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Tome 7 audio

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J'étais dans mon état habituel. Mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, il est nécessaire pour l'âme

-de faire le bien avec constance et

-de se conformer aux desseins de Dieu sur elle. Dieu est juste, saint et miséricordieux.

 

*L'âme ne doit pas être

-un jour patiente, humble et obéissante et,

-un autre jour, impatiente, fière et volage. Parce qu'ainsi ses vertus sont détraquées,

un mélange de blanc et de noir, de lumière et de ténèbres où tout est confusion.

«Les chemins qu'empruntent ces âmes ne sont pas ceux du Créateur. Les conflits

-pullulent chez elles et

-nourrissent leurs passions, lesquelles cherchent la victoire avec l'aide

-des démons,

-des créatures et

-de leurs vertus détraquées.

Si ces âmes sont sauvées, le feu du purgatoire aura beaucoup à faire pour les purifier.

*«De son côté, l'âme constante est habitée par la paix. Puisque la constance est l’épée devant laquelle tout désordre fuit. La constance est une chaîne qui

-lie toutes les vertus,

-blesse toutes les passions,

-réorganise tout à l'intérieur de l'âme,

-maintenant l’âme sur les chemins du Créateur.

 

Il n'y aura plus rien à purifier pour elle dans le purgatoire Puisque la constance

-aura tout ordonné en elle et

-l'aura placée sur les chemins du Créateur.»

 

J’étais dans mon état habituel.

Je me sentais très accablée par la privation de mon Jésus béni. Il vint et me dit:

«Ma fille, les vertus d'une créature élèvent pour elle un mur plus ou moins grand.

Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté,

le mur est si haut et si large que personne ne peut en connaitre les limites.

Il est d'or massif et ne peut être soumis à aucun désastre.

Parce que, lorsque l’âme vit dans la Divine Volonté (c'est-à-dire en Dieu), Dieu lui-même la garde.

Aucune puissance ne peut vaincre Dieu!

«L'âme qui vit dans la Divine Volonté est ornée

d'une lumière similaire à la lumière qui existe en Dieu.

Cette âme

-brillera au Ciel plus que les autres et

-sera une occasion de grande gloire pour les saints.

 

Ma chère fille,

pense à l'ambiance de paix dans laquelle baignent les mots:

"Volonté de Dieu"!

 

À la seule pensée de vivre dans cette ambiance

-l'âme se sent déjà transformée.

-une atmosphère divine l'entoure.

-Elle sent qu'elle perd son humanité et qu'elle est divinisée.

 

-Si elle est impatiente, elle devient patiente,

-si elle est orgueilleuse, elle devient humble, docile, charitable et obéissante. En somme,

-de pauvre qu’elle était, elle devient riche,

-toutes ses vertus se développent et deviennent une couronne pour ce mur sans limites.

 

L'âme

-devient perdue en Dieu,

-perd ses propres limites et

-acquiert celles de la Divine Volonté.»

 

Ce matin,

je méditais sur la Passion de Notre-Seigneur au moment où il fut cloué sur la Croix.

 

Pendant que je compatissais avec lui, Jésus béni me dit:

«Ma fille,

non seulement mes mains et mes pieds furent cloués à la Croix,

mais aussi toutes les particules de mon Humanité, de mon Âme et de ma Divinité.

-Tout fut cloué dans la Volonté de mon Père

Parce que la crucifixion était voulue par lui; elle était nécessaire.

 

En effet, qu’est le péché sinon de se retirer

-de la Volonté de Dieu,

-de ce qui est bien et saint, et

de se croire quelque chose en dehors de Dieu?

 

Aussi, afin de

-réparer une si grande audace de la part des créatures et de

-détruire ces idoles qu'elles s'étaient faites d'elles-mêmes, je voulais, au cout de grands sacrifices,

-perdre entièrement ma Volonté et

-vivre uniquement dans celle de mon Père. »

 

Ce matin, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille,

le plus grand honneur qu'une créature puisse donner à Dieu en tant que son Créateur, - c'est de dépendre totalement de sa Volonté.

Alors Dieu répand sa grâce en elle.»

Pendant que Jésus béni disait cela,

-une lumière émanait de lui

-me faisant comprendre la manière dont sa grâce est communiquée à l'âme.

 

Je l'ai compris ainsi

-l'âme, par exemple, ressent l'anéantissement d’elle-même;.

-elle voit son néant, sa misère et son incapacité à faire même un soupçon de bien.

 

Ensuite, pendant qu'elle est dans cet état, Dieu qui,

par nature, est Vérité et

ne peut tromper ni être trompé.- lui communique sa Vérité:

en tout, l'âme se voit exactement comme elle est, sans tromperie, sans ténèbres.

 

Elle devient par grâce ce que Dieu est par nature Elle sent du dédain pour les choses terrestres,

-voyant en elles instabilité, caducité et duperie.

Pendant qu'elle est dans cet état, Dieu lui communique la grâce

-de l'Amour vrai,

-de l'Amour éternel.

Il lui communique sa Beauté et la séduit.

Ainsi, elle devient remplie de l'Amour et de la Beauté de Dieu. En somme,

-alors que Dieu est par nature l’Amour éternel,

-l’âme devient amour par grâce.

 

Cette grâce l'incite à se prêter à l'action divine en elle. Quand

-elle accepte les Vérités que Dieu lui communique et en fait sa nourriture,

-elle en prend possession.

 

Je me disais intérieurement:

«Seigneur, manifeste ta Volonté afin que je sache clairement si je dois ou ne dois pas être dans cet état. Qu'est-ce que tu vas perdre en disant oui ou en

disant non?»

Pendant que je réfléchissais ainsi, Jésus béni se fit entendre en moi et me dit:

«Ma fille, je veux, moi aussi, que tu sortes de cet état de victime. mais ... oh! Pauvre enfant, si tu fais cela:

Es-tu en train de me dire de sortir de cet état, puis de ne pas le faire? Lui répliquai-je.

Jésus : Je vais t'expliquer cela.

Force-toi, fais-toi violence, même si je ne dois pas donner suite à ta demande. Une fille qui est toujours avec son père doit connaître son tempérament.

Elle doit connaître les temps et les causes de ses façons de faire.

Elle doit réfléchir à tout et, si nécessaire, dissuader son père de lui donner tel ou tel ordre.

 

Luisa : Je ne l'ai pas fait parce que l'obéissance ne me le permet pas.

 

Jésus : Si la permission t'est donnée ... pauvre confesseur s'il te la donne! Luisa : Seigneur, il semble que tu veux me mettre à l'épreuve.

e deviens confuse et je ne sais pas quoi faire.

Jésus : Je faisais juste m'amuser et jouer avec toi.

Les époux ne s'amusent-ils pas ensemble?»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps auprès de mon Jésus béni qui s'est montré comme un jeune enfant extrêmement attristé.

 

Je lui ai dit: «Mon Bien-Aimé, dis-moi pourquoi tu souffres tant. Que puis-je faire pour te consoler?»

À l'instant, l'Enfant Jésus se prosterna la face contre terre, priant pour que je puisse discerner sa Volonté.

En dépit de cela, je ne comprenais rien. Je relevai Jésus, le baisai plusieurs fois, et lui dis: «Mon Amour, je ne te comprends pas du tout. Veux-tu que je souffre la crucifixion ?»

Il me répondit par la négative puis, me prenant par le bras, il releva la manche de ma chemise.

Je lui ai demandé: « Veux-tu que mon bras soit découvert? Je ressens beaucoup de répugnance à cela mais, par amour pour toi, je me soumets. »

Soudain, j'ai vu un homme de ma ville qui, désespéré, se suicidait.

Jésus me dit: «Je ne peux contenir tant d'amertume, reçois-en une part.»

Il déversa un peu de son amertume dans ma bouche et j’accourus auprès de cet homme pour l'aider à se repentir de sa mauvaise action.

J’ai vu les démons s’emparer de son âme et la placer sur un feu, la tournant encore et encore, comme s'ils la rôtissaient.

Deux fois, j'ai réussi à le libérer.

Puis, je suis revenue dans mon corps, implorant Jésus d'avoir pitié de cette âme malheureuse.

Jésus béni revint avec une couronne remplie d'épines sur la tête.

Elle était si fermement enfoncée que des épines pénétraient jusque dans sa bouche.

 

Il me dit:

Oh! Ma chère fille,

beaucoup ne croient pas que les épines pénétrèrent jusqu'à l'intérieur de ma bouche.

Mais j'ai voulu souffrir cela à cause de l'orgueil humain

Ceci est un grave péché blessant l'âme et empêchant Dieu d'y vivre.

Cet orgueil va si loin que l'âme perd le sens d'elle-même; il tue le corps et l’âme.

Tout ce qui précède, je l'ai écrit par obéissance uniquement. Après l'avoir lu, mon confesseur attesta qu'un homme s'était en effet suicidé dans la matinée.

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni et plusieurs âmes du purgatoire.

Elles étaient envoyées par Jésus

-pour aider des nations

-où plusieurs désastres étaient sur le point d'arriver:

maladies contagieuses, tremblements de terre et suicides.

Tout cela, parce que l'homme,

-fatigué de lui-même et

-vivant sans Dieu,

ne sent plus la force de vivre.

 

Ce matin, mon Jésus béni n'était pas encore venu et je me disais:

«Seigneur, ne vois-tu pas

-à quel point, par ton absence,

je me sens comme si la vie m’était enlevée?

Tu me manques tant que je sens mon être se désintégrer.

Oh! Ne me refuse pas ce qui m'est absolument nécessaire! Je ne te demande pas des baisers, des caresses ou des faveurs, mais seulement ce qui m'est nécessaire. »

Pendant que je réfléchissais ainsi, je me suis sentie absorbée en Jésus.

Mon être tout entier devint perdu en lui et je ne pouvais rien voir d'autre que ce que Jésus voulait que je voie.

J'étais très heureuse.

Je sentais toutes mes facultés endormies et calmes,

comme quelqu'un qui se trouverait dans les profondeurs de la mer et

qui, s'il voulait voir, ne verrait que de l'eau.

s'il essayait de parler, l'eau bloquerait ses paroles et pénétrerait même dans ses viscères,

s'il voulait entendre, il n'entendrait que le murmure de l'eau qui pénétrerait dans ses oreilles.

Tout cela, avec une différence:

-Dans la mer, on court le danger de perdre la vie et on ne peut se sentir heureux.

-En Dieu, au contraire, on acquiert toujours plus de vie divine et de bonheur.

Ensuite, mon Jésus béni m'a dit:

Ma fille, si tu ne peux être sans moi, c'est un signe que, toi aussi, tu m'es nécessaire.

Si quelqu'un a besoin d'un autre, c'est le signe que l'autre a besoin de lui.

Ainsi, je sais quand je dois venir et quand tu as besoin de moi. Je sais combien est grand ton besoin de moi.

 

Pendant que le besoin de moi grandit en toi, le besoin de toi grandit en moi, et je me dis:

"Je vais vers elle pour donner du repos à mon Amour." Et, ainsi, je viens! »

 

J’ai passé la matinée à me sentir mal

-parce que j’étais hors de mon corps et

-parce que je ne pouvais rien voir d'autre que du feu.

 

La terre m'apparaissait comme ouverte, menaçant d'avaler les villes, les montagnes et les hommes. Il me semblait que le Seigneur voulait détruire la terre.

Je pouvais voir trois endroits différents, éloignés l'un de l'autre. L'un de ces endroits était situé en Italie et comportait trois points qui ressemblaient à des bouches volcaniques.

Il en sortait du feu pour engloutir des villes. Ailleurs, la terre s’ouvrait et de terribles tremblements de terre sévissaient.

Je ne pouvais pas savoir si cela était en train de se produire ou si ces catastrophes étaient pour le futur. Combien de ruines partout!

 

La cause principale de ces catastrophes était le péché:

l'homme ne veut pas abandonner;

il se rebelle contre Dieu.

Ainsi, Dieu dresse les éléments contre lui:

l’eau, le feu, le vent et tant d’autres choses causant de nombreux décès.

À regarder ces scènes effrayantes, je voulais souffrir toutes les douleurs pour pacifier le Seigneur. Alors, Jésus se laissa voir.

Je lui ai dit quelque chose pour l'apaiser, mais il ne m'écouta pas tout de suite. Plus tard, il m'a dit:

«Ma fille, je ne trouve aucun endroit où me reposer dans ma Création. S'il te plait, laisse-moi me reposer en toi, et toi, repose-toi en moi et sois tranquille.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pouvais voir mon Jésus béni en moi, très chagriné et souffrant la crucifixion. Comme je souffrais avec lui, il me dit:

«Ma fille, tout est à toi: tout moi-même et mes souffrances. »

Plus tard, il me dit:

«Ma fille, que de mauvaises choses font les créatures! Quelle soif elles ont pour le péché et le sang!

Pour cette raison, je veux vomir le feu sur la terre afin que tout soit brulé. »

 

Je lui ai répliqué:

« Seigneur que dis-tu? Tu viens juste de me dire que tu es tout à moi et que celui qui se donne à un autre ne s’appartient plus. Je ne veux pas que tu fasses cela! Si tu veux te satisfaire, fais-moi souffrir ce que tu voudras; je suis prête à tout. »

Alors, j'ai senti Jésus en moi comme si je l'avais attaché.

Il répéta plusieurs fois: « Laisse-moi le faire, parce que je ne peux plus me contenir.»

 

Je répondis: «Je ne le veux pas Seigneur; je ne le veux pas! »

Pendant que je disais cela, j’ai senti mon cœur fondre de tendresse en voyant la bonté de Jésus envers mon âme pécheresse. J'ai compris beaucoup de choses à propos de sa divine Bonté, mais je ne sais pas comment les exprimer.

 

Étant dans mon état habituel, il me semblait voir des personnes réunies autour de mon lit. Elles voulaient que je voie les châtiments qui arrivaient dans le monde.

C'était des tremblements de terre, des guerres et d'autres choses que je ne comprenais pas très bien. Elles me demandaient d'intercéder auprès du Seigneur pour qu'il ait pitié de tous. Elles me semblaient être des saints, mais je n'en suis pas sure.

Puis je me suis retrouvée hors de mon corps et j’ai entendu Jésus béni dire à ces gens:

Ne la tracassez pas et ne l'affligez pas en lui montrant ces scènes douloureuses.

Laissez-la en paix avec moi.»

Ils partirent et je continuai à penser à ce qui arrivait de par le monde.

Pendant que j’étais encore hors de mon corps, j’ai vu un prêtre faisant un sermon sur les tremblements de terre et les autres événements que j'avais vus. Il disait:

«Le Seigneur est très fâché et je crois que les châtiments ne sont pas près de finir.»

 

J’ai dit: «Qui sait si nous serons épargnés! »

Le prêtre était si ému que je pouvais sentir son coeur battre très vite et ses battements se répercutaient dans mon propre coeur. Je ne savais pas qui il était, mais j'ai senti qu'il me communiquait quelque chose que je ne comprenais pas.

 

Puis, il m'a dit: «Comment des événements si graves de ruines et de morts peuvent-ils arriver quand il y a un coeur qui aime pour tous?

Au plus, il y aura quelques secousses, mais sans beaucoup de dommages. »

Quand j’ai entendu "un coeur qui aime pour tous", je me suis sentie touchée et, je ne sais pas pourquoi, j'ai dit:

« Que dis-tu: "un coeur qui aime pour tous"? Non seulement un coeur

-qui aime pour tous,

-mais qui souffre, qui remercie, qui adore et qui respecte la sainte loi pour tous.

Je ne considère pas qu'on ait de l'amour vrai envers des personnes si on ne leur donne pas l'amour et la satisfaction dont elles ont besoin. »

Pendant qu'il m'écoutait, le prêtre devint plus ému et enflammé. Il vint plus près de moi avec un fort désir de m'embrasser.

J'étais effrayée et j'ai ressenti de la peine d'avoir ainsi parlé.

Mon coeur, influencé par ses battements, battait même plus fort que le sien. Le prêtre changea d'aspect et il me sembla qu'il était Notre-Seigneur, mais je n'en suis pas sure. Alors que j'étais incapable de résister à ses embrassements, il me dit:

«Chaque matin, je viendrai te voir et nous déjeunerons ensemble. » J’étais dans cet état quand j'ai réintégré mon corps.

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, Jésus vint, me remplit de sa Présence et me dit:

«Ma fille, l'âme vidée d'elle-même est comme de l’eau

-qui coule continuellement et

-qui s'arrête seulement quand elle est retournée au lieu d' où elle est venue. Étant sans couleur, l'eau peut recevoir toutes les couleurs qui se présentent à elle.

 

Ainsi, l'âme vidée d'elle-même

-court toujours vers le centre divin d'où elle est venue et

-seulement quand elle est complètement remplie de Dieu. Appartenant complètement à Dieu

-parce qu'elle est vide de tout le reste,

-rien de l'Être divin ne lui échappe.

Étant sans couleur, elle reçoit toutes les couleurs divines.

« Seulement l’âme vidée de tout, sauf de Dieu,

comprend les choses en accord avec la divine Vérité, par exemple :

la valeur de la souffrance,

l'importance des vertus et

la nécessité d'adhérer à l'Éternel; ou encore que,

pour aimer quelque chose,

il est absolument nécessaire de détester les choses qui lui sont opposées. Seulement l’âme qui est vidée de tout, sauf de Dieu, peut arriver à un tel bonheur. »

 

J’étais affligée parce que je n'avais pas vu clairement mon aimable Jésus. Il me semblait que celui qui est ma Vie ne m'aimait plus!

Oh! Combien mon coeur se sentait lacéré!

Je pleurais des larmes amères et ne savais pas quoi faire pour me libérer de ces pensées.

 

J'ai dit à Jésus:

«Même si tu ne m'aimes plus comme avant, je t'aimerai toujours davantage.» Après beaucoup d'attente, Jésus vint. Prenant mes larmes, il les déposa sur son propre visage. Je ne savais pas pourquoi il faisait cela mais, plus tard, j'en

ai compris la raison: c'était à cause de cette phrase que j’avais dite et qui m’amenait à l’aimer davantage!

 

Heureux de cela, Il m'a dit: «Quoi! Quoi! Je ne t'aime pas? Je t'aime tant que je tiens compte même de tes larmes et que je les mets sur mon propre visage pour me plaire. »

Plus tard, Il ajouta:

«Ma fille, je veux que tu sois plus exacte quand tu écris: tout doit être dit. Tu omets parfois des choses qui seraient utiles pour d'autres.»

 

Entendant cela, je devins confuse, car il est vrai que parfois je n'écris pas tout. Cependant, je ressens tant de répugnance à écrire ces choses que seulement les miracles que sait faire l'obéissance peuvent m’amener à le faire.

Par ma volonté seule, je serais incapable d'écrire même un mot. Que tout soit pour la gloire de Dieu et ma propre confusion!

 

Étant dans mon état habituel, je me sentais rejetée à cause de la privation de mon Jésus.

Il vint avec du pain pour m'en nourrir et me dit:

«Ma fille,

au même titre que le pain matériel est nourriture et vie pour le corps (il n'est pas de partie du corps qui ne reçoive la vie du pain),

-Dieu est nourriture et vie pour l'âme.

 

Par conséquent,

il n'y a pas de partie de l’âme qui ne doive recevoir sa nourriture et sa vie de Dieu.

 

L'âme doit être complètement nourrie par Dieu:

ses désirs, ses affections, ses inclinations, son amour. Elle ne doit gouter à aucune autre nourriture.

 

Mais, oh! Combien d’âmes se nourrissent de toutes sortes de saletés et d'impudicités! »

Après avoir dit cela, il me quitta.

Plus tard, je me suis vue à l'intérieur d'une église où il y avait beaucoup de personnes qui disaient: "Maudit! Maudit!"- comme si elles avaient voulu maudire le Seigneur béni ainsi que les créatures.

 

Je ne peux pas expliquer la signification de cela.

Je peux seulement dire que ces malédictions correspondaient au rejet de Dieu par ces personnes de même qu'au rejet d'elles-mêmes par Dieu.

Je pleurais à cause de ces malédictions.

 

Plus tard, j'ai vu un autel et un prêtre -qui semblait être Notre-Seigneur - faisant une célébration parmi ces gens qui l'avaient maudit.

Solennellement et plein d'autorité, il dit:

«Soyez maudits! Soyez maudits! »

Il répéta ces mots au moins vingt fois.

Pendant qu'il disait cela, il sembla que des milliers de personnes mouraient par des révolutions, des tremblements de terre, le feu et l'eau et que ces châtiments étaient précurseurs de guerres futures.

Je pleurais.

 

S'approchant de moi, Jésus me dit:

«Ma fille, ne sois pas effrayée! Toi, je ne te maudis pas. Non! À toi, je dis:

"Bénie, bénie mille fois!"

Pleure et prie pour tous ces villages. »

 

Ce matin, ayant reçu la sainte communion, je pouvais voir Jésus béni en mon intérieur.

Je lui ai dit: «Mon très cher Jésus, sors!

Sors de moi pour que je puisse t'embrasser, te baiser et te parler. »

 

Il fit un signe de ses mains et me dit:

«Mon enfant, je ne veux pas sortir, je suis très bien en toi.

Si je sors de ton humanité qui peut vivre la tendresse, la compassion, la faiblesse, la timidité, c'est comme si je sortais de ma propre Humanité. Parce que

-tu remplis le même office de victime que moi,

-tu dois ressentir le poids de la douleur des autres.

Je vais sortir de toi, oui,

-mais comme Dieu, sans mon Humanité, et

-ma Justice suivra son cours pour punir les créatures. »

J'ai continué de lui dire:

« Seigneur, sors de moi ! Épargne tes enfants, tes propres membres, tes images! »

 

Avec un signe de la main, il me répéta:

«Je ne sortirai pas! Je ne sortirai pas!» Il me répéta cela plusieurs fois.

Il me communiqua beaucoup de choses à propos de ce que contient son Humanité.

Je les ai gardées dans mon esprit, ne sachant pas comment les exprimer en paroles.

Je préférerais ne pas écrire ces choses, mais pour être obéissante, je le fais. Fiat! Fiat toujours!

 

Étant dans mon état habituel, je ressentais une affliction extrême à cause de la privation de mon Jésus béni. J'étais fatiguée et je me sentais très faible.

Se laissant faiblement voir en moi, Jésus me dit:

«Mon enfant,

l'âme doit se contraindre continuellement parce qu'elle est comme une éponge. Si elle se vide d'elle-même, elle devient remplie de Dieu et sent sa Vie en elle. Elle sent de l'amour pour les vertus et les tendances saintes.

Elle se sent vaincue et transformée par Dieu.

 

Si elle ne se contraint pas,

elle reste remplie d’elle-même et, ainsi,

elle ressent toutes les influences de sa nature corrompue.

Tous les vices suivent: l’orgueil, l'envie, la désobéissance, l'impureté, etc.»

 

Mon corps et mon âme souffraient terriblement quand j’ai vu mon Jésus béni en moi.

Il se reposait et dormait paisiblement.

Je l’appelai, mais il ne fit pas attention à moi. Après un moment, il me dit:

«Ma fille,

ne dérange pas mon repos.

N’est-ce pas ton intention incessante de souffrir dans ton humanité

mes propres souffrances,

celles que je souffrirais dans mon Humanité si je vivais encore sur la terre -, pour

-souffrir à ma place,

-donner du soulagement à mes membres et

-me laisser libre? »

 

Je lui répondis: « Oui Jésus, c'est le but de toutes mes souffrances. » Il me répliqua:

« Bien! Alors, pendant que tu souffres, je vais me reposer. » À ces mots, Jésus tomba profondément endormi.

Puis il disparut.

 

J’expérimente fréquemment la privation de Jésus.

Au plus, il se laisse voir en moi, se reposant et dormant, sans dire un mot. Si je me plains, il me dit des choses comme:

« Sottement tu te lamentes! Tu m'as dans l'intimité de ton intérieur, que veux- tu de plus?» Ou bien:

«Si tu m'as complètement en toi, pourquoi es-tu angoissée?

Peut -être que je ne te parle pas mais, à seulement se regarder l'un l' autre, il y a une compréhension mutuelle! »

 

Ou encore,

-s'il ne vient pas me donner un baiser, une étreinte, une caresse et

-qu'il voit que je ne suis pas en paix,

il me réprimande sévèrement en me disant:

 

«Ton déplaisir me déplaît. Si tu ne te calmes pas,

-je te rendrai vraiment bouleversée,

-je me cacherai complètement de manière à ce que tu ne me voies plus du tout. »

 

Qui pourrait exprimer l’amertume de mon âme à la suite de ces paroles?

Il vaut mieux pour moi rester calme et continuer à vivre cet état de privation de Jésus.

 

Ce matin, j'ai vu Jésus brièvement et je me suis sentie hors de mon corps. Je ne peux pas dire si j’étais dans le Paradis

Mais, cependant, les saints étaient tous rayonnants et remplis d'amour. Même s'ils étaient tous remplis d'amour, l'amour que l'un manifestait était distinct de l'amour de l'autre. De plus, me trouvant au milieu d'eux, je voulais les surpasser tous pour me distinguer en amour.

Mon coeur jaloux ne voulait pas souffrir de voir les autres m'égaler. Je voulais être la première en amour.

Parce qu'il me semblait que

-l’âme qui aime le plus est plus près de Dieu et

-qu’elle est la plus aimée de lui.

 

Oh! L’âme devrait tout donner.

sans s'inquiéter de la vie ou de la mort,

faire tous les excès dans son intention d'être plus près de Dieu

pour être aimée un peu plus que les autres de l'Être suprême. Puis une force irrésistible me ramena à mon corps.

 

Après une longue attente, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille,

on peut dire que la Divinité est la conséquence de l'Amour.

-L'Amour la fait se générer et créer;

-l'Amour est l'âme de toutes ses opérations. Si la Divinité n'avait pas l'Amour,

elle ne pourrait pas produire,

elle n'aurait pas la vie.

La créature n'est rien d'autre qu'une étincelle du grand feu de l’Amour de Dieu.

Elle reçoit de cette étincelle

sa vie et

son aptitude pour le travail.

Cependant, tous n'utilisent pas cette étincelle

-pour aimer,

-faire ce qui est beau, bon et complet.

 

Beaucoup s’en servent plutôt pour

-leur amour-propre,

-l’amour des créatures,

-l’amour des richesses, et même

-l’amour des choses bestiales -

au plus grand déplaisir de leur Créateur.

«Ayant tiré ces étincelles de son grand feu, le Créateur languit de les voir revenir vers lui -magnifiées et

-comme autant d'images de sa Vie divine.

 

Ah! Combien peu correspondent à ces attentes de leur Créateur!

 

Ma très chère fille, aime - moi.

Que même ta respiration soit un acte continuel d’amour pour moi.

Ainsi, ton étincelle

-formera un petit feu et

-donnera une cible à l'Amour de ton Créateur. »

 

Je ressentais une intense souffrance à la fois dans mon âme et dans mon corps.

Je me sentais consumée par une grande fièvre qui brulait ma chair au point de me faire vivre des instants d'évanouissement

Je me sentais mourir parce que mon Jésus béni ne venait pas. Je quittai mon corps.

J'étais clouée sur la croix. Non seulement mes mains et mes pieds étaient

cloués comme les autres fois, mais aussi chacun de mes os avait son clou. Je pouvais voir mon Jésus béni à l'intérieur d'une grande lumière.

Mais, oh! Combien de douleurs je souffrais!

Même dans mes plus petits mouvements, je me sentais déchirée par les clous. chaque instant, j’avais le sentiment que j'allais mourir.

 

J'étais plongée dans la Divine Volonté

-qui m'apparaissait être la clef

-ouvrant tous les trésors divins. Cela me donnait la force

-de non seulement me maintenir dans cet état de souffrance,

-mais d'y être heureuse.

 

Les clous semblaient produire du feu. Toute plongée dans ce feu, je brulais. Mon Jésus béni me vit et eut pitié.

Il me dit:

«Ma fille, tout doit être réduit à une simple flamme. Une fois purifiée,

-cette flamme produit une lumière pure

-comme celle du soleil,

-similaire à celle qui m'entoure.

Ainsi transformée en lumière, l'âme est toute proche de la Lumière divine.

 

Plus encore, ma Lumière absorbe la sienne et l’amène au Ciel. Donc, courage! C'est la crucifixion complète de l’âme et du corps que tu vis présentement.

Ne vois-tu pas

-que ta lumière est prête à se joindre à la mienne

-qui veut l'absorber totalement? »

 

Pendant que Jésus disait cela, j'ai découvert en moi une grande flamme. De cette grande flamme

-sortit une petite flamme lumineuse,

prête à prendre son envol vers le Ciel. Qui pourrait exprimer mon bonheur

-de penser qu'en mourant je pourrai, pour toujours,

-être avec ma Vie et mon Centre, avec mon suprême et seul Bien? Je peux dire que j'ai senti le Paradis par avance.

 

J’étais dans mon état et ma souffrance habituels.

Mon Jésus béni vint et me couvrit d'un vêtement bien orné, sans couture ni ouverture.

 

Il me dit:

«Ma bien-aimée, ce vêtement est similaire au mien. Je t’en ai revêtue

-parce que je t'ai choisie comme victime et

-parce que tu as participé aux douleurs de ma Passion. Ce vêtement protège contre le monde.

N’ayant ni couture, ni ouverture, rien ne peut le traverser.

 

A cause de tous ses abus, le monde ne mérite pas d'être couvert de ce vêtement et je lui ferai sentir le poids de la colère divine.

Je suis sur le point d'ouvrir ce vêtement que je porte pour pouvoir laisser libre cours à ma Justice. »

 

Je continuais de me sentir malade. J’ai exprimé à mon confesseur

-ma difficulté vis-à-vis de l’obéissance et

-mon désir de quitter la vie présente.

 

Ô Dieu saint, tu es le seul à savoir ce que je vis! Je meurs continuellement

Ma seule consolation serait de mourir définitivement pour me retrouver avec toi seul!

Mais le confesseur m'a dit qu'il ne pouvait pas me permettre de demander cela à Notre-Seigneur. Quelle souffrance amère!

O obéissance, comme tu es terrible! Tu te fais toujours un cruel tyran! Tu me veux continuellement

-mourante

-sans me permettre de vivre tout de suite en compagnie de Dieu dans la vie éternelle!

Plus tard, me trouvant hors de mon corps, j'ai vu Notre-Seigneur avec mon confesseur.

Ce dernier demandait à Jésus de ne pas me laisser mourir.

Effrayée que Jésus écoute mon confesseur, j'ai commencé à pleurer.

 

Le Seigneur m'a dit:

«Ma fille, calme-toi, ne m'afflige pas de tes pleurs.

J'ai toutes les raisons de vouloir t’amener avec moi vu

-que je veux châtier le monde et

-que je suis lié et incapable de faire ce que je veux à cause de toi et de tes souffrances.

 

Le confesseur a ses raisons de te garder sur la terre.

En effet, qu'arrivera-t-il du monde dans l'état où il se trouve? Qu'en adviendra-t-il si personne ne le protège? Courage!

De la manière dont vont les choses, je suis plus incliné à t’écouter que ton confesseur.

De plus, moi, je saurai comment changer sa volonté. »

Ensuite, j'ai réintégré mon corps.

Je n'ai pas pensé devoir écrire ces choses, cela ne me semblant pas nécessaire.

En effet, puisque le confesseur était avec Notre-Seigneur, j'étais convaincue qu'il savait tout ce qui s'était dit.

 

Ayant lu ce que j'ai écrit hier, mon confesseur était inquiet. Car il voulait absolument

-que je m'oppose au Seigneur et

-que je lui dise que l'obéissance ne voulait pas que je meure. Cependant, je me sentais mal, car la privation de Jésus béni

-me brulait vivante et

-me faisait languir après le Ciel.

 

Ma petite humanité se révoltait contre l’obéissance.

Je sentais ma pauvre âme écrasée sous son énorme pesanteur. Je ne savais pas quoi décider.

Notre-Seigneur vint. Dans ses mains, il tenait un arc de lumière.

De cet arc, s'échappa une flèche. L'arc de lumière demeurait absorbé en Jésus.

 

Ensuite,

Jésus disparut sans me donner le temps de lui dire ce que l’obéissance voulait que je dise. J’ai compris que l'arc était mon âme et que la flèche était la mort à laquelle j’aspirais.

 

Je me trouvait dans mon état habituel. Le confesseur

-vint et

-insista pour maintenir son ordre que je ne demande pas à Jésus de mourir.

 

Plus tard, Jésus vint sous la forme d'un enfant et je lui ai manifesté mes doutes concernant tout ce que mon confesseur m'avait dit au sujet de l'obéissance.

Pendant qu'il me caressait et avait pitié de moi, il me donna des baisers. Par ses baisers, il infusa en moi le courage de continuer de vivre.

Par la suite, j’ai senti un renouveau de vigueur dans mon humanité.

Dieu seul peut comprendre la douleur mentale que je vis et que je ne sais vraiment pas décrire. J'espère au moins

-que le Seigneur me donnera de meilleurs éclaircissements concernant ce type d’obéissance -qu'il me pardonnera si, par ma douleur, je dis des stupidités.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus vint et me dit:

«Ma fille, je veux vraiment t'amener au Paradis parce que je veux être libre d'agir à ma guise dans le monde.»

Il me semblait que Jésus voulait me tenter, vu que l’obéissance le voulait autrement.

Pendant que je pensais ainsi, Jésus me montra un anneau très beau et très brillant qu'il tenait dans sa main. Sur cet anneau se trouvait une pierre précieuse blanche à laquelle pendaient beaucoup d'anneaux d'or entrelacés

qui ornaient merveilleusement la main de Notre-Seigneur. Il se promenait fièrement en montrant cet anneau, tellement il lui plaisait.

 

Ensuite, il dit: «Tu l'as fait pour moi dans les derniers jours avec tes souffrances; je t'en prépare un plus beau encore. »

 

Ayant reçu la sainte communion, je me sentais dans une union très intime avec mon bien-aimé Jésus. Pendant qu'il m'embrassait, je reposais en lui et lui en moi.

Après quelque temps, il me dit:

«Ma très chère,

l'âme qui vit dans ma Volonté se repose parce que la Divine Volonté fait tout pour elle.

Moi, pendant que je travaille pour elle, je trouve aussi mon plus grand repos. Ainsi, la Divine Volonté est le repos pour Dieu et pour l’âme.

Pendant que l'âme se repose dans ma Volonté, elle est toujours attachée à ma bouche, recevant la Vie divine qui constitue sa continuelle nourriture.

«La Volonté de Dieu est le paradis de l’âme sur la terre et l'âme qui vit dans la Divine Volonté est le Paradis de Dieu.

 

La Volonté de Dieu est l'unique clef

-ouvrant les trésors divins et

-donnant à l'âme

la familiarité dans la Maison de Dieu, comme si elle en était la propriétaire. »

 

Qui pourrait dire tout ce que j’ai compris concernant la Divine Volonté? Ô Divine Volonté, comme tu es admirable, aimable, désirable et belle!

Me trouver en toi me fait ressentir la perte de mes propres misères et de tous mes maux. Par toi, je deviens un être nouveau ,muni de tous les biens divins.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

celui qui se donne tout à moi mérite que je me donne tout à lui. Je suis tout à sa disposition. »

 

Cependant, moi, je ne lui avais rien demandé; je lui avais seulement dit:

«Mon très Cher,

je ne veux rien sinon toi seul. Tu es assez pour moi car, quand je t'ai, j'ai tout.»

 

Jésus ajouta: ·«Tu as très bien su demander: puisque tu ne désires rien, tu as tout. »

 

Après avoir grandement souffert à attendre Jésus, je me sentais fatiguée et sans force. Jésus vint et me dit:

«Ma fille, tout ce qui est souffrance pour la créature est comme une lance qui transperce la créature d'un bout et touche Dieu de l'autre. Et, à chaque fois qu'il se sent ainsi touché, Dieu donne quelque chose de sa Divinité à la créature. »

 

Ce matin, j’ai vu mon Jésus béni avec une clef à la main. Il m'a dit: «Ma fille, cette clef est celle de ma Volonté.

Il convient que ceux qui vivent dans ma Volonté aient cette clef pour ouvrir et fermer mes trésors selon leur bon plaisir. Tous mes trésors leur sont disponibles.

Car, en vivant dans ma Volonté, ils en prennent soin plus que s'ils étaient leurs Tout ce qui est à moi est à eux.

Ils ne gaspillent pas mes trésors.

Ils savent en donner aux autres et ils savent ce qui peut me donner honneur et gloire.

Voilà donc pourquoi je te donne cette clef. Sois prudente avec mes trésors. »

Pendant que Jésus disait cela, je me suis sentie tout immergée dans la Divine Volonté.

Je ne pouvais rien voir d'autre.

J'ai passé toute la journée dans le paradis de cette Divine Volonté. Quel bonheur! Quelle joie!

Pendant la nuit, alors que je poursuivais dans cette ambiance, le Seigneur me dit:

«Vois, ma très chère,

il n'y a pas de grâce qui soit donnée au Ciel ou sur la terre

sans que ceux qui vivent dans ma Volonté

ne soient les premiers à la recevoir. Cela est nature!

Parce que celui qui vit dans la Maison du Père regorge de tous ses biens.

 

Si ceux qui vivent à l'extérieur de ma Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui vivent à l'intérieur.»

 

Mon Jésus béni me dit:

«Ma fille,

les actions humaines,

-même celles dites saintes,

-sont remplies de ténèbres

si elles ne sont pas faites avec l'intention précise de me plaire.

 

Cependant, quand elles sont faites

-avec rectitude et

-avec l'intention de me plaire,

elles me parviennent pleines de lumière,.

Car l'intention purifie l'action. »

 

Ce matin,

pendant que je voyais mon adorable Jésus cloué à la Croix, je me questionnais intérieurement:

« Quelles pouvaient être les pensées de Jésus quand il reçut la Croix?»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, j'ai embrassé la Croix comme si elle était mon plus cher trésor. Par la Croix, j'ai donné une dot aux âmes; je les ai épousées.

Ensuite,

-en regardant la Croix, en observant sa longueur et sa largeur,

-j'ai pris plaisir en elle parce que j'y ai vu suffisamment de dots pour toutes mes épouses.

De plus, aucune d'elles ne pouvait craindre de me marier

-parce que j’avais la Croix dans mes mains,

-c'est-à-dire le prix de leur dot.

 

«Je marie l'âme à une seule condition:

-qu'elle accepte les petits cadeaux que je lui donne, c'est-à-dire les croix. C'est là le signe qu'elle m'accepte comme époux.

Alors le mariage se fait et la dot est remise à l'âme.

 

Si, au contraire,

l'âme n'accepte pas mes petits cadeaux, c'est-à-dire

si elle ne se résigne pas à ma Volonté, tout est annulé.

 

Même si je veux lui faire une dot, je ne le peux pas.

Pour le mariage, il est nécessaire que les deux parties, l'âme et moi, nous soyons d'accord. Si l'âme n'accepte pas mes cadeaux, cela signifie qu'elle n'accepte pas mes fiançailles.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement.

Quand je l'ai vu, je l'ai embrassé très fort, comme si je voulais l'enfermer dans mon coeur. Au même moment, j'ai vu autour de mon lit quelques personnes qui disaient:

« Regardez comme elle est audacieuse ! Quelle liberté elle prend!

Alors qu’elle est traitée avec autant de confiance, elle n'a pas l’estime,

l’appréciation et le respect qu’elle devrait avoir.»

 

Entendant cela, j’ai rougi d'embarras.

Mais je ne pouvais pas changer mon attitude. Le Seigneur leur dit:

 

«On aime un objet en vérité seulement si on veut en prendre possession. Quand on ne veut pas en prendre possession, c'est qu'on ne l'aime pas vraiment.

Quand on n'apprécie pas une chose, on n'a pour elle ni estime ni respect.

 

Par exemple, si une personne aime la richesse, elle manifeste

-beaucoup d'estime pour elle,

-un grand respect pour les personnes riches et

-un grand désir de posséder la richesse.

Si, à l' opposé, une personne n’aime pas la richesse,

-juste d'en parler lui cause de l'ennui.

Il en va ainsi pour ce qui est de l’amour de toute chose.

«Ainsi, plutôt que d'être critiquée, elle mérite d'être louangée.

Le fait qu'elle veuille me posséder signifie qu'elle m'aime, m'apprécie et me respecte. »

 

J'étais dans mon état habituel. Mon Jésus béni vint, m'embrassa et me dit:

«Ma fille,

la simplicité est à la vertu ce que les épices sont à la nourriture. Pour l'âme qui est franche et simple,

-il n'y a pas de clef ou de porte pour entrer en moi ou moi en elle.

-elle peut entrer à volonté en moi et moi en elle.

Elle se trouve en moi sans avoir à entrer, puisque sa simplicité ressemble à la mienne.

Je suis l'esprit le plus simple et, pour cette raison, je suis partout. Rien ni personne n'échappe à ma main.

«L'âme franche et simple est comme la lumière du soleil qui, en dépit des nuages ou des saletés qu'elle peut rencontrer,

reste toujours lumière,

se communique à tous et

jamais ne change.

 

Ainsi, l'âme simple

-accepte toutes les mortifications et les déplaisirs

-sans cesser d'être lumière pour elle-même et pour ceux qui la mortifient.

 

Si elle voit des choses mauvaises, elle n’en est pas entachée. Elle reste toujours lumière et jamais ne change.

 

La simplicité est la vertu qui ressemble le plus à l'Être divin.

Par cette vertu, l’âme en vient à participer aux autres qualités divines.

L’âme simple ne s'oppose pas à ce que la grâce divine entre et travaille en elle. Parce que, étant lumière,

-elle s'unit facilement à la Lumière divine et

-se transforme en elle.»

Qui pourrait dire tout ce que j’ai ainsi compris concernant la simplicité? Je me sens comme immergée dans une merde connaissances.

Je n'écris que quelques gouttes de ce que je perçois et je le fais d'une manière incomplète. Que Dieu soit remercié et loué pour tout!

 

Ce matin, je me sentais fatiguée et attristée par la privation de mon Jésus béni. Il vint brièvement et me dit:

«Ma fille, pour celui qui veut atteindre la fin, il est nécessaire

-de toujours courir et

-de ne jamais s'arrêter.

Courir rend le trajet plus facile.

Plus on court, plus on s'approche rapidement de l'objectif poursuivi. De plus, aidé par la grâce, on ne sent pas la lassitude de la route.

 

«C'est tout l’opposé pour celui qui ne court pas.

En ralentissant sa marche, il sent la fatigue et perd sa force pour continuer. En tardant, il perd de vue la fin de son voyage, c'est-à-dire le Bien suprême. Il se sent exténué et découragé.

 

De plus, il perd la grâce

Car, par le fait qu'il ne court pas, celle-ci ne lui est pas donnée en vain. Sa vie devient insupportable parce que l’oisiveté produit l'inertie. »

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, à celui qui, par amour pour moi,

-sait se priver de petits plaisirs pendant cette vie,

-je donnerai davantage de béatitude dans l'autre vie.

 

Moins il a de plaisir ici, plus il y en aura là-bas.

Compte le nombre de privations que tu as souffertes à cause de moi durant ces trente dernières années au lit; à cause d'elles, combien plus de béatitude je te donnerai au Ciel!»

Je lui répondis:

«Mon seul Bien, que dis-tu? Je me sens honorée et endettée envers toi parce que tu me donnes l’occasion de me priver par amour pour toi! Et tu dis que tu vas me donner beaucoup de béatitude?»

Il reprit: «C'est exactement cela.»

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon adorable Jésus tenant dans sa main une croix toute couverte de perles blanches.

Il la plaça sur ma poitrine et, immédiatement, elle pénétra mon coeur et y demeura comme dans un sanctuaire.

Il me dit:

«Ma fille,

la croix est un trésor.

L’âme est la place la plus sécuritaire pour garder ce très précieux trésor. Cette place est la plus sure quand,

-par sa patience,

-par sa résignation et

-par ses autres vertus,

l'âme est devenue apte à recevoir ce trésor.

Les vertus, spécialement la patience, sont des verrous protégeant l’âme des voleurs. »

 

Ce matin, alors que j’étais hors de mon corps, j’ai vu quelques prêtres voués à des activités scientifiques et humaines non nécessaires à leur état de vie.

De plus, leurs agissements étaient marqués d'esprit de rébellion à leurs supérieurs.

D'un ton angoissé, Notre-Seigneur me dit:

«Ma fille, les activités scientifiques et humaines ne sont pas l’affaire des prêtres.

Une seconde nature boueuse et putride se forme en eux, Les oeuvres (mêmes saintes)

qui proviennent de ces activités

puent tellement qu'elles me donnent une nausée intolérable. Prie et répare pour ces offenses, car je suis dégouté.

 

Ce matin, j’entreprenais ma journée de règlement de comptes, c'est-à-dire de préparation à la mort. Après avoir reçu la sainte communion, j'ai dit à Jésus:

«Jésus béni, réglons nos comptes maintenant de manière à ne pas les laisser pour les deniers moments de ma vie.

 

Présentement, je ne connais pas mon vrai état parce que je ne réfléchis pas sur moi-même. Je ne me sens pas atterrée, scrupuleuse ou agitée mais, d'un autre côté, je vois que les autres sont bien meilleurs que moi.

 

De plus, même les saints, ceux sur lesquels j’ai lu, réfléchissaient sur eux- mêmes continuellement. Ils cherchaient à savoir s'ils étaient froids ou chauds, tentés ou en paix, s'ils se confessaient bien ou pauvrement, etc.

Et presque chacun d'eux était timide, troublé et scrupuleux.

«Pourtant, je te donne toute mon attention et mon amour, car je ne veux pas t'offenser.

Le reste, je ne m'en préoccupe pas.

 

Et quand, d'un ferme propos, je veux m'examiner, une voix intérieure me fait des reproches et me dit:

"Veux-tu donc gaspiller ton temps?

Ne te préoccupe que des choses de Dieu!"

 

Ainsi, je ne sais pas dans quel état je me trouve: froid ou chaud.

Si quelqu'un me demandait de donner une évaluation de moi-même, je ne saurais que répondre.

Par conséquent, réglons nos comptes maintenant afin de pouvoir remédier à tout. »

Après avoir prié, Jésus me dit.

«Ma fille,

je t'ai toujours gardée assise sur mes genoux, tellement en sureté que je ne te permets même pas de penser à toi-même. Tu es comme un petit enfant sur les genoux de son père: tantôt –il le caresse, tantôt il le baise.

Si, sans prudence, le petit enfant se souille, le père le nettoie parce que l'enfant n'est pas conscient de sa conduite.

«D'autre part, quand le petit enfant voit

-que son père est affligé, il le console et sèche ses larmes.

-S'il voit que son père est irrité, il le calme.

 

En somme, le père est la vie du petit enfant et le petit enfant est la consolation et la vie du père.

Pendant ce temps, les autres enfants, les plus vieux, doivent s’occuper de nettoyer la maison; ils doivent se laver et s’occuper des autres besognes.

«Je fais ainsi avec toi. Je te traite comme mon petit enfant.

Je te garde si intimement unie à moi que

je ne te permets pas de te sentir toi-même.

-J'ai soin de tout ce qui est à toi.

-Je te lave si tu t'es souillée, te nourris si tu as faim.

J-e pourvois à tout, de sorte que tu ne sais même pas quels sont tes besoins. T'avoir intimement près de moi est une grâce que je te donne,

de telle sorte que tu es libérée de beaucoup de défauts.

En conséquence, tu dois uniquement penser à faire le travail que je t’assigne et ne te préoccuper de rien d’autre.

 

Me trouvant hors de mon corps, je me suis vue avec Jésus bébé. Nous étions avec diverses personnes .

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

tous les travaux, les paroles et les pensées des créatures devraient être estampillés du sceau "Ad Gloriam Dei".

-Tous les travaux, les paroles et les pensées

qui ne sont pas ainsi marqués demeurent dans la noirceur.

Ils sont ensevelis dans les ténèbres et n'ont aucune valeur.

 

La créature ne fait alors qu'accumuler ténèbres et horreurs! En ne travaillant pas pour la gloire de Dieu,

-elle s'éloigne du but pour lequel elle a été créée.

-elle reste séparée de Dieu et abandonnée à elle-même.

«Par contre, puisque Dieu est Lumière,

les actions humaines faites pour la gloire de Dieu acquièrent lumière et valeur.

 

Ne sois donc pas surprise que la créature qui ne travaille pas pour la gloire de Dieu :

-ne tire rien de ses efforts et

-accumule beaucoup de dettes.»

Après cela, avec amertume, nous avons vu ces personnes

ne travaillant pas pour la gloire de Dieu

ensevelies dans la noirceur.

 

Pour distraire mon Jésus béni de cette scène,

je l'ai embrassé plusieurs fois et, jouant avec lui, je lui ai dit:

«Répète après moi

"Je donne assez de puissance à la prière de cette âme pour lui accorder ce qu'elle demande!"»

 

Mais Jésus ne s'occupait pas de moi. Alors, voulant qu'il le fasse, j'insistai et je l'embrassai en lui disant: «Répète après moi les paroles que je t'ai dites!»

À la suite de mon insistance, il me semble que Jésus les a dites. Puis, je me suis retrouvée dans mon corps, étonnée et embarrassée de mon audace.

 

Je réfléchissais sur l'état dans lequel je me trouvais,

-où tout me semblait paix, amour et bonté. Rien ne me dérangeait.

 

Comme cet état était dépourvu de péché, je me suis dit: «Qu'en sera-t-il au temps de ma mort si la situation actuelle change et que tout soit inversé, c'est- à-dire que tout ce que j'ai fait n'ait été qu'une chaîne de maux?»

Pendant que je pensais à cela, Jésus me dit:

«Ma fille, il semble que tu veux perturber le repos que je vis en toi. D'où viennent ta patience, ta persévérance et ta paix?

De toi ou de celui qui vit en toi? Seulement moi possède ces dons!

 

*Si c'était

la nature ou

le démon

qui intervenait en toi,

 

*ton âme se sentirait tyrannisée par des changements continuels.

-À un moment, elle se sentirait dominée par un amour,

-plus tard, par un autre;

-à un moment, elle se sentirait patiente et,

-au moment d'après, elle se sentirait fâchée, et ainsi de suite.

 

En somme,

ta pauvre âme serait comme un roseau agité par un fort vent toujours changeant.

 

Oh! Ma fille,

-où il n'y a pas Dieu,

-il n'y a pas de continuité et de vraie bonté.

Ne viens donc pas déranger ton propre repos et le mien, mais remercie avec moi.»

 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps.

J'ai pu voir Jésus bébé comme dans un miroir à multiples facettes. Dans chaque facette, je pouvais très bien l'observer.

-Je pouvais de ma main l'inviter vers moi et

-Il pouvait lui aussi m'appeler pour que j'aille à lui.

Pendant que nous faisions ainsi,

j'ai vu plusieurs personnes dévotes ainsi que des prêtres se placer entre Jésus et moi. Tous parlaient en mal de moi, mais je ne faisais pas attention à eux.

Mes yeux demeuraient tournés vers mon doux Jésus.

 

Jésus sortit rapidement du jeu de miroirs dans le but de punir les personnes qui parlaient en mal de moi.

Il leur dit: «Que personne ne la touche car,

-quand on touche à quelqu'un que j'aime,

-je me sens plus insulté que si c'était moi qu'on touchait directement.

Je vais tous vous faire voir que je sais défendre l'innocence de quiconque s'est donné totalement à moi.»

Pendant que d'un bras il m'embrassait, de l'autre il les menaçait.

Mais moi, n'attachant aucune importance à ce que ces gens disaient, je me sentais ennuyée que Jésus veuille les punir à cause de moi.

Je lui ai dit:

«Ma douce Vie, je ne veux pas que quelqu'un souffre à cause de moi. Je saurai que tu m'aimes si tu te calmes et ne les punis pas.

Cela me plairait, mais non pas l'autre manière.»

Par la suite, il me sembla que Jésus s'était calmé.

Il m'éloigna de ces personnes et me fit revenir à mon corps.

Puis, je l'ai revu, non plus comme un bébé, mais comme le crucifié. Je lui ai dit:

«Mon adorable Jésus, je sais que, pendant ta crucifixion, toutes les âmes avaient une place dans ton Humanité. S'il te plaît, dis-moi quelle était ma place? Où étais-je?»

Jésus répondit:

«Ma fille, les âmes aimantes étaient dans mon Cœur.

Mais toi, qui aidais à la Rédemption par ton état de victime, je t'avais aussi dans tous mes membres comme ma consolation.»

 

Le confesseur m'avait dit que le supérieur voulait que per• sonne ne vienne me visiter afin que je ne sois pas distraite. Je lui ai dit que cette consigne m'avait été donnée plusieurs fois auparavant. Elle était respectée pour un temps, mais rapidement oubliée. Si on veut me donner la consigne de ne pas parler, chacun devra être forcé de rester éloigné de moi. Ayant reçu la sainte communion, j'ai dit au Seigneur:

«S'il te plaît, j'aimerais savoir comment ces choses doivent fonctionner.

Tu connais l'état de violence dans lequel je me trouve quand je suis avec les gens:

je ne suis en paix qu'avec toi seul.

D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les gens veulent être avec moi, vu que je ne suis qu'une simple paysanne et que je ne fais rien pour les attirer. Plutôt, je désire ardemment être laissée toujours seule ! »

Jésus me répondit:

«Ma fille, la vérité claire, simple et pure est un grand aimant pour attirer les cœurs,

les disposant à affronter tous les sacrifices par égard

-pour la vérité et

-pour les personnes qui la disent.

La vérité rendit tous les martyrs capables de verser leur sang.

La vérité a donné aux saints la force de maintenir une vie pure et chaste au milieu de tant de batailles.

«C'est la vérité pure, simple et désintéressée qui fait que les gens veulent venir à moi.

Ah! Ma fille,

comme il est difficile de trouver quelqu'un

-qui sait manifester la vérité toute nue,

-même parmi le clergé, les religieux et les âmes dévotes!

Dans leurs discours et leurs travaux, il y a toujours quelque chose

-d'humain et

-d'intéressé voilant la vérité.

Ainsi, la personne qui écoute n'est pas atteinte

-par la vérité elle-même, mais

-par quelque autre intérêt humain qui la falsifie.

En conséquence, l'auditeur ne reçoit pas les grâces attachées à la vérité.

«C'est la raison pour

tant de confessions sont gaspillées, profanées et sans fruit.

 

Je ne refuse pas de donner la lumière de la vérité aux gens, mais ils ne la reçoivent pas. On croit que si on dit la vérité nue,

-on perdra son prestige,

-on ne sera plus aimé,

-on n'aura plus les satisfactions humaines qu'on recherche et

-que ses intérêts seront compromis. Oh! Comme on est dans l'erreur!

«Quiconque laisse tout par amour pour la vérité

-aura une surabondance de tout et

-recevra plus que les autres.

 

En conséquence, chaque fois que tu le peux,

-ne manque pas de dire la vérité pure et simple.

 

Cependant, tu dois toujours être obéissante à celui qui te dirige quand se présente pour toi l'occasion de manifester la vérité.»

Pour ma part, en ce qui concerne la charité, je constate que j'en ai souvent parlé d'une manière voilée. Et, en ce qui concerne l'ordre qu'on m'a donné d'écrire tout dans les menus détails, j'ai l’impression que je n'ai pas toujours obéi.

Ayant interrogé Notre Seigneur à ce propos, il m'a dit que j'avais bien parlé, parce que quiconque voit ses défauts est sur la bonne voie.

 

Après avoir attendu longtemps mon adorable Jésus, je me sentais oppressée et troublée, essayant de savoir les raisons pour lesquelles il ne venait pas.

Enfin, il vint et me dit:

«Ma fille,

la paix est lumière pour l'âme, pour les autres et pour Dieu.

 

Si l'âme est en paix, elle est lumière.

Étant lumière, elle est unie à la Lumière éternelle,

-de laquelle elle reçoit constamment une lumière nouvelle,

non seulement pour elle-même,

mais aussi pour les autres.

 

Si tu veux toujours être lumière, demeure dans la paix.»

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint, m'embrassa et me dit:

«Ma très chère fille,

agir avec le Christ fait s'estomper l'agir humain et apparaître l'agir divin. Pour cette raison,

agis toujours avec moi comme si, tous deux, nous faisions la même chose.

-Si tu souffres, fais-le comme si tu souffrais avec moi;

-si tu pries, si tu travailles, fais-le en moi et avec moi.

 

Ainsi, en toi, l'agir humain s'estompera pour se retrouver divinisé.

Oh! Comme elle est immense la richesse que les créatures peuvent acquérir en agissant de cette manière, mais ça ne les intéresse pas!»

 

Après avoir dit cela, il disparut et j'ai ressenti un grand désir de le revoir. Plus tard, je me suis retrouvée hors de mon corps et je l'ai cherché partout. Ne le trouvant pas, je me suis exclamée:

«Ô Seigneur, ne sois pas si cruel envers une âme qui est toute à toi et qui souffre des morts continuelles par amour pour toi. Vois, mon âme te cherche et, ne te trouvant pas, meurt continuellement parce que tu es la vie de sa volonté.

Ma respiration, mes battements de cœur, ma mémoire, mon intelligence,

tout en moi vit des morts cruelles continuelles. N'as-tu pas de pitié pour moi?»

À ce moment, je revins dans mon corps et trouvai Jésus en mon intérieur. Voulant me donner une leçon,

Il me dit: «Vois, je suis tout en toi et tout pour toi.»

 

Il me sembla voir sur sa tête une couronne d'épines. Quand il la pressait, le sang dégouttait.

Alors il dit: «Ce sang est répandu par amour pour toi.»

Il me fit aussi voir ses plaies, disant: «Elles sont pour toi.»

Oh! Comme je me suis sentie confuse, voyant que, confronté au sien, mon amour n'était qu'une ombre!»

 

Ayant reçu la sainte communion, je me suis sentie hors de mon corps et j'ai vu une personne très accablée par plusieurs croix.

Mon Jésus béni me dit:

«Dis-lui que,

-pendant qu'elle souffre,

-elle peut se servir de ses souffrances pour soigner et guérir mes plaies. Tantôt elle soignera mon côté, tantôt ma tête, tantôt mes mains et tantôt mes pieds.

Toutes ces plaies sont douloureuses et irritées à cause des grandes offenses des créatures.

Dis-lui que c'est un grand honneur que je lui fais ainsi.

Je lui donne le remède pour guérir mes plaies ainsi que le mérite de m'avoir guéri.»

Pendant que Jésus me parlait,

j'ai vu plusieurs âmes du purgatoire qui, entendant cela, étaient étonnées.

 

me dirent:

«Comme vous êtes chanceux, vous

-qui recevez des enseignements si sublimes et

-qui pouvez acquérir les mérites de soulager et de guérir un Dieu! Ces mérites

-excèdent tous les autres et

-ils vous procurent une gloire qui surpassera celle des autres autant que le ciel surpasse la terre.

Ah!

Si nous avions reçu

-de tels enseignements et

-la connaissance que nos souffrances pouvaient soigner un Dieu, combien de richesses et de mérites nous aurions pu acquérir,

desquels nous sommes privés! »

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille, la simplicité remplit l'âme de grâces qui se diffusent à l’extérieur.

 

Si l’âme voulait restreindre ces grâces à elle-même, elle ne le pourrait pas. En effet, comme l'Esprit parfaitement simple de Dieu se diffuse naturellement partout

sans effort ou

sans lassitude,

ainsi l’âme qui possède la vertu de simplicité

-diffuse la grâce chez les autres

-sans même en être consciente. » Ayant dit cela, il disparut.

 

Ayant reçu la permission de dire quelques mots dans l’éventualité où quelqu'un viendrait, j'étais effrayée d'avoir manqué à l'obéissance, vu que Jésus n'était pas venu.

 

Qui pourrait comprendre la douleur de mon âme en pensant que j’avais commis un péché! Être privée de lui est toujours une cruelle douleur. Mais la pensée d'avoir peut-être commis une faute me donna un tourment plus terrible encore.

Je me suis sentie délirer dans le désespoir, comme si j'étais morte d'une commotion.

Après l’avoir attendu longtemps, Jésus vint.

Me touchant trois fois, il me dit:

«Ma fille, je te renouvelle

-dans la Puissance du Père,

-dans ma Sagesse et

-dans l'Amour du Saint-Esprit.»

Je ne peux pas expliquer comment je me suis alors sentie et ce que j'ai expérimenté.

 

Plaçant ensuite sa tête couronnée d'épines sur mon coeur, il continua:

«La droiture d'intention maintient l'Amour divin allumé dans l'âme.

La duplicité, au contraire, tend à étouffer cet Amour, par exemple

par l'amour de soi,

par le respect humain et

par le désir de plaire aux autres. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps avec Jésus bébé.

Il me sembla qu'il voulait s'amuser. Il me dit:

«Ma fille, je suis ton maître et je peux faire de toi tout ce que je veux. Tu dois savoir

-que tu es mienne et

-que tu n'es pas le maître

-de toi-même,

-ni d'aucune de tes pensées,

-ni d'aucun de tes désirs,

-ni d'aucun de tes battements de coeur.

Si tu veux devenir le maître de quelque chose, tu me voles.

 

À ce moment, j'ai vu mon confesseur

-se sentir découragé et

-vouloir décharger ses souffrances sur moi.

 

Jésus l'arrêta vivement de sa main et lui dit:

« En premier Iieu, je veux décharger mes nombreuses peines.

Tu pourras ensuite le faire à ton tour..

Pendant qu'il disait cela, il vint près de moi et déversa dans ma bouche un liquide très amer. Je le priai de s'occuper du confesseur, lui demandant de le toucher de ses petites mains pour qu'il se sente mieux. Jésus le toucha et dit:

«Oui, oui. Puis, il disparut.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint et me dit:

«Ma fille, la croix est à la créature ce que la bride est au cheval. Que deviendrait le cheval si l'homme ne lui mettait pas de bride? Il serait indomptable.

Il irait de précipice en précipice jusqu'à ce qu'il devienne furieux, faisant du mal

à l'homme et

à lui-même.

Par contre, avec sa bride,

-il devient docile,

-il va par des chemins sécuritaires,

il est prémuni contre les précipices et

il sert les besoins de l'homme comme un ami fidèle.

«Telle est la croix pour l'homme. La croix

-le mate et

-l'empêche de tomber dans les sentiers erratiques de ses passions qui, comme un feu, le dévoreraient.

 

La croix éteint ce feu

Plutôt que de lui permettre d'être furieux contre Dieu et contre lui-même, elle le dompte.

La croix est un chemin pour le salut de l'homme Elle l'aide à rendre gloire à Dieu.

Oh! Si ce n'était pas la croix

-que, dans sa Sagesse infinie, la divine Providence utilise pour brider l’homme,

-combien de maux fondraient sur le genre humain! »

 

Ce matin, Jésus béni se montra dans un torrent de lumière qui inondait toutes les créatures. Ainsi, toutes les actions humaines s'effectuaient à partir de cette lumière.

Pendant que je voyais cela, Jésus béni me dit:

 

«Ma fille,

j'interviens dans toute action humaine, que ce soit

-une pensée,

-une respiration ou

-un bref mouvement.

 

Toutefois, les créatures

-ne pensent jamais à mon activité en elles et

n’agissent pas pour moi.

Elles s’attribuent plutôt à elles-mêmes tout ce qu'elles font.

 

Oh!

Si elles pensaient au fait que j'interviens continuellement en elles,

elles n'useraient pas de ce qui est mien au détriment de ma gloire et

de leur propre bien-être !

«Les créatures devraient

-tout faire pour moi,

-tout m'offrir.

 

Parce que

-ce qu’elles font pour moi,

-je le garde en dépôt pour le leur rendre dans l'autre vie.

 

Par contre, les actes

-qui ne sont pas faits pour moi

-ne peuvent entrer en moi,

parce qu'ils sont indignes de moi.

 

Même s'ils sont faits

-moyennant mon intervention (vu que j'interviens pour toutes les actions humaines),

-j’en ai la nausée et je les rejette. »

 

Étant dans mon état habituel, mon bon Jésus se fit voir et me dit:

«Ma fille,

on peut dire qu'une âme est indifférente à tout

-si, quels que soient ses désirs, saints ou indifférents,

-elle est prête à les sacrifier à la Divine Volonté dans une sainte paix.

 

Si elle devient troublée ou inquiète,

c'est qu'elle retient au moins quelque chose pour elle-même. » À ces mots, l'entendant parler de désirs, je lui ai dit:

«Mon Bien suprême, mon désir est de ne plus écrire. Oh! Comme c'est dur pour moi!

Si ce n'était pas de la peur de m'écarter de ta Volonté ou de te déplaire, je n'écrirais plus.» Coupant court à ce que je disais,

 

Il dit: «Tu ne veux pas ce sacrifice mais, moi, je le veux. Donc, si tu veux obéir, écris.

Pour· l'instant, ces écrits servent de miroir

-non seulement pour toi,

-mais pour quiconque prend part à ton travail

 

Il viendra un temps où ils serviront de miroir pour les autres

Parce que tout ce que tu écris est dit par moi et constitue un "miroir divin".

 

Est-ce ton désir d'éloigner ce miroir de mes créatures? Pense à cela sérieusement

Ne désire pas me contrarier en n’écrivant pas tout de ce "miroir divin". »

Après avoir entendu cela, je devins confuse et humiliée.

Je ressentais encore plus de répugnance à écrire, spécialement ces dernières lignes. Pourtant, l’obéissance me l'a imposé absolument et j’écris seulement pour obéir.

 

J’étais dans mon état habituel.

Je me suis trouvée hors de mon corps avec Jésus bébé. Il se tourna vers un prêtre et lui dit:

«La vanité empoisonne la grâce chez toi et chez les autres Vu que les autres sont nourris par ton entremise.

L’âme perçoit facilement

-que tes paroles et tes actes

-sont faits pour satisfaire ton besoin d'être estimé.

 

Si ce que tu fais est entaché de vanité,

-la grâce n'entre pas seule chez les autres,

-mais accompagnée du poison que tu portes.

En conséquence, plutôt que de percevoir la vie en toi, ils perçoivent la mort. »

Plus tard, Jésus me dit:

«Il est nécessaire

-que tu sois vidée de tout

-pour que tu puisses te remplir totalement de Dieu.

 

Ayant en toi le Tout, tu seras facilement capable de le donner à quiconque viendra à toi. »

Ensuite, j'ai vu une âme du purgatoire qui nous fuyait.

Sa honte était si intense qu'elle restait comme écrasée par l'humiliation. J'étais très étonnée de cela et, à ce moment, Jésus disparut.

 

Je me suis approchée de cette âme et lui ai demandé la raison de sa conduite. Elle ressentait tant de gêne qu'elle ne pouvait pas dire un mot.

À la suite de mon insistance, elle m'a dit:

«C'est la Justice de Dieu qui a scellé sur mon front la confusion et la peur en sa présence, de sorte que je suis obligée de le fuir. J'agis ainsi contre mon propre désir car, alors que je me consume à le vouloir, cette souffrance d'avoir à le fuir m'écrase.

« Ô Dieu, te voir et te fuir en même temps est une douleur extrême! Mais j’ai mérité cette souffrance plus que les autres âmes.

C'est que, ayant vécu une vie dévote, je me suis souvent abstenue de

communier pour des peccadilles:

-pour avoir été tentée,

-pour avoir été craintive ou -

-pour diverses autres raisons sans importance

 

Parfois même,

je suis allée au confesseur pour lui exprimer mes faibles raisons de ne pas communier. Ces choses, qui peuvent sembler sans importance à l’âme, Dieu les juge sévèrement,

-leur associant des souffrances qui surpassent beaucoup d'autres,

-parce que ces fautes vont directement contre l'Amour.

 

«Jésus dans le Très Saint Sacrement brule d'Amour et du désir de se donner aux âmes.

Et si une âme

-est dans les conditions de le recevoir,

-mais ne le fait pas à cause de prétextes simplistes, elle lui fait un affront.

 

Elle lui cause tant de déplaisir qu'il se sent suffoqué dans son Amour et il brule. Ne trouvant

personne pour recevoir son Amour,

personne avec qui alléger ce feu,

 

Il va répétant:

"Les excès de mon Amour

-ne sont pas pris en considération;

-ils sont même oubliés.

 

Même les âmes qui disent être mes épouses ne désirent pas me recevoir. Je ne puis mettre ma confiance en elles.

Oh! Je ne suis pas aimé; mon Amour ne reçoit pas de retour." Il est juste que je répare mes fautes.

Le Seigneur m'a donné de prendre part au martyre qu'il subit quand il n'est pas reçu par les âmes; c'est un feu comparable à celui du purgatoire. »

Après cela, je me suis retrouvée dans mon corps, estomaquée et affligée,

-pensant à l'angoisse de cette pauvre âme et

-comment, pour de petites choses, nous avons pu omettre de recevoir la sainte communion.

 

Comme j'avais omis d'écrire ce qui suit, l'obéissance m'a commandé de l’inclure.

Ainsi donc, j’étais hors de mon corps et il me semblait qu’au Ciel il y avait une fête spéciale en cours.

Je fus invitée à cette fête et il me sembla que je chantais avec les bienheureux. Il n'y avait pas besoin d'apprendre, car on pouvait ressentir une infusion intérieure

Ce que l'autre chantait ou faisait, on savait comment le faire aussi.

Il me semblait que chaque bienheureux donnait

-une note musicale distincte qui lui était propre,

-ou plutôt une symphonie distincte.

Quoique chacune était en parfaite harmonie avec les autres.

Quelques-uns jouaient des symphonies de louange, d'autres de gloire, d'autres d'action de grâce, d'autres de bénédiction.

Toutes ces symphonies finissaient sur une note unique qui était celle de l'Amour.

 

Cette note de l'Amour retentissait

-avec tant de douceur et de force

-que toutes les autres étaient comme éteintes dans ce cantique d'Amour.

 

Il me semblait que chaque bienheureux

-devenait extatique -puis s'endormait, -puis se réveillait,

grisé par ce chant d'Amour si harmonieux et si beau, qui absorbait tout le Ciel. Il jouissait alors, pour ainsi dire, d'un nouveau Paradis.

Mais qui étaient donc les privilégiés

-qui chantaient le plus fort et

-qui faisaient retentir leurs notes d'Amour partout et

-qui donnaient tant de bonheur dans le Ciel?

 

C’était ceux qui avaient aimé Dieu le plus pendant qu'ils vivaient sur la terre. Ah! ce n'était pas ceux qui avaient fait

-des grandes choses, -des grandes pénitences ou -des miracles. Aucunement!

L'Amour est uniquement ce qui élève au-dessus de tout. Tout le reste demeure derrière.

 

Ainsi,

-ceux qui aiment beaucoup,

-plutôt que ceux qui font beaucoup, sont les plus proches du Seigneur.

Il semble que je dis des idioties, mais que puis-je faire? L’obéissance a sonné le coup.

D'ailleurs, qui ne sait pas que les choses de là-haut ne peuvent pas être dites ici-bas?

En conséquence, pour ne pas dire plus de sottises, je m'arrête ici.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint pour un peu de temps et me dit: «Ma fille,

les travaux qui me plaisent le plus sont les travaux cachés. Parce qu'ils sont dégagés de l'esprit humain.

Ils comptent parmi les choses les plus exquises que je conserve dans mon Cœur.

 

Si on pouvait comparer

-un million de travaux publics et extérieurs avec

-un unique travail intérieur et caché,

le million de travaux extérieurs tomberaient en dessous du travail caché.

 

Il en est ainsi parce qu'il y a toujours une partie de l'esprit humain dans les travaux extérieurs. »

 

Étant hors de mon corps, je me trouvai à l'intérieur d'un temple où de nombreuses personnes assistaient à une cérémonie sacrée.

Il me sembla que, avec l'assentiment des autorités, il était permis aux gens d'entrer et de profaner la place sainte.

-Quelques personnes couraient et sautaient partout,

-d'autres usaient de violence envers les autres et

-d'autres mettaient leurs mains sur le Saint -Sacrement aussi bien que sur les prêtres.

Pendant que je voyais cela, je pleurais et je suppliais le Seigneur, en disant:

«Ne permets pas aux gens de profaner tes temples sacrés. Qui sait de combien de châtiments tu devras les frapper pour ces horribles péchés! »

Jésus me répondit: «Ces énormes offenses sont attribuables aux péchés des prêtres.

Le péché entraine d'autres péchés et en est la punition.

En premier lieu, les prêtres ont profané d'une manière cachée mon saint temple

-en disant des messes sacrilèges et

-en accompagnant d'actes impurs l'administration des sacrements. Ces profanations étaient commises sous l’aspect de la sainteté.

Non seulement ils profanaient mes temples de pierres, mais aussi mon propre Corps!

«Tout cela a atteint les laïcs.

Parce qu'ils ne percevaient pas chez les prêtres la lumière nécessaire pour les guider.

Ils ont trouvé chez eux seulement la noirceur.

Les laïcs sont devenus si noirs qu'ils ont perdu la lumière de la foi.

Vu le manque de cette lumière, on ne peut être surpris de ces graves excès.

 

Prie pour les prêtres

-afin qu'ils soient lumière parmi le peuple et

-que, nés de nouveau à la lumière, les laïcs puissent retrouver la vie et être capables de voir leurs erreurs.

-En voyant leurs prêtres remplis de lumière,

-ils seront peu disposés à commettre ces excès graves qui appellent de grands châtiments.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint. Il était très affligé et voulait verser son chagrin sur moi.

Il me dit:

«Ma fille, tant d'amertume m'est donnée par les créatures que je ne peux pas

la contenir. Pour cette raison, je veux que tu y participes. En ces temps, tout est efféminé.

Même des membres du clergé

-ont perdu leur caractère masculin et

-ont acquis des manières féminines.

Il est devenu plus difficile de trouver des prêtres masculins, puisqu'il se trouve une abondance d'efféminés autour. Oh! Dans quel état déplorable se trouve l'humanité! »

Ayant dit cela, il disparut. Je n'ai pas compris la signification de ce qu'il m'avait dit,

mais l'obéissance voulait que je l'écrive.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps et il me sembla que certaines personnes voulaient me crucifier.

Pendant qu’elles m’étendaient sur la croix, je pouvais voir Notre-Seigneur en moi.

Il s’étendait en moi et il s’étendait aussi avec moi.

Dans mes mains étaient ses mains et les clous transperçaient mes mains et les siennes simultanément. De plus, tout ce que je souffrais, il le souffrait aussi.

Ces clous étaient si douloureux que je me sentais mourir.

Les personnes poursuivirent en me clouant les pieds.

À ce moment, j'ai vu Jésus, non pas avec moi, mais devant moi. Mes souffrances

-prirent plusieurs formes lumineuses et

-s'agenouillaient devant Notre-Seigneur dans un acte d'adoration.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

pour celui qui profite de la grâce,

-c'est la lumière, le chemin. la nourriture, la force et la consolation. Pour celui qui n'en profite pas,

-ce n'est pas la lumière.

N'ayant pas le chemin sous ses pieds et manquant de force, il est complètement dans le noir.

Son chemin est transformé en feu et en châtiments. »

 

Ayant reçu la sainte communion, je me suis vue à l'intérieur d'une grande Lumière.

Dans cette Lumière était Jésus lui-même. Il me dit:

«Ma fille, tout ce qui est Lumière provient de moi. Rien ne vient de la créature.

Supposons qu'une personne se trouve habillée des rayons du soleil.

Elle serait stupide si elle voulait s’attribuer à elle-même la lumière dont elle jouit.

Si elle s’éloignait de la lumière en disant:

"Je veux marcher dans la noirceur", cela serait assez pour l'amener dans la noirceur.

Ainsi, l'âme peut se retirer de ma Lumière.

Mais elle est alors dans le noir et le noir ne peut qu'engendrer des maux.»

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille, l'âme patiente dans la souffrance reçoit des grâces toujours accrues. Elle acquiert

-la maîtrise d'elle-même ainsi que

-de grandes richesses et

-une gloire immense pour la vie éternelle. »

 

Je priais comme si j’étais en compagnie de Notre-Seigneur et avec ses intentions.

Je récitai le "Je crois en Dieu" sans vraiment penser à ce que je disais Mon intention était

d’obtenir la même foi que Jésus afin de réparer l'incrédulité d'un si grand nombre et - d'obtenir le don de la foi pour tous.

 

J'étais plongée dans cette prière quand Jésus m'apparut en mon intérieur et me dit:

« Ma fille, tu te trompes,

je n'avais ni la foi ni l'espérance parce que j'étais Dieu.

je n'avais que l'Amour.»

Quand j’ai entendu le mot "amour", j’étais tellement attirée par l'idée d'aimer uniquement que, sans me soucier, j'ajoutai une autre idiotie:

«Mon Seigneur, j'aimerais être comme toi, tout amour et rien d'autre.»

Alors Jésus poursuivit:

«Cela est exactement mon but pour toi.

C'est pour cette raison que je te parie fréquemment de la soumission totale. En vivant dans ma Volonté

-l'âme acquiert l'amour le plus parfait;

-elle réussit à m'aimer avec mon propre Amour

-elle devient tout amour;

-elle est en contact continue! Avec moi.

 

En moi, avec moi et par moi,

-elle fait tout ce que je veux;

-elle ne désire rien d'autre que ma Volonté

-dans laquelle se trouve l'Amour total de l'Éternel et

-où elle se trouve elle aussi.

«Ainsi, l'âme perd presque la foi et l'espérance . Car, en vivant dans ma Volonté,

-elle n'a plus besoin de la foi puisqu'elle est comme immergé en Dieu;

-elle n'a plus besoin de l’espérance puisqu' elle a déjà atteint la fin de cette vertu.

La possession de la Divine Volonté est pour l'âme le sceau de sa prédestination pour le Ciel et de la possession assurée de Dieu. As-tu compris? Médite bien sur cela ! »

Par la suite, je restai pensive et dans le doute, me disant: Peut-être qu'il veut me mettre à l'épreuve pour voir ce que je ferai ou pour me donner la possibilité de dire d'autres idioties afin de me faire voir où mon orgueil peut me conduire.

Quoi qu'il en soit, je pense qu'il est bon que je dise des idioties car, ainsi, Jésus est amené à me parler, ce qui me donne le plaisir d'entendre sa voix.

Il m'est plaisant d'entendre sa voix; elle me fait passer de la mort à la vie. Ensuite, j’ai pensé: «Quelle autre idiotie pourrais-je dire?»

Alors mon Jésus béni ajouta:

«C'est toi qui veux me tenter et non pas moi! »

Je me sentais confuse et je pensais à ce que Jésus m'avait dit.

Mais comment pourrais-je tout dire? Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer.

 

J'étais dans mon état habituel et je méditais sur sa Passion. Notre-Seigneur vint et me dit: «Ma fille,

celui qui médite toujours sur ma Passion

la ressent en lui et

est plein de compassion pour moi.

Cela me plait beaucoup puisque je suis ainsi récompensé pour tout ce que j'ai souffert. L'âme qui médite toujours sur ma Passion s'alimente continuellement d'une nourriture remplie de saveurs et d'assaisonnements variés.

«Alors que,

-durant ma Passion, on m'attacha avec des chaines et des cordes,

-cette âme me détache et me redonne ma liberté.

 

-Compensant pour la haine, les crachats et le déshonneur dont on m'accabla, elle m'apprécie, me nettoie et m'honore.

-Compensant pour les affronts de ceux qui me déshabillèrent et me fouettèrent, elle me guérit et m'habille.

-Alors qu'on m'a couronné d'épines,

qu'on m'a traité comme un roi ridicule,

qu'on a rendu ma bouche amère avec du fiel et qu’on m'a crucifié,

cette âme qui médite sur toutes mes peines me couronne de gloire et

m'honore comme son roi.

Elle enlève les clous de la croix et me ressuscite dans son coeur.

« Chaque fois que l’âme fait ainsi,

moi, comme récompense, je lui donne de nouvelles grâces.

 

Ainsi, cette âme est ma nourriture et je suis la sienne.

Ce que j’aime plus particulièrement,

c'est que l'âme médite toujours sur ma Passion.»

 

Oh! Combien j'ai souffert de la privation de Jésus!

Après une longue attente, il se montra brièvement et me dit:

«Ma fille, au même titre que

la parfaite résignation est le signe certain de la prédestination pour le Ciel,

la croix repousse les limites du Royaume des Cieux. »

 

Me trouvant hors de mon corps, j'ai vu beaucoup d'offenses faites par des âmes consacrées et des laïcs et le grand déplaisir ressenti par Jésus.

Je lui ai dit: «Ma douce Vie, c'est vrai que des âmes consacrées et des laïcs t'offensent.

Néanmoins, tu montres plus de douleur et de déplaisir quand ce sont des âmes consacrées qui t'offensent. Il semble que tu es tout yeux pour ce qu'elles font et que tu ne vois pas ce que font les autres. »

 

Jésus me répondit: «Oh! Ma fille, tu ne peux comprendre la différence entre les offenses des âmes consacrées et celles des autres; voilà pourquoi tu es surprise!

Les âmes consacrées ont déclaré m'appartenir, m'aimer et me servir. Et moi, à mon tour,

-je leur ai confié les trésors de ma grâce et,

-à quelques-unes, mes sacrements, comme c'est le cas pour mes prêtres.

«De plus, ces âmes

-affichent extérieurement m'appartenir,

mais sont intérieurement éloignées de moi.

-Extérieurement, elles affichent qu'elles m'aiment mais,

intérieurement,

elles m'offensent et se servent de choses saintes pour nourrir leurs passions.

 

Je garde mes yeux sur elles parce que je ne veux pas qu’elles

-mes dons et -mes grâces. Toutefois, en dépit de mes soins,

-elles réussissent à gaspiller mes dons,

-même dans les choses extérieures au moyen desquelles elles paraissent me glorifier.

C'est une offense très grave.

S tu pouvais le comprendre, tu mourrais de chagrin.

«Par contre, ces âmes profanes déclarent

-qu'elles ne m'appartiennent pas,

-qu'elles ne me connaissent pas et

-qu'elles ne veulent pas me servir.

Ainsi, elles se trouvent libres d'hypocrisie. C’est l'hypocrisie qui me déplaït le plus.

Comme elles ont déclaré qu'elles ne m'appartiennent pas, je ne puis leur confier mes dons. Même si ma Grace voudrait les stimuler et lutter avec elles, cette Grace ne peut pas leur être donnée parce qu' elles n' en veulent pas.

«La situation peut se comparer à celle d'un roi

qui a fait la guerre pour libérer de l’esclavage certains villages de son royaume. Par l'usage de la force et par beaucoup de sang versé,

-il a réussi à libérer plusieurs de ces villages

-qui, par la suite, sont gardés sous son gouvernement. Il fournit tout à ces personnes

Si nécessaire, leur donne une place dans sa propre maison.

«Maintenant, dis-moi, lesquelles déplairaient le plus au roi si elles l'offensaient? Les personnes qui vivent avec lui, ou celles qu'il voulait libérer, mais qui ne le furent pas?»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j’ai vu mon Jésus béni comme une ombre. Il m'a dit:

«Ma fille,

-si on pouvait priver la nourriture de sa substance et

-si une personne en mangeait,

elle n'en tirerait aucun profit. Cette nourriture ne servirait qu'à gonfler son estomac. Pareillement, les travaux faits

-sans esprit intérieur et

-sans droiture d'intention

sont vides de la substance divine. Ils ne valent rien.

Ils ne servent qu'à enfler la personne et lui causent plus de mal que de bien. »

 

Poursuivant dans mon pauvre état, remplie d'amertume à cause de la privation presque continuelle de mon aimable Jésus, je l'ai vu comme dans un éclair.

Il m'a dit:

«Ma fille,

l'obéissance rend l'âme

inébranlable,

c'est-à-dire forte et robuste, de telle manière

-que toutes choses paraissent comme des vétilles

-devant la force divine qu'elle possède.

 

L'âme obéissante peut tout dominer et rien ne peut la déranger.» Ayant dit cela, il disparut.

 

Toujours dans mon pauvre état, j'ai vu mon Jésus béni.

Il semblait qu'il s'était métamorphosé en moi-même, de manière que

-s'il respirait, je sentais sa respiration dans la mienne;

-s'il bougeait un bras, je sentais son bras dans le mien; et ainsi de suite.

 

Il me dit:

«Ma chère fille, vois-tu dans quelle union étroite je suis avec toi? C'est ainsi que je veux te voir unie à moi.

Néanmoins, ne crois pas que tu peux faire cela seulement quand tu pries ou que tu souffres. Non, tu peux le faire toujours.

-Si tu te déplaces,

-si tu respires,

-si tu travailles,

-si tu manges,

-si tu dors,

tout cela tu dois le faire

-comme si tu le faisais dans mon Humanité,

-comme si tout ton travail était mien.

«De cette manière, rien ne sera tien.

Tout ce que tu fais doit être comme déposé à l'intérieur d'une coquille. En ouvrant cette coquille, on ne doit trouver que le fruit du travail divin.

 

Tu dois tout faire ainsi et

-en faveur de toutes les créatures,

-comme si mon Humanité habitait toutes les créatures.

 

Si tu fais tout à travers moi, alors,

-même les actions les plus indifférentes et

-les plus petites

acquièrent les mérites de mon Humanité.

« Étant Dieu, je contenais tout en moi-même. C'est -à-dire que,

-dans ma respiration, je contenais les respirations de chacun;

-dans mes mouvements, les mouvements de chacun;

-dans mes pensées, les pensées de chacun.

En conséquence, tout était restauré et sanctifié par moi.

«En travaillant entièrement avec l'intention de passer par moi,

tu parviendras à contenir toutes les créatures en toi;

ton travail sera diffusé pour le bien de tous.

Par conséquent, même si les autres ne me donnent rien, je recevrai tout par toi. »

Ayant dit cela, il disparut.

Je voulais éviter d'écrire ces choses vu

qu’elles me paraissaient personnelles et

que je ne savais pas comment les exprimer clairement. Que tout soit pour la gloire de Dieu!

 

Ayant été privée de mon Jésus béni, j'étais anxieuse et je vivais une grande amertume.

O Dieu, quelle douleur!

Les autres douleurs comparées à celle-là ne sont que des ombres et même des soulagements. Seulement l’angoisse de ta privation peut porter le nom de douleur.

Pendant que je me disais cela, Jésus me dit dans mon intérieur:

«Que veux-tu? Calme-toi! Calme-toi! Tu m'as ici même!

Non seulement suis-je avec toi, mais je suis en toi!

 

En conséquence, je ne veux pas te voir anxieuse. Tout doit être douceur et paix en toi.

De cette manière, on pourra dire de toi ce qui est dit de moi:

-rien ne ruisselle de moi que le miel et le lait.

-Le miel symbolise la douceur et

-le lait, la paix.

C'est ce qui ruisselle de mes yeux, de ma bouche et de tous mes travaux.

Si tu montres la moindre ombre d'anxiété et d'esprit amer, tu déshonores celui qui vit en toi.

 

«J'aime tellement cette douceur et cette paix dans l'âme

-que je ne peux accepter ces manières sensibles, violentes et agitées

 

Je ne veux accepter que les manières douces et paisibles parce que la douceur et la paix sont ce qui relient les coeurs. Alors, je peux dire: "Dans cette âme est le doigt de Dieu".

«De plus,

si ces manières agitées et emportées me déplaisent,

elles déplaisent aussi aux créatures.

 

Quiconque parle et traite des choses de Dieu

-avec des manières ni douces ni paisibles

-montre que ses passions ne sont pas en ordre.

Et si quelqu'un n'est pas ordonné, il ne peut inspirer l’ordre chez les autres. Conséquemment,

-si tu veux m'honorer,

-surveille tout ce qui n'est pas douceur et paix en toi. »

 

Poursuivant dans l’état de privation totale de mon Jésus, je lui disais en mon intérieur:

«Vie de ma vie, pourquoi ne viens-tu pas?

Comme tu as durci ton Coeur, puisque tu ne m'écoutes pas! Où sont tes promesses?

Où est ton Amour, puisque tu me laisses ainsi abandonnée dans l'abime de mes misères? Tu m'avais promis de ne jamais me laisser; tu disais que tu m'aimais tant.

Qu'en est-il maintenant? Tu m'as dit toi-même

que par la constance on peut savoir si quelqu'un aime vraiment et

que s'il n'y a pas de constance, on ne peut rien conclure à propos de son amour.

 

Si tu veux de moi la constance, pourquoi, toi qui formes ma vie, me la refuses- tu? »

Pendant que je disais cela ainsi que d'autres balivemes, Jésus vint en moi et, me soutenant de son bras, me dit:

 

«Je suis en toi et je me cache pour voir ce que tu fais. Je ne t'ai manqué en rien,

ni dans mes promesses,

ni dans mon Arnour,

ni dans ma constance. De plus,

-si tu agis d'une manière imparfaite envers moi,

-je fais tout dans la totale perfection envers toi. » Ayant dit cela, il disparut.

 

Poursuivant dans mon état habituel, j’étais plus amère que jamais à cause de la privation de mon Jésus.

Alors, en un instant, je me suis sentie tout absorbée dans la Divine Volonté. J'ai commencé à sentir mon intérieur se calmer de telle manière que je ne me sentais plus moi-même.

J'étais tout absorbée par la Divine Volonté, même pendant que je vivais la privation de Jésus.

Je me suis dit: «Quelle force, quel enchantement, quelle attirance cette Divine Volonté comporte, au point même de m'amener à m’oublier moi-même! »

Pendant que j’étais dans cet état, Jésus vint en moi et me dit:

«Ma fille, oh! Combien la Divine Volonté est la seule nourriture substantielle qui contienne toutes les saveurs appropriées à l’âme!

Celle-ci y trouve une nourriture exquise et devient calme.

Elle y trouve son fourrage et pense à paitre lentement sans rien désirer de plus.

Ses inclinations ne trouvent plus où se manifester parce qu'elles ont trouvé un moyen de se satisfaire.

Sa volonté n'a plus rien à désirer, parce qu'elle l'a laissée derrière, elle qui l'avait précédemment tourmentée.

Elle a trouvé la Divine Volonté qui forme son bonheur.

Elle a laissé la pauvreté et trouvé la richesse, pas humaine, mais divine.

«En somme, l'âme trouve dans la Divine Volonté sa nourriture,

c'est-à-dire I ‘activité en laquelle elle reste occupée et absorbée. Elle y trouve aussi son contentement ainsi que ce qu'elle doit faire.

Elle y apprend comment apprendre continuellement et à toujours apprécier de nouvelles choses.

À partir d'une moindre science, elle y apprend une science plus grande. De petites choses, elle passe à de plus grandes.

D'une saveur, elle passe à des saveurs supérieures.

Et il lui reste toujours plus à gouter dans cette ambiance de la Divine Volonté! »

 

Poursuivant dans mon état habituel, j'ai vu brièvement Jésus béni. Il me dit:

«Ma fille, si l'âme est craintive, c'est un signe qu'elle se fie beaucoup à elle- même.

-Ne trouvant en elle que faiblesses et misères, alors,

-naturellement et justement, elle craint.

Si, d' autre part, l'âme n'a peur de rien, c'est un signe qu'elle met toute sa confiance en Dieu. Ses misères et faiblesses se perdent en Dieu.

Elle se sent revêtue de l'Être divin.

Ce n'est plus l'âme qui travaille, mais Dieu dans l'âme. Que peut-elle craindre?

La vraie confiance en Dieu reproduit la Vie divine dans l'âme. »

 

Ayant lu qu'une âme se faisait des scrupules à propos de tout et était effrayée parce que, pour elle, tout était péché, je me disais:

« Comme je suis superficielle. J'aimerais aussi penser que tout est péché pour être plus attentive à ne pas offenser le Seigneur. »

Jésus béni me dit:

«Ma fille, cela n'est pas nécessaire.

L'âme qui pense de cette manière est retardée sur le chemin de la sainteté. La seule vraie sainteté consiste

-à recevoir

-comme une manifestation de l'Amour divin tout ce qui arrive,

même les choses les plus indifférentes comme, par exemple, recevoir une bonne nourriture ou une moins bonne.

 

L'Amour divin se manifeste dans la saveur, car c'est Dieu qui produit le bon gout.

Il aime assez la créature pour lui donner du plaisir dans les choses matérielles.

L'Amour divin se manifeste également dans les déplaisirs. On doit aussi aimer Dieu dans ce cas.

 

Je veux que l'âme me ressemble aussi dans la mortification.

«L'Amour divin se manifeste

-quand la personne est exaltée ou

-quand elle est humiliée,

-quand elle est en santé ou

-quand elle est malade,

-quand elle est riche ou

-quand elle est pauvre.

 

Même chose concernant l'haleine, la vue, la langue, tout. L'âme doit

-recevoir chaque chose comme une manifestation de l'Amour divin et

-tout retourner à Dieu comme une expression de son amour.

 

L'âme doit

-recevoir chaque chose comme une vague de l'Amour de Dieu et, à son tour,

-envoyer vers Dieu la vague de son propre amour.

«Oh! Quels bains sanctifiants sont ces vagues d'amour réciproques! Elles

-purifient l'âme,

-la sanctifient et

-la font tant progresser qu'elle ne le remarque même pas.

 

Ainsi, l'âme vit davantage la vie du Ciel que celle de la terre. C'est ce que je veux pour toi, et non pas la pensée du péché. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

l'attachement des créatures à leur satisfaction personnelle est tel que je suis forcé de retenir mes dons.

 

C'est que,

plutôt que de s'attacher au donateur, elles s'attachent aux dons eux-mêmes,

les adorant et

offensant le donateur.

 

Ainsi,

si elles trouvent leur plaisir dans mes dons,

elles s’en servent pour nourrir leurs passions.

 

Si, d' autre part, elles n'y trouvent pas de joie, elles s'y désintéressent.

« Leur satisfaction personnelle forme une seconde nature chez elles. Elles ne savent pas où trouver leur vrai plaisir.

C'est avec difficulté

-qu'elles perçoivent les plaisirs ajustés à l'Amour de Dieu,

-même dans les choses saintes.

En recevant mes dons, mes grâces et mes faveurs,

-elles ne doivent pas se les approprier

-en ne recherchant que leur propre plaisir.

 

Elles doivent les considérer comme des dons divins,

-servant pour aimer beaucoup le Seigneur,

-prêtes à les sacrifier pour ce même Amour. »

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni et il m'a dit:

«Ma fille, combien profondément j'ai aimé les hommes! Vois, la nature humaine était

-corrompue,

-humiliée et

-sans espérance de gloire et de résurrection. Pour les sauver, j'ai voulu souffrir

-toutes les humiliations dans mon Humanité,

-spécialement être dévêtu, flagellé et châtié.

 

J' ai aussi souffert la flagellation, au point que mon Humanité en fut presque détruite.

Tout cela, afin

-de renouveler leur humanité,

-de les remplir de vie, d'honneur et de gloire pour la vie éternelle. Qu'aurais-je pu faire pour eux que je n'ai pas fait ?»

 

Après avoir lu plusieurs vies de saints dont

-l'un désirait la souffrance et

-un autre la petitesse,

je me posais intérieurement la question:

«Quelle est la meilleure voie de sainteté qui me soit accessible? » Incapable de répondre à cette question, je me sentais oppressée.

Pour me libérer de cette pensée et pour ne penser qu'à aimer Jésus, je me suis dit:

«Je ne veux aspirer à rien d'autre que

-d'aimer Jésus et

-d'accomplir parfaitement sa Volonté.»

Pendant que j’étais plongée dans cette réflexion, mon Jésus béni vint et me dit:

 

«Moi, je t'aime dans ma Volonté.

Ne sais-tu pas que si le grain de blé n'est pas enterré et ne meurt pas complètement, il ne peut produire une nouvelle vie et se multiplier?

Pareillement,

-si l'âme n'est pas ensevelie dans ma Volonté,

-c'est-à-dire si elle ne meurt pas complètement à elle-même,

-en insérant sa volonté dans la mienne,

elle ne peut pas produire une nouvelle vie toute divine

-avec la reproduction de toutes les vertus du Christ- lesquelles constituent la vraie sainteté.

«Ma Volonté devrait être le sceau marquant

-tout ton extérieur et

-tout ton intérieur.

Et quand tout en toi aura été renouvelé, alors tu trouveras le vrai Amour.

C'est là que se trouve la meilleure de toutes les saintetés à laquelle une créature puisse aspirer. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je disais à Jésus:

«Seigneur, laisse-moi être tout à toi et que je ne sois jamais séparée de toi. permets pas que je sois une épine qui te rende amer, t'ennuie ou te dérange. Cependant, fais que je sois pour toi un stimulant

-pour te soutenir quand tu es las et oppressé,

-pour te consoler quand tu es affligé, et

-pour te réjouir quand tu es dégouté par des créatures. »

Pendant que je disais cela, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, celui qui a le désir continuel de m’aimer

-est toujours avec moi et

-ne peut jamais être une épine qui me blesse.

 

Plutôt, il est un stimulant qui me soutient, me console, me caresse et m'apaise Car l’Amour vrai a le pouvoir de rendre heureuse la personne aimée.

Celui qui m'aime toujours ne peut

-me déplaire ou

-me dégoûter

parce que l’Amour absorbe toute sa personne.

 

Il pourrait faire des petites choses qui me déplairaient et qu'il ne remarquerait pas. Mais l' Amour a la vertu de purifier cela, de telle manière que je puisse toujours trouver mes délices en cette personne. »

 

Je vivais des jours amers à cause de la privation presque continuelle de Jésus béni.

De temps en temps, comme l'éclair, il se laissait voir brièvement. Puis, immédiatement,

-il se cachait en moi dans un profond silence,

-si bien que je ne pouvais le voir.

 

Après l’avoir longtemps attendu, je l'ai vu, mais il était très amer et silencieux. Je lui ai dit: «Dis-moi au moins ce qui te fait tant souffrir?

Alors, à contrecœurs et seulement pour me plaire, il me dit:

«Oh! Ma fille, tu n'es pas consciente de ce qui doit arriver.

De plus, si je te rendais consciente de cela, tu calmerais mon indignation et je ne pourrais pas faire ce que je veux. C'est pour cela que je garde silence.

Sois calme concernant ma manière d'être avec toi dans cette brève période de temps. Prends courage, car ce sera très amer pour toi.

Agis comme une grande athlète,

-vivant toujours généreusement et

-mourant dans ma Volonté sans même pleurer.

Ayant dit cela,

Jésus se cacha encore plus profondément à l'intérieur de moi,

me laissant pétrifiée et incapable de pleurer sa privation.

 

C'est seulement par obéissance que j’écris cela puisque, pendant une bonne période de temps, je fus presque continuellement hors de mon corps.

Peut -être que ce n’était qu'un rêve, mais il me semble que j'ai vu

-des endroits désolés,

-des villes désertées,

-des rues entières vides de piétons et

-beaucoup de morts.

Mon étonnement était tel que j'en suis encore stupéfié.

Aussi, je désire imiter mon bon Jésus et rester taciturne et silencieuse. La raison de tout cela, je ne la connais pas.

Jésus, ma Lumière, ne m'a rien dit. J'écris ces choses seulement par obéissance.

Deo gracias! (Grâce soit rendue à Dieu!).

 

Poursuivant dans mon silence, j’ai passé plusieurs jours dans une grande amertume. C'était comme si mon intérieur avait été frappé par un éclair.

Je ne pouvais ni avancer ni reculer.

Je ne sais pas comment expliquer ce qui m'est arrivé intérieurement. Et je crois qu'il est préférable que je garde le silence sur cela.

Quand mon Jésus béni se présenta ce matin, il me dit:

«Ma fille,

quiconque ne correspond pas à ma grâce vit comme les oiseaux de proie:

-il vit de pillage,

-vole ma grâce,

-ne me reconnaît pas et,

-à la fin, m’offense. »

 

J’étais dans mon état habituel

J’avais appris que ma ville vivait une épidémie qui, à d'autres endroits, faisait mourir beaucoup de gens.

Alors je demandais à Notre-Seigneur de me faire plaisir en épargnant les victimes et en me faisant souffrir à leur place.

 

Pendant que je lui disais cela, Jésus me donna des souffrances, puis il me dit:

«Ma fille, il y a longtemps,

j'ai dit que la mort d'une personne était nécessaire pour sauver les villes.- Cela était la vérité, mais ce ne fut pas compris à ce moment.

En tout temps, il a été nécessaire qu'une personne souffre pour le bien des autres.

«Pour être acceptée,

-cette personne doit s'offrir volontairement,

-seule, et par amour pour Dieu et ses frères.

 

Ses souffrances

-n'égalent pas les souffrances des autres;

-plutôt, elles les surpassent et il n'y a pas de valeur qui les égale.

 

Crois-tu que tes souffrances sont suffisantes? Non.

Si je suspendais l'épidémie complètement, comment finiraient ces villes? Oh! Malheur à elles, les choses empireraient! »

 

Un jour, alors que j’étais dans mon état habituel,

mon aimable Jésus se montra à moi, me caressa et m'embrassa.

 

Il me fit comprendre que, comme maman était très malade, il viendrait la prendre.

Alors, je lui ai dit: «Mon Seigneur, tu la veux et je te la donne. Cependant, je ne veux pas que tu l'amènes tout de suite.

Je veux, avant tout, être récompensée pour ce cadeau que je te fais.

Je veux que tu la reçoives directement au Paradis, sans la faire passer par le purgatoire.

Et cela,

-au prix de mes propres souffrances,

-c'est -à-dire que je veux faire pénitence à sa place.»

Jésus béni me dit: «Ma fille, je veux faire ainsi.»

 

Puis, j'ai continué ma prière en lui disant:

«Mon doux Amour,

-comment mon cœur pourrait-il voir souffrir ma maman dans le purgatoire, elle qui a tant souffert et tant versé de larmes à cause de moi?

-C'est le poids de la gratitude qui me pousse et qui me force.

Dans toutes les autres choses, fais ce que tu désires, mais dans celle-ci, je ne cède pas. Tu me rendras heureuse si tu fais ce que je veux. »

Jésus reprit:

«Ma bien-aimée, ne sois pas si importune:

-tu es infatigable,

-tu me demandes beaucoup et

-tu me forces à te plaire! »

 

Sur tout ce que je lui ai dit, Jésus ne me donna pas une réponse précise et j'ai pleuré comme un enfant.

Je demandais et demandais, lui offrant

-minute après minute,

-heure après heure,

tout ce qu'il a souffert dans sa Passion.

 

J'appliquais ses souffrances

-à l'âme de ma maman

-pour qu'elle soit purifiée et embellie.

De cette manière, j'espérais qu'elle obtienne ce que j'avais demandé.

Séchant mes larmes, Jésus ajouta:

«Ma bien-aimée, ne pleure pas; je t'aime tant! Pourrais-je ne pas te plaire?

 

Avec cette offrande continuelle de ma Passion,

je n'ai rien laissé échapper de tout ce que j’ai souffert au bénéfice de ta maman.

Son âme est restée immergée dans une immense mer.

 

Et cette mer la lave, l'embellit, l'enrichit et l'inonde de lumière. Pour t'assurer que je te plairai, quand elle mourra,

tu seras surprise par un feu par lequel tu te sentiras briller. »

Je restai contente, mais pas certaine.

Parce Jésus ne m'a pas réellement assurée qu'il la prendrait directement au Paradis.

 

Deux mois ont passé depuis mon denier écrit. C'est avec une grande répugnance et seulement par obéissance que je me remets à la tâche. Quelle pesanteur je ressens!

En pensée, j'ai dit à mon Jésus:

« Vois comme je t'aime et comme mon amour grandit puisque,

-par amour pour toi uniquement,

je me soumets à ce dur sacrifice.

Autant il m'est difficile de me remettre à écrire, autant je veux te dire que

« je t'aime

Je ne me souviens pas parfaitement de tout ce qui est arrivé.

Je vais raconter ce qui s'est passé à partir du moment où je demandais à mon Jésus de prendre ma maman directement au Paradis, sans qu'elle ait à passer par le purgatoire. Cependant, les choses sont un peu confuses dans ma mémoire.

C’était le 19 mars, une journée consacrée à saint Joseph.

Au matin, alors que je me trouvais dans mon état habituel, maman passa de cette vie à la suivante.

 

Me faisant voir qu'il la prenait pour l'amener, Jésus béni me dit:

«Ma fille, le Créateur reprend sa créature. »

À ce moment,

-je me suis sentie consumée intérieurement et extérieurement par un feu si intense que j’ai senti mes viscères et tout mon corps briller.

 

Si j’ai mangé quelque chose,

-il s'est converti en feu intérieur et

-j’ai été forcée de le vomir aussitôt.

Ce feu me consumait, mais il me laissait en vie.

Oh! Comme j'ai compris ce qu'est le feu du purgatoire:

pendant qu'il consume, il donne vie.

Il fait le travail de la nourriture, de l’eau, de la mort et de la vie!

En dépit de tout, j'étais heureuse dans cet état.

Mais comme je n'avais pas vu où Jésus amena maman, ma joie n'était pas complète. J’ai pensé que mes souffrances étaient celles de maman, à supposer qu'elle était au purgatoire.

 

Voyant Jésus béni en ces jours, il ne m'a pas laissée seule. Jai pleuré et je lui ai dit:

«Mon doux Amour, où l'as-tu amenée? Je suis contente que tu l'aies amenée mais, si tu ne l'as pas avec toi, je ne peux le tolérer. Je continuerai de pleurer jusqu'à ce que tu me répondes sur ce point. »

Il me sembla que Jésus était content de mes pleurs. Il sécha mes larmes et me dit:

«Ma fille, n'aie pas peur.

Sois calme et quand tu te seras calmée, je te la laisserai voir. Tu seras très contente.

De plus, le feu que tu ressens te servira de preuve que je t'ai contentée. »

Pourtant, j'ai continué à pleurer, spécialement quand je l'ai vue, car je ressentais que quelque chose manquait à sa béatitude.

Je pleurais tant que les personnes venues pour me visiter pensaient que je pleurais à cause de ma tendresse pour elle et par regret de l’avoir perdue. Elles étaient un peu scandalisées, pensant que je ne me conformais pas à la Volonté de Dieu. Mais, en vérité, je nageais en elle plus que jamais.

Cependant, je n'ai cherché refuge dans aucun tribunal humain, parce qu'ils sont tous faux, mais seulement au Tribunal Divin, parce que celui-là est vrai. Mon bon Jésus ne me condamna pas.

I eut plutôt pitié et, pour me soutenir,

il vint plus souvent,

me donnant ainsi plus d'occasions de pleurer.

S'il n'était pas venu, je n'aurais eu personne avec qui pleurer pour qu’arrivera ce que je voulais.

Après plusieurs jours, mon bon Jésus vint et me dit:

«Ma fille, s'il te plaît, sois consolée.

Je veux te dire et te faire voir où est ta mère.

Avant et après que je l'aie prise avec moi, tu m'as offert en sa faveur tout ce que j’ai mérité et souffert au cours de ma vie.

En conséquence, dans l'étape où elle se trouve actuellement, elle prend part à tout ce que mon Humanité fit et savoura.

Néanmoins, ma Divinité lui est encore cachée, mais elle lui sera bientôt révélée.

Le feu que tu as souffert et tes prières ont servi à libérer ta mère de maintes douleurs des sens qui sont le lot de chacun. »

À ce moment,

il me sembla que je voyais maman à l'intérieur d'un immense espace. Dans cet espace, il y avait des joies et des délices correspondant à tous

les mots, les pensées, les regards, les travaux, les souffrances, les battements de coeur, etc. de la très sainte Humanité de Jésus.

J'ai aussi compris

-que cette sainte Humanité est un paradis intermédiaire pour les bienheureux et

-que chacun, pour entrer dans le paradis de sa Divinité, doit en premier passer par le paradis de son Humanité.

 

D'autre part, cela a été pour ma mère un privilège très singulier, réservé seulement à quelques-uns qui n'ont pas à expérimenter le purgatoire.

J'ai aussi très bien compris qu'elle n'était pas dans les tourments, mais dans les délices. Cependant, sa joie n’était pas parfaite, mais partielle.

J'ai continué à souffrir pendant douze jours, si vivement que je me suis sentie sur le point de mourir.

Ce fut d'ailleurs l'obéissance qui intervint pour que le petit fil de vie qui me retenait encore ne soit pas cassé. Puis je revins à mon état naturel. Je ne sais pas pourquoi l'obéissance interfère toujours pour ne pas me laisser passer au Ciel.

Mon bon Jésus me dit:

«Ma fille, les bienheureux du Ciel me donnent une grande gloire par l'union parfaite de leur volonté avec la mienne.

Parce que leur vie est une reproduction de ma Volonté.

Il y a tant d'harmonie entre eux et moi que leur souffle, leurs mouvements, leurs joies et tout ce qui constitue leur béatitude sont un effet de ma Volonté.

«Quant aux âmes qui sont encore des voyageuses,

-elles s'unissent à ma Volonté

-de façon à ne jamais s'en séparer.

Leur vie est du Ciel et je reçois d'elles la même gloire que je reçois des bienheureux. Cependant, je prends plus de plaisir et de satisfaction en elles,

-parce que, ce que les bienheureux font au Ciel,

-ils le font sans sacrifice et avec délices. Par contre, ce que les âmes pèlerines font,

-elles le font avec sacrifice et

-avec des souffrances.

 

Et où il y a sacrifice, je suis très content et je prends plus de joie. Les bienheureux eux-mêmes, vu qu'ils vivent dans ma Volonté,

forment une même vie avec moi et,

ainsi, ils partagent eux aussi les délices qui me proviennent des âmes pèlerines.

Je me souviens qu'en une autre occasion, ayant craint que ce que je vivais fut l'œuvre du démon, le bon Jésus m'avait dit:

 

«Ma fille, le démon aussi sait comment parler des vertus. Néanmoins, pendant qu'il en parle, il laisse dans l'âme

-de la répugnance et -de la haine pour ces mêmes vertus. Ainsi, la pauvre âme se trouve en état

-de contradiction et

-sans force pour pratiquer ce qui est bien.

 

À l'opposé, quand c'est moi qui parle,

ma Parole est Vérité,

elle est pleine de Vie,

elle n'est pas stérile, mais féconde.

Quand je parle, j'infuse l'amour et la vertu dans l'âme.

La Vérité est force, lumière, soutien et une deuxième nature pour l' âme qui se laisse guider par elle.»

Pour continuer mon récit, je dirai que seulement dix jours s’étaient écoulés depuis la mort de ma mère quand mon père tomba gravement malade à son tour.

Le Seigneur me fit comprendre que lui aussi allait mourir.

J'en ai fait le don au Seigneur par avance et j’ai répété tout ce que j' avais fait pour ma mère, afin qu'il n'aille pas non plus au purgatoire.

Cependant, le Seigneur se montra très peu disposé et ne m'écouta pas. Je craignais beaucoup, quoique pas pour son salut.

Parce que, environ quinze ans auparavant, le bon Jésus m'avait fait la promesse solennelle que de tous ceux qui m’appartenaient, pas un ne serait perdu. Conséquemment, je ne craignais pas pour son salut.

 

Néanmoins, j'étais grandement effrayée à propos du purgatoire. Je priais continuellement, mais le bon Jésus vint rarement.

Ce fut seulement au seizième jour de maladie de papa, alors qu'il se mourait, que Jésus béni se montra, tout bienveillant et vêtu de blanc comme prêt pour une célébration.

Il me dit: «Aujourd'hui, j'attendris ton père. Cependant, par amour pour toi, je le rencontrerai

-non pas comme un juge,

-mais comme un père bienveillant Ainsi, je l’accueillerai dans mes bras. »

 

J'insistai sur la question du purgatoire, mais, ne faisant pas attention à moi, il disparut.

Mon père étant mort, je n'ai ressenti aucune souffrance particulière comme ce fut le cas à la mort de ma mère. Pour cette raison, j’ai compris que mon père était allé au purgatoire.

J’ai prié et prié, mais Jésus ne se laissait voir que très brièvement, sans me laisser le temps de quoi que ce soit. A cause de cela, je ne pouvais même pas pleurer, puisque je n'avais personne avec qui pleurer: le seul qui aurait pu entendre mes pleurs me fuyant.

Adorable Justice de Dieu dans ses voies!

Après deux jours de douleurs internes, j’ai vu Jésus béni.

En le questionnant à propos de mon père, j’ai entendu sa voix, comme s'il avait été derrière Jésus, tout en larmes, et demandant de l'aide. À ce moment ils disparurent tous les deux. Je restai avec une grande douleur dans mon âme et je priai beaucoup. '

Sept jours plus tard, me trouvant hors de mon corps, je me suis vue à l'intérieur d'une église dans laquelle il y avait plusieurs âmes du purgatoire.

Je demandai à Notre-Seigneur qu'il permette au moins à mon père de faire son purgatoire à l'intérieur de cette église, car je pouvais voir que les âmes du purgatoire qui se trouvent dans une église sont constamment consolées par les prières et les messes qui y sont célébrées;

Elles sont même encore plus consolées par la Présence sacramentelle de Jésus qui, pour elles, est un réconfort continue! À ce moment, j'ai vu mon père avec un aspect révérenciel et Notre-Seigneur qui le plaçait près du tabernacle.. À cette vue, je restai avec moins de chagrin dans mon coeur.

Je me souviens confusément que Jésus m'avait précédemment fait comprendre la valeur précieuse de la souffrance et que je lui avais demandé de faire comprendre à chacun le grand bien qui s'y trouve.

 

Il m'avait dit: Ma fille, la croix est un fruit extérieurement rempli d'épines et d'aspérités. Cependant, abstraction faite de ses épines et de son revêtement, on trouve en elle un fruit précieux et exquis que seulement ceux qui ont la patience de dépasser l'inconfort de ses épines peuvent goûter.

 

Seulement eux peuvent découvrir le secret de cette merveille et le goût de ce fruit. Quiconque a découvert ce secret le garde avec amour et convoitise, recherchant ce fruit sans remarquer les épines. Tous les autres regardent ce fruit avec dédain et dépit. »

J'ai dit à Jésus:

«Mon doux Seigneur, quel est le secret qui se trouve dans le fruit de la Croix?»

 

Il me dit: «Son secret réside dans les nombreuses pièces de monnaie que l’âme y trouve, en vue

-de son entrée au Ciel et

-de sa béatitude éternelle.

Avec ces pièces, l’âme devient riche et éternellement bénie. »

Tout ce dont je me souviens, je m'en souviens confusément et ce n'est pas très bien ordonné dans mon esprit. Pour cette raison, je m'arrête ici.

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni pendant un bref moment. Je l'ai prié pour moi-même et pour les autres.

 

Cependant, je l'ai fait avec des difficultés inhabituelles,

-parce que je pensais ne pas pouvoir obtenir beaucoup

-si je priais seulement pour moi-même.

 

Sur ce, le bon Jésus me dit:

«Ma fille,

la prière se concentre en un seul point .

Ce point est apte à rassembler tous les autres points.

 

Ainsi, on peut obtenir

-beaucoup si on prie seulement pour soi-même et

-autant si on prie pour les autres. Son efficacité est unique. »

 

Luisa Piccarreta  La Petite Fille de la Divine Volonté 1

30 janvier 1906 - L'âme doit être constante à faire le bien et à se conformer aux desseins de Dieu sur elle 3

12 février 1906 - Les vertus élèvent un mur pour l'âme. Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté,  le mur est sans limites et couronné de ses vertus. 4

23 février 1906 - Jésus a voulu vivre uniquement dans la Volonté de son Père. Il fut tout entier cloué dans cette Volonté 5

28 février 1906 5

Le plus grand honneur qu'une âme puisse donner à Dieu, c'est de dépendre totalement de sa Volonté. Alors Dieu lui communique sa Vérité 5

4 mars 1906 - Luisa se demande si elle doit rester dans l'état de victime. Jésus lui répond en s'amusant 6

5 mars 1906 - Pendant qu'un homme est en train de se suicider, Jésus partage son amertume avec Luisa. Il souffrit le couronnement d'épines à cause de l'orgueil humain qui s'attaque au corps et à l'âme 7

9 mars 1906 - Des âmes du purgatoire sont envoyées pour aider des nations où des désastres sont sur le point d'arriver parce que le genre humain vit sans Dieu 8

13 mars 1906 - La vie dans la Divine Volonté comparée à l'immersion dans la mer. Besoin que Jésus et Luisa ont l'un de l'autre. 9

17 avril 1906 - Dieu dressera les éléments contre l'homme parce qu'il ne s'arrête pas de pécher. 10

25 avril 1906 Jésus se donne tout entier à Luisa. Elle utilise ce don pour empêcher les châtiments que Jésus veut envoyer. 10

26 avril 1906 - Jésus préfère que Luisa demeure en paix avec lui, sans être importunée par certaines gens qui lui montrent des châtiments. Un prêtre fait un sermon sur les châtiments et Luisa discerne que ce prêtre pouvait être Jésus 11

29 avril 1906 12

Quand elle appartient entièrement à Dieu et s'est vidée de tout le reste, l'âme retourne au centre divin d'où elle est venue. 12

4 mai 1906 13

Jésus aime tant Luisa qu'il dépose les larmes qu'elle verse sur son propre visage. Jésus veut qu'elle ne néglige rien quand elle écrit. 13

6 mai 1906 - Le pain matériel est nourriture et vie pour le corps. Dieu est nourriture et vie pour l'âme. Les blasphèmes des créatures attirent sur elles les châtiments de Dieu.

....................................................................................................................................14 7 mai 1906  - Jésus  parle de l'état de victime...............................................................15

15 mai 1906 - L'âme est comme une éponge. Si elle se vide d'elle-même, elle devient complètement remplie de Dieu 16

18 mai 1906 - Luisa souffre pour donner à Jésus du repos 16

13juin 1906 - Jésus demande à Luisa de rester calme. Car, en se voyant l'un l'autre, ils se comprennent. L'âme qui aime Dieu le plus est la plus près de lui. Une âme doit tout faire pour obtenir cette intimité avec Jésus. 17

18 juin 1906 - La Divinité est la conséquence de I ‘Amour. À partir de sa petite étincelle issue du grand feu de l’Amour de Dieu, Luisa doit faire un feu pour donner une cible à

l’Amour de Dieu 18

20juin 1906 - Tout dans l'âme doit se réduire à une flamme de laquelle s'échappe une lumière qui sera absorbée par la Lumière divine. Luisa souffre une crucifixion complète dans son corps et dans son âme. Alors elle voit une  lumière qui s'échappe de sa flamme, prête à être absorbée par la Lumière divine 19

22 juin 1906 - Luisa est revêtue d'un vêtement la protégeant du monde. Jésus porte un vêtement similaire. À cause des abus du monde, il veut ouvrir ce vêtement pour pouvoir libérer sa colère 21

23 juin 1906 21

L'obéissance de Luisa à son confesseur la maintient sur la terre en tant qu'âme victime, bien qu'elle préférerait mourir pour être avec Dieu seul. 21

24 juin 1906- Jésus montre à Luisa un arc de lumière (son âme) décochant une flèche (la mort à laquelle elle aspire) 22

26 juin 1906 - Sous l'apparence d'un enfant, Jésus a pitié de Luisa. Par ses baisers, il lui infuse le courage de vivre 23

2 juillet 1906 - Jésus montre à Luisa un anneau orné de pierres précieuses résultant de ses souffrances. 23

3 juillet 1906 - La Divine Volonté est un paradis pour Dieu et pour l'âme. C'est l'unique clef qui ouvre les trésors divins et permet à l'âme la familiarité dans la Maison de Dieu.

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10 juillet 1906   Jésus donne tout de lui-même à celui qui se donne tout à lui. 24

12 juillet 1906 - Nos souffrances touchent Dieu . A chaque fois qu'il se sent touché, il nous donne quelque chose de sa Divinité. 25

17 juillet 1906 - À ceux qui vivent dans la Divine Volonté, Jésus donne la clef de ses trésors et la primauté sur toutes ses grâces. Si ceux qui ne vivent pas dans la Divine Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui y vivent. 25

21 juillet 1906- Les actions faites avec rectitude et pour plaire à Dieu sont remplies de lumière. Autrement, elles sont ténèbres. 26

27 juillet 1906 26

Par sa Croix, Jésus donna une dot aux âmes. Qui accepte les croix dans sa vie accepte de se fiancer avec Jésus. Qui les refuse perd les deux: la dot et les fiançailles 26

28 juillet 1906 27

Jésus justifie l'audace de Luisa dans ses libertés amoureuses avec lui. 27

30 juillet 1906 - Jésus parle de la simplicité. Comme la lumière, l'âme simple n'est pas affectée par la saleté qu'elle rencontre. L'âme simple se fond dans la Lumière divine.

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8 août 1906 - Il est important de ne jamais s'arrêter et de toujours courir pour atteindre sa fin, le Bien suprême. 29

10 août 1906 - Moins de plaisir sur la terre signifie plus de béatitude dans l'au-delà. 30 11 août 1906 - Jésus explique que la croix est un trésor précieux. 30

25 août 1906 - Jésus signale que les activités scientifiques et humaines ne sont pas l'affaire des prêtres. 31

2 septembre 1906 - Luisa veut se préparer à la mort. Comme un père attentif à son petit enfant, Jésus pourvoit à ses besoins. Elle ne doit se préoccuper que du travail que Jésus lui a confiée et de rien d'autre. 31

11 septembre 1906 - Uniquement les actions faites pour la gloire de Dieu acquièrent de la lumière et de la valeur. 33

12 septembre 1906 - Luisa ne doit pas nuire au repos de Jésus ou à son propre repos par des pensées insolites. 34

14 septembre 1906 -  Luisa voit Jésus bébé comme dans un miroir à multiples facettes.

Jésus défend Luisa de ses détracteurs. Il lui révèle que, pendant sa crucifixion, elle

était dans son Cœur et dans chacun de ses membres. 35

16 septembre 2016 - Les distractions provoquées par les visiteurs. La vérité est un puissant aimant pour attirer  les âmes. Luisa doit  toujours dire la vérité  pure et simple en esprit d'obéissance à son confesseur. 36

18 septembre 1906 - La paix est lumière pour l'âme, pour les autres et pour Dieu, lui qui est la Lumière éternelle. 37

23 septembre 1906 - Agir avec le Christ fait s'estomper l'agir humain et apparaître l'agir divin. Voyant la couronne d'épines de Jésus et ses plaies, Luisa réalise que son amour n'est qu'une ombre à côté du sien. 38

2 octobre 1906 - Dans la Divine Volonté, nos souffrances peuvent alléger et guérir les plaies de Jésus. De plus, Jésus accorde à l'âme le mérite de l'avoir guéri, même si c'est lui qui fournit le remède. 39

3 octobre 1906 - Jésus explique comment la simplicité remplit l'âme de grâces qui se diffusent chez les autres. 40

4 octobre 1906 - Jésus renouvelle en Luisa la Puissance du Père, la Sagesse du Fils et l Amour du Saint-Esprit. Le souffle tout-puissant de Dieu allume le feu de l ‘Amour divin dans l'âme. 40

5 octobre 1906 - Jésus bébé explique à Luisa qu'il est le maitre de son âme et que si elle désire être le maitre de quelque chose, elle le vole. 41

8 octobre 1906  -  La croix est à l'homme ce que la bride est au cheval. 42

10 octobre 1906 - Jésus intervient dans toutes les actions humaines. Les créatures s'attribuent à elles-mêmes leurs actions. 42

13 octobre 1906 -   Si les désirs humains, même saints, ne sont pas réalisés dans la paix et en conformité avec la Divine Volonté, c'est que l'âme retient quelque chose pour elle-même. Les écrits de Luisa forment un miroir divin. 44

14 octobre 1906 - La vanité du prêtre empoisonne la grâce qu'il administre. L'âme qui, pour des peccadilles, s'abstient de recevoir la sainte communion participera à la douleur de Jésus quand il n'est pas reçu par les âmes. Ceci est une douleur comparable au feu du purgatoire. 45

16 octobre 1906 - Chaque bienheureux joue une symphonie distincte et complète dans le Paradis, laquelle se termine sur l'ultime note de l'Amour. Celui qui plaît le plus au Seigneur, c'est celui qui aime le plus et non celui qui en fait le plus. 47

18 octobre 1906 - Jésus retient dans son Cœur les travaux cachés. Ceux-ci  qui ont pour lui plus de valeur qu'un million de travaux extérieurs et publics. 48

20 octobre 1906 - Jésus se plaint des profanations cachées de ses prêtres à l'endroit de ses temples de pierres et de son propre Corps. 48

23 octobre 1906 - Jésus s'afflige du fait que plusieurs prêtres ont perdu leur caractère masculin. 49

25 octobre 1906 50

Pour qui profite de la grâce, c'est la lumière et le chemin. Pour qui n'en profite pas, c'est la noirceur et le châtiment. 50

28 octobre 1906 - Tout ce qui est Lumière vient de Dieu. Choisir de se retirer de la Lumière conduit aux ténèbres et ne peut qu'engendrer des maux. 51

31 octobre 1906 51

Fruits de la patience dans la souffrance. 51

6 novembre 1906 51

Parce qu'il était Dieu, Jésus n'avait ni la foi ni l'espérance, mais uniquement l'Amour. L'Âme qui vit dans la Divine Volonté y trouve l'objet de sa foi et de son espérance, ce qui lui fait presque perdre ces deux vertus. ' 51

9 novembre 1906 53

L'a me est la nourriture de Jésus et Jésus celle de l'a me. Toujours méditer sur la Passion plaît à Jésus; c'est ce qu'il aime le plus. 53

14 novembre 1906  -  La croix repousse les limites du Royaume des Cieux 54

16 novembre 1906 - La différence entre les péchés commis par des âmes consacrées et ceux commis par des laïcs. 54

18 novembre 1906- Les travaux faits sans esprit intérieur et sans intention droite manquent de substance divine. Ils sont sans valeur et causent à la personne plus de mal que de bien 55

20 novembre 1906 - L'âme obéissante possède la force divine pour tout  dominer. Rien ne peut la déranger. 56

28 novembre 1906 - Jésus veut que Luisa reste toujours près de lui. En étant Dieu, Jésus possédait tout dans son Humanité. Même si d'autres ne lui donnent rien, Jésus reçoit tout par les âmes qui vivent et agissent à travers son Humanité 56

3 décembre 1906 - Douceur et paix sont les signes d'une âme bien ordonnée ruisselant le miel (la douceur) et le lait (la paix) 58

6 décembre 1906 - Jésus explique à Luisa que même si elle se sent privée de lui, il est réellement en elle, se cachant en son intérieur pour voir ce qu'elle fait. Même si elle agit d'une • manière imparfaite envers lui, il agit dans une totale perfection envers elle 59

15 décembre 1906 60

La Divine Volonté est la seule nourriture substantielle pour l'âme. Elle fait le bonheur de l'âme en lui donnant une richesse divine, non pas humaine. 60

3 janvier 1907 - L'âme qui ne se fie qu'à elle-même est craintive. Celle qui met toute sa confiance en Dieu ne craint rien. La vraie confiance en Dieu reproduit la Vie divine dans l'âme. 61

5 janvier 1907 - La vraie sainteté consiste à recevoir tout ce qui peut arriver et tout ce qu'on a à faire comme une manifestation de l'Amour divin. L'âme qui sait donner à Dieu un retour d'amour, vit une vie plus céleste que terrestre. 61

10 janvier 1907 - Les créatures ne doivent pas s'attacher aux cadeaux de Dieu, mais s'en servir pour mieux l'aimer. Elles doivent être prêtes à les sacrifier par amour pour lui. 62

13 janvier 1907 - Dans son Humanité, Jésus a voulu souffrir toutes les humiliations afin de renouveler la nature humaine. 63

20 janvier 1907 - Vivre dans la Divine Volonté conduit à la plus grande sainteté à laquelle une créature puisse aspirer. 64

21 janvier 1907 - Quiconque a le désir continuel d’aimer Jésus ne peut jamais être une épine qui le blesse. Plutôt, Jésus est toujours pour cette personne un soutien, la consolant, la caressant et la stimulant paisiblement. 65

25 janvier 1907 - Jésus se cache de Luisa et lui cache ses plans parce que, en calmant son indignation,  elle l'empêcherait de faire ce qu'il veut. 65

20 février 1907 66

Celui qui ne correspond pas à la grâce vit comme un oiseau de proie : il voie la grâce de Dieu, ne le reconnait pas, et finit par l'offenser 66

2 mars 1907 - La souffrance de celui qui souffre volontairement par amour pour Dieu et pour ses frères a une valeur sans égale. 67

13 mars 1907 67

Luisa demande à Jésus que sa mère aille directement au Paradis après sa mort, sans passer par le purgatoire. Elle s'offre à souffrir à sa place toutes les souffrances ou pénitences qui lui sont dues. 67

9 mai 1907 - Mort et purgatoire des parents de Luisa. 69

30 mai 1907 - La prière se concentre en un point. De sorte qu'en priant pour soi- même, on prie pour tous. 74