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Tome 8 audio

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Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus béni n'était pas venu. Je me demandais

-quel est l'acte qui plaît le plus au Seigneur et

-qui peut le plus l'inciter à venir:

le regret de ses péchés ou la soumission patiente.

Pendant que j'entretenais ces pensées, il vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

l'acte le plus beau et qui me plaît le plus, c'est

-l'abandon total dans ma Volonté,

-l'abandon tel que l'âme oublie que son être existe, alors que tout en elle est Divine Volonté.

 

Même si le chagrin pour les péchés

est louable,

il ne détruit pas l'être propre de la personne.

 

Mais s'abandonner complètement à ma Volonté

-détruit l'être propre et

-l'amène à reprendre possession de l'Être divin.

 

En s'abandonnant dans ma Volonté, l'âme me donne plus d'honneur parce qu'

-elle me donne tout ce que je peux demander à la créature et

-elle me permet de reprendre en moi ce qui est sorti de moi.

 

L'âme en vient ainsi à retrouver la seule chose qu'elle doit posséder, c'est-à-dire

-Dieu

-avec tout ce qu'Il possède.

 

Tant qu'elle demeure totalement dans la Volonté de Dieu,

-l’âme possède Dieu.

Si elle quitte ma Volonté, elle retrouve

-son être personnel

-avec tous les maux de la nature corrompue.»

 

Ce matin, je me sentais comme stoppée, sans pouvoir avancer ni reculer.

 

Je disais à Jésus:

«Seigneur, je ne peux dire ce que je ressens, mais cela ne m'afflige pas. Que je sois dernière, stationnaire ou en avant,

en autant que je sois dans ta Volonté, je suis toujours bien.

Quel que soit l'endroit où le chemin où je me trouve,

-ta Volonté est toujours sainte et je suis toujours bien.»

 

À ce moment, Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille, courage!

N'aie pas peur si tu te sens stationnaire. Mais sois attentive

-pour faire tes pauses dans ma Volonté,

-sans la quitter en aucun cas.

 

Moi aussi Je fais mes pauses en Elle mais, alors,

en un clin d'œil,

Je fais plus que Je n'ai fait pendant des années et des années.

 

Vois, pour le monde, il semble que Je suis arrêté

Car, puisqu'il mérite d'être sévèrement châtié et que Je ne le fais pas, il semble que Je ne bouge pas.

Cependant, si Je prends la baguette dans ma main, tu verras ce qu'il adviendra de tous ces arrêts.

 

Ce doit être la même chose pour toi : en restant toujours dans ma Volonté,

-si tu vois qu'Elle te veut arrêter, alors arrête-toi et réjouis-toi dans ma Volonté.

-si tu vois que ma Volonté veut que tu marches, alors marche en Elle

 

Ainsi tu marcheras avec Moi et tu auras la même volonté que Moi. Reste continuellement dans l'ordre de ma Volonté,

-que tu sois arrêtée ou en mouvement. Et tu seras toujours bien.

 

Je lisais à propos d'une sainte

-qui pensait toujours à ses péchés et

-qui demandait à Dieu le regret et le pardon pour eux. Je me disais:

 

«Quelle différence entre cette sainte et moi!

Je ne pense jamais à mes péchés et cette sainte pensait toujours aux siens. Il est évident que je suis dans l'erreur. »

 

À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi. Comme à travers un éclat de lumière, il me dit:

«Insensée, insensée! Ne veux-tu pas comprendre?

Quand ma Volonté a-t-elle produit des péchés et des imperfections? Ma Volonté est toujours sainte et l'âme qui vit en elle est déjà sainte.

 

Elle jouit de ma Volonté, s'en nourrit, et pense à tout ce qu'elle contient, même si, dans le passé, cette âme a pu commettre des fautes.

 

Parce qu'elle se trouve dans la beauté, la sainteté et l'immensité de ma Volonté,

-elle oublie la laideur de son passé et

-elle ne pense qu'au présent,

à moins qu'elle ne quitte ma Volonté.

 

Dans ce cas,

-parce qu'elle est revenue dans son être,

-ce n'est pas surprenant qu'elle se souvienne de ses péchés et de ses misères.

 

Garde bien dans ton esprit que,

-dans ma Volonté,

-ces pensées de péchés et de soi-même ne peuvent entrer.

 

Si l'âme les ressent, cela signifie

qu'elle n'est pas stable et bien fixée en moi,

mais qu'elle me quitte parfois.»

 

Par la suite, je me trouvais dans mon état habituel. J'ai vu Jésus pendant un bref moment.

 

Il m'a dit:

 

«Ma fille, la vérité,

-même si elle est persécutée,

-on ne peut faire autrement que de la reconnaître comme telle.

 

Et le temps vient où même la vérité persécutée sera connue et aimée.

Dans ces tristes temps,

-tout est mensonge et duperie, et

-pour que la vérité puisse régner, l'homme a besoin d'être battu et détruit.

 

Une partie des châtiments viendra des hommes eux-mêmes

qui se détruiront les uns les autres. D'autres châtiments proviendront de moi,

-en particulier pour la France

où il y aura tant de morts qu'elle en sera presque dépeuplée.»

 

Je pensais:

Comme je suis devenue mauvaise!

Cependant, le Seigneur ne me réprimande pas et ne me corrige pas.» Pendant que je pensais ainsi, j'ai senti Jésus bouger en moi et il me dit:

 

Ma fille, continue d'avancer, continue d'avancer! Si je suis bonté, douceur et miséricorde.

Je suis aussi justice, force d'âme et puissance!

 

Si je te voyais

-régresser ou

-commettre des fautes volontaires après toutes les grâces que je t'ai données, tu mériterais d'être frappée et en effet, je te frapperais.

 

Si je ne le fais pas, tu peux par toi-même comprendre pourquoi. De même, si je ne te parle pas continuellement,

-c'est pour que tu médite en ton esprit les vérités que je t'ai enseignées.

 

Entre en ton intérieur, unis-toi à moi.

Et je serai toujours avec toi pour agir en toi. »

 

J'étais dans mon état habituel.

Je me suis retrouvée hors de mon corps avec mon adorable Jésus.

Le voyant couronné d'épines, je lui ai ôté sa couronne et, de mes deux mains, je l'ai placée sur ma tête en la pressant fermement.

Oh! Comme j'ai senti les épines me pénétrer!

Cependant, je me sentais heureuse de souffrir pour alléger les souffrances de Jésus.

 

Je lui ai dit:

«Mon bon Jésus, dis-moi s'il reste beaucoup de temps avant que tu m'emmènes au Ciel.»

Il me répondit: «En vérité, très peu.» Je repris:

«Ton "très peu" pourrait bien être dix ou vingt ans. Déjà j'ai atteint quarante-

deux ans.»

 

Il reprit:

«Ce n'est pas vrai.

Tes années n'ont commencé qu'au moment où tu as commencé à être victime.

Ma bonté t'a appelée.

Tu peux dire que, depuis ce temps, tu as réellement commencé à vivre. Tout comme Je t'ai appelée à vivre ma vie sur la terre.

Ainsi, dans un temps très court, Je t'appellerai à vivre ma vie dans le Ciel. »

 

À ce moment,

deux colonnes sortirent des mains de Jésus béni qui, par la suite, ne firent qu'une.

Il plaça ces colonnes fermement sur mes épaules

de telle manière que je ne pouvais pas m'enlever d'en dessous.

 

Quand Il m'appelait à lui,

-personne ne venait placer ses épaules sous ces colonnes et

-elles restaient suspendues dans ses mains.

A ce moment, des massacres de toutes sortes arrivaient.

 

J’ai compris que ces colonnes représentaient l'Église et le monde,

-lesquels sont sortis des mains très saintes de Jésus et

-sont gardés à l'intérieur de ses saintes plaies.

 

Ils seront toujours là.

Mais

-si le bon Jésus ne trouve pas où les poser,

-très rapidement Il se fatiguera de les tenir dans ses mains. Gare aux malheurs horribles qui surviendront!

Ces malheurs sont tels et si nombreux que je crois qu'il vaut mieux ne pas en parler.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus vint brièvement et, sans réfléchir, je lui ai dit: «Seigneur, hier j'ai été à confesse. Si j'étais morte et vu que la confession remet les péchés, ne m'aurais-tu pas amenée directement au Ciel?»

 

Il me dit:

 

«Ma fille, il est vrai que la confession remet les péchés.

Cependant, le moyen le plus sûr et le plus certain pour échapper au purgatoire est l'amour. L'amour doit être la passion prédominante de l'âme :

-l'amour en pensées,

-l'amour en paroles

-l'amour en actions.

Tout, absolument tout, doit être enveloppé d'amour!

Ainsi, l'amour incréé, trouvant que l'âme est totalement amour, absorbe en lui l'amour créé.

 

En fait, le purgatoire ne fait rien d'autre que

de combler les vides d'amour présents dans l'âme.

 

Et quand ces vides sont comblés, l'âme se rend au Ciel.

S'il n'y a pas de ces vides dans l'âme, elle n'a rien à faire au purgatoire.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni vint brièvement et me dit:

Ma fille,

le vrai signe qu'une âme vit dans ma Volonté,

c'est qu'en toute circonstance, elle demeure en paix.

Ma Volonté est si parfaite et sainte

qu'elle ne peut produire même l'ombre d'une agitation.

 

Si, dans les contradictions, les mortifications ou l'amertume,

-l’âme se sent troublée,

elle ne peut dire qu'elle est dans ma Volonté.

 

Si elle se sent résignée et, en même temps, troublée,

elle peut dire qu'elle est au mieux dans l'ombre de ma Volonté.

 

L'âme qui est hors de ma Volonté ressent toutes ces perturbations,

mais non pas l'âme qui est dans ma Volonté.

 

Ayant échangé avec quelqu'un sur la Divine Volonté, j'ai affirmé que si une personne se trouve dans la Divine Volonté et ressent l'aridité, elle doit garder sa paix.

Par la suite, alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus me corrigea en me disant:

 

Ma fille,

sois très prudente quand tu parles de ma Volonté.

Car ma Volonté est si heureuse qu'elle forme notre béatitude même.

 

La volonté humaine, d'autre part, est si malheureuse que

-si elle pouvait entrer dans notre Volonté,

elle détruirait notre bonheur et engagerait la guerre contre nous.

 

Ni les aridités, ni les tentations, ni les défauts, ni les turbulences, ni le froid ne peuvent cohabiter avec ma Volonté.

Parce qu'Elle est lumière et contient toutes les saveurs.

 

La volonté humaine n'est rien d'autre qu'une petite goutte de noirceur remplie de choses dégoûtantes.

 

Par conséquent, si une âme se trouve dans ma Volonté, dès qu'elle y est entrée, à son contact même,

-sa petite goutte de noirceur a été dissoute par ma Lumière afin que cette Lumière puisse habiter en elle.

 

La chaleur de ma Volonté a dissout sa froideur et ses aridités. Ma saveur divine a enlevé sa fadeur.

Et mon bonheur l'a libérée de sa tristesse.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps dans une église,

et j'ai cru voir une très belle dame avec des seins si remplis de lait qu'ils semblaient sur le point d'éclater.

M'appelant, la dame me dit:

Ma fille, ceci représente l'état de l'Église.

Elle est toute pleine d'amertume intérieure et, de plus, elle est sur le point de goûter l'amertume extérieure.

Toi, souffre un peu pour que ces amertumes soient amoindries. »

En disant cela, elle ouvrit ses seins et, formant un vase avec ses mains, elle les remplit de lait qu'elle me donna à boire.

C'était très amer et ça me causa tant de souffrances que je ne sais comment le dire.

 

À ce moment, j'ai vu des gens impliqués dans une révolution, entrant dans les églises, dépouillant les autels, les brûlant, tentant d'assassiner des prêtres,

cassant les statues et faisant des milliers d'autres insultes et abus.

Pendant qu'ils faisaient cela, le Seigneur envoya du Ciel plus de châtiments. Beaucoup furent tués.

Cela ressemblait à un chahut général contre

l'Église, le gouvernement et entre les gens eux-mêmes. J'étais effrayée.

 

Je suis revenue dans mon corps et je me suis retrouvée en présence de notre Reine Mère accompagnée d'autres saints.

Ils priaient Jésus-Christ de me faire souffrir.

Jésus semblait ne prêter aucune attention à eux, mais ils insistaient.

 

Ennuyé, Jésus béni dit: «Ne m'importunez pas, autrement je vais la prendre avec Moi! »

 

Il me semble que j'ai souffert un peu.

 

Je peux dire que, globalement, durant ces derniers jours, quand je me trouvais dans mon état habituel, je ne voyais que des révolutions et des châtiments.

 

Jésus béni était presque toujours taciturne et, de temps en temps, I me disait simplement des choses comme:

«Ma fille, ne Me fais pas violence. Autrement Je te ferai quitter cet état.»

 

Alors je lui répondais: «Ma Vie et mon Tout, si tu veux être libre de faire ce que tu veux, prends-moi avec toi.

Ainsi tu pourras faire tout ce que tu voudras.»

 

Ces jours-ci, ça prend beaucoup de patience pour traiter avec Jésus béni.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus vint pour un bref moment et Il me dit:

 

«Ma fille,

pour que ma grâce ait libre accès à l'âme,

-elle doit être dans le monde

-comme s'il n'y existait rien d'autre que Dieu et elle-même.

 

Parce que toute autre pensée ou chose se placent entre l'âme et Dieu, empêchant

-la grâce d'entrer dans l’âme et

-l'âme de recevoir la grâce.» Un autre jour, Il me dit:

«Ma fille, ce qui renouvelle le plus ma Passion est le manque de détermination.

Ah! Ils sont assez lâches pour

non seulement ne pas tenir leurs engagements entre eux,

mais aussi envers Moi.

 

Et c'est seulement avec Moi qu'ils en arrivent à une telle lâcheté et ingratitude, même s'ils savent que Je souffre grandement à cause de cela.

 

À un moment, ils promettent et,

au moment d'après, ils renient leur promesse.»

 

Je vis des jours très amers dans une continuelle privation de mon Jésus.

Au plus, il vient comme une ombre ou un éclair et presque toujours avec des menaces de châtiments.

 

Ô Dieu, quel enfer! Il semble que le monde est secoué. Tous sont dans l'attitude de se révolter et de s'entre-tuer.

Le Seigneur semble retirer sa grâce et les hommes deviennent comme des bêtes féroces.

Je fais mieux de garder le silence parce que parler de ces choses aigrit trop ma pauvre âme qui est bien suffisamment remplie d'amertume.

 

Ce matin, Il est venu brièvement et Il m'a dit:

 

«Toutes les œuvres de Dieu sont parfaites et leur perfection se reconnaît

-à leur rondeur ou, au moins,

-à leur carrure.

Ainsi, aucune pierre ne se trouve dans la Jérusalem Céleste

-qui ne soit ronde ou carrée.»

 

Je n'ai rien compris à cela jusqu'à ce qu'en regardant la voûte des cieux, j'ai observé que les étoiles, le soleil et la lune ont une forme ronde.

La terre est également ronde.

Toutefois, je ne pouvais pas comprendre la signification de tout cela.

 

Jésus ajouta:

 

«La rondeur est la même dans toutes ses parties. Pareillement, l'âme, pour être parfaite,

doit être la même en toutes circonstances,

-dans la prospérité ou l'adversité,

-dans la douceur ou l'amertume.

 

Elle doit être égale en tout, de telle manière qu'elle soit comme un objet rond. Autrement, si l'âme n'est pas égale à elle-même en toute chose,

-elle ne pourra pas entrer, belle et jolie, dans la Jérusalem Céleste,

-elle ne pourra pas orner comme une étoile la patrie des bienheureux.

 

Ainsi, plus l'âme est la même en toute chose, plus elle s'approche de la perfection divine.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et Jésus béni ne venait pas.

 

J'étais affligée

-par son absence et

-aussi par la pensée

que mon état de victime pourrait ne plus être la Volonté de Dieu.

 

Il me semblait que j'étais devenue nauséabonde devant Dieu, digne seulement d'être prise en horreur.

Pendant que je pensais ainsi, Il vint soudainement et Il me dit:

 

«Ma fille, quiconque se choisit lui-même, même pour un moment,

-repousse la grâce,

-se fait le maître de lui-même et

-fait de Dieu son esclave.»

 

Puis Il ajouta :

«La Volonté de Dieu fait prendre possession de Dieu.

 

L'obéissance est la clef pour ouvrir la porte et prendre cette possession.» Ensuite, Il disparut.

 

Poursuivant dans mon état de privations et, de ce fait, avec peu de souffrances, je me disais:

«Non seulement je suis privée de Jésus, mais aussi du bienfait de la souffrance.

Ô Dieu, tu veux me soumettre au feu et à l'épée et toucher aux deux choses qui me sont les plus chères et qui forment ma véritable vie :

Jésus et la croix.

 

Si, pour Jésus, je suis abominable à cause de mon ingratitude, c'est juste qu'Il ne vienne pas.

Mais toi, ô Croix, que t'ai-je fait pour que tu m'aies quittée d'une manière si barbare? Ah! Ne t'ai-je pas toujours bien reçue quand tu venais?

Ne t'ai-je pas toujours traitée comme une fidèle compagne?

 

Ah! Je me souviens que je t'aimais tant que je ne savais pas comment vivre sans toi et que, parfois, je te préférais à Jésus lui-même. Je ne sais pas ce que tu m'as fait pour que je ne puisse plus vivre sans toi.

 

Cependant, tu m'as laissée! Il est vrai que tu m'as fait beaucoup de bien: tu étais la voie, la porte, la chambre, le secret et la lumière dans laquelle je pouvais trouver Jésus.

C'est pour cela que je t'aime tant. Et maintenant, tout est fini pour moi!» Pendant que je réfléchissais ainsi, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, la croix fait partie de la vie.

Seulement ceux qui n'aiment pas leur propre vie n'aiment pas la croix. Parce que c'est uniquement par la croix que j'ai greffé la Divinité sur l'humanité perdue.

Seulement la croix continue la Rédemption dans le monde,

greffant à la Divinité quiconque la reçoit.

 

Et si quelqu'un ne l'aime pas, cela signifie qu'il ne connaît rien

-aux vertus,

-à la perfection,

-à l'amour de Dieu et

-à la vraie vie.

 

Imagine un homme riche

-qui a perdu sa fortune et

-à qui on fournit le moyen de la retrouver - et même plus.

 

Combien n'aimera-t-il pas ce moyen?

N'investira-t-il pas sa propre vie dans de ce moyen afin de retrouver sa vie à travers ses richesses? Il en va ainsi pour la croix.

 

L'homme est devenu très pauvre. La croix est le moyen

-non seulement de le sauver de la misère,

-mais de l'enrichir de tous les biens.

La croix est la fortune de l'âme.»

 

Puis Il disparut

Et je suis restée plus amère encore en pensant à ce que j'avais perdu.

 

Après avoir passé plusieurs jours dans la privation et les larmes, Jésus est finalement venu ce matin. Il m'a dit:

«Ah! Ma fille, tu ne sais rien de ce qui doit arriver dans l'année qui vient. Oh! Que de choses vont arriver! Regarde!»

 

À ce moment, je me suis retrouvée hors de mon corps en compagnie de Jésus.

 

Nous avons vu des places effondrées, des villes complètement brûlées, des régions inondées desquelles avait disparu tout ce qui s'y trouvait.

D'autres endroits avaient connu des tremblements de terre avec des dommages considérables et des morts.

Ailleurs, il y avait des révolutions dont certaine si violentes qu'on ne pouvait

poser les pieds sans marcher sur du sang humain.

Qui pourrait raconter toutes les tragédies qu'on pouvait voir!

 

Ensuite, mon bon Jésus m'a dit:

«As-tu vu? Ah! Ma fille, courage et patience dans l'état où tu te trouves Car, pendant qu'elle veut se déverser sur les créatures,

la justice s'apaise en se déversant sur toi,

et le vide de tes souffrances remplit le vide de leurs souffrances.

 

Mettons la Justice en marche!

Cela est nécessaire, car les créatures deviennent beaucoup trop audacieuses. Ainsi, tout se terminera, et Je serai avec toi comme avant.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. Et j'ai vu Jésus Enfant monter sur mon lit.

Il frappa mon corps avec ses mains et me donna aussi quelques coups de pied. Après m'avoir bien battue et piétinée, Il disparut.

 

Je réintégrai mon corps, mais sans comprendre la raison de ces coups. J’étais cependant contente, puisque j'avais été toute proche de Jésus pendant qu'Il me battait.

 

Encore toute rossée, je fus surprise de nouveau par Jésus béni qui,

-enlevant de sa tête sa couronne d'épines,

la fixa sur ma tête avec une telle force que les épines pénétrèrent en moi. Puis, se plaçant en mon intérieur, comme en position pour avancer, Il me dit:

 

«Ma fille, comment vas-tu?

Allons-y, allons plus avant dans les châtiments pour le monde !»

 

Je devins tout effrayée en voyant qu'Il unissait ma volonté à la sienne pour que nous poursuivions à nous deux les châtiments du monde.

 

Il ajouta : «Ce que je te dis, tu ne dois pas l'oublier. Rappelle-toi que, il y a quelque temps, Je t'ai fait voir

-les punitions présentes et

-celles que Je m'apprêtais à envoyer.

 

Toi, te présentant devant ma Justice,

-tu plaidas si fort pour l'humanité en t'offrant pour souffrir n'importe quoi,

-qu'il te fut concédé qu'au lieu de châtier pour dix, Je châtierais pour cinq.

C'est pour cela que, ce matin, Je t'ai frappée,

afin de pouvoir t'accorder ce que tu désires: au lieu de faire dix, Je ferai cinq.»

 

Il ajouta:

«Ma fille, l'amour est ce qui ennoblie l'âme et la met en possession de toutes mes richesses.

 

Le véritable amour n'admet aucune restriction, même si l'un est inférieur à l'autre.

 

Ce qui est à Moi est à toi: le langage de deux êtres qui s'aiment vraiment. Car l'amour véritable transforme.

 

Ainsi, la beauté de l'un fait disparaître la laideur de l'autre et le rend beau.

-si l'un est pauvre, Je le rends riche,

-s'il est ignorant, Je le rends savant,

-s'il est vil, Je le rends noble.

 

Deux êtres qui s'aiment ne font qu'un

-dans leurs battements de cœur,

-dans leurs respirations,

-dans leurs volontés.

 

Si d'autres battements de cœur ou respirations veulent entrer en eux, ils se sentent étouffés, blessés, et deviennent malades.

 

L'amour vrai est santé et sainteté.

Avec lui on respire un air embaumé, celui de l'amour lui-même. Mais c'est dans le sacrifice que l'amour est plus particulièrement

- ennobli, renforcé, confirmé et intensifié.

 

L'amour est la flamme et le sacrifice le bois qui l'alimente.

S'il y a plus de bois, les flammes sont plus hautes et le feu va en augmentant.

 

Qu'est le sacrifice?

C'est se vider soi-même

-dans l'amour et

-dans l'être de la personne aimée.

 

Plus on se sanctifie, plus on est consumé dans l'être de la personne aimée,

-perdant son propre être et

-acquérant tous les traits et la noblesse de l'Être divin.

 

Remarque qu'il en va ainsi dans le monde naturel, quoique très imparfaitement.

Quel est celui qui acquiert un nom, la noblesse, l'héroïsme? Est-ce le soldat qui

-se sacrifie,

-s'implique dans la bataille et

-met sa vie en danger pour l'amour du roi,

ou bien celui qui reste les mains sur les hanches?

 

Certainement le premier. Il en va de même pour le serviteur. Qui peut espérer s'asseoir à la table de son maître?

 

Est-ce le serviteur fidèle

-qui sait se sacrifier, investir sa vie, et

-qui est rempli d'amour pour son maître, ou est-ce le serviteur qui,

-tout en s'acquittant de sa tâche, évite de se sacrifier quand il le peut?

 

Certainement le premier. Il en va ainsi pour

-le fils avec son père,

-l'ami avec son ami, etc.

 

L'amour ennoblie et unit. Il est un.

Le sacrifice est le bois qui permet au feu de l'amour d'augmenter. L'obéissance, quant à elle, ordonne tout cela

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, j'ai senti Jésus bouger en moi.

Il me répétait sans arrêt:

«Allons de l'avant.»

En entendant cela, je devins crispée et j'ai dit :

- Seigneur, pourquoi dis-tu: "Allons de l'avant"? Dis plutôt: "J'irai de l'avant avec les châtiments."

J 'appréhende de faire participer ma volonté à cela.»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, ma Volonté et la tienne ne font qu'un, et si Je dis: "Allons de l'avant avec les châtiments",

ne dis-je pas la même chose concernant le bien que Je fais aux créatures, lequel surpasse - oh! de combien! - les châtiments?

De plus, n'es-tu pas unie à moi

dans les si nombreux châtiments que Je n'envoie pas?

 

Ceux qui sont unis à moi dans le bien

-ne doivent-ils pas l'être aussi dans les mortifications? Entre toi et Moi, il ne doit pas y avoir de division.

 

Tu n'es rien d'autre qu'un petit brin d'herbe

-à qui Dieu s'est plu à accorder une vertu merveilleuse.

Ceux qui ne connaissent pas la vertu que contient ce petit brin d'herbe le piétinent et ne le regardent même pas.

 

Ainsi, ceux qui ne connaissent pas

-le don que J’ai mis en toi et

-la vertu que contient mon petit brin d'herbe, non seulement te piétinent,

mais ne comprennent pas

-combien il me plaît de donner de la valeur aux plus petites choses.»

 

Après cela, il sembla pencher sa tête sur la mienne.

Je lui ai dit: «Oh! S’il te plaît, fais-moi sentir tes épines.»

 

Il me répondit: «Veux-tu que Je te frappe?» Sur quoi je répondis: «Oui! »

 

À ce moment, une baguette avec des boules de feu se trouva entre ses mains et, en voyant le feu, j'ai dit:

«Seigneur, j'ai peur du feu, bats-moi seulement avec la baguette.» Il poursuivit: «Tu ne veux pas être battue, Je m'en vais!»

Ainsi, Il disparut sans me laisser le temps de le prier de me battre comme Il lui plaisait. Oh! Comme je suis restée perplexe et chagrinée!

Mais lui, qui est toujours si bon, me pardonnera.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et, en le voyant, je lui ai dit: «Ma douce Vie, comme je suis devenue mauvaise!

Je me sens réduite à rien, je ne ressens plus rien, tout est vide en moi. Je ne ressens en moi qu'un enchantement

et, dans cet enchantement, je t'attends afin que tu m'emplisses.

Mais j'attends en vain. Au contraire, je me sens toujours revenue à rien.»

 

Jésus me dit:

«Ah! Ma fille, tu t'affliges parce que tu te sens réduite à rien?

 

À ce sujet, Je te dis que

plus une créature est réduite à rien,

plus elle est remplie par le Tout.

 

Et s'il reste en elle ne fût-ce qu'une ombre d'elle-même, cette ombre m'empêche de me donner complètement à elle.

 

Tes retours constants à ton néant signifient que

tu perds ton être humain pour recouvrer l'Être Divin.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je m'unissais à Notre Seigneur en fondant

mes pensées,

mes battements de cœur,

mes respirations et

tous mes mouvements avec les siens,

avec l'intention d'aller vers toutes les créatures pour leur communiquer tout cela.

 

De plus, comme j'étais unie à Jésus dans le Jardin des Oliviers,

je donnais à chaque créature, ainsi qu'aux âmes du purgatoire,

les gouttes de son Sang,

ses prières,

ses souffrances et

tout le bien qu'il faisait, de telle sorte que

tous leurs mouvements, battements de cœur et respirations soient réparés, purifiés et divinisés.

De plus, je distribuais ses Souffrances comme remède pour tous. Pendant que je faisais ainsi, Jésus béni me dit en mon intérieur:

«Ma fille, par ces intentions, tu me blesses continuellement . Puisque tu le fais souvent, une flèche n'attend pas l'autre, causant toujours en Moi de nouvelles blessures.»

Je lui dis: «Comment est-il possible que Tu sois blessé par moi

-quand tu me fais tant souffrir

-en me faisant attendre après ta venue?

 

Que sont ces blessures? Correspondent-elles à l'amour que tu me portes?»

 

Il reprit:

«En fait, Je n'ai rien dit de tout ce que J'ai à te dire.

 

L'âme qui est en pèlerinage ne peut comprendre

tous les bienfaits et l'amour qui circulent entre le Créateur et les créatures. Elle ne peut pas comprendre

que ses actions, ses paroles et ses souffrances font partie de ma Vie, et

que seulement en agissant comme toi, elle peut faire du bien à tous.

 

Je te dis seulement que

-tes pensées, tes battements de cœur,

-tes mouvements, tes membres et tes souffrances sont autant de lumières qui proviennent de toi .

 

Quand elles m'atteignent,

-Je les répands pour le bien de chacun

pendant que Je te retourne trois fois autant de lumières et de grâces. De plus, au Paradis, Je te donnerai de la gloire pour chacun.

Il suffit que Je te dise qu'il y a au Paradis une telle union et une telle proximité

que

le Créateur est l'orgue et la créature le son,

le Créateur le soleil et la créature les rayons,

le Créateur la fleur et la créature le parfum.

Peut-on y vivre sans l'autre? Non, certainement pas!

 

Penses-tu que Je ne tiens pas compte

-de tous tes actes intérieurs et

-de toutes tes souffrances?

 

Comment le pourrais-Je, puisqu'ils proviennent de Moi-même et ne font qu'un avec Moi? J'ajoute aussi que chaque fois que ma Passion est rappelée,

elle qui est un trésor à la disposition de tous, c'est comme si on la mettait sur un distributeur

pour la multiplier et la distribuer pour le bien de tous.»

 

Ayant entendu parler d'une personne qui est facilement distraite durant la communion, je disais à Jésus en mon intérieur:

«Comment est-il possible d'être distraite pendant la communion ?

 

Par la suite, me trouvant dans mon état habituel, j'ai fait mes actes intérieurs coutumiers

et c'était comme si des distractions voulaient entrer en moi.

 

Mais Jésus béni mit ses mains devant elles pour les empêcher d'entrer en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, si l'âme souffre de distractions ou de troubles,

-c'est un signe qu'elle ne s'est pas totalement donnée à Moi.

 

En fait, si l'âme s'est totalement donnée à Moi,

-puisqu'elle est totalement mienne,

Je sais comment garder sous bonne garde mon cadeau.

 

Mais, si elle ne m'a pas tout donné,

-à cause de sa volonté libre,

Je ne peux pas lui accorder ce soin.

 

Et elle est contrainte de souffrir ces choses importunes qui dérangent mon union avec elle.

 

Cependant, quand l'âme est totalement mienne, elle n'a aucun effort à faire pour rester calme.

C'est mon entière responsabilité

d'empêcher l'entrée en elle de tout ce qui pourrait troubler notre union.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur le moment où Jésus béni rencontra sa Mère bénie sur le chemin du Calvaire.

Et comme je compatissais avec eux, le doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma Mère sortit le jour de ma Passion uniquement pour rencontrer et supporter son Fils.

Pareillement, chez l'âme qui aime vraiment, son intention dans toutes ses actions est uniquement de rencontrer son Bien-Aimé et de le soulager du poids de sa croix.

 

Et puisque la vie humaine est un enchaînement continuel d'actions, tant extérieures qu'intérieures, l'âme rencontre sans cesse son Bien-Aimé.

 

Cette âme ne fait-elle que rencontrer son Bien-Aimé? Non, non !

Elle le salue, l'embrasse, le console et l'aime, ne fût-ce que par un petit mot en passant. Et son Bien-Aimé est satisfait et content.

 

Chaque action comporte un sacrifice.

Si cette action est faite avec l'intention de rencontrer le sacrifice qu'elle contient, elle servira à me soulager du poids de ma croix.

 

Et quelle n'est pas la joie de cette âme qui,

-par le moyen de ses actions,

se garde toujours en contact avec Moi?

 

Mon amour pour elle augmente à chaque nouvelle rencontre avec Moi faite par le biais de ses actions.

 

Cependant, comme sont peu nombreux ceux qui se servent de leurs actions pour en faire le moyen le plus court

-de venir à Moi,

-de s'attacher à Moi et

-de Me soulager des nombreuses afflictions que Me causent les créatures!

 

Quand il est venu, M. m'a dit que, dans ces visites de Notre-Seigneur,

-je ne gagnais aucun mérite et

-que je méritais quelque chose seulement quand je pratiquais la vertu.

 

Il me demanda aussi de prier pour certains de ses besoins.

Dans le cours de la journée, je me sentais interpellée par ces propos.

 

En essayant d'éclaircir cette question, je me suis dit:

«Mon adorable Bien, tu sais que je ne me suis jamais souciée de la question des mérites, mais seulement de t'aimer.

Il me semble qu'ils veulent faire de moi une servante dans ta maison, comme si je devais m'intéresser aux gains.

Non, je ne veux pas être une servante, mais ta fille.

Mieux encore, je veux que tu sois mon Bien-Aimé et moi, que je sois tout à Toi. Mais cette pensée me revient souvent. »

 

Par la suite, alors que j'étais dans mon état habituel, mon Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille, M. ne t'a pas dit la vérité.

Quand Je viens dans une âme, je ne viens jamais inutilement. Mais Je lui apporte quelque chose d'utile.

Tantôt Je lui parle des vertus,

tantôt je la corrige,

tantôt je lui communique ma beauté, de telle manière que toute autre chose lui paraisse laide, etc.

 

Et même si Je ne dis rien à cette âme,

il est certain que l'amour continue à se développer en elle :

-plus elle m'aime,

-plus Je l'aime en retour.

 

J'ajouterai que les mérites de l'amour sont si grands, si nobles et si divins que, comparés aux autres mérites, ils sont d'or pur alors que ces derniers sont de plomb.

Quand M. vient te voir, il ne vient pas comme une statue.

Et, en conséquence, il essaie de te dire des choses et de te faire du bien, mais il le fait à la manière d'une créature.

Et moi, qui suis le Créateur, est-ce que Je ferais des choses inutiles?»

 

À ce moment, je me suis souvenue des intentions que M. m'avait recommandées et j'ai prié le Seigneur pour qu'Il lui réponde.

 

Pendant que je faisais cette demande, il me sembla voir M. avec

-un vêtement couleur argent et

-un voile noir descendant de sa tête et lui couvrant une partie des yeux. Et ce voile semblait s'étendre à une autre personne placée derrière lui.

 

Je ne comprenais rien à tout cela et Jésus béni me dit:

«Le vêtement d'argent que tu vois sur lui est la pureté de ses intentions et le voile noir l'humain qui y est mêlé.

L'humain qui s'y mêle est comme un voile qui recouvre la lumière de la vérité qui brille dans son esprit.

Parfois il le fait agir dans la peur ou

il l'amène à agir pour satisfaire quelqu'un d'autre et non pas selon la vérité que ma grâce fait luire en son esprit.»

 

Je dis à Jésus: «Seigneur, accorde-lui ce qu'il demande, car il s'agit de quelque chose qui concerne beaucoup ta gloire.»

Il répondit:

«Pour une âme irrésolue,

-la remise au lendemain donne à l'ennemi le temps pour gagner la bataille, alors que ne pas lui accorder de temps et se montrer résolu et inébranlable

-lui ferment la porte et procurent à l'âme le bénéfice de ne pas même s'exposer à la bagarre.

 

Ainsi, si M. veut atteindre son but rapidement, c'est la bonne manière. Je serai avec lui et nous serons victorieux.

Par la suite, ceux qui se seront le plus opposés

seront ceux qui lui seront le plus favorables et qui l'admireront le plus,

-voyant qu'il aura renoncé à leurs vues humaines.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, un bon moyen de savoir si une âme est dans ma grâce est que l'âme est prête à coopérer quand la grâce se présente.

 

La grâce peut se comparer au courant électrique qui agit seulement si l'appareil a été préparé pour que le courant passe.

 

Si la préparation n'a pas été faite ou que des fils sont cassés ou détruits, alors, même si le courant se présente, la lumière ne peut se communiquer.»

 

Puis Il disparut.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais au fardeau énorme que Jésus béni portait quand Il était sous la croix, et je me disais:

«Seigneur, la vie est également un fardeau - mais quel fardeau! spécialement parce que toi, mon Dieu très haut, tu es très loin.»

 

À ce moment, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, c'est vrai que la vie est un fardeau. Cependant

quand l'âme porte ce fardeau avec Moi et

quand elle considère qu'à la fin de cette vie elle pourra décharger ce fardeau

en Moi,

elle verra que ce fardeau sera transformé en un trésor comptant

-des perles, des pierres précieuses,

-des diamants et toutes les richesses aptes à la rendre heureuse pour toute l'éternité.»

 

Après la communion, je disais: «Seigneur, tiens-moi toujours serrée sur toi parce que je suis trop petite et que, étant si petite, je pourrais me perdre.»

 

Il me répondit:

«Je veux t'enseigner la manière d'être avec Moi.

 

«Premièrement, tu dois

-entrer en Moi,

-te transformer en Moi et

-prendre pour toi ce que tu trouves en Moi.

 

Deuxièmement, quand tu te seras remplie de Moi complètement,

-sors à l'extérieur et opère en coopération avec Moi comme si toi et moi ne faisions qu'un, de telle manière que

-si Je bouge, tu bouges aussi, et

-si Je pense, tu penses à la même chose que Moi.

En d'autres mots, tout ce que Je fais, tu le fais toi aussi.

 

Troisièmement, avec ces actes que nous avons faits ensemble,

-retire-toi pendant un instant,

-rends-toi au milieu des créatures et

-donne à tous et à chacun toutes les choses que nous avons faites ensemble:

donne ma Vie divine à chacun.

 

Immédiatement après, reviens en Moi

pour Me donner au nom de tous toute la gloire qu'ils doivent me donner.

 

Prie,

-excuse-les,

-répare,

-aime, oh l oui, aime-Moi pour tous, rassasie-Moi d'amour!

 

En moi il n'y a aucune passion.

Cependant, s'il pouvait y en avoir une, ce serait l'amour.

En fait, l'amour en Moi est plus qu'une passion, c'est ma Vie.

Et si les passions peuvent être détruites, ma Vie ne le peut pas.

Vois combien il m'est nécessaire d'être aimé. Donc, aime-Moi, aime-Moi l »

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la timidité fait obstacle à la grâce et nuit à l'âme.

Une âme timide ne sera jamais apte à gérer de grandes choses,

-ni pour Dieu,

-ni pour le prochain,

-ni pour elle-même.

 

L'âme timide agit comme si elle avait les jambes liées. Incapable de marcher librement, elle a les yeux toujours fixés

-sur elle-même et

-sur les efforts qu'il lui faut pour marcher.

La timidité lui fait garder ses yeux baissés, jamais haut. Quand elle agit, elle tire sa force

-non pas de Dieu,

-mais d'elle-même

 

Et, par conséquent, au lieu de gagner de la force, elle en perd.

 

Si la grâce ensemence en elle, il lui arrive comme à un pauvre fermier qui, ayant ensemencé et travaillé son petit champ, moissonne peu ou rien du tout.

 

L'âme courageuse fait en un jour ce que l'âme timide fait en une année.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je me demandais pourquoi seule la croix nous permet d'être sûrs que nous aimons le Seigneur,

même s'il y a beaucoup d'autres choses, par exemple

-les vertus, la prière et les sacrements,

qui pourraient aussi nous permettre de savoir

-si nous aimons vraiment le Seigneur.

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, il en est bien ainsi.

Seule la croix permet d'être sûr que nous aimons vraiment le Seigneur, mais la croix portée avec patience et résignation.

 

S'il y a patience et résignation devant la croix, c'est que l'amour de Dieu est présent.

 

En effet, vu que la nature est très réfractaire à la souffrance, si la patience est là, cela n'est pas naturel mais divin.

C'est-à-dire que l'âme n'aime pas le Seigneur seulement avec son propre amour, mais aussi avec l'amour divin.

 

Alors, comment douter que cette âme aime vraiment Dieu, si elle l'aime avec l'amour divin lui-même?

 

Concernant les autres choses, y inclus les sacrements, l'âme peut aussi avoir l'amour divin en elle.

Mais ces choses ne peuvent donner la certitude que donne la croix.

 

L'amour pourrait ne pas être là à cause du manque de bonnes dispositions. Quelqu'un peut très bien aller à confesse, mais s'il lui manque les bonnes dispositions, on ne peut conclure qu'il aime Dieu.

 

Si quelqu'un va communier, il reçoit bien la Vie divine, mais on ne peut dire que cette Vie divine reste en lui que s'il a vraiment les dispositions requises.

 

Quelqu'un peut communier ou aller à confesse, mais quand les occasions se présentent, si la patience manque, l'amour manque aussi .

Puisque l'amour ne se reconnaît qu'à travers le sacrifice.

 

La croix, la patience et la résignation sont des fruits

produits uniquement par la grâce et par l'amour.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel. Jésus béni vint brièvement.

Il sembla s'approcher tout près de moi pour me faire entendre les battements de son Cœur. Ces battements étaient très forts, et chacun était accompagné de plusieurs petits battements. Jésus me dit:

«Ma fille,

c'est l'état dans lequel se trouvait mon Cœur pendant ma Passion.

 

Toutes les vies humaines palpitaient dans mon Cœur.

Avec leurs péchés, elles étaient toutes en position de me donner la mort. Mais, en dépit de leur ingratitude, mon Cœur, mû par la force de l'amour, redonnait la vie à chacun.

C'est pourquoi mon Cœur palpitait avec tant de force. Mes battements

-contenaient tous les battements de cœur humains,

-les faisant se transformer en battements de grâces d'amour et de délices divins.» Ensuite, Il disparut.

 

Comme j'avais reçu plusieurs visiteurs durant la journée, je me sentais fatiguée et, intérieurement, je me plaignais à Notre-Seigneur en lui disant:

 

«Enlève les créatures d'autour de moi, car je me sens très oppressée Je ne sais pas ce qu'elles me trouvent et veulent de moi.

Aie pitié de moi à cause de la violence que je dois me faire continuellement pour me garder avec toi intérieurement et être avec les créatures extérieurement! »

 

À ce moment, la Vierge Maman vint et, avec sa main droite pointée vers mon intérieur, où mon aimable Jésus semblait se trouver, elle me dit:

 

«Ma chère fille ne sois pas déprimée

Car les créatures vont où se trouve un trésor.

Et comme il y a en toi le trésor de la souffrance

-dans lequel se trouve mon doux Fils, elles viennent à toi.

 

Quant à toi, tout en t'occupant d'elles, ne te laisse pas distraire de ton trésor

la Croix et mon Fils -

mais fais-Le aimer par chacun. Ainsi, tu les renverras tout enrichies.

 

J'étais dans mon état habituel quand un démon faisant des choses étranges se montra.

Dès qu'il eut disparu, je n'ai plus pensé à lui ni à son étrange comportement,

tout occupée que j'étais avec mon suprême et seul Bien.

 

Par la suite, une pensée me vint:

«Comme je suis mauvaise et insipide: rien ne m'impressionne!»

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille, il y a des régions où les plantes ne sont pas soumises

-au froid, aux gelées ou à la neige.

 

Ainsi, elles ne sont pas dépouillées de leurs feuilles, de leurs fleurs et de leurs fruits.

Si elles prennent une pause,

c'est pour un temps court après que leurs fruits ont été cueillis Il y a le temps nécessaire pour qu'il puisse en pousser d'autres.

 

En fait la chaleur du soleil les féconde d'une manière admirable. Et elles ne sont pas sujettes à des délais,

comme c'est le cas pour les plantes dans les régions froides. Ces pauvres plantes, à cause du froid et de la neige

-sévissant pendant de longs mois,

-sont contraintes à ne donner que peu de fruits et pour un temps très court, ce qui éprouve presque la patience du fermier qui les cultive.

 

Les âmes qui sont arrivées à l'union avec Moi

sont comme la première catégorie de plantes:

la chaleur de mon union dissipe le froid de leurs inclinations humaines

qui voudraient les rendre stériles et dépouillées de leurs feuilles et de leurs fruits divins.

Les gelées des passions et la neige des perturbations voudraient empêcher les fruits de la grâce de se manifester en elles.

Mais leur union avec Moi les protège.

 

Rien ne les impressionne vraiment.

Et rien n'entre dans leur intérieur qui puisse nuire à notre union et à notre repos. La totalité de leur vie gravite autour de Moi.

 

Ainsi, leurs inclinations et leurs passions sont pour Dieu. Et si, parfois, il y a une petite pause,

-ce n'est rien d'autre qu'une absence momentanée de ma Présence en eux,

-de manière à ce que Je puisse

leur donner par la suite la surprise de plus grandes consolations et récolter plus de fruits de patience et d'héroïsme

-qui auront mûri durant mon absence.

 

C'est tout le contraire chez les âmes imparfaites.

Elles ressemblent à des plantes des régions froides, sensibles à toutes les

perturbations.

Leur vie est basée davantage sur les impressions

que sur la raison et les vertus.

Les inclinations, les passions, les tentations, les troubles et tous les événements de la vie sont pour elles

-comme le froid, la neige, les gelées et la grêle

qui gênent le développement de mon union avec elles.

 

Et quand il semble qu'elles ont eu une belle floraison, il suffit d'un revers, de quelque chose qui les indispose

-pour que cette belle floraison se flétrisse et tombe sur le sol.

 

Ainsi,

-elles sont toujours au début,

-produisent très peu de fruits et

-mettent à l'épreuve ma patience pendant que Je les cultive.»

 

Ce matin, je me sentais plus que jamais opprimée à cause de la privation de mon suprême et unique Bien.

Cependant, en même temps, j'étais calme et sans cette anxiété qui m'amène ordinairement à me promener entre le Ciel et la terre jusqu'à ce que je l'aie trouvé.

Je me disais: «Quel changement!

e me sens pétrifiée par la douleur de ton absence. Et, en même temps, je ne pleure pas et je sens une paix profonde m'habiter complètement Aucun souffle d'opposition n'entre en moi.»

 

À ce moment, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, ne t'inquiète pas. Tu dois savoir que lorsqu’ il y a une forte tempête en mer, cette tempête n'est que superficielle:

-la mer profonde est parfaitement calme,

-ses eaux sont tranquilles,

et les poissons, quand ils détectent la tempête, vont se blottir dans l'eau profonde pour y être plus en sécurité.

 

La tempête déferle vraiment là

-où l'eau est peu profonde,

-où elle peut l'agiter de la surface jusqu'au fond et même déplacer son eau vers d'autres points de la mer.

C'est ce qui arrive avec les âmes.

Quand elles sont complètement remplies de Dieu au point de déborder, les tempêtes ne peuvent aucunement les secouer

Car aucune force ne peut défier Dieu.

 

Tout au plus l'âme peut sentir la tempête superficiellement.

Bien plus, quand l'âme détecte la tempête, elle met ses vertus en ordre et court se blottir dans les profondeurs de Dieu.

 

Ainsi, même s'il semble extérieurement y avoir tempête, cela n'est qu'apparence.

 

C'est alors que l'âme jouit le plus

-de la paix, du repos, de la tranquillité dans le sein de Dieu, comme le poisson au fond de la mer.

 

C'est tout l'opposé pour les âmes

qui sont vides de Dieu ou ne le contiennent qu'un peu:

les tempêtes les secouent complètement.

Si elles n’ont qu'un peu de Dieu, elles perdent le peu qu'elles ont.

 

D'ailleurs, ça ne prend pas une grosse tempête pour les secouer Le moindre vent est suffisant pour que leurs venus se dissipent.

 

Plus encore, les choses saintes elles-mêmes,

-qui forment une nourriture délicieuse pour les âmes remplies de Dieu, se transforment en tempêtes pour ces âmes.

Elles sont battues par tous les vents. Il n'y a jamais de calme en elles

 

Car, logiquement, là où la totalité de Dieu ne se trouve pas, l'héritage de paix ne se trouve pas non plus.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps. Il me sembla voir M. et d'autres prêtres.

Un jeune homme d'une divine beauté s'approcha de moi il et me donna de la nourriture.

Je l'ai prié d'offrir aussi cette nourriture à M. et aux autres.

Alors, s'approchant de M., le jeune homme lui en donna une bonne position en lui disant: «Je partage ma nourriture avec toi et, de ton côté, satisfais ma faim

en me donnant des âmes.»

Il disait cela en montrant le travail que M. veut accomplir.

Il lui donna aussi intérieurement de fortes impulsions et inspirations. Ensuite, il donna de la nourriture aux autres.

 

À ce moment, une femme vénérable se présenta, et ceux qui avaient reçu de la nourriture s'assemblèrent autour d'elle et lui demandèrent des explications sur mon état.

 

La femme leur répondit:

«L'état de cette âme en est un de prière continuelle, de sacrifices et d'union à Dieu. De plus, pendant qu'elle est dans cet état, elle est exposée à tous les événements de l'Église, du monde et de la Justice de Dieu

 

Alors elle prie, répare, désarme et empêche autant qu'elle le peut les châtiments que la Justice de Dieu veut envoyer sur les créatures.

Par la suite, les choses sont toutes suspendues.»

 

En entendant cela, je me suis dit:

«Je suis si méchante! Mais ils disent que c'est mon état.»

 

Pendant ce temps, je me suis trouvée près d'une petite fenêtre très haute par laquelle je pouvais voir tout ce qui se passait dans l'Église et dans le monde, et les châtiments qui étaient près de tomber. Qui pourrait tous les décrire?

 

J'abandonne pour ne pas être trop longue. Oh! Comme j'ai gémi et prié ! J'aurais voulu me mettre en pièces afin de contrer tout cela.

Puis, tout disparut instantanément et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

S'il y a passion, le démon a plus de force.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel. Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la tentation peut facilement être vaincue.

 

Car le démon est la créature la plus lâche qui puisse exister.

Il suffit d'un acte opposé, d'un mépris ou d'une prière pour le faire fuir.

 

En fait, ces actes le rendent plus peureux et, afin de ne pas avoir à supporter la confusion, dès qu'il s'aperçoit que l'âme est résolue à ne pas prêter attention à ses suggestions, il s'enfuit terrifié.

Cependant, si l'âme ne peut pas facilement se libérer, cela signifie

-qu'il ne s'agit pas uniquement d'une tentation,

-mais d'une passion enracinée dans l'âme qui, jointe à la tentation, la tyrannise.

 

Ainsi l'âme est incapable de se libérer elle-même.

Où il y a passion, le démon a plus de force pour duper l'âme.

 

Ce matin, quand Jésus béni vint, il semblait vêtu d'un manteau noir. S'approchant de moi, Il sembla me placer en dessous de ce manteau et Il me dit:

«Ainsi, Je vais envelopper toutes les créatures comme dans un manteau noir.» Puis il disparut.

 

Je me suis sentie interpellée à cause de certains châtiments.

Je l'ai prié de revenir, vu que je ne puis plus me passer de sa Présence. Mais je continuais d'être interpellée par la vision que je venais de voir.

 

Après que j'aie longuement insisté, Il vint, apportant dans sa main une tasse de liquide. Il m'en donna à boire et Il me dit:

«Ma fille,

les âmes paisibles mangent à ma propre table et boivent à ma propre coupe

 

Et, de plus, l'Archer divin ne cesse de décocher des flèches sur elles. Aucune de ces flèches n'est perdue.

Toutes blessent l'âme aimée.

Et celle-ci s'évanouit pendant que l'Archer poursuit avec ses flèches.

-Tantôt elles la font mourir d'amour,

tantôt elles la ramènent à une nouvelle vie d'amour.

 

D'autre part, à partir de ses blessures,

'âme lance ses flèches pour blesser Celui qui l'a tant blessée.

C'est ainsi que l'âme paisible fait les délices et l'amusement de Dieu.

 

Pour ce qui est des âmes agitées, si le divin Archer leur envoie des flèches, celles-ci sont perdues par l'âme,

-ce qui laisse le divin Archer amer, mais amuse le diable.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps dans un jardin où j'ai vu la Reine Maman assise sur un trône très élevé.

Je brûlais du désir de monter jusqu'au haut du trône pour baiser sa main.

 

Et comme je tentais de m'y rendre, elle descendit et elle me donna un baiser bruyant sur le visage.

En la regardant, j'ai vu comme une lumière dans son intérieur dans laquelle était écrit le mot "Fiat".

De ce mot descendaient des mers sans fin

-de vertus, de grâces, de grandeur, de gloire, de joie, de beauté, et

-de tout ce que contient notre Reine Maman. Tous ces biens provenaient du Fiat.

 

Oh l comme il est puissant, fécond et saint ce Fiat l Qui pourra comprendre cela?

Il est si grand que j'en reste muette. Ainsi, je m'arrête ici.

 

Je la regardais tout éblouie et elle me dit:

«Ma fille,

toute ma sainteté m'est venue du mot Fiat. Je n'ai jamais bougé le moindrement,

-pas même pris une seule respiration,

-pas fait un seul pas ni fait aucune autre action, si ce n'est dans la Volonté de Dieu.

 

Ma vie, ma nourriture, mon tout était la Volonté de Dieu. Cela produisit en moi des mers

-de sainteté, de richesses, de gloire et d'honneur! Tout était divin, non pas humain.

 

Plus l'âme est unie et identifiée à la Volonté de Dieu, plus elle peut être dite sainte et

plus elle est aimée de Dieu.

 

Et plus elle est aimée de Dieu, plus elle est favorisée

Parce que la vie de l'âme n'est rien d'autre que le produit de la Volonté de Dieu.

 

Comment Dieu pourrait-il ne pas aimer cette âme, puisqu'elle est sa propre chose?

Par conséquent, on ne doit pas se préoccuper de savoir

-si on fait beaucoup ou peu,

-mais plutôt si cela est voulu de Dieu ou pas.

 

En fait, le Seigneur regarde plus les petites choses

-si elles sont faites dans sa Volonté

que les grandes faites hors de sa Volonté.

 

J’étais affligée de ne pouvoir communier chaque jour. Mon bon Jésus vint et me dit:

«Ma fille,

Je veux que rien ne te trouble.

C'est vrai que communier est une grande chose, mais combien de temps dure l'union étroite entre l'âme et Moi?

Un quart d'heure tout au plus.

 

Ce que tu dois chérir le plus est le complet renoncement à ta volonté au profit de la mienne

Car, pour celui qui vit dans ma Volonté, il y a union étroite non seulement pendant un quart d'heure, mais toujours, toujours!

 

Ma Volonté est communion continuelle avec l'âme. C'est non seulement une fois par jour,

-mais à chaque heure,

-à chaque instant

que l'âme qui fait ma Volonté est en étroite communion avec Moi.»

 

Je vivais des jours très amers

-à cause de la privation de mon suprême et unique Bien, et aussi

-à cause de la pensée persistante que mon état n'était peut-être qu'une fumisterie.

 

Ma souffrance était augmentée par mon obligation de demeurer continuellement dans mon lit,

-sans mouvement ni occupation,

-dans l'attente de mon confesseur.

 

J'étais de plus privée de mon habituelle somnolence.

Tout cela, accompagné de mes larmes incessantes, me tourmentait au point d'en tomber malade.

 

Plusieurs fois j'ai prié mon confesseur

-de me donner la permission de m’' asseoir dans mon lit, suivant mon habitude,

-et de faire mon travail habituel de broderie

quand je n'étais pas assoupie et que Jésus ne me faisait pas partager un mystère de sa Passion en tant que victime.

 

Mais mon confesseur me défendait cela absolument.

Il disait que cet état, même privé de mon Bien suprême, devait être considéré comme un état de victime à cause de la douleur de la privation de Jésus et aussi en vertu de l'obéissance.

 

J’ai toujours obéi, mais mon cœur martyrisé me disait constamment:

«Est-ce que ceci n'est pas une pure lubie?

Où se trouve ta somnolence, ton état de victime?

 

Lève-toi, lève-toi! Ne cherche pas d'excuses! Travaille, travaille! Ne vois-tu pas que tes prétentions te conduisent à la damnation? N'as-tu donc pas peur?

Ne penses-tu pas au terrible jugement de Dieu?

Ne vois-tu pas que pendant tant d'années, tu n'as fait que te creuser un abîme dans lequel tu resteras enfermée pour l'éternité?»

 

Ô Dieu! Qui pourrait dire la torture cruelle qui tourmentait mon âme, qui m'écrasait et me plongeait dans une mer de douleurs?

Mais l’obéissance tyrannique ne me laissait pas même un atome de ma propre volonté. Que la Volonté de Dieu soit faite

Elle qui veut que les choses se passent ainsi!

 

La nuit dernière, alors que j'étais dans mon état habituel et au milieu de ces cruels tourments, je me suis trouvée entourée de personnes qui disaient:

 

«Récite un Pater, un Ave et un Gloria en l'honneur de saint François de Paule. Cela t'apportera un peu de soulagement dans tes souffrances.»

 

Pendant que je faisais ainsi, le saint m'apparut, m'apportant un petit pain qu'il me donna en me disant: «Mange-le.»

 

Je le mangeai et me suis sentie toute fortifiée. Puis je lui ai dit:

«Cher saint, je voudrais te dire quelque chose.»

Il me répondit très aimablement: «Que veux-tu me dire?»

Je poursuivis:

« j'ai peur que mon état ne soit pas selon la Volonté de Dieu.

Durant les premières années de cette maladie, que je vivais alors par intervalles, je me suis sentie appelée par Notre Seigneur à devenir une victime.

Et je fus prise de souffrances et de blessures intérieures telles qu'il apparaissait extérieurement que j'étais en état de crise.

Mais, maintenant, je crains que c'était mon imagination qui me causait ces maux.»

 

Sur quoi le saint me dit:

«Un signe certain pour savoir si un état est selon la Volonté de Dieu :

 C’est que l'âme soit prête à faire autrement si elle apprend que la Volonté de Dieu ne veut plus cet état.»

Mais, n'étant pas convaincue, j'ajoutai:

 

«Cher saint, je ne t'ai pas tout dit. Écoute bien. Au début, cela était intermittent.

Ensuite, le Seigneur m'appela à une immolation continuelle et ça fait 21 ans que je suis continuellement alitée. Qui pourrait dire toutes mes tribulations? Il me semble que, parfois, Dieu me laisse seule et me prive de la souffrance, l'unique amie fidèle de mon état.

Et je reste tout écrasée, sans Dieu et sans le soutien de la souffrance, d'où les doutes et les craintes que mon état pourrait ne pas être selon la Volonté de Dieu.»

 

Plein de bonté, le saint me dit:

 

«Je te répète ce que je t'ai déjà dit.

Si tu es prête à faire la Volonté de Dieu quand tu la connais, ton état correspond à sa Volonté.»

 

Par la suite, j'ai ressenti fortement dans mon âme que, si je connaissais clairement la Volonté de Dieu,

je serais prête à y souscrire, même au prix de ma vie.

Par la suite, je fus plus tranquille. Que Dieu soit toujours remercié.

 

J’étais dans mon état habituel.

Pendant un court moment, j'ai senti Notre-Seigneur auprès de moi.

Il m'a dit:

«Ma fille, pour l'âme qui fait ma Volonté, celle-ci circule dans tout son être

comme son sang.

Ainsi, cette âme est en contact continuel

-avec Moi,

-avec ma Puissance, ma Sagesse, ma Charité et ma Beauté.

 

Elle prend part à tout ce qui est mien.

Comme elle ne vit plus dans sa propre volonté, celle-ci vit dans la mienne. Et comme ma Volonté circule dans sa volonté, sa volonté circule dans tout mon Être et Je sens continuellement son contact.

 

Tu ne peux pas comprendre combien, à cause de cela, Je me sens porté

-à l'aimer,

-à la favoriser,

-à répondre à chacune de ses demandes.

 

Si Je ne lui répondais pas, c'est à Moi-même que Je ne répondrais pas.

En effet, puisqu'elle vit dans ma Volonté, ce qu'elle demande n'est rien d'autre que ce que Moi-même Je veux.

Et, parce qu'elle obtient tout ce qu'elle demande, elle est heureuse pour elle- même et pour les autres.

 

Sa vie est plus au Ciel que sur la terre.

C'est le fruit que produit ma Volonté: béatifier l'âme à l'avance.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je suppliais Notre-Seigneur d'être assez bon de mettre la paix dans les âmes,

-celles-ci étant en discorde et

-les pauvres voulant attaquer les riches.

 

Il semble

-que les gens sont assoiffés de sang humain,

-qu'ils ne peuvent plus s'endurer eux-mêmes.

 

Si le Seigneur ne s'en mêle pas, nous sommes sur le point d'avoir les châtiments dont Il m'a souvent parlé.

 

Il vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, il y a une juste Justice.

 

Les riches ont été les premiers

-à donner le mauvais exemple aux pauvres,

-à quitter la religion,

-à négliger leurs devoirs.

 

Ils sont rendus à avoir honte d'entrer dans les églises pour assister à la messe, pour y accomplir leurs obligations.

 

«Les pauvres se sont nourris du mauvais exemple des riches Et, incapables de se contenir,

-ils essayent de les attaquer et même de les tuer. Il n'y a pas d'ordre sans soumission à Dieu.

Les riches se sont séparés de Dieu.

Les gens se rebellent contre Dieu, contre les riches et contre tout le monde. La balance de ma Justice est remplie et Je ne peux plus la contenir. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps au milieu de révolutions.

Les gens me paraissaient plus que jamais décidés à faire couler le sang. J'implorai le Seigneur et Il me dit:

«Ma fille,

il y a deux tempêtes que les hommes préparent:

-l'une contre le gouvernement et

-l'autre contre l'Église. »

 

J'ai pu voir des leaders s'enfuir.

Le roi sembla tomber aux mains de l'ennemi.

Les riches couraient de grands dangers et certains étaient mourants.

 

Ce qui m'attristait le plus, c'était que la révolution était aussi dirigée contre l'Église et que, parmi les chefs révolutionnaires, se trouvaient des prêtres.

 

Quand ces choses eurent atteint leurs extrêmes limites, il sembla qu'une puissance étrangère intervint.

Je m'arrête ici parce qu'il s'agit de choses décrites ailleurs.

 

Ce matin, je me sentais très oppressée à cause de la privation de mon adorable Jésus.

 

Je me disais:

«Je n'en peux plus! Comment puis-je continuer sans ma Vie? Quelle patience on a besoin avec toi!

Quelle vertu pourrait bien t'inciter à venir?» À ce moment, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, la vertu

-qui triomphe de tout,

-qui conquiert tout,

-qui nivelle tout et

-qui adoucit tout

est la Volonté de Dieu.

Elle comporte une telle Puissance que rien ne peut lui résister. »

 

Pendant qu'Il disait cela, un chemin rempli

-de pierres, d'épines et

-de montagnes escarpées apparut devant moi.

 

Quand ce chemin fut placé dans la Divine Volonté, par le Pouvoir même de cette Volonté,

les pierres furent pulvérisées,

les épines furent changées en fleurs et

les montagnes furent nivelées.

 

Dans la Divine Volonté, toutes les choses ont

la même apparence,

la même couleur.

 

Que sa très sainte Volonté soit toujours bénie

 

J’étais dans mon état habituel, saturée d'amertume et de privations.

Il me sembla voir des gens se rebeller et intensifier la bagarre contre les riches.

Le très doux Jésus me dit d'un ton plaintif:

 

«C'est moi qui donne la liberté aux pauvres. Car je suis fatigué des riches.

Ils en ont assez fait!

 

Combien d'argent gaspillé

-dans les bals,

-au théâtre,

-en voyages inutiles, en vanités, et

-même dans le péché !

 

Pendant ce temps,

les pauvres ne peuvent avoir assez de pain pour se nourrir! Ils ont été asservis: ils sont dégoûtés et amers.

 

Si les riches leur avaient donné seulement ce qu'ils ont dépensé en choses inutiles, mes pauvres auraient été heureux.

Mais les riches les ont traités comme des étrangers. Ils les ont même méprisés,

gardant pour eux le confort et les amusements comme un droit associé à leur condition et

laissant les pauvres dans la misère,

comme si cela correspondait à leur condition. »

 

Pendant qu'Il disait cela,

-Il sembla retirer ses grâces aux pauvres,

ce qui avait pour conséquence de les rendre agressifs contre les riches afin que des choses graves se produisent.

 

En voyant tout cela, j'ai dit:

«Ma chère Vie et mon plus grand Bien,

c'est vrai qu'il y a des mauvais riches, mais il y en a aussi des bons. Par exemple,

-ces dames dévotes qui font des dons à l'Église, et

-aussi tes prêtres qui font tant pour tous.»

 

Jésus reprit:

«Ah l ma fille, reste tranquille et ne touche pas à ce point très pénible l

 

Je pourrais te dire que Je ne connais pas ces dames dévotes.

Elles font des aumônes où elles veulent, à leurs fins, pour que les gens soient à leur service.

 

Elles dépensent des milliers de lires

-pour les personnes qui leur plaisent mais,

-pour celles qui en ont vraiment besoin,

elles ne daignent même pas donner un sous.

Puis-Je dire qu’elles font l'aumône par amour pour Moi?

 

Juge par toi-même :

ces personnes savent-elles répondre aux vraies nécessités? Donnent-elles beaucoup où ce n'est pas nécessaire,

-en refusant de donner même peu où il y a nécessité?

 

Ainsi, tu peux juger que ces personnes n'ont pas

un véritable esprit de charité,

une véritable pureté d'intention et conclure que mes pauvres sont oubliés,

-même par ces personnes dévotes.

 

Et les prêtres!

Ah! Ma fille, c'est encore pire! Tu dis qu'ils font du bien à tous? Tu te leurres!

Ils font du bien aux riches, ils ont du temps pour les riches. Mais, là encore, les pauvres sont presque exclus.

 

Les prêtres

-n'ont pas de temps pour eux,

-ils n'ont pas un mot de réconfort à leur dire,

-ils les renvoient, allant jusqu'à prétexter qu'ils sont malades.

 

Je peux dire que

-si les pauvres se sont éloignés des sacrements, les prêtres ont contribué à cela.

 

Car ils ont toujours du temps pour confesser les riches, mais peu pour les pauvres.

Ainsi, les pauvres se lassent et ne reviennent pas.

 

Si une personne riche se présente,

les prêtres n'hésitent pas un moment: temps, paroles de réconfort, aide. Ils trouvent tout pour les riches.

 

Puis-Je dire qu'ils ont un véritable esprit de charité s'ils choisissent ceux qu'ils veulent écouter?

 

Et qu'en est-il des pauvres?

-Ou bien ils les envoient ailleurs,

-ou bien ils les oppressent tellement que

si mes grâces ne les avaient pas aidés d'une manière spéciale,

ls auraient disparu de mon Église.

 

Seulement quelques prêtres ont un véritable esprit de droiture, une vraie charité.

 

Après cela, je suis restée plus amère que jamais, implorant sa miséricorde.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

l'obéissance est la porte me permettant d'entrer dans l'âme.

 

S'il n'y a pas cette porte, Je peux dire

-qu'il n'y a pas de place pour Moi dans cette âme et

-que Je suis forcé de rester à l’extérieur. »

 

Étant dans mon état habituel, j'étais inondée d'amertume et de privations. Après avoir communié, je me plaignais à Jésus béni au sujet

-de la manière dont Il m'a laissée et

-de l'inutilité de mon état. Avec compassion, Il me dit:

 

«Ma fille,

-rien n'a altéré les cadeaux que nous avons échangés entre nous, car leur valeur réside dans leur origine.

 

Supposons

que deux personnes soient unies par un lien d'amitié ou dans le mariage,

-qu'elles se soient fait des cadeaux et

-qu’elles s'aiment au point d'être devenues inséparables. Chacune a copié l'autre et ressent l'être de l'autre en elle-même.

 

Supposons de plus que, par stricte nécessité,

elles soient contraintes d'être séparées l'une de l'autre.

Est-ce que

leurs dons réciproques seront amoindris ou

leur amour sera diminué

à cause de cette séparation ?

 

Bien au contraire, leur éloignement n'aura pour effet que

-de faire grandir leur amour et

-de les amener à accorder plus de soins aux cadeaux échangés, dans l'attente d'autres cadeaux-surprises au moment de leur retour.

 

Plus encore,

-puisque chaque personne a reproduit l'être aimé en elle, c'est comme s'il n'y avait pas de distance entre elles :

-Chacune ressent la voix de l'autre en elle-même.

-Chacune sent l'autre couler dans ses pensées, ses travaux et ses pas.

-Elle la sent à la fois éloignée et proche,

-elle la cherche mais ne peut la trouver,

-elle la touche mais elle ne peut s'en emparer.

Par conséquent, leurs âmes sont dans un continuel martyre d'amour.

 

En ce qui te concerne, si ma Justice m'amène

-à te priver de Moi et

-à demeurer loin de toi pour un bout de temps, peux-tu dire que

Je t'ai enlevé mes dons et

qu'il y a une diminution d'amour?»

 

Je rétorquai:

«C'est trop dur d'endurer mon état, ma chère Vie. Qu'est-ce que je fais ici si tu ne me laisses pas souffrir

-pour que mes semblables soient épargnés des punitions?

 

Tu m'as dit plusieurs fois que tu empêcherais la pluie, et il ne pleut plus. Ainsi, rien ne peut te faire échec, tout ce que tu dis, tu le fais.

Si tu étais près de moi comme avant,

je te dirais tant de choses que tu me laisserais gagner ! Comment peux-tu dire que la distance n'est rien?»

Il reprit:

«C'est précisément pour cette raison que Je suis forcé de me tenir à distance,

pour ne pas te laisser gagner, mais pour faire place à la Justice.

 

En agissant ainsi, il y a des bénéfices:

le manque d'eau amènera la famine,

le peuple sera humilié et,

après des massacres et des guerres,

la grâce les trouvera plus disposés à être sauvés.

 

N'est-ce pas également un bénéfice que,

-alors que la guerre est sur le point de s'ajouter à la famine,

-qu'en te gardant ainsi,

elle soit retardée et, en conséquence, que plus d'âmes soient sauvées?»

 

Il ajouta:

«L'amour ne dit jamais "assez".

Même si l'amour fouette l'âme et la met en pièces, ces pièces crient "amour". L'amour ne dit jamais "assez" et, non content,

-il pulvérise ces pièces,

-les réduit à néant et, dans ce néant,

il souffle son feu et

il lui donne sa propre forme.

Rien d'humain ne s'y mêle, mais seulement le divin. C'est alors que l'amour chante

-sa gloire,

sa bravoure,

ses prodiges, et l’amour dit:

 

«Je suis content.

Mon amour a gagné, Il a détruit l'humain et bâti le divin.»

 

Il arrive à l'amour comme à un artisan talentueux qui, ayant beaucoup d'objets qui ne sont pas à sa main,

les met en pièces,

les met au feu et

les laisse 

jusqu'à ce qu'ils soient fondus et aient totalement perdu leur forme.

 

Par la suite, il fait d'eux de nouveaux objets,

-plus beaux et plus plaisants,

-dignes de son talent.

 

Il est vrai que,

-pour les humains, cette activité de l'amour est très dure. Mais quand l'âme

-verra ce qu'elle aura gagné,

-elle verra comment la beauté aura remplacé

la laideur, la richesse, la pauvreté, la noblesse, la vulgarité. Alors, elle chantera elle aussi les gloires de l'amour.»

 

Ayant reçu la sainte communion, j'ai vu en moi l'Enfant Jésus comme s'Il cherchait quelque chose d'important.

Je lui ai dit: «Mon beau Petit, qu'est-ce que tu cherches avec tant d'attention?»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

Je cherche le pinceau de ta volonté pour que Je puisse peindre mon image dans ton cœur.

En fait, si tu ne me donnes pas ta volonté,

il me manque le pinceau avec lequel Je puisse me peindre librement en toi. Et pendant que ta volonté me servira de pinceau,

l'amour sera le colorant

-me permettant de peindre toute les couleurs de mon image.

 

De plus, au même titre que la volonté humaine me sert de pinceau, ma Volonté sert de pinceau à l'âme

afin qu'elle puisse peindre son image dans mon Cœur.

 

En Moi, elle trouvera d'abondantes couleurs d'amour pour la variété des couleurs.»

 

Ayant complété une méditation sur

-celui qui sème le bien récoltera le bien et

-celui qui sème le vice récoltera le mal,

je me demandais quel bien je pourrais cultiver en tenant compte de mon état de misère et d'inhabileté.

 

À ce moment, je me suis sentie comme si on cultivait en dedans de moi et j'ai entendu Jésus me dire:

«L'âme doit cultiver le bien avec tout son être.

L'âme possède une intelligence et elle doit s'en servir

-pour comprendre Dieu,

-pour ne penser qu'au Bien et

-pour ne permettre à aucune mauvaise semence d'entrer en elle.

 

Cela, c'est cultiver le bien avec son esprit.

C'est la même chose en ce qui concerne sa bouche :

elle ne doit jamais dire de mauvaises choses, c'est-à-dire des mauvais mots.

 

Il en va de même pour son cœur:

il ne doit aimer que Dieu seul,

-ne désirer que lui,

-ne palpiter que pour lui et tendre uniquement vers lui.

 

Avec ses mains, on ne doit faire que de saints travaux.

Avec ses pieds, on ne doit avancer que suivant les exemples de Notre- Seigneur.»

 

En entendant cela, je me suis dit:

«Ainsi, dans ma position, je peux cultiver le bien, même au milieu de mon extrême misère.»

Cependant, je pensais à cela avec une certaine peur des comptes que le Maître me demandera:

est-ce que, oui ou non, j'aurai semé le bien? Et, dans mon intérieur, je l'ai entendu me dire :

 

«Ma bonté est si grande que ceux qui me font connaître comme étant sévère, exigeant et rigoureux sont très fautifs. Oh! Quel affront ils font à mon amour!

 

Je ne demanderai pas de comptes autres que ceux correspondant au petit champ que J'aurai confié à l'âme.

Je ne demanderai de comptes à l'âme

-que pour la récompenser selon sa récolte.

 

Je récompenserai l'âme par rapport à son intelligence:

-plus elle m'aura compris pendant sa vie terrestre,

-plus elle me comprendra dans le Ciel, et

-plus elle me comprendra, plus elle sera inondée de joie et de béatitude.

 

Par rapport à sa bouche,

Je lui donnerai les diverses saveurs divines et

sa voix s'harmonisera à celle de tous les autres bienheureux.

Par rapport à ses travaux,

Je lui donnerai mes dons, et ainsi de suite.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je m'interrogeais beaucoup sur l'état de mon âme et je me disais: «Qui pourrait dire le mal qui se trouve dans mon âme pour que le Seigneur me prive ainsi de lui et me laisse abandonnée à moi-même?»

 

À ce moment, Il vint brièvement et m'inonda de sa divine Présence : tout mon être fut concentré sur Lui.

Aucune fibre et aucun mouvement de mon âme ne tendaient pas vers lui. Par la suite, Il me dit:

«As-tu vu, ma fille?

Le signe qu'il y a culpabilité en l'âme quand elle se trouve sans moi est que,

au moment où Je reviens lui manifester ma Présence,

-elle ne se trouve pas complètement remplie de Dieu et

-elle n'est pas immédiatement disposée à s'immerger en Moi,

de telle manière que pas même une fibre d'elle-même ne soit fixée sur son Centre.

 

S'il y a faute de l'âme ou

qu'il y a en elle quelque chose qui n'est pas complètement à Moi, Je ne puis la remplir complètement

Et elle ne peut s'immerger complètement en Moi.

 

La culpabilité ne peut entrer en Dieu.

 

Par conséquent, tranquillise-toi, ne cherche pas à te troubler.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'étais affligée et presque hébétée à cause de mes privations coutumières.

Jésus vint comme en passant et Il me dit:

 

«Ma fille,

ce que Je veux que tu prennes à cœur, c'est la constance dans le bien, tant à l'intérieur de toi qu'à l'extérieur.

 

La répétition de l'acte de m'aimer et la constance dans le bien

 font grandir la Vie divine dans l'âme.

Et cela avec tant de force que cela peut être comparé à un enfant qui, grandissant dans le bon air et avec une bonne alimentation,

-grandit en pleine santé jusqu'à ce qu'il ait atteint sa stature normale,

-sans avoir besoin du médecin et de remèdes. Il devient si robuste qu'il peut aider les autres.

Par contre, l'âme qui n'est pas constante est comme un enfant

-qui ne se nourrit pas toujours avec des aliments sains et

-qui respire un air infect.

 

Il devient maladif et, à cause de sa mauvaise alimentation, ses membres ne se développent pas adéquatement.

 

Il se développe avec des défauts:

-une tumeur se forme à un endroit, un abcès à un autre.

 

En conséquence, il marche en boitant et parle avec difficulté. On peut dire qu'il est un pauvre infirme.

 

Bien que certains de ses membres soient en bon état, ses membres défectueux sont plus nombreux.

 

Et même s'il consulte des médecins et prend des médicaments,

-cela ne lui fait pas beaucoup de bien

parce que son sang est infecté par une atmosphère polluée et parce que ses membres sont faibles et défectueux à cause de sa malnutrition.

 

Il deviendra un adulte, mais sans atteindre sa vraie stature.

Il aura toujours besoin d'aide et ne pourra pas aider les autres.

 

Il en va ainsi pour l’âme inconstante:

C'est comme si elle se nourrissait avec de mauvais aliments.

 

En s'appliquant à des choses qui ne sont pas de Dieu, c'est comme si elle respirait de l'air polluer.

 

Ainsi, la Vie divine grandit en elle difficilement et pauvrement. Car il lui manque la force et la vigueur de la constance.»


 

Je vis des jours amers à cause de la privation continuelle de Jésus béni. Il est venu brièvement et m'a dit:

 

«Ma fille,

un signe pour reconnaître si quelqu'un possède la vraie charité est son amour pour les pauvres.

 

En fait, s'il aime les riches et est disponible à leur endroit, il peut le faire

-parce qu'il espère obtenir quelque chose d'eux ou

-qu'il sympathise avec eux, ou

-à cause de leur noblesse, de leur intelligence, de leur éloquence, ou

-même parce qu'il en a peur.

 

Cependant,

s'il aime les pauvres, s'il les aide et les supporte,

-c'est qu'il voit en eux l'image de Dieu.

 

Ainsi, il ne s'arrête pas à leur rudesse, leur ignorance ou leur misère. À travers leur misère, comme à travers une vitre,

-il voit Dieu, de qui il espère tout.

Il les aime, les aide, les console comme s'il le faisait à Dieu lui-même. C'est là la véritable venu: elle part de Dieu et aboutit en Dieu.

D'autre part, ce qui est issu de la matière produit la matière et aboutit en elle. Aussi splendide et vertueuse que puisse sembler la charité,

si on n'y sent pas la touche de Dieu,

celui qui la pratique et celui qui la reçoit en sont agacés. De plus, elle conduit parfois à commettre des fautes. 

 

Me trouvant dans mon état habituel,

Jésus béni se fit voir toute lumière et me dit ces simples mots:

 

«Je suis Lumière. Mais de quoi est faite la lumière? Quel est son fondement?

La lumière est vérité.

Ainsi, Je suis lumière parce que Je suis vérité.

Conséquemment, pour être lumière et avoir de la lumière dans toutes ses actions, tout doit être vérité.

Où il y a artifice et duplicité, il ne peut y avoir de lumière, mais seulement de l'obscurité.»

 

À la suite de ces quelques mots, Il disparut à la vitesse de l'éclair.

 

Pendant que je causais avec mon confesseur, il m'a dit:

«Comme ce sera terrible de voir l'indignation de Dieu!

Cela est si vrai que, au jour du jugement, les méchants diront:

«Montagnes, tombez sur nous, détruisez-nous, afin que nous ne voyions pas la face de Dieu indigné!»

 

Je lui dis:

«En Dieu, il ne peut pas y avoir d'indignation

Les choses se passent plutôt selon l'état de l'âme.

 

Si l'âme est bonne, les qualités et les attributs de Dieu l'attirent

-et elle est consumée du désir de s'immerger complètement en Lui.

Si elle est mauvaise, la Présence de Dieu l'écrase et la fait s'enfuir loin de Lui.

 

Se voyant rejetée et n'ayant en elle aucune semence d'amour pour ce Dieu si saint et si beau, pendant qu'elle se voit elle-même si mauvaise et si laide, l'âme veut plutôt fuir la Présence de Dieu et même se détruire elle-même.

 

En Dieu, il n'y a pas de changement, c'est plutôt nous qui ressentons les choses différemment suivant l'état de notre âme.»

Pur après, je me suis dit: «Comme j'ai été stupide en parlant ainsi! Plus tard, pendant que je faisais ma méditation du jour,

Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, tu as bien parlé.

Je ne change pas et ce sont plutôt les créatures qui peuvent ressentir différemment ma Présence, suivant leur état d'âme.

 

En fait, comment une personne qui m'aime pourrait-elle être apeurée alors

qu'elle ressent la totalité de mon Être couler en elle et former toute sa vie? Peut-elle vraiment être gênée par ma beauté si elle s'efforce de s'embellir toujours plus dans le but de Me plaire et d'être comme Moi?

 

Elle ressent la totalité de mon Être divin circuler dans ses mains, ses pieds, son cœur et son esprit, de telle sorte que mon Être lui appartient totalement. Et comment pourrais-Je avoir honte d'elle? Cela est impossible !

 

Ah! Ma fille, le péché jette tant de désordre dans la créature qu'elle en vient à vouloir se détruire elle-même

pour ne pas avoir à soutenir ma Présence.

Au jour du jugement, ce sera terrible pour les méchants.

 

Ne voyant aucune semence d'amour en eux, mais plutôt de la haine envers Moi,

ma Justice m'imposera de ne pas les aimer.

 

Et les personnes qui ne sont pas aimées,

on ne veut pas être auprès d'elles et on cherche à les éloigner de nous.

 

Je ne voudrai pas les avoir auprès de Moi et elles ne voudront pas y être Nous nous fuiront l'un l'autre.

Uniquement l'amour unit tout et rend tout le monde heureux.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je réfléchissais sur le mystère de la Flagellation. Quand Jésus vint,Il pressa ses mains sur mes épaules et Il me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, Je voulais

-que ma chair soit déchiquetée et

-que mon sang ruisselle de toute mon Humanité pour réunir en Moi toute l'humanité perdue.

 

En fait, de tout ce qui a été déchiqueté de mon Humanité

chair, sang, cheveux -,

rien ne demeura dispersé à ma Résurrection Mais tout fut réuni à nouveau à mon Humanité.

Ce faisant, J'incorporai toutes les créatures à Moi.

 

Si donc quelqu'un se sépare de Moi,

c'est par sa volonté obstinée et pour être perdu à tout jamais.»

 

Étant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

plus l'âme se prive de choses ici-bas, plus elle sera comblée dans le Ciel.

Plus on est pauvre sur la terre, plus on sera riche dans le Ciel.

Plus on est privé de plaisirs, d'amusements, de voyages, de balades sur la terre, plus on sera comblé en Dieu.

 

Oh combien l'âme pourra se balader dans l'étendue des Cieux,

-spécialement dans les Cieux incommensurables des attributs de Dieu . En fait, chacun des attributs de Dieu est

-un Ciel de plus,

un Paradis de plus.

 

Chez les bienheureux,

-quelques-uns sont comme en marge des attributs de Dieu,

-d'autres se trouvent en leur milieu et

-d'autres se trouvent plus haut encore :

-plus ils y circulent, plus ils goûtent et se réjouissent.

 

Ainsi, quiconque se départit des choses terrestres, mêmes des plus petites, choisit le Ciel.

Plus il aura connu le mépris sur la terre, plus il sera honoré,

-plus il aura été petit, plus il sera grand,

-plus il aura été soumis, plus il dominera,

-et ainsi de suite.

 

Cependant, combien choisissent de se priver sur la terre pour être comblés dans le Ciel? Presque personne »

 

Ce matin, Jésus béni se fit voir un peu comme une ombre et Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme se maintient dans l'attitude de faire le bien,

-la grâce est avec elle et donne vie à toutes ses actions.

 

Si, cependant, elle devient indifférente à faire le bien ou accomplit le mal,

-ma grâce se retire: incapable de pactiser avec ces choses et de communiquer sa vie, consternée, elle se retire avec beaucoup de déplaisir.

 

Veux-tu que la grâce soit toujours avec toi et que ma Vie forme la tienne? Reste dans l'attitude de toujours faire le bien.

 

Ainsi, la totalité de mon Être se développera en toi .

Et tu seras moins portée à te chagriner quand tu seras privée de ma Présence.

En fait, sans Me voir, tu Me toucheras à travers tous tes actes Cela adoucira en partie la souffrance de ma privation. »

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la science divine se manifeste dans les travaux faits avec droiture. En fait, la droiture contient toute la beauté et le bien que l'on puisse trouver:

-l'ordre, l'utilité, la beauté, la connaissance.

 

Un travail est bon dans la mesure où il est fait dans l'ordre.

Mais s'il est mal agencé, mal foutu, on ne peut tien en tirer de bon.

 

Toutes les choses que J'ai faites, des plus grandes aux plus petites, étaient bien ordonnées et s'avèrent utiles.

Car elles furent faites dans la droiture.

 

Dans la mesure où la créature est bonne, elle est habitée par la science divine.

Dans la mesure où elle agit avec droiture, de bonnes choses sortent d'elle.

 

Cependant, si elle travaille négligemment, cela peut

-compromettre le résultat de son travail et

-la compromettre elle-même,

car la science divine sera alors mise en veilleuse.

 

Quiconque n'agit pas dans la rectitude

-des chemins de la justice, de la sainteté et de la beauté,

-c'est-à-dire des chemins de Dieu,

 

il est comme une plante qui a peu de terre sous elle :

-les rayons brûlants du soleil,

-les forts vents et le froid

empêchent la science divine de se manifester en elle.

 

Il en va ainsi pour ceux qui travaillent négligemment:

ils se privent du sol de la science divine et dépérissent dans leur propre désordre.»

 

Étant dans mon état habituel, j'étais remplie d'amertume et de privations.

Ce matin, Jésus béni est venu pendant un court moment et je me suis plainte à lui de mon état.

Mais, plutôt que de me répondre, Il s'est approché et Il m'a dit:

 

«Ma fille, l'âme vraiment aimante

-n'est pas satisfaite de m'aimer émotivement et anxieusement,

-elle n'est satisfaite que lorsqu'elle a fait de l'amour sa nourriture quotidienne.

 

C'est alors que son amour

-devient solide et sérieux,

-débarrassé de l'inconstance habituelle chez les créatures.

 

Et puisqu'elle a fait de l'amour sa nourriture, celui-ci

-est diffusé dans tous ses membres et

-lui donne la force de soutenir les flammes d'amour qui la consument et alimentent sa vie.

 

Parce qu'elle possède l'amour en elle,

-elle ne fonctionne plus par anxiété ou selon ses émotions,

-mais elle sent seulement qu'elle aime de plus en plus.

Tel est l'amour des bienheureux dans le Ciel: c'est mon propre Amour.

 

Les bienheureux brûlent, mais sans anxiété et sans tapage.

Cela se fait dans la stabilité et d'une manière admirablement sérieuse.

 

C'est là le signe que l'âme en est venue à se nourrir d'amour.

Son amour perd de plus en plus les caractéristiques de l'amour humain.

 

S'il n'y a qu'anxiété et émotions,

-c'est le signe que l'âme n'a pas fait de l'amour sa nourriture,

-mais que c'est seulement des parties d'elle-même qu'elle a vouées à l'amour.

 

Ainsi, parce qu'elle n'est pas entièrement amour,

-elle n'a pas la force de le contenir en elle et

-c'est ainsi qu'elle a ces émotions de l'amour humain.

 

Cette âme est très démonstrative mais sans stabilité,

alors que la première est stable comme une montagne qui ne bouge jamais

 

Vivant mes jours dans l'amertume, je me plaignais à Notre-Seigneur en lui disant: «Avec quelle cruauté tu m'as laissée!

 

Tu m'avais dit que tu m'avais choisie comme ta petite fille et que tu me garderais toujours dans tes bras.

Cependant, qu'en est-il maintenant?

 

Tu m'as jetée par terre et, plutôt que d'être ta petite fille, je vois que tu as fait de moi une petite martyre.

Et, bien que petit, mon martyre est aussi cruel et âpre qu'amer et intense.» À ce moment, Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille, tu te trompes.

Ma Volonté ne fait pas de toi une petite martyre, mais une grande.

Si Je t'ai donné la force

de supporter avec patience et résignation la privation de ma Présence -

-ce qui est la chose la plus douloureuse et la plus amère qui existe,

-au point qu'aucune autre peine au Ciel et sur la terre ne l'approche ou ne lui ressemble -,

n'est-ce pas là l'héroïsme de la patience et l'ultime degré de l'amour,

-en comparaison duquel tous les autres amours sont dépassés

et presque annulés?

N'est-ce pas là un grand martyre?

 

Tu dis être une petite martyre parce que tu penses ne pas souffrir tellement. Ce n'est pas que tu ne souffres pas, mais que le martyre de ma privation absorbe toutes tes autres souffrances, les faisant presque disparaître.

 

En fait, ta situation d'être sans Moi fait que tu ne prêtes pas attention à tes autres souffrances et que tu en viens à ne pas ressentir leur poids.

Par suite, tu dis que tu ne souffres pas.

 

Je ne t'ai donc pas jetée par terre.

Je te garde plutôt bien agrippée dans mes bras.

 

Plus encore,

Je te dis que si J'ai donné à Paul ma grâce efficace lors de sa conversion,

Je te donne cette grâce à toi presque continuellement.

 

Le signe de cela est que

tu continues à faire intérieurement

tout ce que tu faisais quand J'étais avec toi presque continuellement,

-ce que tu sembles faire présentement seule et par toi-même.

 

Que tu sois tout immergée en Moi et liée à Moi

-en pensant sans cesse à Moi,

-même si tu ne Me vois pas,

cela n'est pas de toi, c'est une grâce spéciale et efficace.

 

Et si Je te donne beaucoup,

-c'est le signe que Je t'aime beaucoup et

-que Je veux que tu m'aimes aussi beaucoup.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je m’ennuyais du petit Bébé Jésus et, après beaucoup de tribulations, Jésus apparut en moi sous la forme d'un petit bébé et Il me dit:

 

«Ma fille,

la meilleure manière de me faire naître dans son cœur, c'est de se vider de tout.

Parce qu'en trouvant l'espace vide, Je peux y placer mes biens.

Si j'y trouve de la place pour y placer tout ce qui m'appartient,

alors seulement Je peux m'y installer pour toujours.

On peut dire qu'une personne qui est venue vivre chez une autre y est

seulement si elle y trouve suffisamment d'espace libre pour y placer tous ses biens. Autrement, elle n'y est pas heureuse. Il en va ainsi pour Moi.

 

Une deuxième manière pour me faire naître

et augmenter mon bonheur en une âme est que tout ce qu'elle contient,

tant intérieurement qu'extérieurement, soit pour Moi. Tout doit être fait pour m'honorer et accomplir mes ordres.

 

Si, même une seule chose - une pensée, un mot -, n'est pas pour Moi, J'en suis malheureux .

Et, alors que Je dois être le Maître, on fait de Moi un esclave. Comment puis-Je tolérer cela?

 

Une troisième manière est

l'amour héroïque, l'amour magnifié, l'amour sacrificiel.

 

Ces trois amours font grandir mon bonheur d'une façon merveilleuse, parce qu'elles rendent l'âme capable d'actions dépassant ses forces, vu qu'elle agit uniquement avec ma Force.

 

Ces amours font croître l'âme en coopérant non seulement à augmenter son amour pour Moi, mais aussi celui des autres.

 

Cette âme en viendra à tout endurer, même la mort, pour triompher de tout et pouvoir me dire:

«Je n'ai rien d'autre, tout en moi est amour pour Toi.»

 

De cette manière, l'âme ne me fera pas seulement naître en elle, mais elle me fera croître.

Je formerai un magnifique paradis dans son cœur.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je l'ai regardé

et, de petit qu'Il était, Il est devenu subitement gros,

de telle manière que je suis restée complètement remplie de lui. Ensuite, tout disparut.

 

Je méditais sur les moments où la Reine Maman donnait du lait au Bébé Jésus. Je me disais:

«Que se passait-il alors entre la Maman la plus sainte et le petit Jésus?» À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi et Je J'ai entendu me dire :

«Ma fille, quand Je suçais le lait de la poitrine de ma très douce Maman,

Je suçais en même temps l'amour de son Cœur.

c'était beaucoup plus ce dernier que le premier que Je suçais.

 

C'était

-comme si elle me disait: «Je t'aime, je t'aime, ô Fils!» et

-que Je lui répondais: «Je t'aime, je t'aime, ô Maman

 

Et Je n'étais pas seul :

à mes "Je t'aime", le Père,

le Saint-Esprit ainsi que toute la création -

les anges, les saints, les étoiles, le soleil, les gouttes d'eau, les plantes,

les fleurs, les grains de sable, tous les éléments- se joignaient à Moi en disant:

 

«Nous t'aimons, nous t'aimons, ô Mère de notre Dieu, dans l'Amour de notre Créateur.»

 

Ma Mère en était tout inondée.

Il n'existait pas un seul petit espace où elle ne m'entendait pas lui dire que Je l'aimais.

Son amour était derrière tout cela, presque seul, et répétait:

«Je t'aime, je t'aime !»

 

Cependant, elle ne pouvait m'égaler.

Parce que l'amour de la créature a ses limites, son temps. Alors que mon amour est incréé, sans fin, éternel.

 

La même chose arrive à chaque âme quand elle me dit:

«Je t'aime

Je lui dis aussi: «Je t'aime»,

 

Et toute la création se joint à Moi en l'aimant à travers mon Amour.

 

Oh! Si les créatures comprenaient le bien et l'honneur qu'elles se procurent à elles-mêmes

simplement en me disant: «je t'aime

 

Cela est suffisant pour qu'un Dieu

-les honore en leur répondant: «Je vous aime Moi aussi! »

 

J’étais dans mon état habituel,

J'ai eu l'impression que la terre vacillait sous mes pieds et voulait se dérober. Je me suis sentie inquiète et me suis dit:

«Seigneur, Seigneur, qu'est-ce qui se passe?»

Il me dit en mon intérieure: «Tremblements de terre!» sans rien ajouter. Je n'ai presque pas fait attention à lui

J'ai poursuivi mes activités intérieures comme à l'accoutumée.

 

Environ cinq heures plus tard,

j'ai soudainement ressenti sensiblement un tremblement de terre. Dès que celui-ci eut cessé, un peu confuse.

Je me suis retrouvée hors de mon corps et j'ai pu voir des choses terribles. Cette vue est cependant disparue rapidement

Et je me suis retrouvée à l'intérieure d'une église.

 

Un jeune homme habillé de blanc et provenant de l'autel vint à moi. Je pense que c'était Notre-Seigneur, mais je n'en suis pas sûre.

S'approchant de moi et avec un regard imposant, Il me dit: «Viens!»

 

Je haussai les épaules sans bouger

Présumant qu'il était en train d'envoyer des fléaux, j'ai dit:

«Seigneur, veux-tu vraiment me prendre maintenant?» Le jeune homme se jeta alors dans mes bras

 

A l'intérieur de moi, Je l'ai entendu me dire :

«Viens, ô ma fille, pour que Je puisse en finir avec le monde.

 

Je vais en détruire une bonne partie par

-des tremblements de terre,

-des inondations et

-des guerres.»

 

Ensuite, je suis revenue dans mon corps.


 

Je méditais sur la petite enfance de Jésus et je me disais:

 

«Mon petit Bébé, -à combien de peines as-tu voulu te soumettre! Il ne t'a pas suffi de venir sous la forme d'un adulte.

 

Tu as aussi voulu prendre la forme d'un bébé et souffrir dans les langes,

-dans le silence et

-dans l'immobilité de ta petite Humanité, dans tes pieds, dans tes mains, etc. Pourquoi tout cela?»

 

Comme je réfléchissais à cela, Il remua en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, mes œuvres sont parfaites.

J’ai voulu venir comme un petit bébé pour diviniser

-tous les petits sacrifices et

-toutes les petites actions

qu'il y a dans la petite enfance.

 

Ainsi, jusqu'à ce que les bébés commencent à commettre des péchés,

-tout reste absorbé dans mon enfance et

-tout est divinisé par Moi.

 

Quand les péchés commencent à apparaître, alors commence

-une séparation entre Moi et la créature,

-une séparation douloureuse pour Moi et triste pour elle.»

 

Je lui dis:

«Comment cela peut-il se faire puisque les bébés

n'ont pas l'âge de raison et

ne sont donc pas capables de gagner des mérites?»

 

Il reprit:

«Premièrement, parce que Je donne les mérites par ma grâce et, deuxièmement, parce que

-ce n'est pas leur volonté qui peut les empêcher de gagner des mérites,

-ils sont dans l'état de la petite enfance tel que voulu par Moi.

 

Un jardinier qui a mis en terre une plante

-n'est pas seulement honoré par elle,

-mais il en cueille les fruits,

même si la plante n'a pas l'usage d'une raison.

 

Il en est ainsi pour un artisan qui sculpte une statue, et pour plein d'autres

choses.

Seul le péché détruit tout et sépare la créature du Créateur.

 

Pour tout le reste, même pour les choses les plus simples,

-tout vient à la créature par Moi et

-tout Me revient avec la marque d'honneur du Créateur. »

 

C'est avec grande répugnance et par obéissance que je vais continuer à parler de ce qui est arrivé à partir du 28 décembre concernant le tremblement de terre.

 

Je réfléchissais sur le sort

-de tant de pauvres gens ensevelis vivants sous les décombres, et aussi

-à celui de Jésus Eucharistie également enseveli sous les décombres.

 

Je me disais:

«Il me semble que le Seigneur doit dire à ces personnes:

 

"Je subis le même sort que vous à cause de vos péchés.

-Je me tiens avec vous pour vous aider et vous donner la force.

-Je vous aime tellement qu'il suffit d'un dernier acte d'amour de votre part pour que vous soyez sauvés et

pour que J'ignore tout le mal que vous avez fait dans le passé."

 

Ah! Mon Bien, ma Vie et mon Tout, je t'adore

-sous les décombres et,

-partout où tu te trouves,

je t'envoie mes enlacements, mes baisers et toutes mes énergies

-pour te tenir compagnie.

Oh! Comme j'aimerais pouvoir

-te dégager et

-te placer en des endroits plus confortables et plus dignes de toi! » À ce moment, mon adorable Jésus me dit intérieurement:

«Ma fille,

tu as parlé quelque part de l'amour excessif

que J'ai pour les gens, même quand je les châtie.

 

Cependant, il y a plus encore.

Sache que mon sort dans le sacrement de l'Eucharistie est peut-être moins malheureux sous les pierres que dans les tabernacles.

 

Les sacrilèges commis par les prêtres et par le peuple sont si nombreux

-que Je deviens lassé de descendre dans leurs mains et dans leurs cœurs, au point de me sentir contraint de les détruire presque tous.

 

Et que dire des ambitions et des scandales de certains prêtres?

Tout est ténèbres en eux, ils ne sont plus la lumière qu'ils sont supposés être.

 

Et quand ils ont cessé de communiquer ma lumière,

le peuple tombe dans des excès et

ma Justice est forcée de les détruire.»

 

Souffrant beaucoup de la solitude à cause de son absence et craignant que quelques violents tremblements de terre ne se produisent ici même,

j'étais si accablée que je me sentis mourir.

 

Jésus vint comme une ombre et Il me dit, compatissant:

 

«Ma fille, ne te sens pas si oppressée.

À cause de toi, j'épargnerai cette ville de dommages sérieux.

 

«Vois par toi-même si je ne dois pas continuer à punir: au lieu de se convertir, les gens,

en entendant parler de la destruction d'autres provinces,

disent que ce sont ces régions qui sont la cause de ces châtiments Et ils continuent à m' offenser!

 

Comme ils sont aveugles et insensés!

Toute la terre n'est-elle pas dans mes mains?

Ne puis-Je pas ouvrir des abîmes dans leurs régions et les avaler eux aussi?

 

Pour leur montrer cela,

Je causerai des tremblements de terre à d'autres endroits où il n'y en a ordinairement pas.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il sembla

-tendre ses mains vers le centre de la terre,

-y prendre du feu et

-l'approcher de la surface de la terre.

Alors la terre était secouée et des tremblements de terre se faisaient sentir, à certains endroits plus intensément qu'à d'autres.

 

Il dit:

«Ceci n'est que le début des châtiments; qu'est-ce que ce sera à la fin ?»

 

Ayant reçu la sainte communion,

je me demandais quoi faire pour m'approcher encore plus de Jésus béni.

 

Il me dit:

«Pour te rapprocher encore plus de Moi,

-au point de fondre ton être dans le mien

-comme le mien est fondu dans le tien,

tu dois en toutes choses prendre ce qui est de Moi et laisser ce qui est de toi.

 

Si tu en arrives

-à ne penser qu'à des choses saintes,

-à ne regarder que le bien et

-à ne chercher que la gloire et l'honneur de Dieu, tu laisseras ton esprit et épouseras le mien.

 

Si tu ne parles et n'agis que pour le bien et par amour pour Dieu,

tu laisseras ta bouche et tes mains

en les remplaçant par ma bouche et mes mains.

 

Si tu marches toujours saintement et dans des sentiers droits,

tu marcheras avec mes pieds. Si ton cœur n'aime que Moi,

-tu le remplaceras par mon Cœur pour n'aimer qu'avec mon amour, et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Ainsi, tu seras enveloppée de toutes mes choses et Moi de toutes les tiennes. Peut-il exister une union plus étroite que celle-là?

 

Si l'âme atteint le point

-de ne plus se reconnaître elle-même,

-mais ne reconnaît que l'Être divin en elle,

ce sont là les fruits des bonnes communions et l'objectif divin les concernant.

 

Mais

combien mon amour est frustré et

combien sont minimes les fruits que les âmes tirent de la communion,

 

au point que la majorité demeurent

indifférentes et

même dégoûtées de cette divine Nourriture!»


 

Je pensais à mes nombreuses privations et me rappelais que, il y a plusieurs années, j'avais attendu Notre-Seigneur pendant plusieurs heures.

Et, quand il était venu, je m'étais plainte d'avoir dû lutter tellement avant qu'Il vienne.

 

Il m'avait dit:

«Ma fille,

quand Je te surprends en venant sans que tu m'attendes,

-alors tu es en dette avec moi.

Mais, quand Je te fais attendre pendant un certain temps et que Je viens ensuite, Je suis en dette avec toi.

Et penses-tu que c'est peu de choses qu'un Dieu soit en dette avec toi?» Alors je me suis dit:

«À cette époque, c'était des heures, maintenant ce sont des jours. Qui pourrait dire combien de dettes Il a envers moi?

Je pense qu'elles sont innombrables, car il a tant abusé de ces fantaisies.»

 

Ensuite, je me suis dit:

«Et quel est Le bien pour moi d'avoir un Dieu qui soit en dette avec moi? Je pense que le fais d'être en dette avec lui ou que lui soit en dette avec moi, c'est la même chose pour Jésus, parce que, en un instant, Il peut tant donner à l'âme pour égaler et même surpasser les dettes qu'Il pourrait avoir.

Ainsi, toutes ses dettes sont annulées.»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi. Jésus béni me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, tu parles sottement.

À côté des "dons spontanés" que Je fais aux âmes, il y a les "dons obligatoires".

Pour ce qui est des dons spontanés, Je peux les faire ou ne pas les faire, c'est mon choix, car Je ne suis lié par rien.

Pour ce qui est des dons obligatoires, comme c'est le cas avec toi, Je suis obligé de donner ce que l’âme réclame et d'ajouter des cadeaux.

 

Imagine un gentleman et deux personnes dont l'une laisse son argent entre les mains du gentleman et l'autre pas.

Ce gentleman peut donner aux deux personnes, mais laquelle est la plus sûre d'obtenir ce qu'elle veut en cas de besoin:

celle qui a de l'argent entre les mains du gentleman ou l'autre qui n'en a pas?

Il est évident que la personne qui garde son argent dans les mains du gentleman est celle qui a toutes les bonnes dispositions, le courage, la confiance d'aller demander au gentleman ce dont elle a besoin.

 

De plus, si elle le voyait hésitant à donner ce qu'elle demande, elle pourrait lui dire franchement: «Dépêche-toi de me donner ce dont j'ai besoin

Car ce que je te demande ne t'appartient pas, mais est à moi.»

 

D'autre part, si celui qui n'a rien déposé entre les mains du gentleman va le voir pour lui demander quelque chose,

-il le fera timidement, sans confiance, et

-le gentleman aura le choix de l'aider ou non.

 

Voilà la différence qu'il y a entre être en dette avec quelqu'un ou ne pas l'être.

Tu peux comprendre les immenses avantages que tu as à m'avoir comme ton débiteur.»

 

Pendant que j'écrivais, j'ai pensé à un autre non -sens:

«Quand je serai au Ciel, mon cher Jésus, tu te sentiras irrité d'avoir accumulé tant de dettes envers moi

Tandis que si tu viens maintenant, puisque je serai en dette avec toi, toi qui es si bon, dès notre première rencontre, tu vas annuler toutes mes dettes.

Mais moi, qui suis mauvaise, je ne laisserai pas aller les choses et je demanderai paiement même pour le moindre moment d'attente.»

 

Pendant que je pensais ainsi, Il me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, je ne serai pas irrité, mais content

Parce que mes dettes sont des dettes d'amour et que Je désire bien plus être en dette avec toi que le contraire.

En fait, ces dettes que J'aurai avec toi seront des gages et des trésors

que Je garderai dans mon Cœur pour l'éternité et

qui te donneront le droit d'être aimée plus que les autres.

 

Ce sera plus de joie et de gloire pour Moi et tu seras récompensée pour ne fût-ce qu'un soupir, une minute, un désir, un battement de cœur.

 

Et plus tu demanderas avec empressement et avidité, plus grand sera le plaisir que tu me donneras, et plus Je te donnerai.

Es-tu contente maintenant?»

 

Je suis restée confuse et ne savais quoi dire de plus.


 

Étant dans mon état habituel, je me disais:

«Quelle vie inutile que la mienne! Quel bien est-ce que je fais? Tout est fini! Plus aucune participation aux épines, à la croix et aux clous.

Tout est vraiment terminé!

 

Je ressens bien des souffrances, au point même de ne pouvoir remuer, mais ce sont des rhumatismes, quelque chose de complètement naturel.

 

Il ne me reste que la pensée continuelle de sa Passion et l'union de ma volonté à la sienne, en lui offrant ce qu'Il a souffert et en lui offrant tout mon être, comme Il le veut et pour qui Il le veut.

Mais, à part ça, rien d'autre que ma désolante misère. Quel est donc le but de ma vie?»

 

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni vint comme un éclair et Il me dit:

 

«Ma fille, sais-tu qui tu es?

"Luisa de la Passion du Tabernacle".

 

Quand Je te partage mes souffrances, tu es "du Calvaire" Quand Je ne le fais pas, tu es "du Tabernacle".

Vois comme cela est vrai.

Dans le tabernacle, Je ne montre rien à l'extérieur, ni la croix, ni les épines Cependant,

mon immolation est la même qu'au Calvaire:

mes prières sont les mêmes,

l'offrande de ma vie se poursuit,

ma Volonté ne change pas,

Je brûle de soif pour le salut des âmes, etc.

 

«Je peux dire que

-les choses de ma vie sacramentelle et

-celles de ma vie mortelle sont toujours les mêmes

Elles n'ont diminué en rien, mais tout est intérieur.

 

Par conséquent,

-si ta volonté est la même que lorsque Je te fais partager mes souffrances,

-si ton offrande est la même,

-si ton intérieur reste uni à Moi et à ma Volonté, n'ai-Je pas raison de dire que

tu es "Luisa de la Passion du Tabernacle?"

La seule différence est que,

lorsque Je te fais participer à mes souffrances, tu participes à ma vie mortelle

-J'épargne le monde de fléaux plus grands.

quand Je ne te fais pas participer à mes souffrances,

-Je châtie le monde et tu prends part à ma vie sacramentelle. Néanmoins, c'est ma Vie dans les deux cas.»

 

Je lisais un livre mentionnant diverses manières de se comporter intérieurement avec Jésus et comment il récompense l'âme par une surabondance de grâces et d'amour.

 

Je comparais ce que je lisais avec ce que Jésus m'avait enseigné sur cette question et qui me paraissait comme une vaste mer comparativement à la petite rivière de ce que je lisais dans le livre.

Et je me disais: «Si cela est vrai, qui pourra dire combien de grâces mon toujours aimable Jésus déverse en moi et combien Il m'aime!»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées et que j'étais dans mon état habituel, mon bon Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

tu ne sais pas encore très bien ce que veut dire être choisi comme victime. En tant que victime,

Je contenais en Moi-même tous les actes des créatures, leurs satisfactions, leurs réparations, leurs actes d'adoration et leurs actions de grâce.

Ainsi, Je faisais pour tous et chacun ce qu'ils auraient dû faire eux-mêmes.

 

De la même manière, en tant que victime,

-tu ne dois pas te comparer aux autres,

-mais contenir en toi, non pas une seule personne, mais toutes les personnes.

 

Et puisque tu dois agir pour toutes, Je dois en conséquence te donner,

non pas les grâces que Je donne à une seule personne,

mais assez de grâces pour égaler celles que Je donne à toutes les personnes considérées ensemble.

 

Pareillement, l'amour que Je te donne doit surpasser celui que Je donne à toutes les personnes considérées ensemble.

Parce que la Grâce et l'Amour vont toujours de pair.

Ils ont le même pas, la même mesure, et découlent de la même Volonté.

L'Amour attire la Grâce et la Grâce attire l'Amour, les deux sont inséparables. C'est pourquoi tu as vu

-la vaste mer que J'ai placée en toi et

-les petites rivières que J'ai placées dans les autres.»

 

Je me suis sentie toute confuse en comparant toutes les grâces que j'ai reçues à ma si grande ingratitude et méchanceté.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. Il m'a semblé voir dans le purgatoire une âme que je connaissais.

Je lui ai dit: «Dis-moi, quel est mon état devant Dieu? Je suis si inquiète à ce sujet.»

 

Elle me dit:

«C'est très facile de savoir si ton état est bon ou mauvais.

Si tu apprécies souffrir, c'est que tu es dans un bon état.

si tu n'apprécies pas souffrir, c'est que tu es dans un mauvais état.

 

En fait, quand on apprécie souffrir, c'est qu'on apprécie Dieu.

Et, en appréciant Dieu, on ne peut lui déplaire.

 

Les choses que l'on apprécie, on les estime, on les chérit et on les protège plus que soi-même.

Est-il possible que quelqu'un veuille du mal pour lui-même?

Ainsi, il est impossible que l'on puisse déplaire à Dieu si on l'apprécie.» Par la suite, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, dans presque tout ce qui arrive, les créatures répètent sans cesse:

«Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?

Pourquoi cette maladie? Pourquoi cet état d'âme? Pourquoi ce fléau? Et bien d'autres "pourquoi".

 

«Les réponses à ces "pourquoi"

ne sont pas écrites sur la terre, mais dans le Ciel.

 

Là, tous liront les réponses. Sais-tu d'où proviennent ces "pourquoi" ? De l'égoïsme nourri par l'amour de soi.

Sais-tu où furent créés ces "pourquoi"? En enfer.

Qui fut le premier à prononcer le mot "pourquoi"? Un démon.

Les effets du premier "pourquoi" furent

-la perte de l'innocence dans le Paradis terrestre,

-la guerre des passions indomptables,

-la ruine de beaucoup d'âmes et

-les misères de la vie.

 

L'histoire du "pourquoi" est longue.

Il est suffisant de te dire qu'il n'est pas de maux dans le monde qui ne portent la marque du "pourquoi".

 

Le "pourquoi" est la destruction de la Sagesse divine dans les âmes.

 

Et sais-tu où le "pourquoi" sera enterré?

En enfer, pour y rendre les âmes perdues sans repos pour l'éternité, sans qu’elles puissent trouver la paix.

 

L'art du "pourquoi" est de faire la guerre aux âmes sans répit.»

Pour te rapprocher encore plus de Moi,

au point de fondre ton être dans le mien comme le mien est fondu dans le tien,

-tu dois en toutes choses prendre ce qui est de Moi et

-tu dois laisser ce qui est de toi.

 

Si tu en arrives

à ne penser qu'à des choses saintes,

à ne regarder que le bien et

à ne chercher que la gloire et l'honneur de Dieu, tu laisseras ton esprit et épouseras le mien.

 

Si tu ne parles et n'agis que pour le bien et par amour pour Dieu, tu laisseras ta bouche et tes mains

en les remplaçant par ma bouche et mes mains.

Si tu marches toujours saintement et dans des sentiers droits, tu marcheras avec mes pieds.

Si ton cœur n'aime que Moi,

tu le remplaceras par mon Cœur pour n'aimer qu'avec mon amour, et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Ainsi, tu seras enveloppée de toutes mes choses et Moi de toutes les tiennes. Peut-il exister une union plus étroite que celle-là?

 

3 juin 1907- L'acte le plus beau consiste à s'abandonner dans la Volonté de Dieu 5

25 juin 1907 - Qu'elle soit au repos ou qu'elle marche, l'âme doit toujours demeurer dans la Divine Volonté. 6

1er juillet 1907 - Dans la Divine Volonté, on ne pense  plus à ses péchés.

........................................................................................................................  6

4 juillet 1907 - L'âme doit méditer en son esprit les Vérités reçues du Seigneur 8

10 juillet 1907 - Luisa a commencé à vivre réellement quand elle a commencé à être victime. 8

14 juillet 1907 - L'âme qui n'a pas de vides d'amour ne va pas au purgatoire 10

17 juillet 1907 - La paix est le vrai signe que l'on vit dans la Divine Volonté 10

6 août 1907  - Jésus ne fait voir à Luisa que des châtiments 11

22 août 1907 - L'âme doit être dans le monde comme s'il ne s'y trouvait personne d'autre que Dieu et elle-même. Le manque de détermination est ce qui renouvelle le plus la Passion de Jésus. 13

Septembre 1907 - Plus l'âme est constante en toute chose, plus elle est proche de la divine perfection 13

3 octobre 1907 - Se choisir soi-même fait obstacle à la grâce et fait de Dieu son esclave. 14

4 octobre 1907 - La croix greffe la Divinité sur l'humanité perdue. 15

12 octobre 1907 - Jésus montre à Luisa des endroits dévastés par sa Justice. 16

29 octobre 1907 - Le sacrifice est le bois qui alimente le feu de l'amour.

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3 novembre 1907 - L'âme doit collaborer avec la Divine Volonté en toute chose. 19

18 novembre 1907 - À travers son néant, la créature est remplie de l'Être divin 20

21 novembre 1907 - L'amour entre le Créateur et ses créatures. 21

23 novembre 1907 - Si l'âme souffre de distractions à la communion, c'est qu'elle ne s'est pas donnée totalement à Jésus. 23

Décembre 1907 - Dans chacune de ses actions, l'âme doit avoir l'intention de rencontrer amoureusement Jésus 23

23 janvier 1908 - Jésus ne vient jamais dans l'âme inutilement. L'âme qui tergiverse donne le temps et l'espace à l'ennemi pour gagner la bataille.

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6 février 1908  - Comment savoir si une âme est dans la grâce 26

7 février 1908 - La vie est un fardeau qui, avec Jésus, devient un trésor.

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9 février 1908  - La manière d'être avec Jésus. Nécessité de l'amour 27

12 février 1908 - L'âme courageuse fait en un jour ce que l'âme timide fait en une année. 28

16 février 1908- La croix est le meilleur moyen pour savoir si l'on aime vraiment le Seigneur 28

9 mars 1908 - Les battements de cœur de Jésus contiennent les battements de cœur de toutes les créatures. 29

13 mars 1908 - La chaleur de l'union à Jésus féconde l'âme en neutralisant les intempéries des inclinations humaines. 30

15 mars 1908 - Les tempêtes n'ont aucune emprise sur les âmes remplies de Dieu 32

22 mars 1908 - L'état de Luisa en est un de prière continuelle, de sacrifices et d'union à Dieu 33

25 mars 1908 - La tentation peut être vaincue facilement. 34

29 mars 1908 - Les âmes paisibles font les délices de Dieu 35

5 avril 1908 - Toutes les prérogatives de la Reine Maman proviennent du divin Fiat. Dieu regarde plus un petit geste fait dans sa Volonté qu'une grande action réalisée hors d'Elle 36

8 avril 1908 - Quiconque vit dans la Divine Volonté est en communion continuelle avec Jésus. Comment savoir si son état est conforme à la Volonté de Dieu 37

3 mai 1908 - Pour l'âme qui fait la Volonté de Dieu, Celle-ci circule dans tout son être comme son sang 39

12 mai 1908 - Par leur mauvais exemple, les riches ont entraîné les pauvres au mal 40

15 mai 1908 - Les hommes préparent deux tempêtes: l'une contre le gouvernement et l'autre contre l'Église. 41

22 juin 1908 - La Divine Volonté comporte une telle puissance que rien ne peut lui résister 42

30 juin 1908 - Le véritable esprit de droiture et de charité 42

26 juillet 1908 - L'obéissance est la porte permettant à Jésus d'entrer dans l'âme. 45

10 août 1908 - L'amour ne dit jamais "assez" 45

14 août 1908 - Notre volonté sert de pinceau à Jésus pour peindre son image dans notre cœur. Et sa Volonté nous sert de pinceau pour peindre notre image dans son Cœur 48

19 août 1908 - L'âme doit semer le bien par toute sa personne. 48

23 août 1908 - Le signe pour savoir s'il y a faute de l'âme quand elle est privée de la présence Jésus. 50

26 août 1908 - La constance dans le bien amène l'âme à croître en pleine santé, alors que l'inconstance entraîne en elle toutes sortes de déficiences 50

2 septembre 1908 - Un signe qu'on possède la vraie charité est son amour pour les pauvres. 52

3 septembre 1908 - Jésus est lumière, et la lumière est vérité 52

5 septembre 1908 - Dieu ne change pas. Ce sont les créatures qui, selon leur état d'âme, ressentent différemment les effets de la Présence de Dieu en eux 53

6 septembre 1908 - Jésus souffrit sa Passion afin de s'incorporer toute l'humanité 54

7 septembre 1908 - Autant l'âme est privée pendant cette vie, autant elle sera riche dans la vie éternelle 55

3 octobre 1908 - Si l'âme se garde toujours dans l'attitude de faire le bien, la grâce demeure avec elle et donne vie à toutes ses actes. 56

23 octobre 1908 - La science divine se manifeste dans les travaux bien faits 56

20 novembre 1908 - Quand l'âme fait de l'amour sa nourriture quotidienne, son amour devient stable et sans soubresaut. 57

16 décembre 1908 - En la privant de sa Présence, Jésus fait de Luisa une grande martyre. 58

25 décembre 1908 - Comment faire pour que Jésus naisse et croisse dans notre cœur 59

27 décembre 1908 - Les 'Je t'aime" d'un Dieu sont la récompense de ceux qui disent  des 'je t'aime" à Jésus. 60

28 décembre 1908 - Jésus prédit des tremblements de terre, des inondations et des guerres. 62

30 décembre 1908 - En vivant sa petite enfance, Jésus a divinisé  la petite enfance de chaque créature. 63

2 janvier 1909 - Même sous les décombres, Jésus se trouve moins mal que dans plusieurs tabernacles 64

8 janvier 1909 - Les fruits de la communion 66

22 janvier 1909 - Comment Jésus contracte des dettes d'amour avec

l'âme, dettes qu'Il conserve et garde toujours dans son Cœur 67

27 janvier 1909 - « Luisa de la Passion du Tabernacle ». 69

28 janvier 1909 -  Ce que signifie être choisi comme victime 70

30 janvier 1909 -  L'histoire du "pourquoi" 71

Table des Matières 73