

Mais ce n'est pas tout.

Tout ce que peut faire la créature,

les actions naturelles,

les actes les plus indifférents,

les paroles, les œuvres, les pas,

tous ces actes possèdent notre unité et sont unis aux nôtres,

 

Notre Unité est le symbole du soleil qui avec les effets de sa lumière forme la beauté, les floraisons, l'enchantement de toute la Création.

 

De même, revêtue de la lumière de mon Fiat, elle en possède les effets. Parce que l’ acte et la Volonté sont un.

Alors les effets sont innombrables et ils peuvent former

les plus rares beautés et

l’enchantement le plus séduisant

pour Celui qui l’a créée et qui la possède dans son Unité.

 

Ma fille, notre Être suprême possède un Acte unique.

Cela veut dire que toute la Création et chaque créature ne sont que l’effet de l'unité de notre Acte.

Ainsi en s'unifiant, la volonté humaine devient notre effet continu.

 

Sais-tu ce que signifie cet effet ?

Donner à la créature en permanence et toujours recevoir d’elle.

 

Je demeurais stupéfaite et fixée dans le divin Vouloir.

Je comprenais tant de choses sur cette union dans l'Unité divine. Elle enfermait toute la Création

Toutes les créatures étaient encloses dans cette unité, soutenues et unies dans cette unité qui soutient et donne Vie à toutes choses.

Et je regardais le ciel avec toutes ses lumières et sa beauté

qui possédait toute la variété des couleurs dans la voûte azurée.

 

Et ces lumières si nombreuses faisaient cependant une unité

-qui pénétrait les cieux et

-qui descendait dans les profondeurs pour donner à tous la lumière sans jamais s'arrêter.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ces lumières sont les merveilles des actes accomplis dans mon divin Vouloir. Comme elles sont belles!

Elles portent l'empreinte de leur Créateur.

 

Ma pauvre et petite volonté ressent le besoin extrême du divin Vouloir. Sans lui, je suis dans le jeûne, sans force, sans chaleur et sans vie.

Je sens la mort à chaque instant parce qu'il n'y a personne d'autre pour me nourrir de sa vie.

C'est pourquoi je répète : « J'ai faim. Viens ô Divine Volonté me donner ta vie et me rassasier de toi, sinon je vais mourir. »

Je délirais en voulant sentir en moi la plénitude de la Divine Volonté.

Alors mon doux Jésus répéta en moi sa brève visite. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ton délire, ta faim, ton besoin extrême de vouloir sentir la Vie de ma Volonté à chaque instant sont

-autant de blessures pour mon Cœur, de violentes déchirures amoureuses qui me font courir, voler vers toi pour faire grandir la Vie de ma Volonté en toi.

 

Tu dois savoir que dès que la créature veut faire ma Volonté

pour vivre et émettre ses actes en Elle, elle appelle son Créateur.

Celui-ci est appelé par la Puissance de son propre Vouloir dans la créature. Il ne peut pas lui résister et Il répond sans tarder.

En outre, Nous ne Nous laissons jamais dépasser en Amour.

Nous prenons des devants. Dès que nous voyons qu'elle va nous appeler, nous ne lui en laissons pas le temps, c’est Nous qui l'appelons

 

Et elle accourt dans notre Être divin comme dans son propre centre.

Elle se jette dans nos bras et nous la serrons si fort au point de la transformer en nous-même.

Un accord parfait s’installe alors entre Créateur et créature.

 

Notre fougue amoureuse est telle

que nous l'aimons doublement et avec un amour nouveau.. Mais ceci ne nous suffit pas.

L’Amour que notre Etre lui communique est si abondant qu’elle peut Nous aimez, elle aussi avec un Amour nouveau et redoublé.

Si tu savais ce que signifie être aimé par Dieu d’un amour nouveau et redoublé, et pouvoir L’ aimer de la même façon!

Ces merveilles et ces prodiges existent uniquement dans notre Volonté Divine . Dieu s'aime Lui-même dans la créature, tout étant Sien.

 

Il n'est donc pas étonnant

-qu'Il émette en permanence son nouvel Amour,

-qu’Il Le double, le décuple autant qu’Il veut,

et qu’Il accorde en même temps la grâce à la créature de L’aimer avec son propre Amour.

Si ce n’était pas le cas, il y aurait une trop grande disparité entre l’un et l’autre. La pauvre créature se retrouverait trop humble, anéantie, privé d’ élan et d'amour envers son Créateur.

Et lorsque deux êtres ne peuvent pas s'aimer d'un même amour, cette inégalité produit de la tristesse, alors que notre Volonté est Unité et qu'elle donne librement son amour à la créature pour qu'elle puisse aimer.

Elle lui donne sa sainteté pour la rendre sainte, sa sagesse pour se faire connaître.

Il n'est rien que ma Volonté possède et qu'Elle ne lui donnerait pas.

 

D'autant plus

-qu'en vivant dans notre Fiat,

-en mettant de côté sa volonté pour donner Vie à la nôtre dans ses actes,

la créature a formé en elle la petite Vie de notre Vouloir qui demande à grandir

 

Il suffit

-d'un acte de plus dans mon Vouloir pour qu'il grandisse,

-d'un soupir pour satisfaire la faim,

-d'un désir entier pour que mon Vouloir

accoure dans tout son être et forme la nourriture suffisante pour que la créature se sente satisfaite avec tout ce qui appartient à son Créateur.

Si elle est attentive,

Ma Volonté fera tout ce qu'il faut pour former sa Vie dans la créature. »

 

 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté.

Je cherchais à revêtir de mon amour le ciel, le soleil et toute la Création. J’arrivais dans les actes de la Rédemption.

Mon doux Jésus a enclos ses actes en moi et répété les scènes les plus émouvantes pour me rendre mon petit amour.

J’étais surprise et mon bien-aimé Jésus, toute tendresse et tout amour, me dit :

 

Ma bonne fille, fille de ma Volonté,

tu dois savoir que mon amour est si grand que pour m’en libérer je veux répéter mes œuvres

Mais en qui puis-je le faire ?

En qui puis-je trouver la place où les enclore pour me sentir aimé ? En celle qui vit dans ma Volonté.

Lorsque la créature fait sa tournée dans mes œuvres afin

-de les connaître,

-de les aimer et

-de les appeler,

elle les reproduit en elle

Elle forme ainsi le théâtre de nos œuvres, et combien de scènes émouvantes.

Voilà le ciel qui s’étend,

le soleil qui se lève dans toute sa majesté,

la mer qui murmure et forme ses vagues comme pour inonder d’amour son Créateur.

 

Voilà maintenant que la créature forme les champs de fleurs les plus belles en leur faisant nous dire son petit refrain :

« Je vous aime, je vous glorifie, je vous adore, et que votre Fiat vienne régner sur la terre. »

 

Il n’y a pas un être que la créature n’appelle en elle-même

pour nous répéter son petit refrain : « Je vous aime, je vous aime. »

 

Ma fille, notre amour n’est pas satisfait s’il ne peut pas

-tout donner et

-répéter nos œuvres en celle qui vit dans notre Volonté. Mais ce n’est pas tout. Tu le sens.

En tournant dans les œuvres de la Création, elle répète mes œuvres.

C’est mon très grand plaisir et délice

d’assister aux très splendides scènes de la Création dans la créature.

 

Lorsqu’elle tourne dans les actes de la Rédemption pour les faire siens, Je répète ma Vie. Je répète

-ma Conception,

-ma Naissance durant laquelle les Anges répètent le gloire au Ciel et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté

Si l’ingratitude humaine m’oblige à pleurer, je pleure en elle.

Parce que je sais que mes larmes seront payées de retour et ornées de son « Je vous aime ».

 

C’est pourquoi Je répète ma vie, mes pas, mes leçons

Lorsqu’ils me renouvellent les coups, les souffrances, la Crucifixion et la mort, Je ne souffre jamais en dehors de cette créature.

Mais je vais en elle pour endurer mes souffrances, la croix et la mort. Parce qu’elle ne me laissera pas seul.

Parce qu’elle

-prendra part à mes souffrances et

-restera crucifiée avec moi, et

-me donnera sa vie en échange de ma mort.

 

C’est ainsi que dans celle qui vit dans ma Volonté Je trouve

-le théâtre de ma Vie,

-les scènes émouvantes de mon Enfance et de ma Passion.

 

Je trouve

les cieux qui me parlent,

les soleils qui m’aiment,

les vents qui gémissent d’amour pour moi,

-bref, toutes les choses créées réunies pour me dire un petit mot, un « Je vous aime », un témoignage de reconnaissance.

 

Mais qui les fait parler ?

Qui prend la voix de toutes choses ? Celle qui vit dans ma Volonté.

 

Ma Volonté la transforme au point

-qu’il n’y a pas d’amour qu’elle ne donne

-ni d’œuvre que ma Volonté ne puisse répéter en elle.

 

Ces créatures peuvent par conséquent se dire

-les Vies de ma Volonté et

-les répétitrices des œuvres de leur Créateur.

 

 

Je subis la privation de mon doux Jésus et je me sens accablée comme si ma vie voulait s'arrêter.

Mais le divin Vouloir triomphe de mon petit être en se levant dans mon âme Il m'appelle à vivre ma journée dans sa Volonté.

 

J'ai l'impression

-que lorsque je me sens mourir sans mourir, il forme sa victoire et son triomphe,

-que sa vie surgit plus belle par-dessus ma volonté mourante, pleine de majesté et d'un amour redoublé.

Oh ! Divine Volonté, combien tu m'aimes !

Tu me fais ressentir la mort afin de mieux centraliser ta Vie en moi.

 

Après quoi je continuai ma journée dans ses actes divins.

Arrivée à l'Incarnation du Verbe

l'Amour était si grand que je me sentais brûlée et consumée dans ses flammes divines.

 

Jésus, mon très grand bien, noyé dans ses flammes d'amour, me dit :

Ma bienheureuse fille,

En m'incarnant dans le sein de ma céleste Mère, mon Amour était si grand que le ciel et la terre ne pouvaient pas le contenir.

L'acte de mon Incarnation s'est produit en un acte unique d'Amour si intense, si fort et si grand,

qu'il était plus que suffisant pour brûler d'Amour toutes choses.

 

Tu dois savoir qu'avant de m'incarner, mon céleste Père regarda en Lui-même. Incapable de contenir l'enthousiasme de son Amour,

Il déversa des mers et des torrents d'Amour.

Dans cet enthousiasme d'Amour, Il regarda son Fils. Je me retrouvai dans ces mêmes flammes d'Amour.

Et je me commandai à Moi-même de pouvoir M'incarner.

 

C'est cela que Je voulais.

Dans un élan d'amour, sans quitter mon Père ni le Saint-Esprit, le grand prodige de l'Incarnation s'est produit.

 

Je restai avec mon Père tout en descendant en même temps dans le sein de ma Mère.

 

Les Trois Personnes Divines étaient inséparables et par conséquent je pouvais dire :

Je restai au ciel et Je descendis sur terre.

Le Père et le Saint-Esprit sont descendus avec moi sur terre et Ils restaient au ciel.

 

Il y avait dans cet acte si grand de notre Être divin un tel débordement d'Amour que

les Cieux en demeuraient stupéfaits et

les Anges surpris et muets, tous blessés dans nos flammes d'Amour.

 

L'Incarnation n'était rien d'autre qu'un acte de notre Divine Volonté.

Y a-t-il une chose que notre Volonté ne puisse faire ?

Par sa Puissance et son Amour infini, Elle parvient même à opérer ce prodige inouï, encore inconnu,

-de nous faire demeurer au Ciel et

de descendre dans la prison du sein maternel.

C'est ce que voulait notre Volonté, et c’est ce qui Il fut.

 

Ma fille,

chaque fois que l'âme veut faire notre Volonté, mon Père céleste

-regarde premièrement en Lui-même,

-appelle en conseil la sacro-sainte Trinité

afin de remplir cet acte de notre Volonté de tous les biens possibles et imaginables.

Il La fait ensuite sortir de Lui-même,et

Il fait investir la créature par cette Volonté agissante, communicante et transformante.

 

Et tout comme dans l'Incarnation , -les Trois Personnes divines

-sont restées au Ciel et

-sont descendues dans le sein de la Vierge immaculée, Ma Volonté, par sa Puissance,

-transporte avec Elle dans son acte coopératif la divine Trinité dans la créature

-et La laisse au Ciel.

Elle forme alors dans la volonté humaine son Acte divin.

 

Qui pourra dire les merveilles encloses dans cet Acte de notre Volonté ? Notre Amour s’élève et se diffuse au point de ne plus trouver où se mettre. Lorsqu'Il a tout rempli, Il se retire en notre source.

Et notre sainteté se sent honorée par l'Acte divin de notre Volonté à l'œuvre dans la créature

Elle se répand en grâces surprenantes

afin de communiquer sa sainteté à toutes les créatures.

 

Ce sont des prodiges inimaginables que ma Volonté accomplit lorsque la créature l'appelle à travailler en elle.

 

Par conséquent, fais tout disparaître dans ma Volonté. Nous mettrons tout en ton pouvoir.

Et tu seras capable de tout nous donner, même nous-mêmes.

 

Après quoi je sentais ma petite intelligence si remplie de la Divine Volonté qu'elle ne pouvait La contenir.

Je poursuivis ma ronde dans ses Actes divins.

J'arrivai à l'acte où la Reine immaculée fut conçue.

 

Je comprenais comment l'Être suprême,

-avant de l'appeler à la vie, déversa en elle tant d'Amour, qu'elle

ressentait le besoin d'aimer son Créateur et

avait en elle-même cet Amour qu'elle exprimait. J'étais surprise et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, ne sois pas surprise.

Lorsque nous donnons le jour à une créature,

en la créant, nous lui accordons toujours une dose d'Amour.

Nous lui accordons ainsi sa part de notre Substance divine.

Selon les desseins que nous formons sur elle, nous augmentons la dose de notre Amour.

Bien que chaque créature possède en elle-même une particule de la substance de l'Amour divin. Autrement, comment pourrait-elle Nous aimer si Nous n'avions pas donné ce qui vient de Nous pour Nous faire aimer ?

 

Ce serait demander à quelqu'un ce qu'il ne possède pas.

Nous savons déjà que la créature ne possède rien par elle-même.

 

Par conséquent, nous devons enclore comme en un sanctuaire

-notre amour et notre Volonté

pour lui demander de Nous aimer et de faire notre Vouloir.

 

Et si nous le demandons,

c'est parce que nous savons qu'elle a en son pouvoir notre Amour et notre Vouloir ,

que nous avons nous-mêmes placés dans les profondeurs de son âme.

 

Si la créature Nous aime, cette dose de notre amour surgit, est magnifiée. Et la créature ressent le besoin

-de Nous aimer plus puissamment et

-de vivre de la Volonté de son Créateur.

Si elle ne Nous aime pas, cet amour ne grandit pas.

Et les faiblesses humaines, les passions, forment la cendre de notre Amour, au point que la créature en arrive à ne plus ressentir le besoin de Nous aimer.

 

La cendre a recouvert et étouffé notre Feu divin. Bien que le feu existe, elle ne le sent pas.

 

Alors que chaque fois que la créature Nous aime, elle ne fait rien d'autre que souffler pour chasser la cendre afin de sentir le feu qui brûle en son sein.

Ce feu deviendra si grand qu'elle ne sera plus capable de vivre sans Nous aimer.

 

Ma fille,

dès le premier instant de sa Conception, la Reine immaculée,

sentait en elle l'Amour de son Créateur et notre Volonté agissante, plus que sa propre vie.

Elle Nous aimait tellement qu'elle ne perdait pas un seul instant sans Nous aimer.

Elle magnifiait ainsi cette dose d'Amour au point

-de pouvoir Nous aimer pour toutes les créatures,

-de donner de l'Amour à toutes, et

-d'aimer chacune d’elle toujours et sans jamais cesser.

Tu dois savoir que notre Amour est si grand

-qu'en plaçant cette dose d'amour dans la créature nous mettons en elle une semence de Bonheur.

Car le vrai Bonheur doit occuper son poste royal dans l'âme.

Le bonheur qui ne réside pas dans l'âme ne peut pas être appelé un bonheur véritable. C'est un vent impétueux qui

-remplit la pauvre créature d'amertume,

se disperse bientôt en laissant des traces converties en épines qui la rendent amère.

Il n'en est pas ainsi pour le Bonheur que nous plaçons à l'intérieur de l'âme. Il est durable et grandit toujours.

Il se félicite et il Nous félicite.

La créature qui n’aime pas ne peut jamais être heureuse. Celle qui n'aime pas

ne peut jamais avoir aucun dessein ni aucun intérêt pour achever une œuvre

ni sentir l'héroïsme de faire du bien à quelqu'un

Le sacrifice qui donne à l'Amour les plus merveilleuses teintes n'existe pas pour elle.

 

C'est pourquoi la très Sainte Vierge possédait la mer de Bonheur Car elle avait autant de Vies d'Amour que de créatures existantes.

De plus, en ne faisant jamais sa volonté et toujours la mienne, elle formait autant de vies de ma Volonté en elle.

Elle peut donner à chaque créature une Vie d'Amour et une Vie de Vouloir divin.

Il est donc juste qu'elle soit Reine de l’Amour et Reine de la Volonté suprême.

 

C'est pourquoi la Reine souveraine aime et désire avec ardeur faire sortir ces Vies

-pour les déposer dans les créatures et

-pour former le Royaume de pur Amour et le Royaume de notre Volonté.

 

Elle atteindra ainsi

le point maximum d'Amour pour son Créateur, et

le point maximum d'Amour et de bienfaits pour les créatures.

 

 

Je suis toujours dans la mer du divin Vouloir où je trouve Force, Paix et Amour. Car la Divinité voit ma petitesse et que je ne suis bonne à rien.

Elle m'aime tant. Et Elle met sa Volonté à l'œuvre dans ma petitesse.

Elle arme la lumière qui m'entoure de sa sainteté, sa sagesse, sa bonté et sa force

pour que sa Volonté trouve en moi ses divines qualités afin de pouvoir faire en moi son Acte.

C'est Elle qui vient donner la grâce à la créature pour la faire œuvrer en Elle. Après quoi je suivis les actes de la Divine Volonté

-qui me portait dans ses bras, me soutenait,

-qui s'insufflait en moi pour me faire recevoir la participation de ses actes.

 

J'arrivai dans l'acte de la Conception de la Vierge Je me trouvai dans le petit Cœur de la Vierge conçue.

Mon Dieu, je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus comment continuer. Mon doux Jésus, me faisant comprendre, m'a dit :

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir, tu as raison,

-tu es inondée par les vagues de mon Vouloir,

-tu te noies et ta petite capacité reste perdue et a besoin de ton Jésus

afin de mieux expliquer ce que tu vois, mais que tu ne sais pas comment le dire.

Sache, ma fille,

-que notre Amour est si grand

pour celles qui veulent vivre et qui vivent dans notre divin Vouloir

-que nous les rendons participantes de toutes nos œuvres dans la mesure où cela est possible pour une créature et en Nous lui donnons le mérite de nos œuvres divines.

 

Lorsque la créature entre dans notre Volonté,

celle-ci met en action son œuvre divine comme si elle agissait en cet instant même.

En unissant la créature à son Acte,

Elle lui fait voir les prodiges de son œuvre,

Elle confirme la créature dans le bien et lui fait sentir la vie nouvelle de son acte.

 

Tu as vu la conception de la Reine souveraine.

En étant dans ma Volonté tu t'es vue toi-même conçue dans son sein maternel.

 

Tu vois combien sont différents les prodiges inouïs de l’Immaculée Conception pour celle qui vit dans ma Volonté qui animait cette Conception, à laquelle tous sont soumis.

Elle appelait toutes les créatures à être présentes afin qu’elles puissent

-rester conçues dans son sein virginal et

-recevoir sa Maternité, son aide, sa défense, et

-trouver le refuge et le soutien de cette céleste Mère.

 

Celle qui vit dans notre Vouloir se trouve dans l'Acte qui conçoit.

Elle est la fille dont la volonté cherche spontanément sa Mère et elle prend place, enclose dans le sein maternel, afin que la céleste Reine soit sa Mère.

 

Cette créature aura part

-aux richesses de la Reine souveraine,

-à ses mérites,

-à son Amour. Elle sentira en elle la noblesse et la sainteté de cette Reine parce qu'elle sait à qui elles appartiennent.

 

Et Dieu la rendra participante des Biens infinis et de l'Amour exubérant présents à la Conception de cette sainte Créature.

Ainsi, lorsque la créature

-recherche nos œuvres et

-les appelle dans notre Volonté pour les connaître et les aimer, nous mettons notre Volonté au centre de ses actes

et nous lui faisons ressentir

-tout notre Amour,

-la Puissance de notre Force créatrice.

 

Et la petitesse de la créature

-les subit et

-s’en emplit autant que sa capacité en peut contenir

 

Ma fille,

il Nous serait impossible de ne pas faire participer à nos œuvres celle qui vit dans notre Volonté.

Ce ne serait pas non plus notre Amour véritable parce que nous possédons par nature la Force communicative et Nous voulons communiquer nos Biens divins à tous .

Ce sont les créatures qui les rejettent.

Mais pour celle qui vit dans notre Vouloir, Nous nous manifestons en communiquant nos biens, parce que il n’y a aucune opposition de sa part. Si Nous ne le faisions pas, Nous empêcherions d’agir notre Être divin.

Puisque c'est notre grand Bonheur d'aimer, de donner en abondance à nos créatures bien-aimées.

 

Tu comprends maintenant la grande différence entre celle qui vit dans notre Volonté

et les autres?

 

Les autres créatures se trouvent

dans nos œuvres,

dans la Conception de la Sainte Vierge,

dans l'Incarnation du Verbe,

dans mes souffrances,

dans ma mort et même

dans ma Résurrection,

mais elles s’y trouvent en vertu de notre Puissance et de notre Immensité,

Je dirais presque par nécessité et non par amour, ni parce qu'elles connaissent nos biens ou parce qu'elles aiment faire en eux leur séjour pour y trouver leur

joie.

En fait, c'est parce que personne ne peut se soustraire à notre Être divin.

 

Alors que la créature qui vit dans notre Volonté recherche nos œuvres, les connaît, les aime et les apprécie.

Elle vient prendre sa place en elles, et elle aime et travaille avec Nous.

C'est pourquoi elle en est participante, et acquiert des Connaissances et un Amour nouveaux. Tandis que les autres ne connaissent pas nos œuvres, ne nous aiment pas et n’ont pas un mot à Nous dire. On pourrait dire qu'elles encombrent notre immensité, Et nombreuses sont celles qui nous offensent;

 

C'est par conséquent notre ardent désir que l'âme vive dans notre Vouloir. Nous avons toujours quelque chose à faire avec elle et à lui donner.

Elle se tient toujours avec nous, un acte en appelle un autre et nous nous connaissons bien. Notre Volonté nous la fait connaître et aimer et forme ainsi l'union éternelle de la créature dans notre Volonté.

 

 

Mon pauvre esprit continuait à tourner dans les actes de la Divine Volonté.

 

Je me disais : Quelle différence y a-t-il entre

celle qui appelle la Divine Volonté dans ses actes et

celle qui fait de bonnes œuvres sans l'avoir appelée ?

 

Mon doux Jésus me fit sa petite visite et Il me dit :

 

Ma fille, il n'y a pas de comparaison possible entre l'une et l'autre. La première,

-en appelant ma Volonté dans ses actes, se débarrasse de ce qui est humain

-et elle forme le vide dans son vouloir humain pour faire de la place au mien. Mon Vouloir

-embellit, sanctifie,

-forme sa Lumière dans ce vide avant de prononcer son Fiat créateur.

Il appelle à la Vie son Œuvre divine dans cette œuvre humaine.

Et la créature non seulement participe à cet acte.

Elle devient propriétaire de l'acte divin

qui possède la puissance, l'immensité, la sainteté et la valeur divine qui sont inépuisables.

 

C'est pourquoi dans celle qui vit dans notre Vouloir, Nous nous trouvons nous-mêmes avec nos actes qui Nous honorent et Nous couronnent.

 

Par contre, en celles qui font de bonnes œuvres sans être animées par notre Vouloir,

ce n'est pas nous-mêmes que nous trouvons, mais l'acte fini de la créature. Nous ne trouvons rien de nous dans ce qu'elles font

Ainsi Nous leur donnons le mérite comme paiement

Mais ce paiement n'est pas la propriété qu'elles peuvent toujours produire.

C'est pourquoi ces créatures symbolisent celles

-qui vivent au jour le jour,

-et difficilement avec le paiement qu’elles reçoivent.

 

Mais elles ne deviennent jamais riches.

Elles ressentent toujours le besoin d'être payées pour leurs œuvres afin de pouvoir vivre.

Et si elles ne travaillent pas, elles courent le risque de mourir de faim, c'est-à- dire

-de ne pas avoir la satisfaction du bien, la vie des vertus, mais la sordide misère des passions.

 

Au contraire, pour celle qui vit dans notre Vouloir, tout est abondance.

 

Nous lui disons Nous-mêmes : prends ce que tu veux et autant que tu peux prendre.

Nous mettons à ta disposition

-nos richesses, notre lumière,

-notre sainteté et notre amour

parce que ce qui est à nous et à toi et ce qui est à toi est à nous.

Il ne nous reste plus qu'à vivre et à travailler ensemble.

 

Après quoi j’accompagnai l'Ascension de Jésus au Ciel. Il était tellement beau, toute majesté,

entouré de la plus brillante lumière qui ravissait et captivait les cœurs.

Mon doux Jésus, toute bonté et tout amour, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

il n'est rien dans ma vie qui ne symbolise le Royaume de ma Divine Volonté.

 

En ce jour de mon Ascension, je me sentais victorieux et triomphant. Mes souffrances étaient terminées.

Je les laissais parmi mes enfants sur la terre pour les aider et les soutenir, comme un refuge où

se cacher dans leurs propres souffrances et

s'inspirer de mon héroïsme dans leurs sacrifices.

 

Je peux dire que j'ai laissé mes Souffrances, mes Exemples et ma Vie elle- même comme une semence qui grandit pour former le Royaume de ma Divine Volonté.

 

De sorte que je partais et restais en même temps. Je restais en vertu de mes souffrances.

Je restais dans leur cœur pour être aimé.

Après que ma très sainte Humanité fut montée au ciel,

je me sentais davantage pressé par le lien de la famille humaine.

 

Et comme Je n'aurais pas été adapté

pour recevoir l'amour de mes enfants et de mes frères que je laissais sur la terre,

Je suis resté dans le Très Saint Sacrement afin

-de pouvoir toujours me donner à eux et

-qu'ils puissent me recevoir continuellement

pour trouver le repos, le soulagement et le remède à tous leurs besoins.

 

Nos œuvres ne souffrent pas la mutabilité.

Ce que nous faisons une fois, nous le faisons toujours.

 

J'avais aussi en ce jour de mon Ascension une double couronne.

La couronne de mes enfants que j'amenais avec moi dans la céleste Patrie, et la couronne de mes enfants que je laissais sur la terre.

 

Ils symbolisaient le petit nombre qui seront le commencement du Royaume de ma Divine Volonté.

Tous ceux qui m'ont vu monter au Ciel ont reçu de nombreuses grâces

-pour consacrer leur vie à faire connaître le Royaume de la Rédemption et

-pour poser les fondations de mon Église

afin de rassembler dans son sein maternel toutes les générations humaines.

C'est ainsi que

les premiers enfants du Royaume de ma Volonté seront peu nombreux.

Mais les grâces dont ils seront investis seront si grandes et si nombreuses qu'ils consacreront leur vie à appeler toutes les âmes à vivre dans ce saint Royaume.

 

Une nuée de lumière m'a caché à la vue de mes disciples qui sont restés figés en regardant ma Personne.

L’enchantement de ma Beauté était si grand

que leurs yeux ravis ne pouvaient plus s'abaisser pour regarder la terre.

Si bien qu'il a fallu un Ange pour les secouer et les faire retourner au cénacle.

 

 

C’est également le symbole du Royaume de mon Vouloir.

La lumière sera si grande qu'elle va investir ses premiers enfants qui porteront la beauté, l'enchantement et la paix de mon divin Fiat, de sorte qu'ils voudront connaître et aimer un bien si grand.

 

Le plus beau symbole est celui de ma Maman présente parmi mes disciples pour assister à mon départ vers le Ciel.

 

Elle est ainsi la Reine de mon Église pour l'aider, la protéger et la défendre. Elle sera présente parmi les enfants de ma Volonté.

Elle sera toujours le moteur, la vie, le guide, le modèle parfait, la majesté du Royaume du divin Fiat si cher à son Cœur.

 

Ses ardents désirs, ses délires d'amour maternel sont :

vouloir que ses enfants vivent sur terre dans le Royaume où elle a vécu.

 

Elle ne se contente pas d'avoir ses enfants au Ciel dans le Royaume de la Divine Volonté. Elle les veut aussi sur terre.

Elle pense

-que la mission de Mère et de Reine que Dieu lui a donnée n'est pas achevée,

-qu'elle ne sera terminée que lorsque la Divine Volonté régnera sur la terre parmi les créatures.

Elle veut que ses enfants lui ressemblent et possèdent l'héritage de leur Maman.

 

C'est pourquoi la grande Dame met tout son Cœur et tout son amour à aider la créature qu'elle voit disposée à vouloir vivre dans la Divine Volonté.

 

Par conséquent, dans les difficultés, pense qu'elle est avec toi

-pour te soutenir,

-pour te donner de la force et

-pour prendre ton vouloir dans ses mains maternelles afin qu'il reçoive la Vie du Fiat suprême.


 

Ma pauvre intelligence suivait la vie de mon doux Jésus dans la Divine Volonté. Là je le trouvais dans l’acte de continuer sa vie lorsqu’Il était sur la terre

Oh! Combien de merveilles, combien de surprises d’amour inimaginables !

 

Si bien que le divin Fiat contient tous les actes de la Vie de Jésus comme dans l'acte de les répéter toujours par amour pour les créatures

afin de donner à chacune sa vie tout entière, ses souffrances, son ardent amour.

 

Mon doux Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, mon Amour veut s'épancher

Il ressent le besoin de faire connaître à celle qui veut vivre dans ma Volonté ce que j'ai fait et ce que je fais,

afin que ma Volonté revienne régner et dominer parmi les créatures. Tu dois savoir que toute ma Vie n'était rien d'autre que

l’appel continuel de ma Volonté au milieu des créatures, et

le rappel des créatures dans mon Fiat suprême.

 

De sorte que conçu,

mon Fiat symbolisait le rappel, le retour de sa conception dans les créatures, ce Fiat suprême qu'avec une si grande énormité les créatures avaient sorti de leur âme.

Il rappelait les créatures à être conçues en lui.

 

Ainsi conçu, le Fiat suprême faisait revivre mon Vouloir

-dans toutes les œuvres humaines,

-dans toutes mes larmes d'enfants, mes gémissements, mes prières et mes soupirs.

 

Il rappelait

-avec mes larmes et mes soupirs,

ma Volonté dans les larmes, les souffrances et les soupirs des créatures.

 

Ceci afin qu'il n'y ait rien en quoi les créatures ne puissent sentir la force et l’empire de ma Volonté qui pourrait régner en elles.

Cette Volonté, prenant pitié de mes larmes et de celle des créatures leur donnerait la grâce du retour dans son Royaume.

 

 Mon exil symbolisait aussi la façon dont les créatures étaient exilées de mon

Vouloir.

Je voulais être exilé pour rappeler ma Volonté parmi les pauvres exilées afin de

-pouvoir les rappeler, et

-convertir l’exil en Patrie où elles ne seraient plus tyrannisées par les ennemis, un peuple étranger, les viles passions,

mais où elles auraient la plénitude des biens de ma Volonté.

 

 Mon retour à Nazareth symbolise ma Divine Volonté!

 

J'y ai vécu caché.

Son Règne était en pleine action dans la famille sacrée.

Il était le Verbe, la Divine Volonté en personne, voilée par mon Humanité

 

Cette même Volonté qui régnait en Moi

se diffusait dans toutes les créatures,

les embrassait,

était le mouvement et la Vie de chacune d'elles.

Je sentais en Moi le mouvement et la vie de chaque créature

-dont mon Fiat était l’acteur qui souffre,

-dont la souffrance n'est pas reconnue,

-qui ne reçoit pas un remerciement, un Je vous aime, un acte de gratitude, ni de la part du monde entier ni de Nazareth lui-même,

où non seulement ma Volonté, mais aussi ma sainte Humanité a vécu au milieu des créatures.

 

Mon Humanité qui n’a jamais cessé de donner la Lumière à celles qui seraient capables de Me voir et de s'approcher de Moi.

Mais dans ma Souffrance, je restais toujours le Dieu caché.

 

Tel est le sort de mon divin Vouloir.

L'homme a été créé avec la Force créatrice du Fiat.

Il est né et a été pétri, imprégné du Fiat

qui administre en lui le mouvement, la chaleur, la vie.

 

L'homme finira sa vie dans le Fiat. Et pourtant,

-qui le sait,

-qui est reconnaissant de cet acte divin continuel qui

-sans jamais se lasser et

-avec tant d'amour

pénètre la vie de la créature pour lui donner sa Vie ? Presque personne, ma fille.

Faire du bien,

-être la cause première de la conservation et

-donner la vie éternelle à la créature,

-maintenir l'ordre de toutes les choses créées autour d'elle et uniquement pour elle,

et ne pas être reconnu,

-voilà la souffrance des souffrances!

Et la patience de ma Volonté tient de l'incroyable!

Mais connais-tu la raison de cette patience si constante et inébranlable ? C'est parce que ma Volonté sait

-que son Royaume viendra,

-que sa Vie palpitante sera reconnue parmi les créatures.

 

C’est en vue de la grande gloire qu'Elle recevra en étant reconnue

-que ma Volonté se fait la Vie de chaque vie et

-que parce qu'elle est la Vie, elle recevra chacune de ces vies pour régner en elles.

 

Elle ne sera plus cachée, mais révélée et reconnue. C'est pourquoi

-ma Volonté supporte tant de refus d'être reconnue et que

-seule une divine Patience pourrait supporter tant de siècles d'ingratitude humaine.

 

 De Nazareth, je passai au désert et dans la grande solitude,

-la plupart du temps avec le rugissement des animaux féroces autour de moi, symbole de ma Divine Volonté

qui n'étant pas connue, forme

-le désert autour de la créature et

une solitude qui engendre l’horreur et la peur.

 

Le Bien devient désert .

Et l'âme est entourée par des animaux féroces qui sont ses passions brutales poussant des rugissements de colère, de furie bestiale, de cruauté, de toutes sortes de maux.

 

Ma sainte Humanité retraçait pas à pas

-les souffrances que ma Divine Volonté avait endurées

afin de la restaurer et de la rappeler pour régner au milieu des créatures.

 

Je peux dire que

-chacun de mes battements de cœur,

-chaque souffle,

-chaque parole et

-chaque souffrance

était le continuel rappel de ma Volonté

pour se faire connaître par les créatures et régner en elles

pour leur faire connaître le grand bien, la sainteté, le bonheur de vivre dans le Fiat.

 

 Du désert, je passai à la vie publique

 

où rares étaient ceux qui croyaient en Moi, que j'étais le Messie.

 

J’ai voulu utiliser ma Puissance, semant des miracles, afin de former mon peuple.

Pour que, s'il ne croyait pas mes paroles,

il puisse croire par la puissance de mes miracles.

 

Telles étaient mes divines et amoureuses industries,

pour que, à n'importe quel prix, je fasse connaître que j'étais leur Sauveur.

 

Car sans me connaître, elles ne pouvaient pas recevoir le bien de la Rédemption.

Il était donc nécessaire de me faire connaître

pour que ma venue sur la terre ne soit pas inutile pour elles.

Oh ! Ma vie publique symbolise tellement

le triomphe du Royaume de mon Fiat parmi les créatures

 

Avec des vérités surprenantes je Le ferai connaître. Pour y arriver, je ferai des miracles, des prodiges .

 

Avec la puissance de mon Vouloir,

-Je rappellerai la Vie à la vie les cadavres.

-Je répéterai le miracle de la résurrection de Lazare. Malgré le fait

-qu’elles se soient décomposées dans le mal,

-qu’elles soient devenues un corps malodorant comme Lazare, mon Fiat les rappellera à la Vie.

Il arrêtera la puanteur du péché, il les ressuscitera dans le bien.

 

Bref, je me servirai de toutes mes divines industries pour que mon Vouloir règne au milieu du peuple.

 

Tu vois par conséquent :

en chaque parole que J'ai dite et en chaque miracle que J'ai opéré,

-j'ai appelé ma Volonté à régner au milieu des créatures

-Je les ai appelées à vivre dans mon Fiat.

 

 De la vie publique, Je suis passé à la Passion,

Celle-ci est symbole de la Passion de ma Volonté.

Durant tant de siècles Elle avait souffert de toutes ces volontés rebelles des créatures qui, en refusant de se soumettre à ma Volonté, avaient

-fermé le Ciel,

-brisé les communications avec leur Créateur.

Et elles étaient devenues les esclaves malheureuses de l'ennemi infernal.

 

Mon Humanité lacérée recherchait la mort.

Crucifiée, elle représentait l'humanité malheureuse sans mon Vouloir devant la divine Justice.

En chaque souffrance elle appelait mon Fiat à donner le baiser de paix aux créatures afin de les rendre heureuses

Je les appelais dans mon Fiat pour mettre fin à la douloureuse Passion de ma Volonté.

 

 Finalement la Mort qui préparait ma Résurrection.

 

Elle appelait toutes les créatures à ressusciter dans mon divin Fiat.

Et, oh ! comme elle symbolise la Résurrection du Royaume de ma Volonté.

 

Mon Humanité blessée, déformée, méconnaissable, est ressuscitée en pleine santé avec une beauté enchanteresse, glorieuse et triomphante.

 

Elle préparait le triomphe, la gloire de ma Volonté,

-appelant en elle toutes les créatures et

-demandant que chacune puisse ressusciter dans mon Vouloir pour passer

-de l’état de cadavre à la vie,

-de la laideur à la beauté,

-du malheur au bonheur.

 

Mon Humanité ressuscitée assure le Royaume de ma Volonté sur la terre.

Elle était mon acte unique de triomphe et de victoire. Elle était importante pour Moi.

 

Parce que je ne voulais pas partir pour le Ciel avant d'avoir pu donner tout ce qui peut permettre aux créatures de rentrer à nouveau

-dans le Royaume de mon Vouloir et

-dans toute la gloire, le bonheur, le triomphe de mon Fiat suprême afin qu'Il puisse dominer et régner en elles.

Par conséquent, unis-toi à Moi.

Fais qu'il n'y ait aucun acte que tu fasses et aucune souffrance que tu subisses sans appeler ma Volonté à occuper sa place royale et dominante

Ta victoire sera de la faire connaître, aimer et désirer par toutes les créatures.


 

Le divin Vouloir m’appelle avec force dans la mer interminable de sa Volonté Oh ! comme on y est bien !

 

Combien de surprises!

Combien de choses merveilleuses l’on comprend, qui produisent

-des joies infinies,

-une vie divine,

-un amour qui ne dit jamais c'est assez, mais qui fait voir et sentir

-que tout est Divine Volonté,

-que toute la création forme un acte unique du Vouloir suprême.

 

Mon esprit se perdait en Lui

Alors mon doux Jésus me rendit sa petite visite Avec un amour inexprimable, Il me dit :

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir, tu dois savoir que

 le chef du Royaume de ma Divine Volonté est Dieu lui-même.

 Notre Divinité ne fait que continuer son acte unique.

Nous ne faisons jamais la volonté de quiconque, mais toujours la nôtre.

 

La couronne de nos attributs est dominée par notre Fiat.

Son Royaume est en nous et s'étend en dehors de nous

-dans notre immensité,

-dans notre amour, notre pouvoir et notre bonté,

-en toutes choses.

Si bien que pour nous, tout est notre Volonté.

 

 En second lieu viennent la Création, les cieux, les soleils, les étoiles, les vents et les eaux, ainsi que le plus petit brin d'herbe.

Ils ne font rien d'autre qu'un acte continuel de notre Fiat.

Il y a entre eux et Nous un acte respiratoire.

Nous émettons le souffle de notre Volonté et la Création le reçoit.

En l'émettant à son tour elle Nous donne le souffle que Nous lui avons donné. Ce sont tous des effets que notre Volonté a insufflés en eux

Elle s'unit à notre acte unique.

Combien de gloire et d'honneurs ne recevons-nous pas, combien notre Être suprême est exalté

-simplement de ce que notre Volonté a insoufflé dans toute la Création qui sait comment Nous rendre le souffle que Nous lui avons donné.

Il y a une telle unité de Volonté avec toute la Création

-que tout ce qui sort de nous et entre dans la Création forme un acte unique de Volonté suprême.

 

La multiplicité et la diversité des choses

-qui se voient et

-qui se produisent

ne sont que les effets que produit notre acte unique.

Car notre Fiat ne change jamais et n'est pas non plus sujet au changement.

Toute sa puissance est réellement de pouvoir faire un acte unique

pour produire tous les effets possibles et imaginables.

 

 En troisième lieu viennent tous les Anges, les Saints et les Bienheureux

de la Patrie céleste.

Ils tournent autour de notre Être suprême.

Ils respirent la force, la sainteté, l'amour, les joies infinies et les bonheurs sans nombre du divin Vouloir.

 

Ils forment une vie unique avec Lui.

Ils ressentent en eux cette Vie comme leur propre vie.

Ils la ressentent à l’extérieur quand Elle leur apporte la mer d'un bonheur divin toujours nouveau.

 

-Unique est l'acte que la Divine Volonté forme dans le Ciel,

-un est le souffle.

 

Une seule chose est nécessaire, la Divine Volonté. S'il fallait jamais que dans le Ciel entrât

-un seul acte, un seul souffle qui ne fût pas la Divine Volonté, la céleste Patrie perdrait

-tout son enchantement, toute la beauté et tout le charme dont elle est investie. Mais cela ne peut pas être.

 

Tu vois par conséquent que mon Fiat détient toute la suprématie.

 

Un seul souffle remplit les bienheureux de mers de joies et de bonheurs incomparables. En émettant le souffle notre Divinité ressent le bonheur dont jouissent tous les saints.

Nous magnifions notre Vouloir suprême

comme commencement, source et origine de tous les biens.

 

 En quatrième place vient la famille humaine.

Les créatures tournent autour de Nous

Mais leur volonté n'est pas une avec la nôtre.

Ainsi elles ne respirent pas notre Vouloir qui apporte l'ordre, la sainteté, l’union

et l’harmonie avec son Créateur.

Par conséquent, elles restent éparpillées, désordonnées et loin de nous. Ce sont des êtres malheureux.

La paix, le bonheur, l'abondance des biens se trouvent loin d’eux et tous les maux viennent de ce que notre Volonté n'est pas la leur.

Nous n'échangeons pas notre souffle et cela empêche

la communication de nos biens,

l’union parfaite avec notre Être suprême.

 

Notre main créatrice

-qui devrait former son chef-d’œuvre le plus beau en chaque créature en est empêchée par l’absence de notre Volonté.

Elle ne trouve pas leur âme préparée, adaptable pour rendre faisable notre art divin.

Là où manque notre Vouloir, nous ne savons que faire de cette créature.

 

Voilà pourquoi nous désirons tellement que notre Divine Volonté règne et forme la vie en elle.

Car notre œuvre créatrice est empêchée,

-nos œuvres sont suspendues,

-le travail de notre Création est incomplet.

 

Pour obtenir cela,

-une doit être la Volonté du ciel et de la terre,

-une la vie,

-un l'amour,

-un le souffle.

Tel est le grand bien que nous voulons pour les créatures.

 

Nous voulons encore accomplir bien des œuvres merveilleuses. Mais le vouloir humain

-entrave nos pas,

-attache nos bras et

-rend inactives nos mains créatrices.

 

C'est pourquoi la créature qui veut faire notre Volonté et vivre en elle nous donne du travail.

Et nous faisons d’elle ce que Nous voulons.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature décide de vivre de la Divine Volonté, elle met en sécurité son salut, sa sainteté.

Nous sommes en elle comme dans notre maison. Sa volonté nous sert de matériau

-dans lequel nous prononçons le Fiat en chacun de ses actes afin de former des œuvres dignes de Celui qui vit en elle.

Nous agissons comme un roi qui utilise les pierres, le tuf et le mortier pour former un palais somptueux afin d'émerveiller le monde entier.

Pauvre roi, s'il lui manque les pierres et les matériaux nécessaires pour bâtir le palais. Bien qu'il ait toute la bonne volonté et tout l’argent pour le faire, faute de matériaux,

il restera sans palais.

 

C'est notre cas, s'il nous manque la volonté de l’âme. En dépit de notre puissance et de notre Volonté,

nous ne pouvons pas former dans l'âme le magnifique palais digne de notre résidence s'il nous manque la volonté de l'âme.

Mais lorsque la créature nous donne sa volonté et prend la nôtre,

nous sommes en sécurité,

nous trouvons tout à notre disposition,

les petites choses comme les grandes, les naturelles et les spirituelles, tout est à nous Et nous pouvons nous servir de tout pour accomplir l’œuvre de notre Fiat omnipotent.

 

Et comme notre Volonté ne sait pas rester oisive, elle fait le rappel de ses œuvres dans le palais qu'avec tant d'amour elle a formé dans la créature.

Elle l’entoure de toutes les œuvres de la Création

Les cieux, le soleil et les étoiles lui rendent hommage.

Elle met en ordre dans la créature tout ce que j'ai fait dans la Rédemption, ma Vie, ma Naissance, mes Pleurs d'enfant, mes Souffrances et mes Prières.

 

Rien ne devrait manquer à ma Volonté parce que tout est sorti d'Elle. Tout lui appartient de plein droit.

Par conséquent elle forme, là où elle règne, la centralisation de toutes ses œuvres.

Et, oh ! les beautés, l'ordre, l’harmonie, les biens divins qui sont formés dans cette créature !

Les Cieux sont stupéfaits et tous admirent l'amour et la puissance de la Divine Volonté, et ils l’adorent en tremblant.

Par conséquent, laisse travailler ma Volonté

Elle fera de grandes choses qui vont te stupéfier.

 

En plus de notre amour, notre Sagesse éternelle a établi

-toutes les grâces que nous devrions donner à la créature,

les degrés de sainteté qu'elle devrait acquérir,

la beauté dont nous devrions l’orner,

l'amour avec lequel elle devrait nous aimer, et

les actes eux-mêmes qu'elle devrait accomplir.

 

Là où règne notre Fiat, tout devient réalisé.

L'ordre divin est en pleine force, pas même une virgule n’est déplacée.

Notre œuvre est en totale harmonie avec les œuvres de la créature Oh ! combien elle fait nos délices.

Et lorsque nous lui aurons donné notre dernier amour dans le temps et

qu'elle aura accompli notre dernier acte de Divine Volonté dans sa vie mortelle, notre amour lui donnera l’envol dans notre céleste Patrie et notre Volonté la recevra dans le Ciel comme un triomphe de sa Volonté agissante et conquérante qui,

avec tant d'amour, a vaincu sur la terre.

 

De sorte que son dernier acte sera l’entrée qu'elle fera dans le Ciel afin de vivre dans notre Volonté un bonheur sans fin.

 

Au contraire, là où notre Vouloir ne règne pas il n'y a pas d'ordre divin,

-mais combien de nos œuvres brisées et sans effet,

-combien de vides divins, remplis parfois de passions et de péchés. Il n'y a pas de beauté, mais une difformité qui fait pitié.

 

Par conséquent, sois attentive et fais que notre Vouloir règne et vive en toi.

 

 

Mon pauvre esprit est incapable de ne pas tourner et voler dans le divin Vouloir, ma pauvre volonté humaine ressentait la pression de la Divine Volonté et je me disais :

 

Ah, oui, c'est merveilleux de sentir le triomphe, le règne, le bonheur, les merveilleuses conquêtes de la vie dans le divin Vouloir

Mais le vouloir humain doit continuellement mourir.

Il est vrai que c'est un très grand honneur que l'amour de Dieu descende dans la volonté de la créature et qu'avec sa majesté et sa puissance, il fasse ce qu'il veut.

 

Et la volonté humaine reste à sa place et ne peut faire que ce que Dieu fait. Mais elle doit arrêter tout ce qui vient d'elle, et c'est le sacrifice des sacrifices, spécialement en certaines circonstances.

Oh ! comme la vie peut parfois lui paraître douloureuse, comme si elle n'en avait pas, parce que le divin Fiat ne tolère pas que même une fibre de vouloir humain puisse agir en lui.

Et une foule de pensées occupaient mon pauvre esprit lorsque mon doux Jésus, par compassion pour mon ignorance et l’état douloureux dans lequel je

me trouvais, est venu avec une incroyable tendresse mettre sa très sainte main sur ma tête, et il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage, ne te tourmente pas. Mon divin Vouloir veut tout parce qu'il sait qu’un seul petit acte, un désir, une fibre de vouloir humain, gâcherait ses plus belles œuvres. L'ordre divin et sa sainteté seraient entravés, son amour restreint, sa puissance limitée.

 

C'est pourquoi il ne tolère pas que même un fragment de vouloir humain puisse avoir sa vie.

Il est vrai que c'est le sacrifice des sacrifices.

Aucun autre sacrifice ne peut avoir le poids, la valeur, l'intensité du sacrifice de vivre sans sa volonté

Si bien qu'il est nécessaire d'avoir

-la vie éternelle,

-le miracle continuel de mon divin Vouloir, pour être capable de souffrir ce sacrifice.

Les autres sacrifices, en comparaison, peuvent être appelés

des ombres, des images,

des peintures, des jeux d'enfants qui pleurent pour rien.

 

Parce que c'est lorsqu'il y a le vouloir humain que

-dans la souffrance,

-dans les situations douloureuses,

on ne se sent pas seul, sans vie, sans satisfactions

 

Par conséquent les sacrifices semblent beaucoup plus légers. Mais ils sont cependant vides

de Dieu, de sainteté, d'amour,

de lumière, de vrai bonheur,

et peut-être même pas vides de péchés. Car le vouloir humain, sans le mien,

n'est jamais capable de faire des choses bonnes et saintes.

 

Si mon Fiat n'avait pas la vertu

-de contenir en lui le vouloir humain sans lui donner vie ou

-de l'enfermer en lui-même afin qu'il ne trouve ni la place ni le temps de pouvoir agir,

Il ne pourrait pas travailler

-avec cette divine splendeur, ce luxe et cette pompe avec lesquels Il accomplit habituellement nos œuvres.

S'il y avait eu dans la Création une autre volonté,

elle aurait empêché la somptuosité, la splendeur et la pompe divines que nous avons mises dans toute la Création.

Elle aurait empêché

-l'extension du ciel, la multiplicité des étoiles,

-l'immensité de la lumière du soleil, la variété de tant de choses créées. Elle nous aurait mis une limite.

 

C'est pourquoi notre Vouloir veut être seul

afin de pouvoir faire ce qu'il sait faire et veut faire.

 

C'est pourquoi il veut avoir la volonté humaine en lui,

-coopérante, spectatrice, admiratrice de ce qu'Il veut faire en elle.

Mais elle doit être convaincue, si elle veut vivre dans ma Volonté,

-que la sienne ne peut plus agir et

-qu'elle doit servir afin d'enfermer ma Volonté dans la sienne pour la laisser accomplir ses œuvres en toute liberté,

-avec toute la somptuosité,

-avec le luxe de grâces et

-avec la pompe de ses divines variétés.

 

La première chose que nous voulons est une absolue liberté. Nous voulons être libres, ma fille, quels que soient

-les sacrifices que nous demandons et

-les œuvres que nous voulons faire.

Sans cela, la vie dans ma Volonté sera une façon de parler, mais en réalité elle n'existera pas.

 

Mon Jésus a gardé le silence.

 

Je pensais à tout ce qu'il m'avait dit et je me disais :

Il a raison de dire que le vouloir humain ne peut pas agir devant la sainteté et la puissance de son Vouloir divin.

Le vouloir humain s'est déjà placé dans ce néant.

Trop de choses sont nécessaires pour agir devant une Divine Volonté. On se sent incapable.

Et je prie moi-même de ne pas avoir le grand malheur d'avoir formé un mouvement, une fibre de mon propre vouloir.

Mais ma croix, et tu la connais, est d'être dans le labyrinthe ou tu m'as placée. Je me sens entravée et humiliée même dans la poussière.

 

Tu savais de qui j'avais besoin.

Incapable de m'aider moi-même, pas un jour, pas une année Oh ! comme cela est difficile.

Je sais

-que c'est uniquement ton Vouloir qui me donne la force et la grâce, et

-que par moi-même je n'aurais pas été capable de le supporter. Je ressentais tant d'amertume qu'il me semblait mourir.

Mon toujours aimable Jésus, avec compassion, reprit son discours :

 

Ma fille, ma Divine Volonté veut faire dans la créature un acte complet. Et sais-tu ce que signifie un acte complet de ma Volonté ?

 

Cela veut dire un acte complet de Dieu

dans lequel il place sainteté, beauté, amour, puissance et lumière jusqu'à en étonner le Ciel et la terre.

 

Dieu lui-même doit en être ravi au point de former

-son siège, son trône de gloire dans cet acte complet qui

-le servira lui-même et

-descendra comme une rosée bienfaisante pour le bien de toutes les créatures.

 

C'est pourquoi, afin de faire cet acte complet,

je dois déposer sur toi une croix nouvelle, jamais encore donnée à aucune autre,

-pour faire se lever en toi les dispositions nécessaires chez toi

-pour recevoir et chez moi pour accomplir cet acte complet de ma Volonté.

Sans rien, on ne peut rien faire.

Par conséquent, toi afin de recevoir et nous afin de donner des choses nouvelles,

nous devions disposer des croix nouvelles qui,

-unies au travail continuel de notre Vouloir, prépareraient tout ce qu'il faut pour un acte si grand.

 

Tu dois savoir que mon Fiat ne t'a jamais quittée.

C'est pourquoi tu ressens sa douce impression et sa loi sur

chaque fibre,

-chaque mouvement et désir de ton vouloir.

 

Jaloux de toi et de l'acte complet qu'il voulait faire, mon Fiat a maintenu son règne royal.

Mais sais-tu pourquoi ?

 

Écoute un doux et cher secret :

Lorsque mon Vouloir dominait ton esprit, ton regard, tes paroles, Il formait ainsi

-ton Jésus dans ton esprit,

-son regard dans le tien,

-ses paroles dans les tiennes.

Lorsqu'il dominait les fibres, le mouvement, le cœur,

Il formait ainsi les fibres, le mouvement du Cœur de ton Jésus en toi.

Lorsqu'Il dominait les œuvres, les pas, tout ton être,

Il formait ainsi ses œuvres, ses pas, Jésus tout entier en toi.

 

Et si ma Volonté t’avait donné la liberté de faire tes propres actes,

-même dans les choses les plus petites et les plus innocentes, Elle n’aurait pas pu former ton Jésus en toi.

 

Et moi je ne peux ni ne veux vivre d'une volonté humaine.

Mon Vouloir n'aurait pas pris la décision de me former dans l'âme s'il n'avait pas été certain que je pourrais trouver ma Volonté Elle-même avec laquelle mon Humanité était animée.

Ce sera réellement son Règne sur la terre

-de former autant de Jésus

que de créatures qui veulent vivre de la Divine Volonté, avec Jésus dans leur âme.

 

Son Royaume aura sa somptuosité, sa sublimité, son luxe de choses inouïes, Et il sera assuré.

C'est alors que dans le Royaume de mon divin Fiat j’aurai autant de Jésus vivants

qui m'aiment, me glorifient, et me rendront une gloire complète. C'est pourquoi je languis après ce Royaume.

Et toi aussi tu languis après lui. Ne t’intéresse à rien d'autre.

Laisse-moi faire.

Aie confiance en Moi. Et je penserai à tout.

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, la lumière est le symbole de mon divin Vouloir.

Sa nature est de se répandre autant qu'il peut et où il peut.

Mon divin Vouloir ne refuse sa lumière à personne, qu'on le veuille ou non.

Tout ce qui peut arriver,

-c'est que celui qui veut se servir de la lumière l’utilise pour faire de grandes choses, alors que celui qui ne le veut pas ne fait aucun bien.

Mais il ne peut pas nier qu'il a reçu le bien de la lumière.

 

Telle est ma Volonté qui plus que la lumière

-se répand partout,

-investit chaque créature et chaque chose.

Et le signe que l'âme possède ma Volonté est qu'elle ressent le besoin

-de se donner aux autres avec Elle,

-de faire du bien à tous,

-de courir vers tous avec ses actes

pour faire autant de Jésus et les donner à tous.

 

Ma Volonté est de tous. Je suis le Jésus de tous.

Par conséquent Je suis heureux

lorsque la créature fait siennes ma Volonté et ma Vie, et

lorsqu'elle veut me donner à tous.

Elle est alors ma joie et ma fête continuelles.

 

 

 

 

Je continue mon abandon dans le Fiat.

Mon pauvre esprit nage dans la mer divine et comprend les célestes arcanes Mais je ne sais comment les répéter, car il n'y a pas de mots ici-bas pour cela.

Lorsque je suis dans cette mer divine et que je regarde son immensité, il n'y a pas d’êtres ou de choses qui puissent lui échapper.

Tous les êtres et toutes les choses forment leur vie et la reçoivent dans le divin Vouloir. Mais que peut prendre la créature de cette immensité ?

 

À peine quelques gouttes tant elle est petite.

En prenant les gouttes, elle n'est pas capable de sortir de cette immensité.

Elle la sent courir

intérieurement et extérieurement,

à sa droite et à sa gauche,

partout,

incapable même pour un instant de se débarrasser d'elle. Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable !

 

Tu es tout à moi, Tu m’élèves en Toi. Je te trouve partout.

Tu m'aimes toujours jusqu'à former la Vie de ma vie.

Mon esprit était perdu dans cette mer lorsque mon doux Jésus, toute bonté, sortit de cette mer

Il s’approchait de moi, et Il me dit :

 

Fille de mon Vouloir, tu as vu que l'immensité de mon Fiat est inatteignable. Aucun esprit créé, peu importe sa sainteté, ne peut l’embrasser et voir où finissent ses limites. Tous ont une place en Lui.

Chaque créature possède son petit champ dans l'immensité de ma Divine Volonté.

Mais qui travaille ce petit champ assigné à la créature ? Celle qui vit dans ma Volonté.

Parce qu’ Elle prend la créature dans son sein.

Elle la met au travail, unie à l’œuvre qu’Rlle veut accomplir

dans le tout petit champ qui a été donné à la créature dans ma Volonté.

 

Elle possède sa Force créatrice.

Ainsi ce que la créature pourrait faire durant un siècle, elle le fait en une heure avec ma Volonté.

Ainsi en une heure elle peut acquérir un siècle

d'amour,

de travaux,

de sacrifices,

de connaissances divines,

de profondes adorations.

 

Et après le travail, ma Volonté appelle l’âme au repos afin de se reposer et de se féliciter mutuellement.

 

Ensuite en voyant la beauté du petit champ, la joie qu'elle ressent, afin de se féliciter l'une l'autre davantage,

elles retournent au travail.

C'est une alternance de travail et de repos.

 

Car parmi les si nombreuses qualités que possède la Divine Volonté, il y a l'attitude du mouvement continu.

 

Elle n'est pas oisive.

À chaque chose créée, Elle a donné son œuvre continue afin de se glorifier et de faire du bien à tous.

 

Dans ma Volonté, l'oisiveté n'existe pas. En Elle tout est travail.

 

Si elle aime c’est un travail,

si elle s'occupe à connaître, c'est un travail,

si elle adore, si elle souffre, si elle prie, c'est un travail et un travail divin et non pas humain.

 

Ce travail se convertit en argent d'une valeur infinie, qu'elle peut acquérir pour agrandir leur petit champ.

 

Ma fille,

tu dois savoir que c’est ma Volonté absolue que la créature fasse ma Volonté.

Combien il me tarde de la voir régner et travailler en elle, combien je veux l'entendre dire :

« la Volonté de Dieu est la mienne,

ce que Dieu veut, je le veux .

ce que Dieu fait, je le fais. »

 

Comme c’est ma Volonté qui vit en elle,

elle doit lui donner les moyens et l’aide nécessaire.

Et voilà mon Humanité qui se met à la disposition de la créature dans le tout petit champ de l'immensité de ma Volonté assignée à la créature,

afin que je puisse démontrer

-ma force pour soutenir sa faiblesse,

-mes souffrances pour l’aider dans les siennes,

-mon amour pour cacher le sien dans le mien,

-ma sainteté pour la recouvrir,

-ma vie pour la soutenir et lui fournir le modèle.

 

Bref, ma Divine Volonté doit trouver autant de Jésus que de créatures qui veulent vivre de ma Volonté.

 

Alors, ma Volonté ne trouvera plus d'obstacles parce que les créatures

seront cachées en Moi et

auront la volonté de faire plus de choses avec Moi qu'avec elles-mêmes.

 

Et les créatures trouveront toute l’aide nécessaire en surabondance pour vivre de ma Volonté.

 

Il en est toujours ainsi avec Dieu lorsqu'il veut quelque chose :

Il donne tout ce qui est nécessaire pour que ce qu'Il veut puisse arriver.

 

C'est pourquoi j'aime que les créatures savent ce que je mets à la disposition de celles qui veulent vivre de ma Volonté.

 

Elles trouveront ma Vie qui leur fournira tout ce qui est nécessaire pour les faire vivre dans la mer de mon divin Vouloir.

 

Sinon, leur petit champ dans mon immensité restera sans travail .

par conséquent sans fruits, sans bonheur et sans joie.

Elles seront comme celles qui vivent sous le soleil sans jamais rien faire. Et le soleil ne servira qu’à les brûler et à leur donner une soif ardente, au point d'avoir l'impression de mourir.

 

Toutes les créatures, en raison de la création, se trouvent dans cette immensité.

Mais si leur volonté ne travaille pas avec la Mienne, elles vivent seules.

Elles sentiront tous les biens brûler et seront assoiffées par les passions du péché et les faiblesses qui les tourmenteront.

C'est pourquoi il n'y a pas de mal plus grand que de ne pas vivre de ma Volonté.

 

Après quoi je poursuivis ma ronde

dans les actes accomplis par la Divine Volonté dans la Création.

 

J'arrivai à la Conception de la très Sainte Vierge. Mon doux Jésus m'arrêta et me dit :

 

Ma fille, le plus grand prodige de la Création est la Vierge.

Le divin Vouloir subjugua son vouloir humain dès le premier instant de sa Conception, Et le vouloir de cette Sainte Créature subjugua le divin Fiat.

 

L’un faisait la conquête de l'autre. Ils étaient gagnants tous les deux.

Le divin Vouloir entra en Roi dominant dans son vouloir humain.

Les chaînes de ce grand prodige divin commencèrent dans cette sublime créature.

 

La force incréée se déversa dans la force créée de telle sorte qu'elle pouvait soutenir toute la Création comme si elle n'était qu'un fétu de paille.

Toutes les choses créées ressentaient la Force créée dans la Force incréée qui les soutenait et contribuait à leur conservation.

Combien elles se sentaient honorées et heureuses parce qu’une Force créée coulait en toutes choses comme leur Reine afin de les soutenir et de les conserver.

Sa Force était telle qu’elle régnait sur tous et même sur son Créateur. Elle était invincible.

Car avec la Force du divin Fiat elle conquérait tous et toutes choses.

 

Tous se laissaient conquérir par cette divine Impératrice parce qu'elle possédait une Force puissante et ravissante à laquelle personne ne pouvait résister.

Les démons eux-mêmes se sentaient affaiblis et ne savaient où se cacher de cette force insurpassable.

 

Tout l’Être suprême coulait dans cette volonté créée qui avait été subjuguée par la Divine Volonté.

L’ Amour infini se déversait dans l'amour fini.

Tous et toutes choses se sentaient aimés par cette sainte créature.

Son amour était si grand que mieux que l'air elle se faisait respirer par tous. De sorte que cette Reine d'amour ressentait le besoin d'aimer toutes les

créatures en Mère et Reine de toutes.

Elle était revêtue de notre beauté jusqu'à posséder la force, l'amour, la bonté, la grâce ravissante qui la faisait aimer par tous,

même par les choses qui ne possèdent pas la raison.

 

De sorte qu'il n'y avait pas un acte, une prière, une adoration, une réparation qui n’emplissait le ciel et la terre.

Elle maîtrisait toutes choses, et son amour et tout ce qu'elle faisait s'écoulait dans le ciel, dans le soleil, dans le vent, en toutes choses.

 

Notre Être suprême se sentait aimé et adoré dans toutes les choses créées, par cette sainte créature.

Une vie nouvelle s'écoulait en toutes choses. Elle nous aimait pour tous et nous faisait aimer par tous.

La Volonté incréée avait eu la place d'honneur dans la volonté créée. Elle était capable de faire toutes choses, de nous donner l’échange, à la disposition de qui nous avions mis toute la Création.

 

Avec la conception de cette grande Reine,

-la vraie vie de Dieu commença dans la créature et

-la vie de la créature en Dieu.

Oh ! les échanges d'amour, de courage, de beauté, de lumière entre l'une et l'autre !

Les prodiges qui alternaient en elle étaient par conséquent continus et inouïs. Les cieux et la terre étaient stupéfaits.

Les Anges demeuraient ravis devant l'œuvre de ma Divine Volonté dans la créature.

 

Ma fille,

en vivant dans le divin Vouloir cette Grande Dame se sentit de fait

Reine de tous et de toutes choses et

également Reine du Grand Roi divin,

si bien qu'elle forma la porte du Ciel pour faire descendre le Verbe éternel.

Elle prépara le chemin et la chambre de son sein où Il ferait sa demeure et dans l’enthousiasme de son amour Elle me dit :

Descends, ô Verbe éternel, tu trouveras en Moi ton Ciel, tes joies, cette même Volonté qui règne dans les Trois Personnes divines.

 

Mais elle forma aussi la porte et le chemin permettant aux âmes d'accéder à la Patrie céleste.

Et c'est seulement parce que la Vierge a vécu sur terre de la Divine Volonté comme si elle vivait au Ciel que les bienheureux ont pu

-entrer dans les célestes régions et

-jouir de ses délices.

Parce que la céleste Mère les tenait cachés

-dans sa gloire et

-dans tous les actes qu'elle accomplit dans la Divine Volonté Ainsi les bienheureux ressentent dans leurs joies,

l'amour, les œuvres, la puissance de cette Mère et Reine qui les rend heureux.

 

Qu'est-ce que peut faire ma Volonté ? Tous les biens possibles et imaginables.

 

Dans la créature où elle règne,

Elle donne une puissance qui en arrive à dire :

 

« Fais ce que tu veux, commande, prends, donne. Je ne te refuserai jamais rien

Ta force est irrésistible, ton pouvoir me rend faible.

Je remets tout entre ses mains, parce qu'elle agit en Maîtresse et Reine.

 

Tu dois savoir que

cette sainte créature ressentit dès sa conception la palpitation de mon Fiat en elle.

Elle m'aima avec chaque battement de son cœur.

Et la Divinité redoublait d'Amour avec chaque battement de cœur. Elle sentait dans son souffle celui du divin Vouloir.

Elle nous aimait en chaque souffle et nous la payions de retour avec notre

amour redoublé en chacun de ses souffles.

Elle sentait le mouvement du Fiat dans ses mains, dans ses pas, dans ses pieds

Elle ressentait dans tout son être la Vie du divin Vouloir.

Elle nous aimait en toutes choses, pour elle-même et pour tous. Et nous l'aimions toujours et à chaque instant.

Notre amour courait comme un torrent rapide.

Elle nous gardait toujours attentifs et en fête

afin de recevoir son amour et de lui donner le nôtre.

 

Si bien qu'elle en arriva à couvrir tous les péchés et toutes les créatures de notre amour.

C'est pourquoi notre Justice restait désarmée par cette invincible amante. Nous pouvons dire qu'elle faisait de notre Être suprême ce qu'elle voulait. Oh ! comme je voudrais

-que chacun puisse comprendre ce que signifie vivre dans le divin Vouloir, afin de pouvoir rendre tout le monde heureux et saint.


 

Je suis toujours entre les bras du divin Vouloir.

Je sens en moi et en dehors de moi sa Puissance créatrice qui ne me laisse pas le temps de faire autre chose.

Je ne veux et ne demande rien d'autre, pour moi comme pour tous, que le Règne de la Divine Volonté sur la terre.

Mon Dieu, quelle force magnétique Elle possède. Elle donne tout, elle vous investit de toutes parts.

Mais en même temps elle prend tout

ce qui appartient à la petitesse de la pauvre créature.

 

Mon pauvre esprit était immergé dans la foule des innombrables pensées sur le divin Fiat quand mon toujours aimable Jésus rendit visite à ma petite âme. Toute bonté, Il me dit :

Ma bienheureuse fille, notre amour infini est toujours excessif et il tient de l'incroyable. Qu'il suffise de te dire qu'il est si grand que

Nous ne faisons que penser à la créature.

Notre mouvement incessant se reflète en elle pour lui donner la vie. Notre amour se reflète en elle pour lui dire continuellement « Je t'aime ». Notre puissance se reflète en elle pour la soutenir.

Bref, notre sagesse se reflète en elle et la dirige Notre lumière se reflète en elle et l'illumine.

Notre bonté se reflète en elle et prend pitié d'elle. Notre beauté se reflète en elle et l'embellit.

Notre Être suprême se répand sans cesse sur la créature. Mais ce n'est pas tout.

Car en nous reflétant en elle, elle aussi se reflète en nous. Ainsi si elle pense nous ressentons le reflet de ses pensées,

-en parlant, elle reflète en nous sa parole. Nous sentons

-le reflet de ses battements de cœur en notre sein,

-le mouvement de ses travaux,

-le piétinement de ses pieds.

 

Il existe une telle inséparabilité entre l’Être divin et l’être humain que l'un se déverse continuellement dans l'autre.

 

Notre amour est si grand que Nous Nous plaçons dans la condition

de ne pas pouvoir être sans la créature.

Mais ce n'est pas encore fini.

Si notre amour ne donne pas dans l’excès, il n'est pas satisfait.

Sachant que si la créature ne possède pas la Vie de notre divin Vouloir, il y a une grande différence

entre eux,

entre ses reflets et les nôtres.

 

Ainsi notre divin Vouloir se fait amour suppliant.

Si elle pense, il la prie de laisser notre Volonté régner dans son esprit, si elle parle, il la supplie de le laisser régner dans ses paroles,

si elle touche, travaille et marche,

Il l'implore de laisser ma Divine Volonté régner partout avec elle. En tout ce qu'elle fait,

-que ce soit une plainte, un soupir, une prière,

Il lui dit continuellement :

« Reçois mon Fiat, sois investie par mon Fiat! Oh ! possède mon Fiat!

Laisse-Moi voir mon Fiat régner, dominer et se réjouir dans ta vie. Je te prie de ne pas Me refuser ton vouloir et Je te donnerai le mien.

Et s'Il obtient cela,

-comme s'il avait obtenu la chose la plus précieuse,

Il enferme la créature dans son amour, la voile de sa lumière. Il monte la garde.

 

Triomphant, Il ressent en elle les notes de son Amour. Ils disent tous deux :

« Nous nous aimons d'un même amour

Nous avons la même vie, ton Fiat qui et à toi et à Moi. »

 

Si bien que l'harmonie, l'ordre de son Créateur s'élève en elle. Notre Volonté, notre Amour a atteint son but.

Il ne lui reste plus qu'à jouir de sa créature bien-aimée.

 

Par conséquent, ma fille,

-faire don de la vie de notre Volonté à la créature nous tient à cœur. Nous soupirons tellement depuis des siècles, ou plutôt de toute éternité, que nous contemplions avec plaisir le prodige de notre Vie en elle.

 

Nous éprouvions la joie, le bonheur

de tant de vies multipliées et formées dans les créatures.

Autrement, la Création n’aurait pas été une grande chose.

Si nous avons créé et amené tant de choses à la lumière du jour, c'est parce que cela devait servir au prodige des prodiges

-de former en vertu de notre Fiat notre Vie dans la créature,

faute de quoi cela aurait été pour nous comme si nous n'avions rien fait.

Aussi, fais plaisir à ton Jésus

Donne la paix à mon amour toujours délirant. Unis-toi à moi.

Soupire, prie et demande que ma Volonté règne en toi et en toutes les créatures.

 

Et en disant cela, il prit un voile de lumière pour me couvrir tout entière. Je ne savais comment sortir de sous ce voile.

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté

Oh ! combien de douces et chères surprises passaient dans mon esprit. Ah ! Si l'on savait comment les dire avec des mots, je pourrais étonner le monde entier Tous aimeraient posséder la Divine Volonté.

Mais le langage du ciel ne s'adapte pas au langage de la terre. Je suis par conséquent obligée de passer.

 

Mon bien-aimé Jésus, revenait vers sa pauvre petite et ignorante fille. Avec un amour indescriptible, Il me dit :

Fille de mon Vouloir, écoute-moi, fais attention. Je veux te parler de l'acte d'amour

-le plus beau,

-le plus tendre et

-le plus intense de mon Fiat.

 

Tu dois savoir que tous les actes, pensées et paroles passés, présents et futurs,

sont tous présents devant l’Être suprême. Si bien que les créatures

-n'existaient pas encore dans le temps  et leurs actes brillaient déjà devant nous.

Et à cause de cela, parce que mon Fiat accomplit l'acte avant la créature,

il n'y a pas de pensée, de parole ou d'œuvre que mon Fiat ne commence pas.

Tu peux dire que

-premièrement tout est formé en Dieu avec tous les actes, et

-qu'ensuite nous amenons la créature à la lumière du jour.

Or la créature en faisant sa propre volonté s'est retirée des actes divins. Mais elle ne peut pas détruire la Vie de ces actes

-qui avaient pour origine le Fiat et

-qui étaient sa propriété,

elle qui a elle-même changé les actes divins en actes humains.

 

Mais si l'homme refuse de reconnaître celui qui a donné la Vie à ses actes, mon Vouloir ne refuse pas de les reconnaître.

C'est pourquoi la créature ressent le plus grand excès d'Amour de mon Vouloir quand elle décide avec une immuable fermeté

-de vouloir vivre de ma Volonté,

-de la laisser régner et dominer en elle.

 

Notre infinie bonté est si grande.

Notre amour ne sait pas comment résister à une décision véritable de la créature, d'autant plus qu'Il ne veut pas voir en elle des acteurs différents des nôtres.

 

Comprends-tu ce qu'il fait ?

Il recouvre alors tous les actes de la créature de ma Volonté. Il les façonne, les transforme dans sa lumière.

Ainsi Il voit

-que tout est transformé par le prodige de son amour,

-que tout devient sa Volonté dans la créature.

Avec un amour tout divin il continue à former sa Vie et ses Actes dans la créature.

N'est-ce pas là un Amour étonnant et excessif de mon Vouloir

-que de décider de faire vivre de ma Volonté même les plus ingrates. Il sait qu'Il veut

mettre tout de côté,

-tout couvrir et fournir ce qui manque de ma Volonté en elles ?

 

Cela montre également l'absolu de notre Volonté. Elle veut régner parmi les créatures,

-sans faire attention à rien,

-ni à ce qui manque à la créature. Elle veut donner

-non pas en paiement pour ce que la créature mériterait, oh non, mais

-en don gratuit de notre grande libéralité et

-pour l’accomplissement de notre propre Volonté.

 

Et accomplir notre Volonté, cela est tout pour Nous.

 

 

Mon pauvre esprit s'immergeait dans le divin Fiat

Il trouva en acte la Conception de la Reine immaculée. Il était tout en fête.

Il rassemblait tout le monde autour de lui, les anges et les saints,

pour leur faire voir

-ce prodige inouï,

-les grâces, l'amour avec lequel le divin Fiat appela du néant cette sublime Créature, afin que chacun puisse

-la connaître et

-l’exalter comme Reine et Mère de toutes les créatures.

 

Je demeurais surprise et je serais restée là ,

-Dieu sait combien de temps ,

si mon doux Jésus ne m'avait pas appelée pour me dire :

 

Je veux honorer ma céleste Mère.

Je veux raconter l’histoire de son Immaculée Conception.

Moi seul peux en parler, qui suis l'Auteur d'un prodige si grand.

 

Ma fille,

le premier acte de cette Conception fut un Fiat prononcé par nous

-avec une solennité et une plénitude de grâces, propres à enclore toute chose et toute créature.

 

Nous avons centralisé en cette Conception de la Vierge dans notre divin Fiat

--le passé et le futur,

l’Incarnation du Verbe.

 

Nous l'avons conçue et incarnée dans la même Incarnation de Moi-même,

futur Rédempteur

Mon Sang qui était en acte comme si Je le répandais Moi-même

-la nourrissait,

-l’embellissait,

-la confirmait et

-l'affermissait continuellement de manière divine.

 

Mais ce n'était pas suffisant pour mon Amour.

Tous ses actes, ses paroles et ses pas furent premièrement conçus

-dans mes actes,

-dans mes paroles et

-dans mes pas.

C’est alors qu’ils eurent la vie.

 

Mon Humanité était le refuge, la cachette, l'incorporation de cette céleste Créature.

Lorsqu’ elle nous aimait, son amour était incarné et conçu dans mon amour. Oh ! combien son amour nous aimait !

Il enfermait tout et toutes choses.

Je peux dire qu'elle aimait comme un Dieu sait aimer.

Elle avait les mêmes folies d'amour pour nous et pour toutes les créatures. Et quand cet amour aime une fois, il aime pour toujours sans jamais cesser. Sa prière était conçue dans ma prière et elle avait par conséquent

-une valeur immense,

-un pouvoir sur notre Être suprême.

Qui pouvait lui refuser quoi que ce soit ?

Ses souffrances, ses peines, ses martyres qui étaient si nombreux,

-furent premièrement conçus dans mon Humanité, et

Ensuite elle ressentait en elle-même la vie des souffrances et des atroces martyres, tous animés par une Puissance divine.

 

C'est pourquoi on peut dire

-qu'elle a été conçue en Moi,

-que de Moi est sortie sa vie.

 

Tout ce que j'ai fait et souffert entourait cette sainte Créature pour

-lui faire cortège et

-me déverser continuellement sur elle afin de pouvoir lui dire :

 

«Tu es la vie de ma Vie,

-tu es toute belle,

-tu es la première rachetée.

Mon divin Fiat t’a modelée, t’a créée par son souffle.

Il t’a conçue dans mes œuvres, dans mon Humanité elle-même. »

 

Ma fille,

la Conception de cette céleste Créature dans le Verbe incarné fut faite par nous avec

-la plus haute sagesse,

-une puissance inatteignable,

-un amour inépuisable et

-une bienséance propre à nos œuvres.

 

Comme il fallait que Moi, le Verbe du Père,

je descende du Ciel pour m'incarner dans le sein d'une Vierge, sa virginité ne suffisait pas à la sainteté de ma Divinité.

 

Il était par conséquent nécessaire à notre amour et à notre sainteté

-de l’exempter de la tâche du péché originel et

-que cette Vierge soit d'abord conçue en Moi avec toutes les prérogatives les vertus et les beautés que devait posséder le Verbe incarné.

 

Je pouvais alors être conçu en celle qui avait été conçue en Moi. Je trouvai en elle

-mon Ciel,

-la sainteté de ma vie,

-mon propre Sang

qui avait généré et irrigué le sien si souvent.

 

J'y trouvai ma Volonté qui,

-lui communiquant sa divine fécondité, forma sa Vie et Celle du Fils de Dieu.

 

Mon divin Fiat, pour la rendre digne de Me concevoir,

la gardait revêtue de son empire continuel qui possède tous les actes comme s'il s'agissait d'un seul afin de tout lui donner.

 

Il appela en acte

-mes mérites anticipés,

-toute ma vie.

Et Il la déversa continuellement dans sa belle âme. C'est pourquoi

Moi seul peut raconter la véritable histoire de l’Immaculée Conception et toute

sa vie. Parce que je l'ai conçue en Moi et que Je suis la lumière de toutes choses.

 

Si la sainte Église parle de la céleste Reine,

ils ne peuvent dire que les premières lettres de l’alphabet

-de sa sainteté,

-de sa grandeur et

-des dons qui l’ont enrichie.

 

Si tu savais la satisfaction que je ressens en parlant de ma céleste Mère! Tes demandes seraient innombrables.

Tu me donnerais tellement de joie en Me faisant parler de celle que j'aime tant et qui m'a tant aimé.

 

 

 

 

Mon très bon Jésus me tient immergée dans le grand prodige de la Reine souveraine.

Il me semble qu'il veut continuer à parler de ce que Dieu a fait dans cette grande Dame. Et avec un air de fête et une joie inexprimable, Il me dit :

 

Écoute-moi…

Ma bienheureuse fille, les prodiges inouïs, les surprises que je vais te raconter vont étonner tout le monde.

 

Je ressens le besoin amoureux de faire connaître

-ce que nous avons fait pour cette céleste Mère et

-le grand bien que toutes les générations ont reçu.

 

Tu dois savoir que dans l'acte de Conception de cette sainte Vierge, notre Divine Volonté

-qui possède tout et

-qui avec son immensité embrasse toutes choses,

possède la clairvoyance de tous les êtres possibles et imaginables.

 

Et sa vertu qui, lorsqu'elle travaille,

-accomplit toujours une œuvre universelle,

appela toutes les créatures à être conçues dans le Cœur de cette Vierge.

 

Mais ce n'était pas suffisant pour notre amour.

Donnant dans les plus incroyables excès, notre Volonté a fait concevoir cette Vierge en chaque créature

afin que toutes puissent

-avoir une Mère et

-ressentir sa maternité dans les profondeurs de leur âme.

 

Une Mère qui

-les aime comme ses enfants et

-les garde conçus en elle pour

se tenir à leur disposition,

les élever,

les guider,

les protéger contre les périls, et

les nourrir

avec sa puissance maternelle

-du lait de son amour et

-de la nourriture qu'elle-même a reçue, c'est-à-dire le divin Fiat.

 

Notre Volonté a en elle

-sa pleine liberté,

-sa domination totale et

-sa puissance.

 

Elle appela toutes les créatures dans cette céleste Créature pour avoir la joie

-de les voir toutes contenues en elle et de l’entendre dire :

« tes enfants sont déjà tous en moi.

Par conséquent je vous aime pour chacun d’eux. «

 

Notre Volonté va ensuite en chaque âme

pour sentir l'amour de notre Fille, toute belle et tout amour.

 

Et nous pouvons dire qu'il n'y a pas de créature pour qui elle ne s'engage pas de nous aimer. Notre Fiat l’a élevée afin de lui donner toutes choses et dès le premier instant de sa vie nous l'avons constituée Reine de notre Fiat, Reine de notre amour, et lorsqu'elle nous aimait sa maternité apparaissait dans son amour et harmonisait l'amour de toutes les créatures.

 

Oh ! comme il était beau cet amour qui ne formait plus qu'un, comme il nous touchait, nous félicitait au point de nous faire languir pour cet amour qui nous désarmait et nous faisait voir toutes choses, le ciel, le soleil, la terre, les mers et les créatures couverts et cachés dans son amour.

 

Oh ! comme il était beau de la voir, de la sentir Mère de toutes les créatures. Et formant en elles sa mer d'amour, elle envoyait ses notes, ses flèches, ses dards amoureux à son Créateur.

Agissant en vraie Mère, elle nous les apportait devant notre trône dans la mer de son amour pour que nous les regardions afin de nous rendre propices, et avec la force de notre divin Vouloir elle s'imposait à nous, les mettait dans nos bras, pour les caresser, les embrasser et leur accorder des grâces surprenantes. Quelle sainteté était ainsi formée et demandée par cette céleste Mère, et son amour demeurait en éveil.

 

Tu dois aussi savoir que dès le premier instant de la vie de cette céleste Créature notre amour était si grand que nous l'avons dotée de toutes nos divines qualités.

De sorte qu'elle avait pour dot notre puissance, notre sagesse, notre amour, notre bonté, notre lumière et tout le reste de nos divines qualités.

Déjà à toutes les créatures que nous amenons à la lumière du jour nous accordons cette dot. Aucune créature ne naît sans être dotée par son Créateur, mais comme elles se sont retirées de notre Volonté, on peut dire qu'elles ne le savent même pas.

Mais cette Sainte Vierge n'est jamais sortie de notre Volonté et elle a sa vie éternelle dans les mers interminables de notre Fiat.

 

C'est pourquoi elle a grandi avec nos attributs et en formant ses actes dans nos divines qualités, elle formait des mers de puissance, de sagesse, de lumière, etc. Nous pouvons dire qu'en vivant avec notre science nous lui donnions des leçons continuelles sur son Créateur.

Elle grandissait dans notre connaissance et connaissait si bien l'Être suprême que ni ange ni saint ne pouvait se comparer à elle. Tous étaient des ignorants devant elle parce qu’aucun n'a grandi et fait sa vie avec nous.

 

Elle entrait dans nos secrets divins, dans les cachettes les plus intimes de notre Être divin sans commencement ni fin, dans nos joies et nos béatitudes impérissables et avec notre puissance qu'elle avait en son pouvoir, elle nous dominait et nous maîtrisait.

Et nous la laissions faire. En fait, nous étions heureux de sa maîtrise et afin de la rendre encore plus heureuse, nous lui donnions nos chastes embrassements, nos sourires amoureux, nos condescendances, en lui disant : Fais ce que tu veux.

 

Notre vouloir a tant d'amour envers la créature et son désir de la voir vivre en lui est si grand que s'il obtient cela, il la jette dans un abîme de grâce et d'amour jusqu'à la submerger, et la petitesse humaine est contrainte de dire : C'est assez, je suis déjà noyée, je me sens dévorée par ton amour, je ne suis plus capable d'en supporter davantage.

 

Tu dois savoir que notre amour n'est pas satisfait et ne dit jamais c'est assez. Peu importe ce qu'il donne, il veut toujours donner plus

Lorsque nous donnons, c'est pour nous une fête. Nous préparons la table pour celle qui nous aime et nous la pressons de rester avec nous pour avoir la vie ensemble.

 

Ma fille,

écoute maintenant

un autre prodige de notre Fiat dans cette sainte Créature.

comment elle nous aimait et étendait sa maternité à toutes les créatures. Dans chacun de ses actes,

-si elle aimait, priait ou adorait,

-si elle souffrait, tout,

-et même le souffle, le battement de cœur, le pas, comme tout était notre Fiat, tout était triomphe et victoire

que notre Être suprême obtenait dans les actes de la Vierge.

 

La céleste Dame triomphait et conquérait en Dieu.

Tous les instants de son admirable et prodigieuse vie

étaient des triomphes et des victoires entre Dieu et la Vierge. Mais cela n'est rien.

Agissant en véritable Mère,

-elle appelait tous ses enfants,

-elle les couvrait et les cachait dans tous ses actes,

-elle les recouvrait de ses victoires,

leur donnant tous ses actes avec toutes ses victoires et tous ses triomphes.

Puis, avec une tendresse et un amour

à briser le cœur et

à nous sentir conquis, elle nous dit :

« Adorable Majesté, regardez-les,

ce sont tous mes enfants, mes victoires et mes triomphes sont de mes enfants,

ce sont mes conquêtes et je les leur donne.

Si la Maman a conquis et triomphé, les enfants ont conquis et triomphé. »

 

Et tous les triomphes et les victoires qu’elle a eus en Dieu

sont autant d’actes que les créatures auraient accomplis.

 

Ainsi chacune peut dire :

« J’ai reçu en dot les actes de ma Maman Reine.

Comme sceau elle m’a revêtue des victoires et des triomphes qu’elle a eus avec son Créateur. »

 

Si bien que la créature qui veut se sanctifier trouve

-la dot de sa céleste Mère,

-ses triomphes et ses victoires,

pour parvenir à la plus haute sainteté.

 

La plus faible trouve

-la force de la sainteté de sa Maman et

-ses triomphes pour devenir forte.

 

L’affligée et la souffrante trouvent

la dot des souffrances de sa céleste Mère

pour obtenir le triomphe et la victoire de la résignation .

La pécheresse trouve la victoire et le triomphe du pardon.

 

Bref, chaque créature trouve dans la Reine souveraine

-la dot, le soutien, l’aide pour l’état où elle se trouve.

 

Comme il est beau, émouvant et ravissant

-de voir cette céleste Mère en chaque créature,

-de sentir combien elle aime ses enfants et prie pour eux.

 

C’est le plus grand des prodiges entre le Ciel et la terre.

Nous ne pouvions accorder un plus grand bienfait aux créatures.

 

Je dois te dire, ma fille, une souffrance de ta céleste Mère est : l'ingratitude des créatures devant un si grand amour.

Cette dot, qu’avec tant de sacrifices allant jusqu'à l'héroïsme du sacrifice de son Fils avec tant d'atroces souffrances,

-certains ne la connaissent pas,

-d'autres s'y intéressent à peine . Et ils vivent dans la pauvreté.

 

Combien elle souffre de voir que ses enfants

-sont pauvres et

-ne possèdent pas ces immenses richesses d'amour, de grâce et de sainteté

 

Parce que

-ce ne sont pas des richesses matérielles,

-mais les richesses de cette céleste Mère et pour lesquelles elle a donné sa vie.

Et voyant que ses enfants ne les possèdent pas,

-elle doit garder ses richesses sans la raison pour laquelle elle les a acquises, C'est une souffrance continuelle.

 

C'est pourquoi elle veut faire connaître ce grand bien à tous. Parce que si on ne le connaît pas, on ne peut pas le posséder.

 

Elle a acquis ces dots en vertu du divin Fiat

-qui régnait en elle,

-qui l’aimait au point de lui laisser faire ce qu'elle voulait pour en arriver au bien des créatures.

 

C'est pourquoi ce sera mon divin Vouloir

-qui mettra au grand jour ces célestes dots et

-qui leur en fera prendre possession.

Par conséquent, prie pour qu'un bien si grand soit connu et désiré par les créatures.

 

 

Je continue le même thème sur la très Sainte Vierge. Une lumière qui descend du sei

n de l’Éternel investit mon pauvre esprit, mais c'est une lumière qui parle et dit tant de choses sur la céleste et souveraine Dame que je ne sais comment faire pour tout dire sur elle. Mais mon bien-aimé Jésus, avec sa bonté habituelle, me dit :

 

Courage, ma fille, je vais t'aider, je vais te communiquer les mots. Je sens

l’irrésistible besoin de faire connaître qui est cette Mère, les dots, les privilèges et le grand bien qu'elle fait et peut faire à toutes les générations.

 

Par conséquent, écoute-moi et je te dirai des choses qui ne vous sont jamais venues à esprit, ni à toi ni aux autres, afin d'ébranler les plus incrédules et les plus ingrats des pécheurs, et pour te dire aussi jusqu'où peut aller notre amour.

 

Un amour qui ne se donnait jamais de repos, qui courait avec rapidité et faisait se livrer notre Être divin à des excès propres à étonner le ciel et la terre au point que chacun s'exclame : Est-il possible qu'un Dieu ait aimé à ce point les créatures ?

 

C'est pourquoi, ma fille, tu sens ce que fait notre grand amour. Les créatures avaient un Père céleste et cela ne satisfaisait pas notre amour.

 

Dans son désir et sa folie d'amour, il voulut former pour elle une Mère céleste et une Mère terrestre, de sorte que si les sollicitudes, l'amour et la tendresse de la Paternité céleste pouvaient ne pas leur suffire pour l'aimer, l'amour, la tendresse indescriptible de cette céleste et humaine Mère serait l'anneau de conjonction qui éliminerait toute distance, peur et crainte, si les créatures s'abandonnaient entre ses bras, pour se faire conquérir par son amour afin d'aimer celui qui l’avait formée pour obtenir leur amour et se faire aimer.

 

Il fallait par conséquent les prodiges les plus extraordinaires et un amour

inépuisable que seul un Dieu peut donner pour réaliser ce projet. Nous avons appelé du néant cette sainte Créature et en nous servant de la même semence des générations humaines, mais purifiées, nous lui avons donné la vie.

 

Dès le premier instant de cette vie la vertu céleste de notre divin Fiat lui était unie pour former une vie divine et humaine qui grandit divinement et humainement, et participant à la divine fécondité, forma en elle le grand prodige de pouvoir concevoir un homme et un Dieu.

Elle put former avec le germe humain l'Humanité du Verbe incarné et avec le germe du Fiat, elle conçut le Verbe divin. Il n'y eut plus alors de distance entre Dieu et l'homme.

 

La Vierge étant humaine et céleste rapprocha l'homme et Dieu et donna la filiation à tous ses enfants afin qu’ils puissent s'approcher de lui et contempler en lui et en elle les mêmes traits, les voir revêtus de la même nature humaine. Ils auraient alors la confiance et l'amour pour se laisser conquérir et aimer celui qui les aimait tant.

Quel amour une bonne Mère ne reçoit-elle pas de ses propres enfants ?

D'autant plus qu'elle était puissante et riche et qu'elle aurait donné sa vie pour mettre en sécurité ses propres enfants.

Et que n'a-t-elle pas fait pour les rendre heureux et saints ?

L'Humanité du Verbe et la Mère céleste et humaine sont comme des dépôts où confier l'amour pour toutes les créatures et leur dire avec amour : N'ayez pas peur, venez à nous, nous nous ressemblons en toutes choses, venez pour que nous puissions tout vous donner.

Mes bras seront toujours prêts à vous embrasser, et pour vous défendre, je vous enfermerai dans mon Cœur pour tout vous donner. Qu'il suffise de vous dire que je suis votre Mère et que mon amour est si grand que je vous garde conçus dans mon Cœur.

 

Mais tout cela n'est rien encore. Il était Dieu, il devait travailler en Dieu. Notre amour courait pour inventer d'autres stratagèmes d'amour excessif.

Tu serais toi-même stupéfaite en les apprenant, et lorsque les générations humaines en entendront parler, elles nous aimeront tellement qu'elles nous rendront une grande partie de notre amour. Fais bien attention, ma bienheureuse fille, et remercie-moi pour ce que je vais te dire.

Comme je le disais :

il ne suffisait pas à notre amour qu'en vertu de notre Fiat chacun pourrait être conçu dans le Cœur de cette Vierge.

Afin d'avoir une maternité véritable, non en paroles, mais avec des faits, elle a été conçue en chaque créature afin que chacune puisse avoir une Mère bien à elle. Et pour posséder le plein droit que chaque créature puisse être son enfant, notre amour est passé un autre excès.

 

Tu dois savoir que cette céleste Reine, ayant la plénitude de notre divin Fiat qui possède par nature sa vertu de génération et de bilocation, peut avec le divin Fiat générer et déplacer autant qu'elle veut son Fils Dieu.

 

Notre amour s'est imposé sur cette céleste Créature et dans son désir, avec la vertu de mon Fiat qu'elle possédait, il lui donna le pouvoir de la laisser générer son Jésus en chaque créature, de le faire naître, de l'élever, de faire tout ce qui lui convient pour former la vie de son cher Fils.

Elle compense pour tout ce que la créature ne peut pas faire. S’il pleure, elle sèche ses pleurs ; s’il a froid, elle le réchauffe. S'il souffre, elle souffre avec lui.

Alors qu'en agissant comme Mère elle élève son Fils, elle est aussi une Mère pour la créature qu'elle élève.

Si bien qu'on peut dire qu'elle les élève ensemble, qu'elle les aime d'un même amour, qu'elle les guide, les nourrit, les habille ; et formant de ses bras maternels deux ailes de lumière, elle les recouvre et les cache dans son Cœur pour leur donner le plus beau des repos.

 

Ce n'était pas suffisant pour notre amour que le Verbe puisse s'incarner pour générer un Jésus en chaque créature et donner une Mère à toutes les générations humaines ; non, non, notre amour n'aurait pas été excessif.

Sa course était si rapide, il ne savait pas s'arrêter et il s'est calmé un peu lorsque, avec son pouvoir, il a généré cette Mère en chaque âme afin que chacune puisse avoir Mère et Fils à sa disposition.

 

Oh ! comme il est beau de voir cette céleste Mère générer avec amour son Jésus en chaque créature pour y former un prodige d'amour et de grâce. Tel est l’honneur et la très grande gloire que lui a donnés son Créateur, et le plus grand amour que Dieu puisse manifester aux créatures.

Mais il n'y a pas à s'en étonner, car notre Fiat peut tout faire et ce qu'il veut faire est déjà chose faite. Il faut plutôt s'étonner de savoir à quels excès il a poussé son amour de l'homme.

 

 

Je poursuis le même thème.

Je pensais à ce que je venais d'écrire et je me disais :

Cette chaîne d'amour excessif qui semble ne jamais finir est-elle possible ?

Je sais que rien n'est impossible à Notre-Seigneur, mais en arriver à faire descendre des hauteurs de sa sainteté cette céleste Mère dans la profondeur de nos âmes pour nous élever comme ses très tendres filles, générer en nous son Fils Jésus et nous élever avec lui, cela tient de l'incroyable.

 

Et même si j'avais le cœur débordant d'amour et de joie en sentant qu'avec un amour indescriptible elle m’élevait comme sa fille avec son cher Fils, il me semblait ne pas pouvoir le dire et l’écrire de façon à ne pas soulever des difficultés et des doutes.

Mais mon cher Jésus, prenant une allure imposante qui ne permettait pas de lui résister, me dit :

 

Ma fille, je veux que tu écrives ce que je t'ai dit. Il y a dans ce que je t'ai dit des mers d'amour pour les créatures et je ne veux pas être suffoqué.

Par conséquent, si tu n'écris pas, je me retire.

As-tu oublié que je dois faire la conquête de l'homme par l'amour, mais par un amour auquel il lui sera difficile de nous résister ?

 

J'ai répondu Fiat immédiatement et mon bien-aimé Jésus reprit son aspect doux et aimable, et avec un amour qui me brisait le cœur, il ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, il n'y a pas de doute à avoir. Mon Être est tout amour, et lorsqu’il semble que je me suis livré à des excès d’amour tels qu’il n’est pas possible de faire plus, d’autres excès d’amour suivent.

Mais ces bienfaits n’ont pas été détruits. Ils existent et existeront et lorsqu’un bien n’est pas détruit, il y a toujours la certitude qu'il parviendra à celui à qui il était destiné.

 

La grande Reine a commencé sa vie dans l’héritage de cette Divine Volonté avec une telle abondance qu'elle se sentait submergée par les biens de son Créateur, et par son Fiat elle hérita la fécondité et la maternité divine et humaine, elle hérita le Verbe du Père céleste, elle hérita toutes les générations humaines, et celles-ci héritèrent tous les biens de cette céleste Mère.

 

Elle possède le droit comme Mère de générer dans son Cœur maternel ses enfants, mais pour notre amour et le sien, ce n'était pas assez.

Elle voulait générer en chaque créature, et comme elle était héritière du Verbe divin elle avait le pouvoir de le générer en chacun de ses enfants. S'ils peuvent hériter les maux, les passions, les faiblesses, pourquoi ne peuvent-ils pas hériter les biens ?

 

C'est pourquoi l’Héritière céleste veut faire connaître l'héritage qu'elle veut donner à ses enfants. Elle veut donner sa Maternité aux créatures afin qu’en la générant, elles soient comme des Mères et qu’elles l'aiment comme elle l'a aimée.

 

Elle veut former autant de mères à son Jésus afin de le mettre en sécurité et que plus personne ne puisse l'offenser.

Parce que l'amour de cette Mère est bien différent des autres amours.

C'est un amour qui brûle toujours, c'est un amour qui donne vie à son cher Fils. Elle veut doter les créatures de son amour maternel et les rendre héritières de son propre Fils. Oh ! Comme elle se sentira honorée de voir que les créatures aiment son Jésus avec son amour de Mère.

 

Tu dois savoir que son amour pour moi et pour les créatures est si grand  qu'elle se sent inondée et incapable de le contenir plus longtemps, elle m'a prié de manifester ce que je t'ai dit, son grand héritage pour lequel elle attend ses héritières et ce qu'elle peut faire pour elles en me disant :

« Mon fils, n'attend pas plus longtemps, agis bientôt, manifeste mon grand héritage et ce que je peux faire pour les créatures. Je me sens plus honorée, plus glorifiée, lorsque c'est toi qui dis ce que ta Maman peut faire que lorsque je le dis moi-même. » Cependant, tout ceci n'aura son plein effet, la vie palpitante de cette Dame souveraine, que lorsque ma Volonté sera connue et que les créatures prendront possession de l'héritage de leur Mère.

 

Après quoi mon doux Jésus me donna un baiser et me dit :

 

C’est dans le baiser que se communique le souffle et je voulais par conséquent t'embrasser pour te communiquer avec mon souffle omnipotent la certitude des

biens et du grand prodige que ma Mère apportera aux générations humaines. Mon baiser est la confirmation de ce que je veux faire.

Je demeurais surprise et Il ajouta :

Et toi, donne-moi ton baiser afin de recevoir le dépôt de tous ces biens et de reconfirmer ta volonté dans la mienne. S'il n'y a pas quelqu'un qui donne et quelqu'un qui reçoit, un bien ne peut être ni formé ni possédé.

 

 

Je pensais à l'incarnation du Verbe et aux excès d'amour de la Divinité qui semblaient comme des mers englobant toutes les créatures. Elles voulaient leur faire sentir combien elles les aimaient afin d'être aimées.

Elles leur murmuraient continuellement à l'intérieur comme à l'extérieur : Amour, amour, amour, amour nous donnons et amour nous voulons.

 

Et notre céleste Mère, se sentant blessée par le cri continuel de l'Éternel qui donnait de l'amour et voulait de l'amour, se voyait tout attentive afin de rendre cet amour à son cher Fils, le Verbe incarné, en formant une surprise d'amour. Le céleste Enfant que j'attendais sortit du Sein maternel et se jetant dans mes bras,

tout heureux, il me dit :

 

Sais-tu, ma fille, que ma Maman prépara pour moi la fête de ma naissance ? Et sais-tu comment ? Dans les mers d'amour qui descendaient du Ciel par la descente du Verbe éternel, elle sentait le cri continuel de Dieu qui voulait être aimé en retour.

Elle sentait dans son sein nos anxiétés, nos soupirs ardents, mes gémissements.

Souvent elle ressentait mes pleurs et mes sanglots, et en chaque gémissement, une mer d'amour que j'envoyais vers chaque cœur afin d'être aimé.

 

Et voyant que je n'étais pas aimé, elle et moi nous pleurions et sanglotions Chaque sanglot redoublait mes mers d'amour pour conquérir les créatures par l'amour. Mais elles convertissaient pour moi ces mers en souffrances.

Je me servais des souffrances pour les convertir en autant d'autres mers d'amour.

 

Ma Maman voulait me faire sourire dans ma naissance et préparer la fête pour son petit enfant. Elle savait que je ne peux pas sourire si je ne suis pas aimé, ni participer à aucune fête si l'amour n'y est pas.

Par conséquent, comme elle m'aimait d'un véritable amour de Mère et possédait, en vertu de mon Fiat, des mers d'amour, et comme elle est Reine de toute la Création, elle invita le ciel avec son amour et mit sur chaque étoile le sceau du « Je t’aime, ô Fils » pour moi et pour tous.

 

Elle invita le soleil dans sa mer d'amour et elle imprima sur chaque goutte de lumière son «Je t’aime, ô Fils», et elle demanda au soleil de revêtir de sa lumière son Créateur et de le réchauffer afin qu'il puisse ressentir en chaque goutte de lumière le « Je t’aime » de sa Maman.

 

Elle investit le vent de son amour et avec chaque souffle elle scella le «Je t’aime,ô Fils», Puis elle l'appela afin de le caresser et qu'il puisse ressentir avec chaque souffle le

« Je t’aime, ô Fils, Je t’aime, ô Fils ».

Elle invita l'air tout entier dans ses mers d'amour

afin qu'en respirant il puisse ressentir le souffle d'amour de sa Mère.

 

 Elle recouvrit la mer tout entière de sa mer d'amour, chaque frétillement de poissons.

La mer murmura « Je t’aime, ô Fils »,

et les poissons frétillaient « Je t’aime, ô Fils ».

 

Il n'est rien que ma Mère n'ait revêtu de son amour

Avec son empire de Reine, elle commanda à tous de recevoir son amour afin de redonner à Jésus l'amour de sa Maman.

 

C'est pourquoi les gazouillis, les trilles et les pépiements des oiseaux, même chaque atome de la terre étaient revêtus de son amour.

Le souffle des bêtes venait avec le « Je t’aime » de ma Mère, le foin était revêtu de son amour.

Il n'y avait rien que je puisse voir ou toucher sans ressentir la douceur de son amour.

 

Elle me préparait ainsi la plus belle des fêtes dans ma naissance, la fête

-de l'amour et

-de l’échange de mon grand amour que m'a fait trouver ma douce Mère.

C’est son amour qui

-calmait mes pleurs,

-me réchauffait dans la mangeoire où j'étais transi de froid. Je trouvais dans son amour celui de toutes les créatures.

 

Elle m'embrassait,

Elle me pressait contre son Cœur et

Elle m’aimait avec l'amour d'une Mère pour tous ses enfants.

Et moi, je sentais en chaque créature son amour maternel.

Je les aimais comme ses enfants et comme mes chers frères et sœurs.

 

Ma fille, y a-t-il une chose que l'amour animé par un Fiat omnipotent ne puisse faire ?

Il devient un aimant qui attire de façon irrésistible et supprime toute dissemblance.

Avec sa chaleur, il transforme et confirme celui qu'il aime.

Il embellit de façon incroyable au point de ravir le ciel et la terre. Ne pas aimer une créature qui nous aime s'avère impossible.

 

Toute notre puissance et notre force divine sont rendues faibles et impotentes devant la force victorieuse de celle qui nous aime.

C'est pourquoi tu me donnes également la fête que ma Mère m'a donnée à ma naissance. Invoque le ciel et la terre avec ton « Je t’aime, ô Jésus,».

Que rien ne t'échappe.

Fais-moi sourire parce que je ne nais pas qu’une seule fois, mais je renais toujours.

Souvent mes renaissances sont sans sourire et sans fête.

Et je reste seul avec mes pleurs, mes sanglots et mes gémissements, dans un froid qui me fait trembler et engourdit tous mes membres.

 

Par conséquent, serre-moi contre ton cœur pour me réchauffer avec ton amour.

Avec la lumière de ma Volonté forme pour moi le vêtement pour m'habiller. Ainsi tu feras aussi pour Moi la fête et je la ferai pour toi en te donnant un amour nouveau et une connaissance nouvelle de ma Volonté.

 

 

Je suis entre les bras du divin Fiat qui

m'entoure de sa lumière.

rappelle sur ma pauvre existence l'acte continuel de sa Volonté,

 

Cet acte

-qui me donne la vie,

-qui m'aime et

-sans lequel je ne pourrais pas vivre ni trouver celui qui m'aime vraiment.

C'est pourquoi Il me veut tout attentive à recevoir cet Acte de Vie de sa Volonté

afin de ne pas l’empêcher

-de faire ce qu'Il veut faire, et

-que je lui fasse obstacle.

Car la Volonté de Dieu et l'Amour rivalisent entre eux L'un ne peut être sans l'autre.

Je me trouvais sous cet acte du Fiat lorsque mon bien-aimé Jésus, avec une bonté indescriptible, me serra contre son divin Cœur et me dit avec tendresse :

 

Ma bienheureuse fille, ma Volonté est tout pour la créature et sans elle tu n'aurais même pas la vie.

Tu dois savoir que chaque créature possède depuis le début de son existence un acte voulu et décidé par ma Volonté

Ma Volonté porte en elle-même un acte d'amour intense envers celui ou celle qui commence à vivre.

Tu vois par conséquent comment la création de la créature commence sous la loi d'un acte d'amour et de Divine Volonté, voulu avec toute la plénitude de connaissance.

Si bien que ces deux actes, Amour et Divine Volonté, sont pourvus

de toutes les grâces,

-de pouvoir, de sagesse, de sainteté et

-de beauté

avec lesquels la créature vivra et accomplira sa vie.

 

Ma Volonté ayant formé son premier acte, elle ne se sépare pas de la créature. Elle la crée, la forme, l’élève, développe son acte afin de la reconfirmer dans son acte voulu.

De sorte que ma Volonté et mon Amour

-courent en chaque acte humain et

-forment la vie, le soutien, la défense et le refuge de la créature, et l’entourant de leur pouvoir,

-ils la nourrissent de sa vie.

Mon amour l’embrasse et la tient pressée contre sur son sein.

Ma Volonté l’entoure de tous côtés afin de maintenir l’acte voulu que mon Fiat a prononcé pour l’amener à l’existence.

 

Cet acte voulu par notre Fiat est

-le plus grand et le plus puissant, et

-celui qui glorifie le plus notre Être divin,

un acte que même le ciel ne peut contenir ni comprendre.

 

Il te semble à toi peu de chose que notre Volonté coure en chaque acte de la créature et ne dise pas avec des mots, mais avec des faits : Je suis à toi, à ta disposition.

 

Oh ! reconnais-Moi.

Je suis la vie, ton acte.

Si tu me reconnais, tu me donneras ton petit retour d'amour Si petit soit-il,

-je le veux,

-je le réclame

afin de me rassurer

-dans mon œuvre continuelle et

-dans la vie que je mets en toi.

 

Et mon amour, afin de ne pas rester derrière mon Fiat, ressent le besoin irrésistible

-de courir et d'aimer chacun des actes de la créature et

-de dire en chacun d’eux, « Je t'aime et tu M'aimes ».

 

De plus, si la créature vient à reconnaître cet acte voulu de mon Fiat,

Il fait alors d'elle des prodiges inouïs de sainteté et de beauté qui formeront

-les plus magnifiques ornements de la Patrie céleste, et

-les vies les plus resplendissantes à la ressemblance de leur Créateur. Parce que notre Volonté ne sait pas faire des êtres qui ne nous ressemblent pas.

La première chose que crée notre Fiat est notre ressemblance.

Parce qu'il veut se retrouver dans l'acte qui se développe dans la créature. Sinon il pourrait dire :

« Tu ne nous ressembles pas, et par conséquent tu ne m'appartiens pas. »

S'il n'est pas reconnu et aimé, il forme alors une souffrance pour ma Volonté. Même si elle court dans chaque acte de la créature qui n'aurait pas la vie sans elle.

 

Dans sa douleur, ma Volonté sent

-sa Vie divine rejetée,

-la sainteté qu'elle veut développer repoussée et sent enfermées dans son acte voulu

-les mers de grâces dont elle voudrait inonder la créature, et

-la beauté dont elle devrait la recouvrir.

Par conséquent, ma Volonté peut dire :

« Il n'y a pas de douleur comparable à ma douleur. Car

-il n'y a pas de bien que je ne voulais lui donner,

-il n'y a pas d'acte où je n'avais mis le mien.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive.

Pense qu'en chacun de tes actes se trouve une Divine Volonté qui le forme et lui donne la vie, parce qu'Elle t'aime.

Ma Volonté veut que tu connaisses la Vie qu'Elle te donne, et cela en confirmation de Ses Actes en toi.

Par conséquent, choisis plutôt de mourir plutôt que d'empêcher cet acte voulu de ma Volonté depuis le commencement de ton existence.

Comme il est beau de pouvoir dire :

« Je suis la Volonté de Dieu.  Car il a fait toutes choses en moi. Il m'a créée.

Il m'a formée.

Il m'emportera dans ses bras de Lumière jusque dans les célestes Régions c comme une victoire et un triomphe de son Fiat omnipotent et de son Amour. »

 

Après quoi mon esprit continua à nager dans la mer du Fiat.

Oh ! comme il était beau de le voir si attentif à investir mon souffle et mon amour de son Souffle divin et de son Cœur divin pour former sur mon petit amour sa mer d'Amour, tellement ravi qu'Il attendait avec impatience mes petits actes humains afin de former son Œuvre divine.

 

Et mon bien-aimé Jésus célébrait le triomphe de l’œuvre du Fiat dans ma petite âme.

Toute bonté, Il me dit :

 

Fille de mon Vouloir,

-comme je suis heureux de voir que ma Divine Volonté agit dans l'acte de la créature.

Cet acte est petit. Ainsi ma Volonté prend plaisir à le perdre dans son grand acte

qui n'a pas de limites, et à s'exclamer triomphante :

« J’ai vaincu. La victoire m'appartient.

A chaque acte de ma Volonté en elle, je fais la fête. «

 

Tu dois savoir que la gratification de notre Être suprême est si grande

en voyant le petit acte humain perdu, identifié à notre acte, comme s'il avait perdu la vie afin de donner vie au nôtre,

-que nous élevons cet acte,

-que nous l'appelons notre acte dans la hauteur de notre acte éternel.

L'Éternité entoure cet acte et tout ce qui a été fait et sera fait autour d'elle sera identifié avec cet acte

De sorte que toute l'Éternité appartient à cet acte. Cet acte vit dans le sein de l'Éternel

Il forme une fête de plus pour notre Être suprême,

-par conséquent une fête de plus pour le ciel tout entier et

une aide, une force et une défense pour toute la terre.

La créature qui fait notre Volonté La laisse vivre en elle. C'est la satisfaction unique que nous connaissons.

C'est le véritable échange que nous recevons pour avoir fait la Création. C’est la rivalité d'amour entre le Créateur et la créature.

C’’est notre mise en mouvement

-pour donner de nouvelles surprises de grâces, et pour la créature de les recevoir.

 

Par conséquent, si la créature court dans notre Fiat afin de lui laisser le champ libre pour agir, dans l’enthousiasme de notre amour, nous disons :

« La créature nous paye en retour pour tout ce que nous avons fait. »

Après tout, n'avons-nous pas fait toutes choses et la créature elle-même afin qu'elle puisse faire notre Volonté en toutes choses ?

 

C'est ce qu'elle fait, et cela nous suffit. Même si elle ne fait rien d'autre.

Si cela est suffisant pour nous, à plus forte raison ce devrait l’être aussi pour elle de vivre toujours dans notre Volonté.

Ainsi, elle est à nous et nous sommes à elle.

Il te semble peu de chose de pouvoir dire : « Dieu est à moi, tout à moi et Il ne peut pas m’échapper parce que son Fiat omnipotent Le maintient lié en moi. »

 

 

Je suis sous les vagues éternelles du Fiat et mon pauvre esprit court et court toujours pour être recouvert de ces vagues qui courent elles-mêmes pour me recouvrir.

Ce jeu forme entre nous le plus beau des repos.

Mais pendant que je courais, mon très grand Bien Jésus me retenait et Il m'a dit :

 

Ma fille, comme elle est belle la course de mon Fiat avec la fille de ma Divine Volonté. Les deux s’entremêlent et dans toutes les choses créées où court ma Volonté on peut voir le petit fil du vouloir humain qui tisse avec mon Fiat.

Et il semble que mon Fiat ne soit pas satisfait s'il ne voit pas ce fil du vouloir humain dans le ciel, dans le soleil et en toutes choses.

C'est comme une compétition entre le Vouloir divin qui veut investir le vouloir humain et le vouloir humain qui veut être revêtu par le Vouloir divin.

 

Je dis avec surprise : « Mais comment le vouloir humain qui est si petit peut-il être étendu à toute chose, et avec le Fiat embrasser l’immensité de toute la Création ? »

Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille, ne t'étonne pas. Comme tout a été créé pour la créature, il était juste et approprié que l'âme et la volonté humaine puissent investir et embrasser

toutes choses, tout dominer et posséder des merveilles plus grandes que la Création elle-même.

 

D'autant plus qu’unie à ma Volonté, à quoi la créature ne peut-elle pas arriver ?

Elle ne peut pas embrasser notre immensité parce que cela n'est donné à personne.

Mais nous lui avons donné le droit

de d’aller partout, dans tout ce qui a été fait pour elle,

de tout étreindre?

de s’approprier nos œuvres, pourvu qu'elle soit dans notre Fiat.

 

Mon Fiat verrait son dessein brisé et ne pourrait pas supporter de ne pas trouver le vouloir humain dans ses œuvres.

Il veut vivre avec la créature, reconnaître ses œuvres dans les siennes. Elles Lui rappellent combien il l'a aimée et combien il veut être aimé.

Par conséquent, ma Volonté est très attentive.

Elle est comme un espion qui observe la créature pour voir si elle est sur le point de faire un petit acte, un acte d'amour, un souffle, un battement de cœur, afin de pouvoir l’investir de la puissance de son Souffle et lui dire :

 

J'ai accompli mes œuvres pour toi et tu dois travailler pour Moi.

Par conséquent ce que tu fais est à Moi

C'est mon droit, tout comme mes œuvres sont ton droit.

Telles sont les lois de la Vie dans ma Volonté, « le tien » et « le mien » cessent des deux côtés, ils ne forment plus qu'un acte unique et ils possèdent les mêmes biens.

Mais ce n'est pas tout.

Car pour celle qui vit dans notre Fiat, ce fil de la volonté humaine court

-dans ma conception, dans ma naissance,

-dans mes pleurs d'enfants et dans mes souffrances.

 

Ecoute une chose très tendre :

Lorsque ce fil du vouloir humain se tisse avec le Mien pour revêtir tous les actes et toutes les souffrances de ton Jésus,

-Je ressens la joie et la raison d'être conçu et d’être né,

Je suis heureux d'avoir pleuré par amour pour lui et

mes larmes ne courent plus sur mon visage en voyant que la volonté humaine

-les emperle avec son amour,

-les embrasse, les adore et les aime.

 

Oh ! comme Je suis heureux et victorieux de sentir

que mes larmes et mes souffrances ont conquis le vouloir humain.

Je sens son flux dans tous mes actes et jusque dans ma Mort elle-même.

Il n'est rien que nous n'ayons fait par amour pour lui,

Ainsi il n'y a rien où ma Volonté n'appelle cette volonté humaine. Pour en être plus sûre, Elle tisse ses œuvres avec les siennes.

Il n'est pas question de la laisser derrière.

Avec un enthousiasme d'amour indescriptible Elle lui dit :

Ma Volonté est à toi, mes œuvres sont à toi, reconnais-les, aime-les. Ne t'arrête pas. Cours. Ne laisse rien t’échapper.

 

En ne les reconnaissant pas, tu risquerais de perdre tes droits à ce que tu ne connais pas et que tu ne possèdes pas.

Tu me ferais de la peine si dans ma Volonté

Je ne trouvais pas la tienne tissée dans mes œuvres.

Je me sentirais privé de ma finalité, trahi dans l'amour, tel un père dont ses enfants

ne vivent

ni dans sa maison,

ni dans ses propriétés,

ni dans ses œuvres,

restent distants et mènent une vie pauvre et indigne d'un tel père.

Par conséquent, les anxiétés, les soupirs, l’avidité de mon Fiat sont incessants. Il remuerait le ciel et la terre,

Il ne s'épargnerait rien pour que la créature puisse vivre en harmonie avec lui et posséder ses propres biens.

 

De plus, tout ce que nous avons fait dans la Création comme dans la Rédemption,

tout est en acte pour se donner à l'homme.

Ils sont au-dessus de sa tête, mais suspendus sans pouvoir se donner parce qu'il ne les connaît pas, ne les appelle pas et ne les aime pas afin de les prendre dans son âme et de recevoir un tel bien.

 

Chez celle qui possède notre Volonté, toute la Vie que j'ai passée sur terre trouve le refuge, l'espace, l’endroit où continuer ma Vie, mes Œuvres

L'âme met en pratique et convertit dans sa nature mes Œuvres et ma Vie.

 

Ainsi cette créature est le refuge

-de notre Sainteté,

-de notre Amour et

-de la Vie de notre Volonté.

 

Quand notre amour n'est plus capable de se contenir et veut se donner à l'excès,

nous trouvons refuge en elle pour épancher notre amour.

Nous déversons de tels charismes de grâces que les cieux stupéfaits et tremblants adorent l’œuvre de notre Divine Volonté dans la créature.


 

Je suis dans la puissance du Fiat suprême

qui toujours veut me donner de ce qui est à Lui,

-afin de toujours me tenir occupée, et

-pour que nous ayons toujours quelque chose à faire ensemble à travers ma pauvre âme.

Sil perçoit quelque vide qui ne soit pas sa Volonté, avec une activité admirable et inimitable,

-il voit ce qui me manque de tous les actes qu'Il a accomplis par amour pour les créatures,

-et tout heureux il le scelle dans mon âme en me donnant une petite leçon. J'étais surprise et mon toujours aimable Jésus, visitant sa petite fille, me dit :

Brave fille, ne sois pas surprise.

L'amour de mon Vouloir est exubérant, mais avec la plus haute Sagesse. Car il veut faire pour celles qui vivent dans son Vouloir,

-des œuvres dignes de lui,

-de petites répétitrices de sa Vie, de son Amour, et

-cacher en elles la Sainteté et la Multiplicité de ses Œuvres.

 

Il veut continuer son œuvre créatrice

Il veut former, répéter et étendre toute la Création, voire d’avantage, dans la créature qui vit dans sa Volonté.

 

Ecoute jusqu'où va son Amour.

Mon Fiat a créé la Création et à chaque chose créée il assigne une valeur, un amour, une fonction distincte de façon à produire un bien distinct pour les créatures.

Si bien que le ciel a une fonction et un amour qui lui appartiennent en propre. le soleil, le vent, la mer en ont une autre.

Ils accomplissent des fonctions distinctes. Ainsi de suite pour toutes les choses créées.

 

Maintenant écoute ce que fait ma Volonté pour la créature qui vit en Elle.

Tout ce qu'Elle fait lui appartient.

Elle enferme dans un acte la valeur, l'amour et la fonction du ciel, et elle donne à la créature l'amour et la valeur du ciel.

Dans un autre acte, ma Volonté prononce son Fiat et elle y place la valeur et l'amour qu'elle avait en créant le soleil et elle lui fait remplir la fonction du soleil.

Dans un autre, ma Volonté place la valeur du vent, son amour dominant. Prononçant son Fiat lui fait accomplir la fonction du vent.

Dans un autre encore, ma Volonté place la valeur de la mer .

Prononçant son Fiat, Il lui fait accomplir la fonction de la mer et lui donne la vertu de murmurer toujours, « amour, amour, amour. »

 

Bref, il n'est pas un acte de la créature où ma Volonté ne prenne plaisir

-à prononcer son Fiat et

-à placer ici la valeur de l’air, là le doux chant des oiseaux, ici le bêlement des agneaux, ici la beauté de la fleur.

Et si les actes de la créature ne parviennent pas à étendre l’œuvre de la Création,

ma Volonté se sert

-du battement de cœur, du souffle, de la rapidité du sang qui circule dans ses veines. Elle anime toutes choses de son Fiat et y forme la Création tout entière.

 

Et après avoir tout achevé de tout ce qu’elle a fait dans la Création par amour pour les créatures, ma Volonté étend son empire

Avec sa force créatrice Elle

-conserve toutes choses,

-maintient l'ordre de la nouvelle Création qu'elle a formée dans les actes de la créature.

Elle se sent alors aimée et glorifiée

Car elle ne trouve pas la Création sans raison, sans volonté et sans vie. Mais elle y trouve

la force d'une raison, d'une volonté et

une vie qui a volontairement subi la puissance de son Fiat dans ses actes, sa vertu créatrice, sa vie divine, son amour infatigable.

 

En un mot, la créature lui a laissé faire avec elle ce qu'Elle a voulu de son souffle et de ses actes.

 

Ma bienheureuse fille,

-continue à m'écouter,

-laisse-moi épancher mon amour.

 

Je ne peux plus le contenir. Je veux te dire

jusqu’où il peut aller et

tout ce qu'il peut faire pour celle qui vit dans mon Fiat.

 

Crois-tu

-que ma Volonté ait été satisfaite,

-qu’elle ait dit cela Lui suffit

après avoir placé la valeur, l'amour et les différentes fonctions de toute la Création

dans la créature qui vit en harmonie avec elle, dans une seule et unique Volonté ?

Non, non. Tu dois savoir

-que je suis venu sur la terre et

-que dans la chaleur de mon amour,

j'ai offert ma vie, mes souffrances et ma mort même

-afin de racheter pour les créatures ma Divine Volonté qu'elles avaient avec tant d'ingratitude rejetée et perdue.

 

Et ma Vie était le prix à payer pour son rachat afin d'en rendre la possession à mes enfants.

Il fallait donc un Dieu capable de posséder une valeur suffisante pour acheter une Divine Volonté.

Tu vois par conséquent qu'il est certain que le Royaume de ma Volonté viendra

puisque son rachat a été fait par Moi.

 

Et après avoir formé l'ordre de la Création avec toute la somptuosité et la sublimité de son œuvre créatrice, lorsque la créature répète ses actes, ma Volonté prononce dans cet acte-là son Fiat pour y former ma vie et placer sa valeur ; dans cet autre, elle prononce son Fiat pour y placer ses souffrances et la valeur de mes souffrances.

Ma Volonté prononce son Fiat dans ses larmes pour y placer la valeur des miennes..

Suivant mon Fiat dans ses œuvres, dans ses pas dans ses battements de cœur, Elle y enferme la valeur de mes œuvres, de mes pas et de mon amour. Il n'y a pas de prières ni même d'actes naturels où mon Fiat ne place pas la valeur de mes Actes.

 

Avec celle qui vit dans ma Volonté, je me sens répéter ma Vie.

Sa valeur redouble pour acheter ma Divine Volonté pour le bien des générations humaines.

On peut dire qu'il y a une compétition entre Moi et elle pour celui qui veut donner le plus afin que ma Volonté puisse être à nouveau possédée par la famille humaine.

 

Mais ce n'est pas tout.

Mon Fiat n'est pas satisfait si ses œuvres ne sont pas achevées.

À la valeur de la Création et de la Rédemption qu'il a placée dans l'âme, Il ajoute en elle avec un amour incroyable la Patrie céleste

Il fait résonner sa gloire, ses joies, les béatitudes éternelles comme sceau et confirmation de l'œuvre créatrice et rédemptrice qu'Il a formée en elle.

Après quoi, étant plus certain,

-Il crée dans cette âme son battement de cœur, son souffle,

-il fait circuler mieux que le sang sa Vie, sa Lumière

Triomphant, il lui donne un nom nouveau, il l’appelle « Mon Fiat ».

Ce nom est le nom le plus beau, qui fera sourire tout le Ciel et trembler tout l’enfer.

Ce nom que je ne peux donner

-qu'à celle qui vit dans ma Volonté et

-qui m'a laissé faire avec elle ce que je veux.

 

Ma fille, y a-t-il quelque chose que mon Fiat omnipotent ne puisse faire et donner ?

Il va jusqu'à donner ses droits sur son propre pouvoir, sur son amour, sur sa justice.

 

Et il incorpore en lui-même la volonté de la créature et lui dit :

« Sois attentive. Je ne veux rien d'autre de toi que tu fasses ce que je fais.

Par conséquent, il est nécessaire que tu sois toujours avec Moi, et Moi avec toi. »

 

 

Je me sentais tout immergée dans le divin Vouloir.

Il me semblait que le ciel et la terre prient pour que vienne son Royaume sur la terre afin que la Volonté de tous soit une et qu'Elle règne sur la terre comme au ciel.

 

La Reine du Ciel s'unit à cette prière par des soupirs ardents,

-avec les anges, les saints,

-avec toute la Création et la Divine Volonté Elle-même qu'elle possède, pour que le Fiat descende dans les cœurs pour y former sa Vie.

Je pensais cela lorsque mon aimable Jésus, dans un profond soupir d'amour et le cœur battant si fort qu'il pourrait éclater, me dit :

 

Fille de mon Vouloir, écoute-moi.

Je suis presque submergé par mon amour, Je ne peux plus le contenir.

A n'importe quel prix, même s'il me fallait bouleverser le ciel et la terre, Je veux que ma Volonté vienne régner sur la terre.

Ma céleste Maman s'est unie à Moi sans jamais cesser de me répéter :

 

« Mon Fils, fais-le bientôt. Ne tarde plus.

Utilise tes stratagèmes d'amour, agis en Dieu puissant que Tu es. Fais que ton Vouloir investisse le monde entier.

Et avec son pouvoir et sa majesté, uni à un amour auquel personne ne peut résister,

-prends possession du monde et

-règne sur la terre comme au ciel.

Elle me dit cela avec des soupirs ardents, un cœur brûlant et avec les stratagèmes de l'amour d'une Mère auquel Je ne peux pas résister.

 

Elle ajoute : Mon Fils, Fils de mon Cœur, tu m'as fait Reine et Mère. Mais mon peuple et mes enfants, où sont-ils ?

Si j'étais capable de tristesse, je serais la plus malheureuse des Reines et des Mères parce que je possède mon Royaume sans avoir mon peuple

qui vit avec la même Volonté que sa Reine. Si je n'ai pas mes enfants,

à qui puis-je confier le grand héritage de leur Mère, et

où trouverai-je la joie, le bonheur de ma Maternité ?

 

Par conséquent, fais que le divin Fiat règne et ta Maman sera alors heureuse. Elle aura son peuple et ses enfants qui vivront

-avec elle,

-avec la même Volonté que leur Mère.

 

Crois-tu que je puisse rester indifférent à ce discours de ma Mère qu'elle fait résonner continuellement à mes oreilles et qui doucement investit mon Cœur comme des flèches et des blessures d'amour continuelles ?

Je ne peux pas et je ne le veux pas.

D'autant plus qu'elle ne m'a jamais rien refusé et que je n'aurais pas la force de lui résister.

Mon divin Cœur me presse de la satisfaire.

Unis-toi à nous et prie pour que ma Volonté soit connue et vienne régner sur la terre.

Pour te confirmer grandement dans cette prière je veux te faire entendre ma douce Maman.

 

J'ai alors senti qu'elle était tout proche

Elle me cachait sous son manteau azuré pour m’élever jusqu'à son sein maternel.

Elle me dit avec un Amour que je ne sais comment décrire :

« Fille de mon Cœur maternel, le Royaume de la Divine Volonté sera mon Royaume.

La sacro-sainte Trinité me l’a confié comme Elle m'a confié le Verbe éternel lorsqu'Il est descendu du ciel sur la terre.

 

Elle m'a confié son Royaume et mon Royaume.

Par conséquent mes soupirs sont ardents, mes prières incessantes. Je n'arrête pas d'assaillir la très sainte Trinité

avec mon amour,

avec les droits de Reine et de Mère qu'elle m'a donnés, afin que ce qu'elle m'a confié

vienne au jour,

forme sa vie,

et que mon Royaume triomphe sur la face de la terre.

 

Tu dois savoir que mon désir est si grand qu'il me brûle, J'ai le sentiment de ne pas avoir de gloire.

-alors que j'en ai tellement que le ciel et la terre en sont remplis.

si je ne vois pas pleinement formé le Royaume de la Divine Volonté parmi mes enfants. Car chacun de ces enfants qui vivra en Lui

me donnera tant de gloire qu'il redoublera celle que je possède.

 

C'est pourquoi, en me voyant privée, j'ai le sentiment de ne pas recevoir

-la gloire d'une Reine et

-'amour d'une Mère

de la part de mes enfants.

 

Mon Cœur ne cesse d'appeler et de répéter,

« Mes enfants, mes enfants, venez à votre Mère, et aimez-moi comme une Mère puisque je vous aime comme mes enfants.

Si vous ne vivez pas avec la Volonté dans laquelle j'ai vécu,

-vous ne pouvez pas me donner l'amour de vrais enfants et

-vous ne pouvez pas savoir jusqu'où va mon amour pour vous. »

Tu dois savoir

-que mon amour est si grand et mon impatience si ardente de voir exister ce Royaume sur la terre

que je descends du ciel et parcours les âmes pour voir celles qui restent les plus disposées à vivre du divin Vouloir.

 

Je suis pour ces âmes comme un espion. Lorsque Je les vois bien disposées,

-J’entre dans leur cœur et

-Je forme ma Vie en elles.

Je les prépare en l'honneur de ce Fiat qui

-viendra en prendre possession et

-formera sa vie en elles.

 

J’en serai par conséquent inséparable.

Je mettrai ma vie, mon amour, mes vertus, mes souffrances à leur disposition, comme un mur de courage insurpassable

afin qu’elles puissent trouver dans leur Mère ce qu'il faut pour vivre dans un Royaume si saint.

 

Et alors

-ma fête sera complète,

-mon amour reposera dans mes enfants,

-ma Maternité trouvera celle qui m'aime comme une enfant, je donnerai des grâces surprenantes et

je mettrai en fête tout le ciel et la terre.

 

J'agirai en Reine et dispenserai des grâces inouïes.

 

Par conséquent, ma fille, tu resteras unie à ta Maman

pour prier et implorer avec moi le Royaume de la Divine Volonté.

 

 

Ma pauvre petite âme se sent entourée par la Divine Volonté

-à l'intérieur comme à l'extérieur,

-à droite comme à gauche.

Elle coule en moi, et même sous mes pieds. Partout elle court pour me dire :

« C'est moi

-qui forme ta vie,

-qui te réchauffe de ma chaleur,

-qui forme ton mouvement, ta respiration. Reconnais que ta vie est animée par moi Et je ferai en toi des choses dignes de moi.

 

Mon esprit était perdu dans le Fiat lorsque mon doux Jésus m'a fait sa brève visite, comme s'il ressentait le besoin de m'aimer et de parler de sa Volonté.Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, mon amour réprimé ressent le besoin de

s'épancher, sinon Il me fait délirer et suffoquer dans mes propres flammes. Mon discours est par conséquent

-un épanchement d'amour,

-un soulagement pour mon cœur.

Pour me rétablir, je cherche quelqu'un qui veuille m'écouter.

 

Tu vois jusqu'où peut aller mon amour et le grand prodige de la vie agissante

de ma Volonté dans la créature.

Un acte de plus accompli par la créature dans ma Volonté est

-une harmonie de plus qu'elle crée entre le ciel et la terre,

-c'est une nouvelle musique céleste qu'elle forme pour son Créateur, une musique d'autant plus agréable qu'elle nous vient de la terre.

 

Car les choses du ciel sont à nous.

Personne ne peut dire dans la Patrie céleste que quelqu'un nous donne quelque chose.

Puisque c'est nous qui donnons, qui rendons heureux et qui béatifions .

 

Mais l'âme qui est sur terre peut dire : « Je donne à mon Créateur. »

Et nous sommes ravis et nous donnerons à nouveau notre Volonté

qui agit en elle et forme pour nous une autre nouvelle et belle musique.

 

Comme il est beau

-de sentir notre Ciel sur la terre,

-d'entendre une nouvelle musique céleste qui vient de cette voyageuse. Tout le ciel est en fête et nous ressentons alors que la terre est à nous. Et nous l'aimons plus encore.

Chaque acte de plus que la créature fait dans ma Divine Volonté emporte le ciel et la terre.

Parce que tous, anges et saints, courent dans cet acte avec la Création elle- même

pour occuper leur place d'honneur dans l'acte de ma Volonté.

 

Personne ne veut rester en dehors de l'acte de mon divin Fiat.

Il se produit une véritable centralisation de tous et de toutes choses.

Ma Volonté ne pourrait pas faire moins que faire participer tous ceux en qui Elle règne.

 

Lorsque ma Volonté travaille, elle veut tout enclore et tout donner.

Parce qu'elle ne sait pas comment faire des actes incomplets, mais seulement des actes complets avec la plénitude de tous les biens.

Mais qui pourra te dire, ma fille, ce qui se passe dans cet emportement du ciel et de la terre lorsque mon Vouloir agit dans la créature ?

 

Lorsque chacun veut prendre part à cet acte, il se produit

-des merveilles,

-des prodiges inouïs

-des scènes si émouvantes

que les cieux en sont étonnés et restent en extase devant la puissance de ma Volonté.

 

Et où donc ? Dans le petit cercle de la créature.

Et tous sont impatients d'être à nouveau emportés dans l'acte agissant de ma

Volonté dans la créature.

 

Oh ! avec quelle impatience ils l'attendent.

Ils se sentent embellis et ressentent le merveilleux bonheur de l'acte conquérant de ma Volonté dans la créature, ce qu'ils ne peuvent plus avoir dans le ciel

 

Parce qu'il n'y a plus pour eux

-de conquêtes à faire

-ni rien à acquérir dans le ciel.

Ce qu'ils ont fait sur la terre a pris fin, et c'est fini. Mais ce n'est pas encore tout.

Car faire un acte de plus dans ma Volonté

-c’est incorporer Dieu dans la créature et la créature en Dieu,

-installer l'un dans l'autre.

Et la Vie de l’un coule dans la Vie de l'autre presque comme du sang dans les veines. C'est la fusion du battement de cœur humain dans le battement du Cœur éternel.

 

La créature sent en elle comme une vie, l'amour, la sainteté, la vie de son Créateur.

Et l'Éternel sent couler en lui-même le petit amour de la créature qui, en vivant en lui, forme un amour et une volonté une.

Chaque souffle, chaque battement de cœur et chaque mouvement sont

des blessures, des flèches, des dards d'amour que la créature envoie à Celui qui l’a créée.

 

Et, oh ! le ciel tout entier reste stupéfait lorsqu’il regarde Dieu et trouve la créature fusionnée en lui, qui l’aime avec son amour.

Ils regardent la créature sur la terre et trouvent leur Créateur qui a son trône dans la créature et vit avec elle.

 

Tels sont les très grands excès de notre amour envers celle que nous aimons tant. Lorsque nous trouvons la créature qui se prête à nous et ne nous refuse rien,

nous ne regardons pas sa petitesse, mais plutôt ce que nous savons et pouvons faire. Nous pouvons tout faire et en faisant un étalage de notre amour et de tout notre Être divin, nous investissons la créature et nous nous laissons investir.

Nous faisons de grandes choses dignes de Nous, mais avec une telle magnanimité que chacun demeure surpris et stupéfait.

 

Qu'il suffise de te dire qu’à chaque acte de plus que fait la créature dans ma Volonté, comme si nous avions besoin de la créature, nous donnons tellement

que nous augmentons les grands liens d'union et d'amour entre Nous. Nous en arrivons

à lui donner des droits nouveaux sur notre Être divin, et à nous sur elle.

 

L’acte de notre Fiat sur la créature est si grand qu'il n'y a pas assez de siècles pour dire ce qui se passe.

Ni les anges ni les saints ne peuvent dire tout le bien qu'il contient.

Seul ton Jésus peut dire tout le bien qui est formé dans cet acte Parce que c'est Moi qui en suis l’acteur.

Je sais comment dire ce que je fais, et la grande valeur que je place en toi.

 

Par conséquent, sois attentive. Tu ne peux pas me donner une satisfaction et un amour plus grands qu’en me prêtant tes petits actes, ton petit amour,

pour que je fasse descendre en eux ma Volonté afin de La laisser travailler.

 

Son amour est si grand qu'elle ressent le besoin d'avoir son champ d'action dans les petits actes de la créature.

 

 

Je continuai à nager dans la mer immense du divin Vouloir et je me disais : Mais comment la créature peut-elle former cette vie du Fiat en elle-même ? Je me sens si minuscule que cela me semble impossible.

 

Peut-être que vivre en lui est plus facile.

Parce que je trouve tellement d'espace que je n'en vois pas les limites.

Mais quant à mettre le Fiat en moi, il me semble qu'il n'y a pas d'espace pour faire cela. Et mon toujours aimable Jésus, avec sa bonté habituelle, me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que notre puissance est si grande

que nous prenons plaisir à former notre vie dans la petitesse de la créature pourvu qu'elle ne soit pas encombrée par d'autres choses

qui ne nous appartiennent pas.

C'est souvent sur le pur néant que nous accomplissons les plus grandes choses.

C'est notre Volonté que cette Vie de notre Vouloir puisse être formée et possédée dans son âme.

Ainsi, tout ce que nous avons créé et qui existe au ciel et sur la terre reçoit de Nous le mandat que tout

-doit aider et servir la créature, et

-servir de moyens pour former à faire grandir cette vie en elle.

De sorte que la première qui se prête

à communiquer et

à faire sentir

la Puissance et l'Amour de notre Volonté, c'est toute la Création.

 

Elle a reçu de nous la vertu qu’alors elle nourrit, aide et soutien la vie naturelle., Elle pénètre ainsi à l’intérieur de l'âme par des actes humains.

Ceux-ci pénètrent dans l'âme et remplissent une double fonction.

Si ces actes trouvent la petite Vie de ma Volonté,

cette Volonté même qui se trouve dans les choses créées, la Création

-embrasse cette Volonté qu'elle trouve dans la créature,

-elle la façonne,

-elle agrandit sa capacité

 

Trouvant son petit paradis, Elle se repose et administre l’aide et les moyens que contient cette chose créée

afin de voir à ce que rien ne manque

pour faire grandir et maintenir la Vie de ma Volonté dans la créature.

 

C'est pourquoi

 le ciel est toujours étendu au-dessus de sa tête pour veiller sur la créature afin que rien ne puisse entrer qui ne soit la Volonté de Dieu.

 Le soleil se rapproche et manifeste son amour en faisant sentir sa chaleur Il remplit son œil de lumière pour guider ses mains et ses pas

Pénétrant dans l'âme, il la remplit de l'amour, de la lumière et de la fécondité dont ma Volonté est remplie

Il la laisse le dépôt de sa chaleur et de sa lumière, de sorte qu'elle ne puisse pas vivre sans l'amour et la lumière qui appartiennent à ma Volonté.

Et ce soleil poursuit sa course et forme les magnifiques floraisons, la variété des couleurs et tout le reste pour l'amour de la créature qui possède ma Volonté.

 

On peut dire que chaque fois que le soleil revêt la créature, c'est ma Volonté qui la visite afin de voir

si elle a besoin de quelque chose,

s'il ne manque rien pour faire grandir sa Vie en Elle.

Que n'ai-je pas déjà fait et

que ne ferais-je pas pour former cette vie de mon Fiat dans la créature ?

 

C'est pourquoi l'air qui sert à donner la respiration du corps sert aussi à donner le souffle de ma Volonté à l'âme.

 Le vent qui sert à purifier l'air de la nature, sert à donner les caresses, les baisers, la loi de ma Volonté à ma Vie qu'elle possède.

Il n'y a pas de chose créée, ayant en elle mon Vouloir, qui ne coure dans l'intérieur de l'âme pour l’aider, la défendre et la faire grandir comme Je le veux.

 

Mais ce n'est pas tout.

Ma Volonté en créant les choses doit être voilée afin de former cette Vie en elles.

Mais combien de créatures ne la reçoivent pas et ma Volonté reste dans ses voiles, réprimée et incapable de donner les biens qu'elle possède.

 

Il existe une deuxième manière, plus splendide

C’est tout l'Amour qui brûle en nous, notre désir

-que la créature possède la Vie de notre Volonté,

-que chaque acte, pensée, parole, battement de cœur, travail et mouvement de la créature soit une émanation divine de ce que nous faisons.

Notre Être divin court en chacun de ses actes pour lui donner de ce qui est à Nous ; Nous l'entourons, Nous la vivifions pour la faire renaître dans notre Volonté.

Nous pouvons dire que Nous Nous mettons à sa disposition pour former cette vie.

 

Mais sais-tu la raison de notre intérêt ?

C'est que nous voulons que notre Volonté forme la merveilleuse génération de la Divine Volonté dans la volonté de la créature.

Nous aurons ainsi autant de vies qui nous aiment, qui nous glorifient. Comme la Création sera belle !

Tout sera à nous.

Nous trouverons partout notre trône et notre vie palpitante.

 

Mais il y a encore une troisième manière.

Les circonstances de la vie, les occasions, l'ordre de ma Providence autour de chaque créature, les mortifications, les peines, sont autant de moyens pour faire grandir et développer d'une manière admirable cette Vie de ma Volonté dans les créatures.

C'est pourquoi il n'y a rien en quoi ma Volonté ne prépare son acte premier de Vie à donner aux créatures. Oh ! si toutes les créatures pouvaient être attentives !

Elles se sentiraient si heureuses et en sécurité sous la pluie d'un Vouloir si saint qui les aime tant qu'il en arrive à l'excès de vouloir former sa Vie dans la pauvre créature.

 

Le divin Vouloir ne me quitte jamais.

Il semble vouloir me confirmer de plus en plus et me faire désirer vivre en Lui. Non seulement à moi, mais tous à ceux qui voudront vivre, il veut dire des choses nouvelles Ceci signifie un acte de plus accompli dans sa très sainte Volonté.

 

Mon doux Jésus qui se fait le porte-parole d'un Vouloir si saint, visita ma petite âme. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, je veux encore te dire tout le bien que contient un acte de plus de la créature dans mon Vouloir.

Ma Volonté est Vie et ne fait rien d'autre que générer cette Vie.

Chaque acte de plus que la créature accomplit en Elle contient l'acte générateur que possède ma Volonté. En faisant cet acte, la créature prête le voile où former et cacher cette divine Naissance.

Lorsque l'acte est accompli, ma Volonté parcourt le monde entier afin de trouver des âmes bien disposées où elle pourra

-déposer sa naissance générée, et

-former un enfant du Royaume de son Fiat.

 

Tu vois par conséquent que chaque acte forme un enfant de plus dans mon Royaume, de sorte que

-plus d’ actes sont accomplis dans ma Volonté,

-plus le Royaume de mon Vouloir est peuplé.

Ma fille, c'est là un délire de notre Être suprême de vouloir que la créature vive dans notre Volonté. Nous utiliserons toutes les astuces de l'amour pour arriver à ce but.

 

Comme il est beau de voir que les premiers enfants de notre Fiat utiliseront leurs actes pour former la nouvelle génération de Vie de notre Volonté dans la créature.

Notre amour est si grand que nous profitons de leurs actes pour donner ce grand bien qui contient le ciel et la terre.

 

Après avoir dit cela, mon doux Jésus me fit voir

-qu'Il gardait dans son divin Cœur tous les actes accomplis dans son Vouloir,

-y compris ceux de la céleste Maman, qui étaient nombreux.

Et à l’intérieur de chaque acte généré était la Vie débordante de la Divine Volonté.

Il se tournait vers toutes les générations.

Là où il trouvait des âmes mieux disposées,

-il s'approchait,

-il leur parlait à l'oreille,

-il soufflait sur elles comme s'il voulait faire une création nouvelle,

puis comme pour une fête, il disposait alors avec l'acte, la Vie de sa Volonté.

Il ne voulait pas séparer l'Acte de la Vie de sa Volonté. Car étant l'acte premier où il avait généré sa Vie,

Il ne voulait pas s'en détacher et Il voulait servir de gardien de cette Vie. En voyant cela, je demeurais émerveillée et inquiète.

Je me disais : Tout cela est-il possible ?

Il me semble que cela tient de l'incroyable. Mon doux Jésus reprit son discours :

 

Fille, pourquoi t'en étonner ?

Ma Volonté ne peut-elle pas faire ce qu'elle veut ? Il suffit qu'elle le veuille et tout est fait.

 

Et c’est ce que fait le soleil, lui que l'on peut appeler l'ombre de mon Fiat. Lorsqu'il trouve les fleurs et les plantes qu'il touche de sa lumière,

-il génère la couleur, le parfum,

-il fait pousser la plante et

-il génère la douceur des fruits et une grande diversité de couleurs et de saveurs

pour toutes les fleurs et les fruits qu'il touche de sa lumière et réchauffe de sa chaleur.

Mais si le soleil ne trouve ni fleurs ni fruits à revêtir de sa lumière et de sa chaleur,

il ne donne rien. Il retient en lui-même tous les biens qu'il possède.

 

Telle est ma Volonté qui mieux que le soleil,

lorsqu'elle trouve la créature qui La veut et L'appelle dans ses actes,

-descend dans les profondeurs de l'acte humain,

-l'investit, le réchauffe, le transforme..

Comme elle possède la Vie, ma Volonté génère la Vie et forme alors un Prodige divin.

Et comme le soleil, si ma Volonté

ne trouve pas celle qui veut vivre dans mon Vouloir pour y former ses actes, toutes les vies divines que je pourrais donner

-demeurent dans ma Volonté et

-attendent avec une patience infinie celle

qui me laissera générer ma Vie dans ses actes.

 

Ma Volonté est une tendre Mère

qui possède en Elle-même la longue génération de ses Vies qui veulent sortir à la lumière

pour former la longue génération de ses enfants qui devraient former son Royaume.

Par conséquent, ma Volonté cherche la créature qui lui prêtera ses actes. Mais sais-tu pourquoi elle va chercher les actes de la créature ?

Ayant à descendre dans les profondeurs des actes humains pour y former sa Vie,

ma Volonté veut se servir de ces actes pour donner cette Vie aux créatures.

 

D'autant plus que cette vie ne peut pas être formée à l'extérieur des personnes, mais toujours en elles.

Autrement il lui manquerait

-les choses nécessaires,

-les humeurs vitales pour y former une Vie.

 

C'est pourquoi ma Volonté ne peut pas former sa Vie

-à partir du ciel

-ni à l’extérieur de la créature.

Mais Elle doit descendre dans les créatures. Et la volonté humaine

-doit céder la place à la Volonté divine,

-doit participer avec Elle.

Car nous ne voulons pas forcer les choses.

 

Et lorsque nous avons trouvé cette créature, qui peut te dire

-ce que nous faisons alors,

-les grâces que nous déversons,

-le bien que nous lui voulons!

Il ne s'agit pas alors d'œuvres, mais de Vies à former. C'est pourquoi nous ne nous épargnons rien.

Ce n'est qu’au ciel que la créature saura tout ce que nous avons fait.

Par conséquent, sois attentive et demeure toujours sous la pluie de mon Vouloir

qui revêtira tous tes actes pour les animer de sa Vie.

Et tu me donneras ainsi autant d'enfants que d'actes que tu accompliras.

 

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat

afin de suivre dans la mesure du possible

-ses actes divins,

-la Création et tous les saints actes des créatures,

-sans exclure ceux de ma céleste Mère

-ni ceux de mon cher Jésus.

Mais ce qui est extraordinaire, c'est que je les retraçais en les faisant miens. Le divin Vouloir me les donnait comme si j'avais un droit sur toutes les choses offertes à mon Créateur, comme

-l'hommage le plus merveilleux,

-l'amour le plus intense,

-l'adoration la plus profonde envers celui qui m'avait créée.

 

Je me sentais investie

du soleil, du ciel avec toutes les étoiles,

du vent et de toutes choses.

Tout était à moi parce que tout était de la Divine Volonté.

J'étais dans l’admiration et mon doux Jésus, répétant en moi sa brève visite, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, pourquoi t'en émerveiller ?

Tu dois savoir que tout ce qui est saint et bon appartient à mon Fiat Et il veut tout donner à celle qui vit avec lui.

Il se produit un échange des deux côtés.

Et la créature ne veut rien garder pour elle-même,

elle veut tout donner, et

mon Vouloir veut tout lui donner, même lui-même.

 

D'autant plus que la Création, la Rédemption, la Reine du ciel, tous les actes bons et saints ne sont rien d'autre que le Souffle de Dieu.

Il souffla et dit Fiat. Et il fit toute la Création.

Il souffla et appela la Très Sainte Vierge Marie à la vie. Il souffla et fit descendre le Verbe éternel sur la terre.

Il souffla et donna Vie aux bonnes œuvres de toutes les créatures.

La créature qui vit en Moi ne fait rien d'autre que retracer toutes ses œuvres afin de trouver son Souffle divin

-pour les apporter à Dieu comme des fruits

-du souffle et de la puissance de son Créateur.

Combien il se sent glorifié et aimé

en trouvant dans les œuvres qui lui sont offertes par la créature,

-son Souffle,

-sa Vie elle-même.

Chaque fois que la créature tourne dans ses œuvres,

Il sent que lui sont redonnés sa Vie, sa Gloire, son Amour.

 

Oh ! comme il attend ces cadeaux.

Car Il sent qu'on Lui redonne ce qu'Il a donné. Il se sent à nouveau aimé dans ses œuvres.

Il sent son amour et sa puissance reconnus. Sa divine Satisfaction est si grande

-qu'il déverse des torrents d'amour et de grâces sur celle qui a connu ses œuvres et son Amour.

 

C'est pourquoi, ma fille,

lorsque la créature vit avec ma Volonté,

Elle lui fait don avec un Amour sans égal de tout ce qu'Elle possède. Elle la rend maîtresse de toutes choses.

Parce que si quelque chose ne nous appartient pas, nous n'avons pas le droit de le donner aux autres.

Par conséquent, mon Vouloir lui faisant don de toutes choses la rend capable

-de donner à son Créateur et

-de recevoir son échange redoublé.

 

Mais ce don ne peut être fait que lorsque la créature

reconnaît nos œuvres,

les apprécie et

les aime.

L'amour donne le droit à la créature

de faire siennes les choses qui appartiennent à mon Vouloir éternel.

Si mon Vouloir ne faisait pas don à la créature de tout ce qui lui appartient, il se sentirait

-entravé dans son amour,

-séparé dans ses œuvres.

Parce qu'Il ne pourrait pas dire :

« Ce qui est à moi est à toi, et ce que je fais, tu le fais.»

 

Ma Volonté ne le tolérerait pas. Elle dirait :

« Vivre ensemble, former la Vie et ne pas pouvoir tout lui donner, cela est impossible pour mon amour. Ce serait comme si je ne pouvais pas me confier à elle.

Non, non, je veux tout donner à celle qui vit dans ma Volonté. »

 

Tu dois savoir que l'Amour de mon Fiat est si grand pour celle qui vit en Lui que si la créature,

-non pas à cause de sa volonté, mais par faiblesse et impotence, ne suit pas tous les actes de mon Vouloir,

-ou encore si à cause de souffrances ou d'autres choses encore sa vie ne coule pas dans ma Volonté, son Amour est si grand

que ma Volonté fait ce que la créature devrait faire.

 

Elle compense pour toute chose, rappelle son attitude, son ordre, son amour,

de sorte que l'âme se secoue et reprend sa vie avec ma Volonté.

Cela afin que la vie humaine ne soit ni divisée ni séparée de ma Volonté.

Si elle ne le faisait pas, le vide divin resterait là.

Mais son amour ne le tolère pas et ma Volonté agit en pourvoyeuse de ce qui manque à la créature

Parce qu'elle veut que la Vie divine ne lui manque jamais, mais soit continuelle dans la créature. Peut-on avoir un Amour plus grand ?

 

Il en arrive à dire : Courage, ne crains pas, viens vivre en moi en toute confiance

Si tu ne devais pas toujours couler dans mon Fiat, j'aurai pitié de toi et je prendrai ta part de travail. Ce que tu ne pourras pas faire, je le ferai pour toi en toutes choses.

 

Le Royaume de ma Volonté est un Royaume

-d'amour,

-de confiance et

d'accord entre les deux parties.

 

 

Mon envol dans le divin Vouloir continue.

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